mercredi 3 février 2010

La gouvernance mondiale s’avance masquée … sous couvert de l’économie-carbone


Jean-Michel Vernochet-http://www.geostrategie.com/- 2 février 2010-
La gouvernance mondiale s’avance masquée … sous couvert de l’économie-carbone
mercredi 3 février 2010

Le (mauvais) génie de l’Occident
À Copenhague, on a pu voir le Tiers-monde notamment les pays dits “émergents” montrer peu d’empressement à se plier au programme (unilatéral) de réduction de gaz à effet de serre que leur proposaient les « Occidentaux ». Mais de là à parler d’échec comme beaucoup le font, c’est sans doute prendre ses propres désirs pour des réalités. Certains parmi les représentants du Sud ont indubitablement saisi le but de la manœuvre et perçu les intentions à peine cachées des promoteurs d’une carbo-taxe mondialisée [1].

Au demeurant, la plupart des États du Sud – avec ou sans conscience claire de ce que couvre l’hystérie de la traque au carbone – se sont entendus pour biaiser, traîner des pieds devant l’impatience des membres du G8 à mettre la communauté des nations sous la tutelle d’une fiscalité universelle. Car tel est bien l’enjeu derrière les nobles intentions déclarées de « sauver la planète ». Une attitude d’atermoiement d’ailleurs bien compréhensible de la part des gouvernements du Sud qui ne veulent pas fâcher les puissants de ce monde tant les liens de dépendance et d’interdépendance économiques sont puissants et paralysants. Comment en effet conserver quelque autonomie sans déplaire à ses créanciers ou indisposer des débiteurs parfois tout-puissants ? Comment éviter les mesures de rétorsions et la perte de marchés vitaux pour sa propre économie ? Telle est la “quadrature du cercle” que doivent résoudre des pays qui n’ont la plupart du temps qu’une marge d’action passablement réduite face à la mafia des “grands”, lesquels s’entendent pour dicter leur Loi aux États, aux Nations et aux peuples du monde ?

Alors sur le fond de quoi s’agit-il ?
Contrairement donc à ce que pense un certain nombre d’altermondialistes, les promoteurs du projet de gouvernance mondiale n’ont pas rencontré d’échec significatif à Copenhague. Si aucun accord substantiel n’a été conclu, personne n’a cependant officiellement remis en cause la vulgate du réchauffement ni a fortiori le bien fondé d’une taxation des émissions de dioxyde de carbone étendue à l’ensemble de la Communauté internationale. Tout au contraire les « écolos » ont surenchéri quant au mythe fondateur de la causalité anthropique du changement climatique.

Ce sont d’ailleurs les mêmes qui à Strasbourg et à Bruxelles exigent de ruiner ce qui subsiste encore d’industries productives en Europe en les écrasant sous d’exorbitantes taxes carbone… Une mythologie scientiste d’ailleurs assez bien ficelée et efficace parce que largement mobilisatrice à proportion qu’elle est culpabilisatrice [2] et qui pourrait au final s’avérer être l’un des grands scandales scientifiques du monde moderne …

Copenhague aura été par conséquent, qu’on le veuille ou non, le coup d’envoi de ce qu’il convient de nommer maintenant l’économie carbone en prenant appui sur mythologie de la peur (ce qui ne signifie pas évidemment qu’il faille nier des désordres climatiques apparemment en nette recrudescence) et des manipulations de l’opinion dont le XXIe siècle a déjà donné quelques exemples prometteurs, du 11 septembre à la pandémie supposée mortelle de 2009 en passant par les armes irakiennes de destruction massives… nous en passons, et des meilleures ! Constatons que de plus en plus de chercheurs se désolidarisent, ou prennent leurs distances, avec les thèses officielles et des résultats dont quelques-uns paraissent avoir été manipulés sans vergogne. [3]

Pourtant malgré l’impossibilité de parvenir à imposer ce nouveau paradigme à l’ensemble de la communauté scientifique, il faut admettre que la tyrannie consensuelle et la dictature de la pensée politiquement correcte imposée par les Anglo-saxons, relayées sans faille par les mass-médias, sont à ce point toutes puissantes, qu’elles s’imposent à toutes les nations. Avec pour conséquence immédiate que, la logique systémique du mythe et son corollaire, la taxation des émissions de gaz à effet de serre, sont appelés à poursuivre inexorablement leur progression de rouleau compresseur mondialisant.

Ajoutons que, derrière les objectifs de gouvernance mondiale que cette taxation universelle permettra d’atteindre, se trouvent également des enjeux idéologiques puissants liés au renouvellement des classes politiques occidentales (principalement européennes) au profit des « Verts » dont la mission est de réaliser une synthèse « californienne » entre social-démocratie et écologisme politique.

Il s’agit évidemment d’une écologie dévoyée, détournée de ses finalités fondatrices pour n’être plus – pour ce que nous pouvons voir depuis longtemps en France – qu’un levier de pouvoir parasitant et prospérant sur des inquiétudes légitimes nées des transformations irraisonnées qui affectent notre environnement depuis un demi-siècle, pour ne pas parler de bouleversements à multiple facette. [4]

Dévoiement d’une écologie qui se revendique comme politique et s’occupe de tout sauf d’écologie concrète, de terrain, ce qui revient au final à une usurpation de raison sociale…

La vogue de l’alimentation « bio » (en fait un simple retour à des produits « naturels) n’est pas uniquement un effet de mode de la part de quelques semi-nantis, des bourgeois-bohêmes, mais constitue une réaction largement populaire aux ravages constatables qu’induit l’environnement délétère des sociétés post-industrielles sur les populations humaines. Pensons aux « épidémies » de cancers et de maladies neurodégénératives qui déciment aujourd’hui les pays du Nord mais aussi du Sud ! Il s’agit là de peurs fondées et bien réelles…

Dans la même veine s’inscrit à présent la récupération de l’écologie à des fins simultanément financières et de géopolitique… L’économie ultra-libérale, dévorante, vit sur une « croissance » perpétuelle, ce que l’on qualifie de bulle suivant un processus toujours identique : on commence par vendre des biens réels avant de finir par vendre du vent ! Cela est vrai de toutes les grandes escroqueries de Panama à Madoff *. L’écologie vient d’ouvrir de nouveaux espaces ouverts à la conquête par le Marché, de nouveaux horizons sont à présent disponibles, jetés en pâture aux appétits des sorciers de la finance sous le slogan somptueux et régalien de « sauvez la planète » ! La superproduction Avatar en est l’exacte métaphore, tout y est dit des guerres actuelles pour le contrôle des sources et des espaces de transit des énergies fossiles, Irak, Afghanistan, Pakistan… Nous avons là une parabole aussi explicite que transparente.

L’hyper capitalisme vert n’est au demeurant que l’ultime mouture du libéralisme-libertaire qui a pris son essor à partir de 1968, période marquée par une révolution authentique, autrement dit une rupture du continuum sociétal. Nous avons eu là avec les Reaganomics* (le thatcheroreaganisme, né en fait précédemment sous la présidence du Démocrate Jimmy Carter), le premier étage de la fusée, celui qui s’est détaché le 15 septembre 2008… jour où la méga bulle des mensonges financiers (les mensonges et autres escroqueries « légales » étant désignés assez pudiquement par des prises de risque inconsidérées) s’est finalement effondrée sur elle-même, ce jour-là un nouveau diable plus séduisant que les crédits hypothécaires à risque et sorti tout armé du chapeau à surprises de l’ultra libéralisme : l’hyper capitalisme vert était né et prenait dès lors le relais au niveau qui est le sien, le niveau global. Or le fleuron de cette métamorphose systémique est l’économie-carbone tenue sur les fonts baptismaux de Copenhague. Cela qu’on le veuille ou non parce que son principe n’a au final été remis en question par personne, seules les modalités d’application de l’impôt universel (la « Taxe ») pour l’iniquité de sa répartition ou de ses conséquences par le groupe des 77.

Une « économie-carbone » dont la caractéristique majeure est d’être doublement voire triplement virtuelle. Si l’on considère le dispositif international mis en place organisant les échanges et les tarifs relatifs au commerce des gaz à effet de serre, ce dit commerce est essentiellement immatériel et même largement surréaliste. Selon les dispositions actuelles, un pays X pourra en effet réduire ses émissions de dioxyde sans changer quoique ce soit à ses activités polluantes, cela en achetant des droits d’émissions à un autre pays. En vérité ces droits d’émissions sont calculés sur des prévisions d’augmentation d’activité industrielle qui en principe ne devraient pas avoir lieu puisque les droits qui leur sont liés ont été vendus ! Ici nous sommes effectivement passés dans un espace virtuel très éloigné de l’idée vulgaire d’une l’économie portant sur des biens tangibles utiles au maintien et au développement des sociétés.

Si le CO2 est bien une matière tangible, son commerce, lui, relève d’une extrapolation, autant dire qu’il s’agit d’une fiction et, à l’arrivée, le dispositif de taxation du carbone constitue un emboîtement de fictions successives**.

En clair on crée un commerce sur une non – réalité (surtout si le dioxyde de carbone n’est pas la molécule délétère que l’on brandit comme épouvantail, mais un élément constitutif et nécessaire du fonctionnement, notamment climatique, de notre écosphère), autrement dit « on », à savoir les ingénieux génies de l’ingénierie financière, a créé de toutes pièces un nouveau domaine économique avec un matériau dématérialisé sous forme de signes comptables et statistiques en résultat d’hypothèses scientifiques plus ou moins controuvées… Bravo aux artistes.

En pleine crise, l’économie-carbone ouvre ainsi un secteur inédit – une terre vierge – où pourra se donner libre cours la féconde ingéniosité des fabricants d’outils et de produits financiers innovants. Mais toute l’astuce est là, il ne s’agit pas d’une économie réelle, productive ou même « de services », nous sommes – ou nous pataugeons – dans l’économie-fiction par excellence ! Bref une économie parasite du réel, une économie du mensonge, déguisant l’exploitation de la richesse des nations à des fins purement spéculatives, et de dominance pour les manieurs de nouveaux « instruments » de pouvoir aussi virtuels que contraignants. Des « outils » d’autant plus efficaces qu’ils s’adossent et se légitiment pour une mythologie improbable, autrement dit sur une idéologie et une « théogonie » dévoyées de la relation Homme-Nature.

Réchauffement climatique et “gouvernance” mondiale
Comme le spectre du terrorisme, la panique pandémique [5] de l’été 2009 qui ont montré leur surcapacité à doper certains secteurs économiques (industrie sécuritaire et pharmaceutique), le défi du changement climatique (cependant bien réel) est de plus en plus exploité d’abord pour relancer une économie en état de collapsus cardiaque et du même coup, justifier puis ensuite, établir et imposer une « gouvernance mondiale » assortie au fil des jours de normes sociétales de plus en plus strictes et liberticides (voir note n°2, les ampoules basse consommation ; quant à la taxe carbone d’abord pour les véhicules, puis, pourquoi pas pour les individus, les animaux domestiques, et cœtera, un gisement a priori inépuisable).

Déjà, sous couvert d’un hygiénisme plus que contestable, il est quasiment interdit de fumer (exigeons plutôt des tabacs sans pesticides), bientôt il sera tout à fait interdit de boire ne serait-ce qu’un verre de vin avant de conduire (notons au passage que les drogues sociales comme les neuroleptiques dont les Français font grande consommation, ne sont pas elles dans la ligne de mire). Nul apparemment ne voit clairement ce que signifie l’intrusion outrancière de l’État dans nos vies privées et la perte subséquente de libertés personnelles intimement liées à l’exercice de notre libre-arbitre, autrement dit à la plénitude de notre responsabilité individuelle.

La lutte conte le terrorisme nous a conduit depuis quelques années à accepter peu à peu des normes de contrôle social et sécuritaire de plus en plus oppressantes. Craignons maintenant en parallèle un « éco-fascisme » qui sous couvert de relever des défis, hélas trop présents, nous assujettira étroitement au joug d’un pouvoir global, normatif, anonyme, diffus et in fine, totalitaire.

Ajoutons qu’il serait quand même grand temps de remettre de l’ordre dans nos affaires, en veillant cependant à ce que les causes les plus nobles ou les plus vitales ne se trouvent pas systématiquement dévoyées et récupérées au profit du lucre et de l’esprit de conquête au service d’une sourde volonté d’asservissement des peuples, des nations et des hommes.

– janvier 2010

* Reaganomics

** Les « crédits carbone » un commerce frauduleux à la base : Le commerce du carbone ne date pas tout à fait d’hier, les pays industrialisés ont négocié entre eux dès 1990 une répartition des émissions de gaz à effet de serre. À l’époque l´Union soviétique possédait encore un vaste parc industriel et de ce fait s’est vue attribuée une importante dotation. Un an après, en 1991, l´Union soviétique collapsait, à partir de là, avec l’effondrement de sa production, ses émissions ont rapidement décliné. Il n’en demeure pas moins que ces gaz qui ne seront jamais émis sont considérés comme acquis par la Russie et ses ex-satellites d´Europe orientale, qui les font intervenir à chaque négociation notamment sous forme de droits d’émission revendus au plus offrant. Ainsi, en vertu du système actuel, les États-Unis acquièrent des droits chez les nouveaux membres de l’Otan d’Europe de l’Est et se prévalent ensuite de réductions inexistantes. Autre cas de figure, si le Royaume-Uni finance la Chine populaire pour qu´elle démantèle une centrale au charbon et construise un barrage hydro-électrique, le R-U bénéficie de cette réduction d’émissions de carbone, en raison des réductions globales prévues par pays. De son côté, la Chine se prévaut également de ses nouveaux équipements hydroélectriques et les déduit de ses quotas d’émission. Pour compléter un tableau de toute façon non-exhaustif, évoquons le procédé des « forêts fictives » connu sous l’acronyme de LULUCF (Land Use, Land-Use Change and Forestry) soit, l’utilisation des terres, les changements d´affectation des terres et la foresterie. Les forêts étant autant de capteurs naturels du dioxyde de carbone, des crédits sont accordés pour leur préservation. Or les multinationales de la foresterie, nippones, canadiennes, suédoises et finlandaises, les entreprises de l´exploitation forestière sont parvenues à introduire une clause selon laquelle la « gestion durable des forêts » leur permet de réaliser des coupes à blanc sans perdre pour autant les crédits carbone attachés à la préservation intégrale des forêts. De sorte qu’une forêt rasée n’alourdit pas votre bilan carbone… ! Enfin notons que toutes les recommandations scientifiques prennent 1990 comme point de référence du niveau dangereusement élevé dont nous devons partir. Alors, quand nous parlons d´une réduction de 40 pour cent, nous voulons dire 40 pour cent de moins qu´en 1990. Mais les Américains ont – dans un éclair de génie publicitaire – décidé de prendre 2005 comme leur niveau de référence. Tout le monde parle des niveaux de 1990, sauf eux. Alors, quand les Etats-Unis promettent une réduction de 17 pour cent par rapport au niveau de 2005, ils sont en fait en train de proposer une réduction de 4 pour cent par rapport au niveau de 1990 – beaucoup moins que les autres pays riches.

Notes :

[1] À l’instar du soudanais Lumumba Stanislaus-Kaw Di-Aping négociateur en chef pour le G77, groupe dit des 77 au sommet des NU sur le changement climatique de Copenhague, lequel, à l’occasion d’une conférence de presse, a pu déclarer que « tout [avait été] essayé pour obliger les pays du Sud à signer un pacte suicidaire »

[2] Culpabiliser, culpabiliser, il en restera toujours quelque chose : la ruine des nations n’est-elle pas due à nos ampoules à incandescence ? Qui pourtant éclairent dix fois mieux que les fort moches ampoules réputées à basse consommation !

[3] www.lemonde.fr

[4] Voir www.terrefuture.fr/monsanto-446 et www.terrefuture.fr/le-cancer...

[5] En 2008, année de pleine crise, les entreprises françaises du médicament ont réalisé un chiffre d’affaires de 26,2 milliards d’euros (soit une hausse de 2,7 % par rapport à 2007). Les exportations de produits pharmaceutiques ont augmenté de 10,4 % par rapport à 2007, atteignant ainsi les 21,2 milliards d’euros. Dopée, par la pseudo pandémie grippale, l’industrie du médicament aura été, au niveau mondial, l’un des rares secteurs ultra-bénéficiaires en 2009.

geopolintel.fr

Etrange disparition du représentant touareg du CMA au Maroc


http://www.kabyle.com-02-02-10
Etrange disparition du représentant touareg du CMA au Maroc
mercredi 3 février 2010

Le Congrès Mondial Amazigh informe l’opinion publique que son membre du Conseil Fédéral, représentant des touaregs, M. Ousmane Ag Mohamed Ousmane, a disparu depuis le vendredi 29 janvier 2010 à Fquih Ben Salem, prés de la ville de Béni Mellal, dans des circonstances obscures.

L’ONG demande aux autorités marocaines de clarifier la situation de son membre actif et de mener une enquête sur son sort.

Ousmane Ag Mohamed Ousmane avait pris part au nom des touarègues au colloque d’Alhoceima organisée sur l’autonomie des peuples et des régions de Tamazgha (Afrique du Nord).

Il est signataire de la Déclaration de Tamazgha, surgi de la dite rencontre, à côté de nos quatre membres du Conseil Fédéral du Moyen Atlas, qui sont actuellement poursuivi par la justice marocaine pour soutenir la population d’Azaghar dans leur défense de leurs terres collectives contre la tentative d’expropriation.

Le Congrès Mondial Amazigh invite les militants et les militantes de mouvement amazigh et les responsables des organisations des droits de l’homme, nationales et internationales, à se mobiliser pour soutenir et se solidariser de cette disparition.

Afrique : 13 journalistes tués et 32 emprionnés en 2009

Agence de Presse Sénégalaise (Dakar)-01-02-10
Afrique : 13 journalistes tués et 32 emprionnés en 2009
mercredi 3 février 2010

Quelque 13 journalistes ont été tués, 32 emprisonnés, au cours de l’année 2009 en Afrique, marquée aussi par de multiples arrestations, des actes de violences contre des journalistes, indique le rapport du bureau Afrique de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) reçu lundi à l’APS.

Parmi les journalistes victimes de violences, certains ont été blessés, ajoute le document présenté le 21 janvier dernier à Addis-Abeba, la capitale de l’Ethiopie.

Le rapport signale des menaces et intimidations à l’encontre des professionnels des médias, relevant que l’Afrique de l’Est, à travers la Somalie et l’Erythrée, s’est distinguée comme la région la plus chaude du continent.

En Somalie, 9 journalistes ont et tués cette année par les milices armées, tandis que 19 journalistes sont encore dans les prisons érythréennes du fait de leur travail de journaliste.

La Fédération internationale des journalistes indique qu’en Afrique du Nord, "la tension entre la presse et le pouvoir en Tunisie est devenue préoccupante", de même qu’en Afrique centrale, la partie Est de la République démocratique du Congo constitue une "équation à résoudre avec l’insécurité quotidienne et l’impunité"

La Gambie, la Guinée et le Niger ont été les pays de l’Afrique de l’Ouest qui se sont le plus distingués en matière de violation de la liberté de la presse durant l’année 2009, constate le rapport.

En raison de la gravité de la situation, le bureau Afrique de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et la Fédération des journalistes africains (FAJ), ont pris l’initiative de faire chaque année le point sur l’état de la liberté de la presse en Afrique sur la base des "alertes" diffusées dans le cadre de leur stratégie de plaidoyer.

Le communiqué précise que plusieurs rapports de la liberté de la presse sont publiés sous plusieurs angles, mais le rapport de la FIJ Afrique et de la FAJ "entend donner une photographie synthétique de la situation qui prévaut sur le continent".

"Le rapport vise surtout à informer et sensibiliser les décideurs africains, les gouvernements et surtout l’Union africaine à prendre en compte dans leurs priorités les questions de la liberté de la presse et de liberté d’expression, qui constituent un ferment pour la libération des énergies pour le développement du continent", insiste le document.

Otage au Mali : les prochains jours seront cruciaux


FRANCE ET MONDE
Otage au Mali : les prochains jours seront cruciaux
Le Republicain Lorain
Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a effectué lundi soir une visite de quelques heures à Bamako où il a été reçu par le président malien Amadou Toumani Touré.

Pour l’écrivain et correspondant au Mali de Radio-France International (RFI), Serge Daniel - qui a rencontré des négociateurs - le dénouement dans l’affaire Camatte est « une question de jours, dix maximum ».



Vous avez couvert depuis 2003 des enlèvements et des libérations d’otages dans le nord du Mali et vous vous intéressez de près à l’affaire du Vosgien Pierre Camatte. Enlèvement, revendication, ultimatum, délai supplémentaire, le schéma est classique, n’est-ce pas ?

Serge DANIEL : « Oui. Mais avant même la revendication officielle, on sait qui sont les auteurs. Le désert paraît vaste, mais il est en fait très petit et tout se sait très vite, dès qu’on connaît la zone et les tribus qui y habitent. Il y a vite une revendication par la chaîne de télé Al-Jazeera, une vidéo ou une photo qui sont transmises. Même si ce n’est pas le cas dans l’affaire Camatte. »

Justement, faut-il s’inquiéter de ne pas avoir de preuve de vie de Pierre Camatte ?
« Non, non, il est en vie, on le sait. Deux hypothèses : soit, c’est une stratégie des ravisseurs dans le sens où ils prennent un luxe de précautions, soit c’est parce que ceux qui le détiennent n’ont pas de moyens techniques pour le filmer… On sait systématiquement si les otages sont en vie ou pas. Lors que le Britannique Dyer a été tué il y a quelques mois, on l’a su dans les dix minutes. On sait donc s’ils sont en vie ou pas ! J’avais sorti une information sur les humanitaires espagnols, expliquant qu’un des otages était blessé. On l’a su tout de suite ! On sait toujours ce qui se passe ! Ce qu’on peut dire par contre, c’est que sa vie est en danger. »

Pourquoi est-il particulièrement en danger aujourd’hui ? On sait que Bernard Kouchner est venu lui-même sur place lundi soir peser sur le Mali pour qu’il fasse un geste déterminant dans les négociations…
« Bernard Kouchner connaît très bien le Mali. C’est un ami du président [Toumani Touré]. Il est venu, disons-le clairement, pour faire pression sur le gouvernement malien pour obtenir la libération de Pierre Camatte. Et il a été très ferme. Les ravisseurs demandent essentiellement une chose : la libération de quatre terroristes détenus par le Mali, quatre islamistes armés arrêtés par les Maliens. L’homme-clé de la négociation est un ressortissant algérien, qui est une grosse pointure dans la hiérarchie d’Al-Qaïda au Maghreb islamique. La question est donc : comment le Mali peut-il libérer des terroristes qui vont reprendre les armes ? Surtout, comment le Mali peut-il expliquer aux Algériens, dont le pays subit le plus d’attaques, qu’il a libéré un leader algérien d’Al-Qaïda ? C’est le dilemme du président malien, qui a pourtant dit qu’il faisait de la libération de Pierre Camatte une affaire personnelle. Son moyen privilégié d’action, c’est son lien avec les tribus de la région, avec des autochtones qui peuvent menacer en retour les bandes armées sur leur territoire s’ils poursuivent leurs actions. Enfin, l’Algérie considère que le Mali est le maillon faible dans la lutte contre Al-Qaïda, ce que le président Touré conteste ! »

Vous dites que le dénouement de cette crise est « une question de jours ». Pourquoi ?

« Oui, de jours, pas de semaines, tous les signes convergent. Mais c’est la première fois que le Mali est embarrassé dans une prise d’otage dont on ne voit pas poindre la solution. »

Un mot sur Pierre Camatte et le Mali : il avait été adopté à Tidarmene, non ?
« Oui, oui ! C’est un Français d’Afrique, un Français de Menaka. Il était chez lui là-bas. »

Propos recueillis par Alain MORVAN.

Publié le 03/02/2010

mardi 2 février 2010

Dans le nord-est du Mali, le déminage laisse place au développement


Programme des Nations Unies- Centre de Presse-26-01-10
Dans le nord-est du Mali, le déminage laisse place au développement
mardi 2 février 2010

Tinzawatene, petite ville située dans l’extrême nord-est du Mali, s’est entièrement débarrassée des mines anti-personnel.

Aujourd’hui, la commune et ses environs sont prêts à redémarrer économiquement tandis que les populations déplacées reviennent chez elles.

Les opérations de déminage se sont achevées grâce au programme de gouvernance, sécurité et paix du gouvernement malien. Le PNUD a soutenu financièrement et techniquement cette initiative en collaboration avec la coopération suisse et luxembourgeoise.

Le déminage a été réalisé par une équipe du génie militaire malienne dans le cadre de l’opération Djiguitougou, escortée par un détachement militaire.

Située à plus de 2 000 km de Bamako, dans une zone montagneuse et désertique, Tinzawatene et la région de Kidal avaient été au centre d’un conflit armé entre rebelles touaregs et forces du gouvernement.

Le chef touareg Ibrahim Ag Bahanga en avait fait son fief, reprenant la lutte armée en dépit de la signature, l’année précédente, d’accords de paix à Alger qui avaient officiellement mis fin à la rébellion.

L’utilisation des mines, une première au Mali, avait fait de nombreuses victimes militaires et civiles et créé un mouvement de panique qui s’était traduit par la désertion des écoles et des routes.

Grâce à l’opération Djiguitougou, des fouilles ont permis de détecter les mines, des roquettes non explosées et des cartouches de fusée de signalisation.

”Grâce au déminage, 2 257 personnes ont pu réintégrer la commune, organiser la réouverture de l’école et relancer les activités économiques ”, selon Tigliana Ag Sidi, maire de Tinzawatene.

Le déminage a permis au transport de redémarrer. Aujourd’hui, les éleveurs peuvent de nouveau pratiquer la transhumance en transportant leurs bêtes et en les abreuvant au moyen de camions citernes. Cette situation a permis l’ouverture de nouveaux pâturages et de points d’eau jusqu’alors évités.

Le programme « Gouvernance partagée de la sécurité et de la paix (GPSP) » a démarré en septembre 2008 et s’étendra sur une période de 3 ans.

Son but est de créer un climat de sécurité, de stabilité et de paix qui favorise le développement durable et la lutte contre la pauvreté. Le programme est placé sous la responsabilité du Ministère de la sécurité intérieure et de la protection civile.

Programme GPSP

Contributions du PNUD : 1 460 000 dollars
Contribution du Gouvernement : 160 000 dollars
Contribution du Luxembourg : 640 000 dollars
Contribution de la Suisse : 200 000 francs suisses

Dialogue inter nigérien : le Médiateur Abdul Salami Abubakar attendu à Niamey

Dialogue inter nigérien : le Médiateur Abdul Salami Abubakar attendu à Niamey
Politique
Mardi, 02 Février 2010 14:51
Le lundi 21 décembre 2009, dans l'après midi, le Général, A. A. Abubakar, Médiateur de la CDEAO pour le Niger a ouvert le dialogue inter-nigérien au Palais des Congres. A l'ouverture de ce dialogue, la CFDR affirme, qu'en venant à cette table de négociations son souci est de voir le Niger renouer avec la légalité constitutionnelle en vue de retrouver sa place dans le concert des nations. Elle appelle les nigériens à un sursaut patriotique, mettant en avant l'intérêt du pays et de son peuple au détriment de toute autre considération. C'est-à-dire pour la CFDR, la restauration de l'Etat de droit dans toute sa plénitude, les libertés fondamentales et le retour a la légalité constitutionnelle consacrée par la loi fondamentale de 9 Août 1999, le respect du droit international et les engagements auxquels notre pays a librement souscrit. En plus, la CFDR réclame la mise en place d'un gouvernement de transition, qui a pour mission : d'élaborer et soumettre à un référendum populaire une constitution consensuelle ; élaborer et adopter un code électoral consensuel ; définir un calendrier électoral et conduire les élections présidentielles, législatives et locales. Les institutions du pouvoir de transition seront composées selon les propositions de la CFDR : d'un Chef d'Etat ayant des pouvoirs protocolaires ; d'un gouvernement d'union nationale regroupant les différentes familles de l'échiquier politique et de la société civile, avec à sa tète un Premier Ministre, Chef de Gouvernement et Chef des Armées ; un conseil de transition, ayant des prérogatives législatives, et regroupant des personnalités politiques et de la société civile; une nouvelle Cour Constitutionnelle animée par des personnalités reconnues pour leur impartialité ; une commission chargée de rédiger le projet de la future constitution ainsi qu'un nouveau Code Electoral ; une nouvelle Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ; un nouveau Conseil Supérieur de la Communication (CSC). Tandis que le Mouvement Populaire pour la Refondation de la République (MPRR), a expliqué que les institutions politiques de la 6éme République sont légales. Dans ce cadre, les propositions du MPRR sont suivantes : participation de l'opposition dans la gestion de l'Etat ; révision des textes (Code Electoral, Statut de l'Opposition, Conseil National de Dialogue Politique) ; calendrier des élections (départementales et régionales, mise en place du Haut Conseil des Collectivités Territoriales, du Conseil Economique Social et Culturel, et du Sénat) en 2010 ; Présidentielles en 2012, Législatives en 2014 et Municipales en 2015. Pour le MPRR les changements politiques et institutionnels dans lesquels qui ont enfanté la conférence nationale souveraine se sont poursuivie tout au long des 20 ans de la démocratie nigérienne. Toutes les constitutions Républicaines affirment que la souveraineté appartient au peuple. C'est dire qu'en décidant de recourir au Référendum, le peuple nigérien a usé de son droit inaliénable et sacré de choisir les voies qui lui semblent les plus appropriées pour parvenir au développement dans la démocratie et la paix. Toutes les questions sous-jacentes ne peuvent recevoir de réponses adéquates lorsque l'on fait fi de ce postulat de départ. Pour le MPRR la question ainsi posée se ramène à un exercice qui découle naturellement de la vie dans une société de démocratie. C'est-à-dire à la gestion des divergences entre majorité et opposition, entre le pour et le contre, tout en sachant que la réponse satisfaisante ne peut résulter que du compromis possible. C'est pourquoi le MPRR se dit disposé à un échange franc, sincère et constructif dans l'intérêt supérieur de la nation dans le respect mutuel, pour aboutir à des conclusions qui permettent au Niger d'aller de l'avant. Ainsi le MPRR a garanti au Médiateur que, tout au long des travaux, son soutien ne lui fera pas défaut. Ainsi, après à peu près un mois des discutions, les deux parties se sont campées sur des positions extrémistes. Pour éviter un blocage et donner ainsi raison à ceux qui président la fin des discussions, le médiateur a sorti une feuille de route le jeudi 14 janvier 2010 et donner la possibilité aux deux parties d'aller réfléchir sur les concessions à faire et déposer ses conclusions avant la reprise du dialogue le jeudi 04 février 2010. Les propositions du médiateur se définissent en neuf points suivants :
1 - Le dialogue met en place un gouvernement intérimaire de réconciliation national (GIRN) pour une période de transition à déterminer par les deux parties en dialogue (MPRR et CFDR) ;

2 - le dialogue prend des dispositions consensuelles et les adopte pour régir la période de la transition ;

3- le Président de la République Mamadou Tandja reste en fonction jusqu'à la fin de la période de transition conformément à l'accord du dialogue ;

4- le gouvernement est dirigé par un technocrate nommé sur la base consensuelle des deux parties. Il est composé des représentants choisis par le dialogue ;

5- le gouvernement assure la gestion quotidienne des affaires de l'Etat conformément au présent accord ;

6- le Conseil National de Dialogue Politique(CNDP) est réhabilité et est en consultation permanente avec l'Assemblée Nationale. Il fait des propositions et recommandations en ce qui concerne le calendrier des élections ;

7- le gouvernement est responsable de l'établissement d'un calendrier des élections dont la tenue effective signifiera la fin du gouvernement intérimaire de réconciliation nationale. Ces processussont conduits sous la supervision d'une Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) créée par consensus ;

8- dans le cadre de la réconciliation nationale l'Assemblée Nationale est portée de 113 à 160 membres afin d'assurer la représentation de la CFDR, qui propose 47 députés au Président de la République afin de signer le décret de leur nomination ;

9- l'amnistie est accordée par le gouvernement pour les infractions politiques commises avant le dialogue demeure valable après celui-ci.

C'est sur ces propositions dénoncées par les tenants de la refondation qui servira vraisemblablement de base de départ pour la reprise du dialogue qui aura lieu en ce début du mois de février. Mais on ne voit pas comment AbdulSalami parviendra à convaincre la délégation du pouvoir à faire des concessions pouvant s'assimiler à une remise en cause des acquis de la 6ème République. Comme nous l'avions dit précédemment cela équivaudrait à un hara-kiri politique. Comment Tandja Mamadou pourra-t-il cohabiter avec un Premier Ministre issu de l'opposition jouissant de grands pouvoirs ? Le cadre du dialogue inter nigérien est maintenu mais on peut déjà imaginer l'aboutissement des ses travaux. La CFDR finira par entrer dans les rangs !

Zabeirou Souley
2 février 2010
publié le 1er février 2010
Source : La Hache

Mauritanie: dialogue en prison avec les jidahistes les plus "endurcis"

02/02/2010 18:58
NOUAKCHOTT, 2 fév 2010 (AFP) -
Mauritanie: dialogue en prison avec les jidahistes les plus "endurcis"
Le dialogue "spirituel" lancé en janvier à la prison de Nouakchott entre des théologiens mandatés par le gouvernement et des détenus salafistes est entré dans une nouvelle phase et se limite à présent aux jihadistes les plus "endurcis", a-t-on appris mardi de source gouvernementale.

"Le gouvernement a décidé de réduire la commission chargée du dialogue à trois érudits seulement (au lieu de 20) et de limiter la discussion aux éléments les plus durs" parmi les présumés combattants islamistes en instance de jugement, a confié à l'AFP un membre de la commission officielle.

Cette source gouvernementale assure que le dialogue, lancé le 18 janvier, est "très avancé" et que le cercle des "jihadistes endurcis" se "réduit comme peau de chagrin".

"Ils ne sont plus que sept à huit personnes à défendre les idées extrémistes. Avec la patience nécessaire, seuls les plus fervents idéologues peuvent échapper à la force de nos arguments", a-t-il soutenu.

Ce responsable, qui a souhaité gardé l'anonymat, a indiqué que les discussions avaient essentiellement porté sur "les principes du takfir (apostasie) et du jihad" (guerre sainte) par lesquels le groupe justifie ses actions contre ses ennemis.

Parmi "les plus durs", qui font l'objet des efforts de persuasion des érudits, figure "l'Emir du groupe", Al-Khadim Ould Semman, qui avait exhibé une pancarte portant le nom d'Al-Qaïda durant la cérémonie d'ouverture du dialogue.

Il est détenu depuis 2008, dans le cadre de l'enquête sur les assassinats de quatre Français en 2007 et une fusillade à Nouakchott en 2008 qui avait fait un mort parmi les forces de l'ordre.

"Je parle au nom de ceux qui portent les armes pour combattre les mécréants et leurs accolytes parmi les dirigeants dans les pays musulmans", avait lancé Ould Semman le 18 janvier.

Le gouvernement semble compter sur ce dialogue pour contribuer à décourager les jeunes Mauritaniens voués à la pauvreté et au désoeuvrement qui seraient prêts à rejoindre les réseaux terroristes.

NIGERIA • Le pétrole n'est pas éternel


NIGERIA •
Le pétrole n'est pas éternel
01.02.2010


Selon les géologues, les 30 milliards de barils de pétrole dont regorge le sous-sol nigérian seront épuisés dans vingt-neuf ans. Pour le Daily Trust, l'exploitation de pétrole pourrait cependant être interrompue bien avant en raison de la sous-exploitation des réserves. Cela s'explique notamment par les violences récurrentes dans la région du delta du Niger, mais surtout par le manque d'investissements de la part de l'Etat. Le gouvernement remplit ses caisses avec l'argent du pétrole mais n'investit pas dans la recherche pétrolière. S'il n'augmente pas sa production, le Nigeria pourrait bientôt être exclu de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Risque de Scission et de Guerre au Soudan

Risque de Scission et de Guerre au Soudan
Publié le février 2, 2010
par:TOULOUSE7.com


Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a souligné ce weekend à Addis-Abeba, lors d’une réunion de l’Union africaine sur le Soudan, que les élections et les référendums prévus en 2010 dans plusieurs provinces du pays, Sud-Soudan, Abyei et Darfour, n’étaient pas une fin en soi.

en 6 ans 300.000 personnes auraient été tuées et 2,7 millions déplacées

« Les référendums prévu au Sud-Soudan et à Abyei doivent se dérouler sans entraves et leur résultat devra être scrupuleusement respecté », a-t-il rappelé, tout en exhortant les parties à intensifier leurs efforts pour rendre l’unité attractive.

L’organisation des élections, les premières à être multipartites depuis plus de deux décennies, est l’un des éléments clés de l’Accord de paix global, signé le 9 janvier 2005, mettant fin à la guerre civile entre le Nord et le Sud du Soudan.
De grandes parties du Soudan n’étaient pas en mesure de prendre part à des élections pendant cette guerre civile, qui a entraîné la mort d’au moins 2 millions de personnes et déplacé 4 millions d’autres.
« A cet égard, j’appelle les parties à trouver un accord sur les arrangements essentiels post-référendum », a dit le Secrétaire général.

Concernant le Darfour, où des élections sont également prévues en 2010, il a souligné que les élections ne devaient pas être perçues comme la solution à tous les problèmes actuels.

« Même s’il y a un réel besoin de concessions et de consensus dans les discussions de Doha qui se poursuivent, nous devons nous souvenir que la paix au Darfour ne pourra pas durer sans justice », a-t-il souligné.

Les pourparlers de paix au Darfour, organisés sous les auspices du médiateur conjoint de l’Union africaine et de l’ONU, Djibril Bassolé, se déroulent à Doha, au Qatar, avec la participation d’organisations de la société civile de cette région de l’ouest du Soudan où 300.000 personnes auraient été tuées et 2,7 millions déplacées depuis le début des combats entre les forces gouvernementales et les milices Janjawids, en 2003.

A LIRE AUSSI SUR TOULOUSE7.com
2010 année cruciale pour le Soudan ?
Guerre Soudan-Tchad l'Union africaine et l'ONU appellent à la fin des combats
La guerre au Darfour, guerre postcoloniale et économique ?
Tensions entre le Tchad et le Soudan
Guerre au Darfour : reprise des négociations

La Croix-Rouge toujours préoccupée pour ses employés enlevés au Tchad et au Soudan


La Croix-Rouge toujours préoccupée pour ses employés enlevés au Tchad et au Soudan
(AFP) – Il y a 3 jours

LIBREVILLE — Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a réitéré ses préoccupations pour deux de ses employés français enlevés au Tchad et au Soudan, dans un message consulté par l'AFP samedi, au 100e jour de détention de l'un des otages.

"Nous restons très préoccupés par les conditions de détention de nos collègues (Gauthier Lefèvre et Laurent Maurice) et le traitement qui leur est réservé", a déclaré Daniel Duvillard, chef des opérations du CICR pour l'Afrique de l'Est sur le site internet de la Croix-Rouge.

Samedi marque "le 100e jour de captivité" de Gauthier Lefèvre, également détenteur de la nationalité britannique, enlevé le 22 octobre au Darfour (ouest du Soudan), a-t-il souligné. Laurent Maurice a, lui, été kidnappé le 9 novembre dans l'est du Tchad.

"Nous continuons de faire tout notre possible pour que nos collègues soient rapidement libérés sains et saufs. Nous sommes en contact avec les ravisseurs et les autorités nationales et locales, et nous suivons de près l'évolution de la situation", a affirmé Daniel Duvillard, sans fournir de détails sur les actions menées ou en cours.

Selon le CICR, Gauthier Lefèvre a été enlevé au Darfour-Ouest, près de la frontière avec le Tchad, alors qu'il circulait dans un convoi de deux véhicules marqués du logo de la Croix-Rouge. Laurent Maurice a été capturé par plusieurs hommes armés dans le village tchadien de Kawa, à une dizaine de kilomètres du Soudan.

Un groupe peu connu du Darfour, se présentant comme "les Aigles de libération de l'Afrique", a revendiqué le rapt de Laurent Maurice et réclamé un million d'euros pour le libérer. Ce groupe a aussi dit avoir capturé deux humanitaires français de l'ONG Triangle GH kidnappés à Birao (nord de la Centrafrique), proche du Darfour.

Suite à ces enlèvements, le CICR a réduit "sa présence sur le terrain" au Tchad et au Soudan, a rappelé Daniel Duvillard.

Cependant, "nous nous efforçons de maintenir les services de base que personne d'autre n'est en mesure de fournir", notamment dans des zones reculées "où très peu d'autres organisations peuvent accéder", a-t-il ajouté.

Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés. Plus »

La société d'ingénierie-construction Dessau a obtenu en sous-traitance un contrat de 38,8M$ dans le secteur ferroviaire en Algérie.

Argent
La société d'ingénierie-construction Dessau a obtenu en sous-traitance un contrat de 38,8M$ dans le secteur ferroviaire en Algérie.
La ville d'Alger La firme montréalaise réalisera les études d'avant-projet sommaire et détaillé pour la réalisation d'une nouvelle ligne à double voie électrifiée d'une longueur de 170 km entre les villes de Bordj Bou Arreridj et Thenia dans le nord-est de l'Algérie.

L'équipe de projet de Dessau aura notamment à définir et concevoir un tracé visant à diminuer les temps de parcours entre Alger et Constantine.

En outre, Dessau aura le mandat de concevoir les ponts, viaducs, les ouvrages de drainage, les rétablissements des routes et voies ferrées, les installations de signalisation et de télécommunications, les infrastructures et équipements pour l'électrification de la voie et de définir les caractéristiques des tunnels et de leurs équipements.

Ce contrat s'inscrit dans le cadre d'un projet total de 2,3G$ mis de l'avant par l'Agence Nationale d'Études et de Suivi de la Réalisation des Investissements Ferroviaires d'Algérie. Il a été accordé à Dessau par le groupe sino-turc CCECC-OZGUN qui a remporté le mandat.


Une cinquantaine d'ingénieurs canadiens et algériens seront mis à profit pour ce projet dirigé par des Chinois, en collaboration avec des Turcs, au Maghreb.

Informatique: Connecter les universités africaines

Informatique: Connecter les universités africaines
Actualités - Science
Afrique en ligne
Internet Informatique - L'Union africaine (UA) souhaite dès 2010 connecter certaines universités africaines à la bande passante afin de favoriser la recherche scientifique sur le continent, a appris mardi la PANA, en marge du 14ème Sommet de l'organisation panafricaine qui se tient à Addis Abeba, la capitale éthiopienne.

Selon M. Ahmad Hamdy, du Département des ressources humaines de l'UA, la connexion des universités africaines s'inscrit dans un vaste programme de soutien à la recherche scientifique qui bénéficie d'un financement de l'Union européenne (UE) estimée à près de 15 millions d'euros.

"Les problèmes d'accès aux ressources scientifiques disponibles grâce aux Technologies de l'information et de la communication (TIC) handicapent les travaux de recherche de nos universités, même les plus performantes; nous allons les aider à les surmonter grâce à la bande passante", a-t-il.

L'UA a par ailleurs annoncé la création prochaine d'une université panafricaine afin de conforter la recherche scientifique et l'enseignement supérieur en Afrique.

L'organisation panafricaine s'est également dotée d'un prix d'excellence scientifique comprenant un chèque de 100 000 dollars US, un certificat et une médaille d'or. Le prix a été attribué cette année à deux chercheurs sud- africains.

Economie: Un plan de développement de 130 milliards de dollars en Libye

Economie: Un plan de développement de 130 milliards de dollars en Libye
Actualités - Economie
Economie Libye - La valeur totale des contrats relatifs aux projets à exécuter dans le cadre du programme national libyen de développement a atteint 137,7 milliards de dinars libyens, environ 130 milliards de dollars américains, portant sur 2283 contrats concernant 1948 projets, annoncent des sources proches du comité populaire général libyen.

Les mêmes sources, citées par la version électronique du journal libyen Oyia, révèlent que 39,433 milliards de dinars ont été dépensés jusqu'en fin 2009 englobant des projets qui ont été réalisés et d'autres en cours d'exécution.

Le coût de l'ensemble des projets en cours d'exécution a été estimé à 98,287 milliards de dinars, alors que 73,955 milliards de dollars seront consentis pour les trois prochaines années dont la majorité sera parachevée en 2012.

Plusieurs projets, notamment ceux portant sur l'électricité, les chemins de fer et les services, seront parachevés après 2012 pour une valeur estimée à 24,332 milliards de dinars.

D'autre part, les projets s'inscrivant dans le programme de développement englobent aussi les projets d'habitat pour lesquels 78,20 milliards de dinars ont été relatifs à 1.430 projets, tandis que le reste des engagements financiers a atteint 64,43 milliards de dinars en plus des projets d'électrification que ce soit pour la production, le transport ou le contrôle, ainsi que ceux de la distribution pour une valeur de 15,9 milliards de dinars.

Le coût total des projets de chemin de fer sont de 9,711 milliards de dinars, tandis que les projets des communication concernant la construction d'aéroports, de ports, de routes et de ponts, la valeur des projets a atteint 13,948 milliards de dinars.

Le Conseil national libyen de la planification a adopté, au cours de sa réunion en fin 2009, le budget triennal 2010, 2011 et 2012 pour une valeur de 85 milliards de dinars libyens pour les projets de développement répartis en raison de 29,34 milliards dinars pour 2010, 27,7 milliards pour 2011 et 29,9 milliards pour 2012.

Tripoli - Pana 02/02/2010

Le fils de Mouammar Kadhafi se heurte aux conservateurs libyens


Le fils de Mouammar Kadhafi se heurte aux conservateurs libyens
Par Reuters, publié le 01/02/2010 à 16:44

RABAT - Saïf al Islam, fils du colonel Mouammar Kadhafi, connu pour ses opinions réformatrices et son ouverture en direction de l'Occident, doit faire face à une opposition des conservateurs libyens qui cherchent à retarder son accession à la tête du gouvernement.

Au mois d'octobre, al Islam avait été désigné coordinateur général des "directions populaires", une instance regroupant depuis les années 1980 les personnalités politiques, économiques et tribales les plus influentes du pays.

Cette nomination aurait dû faire d'al Islam le deuxième personnage le plus important de l'Etat en lui confiant "toutes les prérogatives pour bâtir la Libye du futur".

Mais Saïf al Islam, qui a joué un rôle clé dans le réchauffement des relations entre Tripoli et l'Occident, n'a toujours pas pris ses fonctions et la question n'a pas été soulevée le mois dernier devant le Congrès général du peuple (CGP), principal organe consultatif du pays.

En décembre, deux journaux du groupe de presse Al Ghad dont al Islam avait soutenu la création ont été contraints de suspendre la publication de leur version papier.

Les journaux avaient publié des articles sur des affaires de corruption présumée. Al Ghad avait expliqué avoir été l'objet de pressions très fortes de la part de l'imprimeur, une entreprise d'Etat, et de dirigeants libyens qui lui reprochaient un article sur un remaniement ministériel à venir.

Un haut responsable libyen, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat dans le journal Asharq al Awsat, a expliqué qu'al Islam n'était pas près d'assumer un rôle au sein du gouvernement et qu'il s'en tenait à sa décision, prise en 2008, de se retirer de la vie publique.

Des observateurs font valoir que Saïf al Islam se contente peut-être d'attendre son heure.

"Nous croyons que le Guide (Kadhafi) continue de souhaiter que Saïf al Islam devienne le coordinateur des directions populaires et qu'il prenne en charge la gestion des affaires nationales au quotidien", estime Charles Gurdon, expert des questions libyennes au sein du cabinet de conseil Menas Associates.

IMAGE DE RÉFORMATEUR
Les analystes notent qu'al Islam doit s'assurer d'un soutien de l'opinion publique s'il veut réussir à mettre la vieille garde sur la touche et imposer son autorité à des personnalités influentes comme le ministre des Affaires étrangères, Musa Kusa, et l'ancien chef du renseignement, Abdullah Senusi.

Ses partisans affirment qu'Islam entrera au gouvernement lorsqu'auront été instaurées une certaine dose de liberté politique dans le pays et un peu plus de transparence dans les institutions.

Depuis plusieurs années, Islam cultive une image de réformateur décidé à s'attaquer au pouvoir des apparatchiks dans un pays qui est sorti de plusieurs années d'isolement diplomatique et qui a commencé à coopérer avec l'Occident sur des questions de sécurité et d'immigration.

Des entreprises comme BP ou Exxon Mobil investissent des milliards de dollars pour exploiter les ressources pétrolières libyennes.

Mais cette ouverture et la fin des sanctions ne se sont pas traduites par une ouverture politique, les conservateurs restant déterminés à dresser des obstacles sur la route qui pourrait mener Islam à succéder à son père.

"La plupart des projets (d'Islam) ont échoué parce que... les oligarques cherchent à saper tous les projets de développement voulus par Saïf et dont les Libyens ont besoin", écrit l'analyste politique, Tahani Darb, sur le site réformateur Jeel-Libya.

Les partisans d'une réforme institutionnelle font toutefois valoir qu'Islam a plus de chance de prendre la tête du gouvernement que ses frères, comme Mutassim Kadhafi, conseiller à la sécurité nationale, dont les apparitions publiques sont très rares.

Mobilisation française pour sauver Pierre Camatte

Mobilisation française pour sauver Pierre Camatte
01/02/2010

De proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy se pressent à Bamako pour négocier la libération du Français enlevé en novembre 2009 dans le nord du Mali. L'organisation responsable de son rapt a décidé de repousser à une date indéterminée son exécution, prévue initialement le 31 janvier.

Les ravisseurs du Français Pierre Camatte, kidnappé le 26 novembre 2009 dans le nord du Mali, ont repoussé leur ultimatum, qui arrivait à expiration dans la nuit d'avant-hier. Selon un négociateur malien, le groupe, affilié à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), a prolongé son ultimatum pour une durée indéterminée.

La même source, qui se pare du titre d'intermédiaire, a affirmé avoir mis au courant le gouvernement du Mali, qui transmettra à son tour le message des ravisseurs aux émissaires français. Cela donne une idée des tractations tous azimuts enclenchées discrètement depuis le début avec les groupes armés.
"L'ultimatum a été repoussé par Al-Qaida. J'ai donné l'information au gouvernement malien, qui a communiqué avec la France ", a précisé cette source, qui est au cœur des tractations et s'exprime sous le couvert de l'anonymat. Mieux encore, le porte-parole des ravisseurs presse les négociateurs français de répondre aux exigences du groupe d'AQMI. "Il faut qu'on fasse vite pour trouver une solution", a ajouté ce responsable.

"Les gens d'AQMI demandent en tout cas la libération très rapide de quatre de leurs hommes qui sont prisonniers au Mali. Ils ne demandent rien d'autre", a ajouté la même source. Selon une autre source proche du dossier, Paris a dépêché à Bamako plusieurs émissaires, dont des proches collaborateurs du président français, Nicolas Sarkozy, pour obtenir la libération de l'otage, le premier otage français détenu par AQMI.

Toutefois, vu la discrétion totale qui entoure les négociations, on ignore si une demande de rançon secrète a été annexée à l'exigence rendue publique. Une source proche des intermédiaires négociant la libération du Français avait également évoqué une rançon, rapidement démentie par le négociateur malien.

"Les gens qui avaient parlé de rançon sont des escrocs qui se disaient intermédiaires mais voulaient seulement empocher l'argent", s'est empressé d'annoncer le négociateur. Ce dernier a même affirmé un peu plus tôt qu'"il avait l'espoir que la vie de l'otage français soit épargnée".

Les menaces d'AQMI sont prises au sérieux, d'autant plus qu'un otage britannique, Edwen Dyer, a été exécuté au début de juin dernier. Les ravisseurs avaient d'abord donné aux autorités britanniques un ultimatum de vingt jours pour libérer le Jordanien Abou Qatada, emprisonné en Grande-Bretagne. Ce délai avait été prolongé de quinze jours, puis l'otage avait été exécuté à la suite du refus de Londres de céder au chantage.

Par ailleurs, le rapt de Pierre Camatte a été suivi de l'enlèvement en Mauritanie de trois humanitaires espagnols, le 29 novembre dernier, et de deux Italiens, le 18 décembre, dont une femme originaire du Burkina Faso. Cette nébuleuse avait menacé, le 10 janvier, d'exécuter le Français Pierre Camatte si quatre de ses combattants (deux Mauritaniens, un Algérien et un Burkinabé) détenus au Mali n'étaient pas libérés d'ici au 30 janvier.

Pour rappel, quatre touristes français avaient été assassinés dans le sud de la Mauritanie en décembre 2008. Et, début août 2009, un jeune kamikaze mauritanien s'était fait exploser près de l'ambassade de France à Nouakchott. Deux gendarmes français avaient été blessés.


Courrier International

------------------------

PS: Ceux qui ont vendu Pierre Camatte à l'AQMI et qui jouent le rôle de négociateurs doivent savoir que l'histoire les rattrapera tôt ou tard

Les relations se tendent entre l’Algérie et le Mali

ATT n'est pas venu au sommet de l'UA et selon RFI (02 02 2010), "Les relations se tendent entre l’Algérie et le Mali." (par les envoyés spéciaux à Addis Abeba de RFI, Christophe Boisbouvier et Jean-Karim Fall).
Les relations se tendent entre l’Algérie et le Mali

Selon les Algériens, le Mali ferait preuve de faiblesse à l’égard des combattants d’Al-Qaïda au Maghreb (Aqmi). Ils expliquent que dans la lutte contre les islamistes le Niger serait, lui, beaucoup plus coopératif. D’ailleurs, soulignent-t-ils, si les combattants d’al-Qaïda n’ont pas élu domicile dans le désert nigérien, ce n’est pas par hasard.

Alger critique également les médiations engagées par le Mali pour la libération d’otages occidentaux qui se terminent par le versement de rançons. « Les Maliens participent indirectement au financement d’al-Qaïda », affirme un diplomate algérien. Côté malien, on balaye d’un revers de main ces critiques. « C’est un mauvais procès », déclare indigné un diplomate malien. « Personne ne contrôle ces islamistes, y compris l’Algérie avec les moyens militaires dont elle dispose », explique-t-on côté malien.

Bamako estime ne pas avoir de leçon à recevoir en matière de coopération antiterroriste. Des agents de renseignement algérien auraient été invités à Bamako pour interroger des islamistes incarcérés au Mali.

En outre, les militaires algériens n’auraient jamais exercés le droit de poursuite dont ils jouissent après un accord avec le Mali.

Enfin, c’est pour des raisons humanitaires et à la demande des pays dont les otages sont ressortissants, que le Mali joue les médiateurs, souligne-t-on côté malien.

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, est arrivé à Bamako


Jeune Afrique 01/02/2010
Otage français au Mali:
Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, est arrivé à Bamako
Les rencontres entre les autorités françaises et maliennes se multiplient pour trouver une issue favorable à l'enlèvement par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) de l'otage français Pierre Camatte. Après plusieurs proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy - et notamment son chef d'Etat-major -, c'est au tour du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner de se rendre à Bamako pour y être reçu par le président malien Amadou Toumani Touré.

Le chef de l’Etat-major particulier du président de la République française a déjà effectué une visite non-officielle à Bamako il y a environ une semaine, selon une source malienne.

Accompagné de collaborateurs proches de Nicolas Sarkozy, il a été reçu par Amadou Toumani Touré au palais de Koulouba et se serait entretenu avec lui de la situation de l’otage français Pierre Camatte, détenu par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) depuis plus de deux mois.

Ce 1er février vers 21 heures (de Paris), le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, est arrivé à son tour dans la capitale malienne - après que sa visite y a déjà été annoncée la semaine dernière avant d'être annulée. Il doit rencontrer le président malien pour tenter de trouver avec lui les meilleurs moyens de parvenir à la libération de Pierre Camatte.

Menaces d'exécution Celui-ci, un retraité de 61 ans, avait été kidnappé par des inconnus dans la nuit du 26 novembre dans un hôtel de Ménaka, au nord-est du Mali. Les raisons de son enlèvement ne sont pas établies, mais il pourrait s’agir d’une vengeance personnelle. Pierre Camatte aurait ensuite été « revendu » à AQMI. Président d’une association entre la ville de Gérardmer (dans les Vosges, à l’est de la France où il est domicilié) et Tidarmene, une localité du nord du Mali, il partageait son temps entre la France et le Mali, où il s'occupait en particulier de la culture d’une plante thérapeutique contre le paludisme.

AQMI - qui détient en tout six Européens en otage - avait menacé le 10 janvier dernier d'exécuter Pierre Camatte si quatre de ses membres (deux Mauritaniens, un Algérien et un Burkinabè), détenus au Mali, n'étaient pas libérés avant le 30 janvier. Le 31, après la visite des proches collaborateurs du président français à Bamako, l’ultimatum avait finalement été repoussé à une date indéterminée.

Mais le groupe qui détient Pierre Camatte ne bluffe pas. En juin 2009, il avait exécuté Edwin Dyer, un touriste britannique, suite au refus de Londres de céder à son chantage. Le but d'AQMI est d'attirer dans le Sahel un front de puissances occidentales qui puisse légitimer sa présence et son combat. D'où la délicatesse de négociations qui se veulent les plus discrètes possibles pour ne pas faire de publicité intempestive aux islamistes.

Wade propose une table ronde régionale pour contrer Al-Qaïda dans le Sahel


AFP - 01/02/2010
Wade propose une table ronde régionale pour contrer Al-Qaïda dans le Sahel

ADDIS ABEBA
, 1 fév 2010 (AFP) - Le président sénégalais Abdoulaye Wade a
proposé lundi l'organisation d'une "table ronde régionale" pour trouver les moyens de lutter contre la montée en puissance du groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans les pays sahéliens.
"Ce terrorisme du désert est en train de prendre de nouvelles formes très inquiétantes. J'y suis très sensible puisque ça se passe au Mali et qu'il y a un cordon ombilical historique entre nos deux pays", a expliqué Me Wade dans un entretien accordé à l'AFP et RFI, en marge du 14e sommet de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba.
"Il faut organiser une table ronde avec les pays voisins, les pays de la région, pour régler cette question", a-t-il indiqué, soulignant que "les pays comme le Sénégal, ou le Mali ne peuvent rien faire tout seuls".
Abdoulaye Wade répondait à une question sur la branche maghrébine d'Al-Qaïda, qui menace d'exécuter un otage français enlevé fin novembre au Mali, mais a repoussé à une date indéterminée son ultimatum, qui expirait dans la nuit de samedi à dimanche.
Me Wade a rappelé les nombreux trafics d'armes dans la région sahélienne "en provenance du Tchad ou de Centrafrique, qu'on a laissé faire".
"Dans la mesure où il s'agit d'un problème international, il faut que les puissances occidentales interviennent aussi" dans la lutte contre Aqmi, a-t-il ajouté, avant de condamner "les kidnappings de Blancs que l'on vend".
L'otage français, Pierre Camatte, a été kidnappé par des inconnus en pleine nuit le 26 novembre dans un hôtel de Ménaka, dans le nord-est désertique du Mali, près du Niger.
La branche maghrébine d'Al-Qaïda a, plusieurs fois, pris pour cible la France et des ressortissants français ces dernières années dans la zone sahélienne.
Fin décembre 2007, quatre touristes français avaient été assassinés dans le sud de la Mauritanie. Et début août 2009, un jeune kamikaze mauritanien s'est fait exploser près de l'ambassade de France à Nouakchott.
Le rapt de M. Camatte a été suivi d'enlèvements en Mauritanie par des membres d'Aqmi de trois humanitaires espagnols, le 29 novembre, et de deux Italiens le 18 décembre, dont une femme originaire du Burkina Faso.
eg/fal/amc

Copyright © 2010 AFP

Union africaine: Kadhafi tire sa révérence, fin d'une parenthèse jugée "nuisible"


AFP - 31 janvier 2010
Union africaine: Kadhafi tire sa révérence, fin d'une parenthèse jugée "nuisible"
De Emmanuel GOUJON (AFP)

ADDIS ABEBA — L'élection du président du Malawi à la tête de l'Union africaine (UA) dimanche permet à l'organisation de tourner la page d'une année chaotique où les prises de position dissonantes de son prédécesseur Mouammar Kadhafi ont brouillé l'image de l'institution.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des 53 membres de l'UA ont désigné dimanche, à l'ouverture du 14e sommet, le président Bingu wa Mutharika, contrecarrant les souhaits du numéro libyen d'assumer un deuxième mandat d'un an en violation du principe de présidence tournante.

Elu à la tête de l'organisation en février 2009, le Guide de la Jamahiriya libyenne avait donné le ton de sa présidence en demandant à ses pairs de l'appeler désormais "Roi des rois traditionnels d'Afrique", après avoir été "adoubé" par des chefs traditionnels en Libye.

Dimanche, il a tenté un passage en force lors de la cérémonie d'ouverture, en donnant la parole au représentant du "Forum des rois, sultans, chefs et princes traditionnels d'Afrique", organisation qu'il a créée de toutes pièces.
Bardé de colliers dorés, ce dernier a invité de manière tonitruante les chefs d'Etat à "suivre le Guide qui nous montre la voie".

En vain. C'est visiblement dépité que M. Kadhafi a repris sa place à la tribune après une petite demi-heure de huis clos, enlevant immédiatement l'écriteau indiquant son titre de président de l'UA.

Au sein de la Commission et des délégations, c'est le soulagement qui primait: "c'est une très bonne décision. En plus le Guide n'est pas parti, donc finalement l'Afrique reste unie", a commenté un haut responsable de l'UA.

"Kadhafi n'était même pas officiellement candidat. Ca s'est passé en douceur et finalement assez vite", a glissé un second.

La présidence du colonel Kadhafi a été très controversée et "très nuisible à l'image de l'UA, notamment sur la gestion des crises politiques comme à Madagascar et en Guinée," confiait cette semaine un proche de Jean Ping, le président de la Commission de l'UA.

A Madagascar, M. Kadhafi a apporté son soutien à Andry Rajoelina comme en Mauritanie à la junte militaire, alors même que les deux régimes étaient issus de changements anticonstitutionnels de pouvoir, condamnés par l'UA.

"Le fait que le président de l'UA se prononce régulièrement contre les élections et estime que le modèle libyen (de comités populaires) devrait être imposé dans toute l'Afrique représente un paradoxe pour une organisation qui prône l'Etat de droit et la démocratie", ajoutait ce haut responsable.

Avant l'élection de dimanche, un diplomate européen évoquant les deux lignes contradictoires défendues par M. Ping et le colonel Kadhafi, jugeait cette situation "dommageable à la crédibilité de l'UA".

Des poids-lourds du continent tels que l'Afrique du Sud, l'Ethiopie et l'Ouganda s'était opposés à l'idée d'un second mandat pour le dirigeant libyen tandis que plusieurs pays, notamment sahéliens et ouest-africain, soutenait son éventuelle candidature.

"La réunion s'est bien passée à part le Bénin qui était feu et flammes pour que Kadhafi reste président", a indiqué un participant sous couvert de l'anonymat.

Désabusé, Mouammar Kadhafi n'a pas mâché ses mots dimanche envers l'UA, dont il a été l'ardent promoteur en 2000 pour transformer l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) créée en 1963 après la vague d'indépendance des anciens pays colonisés.

Il a affirmé que le "président de l'UA n'a aucune prérogative", prêchant une nouvelle fois pour une plus grande intégration du continent et accusant ses pairs de "manquer de vision politique".

"Je n'ai besoin d'aucun titre, je resterai sur le front pour la lutte en faveur de l'UA", a-t-il annoncé.

Copyright © 2010 AFP.

lundi 1 février 2010

Probable visite officielle du Président Tandja en République Islamique d’Iran: Marchandages autour de l’uranium nigérien...


NDLR: La 6ème république de tanja ,au pied du mur??

Probable visite officielle du Président Tandja en République Islamique d’Iran: Marchandages autour de l’uranium nigérien...
Écrit par A.I. (Le Canard déchaîné N° 413 du 1er MARS 2010)
Lundi, 01 Février 2010 18:43

La 6ème république est déjà en panne, c’est le moins qu’on puisse dire. Tout porte à croire que le pays manque cruellement de ressources financières. Où est donc passé le budget 2010 ? Comment sera-t-il alimenté ? Pour l’heure, le gouvernement semble naviguer à vue. C’est le flou total, car en réalité le budget 2010, il n’en existe pas jusqu’à l’heure où nous écrivons ces lignes. Il faut donc chercher le nerf de la guerre, entendez par là, les « caillis » comme dirait l’autre. Après donc une virée au Venezuela et à Cuba (virée qui apparemment n’a rien donné), les « refondateurs » se tournent vers d’autres horizons. Des rumeurs de plus en plus persistantes indiquent qu’un haut responsable de la 6ème République contestée se préparerait à se rendre en Iran. On parlait au début du Premier ministre Ali Badio Gamatié puis cette fois du Président Tandja en personne. Le Venezuela a du pétrole, l’Iran considéré comme l’axe du mal a besoin d’uranium, Cuba est à la recherche d’une nouvelle virginité politique. Quel est selon vous le point commun de ces trois pays ? Ils ne sont pas en odeur de sainteté avec les occidentaux et particulièrement avec les Etats-Unis d’Amérique. A ces trois pays, si vous ajoutez la Chine Populaire, la Libye, et certains pays du Maghreb, vous comprendrez aisément toute la nouvelle philosophie du régime Tandja. Puisque les pays européens sont devenus un peu trop regardants sur la Démocratie et la Bonne gouvernance, pourquoi ne pas se tourner vers ceux qui ne s’accommodent pas de ces « choses-là » ? Le Niger est donc en difficulté. Le pays va mal, très mal même. Les partenaires au développement ferment le robinet les uns après les autres, au fur et à mesure que les chances de réussite du Dialogue politique inter nigérien s’estompent.

Alors, il faut chercher ailleurs, beaucoup d’argent, les voies de la Refondation étant démesurées. Pourquoi l’Iran ? Et pourquoi pas l’Iran ? Evidemment, les supputations vont bon train. L’Iran a besoin d’uranium, le Niger en a à revendre. Mieux, le Niger est devenu le 2ème producteur mondial. Tout le monde le sait et les refondateurs en premiers puisque c’est ce qui explique leur fameux « tazarce ». Pourquoi se gêneraient-ils alors de demander de l’argent frais notamment une avance de dix ans sur l’uranium comme le soutient la rumeur publique?

[Bruits et Chuchotements] Niamey: Sarkozy s’inquiete


Écrit par Jeune Afrique N-2559
Lundi, 01 Février 2010 18:39

Nicolas Sarkozy, qui a prevu de render visite a Ali Bongo Ondimba, a Libreville, en marge de son voyage au Rwanda, fin Fevrier, a recu recemment un rapport faisant etat de la volonte du President Nigerien, Mamadou Tandja, que l’on sait diplomatiquement isolé, veut nouer des liens privilegiés avec l’Iran, la Chine et la Libye. Un voyage de Tandja a Teheran est a l’etude. Son eventuelle concretisation, au vu Des interets d’Areva dans l’uranium du Niger, preoccupe beaucoup Paris.

LE CHANTEUR NABIL BALI À LIBERTÉ : “Athmane Bali a laissé 266 textes non composés”


LE CHANTEUR NABIL BALI À LIBERTÉ
31 janvier 2010
“Athmane Bali a laissé 266 textes non composés”
Par : Sara Kharfi


Du haut de ses 25 ans, Nabil Bali est le nouveau prince de la musique targuie. Avec son groupe Tihidjal, il sillonne les routes avec son luth qu’il a hérité de son père et partage sa passion pour la musique avec tous les amoureux des rythmes entraînants et méditatifs de la musique du Sahara.

Liberté : Vous avez si vaillamment repris le flambeau et vous perpétuez l’œuvre de votre père en poursuivant votre petit bonhomme de chemin dans la musique avec votre groupe Tihidjal. Comment ça se passe donc avec cette nouvelle formation ?
Nabil Bali : Nous avons formé le groupe Tihidjal, composé de six personnes, notamment ma sœur Houda, ainsi que trois musiciens français, Didier Malia, Loïc Diedrish et Steve Sheahan, musicien et producteur. Ces trois musiciens se sont déjà produits avec mon père. Nous avons fait jusque-là cinq concerts : deux à Grenoble, deux autres à Lyon et un à Paris. Aussi, Tihidjal est-il à la base le nom de l’oued qui traverse Djanet et qui a emporté, en 2005, Athmane Bali.

Quel est le plus qu’apportent ces trois musiciens à la formation Tihidjal ?
Je compose moi-même les textes, mais je leur soumets ces compositions et ils intègrent des sons eux aussi. Leur apport est dans les arrangements. C’est de la fusion en fait, ainsi, on ne se sent pas dépaysé nous-mêmes, et il y va de même pour l’oreille occidentale habituée généralement à des sons plus classiques. Tout le monde s’y retrouve. En tout cas, on travaille sur les textes et on essaie de trouver de nouvelles compositions. Quasiment toutes les chansons qu’on sort sont à lui, ses textes à lui.

Vous avez sorti deux albums en l’espace de deux mois. Le premier Awalin (ma promesse) est sorti le 3 novembre, et le deuxième, Tamghartiw (ma mère), le 3 janvier dernier, chez Safar Productions en France. Pouvez-vous parler de ces deux albums et de leur particularité ?
Le premier album Awalin est comme un message que nous avons voulu faire passer par rapport à la promesse que nous avons donnée de porter le flambeau ; et il comporte dix-sept titres. On joue les titres d’Athmane Bali avec des arrangements plus modernes. Je suis moi-même auteur et compositeur, et dans le second album,Tamghartiw, composé de dix-sept chansons, il y a aussi mes propres compositions. Parmi les titres du dernier album, il y a entre autres Azefdoura (l’argent et l’or), Mena (la sécheresse) ou encore Nekareqa (je t’aime).

Vous êtes-vous déjà produit pour la promotion de l’album Awalin. De quels types d’organismes recevez-vous généralement des invitations, des centres culturels, des associations ?
Nous nous sommes produits récemment en Belgique et au Canada (ce dernier concert avec Ferda et Cheikh Sidi Bémol) et le public de différentes nationalités arabes, notamment du Liban et de l’Irak, a réellement apprécié. Sinon, je reçois généralement des invitations de festivals étrangers et la réaction du public est toujours extraordinaire. Les gens nous demandent des copies du concert puisque nous enregistrons chaque soirée ce que nous animons, ou alors ils nous demandent notre album.

La plupart des textes sont donc d’Athmane Bali, mais comment les travaillez-vous ?
Sur les titres de l’album Awalin, nous avons introduit des sons jazz, rock fusionné au targuis. On veut produire une chanson targuie différente par le biais de la fusion. Il y a des instruments comme le jambé ou la derbouka qu’on a également intégrés dans notre album, et je tiens à rappeler que ce sont des chansons d’Athmane Bali jamais composées. Car Athmane Bali a laissé 266 textes non composés.

Et vous, qu’est-ce qui vous inspire ?
Le Sahara. Mes textes parlent aussi de fraternité, de la société et d’amour. Je suis aussi un grand fan du Malien Ali Farka Touré, de la chanson française et, bien sûr, de mon père Athmane Bali.

Nous allons changer de registre. Parlons cinéma. Qu’en est-il du projet de documentaire sur la vie de votre père ?
C’est en cours, mais ce n’est pas encore fait. Mohamed Zaoui, le réalisateur, doit venir prochainement pour discuter avec la famille et récolter les informations et les documents concernant Athmane Bali. Nous avons décidé dans la famille de tout dire, de tout révéler sur la vie de mon père. Dans le passé, il y a eu des contacts pour faire un long métrage de fiction avec des Français, mais ils ont eu des difficultés pour les autorisations au niveau d’Alger.

Outre votre duo avec le jeune chanteur kabyle Allilou, vous préparez une chanson pour l’équipe nationale de football et vous préparez également une tournée de votre nouvel album…
Nous préparons un duo avec Lotfi Double Kanon avec la chanson Demaâ, d’Athmane Bali. Et nous préparons une chanson sur l’équipe nationale de football avec des artistes de la région de Djanet. Le texte est prêt et il est signé Choghli et Abdallah Mesbahi. Je vais la composer avec des rythmes targuis. Nous entamerons une tournée promotionnelle du nouvel album en mars prochain, notamment à l’Opéra de Lyon, à Paris, et éventuellement au Mexique. Je compte également travailler sur les textes de l’oncle de mon père, Athmani Athmane, qui était chanteur de l’imzad et qui a laissé des poésies et des textes exceptionnels.

Niger: des colliers émetteurs sur les dernières girafes d'Afrique de l'Ouest


Niger: des colliers émetteurs sur les dernières girafes d'Afrique de l'Ouest
(AFP) – Il y a 2 jours

NIAMEY — Les dernières girafes d'Afrique de l'Ouest, présentes dans le sud-ouest du Niger, seront bientôt équipées de colliers émetteurs satellitaires afin d'assurer leur survie, a appris l'AFP auprès de l'Association pour la sauvegarde des girafes du Niger (ASGN).

Dans un premier temps, huit girafes seront équipées d'émetteurs lors d'une opération prévue du 8 au 12 février, a précisé Jean-Patrick Suraud, le responsable scientifique de l'ASGN.

Pour leur mettre le collier, il faudra anesthésier les animaux lors d'interventions menées par une équipe internationale de vétérinaires, a-t-il poursuivi.

Ces colliers dernier cri de la technologie satellitaire pourront émettre pendant deux ans et permettront de localiser les animaux heure par heure.

Le budget global de l'opération n'est pas précisé, mais un collier et le téléchargement de données coûtera jusqu'à 30.000 euros, a indiqué M. Suraud.

Parmi les partenaires de l'opération figurent le Fonds français pour l'environnement mondiale (FFEM), la Giraffe conservation foundation (GCF) et la Fondation internationale pour la gestion de la faune (Fondation IGF).

"Les girafes migrent de plus en plus loin à la recherche de nouveaux habitats (...) ceci n'est pas sans impact sur leur survie", explique Jean-Patrick Suraud.

Jusqu'à présent, le suivi des troupeaux se fait par simple observation oculaire.

Pour ce scientifique, équiper les girafes d'émetteurs constitue "une révolution" pour mieux comprendre les nouvelles zones de migration et les rythmes de leurs activités diurnes et nocturnes.

Fuyant braconniers et prédateurs, ces girafes ont trouvé un havre de paix dans la brousse de Kouré à une heure de route de Niamey.

En 2006, une étude a prouvé que ces troupeaux étaient les derniers représentants de la girafe peralta.

Pour inciter les populations à protéger davantage ces girafes, l'ASGN, soutenu par des partenaires, dont le zoo de Doué La Fontaine (France), finance des projets communautaires.

Résultats: leur nombre est passé à environ 170 aujourd'hui contre cinquante en 1996.

Copyright © 2010 AFP.

International: L'UE envoi des missionaries en Mauritanie pour lutter contre Alqaida

International: L'UE envoi des missionaries en Mauritanie pour lutter contre Alqaida
L'UE envoi des missionaries en Mauritanie pour litter contre Alqaida
Des experts de l'Union européenne viennent d'achever une mission à Nouakchott pour voir comment soutenir le gouvernement mauritanien dans sa lutte contre le terrorisme. L’Union européenne a annoncé lundi 25 janvier la reprise totale de la coopération avec la Mauritanie, suspendue après le coup d’Etat de 2008. Une aide qui représente 210 millions d’euros pour les programmes en cours, plus 156 millions qui restent à allouer, tout ceci dans le domaine du développement.
Pendant dix jours, les cinq experts de la mission composée d’un ancien juge antiterroriste français et de quatre professionnels de la sécurité et du renseignement ont rencontré les autorités et les forces de sécurité du pays. Le but : élaborer les projets les plus pertinents pour appuyer la Mauritanie dans sa lutte contre le terrorisme.Selon une source diplomatique qui s’est félicité des efforts déjà entrepris par le gouvernement, ces projets porteraient sur plusieurs domaines.

Note: Copyright © Points Chauds

Hommage a Wole Soyinka:Prix Nobel de littérature nigérian


27/11/2007 10:23:39 | Jeune Afrique | Par : Propos recueillis par Tirthankar Chanda, avec Éli
Wole Soyinka
Dirigeants africains, droits de l'homme, racisme, démocratie bafouée... Le Prix Nobel de littérature nigérian est un homme en colère. Entretien exclusif.

La barbe et la coiffure hirsute sont blanches depuis longtemps maintenant. Mais l'homme qui les porte avec le même soin depuis des décennies ne s'est pas assagi pour autant. Icône littéraire, référence morale et impénitent opposant politique, Wole Soyinka, 73 ans, continue de se battre sur les fronts de l'imaginaire et de la démocratie.
Dramaturge, poète, romancier, essayiste et critique, le Nigérian le plus connu en dehors de son pays (avec Fela Anikulapo Kuti) a été le premier Africain récompensé pour son œuvre littéraire par le jury de l'académie Nobel en 1986. Né en 1934 au sein de la communauté yorouba, Soyinka, qui a fait ses études à Ibadan (Nigeria), puis à Leeds (Royaume-Uni), a commencé sa carrière d'écrivain dès les années 1950. Il a une quarantaine de titres à son actif, dont les plus connus sont ses pièces de théâtre (notamment Le Lion et la Perle, La Mort et l'Écuyer du roi, Les Bacchantes d'Euripide) où se mêlent la tradition européenne et l'influence des rituels populaires. Ses essais (réunis en deux volumes non traduits en français, Myth, Literature and the African World et Art, Dialogue and Outrage) nourrissent la réflexion africaine sur l'art et la littérature. À la fois avant-gardiste et traditionnelle, engagée et lyrique, l'œuvre de Soyinka « façonne le drame de l'existence dans une large perspective culturelle et avec des connotations poétiques », notait le communiqué officiel de l'Académie suédoise en 1986.
Mais Soyinka n'est pas seulement un homme de lettres. C'est aussi un dissident politique qui s'est élevé courageusement contre les dictatures ou les coups d'État militaires dont son pays était coutumier de l'indépendance jusqu'au début des années 2000. Son long combat pour la démocratie lui a valu la prison, l'exil et la condamnation à mort par contumace. Ses coups de gueule énergiques ont également fait de lui la conscience morale du Nigeria. Et de l'Afrique tout entière.
Malgré l'énergie qu'il met encore à dénoncer les injustices, Soyinka aurait-il vieilli ? Le nouveau volume de ses mémoires, qui vient de paraître en traduction française sous le titre Il te faut partir à l'aube*, témoigne de sa difficulté à concilier les impératifs de la figure publique qu'il est devenu avec son désir de solitude et de paix. « Moi qui suis un fanatique de la tranquillité des cabinets de travail », soupire-t-il. Les 650 pages remplies d'anecdotes ont été saluées par la critique comme « une épopée de l'esprit humain et une somme de l'histoire du Nigeria ». Mais le récit des turbulences d'une vie presque trop pleine laisse transparaître la petite musique qui s'élève du fond du cœur d'un Ulysse qui n'aspire qu'à la paix du foyer (le livre est dédié à son épouse Adefolake) et au silence de la sépulture déjà choisie (« le coin de cactus de ma maison d'Abeokuta », dans le sud-ouest de son pays natal).
Wole Soyinka partage aujourd'hui sa vie entre le Nigeria et les États-Unis, où il occupe le poste de professeur principal à l'institut Black Mountain (université du Nevada) et de professeur associé à l'institut Dubois (université Harvard). De passage à Aix-en-Provence, il a accepté de mêler, encore une fois, ses réflexions sur la littérature et les préoccupations sur l'avenir de son pays et de son continent.

* Il te faut partir à l'aube, Actes Sud, septembre 2007, 650 pages, 28 euros.


« L'Afrique souffre de la mauvaise farce démocratique »

Jeune Afrique : Vous avez dit que l'écriture était pour vous une vocation. Quand vous êtes-vous rendu compte que vous en feriez votre vie ?
Wole Soyinka : Je suis venu à l'écriture à un très jeune âge, sans réellement savoir ce qu'écrire voulait dire. Mes premières nouvelles furent publiées dans un magazine de l'école. J'ai le souvenir d'avoir envoyé au début des années 1950 des poèmes à des concours littéraires pour écrivains en herbe. Et puis, une pièce de théâtre que j'avais fait parvenir à la radio a été diffusée sur les ondes de la Nigerian Broadcasting Corporation. Je venais tout juste de quitter l'école. Quelle ne fut ma fierté !

Dans le nouveau volume de vos mémoires, Il te faut partir à l'aube, vous revenez sur votre lutte pour la démocratie et la justice au Nigeria ces trente dernières années. C'est un livre où il est beaucoup question de mort, d'échecs et de désespoir…
C'est vrai, mais j'y décris aussi les moments de joie et de bonheur que j'ai connus tout au long de ma vie. Il te faut partir à l'aube est un livre très différent du précédent tome de mes mémoires (Ibadan, les années pagaille), dont la structure était plus serrée. À mesure que vous avancez dans la vie, le rythme s'accélère. Votre vie est plus riche en péripéties, certaines tristes, d'autres moins. J'ai réorganisé le récit plusieurs fois pour en atténuer le côté mélancolique. J'ai toujours été sensible à l'absurdité de l'existence. C'est ce qui m'a d'ailleurs permis de préserver ma santé mentale face aux événements terrifiants et traumatisants que j'ai été amené à vivre.

Pourquoi vous attardez-vous autant sur la politique dans votre livre ?
La décision de l'écrire coïncide avec la période de ma vie où j'étais menacé physiquement en raison de mes activités politiques. Je militais alors contre la dictature du général Sani Abacha, sans doute le régime le plus exécrable que le Nigeria ait jamais connu. Le gouvernement avait fait coller aux quatre coins du pays des affiches avec ma photo et cette légende : « Wanted. Dead or Alive » (« Recherché, mort ou vif »). Mes proches avaient été arrêtés, ainsi que des inconnus qui avaient la malchance de me ressembler. J'ai été jugé par contumace, pour haute trahison. À l'époque, j'étais professeur invité à l'Emory University aux États-Unis, mais j'ai dû renoncer à habiter sur le campus, à Atlanta, car le gouvernement nigérian y avait ouvert un consulat dans le seul but de pouvoir suivre à la trace les dissidents qui, comme moi, avaient trouvé refuge en Amérique. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à écrire ce volume de mémoires. Mais quand le régime d'Abacha est tombé [en juin 1998, NDLR], j'ai jugé que cela ne servait plus à rien. Si le livre existe aujourd'hui, c'est grâce à la persévérance de mon éditeur. Il s'était engagé financièrement sur le projet. Aussi ai-je dû me remettre à l'écriture… [rires].

Vous décrivez dans vos mémoires la descente aux enfers de votre pays. Pensez-vous que la situation politique y va de mal en pis ?
Les huit années qui se sont écoulées depuis la chute d'Abacha ont été particulièrement décevantes. Contrairement à ce qu'affirment les hommes politiques, il n'y a pas eu la moindre avancée démocratique. Olusegun Obasanjo a pris la société civile en otage. Lui qui a souffert dans sa chair pendant la dictature, lui qui a été en prison et qui aurait sans doute été exécuté sans la mobilisation des démocrates comme moi-même, lui qui a connu les privations et les persécutions… On s'attendait à ce qu'il fasse tout pour implanter la démocratie en terre nigériane. Mais il s'est révélé un dictateur particulièrement machiavélique. Il y a presque eu plus d'assassinats politiques sous son régime que sous celui d'Abacha. Les brutalités de la police, les abus de pouvoir, la corruption et les tentatives de subversion de la Constitution ont été des leçons douloureuses pour les Nigérians.

Dans votre livre, vous évoquez l'égoïsme, la gabegie et l'absence de scrupules des futurs hommes politiques nigérians que vous rencontriez à Londres à la fin des années 1950. N'était-ce pas, déjà, des signes avant-coureurs des déceptions à venir ?
Le Nigeria était mal parti. Nous pâtissons aujourd'hui des conséquences de la mauvaise farce démocratique qu'on nous joue depuis l'indépendance et dont les premières scènes ont été écrites par les Britanniques. J'impute bien évidemment la responsabilité des dysfonctionnements dont souffre notre société depuis cinquante ans aux élites nigérianes. Mais force est de reconnaître que les colonisateurs ont pris une part active dans le dévoiement de notre démocratie. De hauts fonctionnaires britanniques à la retraite viennent de révéler comment l'administration coloniale avait truqué les résultats du recensement pour s'assurer que le pouvoir aille aux catégories les plus réactionnaires de la société nigériane. L'armée, par exemple.

Comment expliquez-vous que, depuis l'indépendance, les Nigérians n'aient pas réussi à poser les bases d'une véritable démocratie ?
Nous n'avons pas su saisir les multiples opportunités qui se sont présentées. Dernière en date : l'élection présidentielle de 2007. Obasanjo l'a gâchée. Une opportunité similaire s'était déjà présentée en 1993, lorsque les citoyens sont allés voter comme un seul homme, déterminés à mettre fin au régime militaire. Ils en avaient assez des dirigeants corrompus jusqu'à l'os. Ils se sont autodisciplinés, arrêtant eux-mêmes les perturbateurs avant de les remettre entre les mains de la police. La communauté internationale a reconnu que ces élections étaient les plus libres et les plus démocratiques jamais tenues sur le sol nigérian. Mais elles ont été annulées par le régime. Il a suffi d'un seul individu - le général Ibrahim Badamasi Babangida - pour réduire à néant les aspirations de millions de Nigérians. Ces derniers n'oublieront jamais sa lourde responsabilité dans l'échec de leur pays à accéder à la démocratie.

Que pensez-vous de Umaru Yar'Adua, élu chef de l'État nigérian en avril 2007 ?
C'est un honnête homme plein de bonnes intentions. Mais il n'a pas été choisi par les Nigérians. Son élection était une farce. Umaru Yar'Adua a été mis à la tête du pays par Obasanjo, qui a détourné le processus électoral. Il a placé ses hommes liges aux positions stratégiques. Le président du Sénat est un ancien militaire proche d'Obasanjo, tout comme le président du PDP [People's Democratic Party, au pouvoir, NDLR].

Pourquoi vous exprimez-vous rarement sur l'utilisation de la manne pétrolière ?
J'aurais préféré que le Nigeria ne possède pas une goutte de pétrole, car ce dernier est une malédiction. Si nous avions développé l'agriculture ou les petites et moyennes entreprises, notre pays ne se reposerait pas sur la rente d'une seule et unique ressource. Les revenus tirés de l'exploitation des hydrocarbures représentent les deux tiers de la richesse nationale. Mais, paradoxalement, la principale région productrice n'en profite pas. J'ai vu la misère et la pauvreté des populations de l'État du Delta. Elles vivent dans le dénuement total, alors que leurs dirigeants s'enrichissent auprès des multinationales. Il ne faut donc pas s'étonner que les jeunes en appellent à l'insurrection armée. On risque d'assister à des drames si rien n'est fait pour corriger les déséquilibres scandaleux qui dominent la région.

Le Nigeria a-t-il le moindre espoir de sortir prochainement de ce que vous nommez vous-même la « pagaille » ?
Je ne suis pas prophète. Je constate seulement que cinquante ans après l'indépendance, le pays demeure gouverné par des intérêts personnels. Le rêve de le voir devenir une nation moderne et soudée s'éloigne chaque jour un peu plus. Ses ressources continuent d'être pillées par les puissances étrangères avec le consentement d'une élite locale corrompue. Les blessures de la colonisation, ravivées par les dictatures militaires et les trahisons d'autocrates sans scrupule - comme Obasanjo -, ne se cicatriseront pas de sitôt. À nos maux traditionnels est venu récemment s'ajouter l'extrémisme religieux. Le Nigeria est un cocktail explosif.

Comme le Zimbabwe, qui connaît une situation peu reluisante. Qui en est responsable ? Robert Mugabe ou les les anciens colonisateurs auxquels il veut faire porter le chapeau ?
Robert Mugabe a probablement raison quand il dit que les Britanniques n'ont pas honoré les engagements pris lors des accords de Lancaster House en 1979. Mais cela justifie-t-il qu'il opprime son propre peuple ? Cela l'autorise-t-il à brutaliser ses opposants politiques ? Il a fait raser des bidonvilles entiers car leurs habitants soutenaient l'opposition… Mugabe est un autocrate obsédé par le pouvoir. Il considère qu'en raison du rôle éminent qu'il a joué dans la libération ?de son pays il est investi par Dieu pour gouverner le Zimbab­we. Mais cet homme a plus de 80 ans ! ?Le meilleur service qu'il puisse aujourd'hui rendre à ses compatriotes, c'est de quitter la présidence. Ses litanies sur le ?non-respect des accords de Lancaster House et la nécessité de la réforme agraire sont autant de prétextes pour s'accrocher au pouvoir.

Comment expliquez-vous que l'opinion publique africaine, ainsi que nombre de dirigeants du continent, lui voue encore une certaine admiration ?
Les chefs d'État aiment bien se rendre des petits services. Et puis le pouvoir absolu aveugle absolument ! Heureusement, la politique de Mugabe ne fait pas l'unanimité sur le continent.

En 2004, l'Union africaine [UA] a lancé au Darfour sa première opération de maintien de la paix. Les Africains peuvent-ils résoudre les problèmes de leur continent entre eux ?
L'Union africaine n'est pas en mesure de résoudre tous les maux du continent. Après tout, des soldats africains sont déployés dans d'autres régions du monde pour des opérations de maintien de la paix. Alors pourquoi ne pouvons-nous pas accepter que des forces composées de soldats issus d'autres régions du globe viennent nous aider à faire régner la paix ? Les communautés menacées par les conflits se sentiraient probablement davantage en sécurité si elles étaient protégées par des troupes non africaines, plus neutres et qui ne présentent aucun risque d'être parties prenantes au conflit.
Sur la question particulière du Darfour, je suis d'ailleurs satisfait que l'UA ne tienne plus les propos puérils consistant à qualifier d'« affaire de famille » les crimes commis contre les tribus non arabes au Soudan. Quand je suis agressé, que ma mère et ma sœur sont violées, que mes puits d'eau sont empoisonnés et mon bétail abattu, que dois-je faire ? J'appelle au secours ! Même si mes agresseurs sont mes cousins. Nous devons surmonter nos inhibitions et appeler les choses par leur nom, afin de mettre fin à l'oppression d'où qu'elle vienne. Oui, des crimes contre l'humanité ont été commis au Darfour. Je suis persuadé que seul le déploiement rapide d'une force onusienne peut mettre fin à l'arrogance intolérable du gouvernement soudanais.

Que pensez-vous de l'amendement dit ADN, autorisant les consulats français à proposer les tests génétiques pour le regroupement familial ?
On assiste partout en Occident à une « lepénisation des esprits » [du nom du chef de l'extrême-droite française, Jean-Marie Le Pen, NDLR] qui se reflète dans les discours officiels et scientifiques. Le généticien américain James Watson a déclaré récemment détenir la preuve scientifique que les Blancs étaient intellectuellement supérieurs aux Noirs. La quasi-obligation faite aux étrangers désireux de venir s'installer en France de se soumettre à des tests génétiques qu'on n'impose pas aux Français s'inscrit dans une logique de racialisation des comportements. Les autorités des pays d'origine devraient dénoncer de telles pratiques et imposer les mêmes obligations aux ressortissants français souhaitant se rendre chez eux…

La Chine devient un partenaire majeur du continent ­africain. Est-ce une bonne chose ?
Les partenariats économiques entre États se font et se défont en fonction des intérêts mutuels. Pendant la guerre froide, les pays africains étaient obligés de commercer avec l'un ou l'autre des deux blocs. Même si le choix était purement théorique, il a eu des conséquences souvent destructrices. Les termes de l'échange étaient en général défavorables. L'histoire des tétines russes est, à ce propos, édifiante. Après avoir dit « non » à de Gaulle, la Guinée a négocié in extremis des accords commerciaux avec l'URSS afin d'écouler ses ressources minérales. En échange de son aluminium, la Guinée a été obligée d'acheter aux Soviétiques des tétines pour enfants. Un bateau entier est arrivé à Conakry. Ces tétines sont encore en train de moisir dans un entrepôt, car elles n'ont jamais trouvé preneurs ! La question n'est donc pas de savoir si la Chine sera un partenaire loyal de l'Afrique. Il faut plutôt se demander s'il est dans notre intérêt de commercer avec elle. Il revient aux nations africaines, indépendantes et souveraines, de décider si les échanges avec la Chine sont avantageux pour elles. Cette décision doit être prise en tenant compte non seulement des conditions commerciales, mais également des intérêts politiques à court et à long terme du pays en question, et de l'Afrique en général. La diplomatie chinoise au Darfour, par exemple, est très dangereuse.

Alpha Oumar Konaré va quitter en janvier prochain la présidence de la Commission de l'UA. Comment jugez-vous son action depuis 2003 ?
L'UA est une organisation utile, mais il lui faudra encore du temps pour acquérir une autorité comparable à celle de l'Union européenne. Elle devrait prioritairement œuvrer pour une intégration régionale autour de quelques valeurs fondamentales telles que la démocratie, l'élimination de la pauvreté et la lutte contre la corruption. Les dirigeants africains ont gaspillé l'enthousiasme et l'euphorie nés des indépendances. Le prochain président de la Commission de l'UA devra faire preuve d'imagination et proposer des initiatives fortes afin de nous redonner confiance en l'avenir.

Quel est le rôle de l'écrivain face aux problèmes que connaît le continent ?
L'une des principales missions de la littérature est de dévoiler les injustices. L'écrivain prend sa plume pour décrire l'horreur et exprimer sa révolte. L'indignation est une forme de catharsis. Les écrivains ont également le devoir d'imaginer l'avenir. Notre situation me fait parfois penser aux bannettes de rangement qui ornent les bureaux des fonctionnaires. Une première pour les dossiers reçus, une deuxième pour les dossiers traités et une troisième pour les dossiers à conserver pour mémoire. La littérature ressemble à cette troisième bannette car elle est dépositaire des idées à traiter plus tard. Il faut parfois plusieurs années pour que ces idées mûrissent et parviennent dans toutes les couches de la société.

Vous citez dans Il te faut partir à l'aube un proverbe yorouba qui dit que « lorsqu'on est proche du statut des anciens, on perd le goût des batailles ». Votre vie prouve le contraire. Mais vos batailles n'auraient-elles pas plus de chances d'aboutir si vous étiez vous-même parlementaire, ministre ou, pourquoi pas, président du Nigeria ?
Je suis un écrivain. Pas un homme politique. J'ai décrit dans mes livres l'ivresse du pouvoir, mais ce dernier ne m'a jamais personnellement attiré. Après la mort de Sani Abacha ou à l'occasion du dernier scrutin, on m'a poussé à me présenter à l'élection présidentielle. Après avoir mûrement réfléchi, je me suis rendu compte que je n'avais pas la fibre politique. Je ne m'imagine pas du tout faire campagne, embrasser des bébés, serrer des mains. La politique est, en outre, une occupation à plein temps. On ne peut pas en faire en dilettante. Mes amis évoquaient l'exemple de Vaclav Havel, qui est passé du théâtre à la politique en Tchécoslovaquie. Mais je me rappelle très bien à quel point Havel était agacé quand on lui demandait s'il trouvait encore le temps d'écrire entre deux réunions ministérielles. Le président tchèque répondait alors sèchement : « J'essaye de construire une société nouvelle et vous me demandez si j'ai encore le temps d'écrire ! » Je ne comprends que trop bien les causes de cette frustration. Voilà pourquoi j'ai décidé de ne jamais briguer de mandats politiques. Une bonne fois pour toutes.

Wole Soyinka: naissance d'un rebelle
31/12/2009 11:40:02

Etran Finatawa Los Angeles Part III



Nous venons d'apprendre le decès d'un des membres du groupe nigerien de musique Touareg-Peulh Itran -Finatawa au Mali.Nous presentons par la même occasion nos sincères condoléances a toute sa famille ,ses amis ,son groupe et ses innombrables Fans.
Merci de nous confirmer le nom de l'artiste D C D.

Zapatero invité au sommet africain d'Addis Abeba



L'Union Africaine, allié stratégique de l'Union Européenne
(front.polisario@gmail.com) - Lundi 1 Février 2010
Zapatero invité au sommet africain d'Addis Abeba


Le président Rodríguez Zapatero, qui détient la présidence tournante européenne ce semestre de 2010, assistera au sommet africain d'Adis Abeba le 31 janvier prochain. L'Union Africaine (UA) célèbre sa quatrième réunion de Chefs d'État à la capitale l'Ethiopienne laquelle seront abordés les conflits dans le continent, la mondialisation et les nouvelles technologies et les relations de l'organisme panafricain avec l'Union Européenne et le G-8. Pedro Canales, 27/01/2010 L'UA réunit tous les pays du continent excepté le Maroc qui s'est retiré de l'organisation pour protester contre la présence de la République Arabe Sahraouie Democratique. Mohamed Abdelaziz, Secrétaire général du Front Polisario, détient l'une des viceprésidences de l'Union panafricaene, et par conséquent, il sera l'un des interlocuteurs du Président Zapatero. Alger et Rabat observent avec attention la réunion de l'Éthiopie et la participation dans la même de Zapatero, ainsi que du Sous-secrétaire d'État nord-américain Johnnie Carson. Entre les "conflits internes" que l'UA abordera se trouve celui du Sahara Occidental, en plus du Soudan et la Guinée. L'Union panafricaine discutera des nouvelles technologies, en particulier de l'introduction dans le continent des technologies spatiales. Au mois de novembre, une réunion préalable a eu lieu en Afrique du Sud et en décembre à Alger, pour coordonner les plans de développement spatial dans le continent. L'Afrique du Sud, le Nigeria et l'Algérie ont décidé de créer une coordination de satellites spatiaux destinée à la lutte contre la désertification, la gestion de l'eau et de l'étude géologique. Alger veut installer de plus un câble de fibre optique entre les capitales algérienne et nigériane qui passera parallèlement avec le gazoduc transaharien NIGAL. Avec un total de plus de 4 mille kilomètres, ce gazoduc a un budget de plus de 120 milliards de dollars et transportera vers l'Europe via l'Algérie entre 20 mille et 30 milliards de mètres cube de gaz naturel. Mais le sujet le plus délicat sera sans aucune doute celui de la gestion des conflits internes en Afrique. Bien que l'objectif des pays membres de l'UA soit de s'occuper de ceux-ci "avec ses propres moyens", le ministre algérien des relations avec le Maghreb et l'Afrique, Abdelkader Messahel, reconnaît que l'Afrique "ne dispose pas des moyens suffisants" pour résoudre des conflits comme celui du Soudan, où des élections sont prévues en 2010 et un référendum au Darfur en 2011, ou celui de la Guinée où le processus de solution du conflit "est en cours". Le conflit du Sahara Occidental est aussi considéré comme "interne" par l'Union Africaine, avec la différence que dans ce cas seul un des protagonistes, le Front Polisario, est membre de l'organisation panafricaine, alors que le Maroc ne l'est pas. L'Union Africaine attend un engagement plus important de l'Union Européenne pour résoudre ce conflit vieux de 35 ans. La déclaration de l'ambassadeur espagnol à Alger, Gabriel Busquets en affirmant que "l'Espagne soutient les efforts de Nations Unies pour trouver une solution juste, définitive et mutuellement acceptable qui garantit le droit d'autodétermination du peuple sahraoui", a freiné la susceptibilité créée dans l'Union Africaine, le Polisario et l'Algérie en particulier, par l'ambiguïté de la position espagnole, mantenue malgré la déclaration du ministre Miguel Ángel Moratinos affirmant que l'Espagne "n'a pas reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental" faite pendant la crise provoquée par l'expulsion de l'activiste sahaouie Aminetou Haidar d'El Aaiun et son postérieure admission au territoire. Deux sujets clefs que le sommet abordera, en présence du Président espagnol, seront l'immigration illégale et la lutte contre le terrorisme. Pour les deux, un interlocuteur privilégié est l'Algérie, puisque la Plate-forme et le Plan d'Action pour faire face au problème migratoire a été créée dans sa captale . En outre, c'est à Alger où siège le Centre Africain de Recherches et d'Études sur le Terrorisme (CAERT, son sigle en français). Le sommet d'Adis Abeba évaluera aussi le chemin parcouru dans le partenariat entre l'UA et le G-8. La participation du Président Zapatero au sommet africain permettra peut-être renforcer le protagonisme de l'Espagne dans le continent, chaque jour plus soumis aux luttes d'influence entre les grandes puissances traditionnels, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, et les plus récente, la Chine, la Russie, l'Iran et quelques monarchies du Golfe.

Source : EL IMPARCIAL, 28 janvier 2010 Traduction : Diaspora Saharaui