TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mardi 4 août 2009
Niger / Référendum
Le président nigérien, Mamadou Tandja mettant son bulletin dans l'urne, dans un bureau de vote à Niamey, le 4 août 2009.
(Photo : AFP)
Niger / Référendum
Le président Tandja parie sur une forte participation
par RFIArticle publié le 04/08/2009 Dernière mise à jour le 04/08/2009 à 16:33 TU
Les six millions d'électeurs nigériens ont été appelés, ce mardi, à se prononcer par ce référendum controversé sur une nouvelle Constitution censée permettre au président Mamadou Tandja, 71 ans, de rester au pouvoir après la fin de son deuxième quinquennat le 22 décembre prochain. L’opposition, qui dénonce un « coup d’Etat », a décidé de boycotter ce scrutin référendaire qui suscite également de profondes critiques de la communauté internationale et tout particulièrement de l’Union européenne (UE), ainsi que de la France. Le taux de participation était bien limité dans la matinée. Toutefois, le président Mamadou Tandja parie sur une participation importante.
« J’ai voté moi-même. La satisfaction est totale. J’ai répondu à mes obligations de président de la République face à la demande du peuple nigérien », a déclaré le chef d’Etat nigérien après avoir participé dans la matinée à ce scrutin référendaire constitutionnel. Mamadou Tandja a souhaité « un maximum » de participation, « 75 % par exemple ».
Mamadou Tandja, président nigérien
« La satisfaction est totale : j'ai répondu à mes obligations de président de la République face à la demande du peuple nigérien. »
04/08/2009 par Ghislaine Dupont
Il est vrai que, pour le chef de l'Etat nigérien, le véritable enjeu de ce scrutin est la participation. Toutefois, à l’ouverture des bureaux, il y a eu un peu de cafouillage. Dans le quartier populaire de Bukoki, par exemple, des présidents de bureau se sont énervés car ils ne trouvaient pas leur lieu d’affectation. On a aussi cherché des clés pour ouvrir les salles de classe et, parfois, c’était le matériel électoral qui n’était pas arrivé.
Dans une des écoles du centre-ville de la capitale, vers 10 heures locales (9H00 Temps universel), on attendait encore des urnes. Très peu d’électeurs étaient visibles en fin de matinée et aucune file d’attente, par exemple, n'étaient visibles dans les cours des écoles qui abritent des bureaux de vote. Certains des policiers présents pour sécuriser le scrutin somnolaient sous les arbres. Vers midi (11H00 TU), la participation n’atteignait que très difficilement les 10% dans une dizaine de bureaux visités. De plus, la journée est très chaude à Niamey, ce qui n’est pas très incitatif.
Le vœu du président - qui souhaite que 75% des électeurs inscrits aillent voter – sera peut-être difficile à réaliser. En tout cas, ce qu’il faut préciser, c’est que ces opérations de vote se déroulent sans observateurs indépendants. L’UE, ainsi que l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), par exemple, n’ont pas jugé bon d’envoyer des observateurs.
La coopération avec les Européens remise en cause
Le fait que ce scrutin référendaire soit organisé par le seul pouvoir et dans un climat de contestation risque, bien sûr, de le discréditer. Comme on sait, le président nigérien a éliminé tous les obstacles politiques et juridiques pour imposer une nouvelle Constitution qui doit lui permettre de rester au pouvoir trois ans mais aussi, ensuite, de briguer autant de mandats qu’il le souhaite. Pour arriver à ses fins, il a dissout l’Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle, qui se sont opposées à son projet.
Ce référendum suscite, donc, une très forte contestation des partis politiques, des syndicats, mais aussi de la société civile. L’opposition nigérienne, mais également le principal mouvement allié du président Tandja, la Convention démocratique et sociale (CDS) de Mahamane Ousmane, ont constitué un « Front de la défense de la démocratie ». Ces derniers jours, ces partis ont appelé « les démocrates et les patriotes » à boycotter le scrutin. Ils demandent à leurs militants de barrer la route à un référendum jugé « illégal et anticonstitutionnel ». A Niamey, pour le moment, tout est calme. Mais il faudra attendre la fin de la journée, bien sûr, pour savoir si ce scrutin référendaire a pu se dérouler normalement dans la capitale, mais aussi dans les provinces du pays.
La France a rappelé, mardi, la menace de l'Union européenne (UE) d'interrompre les aides financières en faveur du Niger. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, a ainsi déclaré que « la position de la France est très claire et nous l'avons rappelée à plusieurs reprises : les décisions récentes du président Tandja constituent des atteintes répétées à la démocratie. Elles se situent en dehors du cadre constitutionnel et menacent de fragiliser durablement les institutions du Niger ». Il a ajouté que « les événements politiques récents au Niger sont en contradiction avec les principes essentiels de l'Accord de Cotonou et font donc nécessairement courir le risque de la suspension de la coopération communautaire au titre de l'article 96 ». Cet accord de coopération et de développement, signé en juin 2000 dans la capitale du Bénin entre l'Union européenne et les pays dits ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), prévoit le respect de critères démocratiques et de défense des droits de l'homme. La déclaration de la présidence suédoise de l'UE menaçait vendredi le Niger de « graves conséquences pour la coopération » avec les Européens.
Niger : violences et arrestations au référendum voulu par Tandja
Niger : violences et arrestations au référendum voulu par Tandja
AFP
Les bureaux de vote au Niger ont fermé mardi soir à l'issue du référendum controversé sur une nouvelle Constitution au cours duquel quelques heurts ont éclaté suivis d'arrestations.
Le référendum sur une nouvelle Constitution a peu mobilisé, consultation convoquée par le président Mamadou Tandja déterminé à rester au pouvoir malgré des critiques et un boycottage de l'opposition.
Les bureaux de vote ont fermé comme prévu à 19H00 (18H00 GMT).
Dans le bureau de vote 52 du quartier Lazaret 1, à Niamey, "sur 492 inscrits, 115 électeurs ont voté", a indiqué à l'AFP la présidente du bureau qui a requis l'anonymat.
Plusieurs sources policières et d'opposition ont fait état d'affrontements dans plusieurs villes de l'ouest entre opposants au scrutin et forces de l'ordre.
Selon un policier interrogé par l'AFP, la police a dispersé au gaz lacrymogène des manifestants dans la région de Tahoua (ouest) qui tentaient d'empêcher l'accès à deux bureaux de vote.
Des incidents similaires ont eu lieu dans deux autres localités proches, selon un membre de la principale formation d'opposition, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS).
Lire aussi
Le président nigérien Mamadou Tandja, un ex-militaire mordu de politique... et de pouvoir
Honduras: Zelaya lance un nouvel appel à la communauté internationale
Cour suprême: la candidate d'Obama, Sonia Sotomayor, sûre d'être nommée
lire la suite Le ministre de l'Intérieur Albadé Abouba a également affirmé à la radio que des individus avaient été arrêtés près de Dosso, à Birni N'Gaouré, "pour avoir violé les lois".
A Niamey, les rues étaient quasiment vides et aucune file d'attente devant les urnes n'était visible.
D'après la radio privée Anfani, la mobilisation était également "faible" à Zinder (sud-est), deuxième ville du pays, où quelques pneus avaient été brûlés tôt mardi matin.
Quelque six millions de Nigériens devaient adopter ou non le nouveau texte permettant à Tandja -censé se retirer en décembre après deux quinquennats consécutifs- de rester au pouvoir jusqu'en 2012, puis de se représenter autant de fois qu'il le souhaite.
L'opposition dénonce un "coup d'Etat" du président que la communauté internationale a tenté, en vain, de dissuader.
Pour arriver à ses fins, Tandja a dissous le parlement le 26 mai, puis fin juin la Cour constitutionnelle qui jugeait ce référendum illégal. Il gouverne seul par décrets et ordonnances grâce aux "pouvoirs exceptionnels" qu'il s'est arrogés.
Les opérations électorales, qui ont démarré avec retard à Niamey, étaient prévues entre 08H00 et 19H00 (07H00 et 18H00 GMT).
Alors qu'une coalition de partis d'opposition et de centrales syndicales lançait dimanche un ultime "appel à la mobilisation pour faire échec" au référendum, Abouba avait averti que toute tentative de compromettre le vote serait réprimé "sévèrement".
De nombreux observateurs estiment qu'en voulant s'implanter au pouvoir, Tandja a "raté sa sortie" après dix ans de stabilité et un redressement économique dont il peut se flatter.
La France, ancienne puissance coloniale du Niger qui est le troisième producteur mondial d'uranium, a dénoncé mi-juillet les "atteintes répétées à la démocratie" de Tandja. Mardi, Paris a rappelé la menace de l'Union européenne d'interrompre les aides financières au Niger.
"Les événements politiques récents au Niger sont en contradiction avec les principes essentiels de l?Accord de Cotonou et font donc nécessairement courir le risque de la suspension de la coopération communautaire (...)", a indiqué le Quai d'Orsay.
Tandja, apparemment indifférent, a récemment déclaré : "allons-nous mourir s'ils ne nous donnent pas leur argent ? Les pays occidentaux organisent régulièrement des référendums, est-ce parce qu'ils nous donnent à manger qu'ils veulent nous priver du droit d'en organiser chez nous ?".
L'ONU, l'Union africaine et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont aussi exprimé leur inquiétude.
La commission électorale devrait proclamer le résultat dans les cinq jours.
AFP
Les bureaux de vote au Niger ont fermé mardi soir à l'issue du référendum controversé sur une nouvelle Constitution au cours duquel quelques heurts ont éclaté suivis d'arrestations.
Le référendum sur une nouvelle Constitution a peu mobilisé, consultation convoquée par le président Mamadou Tandja déterminé à rester au pouvoir malgré des critiques et un boycottage de l'opposition.
Les bureaux de vote ont fermé comme prévu à 19H00 (18H00 GMT).
Dans le bureau de vote 52 du quartier Lazaret 1, à Niamey, "sur 492 inscrits, 115 électeurs ont voté", a indiqué à l'AFP la présidente du bureau qui a requis l'anonymat.
Plusieurs sources policières et d'opposition ont fait état d'affrontements dans plusieurs villes de l'ouest entre opposants au scrutin et forces de l'ordre.
Selon un policier interrogé par l'AFP, la police a dispersé au gaz lacrymogène des manifestants dans la région de Tahoua (ouest) qui tentaient d'empêcher l'accès à deux bureaux de vote.
Des incidents similaires ont eu lieu dans deux autres localités proches, selon un membre de la principale formation d'opposition, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS).
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Honduras: Zelaya lance un nouvel appel à la communauté internationale
Cour suprême: la candidate d'Obama, Sonia Sotomayor, sûre d'être nommée
lire la suite Le ministre de l'Intérieur Albadé Abouba a également affirmé à la radio que des individus avaient été arrêtés près de Dosso, à Birni N'Gaouré, "pour avoir violé les lois".
A Niamey, les rues étaient quasiment vides et aucune file d'attente devant les urnes n'était visible.
D'après la radio privée Anfani, la mobilisation était également "faible" à Zinder (sud-est), deuxième ville du pays, où quelques pneus avaient été brûlés tôt mardi matin.
Quelque six millions de Nigériens devaient adopter ou non le nouveau texte permettant à Tandja -censé se retirer en décembre après deux quinquennats consécutifs- de rester au pouvoir jusqu'en 2012, puis de se représenter autant de fois qu'il le souhaite.
L'opposition dénonce un "coup d'Etat" du président que la communauté internationale a tenté, en vain, de dissuader.
Pour arriver à ses fins, Tandja a dissous le parlement le 26 mai, puis fin juin la Cour constitutionnelle qui jugeait ce référendum illégal. Il gouverne seul par décrets et ordonnances grâce aux "pouvoirs exceptionnels" qu'il s'est arrogés.
Les opérations électorales, qui ont démarré avec retard à Niamey, étaient prévues entre 08H00 et 19H00 (07H00 et 18H00 GMT).
Alors qu'une coalition de partis d'opposition et de centrales syndicales lançait dimanche un ultime "appel à la mobilisation pour faire échec" au référendum, Abouba avait averti que toute tentative de compromettre le vote serait réprimé "sévèrement".
De nombreux observateurs estiment qu'en voulant s'implanter au pouvoir, Tandja a "raté sa sortie" après dix ans de stabilité et un redressement économique dont il peut se flatter.
La France, ancienne puissance coloniale du Niger qui est le troisième producteur mondial d'uranium, a dénoncé mi-juillet les "atteintes répétées à la démocratie" de Tandja. Mardi, Paris a rappelé la menace de l'Union européenne d'interrompre les aides financières au Niger.
"Les événements politiques récents au Niger sont en contradiction avec les principes essentiels de l?Accord de Cotonou et font donc nécessairement courir le risque de la suspension de la coopération communautaire (...)", a indiqué le Quai d'Orsay.
Tandja, apparemment indifférent, a récemment déclaré : "allons-nous mourir s'ils ne nous donnent pas leur argent ? Les pays occidentaux organisent régulièrement des référendums, est-ce parce qu'ils nous donnent à manger qu'ils veulent nous priver du droit d'en organiser chez nous ?".
L'ONU, l'Union africaine et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont aussi exprimé leur inquiétude.
La commission électorale devrait proclamer le résultat dans les cinq jours.
Un referendum-coup d'Etat sur fond de grandes manoeuvres minières
Libération
Édition du mardi 04 août 2009
Mots clés : Mamadou Tandja, Coup d'état, Mine, Référendum, Niger (pays)
Soldat de formation, le président du Niger, Mamadou Tandja, aime l'ordre et les règles... à condition qu'elles ne s'appliquent pas à lui-même. En mars dernier, à l'occasion de la visite dans son pays de Nicolas Sarkozy, il affirmait publiquement: «Grandir, pour moi, c'est partir la tête haute. Quand la table est desservie, il faut partir. Ne pas chercher à radoter pour chercher un autre mandat [...] Et je ne le ferai jamais: demander quoi que ce soit qui m'amène à changer la Constitution nigérienne [...]»
Édition du mardi 04 août 2009
Mots clés : Mamadou Tandja, Coup d'état, Mine, Référendum, Niger (pays)
Soldat de formation, le président du Niger, Mamadou Tandja, aime l'ordre et les règles... à condition qu'elles ne s'appliquent pas à lui-même. En mars dernier, à l'occasion de la visite dans son pays de Nicolas Sarkozy, il affirmait publiquement: «Grandir, pour moi, c'est partir la tête haute. Quand la table est desservie, il faut partir. Ne pas chercher à radoter pour chercher un autre mandat [...] Et je ne le ferai jamais: demander quoi que ce soit qui m'amène à changer la Constitution nigérienne [...]»
Niger: la mascarade référendaire
Niger: la mascarade référendaire
le 4 août 2009 10h33 | par Vincent Hugeux
On connaissait la nuit du 4 août, qui vit, en 1789, l’Assemblée constituante sonner le glas du féodalisme français. On connaissait encore le Saint-Cyrien Catroux, Georges de son prénom et général de son état, le plus haut-gradé à rallier l’exilé londonien Charles de Gaulle au lendemain de l’Appel du 18 juin. Il faudra désormais compter avec la farce du 4 août, orchestrée avec un funeste entêtement par le président nigérien Mamadou Tandja, 71 ans. Il y est aussi question de Constitution et de galons, mais pour le reste…
Six millions d’électeurs sont donc sommés ce mardi de ratifier par référendum une nouvelle loi fondamentale, dont le mérite exclusif et d’offrir à l’ex-officier putschiste sanctifié par les urnes voilà dix ans une prolongation de bail jusqu’en 2012, puis le droit de briguer les suffrages de son peuple autant de fois qu’il lui plaira. C’est que le texte en vigueur jusqu’alors prétendait contraindre le fils de Diffa (extrême sud-est) à s’effacer en décembre prochain, au terme de son second quinquennat.
Rien ni personne n’a pu enrayer ce coup d’Etat institutionnel. Le Parlement désavoue la manœuvre le 26 mai ? Tandja le dissout. La Cour constitutionnelle juge un mois plus tard, et pour la troisième fois, le plébiscite illégal ? Même motif, même punition. Le Code électoral entrave la mascarade ? On le modifie. Les opposants veulent défiler ? Manif interdite. Les médias indépendants renâclent? Mis au pas ou bâillonnés. Guetté par l’autisme, l’autocrate au calot de feutre grenat s’est arrogé des «pouvoirs exceptionnels » et régente le pays en solo, par décrets et ordonnances. De même, il reste sourd aux objurgations comme aux menaces de sanctions, qu’elles émanent de l’Union africaine, de l’ONU, de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou de l’Union européenne. Le Grand Timonier de Niamey traite avec un égal mépris la contestation interne, relayée par les partis d’opposition, les syndicats, les magistrats ou la société civile. La radio-télévision nationale matraque les refrains à la gloire de « Tandja le bâtisseur » ou « Tandja le nationaliste », ce patriote héroïque dont l’effigie fleurit partout sous forme d’affiches géantes. Mieux, ou pis : à la veille de ce référendum taillé sur mesure, une justice aux ordres a délivré un mandat d’arrêt international contre le dauphin déchu de Tandja, l’ex-premier ministre Hama Amadou. Lequel vient de purger dix mois de prison pour « détournements de fonds publics ».
Au passage, l’ami Mamadou inflige un cinglant camouflet à Nicolas Sarkozy. En mars, à la faveur d’une brève escale à Niamey, le locataire de l’Elysée avait imprudemment salué « l’enracinement de la démocratie au Niger » et « la force de ses institutions ». Et ce au côté d’un Tandja un rien goguenard, prompt alors à jurer que jamais il n’exigerait un quelconque bricolage constitutionnel. Résumons : le despote sahélien a anéanti l’Assemblée, la Cour constitutionnelle et l’opposition. Il lui reste, dans l’hypothèse hautement improbable de l’échec de son stratagème, à escamoter l’électorat. Et à traduire en haoussa la fameuse formule du dramaturge allemand Bertolt Brecht :«Puisque le parti et le peuple sont en désaccord, il nous reste à dissoudre le peuple. »
Catégories:Afrique, France-Afrique
L'Express
le 4 août 2009 10h33 | par Vincent Hugeux
On connaissait la nuit du 4 août, qui vit, en 1789, l’Assemblée constituante sonner le glas du féodalisme français. On connaissait encore le Saint-Cyrien Catroux, Georges de son prénom et général de son état, le plus haut-gradé à rallier l’exilé londonien Charles de Gaulle au lendemain de l’Appel du 18 juin. Il faudra désormais compter avec la farce du 4 août, orchestrée avec un funeste entêtement par le président nigérien Mamadou Tandja, 71 ans. Il y est aussi question de Constitution et de galons, mais pour le reste…
Six millions d’électeurs sont donc sommés ce mardi de ratifier par référendum une nouvelle loi fondamentale, dont le mérite exclusif et d’offrir à l’ex-officier putschiste sanctifié par les urnes voilà dix ans une prolongation de bail jusqu’en 2012, puis le droit de briguer les suffrages de son peuple autant de fois qu’il lui plaira. C’est que le texte en vigueur jusqu’alors prétendait contraindre le fils de Diffa (extrême sud-est) à s’effacer en décembre prochain, au terme de son second quinquennat.
Rien ni personne n’a pu enrayer ce coup d’Etat institutionnel. Le Parlement désavoue la manœuvre le 26 mai ? Tandja le dissout. La Cour constitutionnelle juge un mois plus tard, et pour la troisième fois, le plébiscite illégal ? Même motif, même punition. Le Code électoral entrave la mascarade ? On le modifie. Les opposants veulent défiler ? Manif interdite. Les médias indépendants renâclent? Mis au pas ou bâillonnés. Guetté par l’autisme, l’autocrate au calot de feutre grenat s’est arrogé des «pouvoirs exceptionnels » et régente le pays en solo, par décrets et ordonnances. De même, il reste sourd aux objurgations comme aux menaces de sanctions, qu’elles émanent de l’Union africaine, de l’ONU, de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou de l’Union européenne. Le Grand Timonier de Niamey traite avec un égal mépris la contestation interne, relayée par les partis d’opposition, les syndicats, les magistrats ou la société civile. La radio-télévision nationale matraque les refrains à la gloire de « Tandja le bâtisseur » ou « Tandja le nationaliste », ce patriote héroïque dont l’effigie fleurit partout sous forme d’affiches géantes. Mieux, ou pis : à la veille de ce référendum taillé sur mesure, une justice aux ordres a délivré un mandat d’arrêt international contre le dauphin déchu de Tandja, l’ex-premier ministre Hama Amadou. Lequel vient de purger dix mois de prison pour « détournements de fonds publics ».
Au passage, l’ami Mamadou inflige un cinglant camouflet à Nicolas Sarkozy. En mars, à la faveur d’une brève escale à Niamey, le locataire de l’Elysée avait imprudemment salué « l’enracinement de la démocratie au Niger » et « la force de ses institutions ». Et ce au côté d’un Tandja un rien goguenard, prompt alors à jurer que jamais il n’exigerait un quelconque bricolage constitutionnel. Résumons : le despote sahélien a anéanti l’Assemblée, la Cour constitutionnelle et l’opposition. Il lui reste, dans l’hypothèse hautement improbable de l’échec de son stratagème, à escamoter l’électorat. Et à traduire en haoussa la fameuse formule du dramaturge allemand Bertolt Brecht :«Puisque le parti et le peuple sont en désaccord, il nous reste à dissoudre le peuple. »
Catégories:Afrique, France-Afrique
L'Express
Le Niger pauvre ,mais stratégique
Le Niger, pauvre mais stratégique
Réagir
4 août 2009
Libération.fr
Classé par l’ONU comme l’un des Etats les plus déshérités de la planète, le Niger est très courtisé depuis le retour en grâce du nucléaire, concomitant de l’envolée des cours du pétrole. Son sous-sol est riche en uranium, un minerai exploité par la France depuis la fin des années 60. Areva a obtenu, de haute lutte, l’exploitation du gisement situé à Imouraren (Nord), qui devrait produire, à partir de 2012, 5 000 tonnes par an ; ce qui en ferait la principale mine en Afrique. Un tiers des centrales nucléaires françaises est alimenté par de l’uranium nigérien. Depuis trois ans, le pouvoir a distribué des dizaines de permis d’exploration à des investisseurs chinois, canadiens, australiens… et l’argent afflue à Niamey.
Réagir
4 août 2009
Libération.fr
Classé par l’ONU comme l’un des Etats les plus déshérités de la planète, le Niger est très courtisé depuis le retour en grâce du nucléaire, concomitant de l’envolée des cours du pétrole. Son sous-sol est riche en uranium, un minerai exploité par la France depuis la fin des années 60. Areva a obtenu, de haute lutte, l’exploitation du gisement situé à Imouraren (Nord), qui devrait produire, à partir de 2012, 5 000 tonnes par an ; ce qui en ferait la principale mine en Afrique. Un tiers des centrales nucléaires françaises est alimenté par de l’uranium nigérien. Depuis trois ans, le pouvoir a distribué des dizaines de permis d’exploration à des investisseurs chinois, canadiens, australiens… et l’argent afflue à Niamey.
lundi 3 août 2009
NIGER/La République des dossiers
La République des dossiers
Écrit par A.I (Le Canard déchaîné N°388 du 3 aout 2009)
Depuis la fin du boom de l’uranium au début des années 80, le Niger est compté parmi les pays les plus pauvres du monde avec un revenu par habitant d’environ 200 . Il figure régulièrement parmi les cinq pays les plus pauvres selon l’Indice de Développement Humain (IDH). Il est aujourd’hui classé 174ème sur 177 pays. A l’instar d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, la pauvreté, aggravée par des crises et des conflits, est due à des circonstances structurelles telles que les variabilités et changements climatiques, le manque des ressources et les faibles niveaux de santé et d’éducation des populations.Les coups d’état de 1996 et 1999 ont en outre pesé sur la stabilité du Niger. Les conflits armés notamment dans le nord du pays ont certes été apaisés grâce aux accords de paix de 1995 et 1997, mais la situation reste toujours précaire. Le passage réussi d’un gouvernement militaire à un gouvernement civil au moyen d’élections reconnues libres et transparentes sur le plan international en 2000 avec une stabilité de 10 ans a permis au pays de progresser par une rapide reprise de la coopération au développement. Malheureusement, le budget reste tributaire des deux tiers des fonds accordés par la communauté internationale. A cela, il faut ajouter la gestion calamiteuse et le pillage systématique de nos ressources. C’est ainsi que des individus et groupes d’individus se sont enrichis en un temps record créant un intolérable déséquilibre dans la répartition des richesses nationales.
Des ministres, des cadres de l’administration, des commerçants, des députés et même des informels se sont tapés des villas de grand standing et brassent aujourd’hui des milliards de francs CFA. Une corruption généralisée s’est installée au sein de toutes les couches socioprofessionnelles du pays. Du dossier de l’affaire MEBA à celui des permis miniers en passant par les avantages et indemnités que les députés se sont octroyés par délibérations jugées illégales, les conséquences sur la vie économique du pays sont énormes. Pour tout dire, c’est un désastre! L’opération « mains propres » du Président Tandja qui avait suscité tant d’espoirs au départ s’est avérée comme une ignoble supercherie juste pour ramener à la surface du menu fretin.
Ce n’était ni plus ni moins que de la poudre aux yeux, un prétexte pour couvrir l’impunité et l’opacité. Les associations de la société civile et les médias n’ont eu de cesse de dénoncer la gabegie organisée avec preuves à l’appui mais rien n’y fit. Le Niger de 2009 se retrouve ainsi avec une montagne de sales dossiers que dix autres années auront du mal à dépoussiérer.
Écrit par A.I (Le Canard déchaîné N°388 du 3 aout 2009)
Depuis la fin du boom de l’uranium au début des années 80, le Niger est compté parmi les pays les plus pauvres du monde avec un revenu par habitant d’environ 200 . Il figure régulièrement parmi les cinq pays les plus pauvres selon l’Indice de Développement Humain (IDH). Il est aujourd’hui classé 174ème sur 177 pays. A l’instar d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, la pauvreté, aggravée par des crises et des conflits, est due à des circonstances structurelles telles que les variabilités et changements climatiques, le manque des ressources et les faibles niveaux de santé et d’éducation des populations.Les coups d’état de 1996 et 1999 ont en outre pesé sur la stabilité du Niger. Les conflits armés notamment dans le nord du pays ont certes été apaisés grâce aux accords de paix de 1995 et 1997, mais la situation reste toujours précaire. Le passage réussi d’un gouvernement militaire à un gouvernement civil au moyen d’élections reconnues libres et transparentes sur le plan international en 2000 avec une stabilité de 10 ans a permis au pays de progresser par une rapide reprise de la coopération au développement. Malheureusement, le budget reste tributaire des deux tiers des fonds accordés par la communauté internationale. A cela, il faut ajouter la gestion calamiteuse et le pillage systématique de nos ressources. C’est ainsi que des individus et groupes d’individus se sont enrichis en un temps record créant un intolérable déséquilibre dans la répartition des richesses nationales.
Des ministres, des cadres de l’administration, des commerçants, des députés et même des informels se sont tapés des villas de grand standing et brassent aujourd’hui des milliards de francs CFA. Une corruption généralisée s’est installée au sein de toutes les couches socioprofessionnelles du pays. Du dossier de l’affaire MEBA à celui des permis miniers en passant par les avantages et indemnités que les députés se sont octroyés par délibérations jugées illégales, les conséquences sur la vie économique du pays sont énormes. Pour tout dire, c’est un désastre! L’opération « mains propres » du Président Tandja qui avait suscité tant d’espoirs au départ s’est avérée comme une ignoble supercherie juste pour ramener à la surface du menu fretin.
Ce n’était ni plus ni moins que de la poudre aux yeux, un prétexte pour couvrir l’impunité et l’opacité. Les associations de la société civile et les médias n’ont eu de cesse de dénoncer la gabegie organisée avec preuves à l’appui mais rien n’y fit. Le Niger de 2009 se retrouve ainsi avec une montagne de sales dossiers que dix autres années auront du mal à dépoussiérer.
Niamey/La saga des nouveaux riches
La saga des nouveaux riches
Écrit par Le Canard déchaîné N°388 du 3 aout 2009
Dans le N° 387 du journal ‘’Le Canard déchaîné’’, dans un article intitulé « Les sales affaires de gros sous », nous rapportions que Ibrahim Hamidou, propriétaire de la société Multimédia et Communication avait bénéficié de près de 5 millions de dollars à partager avec un proche du Président de la République. Nous vous apportons une autre preuve d’un virement de la somme de 703 500 000 de francs CFA que la BINCI a reçu de la BCEAO, le mardi 15 juillet 2008 pour le compte de la société Multimédia et Communication par Brinkley Mining Project. Par ailleurs, nous avons la preuve que Monsieur Ibrahim Hamidou a racheté un vaste terrain appartenant à l’Eglise Evangélique situé à côté de la station régionale ORTN de Dosso. Il a « jeté » une somme de dix millions de francs CFA sur sa belle-mère pour épouser sa fille, (famille Docteur Yansambou) Par ailleurs, nous avons appris que Ben Omar aurait été interpellé à la Gendarmerie pour être entendu sur l’affaire de la SONITEL dans laquelle il est fortement impliqué d’après l’enquête parlementaire diligentée à cet effet. Du reste, nous publions la photo de son « château » sis au quartier Rhyad.
Il aurait acheté un grand ranch et quatre (4) Toyotas 4x4. Pour tous ces nouveaux riches, que pense l’initiateur de l’opération main propre ? Ces cas d’enrichissement illicite ne sont-ils pas aussi coupables que les motifs invoqués pour lancer le mandat d’arrêt international contre Hama Amadou ? De quelle crédibilité peut-on se prévaloir lorsqu’on frappe un citoyen d’une main ferme et que, de l’autre, on caresse d’autres ayant commis autant de forfait que le premier ?
Écrit par Le Canard déchaîné N°388 du 3 aout 2009
Dans le N° 387 du journal ‘’Le Canard déchaîné’’, dans un article intitulé « Les sales affaires de gros sous », nous rapportions que Ibrahim Hamidou, propriétaire de la société Multimédia et Communication avait bénéficié de près de 5 millions de dollars à partager avec un proche du Président de la République. Nous vous apportons une autre preuve d’un virement de la somme de 703 500 000 de francs CFA que la BINCI a reçu de la BCEAO, le mardi 15 juillet 2008 pour le compte de la société Multimédia et Communication par Brinkley Mining Project. Par ailleurs, nous avons la preuve que Monsieur Ibrahim Hamidou a racheté un vaste terrain appartenant à l’Eglise Evangélique situé à côté de la station régionale ORTN de Dosso. Il a « jeté » une somme de dix millions de francs CFA sur sa belle-mère pour épouser sa fille, (famille Docteur Yansambou) Par ailleurs, nous avons appris que Ben Omar aurait été interpellé à la Gendarmerie pour être entendu sur l’affaire de la SONITEL dans laquelle il est fortement impliqué d’après l’enquête parlementaire diligentée à cet effet. Du reste, nous publions la photo de son « château » sis au quartier Rhyad.
Il aurait acheté un grand ranch et quatre (4) Toyotas 4x4. Pour tous ces nouveaux riches, que pense l’initiateur de l’opération main propre ? Ces cas d’enrichissement illicite ne sont-ils pas aussi coupables que les motifs invoqués pour lancer le mandat d’arrêt international contre Hama Amadou ? De quelle crédibilité peut-on se prévaloir lorsqu’on frappe un citoyen d’une main ferme et que, de l’autre, on caresse d’autres ayant commis autant de forfait que le premier ?
NIGER/Un scandale de Seini Oumarou : compléments d’enquête
Un scandale de Seini Oumarou : compléments d’enquête !
Écrit par Le Canard déchaîné N°388 du 3 aout 2009
Chers lecteurs, vous vous souvenez, très certainement de cet article intitulé « un scandale de Seini Oumarou » paru dans votre journal le Courrier » n° 12 du 26 juin 2008. Plus d’un mois après, nous vous livrons un complément d’enquête sur ce dossier pour vous permettre d’avoir une idée plus claire et précise de l’ampleur de la gravité de la situation tant du point de vue fiscal que de l’enrichissement aussi facile de nos dirigeants. En rappel, le 22 janvier 2001, le premier ministre Seini Oumarou, à l’époque Ministre du Commerce, a fait l’acquisition de huit (8) parcelles d’une superficie de 2240 mètres carrés du même îlot 5703, lotissement SONUCI III KOUBIA NORD à Niamey, pour un montant de 6.720.000 FCFA. Mais c’était en sa qualité de chef d’entreprise qu’il a signé les actes de vente. La mise en valeur de ce vaste domaine avait débuté en 2002. Cette construction a été conçue en plusieurs phases. La première phase a coûté la rondelette somme de DEUX CENT MILLION de nos francs. Le premier décaissement d’un montant de 185.000.000 FCFA, est intervenu le 22 mars 2002, au profit de l’architecte qui se trouve être un certain Folly Foligan, Directeur Général de « Lignes et Espaces » une société togolaise ayant son siège à Lomé alors même que notre pays regorge plus d’un architecte de renom (voir fac simulé). Au demeurant, ils ont tous été formés par la même Ecole A fricaine et M algache d’Architecture et d’U rbanisme (EAMAU) basée justement à Lomé.
Mais, il se pourrait que Monsieur Foligan ait fréquenté une école meilleure que l’EAMAU. Chers lecteurs, vous en déduisez, que ce sont nos dirigeants mêmes qui ne font pas de la promotion des compétences nationales leurs affaires, en plus de la fuite de capitaux en pareilles circonstances. Le bâtiment aurait été construit à plus d’un demi milliard de nos francs ; aux yeux des habitants du quartier,ilestla preuve, la matérialisation concrète d’une opulence démesurée que rien ne semble justifié. Il démontre aussi la facilité avec laquelle nos dirigeants s’enrichissent. Dans le quartier, l’immeuble de Seini Oumarou est si imposant que, tout homme raisonnable ne peut s’empêcher de penser à un enrichissement sans cause ou illicite.
Chers lecteurs faites-y un retour, vous en reviendrez plus que convaincus. Une question qui hante l’esprit est de savoir pourquoi Seini Oumarou a, dans un premier temps volontairement omis de déclarer sur l’honneur cet immeuble ? Ensuite quand il s’est décidé à le faire, pourquoi l’a-t-il déclaré comme un terrain à construire ? Pour se rapprocher un peu de la réalité, il aurait dû au moins préciser qu’il s’agissait d’un terrain en construction. Il aurait voulu probablement contourner les services fiscaux. Mais ces spécialistes rompus à la tâche ne manqueront pas nous l’espérons, de déduire de l’attitude de Seini Oumarou, une fraude à la loi fiscale ou du moins une tentative. Car,il peut y avoir du fait de la non déclaration de cet imposant domaine, un manque à gagner très important.
Cet immeuble dénote d’un lux insolant qui dépasse l’entendement dans un pays où plus de 60% de population est pauvre dont 30% vivent dans une extrême pauvreté. Dans son message à la Nation le 2 août dernier, le Président Tandja a promis d’intensifier « l’opération main propre ».Nous osons espérer qu’elle nous permettra de savoir si Son Excellence Seini Oumarou alias Hari a légalement acquis sa maison de KOUBIA NORD.
Écrit par Le Canard déchaîné N°388 du 3 aout 2009
Chers lecteurs, vous vous souvenez, très certainement de cet article intitulé « un scandale de Seini Oumarou » paru dans votre journal le Courrier » n° 12 du 26 juin 2008. Plus d’un mois après, nous vous livrons un complément d’enquête sur ce dossier pour vous permettre d’avoir une idée plus claire et précise de l’ampleur de la gravité de la situation tant du point de vue fiscal que de l’enrichissement aussi facile de nos dirigeants. En rappel, le 22 janvier 2001, le premier ministre Seini Oumarou, à l’époque Ministre du Commerce, a fait l’acquisition de huit (8) parcelles d’une superficie de 2240 mètres carrés du même îlot 5703, lotissement SONUCI III KOUBIA NORD à Niamey, pour un montant de 6.720.000 FCFA. Mais c’était en sa qualité de chef d’entreprise qu’il a signé les actes de vente. La mise en valeur de ce vaste domaine avait débuté en 2002. Cette construction a été conçue en plusieurs phases. La première phase a coûté la rondelette somme de DEUX CENT MILLION de nos francs. Le premier décaissement d’un montant de 185.000.000 FCFA, est intervenu le 22 mars 2002, au profit de l’architecte qui se trouve être un certain Folly Foligan, Directeur Général de « Lignes et Espaces » une société togolaise ayant son siège à Lomé alors même que notre pays regorge plus d’un architecte de renom (voir fac simulé). Au demeurant, ils ont tous été formés par la même Ecole A fricaine et M algache d’Architecture et d’U rbanisme (EAMAU) basée justement à Lomé.
Mais, il se pourrait que Monsieur Foligan ait fréquenté une école meilleure que l’EAMAU. Chers lecteurs, vous en déduisez, que ce sont nos dirigeants mêmes qui ne font pas de la promotion des compétences nationales leurs affaires, en plus de la fuite de capitaux en pareilles circonstances. Le bâtiment aurait été construit à plus d’un demi milliard de nos francs ; aux yeux des habitants du quartier,ilestla preuve, la matérialisation concrète d’une opulence démesurée que rien ne semble justifié. Il démontre aussi la facilité avec laquelle nos dirigeants s’enrichissent. Dans le quartier, l’immeuble de Seini Oumarou est si imposant que, tout homme raisonnable ne peut s’empêcher de penser à un enrichissement sans cause ou illicite.
Chers lecteurs faites-y un retour, vous en reviendrez plus que convaincus. Une question qui hante l’esprit est de savoir pourquoi Seini Oumarou a, dans un premier temps volontairement omis de déclarer sur l’honneur cet immeuble ? Ensuite quand il s’est décidé à le faire, pourquoi l’a-t-il déclaré comme un terrain à construire ? Pour se rapprocher un peu de la réalité, il aurait dû au moins préciser qu’il s’agissait d’un terrain en construction. Il aurait voulu probablement contourner les services fiscaux. Mais ces spécialistes rompus à la tâche ne manqueront pas nous l’espérons, de déduire de l’attitude de Seini Oumarou, une fraude à la loi fiscale ou du moins une tentative. Car,il peut y avoir du fait de la non déclaration de cet imposant domaine, un manque à gagner très important.
Cet immeuble dénote d’un lux insolant qui dépasse l’entendement dans un pays où plus de 60% de population est pauvre dont 30% vivent dans une extrême pauvreté. Dans son message à la Nation le 2 août dernier, le Président Tandja a promis d’intensifier « l’opération main propre ».Nous osons espérer qu’elle nous permettra de savoir si Son Excellence Seini Oumarou alias Hari a légalement acquis sa maison de KOUBIA NORD.
NIGER/Comment éviter la catastrophe programmée ?
Comment éviter la catastrophe programmée ?
Écrit par Djibo HAMANI Université Abdou Moumouni (As-Salam N° 136 Sha’ban 1430 - Juillet-Août 2009)
Lundi, 03 Août 2009 10:23
« Pourvu que ça dure », disait la mère de l’empereur français Napoléon Bonaparte, qui venait de passer de la pauvreté à l’opulence du fait de l’ascension fulgurante de son fils. « Pourvu que ça dure », pensaient les Nigériens qui, après une décennie chaotique et incertaine, connaissaient enfin une paix relative, une vie politique quasinormale, et une certaine sérénité, malgré l’incapacité de leurs dirigeants à les sortir du dernier rang des pays les plus pauvres de l’Univers. Deux élections sans problèmes, un seul premier ministre sous deux présidences, le Niger semblait bien parti pour explorer les voies nouvelles que lui proposait la « démocratie occidentale ». Certains de nos compatriotes n’hésitaient pas à se livrer à quelques fanfaronnades en se posant en modèles de « démocratie maîtrisée ». Et puis, patatras ! Tout s’écroule, l’horizon politique s’obscurcit, parce que le Pouvoir adopte une posture à laquelle personne ne s’attendait. Un ancien Premier Ministre, fidèle parmi les fidèles, président du parti au pouvoir et candidat autoproclamé à la succession de celui qu’il avait servi fidèlement depuis près d’une vingtaine d’années, est saisi et jeté en prison pour des motifs plus que futiles. La division s’installe dans le camp au pouvoir et les « alliés » de circonstance et l’opposition jubilent. Personne ne se doutait que le monsieur qui, aux dires des journaux, « dormait » depuis huit ans, leur préparait en réalité un coup de Jarnac.
Personne ne se doutait qu’il s’agissait du démarrage d’une machination machiavélique qui allait prendre tout le monde de court. Enfin, la botte secrète fut dévoilée, mais avec une cascade de maladresses qui montrent que, si l’intention était ancienne, sa mise en oeuvre ne fut point réfléchie, ou qu’elle a été l’oeuvre de piètres individus qui réfléchissent plus du chapeau que de la tête. C’est certainement cette dernière hypothèse que la réflexion historique retiendra. Autant la victoire du Président aux élections fut un travail d’équipe, autant la présente aventure apparaît comme un acte strictement individuel, une volonté personnelle, peut-être imaginée par d’autres, mais ces autres agissent comme des courtisans et non comme des « militants » ou des alliés.
Et c’est là que se situe la gravité de la situation ! Dans cette aventure, même le MNSD, parti du Président, disparaît du groupe des initiateurs. Les « barons » du régime sont muets et cachés. Ceux qui orchestrent cette mésaventure nationale sont des inconnus sortis du néant, des jeunes souvent mineurs, des « tchali-tchalis » tirés de la « Société civile », des marginaux du barreau et quelques chefs traditionnels sommés de déclarer leur adhésion. En réalité, l’entreprise de mystification avait commencé avec ce fameux « Programme Spécial du Président de la République » qui a abouti à une totale éclipse du Gouvernement sur la scène nationale et dans les consciences.
Toute activité qui, normalement, relevait de la responsabilité du gouvernement était mise à l’actif du Chef de l’Etat : les ministres se déplaçaient pour contrôler les « Projets du Président », porter les messages du Président aux populations, distribuer les « micro crédits » avec « l’argent du Président ». Le lien institutionnel entre le gouvernement et les responsables de l’administration publique se sont mués en cordon ombilical reliant le Président « aux populations », qui étaient appelées à « remercier le Président » pour ses bienfaits. Nous avons entendu des chefs de l’ « opposition » chanter les louanges du Président de la République, le parant de toutes les qualités humaines possibles.
Il n’était plus possible de distinguer entre les maires de l’opposition et ceux du Pouvoir, tant le concert de louanges était unanime dans tous leurs discours. Quand il a senti que la situation était suffisamment mûre, le Président a sorti son grand jeu : le Peuple, annonce-t-il alors, veut qu’il continue et il ne peut se dérober à cet appel venu des tréfonds du peuple. Le Président l’a dit et redit notamment à Agadez et après, le Ministre de l’Intérieur et tous les kakaki du Tazarce l’ont répété : il s’agit d’un contrat entre un homme et le peuple. Ce régime serait donc un régime de type nouveau plus proche de la monarchie que de la république.
C’est-à-dire que le MNSD lui-même disparaîtrait en tant que parti et ne serait plus qu’une courroie de transmission des ordres venus du Palais. Le Président ne devra rien à personne et on se demande alors à quoi servirait la Constitution après le Référendum. Le débat actuel semble parfois oublier que le danger principal n’est pas le projet d’une nouvelle constitution, mais l’allégeance du pays tout entier à un seul homme, l’avènement d’un régime de monarchie absolue où le Chef de l’Etat pourrait dire, comme le roi de France Louis XIV : « L’Etat, c’est Moi ». La nouvelle constitution elle-même serait une coquille vide, car il n’ y aurait plus de République. Voilà le danger qui menace le pays :
disparition de toutes les libertés fondamentales, caporalisation des moyens d’information, confusion entre l’Etat et le Chef, arbitraire le plus total, caprices du Prince et de ses laudateurs, grandement facilités par la disparition du MNSD en tant que parti et la toute puissance de la courtisanerie. Un tel régime serait un terrible recul pour le pays. Et nous voyons déjà se profiler la menace à travers les tentatives de déstructuration de notre nation par l’appel irresponsable au régionalisme. Comme dans les pires dictatures connues surtout par l’Europe, le pays, la nation cesseraient d’exister et ne seraient plus qu’un agrégat d’individus liés directement au Chef.
Aussi longtemps que nous puissions remonter dans l’histoire de notre pays, nous ne trouvons nulle part cette éclipse de l’Etat ; même dans les monarchies les plus centralisées (Songoi, Borno, Katsina, Gobir, Damagaram etc.), le roi savait qu’il était au service d’une réalité qui lui était supérieure, soumis à des lois non écrites mais connues de tous, et qu’il ne pouvait transgresser sans s’exposer à de graves dangers dont le moindre était sa destitution. Le danger est réel et les perspectives inquiétantes, car les agents de la déstabilisation du pays sont à l’oeuvre.
La puissance du fric et les promesses alléchantes, la mobilisation des moyens de l’Etat et de l’Administration et l’utilisation de jeunes mineurs au service de cette cause, l’embrigadement d’une fraction de la chefferie et de quelques marabouts pompeusement qualifiés d’ « ouléma », ceux que Muhammad al-Maghili appelait déjà, en l’an 1500, « les savants du mal » (Epître à l’Empereur Askiya Muhammad), sont destinés à créer, au sein de notre société, des fractures qui justifieraient toutes les fraudes « électorales » futures. Tous ceux qui se laissent embrigader aujourd’hui savent que c’est grâce à ce régime (très imparfait) de libertés, qu’ils existent, qu’ils se sont épanouis. Où seraient les partis et organisations favorables au « Tazarce » sans les libertés garanties par la Constitution ?
Les prétendus « ouléma » qui choisissent le Tazarce ou se disent non concernés ontils oublié l’incomparable progrès de l’Islam dans la vie et la conscience des Nigériens depuis 1991 ? Les associations islamiques se sont multipliées et aujourd’- hui, grâce à ces libertés, le fait islamique est devenu visible aussi bien au niveau du peuple (ce qui n’est pas nouveau !) qu’au niveau de cette fraction aliénée et parfois anti-islamique qui dirige l’Etat et rédige les Constitutions et les Lois. Certes, nous sommes sous la loi d’une pensée laïque (en réalité athée puisqu’il s’agit de laïcité à la française), mais, pour l’Islam, il n’y a rien de commun entre la période 1899-1991 et la période 1991- 2009.
Nous savons bien dans quelles conditions scandaleuses l’actuelle constitution a été confectionnée, et ces conditions ne font pas honneur à la classe politique nigérienne qui a montré, en ces moments, que sa seule préoccupation était d’accéder au pouvoir, et de profiter de ses avantages. Et les tenants actuels du pouvoir ne furent pas les moins enthousiastes à avaler toutes les couleuvres, pourvu que le régime militaire prenne fin. Malgré tout, il est nécessaire de rappeler à tous, quel que soit le bord qu’ils servent actuellement, qu’une mauvaise Constitution vaut toujours mieux que cette forme d’anarchie que représente l’absence de Loi. Car la dictature est aussi une forme d’anarchie puisqu’ elle finit toujours par l’instabilité et le recul dans tous les domaines.
Si l’entreprise actuelle de démolition du système démocratique réussit, nous reviendrons à un système de pensée unique, avec des travailleurs mis au pas, une Association « islamique » unique et aux ordres, l’interdiction de tous les partis politiques qui refuseraient de chanter les louanges du régime, la fermeture ou la mise au pas de tous les moyens d’information. Il ne s’agit pas ici de jouer au devin, il s’agit simplement de tirer les leçons de l’Histoire. Tous les régimes de dictature personnelle se ressemblent et se ressembleront toujours parce que, partout, les descendants d’Adam se ressemblent. Lénine a dit que « Les faits sont têtus », et il a dit aussi que « Le pouvoir absolu corrompt absolument ».
C’est une vérité historique à laquelle nul homme ne peut échapper. Nous aurions souhaité voir le Niger continuer son expérience de respect de la liberté d’expression, d’association, de multipartisme et de séparation des pouvoirs. Malgré son caractère dévoyé actuel avec achat des voix aux élections, explo - sion de la corruption et appel aux sentiments les plus rétrogrades, le régime instauré par l’actuelle Constitution vaut mieux que toutes les dictatures personnel- les, surtout lorsque le projet actuel est conduit par ceux qui ont, dans notre pays, porté la corruption à son sommet. Si le pays veut sauver son avenir et son âme, il doit faire échec à ce projet insensé, à ce Coup d’Etat qui a honte de son nom.
J’espère que les forces qui ont offert au Président Tandja Mamadou la porte de sortie par le dialogue réussiront avant qu’il ne soit trop tard. J’espère qu’il ouvre les yeux et les oreilles pour voir que le monde entier, je dis bien le monde entier, condamne son entreprise et que le pays n’en veut pas et n’en a pas besoin. Nous avons besoin de paix et de stabilité avant les projets symbolisés par les poses des premières pierres. Que Mamadou Tandja se débarrasse des prestidigitateurs et trafiquants d’influence qui l’entourent, et des intellectuels véreux, lèche-bottes perpétuels et pique-assiettes invétérés tapis à la Présidence et ailleurs, qui sont en train de le conduire droit au mur.
Ces mercenaires du droit, de la plume et des manipulations politiques, l’abandonneront comme ils ont abandonné ceux qui l’ont précédé et offriront leurs services à ceux qu’ils combattent aujourd’hui. En un mot qu’il se réveille ! Qu’il sorte par la grande porte ! Qu’il n’oublie ni Mobutu, ni le Shah d’Iran, ni Duvalier, ni Bokassa. Qu’il n’oublie pas Kabrin Kabra qui voulut conduire son pays avec les enfants après s’être débarrassé des vieux, c’est-à-dire de la sagesse. Ces illuminés ont été, avant tout, les victimes de leur orgueil incommensurable et de leur vanité. Je sais qu’il est presque trop tard et que le régime est atteint d’autisme et n’écoute que ce qu’il veut bien entendre. Mais des pays étrangers continuent encore à tenter d’empêcher l’irréparable.
J’espère que le Président et son entourage prennent conscience que la conjonction de la désapprobation nationale et de la réprobation internationale lui offriront une dernière chance de ne pas plonger son pays dans un chaos dont il sera l’unique responsable devant l’Histoire, sinon devant un Tribunal International. Qu’il s’adresse au Peuple et reconnaisse qu’il s’est trompé. Je suis persuadé que l’ensemble de notre Peuple oubliera cet épisode malheureux et ne se rappellera que de ce qu’il a apporté de positif dans ce pays. Napoléon Bonaparte, le plus célèbre militaire de l’histoire de France, a dit que « L’argent, c’est rien, l’honneur, c’est beaucoup, le courage c’est tout ».
Un autre Français a dit que « la plus grande qualité à exiger d’un Chef d’Etat, c’est d’avoir du courage », et reconnaître ses erreurs est certes une grande preuve de courage. Le hadith prophétique dit que « Tout fils d’Adam est sujet à la faute, mais le meilleur des fautifs c’est celui qui se repent ». Ce courage fait partie de ce que le Prophète de l’Islam a appelé le « Grand Jihad », encore plus difficile que le Jihad armé ! Tandja doit tout faire pour éviter de jeter son pays dans une ère cauchemardesque qui risquerait d’emporter jusqu’à son unité. Nous souhaitons qu’il recule. Dans le cas contraire la résistance à la dictature programmée serait pour tous un devoir sacré, car il y va de l’existence même de notre pays !
Écrit par Djibo HAMANI Université Abdou Moumouni (As-Salam N° 136 Sha’ban 1430 - Juillet-Août 2009)
Lundi, 03 Août 2009 10:23
« Pourvu que ça dure », disait la mère de l’empereur français Napoléon Bonaparte, qui venait de passer de la pauvreté à l’opulence du fait de l’ascension fulgurante de son fils. « Pourvu que ça dure », pensaient les Nigériens qui, après une décennie chaotique et incertaine, connaissaient enfin une paix relative, une vie politique quasinormale, et une certaine sérénité, malgré l’incapacité de leurs dirigeants à les sortir du dernier rang des pays les plus pauvres de l’Univers. Deux élections sans problèmes, un seul premier ministre sous deux présidences, le Niger semblait bien parti pour explorer les voies nouvelles que lui proposait la « démocratie occidentale ». Certains de nos compatriotes n’hésitaient pas à se livrer à quelques fanfaronnades en se posant en modèles de « démocratie maîtrisée ». Et puis, patatras ! Tout s’écroule, l’horizon politique s’obscurcit, parce que le Pouvoir adopte une posture à laquelle personne ne s’attendait. Un ancien Premier Ministre, fidèle parmi les fidèles, président du parti au pouvoir et candidat autoproclamé à la succession de celui qu’il avait servi fidèlement depuis près d’une vingtaine d’années, est saisi et jeté en prison pour des motifs plus que futiles. La division s’installe dans le camp au pouvoir et les « alliés » de circonstance et l’opposition jubilent. Personne ne se doutait que le monsieur qui, aux dires des journaux, « dormait » depuis huit ans, leur préparait en réalité un coup de Jarnac.
Personne ne se doutait qu’il s’agissait du démarrage d’une machination machiavélique qui allait prendre tout le monde de court. Enfin, la botte secrète fut dévoilée, mais avec une cascade de maladresses qui montrent que, si l’intention était ancienne, sa mise en oeuvre ne fut point réfléchie, ou qu’elle a été l’oeuvre de piètres individus qui réfléchissent plus du chapeau que de la tête. C’est certainement cette dernière hypothèse que la réflexion historique retiendra. Autant la victoire du Président aux élections fut un travail d’équipe, autant la présente aventure apparaît comme un acte strictement individuel, une volonté personnelle, peut-être imaginée par d’autres, mais ces autres agissent comme des courtisans et non comme des « militants » ou des alliés.
Et c’est là que se situe la gravité de la situation ! Dans cette aventure, même le MNSD, parti du Président, disparaît du groupe des initiateurs. Les « barons » du régime sont muets et cachés. Ceux qui orchestrent cette mésaventure nationale sont des inconnus sortis du néant, des jeunes souvent mineurs, des « tchali-tchalis » tirés de la « Société civile », des marginaux du barreau et quelques chefs traditionnels sommés de déclarer leur adhésion. En réalité, l’entreprise de mystification avait commencé avec ce fameux « Programme Spécial du Président de la République » qui a abouti à une totale éclipse du Gouvernement sur la scène nationale et dans les consciences.
Toute activité qui, normalement, relevait de la responsabilité du gouvernement était mise à l’actif du Chef de l’Etat : les ministres se déplaçaient pour contrôler les « Projets du Président », porter les messages du Président aux populations, distribuer les « micro crédits » avec « l’argent du Président ». Le lien institutionnel entre le gouvernement et les responsables de l’administration publique se sont mués en cordon ombilical reliant le Président « aux populations », qui étaient appelées à « remercier le Président » pour ses bienfaits. Nous avons entendu des chefs de l’ « opposition » chanter les louanges du Président de la République, le parant de toutes les qualités humaines possibles.
Il n’était plus possible de distinguer entre les maires de l’opposition et ceux du Pouvoir, tant le concert de louanges était unanime dans tous leurs discours. Quand il a senti que la situation était suffisamment mûre, le Président a sorti son grand jeu : le Peuple, annonce-t-il alors, veut qu’il continue et il ne peut se dérober à cet appel venu des tréfonds du peuple. Le Président l’a dit et redit notamment à Agadez et après, le Ministre de l’Intérieur et tous les kakaki du Tazarce l’ont répété : il s’agit d’un contrat entre un homme et le peuple. Ce régime serait donc un régime de type nouveau plus proche de la monarchie que de la république.
C’est-à-dire que le MNSD lui-même disparaîtrait en tant que parti et ne serait plus qu’une courroie de transmission des ordres venus du Palais. Le Président ne devra rien à personne et on se demande alors à quoi servirait la Constitution après le Référendum. Le débat actuel semble parfois oublier que le danger principal n’est pas le projet d’une nouvelle constitution, mais l’allégeance du pays tout entier à un seul homme, l’avènement d’un régime de monarchie absolue où le Chef de l’Etat pourrait dire, comme le roi de France Louis XIV : « L’Etat, c’est Moi ». La nouvelle constitution elle-même serait une coquille vide, car il n’ y aurait plus de République. Voilà le danger qui menace le pays :
disparition de toutes les libertés fondamentales, caporalisation des moyens d’information, confusion entre l’Etat et le Chef, arbitraire le plus total, caprices du Prince et de ses laudateurs, grandement facilités par la disparition du MNSD en tant que parti et la toute puissance de la courtisanerie. Un tel régime serait un terrible recul pour le pays. Et nous voyons déjà se profiler la menace à travers les tentatives de déstructuration de notre nation par l’appel irresponsable au régionalisme. Comme dans les pires dictatures connues surtout par l’Europe, le pays, la nation cesseraient d’exister et ne seraient plus qu’un agrégat d’individus liés directement au Chef.
Aussi longtemps que nous puissions remonter dans l’histoire de notre pays, nous ne trouvons nulle part cette éclipse de l’Etat ; même dans les monarchies les plus centralisées (Songoi, Borno, Katsina, Gobir, Damagaram etc.), le roi savait qu’il était au service d’une réalité qui lui était supérieure, soumis à des lois non écrites mais connues de tous, et qu’il ne pouvait transgresser sans s’exposer à de graves dangers dont le moindre était sa destitution. Le danger est réel et les perspectives inquiétantes, car les agents de la déstabilisation du pays sont à l’oeuvre.
La puissance du fric et les promesses alléchantes, la mobilisation des moyens de l’Etat et de l’Administration et l’utilisation de jeunes mineurs au service de cette cause, l’embrigadement d’une fraction de la chefferie et de quelques marabouts pompeusement qualifiés d’ « ouléma », ceux que Muhammad al-Maghili appelait déjà, en l’an 1500, « les savants du mal » (Epître à l’Empereur Askiya Muhammad), sont destinés à créer, au sein de notre société, des fractures qui justifieraient toutes les fraudes « électorales » futures. Tous ceux qui se laissent embrigader aujourd’hui savent que c’est grâce à ce régime (très imparfait) de libertés, qu’ils existent, qu’ils se sont épanouis. Où seraient les partis et organisations favorables au « Tazarce » sans les libertés garanties par la Constitution ?
Les prétendus « ouléma » qui choisissent le Tazarce ou se disent non concernés ontils oublié l’incomparable progrès de l’Islam dans la vie et la conscience des Nigériens depuis 1991 ? Les associations islamiques se sont multipliées et aujourd’- hui, grâce à ces libertés, le fait islamique est devenu visible aussi bien au niveau du peuple (ce qui n’est pas nouveau !) qu’au niveau de cette fraction aliénée et parfois anti-islamique qui dirige l’Etat et rédige les Constitutions et les Lois. Certes, nous sommes sous la loi d’une pensée laïque (en réalité athée puisqu’il s’agit de laïcité à la française), mais, pour l’Islam, il n’y a rien de commun entre la période 1899-1991 et la période 1991- 2009.
Nous savons bien dans quelles conditions scandaleuses l’actuelle constitution a été confectionnée, et ces conditions ne font pas honneur à la classe politique nigérienne qui a montré, en ces moments, que sa seule préoccupation était d’accéder au pouvoir, et de profiter de ses avantages. Et les tenants actuels du pouvoir ne furent pas les moins enthousiastes à avaler toutes les couleuvres, pourvu que le régime militaire prenne fin. Malgré tout, il est nécessaire de rappeler à tous, quel que soit le bord qu’ils servent actuellement, qu’une mauvaise Constitution vaut toujours mieux que cette forme d’anarchie que représente l’absence de Loi. Car la dictature est aussi une forme d’anarchie puisqu’ elle finit toujours par l’instabilité et le recul dans tous les domaines.
Si l’entreprise actuelle de démolition du système démocratique réussit, nous reviendrons à un système de pensée unique, avec des travailleurs mis au pas, une Association « islamique » unique et aux ordres, l’interdiction de tous les partis politiques qui refuseraient de chanter les louanges du régime, la fermeture ou la mise au pas de tous les moyens d’information. Il ne s’agit pas ici de jouer au devin, il s’agit simplement de tirer les leçons de l’Histoire. Tous les régimes de dictature personnelle se ressemblent et se ressembleront toujours parce que, partout, les descendants d’Adam se ressemblent. Lénine a dit que « Les faits sont têtus », et il a dit aussi que « Le pouvoir absolu corrompt absolument ».
C’est une vérité historique à laquelle nul homme ne peut échapper. Nous aurions souhaité voir le Niger continuer son expérience de respect de la liberté d’expression, d’association, de multipartisme et de séparation des pouvoirs. Malgré son caractère dévoyé actuel avec achat des voix aux élections, explo - sion de la corruption et appel aux sentiments les plus rétrogrades, le régime instauré par l’actuelle Constitution vaut mieux que toutes les dictatures personnel- les, surtout lorsque le projet actuel est conduit par ceux qui ont, dans notre pays, porté la corruption à son sommet. Si le pays veut sauver son avenir et son âme, il doit faire échec à ce projet insensé, à ce Coup d’Etat qui a honte de son nom.
J’espère que les forces qui ont offert au Président Tandja Mamadou la porte de sortie par le dialogue réussiront avant qu’il ne soit trop tard. J’espère qu’il ouvre les yeux et les oreilles pour voir que le monde entier, je dis bien le monde entier, condamne son entreprise et que le pays n’en veut pas et n’en a pas besoin. Nous avons besoin de paix et de stabilité avant les projets symbolisés par les poses des premières pierres. Que Mamadou Tandja se débarrasse des prestidigitateurs et trafiquants d’influence qui l’entourent, et des intellectuels véreux, lèche-bottes perpétuels et pique-assiettes invétérés tapis à la Présidence et ailleurs, qui sont en train de le conduire droit au mur.
Ces mercenaires du droit, de la plume et des manipulations politiques, l’abandonneront comme ils ont abandonné ceux qui l’ont précédé et offriront leurs services à ceux qu’ils combattent aujourd’hui. En un mot qu’il se réveille ! Qu’il sorte par la grande porte ! Qu’il n’oublie ni Mobutu, ni le Shah d’Iran, ni Duvalier, ni Bokassa. Qu’il n’oublie pas Kabrin Kabra qui voulut conduire son pays avec les enfants après s’être débarrassé des vieux, c’est-à-dire de la sagesse. Ces illuminés ont été, avant tout, les victimes de leur orgueil incommensurable et de leur vanité. Je sais qu’il est presque trop tard et que le régime est atteint d’autisme et n’écoute que ce qu’il veut bien entendre. Mais des pays étrangers continuent encore à tenter d’empêcher l’irréparable.
J’espère que le Président et son entourage prennent conscience que la conjonction de la désapprobation nationale et de la réprobation internationale lui offriront une dernière chance de ne pas plonger son pays dans un chaos dont il sera l’unique responsable devant l’Histoire, sinon devant un Tribunal International. Qu’il s’adresse au Peuple et reconnaisse qu’il s’est trompé. Je suis persuadé que l’ensemble de notre Peuple oubliera cet épisode malheureux et ne se rappellera que de ce qu’il a apporté de positif dans ce pays. Napoléon Bonaparte, le plus célèbre militaire de l’histoire de France, a dit que « L’argent, c’est rien, l’honneur, c’est beaucoup, le courage c’est tout ».
Un autre Français a dit que « la plus grande qualité à exiger d’un Chef d’Etat, c’est d’avoir du courage », et reconnaître ses erreurs est certes une grande preuve de courage. Le hadith prophétique dit que « Tout fils d’Adam est sujet à la faute, mais le meilleur des fautifs c’est celui qui se repent ». Ce courage fait partie de ce que le Prophète de l’Islam a appelé le « Grand Jihad », encore plus difficile que le Jihad armé ! Tandja doit tout faire pour éviter de jeter son pays dans une ère cauchemardesque qui risquerait d’emporter jusqu’à son unité. Nous souhaitons qu’il recule. Dans le cas contraire la résistance à la dictature programmée serait pour tous un devoir sacré, car il y va de l’existence même de notre pays !
Nigeria/Les rebelles islamistes auraient été infiltrés par Al-Qaida au Maghreb islamique
NIGERIA •
Les rebelles islamistes auraient été infiltrés par Al-Qaida au Maghreb islamique
03.08.2009 |
Courrier INTERNATIONAL.COM
Pourquoi la secte Boko Haram en voulait à Bauchi
Après avoir investi le Sud algérien, le nord du Mali, la Mauritanie et le Niger, Al-Qaida semble s'être étendue jusqu'au Nigeria, s'inquiète le quotidien d'Alger. Des membres du groupe islamiste nigérian Boko Haram – dont le chef présumé, Mohamed Yusuf, a été tué le 30 juillet lors d'émeutes qui ont fait près de 700 morts dans le nord du Nigeria – auraient été formés en Algérie par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ces trois dernières années. Une conférence sur le sujet réunira prochainement au Niger les pays concernés.
Les rebelles islamistes auraient été infiltrés par Al-Qaida au Maghreb islamique
03.08.2009 |
Courrier INTERNATIONAL.COM
Pourquoi la secte Boko Haram en voulait à Bauchi
Après avoir investi le Sud algérien, le nord du Mali, la Mauritanie et le Niger, Al-Qaida semble s'être étendue jusqu'au Nigeria, s'inquiète le quotidien d'Alger. Des membres du groupe islamiste nigérian Boko Haram – dont le chef présumé, Mohamed Yusuf, a été tué le 30 juillet lors d'émeutes qui ont fait près de 700 morts dans le nord du Nigeria – auraient été formés en Algérie par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ces trois dernières années. Une conférence sur le sujet réunira prochainement au Niger les pays concernés.
Tombouctou capitale de la réconciliation
RFI - 3 août 2009 - Tombouctou capitale de la réconciliation
Dernière mise à jour le 03/08/2009 à 05:45 TU
Une réunion de réconciliation entre les différentes communautés du Nord du Mali, la première depuis dix ans, a débuté samedi à Tombouctou et s'est poursuivie ce dimanche. Une réunion qui regroupait Touaregs, Arabes, Songhaïs. Elus, notables, chefs de tribus, plusieurs centaines de personnes originaires des trois régions du Nord du Mali ont participé à cette rencontre.
Il y a quelques semaines encore, la tenue d’une telle réunion aurait été impossible en raison des tensions existant entre les différentes communautés du Nord du Mali. A l'origine de ces tensions, des conflits meurtriers liés à l’exploitation des terres pastorales et des dissensions consécutives aux dernières élections communales. Plusieurs communautés se disputent également le leadership dans la région.
Aujourd’hui, les uns et les autres se sont engagés à tourner la page et à Tombouctou, capitale de cette réconciliation, on a entendu dire : « nous ne sommes pas Peuls, Arabes, Touaregs ou Songhaïs mais d’abord Maliens ».
Les participants à la rencontre ont décidé de résoudre à l’avenir pacifiquement leurs éventuels différents.
Un mécanisme traditionnel de règlement des conflits a été mis en place. Dans cette structure, les chefs religieux et les sages joueront un rôle central. Les problèmes de sécurité dans la région ont également été abordés et les centaines de participants à la rencontre ont décidé de soutenir les actions du gouvernement malien pour bouter hors de ses frontières l’AQMI, Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Dernière mise à jour le 03/08/2009 à 05:45 TU
Une réunion de réconciliation entre les différentes communautés du Nord du Mali, la première depuis dix ans, a débuté samedi à Tombouctou et s'est poursuivie ce dimanche. Une réunion qui regroupait Touaregs, Arabes, Songhaïs. Elus, notables, chefs de tribus, plusieurs centaines de personnes originaires des trois régions du Nord du Mali ont participé à cette rencontre.
Il y a quelques semaines encore, la tenue d’une telle réunion aurait été impossible en raison des tensions existant entre les différentes communautés du Nord du Mali. A l'origine de ces tensions, des conflits meurtriers liés à l’exploitation des terres pastorales et des dissensions consécutives aux dernières élections communales. Plusieurs communautés se disputent également le leadership dans la région.
Aujourd’hui, les uns et les autres se sont engagés à tourner la page et à Tombouctou, capitale de cette réconciliation, on a entendu dire : « nous ne sommes pas Peuls, Arabes, Touaregs ou Songhaïs mais d’abord Maliens ».
Les participants à la rencontre ont décidé de résoudre à l’avenir pacifiquement leurs éventuels différents.
Un mécanisme traditionnel de règlement des conflits a été mis en place. Dans cette structure, les chefs religieux et les sages joueront un rôle central. Les problèmes de sécurité dans la région ont également été abordés et les centaines de participants à la rencontre ont décidé de soutenir les actions du gouvernement malien pour bouter hors de ses frontières l’AQMI, Al-Qaïda au Maghreb islamique.
le niger pays d'injustice!!!
le niger pays d'injustice!!!
Par Moussa/étudiant nigerien au Maroc
source Agadez Niger
Ces derniers temps les journaux nigeriens mettent à nu les scandales financiers et malversations du regime tandja et surtout de ses sujets ,ce regime qui pretend à qui veut l'entendre qu'il est la pour le peuple nigerien mais que ces actions contredisent.
je suis scandalisé d'apprendre que certains gens sont aussi pourris au niger..;que des detournements ou des malversations...aujourd'hui je me rends compte que le regime de tandja est tout sauf democratique .c'est au fond un regime nepotique (familles et connaissances au dessus de la loi). Tous ces citoyens qui jouent avec l'argent alors que les autres meurent de fain...dans quel pays nous vivons? et le peuple dans tout ça pauvre et ignorant ,il est sublimé par les artifices de la vie bourgeoise des dirigeants mais malheuresemnt il peut rien dire et il subit.les seules personnes capables de comprendre les malversations de ce pouvoir sont les intellectuels malheuresment ces derniers temps ils sont discredités et leurs dires n'ont aucune caution aux yeux des populations ...surtout ceux qui sont à l'etranger .
Et en parlant des nigeriens à l'etranger je suis etonné de voir comment on les traite on dirait qu'ils sont pas fils du Niger...sachez qu'ils sont labas pour le Niger et qu'ils se battent pour ce pays. Combien des personnes ils entretiennent par leurs maigres ressources? des milliers là ou l'etat a fuit ces responsabiltés eux ils s'investissent c'est à dire ,nourrir eduquer et soigner leurs proches et si on sait qu'au niger la famille est elargie ils en font meme aux amis ...Cessons de les accuser parcequ'ils ont des avis differents...
moi je suis etudiant au magrheb depuis 2001 tandja nous coupé la bourse nationale et le billet des vacances ce qui nous a plongé dans une situation tres critique surtout les fils des parents pauvres ceux la memes qui soutiennent le pays par leurs impots.
sachez monsieurs qu'au maroc parmis 51 pays representés en terme d'etudiants seul le niger ne donne pas de bourse à ces etudiants .Parmis nos collegues nous sommes humiliés parcequ'on est les derniers à rendre un exposé à un professeur faute des moyens pour faire une impression...les livres on en en parle pas ,on se coince aux cotés de nos freres maliens ou burkinabais pour faire des recherches ... comme des mendiants on fait le balseur.
je vous demande qu'est ce que ces pays ont plus que le Niger pour qu'on fasse pas comme eux . pourquoi nous faire rabaisser devant nos camarades alors que leurs pays ne sont pas plus riches que le notre...
dans la constitution on parle d'egalité des citoyens ,alors pourquoi nous fils des pauvres on fait tout un cycle (3ans 5ans et 7ans pour d'autres )sans voir nos familles alors qu'à coté des fils à papa rentrent au pays tous les 3 MOIS et aussi pendant que nous on s'entasse à 10 dans un appartement eux ils louent des villas au meme titre que des fonctionnaires marocains.
,
qu'avons nous fait pour meriter ce mepris ,ne sommes nous pas egaux devant les prestations de l'Etat. Non je crois ya pas d'Etat au Niger.
si il yen à un qu'il nous le prouve. Ce que nous demandons sachant que le monde est inegalitaire, c est ne pas de niveler les inegalités mais de nous donner les memes chances au depart en tant que fils d'un meme pays...
nous aimons notre pays malgré tout et nous n'avons pas choisit d'etres pauvres c'est la nature qui à fait les choses,donc cher PAYS respectes au moins notre situation et traite nous avec dignité. DIGNITE que merite tout etre humain.
en attendant nous esperons que un jour les choses iront pour de mieux au Niger. Car on ne brule pas son champ ...meme si le niger est ce qu'il est par la faute de certains irresponsables nous nous permettrons pas de le maudire ...mais la patience à des limites ...
attention aux frustrations elles sont porteuses des mauvais desseins pour un pays.
vive le Niger
A bas tandja et sa horde
A bas le tazarché
Par Moussa/étudiant nigerien au Maroc
source Agadez Niger
Ces derniers temps les journaux nigeriens mettent à nu les scandales financiers et malversations du regime tandja et surtout de ses sujets ,ce regime qui pretend à qui veut l'entendre qu'il est la pour le peuple nigerien mais que ces actions contredisent.
je suis scandalisé d'apprendre que certains gens sont aussi pourris au niger..;que des detournements ou des malversations...aujourd'hui je me rends compte que le regime de tandja est tout sauf democratique .c'est au fond un regime nepotique (familles et connaissances au dessus de la loi). Tous ces citoyens qui jouent avec l'argent alors que les autres meurent de fain...dans quel pays nous vivons? et le peuple dans tout ça pauvre et ignorant ,il est sublimé par les artifices de la vie bourgeoise des dirigeants mais malheuresemnt il peut rien dire et il subit.les seules personnes capables de comprendre les malversations de ce pouvoir sont les intellectuels malheuresment ces derniers temps ils sont discredités et leurs dires n'ont aucune caution aux yeux des populations ...surtout ceux qui sont à l'etranger .
Et en parlant des nigeriens à l'etranger je suis etonné de voir comment on les traite on dirait qu'ils sont pas fils du Niger...sachez qu'ils sont labas pour le Niger et qu'ils se battent pour ce pays. Combien des personnes ils entretiennent par leurs maigres ressources? des milliers là ou l'etat a fuit ces responsabiltés eux ils s'investissent c'est à dire ,nourrir eduquer et soigner leurs proches et si on sait qu'au niger la famille est elargie ils en font meme aux amis ...Cessons de les accuser parcequ'ils ont des avis differents...
moi je suis etudiant au magrheb depuis 2001 tandja nous coupé la bourse nationale et le billet des vacances ce qui nous a plongé dans une situation tres critique surtout les fils des parents pauvres ceux la memes qui soutiennent le pays par leurs impots.
sachez monsieurs qu'au maroc parmis 51 pays representés en terme d'etudiants seul le niger ne donne pas de bourse à ces etudiants .Parmis nos collegues nous sommes humiliés parcequ'on est les derniers à rendre un exposé à un professeur faute des moyens pour faire une impression...les livres on en en parle pas ,on se coince aux cotés de nos freres maliens ou burkinabais pour faire des recherches ... comme des mendiants on fait le balseur.
je vous demande qu'est ce que ces pays ont plus que le Niger pour qu'on fasse pas comme eux . pourquoi nous faire rabaisser devant nos camarades alors que leurs pays ne sont pas plus riches que le notre...
dans la constitution on parle d'egalité des citoyens ,alors pourquoi nous fils des pauvres on fait tout un cycle (3ans 5ans et 7ans pour d'autres )sans voir nos familles alors qu'à coté des fils à papa rentrent au pays tous les 3 MOIS et aussi pendant que nous on s'entasse à 10 dans un appartement eux ils louent des villas au meme titre que des fonctionnaires marocains.
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qu'avons nous fait pour meriter ce mepris ,ne sommes nous pas egaux devant les prestations de l'Etat. Non je crois ya pas d'Etat au Niger.
si il yen à un qu'il nous le prouve. Ce que nous demandons sachant que le monde est inegalitaire, c est ne pas de niveler les inegalités mais de nous donner les memes chances au depart en tant que fils d'un meme pays...
nous aimons notre pays malgré tout et nous n'avons pas choisit d'etres pauvres c'est la nature qui à fait les choses,donc cher PAYS respectes au moins notre situation et traite nous avec dignité. DIGNITE que merite tout etre humain.
en attendant nous esperons que un jour les choses iront pour de mieux au Niger. Car on ne brule pas son champ ...meme si le niger est ce qu'il est par la faute de certains irresponsables nous nous permettrons pas de le maudire ...mais la patience à des limites ...
attention aux frustrations elles sont porteuses des mauvais desseins pour un pays.
vive le Niger
A bas tandja et sa horde
A bas le tazarché
Le Niger, un pays pauvre du Sahel
Le Niger, un pays pauvre du Sahel
Le Niger, pays du Sahel dirigé depuis 1999 par le président Mamadou Tandja, est l'un des pays les plus déshérités du monde.
Depuis la reprise début 2007 de la rébellion dans le nord du pays avec l'apparition du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), des affrontements meurtriers opposent l'armée et les rebelles touareg dans cette région riche en uranium, dont le Niger est l'un des principaux producteurs mondiaux.
- SITUATION GEOGRAPHIQUE: 1.267.000 km2. Enclavé au coeur du Sahel et aux deux tiers désertiques, le Niger est frontalier de l'Algérie, de la Libye, du Tchad, du Nigeria, du Bénin, du Burkina Faso et du Mali.
- POPULATION: 13,7 millions d'habitants en 2006 (Banque mondiale).
- CAPITALE: Niamey.
- LANGUES: Français (officielle). Langues nationales.
- RELIGION: Musulmans (plus de 90%).
- HISTOIRE/REGIME: Ancienne colonie française. Indépendante en 1960 sous la présidence de Diori Hamani. 1974-1987: régime militaire du général Seyni Kountché. Premières élections démocratiques en 1993.
En 1995, un traité de paix met fin à une rébellion touareg (1991-1994).
En 1996, un coup d'Etat dirigé par Ibrahim Baré Maïnassara met fin à une cohabitation houleuse entre le premier chef d'Etat démocratiquement élu Mahamane Ousmane et son Premier ministre.
En 1999, le président Maïnassara est assassiné lors d'un nouveau coup d'Etat. Le commandant Daouda Mallam Wanké dirige une junte avant de remettre le pouvoir aux civils fin 1999, à l'issue d'élections générales. Mamadou Tandja, candidat du Mouvement national pour la société de développement (MNSD), est élu président.
En décembre 2004, M. Tandja a été réélu. La mouvance présidentielle dispose de 88 sièges sur 113 à l'Assemblée nationale.
- ECONOMIE: Le Niger, qui a connu deux famines en 1972-73 et 1984-85, est régulièrement confronté à de graves pénuries vivrières, généralement causées par la sécheresse. Plus de 80% des habitants vivent d'une agriculture archaïque. En 2005, plus de trois millions de personnes ont été frappées par des pénuries alimentaires consécutives à la sécheresse et à des invasions de
criquets pèlerins. Mais le Niger s'est redressé économiquement en 2008 avec une croissance de 9,5% du PIB.
L'uranium, dont le Niger est le 3e producteur mondial, constitue sa principale ressource d'exportation. En janvier 2009, le groupe nucléaire français Areva a signé avec le gouvernement une convention qui attribue au groupe le permis d'exploitation de la mine géante d'uranium d'Imouraren. En mai, le président Tandja a donné le coup d'envoi des travaux sur le gisement mettant fin à deux années de brouilles entre Paris et Niamey.
+ REVENU par habitant: 270 dollars en 2006 (BM). 60% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
- FORCES ARMEES: 5.300 hommes, selon l'Institut international des études stratégiques (IISS, 2009). Paramilitaires: 5.400 hommes.
Le Niger, pays du Sahel dirigé depuis 1999 par le président Mamadou Tandja, est l'un des pays les plus déshérités du monde.
Depuis la reprise début 2007 de la rébellion dans le nord du pays avec l'apparition du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), des affrontements meurtriers opposent l'armée et les rebelles touareg dans cette région riche en uranium, dont le Niger est l'un des principaux producteurs mondiaux.
- SITUATION GEOGRAPHIQUE: 1.267.000 km2. Enclavé au coeur du Sahel et aux deux tiers désertiques, le Niger est frontalier de l'Algérie, de la Libye, du Tchad, du Nigeria, du Bénin, du Burkina Faso et du Mali.
- POPULATION: 13,7 millions d'habitants en 2006 (Banque mondiale).
- CAPITALE: Niamey.
- LANGUES: Français (officielle). Langues nationales.
- RELIGION: Musulmans (plus de 90%).
- HISTOIRE/REGIME: Ancienne colonie française. Indépendante en 1960 sous la présidence de Diori Hamani. 1974-1987: régime militaire du général Seyni Kountché. Premières élections démocratiques en 1993.
En 1995, un traité de paix met fin à une rébellion touareg (1991-1994).
En 1996, un coup d'Etat dirigé par Ibrahim Baré Maïnassara met fin à une cohabitation houleuse entre le premier chef d'Etat démocratiquement élu Mahamane Ousmane et son Premier ministre.
En 1999, le président Maïnassara est assassiné lors d'un nouveau coup d'Etat. Le commandant Daouda Mallam Wanké dirige une junte avant de remettre le pouvoir aux civils fin 1999, à l'issue d'élections générales. Mamadou Tandja, candidat du Mouvement national pour la société de développement (MNSD), est élu président.
En décembre 2004, M. Tandja a été réélu. La mouvance présidentielle dispose de 88 sièges sur 113 à l'Assemblée nationale.
- ECONOMIE: Le Niger, qui a connu deux famines en 1972-73 et 1984-85, est régulièrement confronté à de graves pénuries vivrières, généralement causées par la sécheresse. Plus de 80% des habitants vivent d'une agriculture archaïque. En 2005, plus de trois millions de personnes ont été frappées par des pénuries alimentaires consécutives à la sécheresse et à des invasions de
criquets pèlerins. Mais le Niger s'est redressé économiquement en 2008 avec une croissance de 9,5% du PIB.
L'uranium, dont le Niger est le 3e producteur mondial, constitue sa principale ressource d'exportation. En janvier 2009, le groupe nucléaire français Areva a signé avec le gouvernement une convention qui attribue au groupe le permis d'exploitation de la mine géante d'uranium d'Imouraren. En mai, le président Tandja a donné le coup d'envoi des travaux sur le gisement mettant fin à deux années de brouilles entre Paris et Niamey.
+ REVENU par habitant: 270 dollars en 2006 (BM). 60% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
- FORCES ARMEES: 5.300 hommes, selon l'Institut international des études stratégiques (IISS, 2009). Paramilitaires: 5.400 hommes.
Niger: patrons de presse interpellés après une plainte du fils du président
Monde.fr
AFP
Les directeurs des huit principaux hedbomadaires privés du Niger ont été interpellés et interrogés par la police après avoir mis en cause un fils du président Mamadou Tandja dans une affaire de corruption, ont annoncé dimanche des organisations de la presse privée.
Les huit ont été interpellés samedi à Niamey à la suite d'une plainte déposée par Hadia Doulaye Tandja et Ibrahim Hamidou, un journaliste proche de la famille présidentielle.
Les hedbomadaires privés ont publié la semaine dernière des articles accusant les deux hommes d'avoir perçu en 2008 un "pot de vin" de 5 millions de dollars versé par Niger Uranium Venture SA, détenue par des Australiens, après l'obtention d'un permis de recherche d'uranium dans le nord du Niger, ont indiqué les organisations médiatiques dans une déclaration à la presse dimanche.
Le notaire des deux plaignants, selon qui les documents compromettants publiés par les hebdomadaires auraient été volés à son cabinet, a également porté plainte contre les huit, a précisé à l'AFP Boubacar Diallo, président de l'association nigérienne des éditeurs de la presse préviée (Anepi).
Ali Idrissa, directeur du groupe de médias privés Dounia, a, lui, été convoqué samedi par le président du conseil supérieur de la Communication Douada Diallo qui lui a reproché d'avoir donné la parole dans les médias du groupe à des opposants au référendum convoqué par Tandja mardi pour se maintenir au pouvoir.
"Toutes ces manoeuvres visent à empêcher la presse indépendante de poursuivre des investigations sur les conditions d'octroi des permis miniers au Niger et à donner la parole aux opposants au référendum", ont déploré les organisations de presse dans leur communiqué.
Les électeurs nigériens sont appelés aux urnes ce 4 août pour se prononcer sur l'adoption d'une nouvelle Constitution qui permettra à Tandja de rester en fonction jusqu'en 2012 puis se représenter autant qu'il le souhaite, alors que la Constitution actuelle veut qu'il se retire au terme de son deuxième quinquennat consécutif qui expire en décembre.
AFP
Les directeurs des huit principaux hedbomadaires privés du Niger ont été interpellés et interrogés par la police après avoir mis en cause un fils du président Mamadou Tandja dans une affaire de corruption, ont annoncé dimanche des organisations de la presse privée.
Les huit ont été interpellés samedi à Niamey à la suite d'une plainte déposée par Hadia Doulaye Tandja et Ibrahim Hamidou, un journaliste proche de la famille présidentielle.
Les hedbomadaires privés ont publié la semaine dernière des articles accusant les deux hommes d'avoir perçu en 2008 un "pot de vin" de 5 millions de dollars versé par Niger Uranium Venture SA, détenue par des Australiens, après l'obtention d'un permis de recherche d'uranium dans le nord du Niger, ont indiqué les organisations médiatiques dans une déclaration à la presse dimanche.
Le notaire des deux plaignants, selon qui les documents compromettants publiés par les hebdomadaires auraient été volés à son cabinet, a également porté plainte contre les huit, a précisé à l'AFP Boubacar Diallo, président de l'association nigérienne des éditeurs de la presse préviée (Anepi).
Ali Idrissa, directeur du groupe de médias privés Dounia, a, lui, été convoqué samedi par le président du conseil supérieur de la Communication Douada Diallo qui lui a reproché d'avoir donné la parole dans les médias du groupe à des opposants au référendum convoqué par Tandja mardi pour se maintenir au pouvoir.
"Toutes ces manoeuvres visent à empêcher la presse indépendante de poursuivre des investigations sur les conditions d'octroi des permis miniers au Niger et à donner la parole aux opposants au référendum", ont déploré les organisations de presse dans leur communiqué.
Les électeurs nigériens sont appelés aux urnes ce 4 août pour se prononcer sur l'adoption d'une nouvelle Constitution qui permettra à Tandja de rester en fonction jusqu'en 2012 puis se représenter autant qu'il le souhaite, alors que la Constitution actuelle veut qu'il se retire au terme de son deuxième quinquennat consécutif qui expire en décembre.
Areva profite du putsch au Niger
JDD.fr
International 03/08/2009 - 09:36
Assos: Areva profite du putsch au Niger
Le réseau associatif Sortir du nucléaire dénonce lundi dans un communiqué "le silence complice des autorités françaises face au véritable coup d'Etat organisé au Niger par le Président Mamadou Tandja" et affirme qu'il est "nécessaire de mettre en lumière le rôle central d'Areva dans ces affaires antidémocratiques". "Il se trouve que, au Niger, Areva exploite des mines d'uranium depuis 45 ans et a récemment obtenu du Président Mamadou Tandja l'autorisation d'ouvrir une mine géante à Imouraren", dénonce Sortir du nucléaire. "Les autorités françaises doivent se reprendre, exiger l'annulation du référendum anticonstitutionnel prévu le 4 août et contraindre Areva à quitter le Niger", exige le réseau.
International 03/08/2009 - 09:36
Assos: Areva profite du putsch au Niger
Le réseau associatif Sortir du nucléaire dénonce lundi dans un communiqué "le silence complice des autorités françaises face au véritable coup d'Etat organisé au Niger par le Président Mamadou Tandja" et affirme qu'il est "nécessaire de mettre en lumière le rôle central d'Areva dans ces affaires antidémocratiques". "Il se trouve que, au Niger, Areva exploite des mines d'uranium depuis 45 ans et a récemment obtenu du Président Mamadou Tandja l'autorisation d'ouvrir une mine géante à Imouraren", dénonce Sortir du nucléaire. "Les autorités françaises doivent se reprendre, exiger l'annulation du référendum anticonstitutionnel prévu le 4 août et contraindre Areva à quitter le Niger", exige le réseau.
dimanche 2 août 2009
Une milice arabe armée par le ministre de l'interieur Albadé enlève un adjoint au maire de Gougaram et ses parents
Une milice arabe armée par le ministre de l'intérieur Albadé enlève un adjoint au maire de Gougaram et ses parents.
Il y a plus d'une semaine que ces enlèvements ont eu lieu dans l'Aïr, au Nord-Niger et paradoxalement aucun média nigérien n'a évoqué cette situation d'insécurité attisée par le ministre Albadé Abouba selon des témoignages recueillis à Niamey et Agadez. Selon ces mêmes sources, la milice arabe aurait riposté à un acte perpétré par des bandits armés dans la zone qui a visé un commerçant arabe ; acte que nous avions dénoncé dans nos précedents articles (voire notamment "Banditisme résiduel au Nord-Niger").
Dans un état de droit, au nom de la justice, l'on ne peut armer et cautionner une milice qui enlève et sequestre des élus et de simples citoyens durant une semaine (ils sont au nombre de huit). De telles pratiques sont un danger pour la stabilité de toute la région et du pays, au moment où l'espoir de voir renaître une paix se concrétise entre mouvements rebelles et gouvernement. Les aprentis sorciers qui instrumentalisent des milices pour semer le chaos au Nord du Niger doivent être interpellés afin qu'ils répondent de leurs actes devant la justice, fussent-ils ministres ou militaires.
A noter aussi que la création d'une milice arabe au Nord du Niger au moment où une coalition se met en place pour la lutte contre Alqaïda au Sahara n'est pas fortuite, surtout que selon divers témoignages, des cellules dormantes de la nébuleuse terroriste devraient être "réactivées" pour mieux informer et soutenir les Salafistes traqués du Nord du Mali.
Ag Essam
Collectif Euro-Saharien pour la Paix
Il y a plus d'une semaine que ces enlèvements ont eu lieu dans l'Aïr, au Nord-Niger et paradoxalement aucun média nigérien n'a évoqué cette situation d'insécurité attisée par le ministre Albadé Abouba selon des témoignages recueillis à Niamey et Agadez. Selon ces mêmes sources, la milice arabe aurait riposté à un acte perpétré par des bandits armés dans la zone qui a visé un commerçant arabe ; acte que nous avions dénoncé dans nos précedents articles (voire notamment "Banditisme résiduel au Nord-Niger").
Dans un état de droit, au nom de la justice, l'on ne peut armer et cautionner une milice qui enlève et sequestre des élus et de simples citoyens durant une semaine (ils sont au nombre de huit). De telles pratiques sont un danger pour la stabilité de toute la région et du pays, au moment où l'espoir de voir renaître une paix se concrétise entre mouvements rebelles et gouvernement. Les aprentis sorciers qui instrumentalisent des milices pour semer le chaos au Nord du Niger doivent être interpellés afin qu'ils répondent de leurs actes devant la justice, fussent-ils ministres ou militaires.
A noter aussi que la création d'une milice arabe au Nord du Niger au moment où une coalition se met en place pour la lutte contre Alqaïda au Sahara n'est pas fortuite, surtout que selon divers témoignages, des cellules dormantes de la nébuleuse terroriste devraient être "réactivées" pour mieux informer et soutenir les Salafistes traqués du Nord du Mali.
Ag Essam
Collectif Euro-Saharien pour la Paix
Le Bénin, le Togo et le Niger sont les pays où il n'est pas bon de se déclarer journaliste
Rue 89
Il souffle un mauvais vent sur la corporation des journalistes dans la sous-région ouest africaine. Le Bénin, le Togo et le Niger sont les pays où il n'est pas bon de se déclarer journaliste.
Les ennemis de la vérité sont aux aguets et sont prêts à tout pour en découdre avec tout homme des médias qui entend faire son métier honnêtement.
Les différents actes perpétrés contre les porte-voix de toutes les couches de la société sont plus éloquents
Au Bénin : c'est ça la démocratie modèle ?
Les journalistes sont au coeur de la tourmente depuis l'avènement du renouveau démocratique au Bénin. Les intimidations et autres attaques se succèdent au point qu'on peut suspecter un plan savamment orchestré.
D'abord, c'est par des appels téléphoniques anonymes ou à partir de numéros cachés que certains journalistes sont interpellés après des écrits, pour leur faire comprendre qu'ils étaient dans un mauvais rôle en ne s'alignant pas dans les rangs du changement.
De cette technique, l'un des chroniqueurs de La Nouvelle Tribune a été victime. Il s'agit de l'écrivain Florent Couao-Zotti. Selon ses propos, il a reçu un appel au cours duquel son interlocuteur lui dit affirme appeler de la présidence de la République.
Celui-ci lui fait comprendre qu'il ne perdait rien pour attendre avec ses écrits et qu'il en paierait de sa vie. Loin d'avoir été intimidé, le chroniqueur a, comme l'exige la loi, fait une déposition dans un commissariat de la place.
Un prétendu agent de la présidence invective les journalistes
Le week-end écoulé, une équipe de reportage de l'Office de radiodiffusion et de télévision du Bénin (ORTB), conduite par le confrère Wabi Boukary et qui prenait des images dans un marché d'une localité du département des Collines, a été invectivée par un individu se présentant comme un agent de la présidence.
La manière peu courtoise, à la limite grossière du prétendu agent, permet de comprendre qu'il portait une certaine aversion pour les hommes de la plume et du micro.
Après l'étape des coups de fil, c'est désormais, est-on tenté de dire, la phase d'attaque physique des journalistes. En effet, dans la semaine écoulée, c'est le journaliste Sulpice Oscar Gbaguidi de la chaîne de télévision Canal 3, dont les chroniques ne sont pas toujours des plus tendres qui a été agressé alors qu'il rentrait chez lui.
Un acte barbare dont les auteurs ont disparu dans la nature. N'ayant pas cherché à emporter son véhicule ni autre objet lui appartenant, on ne peut s'empêcher de penser à un règlement de comptes.
De cette obscurité qui entoure encore l'agression de notre confrère de Canal 3 et les vrais ou faux appels et agents du service de renseignement de la présidence, on ne peut s'empêcher d'avoir des inquiétudes sur le sort des journalistes dans le « pays-laboratoire » de la démocratie en Afrique.
Au Togo : chassez le naturel, il revient au galop
Le 23 juillet, une marche des journalistes togolais contre l'agression d'un journaliste de Radio Métropolys a été dispersée par les gendarmes. Au motif que le pays n'appartient pas aux journalistes seuls, le directeur de la gendarmerie a demandé à ses hommes de charger les manifestants dès qu'ils vont parcourir une distance de 5 mètres.
Toute chose qui contraste avec la volonté prônée par le président de ce pays de restaurer l'Etat de droit longtemps mis en veilleuse par une son feu père. Sinon, comment expliquer qu'un pays dont les délits de presse ne sont plus sanctionnés de privation des libertés individuelles, soit encore à réprimer des marches pacifiques de ceux-là qui ont pourtant œuvré à ce que le Togo soit mieux vu par les organismes internationaux ?
On a tout simplement l'impression que certains responsables militaires togolais sont encore nostalgiques de leur passé « glorieux ».
Au Niger : la loi de l'omertaC'est connu de tous que le président nigérien, Mamadou Tandja a étalé au grand jour ses velléités de prédateur des libertés et de la démocratie. Dans son noir et lugubre désir de demeurer au pouvoir en assassinant la démocratie, rien apparemment ne l'arrête.
Il n'a pas hésité à dissoudre toutes les institutions républicaines qui n'ont point épousé son projet. Le parlement, la Cour constitutionnelle et bien d'autres ne sont plus que des souvenirs pour les Nigériens. Après ces institutions, c'est le tour des journalistes de subir la loi de l'omerta.
Le CSA local a perdu toute indépendance
En effet, début juillet, le président Tandja a donné plein pouvoir au président du Conseil supérieur de la communication (CSC) afin qu'il sanctionne sans préavis tout organe de presse qui publierait ou diffuserait des informations susceptibles de troubler l'ordre public ou de porter atteinte à la sûreté de l'Etat. Alors que par le passé, le président du CSC et ses pairs ont toujours délibéré par consensus.
Certains organes ont déjà mis fin à une partie de leurs émissions portant sur la politique nationale parce que des invités sont arrêtés dès qu'ils sortent de studio. On se rappelle encore l'arrestation arbitraire de Moussa Kaka il y a quelques mois, ce n'est donc pas pour autant une situation nouvelle. Cependant, on ne saurait admettre le fait.
La liberté de la presse, baromètre de la démocratieParadoxalement les trois pays sont limitrophes. Mieux, il se profile à l'horizon l'élection présidentielle dans ces pays. Déjà en décembre, ce sera le tour du Niger qui est en proie à un tripatouillage de la Constitution. L'année prochaine, les Togolais vont aux urnes pendant que les Béninois attendront 2011.
Dans les trois cas, plus personne ne doute de la volonté des présidents de rempiler. Ce qui amène à conclure que pour rester au pouvoir, ces chefs d'Etat seront prêts à faire feu de tout bois.
Si le doute n'est plus permis dans le cas du Nigérien, on se souvient que le Togolais avait déjà démontré ses capacités à remporter une élection par tous les moyens. Même à faire enlever les urnes par les soldats.
Quant à Boni Yayi, pris en pitié et porté en triomphe par les différentes couches de la société béninoise pour avoir été visé par une loi sur la résidence sur le territoire national, est aujourd'hui en proie à une contestation sans nulle autre pareille.
Il faut que les déclarations d'amour à la presse se concrétisent
Mieux, les scandales se succèdent et mettent à mal sa profession de foi de bonne gouvernance et de champion touts catégories contre la corruption.
Alors, le fait que les journalistes qui ont été les vrais acteurs de son accession au pouvoir, relaient aujourd'hui ses déboires, suffit-il que ces derniers soient devenus des persona non grata ? Ou tout ce qui se passe, serait-il le fait de collaborateurs zélés ? Toujours est-il que ces actes ne grandissent pas la démocratie.
Désormais, que les vœux pieux et autres déclarations d'amour à l'endroit de la presse se concrétisent. La presse étant le baromètre de toute démocratie, la muselée ou l'empêcher d'exercer en toute liberté, ne serait qu'un acte négatif que l'histoire se chargera de retenir et de communiquer à la postérité.
En partenariat avec La Nouvelle Tribune
Rue89
Il souffle un mauvais vent sur la corporation des journalistes dans la sous-région ouest africaine. Le Bénin, le Togo et le Niger sont les pays où il n'est pas bon de se déclarer journaliste.
Les ennemis de la vérité sont aux aguets et sont prêts à tout pour en découdre avec tout homme des médias qui entend faire son métier honnêtement.
Les différents actes perpétrés contre les porte-voix de toutes les couches de la société sont plus éloquents
Au Bénin : c'est ça la démocratie modèle ?
Les journalistes sont au coeur de la tourmente depuis l'avènement du renouveau démocratique au Bénin. Les intimidations et autres attaques se succèdent au point qu'on peut suspecter un plan savamment orchestré.
D'abord, c'est par des appels téléphoniques anonymes ou à partir de numéros cachés que certains journalistes sont interpellés après des écrits, pour leur faire comprendre qu'ils étaient dans un mauvais rôle en ne s'alignant pas dans les rangs du changement.
De cette technique, l'un des chroniqueurs de La Nouvelle Tribune a été victime. Il s'agit de l'écrivain Florent Couao-Zotti. Selon ses propos, il a reçu un appel au cours duquel son interlocuteur lui dit affirme appeler de la présidence de la République.
Celui-ci lui fait comprendre qu'il ne perdait rien pour attendre avec ses écrits et qu'il en paierait de sa vie. Loin d'avoir été intimidé, le chroniqueur a, comme l'exige la loi, fait une déposition dans un commissariat de la place.
Un prétendu agent de la présidence invective les journalistes
Le week-end écoulé, une équipe de reportage de l'Office de radiodiffusion et de télévision du Bénin (ORTB), conduite par le confrère Wabi Boukary et qui prenait des images dans un marché d'une localité du département des Collines, a été invectivée par un individu se présentant comme un agent de la présidence.
La manière peu courtoise, à la limite grossière du prétendu agent, permet de comprendre qu'il portait une certaine aversion pour les hommes de la plume et du micro.
Après l'étape des coups de fil, c'est désormais, est-on tenté de dire, la phase d'attaque physique des journalistes. En effet, dans la semaine écoulée, c'est le journaliste Sulpice Oscar Gbaguidi de la chaîne de télévision Canal 3, dont les chroniques ne sont pas toujours des plus tendres qui a été agressé alors qu'il rentrait chez lui.
Un acte barbare dont les auteurs ont disparu dans la nature. N'ayant pas cherché à emporter son véhicule ni autre objet lui appartenant, on ne peut s'empêcher de penser à un règlement de comptes.
De cette obscurité qui entoure encore l'agression de notre confrère de Canal 3 et les vrais ou faux appels et agents du service de renseignement de la présidence, on ne peut s'empêcher d'avoir des inquiétudes sur le sort des journalistes dans le « pays-laboratoire » de la démocratie en Afrique.
Au Togo : chassez le naturel, il revient au galop
Le 23 juillet, une marche des journalistes togolais contre l'agression d'un journaliste de Radio Métropolys a été dispersée par les gendarmes. Au motif que le pays n'appartient pas aux journalistes seuls, le directeur de la gendarmerie a demandé à ses hommes de charger les manifestants dès qu'ils vont parcourir une distance de 5 mètres.
Toute chose qui contraste avec la volonté prônée par le président de ce pays de restaurer l'Etat de droit longtemps mis en veilleuse par une son feu père. Sinon, comment expliquer qu'un pays dont les délits de presse ne sont plus sanctionnés de privation des libertés individuelles, soit encore à réprimer des marches pacifiques de ceux-là qui ont pourtant œuvré à ce que le Togo soit mieux vu par les organismes internationaux ?
On a tout simplement l'impression que certains responsables militaires togolais sont encore nostalgiques de leur passé « glorieux ».
Au Niger : la loi de l'omertaC'est connu de tous que le président nigérien, Mamadou Tandja a étalé au grand jour ses velléités de prédateur des libertés et de la démocratie. Dans son noir et lugubre désir de demeurer au pouvoir en assassinant la démocratie, rien apparemment ne l'arrête.
Il n'a pas hésité à dissoudre toutes les institutions républicaines qui n'ont point épousé son projet. Le parlement, la Cour constitutionnelle et bien d'autres ne sont plus que des souvenirs pour les Nigériens. Après ces institutions, c'est le tour des journalistes de subir la loi de l'omerta.
Le CSA local a perdu toute indépendance
En effet, début juillet, le président Tandja a donné plein pouvoir au président du Conseil supérieur de la communication (CSC) afin qu'il sanctionne sans préavis tout organe de presse qui publierait ou diffuserait des informations susceptibles de troubler l'ordre public ou de porter atteinte à la sûreté de l'Etat. Alors que par le passé, le président du CSC et ses pairs ont toujours délibéré par consensus.
Certains organes ont déjà mis fin à une partie de leurs émissions portant sur la politique nationale parce que des invités sont arrêtés dès qu'ils sortent de studio. On se rappelle encore l'arrestation arbitraire de Moussa Kaka il y a quelques mois, ce n'est donc pas pour autant une situation nouvelle. Cependant, on ne saurait admettre le fait.
La liberté de la presse, baromètre de la démocratieParadoxalement les trois pays sont limitrophes. Mieux, il se profile à l'horizon l'élection présidentielle dans ces pays. Déjà en décembre, ce sera le tour du Niger qui est en proie à un tripatouillage de la Constitution. L'année prochaine, les Togolais vont aux urnes pendant que les Béninois attendront 2011.
Dans les trois cas, plus personne ne doute de la volonté des présidents de rempiler. Ce qui amène à conclure que pour rester au pouvoir, ces chefs d'Etat seront prêts à faire feu de tout bois.
Si le doute n'est plus permis dans le cas du Nigérien, on se souvient que le Togolais avait déjà démontré ses capacités à remporter une élection par tous les moyens. Même à faire enlever les urnes par les soldats.
Quant à Boni Yayi, pris en pitié et porté en triomphe par les différentes couches de la société béninoise pour avoir été visé par une loi sur la résidence sur le territoire national, est aujourd'hui en proie à une contestation sans nulle autre pareille.
Il faut que les déclarations d'amour à la presse se concrétisent
Mieux, les scandales se succèdent et mettent à mal sa profession de foi de bonne gouvernance et de champion touts catégories contre la corruption.
Alors, le fait que les journalistes qui ont été les vrais acteurs de son accession au pouvoir, relaient aujourd'hui ses déboires, suffit-il que ces derniers soient devenus des persona non grata ? Ou tout ce qui se passe, serait-il le fait de collaborateurs zélés ? Toujours est-il que ces actes ne grandissent pas la démocratie.
Désormais, que les vœux pieux et autres déclarations d'amour à l'endroit de la presse se concrétisent. La presse étant le baromètre de toute démocratie, la muselée ou l'empêcher d'exercer en toute liberté, ne serait qu'un acte négatif que l'histoire se chargera de retenir et de communiquer à la postérité.
En partenariat avec La Nouvelle Tribune
Rue89
Climat tendu à trois jours du référendum
RFI - 01/08/09
Climat tendu à trois jours du référendum
samedi 1er août 2009
La tension est montée d’un cran ces derniers jours : l’opposition a accusé le chef de l’Etat de vouloir rester au pays pour protéger les intérêts financiers de ses proches notamment dans le secteur de l’uranium. En réponse, le pouvoir a lancé un mandat d’arrêt international contre Hama Amadou, la bête noire du régime, ancien Premier ministre du chef de l’Etat. Le climat est tel que le Premier ministre qui fait campagne pour le oui lance des avertissements contre toutes tentatives de troubles.
C’est depuis Maradi, à la frontière avec le Nigeria que le Premier ministre Seini Oumarou a averti que le pouvoir assumera toute sa responsabilité en cas d’eventuelles provocations. Il fait allusion aux propos de l’opposition qui a promis de mettre tout en oeuvre pour empêcher la tenue de ce qu’elle qualifie de « coup d’Etat constitutionnel ».
D’ailleurs, selon des journalistes nigériens, des abris de campagne favorables au oui ont été incendiés dans la nuit de mercredi à jeudi 30 juillet à Niamey. Au même moment, le pouvoir envoie un signal fort à l’opposition en lançant un mandat d’arrêt international contre l’un des plus virulents opposants au référendum : Hama Amadou.
Ce dernier, qui vit à l’étranger depuis sa sortie de prison en mai dernier, a récemment entrepris une tournée dans la sous-région pour appeler les Nigériens de la diaspora à voter non. C’est là qu’il a appris que le Niger avait lancé Interpol à ses trousses pour « enrichissement illicite et blanchiment d’argent portant sur 15 milliards de francs CFA ».
Hama Amadou plaide non coupable et accuse le pouvoir de provocation politique Hama Amadou : « Son premier objectif, c’est de m’arrêter, de me jeter en taule pour quelques motifs que ce soit. J’ai déjà saisi tous mes avocats. Ils vont engager la procédure requise auprès d’Interpol déjà, parce qu’Interpol ne peut pas être l’instrument politique de Tandja. Ce n’est pas possible… ».
Dans ce contexte l’Union européenne rappelle fermement que le référendum du 4 août aura de « graves conséquences » pour l’avenir des aides européennes accordées au Niger. L’Union européenne a d’ores et déjà bloqué une aide budgétaire au Niger en signe d’avertissement.
La campagne à Niamey à trois jours du référendum « Il faut être attentif pour ne pas louper les quelques panneaux qui appellent à voter « oui » avec des slogans comme « Votez oui pour un plein exercice de la souveraineté du peuple nigérien ». »
Climat tendu à trois jours du référendum
samedi 1er août 2009
La tension est montée d’un cran ces derniers jours : l’opposition a accusé le chef de l’Etat de vouloir rester au pays pour protéger les intérêts financiers de ses proches notamment dans le secteur de l’uranium. En réponse, le pouvoir a lancé un mandat d’arrêt international contre Hama Amadou, la bête noire du régime, ancien Premier ministre du chef de l’Etat. Le climat est tel que le Premier ministre qui fait campagne pour le oui lance des avertissements contre toutes tentatives de troubles.
C’est depuis Maradi, à la frontière avec le Nigeria que le Premier ministre Seini Oumarou a averti que le pouvoir assumera toute sa responsabilité en cas d’eventuelles provocations. Il fait allusion aux propos de l’opposition qui a promis de mettre tout en oeuvre pour empêcher la tenue de ce qu’elle qualifie de « coup d’Etat constitutionnel ».
D’ailleurs, selon des journalistes nigériens, des abris de campagne favorables au oui ont été incendiés dans la nuit de mercredi à jeudi 30 juillet à Niamey. Au même moment, le pouvoir envoie un signal fort à l’opposition en lançant un mandat d’arrêt international contre l’un des plus virulents opposants au référendum : Hama Amadou.
Ce dernier, qui vit à l’étranger depuis sa sortie de prison en mai dernier, a récemment entrepris une tournée dans la sous-région pour appeler les Nigériens de la diaspora à voter non. C’est là qu’il a appris que le Niger avait lancé Interpol à ses trousses pour « enrichissement illicite et blanchiment d’argent portant sur 15 milliards de francs CFA ».
Hama Amadou plaide non coupable et accuse le pouvoir de provocation politique Hama Amadou : « Son premier objectif, c’est de m’arrêter, de me jeter en taule pour quelques motifs que ce soit. J’ai déjà saisi tous mes avocats. Ils vont engager la procédure requise auprès d’Interpol déjà, parce qu’Interpol ne peut pas être l’instrument politique de Tandja. Ce n’est pas possible… ».
Dans ce contexte l’Union européenne rappelle fermement que le référendum du 4 août aura de « graves conséquences » pour l’avenir des aides européennes accordées au Niger. L’Union européenne a d’ores et déjà bloqué une aide budgétaire au Niger en signe d’avertissement.
La campagne à Niamey à trois jours du référendum « Il faut être attentif pour ne pas louper les quelques panneaux qui appellent à voter « oui » avec des slogans comme « Votez oui pour un plein exercice de la souveraineté du peuple nigérien ». »
Le Front anti-référendum au Niger envisage une « stratégie de chaos », selon le ministre de l’Intérieur
Niger-Politique-Référendum
Le Front anti-référendum au Niger envisage une « stratégie de chaos », selon le ministre de l’Intérieur
dimanche 2 août 2009
APA-Niamey (Niger) Les opposants à la tenue du référendum constitutionnel envisagé par le Président Mamadou Tandja envisagent de « déployer » une « véritable stratégie de chaos et de spectre de la peur généralisée », a annoncé samedi Albadé Abouba, le ministre nigérien de l’intérieur, et de la sécurité publique.
« Pour parvenir à leurs fins, ces partis politiques et mouvements associatifs dits « opposants », projettent toutes sortes d’actes anti-démocratiques et anti-républicains » a soutenu le ministre Abouba, dans une déclaration à la presse, à l’occasion de la fin de la campagne référendaire.
Le Président Tandja, a fixé au 4 août un référendum pour adopter une nouvelle constitution qui lui permettra d’exercer ses fonctions présidentielles jusqu’en 2012, alors qu’il devait se retirer du pouvoir au terme de son deuxième quinquennat qui expire le 22 décembre, selon la Constitution actuelle.
L’opposition a qualifié la tenue de ce référendum de « coup d’Etat » et appelé ses militants à « empêcher » son déroulement dans les huit régions du pays.
Le ministre de l’Intérieur a lancé une « dernière mise en garde » contre toute velléité à poser des actes de violences au cours de ce scrutin, accusant le font anti-référendum à déployer une « campagne de désinformation et d’intoxication, (…) attentat contre les personnes et les biens, enlèvements et prise d’otages ».
« De plus ils ont dépêché des missions sur le terrain, conduites par des personnes déjà identifiés et localisées afin d’assouvir ce sombre dessein » a-t-il souligné, alors que la radio privée Anfani rapportait l’interpellation à Ayorou, au sud-ouest de Niamey, d’un responsable du PNDS, le principal parti de l’Opposition.
Samedi, un leader du Collectif de de la société civile nigérienne, Mahamane Hamissou, a été brièvement interpellé et entendu pendant plusieurs heures à la Police judiciaire à Niamey, avant d’être accusé « d’appels à l’insurrection », suite à une déclaration appellent les citoyens à boycotter le referendum.
Le nouveau texte, qui sera soumis à référendum, consacre l’entrée dans une sixième république marquée par la non limitation des mandats présidentiels contrairement à l’actuelle loi fondamentale qui limite le mandat présidentiel à deux de cinq ans une fois renouvelable.
Ex-colonel de l’armée de 71 ans, le Président Tandja justifie son projet par les « incessants appels du peuple » qui réclame un référendum pour lui accorder quelques années de plus en vue de « parachever » divers chantiers lancés dans le cadre de la construction nationale
« On est en train de vouloir que je recule (…) parce que l’opinion internationale veut que je le fasse, mais je ne le ferai jamais », a-t-il affirmé, ajoutant que « si le oui l’emporte je suis retenu (…) et si le non passe, je suis libéré » a-t-il lancé, au lendemain d’une rencontre qu’il avait eue avec une mission conjointe des Nations Unies, de l’Union africaine et de la CEDEAO.
Cette mission avait exprimé à Niamey les « vives préoccupations » de la communauté internationale sur la situation politique au Niger, après avoir rencontré le Président Tandja ainsi que les responsables des partis politiques et associations du pays.
Après les condamnations de Paris, Washington, Ottawa et Berne, l’Union européenne, qui a déjà exprimé sa « plus vive préoccupation », a décidé de bloquer le versement d’une aide destinée aux dépenses de l’Etat nigérien. Le montant de cette aide s’évalue, selon des sources officieuses à une dizaine de millions d’euros destinés à appuyer le budget national.
Le Front anti-référendum au Niger envisage une « stratégie de chaos », selon le ministre de l’Intérieur
dimanche 2 août 2009
APA-Niamey (Niger) Les opposants à la tenue du référendum constitutionnel envisagé par le Président Mamadou Tandja envisagent de « déployer » une « véritable stratégie de chaos et de spectre de la peur généralisée », a annoncé samedi Albadé Abouba, le ministre nigérien de l’intérieur, et de la sécurité publique.
« Pour parvenir à leurs fins, ces partis politiques et mouvements associatifs dits « opposants », projettent toutes sortes d’actes anti-démocratiques et anti-républicains » a soutenu le ministre Abouba, dans une déclaration à la presse, à l’occasion de la fin de la campagne référendaire.
Le Président Tandja, a fixé au 4 août un référendum pour adopter une nouvelle constitution qui lui permettra d’exercer ses fonctions présidentielles jusqu’en 2012, alors qu’il devait se retirer du pouvoir au terme de son deuxième quinquennat qui expire le 22 décembre, selon la Constitution actuelle.
L’opposition a qualifié la tenue de ce référendum de « coup d’Etat » et appelé ses militants à « empêcher » son déroulement dans les huit régions du pays.
Le ministre de l’Intérieur a lancé une « dernière mise en garde » contre toute velléité à poser des actes de violences au cours de ce scrutin, accusant le font anti-référendum à déployer une « campagne de désinformation et d’intoxication, (…) attentat contre les personnes et les biens, enlèvements et prise d’otages ».
« De plus ils ont dépêché des missions sur le terrain, conduites par des personnes déjà identifiés et localisées afin d’assouvir ce sombre dessein » a-t-il souligné, alors que la radio privée Anfani rapportait l’interpellation à Ayorou, au sud-ouest de Niamey, d’un responsable du PNDS, le principal parti de l’Opposition.
Samedi, un leader du Collectif de de la société civile nigérienne, Mahamane Hamissou, a été brièvement interpellé et entendu pendant plusieurs heures à la Police judiciaire à Niamey, avant d’être accusé « d’appels à l’insurrection », suite à une déclaration appellent les citoyens à boycotter le referendum.
Le nouveau texte, qui sera soumis à référendum, consacre l’entrée dans une sixième république marquée par la non limitation des mandats présidentiels contrairement à l’actuelle loi fondamentale qui limite le mandat présidentiel à deux de cinq ans une fois renouvelable.
Ex-colonel de l’armée de 71 ans, le Président Tandja justifie son projet par les « incessants appels du peuple » qui réclame un référendum pour lui accorder quelques années de plus en vue de « parachever » divers chantiers lancés dans le cadre de la construction nationale
« On est en train de vouloir que je recule (…) parce que l’opinion internationale veut que je le fasse, mais je ne le ferai jamais », a-t-il affirmé, ajoutant que « si le oui l’emporte je suis retenu (…) et si le non passe, je suis libéré » a-t-il lancé, au lendemain d’une rencontre qu’il avait eue avec une mission conjointe des Nations Unies, de l’Union africaine et de la CEDEAO.
Cette mission avait exprimé à Niamey les « vives préoccupations » de la communauté internationale sur la situation politique au Niger, après avoir rencontré le Président Tandja ainsi que les responsables des partis politiques et associations du pays.
Après les condamnations de Paris, Washington, Ottawa et Berne, l’Union européenne, qui a déjà exprimé sa « plus vive préoccupation », a décidé de bloquer le versement d’une aide destinée aux dépenses de l’Etat nigérien. Le montant de cette aide s’évalue, selon des sources officieuses à une dizaine de millions d’euros destinés à appuyer le budget national.
Interpellations en série de journalistes pour publication d’informations mettant en cause des proches de Tandja
APA-Niamey (Niger)
Niger-Presse-Arrestations
Interpellations en série de journalistes pour publication d’informations mettant en cause des proches de Tandja
samedi 1er août 2009
APA-Niamey (Niger) Des directeurs de journaux privés du Niger ont été auditionnés samedi après-midi dans les locaux de la police pour publication d’informations portant sur un contrat minier mettant en cause des proches du Président Mamadou Tandja, a constaté APA au commissariat central de Niamey, la capitale.
Il s’agit des directeurs des hebdomadaires privés « Opinions », « Le Républicain », « Actualité », « Canard Déchaîné », « Le Courrier » et « L’Événement ». Les responsables du « Démocrate » et « L’Enquêteur » ne se sont pas présentés à la police.
Selon les témoignages recueillis auprès des intéressés, leur interpellation est liée à la publication, au cours de cette semaine, d’informations liées à la signature d’un contrat minier mettant en cause un journaliste nigérien, responsable d’une agence de communication et un fils du Président Tandja.
« Nous avions été étendus sur plainte de notre confrère Ibrahim Hamidou et Hadiya Toulaye Tandja », a indiqué à APA, Moussa Aksar, directeur de publication de l’hebdomadaire « L’Événement », à sa sortie de l’audition.
Quatre des six journalistes ont été invités à regagner leur domicile tandis que deux autres subissent des interrogatoires supplémentaires en lien avec d’autres plaintes « pour diffamation » déposées contre eux par le ministre de la Justice et le Président de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH/LF). Il s’agit de Abdoulaye Tiémogo et Ali Soumana, respectivement directeurs du « Canard Déchaîné » et du « Le Courrier ».
Dans leurs éditions parues cette semaine, les deux journaux ont fait état de la perception de sommes par le ministre Garba Lompo et Mamoudou Djibo, respectivement ancien et actuel président de la CNDH/LF.
Une tension sociopolitique est perceptible au Niger depuis l’annonce faite par le Président Tandja de régenter par décrets et ordonnances en vertu de pouvoirs exceptionnels qu’il s’est arrogés, au lendemain de la dissolution du parlement.
Tour à tour, le chef de l’Etat a modifié la loi électorale et dissout la Cour constitutionnel, qui a émis des décisions défavorables pour la tenue d’un référendum pour le 4 août et tendant à adopter une nouvelle constitution, qui lui permettrait de rester au pouvoir.
Le 27 juillet dernier, le Collectif des organisations socioprofessionnelles de la presse indépendante a tiré sur la sonnette d’alarme en clôturant son premier mouvement de grève par une conférence publique sur les « impacts de la mise en œuvre des pouvoirs exceptionnels sur la liberté de la presse.
Le nouvel arsenal législatif qui va désormais régir les médias, en vertu du nouveau texte constitutionnel, soumis à référendum pour le 4 août prochain, prévoit une nouvelle configuration du Conseil supérieur de la Communication (CSC), l’instance de régulation des médias.
Selon l’avant-projet de la nouvelle constitution, le CSC sera désormais constitué de personnalités nommées par décrets présidentiels, dont la majorité désignée par le chef de l’Etat. Il sera « composé de sept membres nommés par décret du Président de la République, pour un mandat de trois ans renouvelable une fois, à raison de quatre désignés par le Président de la République, un désigné par le Président de l’Assemblée Nationale, un désigné par le Président du Sénat ; un désigné par le ministre de la Communication ».
La presse indépendante du Niger avait lancé, du 20 au 26 juillet derniers, une grève pour exiger l’annulation d’une décision présidentielle qui accorde des « pouvoirs exceptionnels » au Président du CSC, qui peut désormais sanctionner tout média jugé fautif sans préavis, et sans consulter ses dix autres collègues.
Pendant une semaine, la totalité des journaux privés ne sont pas parus, en dehors de quelques exceptions marginales. De même les chaînes de radio et de télévision ont observé une journée sans émission et édition de journal télé et radio
Niger-Presse-Arrestations
Interpellations en série de journalistes pour publication d’informations mettant en cause des proches de Tandja
samedi 1er août 2009
APA-Niamey (Niger) Des directeurs de journaux privés du Niger ont été auditionnés samedi après-midi dans les locaux de la police pour publication d’informations portant sur un contrat minier mettant en cause des proches du Président Mamadou Tandja, a constaté APA au commissariat central de Niamey, la capitale.
Il s’agit des directeurs des hebdomadaires privés « Opinions », « Le Républicain », « Actualité », « Canard Déchaîné », « Le Courrier » et « L’Événement ». Les responsables du « Démocrate » et « L’Enquêteur » ne se sont pas présentés à la police.
Selon les témoignages recueillis auprès des intéressés, leur interpellation est liée à la publication, au cours de cette semaine, d’informations liées à la signature d’un contrat minier mettant en cause un journaliste nigérien, responsable d’une agence de communication et un fils du Président Tandja.
« Nous avions été étendus sur plainte de notre confrère Ibrahim Hamidou et Hadiya Toulaye Tandja », a indiqué à APA, Moussa Aksar, directeur de publication de l’hebdomadaire « L’Événement », à sa sortie de l’audition.
Quatre des six journalistes ont été invités à regagner leur domicile tandis que deux autres subissent des interrogatoires supplémentaires en lien avec d’autres plaintes « pour diffamation » déposées contre eux par le ministre de la Justice et le Président de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH/LF). Il s’agit de Abdoulaye Tiémogo et Ali Soumana, respectivement directeurs du « Canard Déchaîné » et du « Le Courrier ».
Dans leurs éditions parues cette semaine, les deux journaux ont fait état de la perception de sommes par le ministre Garba Lompo et Mamoudou Djibo, respectivement ancien et actuel président de la CNDH/LF.
Une tension sociopolitique est perceptible au Niger depuis l’annonce faite par le Président Tandja de régenter par décrets et ordonnances en vertu de pouvoirs exceptionnels qu’il s’est arrogés, au lendemain de la dissolution du parlement.
Tour à tour, le chef de l’Etat a modifié la loi électorale et dissout la Cour constitutionnel, qui a émis des décisions défavorables pour la tenue d’un référendum pour le 4 août et tendant à adopter une nouvelle constitution, qui lui permettrait de rester au pouvoir.
Le 27 juillet dernier, le Collectif des organisations socioprofessionnelles de la presse indépendante a tiré sur la sonnette d’alarme en clôturant son premier mouvement de grève par une conférence publique sur les « impacts de la mise en œuvre des pouvoirs exceptionnels sur la liberté de la presse.
Le nouvel arsenal législatif qui va désormais régir les médias, en vertu du nouveau texte constitutionnel, soumis à référendum pour le 4 août prochain, prévoit une nouvelle configuration du Conseil supérieur de la Communication (CSC), l’instance de régulation des médias.
Selon l’avant-projet de la nouvelle constitution, le CSC sera désormais constitué de personnalités nommées par décrets présidentiels, dont la majorité désignée par le chef de l’Etat. Il sera « composé de sept membres nommés par décret du Président de la République, pour un mandat de trois ans renouvelable une fois, à raison de quatre désignés par le Président de la République, un désigné par le Président de l’Assemblée Nationale, un désigné par le Président du Sénat ; un désigné par le ministre de la Communication ».
La presse indépendante du Niger avait lancé, du 20 au 26 juillet derniers, une grève pour exiger l’annulation d’une décision présidentielle qui accorde des « pouvoirs exceptionnels » au Président du CSC, qui peut désormais sanctionner tout média jugé fautif sans préavis, et sans consulter ses dix autres collègues.
Pendant une semaine, la totalité des journaux privés ne sont pas parus, en dehors de quelques exceptions marginales. De même les chaînes de radio et de télévision ont observé une journée sans émission et édition de journal télé et radio
Niger : autour du référendum et du débat démocratique en général
Abdoulahi ATTAYOUB
!Niger : autour du référendum et du débat démocratique en général
Les vérités semblent être ailleurs !
dimanche 2 août 2009
La vie politique au Niger a rarement suscité autant d’intérêt de la part de la communauté internationale. Certaines organisations sous-régionales et internationales se sont même réveillées pour rappeler certains principes. Une nouveauté ! Et la diaspora nigérienne elle-même ne nous avait pas habitué à une telle débauche de commentaires. Ainsi nous constatons qu’il y a actuellement beaucoup d’agitation de part et d’autre au sujet d’une question constitutionnelle somme toute assez subalterne, alors que les motifs de mobilisation extrêmement sérieux n’avaient pourtant pas manqué ces dernières années et continuent dans le même temps de susciter une totale indifférence ! Le référendum qui aura lieu le 4 août semble, surtout par l’intérêt qu’il suscite, nous faire oublier les véritables enjeux qui attendent le pays. Et les préoccupations partisanes ou politiciennes relèguent inévitablement au second plan l’impérieuse nécessité d’un débat public qui permettrait de jeter les bases d’une véritable refondation de l’État. Une refondation destinée à sortir le pays de l’actuel marasme institutionnel qui bride ses potentialités. Ainsi observe-t-on une tendance au désordre et au mélange des genres, conséquences inévitables d’une évolution mortifère qui prend sa source dans l’échec de la Conférence nationale, il y a donc déjà bien longtemps…
Une classe politique sclérosée et à court d’idées
La multitude de formations politiques écloses au fil du temps n’a cependant pas permis l’émergence d’un goût réel pour un véritable débat démocratique. Les hommes politiques qui ont assumé de hautes responsabilités ou sont en passe de le faire se comportent comme s’ils étaient des clones et ne montrent dans leur pratique aucune originalité ni aucun goût pour l’innovation. Les Nigériens auraient certainement aimé qu’on leur offre des choix précis, qu’on leur fasse des propositions quelque peu différentes qui tiendraient compte de leur préoccupation première : l’amélioration de leurs conditions de vie. Le clientélisme domine dans les stratégies des partis politiques et l’adhésion des militants reste encore une démarche intéressée, car les retombées matérielles immédiates demeurent la véritable motivation. Certes, le Niger n’est pas en cela différent des pays comparables, mais cet argument ne peut nous satisfaire, car ses prétentions démocratiques officielles sont omniprésentes, et n’ont souvent que la réalité d’une feuille de papier ou d’une parole que le vent porte au loin ! Ainsi, après des années de silence, voire de bienveillance à l’égard de la manière dont le pouvoir a géré le pays, l’opposition se réveille à l’occasion du référendum. Elle n’avait pourtant rien trouvé à redire à propos de la gestion qui avait été faite de la question du Nord, même quand l’armée a employé des méthodes inacceptables contre des populations civiles. Pas plus que cette opposition n’est actuellement à l’origine d’une proposition concrète pour consolider le processus démocratique et faire évoluer les institutions du pays, hélas !
La Constitution actuelle porte le poids de l’amnistie des assassins de Baré. Le maintien de ces dispositions dans le projet actuel constitue un élément révélateur de l’importance du secret que partage la classe politique autour de cette affaire. Il s’agit, en effet, du seul point qui fait visiblement consensus entre l’opposition et le pouvoir actuel, car à aucun moment nos « démocrates » ne se sont posé la question du rapport entre cette amnistie et le respect des valeurs démocratiques. Il est vrai que l’éloignement des perspectives de l’alternance constitue un danger autrement plus grave pour le pays que l’institution de l’impunité comme élément de gestion politique des crises !
L’opposition officielle a par ailleurs démontré que sa dénonciation de la corruption n’échappe pas aux calculs politiciens qui la décrédibilisent. Nombre de Nigériens avaient pourtant placé en elle un espoir de renouveau pour le pays. Globalement, elle n’a pas réussi à structurer ni à conduire une voie politique différente de celle que les Nigériens connaissent trop bien aujourd’hui. Ses hésitations et sa démission à des moments importants de la vie du pays font qu’elle peine aujourd’hui à représenter une alternative sérieuse, malgré les qualités incontestées de certains de ses leaders..
Personne n’explique aux Nigériens l’intérêt de l’alternance politique autrement que par la nécessité de changer d’équipe. Comme si cette alternance était un impératif à chaque échéance électorale. Pourtant, même dans une situation idéale de fonctionnement de la démocratie, les citoyens peuvent décider de préférer la continuité d’une politique qui leur semble aller dans le sens de leurs intérêts. D’autant plus que la nouveauté n’est pas forcément synonyme de mieux. Surtout dans un contexte d’absence totale de projets véritablement distincts.
L’indignation du monde extérieur est trop sélective pour paraître sincère
La communauté internationale fait pression sur Tandja afin de le décourager dans sa volonté d’organiser ce référendum. Cette position de principe, somme toute compréhensible, tranche avec l’indifférence qu’a manifestée cette même communauté internationale quand le Niger a eu grand besoin de son attention dans d’autres circonstances, circonstances autrement plus importantes pour la stabilité et la cohésion du pays. Les démocrates et autres défenseurs des droits humains ont eu maintes occasions de se manifester ces vingt dernières années au Niger... Le président Tandja fait ainsi preuve de cohérence et de responsabilité en leur opposant une fin de non-recevoir appuyée sur sa vision de l’intérêt national…
De la nécessité d’une profonde réforme des institutions
La crise que nous connaissons aujourd’hui aura certainement pour conséquence une recomposition partielle ou totale du paysage politique nigérien. Les acteurs politiques actuels ayant largement montré leurs limites et leurs difficultés à innover, l’opinion publique est en droit d’attendre une nouvelle impulsion au débat démocratique.
Une alliance Hama Amadou, Mahamadou Issoufou et Mahamane Ousmane pourrait constituer une impasse si celle-ci n’était élaborée que pour contrer le pouvoir actuel, en évitant soigneusement d’exposer clairement un projet au peuple nigérien. Nous n’osons pas imaginer le pire, car les lourdeurs liées aux expériences du passé pourraient empêcher la naissance d’une cohésion durable. Une cohésion qui devrait si elle était explicitement envisagée stabiliser la vie politique et rassurer à la fois les Nigériens et les partenaires du pays.
Finalement, la seule alternative qui aurait pu garantir une certaine stabilité de l’État et rassurer sur l’avenir s’est éloignée avec le malentendu né entre Tandja Mamadou et Hama Amadou. En effet, ce dernier apparaît toujours comme présidentiable en l’absence d’hommes nouveaux capables d’incarner un véritable changement. Hama Amadou bénéficierait encore d’un préjugé favorable lié plus à sa personnalité qu’aux actions qu’il a pu entreprendre quand il était aux affaires. Il pourrait représenter un espoir pour ceux qui pensent que le Niger a besoin d’un président à forte personnalité et capable de faire évoluer le pays en le respectant dans sa diversité et sa complexité. L’ancien Premier ministre Hama Amadou aurait pu incarner une certaine mutation du système pendant la période de transition contenue dans le projet de la nouvelle Constitution. Pour cela, il aurait fallu qu’il puisse surmonter les « incompréhensions » liées à Tandja et obtenir un non-lieu dans ses affaires judiciaires.
La pertinence d’une période de transition aurait une justification dans une volonté claire de préparer l’avenir du pays et de se donner les moyens d’obtenir l’adhésion d’une large majorité des Nigériens aux réformes proposées. Le pouvoir actuel aurait tort de penser qu’il peut réaliser de grandes choses en faisant l’économie d’un certain consensus.
La VIe République pourrait ainsi être une étape dans ce processus qui conduirait le pays vers une mise à plat de l’ensemble de ses institutions et lui donnerait des textes de loi à même de lui garantir la stabilité et un meilleur fonctionnement pour les décennies à venir. Pour cela, il faudrait lancer une large campagne nationale de sensibilisation et de responsabilisation des citoyens pour les amener à participer à cette construction nationale.
Cette réforme en profondeur devrait se faire en impliquant l’ensemble des forces vives du pays dans le débat et en faisant appel à l’opposition pour la formation d’un gouvernement d’union nationale dont l’objectif premier serait de mener à bien ces changements. Il faudrait, en effet, un large consensus national pour faire de cette période une véritable parenthèse qui servirait à refondre la République et à permettre l’émergence d’une nouvelle façon d’appréhender la politique. Le succès de ce type de projet nécessite naturellement une participation active et responsable de l’ensemble des acteurs politiques au-delà des clivages artificiels et autres calculs conjoncturels. La situation du pays exige ce sursaut patriotique pour que la politique recouvre cette noblesse qu’elle a perdue ou plus exactement dont elle n’a jamais bénéficié aux yeux des citoyens.
Si Tandja demandait à ses conseillers de regarder dans cette direction et de lui présenter des éléments de réflexion pour engager le pays dans ce « chantier », il rendrait un grand service au pays. Les Nigériens et… l’Histoire lui en seraient certainement reconnaissants.
Abdoulahi ATTAYOUB Temoust Lyon (France)
!Niger : autour du référendum et du débat démocratique en général
Les vérités semblent être ailleurs !
dimanche 2 août 2009
La vie politique au Niger a rarement suscité autant d’intérêt de la part de la communauté internationale. Certaines organisations sous-régionales et internationales se sont même réveillées pour rappeler certains principes. Une nouveauté ! Et la diaspora nigérienne elle-même ne nous avait pas habitué à une telle débauche de commentaires. Ainsi nous constatons qu’il y a actuellement beaucoup d’agitation de part et d’autre au sujet d’une question constitutionnelle somme toute assez subalterne, alors que les motifs de mobilisation extrêmement sérieux n’avaient pourtant pas manqué ces dernières années et continuent dans le même temps de susciter une totale indifférence ! Le référendum qui aura lieu le 4 août semble, surtout par l’intérêt qu’il suscite, nous faire oublier les véritables enjeux qui attendent le pays. Et les préoccupations partisanes ou politiciennes relèguent inévitablement au second plan l’impérieuse nécessité d’un débat public qui permettrait de jeter les bases d’une véritable refondation de l’État. Une refondation destinée à sortir le pays de l’actuel marasme institutionnel qui bride ses potentialités. Ainsi observe-t-on une tendance au désordre et au mélange des genres, conséquences inévitables d’une évolution mortifère qui prend sa source dans l’échec de la Conférence nationale, il y a donc déjà bien longtemps…
Une classe politique sclérosée et à court d’idées
La multitude de formations politiques écloses au fil du temps n’a cependant pas permis l’émergence d’un goût réel pour un véritable débat démocratique. Les hommes politiques qui ont assumé de hautes responsabilités ou sont en passe de le faire se comportent comme s’ils étaient des clones et ne montrent dans leur pratique aucune originalité ni aucun goût pour l’innovation. Les Nigériens auraient certainement aimé qu’on leur offre des choix précis, qu’on leur fasse des propositions quelque peu différentes qui tiendraient compte de leur préoccupation première : l’amélioration de leurs conditions de vie. Le clientélisme domine dans les stratégies des partis politiques et l’adhésion des militants reste encore une démarche intéressée, car les retombées matérielles immédiates demeurent la véritable motivation. Certes, le Niger n’est pas en cela différent des pays comparables, mais cet argument ne peut nous satisfaire, car ses prétentions démocratiques officielles sont omniprésentes, et n’ont souvent que la réalité d’une feuille de papier ou d’une parole que le vent porte au loin ! Ainsi, après des années de silence, voire de bienveillance à l’égard de la manière dont le pouvoir a géré le pays, l’opposition se réveille à l’occasion du référendum. Elle n’avait pourtant rien trouvé à redire à propos de la gestion qui avait été faite de la question du Nord, même quand l’armée a employé des méthodes inacceptables contre des populations civiles. Pas plus que cette opposition n’est actuellement à l’origine d’une proposition concrète pour consolider le processus démocratique et faire évoluer les institutions du pays, hélas !
La Constitution actuelle porte le poids de l’amnistie des assassins de Baré. Le maintien de ces dispositions dans le projet actuel constitue un élément révélateur de l’importance du secret que partage la classe politique autour de cette affaire. Il s’agit, en effet, du seul point qui fait visiblement consensus entre l’opposition et le pouvoir actuel, car à aucun moment nos « démocrates » ne se sont posé la question du rapport entre cette amnistie et le respect des valeurs démocratiques. Il est vrai que l’éloignement des perspectives de l’alternance constitue un danger autrement plus grave pour le pays que l’institution de l’impunité comme élément de gestion politique des crises !
L’opposition officielle a par ailleurs démontré que sa dénonciation de la corruption n’échappe pas aux calculs politiciens qui la décrédibilisent. Nombre de Nigériens avaient pourtant placé en elle un espoir de renouveau pour le pays. Globalement, elle n’a pas réussi à structurer ni à conduire une voie politique différente de celle que les Nigériens connaissent trop bien aujourd’hui. Ses hésitations et sa démission à des moments importants de la vie du pays font qu’elle peine aujourd’hui à représenter une alternative sérieuse, malgré les qualités incontestées de certains de ses leaders..
Personne n’explique aux Nigériens l’intérêt de l’alternance politique autrement que par la nécessité de changer d’équipe. Comme si cette alternance était un impératif à chaque échéance électorale. Pourtant, même dans une situation idéale de fonctionnement de la démocratie, les citoyens peuvent décider de préférer la continuité d’une politique qui leur semble aller dans le sens de leurs intérêts. D’autant plus que la nouveauté n’est pas forcément synonyme de mieux. Surtout dans un contexte d’absence totale de projets véritablement distincts.
L’indignation du monde extérieur est trop sélective pour paraître sincère
La communauté internationale fait pression sur Tandja afin de le décourager dans sa volonté d’organiser ce référendum. Cette position de principe, somme toute compréhensible, tranche avec l’indifférence qu’a manifestée cette même communauté internationale quand le Niger a eu grand besoin de son attention dans d’autres circonstances, circonstances autrement plus importantes pour la stabilité et la cohésion du pays. Les démocrates et autres défenseurs des droits humains ont eu maintes occasions de se manifester ces vingt dernières années au Niger... Le président Tandja fait ainsi preuve de cohérence et de responsabilité en leur opposant une fin de non-recevoir appuyée sur sa vision de l’intérêt national…
De la nécessité d’une profonde réforme des institutions
La crise que nous connaissons aujourd’hui aura certainement pour conséquence une recomposition partielle ou totale du paysage politique nigérien. Les acteurs politiques actuels ayant largement montré leurs limites et leurs difficultés à innover, l’opinion publique est en droit d’attendre une nouvelle impulsion au débat démocratique.
Une alliance Hama Amadou, Mahamadou Issoufou et Mahamane Ousmane pourrait constituer une impasse si celle-ci n’était élaborée que pour contrer le pouvoir actuel, en évitant soigneusement d’exposer clairement un projet au peuple nigérien. Nous n’osons pas imaginer le pire, car les lourdeurs liées aux expériences du passé pourraient empêcher la naissance d’une cohésion durable. Une cohésion qui devrait si elle était explicitement envisagée stabiliser la vie politique et rassurer à la fois les Nigériens et les partenaires du pays.
Finalement, la seule alternative qui aurait pu garantir une certaine stabilité de l’État et rassurer sur l’avenir s’est éloignée avec le malentendu né entre Tandja Mamadou et Hama Amadou. En effet, ce dernier apparaît toujours comme présidentiable en l’absence d’hommes nouveaux capables d’incarner un véritable changement. Hama Amadou bénéficierait encore d’un préjugé favorable lié plus à sa personnalité qu’aux actions qu’il a pu entreprendre quand il était aux affaires. Il pourrait représenter un espoir pour ceux qui pensent que le Niger a besoin d’un président à forte personnalité et capable de faire évoluer le pays en le respectant dans sa diversité et sa complexité. L’ancien Premier ministre Hama Amadou aurait pu incarner une certaine mutation du système pendant la période de transition contenue dans le projet de la nouvelle Constitution. Pour cela, il aurait fallu qu’il puisse surmonter les « incompréhensions » liées à Tandja et obtenir un non-lieu dans ses affaires judiciaires.
La pertinence d’une période de transition aurait une justification dans une volonté claire de préparer l’avenir du pays et de se donner les moyens d’obtenir l’adhésion d’une large majorité des Nigériens aux réformes proposées. Le pouvoir actuel aurait tort de penser qu’il peut réaliser de grandes choses en faisant l’économie d’un certain consensus.
La VIe République pourrait ainsi être une étape dans ce processus qui conduirait le pays vers une mise à plat de l’ensemble de ses institutions et lui donnerait des textes de loi à même de lui garantir la stabilité et un meilleur fonctionnement pour les décennies à venir. Pour cela, il faudrait lancer une large campagne nationale de sensibilisation et de responsabilisation des citoyens pour les amener à participer à cette construction nationale.
Cette réforme en profondeur devrait se faire en impliquant l’ensemble des forces vives du pays dans le débat et en faisant appel à l’opposition pour la formation d’un gouvernement d’union nationale dont l’objectif premier serait de mener à bien ces changements. Il faudrait, en effet, un large consensus national pour faire de cette période une véritable parenthèse qui servirait à refondre la République et à permettre l’émergence d’une nouvelle façon d’appréhender la politique. Le succès de ce type de projet nécessite naturellement une participation active et responsable de l’ensemble des acteurs politiques au-delà des clivages artificiels et autres calculs conjoncturels. La situation du pays exige ce sursaut patriotique pour que la politique recouvre cette noblesse qu’elle a perdue ou plus exactement dont elle n’a jamais bénéficié aux yeux des citoyens.
Si Tandja demandait à ses conseillers de regarder dans cette direction et de lui présenter des éléments de réflexion pour engager le pays dans ce « chantier », il rendrait un grand service au pays. Les Nigériens et… l’Histoire lui en seraient certainement reconnaissants.
Abdoulahi ATTAYOUB Temoust Lyon (France)
samedi 1 août 2009
Niger: Mohamed Bazoum (opposant nigérien) “Nous allons perturber le référendum du 4 août”
Niger: Mohamed Bazoum (opposant nigérien) “Nous allons perturber le référendum du 4 août”
Vice-président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), Mohamed Bazoum est connu pour son verbe, acéré, surtout à l’endroit de Mamadou Tandja. Dans cet entretien, qu’il nous a accordé en marge du 4e congrès ordinaire du CDP, auquel il était invité, il qualifie justement le président nigérien de “hors-la-loi” et martèle que l’opposition donnera du fil à retordre aux partisans du référendum du 4 août 2009. Des sanctions suspendues au-dessus de la tête du président en passant par la position de l’armée, “neutre”, mais qui se trouve dans le même contexte qui prévalait en 1999 du temps de Baré Maïnassara, Bazoum ne laisse aucun répit à Tandja, dont la seule voie de salut, selon lui, est le départ.
Mohamed Bazoum, vous êtes le vice-président du PNDS, et le 4e congrès du CDP a été une tribune pour vous d’évoquer la situation actuelle au Niger. Succinctement, quel est l’état des lieux politiques de votre pays ?
C’est un coup d’Etat ! Je l’ai déjà dit et je l’ai répété lors de mon intervention à l’ouverture du congrès du CDP. C’est un coup d’Etat rampant dont le point d’orgue sera le référendum, prévu pour le 4 août 2009. Monsieur Tandja a dissout l’Assemblée nationale, il a suspendu la Constitution, il a dissout la Cour constitutionnelle et il a convoqué un référendum pour faire passer une nouvelle constitution. Dans cette constitution, il prévoit 3 années de pouvoir à lui tout seul, sans élections. Puis une possibilité illimitée de se représenter pour un mandat de 5 ans dans le cadre d’un régime présidentiel comme il n’en existe nulle part au monde, avec tous les pouvoirs concentrés entre ses mains.Cette situation n’est évidemment pas tolérable ; contrairement à bien de pays d’Afrique, le Niger a de solides institutions avec une démocratie authentique... et cette belle expérience, les Nigériens ne permettront pas qu’elle soit compromise aussi facilement que l’espère M. Tandja. Nous allons lui résister, et vous verrez que nous résisterons.
Il y a quelques jours de cela, lors d’un séminaire relatif à la communication politique, tenu à Ouagadougou, un conseiller de Tandja, M. Kanta, affirmait qu’il ne s’agit nullement d’un coup d’Etat, mais d’un montage de l’opposition.Je ne sais pas, mais qu’est-ce qui peut pousser l’opposition à faire ce montage, si montage il y a ? Nous sommes dans ce pays et je ne sais pas de quoi il parle. J’ai des difficultés à répondre à votre question. Je lis les articles que vous consacrez au Niger, et je crois comprendre que vous n’ignorez pas ce qui s’y passe.
On a l’impression qu’il y a des fissures au sein de l’opposition avec les positions, souvent ambivalentes, de Mahamane Ousmane, président de la CDS...Bien au contraire, il faut se souvenir que monsieur Mahamane Ousmane était le principal allié de M. Tandja. C’est lui qui l’avait soutenu en 1999 et en 2004. Et pendant longtemps, il a continué à avoir des illusions sur la capacité de Tandja à entendre raison, à reculer... Pendant longtemps, il a essayé de le ménager, espérant qu’il ne franchirait pas le Rubicon.Lorsque nous avons créé le Front pour la défense de la démocratie (FDD) avec les partisans de M. Hama Amadou, avec feu Moumouni Djermakoye et un certain nombre d’activistes de la société civile, de syndicats, M. Mahamane Ousmane était encore au gouvernement, son parti, la CDS, y était encore. Même lorsque les ministres de ce parti ont démissionné du gouvernement, M. Mahamane Ousmane pensait toujours qu’on pouvait dialoguer avec M. Tandja, le ramener à la raison.C’est sur le tard qu’il a désespéré de M. Tandja et s’est rapproché de nous. Aujourd’hui, nous sommes sur les mêmes positions et l’unité est une réalité. A preuve, il y a eu un grand rassemblement à Zinder aujourd’hui (NDLR : 25 juillet 2009) auquel ont pris part des militants de la CDS. Donc l’opposition est en train de s’unifier pour empêcher ce référendum.
Concrètement, que fera l’opposition pour empêcher cela ? D’aucuns estiment même que ce référendum aura lieu sans heurts et que le reste passera comme une lettre à la poste...
Au contraire, je pense que les difficultés de M. Tandja vont commencer le 4 août prochain. D’abord, nous allons perturber ce référendum...
Vu que Tandja a prévenu qu’il ne permettrait pas de manif ce jour-là, vous n’avez pas peur de subir les rigueurs de la loi ?
M. Tandja est dans l’illégalité, il n’a plus de légitimité. Son pouvoir est illégitime. Il a démoli les institutions, et est en train d’organiser un référendum dont le décret avait été annulé par un arrêt de la Cour constitutionnelle. C’est un hors-la-loi ! Ce n’est pas lui qui prescrit les normes, ce n’est pas lui qui doit nous dire quelles sont les normes. Ce qui est légal, c’est l’arrêt de la Cour constitutionnelle, qui nous lie et qui s’oppose au référendum.La norme, c’est l’article 29 de la Constitution, qui prescrit qu’il faut respecter justement la Constitution. Et l’article 115 de cette même Constitution dit que les arrêts de la Cour constitutionnelle lient les autorités et tous les pouvoirs. C’est pourquoi l’argument de M. Tandja n’est pas recevable, surtout de la part d’un homme qui s’est mis en marge de la loi.Le jour où M. Tandja donnera des chiffres préfabriqués sur le taux de participation à ce référendum, son représentant sera exclu de l’Union africaine, et ce jour-là, la CEDEAO va mettre en œuvre toutes les mesures qui sont prévues dans le cadre des sanctions à prendre contre un régime qui s’impose par la force à la faveur d’un coup d’Etat.
Vous attendez vraiment quelque chose de l’Union africaine et de la CEDEAO ? Ces institutions n’ont-elle pas prouvé leurs limites dans la gestion de ce genre de crise politique ?
Vous verrez que la CEDEAO prendra des mesures qui feront énormément mal à M. Tandja. L’Union européenne (U.E.) a déjà arrêté le décaissement de l’aide budgétaire (NDLR : l’aide extérieure participe à hauteur de 65% au budget du Niger), si précieuse pour M. Tandja. Et le 4 août, elle annoncera probablement qu’elle va engager des discussions par rapport à l’article 96 de l’Accord de Cotonou, pour arrêter toute coopération avec M. Tandja.
Ce jour-là, le gouvernement des USA fera un communiqué pour lui dire qu’il ne lui reconnaît aucune légitimité, parce qu’il a fait un coup d’Etat. Vous verrez que ce jour-là, toutes ces institutions parleront d’une même voix. Toutes ces institutions agissent de concert, et leur mission sont tripartites (ONU, UA et CEDEAO). Et au niveau de la CEDEAO, c’est au Nigeria qu’on a confié la mission de s’occuper du dossier Niger.Et les autorités nigérianes ont été très claires pour dire à M. Tandja de ne pas organiser son référendum, sous peine de subir des sanctions. Il a passé outre à leur remarque avec beaucoup d’arrogance. Il le paiera et, je vous le répète, le 4 août prochain, débuteront véritablement les problèmes de M. Tandja. A partir de cette date, il n’a plus de légitimité, même la petite qui lui restait de son élection de 2004. Il deviendra un vulgaire putschiste.
Vous avez évoqué la batterie de mesures coercitives que la Communauté internationale s’apprêterait à appliquer à Tandja à partir du 4 août. Ne craignez-vous pas que ce ne soit finalement les pauvres populations qui soient victimes de ces oukazes ?
Mais les sanctions des différentes institutions internationales sont prévues en connaissance de cause de leur incidence sur les populations ! Si on ne devait que considérer cet aspect des choses, on n’en aurait même pas prévu le principe. Donc il faut qu’on soit cohérent. Si on les a prévues malgré leur inconvénient à certains égards, c’est qu’elles sont nécessaires. Et on ne peut pas, à chaque fois que l’on doit les appliquer, prétendre qu’elles ont des impacts qui sont négatifs sur la vie des populations pour ne pas avoir à les appliquer.
Nous, tout en sachant qu’elles auront cet impact, tout en revendiquant que nous sommes du peuple, dont nous sommes l’émanation, nous disons qu’il faut les maintenir, car c’est la seule façon d’empêcher ce pouvoir à continuer d’avoir les ressources grâce auxquelles il tient. Il faut écourter la durée des régimes comme celui de M. Tandja, et les sanctions sont le meilleur moyen à cet effet.
L’armée nigérienne dit se tenir à équidistance du camp de Tandja et de celui de l’opposition. Mais est-ce que vous estimez que la grande muette peut-être amenée à arbitrer au Niger ?
Je n’en sais rien. Il reviendra à l’armée de faire ce qu’elle a affaire. Mais j’ai noté qu’en même temps que les militaires disent qu’ils sont neutres, ils ont convié la classe politique au dialogue, et je note que M. Tandja, malgré les nombreuses missions envoyées de l’extérieur pour lui demander d’envisager le dialogue est resté sourd à ces appels. Par conséquent, j’estime qu’il n’est pas allé dans le sens que veut même l’armée. Mais pour nous, ce n’est pas la chose la plus importante. Nous, nous continuons notre combat, et nous allons l’emporter sur lui.
En tant qu’acteur politique du Niger, comment voyez-vous l’issue de cette crise politique ?
Ce que M. Tandja veut faire, il le fait contre la volonté du peuple du Niger. Il est aidé en cela par des gens qui ont joué le même rôle avec le général Ibrahima Baré Maïnassara. Ce sont les mêmes acteurs qui tiennent les mêmes propos. Il suffit simplement de remplacer le nom de Tandja par celui de Baré pour que vous soyez dans la même situation qu’en 1999. M. Tandja, qui est atteint de mégalomanie, est en train de narguer la communauté internationale. Il est en train de faire des choses qu’un homme sensé ne peut pas faire. Il ne peut pas, dans ces conditions-là, prospérer. Il ne peut pas avoir contre lui le peuple du Niger, avoir contre lui la communauté internationale et tenir. Il tiendra pour un petit temps seulement. Mais pas pour longtemps. Nous sommes en possession de documents prouvant que son fils et un de ceux qui le soutiennent ont signé un contrat avec une société australienne qui est venue faire de la recherche dans le domaine de l’uranium. Son fils est impliqué dans le business de l’uranium, dans l’octroi des permis de recherche, il est courtier, il prend des rendez-vous pour son père...
Certains contrats sont déjà signés, par exemple avec AREVA concernant la mine d’Imouraren ?
Oui, mais combien de permis qui étaient dévolus à AREVA ont été détournés par Tandja ? Il les a pris et les a donnés à son fils pour qu’il les vende à d’autres sociétés. M. Tandja s’est fait passer pour un nationaliste en prenant des permis qui étaient octroyés à AREVA depuis longtemps. Alors que son intention est de les mettre aux enchères. Et ce sont des Australiens, des Canadiens, des Chinois qui en sont les bénéficiaires.
Vous voulez dire qu’AREVA n’est plus sur Imouraren ?AREVA, c’est un seul permis, mais M. Tandja en a distribué une trentaine, dont une bonne part appartenait à cette société ; AREVA est une grande société qui a une démarche éthique. Enfin, le clan Tandja est dans le transport, c’est ça, les affaires ! Et c’est ça qui fait que M. Tandja veut rester au pouvoir. Nous avons révélé cela à l’opinion internationale. Et tous ceux qui prenaient M. Tandja pour un fou comprennent que les motivations réelles, c’est l’argent de l’uranium, qui fait qu’il se comporte ainsi. Il est loin d’être fou. Et les Nigériens le savent désormais, c’est pourquoi il va lui être difficile de rester au Niger avec arrogance.
Camer.be:
© Source : L'Observateur
Mouvement pour un autre Mali : De grandes ambitions
Nouvelle République, 01/08/2009
Le Mouvement pour un autre Mali (MOPAM) propose un Mali où les citoyens pourront manger à leur faim, accéder à la santé, à l’éducation, à la formation et à l’emploi dans un environnement sain ; un MALI d’amour et de paix où les autres s’aimeront et vivront dans la concorde de la confiance mutuelle ; un Mali débarrassé des tares de notre démocratie, où les élections seront crédibles et la participation massive ; un Mali du mérite où les patriotes intègres et compétents accéderont sans considération d’appartenance politique, religieuse et de sexe, aux postes de responsabilité avec l’unique souci de défendre l’intérêt général ; un Mali où les valeurs de notre société seront respectées, où les jeunes seront à l’écoute des aînés qui n’auront d’autre souci que d’être des modèles ; un Mali où la justice sera à une vitesse, et à une seule ; un Mali où la gestion des affaires publiques sera saine, rigoureuse et transparente ; un Mali où le secteur privé sera respecté et soutenu, afin qu’il puisse jouer son rôle de premier plan dans le développement du pays ; un Mali où l’insécurité et le banditisme seront combattus sous toutes leurs formes et un Mali où il n’y aura li enfants du nord ni enfants du sud : un Mali unique et indivisible. Ce Mali là est la volonté du mouvement pour un autre Mali « Jamana Nyeta » qui pense que cela est nécessaire et possible. C’était à l’occasion de son assemblée générale constitutionnelle tenue le samedi 25 juillet dernier à l’espace culturel Bouna.
Ce mouvement a pour objectifs de participer à la consolidation du processus démocratique ; favoriser un développement social, économique, culturel plus harmonieux ; renouer avec toutes les valeurs positives de la société malienne ; participer et apporter une contribution de qualité à tous les grands débats de la nation.
Après l’adoption des statuts et du règlement intérieur du mouvement pour un autre Mali, il a été procédé à l’élection d’un bureau de 23 membres présidé par Adama Koly Coulibaly. Ses 09 adjoints sont : Bassékou Doukouré, Rokia Sarr, Makan Camara, Djimé chérif Cissé, Baidy Diatigui Diawara, Aicha Koné, Alois, Alassane Maiga et Ousmane Simpara. Le secrétariat général est assuré par Abdoul Karim Traoré. Sadio Touré et Ibrahim veillent sur la trésorerie. Dans son discours, Adama Coulibaly a été très bref car pour le temps est venu de céder la place aux actes. Il a juste dit ceci : « Que Dieu me donne la force de m’acquitter de la tâche qui m’est confiée pour un Mali sûr, où il fait bon de vivre ».
Le Mouvement pour un autre Mali (MOPAM) propose un Mali où les citoyens pourront manger à leur faim, accéder à la santé, à l’éducation, à la formation et à l’emploi dans un environnement sain ; un MALI d’amour et de paix où les autres s’aimeront et vivront dans la concorde de la confiance mutuelle ; un Mali débarrassé des tares de notre démocratie, où les élections seront crédibles et la participation massive ; un Mali du mérite où les patriotes intègres et compétents accéderont sans considération d’appartenance politique, religieuse et de sexe, aux postes de responsabilité avec l’unique souci de défendre l’intérêt général ; un Mali où les valeurs de notre société seront respectées, où les jeunes seront à l’écoute des aînés qui n’auront d’autre souci que d’être des modèles ; un Mali où la justice sera à une vitesse, et à une seule ; un Mali où la gestion des affaires publiques sera saine, rigoureuse et transparente ; un Mali où le secteur privé sera respecté et soutenu, afin qu’il puisse jouer son rôle de premier plan dans le développement du pays ; un Mali où l’insécurité et le banditisme seront combattus sous toutes leurs formes et un Mali où il n’y aura li enfants du nord ni enfants du sud : un Mali unique et indivisible. Ce Mali là est la volonté du mouvement pour un autre Mali « Jamana Nyeta » qui pense que cela est nécessaire et possible. C’était à l’occasion de son assemblée générale constitutionnelle tenue le samedi 25 juillet dernier à l’espace culturel Bouna.
Ce mouvement a pour objectifs de participer à la consolidation du processus démocratique ; favoriser un développement social, économique, culturel plus harmonieux ; renouer avec toutes les valeurs positives de la société malienne ; participer et apporter une contribution de qualité à tous les grands débats de la nation.
Après l’adoption des statuts et du règlement intérieur du mouvement pour un autre Mali, il a été procédé à l’élection d’un bureau de 23 membres présidé par Adama Koly Coulibaly. Ses 09 adjoints sont : Bassékou Doukouré, Rokia Sarr, Makan Camara, Djimé chérif Cissé, Baidy Diatigui Diawara, Aicha Koné, Alois, Alassane Maiga et Ousmane Simpara. Le secrétariat général est assuré par Abdoul Karim Traoré. Sadio Touré et Ibrahim veillent sur la trésorerie. Dans son discours, Adama Coulibaly a été très bref car pour le temps est venu de céder la place aux actes. Il a juste dit ceci : « Que Dieu me donne la force de m’acquitter de la tâche qui m’est confiée pour un Mali sûr, où il fait bon de vivre ».
Embuscade meurtrière contre des militaires en Algérie
Embuscade meurtrière contre des militaires en Algérie
LE MONDE | 30.07.09
Alger, Correspondance
Quatorze militaires algériens ont été tués, mercredi 29 juillet, dans une embuscade tendue par des islamistes armés dans le département de Tipaza, à l'ouest d'Alger. L'information n'a pas été confirmée officiellement, mais certains journaux avancent des bilans encore plus lourds (entre 17 et 20 soldats tués). L'attaque serait le fait des "Protecteurs de la prédication salafiste", un groupe dissident d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
Les militaires traversaient en convoi une région montagneuse et boisée. Suivant une technique rôdée, les assaillants ont fait exploser des bombes sur la route avant de les attaquer à l'arme automatique. L'embuscade, préparée avec minutie, touche une région très prisée par les estivants, et qui n'avait pas connu d'activisme armé depuis plusieurs années, celui-ci se concentrant principalement à l'est de la capitale.
Voilà plusieurs jours que l'armée algérienne mène des opérations en Kabylie, à l'est d'Alger. Selon les décomptes de la presse algérienne, une vingtaine d'islamistes ont ainsi été abattus.
L'embuscade la plus meurtrière de l'année s'était produite le 17 juin. Dix-huit gendarmes et deux civils avaient alors trouvé la mort dans une attaque perpétrée par AQMI, dans le département de Bordj Bou Arreridj, à 240 km à l'est d'Alger. Depuis le 20mai, pas moins de cinq attaques contre des militaires ont été enregistrées.
Pour le ministre de l'intérieur, Yazid Zerhouni, les attentats touchent des "zones d'accalmie pour semer la diversion". Selon lui, la pression "ne cesse de s'accentuer sur les terroristes encore en activité et qui se trouvent, aujourd'hui, en nombre très réduit", en raison de la lutte antiterroriste.
"AQMI est entré dans une logique du coup pour coup. Il riposte à chaque opération des forces de sécurité algériennes", explique Mathieu Guidère, professeur à l'université de Genève et spécialiste d'AQMI. Pour cet universitaire, auteur du livre Al-Qaida à la conquête du Maghreb (éd. du Rocher, 2007), les Protecteurs de la prédication salafiste ne sont pas une faction dissidente d'AQMI. "Quand on voit un nouveau nom apparaître, le réflexe est de penser qu'il s'agit d'un groupuscule autonome, mais je n'y crois pas", dit-il.
Le chef d'AQMI, Abdelmalek Droudkel, a procédé récemment à une vaste réorganisation du commandement du mouvement. "Les nouveaux chefs de région, plus jeunes et plus radicaux, entendent montrer par leurs communiqués personnalisés qu'ils sont actifs", analyse M. Guidère. Selon lui, la recrudescence actuelle des attaques d'AQMI est clairement "une réaction à la réélection du président Bouteflika".
Amir Akef (avec Florence Beaugé à Paris)
Article paru dans l'édition du 31.07.09.
Abonnez-vous au Monde à 16€/mois
LE MONDE | 30.07.09
Alger, Correspondance
Quatorze militaires algériens ont été tués, mercredi 29 juillet, dans une embuscade tendue par des islamistes armés dans le département de Tipaza, à l'ouest d'Alger. L'information n'a pas été confirmée officiellement, mais certains journaux avancent des bilans encore plus lourds (entre 17 et 20 soldats tués). L'attaque serait le fait des "Protecteurs de la prédication salafiste", un groupe dissident d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
Les militaires traversaient en convoi une région montagneuse et boisée. Suivant une technique rôdée, les assaillants ont fait exploser des bombes sur la route avant de les attaquer à l'arme automatique. L'embuscade, préparée avec minutie, touche une région très prisée par les estivants, et qui n'avait pas connu d'activisme armé depuis plusieurs années, celui-ci se concentrant principalement à l'est de la capitale.
Voilà plusieurs jours que l'armée algérienne mène des opérations en Kabylie, à l'est d'Alger. Selon les décomptes de la presse algérienne, une vingtaine d'islamistes ont ainsi été abattus.
L'embuscade la plus meurtrière de l'année s'était produite le 17 juin. Dix-huit gendarmes et deux civils avaient alors trouvé la mort dans une attaque perpétrée par AQMI, dans le département de Bordj Bou Arreridj, à 240 km à l'est d'Alger. Depuis le 20mai, pas moins de cinq attaques contre des militaires ont été enregistrées.
Pour le ministre de l'intérieur, Yazid Zerhouni, les attentats touchent des "zones d'accalmie pour semer la diversion". Selon lui, la pression "ne cesse de s'accentuer sur les terroristes encore en activité et qui se trouvent, aujourd'hui, en nombre très réduit", en raison de la lutte antiterroriste.
"AQMI est entré dans une logique du coup pour coup. Il riposte à chaque opération des forces de sécurité algériennes", explique Mathieu Guidère, professeur à l'université de Genève et spécialiste d'AQMI. Pour cet universitaire, auteur du livre Al-Qaida à la conquête du Maghreb (éd. du Rocher, 2007), les Protecteurs de la prédication salafiste ne sont pas une faction dissidente d'AQMI. "Quand on voit un nouveau nom apparaître, le réflexe est de penser qu'il s'agit d'un groupuscule autonome, mais je n'y crois pas", dit-il.
Le chef d'AQMI, Abdelmalek Droudkel, a procédé récemment à une vaste réorganisation du commandement du mouvement. "Les nouveaux chefs de région, plus jeunes et plus radicaux, entendent montrer par leurs communiqués personnalisés qu'ils sont actifs", analyse M. Guidère. Selon lui, la recrudescence actuelle des attaques d'AQMI est clairement "une réaction à la réélection du président Bouteflika".
Amir Akef (avec Florence Beaugé à Paris)
Article paru dans l'édition du 31.07.09.
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La Libye et le Canada signent un mémorandum sur le nucléaire civil
Romandie News
La Libye et le Canada signent un mémorandum sur le nucléaire civil TRIPOLI - La Libye et le Canada ont signé un mémorandum d'entente sur le nucléaire civil, le quatrième du genre signé par Tripoli en deux ans, a-t-on appris jeudi de source officielle libyenne.
Le document a été signé mercredi à Tripoli par l'ambassadeur du Canada en Libye, Haig Sarafian, et le vice-ministre libyen des Affaires étrangères chargé des Amériques, Ahmad Fitouri, a précisé la même source.
Le mémorandum prévoit une coopération en matière de recherche, d'extraction, de transformation et de transport de l'uranium, ainsi que de son utilisation dans la médecine et la dessalement de l'eau de mer.
Depuis juillet 2007, Tripoli a signé trois accords similaires avec Paris, Kiev et Moscou.
(©AFP / 30 juillet 2009 11h39)
La Libye et le Canada signent un mémorandum sur le nucléaire civil TRIPOLI - La Libye et le Canada ont signé un mémorandum d'entente sur le nucléaire civil, le quatrième du genre signé par Tripoli en deux ans, a-t-on appris jeudi de source officielle libyenne.
Le document a été signé mercredi à Tripoli par l'ambassadeur du Canada en Libye, Haig Sarafian, et le vice-ministre libyen des Affaires étrangères chargé des Amériques, Ahmad Fitouri, a précisé la même source.
Le mémorandum prévoit une coopération en matière de recherche, d'extraction, de transformation et de transport de l'uranium, ainsi que de son utilisation dans la médecine et la dessalement de l'eau de mer.
Depuis juillet 2007, Tripoli a signé trois accords similaires avec Paris, Kiev et Moscou.
(©AFP / 30 juillet 2009 11h39)
Ansongo à feu et à sang : Celui qui seme le vent recolte la tempete
Ansongo à feu et à sang : Celui qui seme le vent recolte la tempete | Nom : Niak | 01/08/2009 - 02H17 Les peulhs et le gouvernement ne doivaient pas etre surpris de cette tuerie .
Les Touareg n'ont fait qu'un acte que je qualifie de naturel.
Des questions que je pose a l'ensemble des Internautes sont :
Quelle sera votre reaction face aux tueurs de vos relatifs lorsqu'on libere ceux-ci sans vous consulter ?
De maniere simple vous pensez qu'il est normal de liberer des assassins sans demander l'avis des parents des victimes ?
Les peulhs etaient fiers de cette liberation comme s'ils l'avaient acquise de force , alors qu'ils devaient etre les premiers a la condamner pour la securite,la quietude et le bon voisinage dans leur zone .
Meme le criminel Lt amadou Diallo a remis sa tenue et perçoit son salaire des fonds du contribuable malien.
Tant que Koulouba n'arrete pas ses irresponsabilites et son injustice ces tueries iront de generation en generation .
Si les auteurs des actes d'aujourd'hui doivent etre punis,ils devront forcement l'etre avec ceux d'hier.
Entre temps je ne peux que les tirer mon chapeau pour avoir venger les victimes d'hier dont le sommeil fut interrompu par la liberation d'Amadou Diallo et sa Clique .
Le calme et la vigilance doivent etre les premiers soucis de tous les touareg de la sous region, meme si cela est dur sur son propre territoire.Mais toute action est digne pour survivre
Courage a chacun de vous .
source forum Kidal info
Les Touareg n'ont fait qu'un acte que je qualifie de naturel.
Des questions que je pose a l'ensemble des Internautes sont :
Quelle sera votre reaction face aux tueurs de vos relatifs lorsqu'on libere ceux-ci sans vous consulter ?
De maniere simple vous pensez qu'il est normal de liberer des assassins sans demander l'avis des parents des victimes ?
Les peulhs etaient fiers de cette liberation comme s'ils l'avaient acquise de force , alors qu'ils devaient etre les premiers a la condamner pour la securite,la quietude et le bon voisinage dans leur zone .
Meme le criminel Lt amadou Diallo a remis sa tenue et perçoit son salaire des fonds du contribuable malien.
Tant que Koulouba n'arrete pas ses irresponsabilites et son injustice ces tueries iront de generation en generation .
Si les auteurs des actes d'aujourd'hui doivent etre punis,ils devront forcement l'etre avec ceux d'hier.
Entre temps je ne peux que les tirer mon chapeau pour avoir venger les victimes d'hier dont le sommeil fut interrompu par la liberation d'Amadou Diallo et sa Clique .
Le calme et la vigilance doivent etre les premiers soucis de tous les touareg de la sous region, meme si cela est dur sur son propre territoire.Mais toute action est digne pour survivre
Courage a chacun de vous .
source forum Kidal info
Référendum Nigerien : Quel sort pour la democratie ?
vendredi 31 juillet 2009
Référendum Nigerien : Quel sort pour la democratie ?
Artiste engagé pour un désenclavement des esprits
Plus que quatre jours et les nigériens décideront s'ils doivent continuer avec Mamadou Tandja ou pas. De leur bon sens dépendra l'avenir démocratique de ce cher pays frère. Dans tous les cas, les abus de pouvoir du président Tandja ne laissent rien présager de rassurant. Les répercutions des décisions des institutions et partenaires internationaux risquent a coup sur d'être fatal pour les nigériens. Que Dieu protège le Niger !
Élisée
Référendum Nigerien : Quel sort pour la democratie ?
Artiste engagé pour un désenclavement des esprits
Plus que quatre jours et les nigériens décideront s'ils doivent continuer avec Mamadou Tandja ou pas. De leur bon sens dépendra l'avenir démocratique de ce cher pays frère. Dans tous les cas, les abus de pouvoir du président Tandja ne laissent rien présager de rassurant. Les répercutions des décisions des institutions et partenaires internationaux risquent a coup sur d'être fatal pour les nigériens. Que Dieu protège le Niger !
Élisée
L'UE menace de couper les vivres au Niger
Les pays de l'Union européenne ont menacé vendredi le Niger de «graves conséquences» pour l'avenir des aides européennes accordées au pays en raison du référendum prévu le 4 août dans le pays par le président pour se maintenir au pouvoir.
«L'Union européenne souligne que la poursuite des violations des éléments essentiels de l'accord de Cotonou aura de graves conséquences pour la coopération entre l'UE et le Niger», indique un communiqué publié par la présidence suédoise de l'UE au nom des 27. Cet accord de coopération et de développement, signé en juin 2000 dans la capitale du Bénin entre l'Union européenne et les pays dits ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), prévoit le respect de critères démocratiques et de défense des droits de l'Homme.
Les pays de l'UE, dans leur communiqué, ont dénoncé le référendum du 4 août, jugeant qu'il allait à l'encontre d'un arrêt de la Cour constitutionnelle du pays.
Le président Mamadou Tandja, qui devait se retirer après deux quinquennats consécutifs, a décidé d'organiser ce jour là un référendum pour changer la constitution et se maintenir au pouvoir pour trois années supplémentaires et ensuite pouvoir éventuellement briguer de nouveaux mandats à la tête du pays.
«L'Union européenne réaffirme que la dissolution de la Cour constitutionnelle et l'exercice du gouvernement sans contrôle parlementaire constituent de graves violations des valeurs démocratiques fondamentales et des principes de l'État de droit», souligne le communiqué.
Le 11 juillet, la Commission européenne avait déjà bloqué le versement d'une aide au budget de l'État du Niger pour protester contre la dérive autoritaire du président Mamadou Tandja.
«L'Union européenne souligne que la poursuite des violations des éléments essentiels de l'accord de Cotonou aura de graves conséquences pour la coopération entre l'UE et le Niger», indique un communiqué publié par la présidence suédoise de l'UE au nom des 27. Cet accord de coopération et de développement, signé en juin 2000 dans la capitale du Bénin entre l'Union européenne et les pays dits ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), prévoit le respect de critères démocratiques et de défense des droits de l'Homme.
Les pays de l'UE, dans leur communiqué, ont dénoncé le référendum du 4 août, jugeant qu'il allait à l'encontre d'un arrêt de la Cour constitutionnelle du pays.
Le président Mamadou Tandja, qui devait se retirer après deux quinquennats consécutifs, a décidé d'organiser ce jour là un référendum pour changer la constitution et se maintenir au pouvoir pour trois années supplémentaires et ensuite pouvoir éventuellement briguer de nouveaux mandats à la tête du pays.
«L'Union européenne réaffirme que la dissolution de la Cour constitutionnelle et l'exercice du gouvernement sans contrôle parlementaire constituent de graves violations des valeurs démocratiques fondamentales et des principes de l'État de droit», souligne le communiqué.
Le 11 juillet, la Commission européenne avait déjà bloqué le versement d'une aide au budget de l'État du Niger pour protester contre la dérive autoritaire du président Mamadou Tandja.
Nigeria: des Tchadiens et Nigériens avec les "talibans" (police et radio)
LAGOS, 30 juil 2009 (AFP) - Nigeria: des Tchadiens et Nigériens avec les "talibans" (police et radio) Des Tchadiens et des Nigériens ont combattu aux côtés des insurgés islamistes dans le nord du Nigeria, ont indiqué jeudi une radio privée du Niger et une source policière au Nigeria.
Une vingtaine de Tchadiens auraient participé aux affrontements avec les forces de l'ordre nigérianes de ces derniers jours dans l'Etat de Borno, frontalier du Tchad, a indiqué à l'AFP un policier ayant requis l'anonymat.
Des Nigériens de la ville de Diffa (extrême sud-est du Niger) auraient aussi combattu aux côtés des "talibans" nigérians, selon une radio privée du Niger.
Selon Radio Anfani, un nombre indéterminé d'habitants de Diffa, proche de l'Etat de Borno, "ont vendu leurs maisons et d'autres biens avant le déclenchement (dimanche) des violences et sont partis avec leurs femmes dans cet Etat pour participer au mouvement".
Au moins 600 personnes ont été tuées au cours de cinq jours d'affrontements au Nigeria entre l'armée et une secte d'extrémistes islamistes, dont le numéro deux a été abattu alors qu'il s'enfuyait de Maiduguri (nord-est), le fief des "Talibans" et capitale de l'Etat de Borno.
Une vingtaine de Tchadiens auraient participé aux affrontements avec les forces de l'ordre nigérianes de ces derniers jours dans l'Etat de Borno, frontalier du Tchad, a indiqué à l'AFP un policier ayant requis l'anonymat.
Des Nigériens de la ville de Diffa (extrême sud-est du Niger) auraient aussi combattu aux côtés des "talibans" nigérians, selon une radio privée du Niger.
Selon Radio Anfani, un nombre indéterminé d'habitants de Diffa, proche de l'Etat de Borno, "ont vendu leurs maisons et d'autres biens avant le déclenchement (dimanche) des violences et sont partis avec leurs femmes dans cet Etat pour participer au mouvement".
Au moins 600 personnes ont été tuées au cours de cinq jours d'affrontements au Nigeria entre l'armée et une secte d'extrémistes islamistes, dont le numéro deux a été abattu alors qu'il s'enfuyait de Maiduguri (nord-est), le fief des "Talibans" et capitale de l'Etat de Borno.
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