jeudi 4 mars 2010

Le sort qui attend l’ancien président : Tandja sera jugé

Jeudi 04 Mars 2010 14:13
NDLR:Il doit être jugé ,lui Ben Omar Nouhou ARZIKA et Albadé pour crimes contre l'humanité et purification ethnique à l'encontre de la communauté Touaregue du NORD NIGER.

Quel sort pour l’ancien président Mamadou Tandja ? Plus de deux semaines après le coup d’Etat qui l’a renversé, la question reste toujours d’actualité. Selon des nombreuses supputations, Mamadou Tandja sera traduit en justice pour crimes politiques et économiques. En attendant que les choses se précisent, les investigations se poursuivent. On parle de plusieurs dossiers qui sont en train d’être passés au peigne fin.
Six (6) ministres, les plus importants du système de la « Refondation de la République » sont détenus entre les mains de la junte et auraient fait plusieurs aveux. Il s’agit de l’ancien Premier Ministre, Ali Badjo Gamatie, des anciens ministres Abouba Albadé de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de la Décentralisation , Mahamane Ali Lamine Zeine de l’Economie et des Finances, Garba Lompo de la Justice et de Mohamed Abdoulahi des Mines et de l’Energie. Vrai ou faux, on susurre l’interpellation de l’ancienne Ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, Mme Afizou Saadé Soulèye, la gardienne des affaires du Programme Spécial de Mamadou Tandja, un dossier qui continue à faire couler beaucoup d’encre et de salive. Outre les soupçons de crimes économiques qui pèsent sur sa tête, Tandja est responsable d’une autre catégorie de crime de lèsemajesté, à savoir le crime politique. La violation de la loi fondamentale par Tandja et ses acolytes, elle, n’a pas besoin d’une quelconque investigation. Le crime politique de Tandja est avéré par une succession d’événements : dissolution de la Cour Constitutionnelle de Madame Salifou Fatimata Bazèye, suspension de certains articles de la Constitution du 9 août 1999, organisation du référendum du 4 août 2009…, tout cela en violation de la loi fondamentale du pays, toutes choses condamnées par l’écrasante majorité des Nigériens et la Communauté Internationale. L’un dans l’autre, le jugement de Tandja est attendu avec une certaine passion. Pour des nombreux observateurs, il faut faire un exemple, un bon exemple, battre les morts pour faire peur aux vivants.

Norbert
4 mars 2010
publié le 4 mars 2010
Source : Le Courrier

Un concours-tremplin pour la mode africaine


L'Afrique est à la Mode
AFRICULTURES

Un concours-tremplin pour la mode africaine
Victoria Rovine
Depuis 2005, le concours L'Afrique est à la mode se déroule parallèlement au Festival international de la mode africaine (Fima). La troisième édition s'est donc déroulée du 28 octobre au 1er novembre 2009 à Gouru Kiery, près de Niamey, au Niger. Gros plans sur les trois lauréats du concours.

La volonté du Fima d'avoir un impact économique durable se reflète dans le concours destiné aux jeunes stylistes africains, L'Afrique est à la Mode. Depuis sa création en 2005, ce concours est soutenu par CulturesFrance, agence du ministère des Affaires Étrangères français. Il fait partie du programme officiel du festival. Cette année, un grand défilé organisé l'avant-dernier soir du festival était dédié aux dix finalistes, qui ont chacun présenté dix créations
. Leur travail a donné un aperçu de l'état actuel du stylisme en Afrique.
Ces jeunes stylistes, comme leurs prédécesseurs, manifestent le même désir de mélanger les influences locales et globales. Leurs créations s'insèrent également dans les jeunes courants de mode internationaux, embrassant vêtements, accessoires et styles de présentation inspirés des codes vestimentaires urbains en vogue de par le monde.
Un bref descriptif des paramètres de la compétition éclaire le travail des finalistes. CulturesFrance fait appel aux candidatures à travers le réseau des centres culturels français en Afrique. Le règlement 2009 stipule que les candidats doivent être âgés entre dix-huit et trente-cinq ans, et que leur travail doit être commercialisé sous leur propre nom ou marque. En outre, les participants doivent avoir un projet visant à soutenir le développement durable et l'emploi dans leur pays d'origine. Enfin, ils doivent s'engager à produire et à commercialiser leurs créations dans leurs propres pays. Le concours reflète ainsi la mission de CulturesFrance et de son programme Afrique en Créations, qui a pour objectif, entre autres, le développement des secteurs culturels en Afrique.




Un gage de visibilité
Les dix finalistes de cette édition représentaient neuf pays à travers le continent, de la Tunisie à l'Afrique du Sud, et du Cameroun au Kenya. Certains travaillent dans des pays qui ont des industries de la mode professionnelles relativement développées, tels le Sénégal ou l'Afrique du Sud, où de jeunes créateurs rivalisent pour accéder aux structures de formation, de manufacture et de promotion de la mode. D'autres viennent de pays ayant des infrastructures plus limitées, tels que la Namibie ou le Mozambique, où le nombre de créateurs et les marchés sont plus restreints. Quels que soient leurs pays d'origine, les finalistes ont en commun le fait de lutter pour trouver une clientèle dans des marchés dominés par les marques occidentales, les vêtements d'occasion venus d'Europe ou des États-Unis, et les importations chinoises bon marché. Le concours L'Afrique est à la Mode est un gage de visibilité pour ces stylistes et offre aux gagnants de précieuses connexions professionnelles et opportunités de formation ainsi qu'un gain financier significatif.
Les défilés ont attiré les foules et ont reçu un accueil enthousiaste. Le public était assis sur des nattes, des coussins, des divans, des tabourets, des chaises en plastique, et à même le sable. À la présentation de chaque styliste, il applaudissait, commentait et s'exclamait devant certains ensembles particulièrement spectaculaires. Selon l'usage, chaque défilé s'est terminé par la venue du styliste sur le podium, entouré des mannequins, pour saluer le public. Le soulagement et l'excitation qui se lisaient sur le visage des jeunes créateurs, dont certains présentaient pour la première fois leur création devant un public international, étaient palpables.
Le public très varié, allant de dignitaires nigériens (sur les divans tapissés) aux ados locaux (sur les chaises en plastique ou à même le sable), a acclamé les mannequins et les stylistes comme si le podium était un stade de foot.
Les créations répondaient à la variété du public : t-shirts et jeans portés laissant voir les caleçons, combinaisons moulantes, robes de soir… Le premier prix, Le Fil d'Or ou Prix Ibrahim Loutou (ancien Ministre de la culture nigérien), est revenu au styliste sud-africain Thokozani Mbatha. Seul parmi les dix finalistes à ne présenter qu'une collection pour homme, il a pour nom de marque Black Pepper. Âgé de vingt-neuf ans, il a étudié la mode au Durban Institue of Technology et travaillé dans l'atelier d'Amanda Laird Cherry, une des principales stylistes sud-africaines. Mbatha a cité comme sources d'inspiration de sa collection deux influences apparemment incongrues : la culture nguni et le style safari. Selon le jeune styliste, la culture locale nguni - son héritage - et les connotations coloniales souvent associées à l'habillement de type safari ne sont pas contradictoires. Il a dit vouloir créer des vêtements pour " un nouveau safari modern " qui représenterait l'Afrique comme étant partie intégrante des tendances globales. Dans le vocabulaire créatif de Black Pepper, le style safari évoque plus certains types d'habits et d'imprimés animaliers qu'ils ne constituent une référence historique ou culturelle spécifique.
Plus que les vêtements eux-mêmes, les accessoires de Mbatha créent le lien avec la culture nguni. Le style des ensembles est globalement urbain et international : shorts, t-shirts, pantalons de style chinos, chemises à col taillées dans des tissus satinés et vestes zébrées. En clin d'œil au style safari, Mbatha a présenté un pantalon et une chemise à manche courte assortis, dans le style utilitaire du costume safari - épaulettes, poches à rabats sur le pantalon et la chemise, avec une épaisse ceinture en cuir autour de la taille. Le drapé doux et les reflets riches du tissu différenciaient clairement l'ensemble de ses sources d'inspiration. Les perles portées par les mannequins - en colliers, bandeaux et ceintures - rappelaient les peuples nguni tels que les Zoulou et Xhosa, célèbres pour leurs magnifiques tissages de perles. En écho à cet héritage, plusieurs mannequins portaient de grands disques d'oreille. Habituellement décorés de motifs vifs et colorés, ceux-ci sont étroitement liés à l'identité zouloue. En point d'orgue spectaculaire du défilé, l'ensemble final incorporait une cape en imprimé léopard, dotée d'une doublure à motifs magenta, assortie d'un bandeau en fourrure et d'un bâton orné de perles ; une référence directe au style vestimentaire nguni.



Fil d'argent et fil de cuivre
Le Fil d'argent est allé au Tunisien Salah Barka, styliste autodidacte qui a débuté comme mannequin et costumier avant de se spécialiser dans la mode en 1998. Son travail est spectaculaire, incorporant des formes, textures et motifs peu habituels. Barka cite les traditions tunisiennes comme source d'inspiration. À la différence des citations vestimentaire directes opérées par Mbatha, Barka intègre plutôt des allusions aux vêtements - formes et détails - existants en Tunisie. Par exemple, on retrouve à travers toute sa collection un type de pantalon caractéristique de l'habillement traditionnel en Tunisie. Ce style ressemble aux pantalons sarouel associés à la pratique équestre dans de nombreuses régions d'Afrique de l'Ouest : du tissu ample autour de la taille, avec des plis bouffants entre les jambes se prolongeant jusqu'aux genoux. Ces pantalons de style tunisien se distinguent par leur forme moulante au niveau des mollets. L'association entre taille bouffante et jambes serrées est du plus bel effet. Barka déploie les références à cette forme dans un assortiment d'habits pour homme et femme, utilisant des tartans, jean et des tissus aux reflets lurex. Il incorpore également des capes à capuches et un fez en laine rouge rappelant l'habillement nord-africain. Ces créations ont comme un parfum de Tunisie ou d'Afrique du Nord mais ne représentent pas des références directes.
Le troisième prix, le Fil de Cuivre, est revenu à la styliste camerounaise Charlotte Mbatsogo, déjà finaliste à la précédente édition du concoursen 2007. Âgée de vingt-cinq ans, Mbatsogo a été formée à l'École supérieure de mode et de design de Yaoundé. Sa collection s'inspire de la nature et de considérations écologiques. Elle y fait référence au recyclage - un élément du discours mondial sur le développement durable - en fabriquant des vêtements à partir de morceaux d'autres vêtements. Un col devient ainsi une ceinture, une ceinture un empiècement, des poches décorent le bas d'une robe, des boutons sont cousus le long de bords et de coutures apparemment aléatoires.
L'ensemble final de Mbatsogo était une robe avec un haut dos-nu en lamé or et une jupe bouffante entièrement fabriquée à partir de morceaux d'habits réassemblés : poches, manches, cols, ceintures, revers. Les parties disparates de la robe trouvaient leur unité par leur couleur : une combinaison de tons verts et de jaunes créatrice d'une harmonie visuelle entre les parties. Bien que ces vêtements fassent référence au recyclage, ils ne sont pourtant pas recyclés. Chaque élément est fabriqué pour l'habit auquel il est incorporé, faisant du recyclage un exercice stylistique plutôt qu'un élément littéral.



Mention spéciale du jury

Le seul finaliste du Niger, Hamidou Seydou Harira, a reçu une mention spéciale du jury.
Harira a appris le métier de tailleur et de styliste auprès des nombreux membres de sa famille qui travaillent dans les professions liées à la mode. Son père est tailleur, sa mère brodeuse. Harira a fait son apprentissage auprès de son frère, Ousmane Sambo Hamidou, qui travaille sous le nom de Sambo Style. Ce dernier était finaliste de L'Afrique est à la mode en 2005, et est devenu un des stylistes les plus en vue de la capitale.
En 2009, c'était le tour d'Harira de présenter son travail sur le podium, où il a reçu un accueil très enthousiaste du public de sa ville. Ses acclamations reflétaient sans doute non seulement les origines nigériennes du styliste de vingt-quatre ans, mais aussi les matières et formes locales qu'il a incorporées à sa collection.
Harira utilise les tissus bleus et brillants fabriqués spécifiquement pour le marché touareg afin de créer des vêtements de soirée pour femme. Bien que produit industriellement, le tissu ressemble aux bandes tissées que les hommes touaregs utilisent comme turban. Ces étoffes sont le plus souvent teintées à l'indigo et frappées à grands coups pour créer un bleu foncé qui brille à la lumière.
Harira coupe et superpose des couches de ce tissu, tendu sur des cerceaux, pour en faire des hauts dos-nus, jupes et robes. Les vêtements sont accessoirisés avec des plaques et pendentifs en argent gravés à la façon touareg. Harira crée et commande ces accessoires chez un bijoutier du marché artisanal de Niamey. Formes et icônes de l'identité touareg masculine, ces pendentifs sont transformés par le jeune styliste en bijoux élégants pour femme.
Ces quatre créateurs, ainsi que les six autres finalistes, ont des approches variées afin de créer des collections qui reflètent leurs identités multiples et leurs sources d'inspiration à la fois locales et globales. Thokozani Mbatha adapte directement des formes tirées des pratiques vestimentaires sud-africaines traditionnelles, utilisant disques d'oreille et tissages de perles pour accessoiriser sa collection masculine.
Hamidou Seydou Harira utilise des étoffes et bijoux locaux pour créer des habits de facture internationale, tandis que Salah Barka adapte un habit de style tunisien à des textiles qui n'ont aucune connotation locale.
Ainsi le concours des jeunes stylistes a fait écho aux thèmes et aux objectifs du Festival International de la Mode Africaine, un festival qui est à la fois local dans ses déclarations de soutien à l'économie nigérienne et global dans ses aspirations.

Victoria L. Rovine

Une fatwa contre Al-Qaïda


02/03/2010 - (7sur7)
Une fatwa contre Al-Qaïda


Le Dr Tahir ul-Qadri, un influent spécialiste de la loi islamique originaire du Pakistan, est sur le point de publier à Londres une fatwa contre le terrorisme et les attentats-suicides, rapporte mardi la BBC.

Les 600 pages de son avis juridique discréditent l'idéologie violente de l'organisation terroriste Al-Qaïda, décrite comme un "vieux démon avec un nouveau nom" qui n'a pas été suffisamment combattu.

Dans sa fatwa, le Dr Qadri souligne que l'Islam interdit le massacre de citoyens innocents et les attentats-suicides.

De nombreux érudits ont émis des jugements similaires par le passé, mais le document imposant du Dr Qadri semble aller bien plus loin. A l'aide d'arguments théologiques, il démonte point par point la rhétorique utilisée par les recruteurs d'Al-Qaïda, s'opposant notamment aux promesses faites aux kamikazes à propos des récompenses accordées après la mort.

Le Dr Qadri a élaboré son texte l'an dernier en réponse au nombre croissant d'attentats à travers le Pakistan. Son organisation, Minhaj ul-Quran International, se chargera de défendre le document au Royaume-Uni, où elle compte quelque 5.000 membres.

"Cette fatwa sème le doute dans l'esprit des kamikazes potentiels", a estimé Shahid Mursaleen, porte-parole britannique de Minhaj-ul-Quran. "Les groupes extrémistes basés en Grande-Bretagne recrutent les jeunes en leur faisant un lavage de cerveau, en leur garantissant "avec certitude" qu'ils seront récompensés dans l'au-delà. La fatwa du Dr Qadri enlève ce facteur-clé de leur esprit", a-t-il expliqué.

Une équipe de Médecins du monde Belgique attaquée au Mali


Une équipe de Médecins du monde Belgique attaquée au Mali
RTLinfo.be
Monde - International mer 3 mar, 20:46

Une équipe de Médecins du monde Belgique a été attaquée mardi par trois hommes armés de kalachnikov et abandonnée dans le désert après avoir été délestée de son véhicule. L'incident a eu lieu dans la région de Kidal, au nord-est du Mali. "Ce genre d'attaque est récurrent car il s'agit d'une zone sensible", a expliqué Caroline De Vriese, porte-parole de Médecins du monde Belgique.

L'équipe ne comptait pas de Belges. Il s'agissait d'une équipe locale de Médecins du monde Belgique composée d'une infirmière, d'un infirmier, d'un animateur de santé communautaire, d'un chauffeur et d'un guide, tous Maliens. Leur mission était de délivrer des soins dans les campements de populations nomades Touaregs.

Après des menaces violentes, les bandits se sont enfuis avec le 4x4 des membres de l'équipe et les ont abandonnés dans le désert. Les cinq victimes possédaient toutefois un téléphone portable, ce qui a permis de les localiser mardi en fin d'après-midi. "Ce n'était pas facile de les localiser en plein milieu du désert, mais le contact a été établi pendant la nuit et l'équipe a été retrouvée mercredi matin. Les autorités ont été très coopérantes", a ajouté Caroline De Vriese.

Médecins du monde Belgique a interrompu ses activités de manière provisoire à Kidal car "les actes de banditisme sont récurrents et d'autres ONG ont aussi été confrontées au même problème", a déclaré la porte-parole. Pierre Verbeeren, le directeur de Médecins du monde, espère une réaction des autorités et des communautés avant toute reprise d'engagement de l'ONG sur place.

La refondation, ses gabegies et ses folies: 800 millions de FCFA de fonds spéciaux pour entretenir la « gestapo » de Abouba Albadé


Écrit par Norbert (Le Courrier N° 94 DU 4 MARS 2010)
Jeudi, 04 Mars 2010 09:17

Depuis le 18 février 2010, un nouveau vent souffle sur le Niger. La fin du régime de Mamadou Tandja illustre bien ce propos d’Edgar Quinet : « La terreur ne réussit pas à la démocratie, parce que la démocratie a besoin de justice, et que l’aristocratie et la monarchie peuvent s’en passer ». Comment Mamadou Tandja, Albadé Abouba et leurs acolytes ont-ils pu s’imaginer un seul instant qu’en ce 21ème siècle dominé par des concepts comme les droits de l’homme, la démocratie, la bonne gouvernance, la globalisation, la mondialisation et le Village planétaire qu’ils pouvaient assujettir les Nigériens et faire prospérer le Niger dans l’isolement. Ils en ont mis les moyens pour parvenir à leurs funestes desseins. 800 millions de FCFA par an, ce serait là l’enveloppe allouée au Ministre d’Etat, de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de la Décentralisation, Albadé Abouba pour les fonds spéciaux. A entendre par fonds sociaux, ce qui est débloqué pour entretenir les réseaux de renseignements de l’Etat et autres combines afin de pérenniser le régime prédateur de Mamadou Tandja. Si le fils spi- rituel dispose d’un tel budget, combien pour le père ? Combien pour les informels chefs de réseaux lugubres d’informations ? Selon certaines sources, à son arrivée à la tête de la primature, Ali Badjo Gamatié aurait essayé de revoir à la baisse le budget mirobolant octroyé au chef de la Gestapo de la « Refondation ». Le Premier Ministre Gamatié aurait réussi à convaincre le « Guru » du « Tazartché » (Tandja lui-même » à ramener lesdits fonds spéciaux à 500 millions de FCFA. Tout naturellement cela aurait fortement détérioré les relations entre le « bakin batoure » de Tandja (Ali Badjo Gamatié) et son fils spirituel.

Quelle utilisation Albadé faisaitil des fonds spéciaux qui lui sont octroyés ? Entretient-il réellement les réseaux de renseignements ? Ou bien se remplissaitil les poches au détriment de la sécurité publique ? La dernière hypothèse semble être la bonne. En dépit des moyens énormes financiers mis à sa disposition, Albadé et sa « toile d’araignée » n’ont pas eu vent du coup d’Etat du 18 février 2010. Et c’est dans la salle de Conseil de Ministres que le « père de la Refondation » et ses « enfants » ont été cueillis comme des rats. Comme quoi, les renseignements de Albadé n’ont servi à rien. Vivement donc que le CSRD fouille dans la gestion des fonds spéciaux alloués au « Superman » de la Refondation Abouba Albadé.

Ainsi donc l’histoire vient, une fois de plus de donner raison à tous ceux qui croient fermement qu’on ne peut pas acheter la conscience du peuple ni de l’asservir. Comme on le dit très souvent on peut tromper le peuple pendant un certain temps mais on ne peut pas tromper le peuple tout le temps. L’écrivain français Denis Diderot d’affirmer : « Si le monde est plein d’erreurs, c’est parce qu’il est plein de scélérats prédicateurs du mensonge ; mais en prêchant le mensonge, ils font à leurs dupes l’éloge de la vérité… ».

La Libye impose un embargo économique à la Suisse


Libye / Suisse - Article publié le : jeudi 04 mars 2010 - Dernière modification le : jeudi 04 mars 2010
La Libye impose un embargo économique à la Suisse
Par RFI

Le ton monte entre la Libye et la Suisse. La crise diplomatique qui a débuté avec l'interpellation musclée d'un des fils Kadhafi dans un hôtel suisse, il y a un an et demi, a franchi un nouveau pas ce mercredi 3 mars 2010. La Libye a décidé d'imposer un embargo économique total sur la Suisse.

La décision a été annoncée très officiellement le 3 mars par le porte-parole du gouvernement libyen. En plus de l'embargo économique total, a t-il précisé, les autorités sont décidées à se priver des médicaments et des équipements médicaux importés d'ordinaire de Suisse.

L'impact de cet embargo devrait cependant être limité. D'abord parce que les exportations de la Suisse vers la Libye sont marginales et ensuite parce qu'elles ont déjà chuté de près de 50 % en 2009 par rapport à 2008, année qui marqué le début de la crise entre les deux pays.

Tripoli avait alors déjà pris des mesures de rétorsion à l'encontre de Berne comme le retrait de ses avoirs des banques suisses, l'expulsion des sociétés helvétiques installées en Libye, et l'arrêt de ses exportations de pétrole vers la Suisse.

Tripoli le dit désormais ouvertement : cet embargo s'inscrit dans la continuité de l'appel au djihad contre la Suisse, appel lancé par le guide libyen la semaine dernière. Il vise aussi à sanctionner la politique suisse hostile à l'islam en référence l'interdiction de la construction de minarets en Suisse, approuvée en novembre 2009 par référendum.



Un embargo sans conséquences majeures

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

L’embargo décrété par Tripoli n’a guère de portée économique. Il s’agit davantage d’une décision symbolique et politique. Les relations d’affaires entre les deux pays ont été depuis deux ans réduites à leur plus simple expression.

La Libye a retiré ses capitaux des banques suisses. Les livraisons de pétrole ont été réduites sans que cela pose trop de problème à la Suisse qui a trouvé aisément d’autres sources d’approvisionnement. Quant aux exportations helvétiques vers la Libye, elles n’ont guère dépassé l’an dernier les 110 millions d’euros, autrement dit, pas grand-chose. Dans ces conditions l’embargo n’aura pas vraiment de conséquences majeures.

En fait, les signaux envoyés de Tripoli sont pour le moins contradictoires. D’une heure à l’autre, le ton change. La Libye souffle le chaud et le froid. Dans l’après-midi du 3 mars, le ministre des Affaires étrangères, Moussa Koussa, parlait d’une solution très proche. Le soir même, un embargo économique total était décrété.

Devant ces changements de pied qui se succèdent depuis des mois, Berne ne sait trop à quoi s’en tenir, trop quoi penser. La Suisse est déstabilisée.


tags : Libye - Suisse

Niger : Un Conseil consultatif fixera le calendrier de la transition


RFI 03-03-10
Niger : Un Conseil consultatif fixera le calendrier de la transition
jeudi 4 mars 2010

Après la composition du nouveau gouvernement, diversement appréciée et qui comporte beaucoup de nouveaux noms, les Nigériens attendent maintenant du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte) un calendrier sur la conduite de la transition. Entretien avec le colonel Abdoul-Karim Goukoye, porte-parole de la junte.
Source : Rfi
Radio France internationale : Vous dites que vous allez rendre le pouvoir, mais qu’est-ce qui garantit les Nigériens que vous allez tenir parole ?Abdoul-Karim Goukoye : Cette garantie s’est déjà exprimée à travers le message à la nation fait par le président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie. Et recommandation nous a été faite par le Conseil permanent de la francophonie de formaliser cela en acte de manière à donner encore plus de garanties. Je crois que nous allons nous y atteler une fois de retour.

R.F.I. : Concrètement, qu’est-ce que ça veut dire ?
A-K.G. : On verra bien si ça prendra la forme d’un document écrit qui va donc formaliser cet acte de non possibilité de se présenter aux élections présidentielles.

R.F.I. : Est-ce que vous promettez qu’aucun membre de ce Conseil suprême pour la restauration de la démocratie et du gouvernement ne sera candidat à la future présidentielle ?
A-K.G. : Absolument. Et comme je tiens à le rappeler, cette promesse a été faite déjà dans le message à la nation par le président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie. Donc je crois qu’elle a toute sa solennité.

R.F.I. : Alors combien de temps va durer cette transition ?
A-K.G. : En termes de durée, je ne peux vous donner de réponse actuellement. Nous allons mettre très prochainement sur pied un Conseil consultatif qui va élaborer une feuille de route assortie d’un délai pour cette transition. La ligne directrice est celle de l’organisation des élections.

R.F.I. : En 1999, la transition avait duré un peu plus de six mois. Est-ce que cette fois-ci, elle va durer le même temps ou un peu plus longtemps ?
A-K.G. . : Laissons les prérogatives au Conseil consultatif. Ils en jugeront et au vu de leur cahier des charges, je crois qu’ils seront en mesure de tailler ce que nous nous qualifions de délai raisonnable.

R.F.I. : On a l’impression à vous écouter que vous faites une analyse assez critique de la transition de 99 et qu’il y a des erreurs de l’époque que vous ne voulez pas reproduire ?
A-K.G. : Pas d’analyse critique de la transition de 1999 en tant que telle, mais par contre si analyse il y a, c’est sur les erreurs qui se sont produites dans le passé où effectivement dès le début, il y avait eu une annonce de transition, quelque fois précipitée, pour satisfaire certains besoins exprimés par la communauté internationale ou autre, et l’annonce de ce délai s’est révélée être tronquée par la suite. Et donc nous voulons absolument éviter cette erreur. Nous voulons que, quand nous allons donner un délai de transition, que nous puissions le respecter.

R.F.I. : Alors la communauté internationale, à commencer par le Nigéria, vous demande de faire une transition très courte ?

A-K.G. : Nous répondons que nous allons faire une transition dans des délais raisonnables. Il s’agit de ne pas bâcler le travail. Nous voulons des élections libres, transparentes et crédibles.

R.F.I. : Pouvez-vous nous dire si la transition s’achèvera avant la fin de l’année 2010 ?
A-K.G. : Je ne peux rien vous dire là-dessus. Laissons le Conseil consultatif préciser les choses.

R.F.I. : Certains disent que plus la transition sera longue, plus vous prendrez goût au pouvoir, et plus vous serez tentés d’y rester ?
A-K.G. : Il n’est pas dit déjà qu’elle sera longue et, de plus, je crois que notre affirmation solennelle à ne pas nous présenter, nous sommes des hommes de parole, nous y tiendrons.

R.F.I. : Quand est-ce que vous donnez une échéance, un calendrier ?
A-K.G. : La recommandation de la francophonie, c’est de donner une idée de la fin de cette transition au plus tard le 16 avril 2010. Je vais m’en référer aux autorités qui m’ont mandaté pour cette mission et je crois que dans l’entre délai, nous pourrons définir une durée de transition.

R.F.I. : Vous dites que vous voulez assainir la vie politique. Qu’est-ce que ça veut dire ?
A-K.G. : Il s’agit surtout de revoir un certain nombre de textes, leur faire un toilettage. Il s’agira bien sûr d’aller chercher dans l’administration, dans beaucoup de domaines, le domaine minier, qu’est-ce qui ne va pas et aller regarder ça de près. Et à partir de là donc, essayer d’assainir la situation.

R.F.I. : Alors du temps de l’ancien régime du président Mamadou Tandja, des poursuites judiciaires ont été lancées contre plusieurs personnalités politiques. Celles-ci rentrent au pays, est-ce qu’elles risquent d’être arrêtées ou pas ?
A-K.G. : Les personnalités politiques auxquelles vous faites allusion avaient fait dans le passé l’objet d’un mandat d’arrêt, qui lui-même avait fait l’objet de suspension. Et au stade actuel, ils n’ont pas été réactivés. Ca laisse donc tout naturellement supposer qu’elles sont libres de rentrer et il me semble que certaines d’entre elles ont déjà commencé à regagner le bercail.

R.F.I. : Il y a un an un accord de paix a été signé entre l’ancien président Tandja et les rebelles touaregs. Est-ce que cet accord tient toujours ?
A-K.G. : Alors pour ce qui est des accords de paix, nous avons bien sûr l’intention de convoquer cette ex-rébellion et discuter des conditions de mise en application de ces accords qui seraient signés. C’est cette question que nous allons voir de près.

R.F.I. : Que va devenir l’ancien président Mamadou Tandja ?
A-K.G. : Pour l’instant, il est gardé pour des raisons de sécurité.

R.F.I. : Mais quel est l’avenir le plus probable pour Mamadou Tandja. Est-ce plutôt un procès ou plutôt l’exil ?
A-K.G. : Je préfère ne pas me prononcer.

R.F.I. : Alors le 18 février, le Premier ministre et cinq ministres du gouvernement Tandja sont détenus. Pourquoi gardez-vous précisément ces six personnalités ?

A-K.G. : Ce sont des personnages qui ont occupé des fonctions clés, essentielles, et dans un proche avenir, nous allons nous prononcer.

R.F.I. : Parmi ces détenus, il y a le ministre des Finances et le ministre des Mines de l’ex-gouvernement. Est-ce que ça veut dire que vous voulez faire la lumière sur des contrats qui auraient pu être signés entre l’ancien régime et certaines compagnies minières internationales ?
A-K.G. : On en reparlera probablement.

R.F.I. : Est-ce que vous craignez par exemple que l’ancien régime ait déjà vendu par anticipation plusieurs années de production d’uranium ?

A-K.G. : Je vous trouve très précis sur le coup. Je le dis, nous partons sur une présomption d’innocence. Nous nous jugeons sur pièces et donc nous allons faire un audit de ces concessions qui ont été accordées. Et puis sur cette base donc, les instances vont se charger des dossiers.

R.F.I. : Si jamais vous découvrez des choses pas très propres, est-ce que certaines de ces personnalités pourraient être jugées ?
A-K.G. : Je dirai oui.

R.F.I. : Y compris l’ancien président Tandja ?

A-K.G. : Je ne souhaite pas répondre à cette question.

Prise d’otage en Mauritanie : La solution viendra-t-elle de la Libye ?


Abdou Zouré Le pays N°4566 du 04-03-10
Prise d’otage en Mauritanie : La solution viendra-t-elle de la Libye ?
jeudi 4 mars 2010

Le silence plane sur le désert mauritanien, malgré l’épuisement de l’ultimatum lancé par Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Le 1er mars est en effet inscrit au passé sur le calendrier mauritanien, mais aucune déclaration, aucune rumeur sur l’exécution du couple italien n’a filtré. Faut-il y fonder un motif d’espoir ? Y a-t-il des négociations souterraines et discrètes qui calment ainsi les ardeurs des terroristes ? Le scénario malien est-il en train de se répéter avec comme acteur principal Silvio Berlusconi, le chef du gouvernement italien ? Mais la prise de position de la Mauritanie, suivie du retrait bruyant de son ambassadeur lorsque le Mali a libéré le Français Camatte, ne semble pas plaider en faveur de cette hypothèse. En effet, la Mauritanie s’est alignée sur la décision des pays maghrébins, dont l’Algérie et le Maroc, de ne pas folâtrer avec les terroristes. Ainsi n’est-il pas évident que le pays revienne s’asseoir pour boire le thé avec les guerriers d’AQMI. D’autant plus que la Mauritanie et le Mali se regardent avec courroux. Ces deux pays doivent cependant enterrer cette hache de guerre qu’ils brandissent fort mal à propos. Ils ont un ennemi commun, qu’ils doivent combattre en ayant les coudes soudées et non en se tirant des flèches dans les côtes. Dans la situation actuelle, AQMI se présente comme le diable rusé qui a réussi à cogner la tête de deux anges. Ces derniers, au lieu de poursuivre le diable, préfèrent se sabrer mutuellement les ailes. De plus, le Mali ne devrait pas se réjouir d’avoir pu libérer ses otages et regarder d’un air goguenard la Mauritanie se débattre avec les siens. Car rien n’exclut qu’une fois que la Mauritanie aura réglé son problème, la boule de gomme chaude ne revienne se coller au bras du Mali.

Le Mali et la Mauritanie feraient donc mieux de mettre de l’eau dans leur thé bouillonnant et de se concerter afin de trouver une solution au sort du couple italien et surtout pour disloquer à jamais ce groupe terroriste. Et l’Algérie devrait aussi mettre la main à la pâte car elle est tout autant concernée. De même, il n’est pas exclu que le locataire de Kosyam, Blaise Compaoré, entre aussi dans la farandole des négociations car Philomène Kaboré, épouse Sergio Sicala, est une Burkinabè du Burkina Faso.

Un autre joker pourrait également dénouer la situation : le Guide libyen, Mohamar Khadaffi. En effet, le monarque s’entend plutôt bien avec la Mauritanie et l’Algérie. De même, c’est une vieille histoire qui lie la Libye à l’Italie et les problèmes d’immigration clandestine ont fortement rapproché les deux pays. Enfin, Khadaffi a plusieurs dénominateurs communs avec les terroristes : il n’éprouve aucune aménité pour l’impérialisme, il déteste les Occidentaux et a récemment appelé à un djihad contre eux. Le Guide libyen pourrait par conséquent, amener les protagonistes, sinon à s’embrasser, du moins à échanger une poignée de mains. Avec à la clé, un couple à la vie sauve et des relations de voisinage sauvegardées.

Par Abdou ZOURE

mercredi 3 mars 2010

Éloignez vos tentes, rapprochez vos cœurs/un film documentaire de Monique Quintart


(BE/ 2003/ béta SP/ v.o. français tamachek/ s.-t. franç./ 86’)
sera projeté le VENDREDI 12 MARS à 20 h. à l’Espace MAGH
rue du Poinçon 17 à 1000 Bruxelles (www. espacemagh.be)
Infos et réservations : Espace Magh 02 274 05 10
Merci de venir nombreux
AGLATID TINHIYAM AYITMA!!

“Des Touaregs, j’avais des images contradictoires : celle, mythique, de l’homme bleu, du seigneur du désert, fascinant mais sans visage, sans parole et sans nom, et une autre, reflétant une réalité mais réductrice, de leur seule misère. Aussi quand Catherine, la soeur de mon compagnon, a épousé Souéloum, j’ai été fort désarmée pour aborder sa culture et l’idée de faire un film sur les Touaregs est venue très vite. Très vite aussi je me suis demandé comment, et de quel droit, filmer cette civilisation que je connais si peu. Les années ont passé, le dialogue s’est établi et le projet s’est transformé peu à peu. Il ne s’agissait plus de faire un film sur les Touaregs mais avec quelques personnes, des Touaregs et des Belges, certaines que je connais pour aller vers d’autres que je ne connais pas. Comme point de départ et lien de ce portrait de groupe, j’ai choisi le fils de Catherine-Zahra et de Souéloum, Annor, qui avait dix-sept ans, porte en lui les deux cultures et a la nécessité de les faire coexister harmonieusement, avec leurs différences et leurs similitudes, leurs oppositions et leurs liens, et l’image qu’elles ont l’une de l’autre."

Image : Luc Malice - Assistant image tournage 1994 : Jean-François Hensgens

Son : Luc Van Schouwburg - Son tournage 1994 : Thierry D’Haene

Montage : Philippe Boucq - Assistant montage : Yannick Leroy

Montage son et mixage : Paul Delvoie

Chanson groupe théâtre : Tabounounou

Générique : Donald Sturbelle

Production déléguée : Les Productrices – Viviane Dahan

Coproduction :

Le P’tit Ciné – Pascal Delaunois, Lux Fugit Film – Manu Poutte, Wallonie Image Production (WIP) – Christine Pireaux, L’atelier de production du GSARA – Philippe Jadot - assistante de production : Katy Dekeyser - Avec l’aide du Programme Media Développement, de la Communauté française de Belgique et des télédistributeurs wallons.
Avec :
Annor ag Souéloum-Diagho, Catherine-Zahra Delaunois, Souéloum ag Diagho
Agnès Tournemenne, Lucie et Philippe Delaunois-Janssens, Caroline Basselet
Ilaji ag Ereitack, Baya, Nouka wellet Warzagane, Sarrid ag Ereitack
Hosseïni ag Souéloum, Akenou ag Souéloum, Mohamed ag Souéloum, Assonaqi ag Akli
La classe de 9ème de Tessalit, Tefencouca wellet Mahamed, Tabounounou et le groupe théâtre
Takano ag Assonaqi et son assistant, Kassou wellet Idaou et sa famille, Bandaraou
Dita, Malik, Fatta, Zahra, Moussa et Loulou.

wandering nomadic tuareg tinker tribe tunes- tinariwen avec le grand MOHAMED AG ITLAL dit JAPONAIS

Découvrez le Clip du groupe Atri N'Assouf. Titre Tamiditine. Album AKAL.

Atrinassouf
January 26, 2010
Réalisatrice : Solveig Anspach. Chef Op : Isabelle Razavet. Montage : Matilde Grosjean. Tournage au LULL. MERCI à Fadimata (Disco) et Maassa du groupe feminin touareg TARTIT;et à tous les participants
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Pour la libération des otages italiens : Berlusconi sollicite ATT

L'indicateur Renouveau, 03/03/2010
Pour la libération des otages italiens : Berlusconi sollicite ATT

L’ultimatum lancé par la branche d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) aux gouvernements italien et mauritanien pour la libération de ses membres détenus à Nouakchott en échange de l’élargissement des otages Sergio Cicala et Philomène Kabora, s’est expiré avant-hier lundi 1er mars. Face à l’intransigeance du gouvernement mauritanien à ne pas négocier avec les terroristes, la vie de ces otages italiens passe encore par la miséricorde du président malien, Amadou Toumani Touré, dont les négociateurs seraient en bonne voie pour épargner de ces deux otages le sort criminel qui a été réservé à l’Anglais, Edwin Dyer.

L’italien Sergio Cicala, avait été enlevé le 18 décembre 2009 avec son épouse Philomène Kaboré, d’origine Burkinabé à la frontière mauritanienne, au moment où les deux se rendaient au pays des hommes intègres. Pour la relaxe de ces deux otages, Al Qaïda au Maghreb Islamique avait accordé 25 jours, à compter du 4 février dernier, à l’Italie pour faire libérer ses membres détenus en Mauritanie. L’ultimatum s’est expiré avant-hier 1er mars sans que les deux otages n’aient recouvré leur liberté. Cela est dû au fait que le gouvernement mauritanien écarte toute possibilité de se plier aux exigences de cette organisation terroriste pour libérer ses membres.

Après avoir rappelé son ambassadeur au Mali pour consultation suite à la relaxe des 4 terroristes d’AQMI en contrepartie de la libération du Français Pierre Camatte, Nouakchott n’entend pas prêter une oreille attentive à cette organisation criminelle, quand bien même elle ait fait lancer un message par les deux otages, appelant leur pays, l’Italie, à se plier aux exigences d’AQMI pour que leurs vies soient sauvées. Nouakchott se barricade derrière l’argument du respect des résolutions pertinentes et contraignantes du conseil de sécurité des Nations unies et les engagements bilatéraux, régionaux et internationaux de lutte contre le terrorisme.

Par cette fermeté, l'ex-général putschiste Mohamed Ould Abdel Aziz, qui cherche désespérément à réaffirmer son autorité sur son vaste territoire, veut redorer son blason auprès des puissances occidentales comme la Grande-Bretagne, les Etats-Unis d’Amérique, qui ont eu à critiquer (en sourdine) le fait que sous la pression de Sarkozy, le Mali ait cédé au chantage d’Al Qaïda en libérant les 4 terroristes emprisonnés depuis avril 2009.

Du coup, la vie du couple italien est mise en grand danger. C’est vrai que lesdits otages sont toujours en vie jusque-là, mais, si rien n’est fait, ils peuvent connaître le même sort que l’Anglais Edwin Dyer, exécuté par la même organisation en 2009 suite au refus de son pays à libérer les membres d’Al Qaïda détenus dans ses geôles.

Selon nos sources, le gouvernement italien, qui se retrouve dans le même embarras que la France (libérer coûte que coûte son citoyen en combattant même le péché de céder au chantage des terroristes) a décidé de solliciter le président malien Amadou Toumani Touré, afin de parvenir à contourner l’exigence d’Al Qaïda, qui est la libération de ses détenus en Mauritanie. Au lieu que cela soit un échange de prisonniers, le pays de Silvio Berlusconi entend négocier autrement avec les terroristes. Ce qui n’exclura pas le versement d’une rançon.

En tout cas, les émissaires d’ATT seraient déjà à pied d’œuvre auprès de l’organisation terroriste qui se trouve avec les otages dans le grand désert de notre pays.

ATT l’a dit lors du récent sommet des chefs d’Etats de l’UEMOA : « Je suis confiant quant à la libération de l’ensemble des otages européens détenus par Al Qaïda au Mali ». Cette petite phrase avait fait un baume au cœur de l’Italie et de l’Espagne, lesquelles ont toujours leurs ressortissants dans les liens d’AQMI. Si la France, depuis le jeudi 25 février, se réjouit de la libération de ce que beaucoup qualifient de péché, de son citoyen Pierre Camatte, Italiens et Espagnols doivent encore patienter et compter surtout maintenant sur les qualités de facilitateur du président malien dans la libération d’otages. ATT conscient de cette lourde responsabilité aurait commis des émissaires attitrés pour la cause. On attend que l’ex-rebelle, Iyad Agaly, qui a toujours été sollicité pour ces genres de transactions, fasse parler son talent d’excellent négociateur avec les terroristes.

Abdoulaye Diakité

Tchad : Revenus pétroliers, détournements dans les détournements ?

Tchad : Revenus pétroliers, détournements dans les détournements ?

Comme on le sait, le pétrole du Tchad (la part qui lui revient) est vendu par le Consortium pétrolier. Le Tchad ne s’occupe ni du transport ni de la commercialisation. Il attend sagement à la fin du mois pour recevoir son chèque. Des douaniers et des inspecteurs tchadiens plantés sur le bateau citerne à Kribi (Cameroun), suivent et vérifient 24h/24h la quantité du brut transporté.

Des mécanismes assez simples mais efficaces mis en place permettent de suivre la commercialisation et le prix du brut sur le marché international. Selon les dernières estimations, le Tchad reçoit plus de 86% de tous les revenus générés par le pétrole tchadien. Ça fait beaucoup d’argent !! Toute cette manne sert évidemment à l’achat des armes et à garnir d’avantage les malles des Itno. Bon, exception faite des badigeonnages des rues de N’djamena et la construction inachevée de quelques bâtiments à destination inconnue.

Ce schéma dans la vente du brut tchadien a été imposé par l’ensemble des préteurs, BM, BEI et les grandes agences de crédit à l’exportation qui sont la Coface (France) et l’USEXIM (USA). Selon les accords signés entre le Tchad et tout ce monde, ce schéma doit demeurer en place jusqu’au remboursement complet de tous les prêts, y compris des banques tierces au Consortium. D’un revers de la main, Deby vient de jeter à la poubelle tous ces engagements à l’instar de ceux conclus avec la BM.

De retour de Copenhague, Deby a fait une escale à Paris où il a eu une longue tête à tête avec un groupe d’hommes non explicitement identifiés. Arrivé à N’djaména, son premier geste fut de faire pomper par son SG une lettre à l’adresse du Consortium pétrolier lui annonçant tout de go que le Tchad commercialisera désormais sa part et ce à partir d’avril 2010. Le Consortium, prudent, demanda au Ministère du Pétrole, son interlocuteur officiel, de confirmer la teneur de la lettre venant de la Présidence.

Le Ministre du Pétrole, apparemment ignorant de la décision de son patron mis deux semaines pour confirmer par écrit la lettre du SGP. Le Pétrole tchadien fera désormais l’objet d’une féroce spéculation ; déjà, dès la teneur de la lettre présidentielle ébruitée, tels des charognards autour d’un cadavre, des spéculateurs, des « traders » connus ou inconnus, se précipitent à N’djaména. Chaque camp a ses « vendeurs ».

Deby a bien sûr son vendeur, mais le Ministre du Pétrole a aussi les siens, ainsi que le DG de la STH, sans compter tous les spéculateurs qui poussent les différentes personnalités influentes pour avoir une petite portion du marché. Bientôt les différents spéculateurs qui pensent arnaquer le Tchad seront à leur tour arnaqués par les tchadiens qui se disent tous proches du Président.

Pourquoi Deby décide-t-il d’arracher au Consortium la responsabilité de la vente du brut tchadien ? A suivre.

Publié le 03-03-2010
Source : tchadactuel.com
Auteur : tchadactuel.com

Le Maroc, l'Algérie et la Tunisie soutienent la Libye

Pages Jaunes Maroc YELLOW MAROC
Le Maroc, l'Algérie et la Tunisie soutienent la Libye1.0

"Le Maroc exprime son entière et fraternelle solidarité avec la Libye soeur et appelle au dépassement de cette situation dans le cadre du respect mutuel entre les États" à indiqué le ministère des Affaires étrangères.

La réaction du gouvernement marocain vient après la décision «malheureuse des autorités suisses d'interdire l'accès à son territoire aux citoyens libyens, y compris les hauts responsables politiques dans ce pays frère."

Le Maroc a également déploré «l'utilisation de mesures administratives liées à l'accès à l'espace Schengen à des fins politiques", qui, selon lui crée "un climat de tension dans les relations entre États et nuit aux intérêts des citoyens et de la coopération euro-arabe .

La Suisse et la Libye ont été au centre d'une crise diplomatique provoquée par la brève détention d'un des fils Kadhafi en Juillet 2008 à Genève, à la suite d'une plainte déposée contre lui par deux employés de maison qui l'accusait d'abus physique.

La Tunisie et l'Algérie avaient déjà apporté leur soutien à la Libye dans sa crise avec la Suisse.

La Mauritanie ne négociera pas avec les terroristes de l'AQMI (Parti au pouvoir)

La Mauritanie ne négociera pas avec les terroristes de l'AQMI (Parti au pouvoir)
2010-03-03 09:52:13
cri.online

« Le président Aziz ne permettra pas des négociations avec les terroristes d'Al-Qaïda au Maghreb Islamique, parce qu'ils ont les mains tachées du sang de martyrs de l'armé nationale », a affirmé lundi, dans une déclaration à la presse internationale, Dieh Ould Kleib, responsable du parti au pouvoir en Mauritanie.

Al-Qaïda au Maghreb Islamique détient en otage depuis plus de deux mois trois humanitaires espagnols et deux ressortissants italiens et exigent pour leur libération celle de quatre de ses combattants détenus en Mauritanie.

Ould Kleib a expliqué qu'il n'y a pas lieu de faire la comparaison entre la Mauritanie et le Mali où les autorités ont libéré quatre terroristes pour obtenir la libération de l'otage français Pierre Camatte.

« Je pense que nos frères maliens se sont placés hors de l' arène du combat contre le terrorisme, ce qui nous amène à douter de leur qualité de partenaire dans cette lutte ».

Le responsable de l'UPR a demandé aux pays occidentaux de ne pas adopter la politique de « deux poids, deux mesures, en refusant de négocier avec les terroristes et en exigeant que les autres le fassent ».

Ould Kleib a conclu que la responsabilité de la mort ou de la vie de l'otage italien, Sergio Cicala et de son épouse enlevés en Mauritanie, incombe entièrement au gouvernement de son pays, l' Italie. 

Al Qaïda avait menacé de l'exécuter l'otage italien si ses exigences ne sont pas satisfaites. Cet ultimatum a pris fin hier, lundi, à minuit.

Libération de Camatte : Un geste déloyal

Libération de Camatte : Un geste déloyal
mercredi 3 mars 2010 - 08h:56

Yazid Alilat - Le Quotidien d’Oran

La libération rocambolesque, à la manière d’un mauvais thriller américain, de l’otage français Camatte par les terroristes de l’AQMI, qui ont berné le gouvernement et l’armée du Mali en empochant une coquette somme d’argent et la libération de quatre de leurs sbires, est un défi à tous les accords de coopération entre Alger et Bamako.

Certes, l’intrusion catastrophique et maladroite de la France dans cette affaire n’a pas arrangé les choses. Bien au contraire. Car au moment où l’Algérie réclamait en vain l’extradition des terroristes de l’ex-GSPC alors aux mains de l’armée malienne, Paris et Bamako négociaient pour leur libération en échange de l’otage français. Et, ce qu’il y a de plus dangereux dans ce marché de dupes, et on se croirait au temps de la « guerre des barbouzes », c’est que le gouvernement malien a foulé aux pieds tous les accords et conventions, notamment celles sur l’entraide en matière de lutte antiterroriste, avec l’Algérie. A Bamako, les choses sont, hélas, vues autrement, jusqu’à travers la presse locale qui tente de renverser les rôles pour accabler l’Algérie de tous les maux, même si officiellement aucune réaction n’a été enregistrée. Certes, l’Algérie, pour rester fidèle à ses principes, a rappelé pour consultation son ambassadeur, également facilitateur dans les négociations entre le gouvernement malien et l’opposition armée du nord-Mali, à la suite de cet infâme échange accepté par les Maliens, envers et contre tous les accords de coopération qui les lient avec Alger.

Car, non seulement Bamako a plié devant les exigences injustifiées de la France pour libérer de dangereux terroristes activement recherchés et demandés par l’Algérie, mais il a permis le financement des groupes terroristes de l’AQMI qui écument le nord du mali et dont les nuisances ne vont se répercuter que contre les pays de la région, l’Algérie en premier lieu, qui a payé le prix fort de la lutte antiterroriste. On doute fort que là est l’objectif du Mali ; mais force est de reconnaître, hélas, que beaucoup de pays d’Afrique anciennement colonies de la France, restent toujours fascinés par l’ancienne puissance coloniale.

Quels arguments, autres que financiers et politiques, Paris a-t-il donnés au gouvernement malien pour qu’il organise un simulacre de procès et libère quatre dangereux terroristes ?

Devant une amnésie soudaine de tout ce qu’il a convenu avec l’Algérie, cela est lourd de conséquences pour la paix dans le Sud algérien mais également le Nord malien, le gouvernement du Mali reste, jusqu’à ce qu’il reconnaisse officiellement ses errements dans cette scabreuse affaire Camatte, comptable d’une grave dérive politique. A moins que devant l’ombre de l’ancienne puissance coloniale, tout s’efface et redevienne comme avant, pour beaucoup de gouvernements africains, jusqu’à exaucer les vœux les plus déments de la France, au détriment de sa propre survie politique. La presse malienne a beau faire du nombrilisme dans cette triste affaire, elle ne pourra, pour autant, cacher les terribles conséquences d’une infâme abdication devant des terroristes et l’ancienne puissance coloniale. Mais le geste irréfléchi de Bamako a surtout donné un coup de poignard dans le dos de ses voisins, qui l’ont soutenu dans les moments difficiles, défendu son intégrité territoriale, et encouragé la réconciliation nationale au Mali.

Est-ce là la rançon de l’engagement franc et sincère de l’Algérie pour un pays qui reste, au-delà des contingences politiques et sécuritaires actuelles et futures, un pays ami ? Parfois, l’amnésie est terrible.

Niger: Les universitaires demandent l'organisation d'un débat national

Afrique en ligne
Actualités africaines
Wednesday
Mar 03rd
Niger: Les universitaires demandent l'organisation d'un débat national
Afrique de l'Ouest - Niger .Societe -
Le Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (SNECS) au Niger a demandé ce mardi, l'organisation d'un débat national en vue de "diagnostiquer les maux qui minent le développement du pays", dirigé depuis le 18 février dernier par une junte militaire qui a renversé le pouvoir du président Mamadou Tandja.

Selon le secrétaire général du SNECS, le Dr Moussa Talibi, les enseignants et chercheurs, tout en prenant acte du coup d'état militaire et l'avènement du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) au pouvoir, exigent "l'assainissement de l'espace politique et économique en vue de donner des chances d'un meilleur départ pour le Niger".

"Le SNECS prend acte de l'avènement du CSRD au pouvoir et informe les autorités du pays que les actions de restauration de la démocratie doivent s'accompagner du respect des engagements vis-à-vis des paretanaires sociaux" a-t-il ajouté, invitant la communauté internationale à soutenir le Niger.

Dimanche dernier, le CSRD a décliné sa feuille de route de sortie de crise, en donnant notamment l'engagement qu'aucun membre de la junte ne se présentera à la future élection présidentielle.

Sanglante réplique à l’enlèvement du patriache Baba Oul Sidi El Moctar : Le richissime Albosta liquidé par les Kountas à Anéfis

Aurore : Albosta (Baba Hamdi) assassiné à Anéfis

Aurore, 03/03/2010


Un notable arabe très célèbre par ses avoirs a trouvé la mort à Anéfis (Cercle de Kidal), sa localité de résidence, à la suite d’une expédition punitive ciblée que plusieurs sources attribuent aux Kountas. Sa liquidation dégage du coup les relents d’un règlement de compte qui risque d’attiser les tensions et clivages intercommunautaires pressentis depuis l’enlèvement du chef spirituel le plus respectable de la zone.

Plus connu sous le sobriquet d’Albosta, Baba Hamdi, un des habitants les plus en vue d’Anéfis, a été froidement descendu samedi soir en plein centre de sa localité de résidence. De sources concordantes, la victime a été surprise en conversation avec des proches par une rafale à la mitraillette dont il était la cible depuis un véhicule 4X4 de passage dans les environs.

Les assaillants n’ont pas été officiellement identifiés mais toutes les sources convergent vers un assassinat qui porte l’empreinte des Kountas, une communauté avec laquelle les Arabes ont connu des échauffourées encore fraîches dans les mémoires. En effet, l’événement est survenu dans la foulée d’une récente opération d’enlèvement du chef spirituel Baba Ould Sidi El Moctar, un épisode qui pouvait difficilement rester sans réplique, pour qui connaît la nature des rapports entre les deux communautés.

On se souvient, en effet, que le patriarche Kounta, il y a un mois environ, était la cible d’enlèvement intervenu dans le sillage d’affrontements entre bandes arabes et kountas sur fond de bataille d’influence sur les trafics illicites dans le septentrion malien. La tête du patriarche avait en son temps été mise à prix par la partie arabe pour une cargaison de drogue retenue par les Kountas faute de paiement de droits de passage par leurs propriétaires.

Finalement dénoué au bout de moult tractations et négociations, le cas Baba Ould Sidi El Moctar est visiblement demeuré en travers de la gorge à la communauté Kounta qui, à en croire plusieurs sources, tient Albosta pour responsable de l’enlèvement de leur chef spirituel pour avoir servi de guide à ses ravisseurs. L’argument, selon les mêmes sources, est d’autant moins solide qu’un ravisseur n’avait pas besoin de guide pour atteindre une cible aussi populaire comme Ould Sidi El Moctar. Tous s’accordent donc à considérer le forfait du samedi soir comme une sanglante réplique à l’enlèvement du chef spirituel, laquelle pourrait porter les germes d’un cycle interminable de vendetta intercommunautaire.

A. Keïta

mardi 2 mars 2010

Le Gouvernement Américain réaffirme son soutien à la démocratie et au peuple nigérien.


COMMUNIQUE DE PRESSE DU DEPARTEMENT D’ETAT DES ETATS-UNIS D’AMERIQUE
Écrit par DEPARTEMENT D’ETAT DES ETATS-UNIS D’AMERIQUE
Mardi, 02 Mars 2010 13:32
Le Gouvernement Américain réaffirme son soutien à la démocratie et au peuple nigérien.


Le gouvernement des Etats Unis d’Amérique présente ses condoléances aux familles des personnes qui ont perdu la vie lors des événements du 18 Février 2010, ainsi qu’à tous ceux qui ont souffert pour avoir exprimé des points de vue politiques dissidents durant l’année écoulée.

Les Etats-Unis expriment leur profonde préoccupation face à toute prise de pouvoir par la force, ou par le démantèlement anticonstitutionnel d’institutions démocratiques. Nous nous joignons au peuple du Niger, à la CEDEAO, à l’Union Africaine, aux Nations Unies, et à la communauté internationale pour lancer un appel pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel et l’organisation des élections justes, libres et transparentes. Nous soutenons vivement la voie d’un retour à la démocratie qui soit inclusive, participative, crédible et qui reflète un caractère véritablement national. Nous respectons la souveraineté du Niger et faisons confiance au peuple nigérien pour tracer sa propre voie.
Le président Obama a dit lors de sa visite au Ghana que « L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes. »

Nous exhortons le Niger à agir rapidement pour l’installation d’institutions démocratiques durables pour que le peuple ait son mot à dire dans la manière dont il est gouverné et qu’il puisse jouer un rôle essentiel dans la prise en charge des questions importantes auxquelles il doit faire face : la sécurité alimentaire, l’éducation, la paix et la stabilité, et le développement économique.

Nous saluons le courage des Nigériens au sein des media indépendants, de la société civile et des différents partis politiques pour leurs vaillantes luttes pour la défense de la démocratie.

Une presse libre est indispensable pour la défense de la démocratie pendant cette transition afin de donner aux citoyens les moyens de s’acquitter de leurs responsabilités dans une démocratie à l’aide d’informations exactes ainsi qu’une liberté d’expression.

Le peuple des Etats-Unis d’Amérique continuera à rester aux côtés du peuple nigérien en tant que partenaire et ami. Nous espérons que dans les années à venir nous regarderons et reconnaîtrons que ce moment aura été le début d’une nouvelle ère de progrès et de prospérité.

Gouvernement de la République du Niger


Gouvernement de la République du Niger
Politique
Lundi 01 Mars 2010 20:38

Nigerdiaspora-


PCSRD, Chef de l'Etat, Président du Conseil des ministres Chef d'escadron SALOU DJIBO
- Premier ministre Mahamadou Danda
- Ministre de la Défense Nationale Général de Brigade Mamadou Ousseini
- Ministre de la Jeunesse et des Sports Général de Brigade Mai Manga Oumara
- Ministre de l'Eau, de l'Environnement et de la Lutte contre la Désertification Général de Brigade Abdou Kaza--
- Ministre des Transports, du Tourisme et de l'Artisanat Colonel Ahmed Mohamed
- Ministre de l'Equipement Colonel Diallo Amadou
- Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Religieuses Monsieur Cissé Ousmane
- Ministre de l'Economie et des Finances Monsieur Badamassi Annou
- Ministre des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche scientifique Monsieur Mahaman Laouali Dan Dah
- Ministre des Affaires Etrangères, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Etranger Madame Touré Aminatou Maiga
- Ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, Garde des Sceaux Monsieur Abdoulaye Djibo
- Ministre du Commerce, de l'Industrie et de la Promotion des Jeunes Entrepreneurs Monsieur Hamid Hamed
- Ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant Madame Tchimadem Hadattan Sanady
- Ministre des Mines et de l'Energie Maître Souleymane Mamadou Abba
- Ministre de l'Agriculture et de l'Elevage Monsieur Malick Sadelher
- Ministre de la Santé Publique Professeur Nounou Hassan
- Ministre de l'Education Nationale Madame Sidibé Maman Dioula Fadjimata
- Ministre de la Fonction Publique et de l'Emploi Monsieur Yahaya Chaibou
- Ministre de la Communication, des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Culture Madame Takoubakoye Aminata Boureima
- Ministre de la Formation Professionnelle et de l'Alphabétisation Monsieur Tidjani Harouna Dembo
- Ministre de l'Urbanisme, de l'Habitat et de l'Aménagement du Territoire Madame Djibo Salamatou Gourouza Magagi


Commentaires (8)...
bien d,avoir un gouvernement restraint economiser des sous au peiples mais des vieux loup comme mai mamnga et kaza ne devaraint pas avoir leurs place l,huere est aux technocrates je en remets pas en cause leurs experience mais leur passe pseudo tazarchiste sera mal vu par le peuple beien que se sosnt des militaires nous souhaitons bonne chance quand meme
niger djida , mars 01, 2010 -1
...
C'est vraiment des inconnus dans leur mojorité.
j'espère que c'est du bon.


andou , mars 01, 2010 +0 ...
il est beien d,voir un gouvernement restraint mais vu tous les jeunes "hautement" diplomes dont regorgent le pays ils etait tps de leur laisser la place que d,avoirs des vieux loup comme mai mange , abdou kaza , et autres revenir en charge nous ne remettons pas leurs experience encause mais on acquiert de l,experience que lorqu.on vous donne la chance de vous prouver . bonne chance et veiev le niger
niger djida , mars 01, 2010 -1
...

lundi 1 mars 2010

Niger : une République impossible ?


Abdoulahi ATTAYOUB

Niger : une République impossible ?
lundi 1er mars 2010

Maintes fois sollicités par une partie de la classe politique, des militaires ont donc fini par mettre un terme à la VIe République voulue par Mamadou Tandja pour se maintenir au pouvoir. La tension née de cette situation n’avait pas cessé depuis quelques mois de se développer pour aboutir à une véritable crise politique.

Le dispositif qui entourait Tandja a manqué de discernement et n’a pas été en mesure de saisir les possibilités offertes par la médiation de la CDEAO pour arriver à une solution acceptée par les différentes parties. Le jusqu’auboutisme des extrémistes des deux camps ne pouvait qu’aboutir à une issue néfaste pour l’avenir du pays. Cet opportunisme conquérant engendra au fil du temps une pratique politique trop partisane rendant quasiment impossible l’émergence d’une culture de dialogue dans l’espace public. Le fil des négociations n’était pas totalement rompu. Tandja n’avait cependant ni les moyens politiques ni la marge de manœuvre économique ni même, peut-être, la volonté de s’isoler définitivement du reste de la classe politique et de la communauté internationale... Dans ces conditions, le coup d’Etat fait naître légitimement une suspicion sur ses motivations.

Au risque de ramer à contre-courant, nous devons aisément admettre qu’il n’est pas indispensable de croire que la force soit la solution la meilleure pour débloquer une situation créée de toutes pièces par les seules insuffisances de la classe politique. Le recours à l’armée est forcément dommageable pour l’Etat et pour la démocratie.

Ce coup d’Etat risque de poser plus de problèmes qu’il ne peut en résoudre, car il renforce l’idée déjà hélas fort répandue que la force est un moyen presque banal de réguler la vie politique du pays. De plus, il alourdit davantage encore le climat politique en ne pouvant effacer ni les divisions ni les crispations et déplace forcément les lignes de conflit en créant d’autres oppositions. Ce qui pourrait compliquer considérablement l’avènement d’une réelle réconciliation nationale.

La Ve et la VIe République n’ont rien de fondamentalement différent qui pourrait justifier la crise majeure qui a conduit à ce coup d’Etat. Les deux textes constitutionnels ont été rédigés surtout pour régler des problèmes de circonstance. Le peuple n’avait pas eu d’autres choix que de les « accepter ». Les leaders qui ont partagé avec Tandja la paternité de la Ve République et qui l’ont accompagné dans sa gestion pendant ces dix dernières années ne peuvent pas sérieusement nous expliquer aujourd’hui qu’ils sont les seuls « Démocrates » et que « lui » serait devenu subitement un dictateur. Tandja est l’un des acteurs importants de la vie politique nigérienne depuis le coup d’Etat du 15 avril 1974. Il a bâti sa popularité sur une vision simple, voire simpliste, de la politique et de la gestion des affaires publiques. Nos « Démocrates » se sont toujours accommodés de ses méthodes, même quand celles-ci avaient pris une tournure ouvertement dangereuse pour l’unité nationale et pour la cohésion du pays.

Aujourd’hui, une difficulté de taille pour les ténors de l’ancienne opposition est d’obtenir l’arrêt des poursuites judicaires qui les visent sans donner l’impression qu’ils instrumentalisent la justice à leur tour ! Ils doivent, en effet, se défaire de ces accusations pour envisager sereinement les prochaines échéances électorales. Il serait catastrophique pour la crédibilité du Niger que les autorités des Ve et VIe républiques aient lancé des mandats d’arrêt internationaux sans éléments tangibles pour le faire…

Restaurer, c’est semer les germes du prochain coup d’Etat
Le pays a besoin d’une introspection qui établira les raisons profondes de son instabilité et démontrera l’incapacité de ses élites à produire des règles de gouvernance partagées par l’ensemble de la population, règles ayant donc la légitimité nécessaire pour être défendues contre tout usurpateur potentiel. Le Niger ne s’étant jamais doté de ce genre d’institutions, il est tout à faire hasardeux de prétendre que ce qui n’a jamais existé puisse mériter d’être aujourd’hui restauré ! La stabilité relative observée sous les deux mandats de Tandja était due plus à un malentendu à propos de l’alternance qu’à la qualité intrinsèque des institutions…

Seule une volonté politique éclairée et patriotique des responsables de cette transition pourrait empêcher que la classe politique actuelle ne continue à patauger dans ses contradictions et à maintenir le pays dans une instabilité chronique. La refondation de l’Etat et de la République demeure une nécessité absolue si nous voulons sortir de la confusion institutionnelle issue de la Conférence nationale.

Tout dépendra de la personnalité du nouveau chef de l’Etat. De sa capacité surtout à contenir les ardeurs de certains de ses compagnons et à désamorcer les incompréhensions qui pourraient s’amplifier au sein de l’armée. Le nouveau chef de l’Etat doit avoir conscience qu’il engage un pari difficile avec l’Histoire en choisissant de provoquer une crise dont le caractère salutaire n’est pas gagné d’avance. Sa crédibilité se mesurera à la capacité dont il fera preuve pour se défaire de l’image du facilitateur au service d’un clan et à poser rapidement des actes qui montrent qu’il agit pour l’intérêt du pays. Pour cela, il devra créer les conditions d’une véritable rénovation politique qui signifierait notamment une redistribution des cartes avec un renouvellement de la classe politique.

Au lieu de nous gargariser avec le mot « démocratie », sans prendre d’ailleurs la peine de définir ce que nous y mettons, essayons d’imaginer des règles de gouvernance qui feront que chaque Nigérien se sentira représenté et protégé par les institutions de son pays, même quand il ne partage pas les choix de gestion de l’équipe au pouvoir. Tant que ce préalable n’est pas établi, nous ne ferons que ce que le tamasheq appelle « Alataf fel Chilken » « faire des tresses sur des poux », autrement dit construire sur des bases dont la qualité hypothèque la pérennité de l’œuvre. Il faut absolument que l’Etat soit bâti sur des fondations qui résistent aux aléas politiques conjoncturels. Aléas qui existeront toujours au gré des ambitions et des contradictions des différents acteurs politiques. Comprendre et accepter cette nuance est déjà un pas vers la stabilité et la consolidation du sentiment national.

Une transition fondatrice d’espoir
Les Nigériens ont besoin de voir que le pays avance vers des lendemains qu’ils espèrent meilleurs. Que la guerre contre la malgouvernance quitte le discours pour se répandre dans leur quotidien. Que la lutte contre la corruption institutionnalisée soit une priorité absolue à tous les niveaux de l’Etat. Que la Justice retrouve enfin les moyens politiques de mettre fin à la culture de l’impunité. Que le citoyen vive au plus près les décisions qui influencent directement sa vie quotidienne. Que l’appartenance à un groupe socioculturel ne soit ni un handicap ni un tremplin pour réussir son projet de vie…

Ne partageons pas la position de ceux qui insistent pour réduire au minimum la durée de cette transition, car nous sommes à nouveau à un carrefour qui pourrait nous mener vers le meilleur, mais le pire est toujours possible. La période de transition devra durer le temps qu’il faudra pour mener une large consultation nationale dont les conclusions serviraient à la rédaction d’une nouvelle Constitution. Une Constitution et des institutions dont la légitimité ne saurait faire l’objet d’aucune équivoque, car elle serait le fruit d’une large concertation nationale sans tabous ni précipitation. Ces débats ne devraient pas se limiter à des considérations techniques, car nous ne sommes pas encore au stade où les préoccupations de la classe politique peuvent uniquement porter sur le dosage des pouvoirs entre les différentes institutions de l’Etat. Le vrai débat devrait se situer ailleurs, notamment sur le meilleur système à mettre en place pour que tous les Nigériens puissent se reconnaître dans les institutions de leur pays. Cela passe par une mise à plat des règles essentielles qui doivent régir le fonctionnement de l’Etat pour garantir la cohésion nationale et sociale et veiller au respect des équilibres nécessaires à la stabilité du pays.

ll s’agira notamment d’accepter, enfin, de traiter la question du Nord dans un souci de réconciliation et de construction nationale. Un groupe de travail pourrait se charger de faire un état des lieux sur cette question et proposer des pistes qui seraient débattues lors d’un forum national. Une résolution définitive de cette question est d’autant plus urgente que le contexte géopolitique devient de plus en plus menaçant et que le Niger ne peut pas se permettre d’entretenir des querelles internes qui l’exposent davantage à toutes sortes de velléités.Abdoulahi ATTAYOUB Temoust

Lyon (France) 1er mars 2010

La chute de la dynastie Tandja

La chute de la dynastie Tandja
Écrit par Une enquête de Hama Ibrahim (Le FLIC N° 178 du mardi 23 février 2010)
Lundi, 01 Mars 2010 05:54


Moins d’une semaine seulement après la chute du Président Tandja, le voile commence à se lever sur le vrai visage de celui qui de 1999 au 18 février 2010 s’était vu «confier» les poste du Président de la République et la destinée de quinze millions d’âmes nigériennes. Fidèle à son credo, votre journal, le Flic a tenu à vous livrer quelques uns des résultats de ses investigations sur la dynastie Tandja.

- Courant 2007, Tandja allait poser un acte qui soulèvera par la suite une véritable levée de boucliers. En effet, en engageant des négociations secrètes avec la Chine sans y avoir convié les experts des ministères et syndicats concernés, Tandja Mamadou se savait d’avance en position de faiblesse face à ses détracteurs. Beaucoup de nigériens ne pardonneront jamais à «Baba Dogo» d’avoir choisi de prendre d’aussi énormes engagements au nom du pays sans avoir associé les partenaires intérieurs. D’ailleurs, de nombreux observateurs, avaient en son temps, constaté que dans la perspective de conclure avec la Chine, plusieurs missions officielles conduites par les conseillers de Tandja et son fils, Ousmane dit «Gober » séjourneront à Pékin. Dans la même optique, Tandja effectuera luimême une visite officielle en Chine. Au-delà des controverses qu’elle a suscitées, cette visite, a eu pour corollaire l’un des plus grands scandales politico-financiers qu’ait jamais connu notre pays. En effet, des informations recueillies de sources sûres font état d’une importante somme, dépassant de loin celle indiquée par la propagande officielle. On a parlé de 130 milliards au 150 milliards dont une bonne partie environ 10 milliards de francs CFA seraient en espèces trébuchantes et sonnantes.

Plutôt que de servir à alimenter les caisses de l’Etat, cet argent (les 10 milliards de francs CFA) aurait pris une destination inconnue. L’affaire des 5 millions de dollars ramenés par la ministre Aïchatou Mindaoudou de Libye. - Courant 2006, Tandja a dépêché, dans les pays du golfe et les Emirats Arabes Unis et en Libye notamment quelques missions significatives. Celles-ci ayant pour objet d’attirer à notre pays la compréhension du monde arabe. En devises s’entend. Pour ce travail délicat une mission spéciale conduite par la ministre des Affaires Etrangères, Aïchatou Mindaoudou, séjournera en Libye pendant une semaine.

La mission rapportera 5 millions de dollars au Président Tandja Mamadou. Afin de brouiller les pistes, Tandja répandra l’information selon laquelle cet argent sera utilisé pour l’achat des vivres et autres services au profit des structures du MNSD-Nassara. De nos invesigations, il ressort que ladite somme aurait, semble-t-il, plutôt servie à financer la cabale politique montée contre Hama Amadou. L’affaire des 8 millions de dollars de commissions Une autre affaire qui a suscité de nombreux remous dans l’opinion nationale est celle liée à une commission de 8 millions de dollars reçue par l’un des fils de Tandja. Cette somme lui aurait été donnée pour récompenser les efforts qu’il avait déployés pour faire délivrer un permis de prospection minière à une société étrangère.

La découverte de cette affaire a laissé la porte ouverte à toutes les supputations. Pour commencer certaines langues ont laissé entendre que les 8 millions de dollars ne sont que la face visible de l’iceberg. Autrement dit, l’enfant du Président Tandja, serait semble-t-il impliqué dans d’autres dossiers financiers plus importants. D’autres ont avancé qu’il n’est qu’un simple pion du vaste réseau créé par son père, à coups de trafic d’influence et de pots de vin pour financer la 6e République. L’affaire de prise d’actions dans les sociétés de la place par les membres de la famille de Tandja Avec le référendum constitutionnel du 4 août 2009 ayant consacré la 6e République, Mamadou Tandja inaugurait une nouvelle forme de concussion.

L’idée qui est plus qu’ingénieuse, a consisté à conclure des contrats faramineux avec les sociétés étrangères notamment les sociétés chinoises pour la réalisation de marchés publics locaux. C’est ainsi que le ministre de l’enseignement de base conclura un colossal contrat d’un montant de 7 milliards avec une société chinoise pour la réalisation de 700 classes préfabriquées et ce, au mépris des principes de l’orthodoxie financière. De plus, Tandja a instruit certains responsables des sociétés et offices de la place, de prendre des actions dans le capital de la société SOPAMIN, chargée du transport des ressources minières stratégiques.

Cette société, selon nos investigations, est gérée en sous- main par des proches de l’ex-première dame Laraba Tandja. Egalement ces mêmes investigations nous ont permis de savoir que l’une des filles de Laraba Tandja est actionnaire principale dans une agence de voyages et propriétaire d’une résidence hôtelière huppée. Ces pratiques persisteront jusqu’au récent coup d’Etat du 18 février 2010. Il faut dire que les sommes ainsi «prélevées» servaient souvent à couvrir des dépenses ostentatoires pour un pays pauvre comme le Niger. Des sommes allant jusqu’à 2 milliards de nos francs ont été tirées des caisses de quelques sociétés de la place, soit pour faire face à des dépenses de prestiges du Président Tandja et de son entourage, soit pour couvrir de cadeaux certains «tazarcistes» de la 6e République.

Comme on peut le constater, la liste est loin d’être exhaustive. D’autres scandales ont, à coup sûr, émaillé l’existence de la 6e République, mais nous en parlerons dans nos prochaines livraisons. En nous limitant à quelques uns de ces scandales, nous avions voulu rappeler à l’opinion le comportement anti-patriotique et mercantile qui animait Tandja et les membres de sa famille. Gageons que leurs successeurs auront à coeur à juguler ces maux qui, à la longue, risquent de devenir de véritables phénomènes de société.

Première représailles algérienne après la libération par le mali des 4 terroristes d’AQMI : L’Algérie se retire de l’Accord d’Alger


Maliweb / Saouti Labass Haidara L’Indépendant, 01/03/2010

Première représailles algérienne après la libération par le mali des 4 terroristes d’AQMI : L’Algérie se retire de l’Accord d’Alger
lundi 1er mars 2010


La première représaille algérienne à la libération par le Mali des quatre terroristes d’Al Qaïda pour sauver de l’exécution le Français Pierre Camatte vient de tomber : l’Algérie se retire de l’Accord dit d’Alger dont elle a été le concepteur et dont elle était, jusque-là, le facilitateur. Par cette décision qui se matérialisera dès demain mardi avec le départ du Mali de ses deux représentants au sein du Comité de suivi dudit Accord, l’Algérie espère que l’ex " Alliance démocratique du 23 mai pour le changement (ADC)" co-signataire du document avec le gouvernement malien se sentant dépouillée de la garantie qu’elle constituait, en tirera les conséquences en se retirant elle aussi de l’Accord et en reprenant les armes contre Bamako. Si cette stratégie ne fonctionne pas - Alger ayant échoué en janvier dernier dans une tentative grotesque de réactiver et de réarmer l’ADC pour " bouter AQMI hors du territoire malien " - il n’est pas à exclure que notre voisin du nord crée une armée de mercenaires pour déstabiliser le nord-Mali. Plus que jamais la vigilance est de rigueur.

a nouvelle nous vient d’une source officielle généralement crédible : par courrier adressé à son homologue malien, en fin de semaine dernière, le gouvernement algérien l’informe de son retrait de l’Accord d’Alger du 4 juillet 2006. Ce retrait devrait être effectif avec le départ du Mali, dès demain mardi 2 mars, de ses représentants au sein du comité de suivi de la mise en œuvre dudit Accord.

Si elle se confirmait - ce qui paraît hautement probable - cette décision du gouvernement algérien ne constituerait pas une surprise. Comme nous l’écrivions dans un article récent (L’indépendant n°2406 du lundi 22 février 2010) les relations entre l’Algérie et le Mali n’ont cessé de se dégrader au cours des dernières années.

Officiellement, le rôle d’intermédiation du Mali dans la libération des otages occidentaux est au cœur de cette dégradation, ainsi qu’une certaine presse algérienne se charge de le rappeler, chaque fois que l’occasion s’y prête, par ses attaques injurieuses contre ATT. Celui-ci est non seulement accusé de pactiser avec le diable, en l’occurrence AQMI mais plus grave si l’on ose écrire, de couvrir un réseau de narcotrafiquants arabes entrés en collusion avec le même groupe terroriste.

Mais il ne s’agit là que d’un faux-fuyant, l’Algérie elle-même n’ayant démontré une compétence particulière à combattre le terrorisme à l’intérieur de ses frontières ni une volonté affirmée à coopérer avec ses voisins pour l’extirper de la bande sahélo-saharienne. Pour rappel, les nombreuses réunions d’Etats-Majors qui se sont tenues à Alger, Tamanrasset, Bamako et Nouakchott et les magnifiques résolutions qui les ont sanctionnées n’ont servi à rien à cause du manque total d’intérêt de la partie algérienne à les appliquer. En un mot, tous les crimes et péchés dont la presse aux ordres du palais des pins accable ATT sont reprochables mille fois à Bouteflika lui-même.

Le vrai motif du contentieux algéro-malien - qu’Alger préfère garder soigneusement sous le boisseau pour le moment - réside dans l’amélioration des relations entre le Maroc - son ennemi juré - et le Mali au double plan diplomatique (dossier du Sahara occidental) et économique (présence renforcée de grands groupes marocains au Mali).

Face à ce qu’elle considère comme un renversement d’alliance à son détriment, l’Algérie va s’évertuer à faire payer le prix fort au Mali et son retrait de l’Accord d’Alger du 4 juillet 2006, qu’elle a elle-même conçu et dont elle était le facilitateur, n’est que la première d’une série de représailles destinées à déstabiliser le Nord Mali. Cette décision ne vise ni plus ni moins qu’à inciter les ex-membres de l’Alliance démocratique du 23 mai pour le changement (ADC) à quitter de nouveau les rangs de l’armée malienne pour reprendre les armes contre leur pays.

On se rappelle qu’il y a tout juste un mois, une tentative ourdie par l’Algérie de réactiver l’ADC contre Bamako au motif de la non-application des dispositions de l’Accord d’Alger et surtout de " la concession d’une partie du territoire (malien) aux groupes terroristes et l’absence totale de toute volonté des autorités pour libérer le pays de la présence de ces groupes criminels " a platement échoué. En fait de " congrès de l’ADC à Alger " lequel a été initié, financé et conduit de bout en bout par les services spéciaux algériens, il n’y avait que trois individus ayant entretenu un vague rapport avec cette structure. Tous les autres dirigeants ont dénoncé la machination algérienne qui vise à rallumer le brasier au nord Mali.

En franchissant le pas du retrait de l’Accord d’Alger, Bouteflika ou le petit groupe mafieux qui gouverne en son nom espère réussir cette fois-ci ce qu’il n’a pu en janvier dernier. Privés de la garantie algérienne dans l’application de l’Accord d’Alger, certains dirigeants de l’ex-ADC peuvent paniquer, considérer que tout est perdu et recourir aux armes. C’est tout l’objectif recherché par ce retrait. A défaut d’y parvenir, Alger ne reculerait pas devant le recrutement de mercenaires pour faire le boulot à la place des ex-membres de l’ADC. L’avertissement vient de El Watan : " Il est à craindre que dans un avenir très proche, en raison de la passivité du Mali (NDLR : dans la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogues) des puissances extra-régionales feront le ménage à sa place. Ce qui expose toute la région au sort de l’Afghanistan, de l’Irak ou, au mieux, de la Somalie"

En fait de " puissances extra-régionales " c’est l’Algérie elle-même qui constitue le principal danger pour la paix, la sécurité et la stabilité du Nord Mali.

Saouti Labass HAIDARA

L’uranium, la Chine et Al-Qaida : le Niger au cœur de terribles enjeux

Frédéric Giraut, Mansour El Hadji Moutari Le Temps.ch : "opinions" 01-03-10
L’uranium, la Chine et Al-Qaida : le Niger au cœur de terribles enjeux
lundi 1er mars 2010

Frédéric Giraut, professeur en géographie politique à l’Université de Genève, et Mansour El Hadji Moutari, directeur Niger de l’Entraide protestante suisse, mettent en perspective le récent coup d’Etat

Le Niger, régulièrement considéré comme le pays le plus pauvre du monde en termes d’indice de développement humain, est aussi aujourd’hui un haut lieu des enjeux géopolitiques sahariens.

Une longue série de coups d’Etat a marqué ce pays. On peut spéculer sur la forme que prendra le dernier en date : retour rapide à la démocratie, ce qu’espère une bonne partie de la population et la communauté internationale dont les protestations sont de pure forme, ou tentative du chef des militaires putschistes de s’accrocher au pouvoir, une fois celui-ci acquis. Quoi qu’il en soit, ce coup met fin à une situation de dérive du régime, devenu anticonstitutionnel, du président Mamadou Tandja : à partir de juillet 2009, celui-ci avait dissous le Parlement et la Cour constitutionnelle, modifié la constitution à son avantage et organisé des élections sans opposition.

Pour avoir cassé un processus de démocratisation et mis en péril un début de dynamique positive de développement, ce régime, malgré ses appuis dans la chefferie coutumière, avait fait le désespoir d’une grande majorité de la population. Il avait suscité, avec plus ou moins de véhémence, une condamnation de la part de la communauté internationale. Une condamnation claire, assortie de mesures de rétorsions économiques, de la part des Etats-Unis, de l’Union européenne, de l’Union Africaine et de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) dont notamment ses influents membres anglophones, le Nigeria et le Ghana. Avant ce coup d’Etat, la CEDEAO assurait d’ailleurs une médiation avec l’opposition et mettait le régime sous pression, ce qui a assurément joué dans le basculement de l’armée. Publicité

En revanche, la condamnation de la France avait été nettement moins claire. Quant à la Chine, elle avait apporté un franc soutien au régime.

Le jeu géopolitique autour du régime défunt doit bien sûr se lire à l’aune des intérêts économiques et géostratégiques. En l’occurrence, le Niger, pays pauvre parmi les pauvres, est aussi un important producteur d’uranium. Il est le principal fournisseur de la France. Le secteur de l’énergie nucléaire occupe une place importante dans la stratégie d’exportation de la France. Son approvisionnement occupe une place stratégique dans le dispositif économique et la machine à conquérir des marchés que constitue Areva, la société française exploitant historiquement le principal gisement nigérien.

Ces dernières années, Areva a obtenu non seulement le maintien de son site de production établi mais également la principale concession sur un second gisement prometteur, qu’elle convoitait. Le régime de Tandja avait, semble-t-il, fait monter les enchères avec le nouveau prétendant chinois. Finalement, la Chine avait obtenu des permis sur une zone de production plus incertaine et sur les gisements pétrolifères de l’extrême Est.

Ce résultat apparaissait comme positif pour la compagnie française, quand bien même le régime avait orchestré, et à plusieurs reprises, des tensions avec Areva et la France, les accusant de soutenir une rébellion touarègue, puis en rappelant que seuls les « amis chinois » étaient bienvenus dans l’est pétrolier. Au final, la France et la Chine semblaient satisfaites de la vague de permis et de concessions distribuées ces dernières années. Tout changement de régime pouvait les remettre en cause, comme ce fut le cas au Tchad il y a quelques années avec les concessions pétrolières. Le spectre tchadien, voire vénézuélien ou bolivien, pouvait donc peser sur la succession du président Tandja et son maintien au pouvoir. Publicité

L’intérêt de la communauté internationale pour le Niger ne se résume cependant pas aux seuls enjeux miniers. Des questions de sécurité internationale se jouent également dans le Sahara, zone transfrontalière très difficile à contrôler. La nébuleuse Al-Qaida profiterait de la situation chaotique qui prévaut dans ses zones algérienne, malienne et nigérienne. Cette région constitue le terreau du banditisme et des trafics en tout genre transitant en direction de l’Afrique du Nord (cigarettes et alcool) et surtout vers l’Europe (migrants et drogues). Un terreau dans lequel des commanditaires trouveraient facilement des exécutants pour des opérations d’enlèvement.

Pour l’instant, les quelques cas survenus au Niger ont touché les zones proches de la frontière malienne, sans impliquer, semble-t-il, les groupes armés politiques et les bandits des régions du massif de l’Aïr, qui ont été au cœur de la dernière rébellion. Mais cette menace diffuse accapare les services de sécurité internationaux. Elle compromet le redémarrage du tourisme.

Tout se tient donc au Niger : géopolitique internationale, nationale et régionale sont intimement liées avec une cristallisation sur la région saharienne. Il faut encore ajouter à cela la très difficile « soudure » qui s’annonce (le temps compris entre la fin des réserves de la saison précédente et l’attente des prochaines récoltes) suite à une récolte désastreuse en 2009 : le déficit est de 25% de la production habituelle, selon le Programme alimentaire mondial. Quant aux pâturages, cruciaux pour ce pays, ils sont très abîmés. Le spectre de la précédente famine de 2005, longtemps niée par le pouvoir en place, plane également. La crise est donc multiforme, les enjeux géopolitiques sont considérables et les attentes de bonne gouvernance sont profondes suite au dernier coup d’Etat.

Frédéric Giraut et Mansour El Hadji Moutari