lundi 5 avril 2010

A la Une : les cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance au Sénégal


Revue de presse Afrique
RFI 



lundi 05 avril 2010
A la Une : les cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance au Sénégal
Par Frédéric Couteau

En ce lundi de Pâques, jour de fête religieuse pour les chrétiens, la presse ouest-africaine est quelque peu en sommeil… Beaucoup de journaux ne paraissent pas. Retour donc sur l’actualité du week-end, avec essentiellement les cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance au Sénégal. A cette occasion, la presse sénégalaise a fait feu de tout bois, avec dossiers spéciaux, rétrospectives, bilans…

Exemple : Le Soleil qui magnifie la récente histoire politique du pays : « trois présidents, trois styles différents, affirme le journal ; un peuple, un destin et une quête permanente de mieux-vivre : les défis sont nombreux sur le chemin du développement. De Senghor le poète à Me Wade l’avocat-économiste, en passant par Abdou Diouf le technocrate, les Sénégalais ont vécu dans un pays, havre de paix, terre de convergence et d’accueil (…). »
Et Le Soleil d’insister sur l’action présidentielle : « à la suite de ses deux prédécesseurs, le président Abdoulaye Wade a, suivant son style et le volontarisme qui le caractérisent, compris ce besoin de mieux vivre, compréhension apparaissant dans les actes posés depuis son arrivée au pouvoir : un développement économique et social impulsé à la faveur d’un volontarisme libéral porteur d’espoir, même si le contexte et la conjoncture internationale laissent peu de marges de manœuvre. »

« Enfin un projet achevé ! »

Autre style, autre ton pour Le Quotidien qui revient lui sur l’inauguration du monument de la Renaissance, avec ce titre plutôt caustique : « Ouf, Wade achève enfin… un projet. » Le Quotidien note que le préfet de Dakar a interdit à l’opposition de manifester aux abords du monument. « Il s’agit de ne pas gâcher la fête du président, ironise le journal, pour la première fois qu’il achève un de ses projets. En attendant l’Université du futur africain, les 7 TGV, le musée des Civilisations ou encore la centrale nucléaire… »

De nombreux dirigeants africains ont donc fait le déplacement ce week-end à Dakar pour assister aux festivités. Parmi eux, l’Ivoirien Laurent Gbagbo, avec là aussi, des appréciations différentes… « Gbagbo créé l’émeute à Dakar », s’exclame Notre Voie . « Bravant tout ordre protocolaire, il a fait arrêter son cortège pour prendre un bain de foule, raconte le journal. Et marcher sur une distance d’au moins 25 mètres pour saluer ses sœurs et frères ivoiriens qui avaient fait nombreux le déplacement en chantant et même dansant. Déployant aussi de larges banderoles pour apporter tout leur soutien à leur président de la République. Il n’en fallait pas plus pour créer l’émeute. »

Un déplacement à plus de 100 millions de FCFA ?

Le Patriote, journal d’opposition, retient tout autre chose de ce voyage…Le Patriote qui affirme que, pour se rendre dans la capitale sénégalaise, le président ivoirien a loué un avion privé. « Le'socialiste' ivoirien, écrit-il, n’a pas utilisé son fameux Fokker 100 présidentiel. Mais, soyez rassurés, il n’a pas voyagé non plus à bord de la compagnie nationale Air Ivoire. Pas plus qu’il n’a emprunté d’autres vols commerciaux des compagnies qui desservent la capitale sénégalaise. Laurent Gbagbo, qui ne fait pas les choses à moitié, s’est rendu à Dakar en… jet privé, affirme donc Le Patriote, un Challenger 604. Un appareil dernier cri du constructeur Bombardier. » Et le quotidien ivoirien d’estimer le coût de ce déplacement à plus de 100 millions de FCFA…

Pas assez vite !

« Ali Bongo déçu par son gouvernement » : c’est ce que constate le site d’information gabonais GabonEco. C’était jeudi dernier, lors du conseil des ministres. « Le chef de l’Etat a donné une volée de bois vert à son gouvernement, explique le site, dont il fustige le ''peu de dynamisme' et l’ 'absence d’actions' concrètes pour mettre en œuvre les grands chantiers de l’émergence. Le président gabonais, poursuit GabonEco, a menacé son gouvernement de sanctions et instruit ses membres pour l’élaboration avant la fin du mois dans chaque département d’un Plan d’actions prioritaires à court terme. »

Le site d’information gabonais donne quelques exemples, comme la « construction des routes, la poursuite et l'accélération des travaux de la Coupe d'Afrique des Nations 2012, les travaux du cinquantenaire de l’indépendance, ou encore la construction de logements. »

Bintou, reine de beauté

Enfin gros plan sur Miss Mali-France 2010… Bintou, lycéenne à Paris. Bamako Hebdo nous présente la jeune fille d’une manière plutôt originale : « contrairement aux idées reçues, la deuxième ville la plus peuplée de Maliens après Bamako n'est pas Montreuil (dans la région parisienne) mais Ségou, au Mali. Et ce n'est pas à Montreuil non plus, où elle est née, qu’habite Bintou Tounkara, Miss Mali France 2010, mais à Belleville, un quartier populaire et désormais branché de la capitale. » Voilà, après ces considérations géographiques, on entre dans le vif du sujet : « âgée de 19 ans, cette Titi parisienne porte bien son titre de reine de beauté, s’exclame Bamako Hebdo. Elancée, apprêtée et maquillée avec élégance, Bintou arrive au rendez-vous, rayonnante. » S’ensuit une interview de la lauréate. On apprend, entre autre, que Bintou, de père sénégalais, mais élevée par sa mère, a renoué avec sa culture malienne, grâce à ce titre. Qu’elle mène des actions en faveur des sans-papiers. Qu’elle ne veut pas concourir pour le titre de Miss France ou de Miss Afrique. Et enfin, « qu’elle rêve de visiter un pays où elle n’a jamais mis les pieds… le Mali ! »


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