dimanche 25 avril 2010

Occidentaux... Bye bye Sahara ?

Occidentaux... Bye bye Sahara ?

Le problème du Sahara est depuis l'arrivée des colons français jusqu’aux gouvernements de nos jours, la tenue à l'écart des populations touarègues et nomades dans une marginalisation extrêmement violente qui contribuera longtemps, tout comme les sécheresses, à servir de leitmotiv aux leaders de ces populations pour entrer en rébellion ouverte contre des pouvoirs complètement abstraits... sur ces territoires. Dans les années 1990, la course aux énergies semble être de mise après la guerre froide et celle de l'Irak. C’est ainsi que le Sahara s'est retrouvé sous les feux des projecteurs internationaux avec l'afflue des multinationales canadiennes, françaises (encore !) américaines, russes, chinoises, australiennes ...
       C'est aussi devenu, depuis ces années, un lieu de trafics en tous genres :
- de cocaïne d'abord depuis la Colombie, le Mexique ...
- des clandestins depuis les pays Ouest africains
- des armes depuis le Liberia, la Côte d'ivoire, le Tchad ...
- depuis dix ans, par des hordes de barbus venus de l'Algérie (sous couvert de l'islamisme) qui sont arrivés à contrôler tous ces réseaux sahéliens ...
      Ils ont même inventé un plus lucratif : l'enlèvement des occidentaux moyennant payement des rançons qui se chiffrent en milliards des FCFA et donc en centaines des millions d'Euros ... réinvestis en arsenal de guerre et en moyens de communication modernes.
     En 10 ans d'existence, ils sont arrivés à faire des bases au Sahara et à recruter sur toute l'étendue du territoire allant de la Mauritanie, au Mali, en passant par le Niger, le Tchad, le Soudan et L'Algérie. Longtemps, ils ont su profiter des accointances locales, notamment au Mali et en Algérie, comme en Mauritanie ...
      Sous le sigle AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique), ils ont repri des forces avec les millions des rançons payés par les Européens depuis l'enlèvement par El Para de 32 touristes européens en Tunisie et des diplomates canadiens de l'Onu au Niger.
     Les pays sahéliens sont les plus pauvres de la planète avec des territoires aussi vastes que l’Europe. Les moyens pour pouvoir sécuriser cet espace sont pour le moins dérisoire face à l’immensité, à la porosité des frontières sahariennes et à la complexité de la configuration démographique née du partage des frontières arbitraires de la colonisation Française. Citons un exemple : des millions de familles nomades se sont retrouvés du jour au lendemain écartelées entre plusieurs états.
     Les états sahéliens sont plus enclins à coopérer avec les trafiquants ou islamistes qu’à respecter leurs engagements vis-à-vis du peuple touareg ou à l’engager dans la lutte anti-terrorisme qu’il semble être le seul à pouvoir éradiquer de façon pérenne, voire définitive.

Le dilemme

L’occident plie aujourd’hui devant les exigences d’une horde des trafiquants de Cocaïne pseudos-islamistes. C’est le cas de la France, des Autrichiens, de l’Allemagne, de l’Italie et bientôt peut-être de l’Espagne qui a toujours deux ressortissants aux mains de ce groupe ayant revêtu le label Al-Qaïda au Maghreb islamique.
     Plus ces barbus reçoivent des sommes faramineuses, plus leur aire d’influence et leurs forces de frappe s’accroissent. C’est la leçon que nous retiendrons de tous les dénouements de ces prises d’otages …
     De l'autre côté, les occidentaux sont complètement désemparés devant le phénomène. Preuve en est, la libération d'un otage français que Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à échanger contre la liberté de quatre terroristes très dangereux et une immense rançon d’après des sources bien informées…
     Le Mali, comme l’Algerie, sont depuis des années les bases arrière et de repli de ces islamistes. Ils ont aussi en commun le faite que leur services de sécurités militaires et civiles connaissent parfaitement les chefs de ces groupuscules avec lesquels ils ont entretenu des liens.
La Mauritanie demeure un réservoir de recrutement pour AQMI, ceci depuis le début
Les Perspectives
Elles sont moins structurées qu’on veut le faire croire. L’Algerie peine à lutter toute seule contre le terrorisme depuis 20 ans déjà ; au mieux, il s’exporte de plus en plus mettant à mal l’équilibre sous-régional.
      Le Niger peut être le bon elève de la lutte contre le terrorisme si on lui offre des moyens suffisants et s’il accepte de responsabiliser les Touaregs et de les associer à la lutte contre le terrorisme.
     Le Mali est le mauvais élève de la sous-région. Il traine des accointances inhabituelles avec ces trafiquants islamistes. Il pourrait malgré cela changer de cap et, avec les Touaregs et autres nomades, jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre le terrorisme.
     La Mauritanie est sur la voie de lutter efficacement en alternant diplomatie et victoires militaires sur Aqmi. C’est aussi un elève modèle qui doit rester très vigilent face aux nouveaux candidats à ce genre d’aventure.
    Le Tchad, on en parle peu mais de plus en plus des Tchadiens rejoignent Aqmi même si leur nombre reste relativement faible.
    Le Burkina Faso, pays des réseaux ouest-africains les mieux organisés, herberge pas mal des cellules dormantes qui peuvent se reveiller un jour. C’est aussi le pays qui s’entend avec ses Touaregs et qui fait l’intermédiaire entre les pays occidentaux et les ravisseurs d’Aqmi et ce, de plus en plus, au detriment de Koulouba au Mali et de ses négociateurs.
    Le Nigeria : véritable poudrière. Ce pays inquiète plusieurs spécialistes du continent de par ses fréquents conflits religieux et le nombre de fondamentalistes musulmans liés de prés ou de loin à Aqmi..
    Le soudan reste un pays fragilisé par des dizaines d’années de guerre civile et de dictature ; un mélange qui fait le lit des fondamentalistes chrétiens et musulmans.
    La Libye : une répression violente et aveugle a fini par décourager les islamistes libyens et le pays de Kadhafi demeure celui ou presque la moitié de la population espionne l’autre. En 2010, les islamistes ont abdiqué devant le « frère guide » qui leur a donner son amnistie et des valises de dollars. Il subsiste quelques poches des cellules dormantes, malgré tout.

A voir la configuration actuelle, on constate que ce ne sont pas les moyens qui manqueront à Aqmi, ni le terrain, ni les effectifs, ni les affinités avec certains "officiels ". Les victoires d’AQMI sont nettement plus spectaculaires qu’il y a 10 ans en Algerie. Les Européens et les Canadiens ont plié devant ses exigences : rançons, libérations des terroristes et tous les " non-dits ".
     Les pays du Maghreb et du Sahel tardent à mettre une stratégie commune. Pourtant depuis 10 ans, des réunions ont à chaque fois lieu pour définir un plan de route qui tarde à devenir opérationnel.
     Une semaine après avoir ouvert un centre « de commandement des opérations anti-terroristes au Sahel » à Tamanrasset au sud de l’Algérie, Aqmi vient de kidnapper à la barbe des renseignements généraux algériens et nigériens un français et son chauffeur Touareg algérien …

La liste des échecs stratégiques est longue dans cette lutte contre les pseudots-islamistes pour ne pas se poser d’autres questions.

A qui profite tous ces attentats ?

A qui profite tous ces crimes?

Qui a intérêt à lutter ?

Qui n’en a pas ?

Qui mène le jeu  et pourquoi ?

Pourquoi une centaine d’individus, à découvert en plein désert dictent -ils leur loi depuis presque 15 ans au Sahara sans qu’il n’y ait une réelle volonté de riposter ?

Quels sont les enjeux pour les occidentaux ? Pour les Maghrébins ? Pour les Sahéliens ?

Car si l’on voulait une solution, il fallait faire simple : associer les populations de ce Sahara dès le début !!
C'est la seule option  pour que les touristes occidentaux ne disent pas A Dieu au Sahara, très bientot !!
Aux USA et aux Européens de voir la realité en face et de trouver une solution avec les populations locales sinon oui  bye bye !! Ca sera la loi des barbus......

Cdt Tango

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