samedi 4 mai 2013

MNLA URGENT/ Logistique: 200 Vehicules d' islamistes ont eté recuperé a Inhalid, elles appartenaient au MUJAO et a AQMI..



MNLA URGENT/
Logistique: 200 Vehicules d' islamistes ont eté recuperé a Inhalid, elles appartenaient au MUJAO et a AQMI... Beaucoups d armes et voitures ont eté recuperé aussi lors des combatts contre le MUJAO recement et bcps d armes lourde ônt eté retrouvé dans des cachetes... Alors pour la logistique mes freres ne vous inquetez pas du tout, La lutte Continu...Azawad free

vendredi 3 mai 2013

Libye: le gouvernement tient tête face aux miliciens qui encerclent plusieurs ministères


LIBYE - 
Article publié le : vendredi 03 mai 2013 à 11:30 - Dernière modification le : vendredi 03 mai 2013 à 11:30


Des miliciens réclamant une « épuration » de l’administration ont encerclé le ministère des Affaires étrangères libyen, à Tripoli, ce dimanche 28 avril.
Des miliciens réclamant une « épuration » de l’administration ont encerclé le ministère des Affaires étrangères libyen, à Tripoli, ce dimanche 28 avril.
REUTERS/Stringer

Par RFI
Les autorités libyennes n'envisagent toujours pas de recourir à la force pour déloger les centaines de miliciens qui encerclent plusieurs ministères à Tripoli depuis dimanche 28 avril. Ces hommes, qui affirment être d'anciens révolutionnaires, sont lourdement armés. Ils exigent que les parlementaires adoptent sans tarder une loi d'isolation qui vise à exclure sans exception tous les responsables qui ont collaboré avec le régime de Mouammar Kadhafi. Leur coup de force fragilise le gouvernement libyen, qui refuse de plier devant la pression des rebelles. Tripoli souhaite privilégier une issue pacifique, et faire appel à d'autres milices.

Le gouvernement ne souhaite pas plier devant les miliciens. « On ne peut pas demander aux parlementaires de légiférer sous la pression des armes », s'est indigné un proche collaborateur du Premier ministre Ali Zeidan, qui admet néanmoins que la marge de manœuvre des autorités est limitée.
« Les déloger par la force, c'est prendre le risque de l’embrasement », concède Othmane Benssassi, membre du cabinet du Premier ministre. Il privilégie donc une autre option : recruter des émissaires parmi les miliciens d'autres brigades révolutionnaires.
Plusieurs milices des villes de Zentane, Misrata, Tripoli et du Sud auraient été approchées pour des pourparlers avec les miliciens qui encerclent toujours, armés de lance-roquettes et de canons anti aériens, les ministères de la Justice et des Affaires étrangères.
Les autorités estiment que leurs revendications sont déraisonnables. Exclure sans exception tous ceux qui ont collaboré avec le régime Kadhafi durant les quarante-deux années de son règne reviendrait à chasser la quasi totalité des fonctionnaires et politiciens libyens.
Des observateurs pointent que la loi exigée par les révolutionnaires n'est qu'un prétexte, alors que le gouvernement affiche sa détermination à dissoudre les milices. De source diplomatique, on fait également valoir que des combattants islamistes se sont engouffrés dans la brèche de la contestation pour affaiblir le pouvoir libyen.

Deux enfants ont été tués et 2.000 personnes se sont retrouvées sans abri après des inondations causées par de fortes pluies dans la région d'Agadez, en plein désert dans le nord du Niger, a annoncé vendredi l'ONU.


  • Deux enfants ont été tués et 2.000 personnes se sont retrouvées sans abri après des inondations causées par de fortes pluies dans la région d'Agadez, en plein désert dans le nord du Niger, a annoncé vendredi l'ONU.

Tentative de déstabilisation au Tchad: de nouvelles arrestations, le cerveau présumé identifié


TCHAD - 
Article publié le : vendredi 03 mai 2013 à 22:04 - Dernière modification le : vendredi 03 mai 2013 à 22:04


Le président tchadien Idriss Déby Itno.
Le président tchadien Idriss Déby Itno.
Photo AFP / Bertrand Guay

Par RFI
De nouvelles arrestations ont eu lieu au Tchad dans le cadre de la tentative de déstabilisation dénoncée par le gouvernement. Il s'agit de l'ancien recteur de l'université de Ndjamena, le professeur Khalil Alio, et du général Ngaro Ahidjo, gouverneur de la région du Salamat. L'enquête se poursuit. Et le parquet pense savoir qui est le cerveau de cette affaire. C'est un certain Moussa Tao Mahamat qui est soupçonné. Il aurait été arrêté dès mercredi.

C'était un professionnel de la rébellion, c'est ce que dit une source proche du dossier. Une rébellion que Moussa Tao Mahamat a quittée en 2010 pour rentrer à Ndjamena. Il a été dans plusieurs mouvements secrétaire chargé des droits de l'homme de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) notamment, l’UFDD du général Mahamat Nouri qui était à la manœuvre lors de l'attaque sur Ndjamena en 2008.
Après cet échec, Moussa Tao Mahamat avait créé son propre mouvement, les Forces nouvelles, avant de rallier un autre groupe armé, l'Union des forces pour le changement et la démocratie (UFCD).
Mais voilà, en 2010, le Tchad et le Soudan signent un accord de paix. Les groupes rebelles tchadiens ne sont plus les bienvenus au Darfour. Et comme beaucoup, Moussa Tao Mahamat décide alors de rentrer au Tchad. Il espère un poste, mais il n'obtient rien.
« Il y a six mois, il nous avait parlé de son idée de créer un mouvement à l'intérieur du pays qui mènerait des actions coup-de-poing pour déstabiliser le régime », dit un ancien compagnon d'arme. « On lui a dit que c'était de la folie », ajoutant : « si j'étais au courant, Deby aussi ».
Du côté du gouvernement, justement, on affirme que les militaires avaient à l'œil ce groupuscule depuis quatre mois. Alors pourquoi attendre ? Peut-être pour savoir qui aurait envie de s'associer à ce projet de déstabilisation ? Ce groupuscule est entré en contact avec de nombreuses personnalités, dit encore cette source proche du dossier.
Dans les milieux politiques tchadiens, on pense surtout que le régime profite de cette occasion pour régler de vieux comptes. Et cela explique sans doute la sérénité dont a fait preuve le gouvernement qui, à aucun moment, n'a relevé le niveau de sécurité dans le pays et pourquoi Idriss Deby, en villégiature dans le nord, n'a même pas pris la peine de rentrer à Ndjamena.
TAGS: IDRISS DÉBY ITNO - TCHAD

Le sel de Bilma est menacé par le sable et la mévente


NIGER

Ousseini Issa

BILMA, Niger, 1 mai (IPS) - Le site de production du sel de Bilma, dans l’extrême-nord du Niger, est menacé d’engloutissement par des dunes de sable du désert du Ténéré, alors que le produit est confronté à une mévente faute d’infrastructures routières dans cette zone enclavée. 

Scrutant longuement les grandes dunes de sable ceinturant les salines de 'Kalala' (nom donné à un site de Bilma), le capitaine Abdoulaye Soumana, directeur départemental de l’environnement à Bilma, déclare, inquiet, à IPS: «Si rien n’est fait pour protéger le site, cette activité d’extraction de sel disparaîtra un jour car le sable finira par tout engloutir».

«Quelques bassins d’extraction du sel sont déjà submergées, mais les autorités locales n’ont pas encore pleinement conscience de la menace, ce qui les intéresse, c’est l’argent généré par l’activité à la commune» de Bilma, déplore Soumana.

Selon le maire de Bilma, Abba Marouma Elhadj Laouel, «la commune de Bilma compte environ 6.000 habitants et le travail du sel est exercé par quasiment tous les ménages autochtones».

Dans le vaste désert du Ténéré, les salines de Kalala, exploitées depuis des siècles par la population de Bilma, s’étendent sur un sol argileux entouré par endroits par des galets sur près d’une centaine d’hectares, selon Soumana, le technicien de l’environnement.

«L’extraction du sel est une activité séculaire ici à Bilma, j’ai trouvé mes grands-parents en train de l’exercer, mes parents ont pris la relève avant de me passer le flambeau; c’est notre principale source de revenu monétaire», raconte Fadji Boulama, une saunière de 35 ans, mère de cinq enfants, interrogée par IPS sur le site.

«En l’absence de mon mari, parti en exode en Libye, je me fais aider par trois de mes enfants âgés respectivement de neuf, 12 et 14 ans lorsqu’ils ne vont pas à l’école. C’est avec l’argent de la vente du sel que je subviens aux besoins quotidien du foyer», ajoute Boulama.

Yagana Arifa, une voisine de Boulama sur le site, explique à IPS: «Nous trouvons, certes, à manger et à faire certaines dépenses dans ce travail, mais ce qui nous handicape, c’est le manque de route qui fait que nous n’arrivons pas à écouler notre production de sel facilement et à un prix plus intéressant».

«Les caravaniers, qui sont nos principaux clients, achètent actuellement la galette de deux kilogrammes de sel à 100 francs CFA (environ 0,2 dollar US) avec nous pour aller la revendre à 500 francs (un dollar) à d’Agadez (la principale ville de la région, au nord), et à plus de 600 francs (1,2 dollar) dans les régions du sud du pays», souligne Arifa.

Selon Boulama Laouel, président de la coopérative des sauniers de Kalala, «le principal gagne-pain des habitants de Bilma, c’est le sel. Malgré les difficultés d’écoulement du produit, il n’y a pas une seule famille locale qui n’ait pas son propre bassin d’extraction», a-t-il dit à IPS.

Les producteurs des localités d’Argui, Fachi et de Siguidine sont aussi confrontés à ce problème d’écoulement et de mévente du sel, affirme Salifou Laouel, maire de la commune rurale de Fachi.

«Nous vendons très mal notre sel à cause de l’enclavement; les camions de transport ordinaires ne peuvent pas faire le désert pour venir acheminer notre production en direction des marchés du sud où la vente est plus bénéfique», a déploré Laouel.

Deux variétés de sel sont extraites dans la région: le sel de cuisine appelé «gemme» et celui destiné à l’alimentation des animaux, a constaté IPS. «C’est le sel pour bétail qui est surtout demandé; à Fachi, nous en produisons quelque 450 tonnes par an, qui nous rapportent 69 millions de FCFA (environ 138.000 dollars», indique-t-il à IPS.

A Bilma, la production annuelle de ce sel est chiffrée à 20.700 tonnes contre seulement 12.000 tonnes pour le sel de cuisine, selon le maire de Bilma.

«Avant que nous ne prenions un acte pour fixer officiellement le prix de la galette de deux kilos de sel à 100 francs (environ 0,2 dollar), elle s’achetait sur le marché noir à 10 FCFA (0,02 dollar) par des commerçants véreux», a déploré Elhadj Laouel à IPS.

Malgré ces difficultés, une étude réalisée en 2011 par le capitaine Soumana montre que le sel rapporte annuellement près de 400.000 FCFA (environ 800 dollars) à un saunier de Bilma et quelque 921.000 FCFA (1.842 dollars) à son homologue de Siguidine.

«Le sel à lécher (pour bétail) de Bilma comporte des éléments nutritifs indispensables à la bonne croissance des animaux et améliore en même temps la qualité de leur viande», affirme à IPS, Oumarou Issaka, un agent vétérinaire basé à Niamey, la capitale nigérienne.

Pour soutenir les sauniers, le bureau du Programme alimentaire mondial (PAM) à Niamey envisage, selon Denise Brown, sa représentante résidente, d’intégrer le sel de cuisine qu’ils produisent dans son programme des cantines scolaires qu’il finance dans ce pays sahélien d’Afrique de l’ouest.

«Nous sommes en train d’étudier comment acheter une certaine quantité de la production pour booster sa commercialisation, si elle répond évidemment aux normes sanitaires en matière d’iodation du sel recommandées par l’OMS (l’Organisation mondiale de la santé)», indique Brown à IPS. (FIN/2013)

http://ipsinternational.org/fr/_note.asp?idnews=7558

Mahamadou Issoufou dans Paris-Match




Le président du Niger aide la France dans sa lutte contre Aqmi mais attend qu’on paie son uranium plus cher


Paris Match. Que pensez-vous du retrait de la majorité des militaires français du Mali annoncé par François Hollande?
Mahamadou Issoufou.
L’intervention décrétée par François Hollande a été salutaire. Jamais intervention étrangère en Afrique n’a été aussi ­populaire. La France a réalisé au Mali un travail dont le résultat ne doit pas être compromis. Aussi restera-­ t-elle présente, même si elle réduit son contingent. Dans le cadre des Nations unies, le mandat de la Misma sera, lui, transformé et devra être ­offensif. Les terroristes risquent de commettre des ­attentats. Il faut donc un mandat renforcé appuyé par une force parallèle ­capable de lancer des opérations.

Le Niger accueille des militaires français et américains. A partir de Niamey décollent des drones qui volent au-dessus du Niger et du Mali. A la fin de l’opération Serval, votre pays deviendra-t-il une base permanente contre le terrorisme?
La présence des Français et des Américains au Niger est bonne pour la sécurité de la zone. Tant qu’il y aura des menaces, elle sera nécessaire. Sans les renseignements français et américains, nous sommes aveugles et sourds. Beaucoup de renseignements que nous recevons de leur part nous permettent de prendre des dispositions et d’anticiper. Les drones sont affectés à la collecte de ces informations sur tout ce qui se passe dans le Sahel. Car la Libye continue d’être une source d’instabilité pour la région. Le “service après-vente” aurait dû y être fait. On a gagné la guerre en Libye, mais on n’a pas gagné la paix.

Est-ce la même chose pour le Mali?
Le service après-vente pour le Mali est en cours. Il ne pourra pas être complet tant que les élections ne se seront pas déroulées, en juillet, comme le souhaite François Hollande. Dès juillet, s’il est possible de les organiser, il faut qu’elles aient lieu. En tout cas, le plus tôt possible. Je ne suis pas un fétichiste des dates. L’important, c’est de faire en sorte que les prochaines élections au Mali soient transparentes et crédibles, pour que le peuple malien puisse mettre en place des autorités légitimement élues. Mais il ne faut pas que ces élections soient bâclées et provoquent encore une crise.

Le capitaine Sanogo, auteur d’un putsch l’an dernier, ne risque-t-il pas de les perturber?

Il faut mettre hors jeu la junte de Bamako. Elle ne doit pas influer sur l’avenir du peuple malien. Cela a toujours été le souci du Niger. Nous sommes contre les putschs, pour la démo­cratie, pour que le peuple ­malien puisse s’exprimer librement. Nous souhaitons que le capitaine Sanogo n’exerce pas de pression sur l’issue du scrutin. Nous sommes très clairs. Au Niger, on veut la paix, la démocratie dans tous les pays d’Afrique, un continent qui a été balkanisé. Quand on regarde la carte de l’Afrique, elle ressemble à un miroir brisé, conséquence de la colonisation après la conférence de Berlin au XIXe siècle. On a été incapables de faire face à la crise malienne à cause de cette balkanisation. Il a fallu que l’ancien colonisateur vienne nous sortir d’affaire.

"LA FRANCE EST UNE NATION AMIE"

Vous le regrettez?


Non, ce n’est pas que je regrette. La France est une nation amie. Mais je constate que ce sont des pays étrangers qui viennent secourir notre peuple. Il y a eu des morts dans l’armée française pour cela. Je trouve scandaleux et inacceptable que nos pays, qui sont divisés, n’arrivent pas à mettre sur pied une défense commune.

A propos du Mali, François Hollande a une politique plus offensive que son prédécesseur, qui semblait paralysé par les otages détenus depuis trois ans sans solution apparente. Comment l’analysez-vous?

Cette prise d’otages a duré car elle est politique. Les ravisseurs d’Aqmi avaient posé des reven­dications comme le retrait des troupes françaises d’Afghanistan. Ensuite, ils ont fait monter les enchères en demandant des ­rançons exorbitantes. Cela a coïncidé avec le fait que la France était en ­période électorale. Les preneurs d’otages voulaient connaître le nom de leur prochain interlocuteur. Enfin, la crise ­libyenne a renforcé les terroristes, prêts à attendre le plus longtemps possible pour obtenir le maximum de gains. En plus, la conquête du Nord-Mali dans un premier temps par le Mouvement national de libération de l’Azawad [MNLA], d’inspiration touareg, a bénéficié à Aqmi. Mais si les terroristes ont une prédilection pour enlever les Français, c’est pour une raison. Ils savent qu’ils obtiendront une rançon. Le paiement de rançon encourage à enlever des Français. Au lieu d’en sauver un ou deux, en payant on met en péril des milliers d’autres. Il ne faut pas payer de rançon et donner un prix aux otages.

Avez-vous tenté quelque chose pour sortir des griffes d’Aqmi les employés français enlevés au Niger?

J’ai envoyé un émissaire au Mali, quelqu’un de très bien, intègre et très sérieux. C’était naturel car il a de la famille des deux côtés du massif des Iforas [où étaient détenus les otages], aussi bien au Mali qu’au Niger. Il appartient à la famille de Mano Dayak [ancien chef rebelle, décédé en 1995, issu de la tribu des Iforas]. C’est un homme simple, très positif, qui a de l’influence au sein de sa communauté touareg.

Que s’est-il passé?

La France et Areva ne lui ont pas fait confiance, alors que les agents français enlevés travaillaient pour Areva et que cet émissaire est le président du conseil d’administration d’Imouraren SA, la société chargée de l’exploitation de cette mine où Areva est majoritaire. On aurait pu lui faire confiance à deux cents pour cent car Areva est sa maison.

Entretien avec le Chef de canton de Doguérawa



Ibrahim AttawelHonorable, comment sont vos relations avec les autorités sous la 7ème  République après deux (2) ans à la tête de l’Etat ?Je remercie le Sahel pour m’avoir donné la parole en cette circonstance. Ce qui me permet aussi de parler de nos relations avec les autorités administratives. Quand on parle d’autorité, il faut considérer à partir du niveau local dont la Commune est la principale entrée. Nous avons deux (2) communes dans le canton de Doguérawa à savoir Doguérawa et Malbaza. Nos relations avec les maires et les conseillers locaux sont très bonnes. Jusqu’à présent, nous n’avons pas remarqué un quelconque sentiment d’animosité  ou de concurrence entre nous. Lors de nos différentes rencontres, on discute entre adultes et on décide de ce qu’il faut faire pour le bien des populations.
«Nous devons continuer à prier ensemble pour la paix et la quiétude dans notre pays»

S’agissant des rapports avec les autorités supérieures, là aussi, il n’y a jamais eu aucun problème avec nous, chefs coutumiers. Et comme vous l’avez certainement constaté, j’ai été  assez régulier à Niamey ces derniers temps. J’y étais à l’occasion de la visite du Premier ministre turc, lors des travaux sur des documents de projets, etc.
Avez-vous l’impression que la chefferie traditionnelle est réellement associée dans les réflexions sur les questions d’intérêt général  et que le pouvoir en place respecte la place et le rôle de cette institution dans nos sociétés ?
Absolument. Ce n’est pas une impression, nous avons même la conviction que le pouvoir en place respecte la chefferie traditionnelle et respecte le rôle de cette institution. Cela veut dire que les autorités sont convaincues qu’aucun développement à la base ne saurait se faire sans l’apport et l’appui de la chefferie traditionnelle.
Honorable, beaucoup de nos concitoyens aimeraient en savoir un peu plus sur les relations qu’il y a entre la chefferie de Doguérawa et celle d’Agadez ?
Effectivement, les gens se posent des questions sur la nature des relations entre  notre canton et le sultanat d’Agadez et ils ont raison. En effet, la géographie a fait en sorte que nous sommes très éloignés l’un de l’autre. Agadez est dans l’Aïr, alors que Doguérawa est carrément au sud  de la région de Tahoua. Pourtant, les liens sont réels et intacts. Et ce n’est pas seulement des relations. Ce qui se passe, c’est que le sultan d’Agadez Ibrahim Da Suki Roufaï est le fondateur même du canton de Doguérawa, en 1906.
En effet, lors de ses randonnées pour se rendre au Nigeria à Kwakwazo, le sultan d’Agadez marquait une escale ici. Et c’est ainsi qu’il créa le canton de Doguérawa. En fait, c’est la même famille qui règne sur le sultanat d’Agadez et sur le canton de Doguérawa.  C’est dire que le fils du sultan d’Agadez peut être chef de canton de Doguérawa, et inversement le fils du chef de canton de Doguérawa peut être sultan  d’Agadez ; cela est valable jusqu’aujourd’hui et pour toujours. La tombe du sultan Ibrahim Dasuki Roufaï n’est pas à Agadez; elle est dans cette maison ici à Doguérawa. C’est notre grand-père.
Est-ce qu’avec le temps et la géographie, ces relations entre les familles régnantes sont toujours préservées ?
Absolument.Je puis vous assurer que ces relations sont restées intactes parce que c’est la même famille. Et pour preuve, vous l’avez vu après la mort sultan d’Agadez. Il n’y a pas eu de problème pour la succession. La famille a tenu un conseil, et il y a eu l’unanimité autour d’un candidat. Et c’est ce candidat là que l’Etat du Niger a confirmé comme sultan de l’Aïr. Je rappelle par ailleurs que par le passé, le sultan de l’Aïr est en même chef de canton de Doguérawa et à Illéla, s’il vient à Doguérawa.
Honorable, il  y a actuellement une particularité, pour ne pas dire une curiosité, ici au palais. C’est la présence des femmes dogari (garde royale). Comment en est-on arrivé là  ?
Cela est parti d’un constat. C’est que lorsque je suis arrivé au trône, je voulais continuer sur le chemin de mes ancêtres, mais on s’est confronté à un problème. En effet, du côté de la garde du palais (les dogaris), le sarki dogarey (chef de la garde) décédé n’a pas de garçons parmi ses enfants pour le remplacer. Je me suis dit alors, s’il y a des filles, pourquoi ne pas essayer. J’ai donc commencé par intégrer sa fille et d’autres femmes se sont intéressées au métier, et ont suivi. Elles sont venues d’elles-mêmes pour se faire recruter. Et depuis lors, cela fait la particularité de Doguérawa. Nulle part au Niger, vous ne trouverez de dogaris femmes. C’est ici seulement que vous pouvez en trouver et c’est une fierté pour nous.
Et il n’y a eu aucun problème; est-ce que la tradition du Palais l’autorise ?
Je n’ai perçu aucun grincement lorsque ces femmes ont été intégrées comme dogari. Il n’y a eu aucun sentiment de rejet. Du reste, ce sont toutes des femmes issues des familles proches du palais. Leurs parents ont servi nos ancêtres, elles ne sont pas des intrus. Mieux, j’ai constaté qu’elles sont mêmes très efficaces, surtout dans la collecte de la taxe municipale. Vous savez, ici chez nous, les hommes ne veulent pas se faire réprimander par les femmes.
Sont-elles acceptées et respectées par les populations ?
Absolument, elles n’ont aucun problème avec les populations. Seulement, nous les avons dispensées de deux (2) activités. Ainsi, elles ne montent par la garde la nuit parce que ce sont des femmes mariées, elles doivent être dans leurs foyers le soir. De même, nous les avons dispensées de faire les constats des dégâts champêtres. Sinon, elles font toutes les autres activités de la garde du palais. Et nous sommes satisfaits de leur travail.
Si vous avez un appel, ce serait lequel ?
A l’endroit de tous nos concitoyens, nous devons continuer à prier Allah pour qu’il descende la paix et la quiétude dans notre pays. Nous avons vu et nous voyons ce qui se passe aux alentours. Le Nigeria est là avec son boko haram, le Mali vit aussi son épreuve. Nous ne savons pas d’où cette affaire peut déboucher chez nous. C’est pourquoi nous devons prier ensemble pour que notre pays soit épargné de ces vicissitudes et de ces malveillances.
Aux populations de notre canton, je demande d’être vraiment vigilantes. On ne sait jamais d’où est-ce que le mal peut parvenir. Nous devons aussi aider les autorités et les forces de sécurité en signalant tout comportement suspect.
Siradji Sanda,
Envoyé spécial
3 mai 2013
Publié le 3 mai 2013
Source : Sahel Dimanche

ça y'est les maliens degustent les massacres et exactions tant decriés de leur armée qu'il refusaient de croire tant que ça arrivaient "aux autres"!!

GAO: Des soldats font des descentes au marché pour demander aux commerçants de payer chacun 1 000 FCFA


Par Le Combat - Date: il ya 50 minutes 8 réactions



Suites à des comportements malsains des militaires à Gao, les populations ont décidé de protester pour signifier leur ras-le-bol. Nos sources de la ville de Gao sont unanimes : les militaires se comportent de façon déshonorable contre les citoyens de la Cité des Askia qui affirment que les soldats se servent d’armes pour soutirer de l’argent et certains produits de première nécessité aux habitants.

«Au niveau du pont de Wabaria, les soldats ont tiré sur un vieux Peulh qui venait de son village pour des achats. L’homme avait vendu quelques bœufs pour se ravitailler dans la ville de Gao. Les militaires se sont adressés à lui en français, faute de s’exprimer en peulh, il a du coup été abattu», informe un habitant. Et le fils du défunt, d’ajouter «L’argent de mon père a été enlevé.
On n’a rien trouvé sur lui après sa mort». Par ailleurs, d’autres sources révèlent : «Les soldats font des descentes au marché pour demander aux commerçants de payer chacun 1 000 FCFA. Aussi, un soldat est entré dans une boutique et a demandé deux paquets de lait et du sucre. Après avoir reçu ces commandes, il a dit au boutiquier qu’il a oublié son argent à la maison. Le commerçant l’a suivi avant d’alerter les médias locaux. C’est ainsi qu’il (le soldat) a payé tout en disant que de toutes les façons, ils (les soldats) sont en train de sacrifier leur vie pour les habitants de Gao».
Par ailleurs, on nous a signalé que des jeunes venant de Wani (village de l’honorable Mme Chato, dans le cercle de Bourem) ont été ligotés, bastonnés et dépouillés de leur argent par des militaires. «Des jeunes ont vendu leurs bœufs à Wani pour aller à l’exode. Arrivés à Gao, les soldats ont pris les jeunes dans la rue en disant qu’ils se trouvent dans une zone sécurisée. Ils les ont tabassé avant de les dépouiller de leur argent. Ces jeunes ont été conduits à l’hôpital de Gao. Mais les officiers supérieurs ont promis de rembourser l’argent», explique notre source.
«Deux militaires voulaient prendre de force la moto d’un jeune. Mais les amis de ce jeune ne sont pas laissés faire : ils ont corrigé ces deux soldats», ont relaté des habitants de la ville.
Suite à ces brigandages répétés des soldats, le Colonel Niaman Sangaré a recommandé aux populations de Gao de ne plus donner un sou aux soldats. Nos sources et des habitants de la ville ont signalé qu’ils sont en train de planifier une révolte générale contre ces mauvaises pratiques des militaires dans la Cité des Askia. «Désormais, on ne va plus se laisser faire. D’ailleurs, il y a une révolte générale en vue pour protester contre les soldats», ont-ils prévenu.

Oumar Diakité
Source: Le Combat

Issikta blogger :"good morning blues,no talk somewhere,sometimes"


Ishamur Nagora dehiyane BXL



Libyan Reggea Music

Mali : un mouvement islamique le MIA prêt à négocier avec Bamako


Le Mouvement Islamique de l’Azawad (MIA) pose cependant quelques préalables à régler avant d’aller à des élections crédibles.



Guerre au Mali. Photo d'Archives








TAILLE DU TEXTE

03.05.2013
Après une mission onusienne à Kidal, dans l’extrême nord-est du Mali, le Mouvement Islamique de l’Azawad (MIA) d’Alghabass Ag Intallah, qui a fait scission avec le mouvement Ansar Dine, se dit prêt maintenant à avancer dans le processus de négociation avec les autorités maliennes pour arriver à une solution rapide.

« Notre mouvement est d’accord, on est prêt à avancer dans le processus avec les autorités de Bamako pour arriver à une solution rapide, » a déclaré à la VOA, Hamada Ag Bibi, le numéro deux du MIA.

Cependant ce mouvement pose quelques préalables à régler avant d’aller à des élections crédibles.

« On ne peut pas dire qu’on accepte la tenue des élections, » explique M. Ag Bibi interrogé sur la participation de son mouvement aux prochaines élections nationales.

« Préalablement il faut essayer de régler les problèmes pour qu’on puisse aller dans une élection sure et crédible», ajoute-t-il, faisant allusion notamment aux problèmes de sécurité qui minent cette partie du pays.

La zone de Kidal, autrefois refuge des islamistes, n’est pas encore totalement pacifiée.

« Dans cette situation, Kidal ne peut pas participer aux élections parce qu’il y a un problème de sécurité, il y a un problème aussi de règlement de la crise entre le Nord et le Sud. Je pense qu’il faut commencer par régler les problèmes et après on peut aller dans les élections » dit-il.

Hamada Ag Bibi du MIA au micro d’Idriss Fall.

Par ailleurs le bureau de l’Assemblée nationale malienne a entamé jeudi la procédure pour la levée de l’immunité de plusieurs députés. Il s’agit d’Alghabass Ag Intalah, député de Kidal et Hamada Ag Bibi d’Abeibara, tous deux des leaders du MIA.

Concerné aussi, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh,  député de Bourem,  devenu leader du MNLA, le mouvement indépendantiste touareg, mais aussi Me Mountaga Tall du Congrès National d'Initiative Démocratique (CNID), accusé d’escroquerie, tout comme Moussa Berthé de l’Union pour la République et le Démocratie (URD), élu à Sikasso.

Les familles des otages au Niger en colère contre le gouvernement


Par lefigaro.fr
Mis à jour le 02/05/2013 à 16:56
Publié le 02/05/2013 à 15:22


Après la libération d'otages en avril, les proches des quatre Français toujours retenus s'estiment victimes d'un «deux poids, deux mesures» de la part des autorités françaises.


«Quand on veut…on peut», écrivent les familles des quatre Français enlevés en septembre 2010 dans le nord du Nigerpar al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Après la libération en avril de deux humanitaires en Afghanistan et de lafamille Moulin-Fournier enlevée au Cameroun, les familles des otages français au Niger s'impatientent. «Nous attendons que l'État fasse preuve d'efficacité pour renouer les contacts et négocier avant qu'il ne soit trop tard», écrit René Robert, le grand-père de Pierre Legrand. Il appelle également à participer à une manifestation de soutien, samedi à Nantes.

Pierre Legrand, Thierry Dol, Daniel Larribe et Marc Féret ont été enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit, dans le nord du Niger, sur un site de traitement d'uranium d'Areva. En janvier, Laurent Fabius assurait que les quatre collaborateurs d'Areva étaient toujours vivants et «en bonne santé». Mais leurs familles estiment que la France mène des négociations à deux vitesses: «La libération des deux otages retenus en Afghanistan puis de la famille enlevée au Cameroun montre que quand on veut... on peut.» René Robert affirme que «les familles des quatre otages sont tout à fait unanimes pour reconnaître qu'après ces deux libérations, dont on ne sait rien, le premier réflexe qu'on a eu ensemble, c'est de nous dire quand on veut on peut, je le dis avec force».
«Comment font-ils pour tenir?»

Après plus de deux ans et demi de captivité, l'état de santé des otages angoisse leurs proches: «Comment font-ils pour tenir? (…) C'est la question que tout le monde se pose. Surtout quand la presse rapporte qu'ils sont fatigués et malades parce que soumis à des déplacements quotidiens pour échapper aux recherches des militaires.» Le président nigérian affirmait en janvier que les otages se trouvaient probablement dans l'extrême nord du Mali, dans le massif des Ifoghas, où les soldats français combattent actuellement des groupes terroristes, dont Aqmi. Les familles, qui avaient déjà réclamé «des actions plus prudentes» dans cette zone, désirent que les négociations reprennent avec les ravisseurs: «Ces recherches doivent cesser car elles représentent un risque terrible pour les otages. Nous, nous voulons les voir revenir sains et saufs.» Contacté par lefigaro.fr, le Quai d'Orsay n'a pas souhaité s'exprimer.

En mars dernier, les familles demandaient à la France de «donner à Aqmi des signaux clairs montrant une volonté de négocier». Le sort des otages sera sûrement abordé vendredi où une rencontre est prévue entre Laurent Fabius et son homologue nigérian, dans le cadre de la première réunion du comité de dialogue stratégique franco-nigérian.

Mali. Le djihadiste breton est «un paumé»



Publié le 02/05/2013 à 07:57 | 5

Le Guen avait fait parler de lui en s'exprimant à visage découvert dans une vidéo, fin 2012./ AFP
Le Guen avait fait parler de lui en s'exprimant à visage découvert dans une vidéo, fin 2012./ AFP
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian qui s'exprimait hier, sur l'arrestation du djihadiste français en début de semaine au Mali, n'a aucun doute sur le profil psychologique de Gilles Le Guen.
«C'est un paumé qui devient terroriste». Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian n'a aucun doute sur le profil psychologique de Gilles Le Guen, l'islamiste français interpellé dans la nuit de dimanche à lundi, au Mali. «Il a été arrêté par nos forces, à proximité de Tombouctou. Il avait combattu manifestement déjà dans les groupes jihadistes», a précisé, hier, le ministre.
Lors de son arrestation, «il n'était pas au combat, puisque la situation est à peu près stabilisée à Tombouctou, mais nos forces font le travail de patrouille nécessaire et nous l'avons arrêté», a-t-il poursuivi. M. Le Drian a évoqué «une dérive individuelle de fanatisme».
Gilles Le Guen, «va être transféré aux autorités maliennes, comme le veulent les règles internationales, et il sera sans doute expulsé en France», a précisé le ministre. «Pour l'instant, on n'a pas de charges» contre lui, «mais le dossier est en train d'être instruit» par les services français, a-t-il souligné. Si des charges sont retenues, il sera «jugé en France».
Les Français qui rejoignent les rangs jihadistes au Sahel se comptent «sur les doigts d'une main», a-t-il estimé : «Il ne faut pas imaginer qu'il y a un très grand nombre de Français dans ce type de dérive fanatique, mais quand ils existent il faut le dire et prendre les mesures nécessaires».

Un parcours atypique

Né il y a 58 ans à Nantes, marié et père de cinq enfants, Gilles Le Guen, qui avait rejoint les rangs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), était apparu cet automne à visage découvert sur une vidéo. Coiffé d'un turban noir et vêtu d'une djellaba beige, une kalachnikov posée contre un mur sur lequel était inscrit le sigle d'Al-Qaïda Magreb islamique (AQMI), il avait mis en garde la France contre toute opération militaire au Mali. Converti à l'islam en 1985 après 15 ans passés dans la marine marchande, l'homme se fait appeler «Abdel Jelil». Il a effectué des séjours en Mauritanie et au Maroc, avant d'arriver à Tombouctou avec sa famille en 2011.
Il avait été repéré en septembre 2012 dans les rangs d'Aqmi sur un cliché récupéré par les services secrets français. Un membre de la sécurité malienne avait alors expliqué qu'Abdel Jelil «avait épousé les idées» des islamistes avant leur arrivée dans le pays.
«Je suis le chemin tracé par Oussama Ben Laden», a raconté l'homme à l'Express avant l'intervention française au Mali. Il se présentait «comme un «marginal», rejetant «l'impérialisme et la société de consommation», rapporte L'Express.
Soupçonné d'être un espion de la France, ou de ne pas correspondre aux «valeurs» des factions islamistes, il avait été arrêté le 11 novembre par des membres d'AQMI, comme le rapportait Le Télégramme. Il avait ensuite été libéré en décembre, puis aperçu à Tombouctou, circulant sur une mobylette.

La dérive ?

Mars 2013. Un autre djihadiste de nationalité française est capturé par l'armée française dans le nord du Mali. Renvoyé en France, il est mis en examen le 22 mars pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» et placé en détention provisoire.
Décembre 2012. Trois djihadistes présumés sont arrêtés à Nice. Selon la police, ils devaient participer à une filière censée les mener en Indonésie à Jakarta, afin de suivre un entraînement dans un camp islamiste.
Octobre 2012. Un petit groupe de radicaux est démantelé à Cannes et Strasbourg. Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur y voit «un petit réseau dont le ciment est l'itinéraire délinquant, l'islamisme radical et qui a des projets de djihad extérieur, et peut-être d'actions sur le territoire national. C'est une forme hybride de radicalisme, avec de jeunes Français convertis» déclare-t-il au Monde.

jeudi 2 mai 2013

Blog de Mediapart/Affaire Guéant: soit c'est grave soit c'est pire



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L’affaire Guéant concentre tous les ingrédients d’une possible affaire d’état. Chaque justification de l’ancien ministre de l’intérieur débouche sur de nouvelles questions. Soit il ment, comme le dit crument son ancienne collègue Roselyne Bachelot et cela pose un problème pour lui, soit il dit la vérité et la circulation d’argent liquide au ministère de l’Intérieur, jusqu’en 2006, en pose un autre, encore plus politique…
       Dans le cadre de l’instruction par la justice sur une possible affaire de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par le Colonel Khadafi, révélée par Mediapart, la perquisition au domicile de Claude Guéant a donc ramené à la surface deux éléments rapportés mardi par le Canard enchaîné.
       Une somme de cinq cent mille euros virés sur un compte de M. Guéant, ainsi que des factures pour divers achats payés en liquide.
       On sait désormais que M. Guéant justifie le demi-million d’euros par la vente de deux tableaux. Explication pittoresque, mais la justice aura du mal à en tirer le fin mot. Certes les tableaux paraissent terriblement surestimés, mais l’acheteur étant officiellement avocat en Malaisie, et la Malaisie n’ayant pas de convention d’entraide judiciaire avec l’Europe, comme le pointe le journal Libération ce matin, il sera difficile de confirmer ou de démentir les affirmations de M. Guéant.
       C’est finalement la découverte la moins spectaculaire qui pose le problème le plus aigu. Elle concerne des factures pour des achats effectués en liquide. Dans un premier temps Claude Guéant a expliqué que cet argent, de 3000 à 5000 euros mensuels, venait du paiement de primes de cabinet en espèce. Or ce système a été aboli en 2002. Dans un second temps, M. Guéant a parlé d’une pratique de notoriété publique alimentant des milliers de fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur, et a même soutenu qu’elles avaient donné lieu à des négociations avec les syndicats.
       Plusieurs voix l’ont démenti. Il y aurait alors mensonge. Mais si le système existait bel et bien, la vérité révélée par M. Guéant décrirait une pratique hors la loi, maintenue par le Ministre de l’Intérieur de l’époque, un certain Nicolas Sarkozy, jusqu’à la veille de son accession à l’Elysée.
       Mensonge potentiel, circuit d’argent d’origine indéterminée, distribution d’enveloppes, vente heureuse de tableaux sans grande valeur, les ingrédients de cette affaire sont sensibles au niveau de la morale, comme l’affaire Cahuzac, mais encore plus au niveau politique puisqu’elles évoquent la permanence d’une circulation d’argent occulte.
       En se défendant tous azimuts, et en s’abritant derrière une pratique générale au ministère de l’Intérieur, l’affable et mystérieux Claude Guéant mouille donc en fait tout un système. Sauf à mentir comme un arracheur de dent, il ne peut plus être un fusible. Un pour tous, tous pour un : s’il doit chuter, il ne tombera pas tout seul…       
        France Culture 7h36 ; France Musique 8h07 ; Twitter : @huberthuertas
        
   

Au Tchad, ce que l'on sait de la tentative de «déstabilisation»


TCHAD - 
Article publié le : jeudi 02 mai 2013 à 14:01 - Dernière modification le : jeudi 02 mai 2013 à 17:03


Idriss Déby, président tchadien, le 19 janvier dernier à Abidjan, en Côte d'Ivoire.
Idriss Déby, président tchadien, le 19 janvier dernier à Abidjan, en Côte d'Ivoire.
AFP PHOTO/ SIA KAMBOU

Par RFI
Au Tchad, le gouvernement a affirmé mercredi 1er mai avoir déjoué une tentative de coup d'Etat. Selon les autorités, un certain nombre de personnes, des civils et des militaires, appartenant à un groupuscule qui œuvrait dans l'ombre depuis quatre mois au moins, ont été arrêtées. Parmi elles : le député de l'opposition Saleh Makki.

D'abord, il y a ce qui n'était qualifié dans l'après-midi que d'incident. Celui-ci serait intervenu aux environs de 17 heures à la caserne de Gassi, à la sortie sud de Ndjamena, dans cette ancienne briqueterie qui accueille une division de blindés de la garde présidentielle.
C'est là que, selon le gouvernement tchadien, une partie du groupuscule était réunie. D'autres soldats de la garde présidentielle sont intervenus. Un deuxième incident aurait eu lieu dans le 7e arrondissement de Ndjamena, à l'église évangélique 22. Des combats, opposant des militaires et des civils, auraient causé des morts et des blessés.
Selon des sources militaires, les combats auraient causé la mort de trois à huit personnes. La police confirme des morts, sans en préciser le nombre, mais évoque aussi une quinzaine de blessés.

Hassan Sylla
 
Ministre de l'Information et de la Communication.
02/05/2013
par Sonia Rolley
 
 
A 21 heures, quatre heures plus tard donc, le ministre de la Communication lit un communiqué à la télévision et radio nationale, annonçant le coup d'Etat déjoué. Une surprise pour tous les habitants de Ndjamena.
En effet, il n'y avait pas d'agitation particulière en ville, pas de char dans les rues, ni de renforcement de la sécurité devant le palais présidentiel. En réalité, tout le monde était devant la demi-finale de la Ligue des champions.
Quant au député d'opposition Saleh Makki, il n'a été arrêté qu'à 22 h 20, près d'une heure et demie après la lecture du communiqué. Il était lui aussi en ville en train de regarder le match.

Falmata Saleh Makki
 
Epouse du député Saleh Makki.
02/05/2013
par Sonia Rolley
 
 
Des policiers ont investi la cour de sa maison, menant l'arrestation dans le calme. « On vient m'arrêter », a-t-il simplement dit à son épouse, qui n'a pas pu le voir depuis.
Il ne serait pas la seule personnalité arrêtée. On parle de généraux et d'autres députés. Mais il est encore trop tôt pour confirmer toutes ces informations.

Salibou Garba
 
Député et membre de la CPDC
02/05/2013
par Sonia Rolley
 
 
Saleh Makki appartient à la CPDC, la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution. Salibou Garba, un autre député de ce mouvement d'opposition, attend que plus de clarté ne soit faite sur les conditions de ces arrestations.
Rappelons qu'un autre opposant, Ibni Oumar Mahamat Saleh, avait été arrêté par des militaires en février 2008, et qu'on n'a plus de nouvelles de lui depuis.
Notons aussi que Saleh Makki est député et que la procédure classique prévoit que c'est à l'Assemblée de lever son immunité parlementaire avant toute interpellation.
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