A Djanet, on veut que l’armée dialogue avec Abdessalam Tarmoune
El Watan le 07.02.14 |
Passée inaperçue dans le sillage du bouillonnement qui a repris ces dernières semaines dans le sud du pays, la manifestation organisée le 2 février à Djanet est pourtant bien différente de celles des chômeurs de Ouargla ou des familles malékites de Ghardaïa.
Dans la capitale du Tassili, on veut que l’ANP cesse de bombarder le Tassili et dialogue avec Tarmoune Abdessalam et ses hommes du Mouvement des enfants du Sud pour la justice (MESJ). Des dizaines de manifestants, hommes et femmes, ce qui est très rare, voire inédit dans les autres villes bouillonnantes du Sud, réclament la «cessation immédiate des opérations militaires et des bombardements dans le Tassili N’Ajjer». Le communiqué officiel remis aux autorités locales de Djanet, dont El Watan Week-end détient une copie, est sans équivoque. Il y est fait état de l’utilisation injustifiée de la force, lors des derniers bombardements militaires qui ont touché la région, une situation en contradiction totale avec la position affichée par les autorités locales qui prônent le dialogue et la solution pacifique pour convaincre Tarmoune et ses amis de reddition.
Les auteurs du communiqué et organisateurs du sit-in estiment que la solution sécuritaire conjuguée à l’atermoiement des solutions efficaces aux problèmes de formation, de chômage et manque de perspectives des jeunes de la région sud sont autant d’éléments qui vont pousser ces derniers à l’escalade et à rallier le camps de ceux qui ont pris les armes contre l’Etat. Le communiqué pointe l’absence de réactivité des plus hautes instances du pays et le manque d’implication des autorités locales. Une situation qui a poussé Tarmoune, qui avait montré sa volonté de renoncer aux armes, à rester au maquis du moment qu’aucune réponse n’a été donnée à la plateforme de revendications de transmise aux autorités depuis 2008. Les manifestants, qui craignent une recrudescence du ralliement des jeunes de la région aux maquisards, soulignent la faisabilité des revendications avancées par le mouvement de Tarmoune qui vient de rallier un nouvelle organisation portant le nom des «Libres du Sahara», «Ahrar Assahra».
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