vendredi 3 mai 2013

Mali : un mouvement islamique le MIA prêt à négocier avec Bamako


Le Mouvement Islamique de l’Azawad (MIA) pose cependant quelques préalables à régler avant d’aller à des élections crédibles.



Guerre au Mali. Photo d'Archives








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03.05.2013
Après une mission onusienne à Kidal, dans l’extrême nord-est du Mali, le Mouvement Islamique de l’Azawad (MIA) d’Alghabass Ag Intallah, qui a fait scission avec le mouvement Ansar Dine, se dit prêt maintenant à avancer dans le processus de négociation avec les autorités maliennes pour arriver à une solution rapide.

« Notre mouvement est d’accord, on est prêt à avancer dans le processus avec les autorités de Bamako pour arriver à une solution rapide, » a déclaré à la VOA, Hamada Ag Bibi, le numéro deux du MIA.

Cependant ce mouvement pose quelques préalables à régler avant d’aller à des élections crédibles.

« On ne peut pas dire qu’on accepte la tenue des élections, » explique M. Ag Bibi interrogé sur la participation de son mouvement aux prochaines élections nationales.

« Préalablement il faut essayer de régler les problèmes pour qu’on puisse aller dans une élection sure et crédible», ajoute-t-il, faisant allusion notamment aux problèmes de sécurité qui minent cette partie du pays.

La zone de Kidal, autrefois refuge des islamistes, n’est pas encore totalement pacifiée.

« Dans cette situation, Kidal ne peut pas participer aux élections parce qu’il y a un problème de sécurité, il y a un problème aussi de règlement de la crise entre le Nord et le Sud. Je pense qu’il faut commencer par régler les problèmes et après on peut aller dans les élections » dit-il.

Hamada Ag Bibi du MIA au micro d’Idriss Fall.

Par ailleurs le bureau de l’Assemblée nationale malienne a entamé jeudi la procédure pour la levée de l’immunité de plusieurs députés. Il s’agit d’Alghabass Ag Intalah, député de Kidal et Hamada Ag Bibi d’Abeibara, tous deux des leaders du MIA.

Concerné aussi, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh,  député de Bourem,  devenu leader du MNLA, le mouvement indépendantiste touareg, mais aussi Me Mountaga Tall du Congrès National d'Initiative Démocratique (CNID), accusé d’escroquerie, tout comme Moussa Berthé de l’Union pour la République et le Démocratie (URD), élu à Sikasso.

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