jeudi 6 mai 2010

Greenpeace alerte l’OMS sur les déchets radioactifs d’Areva au Niger


AFP / 06 mai 2010 14h22

Greenpeace alerte l’OMS sur les déchets radioactifs d’Areva au Niger
jeudi 6 mai 2010

GENÈVE - L’organisation de défense de l’environnement Greenpeace a alerté jeudi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la "dispersion des dechets radioactifs" causée par les activités d’extraction minière du groupe français Areva dans le nord du Niger.
L’OMS "est compétente sur les questions de santé et nous souhaitons qu’elle se penche sur le problème", a indiqué le porte-parole de Greenpeace Suisse, Nicolas de Roten, lors d’une conférence de presse.
Dans un rapport présenté fin mars au Niger et lancé officiellement jeudi à Genève, Greenpeace accuse Areva de mettre en danger la santé des riverains des mines d’uranium que le groupe français exploite dans les environs des villes d’Arlit et d’Akokan.
"Nous souhaitons que l’OMS réalise sa propre enquête et demande à Areva de prendre des mesures", a expliqué une spécialiste de Greenpeace, Rianne Teule.
Arlit et Akokan sont deux cités minières dans le nord-ouest du Niger, pays sahélien pauvre où Areva, numéro un mondial du nucléaire civil et premier employeur privé du pays, exploite des gisements d’uranium.
En collaboration avec la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD, France) et le Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB, Niger), Greenpeace a réalisé une étude scientifique après avoir effectué des prélèvements et des mesures à Arlit et à Akokan en novembre 2009.
L’étude a mis en évidence des concentrations anormales d’uranium dans le sol et de radon, un gaz naturel radioactif, dans l’air, ou encore la présence sur un marchés d’objets radioactifs recyclés, provenant des mines.
Les prélèvements ont été effectués aux abords des mines comme dans les cités minières, situées à plusieurs kilomètres et où vivent environ 80.000 personnes.

Ainsi, par exemple, "dans quatre échantillons d’eau recueillis par Greenpeace dans la région d’Arlit sur cinq, la concentration d’uranium était supérieure à la limite recommandée par l’OMS pour l’eau potable", écrit l’organisation écologiste.

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