samedi 6 mars 2010

Mohamed Ben Omar : une telle envie de parler


NDLR:c'est pathétique et immoral ben,toi le Guru de la com!!

Mohamed Ben Omar : une telle envie de parler
Écrit par Jean-Baptiste Placca (samedi 06 mars 2010)
Samedi, 06 Mars 2010 15:07



Mamadou était ivre de colère, annonçant à Juan Gomez que Omar, son premier interlocuteur, n’est autre que Ben Omar, l’ancien ministre de la Communication de Mamadou Tandja. Il a suffi à ce politicien de se délester d’une particule, pour se fondre dans l’anonymat des auditeurs ordinaires. Juste un demi-mensonge et, comme dit l’homme qui l’a débusqué, il peut à nouveau se positionner.

Nous avions compris que «Appels sur l’actualité» est une émission interactive, réservée aux « sans-voix ». Ben Omar, avec le passé qui est le sien, pouvait prétendre parler officiellement sur RFI. Les journalistes se seraient fait un plaisir de l’amener à justifier, une dernière fois, la violation de la Constitution par Tandja.

Mamadou, dans sa colère, a rappelé que Ben Omar conseillait déjà Baré Maïnassara, dans les choix qui ont fini par coûter la vie à ce dernier. Baré assassiné, il s’est mis au service de Tandja, qui aurait pu finir de la même façon.
Tandja renversé, et sans même observer un petit délai de décence, il se sert de RFI pour diffuser son CV anonyme. Des fois qu’un membre de la junte serait à l’écoute...

Au football, après avoir aidé Baré et Tandja à couler, Ben Omar aurait mérité un carton rouge. Ou même une suspension à vie, puisqu’il y a eu mort d’homme. En politique, hélas, il peut se retrouver à nouveau aux affaires, et aider un troisième président à violer la Constitution, toujours pour causer les mêmes torts à sa patrie.

« Le problème du Niger, dit Ben Omar, est un problème d’interprétation des textes. Et tous les coups d’Etat que nous avons connus de 1996 jusqu’à aujourd’hui, se fondent sur cette interprétation des textes, qui est malheureusement confuse, faite au rabais, ou prête à confusion, selon les écoles, ou selon que l’on est dans l’opposition ou dans la majorité ».

« Tout le monde sait le mal que les Ben Omar ont fait à ce pays », a soupiré Mamadou, le cinquième auditeur. Juan Gomez promet de clarifier cette affaire et confirme, en fin d’émission, que Omar est bel et bien Ben Omar. Mamadou, lui, pense que le plus urgent est de verrouiller les institutions futures, afin d’éviter que les Ben Omar, demain, ne trouvent de nouvelles brèches dans lesquelles s’engouffrer.

Un confrère désabusé, cherchant à qualifier l’attitude de Ben Omar, a fini par lâcher le mot : «déchéance». C’est bien triste, mais ce ne doit pas être si loin de la réalité.

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