jeudi 25 décembre 2008

Tanja sur les traces de Mugabé


Ce n'est pas en cultivant l'hystérie collective que l'on redonnera confiance aux Nigériens. Si la confusion des genres est gênante, les observateurs s'inclinent à penser que l'indépendance de la Cour suprême ne sera pas compromise par le voisinage des mercenaires du "Tazartché" à la Primature et à l'Assemblée nationale. Tout en espérant que les gouvernorats ne sont pas les envahissants chaperons de ce folklore. Les promesses faites à ces valets du culte de la personnalité n'engagent que ceux qui les croient et ils sont de moins en moins nombreux, même parmi la mouvance présidentielle. A la faveur de son second mandat, Tanja apparaît comme un tyran passé de l'idéal démocratique à la spirale de la violence contre son propre camps, les journalistes, les opposants et les ONG. Ceux qui lui quémandent une prolongation font preuve d'une mentalité régressive. Il suffit de voir l'impact qu'ont eu ses "pseudo-réalisations" sur le moral des ménages nigériens, sur la presse libre et sur les populations d'Agadez. Les avalanches à L'ANPE ne font que souligner le désespoir de la jeunesse dans toutes les régions. Ajoutons que les trois futurs candidats à la présidentielle de 2009 aiment se tenir à l'écart de ce "nid de frelons". L'heure venue, ils sonneront la charge contre celui-ci et ses animateurs. Pour l'ex-premier ministre incarcéré pour avoir voulu se présenter à la magistrature suprême, c'est du déjà connu "la cour, ses grâces et ses disgrâces". Il aura appris à ses dépends que la démocratie est une illusion bas de gamme pour son ex-allié. Un proverbe chinois dit "si quelqu'un te fait du mal, assieds-toi au bas de la rivière (ici, du fleuve Niger) et attends de voir passer son cadavre". C'est pourquoi la justice au Niger paraît insuffisante, lointaine et pour la plupart des Nigériens, elle cache l'horizon du crime et disons le mot, son esprit.

Bonne année 2009 à tous ! Souhaitons qu'elle soit placée sous le signe de l'alternance démocratique et de la paix. Nous adressons une pensée particulière aux populations d'Agadez victimes du blocus et aux familles des deux diplomates des Nations-Unies disparus.

CDT Tango / MNJ / Montagnes du nord-est du Niger

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