vendredi 25 janvier 2013

Mali/Azawad: Le MNLA communique sur les exactions maliennes et ses imprévisibles conséquences


25/01/2013 - 13:33 OUAGADOUGOU (SIWEL) – Un communiqué du MNLA, signé de son porte-parole, Mossa Ag Attaher, est parvenu à notre rédaction. Ce dernier fait état des «fortes inquiétudes» du MNLA et des populations civiles qui voient leurs craintes d’exactions et de meurtres se réaliser «depuis que l’armée malienne s’est jointe aux forces françaises». Le mouvement Touareg appelle toutes les parties impliquées dans la recherche d’une solution politique au conflit qui oppose les azawadiens à l’Etat malien à «peser de tout leur poids » pour mettre un terme aux massacres perpétrés par l’armée malienne et mets en garde contre l’éventualité d’une légitime défense des azawadiens. Des combattants du MNLA.(PH/DR) Dans la déclaration parvenue à notre rédaction, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) tire la sonnette d’alarme et interpelle vivement la communauté internationale sur les crimes commis par l’armée malienne à l’encontre des civils azawadiens. Le communiqué du MNLA, signé de son porte-parole, Mossa Ag Attaher, rappelle tout d’abord que « les groupes islamistes » que l’intervention françaises est allée pourchasser « sévissent depuis une dizaine d’année en toute impunité dans l’Azawad » ; puis il fait état des fortes inquiétudes du MNLA et des populations civiles qui voient leurs craintes d’exactions et de meurtres sur les populations civiles se réaliser depuis que l’armée malienne s’est jointe aux forces françaises. Le communiqué affirme que les militaires maliens profitent de leur retour dans l’Azawad pour poursuivre les horreurs qu’ils ont de tout temps commises sur les Touaregs, les Arabes, les Peuls et les Songhaïs qui peuplent l’Azawad. Le communiqué rapporte les exactions commises, « en toute impunité », par l’armée malienne, notamment à Mopti, Douentza, Niono, Kona, Sévaré, Boni, Diabali. Le bilan que laisse entrevoir le communiqué du MNLA est bien plus lourd que ce que l’on peut supposer avec les dizaines de personnes assassinées déjà annoncés par la FIDH, HRW et diverses sources journalistiques. Face à ces graves exactions, le MNLA prend à témoin toutes les parties impliquées dans la recherche d’une solution politique au conflit qui oppose les azawadiens à l’Etat malien et les appellent à « peser de tout leur poids » pour mettre un terme au massacres commis par l’armée malienne sur les azawadiens. Par ailleurs, le MNLA mets en garde contre l’éventualité d’une légitime défense des azawadiens qui pourrait se traduire par une réplique des populations du Nord sur les populations du Sud, si les massacres de l’armée malienne ne cessent pas ; une situation que le MNLA souhaite « éviter absolument ». Enfin, et en dernier recourt, le MNLA menace de se donner « le droit de riposter à la mesure des crimes que l’armée malienne continue de faire subir » aux azawadiens, si rien n’est fait pour faire cesser ces massacres. zp, SIWEL 251333 JAN 13 En pièce jointe le communiqué du MNLA MNLA-Communiqué de Presse du 24.01.13.pdf (162.94 Ko)

http://www.rfi.fr/afrique/20130125-progression-troupes-francaises-nord-mali-operation-serval


Mohamed Outhnaout El Marrakchi 3

Une alliance internationale contre l'Azawad ! - TAMAZGHA le site berbériste/Salem Zenia : Il faut rappeler que pour le moment aucun pays n’a reconnu la proclamation de l’indépendance de l’Azawad aussi légitime soit-elle. C’est la première fois qu’un peuple est boudé par la communauté internationale de cette manière, alors qu’il n’a revendiqué que sa terre ancestrale et une vie digne.


Une alliance internationale contre l'Azawad ! - TAMAZGHA le site berbériste Entretien avec Salem Zenia, écrivain kabyle. vendredi 25 janvier 2013 par Masin Nous publions ci-après une interview de Salem Zenia, écrivain kabyle et qui vit en Catalogne, qui commente la situation dans l’Azawad. Cette interview a été réalisée par le site occitan Jornalet.com. Il est paru simultanément sur 7Seizh (en français) et sur le Jornalet (en occitan). Croyez-vous que l’intervention française, en coopération avec les forces régulières malienne, soit une menace pour le processus de souveraineté de l’Azawad ? Salem Zenia : Il faut rappeler que pour le moment aucun pays n’a reconnu la proclamation de l’indépendance de l’Azawad aussi légitime soit-elle. C’est la première fois qu’un peuple est boudé par la communauté internationale de cette manière, alors qu’il n’a revendiqué que sa terre ancestrale et une vie digne. Au fait, il y a d’énormes intérêts dans la région et chaque pays concerné joue sa propre carte. Le peuple de l’Azawad, représenté aujourd’hui par le MNLA, représente peut être une menace sérieuse et une remise en cause de tous les intérêts de ces pays ainsi que leur présence dans la région. D’où l’affolement du régime algérien en soutenant les islamistes d’Ansar-Dine pour torpiller l’indépendance de l’Azawad et l’empressement de la France pour intervenir et attaquer, soi-disant la même nébuleuse islamiste, pour mettre fin à son hégémonie et à son projet d’occuper Bamako, et ainsi rétablir l’ordre et l’intégrité territoriale du Mali. Le MNLA a offert ses services à l’armée française à condition de ne pas remettre en cause l’indépendance de l’Azawad est d’aider l’armée malienne à réoccuper le Nord, c’est à dire l’Azawad. C’est une preuve de plus que le MNLA, mouvement laïc faut-il le rappeler, est victime des islamistes comme le sont tous les citoyens qui les subissent tous les jours dans les régions qu’ils contrôlent. D’après vous, jusqu’à quel point les miliciens et groupes islamistes peuvent représenter un adversaire militaire crédible devant l’armée française ? Salem Zenia : Je pense qu’on exagère sciemment la force de ces groupes. Ce ne sont pas quelques centaines de djihadistes qui tiendraient tête à une puissante armée comme l’armée française. Certes le terrain est difficile, mais cette guerre peut durer exactement le temps que la France et ses alliés jugent nécessaire. Je crois que cette intervention n’a pas été spontanée, ni non plus une réponse à un appel au secours des putschistes, mais elle a été bel et bien réfléchie, longtemps avant la menace de prendre Bamako par les djihadistes. Ce n’est pas non plus pour les beaux yeux des maliens que la France intervient, mais bien pour protéger ses intérêts et d’une manière efficace et durable. Il faut rappeler aussi que la nébuleuse islamiste ou les différents groupes sont souvent manipulés, infiltrés et utilisés pour justifier une guerre, une présence ou simplement une menace. Ceci dit, ces mêmes groupes, même manipulés, constituent une sérieuse menace pour la paix et la libre circulation dans la région et ailleurs en dehors du fait qu’ils sont au moins partiellement, disons surveillés, ils peuvent toujours nuire. Craignez-vous une montée de la menace d’attentat islamiste dans l’état français ? Salem Zenia : C’est un sujet très délicat, effectivement il y a un risque si cette guerre se prolonge pour la raison évoquée ou pour une autre, de se convertir en guerre sainte. Les réseaux dormants en Europe comme ailleurs peuvent passer à l’action et nuire, mais il y a très peu de probabilité que cela arrive, maintenant même le simple citoyen évalue le danger que représente ces organisations terroristes, ce n’était pas le cas durant les années 1990 où l’on considérait ces mêmes groupes comme des victimes. Croyez-vous que les amazighs seraient disposés à accepter une sortie de crise en renonçant à l’indépendance de l’Azawad et à l’octroi d’une autonomie (interne) politique ? Salem Zenia : Le peuple de l’Azawad a commencé la lutte pour son indépendance durant la colonisation française déjà. Maintenant après cinquante ans de la création par la France de l’État du Mali avec l’Azawad annexé, le conflit demeure intact. Il y a eu des accords bafoués, il y a eu des promesses de gestion autonome non tenues, il y a eu des massacres, il y a eu des génocides, il y a des milliers de réfugiés en Algérie, en Mauritanie, etc. Le MNLA est l’aboutissement de cinquante ans de guerre et de révoltes contre l’état du Mali pour son indépendance. Les islamistes récemment installés dans la région ont été soutenus et encouragés d’abord par l’état malien et par ces partenaires pour empêcher justement le peuple de l’Azawad d’aller vers le chemin de l’indépendance. Après la proclamation de cette dernière, c’est à dire l’indépendance, la prolifération des groupes islamistes s’est accrue pour brouiller les cartes. Car ceux qui ne sont pas d’accord avec l’indépendance de l’Azawad n’y peuvent rien, le droit à l’autodétermination est un droit universel reconnu par tous. Il fallait trouver un autre subterfuge. On a alors surarmé des groupes de mercenaires sous le couvert de l’islamisme pour attaquer et détruire le MNLA. Ce dernier résiste et ne veut pas abdiquer. On a tenté, une autre fois, une autre solution, diplomatique cette fois, qui consistait à fusionner et noyer le MNLA avec le groupe d’Ansar-Dine pour mieux le discréditer. Mais cela n’a pas fonctionné non plus. Le MNLA n’a pas cessé d’alerter et de prendre à témoins la communauté internationale sur ce qui se passe dans cette région qui génère une moyenne de 10 milliards de dollars en trafic de tous genres de la drogue, des armes et même le trafic des êtres humains au profit du grand banditisme. Pour toutes ces raisons, je ne pense pas que le peuple de l’Azawad accepterait une solution au rabais. Il y a eu beaucoup d’occasions ratées, le monde est en plein bouleversement, de nouveaux pays naissent et de nouvelles frontières se tracent. Ce peuple ne peut renoncer à son indépendance que sous la botte d’une nouvelle colonisation et totalement désarmé. Est-ce que le MNLA a été lié, à un moment donné, a des groupes islamistes comme il a été dit ici et là ? Salem Zenia : Les premiers qui ont souffert de ces groupes islamistes sont justement les partisans de l’indépendance représentée par le MNLA. Les islamistes ne voulaient pas de l’indépendance de l’Azawad, mais bel et bien un état malien islamiste unie sous la loi de la charia. C’est ce que voulaient aussi les sponsors et les manipulateurs de ces groupes islamistes dans le seul but de torpiller l’indépendance de l’Azawad. Mais les islamistes ne sont pas toujours aux ordres, par ce qu’il s’agit d’une nébuleuse difficile à cerner ni même à définir, il y a parmi eux des fous de dieu qui croient réellement faire un djihad au nom de Dieu et il y a d’autres qui exécutent les desseins de leurs sponsors et ce n’est pas ce qui manque pour contrôler une région comme le Sahel incroyablement riche en toutes sortes de minerai. C’est ce qui explique en partie la situation actuelle. Avez-vous des indications précises sur le fait que les groupes islamistes auraient été encouragés afin de torpiller le processus d’indépendance de l’Azawad ? Salem Zenia : C’est plus que certain. Le Mali est un pays faible. Plusieurs observateurs nous ont fait remarquer que l’ancien régime ne pouvait pas ou ne voulait pas intervenir pour mettre fin à une situation chaotique qui a fait de la région du nord une plaque tournante à tous genres de trafics. Bien sûr une pareille opportunité ne peut pas échapper aux groupes islamistes et le grand banditisme qui parfois ne font qu’un. L’indépendance de l’Azawad risque de mettre fin à ce chaos organisé. Croyez-vous que l’Azawad a les possibilités de devenir un état indépendant ? Salem Zenia : C’est la même question qu’on a toujours posé aux peuples qui voulaient ou qui veulent prendre leurs destins en main pour vivre libre sur leurs terres. Interview réalisée par "Jornalet.com". Cet article est tiré du site d’information breton 7seizh.info partenaire de Tamazgha.

Mali/Azawad : François Alfonsi organise une table ronde sur les Touaregs au Mali et la situation Amazighe


25/01/2013 - 12:39 PARIS (SIWEL) – Demain, au Bureau du Parlement Européen à Paris, François Alfonsi, député européen du groupe Verts/ALE et président du Friendship Euro-Amazighe, organise une table ronde et une conférence de presse autour de la question Amazighe et plus particulièrement autour de l’opération militaire au Mali. Une guerre dans laquelle s’est engagée la France qui «demeure isolée et semble ne pouvoir s'appuyer que sur des forces armées maliennes qui apparaissent davantage comme une bande armée que comme une force militaire maîtrisée »
François Alfonsi, député européen du groupe Verts/ALE et président du Friendship Auro-Amazighe.(PH/DR) En tant que Président du Friendship Euro-Amazigh, François Alfonsi organise des rencontres avec la communauté Amazighe. C’est dans ce cadre que le député européen organise cette table-ronde sur la question Amazigh en partenariat avec un député de l’Assemblée nationale, Paul Molac, député apparenté Union démocratique bretonne et membre de Régions et Peuples Solidaires, le Congrès mondial Amazigh et un représentant du MNLA, Moussa Ag Assarid. Divers acteurs et actrices du monde Amazighe sont conviés à l’évènement. L'objectif assigné à cet événement est d'échanger avec les acteurs et actrices qui œuvrent en faveur de la concrétisation des droits des Amazighs. Cette rencontre qui sera principalement axée sur la question des Touaregs au Mali et les graves dangers qui les guettent avec la «reconquête du Nord», aura également pour objectif de faire le bilan des activités du Friendship en 2012 et de définir les actions à mener dans la cadre du Friendship en 2013. La brulante actualité touarègue ne laisse pas indifférent le Friendships Europamazigh qui tente d’apporter une contribution juste et équitable au règlement du problème Touareg. Le communiqué de presse annonçant l’évènement affirme que «la France a pris seule l'initiative d'une opération militaire au Mali pour lutter contre le terrorisme et opérer une "reconquête totale du Mali"» mais qu’elle «demeure isolée et semble ne pouvoir s'appuyer que sur des forces armées maliennes qui apparaissent davantage comme une bande armée que comme une force militaire maîtrisée». Le communiqué s’inquiète des débordements «énormes», d’autant plus que «plusieurs cas d'exécutions sommaires ont été relevés par les ONG». Le Friendship s’inquiète des «conséquences incalculables» si les «forces maliennes montent en première ligne dans le nord » et affirme que la France, qui «ne peut ignorer cette réalité», «sera tenue pour responsable si des crimes sont commis» Le Friendship préconise de «s'appuyer sur les forces politiques et militaires» du MNLA qu’il qualifie comme «étant naturellement présentes dans l’Azawad» . Le MNLA qui a fait l’«offre à Paris», de «poursuivre les islamistes sur un terrain qu’ils connaissent parfaitement » demandent en contrepartie «une véritable autonomie pour le territoire». Le Friendship rajoute que «cette option» présente «les atouts qui manquent au "plan africain"» avant de conclure que cette stratégie est «la plus raisonnable tant pour gagner le conflit qui s’engage, que pour éviter un embrasement général dans toute la région». zp, SIWEL 251239 JAN 13

Bamako prédit la fin de la guerre


Dernière mise à jour: 25 janvier, 2013 - 15:59 GMT
Le gouvernement malien a prédit une fin imminente de la guerre, par la voix de son porte-parole. Manga Dembélé, porte-parole du gouvernement et ministre malien de la communication a déclaré vendredi au quotidien britannique The Guardian: “Nous gagnons très rapidement”. “Nous progressons vite". “Les rebelles ont été dispersés. Nous nous attendons à ce que se soit terminé dans quelques jours”. L’intervention militaire francaise au Mali entre dans sa 3ème semaine. Les soldats francais et malien sont à 160km de Gao, apres avoir pris la localité de Hombari. BBC

Guerre au Mali : le Tchad et le Niger veulent couper toute retraite aux jihadistes | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Guerre au Mali : le Tchad et le Niger veulent couper toute retraite aux jihadistes | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

http://www.mondialisation.ca/lart-de-la-guerre-la-strategie-de-la-tension/5319993


http://www.mondialisation.ca/luranium-nigerien-au-croisement-des-affrontements-strategiques/5319365


Le Mali au coeur de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'UA


Le Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, le 15 juillet 2012 au sommet de l'UA à Addis-Abeba. AFP PHOTO/SIMON MAINA Par RFI Les chefs d’Etat de l’Union africaine (UA) se retrouvent dimanche 27 janvier pour un sommet à Addis-Abeba (Ethiopie). Il sera évidemment question du Mali et de l’intervention militaire engagée contre les islamistes qui contrôlent le nord du pays, à laquelle doivent se joindre des troupes africaines en cours de déploiement. Une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'UA se déroule au préalable dans l'après-midi de ce 25 janvier. L'Afrique n'entend pas laisser à la France l'exclusivité des opérations sur le terrain. Manifestement, l'attaque des islamistes sur la ville de Konna, il y a deux semaines, a pris l’Afrique de court. Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), le reconnaît. Elle a confié ce vendredi matin à RFI avoir effectué des démarches auprès du Conseil de sécurité des Nations unies, et avoir été sur le point de constituer une force africaine. Mais, de l'aveu de la responsable sud-africaine : « Nous avons été bousculés par les événements. Nous n’étions pas prêts pour venir en aide au Mali, qui a donc sollicité l’aide de la France - et c'est normal. » Nkosazana Dlamini-Zuma ne s'est pas répandue davantage sur ce sujet, mais on sent une certaine gêne. Depuis, les pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) s’efforcent de combler leur retard, annonçant et déployant les uns après les autres des forces au Mali. D’autres pays du continent, hors Cédéao, répondent également à l’appel. De toute évidence, ils ne souhaitent pas laisser le champ libre à la France. Le Tchad a déjà déployé un bataillon de 500 hommes à Niamey (Niger), sur 2 000 attendus au total. Le 24 janvier, le ministre des Affaires étrangères du Bénin, Nassirou Bakou Arifari, a déclaré que quatre autres pays étaient disposés à contribuer à des degrés divers à la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), citant le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda et la Tanzanie. Pour le Burundi c’est officiel. Le ministre burundais des Affaires étrangères, Laurent Kavakure, a confié à RFI que son pays allait envoyer des troupes. « Le Burundi a été aidé par le passé, affirme-t-il. Maintenant, c’est à notre tour. Nous aidons la Somalie, nous allons aider le Mali. » Enfin, l’Afrique du Sud, d’après des indiscrétions, serait également disposée à renforcer la Misma, à condition d’être formellement sollicitée. L’information provient d’une bonne source, que Pretoria refuse de confirmer pour l’heure. On en saura peut-être plus à l’issue de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de ce vendredi. Un conseil extraordinaire qui se déroule en présence d’une demi-douzaine de chefs d’Etat africains.

AL JAZEERA:Mali army accused of 'summary executions'

Mali: les Touaregs, un peuple dans la tourmente


Par Reuters - Date: il ya 45 minutes 3 réactions
MALI - L'opération de reconquête du nord du Mali pourrait fournir l'occasion à l'armée malienne et aux milices communautaires de se venger contre les civils touaregs, assimilés indistinctement aux djihadistes et aux rebelles. Peuple berbère, les Touaregs vivent dans cinq pays de la bande sahélo-saharienne. Minoritaires, les "hommes bleus", autrefois totalement nomades, sont aujourd'hui marginalisés. Au nord du Mali, outre la présence d'islamistes armés, les civils craignent de subir des représailles de l'armée de Bamako. Ils se dénomment eux-mêmes avec fierté Kel Taggelmoust, "ceux qui portent le voile", Kel Tamachek, "ceux qui parlent le Tamachek" ou encore Imajeren, les "hommes libres". Leur long turban teinté d'indigo, qui déteint sur la peau, leur vaut en Occident le surnom d'"hommes bleus". Mais tout le monde les appelle Touaregs -les "isolés"- terme que les conquérants arabo-musulmans ont attribué, à partir du VIIe siècle, à ce peuple qui préférait se réfugier dans le désert plutôt que se soumettre. Ils sont aujourd'hui au moins 1,5 million, répartis entre cinq pays: Niger (800 000), Mali (500 000), Libye, Algérie et Burkina-Faso (de 30 000 à 50 000). Les Touaregs, d'origine berbère, sont l'un des derniers peuples sahariens pratiquant l'élevage nomade. Pendant des siècles, ils ont aussi régné, avec les Maures, sur le commerce caravanier transsaharien. Ils opéraient des razzias sur les voyageurs et commerçants traversant leur territoire. Les tribus se regroupaient en un système de confédérations politiques régionales: Kel Ahaggar (ceux du Hoggar, en Algérie), Kel Ajjer, Kel Adar (Mali), Kel Aïr (Niger), etc. La société touareg traditionnelle, très hiérarchisée, s'est organisée en tribus nobles, tribus vassales (imrad) et lignées religieuses. Ces hommes libres, clairs de peau, possédaient des esclaves, noirs. Cette pratique, indéniable et systématiquement reprochée aux Touareg, a pourtant existé chez quasiment tous les peuples de la région... Les Tamachek préservent aujourd'hui encore des traditions originales: les femmes, qui ne se voilent pas le visage, bénéficient d'une liberté inégalée dans le monde musulman. La monogamie est de règle et, en milieu nomade, la mariée reste propriétaire de sa tente et de ses chèvres. Mais, à cause des sécheresses récurrentes (1973-1974, 1984-1986, 2010) et de la mort des troupeaux, le nomadisme est devenu minoritaire. Pourtant, la vie itinérante, au pas du dromadaire, les nuits passées sous la tente ou à la belle étoile, restent un idéal de vie pour les Tamachek. Dès qu'une occasion se présente, on saute dans les 4x4, on enfourche les motos pour passer une journée "en brousse" ou le temps de faire un boeuf à la guitare électrique. Nomades, "chômeurs" et rebelles Le monde touareg, profondément ébranlé durant la période coloniale, a été morcelé par les indépendances africaines, dans les années 1960. Divisés par le tracé rectiligne des nouvelles frontières, les nomades sont devenus Nigériens, Maliens, Algériens, Libyens... Ils se retrouvent alors rejetés aux marges désertiques des Etats naissants: des territoires immenses, difficiles à contrôler, très éloignés des capitales. De plus, les Tamachek font souvent face à des fonctionnaires venus d'autres régions pour installer l'autorité du pouvoir central. "Au nord du Mali, notamment, beaucoup de Touaregs ont eu, à l'époque, le sentiment d'être recolonisés par des gens qu'ils ne connaissaient pas, explique Pierre Boilley, historien spécialiste du Sahara. Pour le régime socialiste de Modibo Keïta, les Touaregs étaient des "féodaux" qu'il fallait mettre au pas. "En 1963, les tribus de l'Adrar des Ifoghas, dans la région de Kidal, se révoltent. La répression de l'armée malienne contre les "peaux rouges" (ou "oreilles rouges") est terrible: humiliations, empoisonnement des puits, exécutions sommaires... Cet épisode tragique est resté dans les mémoires. Sur fond de frustration économique et de tensions intercommunautaires, le nord du Mali, ainsi que le nord du Niger, s'est embrasé à plusieurs reprises: 1990-1992, 1994-1996, 2006... janvier 2012. "A chaque sortie de crise, les accords de paix prévoyaient des programmes accrus de développement et une plus grande autonomie régionale, poursuit Pierre Boilley. En fait, cela s'est souvent résumé à une gestion clientéliste: des pouvoirs accordés à quelques obligés de Bamako et de l'argent envoyé pour calmer tel ou tel groupe trop remuant." Ces trente dernières années, la société touareg a connu de nombreux bouleversements. Après la perte de leur bétail, beaucoup de nomades se sont sédentarisés dans les villes sahariennes ou ont échoué dans les bidonvilles des métropoles subsahariennes. Des milliers d'autres, désoeuvrés, ont pris le chemin de l'exil, attirés notamment par les salaires de l'industrie pétrolière en Libye. Durant les années 1980-1990, la génération des Ichoumar -du français "chômeur"- a ravivé le vent de la fronde. Cela d'autant plus que feu le colonel Kadhafi n'a eu de cesse d'instrumentaliser la cause touareg pour déstabiliser ses voisins. C'est ainsi que des contingents de Kel Tamachek, enrôlés dans la Légion islamique, ont appris le métier des armes. Un exemple: Iyad ag Ghali, qui dirige aujourd'hui le groupe islamiste Ansar ed-Dine ("Défenseur de la religion"), a notamment combattu, sous commandement libyen, au Liban, en 1982, et au Tchad. 2012: l'embrasement et l'occupation du nord du Mali Ces "vétérans" ont joué un rôle crucial dans les événements tragiques au début de 2012. Revenus lourdement armés dans le nord du Mali, après l'effondrement du régime de Kadhafi, des centaines de combattants aguerris ont fait basculer le rapport de force vis à vis de Bamako. De plus, des unités d'élite touareg de l'armée malienne, formées par les Américains et les Français, ont déserté pour rejoindre la rébellion relancée par le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), en janvier 2012. Pour chasser les militaires maliens, ce mouvement séparatiste, "laïc", s'est tout d'abord rapproché de son rival, Ansar ed-Dine, groupe islamiste majoritairement touareg, allié à Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi). Le 6 avril 2012, le MNLA proclame unilatéralement l'indépendance de l'Azawad, territoire qui recouvre les deux tiers nord du pays. Une annonce aussitôt rejetée par la communauté internationale. Et, rapidement, le MNLA se fait dépasser, puis chasser des villes de Kidal, Tombouctou et Gao par les groupes islamistes: Ansar ed-Dine, Aqmi et le Mouvement pour l'Unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Depuis, ces trois mouvements appliquent la charia et terrorisent les populations locales. Le MNLA, lui, a renoncé à ses ambitions d'indépendance, pour tenter de revenir dans le futur jeu des négociations. Il a même proposé ses services aux forces de l'opération Serval, pour combattre les djihadistes sur leur terrain, dans le grand nord du Mali. En vain, pour le moment. Quant à la frange modérée d'Ansar ed-Ddine, elle vient d'annoncer sa scission avec Iyad ag Ghali, pour créer le Mouvement islamique de l'Azawad (MIA), qui affirme désormais rejeter "toute forme d'extrémisme et de terrorisme" et "s'engage à les combattre". Les civils fuient la guerre et craignent des représailles D'ores et déjà, les combats et les exactions des djihadistes ont fait fuir des centaines de milliers de personnes, toutes communautés confondues. Les ONG dénombrent environ 230 000 déplacés à l'intérieur du pays et près de 150 000 réfugiés dans les pays voisins: Mauritanie, Niger, Burkina... Ces derniers jours, l'ancien maire de Kidal affirmait à L'Express que des milliers de Touareg de la région se réfugient à la frontière algérienne, fermée depuis le 14 janvier dernier. "Ils craignent des bombardements, les réactions incontrôlables des djihadistes, mais aussi les bavures des soldats maliens s'ils reprennent les territoires", explique-t-il. Car, pour beaucoup d'observateurs, le déclenchement de l'opération de reconquête du nord du Mali peut fournir l'occasion à l'armée malienne et aux milices communautaires de se venger contre les civils Arabes et Touareg, assimilés indistinctement aux djihadistes et aux rebelles. Des exactions ont d'ores et déjà eu lieu le 19 janvier dernier, à Sévaré, comme l'a révélé, sur place, la correspondante de L'Express. Rapportée par Le Monde, une déclaration récente du chef du Ganda Koy ("fils de la terre"), principal groupe d'autodéfense de la communauté Songhaï, fait froid dans le dos: "Nous considérons tous les Tamashek comme des MNLA [rebelles]. Il n'y a personne qui ne soit pas complice." L'Etat-major français, qui encadre les opérations militaire, est conscient de ces risques. Sur le plan des droits de l'homme, mais aussi en ce qui concerne les enjeux politiques régionaux. Certes, au Niger -qui envoie 500 soldats au Mali pour combattre les djihadistes - la communauté touareg est aujourd'hui bien intégrée. "Mais si les opérations tournaient au massacre de nos frères, nous ne pourrions pas rester les bras croisés, avertit un ancien membre d'un mouvement rebelle nigérien des années 1990. Et cela concernerait tous les Touareg..." Au-delà de l'intervention militaire en cours, une résolution durable de la crise au Sahel ne pourra avoir lieu sans de véritables progrès sur la délicate "question touareg". Par Boris Thiolay, publié le 25/01/2013 à 12:41, mis à jour à 14:12 REUTERS/Florin Iorganda Source: Reuters

Libye: les Français quittent aussi Benghazi sur les conseils de Paris


Lire aussi Les Occidentaux résidant en Libye sous pression LEURS GOUVERNEMENTS MANIFESTENT LEUR REPROBATION Les Etats-Unis mettent à jour le travel warning aux voyageurs qui se rendent en Algérie Le Sahel à l'heure d'Alger LA VOIE DIPLOMATIQUE SE PRECISE En bref... Le consul d'Italie à Benghazi échappe à un attentat Publié dans Ennahar le 25 - 01 - 2013 La quarantaine de Français qui se trouvaient à Benghazi et sa région, en Libye, ont quitté la zone à la demande de Paris en raison de menaces d'attentats ou d'enlèvements visant les Occidentaux, a annoncé vendredi le ministère français des Affaires étrangères. "Les informations sur les menaces étaient suffisamment fiables pour justifier un message passé à nos ressortissants de quitter la région de Benghazi et de se mettre en lieu sûr", a expliqué lors d'un point-presse Philippe Lalliot, porte-parole du ministère. Le message a été "passé par sms et téléphone", a-t-il ajouté. Il leur a été "demandé de quitter Benghazi par leurs propres moyens", ce qu'ils ont fait. "Nous n'avons plus de ressortissants présents à notre connaissance à Benghazi", a-t-il précisé. Au total, quelque 250 à 300 Francais sont recensés en Libye. Vendredi, le site Conseils aux voyageurs du ministère français des Affaires étrangères a ajouté dans ses mises en garde pays par pays une note visant spécifiquement la Libye. "En raison de la persistance des tensions sécuritaires liées à la situation régionale ainsi que des rumeurs faisant état de menaces visant les ressortissants des pays occidentaux, il convient de s'abstenir temporairement, dans toute la mesure du possible, de se rendre en Cyrénaïque" (est de la Libye), indique le site. Le Royaume-Uni, mettant en garde jeudi contre "une menace spécifique et imminente" visant les Occidentaux à Benghazi, avait demandé dès jeudi à ses ressortissants de quitter immédiatement cette ville. Des décisions similaires avaient suivi en Allemagne, aux Pays-Bas et en Australie. Berceau de la révolution qui a renversé le colonel Mouammar Kadhafi en 2011, Benghazi a été le théâtre récemment de plusieurs explosions et d'une vague d'assassinats. Ces actes de violence ont notamment ciblé des diplomates étrangers, avec l'attentat le 11 septembre 2012 contre le consulat américain qui avait coûté la vie à quatre Américains, dont l'ambassadeur en Libye Chris Stevens, et l'attaque le 12 janvier contre le consul d'Italie.

Urgent Mali: Les Objectifs que la France s'est Fixés sont Atteints et Respecté" France 24


Sidi Mossa Ag Souleymane Urgent : Selon quelques sources à revoir de civils auraient été exécutés aujourd’hui par la milice Gandakoy à 15 km au Nord Est de Gao !!!


Mali expert dit peuple touareg clé pour vaincre les insurgés


Barbara Worley Sommaire en francais: Pendant les premiers jours de la lutte antiterroriste des États-Unis en Afrique, Rudolph Atallah fait de fréquents voyages au nord du Mali, où il rôdait à travers le Sahara robuste avec les habitants appelés les Touaregs. Près de 10 ans avant le territoire est tombé dans les mains de militants islamistes, Atallah, qui était alors au service en tant que directeur du contre-terrorisme en Afrique pour la Defense Intelligence Agency, émerveillé par la capacité des Touaregs à naviguer sur le terrain. Il n'y avait pas de routes, pas poteaux de signalisation ou des façons évidentes d'obtenir un sens de l'orientation. Et après quatre heures de rebondissements et de virages gonflables lors d'une excursion dans le désert en 2004, Atallah a voulu savoir comment le pilote a fait. «Je suis assis sur le siège avant, il fait chaud, on mange de la poussière, et je lui demande comment il ne se perd pas», a déclaré Atallah, qui a pris sa retraite de la Force aérienne en 2009 et dirige actuellement un cabinet consultant en sécurité . «Le conducteur sourit et dit:« Vous savez GPS? Je suis TPS. Touareg Positioning System ». Pour le gouvernement du Mali et de son armée, qui aux Etats-Unis a dépensé des millions de dollars au cours des années à essayer de se transformer en une force de combat capables, les Touaregs ont longtemps été considérés comme des ennemis. Pour les décideurs de l'Ouest, les Touaregs sont un groupe ethnique avec des doléances politiques légitimes, mais qui n'en sont pas moins tenus à bout de bras à cause de leur rébellion séparatiste dans le nord du Mali. Mais pour Atallah, qui était à Stuttgart cette semaine à consulter spécial Afrique du Commandement des Opérations de la crise en cours au Mali, les Touaregs sont une ressource inexploitée. Ils sont la pièce manquante dans une stratégie américaine qui jusqu'à présent n'a guère contribué à réduire la menace croissante d'Al-Qaïda alignés militants qui ont pris racine dans la région, selon Atallah. "Pour être un multiplicateur de force contre les islamistes, vous avez besoin d'intégrer les Touaregs laïque, le mouvement laïque, dans cette force d'intervention dans le nord", a déclaré lors d'une interview Atallah à Stuttgart. »Demandez-leur de repousser les islamistes de base et les amener à devenir la force vers le nord qui peut donner l'alarme quand ces gars essayer de tourner vers le haut. Les Touaregs ne les a jamais voulu il ya en premier lieu. " Jusqu'à présent, peu de décideurs de l'Ouest semblent être à l'écoute que la France continue de mener une intervention au Mali visant à rapprocher les islamistes de retour qui ont affirmé contrôle sur une grande partie du pays. Cependant, en Afrique du Commandement des opérations spéciales secrètes communauté, Atallah dit que ses idées sont en résonance. "SOCAF comprend le problème définit très bien", a déclaré Atallah, parle couramment l'arabe et le français qui a fait plus de 40 voyages au nord du Mali. «Ils ont vraiment l'obtenir." Publicité Dans les deux semaines suivant l'intervention surprise de la France, des gains ont été réalisés sur le champ de bataille. Avec l'aide de frappes aériennes françaises et puissance de feu sur le terrain, les forces maliennes ont été reprise villes. Un petit nombre de troupes de pays d'Afrique occidentale sont sur le chemin pour vous aider. Les analystes, cependant, dire il ya beaucoup de questions sans réponse sur l'intervention et la stratégie à long terme pour contenir la menace terroriste. Pour sa part, les Etats-Unis a fourni un soutien logistique à la française, principalement sous la forme de transport de troupes dans le pays, tout en affirmant qu'il n'y aurait pas de troupes de combat américaines sur le terrain. Pendant ce temps, l'ensemble de la politique américaine, qui a mis l'accent sur la collecte de renseignements et opérations militaires de formation dans la région pour mener la lutte contre les militants, reste la pièce maîtresse du plan américain. Cependant, comme l'Occident se bat avec ce qu'il faut faire au Mali, une base de potentiel militant pour lancer des frappes terroristes dans la région et même au-delà, certains experts disent que les USA ont besoin de changer de cap en mettant moins l'accent sur une stratégie qui repose sur le Mali armée pour faire le gros du travail. Au lieu de cela, il faudrait faire davantage pour renforcer le statut des Touaregs laïques dans le nord, l'intervenant clé dans une région désormais dominé par les islamistes comme al-Qaida au Maghreb islamique. L'armée malienne, qui voit les Touaregs comme son principal ennemi, doivent être tenus à l'écart du nord entièrement, affirme Atallah, qui dit l'histoire de l'armée de lourdeur dans le traitement des groupes ethniques dans le nord pourrait conduire les alliés potentiels entre des mains ennemies. "Tout le monde veut voir des terroristes éliminés. Touaregs laïques veulent la même chose. Mais ils ne veulent pas être maltraités par des soldats maliens ", at-il dit. "Qu'est-ce que vous avez maintenant une situation où les jeunes touaregs sont tellement en colère que, si rien n'est fait, vous forcez la main pour finalement rejoindre le mauvais côté, ce qui ne fera qu'exacerber le problème." En 2011, frustrés par leurs relations avec le gouvernement de Bamako, les Touaregs laïques fondé un mouvement connu sous le nom MNLA et se sont rebellés contre le gouvernement malien en Janvier 2012. En Avril, ils s'étaient emparés de la majeure partie du nord. Ils ont vite été écartée par Ansar al-Dine, un front touareg islamiste aligné avec al-Qaida au Maghreb islamique. Alors que les Touaregs laïques disent qu'ils veulent un rôle dans la lutte pour libérer le nord, ils ont «essentiellement été dit de se taire et ont été poussés sur le côté," dit Atallah. Atallah n'est pas le seul à préconiser une approche nouvelle au Mali. Ali Soufan, un ancien agent du FBI spéciale qui a enquêté sur de nombreuses affaires de terrorisme et a été l'homme de pointe de l'agence pour interroger capturés membres d'Al-Qaïda, affirme également que la communauté internationale doit tenir compte de la coordination avec les Touaregs laïques. «Vous devez concentrer vos efforts sur le ciblage de l'ennemi", a déclaré Soufan cours d'un entretien téléphonique de New York, où il dirige maintenant son cabinet de conseil du Groupe Soufan. "Dans ce cas, si vous isolez les Touaregs, vous allez les rendre plus orientée vers ces groupes (extrémistes)." Finalement, l'intervention française sera probablement remis aux forces régionales africaines. Et quand cela arrive, l'accent de la communauté internationale à soutenir cette force régionale servira comme une distraction et éviter collaboration avec la force de combat plus prêt, les Touaregs locaux, selon Soufan. "Alors que les alliés de l'OTAN sont engagées dans le renforcement des capacités, les radicaux islamiques vont consolider leur emprise sur le nord, et sera probablement lancer des attaques opportunistes contre des cibles occidentales dans la région", selon une analyse du groupe Soufan sur la crise. "Cela entraînera la menace terroriste au Mali d'augmenter, diminuent pas." Pour Soufan, une stratégie pragmatique de la «gestion sanctuaire», ce qui impliquerait des offensives en cas de besoin tout en résistant aux tentatives coûteuses à la construction nationale, est ce qui est nécessaire. "Nous devons être très réaliste. Sanctuaires sont tous sur la place ", a déclaré Soufan. «Essayons-nous à faire de ces personnes démocratique et inculquer les idéaux de Jefferson et Washington? Il ne va pas au travail. Nous devons d'abord éliminer les menaces. " Pendant ce temps, dit Atallah le prochain mouvement par des militants islamistes sera de se fondre dans la population et de lancer une insurrection sanglante. «Ça va être très douloureux pour tout le monde", at-il dit. "Pendant six mois, les islamistes ont fait des tunnels et la préparation de l'intervention inévitable. S'engager dans ces villes pour occuper eux va être un morceau de gâteau (pour la force dirigée par les Français). Puis commence une insurrection et ces villes deviennent tuer boîtes. " Pour la communauté internationale, la stratégie devrait se concentrer immédiatement pression sur le gouvernement junte au Mali de démissionner tout en apportant les Touaregs laïque dans le pli dans le nord, selon Atallah dit. "Et vous devez vous arrêter les troupes maliennes à partir vers le nord. Utilisez n'importe qui, mais les forces maliennes, "at-il dit. "Ils ne pouvaient pas se frayer un chemin à partir d'un sac en papier. En dépit de toute la formation que nous leur avons donné, cette force rebelle des Touaregs de l'an dernier leur a renversé en deux mois et demi. " Alors que l'Occident soutient un plan pour envoyer plus de 3.000 soldats de l'Organisation économique des États de l'Afrique au Mali, certains experts disent que la balise environ 500 millions de prix pour soutenir la mission pour un an serait mieux dépensé l'autonomisation des Touaregs. "Les islamistes auraient disparu en un clin d'œil», at-il dit. "Au lieu de cela, nous allons le jeter sur cette force (CEDEAO) qui est mal préparé, le tout basé sur un plan à moitié cuit. Il n'y a aucun sens du réalisme. " http://www.stripes.com/news/africa/mali-expert-says-tuareg-people-key-to-beating-insurgents-1.205177

Mali expert says Tuareg people key to beating insurgents - Africa - Stripes

Mali expert says Tuareg people key to beating insurgents - Africa - Stripes

Le Mali : un bruit de bottes et une odeur de pétrole !!


Agoravox La France prétend vouloir rétablir la stabilité, dans la région, alors qu’elle a rendu plus compliquée la crise, en envoyant ses effectifs dans le pays, contraignant depuis son intervention, le 11 janvier, près de 3.000 Maliens, selon les chiffres de l’ONU, à abandonner leurs foyers et à partir se réfugier dans des endroits plus sûrs. Dans le même temps, le gouvernement français a annoncé qu’il ne retirera pas les troupes françaises, tant que la situation ne sera pas normalisée au Mali, dévoilant ainsi sa volonté de maintenir une présence prolongée dans la région. En agitant les menaces des groupes rebelles, la France et ses alliés ont expédié des effectifs au Mali pour les réprimer. Elle soutien pourtant, financièrement et militairement, dans un autre endroit du monde en l’occurrence la Syrie, des groupes salafistes qui luttent contre le gouvernement légal de Bachar al-Assad. A quoi faut-il croire ? A ce soutien sans faille aux Salafistes anti-Assad ou à l’intervention militaire qui a provoqué, d’ailleurs la colère de nombre de pays, dans le monde ? Les analystes estiment que la France cherche, également, par ce biais, à déstabiliser l’Algérie, voisin du Mali. Nombre de déplacés maliens se sont, déjà, réfugiés en Algérie qui est troisième pays africain, après la Libye et le Nigéria, à détenir des ressources en pétrole. Il semble que la crise économique, en Europe et aux Etats-Unis, ait conduit les anciens colonialistes à recourir à de nouvelles méthodes et stratégies pour piller les riches ressources de l’Afrique. Tout a commencer par de gros mensonges des autorités françaises afin de rendre présentables cette expédition :
A - Les mensonges d’Hollande au sujet du feu vert de l’ONU !!! Le conseil de sécurité de l’ONU A ÉTÉ MIS DEVANT LE FAIT ACCOMPLI puisque l’intervention de la France qui a commencé (le 11 janvier 2013) avant sa réunion (le lundi 14 janvier 2013) . En effet, l’ambassadeur russe auprès de l’ONU, Vitaly Churkin, a balayé d’un revers de main les allégations de son homologue français, selon lesquelles tous les membres du Conseil de sécurité de l’ONU soutiendraient une intervention militaire, au Mali. En allusion à la position de Moscou, hostile à une intervention militaire des troupes françaises, au Mali, Vitaly Churkin, a déclaré le 13 janvier 2013 que la France avait pris cette décision, sans le feu vert de tous les membres du Conseil de sécurité. Mais, que cache cette intervention précipitée de la France, au Mali ? Remarque La diplomatie américaine a tout de suite félicité la France pour son intervention militaire contre des groupes « terroristes » au Mali, précisant que les États-Unis fournissaient déjà à leurs alliés français une aide en matière de renseignement. Les USA qui s’étaient largement implantés au Mali voient d'un bon œil l'intervention française qui prend des risques à leur place en espérant tirer les marrons du feu sans se brûler les doigts. Le Pentagone y a déjà dépensé 1 demi milliard de dollars pour le plus grand profit de l’armée Malienne. En effet, c'est cet investissement destiné à améliorer l’efficacité de cette armée qui a permis au moins de faire un coup d’État . C'est ce programme « le programme anti-terroriste le plus ambitieux jamais mené dans la région » dixit le New York Times, (lien) qui a permis au capitaine Sanogo, bien entraîné par les américains, de renverser le 22 mars 2012, le président Amadou Toumani Touré. B- L'appel à la France d'intervenir a-t-elle une légitimité ? Un groupe de soldats mutins s'est donc emparé du pouvoir au Mali dans la soirée du 21 mars 2012. Le président légitime Amadou Toumani Touré est destitué. Deux semaines après son coup d’Etat, la junte militaire malienne a installé le président de l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré à la tête du pays. Dioncounda Traoré est nommé « président par intérim » Ce coup de force, ramène le Mali près de vingt ans en arrière, alors que le pays nourrissait l’espoir d’avoir solidement assis sa démocratie. Aucun des trois acteurs qui se partagent le pouvoir au Mali, le président intérimaire Dioncounda Traoré, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra et le chef de l’ex-junte, Amadou Sanogo, ne dispose d’une légitimité populaire. : http://www.slateafrique.com/95735/mali-impossible-de-savoir-qui-gouverne Dernier coup de théâtre : Le capitaine Amadou Haya Sanogo est de nouveau l'homme fort du Mali, il vient de forcer le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra à démissionner mardi, il a de nouveau démontré un pouvoir de nuisance jamais démenti depuis son coup d'Etat de mars 2012 qui a plongé le Mali dans le chaos. D'ailleurs,les hommes de Sanogo, ayant leur quartier général dans la ville-garnison de Kati, près de Bamako, ont multiplié les descentes sur la capitale pour procéder à de très nombreuses arrestations de civils et de militaires proches du président renversé. Nombre d'entre eux ont été torturés, ont disparu où ont été tués à Kati, selon les organisations locales et internationales de défense des droits de l'Homme. : http://www.lequotidien.lu/international/40413.html La France a été appelée non pas par un gouvernement légitime mais par une junte issue d'un coup d’État . L’intervention de la France n’a donc aucune légitimité. C – Y avait-il une menace islamique ? Dans le registre de la légitimation, il y a l’argumentaire de la « menace terroriste islamiste ». Depuis que le Président Bush a trouvé et désigné ainsi le nouvel ennemi global de l’Occident, l’argument sert « à toutes les sauces », y compris d’ailleurs à des alliances avec ceux désignés auparavant comme « terroristes » lorsque la « realpolitik » l’exige. La référence à la « menace terroriste » offre l’avantage à la fois de n’avoir rien à justifier et de donner une justification à n’importe quoi. Le président de la République française, François Hollande, et son ministre des affaires étrangères n’ont cessé de répéter, de marteler, qu’il s’agissait, au Mali, de lutter contre « des groupes terroristes criminels ». On aura remarqué le pléonasme. Il a pour fonction d’accroître la tension. C’est ainsi qu’un amalgame est fait entre les différents groupes armés « rebelles », et que se trouvent obscurcies les véritables raisons de la crise malienne, et du même coup celles véritables de l’intervention française. Elles sont, ici comme ailleurs, à chercher, banalement hélas, dans le pillage des richesses de la région et dans le maintien de l’influence nécessaire à cet effet : l’amour du colonialisme !!!!!!!! La menace islamique n’est que le prétexte à la guerre coloniale de la France. Ainsi une intervention militaire française en chasse une autre : Côte d’ivoire, puis, Libye, puis Mali, sans parler de la volonté appuyée d’intervenir, en Syrie. Les troupes françaises ont à peine, commencé à quitter l’Afghanistan qu’elles interviennent, de nouveau, au Mali. D – Et pour cela il fallait agir vite !!! On nous répète « qu’il fallait agir vite ». Cette formule est trop souvent assenée sur tous les médias français pour ne pas en devenir suspecte. Elle rappelle, la même, utilisée pour la Libye, lorsqu’on criait qu’il fallait vite intervenir à Benghazi, pour éviter un massacre. On sait comment cette justification s’est avérée mensongère et d’où est finalement venu le massacre ( plus de 100 000 civils libyens ont été tués par les bombes de l’OTAN, plus un pays détruit en proie aux terroristes salafistes). Il semble, en réalité, que l’armée malienne avaient lancé des opérations sur la route menant à la ville de Mobti et en direction de la ville de Douentza, dés la journée du Lundi 7 Janvier (cf "le Quotidien d’Oran, 9 janvier 2013, p 6). Ces opérations, organisées en coordination avec le commandement français, avaient pour but, selon des experts occidentaux, de faire sortir les colonnes de pick-up des groupes rebelles de leurs bases et des villes afin de les bombarder en rase campagne et de permettre ainsi à l’aviation française d’intervenir. Tout a été organisé pour pouvoir justifier la précipitation de l’intervention française et à en cacher les véritables raisons. E – Le gouvernement français prétend que le Mali n'a pas de richesses !!!!! Le sous-sol malien fait partie des plus riches du continent noir. Il contient des ressources minières variées comme l’or, le quartz, les carbonates, le bois silicifié, les minéraux liés aux pegmatites et aux métamorphismes, ainsi que du pétrole et du gaz ( les réserves sont très importantes). Ainsi selon « Les Echos » (Mali)- Le sous-sol malien fait partie des plus riches du continent noir. Selon la direction nationale de la géologie et des mines (DNGM),le sous-sol regorge d’une importante variété de pierres précieuses et de matières fossiles. Ainsi que du Minerai de fer, Bauxite et de Manganèse : des ressources importantes sont présentes au Mali mais toujours inexploitées - Le Mali a, selon les estimations, plus de 2 millions de tonnes de potentielles réserves en minerai de fer, situées dans les zones de Djidian-Kenieba, Diamou et Bale. - Les réserves de bauxite sont estimées à 1,2 millions de tonnes et elles sont situées à Kita, Kenieba et Bafing- Makana. Des traces de manganèse ont été découvertes à Bafing – Makana, Tondibi et Tassiga. De plus, il y a : - d’énormes réserves de gaz La Société d’exploitation pétrolière du Mali (Petroma), Aliou Boubacar Diallo, PDG de Wassoul’Or a fait la découverte d’un gisement gigantesque de gaz à Bourakèbougou (cercle de Kati, Commune rurale de Dièdougou Torodo).) Les essais d’exploitation du gaz ont déjà commencé. - Un important gisement de pétrole au nord du Mali en plein territoire Touareg. La carte d’implantation d’Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique) au Sahel correspond à tout point à celle du bassin de Taoudeni …large de 1,5 million de kilomètres carrés, partagé entre le Mali, l’Algérie, la Mauritanie et le Niger …
Les ressources d’hydrocarbures au Mali . Les récentes découvertes de richesses minières contenues dans cette zone provoquent en effet depuis quelques mois un vif intérêt pour cette région. Jean François Arrighi de Casanova, directeur Afrique du Nord de Total avait ainsi fait état d’immenses découvertes gazières dans le secteur, freinant la progression du puits vers la zone pétrolière, en Mauritanie et le conduisant même à parler « d’un nouvel Eldorado ». Mais aussi, le Mali a d’énormes réserves d’uranium au nord en plein territoire Touareg.
La vraie et unique raison de cette guerre , c’est le gaz, le pétrole, l’uranium, l’or,...... Les ressourses minières au Mali F - Les vraies raisons de l'intervention La France a mis à la manière de Bush, le Conseil de sécurité devant le fait accompli. De plus, l'appel par un "président intérimaire" issu d'un putsch n'a aucune légitimité : car la France a été appelé par un putschiste et non par le peuple malien . Aux MENSONGES du pouvoir, et aux MENSONGES des médias s’ajoute la TARTUFERIE. En effet, le chantage au terrorisme que fait le gouvernement français. Ce terrorisme islamiste dont tout le monde sait qui le finance et qui le soutient. Ainsi, la France n’a pas hésité à armer et soutenir les djihadistes en Libye et n’hésite pas plus aujourd’hui à soutenir les djihadistes en Syrie. Le gouvernement français est en pleine contradiction : la France fait la guerre aux djihadistes au Mali, et au même moment en Syrie, elle leur fournit une aide logistique et un soutien diplomatique en partenariat avec les pétro-monarchies du Golfe et des USA. !!! Tout ceci n'est pas crédible Le président français a justifié sa décision d’intervenir au Mali en prétextant l’appel à l’aide du gouvernement malien. Mais ce que le gouvernement et les médias français ont oublié de rappeler c’est que ce président intérimaire malien ne dispose d’aucune légitimité pour appeler à l’intervention militaire d’une puissance étrangère sur le sol malien. La vraie et unique raison de cette guerre offensive, c’est le gaz, le pétrole, l’uranium, l’or, les pierres précieuses...... N’assisterait-on pas à une politique néo-coloniale ? Conclusion En Afrique, la France, la Grande-Bretagne, les États-Unis et d’autres puissances occidentales ne sont pas en mesure de gérer, avec leurs groupes multinationaux, la concurrence économique de la Chine et d’autres pays émergents. Voulant maintenir, à tous prix, le contrôle des sources énergétiques et des minéraux stratégiques du continent, ainsi que de ses zones d’importance géostratégique, ils soufflent sur le feu des tensions et des conflits internes pour justifier leur intervention militaire, dont l’objectif est d’étouffer les luttes de libération des peuples. A cette fin ils n’ont aucun scrupule à utiliser des groupes jihadistes, dont les militants de base, convaincus de combattre l’impérialisme occidental, finissent par en être l’instrument. Ils les ont utilisés en Libye pour désagréger le pays de l’intérieur, pendant que l’Otan l’attaquait avec des chasseurs-bombardiers et des forces spéciales infiltrées. Même le New York Times, après l’attaque, en Algérie, admet que Kadhafi avait raison quand il prévenait que l’abattage de l’État libyen aurait provoqué le chaos, en laissant les mains libres aux jihadistes. Le New York Times cependant ne dit pas que l’Otan fait la même chose en Syrie, confirmant que cela entre dans sa propre stratégie de la tension. Le journaliste du Guardian, Neil Clark a déclaré à Russia Today qu’il était persuadé que des raisons économiques étaient derrière chaque aventure militaire occidentale de ces 30 dernières années - et le Mali n’était pas une exception : http://www.mondialisation.ca/al-qaida-sert-decran-de-fumee-a-la-recolonisation-de-lafrique-du-nord-par-lotan/5319872 http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/le-mali-un-bruit-de-bottes-et-une-129454?fb_action_ids=4892566165551&fb_action_types=og.likes&action_object_map=%7B%224892566165551%22%3A474794859250800%7D&action_type_map=%7B%224892566165551%22%3A%22og.likes%22%7D&action_ref_map=%5B%5D Sources : - http://oumma.com/15432/mensonges-de-propagande-de-guerre-francaise-mali - http://www.malijet.com/actualite_economique_du_mali/44150-kati-decouverte-d-un-important-gisement-de-gaz.html - http://www.afrik.com/article25745.html

Al-Qaïda sert d’écran de fumée à la recolonisation de l’Afrique du nord par l’OTAN


Par Neil Clark Mondialisation.ca, 21 janvier 2013 rt.com Région : Afrique subsaharienne Thème: Guerre USA OTAN 182 27 9 278 De plus en plus de pays occidentaux s’impliquent directement ou indirectement dans le conflit au Mali, et les interrogations sont de plus en plus nombreuses sur leurs motivations. Le journaliste Neil Clark explique ici à RT, que l’intervention a « uniquement des raisons économiques ». Plusieurs pays occidentaux ont déjà proposé leur aide à la France, laquelle va renforcer sa force militaire jusqu’à 2500 soldats la semaine prochaine. Le Royaume-Uni fournit une assistance logistique aérienne, tandis que les États-Unis fournissent des systèmes de surveillance et une aide dans le renseignement. Washington a également annoncé qu’il allait fournir des avions de transport pour les troupes françaises et qu’il était envisagé d’envoyer des avions ravitailleurs pour les avions de combat français. Le Canada soutient également l’intervention militaire en cours en envoyant un avion de transport. Le pays fournit également une contribution indirecte par des formations au contre-terrorisme dans le Niger voisin. L’Italie est prête à fournir un soutien logistique pour les opérations aériennes, mais elle ne rejoindra pas les troupes françaises sur le terrain. Le ministre italien de la défense, Giampaolo Di Paola, a déclaré au Sénat ce mercredi que l’offre de l’Italie était uniquement limitée à des opérations aériennes. Le journaliste du Guardian, Neil Clark a déclaré à RT qu’il était persuadé que des raisons économiques étaient derrière chaque aventure militaire occidentale de ces 30 dernières années – et le Mali n’était pas une exception. RT : Le Royaume-Uni soutient cette campagne militaire française au Mali avec des fournitures en armement et plusieurs otages britanniques ont été tués en Algérie. Jusqu’à quel point pensez-vous que le public britannique et les politiciens sont prêt à s’engager ? Neil Clark : Je pense que le public est très préoccupé, parce que ce qui s’est passé ici, c’est que David Cameron, qui a passé la majeure partie de l’année dernière à encourager les rebelles islamistes en Syrie, a maintenant adopté la ligne selon laquelle les rebelles islamistes au Mali sont le plus grand danger pour le reste du monde et que nous devons intervenir, malgré les conséquences prévisibles pour la Grande-Bretagne. Et je pense que c’est une politique tout à fait erronée. Malheureusement, l’élite politique en Grande-Bretagne semblent être toute entière derrière la politique de Cameron, ce qui est très inquiétant. Mais je pense que le public est très préoccupé par ce qui se passe. RT : Qu’en est-il pour le Royaume-Uni ? Qu’est-ce qui pousse Londres à soutenir la France ? NC : C’est très intéressant, parce que si on repense à 2011, c’était des gens comme David Cameron et William Hague qui étaient ceux qui criaient le plus fort et qui étaient les plus agressifs pour déposer le colonel Kadhafi. Et maintenant, les mêmes personnes, Cameron et Hague, disent que nous devons nous impliquer au Mali pour y réprimer les groupes d’al-Qaïda. Et il y a donc une contradiction réelle ici, une véritable hypocrisie. Pourquoi la lutte contre Al-Qaïda en Afrique serait la tâche la plus urgente ? Pourquoi devons-nous jouer un rôle actif dans la chute de dirigeants ? Et qu’est-ce qu’il y a derrière tout cela pour la Grande-Bretagne ? Je pense que ce qui se passe, c’est que cette menace d’al-Qaïda est utilisée comme un écran de fumée pour la recolonisation de l’Afrique du Nord par les forces de l’OTAN, la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis. RT : Pensez-vous que c’est pour cela qu’ils ne tiennent pas compte de la montée en puissance d’Al-Qaïda en Syrie ? NC : Tout à fait ! Parce que, bien sûr, l’un des plus grands mythes dans les relations internationales, c’est que les puissances occidentales étaient comme un seul homme contre al-Qaïda toutes ces 20-30 dernières années. Ce n’est pas vrai. Elles utilisent la menace d’al-Qaïda, dans certaines circonstances pour envahir certains pays comme l’Afghanistan. Mais ailleurs, elles peuvent effectivement soutenir al-Qaïda pour renverser des régimes laïques, comme en Syrie et en Libye. Ça prend des allures de monstre de Frankenstein, et bien sûr, tout remonte à l’Afghanistan dans les années 1980, quand al-Qaïda et des groupes islamistes radicaux ont été utilisés par l’Occident pour aider à chasser l’Armée rouge. Et cela fait partie de la politique. RT : Jusqu’où l’implication britannique en Afrique du Nord pourrait-elle aller – et quelle réaction pourrait-il y avoir ? NC : Je pense que nous allons nous enfoncer de plus en plus, parce que la semaine dernière, David Cameron nous a dit que nous ne pouvions pas laisser les islamistes prendre le pouvoir au Mali. Bien qu’il ait contredit ces commentaires quelques jours plus tard, en disant que ça n’avait pas vraiment d’importance si les islamistes prenaient le pouvoir au Mali… Donc, j’ai vraiment peur. Je veux dire que les néo-conservateurs n’ont pas obtenu leur guerre contre la Syrie, mais que maintenant il semble que nous avons tous à appuyer cette intervention contre le Mali. RT : L’Afrique a beaucoup de ressources naturelles inexploitées. Quels pays semblent plus intéressés à gagner et peut-être à élargir leurs intérêts là-bas ? Et comment ces intérêts peuvent-ils se percuter ? NC : Très probablement, car je pense bien évidemment que selon le point de vue de M. Hollande – l’économie est en très mauvais état en France – il espère qu’une intervention réussie au Mali augmenterait sa popularité à l’intérieur. C’est aussi la question de l’uranium et de la façon dont la France a besoin d’uranium. Et le Mali est un grand producteur d’uranium. Il y a des ressources là-bas. Donc, je pense que la France – c’est très clair – a des raisons économiques. Et je pense que des raisons économiques sont derrière chaque intervention occidentale de ces 30 dernières années. Si nous regardons en arrière – les attaques contre la Yougoslavie, contre la Syrie, la guerre en Libye – tout cela était habillé comme des interventions humanitaires. Mais il n’en était rien. Ce sont des interventions économiques. Et l’Occident veut les ressources, l’Occident veut prendre le contrôle des ressources dans cette région. Et je pense que l’OTAN va s’installer en Afrique du Nord. Je pense que c’est clairement de cela dont il est question La menace d’al-Qaïda est instrumentalisée de telle sorte que l’OTAN, après son départ d’Afghanistan, ira se déployer en Afrique du Nord. 20 janvier 2013 – Russia Today Article original en anglais : http://rt.com/news/mali-interventio… Traduction : Info-Palestine.eu - al-Mukhtar

Azawad-Mali / le retour du "Touareg" dans les médias


Lundi 21 janvier 2013 Azawad-Mali / le retour du "Touareg" dans les médias Depuis le début de l'intervention colonialiste française au Mali, sous couvert de chasse aux terroristes, la question touarègue était momentanément passée au second plan. Il se trouve que la "realpolitik" ne pouvait en fait se passer de ce support médiatique qu'est notre "homme bleu". Le gentil Touareg, barde, guide touristique par excellence ou nomade pour les nostalgiques nous revient en pleine figure. Au gré des informations des chaînes et radios de l'État français nous sommes censés apprendre tout des spécialistes du sahel et autres africanistes. Je sais que, pour mes amis habitués à lire mes petits textes, je vais sembler un peu lourd mais il me semble nécessaire pour ceux qui ont la mémoire courte ou qui flanche de plus en plus, comme moi même, de rappeler quelques évidences. Pour reprendre les dires de nos "spécialistes" il y a au Mali des Touareg, des Arabes et des populations noires.... Refuser de donner un nom à ces populations dites noires, relève d'un racisme avéré. Pourquoi parler d'Arabes, de Touareg et de Noirs ? Pour nos ignares spécialistes, dont vous trouverez les noms en écoutant vos chaînes et radios préférées, sachez que les Touareg ne sont pas tous "blancs", mais que la majorité est "noire". Les "blancs" sont les "nobles" et les "noirs" sont soit des "forgerons" soit des "iklans" que cela plaise ou non, j'assume. Mais tous sont touareg ou kel tamasheq. Ce qui fait un peuple c'est sa langue. Pour ce qui est des "noirs" non touareg, ces gens là sont soit songhaï (djerma), malinké (bambara), peuls, haoussa (au Niger)... Ces "noirs" appartiennent à divers peuples et c'est du pur racisme que de ne pas le reconnaître en laissant entrevoir que être noir est une appellation correspondant à un peuple unique et indifférencié. Il y aurait dans ce monde un peuple blanc, un peuple jaune, un peuple noir ! En fait nos spécialistes payés par l'État colonialiste français ne peuvent pas dire librement qu’au Mali par exemple la question de l'Azawad n'est pas un seul problème touareg. De la même façon, nos spécialistes ne peuvent pas dire qu’au Niger voisin, le nord est touareg et toubou et que le sud est haoussa et djerma (songhaï). Et oui c'est le même peuple de Gao à Niamey, la grande nation songhaï. Pour en revenir à notre État artificiel, dénommé Mali, créé de toute pièce par les colons "français" et plus particulièrement à ce "septentrion" comme le dénomme Bamako, nous avons en fait, comme cela était enseigné à l'école, un Mali utile et un mali inutile, le même discours se retrouve au Niger voisin. Ce Mali inutile ou Azawad est composé majoritairement de Songhaïs, de Touareg, d'Arabes et de Peuls. Ce que j'appelle "peuple touareg" est constitué en divers groupes (fédérations) amis et ennemis.... Le "peuple touareg" est profondément divisé et cette division a été entretenue et accentuée par les colons français. Le résultat est qu'aujourd'hui nous trouvons un groupe touareg rassemblé sous la houlette d’Ansar Dine, un autre sous la Houlette du MNLA et un autre faisant allégeance à Bamako. Vous pouvez comprendre que le chemin d'une éventuelle future accession à l'autonomie (ou indépendance) n'est pas encore pour demain. Personnellement, je souhaite que la prise de conscience de cette unité réelle qu'est la "nation touarègue" arrive enfin à éclore. Mais qui a intérêt à mettre autour de la même table l'ensemble des groupements touareg ? L'État français vient de réaliser que "reconquérir" cet Azawad est plus compliqué que prévu. Est ce vraiment le rôle de cet État que de mener une telle entreprise ? En faisant appel au MNLA, du moins à ce qu'il en reste, Paris veut encore nous faire croire que le seul intérêt de son action militaire est la lutte contre les djhadistes, ce qui est une mascarade. De plus sachant que les anciennes milices du style Ganda koy ou Ganda izo n'attendent que l'arrivée de leurs amis "africains" et militaires du sud pour se faire un petit "barbecue touareg" (cela commence à Sévaré), et que nous savons tous par expérience que aucune armée d'intervention (appelée force internationale) ne sera capable d'empêcher ces massacres, Paris veut nous rassurer en envisageant l'intégration de membres du MNLA dans ces combats.... Quel cirque, côte à côte nos amis du MNLA encadré par les forces spéciales françaises sous commandement de l'AM (Armée Malienne) pour redonner l'indépendance à l'Azawad !... Les Touareg (comme les Kurdes) étant à cheval sur plusieurs États, resteront des parias tant qu'un large mouvement politique ne revendiquera pas une terre "réelle". De ce territoire "réaliste" sera exclu le Burkina par exemple, de même sera exclu Gao ou Tombouctou, mais il englobera le "sud algérien" de Tamanrasset à Djanet et bien entendu les territoires de Kidal à Agadez. La faiblesse de la revendication indépendantiste globale des Touareg les fragilise et s’ils persistent dans ce chemin ils disparaîtront. Pour vous citer un exemple flagrant, il suffit de vivre un certain temps à Agadez et vous constatez que la langue réelle de communication devient progressivement la langue haoussa... En attendant le "grand soir" de la libération des peuples, la seule et unique solution pour stabiliser cette région du Sahel passe par une véritable reconnaissance des différents peuples qui la composent. Dans un premier temps un véritable redécoupage de type fédéral pour le Mali est nécessaire avec des régions songhaï, arabe, touarègue et avec tout ce que cela suppose (gestion économique politique sociale et les moyens financiers d'accompagnement). Cela suppose aussi que la corruption chronique soit éradiquée à tous les échelons de l'État malien, ce qui pourra difficilement s'organiser car toute une population, du Sud majoritairement, profite de cette situation, qui plus est avec l'aide et l'absolution de tous les États soi-disant démocratiques qui s'en s'accommodent fort bien. A vouloir conserver ces frontières débiles qui divisent les différents peuples de cette région, les soi-disant gendarmes du monde s'enlisent dans la stupidité et l'erreur. Mais faut-il rappeler que cet immense sous-sol est riche en matières premières non exploitées et que ces pays "gendarmes"voulaient les garder en "réserve" ? Cette période est achevée, les Chinois, les Américains, les Européens, les Africains aussi, veulent valoriser ces richesses inexploitées. Il se trouve que ces immenses territoires ne sont pas "cadastrés" donc le propriétaire c'est l'État. Le malheur des populations "nomades" c'est qu'aucun État n'a mis en place des titres de propriétés pour les éleveurs avec les conséquences attendues. C'est Niamey qui vend les concessions ou les "blocs" pour extraire l'uranium ou le pétrole et il en est de même pour l'Azawad. Les populations dites "nomades" n'existent pas. Pour en revenir à la politique "étrangère" de cet État français dont je suis un citoyen, il n'est qu'à réécouter le discours "national impérialiste" du nouveau président, glorifiant cette France "éternelle, lumière universelle éclairant le monde démocratique" (transcription personnelle de son discours du 6 mai 2012). Quant à l'Azawad et son impossibilité à accéder à l'indépendance au nom de l'intangibilité des frontières qui plus est pour cause de territoire multi-ethnique, merci de m'expliquer pourquoi l'Algérie a pu accéder à l'indépendance tout en étant "multiculturelle" (arabe-berbère)... Je ne vais pas reparler des Écossais, Catalans et autres Slovènes.... La vérité et la justice sont encore malheureusement des notions à paramètre fort variable et comme dit le dicton : "vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà !". Je demande donc à Monsieur Hollande d'arrêter de parler de Paix de Justice et de Liberté. Pellet Jean-Marc 21 janvier 2013 http://occitan-touareg.over-blog.com/

Le Mali et la guerre éternelle contre la terreur


L'œil inquisiteur Le Mali et la guerre éternelle contre la terreur Par Pepe Escobar Asia Times Online, le 24 janvier 2013 article original : "War on terror forever" Et l'Oscar de la meilleure suite de 2012 va à... La Guerre Mondiale Contre la Terreur (GMCT), une production du Pentagone. Qu'ils abandonnent tout espoir ceux qui pensaient que tout ce bazar était terminé avec la liquidation cinématographique de « Geronimo », alias Oussama ben Laden, réduit un peu plus en bref camée dans Zero Dark Thirty, le film qui fait une belle place à la torture. C'est maintenant officiel : le président du chef d'état-major interarmes, le Général Martin Dempsey, est revenu de la gueule du loup, et cela a été dûment mis en ligne sur le site AFRICOM, la branche armée africaine du Pentagone. Fini al-Qaïda « historique », terré quelque part au Waziristân dans les zones tribales pakistanaises, voici al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Selon les mots de Dempsey, AQMI « est une menace, non seulement pour le Mali, mais pour la région, et si [...] on ne s'en occupe pas, il pourrait devenir une menace mondiale ». Avec le Mali désormais élevé au statut de « menace » pour le monde entier, GMCT a prouvé être réellement à durée indéterminée. Le Pentagone ne fait pas dans l'ironie ; dans les années 2000, lorsque les guerriers de salon ont forgé l'expression « La Longue Guerre », ils étaient très sérieux. Même sous la doctrine « diriger par derrière » du Président Obama 2.0, le Pentagone cherche indubitablement à entrer en guerre au Mali - et pas seulement pour sa variété de l'ombre.[1] Le Général Carter Ham, le commandant d'AFRICOM, opère déjà sous l'hypothèse que les Islamistes au Mali « attaqueront les intérêts américains ». Ainsi, les 100 premiers « conseillers » militaires américains sont envoyés au Niger, au Nigeria, au Burkina Faso, au Sénégal, au Togo et au Ghana - les six pays-membres de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) qui composera une armée africaine expédiée (par les Nations Unies) pour reconquérir (envahir ?) les parties du Mali se trouvant sous la domination islamiste d'AQMI, son groupe scindé MUJAO et la milice Ansar ed-Dine. Cette mini armée africaine est bien sûr payée par l'Occident. Ceux qui étudient la Guerre du Vietnam seront les premiers à remarquer que l'envoi de « conseillers » fut la première étape du bourbier qui a suivi. Et dans un à-côté ironique non-Pentagonesque, au cours de ces dernières années, les Etats-Unis ont bien entraîné des soldats maliens. Beaucoup d'entre eux ont déserté comme prévu. Quant au Capitaine Amadou Haya Sanogo, généreusement entraîné à Fort Benning [base militaire américaine près de Columbus, en Géorgie], non seulement a-t-il mené un coup d'Etat militaire contre un gouvernement malien élu, mais il a également créé les conditions pour la montée des Islamistes. Pourtant, personne n'y prête attention. Le Général Carter Ham est si excité à la perspective qu'AFRICOM accumule plus de scènes que Led Zeppelin dans son âge d'or, et qu'il acquiert lui-même le statut de sauveur iconique (le Carter d'Afrique ?), qu'il se mélange les pinceaux.[2] Ce général semble avoir oublié qu'AFRICOM - et ensuite l'OTAN - a soutenu (et armé) irrémédiablement les rebelles de l'OTAN en Libye, qui étaient l'avant-garde combattante dans la guerre contre Mouammar Kadhafi. Ce général sait très bien qu'AQMI a « beaucoup d'argent et beaucoup d'armes ». Mais il pense que ce sont « des mercenaires payés par Kadhafi » qui ont abandonné la Libye et amené leurs armes, et que « beaucoup d'entre eux sont venus dans le Nord du Mali ». Non, mon général, ils n'étaient pas des mercenaires de Kadhafi ; la plupart d'entre eux étaient des rebelles de l'OTAN, les mêmes qui ont attaqué le consulat des Etats-Unis, en réalité une station de la CIA, à Benghazi, les mêmes qui se sont rendus en Syrie, les mêmes qui ont été lâchés dans tous le Sahel. Mais à quoi joue l'Algérie ? A ce moment précis, le Premier ministre britannique, David Cameron, a suivi La Voix de Son Maître, annonçant que l'intervention au Mali durerait des années « voire des décennies ».[3] Mardi dernier, la crème de la crème de l'establishment des services secrets britanniques s'est rencontrée pour planifier rien d'autre qu'une guerre pan-Sahara/Sahel, pour laquelle ils veulent une autre « coalition des bonnes volontés » de style Bush.[4] Pour l'instant, l'implication britannique signifie déjà plus de « conseillers » dans la « coopération militaire » habituelle et les catégories de « formation à la sécurité », beaucoup d'argent et, enfin et surtout, des Forces Spéciales en mode de guerre de l'ombre. Tout ce scénario devient complet avec un autre « Geronimo » providentiel : Mokhtar Belmokhtar, alias « L'insaisissable » (du moins par les services secrets français), le chef de MUJAO qui a échafaudé le raid contre le champ gazier d'In Amenas en Algérie. N'avons-nous pas vu ce film auparavant ? Bien sûr que si ! Mais maintenant - c'est officiel - le Mali est le nouvel Afghanistan (ainsi que l'Asia Timles Online déjà rapporté - Burn, burn Africa's Afghanistan 18 janvier 2013). Voici Cameron : « Exactement comme nous avions dû nous occuper de cela au Pakistan et en Afghanistan, le monde a donc besoin de se rassembler pour s'occuper de cette menace en Afrique du Nord ». C'est exact : Belmokhtar répète déjà pour son apparition fugace dans une suite de Zero Dark Thirty. Il est donc désormais clair où se positionnent les « relations spéciales » anglo-américaines Pentagone/Africom/services secrets britanniques - avec les Français sous leur Président François Hollande, reconverti en chef de guerre, « montrant » momentanément la voie vers Opération Bourbier Africain. Fait décisif, personne dans l'Union Européenne, à part les Rosbifs, est assez taré pour suivre les pas du chef de guerre Hollande. En comparaison, ce qui n'est absolument pas clair est où se positionne la clé de cette équation - l'Algérie - par rapport au point de vue de la GMCT occidentale. Fait numéro un, le nouveau « Geronimo » Belmokhtar, et sa Brigade Al-Mulathamin (« La Brigade Masquée »), dont le bataillon de « Ceux qui signent par le sang », qui a mené l'attaque en Algérie, est un sous-groupe, jouit de liens extrêmement intimes avec les services secrets algériens. D'une certaine manière, cela pourrait être considéré comme un remake des relations entre les Taliban - et al-Qaïda « historique » - avec l'Inter-Services Intelligence (ISI), les services secrets pakistanais. La réponse ultra-violente des militaires algériens au raid islamiste était prévisible (c'est comme ça qu'ils procédaient durant leur guerre interne des années 1990 contre le Front Islamique du Salut). Nous ne négocions pas avec les terroristes : nous les tuons (en compagnie de quantités d'otages). Nous le faisons nous-mêmes, sans étrangers fouineurs, et nous essayons d'obtenir un black-out total sur l'information. Il ne faut pas s'étonner que ce mode opératoire ait fait levé un chapelet de sourcils dans toutes les « relations spéciales » anglo-américaines. Ainsi le bilan Washington/Londres : nous ne pouvons faire confiance aux Algériens. Notre GMCT - le chapitre Sahara/Sahel - sera menée sans eux. Peut-être même contre eux. Un facteur de complication sérieuse est qu'environ 40 Islamistes (dont des Libyens, des Syriens et des Egyptiens) ont traversé au moins 1.600 kilomètres de rude désert depuis la Libye, pas du Mali [pour se rendre en Algérie]. Ils devaient avoir une sacrée « protection » - pouvant aller de renseignements fournis par une puissance étrangère à des initiés algériens habilités. Les otages ont parlé de ravisseurs « avec des accents nord-américain » (dont un Canadien que Reuters a appelé « Chedad ») et que ceux-ci savaient tous exactement où les étrangers étaient situés dans l'enceinte.[5] Le Professeur Jeremy Keenan de l'Ecole des Etudes Orientales et Africaines de Londres le formule dans les termes d'une opération algérienne sous fausse bannière qui a mal tourné.[6] Il se peut qu'Alger ait voulu signaler aux Occidentaux que le bombardement français au Mali conduirait inévitablement à un retour de manivelle ; mais ensuite, Belmokhtar l'a fait à l'envers parce qu'il était furieux que les Français aient été autorisés à traverser l'espace aérien algérien pour bombarder le Mali. D'une certaine manière, cela pourrait être considéré comme un remake des Taliban se révoltant contre l'ISI. L'opinion publique algérienne est immensément méfiante, c'est le moins que l'on puisse dire, à l'égard des motivations de tous les acteurs, y compris le gouvernement algérien, et en particulier la France. ICI se trouve un échantillon fascinant (en anglais). Ce point de vue d'un professeur de sciences politiques vaut la peine d'être cité longuement, puisqu'il résume parfaitement le « premier rôle » des Français dans le nouveau chapitre de la GMCT. Dans une interview accordée au quotidien algérien Le Soir, le professeur de sciences politiques Ahmed Adimi a décrit cette intervention comme une tentative de « fragiliser l'Etat algérien » et « une des étapes d'un plan visant l'installation de forces étrangères dans la région du Sahel ». La thèse d'Adimi est que la France a travaillé pendant des années à déstabiliser le Sahel comme moyen de renforcer sa position géopolitique. Interrogé pour savoir si l'opération française au Mali était en accord avec la résolution 2085 du conseil de sécurité des Nations Unies, Adimi déclare que cette résolution « ne pose pas réellement de problème. Les puissances occidentales ont l'habitude d'intervenir puis d'adopter des résolutions pour justifier leurs opérations militaires. Cela s'est déjà produit en Irak. En fait, l'opération française peut paraître légale car elle intervient à la demande du président malien par intérim. Toutefois, il est important de rappeler que l'actuel gouvernement est arrivé au pouvoir suite à un coup d'Etat. Pour ce qui est de l'intervention, elle était certes prévisible mais les Français ont précipité les choses. [.] Ces groupes terroristes étant manipulés par certaines puissances étrangères, il semblerait que l'on ait facilité leur entrée à Konna. C'est cette avancée 'préfabriquée' vers le sud qui a justifié l'intervention des forces françaises. » Adimi soutient que les Algériens ont tiré « la sonnette d'alarme au sujet de la situation au Sahel en général. Ahmed Barkouk et moi-même avons organisé plusieurs séminaires sur ce sujet. Nous avions évoqué le rôle de la France et son engagement dans la région. C'est la France qui est derrière la création du mouvement Azawed, je parle bien sûr de l'organisation politique et non pas du peuple Azawed qui a des droits en tant que communauté. Les Français savaient que leur intervention en Libye provoquerait un retour des militaires touareg pro-Kadhafi vers le Mali. Ils avaient aussi prévu le déversement des stocks d'armements libyens dans l'ensemble de la bande du Sahel. Le projet de transformer la région en nouvel Afghanistan est le résultat d'une longue planification. » Tariq Ramadan, dans un article accablant,[7] démasque également Paris, en faisant le lien entre l'intervention « humanitaire » douteuse de Sarkozy en Libye et l'actuelle offensive de Hollande pour protéger un pays « ami » - tout cela couplé à l'hypocrisie de la France pendant des décennies qui n'en avait rien affaire « des gens » qui souffraient sous les dictatures africaines assorties. Mais l'Oscar pour le meilleur scénario hypocrite revient certainement à la préoccupation actuelle franco-anglo-américaine d'un Mali devenant le nouveau terrain de jeu d'al-Qaïda, lorsque les véritables et essentiels terrains de jeu soutenus par l'OTAN sont le Nord de la Syrie (jusqu'à la frontière turque), le Nord du Liban et la majeure partie de la Libye. Suivez l'or et suivez l'uranium ! Avant même qu'il ne soit possible d'analyser complètement la myriade de ramifications - dont beaucoup sont imprévues - de la GMCT étendue, il y a deux fronts qu'il faudra observer attentivement dans un proche avenir. Par conséquent, suivons l'or et suivons l'uranium ! L'or. Une foule de pays ont des lingots d'or déposés à la Réserve Fédérale de New York. Parmi eux, d'une importance cruciale, l'Allemagne. Récemment, Berlin a commencé à demander le rapatriement de son or - 374 tonnes de la Banque de France et 300 tonnes sur ses 1.500 tonnes qui se trouvent à la Réserve Fédérale de New York. Devinez ce que les Français et les Américains ont essentiellement dit : Nous n'avons pas d'or ! Du moins, en ce moment précis. Cela prendra au moins cinq ans pour que l'or allemand détenu en France soit retourné, et pas moins de sept ans pour celui qui est planqué à la Réserve Fédérale de New York. Le vrai problème est que Paris et Washington/New York doivent trouver de l'or par tous les moyens. C'est là que le Mali entre - magnifiquement - en scène. Le Mali - avec le Ghana - compte pour jusqu'à 8% de la production mondiale d'or. Par conséquent, si vous êtes prêt à tout pour obtenir le bon produit - l'or physique - vous devez contrôler le Mali. Imaginez que tout cet or tombe entre les mains de... la Chine ! Maintenant, suivez l'uranium. Comme tout ceux qui ont eu les yeux fixés sur la saga du yellowcake [concentré d'uranium] juste avant l'invasion de l'Irak le savent, le Niger est le quatrième plus gros producteur d'uranium du monde. Son plus gros client est - oh ! Surprise ! - la France : la moitié de l'électricité en France provient de l'énergie nucléaire. Il se trouve que les mines d'uranium au Niger sont concentrées dans le nord-ouest du pays, sur la chaîne occidentale du massif de l'Aïr, à proximité de la frontière malienne, et l'une des régions bombardées par les Français. La question de l'uranium est intimement liée aux rébellions touareg successives ; il faut se rappeler que pour les Touaregs il n'y a pas de frontières dans le Sahel. Toutes les récentes rébellions touareg au Niger se sont produites dans la contrée uranifère - dans la province d'Agadez, près de la frontière malienne. Donc, du point de vue des intérêts français, imaginiez la possibilité que les Touaregs contrôlent ces mines d'uranium - et commencent à négocier avec... la Chine ! Après tout, Pékin est déjà présent dans la région. Tout ce jeu de pouvoir géostratégique - « l'Ouest » combattant la Chine en Afrique, avec AFRICOM donnant un coup de main au chef de guerre Hollande pendant qu'il adopte le point de vue de La Longue Guerre - supplante vraiment le syndrome du retour de manivelle. Il est impensable que les services secrets britanniques, français et américains n'aient pas prévu les ramifications du contre coup de la « guerre humanitaire » de l'OTAN en Libye. L'OTAN était intimement alliée aux Salafistes et aux Salafistes-djihadistes - reconvertis temporairement en « combattants de la liberté ». Ils savaient que le Mali - et tout le Sahel - serait par la suite inondé d'armes. Non, l'expansion de la GMCT au Sahara/Sahel est arrivée à dessein. La GMCT est un cadeau inépuisable ; qu'est-ce qui pourrait bien être meilleur qu'un nouveau théâtre de guerre pour le complexe militaro-industriel-contractants-de-sécurité-médiatique franco-anglo-américain ? Ah oui ! Il y a également ce « pivot » asiatique. On est tenté de faire don d'un doigt - arraché à la façon islamiste - pour savoir comment et quand arrivera le contre de Pékin. Traduction [JFG-QuestionsCritiques] Notes : ______________ [1] Mali conflict exposes White House-Pentagon split [Le conflit au Mali expose la division entre la Maison Blanche et le Pentagone] Los Angeles Times, 18 janvier 2013. [2] African nations can, must do for themselves - with US support [Les nations africaines peuvent et doivent le faire pour elles-mêmes - avec le soutien des Etats-Unis], 4 décembre 2012. [3] David Cameron: fight against terrorism in north Africa may last decades [David Cameron: la lutte contre le terrorisme en Afrique du Nord pourrait durer des décennies], The Guardian, 20 janvier 2013. [4] Intelligence chiefs and special forces plot Sahara mission [les chefs des services secrets et les forces spéciales fomentent une mission au Sahara], The Independent, 21 janvier 2013. [5] In Amenas : les ex-otages racontent quatre jours d'angoisse, Libération, 20 janvier 2013. [6] Algeria Hostage Crisis: Terror Attack 'Inside Job' Gone Wrong, Says Professor Jeremy Keenan [La crise des otages en Algérie: le 'coup monté de l'intérieur' de l'attaque terroriste a mal tourné, dit le Professeur Jeremy Keenan], The Huffington Post, 19 janvier 2013. [7] Le Mali, la France et les extremistes, journaldumali.com, 18 janvier 2013. LIRE ÉGALEMENT : Le massacre sanglant d'Algérie était complètement prévisible, par Robert Fisk, The Independent, 18 janvier 2013. Mali : Tant que l'argent afflue, l'Ouest ne semble pas troublé par l'idéologie des monarchies du Golfe, par Patrick Cockburn, The Independent, 16 janvier 2013. (rejoignez-nous sur Twitter : @QuestionsCritiq)

Il y a un peu plus d'une semaine, pour alerter nos autorités sur des exactions sauvages que notre armée était en train de commettre sur des paisibles populations dans la région de Mopti en générale et à Sevaré en particulier.


Almansour Ag MahmoudTOMBOUCTOU Post: Amadouer le Yattassaye Il y a un peu plus d'une semaine, pour alerter nos autorités sur des exactions sauvages que notre armée était en train de commettre sur des paisibles populations dans la région de Mopti en générale et à Sevaré en particulier. J'avais choisi le Journal Foufou, mais, malheureusement ma publication aussitôt postée, avait été censurée par un des administrateurs. J'avais alors averti ce dernier qu'il regrettera bientôt de son geste car j'étais convaincu que ces crimes étaient suffisamment graves pour que des organisations internationales s'y intéressent. Ce qui devait arriver, arriva. Aujourd'hui le monde entier s'y intéresse: l'Union Européenne, ONU, Humain Rights Watch, Amnisty International, FIDH et même la france qui nous soutien commence a avoir des inquiétudes sur les comportements de nos soldats. Contrairement à ce que disent certains, aucun touareg ou arabe n'a été arrêté encore moins tué par l'armée à Sevaré pour la simple raison que Sevaré et ses alentours se sont complètement vidés de ses populations blanches depuis le début de cette crise en janvier dernier. La majorité des victimes sont des peulhs, songhoï (koroboro et des mendiants=Garibou). Il y a 4 jours, un habitant de Fatoma, un griot qui partait à Sevaré pour assister à un mariage avait été arrêté à Tie (à 200m de Fatoma) et dépuis, il n'est plus rentré à la maison et sa famille est naturellement inquiète. Si tu as la malchance de croiser un patrouille de l'armée dans un endroit isolé et que t'as pas sur toi tes pièces identités, considères toi comme un cadavre. Il faut que nos autorités prennent vite leur responsabilité avant qu'il ne soit trop tard. QUE DIEU BENISSE ET SAUVE LE MALI.

Mali: comment reconstruire une classe politique totalement discréditée?


25 JANVIER 2013 | PAR THOMAS CANTALOUBE Lire aussi Notre dossier: Mali, guerre et crises Mali : de la stratégie «néocons» à la rhétorique «néo-com» Mali : dans l’imbroglio du Sud algérien Mali: «France et Etats-Unis ont aussi contribué au pourrissement» MEDIAPART.FR Début juillet 2012, Laurent Bigot, sous-directeur Afrique au Quai d’Orsay, avait livré son « opinion personnelle » sur le Mali lors d’un séminaire à l’Institut français des relations internationales (IFRI) et, chose étonnante, il n’avait pas mâché ses mots. « Les déterminants de la crise étaient là depuis longtemps : corruption impliquant toutes les sphères, au plus haut niveau, jusqu’au palais présidentiel de Koulouba, une économie largement informelle, des trafics en tout genre. » Quant à la classe politique malienne : « C’est pathétique, (son) discours est pathétique ! Pas un homme ne sort du lot ! Les deux tiers du territoire échappent à la souveraineté de l’État malien et on a une classe politique qui se bat encore pour entrer au gouvernement… » Ce jugement lapidaire avait fait grand bruit, pas seulement parce que les diplomates expriment rarement leur avis de manière aussi tranchée, mais parce qu’il allait à rebours de tous les discours publics qui émanaient des autorités françaises, mais aussi des autres pays et des organisations internationales, depuis une dizaine d’années. Une décennie durant laquelle le Mali était présenté comme le bon élève de la démocratie et du développement africain, et son président Amadou Toumani Touré, surnommé ATT, comme un chef d’État exemplaire. Aujourd’hui, la plupart des diplomates et des analystes partagent publiquement l’avis de Laurent Bigot. Un proche conseiller de François Hollande peut même avancer, qu’« a posteriori, le comportement d’ATT a été criminel ». Cette prise de conscience, pour bienvenue qu’elle soit, pose quand même un grave problème au moment où la France intervient militairement au Mali. Car personne n’imagine que la solution de la crise passe exclusivement par une option militaire, même en envisageant que les soldats français et africains parviennent à éradiquer les menaces conjointes d’AQMI, du Mujao et d’Ansar Dine.
ATT reçu par George W. Bush à la Maison Blanche en février 2008.© Eric Draper/Maison-Blanche À Paris comme à Washington ou à Bruxelles, dans les think tanks comme dans les ONG, tout le monde est convaincu que l’issue de la crise malienne ne peut être que politique et qu’elle se jouera à Bamako. Le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a d’ailleurs demandé, mercredi 23 janvier, aux autorités de Bamako d’adopter rapidement une « feuille de route politique » concernant à la fois des élections et des pourparlers avec certains rebelles du nord du pays. Or c’est là qu’il va falloir composer avec une classe politique malienne qui a largement contribué au délitement du pays et qui, selon la plupart des spécialistes que nous avons interrogés, ne semble pas apte à relever les défis de l’après-guerre quand celle-ci s’achèvera. La France et la communauté internationale vont-elles hériter d’un de ces États fantoches, souverains en apparence mais en fait portés à bout de bras par l’ONU, les ONG et les bailleurs de fonds étrangers, comme le Kosovo, la Somalie ou l’Afghanistan ? L’intervention militaire française n’est-elle que le prélude à des années de conflit de basse intensité, avec une force d’interposition de casques bleus et un gouvernement sans moyens ni pouvoir ? Pendant neuf mois, du coup d’État de mars 2012 jusqu’au déclenchement de l’intervention française de janvier 2013, toutes les bonnes fées qui se sont penchées sur le berceau malien n’ont cessé de répéter la même chose : il faut que la classe politique à Bamako se ressaisisse, forme un gouvernement représentatif et légitime, afin que le pays retrouve ne serait-ce qu’un semblant de gouvernance. Cela ne s’est pas produit et les militaires français sont désormais au Mali autant pour lutter contre la menace des djihadistes que pour servir de béquille au gouvernement civil transitoire. « Les soldats français sont aujourd’hui stationnés à Bamako pour neutraliser Sanogo (l'officier auteur du putsch militaire de mars 2012-ndlr) », explique un responsable français d’ONG, excellent connaisseur du Mali.Lire la suite sur :http://www.mediapart.fr/journal/international/240113/mali-comment-reconstruire-une-classe-politique-totalement-discreditee?page_article=2

Menaces islamistes contre la France suite à l'intervention au mali

Mali : les jihadistes ont dynamité un pont stratégique près de la frontière nigérienne dans la nuit de jeudi à vendredi


Dernière info publiée le vendredi 25 janvier 2013 Des combattants islamistes ont dynamité un pont stratégique à Tassiga, près de la frontière nigérienne, sur une route reliant Gao à Niamey, ont relaté plusieurs témoins RFI

Mali: le MNLA accueille avec méfiance la création du MIA, scission d'Ansar Dine


MALI - Article publié le : vendredi 25 janvier 2013 - Dernière modification le : vendredi 25 janvier 2013
Des combattants du MNLA, le 2 février 2012. AFP PHOTO / MNLA Par RFI Certains groupes armés réagissent à la scission d'Ansar Dine, annoncée mercredi. Une partie des cadres du mouvement assure renoncer au terrorisme et à l'extrémisme, et se présente désormais sous la dénomination du MIA, le Mouvement islamique de l’Azawad. Une déclaration accueillie avec prudence par les Touaregs du MNLA. À la tête du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA), on retrouve la plupart des ex-dirigeants d'Ansar Dine, à l'exception de son fondateur Iyad ag Ghali, qui semble désormais isolé. Dans son communiqué, le mouvement affirme qu'il n'inclut que des nationaux qui rejettent toute forme d'extrémisme et de terrorisme. Il tente ainsi d'être un interlocuteur fréquentable quand il s'agira de parler de l'avenir du nord du Mali. En effet, la stratégie d'Ansar Dine de mener l'offensive militaire vers le sud, et qui a provoqué l'intervention française, a aussi exclu le mouvement de toute négociation. Une exclusion du champ politique refusée par certains cadres touaregs, notamment ceux qui sont proches de la chefferie des Ifoghas, au nord du pays. La création de ce mouvement est plutôt bien vue par les arabes du MAA (Mouvement des Arabes de l'Azawad) et les touaregs du FPA (Front populaire de l'Azawad), deux groupes minoritaires qui souhaitent prendre leur place dans un éventuel processus politique. En revanche, méfiance du côté du MNLA (Mouvement national pour la libération de l'Azawad), qui se demande si le MIA a bien renoncé à la charia. Le MNLA se pose comme le seul véritable opposant aux groupes intégristes, et donc seul groupe avec lequel il est possible de discuter. TAGS: ANSAR DINE - MALI

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