samedi 6 février 2010

Le Sénat américain se penche sur des cas de corruption en Afrique

06/02/2010 16:44:06 | La rédaction web de Jeune Afrique Le Sénat américain se penche sur des cas de corruption en Afrique
Feu Omar Bongo fait partie des personnalités pointées par le Sénat
© AFP

Un rapport du Sénat américain a mis en lumière des opérations financières douteuses qui auraient été menées aux Etats-Unis par des membres des familles de chefs d'Etat africains. Il pointe la responsabilité des banques américaines et s'inquiète de la facilité avec laquelle l'argent est blanchi dans le pays.

Le document de 330 pages consacré au blanchiment d'argent a été publié jeudi dénonce la facilité avec laquelle des banques américaines ont fait entrer sur le territoire des sommes importantes d'origine douteuse. Citigroup, Machovia et Bank of America sont dans le collimateur.

C'est quatre cas qui sont détaillés dans le rapport et citent la famille de l'ancien président gabonais Omar Bongo Ondimba, celle du chef de l'Etat equato-guinéen Teodoro Obian Nguema, une des femmes de l'ancien vice-président nigérian Atiku Abubakar et enfin Pierre Falcone, l'homme d'affaires français.

On peut lire comment l'ancien président gabonais Omar Bongo Ondimba, aujourd'hui décédé, a acquis par l'intermédiaire du lobbyiste Jeffrey Birrel six véhicules blindés et six avions militaires C-130. Avec l'autorisation de l'Etat américain. Des opérations douteuses d'un montant de 18 millions de dollars, selon le document du Sénat.

Un million de dollars sur un compte

Par ailleurs, Omar Bongo Ondimba aurait "fournit de grandes quantités d'argent liquide à sa fille Yamilee Bongo-Astier" qui a déposé ces fonds dans des banques à New York entre 2000 et 2007. La femme d'Ali Bongo, Inge Lynn Collins Bongo, est également citée comme ayant transféré de fortes sommes d'argent aux Etats-Unis. Dans le coffre fort de l'une des banques, dit le rapport, elle possédait un million de dollars en billets de 100 dollars.

Selon le rapport, le fils de Teodoro Nguema Obiang aurait fait entrer aux Etats-Unis, entre 2004 et 2008, environ 110 millions de dollars par l'intermédiaire de deux avocats américains, Michael Berger et George Nagler. Une enquête du département de la Justice américaine est en cours à ce sujet.

Le document cite également Jennifer Douglas, une américaine, épouse de l'ancien vice-président du Nigeria Atiku Abubakar, pour avoir fait passer aux Etats-Unis environ 40 millions de dollars entre 2000 et 2008.

Angolagate

Enfin, le rapport rappelle l'exemple de l'affaire des ventes d'armes à l'Angola, surnommée "Angolagate", dans laquelle l'homme d'affaires Pierre Falcone, condamné et emprisonné en France, a transféré des millions de dollars aux Etats-Unis.

Avec ces exemples à l'appui, les élus de la commission des Enquêtes du Sénat américain dénoncent les failles du système financier des Etats-Unis qui permet à certaines personnalités de transférer de l'argent à la provenance douteuse vers des banques américaines, via des lobbyistes, des avocats, des agents immobiliers ou d'autres intermédiaires.

"La corruption est une menace directe sur nos intérêts nationaux", a déclaré le sénateur Carl Levin, président de la commission. (avec AFP)

La presse malienne dénonce la pression de Paris sur Bamako

Xinhua-06-02-10
La presse malienne dénonce la pression de Paris sur Bamako
samedi 6 février 2010

La visite-éclair effectuée lundi à Bamako par le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a provoqué une levée de boucliers dans la presse malienne.

La plupart des journaux parus ce vendredi dénonce la pression exercée sur le Mali par la France en vue d’obtenir l’échange de l’otage français Pierre Camatte contre quatre membre d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), prisonniers à Bamako.

Sous le titre "Visite-éclair de Bernard Kouchner à Bamako : La quadrature du cercle", Le Challenger, un hebdomadaire privé, trouve inacceptables "les pressions françaises (qui) s’ intensifient sur le Mali", car "au terme de sa visite dans notre pays, le chef de la diplomatie française n’a pas manqué de mettre le Mali face à ses responsabilités".

Un autre hebdomadaire privé, l’Indicateur du Renouveau, met l’ accent sur "Le paradoxe Kouchner" à propos de cette affaire.

"En poussant les autorités de Bamako à céder au chantage des terroristes, ce à quoi les Occidentaux ont toujours rechigné, le ministre des Affaires étrangères de la France donne dans le paradoxe", analyse cette publication.

"Partout où les terroristes ont essayé de procéder à de tels chantages pour parvenir à leurs objectifs criminels, la Grande- Bretagne et les USA, n’ont jamais cédé et n’ont jamais vu d’un bon oeil le fait pour un pays de céder à ce genre de chantage. En effet, quand Al Qaïda avait menacé d’exécuter l’otage britannique Edwin Dyer si la Grande Bretagne ne cédait pas à son ultimatum qui était la libération d’un de ses membres emprisonné dans ce pays, le Premier ministre Gordon Brown n’a pour rien au monde accepté de se plier à un tel chantage, jugé contraire à l’idéal de la croisade mondiale déclenchée contre les terroristes", souligne l’ Indicateur du Renouveau.

"On croyait que la France avait la même vision. Mais curieusement, elle vient de démentir cela à travers son ministre des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner. Face à la menace d’exécution de son ressortissant au Mali, la France de Kouchner exerce une énorme pression sur Bamako afin que la vie de ce dernier soit sauvée, même si c’est au prix d’un pacte avec le diable", conclut l’hebdomadaire.

"Bernard Kouchner à Bamako pour négocier la libération de Pierre Camatte : Le ridicule ne tue pas !", titre le quotidien privé Nouvelle Libération, relevant que Kouchner s’est rendu au Mali alors que, il y a quelques mois, il avait tenté de dissuader ces compatriotes de renoncer à leur voyage dans ce pays.

"Sûrement couvert de honte, le chef de la diplomatie française n’a même pas daigné annoncer sa visite éclair au cours de laquelle il n’a fait aucune déclaration à la presse", écrit le journal.

Nouvelle Horizon (privé) pose la question : "Comment expliquer à l’Algérie voisine la libération des quatre islamistes parmi lesquels un Algérien ? Au regard de ces faits, le président malien n’a pas hésité à rappeler au diplomate français toute la complexité de la situation. C’est pourquoi Paris semble lorgner du côté d’Alger, qui détient une des clés de cette énigme".

Ce quotidien privé souligne que le président Amadou Toumani Touré a toujours rappelé que la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne doit être collégiale. Il semble avoir été compris dans ce sens par certains chefs d’Etat de la région.

Le quotidien privé Les Echos affirme de son côté que "Paris se fâche avec Bamako" et que les autorités françaises pensent que " seul ATT (le président malien) a la solution" de la libération de leur compatriote.

Pour épargner la vie de Pierre Camatte, la branche d’AQMI demande la libération de quatre de ses membres faits prisonniers à Bamako (2 Mauritaniens, 1 Algérien et 1 Burkinabé) à la suite d’ une opération de ratissage menée dans la région de Tombouctou, suite à l’exécution froide de l’agent malien de la Sécurité d’Etat, colonel Lamana Ould Bou. L’otage devait être exécuté le 31 janvier dernier. Mais, AQMI a accordé un sursis au Mali pour libérer ses militants. (Xinhua)

Le dialogue inter-nigérien se poursuit à huis clos, l’opposition accepte une transition politique

NDLR:Zaki (n takarda !!)et Nafarko n'ont pas finis leurs traversée du desert ,enlevez vos petites chechias rouges,c'est des sombreros qu'il vous faut pour cette chaude et interminable traversée.+Walahawla wala khouwata:histoire lorsque tu te repète...Lorsque les Nigeriens enduraient tous les suplices inimaginables ,Zaki,et Naf se la coulaient douce ignorants les pleurs et les souffrances du peuple ....Ce même peuple qu'ils essaient de convaincre que la democratie c'est se sacrifier pour eux afin qu'ils parviennent au pouvoir à tous les prix!!Hé oui les factures s'accumulent et les griots ont choisis depuis des lustres leur camp!!!

APA-​Nia­mey (Niger)-05-02-10
Le dialogue inter-nigérien se poursuit à huis clos, l’opposition accepte une transition politique
vendredi 5 février 2010

APA-​Nia­mey (Niger) Le dia­logue in­ter-​ni­gé­riens, re­lan­cé jeudi après-​mi­di, se pour­suit à huis clos au Pa­lais des Congrès de Nia­mey, où le mé­dia­teur de la CE­DEAO, Abdul Sa­la­mi Abu­ba­kar s’en­tre­tient avec les dé­lé­gués de l’op­po­si­tion et du pou­voir, en vue de trou­ver un com­pro­mis pour sor­tir le Niger d’une longue crise po­li­tique, a consta­té APA sur place.

Avant l’in­ter­rup­tion du pre­mier round de ces pour­par­lers, le mé­dia­teur a remis un do­cu­ment de syn­thèse d’une feuille de route aux deux par­ties en vue de for­mu­ler des pro­po­si­tions de com­pro­mis au­tour d’une pro­bable ré­so­lu­tion de la crise née de l’adop­tion en août 2009 d’une Consti­tu­tion qui main­tient à son poste le Pré­sident Ma­ma­dou Tand­ja jusqu’en 2012.

Elu deux fois par les urnes en 1999 et 2004, le chef de l’Etat ni­gé­rien de­vait quit­ter ses fonc­tions le 22 dé­cembre der­nier, au terme de son se­cond quin­quen­nat, selon la Consti­tu­tion, qu’il a chan­gée au moyen d’un ré­fé­ren­dum contro­ver­sé en août 2009.

Les échanges se fai­sant à huis clos, sans la pré­sence des jour­na­listes, peu d’in­for­ma­tions filtrent sur les dis­cus­sions entre la mé­dia­tion ouest afri­caine et les pro­ta­go­nistes de la crise po­li­tique ni­gé­rienne.

Abdul Sa­la­mi Abu­ba­kar a reçu la dé­lé­ga­tion de l’op­po­si­tion peu avant de ren­con­trer dans la soi­rée de jeudi celle du pou­voir. Les dé­lé­gués proches du Pré­sident Tand­ja se sont abs­te­nus de toute dé­cla­ra­tion à la presse, au sor­tir jeudi soir de leur au­dience avec le mé­dia­teur de la CE­DEAO.

« Nous avons eu l’oc­ca­sion de pré­ci­ser au mé­dia­teur qu’il ne peut y avoir de né­go­cia­tions dans le cadre de la 6ème ré­pu­blique, de la nou­velle consti­tu­tion, et nous avons de­man­dé à ce qu’il ait une re­con­nais­sance ex­pli­cite de la vio­la­tion de la consti­tu­tion de la 5ème ré­pu­blique » a in­di­qué à APA, Ama­dou Bou­ba­car Cissé, chef de la dé­lé­ga­tion de l’op­po­si­tion, réunie au sein de la CFDR.

Selon lui, l’op­po­si­tion ac­cepte l’éla­bo­ra­tion d’une tran­si­tion po­li­tique as­sor­tie d’une nou­velle consti­tu­tion, « qui ne soit ni celle de la 5ème ré­pu­blique, ni celle adop­tée de façon contro­ver­sée en août der­nier ».

Cette tran­si­tion, a-​t-​il dit, de­vrait éma­ner du dia­logue in­ter-​ni­gé­rien avec la dé­fi­ni­tion des pou­voirs qui re­viennent à toutes les ins­ti­tu­tions pré­ci­sé­ment le Chef de l’Etat, le gou­ver­ne­ment ainsi qu’un Conseil à pou­voir lé­gis­la­tif qui pour­ra voir le jour.

Mardi, lors d’une brève es­cale à Nia­mey, le chef de l’Etat sé­né­ga­lais, Ab­dou­laye Wade, a af­fir­mé faire confiance à la mé­dia­tion ouest afri­caine et au mé­dia­teur Abdul Sa­la­mi Abu­ba­kar, sou­hai­tant « une so­lu­tion ra­pide » à la crise po­li­tique ni­gé­rienne.

La feuille de route sou­mise par le mé­dia­teur de la CE­DEAO com­porte une tran­si­tion po­li­tique di­ri­gée par le chef de l’Etat ni­gé­rien, avec un Pre­mier mi­nistre tech­no­crate, le­quel condui­ra un gou­ver­ne­ment d’union na­tio­nale en vue d’or­ga­ni­ser dans un délai non dé­ter­mi­né de nou­velles élec­tions.

Dans une dé­cla­ra­tion à la presse, le Pré­sident Tand­ja semble ex­clure tout sché­ma qui condui­rait à une tran­si­tion, ce qui, selon nombre d’ob­ser­va­teurs, est sy­no­nyme d’ex­tinc­tion du dia­logue in­ter-​ni­gé­rien.

Tou­te­fois, a pré­ci­sé M. Cissé, « si du côté du pou­voir on conti­nue à ne faire la moindre conces­sion, nous al­lons dur­cir notre po­si­tion, car il y a eu vio­la­tion de la consti­tu­tion et des ac­cords in­ter­na­tio­naux ».

La ten­sion po­li­tique au Niger a pro­vo­qué sa sus­pen­sion en oc­tobre der­nier des ins­tances de la CE­DEAO, ainsi que l’in­ter­dic­tion de toute réunion de l’or­ga­ni­sa­tion ré­gio­nale sur le sol ni­gé­rien.

Les Etats-​Unis ont sus­pen­du leur aide fi­nan­cière à Nia­mey en dé­cembre der­nier, im­po­sant une in­ter­dic­tion de sé­jour aux USA aux hautes per­son­na­li­tés du pays.

L’Union Eu­ro­péenne, seul par­te­naire bud­gé­taire du Niger, a, de son côté, coupé une aide non hu­ma­ni­taire d’en­vi­ron 450 mil­lions d’euros.

Le département d’état dépêche un autre émissaire à Alger : le forcing des Américains

http://www.lexpressiondz.com-06-02-10
Le département d’état dépêche un autre émissaire à Alger : le forcing des Américains
samedi 6 février 2010

Ils sont pressés de passer à l’action

Il s’agit de réactiver, en Algérie, un programme appliqué dans 150 pays à travers le monde.

Les Etats-Unis d’Amérique ne semblent pas s’encombrer des cris dénonciateurs des responsables algériens, même si les personnalités du département d’Etat se succèdent depuis l’établissement de la liste noire plaçant l’Algérie parmi les pays à haut risque sécuritaire. Le général- major Ronald R. Ladnier, chef des forces aériennes de l’Africom (Commandement militaire des Etats-Unis d’Amérique pour l’Afrique), a entamé, le 26 janvier dernier, une visite de trois jours en Algérie. Il a été suivi, quelques jours plus tard, par la sous-secrétaire adjointe américaine chargée des Affaires du Proche-Orient au département d’Etat, Janet Sanderson.

Et jeudi dernier, c’est la coordinatrice des programmes au Bureau américain de la coordination pour la lutte contre le terrorisme, Mme Gina Abercrombie-Winstanley, qui a été reçue par des officiers de la Gendarmerie nationale et de la Dgsn, deux corps impliqués directement dans la lutte antiterroriste. Le poste occupé par l’émissaire américaine renseigne sur la nature de cette visite. C’est l’action directe sur le terrain. On ne parle pas de politique avec les officiers de la gendarmerie et ceux de la Dgsn. Le général Ladnier a déblayé le terrain militaire, Janet Sanderson le terrain politique et Mme Gina Abercrombie-Winstanley fera le reste. « On a discuté du programme de coopération antiterroriste et de la meilleure manière de le mettre en application. Le programme en question est appliqué dans 150 pays à travers le monde, mais en Algérie il s’agit de le réactiver puisqu’il a été déjà mis en place et, de ce fait, je dirai plutôt qu’il s’agit de coopération et j’apprécie l’expertise algérienne », a déclaré la responsable américaine sans aucune autre précision sur la dénomination, la nature et les axes de ce programme.

Dans son point de presse qu’elle a organisé dans l’après-midi de jeudi dernier, elle a été très peu prolixe sur la question redondante de la black liste au sujet de laquelle elle apportera cette précision : « La liste sera revue et non révisée. » « Je suis ici pour écouter le gouvernement algérien sur les préoccupations sécuritaires et pour renforcer la coopération entre nos deux pays », a-t-elle indiqué. Elle affirme que son gouvernement comprend que les mesures de contrôle ont suscité des controverse mais « je précise qu’il ne s’agit pas pour nous de singulariser un pays par rapport à un autre et nous regrettons que le terrorisme nous impose de pareilles mesures ».

Exactement les mêmes propos tenus par Janet Sanderson, une semaine auparavant. La nouveauté c’est que Mme Gina Abercrombie-Winstanley n’est nullement effrayée par l’idée - avancée par les responsables algériens - consistant à appliquer le principe de réciprocité aux ressortissants américains : « L’Algérie est un pays souverain. Nous comprenons que si l’Algérie juge utile, d’appliquer des mesures pour protéger les voyageurs. » En termes simples, elle veut dire : « Si vous voulez appliquer la réciprocité alors faites ! » Les Etats-Unis considèrent l’Algérie comme l’un de leurs « meilleurs partenaires » en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme, a-t-elle déclaré indiquant que son pays « tire profit de l’expérience algérienne dans la lutte contre la menace terroriste ». Depuis les attentats du 11 septembre 2001, cette phrase est devenue la plus conventionnelle des formules, la plus désuète, la plus sucrée, et cependant, elle va à l’Algérie comme un gant.

Dans sa déclaration, elle n’a pas omis de relever que la situation sécuritaire au Sahel est préoccupante pour les Etats-Unis. A-t-elle discuté de ce sujet avec les responsables algériens ? Elle a répondu que non. La certitude est qu’une approche strictement sécuritaire pour la région du Sahel est en train de se mettre en place, et écrire aujourd’hui que les Etats-Unis veulent supplanter l’influence française dans la région n’est pas un scoop médiatique. Le dernier Sommet de l’Union africaine à Addis- Abeba (Éthiopie) et la qualité des responsables américains dépêchés à ce sommet renseignent sur les intentions de l’Oncle Sam dans la région. La sous-secrétaire d’État à la Démocratie et aux Affaires mondiales, Mme María Otero, s’est rendue à ce sommet où elle a conduit la délégation américaine. A son ordre du jour, des entretiens avec de hauts responsables gouvernementaux de tout le continent. De même que le secrétaire d’État adjoint aux Affaires africaines, Johnnie Carson a pris part à ce sommet. C’est donc en termes de blocs de régions sécuritaires que les Américains agissent et après avoir détaché l’Algérie du Moyen-Orient, ils la rattachent au Sahel. Quel programme nous concoctent encore ces Amerloques ?

Brahim TAKHEROUBT

Al-Qaïda fixe des dates butoirs pour les otages français et italien

Clément SABOURIN -AFP-05-02-10
Al-Qaïda fixe des dates butoirs pour les otages français et italien
samedi 6 février 2010


WASHINGTON — La branche maghrébine d’Al-Qaïda a fixé un nouvel ultimatum de quelques semaines pour la libération de deux otages français et italien, menaçant implicitement d’intenter à leur vie si elle n’obtient pas la remise en liberté de ses prisonniers retenus au Mali.

La nébuleuse islamiste n’a pas fait état des quatre autres otages européens qu’elle détient également dans le désert malien.

Le Français, Pierre Camatte, a été kidnappé par des inconnus en pleine nuit en novembre dans un hôtel de Ménaka, dans le nord-est désertique du Mali. Agé de 61 ans, il préside une Association entre la ville de Gérardmer (Vosges, est de la France où il est domicilié) et Tidarmene, localité du nord du Mali.

La branche d’Al-Qaïda avait menacé de le tuer si quatre de ses membres emprisonnés au Mali n’étaient pas libérés, avant de repousser son ultimatum, fixé initialement à la fin janvier, à une date jusqu’à présent indéterminée.

Dans un communiqué repéré vendredi sur un site internet jihadiste par le centre américain de surveillance de sites islamistes SITE, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) donne jusqu’au 20 février à la France et au Mali pour "satisfaire ses demandes". "Une fois que ce délai supplémentaire précieux sera écoulé, nous aurons fait tout ce que nous pouvons. La France et le Mali devront assumer leur pleine responsabilité concernant la vie de celui qui a été enlevé si (nos) demandes ne sont pas remplies", précise le communiqué d’Al-Qaïda.

L’organisation d’Oussama ben Laden donne par ailleurs au gouvernement italien jusqu’au 1er mars pour répondre à ses exigences à propos de Sergio Cicala.

Aqmi précise avoir "demandé la libération de (ses) prisonniers, dont les noms ont été donnés au négociateur italien, en échange de la libération de Sergio Cicala".

Il n’est toutefois pas fait mention de la femme, italienne aussi, de ce dernier, Philomène Pawelgba Kaboré, enlevée avec lui le 17 décembre en Mauritanie. De même, la branche maghrébine d’Al-Qaïda ne parle à aucun moment des trois volontaires espagnols d’une association humanitaire, pris en otage le 29 novembre en Mauritanie et qu’Aqmi détient aussi dans le désert malien.

La diffusion de ce communiqué intervient alors que le président malien Amadou Toumani Touré a dit exclure toute opération militaire pour libérer les six Européens, dans une interview publiée jeudi par le journal El Pais. "Tous les pays, y compris l’Espagne, nous ont dit qu’il ne fallait absolument pas opter pour une solution militaire", avait insisté le chef de l’Etat malien.

Ce dernier avait reçu brièvement lundi soir le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, venu, selon un responsable malien, demander au Mali "de tout faire" pour obtenir la libération de Pierre Camatte.

Le Mali est coutumier des prises d’otages par la branche maghrébine d’Al-Qaïda. En avril dernier l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Niger, Robert Fowler, et son collègue Louis Guay, avaient été libérés dans le nord du pays, après quatre mois de détention.

Le négociateur malien, choisi par M. Touré en raison de son rôle dans la libération de 14 otages européens en 2003, avait plus tard affirmé que la remise en liberté des diplomates canadiens avait été possible en échange de la sortie de prison de quatre membres d’Al-Qaïda, dont un fabricant de bombe.

vendredi 5 février 2010

Le blues des hommes bleus


Tamikrest - Tamiditin

Tamikrest | MySpace Music Videos




Le blues des hommes bleus
par JA08, le 4 Février 2010 à 11:52


Mine de rien, la grande famille de la musique maghrébine moderne est en train de s’enrichir d’un nouveau rejeton, la scène touarègue. Phénomène pourtant prévisible, vu la tradition musicale millénaire de ce peuple jamais perdu dans ce Sahara – « le plus cher des amis », comme le chante nabil Othmani –, ballotté par les vents arides de l’Histoire (rébellion, déplacements forcés…).
ll aura fallu que la jeune génération écoute et s’imprègne de rap, rock, raï ou coupé-décalé pour qu’un son « urbain » naisse. Au début donc était le groupe Tinariwen, très prisé outre-Manche, figure de proue qui « masquait » une grande houle de sons et de formations moins connues, dont rendait parfaitement compte une compilation, Ishumar (2008),et qui en arriverait presque à faire oublier les célébrités de cette scène!

Aujourd’hui, c’est Nabil, fils du célèbre musicien Baly Othmani, qui frappe un grand coup avec son premier album solo. Opus tout en douceur musclée, en mélodies fortes qui nous emmène du côté d’un rock acoustique aérien et oriental. Le premier album du groupe Tamikrest est, lui, nettement plus dur, plus franchement électrique, mais chargé d’une sensibilité étonnante, qui ne perd pas

pour autant le cap des racines. Bref, deux albums qui pourraient bien faire date.

Tamghart in Nabil Othmani, Reaktion/Believe.

Adagh Tamikrest Glitterhouse, Differ/Ant distribution.

Nord du Mali : L’embuscade contre les Saoudiens commanditée par un... mort

El Watan - 05 février 2010
Nord du Mali : L’embuscade contre les Saoudiens commanditée par un... mort
NDLR:Ahhh tt!! encore toi et tes combines!!


Les services maliens ont annoncé avoir arrêté, dans la matinée de mercredi, à Gao, un des auteurs présumés de l’embuscade contre un convoi de touristes saoudiens au Niger, qui a fait quatre victimes le 30 décembre 2009.

Ces victimes étaient en route vers le Mali lorsque leur cortège de trois véhicules a été intercepté par une bande armée. En fait, l’arrestation du suspect n’est pas le fruit des efforts des autorités maliennes, mais plutôt la conséquence des pressions exercées par les Saoudiens et Interpol que les services nigériens avaient sollicité. Les Nigériens avaient arrêté, à Niamey, juste après l’embuscade contre les touristes saoudiens, au début de l’ année, une douanière malienne, chef du poste de Ménaka, dont le véhicule avait été loué aux victimes. Une arrestation précédée de celle de trois bergers maliens et d’un Nigérien sur lesquels des objets appartenant aux touristes ont été retrouvés.

L’enquête a mené les militaires nigériens vers la frontière avec le Mali, où ils sont tombés dans une embuscade qui s’est soldée par la mort de quatre d’entre eux, dont un officier. Inculpée pour complicité, la douanière s’est avérée être l’épouse d’un trafiquant de véhicules connu et recherché, qui fait partie des auteurs présumés de l’assassinat de l’attaché militaire de l’ambassade des Etats-Unis à Niamey, en décembre 2000, pour lui dérober sa voiture. Arrêté puis reconnu coupable, il a été libéré sous la pression de sa communauté, puis déclaré, avec la complicité des autorités, comme étant mort. Celui-ci poursuivait ses activités jusqu’à ce que son nom soit cité dans l’affaire des touristes saoudiens et que l’Arabie Saoudite et Interpol fassent pression sur Bamako pour qu’il soit arrêté.

Le véhicule de la douanière, loué aux touristes saoudiens, avait été volé au Tchad et le guide qui les accompagnait était son frère. Pour les Nigériens, l’embuscade a été organisée par le mari de la douanière à partir du Mali. Ce qui va embarrasser Bamako, parce que le principal accusé, également soupçonné d’avoir participé aux enlèvements des deux diplomates canadiens (libérés contre une rançon) est déclaré décédé par les maliens.
Cette affaire montre si besoin est comment le président malien gère un dossier aussi grave que la sécurité dans le nord Mali, mais aussi dans toute la région. Raison pour laquelle les pays voisins ne le prennent plus au sérieux lorsqu’il déclare qu’il n’a pas les moyens de faire face aux menaces terroristes ou appelle à un sommet des chefs d’Etat sahélo-sahariens pour résoudre le problème du terrorisme.

Par Salima Tlemçani

France-Tchad: un silence de mort


France-Tchad: un silence de mort
Par Vincent Hugeux, publié le 03/02/2010 à 17:19 - mis à jour le 04/02/2010 à 12:23
REUTERS/Philippe Wojazer
Photo/Le président Nicolas Sarkozy a reçu le préisdent tchadien Idriss Deby à l'Elysée le 16 octobre 2009.

Qu'est devenu l'opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh? Deux ans après son arrestation par la garde présidentielle d'Idriss Déby, ses proches attendent toujours la réponse à cette question plus qu'embarrassante pour Paris.

"Ma crainte, c'est que l'oubli s'ajoute au crime". Enoncée d'une voix calme, presque sourde, la formule a quelque chose de glaçant. Son auteur? Mohamed, l'un des fils d'Ibni Oumar Mahamat Saleh, opposant tchadien porté disparu.

Sinistre anniversaire en ce mercredi 3 février: voilà deux ans jour pour jour, dans le chaos créé par l'assaut d'une colonne rebelle lourdement armée sur N'Djamena, un commando de la Garde présidentielle (GP), unité dévouée corps et âmes au président Idriss Déby Itno, déboule au domicile du secrétaire général du Parti pour la liberté et la démocratie et l'embarque. Depuis, rien. Sinon quelques fragments d'information contradictoires sur le scénario du kidnapping, le sort du captif, son lieu de détention ou le rôle des militaires français. Et, comme il se doit, des rumeurs à foison.

Pour autant, l'entourage d'Ibni ne se berce pas d'illusion. Selon toute vraisemblance, cet ancien ministre connu pour son intégrité, porte-parole d'une Coordination de mouvements attachés à la "défense de la constitution", a été torturé puis assassiné sur ordre peu après le siège avorté de la capitale.

"Il faut en finir avec la conspiration du silence"
Pour fournir un antidote à l'amnésie, les sections françaises de l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT) et d'Amnesty International avaient convoqué à la mi-journée dans l'enceinte de l'Assemblée nationale une conférence de presse, en présence notamment du député de la Nièvre Gaëtan Gorce et du sénateur du Loiret Jean-Pierre Sueur.

Deux parlementaires qui n'ont cessé, depuis l'enlèvement de la figure de proue de l'opposition non armée au clan Déby, d'interpeller l'Elysée -y compris par courrier à deux reprises- et le Quai d'Orsay. "Voilà deux ans que l'on collectionne les réponses lénifiantes de Bernard Kouchner, soupire le premier nommé. Ce n'est plus acceptable. Il faut en finir avec la conspiration du silence. Moralement responsable, la France ne peut se rendre complice de telles pratiques. Qu'elle dise au plus vite tout ce qu'elle sait."

Et à l'évidence, l'ancienne puissance coloniale en sait long. Du fait, a minima, des liens étroits tissés avec la hiérarchie militaire tchadienne depuis le déploiement du dispositif Epervier (février 1986), et de l' "intimité" patente entre Idriss Déby et les services de renseignements hexagonaux. C'est ainsi qu'un officier de liaison bien de chez nous oeuvre à ses côtés à la présidence. Il faudrait une candeur de perdreau de l'année pour imaginer que ce conseiller couleur kaki, très au fait des mouvements de la fameuse "GP", ignorait tout de l'expédition fatale à Ibni Oumar Mahamat Saleh.

Quitte à outrepasser les contours des accords bilatéraux, qui portent pour l'essentiel sur la fourniture de renseignement et un appui logistique, mais lui font obligation de "ne pas s'impliquer dans les combats", l'armée française a plus souvent qu'à son tour sauvé la mise de Déby. Tel fut encore le cas en février 2008. Au prétexte de "sécuriser" l'aéroport, ses hommes ont ainsi couvert les mouvements des hélicoptères d'assaut de l'Armée nationale tchadienne (ANT), l'acheminement de supplétifs arrivés tout droit du Darfour soudanais, et, selon des sources concordantes, les livraisons d'armements venus de Libye. A sa façon, le ministre de la Défense Hervé Morin est passé aux aveux: le 6 février, il confirmait le "soutien sans faille" garanti à l'allié Idriss.

Elus et ONG ont beau jeu de rappeler les fermes engagements souscrits par le président Nicolas Sarkozy, notamment auprès de la famille du disparu. "La France, tonne-t-il ainsi le 27 février à N'Djamena, veut la vérité, et je ne céderai pas sur ce point. Ce n'est pas parce que le pouvoir tchadien est légitime qu'il peut faire n'importe quoi." A l'époque, le locataire de l'Elysée, soucieux avant tout de solder le passif dû aux zozos de l'Arche de Zoé, avait d'ailleurs subordonné son escale tchadienne à la mise en place d'un" Commission d'enquête internationale. Laquelle a accompli -plutôt bien en demeurant- sa mission.

Devoir de non-ingérence, fait valoir le Tchad

Dans son rapport, rendu public dès le 3 septembre 2008, elle établit clairement la responsabilité des plus hautes autorités de N'Djamena.

Depuis lors, silence radio. Pas une arrestation, et a fortiori pas l'ombre d'un procès. A défaut d'accorder à Ibni une sépulture digne, on enterre l'affaire. Si l'enjeu était moins tragique, la composition du Comité de suivi censé veiller au respect des recommandations des enquêteurs prêterait à sourire: sur ses douze membres, soulignent l'ACAT et Amnesty, on recense une dizaine de membres du gouvernement, flanqués du directeur de cabinet du président... Il est désormais question de confier le dossier à un "pôle de magistrats", virtuel à ce stade.

Qui l'eût cru? Déby et ses avocats invoquent à l'envi le devoir de non-ingérence. Martingale commode, que Gaëtan Gorce démonte comme il convient: "L'imbrication franco-tchadienne est telle sur le terrain que le paravent de la souveraineté ne tient pas. Si Paris ne dévoile pas cette vérité-là, d'autres vérités, plus déplaisantes encore, émergeront un jour."

Sur le bourbier tchadien et les rapports ambigus entre N'Djamena et Paris, lire le témoignage incisif de la journaliste Sonia Rolley: Retour du Tchad, Carnet d'une correspondante(Actes Sud)

Nigeria: Le départ du président demandé

Nigeria: Le départ du président demandé
Le JDD.fr


La ministre nigériane de l'Information a invité le gouvernement à demander au président Umaru Yar'Adua, dont l'absence prolongée nuit selon elle à l'image et à l'économie du Nigeria, de céder ses fonctions au vice-président. Agé de 58 ans, Yar'Adua n'a plus été vu en public depuis le 23 novembre: il est soigné en Arabie saoudite pour des problèmes cardiaques. En réponse à la ministre, il a fait savoir qu'il écrirait prochainement au Sénat, a déclaré un de ses collaborateurs. Le fait qu'il n'ait pas transmis, à titre intérimaire, ses fonctions au numéro deux de l'exécutif a placé le Nigeria au bord d'une crise constitutionnelle

Une réunion franco-algérienne "gelée"

Une réunion franco-algérienne "gelée"
AFP

04/02/2010 | Mise à jour : 17:09 | Commentaires 21 | Ajouter à ma sélection Une réunion portant sur la création d'une grande commission parlementaire algéro-française a été "gelée" en raison de l'inscription par Paris de l'Algérie sur une liste de pays à risque pour les transports aériens, a déclaré aujourd'hui le président de l'assemblée algérienne.

La réunion des représentants de l'assemblée national algérienne (APN) et de "leurs homologues de l'Assemblée française sur la création de la grande commission a été gelée en réaction à ces provocations", a déclaré Abdelaziz Ziari à la radio publique, selon l'agence APS.

"Comment l'Algérie peut-elle être parmi les pays qui luttent contre le phénomène du terrorisme et dans le même temps figurer sur la liste des pays dont les ressortissants sont soumis à des mesures de contrôle spécifiques", a-t-il ajouté en qualifiant de "provocation" l'inscription de son pays sur la liste noire.

De "tels comportements n'encouragent pas le renforcement des relations", a-t-il prévenu.
Le lieu de la réunion n'a pas été précisé.

Mauritanie: "repentir" de nombreux détenus islamistes radicaux

Mauritanie: "repentir" de nombreux détenus islamistes radicaux
(AFP) – Il y a 20 heures
NOUAKCHOTT — Les islamistes radicaux détenus à la prison de Nouakchott ont "majoritairement signé leur renoncement à la violence" au terme d'un "dialogue" mené par des théologiens mandatés par le gouvernement, a affirmé jeudi un porte-parole de la commission chargée de ce dialogue.

"Les jeunes ont majoritairement renoncé à leurs idées fondées sur l'extrêmisme, la violence et le +takfir+" (le renoncement à la foi attribué à certains musulmans qui sont alors considérés comme des ennemis, ndlr), a déclaré devant la presse le conseiller à la présidence Mohamed El-Moctar Ould M'Balla, porte-parole de la commission de théologiens chargée du dialogue.

Selon lui, "plus de 80% ou un peu moins de 90% ont renoncé et ont signé noir sur blanc leur renoncement" à ces idées, sur 67 détenus concernés.

M. Ould M'Balla a assuré que ces détenus avaient prononcé leur "repentir face aux erreurs" qu'ils ont reconnu avoir commises, en rapport avec les concepts religieux qui fondaient leurs actions.

Ce dialogue "spirituel" engagé le 18 janvier en prison constituait une première pour la République islamique de Mauritanie, frappée ces dernières années par une série d'actions meurtrières revendiquées par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Asmi).

M. Ould M'Balla a assuré que trois détenus seulement avaient "refusé tout dialogue" avec la commission "pour des raisons diverses". Il a par ailleurs déclaré qu'un "petit nombre parmi les prisonniers avaient accepté le dialogue, étaient revenus sur des idées reçues mais n'avaient pas signé" leur repentir.

Selon le porte-parole, les thèmes abordés étaient très divers: "la gouvernance politique, la démocratie, l'apostasie en Islam, le principe de sécurisation des étrangers en terre d'Islam, la soumission aux gouvernants et autres idées fortes, objets de différentes interprétations".

"Ils ont majoritairement reconnu leurs erreurs et ont décidé d'y renoncer au terme de ce dialogue purement spirituel qui n'est ni une négociation, ni un marchandage pour un accord sur des questions matérielles particulières", a-t-il assuré.

Ces 67 présumés jihadistes en instance de jugement, selon divers médias, sont détenus à la prison centrale de Nouakchott pour "actes terroristes". Parmi eux, les tueurs présumés de quatre Français assassinés en 2007 à Aleg (sud) et d'un Américain en 2009 à Nouakchott.

Les autorités n'ont pas encore précisé la conduite à tenir vis-à-vis des "repentis" qui ont signé le renoncement à la violence.

Selon certaines sources proches du dossier, ces jeunes "repentis" pourraient soit bénéficier de "circonstances atténuantes" au cours d'un procès clément, soit bénéficier d'une grâce présidentielle.

Copyright © 2010 AFP.

Une ONG appelle la Libye à lever la censure sur des sites internet d'opposition

Une ONG appelle la Libye à lever la censure sur des sites internet d'opposition
(AFP)

NEW YORK — L'organisation Human Rights Watch (HRW) a appelé jeudi les autorités libyennes à cesser de bloquer l'accès à des sites internet réformateurs et de l'opposition, estimant que ce blocage était "une étape inquiétante" à l'encontre de la liberté d'expression.

Selon HRW, le blocage des sites a commencé le 24 janvier, touchant notamment YouTube et pas moins de sept sites de réformateurs ou d'opposition, hébergés à l'étranger.

"Ces sites internet constituaient récemment un signe des progrès tangibles réalisés en Libye dans le domaine de la liberté d'expression", a déclaré dans un communiqué Sarah Leah Whitson, directrice du programme Moyen-Orient à HRW.

Le gouvernement est en train de renvoyer le pays "aux jours sombres de contrôle total des médias".

HRW a affirmé que les sites "bloqués étaient devenus des sources majeures d'informations pour les Libyens, particulièrement sur les sujets sensibles".

L'organsiation de défense des droits de l'homme basée à New York a cité notamment Libya Al-Youm, Al-Manara, Libya Jeel, Akhbar Libya et Libya Al-Mostakbal.

Selon HRW, les autorités libyennes ont bloqué l'accès au site de partage de vidéos YouTube après la diffusion de vidéos de manifestations à Benghazi (est) des familles des victimes du massacre de la prison d'Abou Slim (plus de 1.200 prisonniers tués par les forces de l'ordre en 1996), ainsi que des séquences montrant des fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi participant à des fêtes privées.

HRW a critiqué par ailleurs la décision de l'Office général libyen de presse de suspendre l'impression de "deux journaux indépendants" très proches de Seif Al-Islam, un des fils du colonel Kadhafi qui conduit les réformes en Libye depuis quelques années.

L'Office a refusé d'imprimer les deux quotidiens, réclamant au préalable le paiement des arriérés de la Société Al-Ghad qui gère ces journaux.

"Il est difficile de croire que le gouvernement a arrêté d'imprimer ces journaux à cause de leur dette relativement mineure, et non pas à cause de leur contenu", a indiqué Mme Whitson.

Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés. Plus »

A propos de l’otage français Pierre Camatte : Le paradoxe Kouchner

Abdoulaye Diakité- L’indicateur Renouveau, 05/02/2010
A propos de l’otage français Pierre Camatte : Le paradoxe Kouchner
vendredi 5 février 2010

En poussant les autorités de Bamako à céder au chantage des terroristes, ce à quoi les Occidentaux ont toujours rechigné, le ministre des Affaires étrangères de la France, Bernard Kouchner donne dans le paradoxe.

En tenant des propos menaçants sur les ondes de TV5 Monde, RFI et journal le Monde, à la veille de sa visite précipitée au Mali le lundi dernier, où il a eu un tête-à-tête avec le Président ATT, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, suscite des interrogations quant à l’attitude de son pays par rapport aux chantages terroristes. D’habitude, les Occidentaux n’acceptent jamais les chantages des organisations à connotation terroriste comme Al Qaïda au Maghreb Islamique (AMIQ). Partout où les terroristes ont essayé de procéder à de tels chantages pour parvenir à leurs objectifs criminels, la Grande Bretagne et les USA, n’ont jamais cédé et n’ont jamais vu d’un bon œil le fait pour un pays de céder à ce genre de chantage. En effet, quand Al Qaïda avait menacé d’exécuter l’otage britannique Edwin Dyer, en intimant à la Grande Bretagne de céder à son ultimatum qui était la libération d’un de ses membres emprisonné dans ce pays, le Premier Ministre Gordon Brown n’a pour rien au monde accepté de se plier à un tel chantage, jugé contraire à l’idéal de la croisade mondiale déclenchée contre les terroristes. Ainsi, la Grande Bretagne et les autres pays occidentaux répugnent au versement de rançons dans les opérations de libération d’otages. Car, cela peut constituer en soi une source de financement du terrorisme.

Mais curieusement, la France qu’on croyait être de la même vision, vient de démentir cette conception à travers son ministre des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner. Face à la menace d’exécution de son ressortissant au Mali, précisément à Ménaka, fait otage par la branche d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) le 26 novembre 2010, la France de Kouchner qui avait déjà terni l’image du septentrion malien en appelant ses ressortissants à l’e déserter, exerce une énorme pression sur Bamako afin que la vie de son ressortissant soit sauvée, même si c’est au prix d’un pacte avec le diable. Invité à commenter cet ajournement dans une émission organisée par TV5 Monde, RFI et le journal Le Monde, Bernard Kouchner a pointé un doigt accusateur vers le Mali : « Je ne serai pas discret sur la façon dont le Mali est responsable. Il a l’obligation d’assurer la sécurité des ressortissants étrangers sur son sol. Trois Espagnols, deux Italiens et un Français sont gardés en otages sur son territoire. La responsabilité lui incombe, pas à nous ». Avant de se reconnaître quand même un certain rôle dans l’affaire un peu plus loin : « Je fais tout mon possible pour que cet homme échappe à la mort et soit libéré ».

On peut alors conclure que pour la vie de cet otage, Bernard Kouchner et la France veulent pousser le Mali à commettre ce qu’eux-mêmes ne feront jamais. C’est-à-dire céder aux chantages des preneurs d’otages.

En effet, qu’est-ce que AQMI exige du Mali en contrepartie de la libération de ce précieux otage ? La branche d’Al Qaïda au Maghreb demande purement et simplement la libération de 4 de ses membres faits prisonniers à Bamako (2 Mauritaniens, 1 Algérien et 1 Burkinabé) à la suite d’une opération de ratissage menée dans la région de Tombouctou, suite à l’exécution froide de l’agent de la Sécurité d’Etat, Lamana Ould Bou. En faisant de cette exigence la condition sine qua non pour la libération du ressortissant français vivant à Ménaka, AQMI veut pousser le Mali à s’exposer à la colère de ces mêmes Occidentaux lesquels vont se ruer sur cette occasion, notamment la France, pour accuser notre pays d’avoir partie avec des organisations terroristes, ces terroristes, qui nous viennent pourtant du voisin algérien. Justement, le pays de Bouteflika ne verra pas non plus d’un bon œil la libération de ses prisonniers, parmi lesquels un recherché pour avoir commis de nombreux crimes là-bas : cela pourrait paraître comme une victoire aux yeux des terroristes du désert. Tout en accusant le Mali de servir de terreau pour les organisations terroristes et de narcotrafiquants, l’Algérie continuait à mener des démarches auprès de nos autorités pour obtenir l’extradition de ce prisonnier afin qu’il soit exemplairement châtié.

Si c’est cette même France qui était soumise à un tel chantage, difficilement elle allait céder. Car céder aux chantages terroristes n’est autre qu’une complicité tacite avec les réseaux mafieux. Cette pestilentielle image, la France veut nous la coller, pour ensuite nous vouer aux gémonies. Mais que voulez-vous qu’on fasse quand un pot de fer met la pression sur un pot de terre ! Indubitablement, la libération de Pierre Camatte, que nous considérons comme le plus Malien des Français, préoccupe plus les autorités maliennes que le ministre Kouchner. Depuis le kidnapping de ce Français résidant à Ménaka , il y a de cela près de dix jours, le président malien, Amadou Toumani Touré a dit avoir fait de la libération de Pierre Camatte une affaire personnelle. La détermination du Mali peut-elle aller au-delà de ce serment présidentiel ? Et pourquoi Kouchner ne laisse-t-il pas le temps aux autorités de Bamako de mener dans la discrétion les négociations avec les preneurs d’otages ? Bon, il paraît que c’est la libération rapide du maire Kounta d’Anefis, qui a été kidnappé après Pierre Camatte, qui aurait irrité M. Kouchner, puisqu’il estimerait que le Mali ne peut réussir cette prouesse et être incapable d’en faire autant avec le Français. Il a oublié que les otages n’ont pas la même valeur, et que le maire d’Anefis n’avait pas été kidnappé par AQMI, mais par une tribu malienne qui entendait se venger d’une autre, dans une sale affaire de trafic de drogue.

Abdoulaye Diakité

Crise politique au Niger : Le médiateur ouest-africain entrevoit un dénouement

AFP-05-02-10
Crise politique au Niger : Le médiateur ouest-africain entrevoit un dénouement
vendredi 5 février 2010

Niamey - Le dialogue entre pouvoir et opposition au Niger a repris hier après-midi sous l’égide du médiateur nigérian Abdulsalami Abubakar, qui entrevoit un "dénouement" de la crise politique, apprend-on de source proche de la médiation.

L’ex-dirigeant nigérian Abdulsalami Abubakar, médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), "reçoit en ce moment séparément et à huis clos les deux parties", a précisé cette source qui a requis l’anonymat.

Mercredi à son arrivée à Niamey, Abdulsalami Abubakar a expliqué "qu’il allait examiner plus sérieusement" les propositions des deux camps au sujet de sa "feuille de route". Après s’être félicité du "soutien" du dernier sommet de l’Union africaine (Ua), il a laissé entendre que "les obstacles étaient levés vers un dénouement du problème nigérien".

Mi-janvier, le médiateur avait soumis une "feuille de route" en 9 points qui propose le maintien en fonction du président Mamadou Tandja et une période de transition dirigée par "un gouvernement de réconciliation nationale". Niamey avait posé comme condition à la médiation le strict respect de la nouvelle Constitution très controversée, qui a permis le maintien en fonction du président Tandja.

Pour sa part, l’opposition a réclamé une période de transition et l’élection de nouvelles institutions démocratiques. Après dix ans de pouvoir, Mamadou Tandja a obtenu son maintien au pouvoir grâce à un référendum très critiqué le 4 août et boycotté par l’opposition.Il avait auparavant dissous le Parlement et la Cour constitutionnelle, opposés à son projet.

Son deuxième quinquennat, qui expirait le 22 décembre, a été prolongé d’au moins trois ans.

La tenue d’élections législatives également boycottées par l’opposition a par la suite entraîné la suspension du Niger par la Cedeao et l’Union européenne a suspendu son aide au développement.

Niger:Mouvement Patriotique pour la défense du Peuple et de la Nation : La déconfiture !!!


K.M (Le Courrier N° 90 DU 04 FEVRIER 2010)
Niger:Mouvement Patriotique pour la défense du Peuple et de la Nation : La déconfiture !!!
vendredi 5 février 2010


Depuis quelques semaines, des remous sont observés au sein de la Société civile nigérienne notamment celle dont le Général de la Refondation, Nouhou Mahamadou Arzika détenait jusqu’ici le leadership. Les masques commencent à tomber. Les jeunes refondateurs découvrent, abasourdis, le vrai visage de celui que Tandja appelle affectueusement « Amalé ». Amalé, c’est le dromadaire, cet animal robuste et résistant à toute épreuve vivant dans le désert De la Coalition Equité / Qualité au Mouvement Patriotique Nigérien en passant par le Mouvement Citoyen, Nouhou Mahamadou Arzika aura tout essayé...

Dans sa volonté de soutenir Tandja même au risque de renier tout ce qu’il a dit ou fait pour les acquis démocratiques, pour plus de justice et d’équité, le « Général de la Rue publique » est tombé plus bas. En se mettant au service de son mentor qui a opté pour la violation de la Constitution du 9 Août 1999 notamment à travers l’usage abusif de l’article 53 de ladite loi fondamentale, Nouhou Arzika s’est fourvoyé. Sous son couvert de défenseur des plus faibles, il a fortement contribué à commettre des délits punis par la loi. Toutes ces infractions pourraient, un jour ou l’autre, faire l’objet de poursuites judiciaires. C’est certainement ce que les lieutenants les plus proches de Nouhou ont compris. Ils ont donc décidé de se démarquer de lui en créant leur propre structure dénommée Forum pour la Démocratie et la Paix. Leur objectif ? Le faire descendre de son piédestal, en d’autres termes le débarquer, le mettre hors-jeu. Il faut dire que depuis l’historique marche du 15 mars 2005 qui a connu un énorme succès, Nouhou Mahamadou Arzika se considère comme un dieu sur terre. Il devient vite un grand marchand d’illusions, faisant de ses propres rêves, des réalités. Il s’empêtre dans les méandres de la vie sociopolitique et économique et s’essaie en tout.

A la fois politologue, économiste - planificateur, juriste, constitutionnaliste, penseur – concepteur, l’auteur de « Pour un Niger émergent » est partout et nulle part à la fois. Agressé au quotidien par micro et caméra, il est présent sur les plateaux de télé ou dans les studios de radio au moins 18h sur 24. On n’entend que lui sur tous les sujets au point où, les Nigériens ont fini par se convaincre que leur pays a un vice-président officieux. Nouhou avait pratiquement fini par convaincre que la « refondation » est une porte ouverte sur l’avenir. Mais, comme tout le monde le sait, le mensonge a beau courir cent (100) jours, la vérité le rattrapera en un (1) seul jour. Et ça, les anciens fans l’ont bien compris et justement c’est ce qui arrive aujourd’hui au Mouvement Patriotique pour la défense du Peuple et de la Nation de Nouhou Arzika. Mais c’est loin d’être terminé car la disgrâce est pour bientôt.

Areva/Niger : La COMINAK publie son rapport Environnement 2008


Kané Illa-01-02-10-http://lagriffe-niger.com/
Niger : La COMINAK publie son rapport Environnement 2008
vendredi 5 février 2010

Comme elle le fait depuis des années, la Compagnie minière d’Akouta, une des sociétés exploitant l’uranium dans le Nord du Niger, vient de publier son rapport Environnement 2008.

Comme ceux qui l’ont précédé, ce 10ème rapport dresse un état des lieux du respect par la COMINAK de son système formalisé de Management environnemental, selon les critères internationaux du Développement durable comme la rentabilité, le respect des Hommes, de l’Environnement et plus généralement l’intégration sociale et sociétale dans les territoires. Par rapport aux performances réalisées en 2008 dans le domaine du management, le rapport retient le maintien du certificat ISO14001 à l’issue de l’audit de renouvellement AFAQ/AFNOR de novembre 2008 ; la réalisation d’un audit de conformité aux exigences AREVA par la direction Environnement d’AREVA et la réalisation d’un audit à blanc du système de management environnemental par AFAQ/ AFNOR.

Toujours par rapport aux performances en matière de management, le rapport souligne que dans le souci de mobiliser l’ensemble du personnel autour du principal objectif de produire l’uranium au meilleur coût dans le respect des délais et en accord avec les standards internationaux de santé, de sécurité et de protection de l’environnement, la nouvelle Direction de la COMINAK a lancé la démarche « COMINAK-RAR (Rigueur- Anticipation-Responsabilité ». Cette démarche vise à améliorer la crédibilité de la société vis-à-vis de ses interfaces (actionnaires, banques, fournisseurs) et à faire évoluer le fonctionnement opérationnel de la COMINAK pour favoriser l’aboutissement de ses engagements.

Par rapport aux performances opérationnelles, le rapport relève la réforme du processus de surveillance et de mesurage avec la mise en place d’un suivi permanent ; la réalisation d’une planche d’essai dans le cadre du réaménagement du site ; la mise en place définitive d’une cellule eau dont la mission est de centraliser toutes les données relative au suivi des eaux ; la réalisation d’une expertise sur l’origine des nitrates dans l’eau par le cabinet ANTEA ; la mise en place d’un mécanisme de notification aux gros consommateurs d’eau, suivi de sensibilisations sur les mesures d’économie ; l’inspection du réseau eau potable par un expert d’AREVA et la mise en place d’un groupe de travail chargé d’identifier et de mettre en place une procédure de gestion des produits chimiques CMR (Cancérogène – Mutagène – Reprotoxique). En matière du respect des principes du management de la sécurité, le 10ème rapport de la COMINAK note « une constante amélioration » des résultats et « une baisse » du taux de fréquence des accidents avec arrêt de travail.

Toutefois, la société dit déplorer « le décès accidentel de Monsieur Aboubacar Abdou Labo, salarié de l’entreprise sous-traitante GUISSA, survenu le 11 Février 2008 à la mine souterraine, lors d’une opération de débouchage d’une installation d’extraction de minerai ».

Dans le domaine de la radioprotection, le rapport Environnement 2008 de la COMINAK indique que la société respecte la limite de dose imposée par la réglementation nigérienne et celle préconisée par la Commission internationale de Protection Radiologique (CIPR) de 20 mSv.

En matière de la communication, le rapport relève qu’en 2008 la COMINAK a fait des réalisations, aussi bien en matière de communication interne, qu’en matière de communication externe, du dialogue et de la concertation. Par rapport à la communication interne, il s’agit de l’information par diffusion documentaire, et d’affichage des objectifs, des résultats de la surveillance de l’environnement, des actions engagées et des moyens mis en oeuvre, mais aussi de la diffusion du journal Environnement tous les semestres. Sur le volet communication externe, dialogue et concertation, le rapport cite la tenue de la Commission Locale d’Information (CLI) conjointement organisée avec la SOMAIR et AREVA NC ; la rencontre avec les sous-traitants et les fournisseurs ; la participation à la commission régionale eau et assainissement ; la participation aux séminaires sur l’environnement au sein du groupe AREVA ; la diffusion auprès de l’administration nigérienne des résultats environnementaux obtenus à partir du rapport mensuel transmis au service des Mines d’Arlit, du rapport annuel environnement communiqué à l’administration et au public à travers la presse, ainsi que du programme annuel de rencontre avec les autorités locales pour permettre de faire un point périodique sur les résultats environnementaux. Enfin par rapport aux actions d’intégration dans les territoires, le rapport parle des actions récurrentes menées par la COMINAK dans des domaines aussi stratégiques que ceux de l’eau, de la production agricole, de la santé, de la sécurité publique et des transports. Ainsi, ce sont près de 495 millions de francs CFA que la COMINAK dit avoir injectés au profit de nombreux projets locaux au cours de cette année 2008, contre 100 millions en 2006 et 143 millions en 2007.

Kané Illa

La CIA aux trousses de 57 maliens accusés de trafic de drogue


Xinhua-05-02-10
La CIA aux trousses de 57 maliens accusés de trafic de drogue
vendredi 5 février 2010

La CIA, le service secret des Etats-Unis, est aux trousses de 57 Maliens suspectés d’être impliqués dans des réseaux internationaux de trafic de drogue, rapporte le quotidien privé malien Les Echos dans sa parution de ce jeudi.

Les sources policières ou diplomatiques rencontrées par Xinhua n’ont ni confirmé ni infirmé cette information.

Selon le quotidien, qui ne cite aucune source, les 57 personnes dont les noms ont été remis aux autorités maliennes sont des cadres de la haute administration et du secteur privé impliqués dans le narcotrafic.

Depuis l’affaire "d’Air Cocaïne", du nom de l’avion vénézuélien volontairement incendié au nord-Mali par ses occupants pour faire disparaître toute preuve de trafic de drogue, le Mali est sur la liste rouge des pôles de transit.

"Bien avant cette affaire (Air cocaïne), un réseau de narcotrafiquants sud-américains appréhendé par le régime de Moussa Dadis Camara (en Guinée) avait ses ramifications au Mali. Les poursuites qui devaient s’étendre à notre pays (au Mali) ont été étouffées dans l’oeuf", croit savoir les Echos. De l’avis du journal, le Malien récemment arrêté au Ghana suite à un piège des services secrets américains fait partie des preuves qui confortent les nombreuses accusations portées contre le Mali.

"Le Mali, de plus en plus dans la mire de la CIA et des services secrets étrangers comme la DGSE française, a tout intérêt de clarifier la situation des 57 suspects", conclut le quotidien.

Xinhua

jeudi 4 février 2010

Festival de l'AÏR 2010


Festival de l'AÏR 2010
par JA08, le 4 Février 2010 à 12:09

« Le Niger recèle des nombreuses potentialités artistiques et culturelles qui ne peuvent être valorisées qu’à travers la création des cadres permettant aux différents acteurs de mettre en commun leurs talents ».

Institué en 2001 à l’initiative du Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Rhissa Ag Boula, le Festival de l’Aïr en contribuant à la sauvegarde d’une culture originale, est une excellente occasion de promotion des richesses culturelles et touristiques du Sahara nigérien.

Les six premières éditions se sont tenues dans la paisible cité d’Iférouane nichée aux pieds du mont Tamgak.

Toutes ces éditions ont permi au public de voir des spectacles traditionnels de danse, de courses de chameaux, mais aussi des défilés de modes et des pièces de théâtre. Durant trois jours Iférouane vibrait au rythme des tendés, des imzads et des guitares.

Plusieurs concours de danses, de chants, de poésies, du plus beau turban, du chameau le mieux dressé, le mieux harnaché, de la plus belle coiffure. Des courses de chameaux sont organisées ainsi que l’élection de Miss Festival de l’Aïr.

C’est le temps des retrouvailles pour les communautés Touaregs de l’Aïr.Cette année, dans le même esprit, après une interruption de deux ans pour cause de la situation sécuritaire, la population de l’Aïr avec le soutien des autorités politiques a décidé d’organiser la 7ème Edition dans le pittoresque village d’AGHAROUS, dans le département de Tchirozérine.



Le vice-président de la commission communication

Mahadi Abdoussalam

Concert d'Atri n assouf

Film court sur Toumast réalisé par Cécile Avril

Mali: le président Touré se déclare optimiste sur six otages européens


2010-02-04 10:48:48 | AFP
Mali: le président Touré se déclare optimiste sur six otages européens
Le président malien Amadou Toumani Touré s'est déclaré optimiste au sujet des six otages européens -- trois Espagnols, deux Italiens et un Français retenus dans le nord de son pays par la branche maghrébine d'Al-Qaïda -- en excluant toute opération militaire malienne pour les libérer.

"Je ne suis absolument pas désespéré", déclare le président malien selon des propos publiés jeudi en espagnol par le journal El Pais. "Les choses se déroulent bien. Les familles ne doivent pas perdre espoir".

"Nous travaillons avec discrétion et efficacité" assure-t-il dans cette interview, soulignant qu'une opération militaire malienne était exclue pour libérer les otages, par volonté expresse des pays européens concernés.

"Tous les pays, y compris l'Espagne, nous ont dit qu'il ne fallait absolument pas opter pour une solution militaire" indique le président malien, expliquant qu'il y avait au final deux solutions: "payer une rançon" ou bien organiser "un échange" avec des combattants d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), détenus en prison.

M. Touré indique que pour résoudre ces prises d'otages, "interviennent beaucoup de gens. Nous n'avons pas de contacts directs avec les preneurs d'otage. Nous passons par beaucoup d'intermédiaires. Il est possible que l'argent transite à travers d'autres pays et personnes".

La branche d'Al-Qaïda au Maghreb, l'Aqmi, retient un Français Pierre Camatte, capturé au Mali le 26 novembre 2009 ainsi que trois volontaires espagnols d'une association humanitaire, pris en otage le 29 novembre en Mauritanie et un couple d'Italien enlevé, également en Mauritanie, le 17 décembre.

Ceux-ci se trouvent retenus dans la zone désertique du nord du Mali, près de la frontière avec l'Algérie.

"Aucun pays, pas même une superpuissance ne pourrait (. . . ) contrôler" cette vaste "frange sahélienne", dotée d'un climat et un relief "incroyables", souligne le président Touré.

Aqmi avait menacé de tuer l'otage français si quatre de ses prisonniers n'étaient pas libérés mais a repoussé, à la fin janvier, son ultimatum à une date indéterminée

Un vaccin expérimental anti-paludique sûr et efficace chez les enfants

AFP / 04 février 2010 03h57
Un vaccin expérimental anti-paludique sûr et efficace chez les enfants
jeudi 4 février 2010

WASHINGTON - Un nouveau vaccin expérimental contre le paludisme s’est révélé sans risque et efficace pour protéger des enfants, dans un petit essai clinique conduit au Mali, selon une étude publiée mercredi aux Etats-Unis.

Cette équipe internationale de médecins a testé le vaccin avec des enfants choisis au hasard, âgés de un à six ans, dans une zone rurale du pays.

Certains de ces enfants ont eu une ou trois doses du vaccin alors que d’autres ont été seulement vaccinés avec un vaccin antirabique.

La triple dose de vaccin anti-paludique s’est avérée sans danger, bien tolérée et a provoqué une très forte réponse immunitaire qui a duré au moins un an, selon cet essai clinique dirigé par des chercheurs de la faculté de médecine de l’Université du Maryland (est des Etats-Unis) à laquelle ont notamment participé des médecins de l’Université de Bamako au Mali, le laboratoire britannique GlaxoSmithKline Biologicals (GSK), les Instituts nationaux américains de la santé (NIH) et l’Agence américaine pour le développement international (USAID).

S’appuyant sur le succès apparent du vaccin lors de ce premier essai clinique (phase 1), la même équipe internationale ainsi que des chercheurs européens ont décidé de le tester sur un groupe élargi de 400 enfants maliens.

Le vaccin est basé sur une seule souche du parasite plasmodium, responsable de la forme la plus fréquente et la plus mortelle du paludisme. Le parasite est transmis par la piqûre de moustiques anophèles qui en sont porteurs.

Le vaccin appelé FMP2.1/AS02A, développé dans le cadre d’une collaboration entre l’Institut de recherche de l’armée américaine Walter Reed et GSK, cible le paludisme juste au moment où le parasite entre dans le sang de la victime et qu’il commence à se multiplier, précisent l’étude parue dans la version en ligne de PLoS ONE, la revue de la Public Library of Science.

Démocratie fantôme


Odile Tobner-04-02-10-http://survie.org/
NDLR/ Noter que survie.org ne doit sa survie qu'au financement d'Areva !!
Démocratie fantôme
jeudi 4 février 2010

Les deux piliers de la démocratie sont le bulletin de vote et la liberté de l’information. Ajoutons-y l’indépendance de la justice, appelée à les garantir. Nous savons que, dans les pays développés, la représentation des citoyens est souvent plus formelle que réelle, nous savons que les canaux de l’information sont monopolisés par des intérêts qui n’ont rien à voir avec l’intérêt général. Mais ces libertés publiques fondamentales sont quand même, grâce aux luttes des peuples, un fait établi, qui doit cependant toujours être défendu et perpétuellement réassuré.

Nous parlons de pays où ces piliers de base sont absents, non pas qu’ils seraient incompatibles avec je ne sais quelles traditions locales, comme des théoriciens racistes et intéressés essaient de le faire croire, mais parce que les intérêts étrangers qui dominent ces pays sabotent toutes les tentatives de les édifier. Les systèmes politiques mis en place sont des despotismes de clan fondés sur l’enrichissement par la corruption de l’État, qui ignorent absolument tout de la notion de bien public, et pour cause : le peuple n’a pas de voix pour s’exprimer. L’enracinement de ces despotismes a beau exhiber le résultat mortifère de sa totale incapacité à développer les pays, à créer la moindre prospérité publique, à fournir les dispositifs élémentaires de services pour la vie collective, il n’en est pas moins assuré dans sa pérennité par le soutien des puissances de tutelle, anciens colonisateurs ou modernes institutions internationales, qui ont le front, par ailleurs, de proclamer leur foi en la démocratie.

La fonction de ces pouvoirs est de garantir la meilleure exploitation possible des ressources et de la gestion des pays par les sociétés étrangères qui y sont implantées. Mamadou Tanja, président du Niger, peut être désavoué par les Institutions locales dans son projet de pérennisation de son pouvoir, il n’en a cure puisqu’il ne se heurte pas à l’opposition d’Areva et du pouvoir politique français, bien présents au Niger et dont la voix compte plus que celle du peuple nigérien. Les conditions de la compétition pour le pouvoir sont iniques. Le despotisme est assuré de sa pérennité par tous les dispositifs mis en place. L’élection du président par la majorité simple à un tour, comme au Togo, au Gabon, au Cameroun, est suffisamment significative. Il suffit de financer quelques soi-disant opposants pour assurer la reconduite du pouvoir en place. La faillite administrative s’étale dans l’absence de tout recensement crédible de la population. Que dire de l’organisation matérielle du vote, listes et cartes électorales, toujours étroitement contrôlée par le pouvoir en place à travers différents organismes sous influence.

Ce que l’information internationale refuse de voir et que l’information locale a l’interdiction de répercuter c’est le désaveu massif que les populations infligent au système par leur abstention, seule forme d’expression relativement libre malgré la concussion régnante. La dernière touche électorale du système consiste en ces fameux observateurs internationaux, dont la complaisance constitue le scandale suprême.

Certains pensent, avec un certain bon sens, que le boycott est la seule réponse logique à ces conditions grossières de parodie démocratique. Pourquoi s’engager dans une compétition qu’on sait truquée ! En tout cas c’est la position qui est la plus redoutée par le pouvoir et ses protecteurs. C’est aussi l’arme non violente par excellence, utilisée par Gandhi et Martin Luther King pour permettre au peuple de s’exprimer simplement, de façon irréfutable, envers et contre tout. Contre cette arme la violence du pouvoir s’est, elle, toujours exercée, montrant son essence anti-démocratique.

Odile Tobner

Areva : KEPCO prend 10% de la mine d'Imouraren au Niger


04/02/10 13:11 Areva : KEPCO prend 10% de la mine d'Imouraren au Niger
Challenge s .fr

NDLR/ bravo le buz-ness d'Areva se poursuit au detriment des populations du Nord Niger!!


Areva et le coréen KEPCO ont signé l'accord entérinant l'entrée du groupe coréen dans la mine d'Imouraren, au Niger. "Cet accord fait suite à celui déjà noué entre le groupe coréen et Areva sur l'usine d'enrichissement Georges Besse 2 et confirme la volonté de collaboration des deux groupes dans l'amont du cycle", se félicite l'entreprise française.

KEPCO entre de manière indirecte à hauteur de 10% dans la société d'exploitation Imouraren, détenue conjointement par Areva et l'Etat du Niger. KEPCO pourra enlever 10% de la production de la mine sur sa durée de vie pour l'alimentation exclusive des réacteurs coréens.

Situé au nord du Niger, à 80 kilomètres au sud d'Arlit, le gisement d'Imouraren est aujourd'hui considéré comme l'un des princi paux gisements d'uranium au monde.Son exploitation démarrera en 2013 avec une capacité de production de 5.000 tonnes d'uranium par an.

Areva et KEPCO ont également discuté des possibilités d'élargir leur coopération aux activités de conversion d'uranium, d'enrichissement et de recyclage des combustibles.


(C) Finance Plus

Terrorisme : L’ANP met le paquet


Ikram GHIOUA-http://www.lexpressiondz.com-04-02-10
Terrorisme : L’ANP met le paquet
jeudi 4 février 2010
Pas moins de 30 terroristes activant sous la coupe de Abdelmalek Droukdel, ont été définitivement neutralisés depuis le début de l’année 2010

Loin du contexte ayant prévalu durant les années 1990, où le tout-sécuritaire marquait remarquablement l’actualité, les forces de sécurité chargées de la lutte antiterroriste enregistrent des bilans spectaculaires contre les résidus du Gspc, branche présumée d’Al Qaîda au Maghreb. Pas moins, en effet, de 30 terroristes activant sous la coupe du tristement célèbre Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelwadoud ont été définitivement neutralisés depuis le début de l’année 2010, dont des émirs, alors qu’une cinquantaine d’éléments constituant des cellules de soutien ont été arrêtés dans le même cadre, notamment au niveau de la wilaya de Sétif.

A cela s’ajoute la reddition de l’un des bras de Mokhtar Belmokhtar au courant du mois de janvier dernier. Après l’opération menée avec succès à M’sila durant ce même mois où pas moins de 10 terroristes ont été abattus, les forces de sécurité, armées de renseignements vérifiés et recoupés, ont réussi, suite à une autre action militaire déclenchée au niveau de la wilaya de Djelfa, à mettre hors d’état de nuire sept terroristes. L’opération qui a été minutieusement préparée a eu lieu à Chref, situé à 50 km du chef-lieu de la wilaya. L’ANP ratissait la région depuis une quinzaine de jours déjà. Les terroristes ont été encerclés très tôt dans la matinée de mardi dernier. Ayant refusé de répondre favorablement aux injonctions de l’officier qui dirigeait l’opération, ils ont tous été abattus, après un violent accrochage. A noter que des armes automatiques ont été récupérées. Au moment où l’ANP mène sans relâche des actions contre les dernières poches du Gspc, qui se sont soldées, à ce jour, par la neutralisation de nombreux terroristes, le présumé n°1 de cette organisation menace de porter ses actions au-delà des frontières algériennes et plus exactement au Nigeria, un pays déjà meurtri à cause de la guerre entre les musulmans et les chrétiens.

Au fait, cet obscur chef terroriste veut et ce qui est fort probable sous les directives d’Al Qaîda-mère, renverser la situation à son profit. Cet énigmatique personnage qui s’est vendu à Oussama Ben Laden aura donc compris que son mouvement n’a plus aucun avenir en Algérie, notamment après son échec sur le plan politique et religieux, et c’est au Nigeria qu’il décide de poursuivre ce qu’il appelle le djihad. Droukdel, cachant le vrai visage de son organisation, veut venger les centaines de musulmans assassinés. Il offre ses services aux musulmans de ce pays pour soi-disant les entraîner à l’usage des armes. Droukdel tente de s’imposer sur une terre qui vit une redoutable crise politique, sécuritaire et sociale soit là, où tous les ingrédients sont favorables au terrorisme. Il espère voir ce pays aussi meurtri que la Somalie où le vide administratif y règne en maître et où des tribus s’entretuent pour le pouvoir. Car c’est une question de pouvoir. Le présumé n°1 d’Al Qaîda au Maghreb, qui n’arrive même pas à sortir de son trou de peur de tomber entre les mains de l’ANP, n’a pas trouvé mieux pour attirer l’attention sur lui. Des stratèges bien avertis soulignent que le phénomène Droukdel ignore tout du contexte dans ces pays, le Nigeria, le Mali, la Mauritanie.

Ikram GHIOUA

Hier insécurité au Nord, aujourd’hui insécurité à Bamako : Jusqu’à où veut-on amener le Mali ?

Diallo- Ciwara Info, 04/02/2010
Hier insécurité au Nord, aujourd’hui insécurité à Bamako : Jusqu’à où veut-on amener le Mali ?
jeudi 4 février 2010

Depuis quelques mois, l’insécurité a pris des proportions inquiétantes au Mali. Chaque jour, on apprend des cas du vol, de règlement de compte, d’assassinat, du cambriolage, du braquage et du trafic de drogues et d’armes. Les Maliens ne savent plus où se donner la tête. Il urge de trouver des solutions idoines à ce phénomène. Les autorités viendront-elles à bout de cette insécurité ? Difficile à répondre.

Les maux qui menacent notre société sont nombreux, dont le principal est l’insécurité. Avec 14 commissariats de police disséminés à travers le district de Bamako, les cas d’insécurité ne font que se multiplier de jour en jour. Les pauvres citoyens ne dorment plus ni vaquer dans la tranquillité d’esprit à leurs occupations quotidiennes. Partout, on reconnaît que les moyens mis à la disposition des forces de sécurité n’admettent pas l’enracinement de l’insécurité dans notre pays, particulièrement dans la ville de Bamako où désormais la nuit tombée, on ne peut plus sortir le nez.

En effet, certains porteurs d’uniforme seraient en complicité avec les bandits qui pillent ou cisaillent les portes des grands magasins de la place. A cela s’ajoutent, les domiciles des richissimes dont les noms n’existeraient pas dans le répertoire téléphonique des chefs. Lesquels ? Renseignez-vous ! Les agents connaissent bien les nids, les lieux de résidence des bandits et les réseaux des malfrats, mais ne font que s’adonner au racket des laborieux gens en partance ou au retour de leurs lieux de travail. Ils feraient même des combines les plus inimaginables avec les bandits en vue d’acquérir de réputation ou d’avoir de promotion.

Souvent aussi, les policiers, gardes et gendarmes ayant le sens du patriotisme et la valeur de leurs bulletins de salaires, redoutent les armes utilisées par les malfrats qui sont plus sophistiquées que les siennes. Donc, en cas d’échange des tirs, ils prennent leurs jambes à leur cou pour se sauver.

Autre faille dans la lutte contre l’insécurité c’est que parfois, les malfrats sont informés des jours, heures et zones d’intervention des éléments. De sources crédibles font croire que certaines hiérarchies seraient impliquées dans le trafic d’armes et de drogues. Ce qui fait que certains malfrats opéreraient avec des armes répertoriées au niveau des services de sécurité.

Quelques chefs de gangs ou têtes de réseau seraient sous la couverture de certains hauts responsables pour l’écoulement des produits illicites qu’ils importent. C’est pourquoi, il n’est pas étonnant de croiser dans la rue le malfaiteur arrêté la veille. Les patrouilles nocturnes consisteraient à dire aux bandits ‘’attention, nous sommes là. Il y a un deal entre nous qu’il faut respecter au risque de se voir mettre sous le verrou’’. Elles viseraient également à mettre de la limite aux dégâts causés par les malfrats.

Aujourd’hui, les patrouilles se font n’importe comment ! Au lieu d’aller cueillir les bandits, on se promène devant les night-clubs, bars et restaurants pour gaspiller des carburants en ramassant les mecs et leurs copines. Et, quand on aide les forces de sécurité en les filant l’information, on est plus tard dénoncé. Par qui ? On ne sait pas comment. Du coup, les populations ne prennent plus aucun risque de fournir l’information aux chefs des brigades de recherche (BR).

C’est ce cocktail de problèmes qui abouti à la naissance de tous les phénomènes qu’on connait aujourd’hui au Mali. La responsabilité se situe d’abord au niveau des plus hautes autorités nationales. Hier, c’était l’insécurité au nord de notre pays avec Ibrahim Ag Bahanga dont les causes restent encore diversement expliquées. Aujourd’hui, c’est l’insécurité en plein jour à Bamako. Jusqu’à où veut-on amener le Mali. Bamako est devenu une capitale de haute insécurité.

I Diallo

Assassinat de quatre saoudiens à la frontière Niger – Mali : Un des présumés assassins arrêté hier à Gao par la SE

Chahana Takiou- 22 Septembre, 04/02/2010
Assassinat de quatre saoudiens à la frontière Niger – Mali : Un des présumés assassins arrêté hier à Gao par la SE
jeudi 4 février 2010

Dans notre parution n°045 du lundi 4 janvier 2010, nous titrions à la Une et en page 4 : "Après l’assassinat des quatre saoudiens à la frontière Mali-Niger, une douanière malienne arrêtée à Niamey, 4 soldats nigériens tués au Mali". Dans cet article nous écrivions ceci : "Le 30 décembre dernier, après l’arrestation la veille trois bergers maliens, pour les besoins de l’enquête dans l’assassinat des saoudiens, une douanière malienne, Oujdou Walette Amassare, chef de douane à Ménaka, en séjour à Niamey pour un mariage, a été mise aux arrêts. On reproche uniquement à cette dame d’avoir loué son véhicule aux saoudiens agressés. En outre, deux Touaregs de Kidal et un Arabe nigérien ont également été appréhendés à Agadez, pour la simple et bonne raison que des objets des saoudiens tués ont été retrouvés dans leur véhicule. Par ailleurs, nous avons appris de bonnes sources qu’au cours d’une patrouille de l’armée nigérienne sur le territoire malien, quatre militaires, dont un capitaine ont trouvé la mort, suite à un accrochage vers Tin-Essako, avec une bande armée non encore identifiée".

Eh bien ! Le royaume d’Arabie Saoudite suit l’affaire de près. C’est ainsi qu’une forte pression a été mise sur Niamey et Bamako pour traquer les assassins des Saoudiens. Après l’arrestation de cette douanière, elle a été inculpée par le parquet de Niamey pour "complicité d’assassinat".

Dans son audition, des indices ont orienté les enquêteurs vers son mari, Cheïbane Ould Hama, réputé être un grand bandit, spécialisé dans les enlèvements de voiture. C’est ainsi que Interpol a été mis à contribution au Niger, au Mali et au Burkina Faso. Dans les services spécialisés de ces trois pays, la photo de Cheïbane Ould Hama est affichée partout. Les agents de service de renseignements des trois pays ont été fortement mobilisés. Le professionnalisme aidant, ceux du Mali ont réussi tôt dans la journée du mercredi 3 février à mettre le grappin sur ce présumé assassin, dans la ville de Gao, notamment dans le quartier huppé dénommé : "Château". Cheïbane Ould Hama était venu à une invitation lorsqu’il a été appréhendé dans son véhicule par des policiers en tenue civile.

La bagarre, nous a-t-on dit, a été chaude. Il aura fallu lui mettre une balle dans la jambe pour le neutraliser. Il est présentement sous haute surveillance militaire à l’hôpital régional de Gao. Un jeun homme, un innocent a ainsi pris une autre balle perdue au cours des échauffourées. Il est également en traitement dans le même hôpital.

A suivre.

Chahana Takiou

Kidal : Le nouveau Gouverneur a prêté serment

Adama Diarra (AMAP KIDAL)- L’Essor, 04/02/2010
Kidal : Le nouveau Gouverneur a prêté serment
jeudi 4 février 2010


La salle de conférence du gouvernorat de Kidal a accueilli la cérémonie solennelle de prestation de serment de Yaya Dolo, le nouveau gouverneur de la Région.

La cérémonie était présidée par le président du tribunal de Kidal, Lassana Diakité, qui avait à ses côtés le greffier en chef, Minkoro Sangaré, et le représentant du parquet venu de Gao. L’audience était ouverte au grand public Le nouveau gouverneur a franchi tous les échelons de l’Administration. Sorti de l’École normale d’administration (ENA) en 1979, il a servi respectivement dans les régions de Gao, Tombouctou, Mopti, Ségou, Sikasso, Koulikoro.

De 2004 à 2008, Yaya Dolo était en poste à Kidal comme directeur de cabinet du gouverneur. Avant d’être nommé gouverneur de la région de Kidal, il était le directeur de cabinet du gouverneur de Ségou. « Pensez à la situation matérielle et morale des agents de l’État qui ont accepté de venir servir à Kidal, une région où les conditions sont extrêmement difficiles. Instaurez l’autorité de l’État de façon pédagogique et progressive. Faites preuve de compassion et non de complaisance. Kidal a ses réalités », a conseillé le président du tribunal au nouveau chef de l’exécutif régional.

Adama Diarra (AMAP KIDAL)

mercredi 3 février 2010

Mauritanie: fin du "dialogue spirituel" mené en prison avec les jihadistes


03/02/2010 21:02
NOUAKCHOTT, 3 fév 2010 (AFP)
Mauritanie: fin du "dialogue spirituel" mené en prison avec les jihadistes

Le "dialogue spirituel" lancé en janvier à la prison de Nouakchott, entre des théologiens mandatés par le gouvernement et des jihadistes détenus, a pris fin, a annoncé mercredi un porte-parole de la commission gouvernementale, assurant qu'il avait "réussi à 90%".

"Nous avons informé le président de la République des bons résultats du dialogue qui a réussi à 90%", a déclaré le rapporteur de la commission, Abdallahi Ould Eminou, au sortir d'une rencontre avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Cette rencontre marquait la fin du dialogue avec les jeunes salafistes incarcérés, "dont certains portent des idées extrémistes", selon l'érudit.

M. Ould Eminou a affirmé que "ce genre de dialogue conduit généralement à la solution des problèmes nationaux de façon convenable, acceptée" et peut éviter à la Mauritanie "les dérives dont ont été victimes d'autres pays".

Un haut responsable de la commission gouvernementale avait annoncé mardi que les trois théologiens avaient limité, ces derniers jours, la discussion "aux éléments les plus durs" parmi les présumés combattants islamistes en instance de jugement. Cette source gouvernementale avait alors soutenu que le cercle des "jihadistes endurcis" se réduisait "comme peau de chagrin".

Parmi "les plus durs" figure le Mauritanien Al-Khadim Ould Semman, qui avait exhibé une pancarte portant le nom d'Al-Qaïda durant la cérémonie d'ouverture du dialogue et qui affirme parler au nom de "ceux qui portent les armes pour combattre les mécréants".

Tchad : le président Déby à Khartoum le 8 fevrier

Tchad : le président Déby à Khartoum le 8 février
(AFP)

N'DJAMENA — Le président tchadien Idriss Deby Itno a annoncé mercredi qu'il allait rencontrer le président soudanais Omar el-Béchir à Khartoum le 8 février, une délégation tchadienne se rendant dès jeudi à Khartoum dans le cadre de la création de la force mixte tchado-soudanaise.

"J'irai le 8 février à Khartoum discuter avec le président el-Béchir", a affirmé M. Deby à N'Djamena lors d'une audience accordée à des représentants de l'Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) rassemblés au Tchad

"Je suis un homme de dialogue et d'ouverture. La guerre n'a jamais arrangé les choses et je sais de quoi je parle messieurs les parlementaires. Le Tchad veut vivre en parfaite harmonie avec tous ses voisins", a-t-il assuré.

Le Tchad et le Soudan, qui entretiennent des relations chaotiques depuis cinq ans, s'accusant notamment de soutenir des rébellions hostiles à leur pouvoir, ont signé mi-janvier à N'Djamena un "accord de normalisation" assorti d'un "protocole de sécurisation des frontières".

Dans ces accords, les deux pays se sont engagés à cesser tout soutien à leurs mouvements rebelles respectifs et ont également établi un calendrier en vue de la création d'une force mixte.

Parallèlement, une source officielle tchadienne a indiqué mercredi que le secrétaire d'État à la Défense Mahamat Bechir Okoromi conduirait jeudi une délégation à Khartoum.

"Ce déplacement doit servir pour la mise en oeuvre du chronogramme et rendre effectif le calendrier arrêté" pour la force mixte, a indiqué cette source sous couvert d'anonymat, ajoutant "qu'il s'agira également de définir le cadre juridique de cette force".

La première étape du calendrier prévoit "les préparatifs du contingents du 15 au 31 janvier", puis le regroupement "des forces à l'intérieur des frontières des deux pays du 1 au 7 février". Du 8 au 15 février, il y aura un regroupement "des forces mixtes dans les deux pays" et leur "mise en place effective dans les postes d'observation d'Abeché (est Tchad) et El-Geneina (ouest Soudan)" avant le déploiement au 20 février.

Le Tchad et le Soudan "se sont donné un délai de deux mois pour prendre chacun les mesures qu'il faut pour mettre un terme à toute présence, tout soutien et toute action des groupes armés (hostiles) à l'un ou l'autre pays", selon le texte de l'accord.

Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés

Tchad: ministre Environnement limogé pour avoir permis l'abattage d'arbres

Romandie News
Tchad: ministre Environnement limogé pour avoir permis l'abattage d'arbres

N'DJAMENA - Le ministre tchadien de l'Environnement et des ressources halieutiques le Professeur Ali Souleyman Dabye a été limogé mercredi, selon des sources officielles, apparemment pour avoir permis l'abattage d'arbres autour de N'Djamena.

"Il est mis fin aux fonctions du ministre", indique le décret lu à la radio sans préciser de raisons.

Un membre du gouvernement a indiqué à l'AFP sous couvert de l'anonymat que le ministre avait délivré "une autorisation à un général de l'armée pour l'abattage des arbres dans un périmètre à perte de vue à la sortie sud de N'Djamena".

Or, les autorités tchadiennes ont, dans le cadre de la lutte contre la déforestation et la désertification, strictement interdit l'abattage des arbres près de N'Djamena, interdisant même la vente de charbon de bois dans la capitale.

En août 2007, le président Idriss Deby Itno avait lancé un plan de ceinture verte autour de la capitale, où un million d'arbre doivent être plantés.

Mais N'Djamena a été la cible de plusieurs attaques rebelles ces dernières années.

En 2008, les rebelles ont même atteint les portes du palais présidentiel et étaient tout proches de renverser le régime.

Après l'attaque, les autorités avaient fait couper des arbres centenaires qui étaient la fierté de l'avenue du Général de Gaulle parce que les rebelles avaient bénéficié de leur protection lors de l'attaque.

(©AFP / 03 février 2010 21h25)

Un cargo libyen capturé dans le Golfe d'Aden


2010-02-03 18:25:25 | AFP
Un cargo libyen capturé dans le Golfe d'Aden
AFP
jeune Afrique


Un cargo libyen battant pavillon nord-coréen a été capturé mercredi matin par des pirates dans le Golfe d'Aden, a annoncé la force navale anti-piraterie de l'UE, Atalante dans un communiqué.

Le navire, M/V RIM, d'une capacité de 4. 800 tonnes, a été capturé dans le nord-ouest du Golfe d'Aden au sud des côtes du Yemen, a précisé Atalante.

Le cargo, qui appartient à la société libyenne White Sea Shipping, n'avait pas été enregistré auprès des autorités chargées de surveiller cette zone de l'océan Indien. Atalante ignore combien de membres d'équipage se trouvaient à bord et leur nationalité.

A quand le sommet sur l’AQMI ?


Hyacinthe Sanou-03-02-10-http://www.lobservateur.bf
A quand le sommet sur l’AQMI ?
mercredi 3 février 2010

Comme du lait sur le feu, la crise couvait depuis quelques temps entre l’Algérie et le Mali au sujet des exactions d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) dans la sous-région sahélienne.

Jusque-là pourtant, le langage diplomatique a toujours prévalu entre les deux Etats malgré la « guerre des mots » qui a vu journalistes algériens et maliens, chacun à son tour, rejeter la faute sur l’un des deux pays par articles interposés.

Malheureusement, le lait a fini par déborder et se verser, la crise éclatant au grand jour notamment au cours du 14e sommet de l’Union africaine, ouvert le 30 janvier 2010 à Addis-Abeba, avec cette brusque tension entre les deux pays. En effet, les Algériens accusent le Mali de laxisme flagrant face aux combattants de l’AQMI, et estiment que le Niger est beaucoup plus coopératif arguant que ce n’est pas un hasard si les terroristes ne sont pas installés dans le désert nigérien. Alger pointe également du doigt les mauvaises médiations engagées par Bamako pour la libération d’otages occidentaux, médiations qui se terminent presque toujours par le versement de rançons, à tel point qu’un diplomate algérien a affirmé :

« Les Maliens participent indirectement au financement d’Al Qaida ». Du côté malien, on estime ne pas avoir de leçon à recevoir en matière de coopération antiterroriste : « C’est un mauvais procès. Personne ne contrôle ces islamistes y compris l’Algérie malgré les moyens militaires dont elle dispose ». Ainsi, il est bien loin le temps où les présidents Amadou Toumani Touré du Mali, Mouammar Kadhafi de la Libye et Abdelaziz Bouteflika d’Algérie se sont réunis en marge du Sommet de l’OUA, tenu à Syrte en juillet dernier, afin de porter le coup de grâce au terrorisme dans la région en mettant en place une stratégie d’offensive.

Al Qaida au Maghreb islamique sévit toujours. Pire, la bande sahélo-saharienne a même été transformée en une sorte de ventre mou, refuge de prédilection pour les terroristes qui s’y replient une fois leurs crimes perpétrés. Seulement, pouvait-il en être autrement de ce vaste no man’s land ? Les pays qui se le partagent, notamment le Niger (1 267 000 km2), le Mali (1 241 238 km2) et la Mauritanie (1 030 700 km2) sont trop grands et trop indigents pour lutter efficacement contre la Nébuleuse qui se délecte justement de l’immensité de leur territoire.

L’Algérie semble donc la mieux nantie pour venir à bout de ce phénomène qui, rappelons-le, a vu le jour sur ses terres, avec le changement de nom de l’organisation islamique armée algérienne, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) devenu l’AQMI. Cependant, tant qu’il y aura pas d’entente entre les principaux intéressés, la lutte contre le terrorisme sera vouée à l’échec. Et ce n’est non plus en s’étripant dans la salle qui abrite la rencontre de l’UA que le problème sera résolu.

Aussi, peut-on se rallier à l’idée de l’inénarrable président sénégalais, Abdoulaye Wade, d’organiser un sommet sur la Nébuleuse regroupant les Etats concernés et les grandes puissances dont les ressortissants sont les plus visés par les prises d’otages de l’organisation terroriste. Cette rencontre permettrait surtout d’aplanir les divergences et de conjuguer les efforts afin d’obtenir des résultats probants dans la lutte contre le phénomène. Même les nations les plus puissantes ne sont pas épargnées par le terrorisme dont elles ont du mal à se départir ; alors plus que jamais, un front commun est nécessaire pour vaincre l’AQMI. Ne dit-on pas que l’union fait la force ?

Par Hyacinthe Sanou