lundi 8 mars 2010

Quel avenir pour notre Afrique mère ?


africatime / Cheikh Tijani Gueye CRIDEM 05/03/2010
Quel avenir pour notre Afrique mère ?
dimanche 7 mars 2010

Berceau de l’humanité, comme l’atteste la paléontologie, l’Afrique est aussi l’un des foyers de civilisation, dont le rayonnement et l’influence universelle étaient perceptibles à travers les vestiges vivaces de l’histoire humaine.

En effet l’Afrique fut connue par sa savane verdoyante où passait des milliers de troupeaux (de vaches, de chèvres, de moutons gras), les longues pirogues par centaines tirant carpes et Cyprinidés en abondance ; les greniers remplies de mil de toute sorte de variétés. Tout cela est devenu un souvenir d’un passé jugé maintenant « glorieux ».

Aujourd’hui quand on parle de l’Afrique, on pense au premier plan à la guerre, aux pandémies, aux génocides, aux conflits interethniques et religieux ou de crime contre l’humanité… des coups d’Etats etc.

L’Afrique reste le continent où l’ignorance est le plus développé (plus 66% du total mondial), où la pauvreté et la famine anéantit des milliers de personnes, où les maladies de toute sorte ravagent par des centaines et des milliers de jeunes et enfants, où la sécheresse gagne de plus en plus de terrain détruisant les forces-vives.

Point d’eaux, les puits ont taris, hommes et jeunes valides ont pris le chemin des grands centres urbains de l’étranger pour ne laisser que femmes, enfants et vieillards à la campagne. Nos économies sont soumises aux contraintes des ajustements successifs et à une conjoncture internationale défavorable, au point que nous sommes devenues dans une très large mesure des sociétés qui exportent ce qu’elles produisent et importent ce qu’elles consomment.

Cette situation est autant plus grave que les exportations sont constituées en grande partie de denrées agricoles et de matières premières et les importations de produits industriels. Ainsi nos économiques restent obéissantes à des termes de l’échange c’est-à-dire à la loi de l’échange inégal .

Certains experts ont fait remarquer que ce n’est qu’après l’indépendance que les problèmes de chômage ont pris une réelle ampleur en soulignant que nos gouvernements n’étaient pas tenus de conserver ce système qui à sa manière contribue à produire des chômeurs. Nos Etats ont été installés de l’extérieur, ce qui explique qu’ils ne soient pas toujours fonctionnels par rapport aux structures sociales préexistantes.

De la sorte, nos sociétés ont été désarticulées et pour ainsi dire vidées de leur substance. Après plusieurs siècles d’esclavage, de pillage de ses ressources naturelles et humaines, notre Afrique souffre encore de nos jours d’un impérialisme insolant de ses anciens colonisateurs. L’occident a toujours une main mise sur le continent africain. Elle influe sur nos politiques, sur nos économies, pire elle bouscule même nos mœurs.

Voila ce qui en résulte : nos gouvernants sont corrompus, manipulés, constitués de tortionnaires et de dictateurs. On assiste aujourd’hui à des coups d’Etats injustifiés à l’image de la Mauritanie, de la Guinée, des parlements dissouts, des constitutions modifiées pour briguer de nouveaux mandats présidentiels. Une telle réalité n’est pas l’apanage d’un seul pays comme le Niger, d’autres l’ont bien tenté et même réussi avant Mamadou Tandja.

Tout ce chaos reste en grande partie sous l’impulsion de nos « impérialistes », il n’y a pas un seul coup d’Etat fait en Afrique sans que ces occidentaux n’en soient au courant au moins une semaine en avance en l’occurrence la France surtout dans les pays dits francophones.

Combien de coups d’Etat ont été enregistré quelques jours après une visite d’un « missionnaire » ou d’un haut responsable de l’armée étrangère. Une coïncidence ? Non je ne pense pas vraiment. Ils instiguent des coups de force pour des intérêts soit économiques soit géostratégiques. En parallèle de tout ce désordre qu’ils foutent chez nous, ils font semblant de contribuer à un prétendu « développement durable en Afrique ».

Or ce concept au bout de leurs lèvres n’en est qu’un alibi, un mot d’ordre de plus. Aujourd’hui l’échec de la banque mondiale et le FMI en est une belle illustration, les peuples africains continuent dans leur grande majorité à s’accroupir dans un paupérisme sans précédent. Cet échec se traduit par l’immigration massive des jeunes à la quête des conditions de vie meilleure. Toutefois la réponse de l’occident fut sanglante.

Lorsqu’elle avait besoin d’une main-d’œuvre forte avant l’ère des nouvelles technologies, elle avait exploitée nos hommes les plus virils, aujourd’hui n’ayant plus besoin d’une main-d’œuvre forte (remplacée par la machine) elle prône pour une immigration choisie. Assujettie de cette situation macabre l’Afrique se lamente de la fuite de ses cerveaux, souffrant aujourd’hui d’une « véritable hémorragie cérébrale collective », puisque la diaspora africaine reste piégée dans le logiciel d’un tel système.

Vu sous cet angle l’histoire de l’Afrique apparait comme absurde et aléatoire. Elle n’est qu’une triste répétition de guerres qu’on croyait être les dernières, d’horreurs vécues en attendant les prochaines, des désordres incessants et permanents. Les haches de guerres ne sont pas jusqu’ici enterrées à l’instar de la Côte-D’ivoire qui risque de renouer avec les vieux démons. Rien ne semble allez en Afrique, on dirait que les africains ne veulent pas allez de l’avant, qu’ils ne vivent pas mais qu’ils survivent, qu’ils ne réfléchissent pas mais qu’ils dorment.

La vie en Afrique tient en si peu de choses, il suffit d’un rien ou d’un non rien pour que les choses basculent. Parce que l’histoire de l’Afrique reste pour l’essentiel à une humeur, un rimeur, une fureur ou une tumeur.

Derrière ce tableau cynique et assez désolant de notre Afrique, on assiste à la disparition de toutes ses productions splendides au point que le président français Mr Sarkozy, a eu l’audace de nier l’histoire de l’Afrique, il fallait réunir tous les historiens compétents pour répondre aux simples mots de Sarkozy alors que matériellement il n’y a plus justement de réponse possible. L’inconstance des chaos est la seule chose constante en Afrique.

Mon Dieu, l’histoire de l’Afrique se réduirait –elle seulement à ces spectacles pathétiques et désespérants ou y a-t-il quelque chose qui charrie en dessous, un espoir pour les jeunes et futures générations ? Il est clair qu’un flot d’ancres coulera pour répondre à cette épineuse question vue ce chaos apparent.

Cheikh Tijani Gueye ,Etudiant-chercheur à la Sorbonne, paris5 chgeye@yahoo.fr

Otages européens dans le désert malien : Après la France, Al Qaïda fait chanter l’Espagne et l’Italie

Abdoulaye Diakité L’indicateur Renouveau, 08/03/2010
Otages européens dans le désert malien : Après la France, Al Qaïda fait chanter l’Espagne et l’Italie
lundi 8 mars 2010

Après avoir réussi à libérer ses semblables détenus au Mali en contrepartie de l’élargissement de l’otage français Pierre Camatte, Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), cherche maintenant à ériger cette stratégie en loi. Après le Mali, c’est autour de la Mauritanie de se faire presser par le chantage d’AQMI dans la libération des otages espagnols et italiens. Comme pour dire que désormais chaque fois que l’organisation criminelle aura ses membres emprisonnés quelque part, elle cherchera toujours à kidnapper des européens afin d’imposer la loi du chantage pour obtenir leur libération.

C’est le lundi 1er mars que l’ultimatum lancé par Al Qaïda au Maghreb Islamique, appelant la Mauritanie à libérer ses membres en contrepartie de l’élargissement du couple italien, s’est expiré. L’ultimatum a pris fin sans que le souhait d’Al Qaïda ne soit réalisé. Les membres d’Al Qaïda emprisonnés en Mauritanie n’ont pas été relâchés (ce pays ayant refusé de négocier avec les terroristes) et l’organisation criminelle n’a pas aussi exécuté le couple italien (Sergio Cicala et son épouse Philomène Kaboré, d’origine Burkinabè) fait otage depuis le 18 décembre 2009 à la frontière mauritanienne, au moment où il se rendait au pays des hommes intègres.

Pendant qu’on était préoccupé par leur sort du côté de l’Italie (qui a préféré négocier autrement avec les terroristes à travers le président ATT), c’est vers l’Espagne qu’Al Qaïda s’est aussi tourné avec les mêmes exigences (c’est-à-dire la libération de ses membres en Mauritanie) en contrepartie de la libération des trois espagnols. Le Premier Ministre espagnol, José Louis Rodriguèze Zapatéro s’est dit surpris par cette nouvelle exigence, le vendredi 5 mars 2010. Lui que la presse espagnole a déclaré en train de négocier une rançon avec les terroristes. En effet, la presse espagnole avait affirmé il y a quelques semaines qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) réclamait une rançon en vue libérer les trois humanitaires enlevés en territoire mauritanien le 29 novembre. Le 21 février, le quotidien espagnol El Mundo avait même affirmé que Madrid était en train de payer 5 millions de dollars à Al-Qaïda pour la libération des trois otages.

Mais il faut dire que depuis le début de ce mois, en plus de la rançon, Al Qaïda exige la libération de ses ressortissants en Mauritanie. Donc pour la libération des otages espagnols et italiens, Al Qaïda exige que ses membres soient libérés en Mauritanie.

Les négociateurs que le président malien, Amadou Toumani Touré (saisi entre-temps par italiens et espagnols), a mis sur ce dossier d’otages européens, sont à présent bloqués par cette nouvelle condition d’Al Qaïda. « Les responsables d’Al-Qaïda exigent désormais la libération de plusieurs islamistes, notamment détenus en Mauritanie", nous a déclaré une source proche des négociations. "Je reviens de là-bas (de chez les ravisseurs ndlr), ils ont vraiment insisté pour la libération de leurs combattants", a déclaré ce négociateur à notre source.

Selon toujours les mêmes sources, le 1er mars, un autre négociateur n’était guère optimiste. "Le dossier des otages espagnols est au point mort. Les otages se portent bien. Mais depuis quelques jours, ça ne bouge plus", a-t-il indiqué. "C’est comme quand tu construis une maison. Quand il manque du matériel, la construction n’avance plus. Les otages espagnols peuvent être libérés demain ou dans dix, vingt jours", ajoutera-t-il encore

Le hic, c’est qu’il n’est pas évident que l’Italie et l’Espagne puissent réaliser avec la Mauritanie (la faire libérer les membres d’Al Qaïda) ce que la France a pu faire avec le Mali, car, le jeudi 4 mars, le Premier Ministre mauritanien, Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf, a affirmé que son gouvernement refusait de négocier avec "les groupes terroristes" ou de faire un échange de prisonniers contre des otages en leur possession. "Il n’y aura pas de négociations avec ces groupes terroristes et il n’y aura pas d’échange de qui que ce soit, contre qui que ce soit, avec les preneurs d’otages", a-t-il affirmé au cours d’une conférence de presse.

"Autrement, on n’en finira jamais", a expliqué le Premier ministre mauritanien, affirmant cependant que son pays entendait "faire tout ce qui est en son possible pour que les otages pris sur notre territoire puisse retrouver leur liberté et regagner les leurs".

Les trois otages espagnols sont détenus par l’un des chefs d’Aqmi au sud du Maghreb, Moctar Ben Moctar. Le couple d’Italiens est quant à lui retenu par Abou Yaya Hamane, un lieutenant de Abou Zeïd, qui détenait l’otage français Pierre Camatte, libéré le 23 février. Cette libération avait suivi la mise en liberté par le Mali de quatre islamistes réclamés par Al-Qaïda. Le 2 mars, l’Algérie a souhaité que la décision malienne de libérer des islamistes en échange d’otages ne se répète pas. D’ailleurs cette libération a entraîné une crise diplomatique entre le Mali et ses deux voisins. Alger et Nouakchott ayant rappelé leurs ambassadeurs à Bamako, qu’ils accusent d’être le maillon faible de la lutte contre Al-Qaïda dans le Sahel.

Il faut rappeler que les trois volontaires espagnols (Albert Vilalta, Roque Pascual et Alicia Gamez) de l’ONG Barcelona Accio Solidaria avaient été enlevés le 29 novembre 2009, sur la route côtière très fréquentée Nouadhibou-Nouakchott, à 170 km au nord de la capitale mauritanienne, alors qu’ils circulaient à bord du dernier véhicule d’un convoi acheminant de l’aide vers l’Afrique de l’Ouest. Pour leur libération, Al Qaïda exige désormais du gouvernement espagnol non seulement le payement de 7 millions de dollars, mais aussi la libération de ses membres détenus en Mauritanie, c’est-à-dire comme le redoutable réseau a su le faire avec la France en faisant libérer ses membres par Bamako. Quant au couple italien (Sergio Cicala et son épouse Philomène Kaboré) pour sa libération AQMI avait accordé 25 jours à partir du 4 février dernier, à l’Italie pour libérer aussi ces mêmes membres détenus en Mauritanie. Comme pour dire combien de foi Al Qaïda tient à la libération de ces prisonniers en question et que désormais la méthode sera érigée en loi. Désormais chaque fois qu’Al Qaïda aura ses membres emprisonnés dans un pays, il cherchera toujours à kidnapper les ressortissants des grandes puissances pour les faire chanter.

Abdoulaye Diakité

Transition vers la 7ème République : repenser les politiques de développement

Niger Diaspora / Ibrahim Yero Canard D. 1-03-10
Transition vers la 7ème République : repenser les politiques de développement
lundi 8 mars 2010


Malgré la décennie de stabilité dont a bénéficié l’ancien Président de la République, Tandja Mamadou, il laisse au CSRD (la junte au pouvoir) un Niger semblable à celui que Wanké lui avait livré le 22 décembre 1999. Pourtant, rien n’explique ce retour en arrière d’un pays de 1 267 000 km², près de 15 millions d’habitants et disposant d’un important potentiel minier et pétrolier. Bien parti dans un redressement économique avec plusieurs réformes courageuses et productives à son compte, Tandja Mamadou va décider de tout miser dans un dangereux « quitte ou double ». Il réussira à plonger le pays dans une crise politique inutile et suicidaire que l’intervention des forces de défense et de sécurité viendra stopper nette le 18 février dernier, au grand soulagement de tous. Cependant, la situation est suffisamment délétère pour que les nouveaux patrons de l’Etat ne puissent pas énumérer dans leurs priorités l’éducation, la santé et une cherté de la vie qui menace la survie des ménages modestes. Analyse…

En raison du court temps dont il dispose, mais aussi de la situation politique explosive et de l’omniprésence de la mal gouvernance dont il a hérité, le CSRD a classé ses priorités comme suit : l’assainissement politique et économique du pays, la réconciliation des citoyens et la restauration de la démocratie. Et bien entendu la famine qui se fait évidente. On est alors tenté de se demander si l’éducation, la santé et la cherté de la vie ne sont pas des priorités dignes du nom ? Bien sûr mais il faut comprendre la démarche du CSRD comme une sorte de trait d’union qui permettra aux futures autorités démocratiquement élues de s’atteler tout de suite au seul travail qui vaille, celui de répondre aux aspirations des Nigériens notamment la résolution de leurs problèmes quotidiens. Ce qui n’est pas envisageable lorsque les priorités actuelles du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie ne sont pas réalisées. Cependant, le gouvernement de la transition, ne saurait se soustraire d’apporter ne serait-ce que d’un début de solution aux problèmes des citoyens. Des problèmes, les Nigériens en ont véritablement. Voyons un petit aperçu rien que dans 3 domaines de la vie nationale.

L’éducation
C’est la décennie 90 qui a vu la terrible dégringolade de l’éducation au Niger. Les grèves et les marches, aussi bien des élèves que des enseignants, ont eu pour conséquences plusieurs années blanches, le découragement des élèves, aggravés par la démotivation de leurs enseignants du fait des innombrables arriérés de salaire. Tous les ingrédients sont alors réunis pour l’effondrement du système éducatif. La crise économique ne favorisera pas non plus les choses et va même pousser les dirigeants de l’époque à la courte réflexion de céder aux exigences des institutions financières internationales qui demandaient un désengagement progressif de l’Etat dans le financement de l’éducation. On verra alors le volontariat, suivi de la contractualisation, le tout couronné par une baisse drastique des fonds alloués à ce secteur vital dans le budget de l’Etat. Suite logique de cette politique : les enseignants vont manquer en quantité et en qualité, la distribution gratuite de manuels et fournitures scolaires ne sera plus qu’un lointain souvenir et du coup le niveau des élèves et étudiants va engager une chute libre. Le renouement avec l’accalmie dans le secteur au cours de la 5ème République ne sera pas mis à profit par le défunt Régime de Tandja pour réformer de façon adéquate. Au contraire, Tandja et ses différents gouvernements vont se lancer dans une course effrénée aux chiffres qui sont brandis chaque année comme le trophée de la bonne marche de l’éducation. Or, tout le monde sait que le système ne faisait que choir davantage. Le nouveau gouvernement doit donc mettre à profit le Conseil consultatif pour aussi procéder à un véritable diagnostic du système éducatif afin de jeter les jalons d’un bon départ pour la 7ème République. De tous points de vue, un peuple ignorant ne peut développer son pays.

La santé
C’est connu de tous. Des efforts ont été faits par Tandja et ses gouvernements successifs mais là aussi on retrouve la malheureuse course aux chiffres qui s’est résultée par des cases de santé pléthoriques parce que inopérantes pour la plupart. Encore que lesdits efforts sont teintés du sceau de la propagande. On a vu des inscriptions du genre : « Don du Président de la République, SEM Tandja Mamadou » sur des maternités construites avec l’argent du contribuable Ceci explique que d’une main généreuse on construit d’innombrables cases de santé, de l’autre main, plus vorace elle, on érige les centres hospitaliers en EPA (établissement public à caractère administratif). Ce qui veut dire que ces centres doivent se prendre en charge (salaire des agents, fonctionnement etc.) Alors, ils deviennent quelque peu privés puisqu’ils font payer leurs prestations au public avec des calculs de profit, bien entendu. Du coup, on demande à des populations qui vivent avec moins d’un dollar US par jour de poser d’abord une certaine somme sur la table avant d’être consultées par le médecins et acheter elles-mêmes les produits nécessaires à leur traitement. Voilà qui ne semble pas juste encore moins rationnel du fait que si les retombées des ressources minières ne peuvent pas être distribuées à tout le monde, on pourrait quand même faire en sorte que la santé des Nigériens soit prise en charge par l’Etat, après tout, une population malade ne peut être productive et par conséquent ne peut développer un pays.

Dame cherté de la vie
Il faut tout de suite dire qu’au Niger, les principaux amis des politiciens tous bords confondus sont les opérateurs économiques. Pour cause, ces opérateurs pré- financent les campagnes électorales des différents candidats dans l’espoir que ces derniers leur retournent l’ascenseur en cas de victoire à travers l’octroi partisan de marchés publics et autres surfacturations et dans certains cas des mandats électifs à l’Assemblée nationale ou dans les conseils régionaux. C’est vraisemblablement pourquoi, les politiciens Nigériens se montrent réticents quand il s’agit d’exiger un niveau d’étude à la députation. Aussi, lorsqu’ils sont au pouvoir, nos politiciens sont incapables de défendre les intérêts des populations en exigeant des prix acceptables de leurs « amis ». Tant pis pour les citoyens qui se retrouvent livrés à des commerçants véreux qui fixent les prix que bon leur semble sur les produits même dits de première nécessité. Les opérateurs économiques aident les hommes politiques à arriver au pouvoir, en retour ceux-ci livrent les citoyens - qui ont pourtant voté pour eux - à la vindicte de leurs bailleurs de fonds. Tel est le triste cycle de la vie chère imposée aux Nigériens non pas du fait de l’enclavement de leur pays mais par des ententes impitoyables. Cela doit changer, et peut-être que le moment opportun est là pour que ça change. Des citoyens affamés ne peuvent développer leur Nation. Voilà donc succinctement 3 freins au développement du Niger. Et qui que l’on soit ou de quel que bord politique que l’on soit, on ne peut prétendre aimer le Niger et vouloir son progrès politique, économique et social sans s’attaquer de façon implacable à ces 3 maux qui minent la société nigérienne.

Ibrahim YERO

6 mars 2010 publié le 1er mars 2010 Source : Canard D.

dimanche 7 mars 2010

Crimes politiques et économiques Le dilemme du CSRD


Crimes politiques et économiques Le dilemme du CSRD
Écrit par Le Canard Libéré N° 205 du 05 mars 2010
Samedi, 06 Mars 2010 20:27



La requête devient de plus en plus insistante. Une large frange de l’opinion tient à ce que les auteurs, coauteurs et complices de la remise en cause de l’ordre constitutionnel rendent gorge pour leur forfait. Elle veut voir les Tazartchistes et les refondateurs traduits devant les tribunaux pour crime politique. Si la junte Salou et ses compagnons d’arme donnent une suite à cette requête, il va falloir faire des places dans les prisons du pays qui sont déjà bondés. Car de nombreux politiciens seront pris dans la nasse, pour avoir joué un rôle actif dans l’avènement de la défunte 6e République. Cette tâche aura certes le mérite d’assainir la classe politique mais elle sera aussi inévitablement perçue comme un règlement de comptes politiques, une chasse aux sorcières. cette requête, le ver resterait toujours dans le fruit. Et tôt ou tard, quand la démocratie sera remise sur les rails, il reprendra sa sale besogne. Celle consistant à créer les conditions pour bloquer de nouveau le système. C’est un dilemme face auquel le CSRD se trouve aujourd’hui confronté. Face à ce dilemme, le décryptage des actes posés jusqu’ici par la junte permet de croire qu’il n’y aura pas de poursuite judiciaire par rapport aux crimes politiques. Le Colonel Pelé a lâché les tous premiers jours du putsch que Tandja ne sera pas jugé. Même si par la suite, les putschistes évitent soigneusement de se prononcer sur la question, on s’imagine aisément qu’il leur sera très délicat de traduire Baba Tandja pour haute trahison.

Et pour cause, des chefs militaires qui ont été des collaborateurs directs du président déchu à un moment ou un autre siègent au sein du CSRD et du gouvernement. Ceux-ci peuvent constituer un obstacle à l’aboutissement d’une telle entreprise. Or si Tandja qui est le pilier du Tazartché et de la refondation n’est pas jugé, il serait difficile d’inquiéter les membres de son gouvernement qui sont toujours détenus. Il serait davantage encore difficile de s’en prendre aux autres acteurs politiques et sociaux qui avaient fait la promotion du Tazartché. Les partisans des sanctions risquent donc d’être déçus et se demanderont alors, pourquoi un coup d’Etat ?

toumast-Amachal

L’Algérie inquiète du trafic de cocaïne et des activités des terroristes : Le pouvoir malien transforme le nord de son pays en poudrière


El Watan : 6 mars 2010
L’Algérie inquiète du trafic de cocaïne et des activités des terroristes : Le pouvoir malien transforme le nord de son pays en poudrière


Jamais le nord du Mali n’a connu une situation aussi explosive que celle subie actuellement par sa population. A la pauvreté et la sécheresse est venu se greffer le fléau de l’insécurité, imposé par les activités d’une alliance diabolique entre les terroristes et les barons de la cocaïne. Encouragés par la passivité et en même temps la complicité de Bamako, ces trafics constituent une lourde menace pour toute la région.

En fermant les yeux sur les graves événements qui se déroulent sur son territoire du nord, Bamako joue avec le feu et compromet la sécurité de toute une population déjà lourdement affectée par la pauvreté et la sécheresse. Par sa politique très controversée et le non-respect de ses engagements vis-à-vis de ses voisins immédiats, mais également des représentants de la communauté touareg, le régime malien a fini par s’isoler. Et ce n’est certainement pas les propos rassurants de son ministre des Affaires étrangères, Moctar Ouane, tenus le 3 mars, devant les diplomates accrédités au Mali, qui peuvent affirmer le contraire. En effet, ce dernier s’est senti obligé de redorer le blason de son pays après l’élargissement des quatre terroristes en contrepartie de la libération d’un otage français, comme l’exigeait Al Qaîda.

Au cours d’une rencontre avec les diplomates des pays étrangers accrédités au Mali, il a tenu à expliquer le geste de son président en précisant que les quatre criminels recherchés par la Mauritanie et l’Algérie, « les sieurs Mohamed Ben Ali et Tayed Naïl de nationalité algérienne, Béïd Ould Nafaâ de nationalité mauritanienne et Houdo Karifo de nationalité burkinabé (…) ont été condamnés à 9 mois de prison ferme pour détention illégale d’armes et de munitions. Cette peine étant couverte par le temps de détention des prévenus, ceux-ci ont été libérés ». Le ministre a ajouté qu’« à la suite d’intenses efforts, le gouvernement du Mali, sollicité par la France et appuyé par d’autres pays et des bonnes volontés nationales, a obtenu, le 22 février dernier, la libération de Pierre Camatte, qui était détenu depuis le 26 novembre 2009 par Aqmi ».

Il a tenu à préciser que son gouvernement « demeure respectueux de ses lois et règlements comme de ses engagements bilatéraux, régionaux et internationaux, notamment la Convention générale de coopération en matière de justice entre le Mali et la Mauritanie, et la Convention relative à la coopération judiciaire entre le Mali et l’Algérie, signée en 1983 ». Pour le ministre, la libération des terroristes « demeure une décision rendue par une justice indépendante et dans le respect de principe de la séparation des pouvoirs qui est une règle cardinale de l’Etat de droit auquel est fermement attaché le gouvernement du Mali ». Déclaration qui ne reflète pas du tout les conditions dans lesquelles a eu lieu ce simulacre de procès, tenu, rappelons-le en moins d’une demi-heure, au lever du jour et presque à huis clos.

Le chef de la diplomatie malienne a annoncé une « nouvelle stratégie de lutte » élaborée par son gouvernement et qui devait être examinée hier par le Haut-Conseil de la défense.
Il a cependant précisé que « seule une approche globale et concertée des Etats de la région sahélo-saharienne permettra d’endiguer et de lutter efficacement contre ces formes nouvelles de menaces que constituent le trafic de drogues, d’armes, d’êtres humains et le terrorisme, notamment les prises d’otages ».
Comme pour lancer la balle à ses voisins, il rappelle que la mise en place par son pays « a offert aux pays voisins sur le territoire desquels des actes criminels seraient commis par lesdits réseaux d’exercer un droit de poursuite sur son sol ». Des propos qui tranchent totalement avec la réalité d’un terrain contrôlé non seulement par les groupes terroristes mais également par les barons de la cocaïne.

En effet, la région est aujourd’hui, pour bon nombre de spécialistes, une plaque tournante du trafic de cocaïne, provenant en quantité industrielle du Venezuela et de la Colombie, par… avions, que les locaux appellent Aircocaïne. En cette fin de semaine, un notable arabe, qui a pignon sur rue, a été assassiné à Anefis, dans le cercle de Kidal, et de nombreuses sources locales n’écartent pas la piste du règlement de comptes entre sa tribu et celle des Kountas, dont le patriarche a été enlevé, il y a quelques semaines, puis relâché après de longues tractations.

Règlement de comptes pour le contrôle de la cocaïne

Cet enlèvement est intervenu après un violent affrontement, entre deux groupes des mêmes tribus à cause du refus du paiement d’un droit de passage imposé par les Kountas à la tribu arabe pour l’acheminement de la drogue. En représailles à la confiscation de la cocaïne (10 tonnes), le notable des kountas a mis à prix la tête de Baba Ould Sidi Al Moktar, avant qu’il ne soit enlevé de chez lui et libéré quelques jours plus tard, à la suite d’un deal. Lequel ? On n’en sait rien. Ce qui est certain, c’est que Albosta, de son vrai nom Baba Hamdi, tué devant chez lui par une rafale de kalachnikov, tirée d’un 4x4, n’est pas un simple personnage. C’était une personnalité influente à Anéfis.

Ce qui pourrait être considéré par beaucoup comme les premiers ingrédients d’une forme de vendetta intercommunautaire, sur fond de trafic de drogue, d’autant qu’il intervient à quelques mois de l’atterrissage du Boeing colombien bourré de cocaïne, à Tarkint, dans le cercle de Bourem, et qui a été brûlé par son équipage. Ce vol ne semble être ni le premier ni le dernier. L’on se rappelle que deux autres cargaisons ont été déchargées de la même manière et probablement sur la même piste.

Ce qui porte à croire que l’affaire n’est pas celle de quelques trafiquants, mais plutôt d’une organisation d’Etat.
A ce titre, il est important de préciser que la CIA, après avoir arrêté de gros bonnets de la drogue, dont un Malien au Burkina, avait remis, il y a quelque temps, une liste de 57 personnalités maliennes à Bamako suspectées d’être dans le commerce de la blanche. Parmi celles-ci des DEPUTES, des HOMMES D’AFFAIRES et même DES PROCHES DE LA PRESIDENCE et des NOTABLES. Mais le gouvernement est resté muet sur cette affaire, tout comme il est resté inerte en ce qui concerne les mouvements des terroristes sur son territoire.

Ce sera d’ailleurs grâce à cette guerre de dénonciation que l’armée mauritanienne a arrêté un groupe de trafiquant, 40 km à l’intérieur du Mali, suivi d’un autre appartenant à une bande rivale intercepté par l’armé algérienne au Sud algérien. La connexion entre ces trafiquants et les terroristes n’est plus à démontrer. Les salafistes sont des prestataires de services auprès des narcotrafiquants. Ils assurent la sécurité des convois de drogue et pour cela, ils ont besoin de beaucoup d’armements légers. Les kidnappings d’occidentaux sont depuis que le gouvernement allemand a accepté de payer une rançon pour libérer ses ressortissants pris en otages l’une de leurs principales sources de financement.

Le Mali est le pays qui offre le plus de quiétude pour les terroristes et permet d’extorquer le maximum d’argent sans prendre le risque de se faire prendre.
Pierre Camatte a été kidnappé au Mali, des Saoudiens tués au Niger, à quelques dizaines de kilomètres de la frontières avec le Mali, sur ordre d’un Malien, officiellement mort en 2001, le couple d’italiens et les trois espagnols enlevés en Mauritanie puis revendus au GSPC au Mali.
Si des trois côtés de la frontière malienne (Algérie, Niger, Mauritanie) tout est fait pour éviter de tels actes, du côté de Bamako tous les efforts sont concentrés autour de la nécessité pour négocier avec les terroristes.
D’ailleurs, l’un des auteurs présumés de l’enlèvement des otages espagnols, un certain Omar Ould Sid Ahmed Hamma, dit « Omar le Sahraoui », n’a pas été arrêté par les services maliens, alors qu’il se trouvait chez lui à Tombouctou. En fait, c’est un groupe armé, peut-être des milices, qui l’a enlevé puis « vendu » au voisin de l’ouest, qui avait lancé un mandat d’arrêt contre lui.

Opération de kidnapping de touristes déjouée à Tamanrasset

Du côté algérien, les services de sécurité ont déjoué une vraie hécatombe. Des informations « vendues » par des Maliens ont fait état de la préparation d’une grande opération d’enlèvement de touristes qui étaient à Tamanrasset, pour le Festival international de Tin Hinan. C’était la panique. Les investigations ont permis d’arrêter 27 personnes, dont des notables maliens et des Algériens, qui étaient sur le point de passer à l’action et la récupération d’une importante somme d’argent et de la cocaïne.

De toute l’organisation, seuls deux éléments ont réussi à prendre la fuite. Dans les deux affaires, le Mali est resté imperturbable. Son seul souci c’est de réussir le dialogue avec les terroristes, qui détiennent les otages. Un dialogue qu’il refuse pourtant à ses propres citoyens du Nord, qui sont pris en otages par les terroristes et les narcotrafiquants.
D’ailleurs, le congrès prévu par l’Alliance pour la démocratie et le changement (ADC), qui était en rébellion, avant la fin du mois en cours, risque d’être retardé vu la grave situation qui prévaut sur le terrain.
Le rappel, par Alger, de l’ambassadeur d’Algérie à Bamako et le gel des relations diplomatiques entre les deux pays risquent d’avoir des conséquences négatives.

En dépit des informations reprises par la presse malienne, sur le retrait de l’Algérie de l’Accord d’Alger, signé en 2006, officiellement aucune décision de ce genre n’a été annoncée. Néanmoins, le mandat de deux de ses trois représentants, membres du comité de suivi de l’accord, a pris fin cette semaine, et leur absence de la cérémonie organisée en leur honneur le 2 mars par le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, le général Kafougouna Koné, a donné cours aux supputations.
Tout comme d’ailleurs les mauvaises lectures des dernières déclarations du directeur général des relations multilatérales Benchaâ Dani aux affaires étrangères.

Ce dernier avait déclaré à la Radio nationale que l’Algérie souhaitait que « l’initiative » malienne ne soit pas répétée, soulignant que « toute libération d’un terroriste peut porter un danger supplémentaire à des victimes innocentes ». Le message était en fait destiné à la Mauritanie et non au Mali, qui venait de libérer des terroristes. Une libération (tout comme le paiement des rançons) qui a ouvert la porte de l’enfer, puisque quelques heures après que l’otage français ait rejoint les siens, les terroristes qui détiennent les trois otages espagnols ont réclamé, en plus de la rançon, la libération de quatre de leurs acolytes en détention en Mauritanie. Mais ce pays a, dès le début de ces enlèvements, exprimé et réaffirmé son refus catégorique de négocier avec Al Qaîda ou de céder à ses chantages.
Une position claire, qui a poussé hier les négociateurs attitrés de Bamako, qui font les va-et-vient entre les refuges du GSPC et le palais présidentiel de Koulouba, de faire pression en insistant sur « l’intransigeance » des terroristes.

Même scénario utilisé par ces négociateurs, pour pousser la Grande-Bretagne à la faire revenir sur sa position de principe de ne pas verser de rançons. Un jeu malsain qui prouve qu’à Bamako, entre les paroles et les actes, il y a tout un monde et les trafics en tous genres ont de beaux jours devant eux. La grande victime, de ce jeu d’intérêts purement pécuniaire, est la population du Nord, prise entre l’étau de la pauvreté et l’insécurité imposée par les trafiquants en tous genres et les terroristes.

Par Salima Tlemçani

Gestion du pouvoir La mise à “mort” des généraux


Gestion du pouvoir La mise à “mort” des généraux
Écrit par Tradam (Le Canard Libéré N° 205 du 05 mars 2010)
Samedi, 06 Mars 2010 20:50


Après une semaine de longues tractations, le 1er gouvernement de la Transition du CSRD est enfin connu. Au-delà des technocrates qui la composent, la plupart des observateurs notent la présence massive des militaires dans l’équipe Danda. Des officiers supérieurs et des officiers généraux qui dament le pion aux civils. Mais à quelle fin ?

C’est finalement le lundi 1er Mars que le 1er gouvernement de la Transition a été rendu public. Une équipe de 21 membres dont cinq (5) femmes et cinq (5) militaires parmi lesquels trois (3) officiers généraux : Mamadou Ousseini, Maï Manga Oumara et Abdou kaza. Chacun de ces officiers généraux était au coeur du système Tandja. Ousseini : Chef d’Etat Major de l’Armée de Terre, considéré comme l’alter ego du Colonel Moussa Gros, il jouissait d’un grand respect au sein de l’armée jusqu’au jour, où à la tête d’un détachement militaire, il est parti réduire une mutinerie à Diffa. Depuis lors, même s’il a évolué en grade, le Général Mamadou Ousseini traine comme un boulet ce passif. Venu à l’Etat major de l’armée de terre à la faveur des reformes au seins des FAN, le Général Mamadou Ousseini avait pour mission non seulement d’assurer l’intégrité de notre territoire, mais aussi et surtout de sécuriser le régime Tandja. Savait–il en ce matin de 18 février en quittant le bureau de l’ancien Président Mamadou Tandja, que c’était son dernier rendez–vous avec le maître des lieux ? Devenu Ministre de la Défense Nationale, avec une armée de généraux, pulvérisée par des Capitaines et Commandants. Cet homme dont on dit militaire, pourra-t–il devenir l’homme-militaire doté d’un sens politique ?

Le Général Maï Manga Oumara : il est assurément l’officier général le plus politique de notre armée. Certains l’appel le renard, d’autres le sphinx, mais tous s’accordent à dire qu’il est victime de son intelligence et de ses capacités d’analyse. C’est certainement pour cette raison que tous les Chefs d’Etat qui se sont succédés à la tête du Niger depuis la Conférence Nationale, ont évité soigneusement de le porter à la tête d’une unité combattante. Ministre, Préfet, puis Chef d’Etat major particulier jusqu’au 18 février, le Général Maï Manga Oumara souffrait dans sa chair, la situation politique du Niger depuis la mésaventure référendaire. Ayant une grande capacité d’adaptation, il est parmi les trois (3) généraux, celui qui peut survivre après le CSRD.

Le Général Abdou kaza : Ancien aide de Camp du Président Tandja, puis Conseiller en sécurité nationale avant d’être Inspecteur général des armées, le Général kaza tombait visiblement en disgrâce. La rumeur publique l’avait même donné victoire d’une fusillade orchestrée par le pouvoir. L’histoire retiendra tout de même qu’il a manifesté sa vive inquiétude suite au référendum et l’après référendum. Tous ces trois (3) généraux sont très proches de Tandja, mieux, leur promotion à ce grade de Général tant convoité a été l’oeuvre de Tandja. En les propulsant aux premières loges de son gouvernement leur “jeune” le Commandant Salou, montre à l’opinion qu’il a le soutien des proches de Tandja, mais aussi et surtout que les “anciens” aussi le soutiennent.

Dans un sens celle–ci est vraie. Mais quel deal y a t – il eu pour que tous les trois (3) Généraux se trouvent au gouvernement ? Si pour Mamadou Ousseini l’implication est toute simple (il ne peut rien refuser à son frère le Colonel Moussa Gros, Chef d’Etat major particulier) pour les autres cela relève du mystère. Vont-ils tenir jusqu’à la fin de la transition ? Vont-ils être désapprouvés en cours de route ? Dans l’un comme dans l’autre cas, le Commandant Salou a bel et bien programmé la mort politique et militaire de ces Généraux. Comme un torero espagnol, il va d’abord les user et fatiguer avant l’estocade.

EX COMMANDANT KINDO ZADA: Le retour d’un « baroudeur »


EX COMMANDANT KINDO ZADA: Le retour d’un « baroudeur »
Écrit par Moussa AKSAR (l’Evènement N°338 du 02 mars 2010)
Samedi, 06 Mars 2010 17:29

Selon nos sources, l’ex-commandant Kindo Zada vient de regagner Niamey après des années passées à l’extérieur. Il vous souviendra que Kindo Zada avait quitté l’armée suite aux péripéties de l’enlèvement du Colonel Djibrilla Hima alias « Pélé ». Il a alors été aperçu au Tchad puis au côté du patron de l’ex Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), Agali Alambo. C’est suite à une brouille entre les deux hommes que l’ex commandant a quitté le MNJ pour rejoindre les rangs des forces régulières tchadiennes où, à la tête d’une unité, il aurait aidé le président Deby à repousser la grande offensive des Forces Unies pour le Changement (FUC) aux portes du palais présidentiel. Il est resté au Tchad jusqu’à ce retour au bercail. Il retrouvera l’officier Abdoulaye Mounkaïla qui, selon nos sources, serait libre. Il avait été emprisonné suite à l’affaire de la cache d’armes au quartier Aéroport de Niamey. En outre, on apprend dans la foulée l’arrivée imminente de Limam Chafi à Niamey. L’homme est connu pour ses intrigues dans les hautes sphères militaires en A f r i - que de l’Ouest. Un tempérament qu’il tient de son père impliqué dans le coup d’Etat manqué contre Seyni Kountché à la fin des années 1970. La présence de ces deux hommes à Niamey crée un cocktail au moment où la junte qui a perpétré le coup d’Etat du 18 février cherche ses marques.

Exploitation du gisement d’Imouraren : La volte-face d’Areva...


TamTamInfo / Moussa Aksar (l’Evènement N°338 du 02 mars 2010)
Exploitation du gisement d’Imouraren : La volte-face d’Areva...
dimanche 7 mars 2010

S’achemine-t-on vers une remise en cause des accords entre le Niger et le groupe nucléaire français Areva ? Le gouvernement français affirmait fièrement, il y a quelques jours, que la situation politique au Niger n’aurait pas d’influence sur le groupe nucléaire. Dans l’euphorie qui avait suivi la signature de cette convention, en janvier 2008, le groupe dirigé par Anne Lauvergeon avait annoncé le début de la production pour 2012, conformément aux attentes du président Tandja qui voulait que celle-ci débute pendant le bonus qu’il s’est octroyé à la tête de l’Etat.

Pourtant, Areva vient d’annoncer que la production d’uranium sur le gisement nigérien d’Imouraren ne débuterait que d’ici au moins trois ans, soit un à deux ans plus tard que prévu initialement. Entre autres raisons invoquées par le groupe, la crise financière. Le groupe nucléaire a peut-être profité des événements au Niger pour jeter l’éponge. Selon une information diffusée par ‘‘Le blogfinance’’, Moussa Souley, cadre d’Areva à Niamey, a indiqué, vendredi dernier à Reuters, que le groupe nucléaire ne sera pas en mesure de démarrer la production en 2012, comme prévu. Les premières tonnes d’uranium ne devraient voir le jour qu’en 2013-2014. Le groupe Areva dirigé par Anne Lauvergeon continue de tabler sur une production de 5.000 tonnes par an pour ce site. Quelle est la stratégie du groupe français en prenant cette décision ? Areva invoque des questions liées à la crise financière. Selon le porte-parole du groupe, « avec la crise financière, les marchés ont évolué et nous avons dû réévaluer le coût global du projet ».

Selon Moussa Souley, le montant de l’investissement n’aurait pas subi de modification. Quant aux assurances et garanties dues à ces partenaires financiers, ces dernières ont pu subir quelques réévaluations compte tenu de la situation politique actuelle du pays, suite au coup d’Etat militaire du 18 février dernier. Mais d’autres calculs pourraient expliquer la décision du groupe Areva. En effet, les avis s’accordent à dire que l’accord signé entre le Niger et le groupe était assez avantageux en ce sens que le Niger pouvait vendre sa part d’uranium au pays de son choix alors que par le passé, c’est Areva qui le faisait.

Une clause qui n’avait pas été du goût du groupe français dans un contexte de montée aux enchères, concernant l’uranium qui est utilisé pour la construction de centrales nucléaires et des bombes atomi- ques. Areva veut-elle renégocier des nouveaux accords ? Le report annoncé est-il lié à une volonté du groupe français à raffermir ses positions ? Il faut rappeler que le Niger est un partenaire important pour Areva, près de 40% de l’uranium acheté par le groupe provenait du pays en début 2008. Après des relations tendues qui ont conduit à l’expulsion, à l’été 2007, du représentant d’Areva au Niger, ce groupe D.R. Le Syndicat Unique de la Santé et de l’Action Sociale (SUSAS) a récemment examiné les résultats de la sélection des contractuels sans passer par concours aux emplois de fonctionnaires de l’Etat au titre de l’année 2009.

Dans leurs conclusions détaillées dans une lettre du 24 février 2010 envoyée au secrétaire général du ministère de la fonction publique et du travail, le Bureau Exécutif National (BEN) du SUSAS a dénoncé plusieurs irrégularités durant la phase de sélection. Ainsi, le SUSAS s’est demandé si les services du ministère de la fonction publique ont respecté les critères objectifs définis non seulement par le décret N° 2009-072/ PRN/MFPT/T du 26 février 2009, fixant les conditions et les modalités de recrutement sans passer par concours aux emplois de fonctionnaire des agents contractuels de la fonction publique, puis l’arrêté N 0335/PRN/MFPT/T du 17 mars 2009, fixant les modalités de recrutement sans passer par concours aux emplois de fonctionnaire des agents contractuels de la fonction publique.

S’agissant des irrégularités, le document du SUSAS précise qu’au niveau du corps des Infirmiers Certifiés (IC), « la sélection a été faite sur le critère du plus âgé à partir de 1966 sans tenir compte de l’ancienneté dans le contrat ». A titre d’exemple, 7 contractuels nés entre 1973 et 1978 sont sélectionnés alors que ceux de 1972 ne le sont pas malgré qu’ils aient pris service avant eux. Concernant la section des Infirmiers Diplômés d’Etat (IDE), le SUSAS a observé que le « critère de sélection des contractuels est l’ancienneté d’âge sans tenir compte de la durée de leur contrat ». Les constats sont presque les mêmes au niveau du corps des SFDE.

Ils se résument au non respect du critère d’ancienneté d’âge car les plus jeunes sont recrutées à la place des plus âgées, et le non respect de la chronologie à la date de prise de service (2005 qui est considérée comme la référence du début du contrat dans le secteur de la santé). C’est pour toutes ces irrégularités citées plus haut (les critères d’ancienneté et la durée de contrat) que le BEN SUSAS exige l’annulation de cette sélection et la reprise d’une nouvelle sélection dans le strict respect du critère d’ancienneté dans le contrat de l’Etat au prorata de nombre de places prévues par corps et ce, sur la base du fichier de gestion des contractuels de l’Etat, disponible au niveau du ministère de la santé publique. En conclusion, le SUSAS s’est dit prêt au dialogue pour la résolution définitive de ce problème.

Pour rappel, dans cette opération de sélection, le comité a considéré les contractuels exerçant depuis 2002, 2003 et 2004 comme des simples stagiaires sous prétexte que le contrat dans le secteur de la santé n’a été réglementé qu’à partir de 2005. Le comité a refusé de prendre cela en compte, malgré les explications des agents du ministère de la santé publique, présents dans la commission de sélection. RECRUTEMENT DES CONTRACTUELS SANS CONCOURS AUX EMPLOIS DE L’ETAT Le SUSAS dénonce des irrégularités

Écrit par Moussa AKSAR (l’Evènement N°338 du 02 mars 2010)

Marche des femmes à Bruxelles


Marche des femmes à Bruxelles
AFP
06/03/2010 |

Plusieurs milliers de défenseurs des droits des femmes, 2.500, selon la police, et 4.000, selon les organisateurs, ont manifesté aujourd'hui dans les rues de Bruxelles.

Cette "marche mondiale des femmes" était organisée deux jours avant les 100 ans de la Journée mondiale des Femmes le lundi 8 mars, pour revendiquer notamment l'autonomie économique et financière des femmes ou dénoncer la violence à leur égard.

La marche s'est achevée au Palais de justice, où une liste de revendications a été remise à plusieurs personnalités politiques, dont la ministre belge de l'Emploi, Joëlle Milquet.

samedi 6 mars 2010

Mohamed Ben Omar : une telle envie de parler


NDLR:c'est pathétique et immoral ben,toi le Guru de la com!!

Mohamed Ben Omar : une telle envie de parler
Écrit par Jean-Baptiste Placca (samedi 06 mars 2010)
Samedi, 06 Mars 2010 15:07



Mamadou était ivre de colère, annonçant à Juan Gomez que Omar, son premier interlocuteur, n’est autre que Ben Omar, l’ancien ministre de la Communication de Mamadou Tandja. Il a suffi à ce politicien de se délester d’une particule, pour se fondre dans l’anonymat des auditeurs ordinaires. Juste un demi-mensonge et, comme dit l’homme qui l’a débusqué, il peut à nouveau se positionner.

Nous avions compris que «Appels sur l’actualité» est une émission interactive, réservée aux « sans-voix ». Ben Omar, avec le passé qui est le sien, pouvait prétendre parler officiellement sur RFI. Les journalistes se seraient fait un plaisir de l’amener à justifier, une dernière fois, la violation de la Constitution par Tandja.

Mamadou, dans sa colère, a rappelé que Ben Omar conseillait déjà Baré Maïnassara, dans les choix qui ont fini par coûter la vie à ce dernier. Baré assassiné, il s’est mis au service de Tandja, qui aurait pu finir de la même façon.
Tandja renversé, et sans même observer un petit délai de décence, il se sert de RFI pour diffuser son CV anonyme. Des fois qu’un membre de la junte serait à l’écoute...

Au football, après avoir aidé Baré et Tandja à couler, Ben Omar aurait mérité un carton rouge. Ou même une suspension à vie, puisqu’il y a eu mort d’homme. En politique, hélas, il peut se retrouver à nouveau aux affaires, et aider un troisième président à violer la Constitution, toujours pour causer les mêmes torts à sa patrie.

« Le problème du Niger, dit Ben Omar, est un problème d’interprétation des textes. Et tous les coups d’Etat que nous avons connus de 1996 jusqu’à aujourd’hui, se fondent sur cette interprétation des textes, qui est malheureusement confuse, faite au rabais, ou prête à confusion, selon les écoles, ou selon que l’on est dans l’opposition ou dans la majorité ».

« Tout le monde sait le mal que les Ben Omar ont fait à ce pays », a soupiré Mamadou, le cinquième auditeur. Juan Gomez promet de clarifier cette affaire et confirme, en fin d’émission, que Omar est bel et bien Ben Omar. Mamadou, lui, pense que le plus urgent est de verrouiller les institutions futures, afin d’éviter que les Ben Omar, demain, ne trouvent de nouvelles brèches dans lesquelles s’engouffrer.

Un confrère désabusé, cherchant à qualifier l’attitude de Ben Omar, a fini par lâcher le mot : «déchéance». C’est bien triste, mais ce ne doit pas être si loin de la réalité.

Etran Finatawa Los Angeles Part II

Kidal walls.avi



peterhth
February 28, 2010
Pics made in Kidal, Mali; Music by Tamikrest "Adagh"

Qaïda) exigent désormais la libération de plusieurs islamistes, notamment détenus en Mauritanie", a déclaré vendredi à l’AFP à Bamako un négociateur


Qaïda) exigent désormais la libération de plusieurs islamistes, notamment détenus en Mauritanie", a déclaré vendredi à l’AFP à Bamako un des négociateurs sous couvert de l’anonymat.

"Je reviens de là-bas (de chez les ravisseurs). Ils ont vraiment insisté pour la libération de leurs combattants", a ajouté la même source.

Le ministre espagnol des affaires étrangères Miguel Angel Moratinos a toutefois affirmé vendredi soir qu’il n’avait "aucune connaissance" de cette demande et que Madrid ne lui accordait pas "la moindre importance".

Il a réclamé la "prudence, la discrétion et un sens de la responsabilité" en ce qui concerne les informations sur cette affaire, lors d’une réunion des ministres des affaires étrangères européens à Cordoue (sud de l’Espagne.

La presse espagnole avait affirmé il y a quelques semaines qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) réclamait une rançon pour libérer les trois humanitaires enlevés en territoire mauritanien le 29 novembre.

Le 21 février, le quotidien espagnol El Mundo avait même affirmé que Madrid était en train de payer 5 millions de dollars à Al-Qaïda pour la libération des trois otages.

Le 1er mars, un négociateur malien n’était pourtant guère optimiste. "Le dossier des otages espagnols est au point mort. Les otages se portent bien. Mais depuis quelques jours, ça ne bouge plus", avait-il indiqué à l’AFP.

"C’est comme quand tu construis une maison. Quand il manque du matériel, la construction n’avance plus. Les otages espagnols peuvent être libérés demain ou dans dix, vingt jours", avait-il ajouté.

Les trois volontaires espagnols de l’ONG Barcelona Accio solidaria - deux hommes et une femme - avaient été enlevés le 29 novembre 2009 sur la route Nouadhibou-Nouakchott, à environ 170 km au nord de la capitale.

Ils circulaient à bord du dernier véhicule d’un convoi acheminant du matériel pour des associations en Afrique de l’Ouest. Après leur enlèvement, ils ont été acheminés dans le nord du Mali.

La branche maghrébine d’Al-Qaïda a également demandé, dans le passé, la libération de combattants islamistes détenus en Mauritanie contre la remise en liberté d’un couple d’Italiens kidnappés en Mauritanie, près de la frontière malienne, le 18 décembre.

Mais jeudi, le Premier ministre mauritanien, Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf, a affirmé que son gouvernement refusait de négocier avec "les groupes terroristes" ou de faire un échange de prisonniers contre des otages en leur possession.

"Il n’y aura pas de négociations avec ces groupes terroristes et il n’y aura pas d’échange de qui que ce soit, contre qui que ce soit, avec les preneurs d’otages", a-t-il affirmé au cours d’une conférence de presse.

"Autrement, on n’en finira jamais", a expliqué le Premier ministre mauritanien, affirmant cependant que son pays entendait "faire tout ce qui est en son possible pour que les otages pris sur notre territoire puisse retrouver leur liberté et regagner les leurs".

Les trois otages espagnols sont détenus par l’un des chefs d’Aqmi au sud du Maghreb, Moctar Ben Moctar. Le couple d’Italiens est quant à lui retenu par Abou Yaya Hamane, un lieutenant de Abou Zeïd, qui détenait l’otage français Pierre Camatte libéré le 23 février.

Cette libération avait suivi la mise en liberté par le Mali de quatre islamistes réclamés par Al-Qaïda.

Deux émissaires du président malien d'Amadou Toumani Touré auprès de la nébuleuse salafiste Al-Qaïda au Maghreb ont joué un rôle central


Affaire Pierre Camatte : les négociateurs d'ATT
Deux émissaires du président malien d'Amadou Toumani Touré auprès de la nébuleuse salafiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ont joué un rôle central dans la libération de l'otage français Pierre Camatte, le 23 février.
04/03/10 17:46 GMT

Le rôle des négociateurs dans la libération d'otages est aussi discret qu'indispensable. C'est ce qu'a bien compris le président malien Amadou Toumani Touré qui avait fait de la survie de l'otage Pierre Camatte "une affaire personnelle". Deux Maliens en particulier ont participé activement à la libération, le 23 février, de ce Français enlevé le 26 novembre 2009 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Baba Ould Choueckh, homme d’affaires d’origine arabe et maire de Tarkint, à 90 km de Gao, et Iyad Ag Ghali, diplomate, actuellement en poste en Arabie saoudite et appelé en renfort par Bamako au début de janvier. Ancien chef rebelle touareg, Ag Ghali est originaire de Kidal et appartient à la puissante tribu des Ifoghas. Kidal est la région contrôlée par l’émir Abou Zeid, qui détenait Pierre Camatte. Le diplomate connaît aussi la branche d’AQMI dirigée par l’émir Mokhtar Belmokhtar, ancien chef de l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Fort de cette connexion, il avait négocié, en 2003, la libération des otages allemands détenus par le GSPC. Quant à Ould Choueckh, commerçant, grand connaisseur du désert, il aurait fait des affaires avec Mokhtar Belmokhtar, avec qui il a noué des relations de confiance.

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Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage rencontre les cadres centraux de son département ministériel


Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage rencontre les cadres centraux de son département ministériel : instauration d’un cadre propice au bon fonctionnement du ministère
Politique
Vendredi 05 Mars 2010 07:15


Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Malick Sadalher, a eu, hier, une rencontre de prise de contact avec les agents relevant de son département ministériel. Il s’agit pour le ministre de créer un cadre pour échanger et se connaître, avec les agents et les responsables du Ministère dont il assure la charge. Ainsi, après les présentations d’usage, le ministre de l’agriculture et de l’Elevage a indiqué que cette rencontre revêt deux objectifs essentiels : la prise de contact et le rappel de l’indispensable remise au travail. Par rapport à la prise de contact, le ministre a tenu à mettre un visage sur chacun des responsables des différentes directions de l’Agriculture et de l’Elevage afin de mieux les connaître et se faire connaître, avant d’aller visiter leurs services et s’enquérir de leurs conditions de travail. Le ministre Malick Sadlher a rassuré ses collaborateurs de son entière disponibilité à avancer davantage le secteur rural, ce secteur incontournable. Le ministre a placé toute sa confiance aux cadres rencontrés pour qu’ils continuent à mettre au service de la Nation leurs expériences et leur savoir-faire pour permettre à son département ministériel de remplir pleinement la mission qui lui est assignée. Le deuxième point évoqué par le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a porté sur la remise des agents au travail, conformément aux vœux du Président du CSRD, Chef du gouvernement. A ce niveau, le ministre a indiqué qu’il peut compter sur tout un chacun à servir loyalement la Nation. Auparavant, le ministre Malick Sadlher a insisté sur l’étroite collaboration des agents à qui il a demandé de libérer les esprits pour faire évoluer ce secteur vital à l’économie nationale. Le ministre Malick Sadlher, qui a tenu à préciser que cette collaboration se fera sans exclusion aucune, a invité tout un chacun au respect des textes en vigueur. Disant que la réussite de cette mission dépend énormément de la motivation des agents au travail, le ministre a conclu en affirmant que son cabinet reste ouvert pour toute question relative au bon fonctionnement du ministère.
Alain Daviès/AP/MAE

5 mars 2010
publié le 5 mars 2010
Source : Sahel Dimanche

Mission d’une délégation du CSRD en Grande Jamahiriya Arabe Libyenne et au Tchad : la mission a quitté Niamey, hier


Mission d’une délégation du CSRD en Grande Jamahiriya Arabe Libyenne et au Tchad : la mission a quitté Niamey, hier
Politique
Vendredi 05 Mars 2010 07:10

Son Excellence le Chef d'Escadron Salou Djibo, Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), Chef de l'Etat, Chef du gouvernement, a chargé le Colonel Ahamed Mohamed, membre du CSRD d'une mission en Grande Jamahiriya Arabe Libyenne et au Tchad. Le Colonel Ahmed Mohamed qui a quitté Niamey, hier jeudi 4 mars 2010, est notamment accompagné de : Colonel Djibrilla Hima, membre du CSRD, ministre conseiller spécial du Président du CSRD ; Colonel Abdoulaye Adamou Harouna, membre du CSRD; Colonel Seydou Zada ; Lieutenant Colonel Ibrahim Bagadouma ; Commandant Abdourahamane Ibrahim, membre du CSRD ; M. Alhassane Alkali, directeur de cabinet adjoint du Président de la République ; M. Abdoulaye Adam Dan Maradi, Secrétaire général du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération.

5 mars 2010
publié le 5 mars 2010
Source : Sahel Dimanche

vendredi 5 mars 2010

NIGER/MNJ-CSRD même combat ?

MNJ-CSRD même combat?Il est étonnant de voire en une semaine le revirement complet du peuple nigérien à l'encontre du régime dictatoriale de Tanja Mamadou.
L'on se souvient que beaucoup parmi ceux qui manifestent dans les rues leur joie après le coup d'état du 18 février, qui a emporté ce régime autocratique, étaient les mêmes qui encensaient à longueur de journées et de soirées le monarque du "tazartché" et ses Cha-dadi...
Pourtant, dès 2006, les ex-combattants touaregs ont tiré la sonnette d'alarme mais personne ne les a écoutés, même pas Mahamadou Issoufou qui hibernait à volonté à l'époque, croyant le vieux marchand d'illusions qu'est devenu l'ex-colonel.
Il était tellement occupé à glisser des peaux de bananes sous l’ex-premier ministre, pensant que c'était sa seule barrière à franchir pour arriver à la présidence.
Nafarko, lui, gérait "sa boutique" et s'accommodait bien de "sa marge" de manœuvre tant que "le vieux" le laissait tranquille.
Hama Amadou lui même, s'il n'a pas osé contré le monarque, a été le seul à pouvoir s'exprimer au lendemain des attaques du MNJ pour trouver une solution politique au conflit, alors que le "haut commissaire à la restauration de la paix", les organisations de défense des Droits de l'homme et autres partis politiques adoptaient un profil plus que bas...
Les journalistes n'ont pas manqué à l'appel du Tazartché et de la haine, seul quelques uns dont Moussa Kaka, Tchemogo, Ibrahim Manzo, Alio Hamad Assaleh ont osé faire leur travail d'information à l'égard du peuple nigérien exclus.
Le MNJ a mis en exergue, dès décembre 2007, l'injustice rampante du régime de Tanja ; personne n'a voulu bouger même pas les FAN, instrumentalisés à outrance par le vieux pour qu'ils cèdent du terrain et aillent combattre un mouvement qui a toujours déclaré sa disponibilité à négocier politiquement...
Ceux qui applaudissaient à l'état de non-droit décrété durant 3 ans à Agadez et qui a servi de prétexte pour massacrer des nigériens innocents allaient l'apprendre à leurs dépens : qu'un pays, une nation, c'est un tout lié par un destin commun...
Cet aveuglement et cette surdité des membres du gouvernement, de l'assemblée nationale, des associations de défense des Droits de l'homme au Niger, de la société civile, des syndicats, de la diaspora nigérienne, des journalistes, des militaires et des corps paramilitaires, des intellectuels et des chancelleries présentes au Niger sont des signes patents et avérés d'un manque de maturité politique mais aussi d'une complicité avec un régime dictatoriale qui n'a trouvé en face de lui aucune institution, ni opposition crédible.
L'injustice étant un feu qui brûle tout ce qui se trouve à côté, ne tarda pas à les rattraper tous et toutes les uns après les autres. Ce fut la débandade, le "sauve qui peut" ! L'emprisonnement, les tortures, les dénis absolus des droits... Le sanguinaire a eu au moins le privilège de rappeler aux nigériens de tous bords, de toutes régions de A(Gadez)à Z(inder) que lorsqu'ils applaudissent et consentent aux meurtres collectifs d'une partie des nigériens ...RIEN N'EST PLUS SACRE !! Et que les institutions, ce n'est pas les édifices ni les décors républicains, mais AVANT TOUT : DES HOMMES ET DES ACTES !!
Le CSRD est venu trois ans plus tard confirmer ce que les Leaders de la résistance du MNJ clamaient haut et fort, alors que l’ensemble de la classe politique nigérienne s’assoupissait dans les méandres de la routine et des faux-fuyants.
L’injustice, la vente des permis miniers, les trafics en tous genres, la corruption, le clientélisme, l’affairisme, le non-respect des engagements souscrits, le manque de libertés, la décentralisation en danger : voila en bref les maux que la résistance dénonçait.
Alambo et ses compagnons disent la même chose que Salou et les siens.
Tous sont nigériens et ont eu le mérite de rappeler aux nigériens et à leur classe politique combien ils sont AMNESIQUES !

Omar MOHAMED
FOPES/Bruxelles

jeudi 4 mars 2010

Le sort qui attend l’ancien président : Tandja sera jugé

Jeudi 04 Mars 2010 14:13
NDLR:Il doit être jugé ,lui Ben Omar Nouhou ARZIKA et Albadé pour crimes contre l'humanité et purification ethnique à l'encontre de la communauté Touaregue du NORD NIGER.

Quel sort pour l’ancien président Mamadou Tandja ? Plus de deux semaines après le coup d’Etat qui l’a renversé, la question reste toujours d’actualité. Selon des nombreuses supputations, Mamadou Tandja sera traduit en justice pour crimes politiques et économiques. En attendant que les choses se précisent, les investigations se poursuivent. On parle de plusieurs dossiers qui sont en train d’être passés au peigne fin.
Six (6) ministres, les plus importants du système de la « Refondation de la République » sont détenus entre les mains de la junte et auraient fait plusieurs aveux. Il s’agit de l’ancien Premier Ministre, Ali Badjo Gamatie, des anciens ministres Abouba Albadé de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de la Décentralisation , Mahamane Ali Lamine Zeine de l’Economie et des Finances, Garba Lompo de la Justice et de Mohamed Abdoulahi des Mines et de l’Energie. Vrai ou faux, on susurre l’interpellation de l’ancienne Ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, Mme Afizou Saadé Soulèye, la gardienne des affaires du Programme Spécial de Mamadou Tandja, un dossier qui continue à faire couler beaucoup d’encre et de salive. Outre les soupçons de crimes économiques qui pèsent sur sa tête, Tandja est responsable d’une autre catégorie de crime de lèsemajesté, à savoir le crime politique. La violation de la loi fondamentale par Tandja et ses acolytes, elle, n’a pas besoin d’une quelconque investigation. Le crime politique de Tandja est avéré par une succession d’événements : dissolution de la Cour Constitutionnelle de Madame Salifou Fatimata Bazèye, suspension de certains articles de la Constitution du 9 août 1999, organisation du référendum du 4 août 2009…, tout cela en violation de la loi fondamentale du pays, toutes choses condamnées par l’écrasante majorité des Nigériens et la Communauté Internationale. L’un dans l’autre, le jugement de Tandja est attendu avec une certaine passion. Pour des nombreux observateurs, il faut faire un exemple, un bon exemple, battre les morts pour faire peur aux vivants.

Norbert
4 mars 2010
publié le 4 mars 2010
Source : Le Courrier

Un concours-tremplin pour la mode africaine


L'Afrique est à la Mode
AFRICULTURES

Un concours-tremplin pour la mode africaine
Victoria Rovine
Depuis 2005, le concours L'Afrique est à la mode se déroule parallèlement au Festival international de la mode africaine (Fima). La troisième édition s'est donc déroulée du 28 octobre au 1er novembre 2009 à Gouru Kiery, près de Niamey, au Niger. Gros plans sur les trois lauréats du concours.

La volonté du Fima d'avoir un impact économique durable se reflète dans le concours destiné aux jeunes stylistes africains, L'Afrique est à la Mode. Depuis sa création en 2005, ce concours est soutenu par CulturesFrance, agence du ministère des Affaires Étrangères français. Il fait partie du programme officiel du festival. Cette année, un grand défilé organisé l'avant-dernier soir du festival était dédié aux dix finalistes, qui ont chacun présenté dix créations
. Leur travail a donné un aperçu de l'état actuel du stylisme en Afrique.
Ces jeunes stylistes, comme leurs prédécesseurs, manifestent le même désir de mélanger les influences locales et globales. Leurs créations s'insèrent également dans les jeunes courants de mode internationaux, embrassant vêtements, accessoires et styles de présentation inspirés des codes vestimentaires urbains en vogue de par le monde.
Un bref descriptif des paramètres de la compétition éclaire le travail des finalistes. CulturesFrance fait appel aux candidatures à travers le réseau des centres culturels français en Afrique. Le règlement 2009 stipule que les candidats doivent être âgés entre dix-huit et trente-cinq ans, et que leur travail doit être commercialisé sous leur propre nom ou marque. En outre, les participants doivent avoir un projet visant à soutenir le développement durable et l'emploi dans leur pays d'origine. Enfin, ils doivent s'engager à produire et à commercialiser leurs créations dans leurs propres pays. Le concours reflète ainsi la mission de CulturesFrance et de son programme Afrique en Créations, qui a pour objectif, entre autres, le développement des secteurs culturels en Afrique.




Un gage de visibilité
Les dix finalistes de cette édition représentaient neuf pays à travers le continent, de la Tunisie à l'Afrique du Sud, et du Cameroun au Kenya. Certains travaillent dans des pays qui ont des industries de la mode professionnelles relativement développées, tels le Sénégal ou l'Afrique du Sud, où de jeunes créateurs rivalisent pour accéder aux structures de formation, de manufacture et de promotion de la mode. D'autres viennent de pays ayant des infrastructures plus limitées, tels que la Namibie ou le Mozambique, où le nombre de créateurs et les marchés sont plus restreints. Quels que soient leurs pays d'origine, les finalistes ont en commun le fait de lutter pour trouver une clientèle dans des marchés dominés par les marques occidentales, les vêtements d'occasion venus d'Europe ou des États-Unis, et les importations chinoises bon marché. Le concours L'Afrique est à la Mode est un gage de visibilité pour ces stylistes et offre aux gagnants de précieuses connexions professionnelles et opportunités de formation ainsi qu'un gain financier significatif.
Les défilés ont attiré les foules et ont reçu un accueil enthousiaste. Le public était assis sur des nattes, des coussins, des divans, des tabourets, des chaises en plastique, et à même le sable. À la présentation de chaque styliste, il applaudissait, commentait et s'exclamait devant certains ensembles particulièrement spectaculaires. Selon l'usage, chaque défilé s'est terminé par la venue du styliste sur le podium, entouré des mannequins, pour saluer le public. Le soulagement et l'excitation qui se lisaient sur le visage des jeunes créateurs, dont certains présentaient pour la première fois leur création devant un public international, étaient palpables.
Le public très varié, allant de dignitaires nigériens (sur les divans tapissés) aux ados locaux (sur les chaises en plastique ou à même le sable), a acclamé les mannequins et les stylistes comme si le podium était un stade de foot.
Les créations répondaient à la variété du public : t-shirts et jeans portés laissant voir les caleçons, combinaisons moulantes, robes de soir… Le premier prix, Le Fil d'Or ou Prix Ibrahim Loutou (ancien Ministre de la culture nigérien), est revenu au styliste sud-africain Thokozani Mbatha. Seul parmi les dix finalistes à ne présenter qu'une collection pour homme, il a pour nom de marque Black Pepper. Âgé de vingt-neuf ans, il a étudié la mode au Durban Institue of Technology et travaillé dans l'atelier d'Amanda Laird Cherry, une des principales stylistes sud-africaines. Mbatha a cité comme sources d'inspiration de sa collection deux influences apparemment incongrues : la culture nguni et le style safari. Selon le jeune styliste, la culture locale nguni - son héritage - et les connotations coloniales souvent associées à l'habillement de type safari ne sont pas contradictoires. Il a dit vouloir créer des vêtements pour " un nouveau safari modern " qui représenterait l'Afrique comme étant partie intégrante des tendances globales. Dans le vocabulaire créatif de Black Pepper, le style safari évoque plus certains types d'habits et d'imprimés animaliers qu'ils ne constituent une référence historique ou culturelle spécifique.
Plus que les vêtements eux-mêmes, les accessoires de Mbatha créent le lien avec la culture nguni. Le style des ensembles est globalement urbain et international : shorts, t-shirts, pantalons de style chinos, chemises à col taillées dans des tissus satinés et vestes zébrées. En clin d'œil au style safari, Mbatha a présenté un pantalon et une chemise à manche courte assortis, dans le style utilitaire du costume safari - épaulettes, poches à rabats sur le pantalon et la chemise, avec une épaisse ceinture en cuir autour de la taille. Le drapé doux et les reflets riches du tissu différenciaient clairement l'ensemble de ses sources d'inspiration. Les perles portées par les mannequins - en colliers, bandeaux et ceintures - rappelaient les peuples nguni tels que les Zoulou et Xhosa, célèbres pour leurs magnifiques tissages de perles. En écho à cet héritage, plusieurs mannequins portaient de grands disques d'oreille. Habituellement décorés de motifs vifs et colorés, ceux-ci sont étroitement liés à l'identité zouloue. En point d'orgue spectaculaire du défilé, l'ensemble final incorporait une cape en imprimé léopard, dotée d'une doublure à motifs magenta, assortie d'un bandeau en fourrure et d'un bâton orné de perles ; une référence directe au style vestimentaire nguni.



Fil d'argent et fil de cuivre
Le Fil d'argent est allé au Tunisien Salah Barka, styliste autodidacte qui a débuté comme mannequin et costumier avant de se spécialiser dans la mode en 1998. Son travail est spectaculaire, incorporant des formes, textures et motifs peu habituels. Barka cite les traditions tunisiennes comme source d'inspiration. À la différence des citations vestimentaire directes opérées par Mbatha, Barka intègre plutôt des allusions aux vêtements - formes et détails - existants en Tunisie. Par exemple, on retrouve à travers toute sa collection un type de pantalon caractéristique de l'habillement traditionnel en Tunisie. Ce style ressemble aux pantalons sarouel associés à la pratique équestre dans de nombreuses régions d'Afrique de l'Ouest : du tissu ample autour de la taille, avec des plis bouffants entre les jambes se prolongeant jusqu'aux genoux. Ces pantalons de style tunisien se distinguent par leur forme moulante au niveau des mollets. L'association entre taille bouffante et jambes serrées est du plus bel effet. Barka déploie les références à cette forme dans un assortiment d'habits pour homme et femme, utilisant des tartans, jean et des tissus aux reflets lurex. Il incorpore également des capes à capuches et un fez en laine rouge rappelant l'habillement nord-africain. Ces créations ont comme un parfum de Tunisie ou d'Afrique du Nord mais ne représentent pas des références directes.
Le troisième prix, le Fil de Cuivre, est revenu à la styliste camerounaise Charlotte Mbatsogo, déjà finaliste à la précédente édition du concoursen 2007. Âgée de vingt-cinq ans, Mbatsogo a été formée à l'École supérieure de mode et de design de Yaoundé. Sa collection s'inspire de la nature et de considérations écologiques. Elle y fait référence au recyclage - un élément du discours mondial sur le développement durable - en fabriquant des vêtements à partir de morceaux d'autres vêtements. Un col devient ainsi une ceinture, une ceinture un empiècement, des poches décorent le bas d'une robe, des boutons sont cousus le long de bords et de coutures apparemment aléatoires.
L'ensemble final de Mbatsogo était une robe avec un haut dos-nu en lamé or et une jupe bouffante entièrement fabriquée à partir de morceaux d'habits réassemblés : poches, manches, cols, ceintures, revers. Les parties disparates de la robe trouvaient leur unité par leur couleur : une combinaison de tons verts et de jaunes créatrice d'une harmonie visuelle entre les parties. Bien que ces vêtements fassent référence au recyclage, ils ne sont pourtant pas recyclés. Chaque élément est fabriqué pour l'habit auquel il est incorporé, faisant du recyclage un exercice stylistique plutôt qu'un élément littéral.



Mention spéciale du jury

Le seul finaliste du Niger, Hamidou Seydou Harira, a reçu une mention spéciale du jury.
Harira a appris le métier de tailleur et de styliste auprès des nombreux membres de sa famille qui travaillent dans les professions liées à la mode. Son père est tailleur, sa mère brodeuse. Harira a fait son apprentissage auprès de son frère, Ousmane Sambo Hamidou, qui travaille sous le nom de Sambo Style. Ce dernier était finaliste de L'Afrique est à la mode en 2005, et est devenu un des stylistes les plus en vue de la capitale.
En 2009, c'était le tour d'Harira de présenter son travail sur le podium, où il a reçu un accueil très enthousiaste du public de sa ville. Ses acclamations reflétaient sans doute non seulement les origines nigériennes du styliste de vingt-quatre ans, mais aussi les matières et formes locales qu'il a incorporées à sa collection.
Harira utilise les tissus bleus et brillants fabriqués spécifiquement pour le marché touareg afin de créer des vêtements de soirée pour femme. Bien que produit industriellement, le tissu ressemble aux bandes tissées que les hommes touaregs utilisent comme turban. Ces étoffes sont le plus souvent teintées à l'indigo et frappées à grands coups pour créer un bleu foncé qui brille à la lumière.
Harira coupe et superpose des couches de ce tissu, tendu sur des cerceaux, pour en faire des hauts dos-nus, jupes et robes. Les vêtements sont accessoirisés avec des plaques et pendentifs en argent gravés à la façon touareg. Harira crée et commande ces accessoires chez un bijoutier du marché artisanal de Niamey. Formes et icônes de l'identité touareg masculine, ces pendentifs sont transformés par le jeune styliste en bijoux élégants pour femme.
Ces quatre créateurs, ainsi que les six autres finalistes, ont des approches variées afin de créer des collections qui reflètent leurs identités multiples et leurs sources d'inspiration à la fois locales et globales. Thokozani Mbatha adapte directement des formes tirées des pratiques vestimentaires sud-africaines traditionnelles, utilisant disques d'oreille et tissages de perles pour accessoiriser sa collection masculine.
Hamidou Seydou Harira utilise des étoffes et bijoux locaux pour créer des habits de facture internationale, tandis que Salah Barka adapte un habit de style tunisien à des textiles qui n'ont aucune connotation locale.
Ainsi le concours des jeunes stylistes a fait écho aux thèmes et aux objectifs du Festival International de la Mode Africaine, un festival qui est à la fois local dans ses déclarations de soutien à l'économie nigérienne et global dans ses aspirations.

Victoria L. Rovine

Une fatwa contre Al-Qaïda


02/03/2010 - (7sur7)
Une fatwa contre Al-Qaïda


Le Dr Tahir ul-Qadri, un influent spécialiste de la loi islamique originaire du Pakistan, est sur le point de publier à Londres une fatwa contre le terrorisme et les attentats-suicides, rapporte mardi la BBC.

Les 600 pages de son avis juridique discréditent l'idéologie violente de l'organisation terroriste Al-Qaïda, décrite comme un "vieux démon avec un nouveau nom" qui n'a pas été suffisamment combattu.

Dans sa fatwa, le Dr Qadri souligne que l'Islam interdit le massacre de citoyens innocents et les attentats-suicides.

De nombreux érudits ont émis des jugements similaires par le passé, mais le document imposant du Dr Qadri semble aller bien plus loin. A l'aide d'arguments théologiques, il démonte point par point la rhétorique utilisée par les recruteurs d'Al-Qaïda, s'opposant notamment aux promesses faites aux kamikazes à propos des récompenses accordées après la mort.

Le Dr Qadri a élaboré son texte l'an dernier en réponse au nombre croissant d'attentats à travers le Pakistan. Son organisation, Minhaj ul-Quran International, se chargera de défendre le document au Royaume-Uni, où elle compte quelque 5.000 membres.

"Cette fatwa sème le doute dans l'esprit des kamikazes potentiels", a estimé Shahid Mursaleen, porte-parole britannique de Minhaj-ul-Quran. "Les groupes extrémistes basés en Grande-Bretagne recrutent les jeunes en leur faisant un lavage de cerveau, en leur garantissant "avec certitude" qu'ils seront récompensés dans l'au-delà. La fatwa du Dr Qadri enlève ce facteur-clé de leur esprit", a-t-il expliqué.

Une équipe de Médecins du monde Belgique attaquée au Mali


Une équipe de Médecins du monde Belgique attaquée au Mali
RTLinfo.be
Monde - International mer 3 mar, 20:46

Une équipe de Médecins du monde Belgique a été attaquée mardi par trois hommes armés de kalachnikov et abandonnée dans le désert après avoir été délestée de son véhicule. L'incident a eu lieu dans la région de Kidal, au nord-est du Mali. "Ce genre d'attaque est récurrent car il s'agit d'une zone sensible", a expliqué Caroline De Vriese, porte-parole de Médecins du monde Belgique.

L'équipe ne comptait pas de Belges. Il s'agissait d'une équipe locale de Médecins du monde Belgique composée d'une infirmière, d'un infirmier, d'un animateur de santé communautaire, d'un chauffeur et d'un guide, tous Maliens. Leur mission était de délivrer des soins dans les campements de populations nomades Touaregs.

Après des menaces violentes, les bandits se sont enfuis avec le 4x4 des membres de l'équipe et les ont abandonnés dans le désert. Les cinq victimes possédaient toutefois un téléphone portable, ce qui a permis de les localiser mardi en fin d'après-midi. "Ce n'était pas facile de les localiser en plein milieu du désert, mais le contact a été établi pendant la nuit et l'équipe a été retrouvée mercredi matin. Les autorités ont été très coopérantes", a ajouté Caroline De Vriese.

Médecins du monde Belgique a interrompu ses activités de manière provisoire à Kidal car "les actes de banditisme sont récurrents et d'autres ONG ont aussi été confrontées au même problème", a déclaré la porte-parole. Pierre Verbeeren, le directeur de Médecins du monde, espère une réaction des autorités et des communautés avant toute reprise d'engagement de l'ONG sur place.

La refondation, ses gabegies et ses folies: 800 millions de FCFA de fonds spéciaux pour entretenir la « gestapo » de Abouba Albadé


Écrit par Norbert (Le Courrier N° 94 DU 4 MARS 2010)
Jeudi, 04 Mars 2010 09:17

Depuis le 18 février 2010, un nouveau vent souffle sur le Niger. La fin du régime de Mamadou Tandja illustre bien ce propos d’Edgar Quinet : « La terreur ne réussit pas à la démocratie, parce que la démocratie a besoin de justice, et que l’aristocratie et la monarchie peuvent s’en passer ». Comment Mamadou Tandja, Albadé Abouba et leurs acolytes ont-ils pu s’imaginer un seul instant qu’en ce 21ème siècle dominé par des concepts comme les droits de l’homme, la démocratie, la bonne gouvernance, la globalisation, la mondialisation et le Village planétaire qu’ils pouvaient assujettir les Nigériens et faire prospérer le Niger dans l’isolement. Ils en ont mis les moyens pour parvenir à leurs funestes desseins. 800 millions de FCFA par an, ce serait là l’enveloppe allouée au Ministre d’Etat, de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de la Décentralisation, Albadé Abouba pour les fonds spéciaux. A entendre par fonds sociaux, ce qui est débloqué pour entretenir les réseaux de renseignements de l’Etat et autres combines afin de pérenniser le régime prédateur de Mamadou Tandja. Si le fils spi- rituel dispose d’un tel budget, combien pour le père ? Combien pour les informels chefs de réseaux lugubres d’informations ? Selon certaines sources, à son arrivée à la tête de la primature, Ali Badjo Gamatié aurait essayé de revoir à la baisse le budget mirobolant octroyé au chef de la Gestapo de la « Refondation ». Le Premier Ministre Gamatié aurait réussi à convaincre le « Guru » du « Tazartché » (Tandja lui-même » à ramener lesdits fonds spéciaux à 500 millions de FCFA. Tout naturellement cela aurait fortement détérioré les relations entre le « bakin batoure » de Tandja (Ali Badjo Gamatié) et son fils spirituel.

Quelle utilisation Albadé faisaitil des fonds spéciaux qui lui sont octroyés ? Entretient-il réellement les réseaux de renseignements ? Ou bien se remplissaitil les poches au détriment de la sécurité publique ? La dernière hypothèse semble être la bonne. En dépit des moyens énormes financiers mis à sa disposition, Albadé et sa « toile d’araignée » n’ont pas eu vent du coup d’Etat du 18 février 2010. Et c’est dans la salle de Conseil de Ministres que le « père de la Refondation » et ses « enfants » ont été cueillis comme des rats. Comme quoi, les renseignements de Albadé n’ont servi à rien. Vivement donc que le CSRD fouille dans la gestion des fonds spéciaux alloués au « Superman » de la Refondation Abouba Albadé.

Ainsi donc l’histoire vient, une fois de plus de donner raison à tous ceux qui croient fermement qu’on ne peut pas acheter la conscience du peuple ni de l’asservir. Comme on le dit très souvent on peut tromper le peuple pendant un certain temps mais on ne peut pas tromper le peuple tout le temps. L’écrivain français Denis Diderot d’affirmer : « Si le monde est plein d’erreurs, c’est parce qu’il est plein de scélérats prédicateurs du mensonge ; mais en prêchant le mensonge, ils font à leurs dupes l’éloge de la vérité… ».

La Libye impose un embargo économique à la Suisse


Libye / Suisse - Article publié le : jeudi 04 mars 2010 - Dernière modification le : jeudi 04 mars 2010
La Libye impose un embargo économique à la Suisse
Par RFI

Le ton monte entre la Libye et la Suisse. La crise diplomatique qui a débuté avec l'interpellation musclée d'un des fils Kadhafi dans un hôtel suisse, il y a un an et demi, a franchi un nouveau pas ce mercredi 3 mars 2010. La Libye a décidé d'imposer un embargo économique total sur la Suisse.

La décision a été annoncée très officiellement le 3 mars par le porte-parole du gouvernement libyen. En plus de l'embargo économique total, a t-il précisé, les autorités sont décidées à se priver des médicaments et des équipements médicaux importés d'ordinaire de Suisse.

L'impact de cet embargo devrait cependant être limité. D'abord parce que les exportations de la Suisse vers la Libye sont marginales et ensuite parce qu'elles ont déjà chuté de près de 50 % en 2009 par rapport à 2008, année qui marqué le début de la crise entre les deux pays.

Tripoli avait alors déjà pris des mesures de rétorsion à l'encontre de Berne comme le retrait de ses avoirs des banques suisses, l'expulsion des sociétés helvétiques installées en Libye, et l'arrêt de ses exportations de pétrole vers la Suisse.

Tripoli le dit désormais ouvertement : cet embargo s'inscrit dans la continuité de l'appel au djihad contre la Suisse, appel lancé par le guide libyen la semaine dernière. Il vise aussi à sanctionner la politique suisse hostile à l'islam en référence l'interdiction de la construction de minarets en Suisse, approuvée en novembre 2009 par référendum.



Un embargo sans conséquences majeures

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

L’embargo décrété par Tripoli n’a guère de portée économique. Il s’agit davantage d’une décision symbolique et politique. Les relations d’affaires entre les deux pays ont été depuis deux ans réduites à leur plus simple expression.

La Libye a retiré ses capitaux des banques suisses. Les livraisons de pétrole ont été réduites sans que cela pose trop de problème à la Suisse qui a trouvé aisément d’autres sources d’approvisionnement. Quant aux exportations helvétiques vers la Libye, elles n’ont guère dépassé l’an dernier les 110 millions d’euros, autrement dit, pas grand-chose. Dans ces conditions l’embargo n’aura pas vraiment de conséquences majeures.

En fait, les signaux envoyés de Tripoli sont pour le moins contradictoires. D’une heure à l’autre, le ton change. La Libye souffle le chaud et le froid. Dans l’après-midi du 3 mars, le ministre des Affaires étrangères, Moussa Koussa, parlait d’une solution très proche. Le soir même, un embargo économique total était décrété.

Devant ces changements de pied qui se succèdent depuis des mois, Berne ne sait trop à quoi s’en tenir, trop quoi penser. La Suisse est déstabilisée.


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