vendredi 25 janvier 2013

Le Mali et la guerre éternelle contre la terreur


L'œil inquisiteur Le Mali et la guerre éternelle contre la terreur Par Pepe Escobar Asia Times Online, le 24 janvier 2013 article original : "War on terror forever" Et l'Oscar de la meilleure suite de 2012 va à... La Guerre Mondiale Contre la Terreur (GMCT), une production du Pentagone. Qu'ils abandonnent tout espoir ceux qui pensaient que tout ce bazar était terminé avec la liquidation cinématographique de « Geronimo », alias Oussama ben Laden, réduit un peu plus en bref camée dans Zero Dark Thirty, le film qui fait une belle place à la torture. C'est maintenant officiel : le président du chef d'état-major interarmes, le Général Martin Dempsey, est revenu de la gueule du loup, et cela a été dûment mis en ligne sur le site AFRICOM, la branche armée africaine du Pentagone. Fini al-Qaïda « historique », terré quelque part au Waziristân dans les zones tribales pakistanaises, voici al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Selon les mots de Dempsey, AQMI « est une menace, non seulement pour le Mali, mais pour la région, et si [...] on ne s'en occupe pas, il pourrait devenir une menace mondiale ». Avec le Mali désormais élevé au statut de « menace » pour le monde entier, GMCT a prouvé être réellement à durée indéterminée. Le Pentagone ne fait pas dans l'ironie ; dans les années 2000, lorsque les guerriers de salon ont forgé l'expression « La Longue Guerre », ils étaient très sérieux. Même sous la doctrine « diriger par derrière » du Président Obama 2.0, le Pentagone cherche indubitablement à entrer en guerre au Mali - et pas seulement pour sa variété de l'ombre.[1] Le Général Carter Ham, le commandant d'AFRICOM, opère déjà sous l'hypothèse que les Islamistes au Mali « attaqueront les intérêts américains ». Ainsi, les 100 premiers « conseillers » militaires américains sont envoyés au Niger, au Nigeria, au Burkina Faso, au Sénégal, au Togo et au Ghana - les six pays-membres de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) qui composera une armée africaine expédiée (par les Nations Unies) pour reconquérir (envahir ?) les parties du Mali se trouvant sous la domination islamiste d'AQMI, son groupe scindé MUJAO et la milice Ansar ed-Dine. Cette mini armée africaine est bien sûr payée par l'Occident. Ceux qui étudient la Guerre du Vietnam seront les premiers à remarquer que l'envoi de « conseillers » fut la première étape du bourbier qui a suivi. Et dans un à-côté ironique non-Pentagonesque, au cours de ces dernières années, les Etats-Unis ont bien entraîné des soldats maliens. Beaucoup d'entre eux ont déserté comme prévu. Quant au Capitaine Amadou Haya Sanogo, généreusement entraîné à Fort Benning [base militaire américaine près de Columbus, en Géorgie], non seulement a-t-il mené un coup d'Etat militaire contre un gouvernement malien élu, mais il a également créé les conditions pour la montée des Islamistes. Pourtant, personne n'y prête attention. Le Général Carter Ham est si excité à la perspective qu'AFRICOM accumule plus de scènes que Led Zeppelin dans son âge d'or, et qu'il acquiert lui-même le statut de sauveur iconique (le Carter d'Afrique ?), qu'il se mélange les pinceaux.[2] Ce général semble avoir oublié qu'AFRICOM - et ensuite l'OTAN - a soutenu (et armé) irrémédiablement les rebelles de l'OTAN en Libye, qui étaient l'avant-garde combattante dans la guerre contre Mouammar Kadhafi. Ce général sait très bien qu'AQMI a « beaucoup d'argent et beaucoup d'armes ». Mais il pense que ce sont « des mercenaires payés par Kadhafi » qui ont abandonné la Libye et amené leurs armes, et que « beaucoup d'entre eux sont venus dans le Nord du Mali ». Non, mon général, ils n'étaient pas des mercenaires de Kadhafi ; la plupart d'entre eux étaient des rebelles de l'OTAN, les mêmes qui ont attaqué le consulat des Etats-Unis, en réalité une station de la CIA, à Benghazi, les mêmes qui se sont rendus en Syrie, les mêmes qui ont été lâchés dans tous le Sahel. Mais à quoi joue l'Algérie ? A ce moment précis, le Premier ministre britannique, David Cameron, a suivi La Voix de Son Maître, annonçant que l'intervention au Mali durerait des années « voire des décennies ».[3] Mardi dernier, la crème de la crème de l'establishment des services secrets britanniques s'est rencontrée pour planifier rien d'autre qu'une guerre pan-Sahara/Sahel, pour laquelle ils veulent une autre « coalition des bonnes volontés » de style Bush.[4] Pour l'instant, l'implication britannique signifie déjà plus de « conseillers » dans la « coopération militaire » habituelle et les catégories de « formation à la sécurité », beaucoup d'argent et, enfin et surtout, des Forces Spéciales en mode de guerre de l'ombre. Tout ce scénario devient complet avec un autre « Geronimo » providentiel : Mokhtar Belmokhtar, alias « L'insaisissable » (du moins par les services secrets français), le chef de MUJAO qui a échafaudé le raid contre le champ gazier d'In Amenas en Algérie. N'avons-nous pas vu ce film auparavant ? Bien sûr que si ! Mais maintenant - c'est officiel - le Mali est le nouvel Afghanistan (ainsi que l'Asia Timles Online déjà rapporté - Burn, burn Africa's Afghanistan 18 janvier 2013). Voici Cameron : « Exactement comme nous avions dû nous occuper de cela au Pakistan et en Afghanistan, le monde a donc besoin de se rassembler pour s'occuper de cette menace en Afrique du Nord ». C'est exact : Belmokhtar répète déjà pour son apparition fugace dans une suite de Zero Dark Thirty. Il est donc désormais clair où se positionnent les « relations spéciales » anglo-américaines Pentagone/Africom/services secrets britanniques - avec les Français sous leur Président François Hollande, reconverti en chef de guerre, « montrant » momentanément la voie vers Opération Bourbier Africain. Fait décisif, personne dans l'Union Européenne, à part les Rosbifs, est assez taré pour suivre les pas du chef de guerre Hollande. En comparaison, ce qui n'est absolument pas clair est où se positionne la clé de cette équation - l'Algérie - par rapport au point de vue de la GMCT occidentale. Fait numéro un, le nouveau « Geronimo » Belmokhtar, et sa Brigade Al-Mulathamin (« La Brigade Masquée »), dont le bataillon de « Ceux qui signent par le sang », qui a mené l'attaque en Algérie, est un sous-groupe, jouit de liens extrêmement intimes avec les services secrets algériens. D'une certaine manière, cela pourrait être considéré comme un remake des relations entre les Taliban - et al-Qaïda « historique » - avec l'Inter-Services Intelligence (ISI), les services secrets pakistanais. La réponse ultra-violente des militaires algériens au raid islamiste était prévisible (c'est comme ça qu'ils procédaient durant leur guerre interne des années 1990 contre le Front Islamique du Salut). Nous ne négocions pas avec les terroristes : nous les tuons (en compagnie de quantités d'otages). Nous le faisons nous-mêmes, sans étrangers fouineurs, et nous essayons d'obtenir un black-out total sur l'information. Il ne faut pas s'étonner que ce mode opératoire ait fait levé un chapelet de sourcils dans toutes les « relations spéciales » anglo-américaines. Ainsi le bilan Washington/Londres : nous ne pouvons faire confiance aux Algériens. Notre GMCT - le chapitre Sahara/Sahel - sera menée sans eux. Peut-être même contre eux. Un facteur de complication sérieuse est qu'environ 40 Islamistes (dont des Libyens, des Syriens et des Egyptiens) ont traversé au moins 1.600 kilomètres de rude désert depuis la Libye, pas du Mali [pour se rendre en Algérie]. Ils devaient avoir une sacrée « protection » - pouvant aller de renseignements fournis par une puissance étrangère à des initiés algériens habilités. Les otages ont parlé de ravisseurs « avec des accents nord-américain » (dont un Canadien que Reuters a appelé « Chedad ») et que ceux-ci savaient tous exactement où les étrangers étaient situés dans l'enceinte.[5] Le Professeur Jeremy Keenan de l'Ecole des Etudes Orientales et Africaines de Londres le formule dans les termes d'une opération algérienne sous fausse bannière qui a mal tourné.[6] Il se peut qu'Alger ait voulu signaler aux Occidentaux que le bombardement français au Mali conduirait inévitablement à un retour de manivelle ; mais ensuite, Belmokhtar l'a fait à l'envers parce qu'il était furieux que les Français aient été autorisés à traverser l'espace aérien algérien pour bombarder le Mali. D'une certaine manière, cela pourrait être considéré comme un remake des Taliban se révoltant contre l'ISI. L'opinion publique algérienne est immensément méfiante, c'est le moins que l'on puisse dire, à l'égard des motivations de tous les acteurs, y compris le gouvernement algérien, et en particulier la France. ICI se trouve un échantillon fascinant (en anglais). Ce point de vue d'un professeur de sciences politiques vaut la peine d'être cité longuement, puisqu'il résume parfaitement le « premier rôle » des Français dans le nouveau chapitre de la GMCT. Dans une interview accordée au quotidien algérien Le Soir, le professeur de sciences politiques Ahmed Adimi a décrit cette intervention comme une tentative de « fragiliser l'Etat algérien » et « une des étapes d'un plan visant l'installation de forces étrangères dans la région du Sahel ». La thèse d'Adimi est que la France a travaillé pendant des années à déstabiliser le Sahel comme moyen de renforcer sa position géopolitique. Interrogé pour savoir si l'opération française au Mali était en accord avec la résolution 2085 du conseil de sécurité des Nations Unies, Adimi déclare que cette résolution « ne pose pas réellement de problème. Les puissances occidentales ont l'habitude d'intervenir puis d'adopter des résolutions pour justifier leurs opérations militaires. Cela s'est déjà produit en Irak. En fait, l'opération française peut paraître légale car elle intervient à la demande du président malien par intérim. Toutefois, il est important de rappeler que l'actuel gouvernement est arrivé au pouvoir suite à un coup d'Etat. Pour ce qui est de l'intervention, elle était certes prévisible mais les Français ont précipité les choses. [.] Ces groupes terroristes étant manipulés par certaines puissances étrangères, il semblerait que l'on ait facilité leur entrée à Konna. C'est cette avancée 'préfabriquée' vers le sud qui a justifié l'intervention des forces françaises. » Adimi soutient que les Algériens ont tiré « la sonnette d'alarme au sujet de la situation au Sahel en général. Ahmed Barkouk et moi-même avons organisé plusieurs séminaires sur ce sujet. Nous avions évoqué le rôle de la France et son engagement dans la région. C'est la France qui est derrière la création du mouvement Azawed, je parle bien sûr de l'organisation politique et non pas du peuple Azawed qui a des droits en tant que communauté. Les Français savaient que leur intervention en Libye provoquerait un retour des militaires touareg pro-Kadhafi vers le Mali. Ils avaient aussi prévu le déversement des stocks d'armements libyens dans l'ensemble de la bande du Sahel. Le projet de transformer la région en nouvel Afghanistan est le résultat d'une longue planification. » Tariq Ramadan, dans un article accablant,[7] démasque également Paris, en faisant le lien entre l'intervention « humanitaire » douteuse de Sarkozy en Libye et l'actuelle offensive de Hollande pour protéger un pays « ami » - tout cela couplé à l'hypocrisie de la France pendant des décennies qui n'en avait rien affaire « des gens » qui souffraient sous les dictatures africaines assorties. Mais l'Oscar pour le meilleur scénario hypocrite revient certainement à la préoccupation actuelle franco-anglo-américaine d'un Mali devenant le nouveau terrain de jeu d'al-Qaïda, lorsque les véritables et essentiels terrains de jeu soutenus par l'OTAN sont le Nord de la Syrie (jusqu'à la frontière turque), le Nord du Liban et la majeure partie de la Libye. Suivez l'or et suivez l'uranium ! Avant même qu'il ne soit possible d'analyser complètement la myriade de ramifications - dont beaucoup sont imprévues - de la GMCT étendue, il y a deux fronts qu'il faudra observer attentivement dans un proche avenir. Par conséquent, suivons l'or et suivons l'uranium ! L'or. Une foule de pays ont des lingots d'or déposés à la Réserve Fédérale de New York. Parmi eux, d'une importance cruciale, l'Allemagne. Récemment, Berlin a commencé à demander le rapatriement de son or - 374 tonnes de la Banque de France et 300 tonnes sur ses 1.500 tonnes qui se trouvent à la Réserve Fédérale de New York. Devinez ce que les Français et les Américains ont essentiellement dit : Nous n'avons pas d'or ! Du moins, en ce moment précis. Cela prendra au moins cinq ans pour que l'or allemand détenu en France soit retourné, et pas moins de sept ans pour celui qui est planqué à la Réserve Fédérale de New York. Le vrai problème est que Paris et Washington/New York doivent trouver de l'or par tous les moyens. C'est là que le Mali entre - magnifiquement - en scène. Le Mali - avec le Ghana - compte pour jusqu'à 8% de la production mondiale d'or. Par conséquent, si vous êtes prêt à tout pour obtenir le bon produit - l'or physique - vous devez contrôler le Mali. Imaginez que tout cet or tombe entre les mains de... la Chine ! Maintenant, suivez l'uranium. Comme tout ceux qui ont eu les yeux fixés sur la saga du yellowcake [concentré d'uranium] juste avant l'invasion de l'Irak le savent, le Niger est le quatrième plus gros producteur d'uranium du monde. Son plus gros client est - oh ! Surprise ! - la France : la moitié de l'électricité en France provient de l'énergie nucléaire. Il se trouve que les mines d'uranium au Niger sont concentrées dans le nord-ouest du pays, sur la chaîne occidentale du massif de l'Aïr, à proximité de la frontière malienne, et l'une des régions bombardées par les Français. La question de l'uranium est intimement liée aux rébellions touareg successives ; il faut se rappeler que pour les Touaregs il n'y a pas de frontières dans le Sahel. Toutes les récentes rébellions touareg au Niger se sont produites dans la contrée uranifère - dans la province d'Agadez, près de la frontière malienne. Donc, du point de vue des intérêts français, imaginiez la possibilité que les Touaregs contrôlent ces mines d'uranium - et commencent à négocier avec... la Chine ! Après tout, Pékin est déjà présent dans la région. Tout ce jeu de pouvoir géostratégique - « l'Ouest » combattant la Chine en Afrique, avec AFRICOM donnant un coup de main au chef de guerre Hollande pendant qu'il adopte le point de vue de La Longue Guerre - supplante vraiment le syndrome du retour de manivelle. Il est impensable que les services secrets britanniques, français et américains n'aient pas prévu les ramifications du contre coup de la « guerre humanitaire » de l'OTAN en Libye. L'OTAN était intimement alliée aux Salafistes et aux Salafistes-djihadistes - reconvertis temporairement en « combattants de la liberté ». Ils savaient que le Mali - et tout le Sahel - serait par la suite inondé d'armes. Non, l'expansion de la GMCT au Sahara/Sahel est arrivée à dessein. La GMCT est un cadeau inépuisable ; qu'est-ce qui pourrait bien être meilleur qu'un nouveau théâtre de guerre pour le complexe militaro-industriel-contractants-de-sécurité-médiatique franco-anglo-américain ? Ah oui ! Il y a également ce « pivot » asiatique. On est tenté de faire don d'un doigt - arraché à la façon islamiste - pour savoir comment et quand arrivera le contre de Pékin. Traduction [JFG-QuestionsCritiques] Notes : ______________ [1] Mali conflict exposes White House-Pentagon split [Le conflit au Mali expose la division entre la Maison Blanche et le Pentagone] Los Angeles Times, 18 janvier 2013. [2] African nations can, must do for themselves - with US support [Les nations africaines peuvent et doivent le faire pour elles-mêmes - avec le soutien des Etats-Unis], 4 décembre 2012. [3] David Cameron: fight against terrorism in north Africa may last decades [David Cameron: la lutte contre le terrorisme en Afrique du Nord pourrait durer des décennies], The Guardian, 20 janvier 2013. [4] Intelligence chiefs and special forces plot Sahara mission [les chefs des services secrets et les forces spéciales fomentent une mission au Sahara], The Independent, 21 janvier 2013. [5] In Amenas : les ex-otages racontent quatre jours d'angoisse, Libération, 20 janvier 2013. [6] Algeria Hostage Crisis: Terror Attack 'Inside Job' Gone Wrong, Says Professor Jeremy Keenan [La crise des otages en Algérie: le 'coup monté de l'intérieur' de l'attaque terroriste a mal tourné, dit le Professeur Jeremy Keenan], The Huffington Post, 19 janvier 2013. [7] Le Mali, la France et les extremistes, journaldumali.com, 18 janvier 2013. LIRE ÉGALEMENT : Le massacre sanglant d'Algérie était complètement prévisible, par Robert Fisk, The Independent, 18 janvier 2013. Mali : Tant que l'argent afflue, l'Ouest ne semble pas troublé par l'idéologie des monarchies du Golfe, par Patrick Cockburn, The Independent, 16 janvier 2013. (rejoignez-nous sur Twitter : @QuestionsCritiq)

Il y a un peu plus d'une semaine, pour alerter nos autorités sur des exactions sauvages que notre armée était en train de commettre sur des paisibles populations dans la région de Mopti en générale et à Sevaré en particulier.


Almansour Ag MahmoudTOMBOUCTOU Post: Amadouer le Yattassaye Il y a un peu plus d'une semaine, pour alerter nos autorités sur des exactions sauvages que notre armée était en train de commettre sur des paisibles populations dans la région de Mopti en générale et à Sevaré en particulier. J'avais choisi le Journal Foufou, mais, malheureusement ma publication aussitôt postée, avait été censurée par un des administrateurs. J'avais alors averti ce dernier qu'il regrettera bientôt de son geste car j'étais convaincu que ces crimes étaient suffisamment graves pour que des organisations internationales s'y intéressent. Ce qui devait arriver, arriva. Aujourd'hui le monde entier s'y intéresse: l'Union Européenne, ONU, Humain Rights Watch, Amnisty International, FIDH et même la france qui nous soutien commence a avoir des inquiétudes sur les comportements de nos soldats. Contrairement à ce que disent certains, aucun touareg ou arabe n'a été arrêté encore moins tué par l'armée à Sevaré pour la simple raison que Sevaré et ses alentours se sont complètement vidés de ses populations blanches depuis le début de cette crise en janvier dernier. La majorité des victimes sont des peulhs, songhoï (koroboro et des mendiants=Garibou). Il y a 4 jours, un habitant de Fatoma, un griot qui partait à Sevaré pour assister à un mariage avait été arrêté à Tie (à 200m de Fatoma) et dépuis, il n'est plus rentré à la maison et sa famille est naturellement inquiète. Si tu as la malchance de croiser un patrouille de l'armée dans un endroit isolé et que t'as pas sur toi tes pièces identités, considères toi comme un cadavre. Il faut que nos autorités prennent vite leur responsabilité avant qu'il ne soit trop tard. QUE DIEU BENISSE ET SAUVE LE MALI.

Mali: comment reconstruire une classe politique totalement discréditée?


25 JANVIER 2013 | PAR THOMAS CANTALOUBE Lire aussi Notre dossier: Mali, guerre et crises Mali : de la stratégie «néocons» à la rhétorique «néo-com» Mali : dans l’imbroglio du Sud algérien Mali: «France et Etats-Unis ont aussi contribué au pourrissement» MEDIAPART.FR Début juillet 2012, Laurent Bigot, sous-directeur Afrique au Quai d’Orsay, avait livré son « opinion personnelle » sur le Mali lors d’un séminaire à l’Institut français des relations internationales (IFRI) et, chose étonnante, il n’avait pas mâché ses mots. « Les déterminants de la crise étaient là depuis longtemps : corruption impliquant toutes les sphères, au plus haut niveau, jusqu’au palais présidentiel de Koulouba, une économie largement informelle, des trafics en tout genre. » Quant à la classe politique malienne : « C’est pathétique, (son) discours est pathétique ! Pas un homme ne sort du lot ! Les deux tiers du territoire échappent à la souveraineté de l’État malien et on a une classe politique qui se bat encore pour entrer au gouvernement… » Ce jugement lapidaire avait fait grand bruit, pas seulement parce que les diplomates expriment rarement leur avis de manière aussi tranchée, mais parce qu’il allait à rebours de tous les discours publics qui émanaient des autorités françaises, mais aussi des autres pays et des organisations internationales, depuis une dizaine d’années. Une décennie durant laquelle le Mali était présenté comme le bon élève de la démocratie et du développement africain, et son président Amadou Toumani Touré, surnommé ATT, comme un chef d’État exemplaire. Aujourd’hui, la plupart des diplomates et des analystes partagent publiquement l’avis de Laurent Bigot. Un proche conseiller de François Hollande peut même avancer, qu’« a posteriori, le comportement d’ATT a été criminel ». Cette prise de conscience, pour bienvenue qu’elle soit, pose quand même un grave problème au moment où la France intervient militairement au Mali. Car personne n’imagine que la solution de la crise passe exclusivement par une option militaire, même en envisageant que les soldats français et africains parviennent à éradiquer les menaces conjointes d’AQMI, du Mujao et d’Ansar Dine.
ATT reçu par George W. Bush à la Maison Blanche en février 2008.© Eric Draper/Maison-Blanche À Paris comme à Washington ou à Bruxelles, dans les think tanks comme dans les ONG, tout le monde est convaincu que l’issue de la crise malienne ne peut être que politique et qu’elle se jouera à Bamako. Le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a d’ailleurs demandé, mercredi 23 janvier, aux autorités de Bamako d’adopter rapidement une « feuille de route politique » concernant à la fois des élections et des pourparlers avec certains rebelles du nord du pays. Or c’est là qu’il va falloir composer avec une classe politique malienne qui a largement contribué au délitement du pays et qui, selon la plupart des spécialistes que nous avons interrogés, ne semble pas apte à relever les défis de l’après-guerre quand celle-ci s’achèvera. La France et la communauté internationale vont-elles hériter d’un de ces États fantoches, souverains en apparence mais en fait portés à bout de bras par l’ONU, les ONG et les bailleurs de fonds étrangers, comme le Kosovo, la Somalie ou l’Afghanistan ? L’intervention militaire française n’est-elle que le prélude à des années de conflit de basse intensité, avec une force d’interposition de casques bleus et un gouvernement sans moyens ni pouvoir ? Pendant neuf mois, du coup d’État de mars 2012 jusqu’au déclenchement de l’intervention française de janvier 2013, toutes les bonnes fées qui se sont penchées sur le berceau malien n’ont cessé de répéter la même chose : il faut que la classe politique à Bamako se ressaisisse, forme un gouvernement représentatif et légitime, afin que le pays retrouve ne serait-ce qu’un semblant de gouvernance. Cela ne s’est pas produit et les militaires français sont désormais au Mali autant pour lutter contre la menace des djihadistes que pour servir de béquille au gouvernement civil transitoire. « Les soldats français sont aujourd’hui stationnés à Bamako pour neutraliser Sanogo (l'officier auteur du putsch militaire de mars 2012-ndlr) », explique un responsable français d’ONG, excellent connaisseur du Mali.Lire la suite sur :http://www.mediapart.fr/journal/international/240113/mali-comment-reconstruire-une-classe-politique-totalement-discreditee?page_article=2

Menaces islamistes contre la France suite à l'intervention au mali

Mali : les jihadistes ont dynamité un pont stratégique près de la frontière nigérienne dans la nuit de jeudi à vendredi


Dernière info publiée le vendredi 25 janvier 2013 Des combattants islamistes ont dynamité un pont stratégique à Tassiga, près de la frontière nigérienne, sur une route reliant Gao à Niamey, ont relaté plusieurs témoins RFI

Mali: le MNLA accueille avec méfiance la création du MIA, scission d'Ansar Dine


MALI - Article publié le : vendredi 25 janvier 2013 - Dernière modification le : vendredi 25 janvier 2013
Des combattants du MNLA, le 2 février 2012. AFP PHOTO / MNLA Par RFI Certains groupes armés réagissent à la scission d'Ansar Dine, annoncée mercredi. Une partie des cadres du mouvement assure renoncer au terrorisme et à l'extrémisme, et se présente désormais sous la dénomination du MIA, le Mouvement islamique de l’Azawad. Une déclaration accueillie avec prudence par les Touaregs du MNLA. À la tête du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA), on retrouve la plupart des ex-dirigeants d'Ansar Dine, à l'exception de son fondateur Iyad ag Ghali, qui semble désormais isolé. Dans son communiqué, le mouvement affirme qu'il n'inclut que des nationaux qui rejettent toute forme d'extrémisme et de terrorisme. Il tente ainsi d'être un interlocuteur fréquentable quand il s'agira de parler de l'avenir du nord du Mali. En effet, la stratégie d'Ansar Dine de mener l'offensive militaire vers le sud, et qui a provoqué l'intervention française, a aussi exclu le mouvement de toute négociation. Une exclusion du champ politique refusée par certains cadres touaregs, notamment ceux qui sont proches de la chefferie des Ifoghas, au nord du pays. La création de ce mouvement est plutôt bien vue par les arabes du MAA (Mouvement des Arabes de l'Azawad) et les touaregs du FPA (Front populaire de l'Azawad), deux groupes minoritaires qui souhaitent prendre leur place dans un éventuel processus politique. En revanche, méfiance du côté du MNLA (Mouvement national pour la libération de l'Azawad), qui se demande si le MIA a bien renoncé à la charia. Le MNLA se pose comme le seul véritable opposant aux groupes intégristes, et donc seul groupe avec lequel il est possible de discuter. TAGS: ANSAR DINE - MALI

Alakhbar | La Mauritanie va protéger "ses intérêts communs" avec le Mali (Aziz)

Alakhbar | La Mauritanie va protéger "ses intérêts communs" avec le Mali (Aziz)

Alakhbar | Mali :L'envoyé spécial d'Alakhbar empêché d'accéder à la ville de Sévaré

Alakhbar | Mali :L'envoyé spécial d'Alakhbar empêché d'accéder à la ville de Sévaré

http://bamada.net/la-guerre-au-mali-va-durer-plusieurs-annees-alain-rodier/


MEDIAPART.fr:Vingt ans de guerre au Sahel


MEDIAPART PORTFOLIO | 20 PHOTOS Vingt ans de guerre au Sahel Pascal Maitre Entre 1993 et 2008, le photographe Pascal Maitre s'est rendu plusieurs fois dans le Sahel, plus précisément au nord du Mali, au Niger, et dans le sud algérien, région actuellement tenue par les groupes islamistes, AQMI, d’Ansar Dine et MUJAO, ainsi que par des groupes de rebelles touaregs dont le principal est le MNLA (Mouvement national de libération de l’Asawad). Une région déjà extrêmement dangereuse. Cette sélection de photos réalisée par l'agence Cosmos pour Mediapart apporte un éclairage sur la situation au Mali, où la France est militairement engagée depuis le 11 janvier 2013. Retrouver nos enquêtes et analyses dans notre dossier: Mali, guerre et crises
© Pascal Maitre / Cosmos 01 Nord du Mali, 1994. Des hommes de l’ATNMC (Alliance touarègue du Nord-Mali pour le changement), dirigée par Ibrahim Ag Bahanga, l’ancien bras droit d’Iyad Ag Ghaly, actuel chef (touareg) d’Ansar Dine.
© Pascal Maitre / Cosmos 02 Niger, massif de l’Aïr, 1993. Au pied du massif du Taghmeurt, un Touareg proche des rebelles du FLT (Front de libération touarègue) guette l'arrivée de l'armée qui pourchasse les membres de la rébellion.
© Pascal Maitre / Cosmos 03 Niger, massif de l’Aïr, 1993. Défilé des hommes du Front de libération touarègue. Le FLT était la principale composante de la rébellion touarègue au Niger. Après un massacre de civils touaregs perpétré par l'armée nigérienne à Tchin-Tabaren en mai 1990, les Touaregs formèrent un mouvement de rébellion qui combattra pendant cinq ans.
© Pascal Maitre / Cosmos 04 Niger, 1993. Mano Dayak (à gauche), chef du FLT (Front de libération touarègue), est l’un des leaders historiques de la rébellion touarègue au Niger, dans les années 1990. Il est mort dans un accident d’avion en 1995.
© Pascal Maitre / Cosmos 05 Nord du Mali, 1994. Ibrahim Ag Bahanga (en jean et turban noir), leader historique de la rébellion touarègue, fondateur de l’ATNMC (Alliance touarègue du Nord-Mali pour le changement), qui se battra contre l’armée malienne à plusieurs reprises au cours des deux dernières décennies. Ancien bras droit d’Iyad Ag Ghaly – actuel chef (touareg) d’Ansar Dine –, Ag Bahanga a été tué dans un accident de voiture en août 2011.
© Pascal Maitre / Cosmos 06 Sud de l’Algérie, massif du Hoggar, 2001. Hiragok, village touareg. Les Touaregs, berbères sahariens, sont surtout présents au Niger, au Mali, en Algérie et en Libye. Nomades par essence, ils se nomment eux-mêmes « Imajeren », hommes libres. Leur culture nomade et leur organisation en tribus s’accommodent mal du tracé des frontières et d’un territoire structuré en États-nations.
© Pascal Maitre / Cosmos 07 Niger, massif de l’Aïr, 2003. Une femme touarègue enseigne le tifinagh, l’alphabet berbère, aux enfants : c’est le sable qui sert de tableau noir. Le tifinagh est utilisé par de nombreuses ethnies du Sahara, du Maroc à l’Algérie, en passant par la Mauritanie, la Libye, le Niger…
© Pascal Maitre / Cosmos 08 Tombouctou, nord du Mali, 2001. La mosquée de Sankoré, construite au tout début du XVe siècle, est devenue une université coranique. L’islam pratiqué traditionnellement au Mali est jugé hérétique par les djihadistes d’inspiration salafiste du groupe Ansar Dine, qui ont détruit plusieurs mausolées de saints durant l'été 2012 dans cette grande ville aux portes du désert.
© Pascal Maitre / Cosmos 09 Région de Taoudeni, nord du Mali, 2008. Une caravane de sel. Dans cette zone totalement abandonnée par l'État malien, les membres d’AQMI s'entraînent, les hommes de l'ATNMC (Alliance touarègue du Nord-Mali pour le changement) opèrent, les trafiquants de drogues et de cigarettes prospèrent, et plus de six cents personnes, hommes et enfants, se ruinent la santé dans les mines de sel. Les caravaniers doivent parcourir 700 km pour rallier Taoudeni à Tombouctou, où la production est vendue.
© Pascal Maitre / Cosmos 10 Taoudeni, nord du Mali, 2008. Dans une mine de sel, à l’heure de la prière.
© Pascal Maitre / Cosmos 11 Taoudeni, nord du Mali, 2008. L’islam radical gagne du terrain, et Ben Laden est une figure populaire parmi les mineurs.
© Pascal Maitre / Cosmos 12 Taoudeni, nord du Mali, 2008. Le chef d’une mine et l’un de ses jeunes « obligés », réduit à l’esclavage. Il aura le droit de rentrer chez lui dans plusieurs années, une fois épongée la dette contractée par sa famille.
© Pascal Maitre / Cosmos 13 Taoudeni, nord du Mali, 2008. Ancienne colonie pénitentiaire détruite par les rebelles touaregs en 1990.
© Pascal Maitre / Cosmos 14 Taoudeni, nord du Mali, 2008. Site de l’ancien pénitencier. Pendant de nombreuses années, les prisonniers politiques étaient envoyés croupir et mourir au bagne de Taoudeni. Dans les années 1990, les rebelles touaregs (avec à leur tête l'actuel chef d'Ansar Dine) ont attaqué le bagne. La plupart des bâtiments et les blindés qui s'y trouvaient ont été détruits. Les vents de sable ont fait le reste. Il n'y a plus que quelques bouts de murs debout.
© Pascal Maitre / Cosmos 15 Maradi, Niger, 2008. Ici, des forces spéciales américaines forment des soldats nigériens de la compagnie de lutte antiterroriste au maniement des armes. Après le 11-Septembre, les États-Unis ont engagé un plan d’envergure dans la région pour lutter contre les groupes islamistes se revendiquant d’Al-Qaïda.
© Pascal Maitre / Cosmos 16 Maradi, Niger, 2008. Formation des soldats nigériens par les forces armées américaines au saut en parachute. Entre 2001 et 2006, les États-Unis ont consacré plus de 500 millions de dollars à la lutte contre les infiltrations de militants d’Al-Qaïda dans l’ensemble des pays concernés : Tunisie, Algérie, Maroc, Mauritanie, Sénégal, Niger, Nigeria, Tchad.
© Pascal Maitre / Cosmos 17 Région de Tombouctou, nord du Mali, 2008. Des militaires américains dans un village. Le programme de coopération militaire américain prévoyait notamment la présence de vétérinaires venus soigner le bétail des paysans maliens.
© Pascal Maitre / Cosmos 18 Tombouctou, nord du Mali, 2008. Des soldats américains circulent en ville.
© Pascal Maitre / Cosmos 19 Région de Tombouctou, nord du Mali, 2008. Des soldats de la 512e Compagnie d'infanterie motorisée malienne sont entraînés par des forces spéciales américaines à la lutte contre Al-Qaïda et à la sécurisation des frontières.
© Pascal Maitre / Cosmos 20 Région de Tombouctou, nord du Mali, 2008. Ces soldats américains font partie du 10e bataillon des Forces spéciales US, basé à Stuttgart. Retrouver notre dossier: Mali, guerre et crises http://www.mediapart.fr/portfolios/vingt-ans-de-guerre-au-sahel

Exclusif : le porte-parole du MIA explique à la VOA les raisons de la rupture avec Ansar Dine


actualités / Mali Mohamed Ag Aharib dénonce le radicalisme d'Iyad Ag Ahly et souhaite éviter de nouvelles souffrances aux populations du nord du Mali. Le nouveau groupe s’est baptisé Mouvement islamique de l'Azawad.
Combattants d'Ansar Dine près de Tombouctou (archives) 24.01.2013 VOA : Pourquoi vous séparez d'Ansar Dine ? Mohamed Ag Aharib : "Il faut reconnaître que depuis longtemps dans Ansar Dine, il y a des modérés qui condamnent une forme de radicalisme au sein du mouvement. Suite aux attaques des Islamistes dans le sud du Mali, la partie modérée a décidé de ne pas aller à la guerre. Cela nous a obligés à créer un mouvement, nous démarquer totalement." Aujourd'hui, quelle est votre relation avec Iyad Ag Ahly ? Mohamed Ag Aharib : "C’est la rupture, c’est le divorce si vous voulez, à cause de cette aventure. On lui reproche son côté radical. C’est notre leader depuis longtemps, c’est difficile, elle a été faite malgré lui, malgré nous. C’est dans l’intérêt de nos populations et de notre pays." Certains soupçonnent la création de ce nouveau mouvement comme une tactique pour éviter les bombardements sur Kidal. Que répondez-vous ? Mohamed Ag Aharib : "Non, ce dissidence existait depuis longtemps. Nous condamnons l’invasion du Sud du Mali. Les bombardements auront lieu mais il faut sauver ce qui peut être sauvé. Ce n’est pas dans l’intérêt de nos populations qui souffrent déjà." Que revendiquez-vous pour l’Azawad ? Mohamed Ag Aharib : "Notre plate-forme parle d’autonomie, pas d’indépendance." Pourriez-vous vous réconcilier avec le Mouvement National de Libération de l’Azawad ? Mohamed Ag Aharib : "Il est trop tôt pour en parler mais nous y travaillerons." Mohamed Ag Aharib, porte-parole du Mouvement islamique de l'Azawad, joint par Nicolas Pinault http://www.lavoixdelamerique.com/content/exclusif-le-porte-parole-du-mia-explique-a-la-voa-les-raisons-de-la-rupture-avec-ansar-dine/1590127.html

Communiqué du Mouvement Arabe de l’Azawad (M.A.A) Thursday, 24 January 2013 20:42
Le Mouvement Arabe de l’Azawad se félicite de la nouvelle dissidence de Ansar Dine ; le Mouvement Islamique de l’Azawad car c’est une étape très importante dans la recherche d’une issue à cette situation qui commence à prendre une très grande envergure. A cet effet le M.A.A réitère sa disposition et sa bonne volonté de travailler en collaboration avec chacun de ces mouvements (Mouvement Islamique de l’Azawad MIA et du Mouvement National pour la libération de l’Azawad MNLA) afin de trouver une solution honorable qui garantira à notre peuple ses droits fondamentaux. Le M.A.A condamne avec rigueur les exécutions et arrestations arbitraires faites ce dernier temps par l’armée malienne contre les civils innocents arabes et touaregs. Le M.A.A est contre toute forme de terrorisme et demande à tous les groupes etrangers ,de libérer l'Azawad afin d'épargner notre population innocente plus d'effusion de sang et de déportation. Enfin le M.A.A interpelle la France et ses alliées d'arrêter les raids aériens sur l’Azawad car la première victime c’est la population qu'ils sont sensé de protéger et de privilégier la négociation afin de trouver une solution pacifique à ce vieux conflit. Le Mouvement Arabe de l’Azawad (M.A.A) Le bureau exécutif Le 24 janvier 2013 http://www.elhourriya.net/fr/actualite/6682-mauritanie.html

Deux Maliens « à la peau claire » abattus à Niono par l’armée malienne (entourage)


Statut De Journal24 inter Deux habitants de la région de Niono, à 370 km au nord de Bamako, ont été abattus vendredi par l’armée malienne, selon les affirmations de leur entourage à un journaliste malien. Ce journaliste malien, Seidi, de retour à Ségou, plus au sud sur la route vers Bamako, a rapporté jeudi soir ce témoignage à l’AFP: Les exécutions sommaires ont eu lieu dans le village de Seribala, quartier de Medin, à 20 km de Niono. Le cousin de la première victime, Ali Ag Noh, a raconté : « deux pick-up de l’armée sont entrés dans le quartier, ils sont partis tout droit au domicile de mon cousin, Aboubakrim Ag Mohamed qui est Touareg. C’était un marabout de 38 ans, mariée, vivant à Siribala depuis 5 ans ». « Les militaires ont dit : nous savons que tu es un islamiste. Il s’est levé pour s’expliquer, ils l’ont tiré a bout portant ». Puis, ce même cousin affirme au journaliste malien que les soldats vont dans la maison contiguë où se trouvait Samba Dicko, un éleveur peul de bétail, marié, 11 enfants. « Ils lui disent: nous savons que toi aussi tu es complice des jihadistes. Ils l’ont abattu et lui ont piqué son argent ». Les deux ont été enterrés dans la cour de la première maison. Le cousin déclare au journaliste malien avoir peur, « je n’ai nul endroit où aller ». Les soldats maliens ne sont pas revenus depuis dans la quartier. A Diabali, 40 km plus au nord, ville prise par les islamistes le 14 janvier et contrôlée depuis lundi par les armées française et malienne, un vieux berger affirme jeudi au journaliste malien avoir été frappé mardi par un soldat malien. De retour d’un pâturage, Algoumati Bilal, berger, a rencontré des militaires qui lui ont demandé ses papiers d’identité, avant de le frapper à coup de ceinturon sur le crâne « à cause, dit-il, de la couleur claire de ma peau et de ma barbe ». Agé de 72 ans, il vit depuis 40 ans à Diabali. Un colonel de l’armée malienne et le maire sont venus le lendemain s’excuser auprès du berger, affirme le vieil homme. Depuis les revers militaires des islamistes, frappés par l’aviation française dès le 11 janvier, des exactions contre des Maliens à la peau claire (Touaregs, peuls, arabes) sont rapportées car ils sont assimilés aux jihadistes qui, depuis mars 2012, ont usé de violences envers les populations noires.

Voici là un résumé des crimes dont a souffert la communauté arabo-touaregue du Mali. C'est le résultat d'une enquête réalisée par plusieurs personnes digne de foi. Il présente les violations sur quatre étapes.


Ibrahim Ansary il y a 48 minutes via mobile · Première étape: 1963 à Kidal 1. Nettoyage ethnique et décimation du cheptel dans la moitié nord du cercle ; 2. L’assassinat général des notables dont le célèbre poète Hamzatta qui à fait des poèmes pour le Mali indépendant; 3. La distribution des jeunes filles dont des orphelines à des soldats de l’armée malienne ; 4. La déportation des jeunes filles du nord vers le sud dans le but de les asservir ; 5. L’exhibition des deux chefs de communautés ( Zeid et Ilias) en torse nu dans les rues de Gao enchainés et fouettés. Toutes ces humiliations et crimes ont pour but de mettre en relief la suprématie de la race noire sur la race blanche au Mali et inciter les arabes et les touaregs à abandonner le pays. Deuxième étape: 1973 Dix ans après alors qu’on pensait avoir oublié la rancune, les autorités du Mali ont tentées d’exterminer les populations arabes et touarègues par la famine en refusant de distribuer des vivres envoyés par la communauté internationale. Pendant ce temps les mêmes vivres sont vendus dans les magasins de l’OPAM au profit des membres du CMLN. D’importants stocks de ces vivres ont été avariés et versés dans le fleuve à Mopti et à Ségou alors que dans le nord les populations manquaient de vivres . Troisième étape : 1991 Toutes les régions nord sont concernées 1. Ventilation d’un message RAC de l’Etat major des armées invitant tous les chefs des unités à abattre toutes personnes suspectes c'est-à-dire de teint clair dont le célèbre Mohamedoune Ag Hamani et plusieurs autres chefs de famille; 2. Massacre des campements nomades à Kidal notamment dans l’Oued D’Alkit; 3. Massacre et nettoyage du village du célèbre marabout des Kel-Essouk à l’est de Gao ; 4. Massacres des employés de l’AEN à Gossi ; 5. Massacre par trahison d'une soixantaine d'intégrés à Rharous dont les ossements se trouve actuellement dans le bâtiment abritant la préfecture à l'époque; une preuve de ce génocide est la tête du chef de ces intégrés trouvé séché dans un carton sous la table d’audience du juge de Rharous ; 6. Pillage et massacre des fractions Imouchagh dans le gourma ; 7. Pillage des biens appartenant aux arabes et aux touaregs dans la ville de Tombouctou ; 8. Elimination de plus de cent personnes dans le camp de Tombouctou par la faim et la soif ; 9. Massacre des populations à Léré dont le célèbre théologien Mohamed Ag Elmehdi ; 10. Massacre des troupeaux et de leurs propriétaires pendant qu'ils tentaient de fuir pour la Mauritanie. Ces différents crimes ont été passés sous silence sans enquête et n’ont nullement fait l’objet d’une publication ni dans les medias ni dans les accords passés. L’Etat malien a même envoyé au près du parlement européen un député tamashek pour déclare qu’il n’y à jamais eu de génocide dans le nord Mali en échange d’un mandat parlementaire. Quatrième étape: 2011 1. Ventilation d’un mot de passe sous forme d'ordres à toutes les unités d’assassiner tous les composants des forces de l’ordre teint clair pour prévenir toute infiltration ou espionnage; 2. Bombardement d’un campement des Kel-Essouk en fevrier près de Kidal ; 3. A Sevare une unité de l’armée malienne, ayant pour mission principale d’éliminer toute personne issue du nord, est dénommée «Escadron de la mort » dirigée par un Colonel du nom de Didier Dakoua, la dite unité à exécuter depuis janvier sept touaregs dont trois élèves ; 4. Présentement une chasse aux populations blanches est organiser à la limite de Douentza et Niono; 5. L’assassinat de quatre éleveurs à Niono en fin Mai et quelques semaines plus tard des marabouts. Autres faits discriminatoire : 1. Aucune des régions du nord n’a bénéficié d’un schéma directeur d’aménagement et on n’y compte pas plus de 100 kms de route butimée ; l’axe Tombouctou-kabara long de 7 km construit par le colon n’a subi aucune reconstruction de la part du gouvernement malien, la route est impraticable sur les ¾ de sa longueur ; 3. Les trois principales villes sont reliées par les mêmes pistes que les français ont dessinées, il faut voyager 8h de temps pour parcourir une distance de 400 kms ; c'’est la preuve qu’aucun des régimes qui se sont succédés n’à eu l’intention d’entreprendre des actions de développements pour le nord. 4. Durant les recrutement dans les corps armés ou à la fonction publique des quotas sont alloués aux communautés du nord mais ils sont détournés par les officiers du sud en service dans les régions du nord, ces derniers font appel à leurs frères et enfants en falsifiant leur identité pour les intégrés. Les dix dernières années Koulouba à créé des divisions au sein des communautés en faisant le pyromane et le pompier. Le constat est très amer, depuis l’indépendance du Mali les arabes et les touaregs sont victime d'incroyable crimes. C'est une occasion pour la communauté internationale de réagir pour rétablir la justice et remettre ceux-ci dans leur droits.

Des cadavres de touaregs avec des traces de brûlures à Sevare

exactions armée malienne contre les Touareg/Expresse.fr 24 January 2013 Michel Garroté, réd en chef – L’armée malienne, qui opère conjointement avec l’armée française, interdit l’accès de la presse à Sévaré, dans le centre du pays, suite aux exécutions perpétrées par des soldats maliens contre des Touareg et des Arabes. Malgré cette interdiction d’accès, Richard Valdmanis, un envoyé spécial de l’agence de presse britannique Reuters est parvenu à voir six cadavres à Sévaré. Les cadavres portaient des traces de brûlures. Trois autres cadavres ont été jetés dans un puits des environs. Oumar, un vendeur à Sévaré témoigne : « Il y a beaucoup d’autres corps ici et dans des puits. Il s’agit uniquement de Touareg et d’Arabes ». Oumar précise que son ami Hamid Ag Mohamd a été arrêté par des soldats maliens peu après le 11 janvier. La Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) dispose de preuves de l’exécution par l’armée malienne d’au moins onze personnes à Sévaré depuis le 10 janvier. La FIDH fait également état de la mort de deux Touareg dans la région de Niono, plus à l’ouest. Et la FIDH évoque des exécutions sommaires dans l’ouest et le centre du Mali. L’ONG Human Rights Watch dispose de preuves similaires à celles de la FIDH. De son côté, le lieutenant Diaran Koné, de l’armée malienne, confirme que Sévaré est fermée aux journalistes et il refuse d’en donner la raison précise, se contentant de raconter que « cela doit avoir un lien avec la situation sur le terrain ». Reproduction autorisée Avec mention www.dreuz.info Des cadavres de touaregs avec des traces de brûlures à Sevare http://bamada.net/des-cadavres-de-touaregs-avec-des-traces-de-brulures-a-sevare/

jeudi 24 janvier 2013


Nationalists or Islamists?
European Pressphoto Agency By PETER RUTLAND Published: January 15, 2013 WESTERN powers were taken by surprise by the sudden emergence of an Islamist regime in northern Mali, and are scrambling to understand what has transpired there. Increasingly, the narrative is one of militant Islam. But the core of the conflict is the nationalist secession movement of the Tuareg people — one that in recent months has been hijacked by Islamist radicals. Related News France Battling Islamists in Mali (January 12, 2013) Related in Opinion Editorial: A Widening War in Mali (January 15, 2013) Op-Ed Contributor: Why We Must Help Save Mali (January 15, 2013) Op-Ed Contributor: Mali’s Atrocities Began When It Lost Its Democracy (January 15, 2013) In the Cold War, the West had a hard time separating out communism from nationalism. That failure led to a string of disastrous interventions, from Cuba to Vietnam. It was easier to see leaders such as Fidel Castro and Ho Chi Minh as tools of Moscow than try to deal with their legitimate nationalist demands. The same mistake is now being made in the “war on terror.” For many years the international community largely ignored the demands for self-determination by the Tuaregs who inhabit the northern half of Mali, known as Azawad. The Tuaregs are nomadic pastoralists who number about 1.5 million and speak Tamashek, one of the Berber languages. They are ethnically distinct from Arabs, who make up the nations to the north, and the Africans who inhabit southern Mali and control the national government. Across Africa and the Middle East, Western powers supported the post-colonial state with economic and military aid, which more often than not was used to crush self-determination movements by ethnic minorities. Some of these were well-known, such as the Kurds; others were more or less invisible to Western eyes, such as the Berbers and Tuaregs in North Africa. Mali achieved independence from France in 1960, and the first Tuareg uprising broke out in 1962. A second rebellion in 1990 resulted in the 1991 Tamanrasset Accords promising the Tuaregs self-government, which were abandoned by the Malian authorities. After 2001 the United States stepped up its military aid to the Malian government in the name of the war on terror, though this assistance could have been just as easily used to crush Tuareg rebels as against Islamist radicals. The third Tuareg rebellion, which broke out in 2006, was complicated by the rise of Al Qaeda in the Islamic Magreb (AQIM), meaning that there was now a three-way struggle among Islamists, Tuareg nationalists and the Malian state. At first the Tuaregs and Malians formed an alliance against the Islamists, but in 2011 the Tuaregs switched sides and aligned with the Islamists. A new Islamist movement emerged, Ansar Dine, led by Iyad Ag Ghali, who had been one of the leaders of the 1990 and 2006 Tuareg revolts. October 2011 saw an influx of Tuareg fighters and Islamist radicals from Libya following the defeat of the Qaddafi regime. A new unified National Movement for the Liberation of Azawad (MNLA) was formed, and it started an all-out war against the Malian government in January 2012. After a string of military victories, they achieved in a few weeks the goal that had eluded them for decades — the expulsion of the Malian Army from northern Mali. The humiliation of the Malian armed forces led to a coup in March that brought down the democratically elected president, Amadou Toumani Touré. The independence of Azawad was declared on April 6, 2012. However, Ansar Dine and some smaller jihadist groups turned on the MNLA — a contest in which they had the advantage of economic and military support from the transnational Islamist network. They imposed harsh Shariah rule on the towns under their control, causing at least 400,000 residents to flee. It was their continued advance south — to spread Islamist rule, not to secure independence for the Tuaregs — that triggered French military action this past weekend after months of efforts by the African Union had failed to organize a military intervention to deal with the problem. The position of the U.S. government (and the African Union) is still to ignore the Tuareg independence movement and instead call for democracy and reconciliation within a unified Mali. This despite the fact that previous attempts to form power-sharing governments repeatedly broke down due to failure to protect the rights of the Tuaregs. At this stage, however, it might be too late for the Western forces that are entering the fray to distinguish and win over the moderate nationalists within the Tuareg ranks. Peter Rutland is a professor of government at Wesleyan University. He blogs about nationalism at www.nationalismwatch.com http://www.nytimes.com/2013/01/16/opinion/global/nationalists-or-islamists.html?smid=fb-share&_r=0

Tombouctou: châtié pour avoir rencontré une amie


LA LIBRE.BE> ACTU > INTERNATIONAL > ARTICLE
Intagrist El Ansari, correspondante en Mauritanie Mis en ligne le 23/01/2013 Des réfugiés maliens arrivés récemment dans le camp de M'béra, en Mauritanie, racontent leur vie quotidienne sous les islamistes. Dix jours après le début de l’intervention française, quelque 3 000 Maliens de plus sont arrivés sur le sol mauritanien, s’ajoutant aux 54 000 réfugiés déjà enregistrés en un an de conflit au Nord-Mali. Ils saluent l’arrivée de la France "venue libérer la région du joug extrémiste" car, à Tombouctou, d’où il vient, il y a encore une dizaine de jours, "même pour une cigarette à la main, la loi s’applique à vous et vous passez devant le tribunal islamique ", déclare Ibrahim Ag Mohamed "Dicko", un ancien guide touristique touareg qui vient d’arriver au camp de M’béra avec sa famille. Les nouveaux réfugiés livrent des récits saisissants d’événements symboliques survenus dans leur ville, totalement transformée depuis qu’elle est passée sous le contrôle des salafistes d’Aqmi (NdlR : Al Qaïda au Maghreb islamique, majoritairement algérien) et d’Ansar Dine (NdlR : majoritairement formé de Touaregs maliens). Les islamistes viendraient de toutes les ethnies du Mali, une partie les ayant rejoints dernièrement. Selon les nouveaux réfugiés, une police islamique est chargée de faire régner l’ordre sous la responsabilité d’un tribunal religieux qui ordonne l’application stricte de la charia - un ordre nouveau pour les habitants. Certains "déviants " subissent ainsi des pressions, d’autres sont flagellés, mais il y a eu également des amputations, des lapidations et même des exécutions sur la place publique. Arrêté "pour un fou rire" Avant les récents bombardements de l’aviation française sur la région - mais pas sur l’antique cité -, les prisons de Tombouctou étaient pleines. " Certains étaient arrêtés pour vol, d’autres pour une simple conversation téléphonique avec une femme; parfois pour avoir écouté de la musique, totalement in ter dite. On pouvait aussi t’arrêter pour un fou rire ! ", explique Mohamed Ahmad Ag Mohamed Ali. Ce Touareg de 38 ans a réussi à s’enfuir de Tombouctou pendant les frappes aériennes contre Konna, au lendemain de l’attaque de cette ville par les jihadistes. Ce témoin raconte avoir fui la prison "avant la sentence qu’on lui réservait" . Il avait été arrêté une semaine plus tôt pour avoir été "surpris " en simple conversation avec une femme. Dans les campements nomades touaregs, les rencontres hommes-femmes sont des moments de liberté où chacun peut laisser libre cours à son imagination lors de joutes poétiques faisant l’éloge d’une femme entourée de plusieurs prétendants et rivalisant par la beauté de la langue - à l’image du poète yéménite préislamique Imro Al-Qays. Les femmes se réclament de ce héros épique et tentent de perpétuer cette tradition. "Cent coups de fouet" Mohamed Ahmad, indigné, tente de raconter ce qui lui est arrivé : "J’ai été arrêté simplement parce que j’étais chez une amie ! Nous avons été soupçonnés d’entretenir une liaison. Elle a reçu cent coups de fouet, tandis que j’ai été enfermé en prison." A la suite de la punition, son amie "a vomi du sang, elle est tombée gravement malade et ne s’est toujours pas remise" " La femme est à protéger. Faire du mal à une femme est un acte impie pour un homme ", dicte un code de la tradition touarègue. Aussi, même si Mohamed Ahmad a réussi à s’enfuir, "il porte en lui la souffrance du châtiment infligé à son amie ", qui n’avait pourtant rien fait d’autre que converser avec lui autour d’un thé. Lorsque les frappes françaises ont visé Konna, ce fut la débandade chez les extrémistes, qui ont fui. "Il n’en restait plus que quelques-uns ", selon notre témoin. Qui ajoute : "A la prison, un salafiste a profité de l’occasion pour forcer une jeune dame à rentrer avec lui dans une maison Elle a essayé de protester mais elle a été forcée par ce type J’ai entendu cette dame crier pendant que je m’échappais avec quatre autres prisonniers ! C’était terrible pour moi .

La dixième édition du Festival International des Nomades aura lieu du 15 au 17 mars 2013 !


Que vous connaissiez le Festival ou non, que vous aimiez le désert ou que vous n’y soyez jamais allés, une chose est certaine, le Festival de M’Hamid El Ghizlane ne pourra pas vous laisser indifférent ! Une expérience humaine à part entière ! Alor, ouvrez vos agendas et prenez note : la prochaine édition du Festival International des Nomades de M’Hamid El Ghizlane se tiendra du 15 au 17 mars prochain ! Soyez au rendez-vous… Il s’agira, en prime, de la dixième édition – un opus anniversaire donc-. Pour rappel, cette manifestation culturelle est organisée par l’Association « Nomades du Monde », qui porte toute la richesse de la culture nomade en son sein, et cherche par son activité à faire revivre et partager cette culture ! L’occasion peut-être d’un voyage différent, d’une expérience nouvelle du désert… En tout cas, une chose est sûre, ce Festival est différent, une expérience humaine à part entière ! Une édition anniversaire autour de la thématique de l’eau ! Ainsi, pendant trois jours de fêtes, le Festival International des Nomades de M’Hamid El Ghizlane, propose à ses visiteurs des conférences, débats et ateliers relatifs au patrimoine de la région, ainsi qu’au thème de cette 10ème édition. Et cette année, le thème –très important et même crucial dans la région- est : « les nomades et l’eau ». Ainsi, les arts sous toutes leurs formes donneront sa pleine dimension au festival autour de cet axe, sans oublier la musique locale, très présente dans le quotidien des nomades. Des artistes exceptionnels, nationaux et internationaux rejoindront le festival pour vous faire partager leurs univers musicaux, sur deux scènes : l’une dans les dunes de M’hamid El Ghizlane , l’autre au sud située au centre du village. Que demander de plus ?! Site internet du Festival : http://nomadsfestival.wordpress.com http://blog.blanee.com/evenements/dixieme-edition-festival-international-des-nomades-15-17-mars-2013-19163

Fondation Matoub-Lounès :Le Prix de la résistance au groupe Tinariwen


Jeudi, 24 Janvier 2013 09:50 Fondation Matoub-Lounès Le Prix de la résistance au groupe Tinariwen
Par : Rubrique Radar La Fondation Matoub-Lounès décernera aujourd’hui le Prix de la résistance au groupe musical targui, Tinariwen. La cérémonie de remise du prix sera organisée à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou à 13h. La remise du prix sera suivie par un gala artistique qui sera animé par Yasmina et Kheloui Lounès. http://www.liberte-algerie.com/radar/le-prix-de-la-resistance-au-groupe-tinariwen-fondation-matoub-lounes-193136

Internet : le jihad s'explique en français | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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Marc Trévidic sur RFI: «Plus on combat un ennemi, plus l’ennemi a envie de répliquer et nous combattre»


MALI / FRANCE - Article publié le : jeudi 24 janvier 2013 - Dernière modification le : jeudi 24 janvier 2013
Marc Trévidic, juge au pôle antiterrorisme du Tribunal de grande instance de Paris. RFI Par Frédéric Rivière L’intervention française au Mali entrera demain vendredi 25 janvier 2013 dans sa troisième semaine. Le président de la République et les ministres concernés ne parlent jamais de guerre contre des groupes islamistes ou jihadistes, mais contre des terroristes. Réalité ou simple précaution d’usage ? Eléments de réponse avec Marc Trévidic, juge antiterroriste français et auteur de «Terroristes, les 7 piliers de la déraison», aux éditions Jean-Claude Lattès. Propos recueillis par Frédéric Rivière. Marc Trévidic : Parler de guerre contre des groupes islamistes ou jihadistes et pas contre des terroristes, reflète la difficulté qu’en France nous avons tous, et encore plus si c’est politique, d’aborder la question de l’islam radical. Parce que c’est une religion, bien entendu, et on a peur d’aller dans les sables mouvants, sur ce terrain-là. Donc on préfère la formule générique de terroriste plutôt que quelque chose un peu plus marqué, un peu plus difficile à expliquer que l’islamisme. RFI : La France a-t-elle engagé une guerre contre le terrorisme ? La guerre aussi est un terme qui fait un peu peur. Evidemment, quand c’est dans un pays étranger, avec une armée, on peut parler de guerre. On peut parler de lutte d’une manière générale, lutte judiciaire dans notre pays. C’est plutôt une lutte armée, une guerre dans les autres pays. En tous les cas au Mali ça ressemble fort à une guerre. Suite à l’intervention militaire au Mali, quel est le danger pour la France d’être victime d’un attentat ? Ces dernières années, ces groupes nous menaçaient déjà. Pas tous, mais il ne faut pas oublier que le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) Abdelmalek Droukdel, disait après l’intervention pour tenter de libérer l’otage français Michel Germaneau que l’on avait « ouvert les portes de l’enfer ». Désormais on a encore un peu plus d’ennemis, parce que les autres groupes ; Ansar Dine, Mujao, nous pointent du doigt. Il n’y a pas qu’Aqmi. Nécessairement le risque est plus élevé. Plus on combat un ennemi, plus l’ennemi a envie de répliquer et nous combattre. Donc ça, il ne faut pas se leurrer. Maintenant, je n’ai pas vu poindre de groupe très constitué et très fort en France. C’est plutôt des microgroupes, des individus plus ou moins isolés. Donc, ce n’est pas tellement nouveau. Je pense que l’appel au jihad individuel, qui a été lancé récemment du côté du Mali, est la démonstration que ces gens-là ne peuvent pas organiser quelque chose de grande ampleur. Ils font appel aux vocations individuelles sur le territoire. La menace contre la France vient de l’extérieur ou de l’intérieur du pays ? Elle vient de l’intérieur. A partir du moment où les groupes font appel au jihad individuel, ça montre bien qu’ils ne peuvent pas s’exporter. Ils n’en ont pas les moyens. Le jihad individuel, c’est par exemple Mohammed Merah ? Oui, c’est faire appel à des vocations individuelles, en dehors de tout le réseau. C'est-à-dire « vous en France, là où vous êtes, soutenez-nous en leur faisant mal ». Alors évidemment, ça ne donne pas des attentats de grande ampleur mais c’est plus difficilement maîtrisable pour nous, parce que c’est plus dilué. Donc c’est à la fois plus difficile pour nous de détecter, mais d’un autre côté, si on est pris à défaut, les conséquences sont moins importantes que si le groupe est très fort. C’est une des transformations du monde terroriste ou du monde jihadiste que vous expliquez dans votre livre. Il y a quelques années, les groupes étaient très structurés, constitués notamment autour d’al-Qaïda alors qu’aujourd’hui il y a un éclatement des groupes qui se font de la concurrence ? Il n’y a plus de leadership, il n’y a plus al-Qaïda, il faut être clair. Avant il y avait quelque chose de très structuré, tout le monde allait au même endroit, était pris en charge par les mêmes personnes en zone pakistano-afghane. Il y avait un émir incontesté, c’était Oussama ben Laden, car il a fédéré des Asiatiques, des Européens, des Maghrébins, de gens du Moyen-Orient. Maintenant, ce n’est plus du tout comme ça. Du coup on a plus de mal, à faire notre travail de détection, de prévention. D’un autre côté, on a quand même beaucoup moins de risques de tomber sur un 11-Septembre bis, sur quelque chose de cette envergure. Il faut voir les deux côtés. Il y a du positif et du négatif. La prise d’otages en Algérie, par exemple, c’est une volonté de la part de Mokhtar Belmokhtar, de prouver qu’il est fort, qu’il est indispensable et qu’il faut le rejoindre ? Clairement, sinon, je ne vois pas trop l’intérêt. Je ne voyais même pas l’intérêt pour Ansar Dine et le Mujao, les groupes maliens plus locaux, de se mettre à dos toute la communauté internationale, alors qu’ils ont déjà la France contre eux. Par contre, pour Belmokhtar c’est dire : « Moi je suis Aqmi, historiquement c’est nous qui faisons le jihad dans la région. Ce n’est pas Mujao ou Ansar Dine. Et nous c’est jihad international, c’est tout l’Occident que l’on combat. On veut la charia, pas simplement au Mali, on la veut sur la terre entière ». C’est un message assez fort. « Et regardez. Nous sommes capables de mourir. On nous dit qu’on est des trafiquants, eh bien vous allez voir, on est capables de mourir pour notre cause. Venez nous rejoindre parce qu’on est les vrais moudjahidines ». Je pense qu’il y a un problème de leadership dans la région. Vous parlez d’une forme d’incohérence politique : au gré du vent, le même barbu est un héros contre Kadhafi puis un terroriste au Mali, dans un flou artistique assez considérable. Pour vous cela sème le trouble ? C’est un constat historique. Depuis que Ronald Reagan a appelés les combattants afghans les moudjahidines, « les combattants de la liberté ». Il les a comparés aux résistants français, il les a accueillis à la Maison Blanche en 1984. Donc ce problème-là, il a été récurrent en Bosnie contre les Serbes, aujourd’hui en Syrie, on sait très bien qu’à côté des combattants laïques du régime de Bachar, il y a des islamistes, des vrais groupes islamistes. Mais pour l’instant, ils sont du bon côté, le notre, donc, on ne va pas utiliser le mot « terroriste ». Mais moi, je suis sûr, que dans un an ou deux ans, si les choses pourrissent, on commencera à utiliser le mot « terroriste ». Il y a une certaine hypocrisie de notre part. Elle est claire, il y a des idées qu’il faut combattre mais on n’a jamais combattu l’extrémisme en Europe. On combat les terroristes, et à un moment donné c’est eux qui nous menacent. Mais si on combattait l’extrémisme on parlerait aussi de l’Arabie Saoudite, de certains pays, qui le propagent. Vous expliquez aussi, dans votre livre, que « jusqu’à maintenant le jihad était arabe, et les candidats noirs traités avec un peu de mépris par les islamistes ». Avec le Mali, dites-vous, l’émergence d’un black jihad est à redouter. C’est un phénomène qui est en train de monter ? J’ai commencé à travailler à l’anti-terrorisme en 2000. Depuis, tous les jihads ont été dirigés par des Saoudiens, des Jordaniens, des Maghrébins, enfin des Blancs concrètement. Il ne faut pas oublier que quand l’islam s’est propagé, les gens de couleur noire étaient enchaînés, étaient mis en esclavage par les Arabes. Tout ça c’est resté. C’est quelque chose d’important. Et il y a ce racisme qui existe. Maintenant, ils ont leur jihad à eux, avec des groupes qui sont blacks. A Mujao ou Ansar Dine, c’est le cas, contrairement à Aqmi ou les chefs sont des Algériens. Donc, il y a une certaine fierté pour les jeunes blacks islamisés de pouvoir montrer qu’ils n’ont plus besoin de ce leadership arabe pour faire le jihad. Est-ce que vous enquêtez vous, actuellement, sur des filières maliennes ? Oui, sur plusieurs filières mais je ne peux pas en parler dans le détail. Est-ce que, aujourd’hui vous pensez que l’attitude de l’Algérie, notamment après la prise d’otages, est dénuée de toute ambiguïté ? Je la trouve effectivement sans ambiguïté. Enfin, si on occulte la question des installations pétrolières et gazières sur lequel il y aura beaucoup à dire : comment ça se fait que c’est la première fois qu’Aqmi s’en prend à une installation de gaz dans la région, alors qu’à des kilomètres pipelines ? Sinon, le message est clair : « ça ne sert à rien de prendre les otages chez nous, parce que nous, de toutes façons, on n’est pas là à discuter, à essayer de sauver à tout prix la vie des otages ».

Mali : Raids aériens français au sud de Gao, des islamistes pour la paix


Par AFP - Date: il ya 12 minutes Taille de la police: BAMAKO - L'aviation française a mené des raids aériens au sud de Gao dans le nord-est du Mali, près de la frontière nigérienne, au moment où des islamistes touareg issus du groupe armé Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) créaient un nouveau mouvement prônant une solution "pacifique" au conflit. Les avions français ont frappé dans la nuit de mercredi à jeudi des positions des groupes islamistes armés à Ansongo, localité située à 80 km au sud de Gao et à une distance équivalente de la frontière nigérienne, selon des sources de sécurité du Mali et du Niger. Plus de 2.000 soldats tchadiens et 500 nigériens sont en cours de déploiement à Ouallam au Niger, non loin de la frontière malienne. Ils seraient chargés d'ouvrir une nouvelle voie pour aller chasser les groupes islamistes armés au Mali, dans le cadre de la force d'intervention africaine, sous mandat de l'ONU, chargée de relayer à terme l'armée française au Mali, selon des sources militaires. Au Niger, un important convoi de soldats tchadiens est arrivé jeudi matin à Niamey. Soldats nigériens et tchadiens doivent se diriger, à une date non précisée, vers Gao, une des principales villes du Nord du Mali qui se trouve à trois heures de route de Niamey. Ces nouveaux raids français ont lieu alors que l'un des trois groupes islamistes armés qui occupent le nord du Mali, Ansar Dine, s'est scindé en deux, une partie de ses membres appelant jeudi à une "solution pacifique", au quatorzième jour de l'intervention militaire française au Mali. Le nouveau groupe s'intitule Mouvement islamique de l'Azawad (MIA), l'Azawad étant le nom que les Touareg donnent au Nord du Mali, en proie à des tensions indépendantistes depuis des années. Rejet de "toute forme d'extrémisme" "Le MIA affirme de la manière la plus solennelle qu'il se démarque totalement de tout groupe terroriste, condamne et rejette toute forme d'extrémisme et de terrorisme et s'engage à les combattre", affirme-t-il dans un communiqué reçu par l'AFP. "Composé exclusivement de nationaux (maliens) le MIA réaffirme son indépendance et sa volonté d'aller vers une solution pacifique" à la crise au Mali, ajoute-t-il. Le nouveau groupe dit "occuper" la région de Kidal, à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako, près la frontière nigérienne. Le MIA demande à Bamako et à Paris un "arrêt des hostilités" pour entamer un "dialogue politique inclusif", après le début le 11 janvier de l'intervention militaire française au Mali pour aider l'armée malienne à reconquérir le nord du pays, devenu en 2012 un sanctuaire pour les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda et où ils ont commis de nombreuses exactions au nom de la charia (loi islamique). Ce nouveau mouvement, dont le secrétaire général Alghabasse Ag Intalla est issu d'une des grandes familles touareg de la région de Kidal, dit être issu de "l'aile modérée" d'Ansar Dine, groupe dirigé par un ex-rebelle touareg malien, Iyad Ag Ghaly. Depuis des mois, des médiateurs ouest-africains et algériens tentaient de dissocier Ansar Dine des deux autres groupes islamistes armés présents dans le nord du Mali, en grande partie composés d'étrangers: Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Des organisations de défense des droits de l'homme ont de leur côté demandé l'ouverture d'une enquête sur des accusations d'exactions commises par les troupes maliennes, particulièrement à l'encontre des communautés arabe et touareg, majoritaires au sein des groupes islamistes armés. Selon la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), qui accuse des soldats maliens d'avoir perpétré "une série d'exécutions sommaires", au moins 11 personnes ont été tuées à Sévaré (650 km au nord-est de Bamako). L'ONG Human Rights Watch, qui a réclamé l'envoi d'observateurs de l'ONU, a dit enquêter sur des "allégations d'exactions graves impliquant des membres de l'armée malienne". "L'armée doit être irréprochable et il ne saurait être question pour nous de cautionner des actes que nous reprochons aux terroristes", a réagi le gouvernement malien mercredi soir. Plus de 2.300 soldats français de l'opération Serval, qui sera commandée par le général Grégoire de Saint-Quentin, sont déjà au Mali. Des soldats de la force africaine, dont le déploiement a été approuvé par l'ONU, ont commencé mercredi à se diriger vers le centre du pays, dont quelque 160 soldats français du Burkina Faso arrivés arrivés à Markala (270 km au nord de Bamako), pour prendre la relève des Français qui tenaient un pont stratégique sur le Niger. Sur le plan international, l'Afrique du Sud - très critique contre l'intervention militaire française en Côte d'Ivoire en 2011 - a affirmé jeudi soutenir toujours l'idée d'une intervention armée africaine au Mali et comprendre la volonté française de contrer "une menace terroriste". Source: AFP

Guerre au Mali : exécution de Musulmans par Coalisés

Les Touaregs et le Mali


Samedi 19 janvier 2013 http://le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com/article-les-touaregs-et-le-mali-114522129.html On l’oublie, mais les peuples d’Afrique se sont opposés farouchement à l’occupation coloniale française, notamment les Touaregs au Sud du Sahara. Ils furent même les derniers à avoir été vaincus par l’armée française. Et lors du tracé arbitraire des frontières par l’administration française entre l’Algérie, le Soudan français (aujourd’hui Mali), le Niger et le Burkina-fasso, et la Lybie d'autre part, ce peuple, traditionnellement nomade, ne peut plus se déplacer sans contrainte comme auparavant. Et ce partage de son ancien territoire, comme son occupation par l’armée française, apparaît comme un asservissement. D’où des révoltes, qui échouent, au Niger et au Mali (pays où la population touareg est la plus importante : 700 000 au Niger et 550 000 au Mali en 1994) et un état de guerre larvé entre deux. En 1957, le gouvernement français, dirigé par la SFIO (le PS de cette époque), fait la guerre en Algérie depuis 1954. Pour ne pas subir d’autres velléités d’indépendance dans ses colonies d’Afrique de l’Ouest, par la loi Deferre de juin 1956, ces territoires accèdent à un régime semi-autonome. C'est-à-dire, dirigés par des Africains mais toujours sous le joug de la puissance coloniale. Mais les Touaregs refusent cet état de fait. Finalement, par la loi du 10 janvier 1957, le gouvernement français décide de créer l’Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS). Cet espace correspond aux territoires des Touaregs (sauf la Lybie). Cette disposition doit « améliorer le niveau de vie des populations, assurer leur promotion économique et sociale », tout en tenant « compte de leur tradition. » En fait, l’administration coloniale française regroupe des zones riches en ressources minières et naturelles au bénéfice de sa seule puissance. Le Soudan français, qui voit toute sa partie nord lui échapper, refuse catégoriquement ; d’autre part, les Touaregs ne sont pas enclins, dans leur grande majorité, à accepter l’administration française qu’ils combattent depuis les débuts de la colonisation de l’Afrique. L’OCRS est abandonnée. Mais dès 1959, un peu avant l’indépendance du Mali en 1960, une rébellion intervient. Elle va être jugulée militairement en 1964 avec l’appui du Maroc et de l’Algérie qui lui livrent les chefs sécessionnistes qui s’y étaient réfugiés. Depuis, la zone touarègue va être fortement militarisée par le gouvernement « noir » de Bamako. Il va s’ensuivre une série de conflits et d’accords de paix. En effet, lors de l’indépendance, la France a confié le pouvoir aux sudistes au détriment des populations du Nord qui se voient peu éduquées et marginalisés, en particulier les Touaregs. Placée sous une chape de plomb sécuritaire, la région du Nord Mali est victime de sécheresses dans les années 1970 et 1980. Beaucoup de jeunes Touaregs trouvent refuge en Libye, dans l'armée du colonel Kadhafi. Au Mali, malgré les arrestations massives, une caserne est attaquée et prise, le 28 juin 1986, par les Touaregs du Mouvement populaire de l’Azawad, de Iyad Ag Ghali, aujourd’hui chef d’Ansar Dine (Touaregs islamistes). En 1992, un nouveau pacte national est signé. L'accord prévoit au Nord un statut administratif et politique particulier, avec une très large autonomie. Les combattants sont invités à rejoindre l'armée, la police et les douanes. Mais, le pacte ne sera pas appliqué en totalité. Le Nord n'obtient pas le statut particulier. A cette frustration, s'ajoutent des investissements de tous ordres toujours faibles et la déception des jeunes de ne pas n’intégrer l'armée ou la police. En mai 2006, des Touaregs s'emparent de Kidal et Ménaka, pour dénoncer la non- application du pacte. De nouveaux accords sont signés à Alger, sous l'égide autoritaire de ce pays. Mais les antagonismes subsistent. La région est à nouveau déstabilisée en 2007 avec l'arrivée d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et toutes sortes de trafic à son profit. Avec l'arrivée d'autres bandes fascistes islamistes, l'insécurité est à son comble, ce qui provoque le départ des ONG. A Bamako, les autorités maliennes, dont certains membres sont soupçonnés de tremper dans ces trafics, ne réagissent pas. Mais le gouvernement construit de nouvelles casernes dans le Nord, ce qui accentue les frustrations des Touaregs. Le retour, avec armes et bagages, des Touareg de Libye, après la chute de Kadhafi en octobre 2011, et l'arsenal à ciel ouvert que ce pays est devenu, vont achever de mettre le feu aux poudres. L’armée gouvernementale malienne est balayée du Nord. Pour la première fois, les Touaregs ont pris l’ascendant militaire sur le pouvoir de Bamako. Mais ils restent cantonnés dans le Nord et le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) y proclame l’indépendance le 6 avril 2012, que la France et les pays africains de l’Ouest ne reconnaissent pas. Mais la rébellion Touareg est composée du MNLA et des islamistes d'Ansar Dine. Si les premiers décident la fin des opérations militaires, les seconds s’allient aux bandes fascisantes islamistes telle Aqmi. Ils vont combattre le MNLA et le chasser des villes et des villages. La charia imposée, va être projeté d’attaquer Bamako, la capitale du Mali, le 11 janvier 2013. La France entre en guerre ce même jour et, il y a quelques jours, le MNLA s'est dit prêt à aider l'armée française "contre les forces djihadistes."

Les milices noires anti-touaregs reprennent du service et preparent leur génocide..


mardi 22 janvier 2013 par Masin http://www.tamazgha.fr/Les-milices-noires-anti-touaregs.html Comme à leur habitude, les Maliens ne se contentent pas des exactions que fait subir leur armée aux Touaregs et habitants "blancs" de l’Azawad, mais ils mettent à contribution des milices noires qui ne cachent pas leur racisme et qui ont pour mission de s’attaquer aux Touaregs. Une de ces milices, Ganda Koy (Les maîtres de la terre), s’est illustrée déjà lors des années 1990 par ses actes d’épuration des "peaux rouges", surnom donné aux Touaregs par les Noirs.
Des éléments de Ganda Koy Dans un article du Monde.fr, paru le 21 janvier 2013, Jean-Philippe Rémy évoque cette milice : Djibril Diallo, chef d’état-major du Ganda Koy, le plus important de ces groupes, attend de se voir donner l’ordre, avec ses 2 642 hommes enregistrés, "d’intervenir sur le front". Il précise que l’objectif de son groupe à forte composante songhaï "est d’arriver à temps dans [leurs] régions, Gao et Tombouctou, mais aussi dans les cercles [en campagne] pour empêcher certaines choses [exactions] avec les militaires". Mais il dit aussi : "Partout où il y a eu massacre, c’est qu’il y avait eu infiltrations", selon une équation simple, assimilant une ethnie en bloc à un camp dans la guerre : "Nous considérons tous les tamashek [Touareg] comme des MNLA [rebelles touareg]. Il n’y a personne qui ne soit pas complice." Lire l’article du Monde.fr : "A Sévaré, le repli des islamistes sonne l’heure de la vengeance" Des miliciens de Ganda Koy en entraînement
Mali : La milice d'autodéfense Ganda Koy à l... par franceculture Mali : La milice d'autodéfense Ganda Koy à l... par franceculture

Les Touaregs : Victimes expiatoires de la guerre au Mali et la France complice ?


MEDIAPART 24 janvier 2013 Par habitus Les Touaregs ont été longtemps les victimes de politiques discriminatoires dans les pays africains et au Mali en particulier. Ils représentent environ 500 000 hommes et femmes au Mali (sur 14 millions d'habitants). Les Touaregs se situent dans la partie septentrionale du Mali : l'Adrar des Ifôhgas et l'erg de l'Azaouâd. Le pouvoir politique de Bamako, capitale du Mali, a depuis longtemps le désir d'assimiler la population Touareg contre son grée quitte à les acculturer et à modifier profondément leurs modes de vie. Cette politique d'assimilation a provoqué dans la société touarègue une profonde révolte. Les touaregs sont organisés en huit entités politiques que l'administration coloniale appela "confédération". Chaque confédération se distingue par un nom de territoire où les touaregs ont l'habitude de nomadiser depuis des temps ancestraux. Cet ensemble de confédération entretient généralement des relations de rivalité assez complexes. Nous trouvons aussi une distinction ethnique avec des touaregs à la peau blanche aux statuts sociaux élevés et d'autres à la peau noire descendants d'esclave. Tout d'abord soutenus et protégés par Kadhafi - celui-ci avait alors défendu l'idée d'un territoire souverain pour les Touaregs - celui-ci a voulu se débarrasser de leurs services - il les a formés et utilisés dans sa légion islamiste - et les a largement incités à rentrer dans leurs pays d'origine (Mali et Niger). En disloquant la légion islamiste, Kadhafi voulait faire preuve de bonne volonté et modération et améliorer son image internationale. Kadhafi a par la suite aidé le Niger à combattre les insurrections Touaregs au Niger. La dernière insurrection Touarègue semble avoir été mise à mal par des islamistes arabophones (les Touarègues sont d'une tradition berbérophone). Ces islamistes proviendraient de Lybie et de différents autres pays et auraient récupérés et pervertis la rébellion touarègue, ces derniers devenant encore une fois, pour la plus grande part d'entre eux, les victimes d'enjeux dont ils ne sont plus que les spectateurs et victimes impuissantes. Ils ont alors rendu leurs armes. Et lorsque la France a annoncé son intervention, quelques représentants des Touaregs - anciens rebelles ayant déposés les armes au profit de groupes plus mafieux qu'islamistes - ont demandé l'aide de la France. La France n'a pas pris position pour l'instant sans doute pour ne pas se mettre le gouvernement fantoche de Bamako à dos. Les Touaregs sont donc les "dindons" de l'histoire à la recherche permanente d'une issue pour avoir le droit d'exister. Aujourd'hui encore, les dernières nouvelles sont alarmantes : l'armée malienne semble exécuter sommairement et sans respecter le droit international, les touaregs sans distinctions. Si l'armée malienne profite de l'offensive au Nord pour pratiquer une politique de répression, voire d'extermination - certains en rêvent surement à Bamako - contre les Touaregs, non seulement la guerre risque de prendre une ampleur inattendue, mais encore une fois les Touaregs seront à nouveau victime d'une violente politique d'ostracisme. Si la France ne se positionne pas contre ces exactions menées par l'armée Malienne, alors elle se rend complice de ces crimes ! Il serait temps de trouver une juste place au peuple Touareg en Afrique en respectant leur désir d'autodétermination. http://blogs.mediapart.fr/blog/habitus/240113/les-touaregs-victimes-expiatoires-de-la-guerre-au-mali-et-la-france-complice

Mali : « Les Touaregs sont presque aussi détestés que les islamistes » - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

Mali : « Les Touaregs sont presque aussi détestés que les islamistes » - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

Mali: des membres d'Ansar Dine font sécession et créent leur propre mouvement


MALI - Article publié le : jeudi 24 janvier 2013 - Dernière modification le : jeudi 24 janvier 2013
Des miliciens d'Ansar Dine à Kidal, en juin 2012. REUTERS/Adama Diarra Par RFI Des membres du mouvement islamiste Ansar Dine, qui combat actuellement au nord du Mali, viennent d’entrer en dissidence. Ils ont créé leur propre mouvement, baptisé le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA). Dirigé par Algabas Ag Intalla, qui a participé aux pourparlers de Ouagadougou, le MIA dit vouloir une solution négociée à la crise. Il se dit également prêt à combattre Ansar Dine. Les dissidents se présentent désormais sous la dénomination du MIA, le Mouvement islamique de l’Azawad. Leur secrétaire général s’appelle Algabas Ag Intalla. C’est un homme qui a du poids dans la région de Kidal. Il est le futur chef traditionnel désigné de Kidal lorsque le siège sera vacant. Mais c’est surtout lui qui est allé, au nom d’Ansar Dine, aux négociations de Ouagadougou, au Burkina Faso. Parmi les dissidents figure également Mohamed Ag Arib, l’ancien porte-parole d’Ansar Dine. Dans un communiqué qu’ils ont rendu public, les dissidents affirment non seulement se démarquer d’Ansar Dine et du terrorisme, mais ils s’engagent également à les combattre. C’est une première. Les fondateurs du Mouvement islamique de l’Azawad jouent l’apaisement. Ils veulent une solution négociée à la crise et lancent un appel au Mali ainsi qu’à la France pour un arrêt des hostilités dans les régions de Kidal et de Ménaka. Les régions de Tombouctou et de Gao, contrôlées par Aqmi et le Mujao, ne sont pas citées dans le même communiqué. Les dissidents prennent leurs distances vis-à-vis de ces jihadistes. A KIDAL, LES COMBATTANTS D'ANSAR DINE JOUENT LA DISCRÉTION Terminées, les patrouilles de pick-up de combats, avec à leur bord des combattants fiers et armés, et drapeaux noirs au vent. « Les jihadistes de la police islamique ne circulent quasiment plus. Les véhicules ont été désarmés et recouverts de banco, de terre rouge, pour être plus discrets », raconte un ancien vendeur. « Mais chez nous, recouvrir son 4x4 de terre, cela veut aussi dire que l'on est en guerre », ajoute un autre commerçant. « On sait qu'ils sont là, autour de la ville, dans les collines, ce sont essentiellement des gens d'ici. Il n'y a pas d'étrangers », raconte un éleveur. Dimanche soir, un convoi d'une vingtaine de véhicules est entré. « C'est le seul groupe important qui est revenu, explique un étudiant. Ici tout le monde s'interroge : est-ce que le chef est rentré ? ». Le chef, c'est le leader islamique Iyad Ag Ghali. Au téléphone, aucun de nos contacts n'osent prononcer ce nom qui désormais fait peur, raconte un doyen, qui ajoute : « Il y a du remous, Ag Ghali a choisi son camp, celui de la guerre. Et par peur, certains de ces alliés sont en train de tout faire pour prendre leur distance. Ils sont en train de le lâcher ». Où se cache Ag Ghali, l'un des hommes les plus recherchés au Mali ? Un diplomate estime qu'il n'a pas d'autre choix que de se replier dans son fief. « Dans sa région, entre Kidal, Anafis et Aghéloc, Iyad Ag Ghali peut se protéger pendant un certain temps » déclare un habitant. Et de conclure : « Les guerres, les rébellions ont souvent débuté à Kidal et se sont toujours terminées à Kidal ».

Mali: le groupe islamiste Ansar Dine se scinde en vue d'une "solution pacifique"


DÉPÊCHES le 24.01.13 | 09h39 | mis à jour le 24.01.13 | 11h37
L'un des trois groupes islamistes armés qui occupent le nord du Mali, Ansar... Imprimer Envoyer à un ami Partager L'un des trois groupes islamistes armés qui occupent le nord du Mali, Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) s'est scindé en deux, une partie de ses membres appelant jeudi à une "solution pacifique", au quatorzième jour de l'intervention militaire française au Mali. Cette annonce intervient alors que des organisations de défense des droits de l'homme ont demandé l'ouverture d'une enquête sur des accusations d'exactions commises par les troupes maliennes dans le centre du pays, tout particulièrement à l'encontre des communautés arabe et touareg, majoritaires au sein des groupes islamistes armés. Ces groupes, qui contrôlent depuis plus de neuf mois le nord du Mali, pilonnés depuis près de deux semaines par des frappes aériennes de l'armée française, ont affiché pour la première fois jeudi leurs divisions depuis le début de l'intervention de Paris. Le nouveau groupe se présente comme le Mouvement islamique de l'Azawad (MIA), l'Azawad étant le nom que les Touareg donnent au Nord du Mali, en proie à des tensions indépendantistes depuis des années. "Le MIA affirme de la manière la plus solennelle qu'il se démarque totalement de tout groupe terroriste, condamne et rejette toute forme d'extrémisme et de terrorisme et s'engage à les combattre", affirme-t-il dans un communiqué reçu par l'AFP. "Composé exclusivement de nationaux (maliens) le MIA réaffirme son indépendance et sa volonté à aller vers une solution pacifique" à la crise au Mali, ajoute-t-il. Le nouveau groupe dit "occuper" la région de Kidal, à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako, près la frontière nigérienne. Le MIA demande à Bamako et à Paris un "arrêt des hostilités" pour entamer un "dialogue politique inclusif", après le début le 11 janvier de l'intervention militaire française au Mali pour aider l'armée malienne à reconquérir le nord du pays, devenu en 2012 un sanctuaire pour les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda et où ils ont commis de nombreuses exactions au nom de la charia (loi islamique). "Aile modérée" d'Ansar Dine Ce nouveau mouvement, dont le secrétaire général Alghabasse Ag Intalla est issu d'une des grandes familles touareg de la région de Kidal, ancien négociateur pour Ansar Dine lors de la médiation burkinabé fin 2012, dit être issu de "l'aile modérée" d'Ansar Dine, groupe dirigé par un ex-rebelle touareg malien, Iyad Ag Ghaly. Depuis des mois, des médiateurs ouest-africains et algériens tentaient de dissocier Ansar Dine des deux autres groupes islamistes armés présents dans le nord du Mali, en grande partie composés d'étrangers: Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Sur le terrain, ces trois groupes sont pilonnés depuis 14 jours par les frappes aériennes françaises, visant en particulier leurs bastions de Gao et Tombouctou. Soldats français et maliens ont repris ces derniers jours les villes de Diabali (ouest), Konna et Douentza (centre) des mains des groupes islamistes armés. Mais les informations faisant état d'exactions commises par l'armée malienne se multiplient. Selon la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), qui accuse des soldats maliens d'avoir perpétré "une série d'exécutions sommaires", au moins 11 personnes ont été tuées à Sévaré (650 km au nord-est de Bamako). L'ONG Human Rights Watch (HRW), qui a réclamé l'envoi d'observateurs de l'ONU, a dit enquêter sur des "allégations d'exactions graves impliquant des membres de l'armée malienne". Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a appelé l'encadrement de l'armée malienne à être "extrêmement vigilant" envers les risques d'exactions. "L'armée doit être irréprochable et il ne saurait être question pour nous de cautionner des actes que nous reprochons aux terroristes", a déclaré le gouvernement malien dans un communiqué mercredi soir. Alors que plus de 2.300 soldats français sont déjà déployés au Mali, des soldats de la force africaine, dont le déploiement a été approuvé par l'ONU, ont commencé mercredi à se diriger vers le centre du Mali. Jusqu'à présent, l'armée française était la seule armée étrangère à être engagée dans la lutte contre les groupes armés. A Washington, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a d'ailleurs plaidé mercredi pour renforcer le soutien de Washington à la lutte contre les groupes islamistes armés au Mali, comparant la menace d'Aqmi à celle de Ben Laden et des attentats du 11 septembre 2001. "Les gens me disent tout le temps, Aqmi n'a pas attaqué les Etats-Unis. Oui mais avant le 11 septembre 2001, nous n'avions pas été attaqués sur notre territoire depuis, je crois la guerre de 1812 et Pearl Harbor", a-t-elle expliqué lors d'une audition très médiatisée au Sénat. AFP http://www.elwatan.com/depeches/mali-le-groupe-ansar-dine-se-scinde-un-nouveau-groupe-pret-a-negocier-24-01-2013-200743_167.php