mercredi 12 février 2014

Défense africaine : dernières nouvelles du front


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11/02/2014 à 16:45 Par Laurent Touchard



Soldats français (Sangaris) et rwandais (Misca) devant le camp Kasai, le 28 janvier 2014 à Bangui. © Issouf Sanogo/AFP

Les factures d'armement sont en constante augmentation sur le continent, où les questions de défense n'ont peut-être jamais été aussi complexes compte tenu de la diversité des risques. Retour sur les principales informations militaires africaines de ce début de 2014 avec Laurent Touchard*.

* Laurent Touchard travaille depuis de nombreuses années sur le terrorisme et l'histoire militaire. Il a collaboré à plusieurs ouvrages et certains de ses travaux sont utilisés par l'université Johns-Hopkins, aux États-Unis.

En ce mois de janvier 2014, un événement est passé aussi inaperçu qu'il est important : l'Éthiopie a intégré la Mission de l'Union africaine en Somalie (Amisom). Si le pays est intervenu à plusieurs reprises en Somalie, il ne l'avait jamais fait dans le cadre de la mission de l'Union Africaine/ONU. Cette décision représente un symbole fort pour l'Architecture africaine de paix et de sécurité, fragilisée depuis des années par les priorités souverainistes et les intérêts régionalistes plutôt que communs. Il y a là une démarche qui augure d'avancées pour la Force Africaine en Attente (FAA) ; la décision d'Addis Abeba s'inscrit comme un exemple à suivre. Œuvrer avec détermination pour la FAA, une bonne résolution africaine pour 2014 ?

L'année promet d'être dense en matière de contrats signés aussi bien en armes qu'en équipements de surveillance de haute technologie. Une courbe ascendante de dépense : est estimé qu'en 2018, l'Afrique pèsera 46 milliards de dollars de contrats d'armement et de sécurité...

MAINTIEN DE LA PAIX

Chine

• Mali : le 22 janvier, les premiers éléments du contingent chinois au Mali, intégrés à la Minusma, sont en place.

États-Unis

• Surveillance du Sahara : le 18 janvier, un avion ISR (Intelligence, Surveillance and Reconnaissance) U-28 est signalé à Gao. Présence qui confirme une fois encore que le Sahara est étroitement surveillé par Washington, en partenariat avec Paris. Rappelons que les États-Unis disposent d'une base de drones au Niger (d'où opèrent également des UAV français, voir ci-dessous).

• Soutien à l'Union Africaine en Somalie : le 10 janvier, le Pentagone annonce que cinq conseillers militaires américains sont en Somalie depuis octobre 2013. Installés dans les bâtiments de l'aéroport de Mogadiscio, ils ont entamé en décembre une mission d'instruction des troupes de l'Amisom. Ce n'est pas la première fois que les Américains s'impliquent en Somalie depuis 1993. Ainsi, au cours de la nuit du 24 au 25 octobre 2012, des éléments du SEAL Team Six sont parachutés non loin de Galkayo, pour libérer deux otages. Le 05 octobre 2013, c'est encore le SEAL Team Six qui capture Abdelkader Mohammed Abdelkader alias Ikrima, à Baradwe. L'importance des forces américaines à Djibouti permet de supposer que ces raids ne sont que la partie visible de nombreuses opérations...

• Base fantôme en Tunisie : le 31 décembre 2013, le ministre des Affaires étrangères tunisien dément une fois encore l'existence d'une base secrète américaine à la frontière algéro-tunisienne. Régulièrement, la nouvelle resurgit dans l'actualité tunisienne.

• Flintlock 2014 : sous l'égide des États-Unis, le prochain exercice d'ampleur Flintlock, axé sur la lutte contre le terrobanditisme, se déroulera en février 2014 au Niger.

Europe


Atalante s'achèvera en 2014. Toutefois, plusieurs décideurs de l'UE sont favorables à une prolongation de la mission.

• Atalante : menée sous l'égide de l'Union Européenne (UE), l'opération Atalante a grandement contribué à la réduction de la piraterie le long des côtes et au large de la Somalie pour un coût annuel d'environ 100 millions d'euros. En théorie, Atalante s'achèvera en 2014. Toutefois, plusieurs décideurs de l'UE sont favorables à une prolongation de la mission.

France

• Reaper sur l'Afrique : deux drones RQ-9 Reaper sur les douze commandés par la France aux États-Unis sont arrivés à Niamey, au Niger, début janvier 2014. Ils y ont été transportés par des Antonov An-124. Initialement destinés à l'appui des opérations menées au Mali, ils peuvent aussi servir ailleurs sur le continent. Mis en œuvre par l'Escadron de Drones 1/33, ils renforcent les trois Harfang également au Niger depuis un an (déployés le 17 janvier 2013, ayant accumulés plus de 2 000 heures de patrouilles au-dessus de la région). Le premier vol s'est déroulé le 15 janvier. Ils effectuent des missions de surveillance et de reconnaissance. À terme, trois Mirage 2000D devraient également être basés à Niamey.



Soldats français inspectent un bateau dans le golfe d'Aden, le 30 avril 2009. © Pierre verdy/AFP

Nations unies

• Renforts au Sud-Soudan : début janvier, le Conseil de Sécurité étudie la possibilité de déployer 5 500 casques bleus supplémentaires au Sud-Soudan, dans un délai de quatre à huit semaines.

Pays-Bas

• Mali : quatorze soldats néerlandais sont partis au Mali le 6 janvier 2014. Ils précèdent le reste du contingent hollandais qui comprendra 380 hommes au total.

Union Africaine

• Conférence en Éthiopie : les ministres africains de la Défense se sont réunis le 14 janvier à Addis Abeba pour la septième fois. Rassemblés au sein du Comité technique spécialisé sur la Défense, la Sûreté et la Sécurité (Specialized Technical Committee on Defense, Safety and Security, STCDSS en anglais), ils ont discuté de la Force africaine en attente (FAA) et de la force d'intervention rapide, la Capacité africaine de réaction immédiate aux crises (Caric). Un des objectifs à court terme est d'évaluer la situation de la FAA.

• Unités de la RASD pour la FAA : le ministre de la Défense de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) annonce au cours de la conférence du STCDSS (voir ci-dessus) que son "pays" est prêt à participer de manière importante à la mise sur pied de la FAA. Si la RASD est reconnue par l'UA (c'est l'une des raisons qui explique que le Maroc n'appartienne pas à l'organisation pan-africaine), elle ne l'est en revanche ni par l'ONU, l'UE ou la Ligue arabe. L'intégration d'unités de la RASD à la FAA (une compagnie l'ayant été en 2009) ne manquerait donc pas de poser des problèmes lors d'opérations conjointes ONU/UA...

• Vers une "Conpol" africaine ? Initialement suggérée par les chefs des polices namibienne et rwandaise, l'idée d'une police continentale africaine est soutenue depuis le 13 janvier par Yoweri Museveni, président ougandais. Cet organisme permettrait de faciliter les échanges de renseignements policiers entre États tout en rendant plus cohérente la lutte contre le crime organisé, les trafics les plus variés : drogues, armes, braconnage, traite humaine... Toutefois, réaliste, Museveni indique qu'avant la création d'une telle structure il importerait dans un premier temps de créer des centres régionaux (mais nationaux) "d'excellence", ce d'autant plus que les ressources manquent pour mener à bien un tel projet, tandis que la FAA accumule les retards.

ALGÉRIE

Aviation

• Technologie avant tout : outre les négociations d'achat (avec la Russie, pour 30 drones E95 et avec la Chine pour des drones Xianglong, ou encore avec les EAU ; le tout s'ajoutant aux Seeker déjà en service), les capacités scientifiques nationales sont également sollicitées, comme pour le développement de systèmes avec des caméras infrarouges. Alger envisage d'acquérir au moins 90 aéronefs pilotés à distance pour les missions ISR, mais également pour des opérations offensives (drones armés).

>> Lire aussi : à quoi va servir la hausse du budget algérien de la défense

Forces terrestres


Accusant d'importantes lacunes en matières d'artillerie automotrice, l'Algérie poursuit ses efforts de modernisation.

• Artillerie automotrice : accusant d'importantes lacunes en matières d'artillerie automotrice, l'Algérie poursuit ses efforts de modernisation entamés depuis quelques années en ayant acheté un nombre - pour l'heure inconnu – d'obusiers automoteurs chinois PLZ-45 (ou similaires) de 155 mm. Ces matériels et leurs véhicules d'approvisionnement.
Marine

• BDSL : après quelques semaines de retard, le Bâtiment de Débarquement et de Soutien Logistique (BDSL) Kalaat Beni-Abbes a été conduit sur une barge, de son chantier naval de Riva Trigoso jusqu'aux installations de Muggiano, pour la finition. Les essais en mer sont prévus pour le mois d'avril 2014. Rappelons que la formation de l'équipage algérien a commencé en octobre 2013 et se poursuit actuellement. Les trois embarcations de débarquement à bord du BDSL sont quant à elles assemblées en Algérie par l'Entreprise de construction et de réparation navale (ECRN) ; elles permettront de "beacher" jusqu'à 15 chars ou 30 véhicules blindés plus légers et 440 hommes transportés dans le navire principal. Ce dernier peut également effectuer des missions humanitaires, disposant d'installations hospitalières et de 50 lits. Un peu plus grand que la classe San Giusto sur laquelle il est basé, le Kalaat Beni-Abbes déplace 8 800 tonnes. Enfin, le BDSL pourra servir de porte-hélicoptères, emportant cinq voilures tournantes.

ANGOLA

Reconstruction

• Déminage : après des décennies de guerre et une paix qui semble enfin vouloir s'installer durablement, le déminage du pays continue. Si beaucoup a été accompli, la tâche reste considérable. De fait, en 2013, 113 mines antichars, 1 480 mines antipersonnel, 77 559 obus et grenades, 30 600 cartouches de tous calibres et 1 030 kilos d'explosifs divers ont été neutralisés et détruits, dépolluant ainsi l'équivalent de 148 000 m2 et 1 752 kilomètres de route.

DJIBOUTI

Coopération

• Chine : la Chine s'installe toujours un peu plus dans la corne de l'Afrique : l'accord en matière de matériel de surveillance des frontières et du littoral conclu avec le Kenya (voir plus loin) s'accompagne des attentions de Pékin vis-à-vis de Djibouti. Ainsi, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a-t-il rencontré son homologue djiboutien, Mahamoud Ali Youssouf, le 7 janvier. Il n'a pas uniquement été question de développement économique, mais aussi de questions de défense et de lutte contre la piraterie.
Forces terrestres

• Matériel et déploiement pour la Somalie : Vingt-six pick-ups Toyota Land Cruiser ont été fournis par les États-Unis ; cette livraison renforce le parc existant, contribuant au déploiement de 1 000 soldats supplémentaires des Forces Armées Djiboutiennes au sein de l'Amisom. Ces troupes supplémentaires seront stationnées dans la zone de Beledweyne.

ÉGYPTE

Coopération militaire

• Discussions : En visite en Égypte, le général Hamad al-Rumaithi, chef d'Etat-major des Émirats arabes unis, s'est entretenu avec son homologue, le général Sedqi Sobhi. Ont été abordés le renforcement des liens en matière de défense entre les deux pays, ainsi que l'idée d'échanges plus denses.

ÉTHIOPIE

Opérations extérieures

• Intégration au sein de l'Amisom. Événement d'une grande importance, le 22 janvier : l'Éthiopie intègre effectivement l'Amisom après avoir annoncé en novembre 2013 sa volonté de le faire. Désormais, l'Éthiopie se conformera aux procédures, aux règles d'engagements et aux concepts opérationnels définis par l' Amisom, avec des unités dans les Secteurs 3 et 4 (en renfort des troupes djiboutiennes). Même si la coopération existait entre les forces éthiopiennes et les contingents de l' Amisom, cette décision ne pourra que faciliter la lutte contre les Shebab.

GHANA


Le Ghana déploiera 850 hommes au Sud-Soudan, dont 330 proviennent du bataillon de Côte d'Ivoire.

Opérations extérieures

• Sud-Soudan : le 14 janvier, le président ghanéen indique que son pays déploiera 850 hommes au Sud-Soudan, soit une partie non négligeable du renfort de 5 500 hommes souhaités dans la région par le Conseil de Sécurité. Une partie de ces militaires ne manquent pas d'expérience puisque 330 d'entre-eux proviennent du bataillon ghanéen en Côte d'Ivoire.

Aviation

• Renforcement de l'aviation : Pour l'heure avec des moyens aériens limités alors qu'il souhaite s'impliquer davantage dans l'architecture de sécurité en Afrique, le Ghana cherche à se procurer avions et hélicoptères. Est ainsi envisagé d'acheter des appareils de transport C295 supplémentaires, des C27J Spartan, ainsi que plusieurs modèles d'hélicoptères : des Mi-35M Hind d'attaque, des Z-9 chinois et AS365 Dauphin multirôles.

KENYA

Budgets

• Risques sécuritaires et augmentations des crédits : un rapport indique qu'en 2018, le budget kényan de la défense atteindra 5,5 milliards de dollars, alors que sa moyenne s'établit à environ 4,3 milliards depuis quelques années. La situation sécuritaire difficile avec les Shebabs somaliens, tout comme l'implication des forces armées dans les opérations de maintien de la paix en Afrique expliquent évidemment cette augmentation importante. Ces fonds permettront de commander des blindés, ainsi que des drones et des hélicoptères. Concernant les drones, un Aerial Ranger de surveillance est actuellement testé dans la lutte contre les braconniers qui sévissent dans le pays.

Coopération

• Technologie chinoise : Kenya et Chine ont signé un accord sur la sécurité territoriale, aussi bien des frontières terrestres que de la zone littorale. Selon celui-ci, Pékin fournira des équipements technologiques de surveillance. Dans le contexte régional actuel en particulier avec la Somalie, cet accord s'avère important : la sécurisation des frontières kényanes constitue en effet un enjeu majeur pour le pays. Les terroristes responsables de la prise d'otages massive de Nairobi, en septembre 2013, étaient ainsi parvenus à s'infiltrer depuis la Somalie du fait de la porosité de la frontière (les déficiences des services de renseignement n'ayant rien arrangé). Et, cette infiltration réussie n'est pas unique.

LIBYE

Formation

• Washington sollicitée : la Libye a sollicité de Washington l'acquisition de services et d'équipements pour l'entraînement de 6 000 à 8 000 hommes, sur une durée de huit ans, pour un coût de 600 millions de dollars. L'armement, les munitions, les matériels, l'ensemble de la logistique sont compris dans le "package", de même que 350 conseillers militaires, membres des forces américaines et contractors. Sitôt toutes les autorisations données par le Congrès, le programme sera mené à Novo Selo, en Bulgarie, le territoire libyen étant trop peu sûr.

>> Lire aussi : L'armée libyenne, dans l'urgence de se réformer

• Italie : 340 soldats libyens ont été envoyés en Italie afin d'y être entraînés. L'accord entre les deux pays prévoit que 2 000 hommes seront formés tout au long de l'année 2014. En novembre 2013, 500 avaient été sélectionnés pour un stage de formation de 14 semaines dans la péninsule.

Forces terrestres

• Blindés et patrouilleurs côtiers turcs : Le rapprochement entre Ankara et Tripoli, notamment via l'entraînement de Libyens en Turquie, s'exprime également dans l'intérêt que Tripoli porte aux matériels turcs. Ont été commandés 20 000 uniformes, 20 000 armes légères, des patrouilleurs navals, des blindés Arma et Cobra de la firme Otokar. À noter que durant l'année 2013, la Turquie a formé 1 000 membres des forces de sécurité libyennes et que l'instruction de 2 000 autres est au programme à partir de 2014.
Aviation

• Aéronefs turcs : Là ne s'arrêtent pas les échanges : en visite dans les usines de la Turkish Aerospace Industry (TAI) le 03 janvier, le Premier ministre libyen Ali Zeidan a évoqué la possibilité d'acheter des hélicoptères d'attaque T-129 ainsi que des avions d'entraînement Hurkus-B. Quinze exemplaires de l'Hurkus sont prévus pour la formation des pilotes ainsi que pour l'attaque légère. Une version spécifique aux missions de surveillance et d'attaque légère, le Hurkus-C pourrait d'ailleurs être développée pour Tripoli.

MAROC

Aviation

• Drones : trois drones Harfang ont été cédés par la France, avec leurs équipements. Ils s'ajoutent aux 4 Predator XP signalés en service dans l'Armée de l'air marocaine. D'autres Harfang pourraient être fournis, avec l'accord d'Israël – concepteur du Harfang désigné Heron 1 par l'État hébreu -. À mesure que les Reaper remplaceront les Harfang de l'Armée de l'Air, ces derniers pourraient être en partie livrés au royaume chérifien.

• Guerre électronique : l'Égypte et le Maroc ont obtenu de Raytheon des équipements de contre-mesures électroniques.

Marine

• FREMM : la cérémonie de transfert de pavillon de la frégate lance-missiles Mohamed VI s'est déroulée le 30 janvier, à Brest, après un retard de plus de deux mois. Cette FREMM (frégate multimission) de la classe Aquitaine est désormais le navire-amiral de la flotte marocaine, rejoignant les trois corvettes Sigma (qui peuvent être considérées comme des frégates).



Une frégate FREMM. © DR

MAURITANIE

Coopération

• Amélioration des relations sécuritaires : le 12 janvier, le président malien, Ibrahim Boubacar Keita achève une visite de trois jours en Mauritanie. Au cours de celle-ci, il a évidemment été question de sécurité avec Mohamed Ould Abdelaziz, le président mauritanien. Il a notamment été décidé de renforcer la coopération entre les deux pays.

NIGERIA

Organisation des forces armées

• Nouvelle division pour sécuriser la frontière : la mise sur pied d'une nouvelle division est prévue dans la zone dangereuse du delta du Niger. Le rôle de celle-ci sera centré sur la surveillance des frontières, notamment avec le Cameroun, la lutte contre le banditisme et le terrorisme. Elle devrait comprendre environ 9 000 hommes organisés sur le modèle de la 7e Division. D'après les informations disponibles, son quartier-général serait installé à Port-Harcourt.

Forces terrestres

• MRAP : des discussions sont en cours entre DCD Protected Mobility et Mekahog Group pour la fabrication, au Nigeria, de véhicules blindés Springbuck. Dans un premier temps, les installations permettraient l'entretien des 44 Springbuck Mk VI de la police nigériane, en cours de livraison. À terme, les blindés seraient assemblés localement. Acquis en Afrique du Sud, ces véhicules de type MRAP (Mine-Resistant Ambush-Protected) se révèlent particulièrement utiles, notamment du fait de leur protection contre les mines et autres engins explosifs improvisés susceptibles d'être utilisés par Boko Haram.

OUGANDA

Opération extérieure

• Sud-Soudan : davantage de troupes ougandaises y ont été déployées suite à la crise qui a commencé le 15 décembre.

RWANDA

Coopération

• Conférence des ministres de la Défense : une conférence réunissant le Kenya, l'Ouganda et le pays d'accueil s'achève le 8 janvier après trois jours de discussions, dans la continuité du Sommet de Kigali (28 octobre 2013). Étaient présents les ministres de la Défense et les ministres de l'Intérieur des pays concernés. À l'issue de cette conférence, les responsables de la défense rwandais, le général James Kabarebe, a annoncé la signature d'un pacte de défense mutuelle et de non-agression avec le Kenya.


4 000 Rwandais sont engagés dans des opérations de maintien de la paix, ce qui place le pays au sixième rang mondial des contributeurs pour ce genre de missions.

Opérations extérieures

• Rwandais en RDC : à compter du 16 janvier, le Rwanda déploie des éléments d'un bataillon d'infanterie mécanisée, soit 470 hommes sous les ordres du lieutenant-colonel Jean-Paul Karangwa, en République Centrafricaine. Hommes et matériels intégrés à la Misca sont acheminés sur place pendant une vingtaine de jours par le biais de 19 vols quotidiens de 2 C-17 Globemaster américains. Rappelons que 4 000 Rwandais sont engagés dans des opérations de maintien de la paix, ce qui place le pays au sixième rang mondial des contributeurs pour ce genre de missions.

Lutte contre le terrorisme

• Police scientifique contre terrorisme : un stage de quatre jours d'instruction a eu lieu au centre de police de Kacyiru, à Kigali, pour une trentaine de policiers. Débuté le 06 janvier, celui-ci portait sur les investigations après l'explosion d'une bombe. Cette activité de police scientifique joue un rôle essentiel dans le démantèlement d'éventuels réseaux terroristes : pouvoir identifier les composants d'une bombe, l'origine de ces composants, la technique pour concevoir l'engin, c'est aider les enquêteurs à trouver plus facilement les auteurs d'un attentat.

TANZANIE

Marine

• Anti-piraterie : des équipages de la marine tanzanienne se sont entraînés depuis le 24 décembre et durant les semaines passées avec l'European Union Naval Force (EU Navfor), en particulier la frégate italienne Libeccio. Les exercices ont porté sur la lutte anti-piraterie. Le 10 janvier, la Libeccio participe à un autre entraînement, cette fois-ci avec les Garde-côtes des Seychelles.

TUNISIE

Renseignement

• Loi antiterroriste : une nouvelle législation antiterroriste est en cours d'examen depuis le 31 décembre 2013, date de l'adoption par le Conseil des ministres d'un projet de loi organique ; définissant notamment ce qu'est le terrorisme, autorisant la collecte strictement encadrée de renseignement technique (écoute téléphonique, surveillance de l'Internet...), précisant le cadre légal des investigations antiterroristes. Est également préconisée la création d'un comité national interministériel de lutte contre le terrorisme. Les associations de défense des libertés se montrent extrêmement critiques.

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>> Retrouver tous les articles du blog défense de Laurent Touchard sur J.A.

>> Pour en savoir plus : consulter le blog "CONOPS" de Laurent Touchard



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