jeudi 26 janvier 2012


Azawad








Après quelques jours de non-affrontement, les hostilités entre le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad (MNLA) et l'armée Malienne ont reprise tôt le Mardi 24 Janvier à Adjelhoc. Après la prise de cette ville et les nombreuses victimes du côté de l'armée Malienne qui ont été reportées, le MNLA a continué ses attaques dans les villes d'Adaramboukare et de Léré qui sont totalement sous son contrôle à l'heure où nous écrivons cet article.
Non content d'avoir actuellement en sa possession le plus lourd armement de son histoire, l'armée continue à chercher tous les soutiens qu'elle peut avoir. Conscient des limites psychologiques de son armée qui ne sauraient être compensées par les milices au sein des communautés Tarmouz et Imghads, c'est ainsi que le gouvernement Malien continue à chercher des soutiens diplomatiques des pays limitrophes. Le Mardi 24 Janvier, s'est tenue à Nouakchott (Mauritanie) une rencontre entre les Ministre des Affaires de l'Algérie, du Mali, de la Mauritanie, et du Niger. Nos contacts nous affirment que cette rencontre n'a pas abouti aux soutiens recherchés par le Mali. En effet, un diplomate remarquera durant cette rencontre que "maintenant qu'on a vu l'armée malienne à l'œuvre au Nord-Mali face aux rebelles, on souhaiterait lui voir la même implication face à AQMI".
Au même moment, une attaque importante prenait place à Adjelhoc. Rappelons qu'Adjelhoc était complètement encerclé par les forces du MNLA depuis plusieurs jours. Manquant de tout ravitaillement, un échelon de l'armée Malienne avait été envoyé le Vendredi 20 Janvier comme renfort pour la ville d'Adjelhoc sous le commandement du Colonel-Major Abderahmane Ould Meydou. Conscient de cette possibilité, le MNLA tendra une embuscade à cet échelon. Pris sous un véritable enfer terrestre, l'échelon du Colonel-Major Ould Meydou est complément anéanti. Seuls deux véhicules arriveront à s'extirper de cette embuscade. Le Colonel Ould Meydou ne devra son salut qu'aux rares membres des milices Imghads de l'ancienne armée Libyenne qui parviendront à lui faire prendre la fuite, et faire un demi-tour vers Gao sans accomplir sa mission. Selon Mossa Ag Attaher, chargé du MNLA des relations avec les medias, cette attaque a été encore très lourde pour l'armée Malienne. En effet, plus d'une centaine de soldats Malien seront tués, plus d'une soixantaine seront fait prisonniers. Cinq BRDM de l'armée Malienne et quatre camions militaires seront également détruits. Une importante quantité d'armes, de munitions, de véhicules, et surtout de vivres seront récupérés par le MNLA.
En l'absence de tout ravitaillement, l'armée Malienne était obligée de demander au voisin Algérien de larguer des vivres pour ses soldats pris en tenaille. Cet énième parti pris du voisin Algérien avait pour but d'entrainer la rage du commandement militaire du MNLA. Tôt le Mardi, un assaut était lancé sur Adjelhoc sous les ordres du Commandant Malick Ag Wanasnat. Résultat sombre pour l'armée Malienne. Soixante-quatre (64) soldats maliens seront tués, plus de 40 autres seront fait prisonniers avec 2 BRDM, et 6 véhicules de types 4x4. Pour éviter les représailles de l'armée Malienne sur les civils, les combattants se retireront de la ville d'Adjelhoc.
Tôt ce matin, l'Etat-Major du MNLA a lancé une attaque contre la ville d'Aderamboukare proche de la frontière Nigérienne qui est sous le control total du MNLA. Nos sources nous informent qu'aucune victime civile ou militaire n'est à déplorer dans les deux camps. Une partie des militaires Maliens présent dans la ville ont été pris en otage, les autres ayant pris la fuite durant l'attaque. Sur le plan matériel, 3 véhicules blindés ont été récupérés par les révolutionnaires du MNLA, ainsi que l'ensemble du matériel présent dans la caserne de la ville.
En coordination avec l'attaque d'Aderamboukare, une autre unité mobile du MNLA sous les ordres du Colonel Bouna Ag Attiyoub, a attaqué la ville de Léré dans la region de Tombouctou. Après quelques heures de combats, la ville de Léré sera sous le contrôle total du MNLA. Nos sources sont incapables de dresser un bilan définitif de l'attaque pour le moment. Après le contrôle du MNLA de la ville, de nombreux soldats Azawadiens au sein de l'armée Malienne ont rejoints les rangs du MNLA en compagnie de nombreux jeunes civils. Les militaires Maliens qui se trouvaient dans la ville voisine de Goundam ont pris la fuite pour se réfugier vers la ville de Tombouctou.
Ces nombreuses attaques qui se soldent toujours par la victoire de l'Etat-major militaire du MNLA doivent faire comprendre à l'état Malien la nécessité d'éviter un tel conflit et surtout les nombreuses victimes civils et militaires qui en résultent. La résolution de ce conflit selon tous les représentants du MNLA est toute simple: l'organisation d'un referendum d'auto-détermination de l'Azawad basé sur les textes des Nations Unis et de l'Union Africaine. Que l'illégalité et l'argument de la force s'apaise du côté Malien, afin de laisser place à la force de l'argument et de la légalité.

Par Mahassiknane Ag Bigui
Toumast Press

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