NIAMEY (AFP) - 01.11.2009
dimanche 1er novembre 2009
L’Association nigérienne de défense des droits de l’Homme (ANDDH) a appelé dimanche à la tenue de nouvelles élections législatives, estimant que celles du 20 octobre perpétuaient le "déficit démocratique" du Niger.
"Après la tenue illégale du référendum constitutionnel, l’organisation de ces législatives n’a pas dissipé le déficit démocratique que connaît le Niger", a estimé la plus importante ONG du pays dans une déclaration transmise à l’AFP.
L’ANDDH demande "la reprise" de cette élection "dans des conditions de pluralisme politique et démocratique".
Remportées sans surprise par le parti au pouvoir, les législatives du 20 octobre avaient été boycottées par l’opposition et dénoncées par la communauté internationale.
Après avoir demandé leur report, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest a suspendu le Niger et affirmé qu’elle ne reconnaîtrait pas les résultats des élections.
L’ANDDH demande aussi "la suspension" de la Constitution adoptée le 4 août par un référendum très contesté.
Cette nouvelle loi fondamentale permet au président Mamadou Tandja, 71 ans, de rester au pouvoir au moins jusqu’en 2012 plutôt que de se retirer en décembre comme initialement prévu.
Le référendum est "anticonstitutionnel" et "à la base de la crise institutionnelle, politique et sociale actuelle au Niger", estime l’ANDDH.
L’ONG appelle la Cédéao, l’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE) "à maintenir toute leur attention sur le Niger pour contraindre ses autorités au respect des principes démocratiques".
Pour arriver à ses fins, M. Tandja avait dissous en mai et en juin le Parlement et la Cour constitutionnelle pour arriver à ses fins.
La Cédéao et l’UE, gros bailleur de fonds du Niger, ont demandé à M. Tandja de renouer le dialogue avec ses opposants. L’Union interpalementaire (UIP) a également suspendu le Niger.
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