Illa Kane-President -TamTamInfo-30-05-10
Les journalistes nigériens se dotent d’un Code d’éthique et de déontologie
dimanche 30 mai 2010
A l’issue d’une Assemblée générale convoquée par l’Observatoire Nigérien Indépendant des Média pour l’Ethique et la Déontologie (ONIMED), le samedi 29 Mai dernier, les journalistes nigériens se sont dotés d’un nouveau Code d’éthique et de déontologie, qui remplace ainsi la Chartes des journalistes professionnels de 1997. Le nouveau Code adopté samedi dernier servira de base de travail à l’ONIMED dans sa mission de l’autorégulation de la presse au Niger. Il faut rappeler que l’ONIMED lui-même a été mis en place le 5 Mai dernier, conformément à une recommandation des Etats généraux de la presse qui sont tenus du 29 au 31 mars 2010 à Niamey. Au cours de cette rencontre, un texte sur la dépénalisation des délits commis par voie Code d’éthique et de déontologie des Journalistes nigériens
Préambule
Le respect de la vérité et le droit du public à l’information sont les principes fondamentaux du journalisme. Pour promouvoir et consolider les principes régissant l’exercice de la profession, tout journaliste est tenu de se soumettre à un certain nombre de devoirs.
Cependant, le respect desdits principes confère aussi au journaliste certains droits dont la jouissance est conditionnée par l’existence d’une presse libre, crédible et plurielle, pouvant assumer pleinement sa fonction de « gardienne » de la démocratie, mais aussi par des conditions de vie et de travail adéquates.
Résolument déterminés à respecter tous les devoirs que leur impose leur profession et à jouir des droits que leur mission leur confère, les journalistes nigériens adoptent ce code d’éthique et de déontologie en vue de promouvoir les principes et normes du journalisme professionnel au Niger.
A. Devoirs des Journalistes
Dans son travail permanent de collecte, de traitement et de diffusion de l’information, le journaliste doit :
Défendre la liberté de l’information, du commentaire et de la critique ;
Respecter la vérité, quelles que soient ses conséquences pour lui-même et ce, en raison du droit sacré du public à l’information ;
Publier ou diffuser seulement des informations justes, vérifiables et équilibrées, c’est-à-dire sourcées et au cas contraire, les accompagner des réserves nécessaires ;
Respecter obligatoirement le principe de la sacralité de la vie humaine et la vie privée des personnes ;
Rectifier toute information publiée ou diffusée qui se révèle inexacte ;
Respecter le secret professionnel et s’interdire de divulguer sa source d’information ;
S’interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation et toute autre accusation sans fondement ; - Refuser toute forme de corruption pour la publication ou la suppression d’une information ;
Refuser toute pression ou directive rédactionnelle n’émanant pas des responsables de la rédaction des organes de média pour lesquels il travaille ;
Cultiver l’esprit de la confraternité dans la collecte et la diffusion de l’information, notamment en s’interdisant de participer directement ou indirectement à toute action visant à nuire à un confrère ou à une entreprise de presse. Tout journaliste professionnel se fait le devoir d’observer strictement les principes énoncés ci-dessus et de n’accepter, en matière d’honneur professionnel, que la juridiction de ses pairs, à l’exclusion de toute ingérence gouvernementale ou autre.
B. Des droits
Dans le cadre de l’exercice de sa profession, le journaliste a droit :
Au libre accès à toutes les sources d’information et à enquêter librement sur tous les faits relatifs à la vie publique. Le secret des affaires publiques ou privées ne peut en ce cas lui être opposé que par exception et en vertu de motifs exprimés et bien fondés ;
De refuser toute subordination qui serait contraire à la ligne générale de l’organe d’information pour lequel il travaille, telle qu’elle est déterminée par écrit dans son contrat d’engagement ;
Au respect de sa conviction et de sa conscience ;
D’invoquer la clause de conscience, lorsque qu’il ne se retrouve plus dans la ligne éditoriale de l’organe qui l’emploie.
A être informé sur toute décision importante de nature à affecter la vie de l’entreprise qui l’emploie. Il doit être au moins consulté avant toute décision définitive, sur toute mesure intéressant la composition de sa rédaction : embauche, licenciement, mutation et promotion de journaliste ;
Aux bénéfices des conventions collectives, mais aussi à un contrat personnel assurant la sécurité matérielle et morale de son travail ainsi qu’à une rémunération correspondant au rôle social, qui est le sien, et suffisante pour garantir son indépendance économique.
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