dimanche 19 octobre 2008

Encore une Bavure à Tinzaouatène ??




Source kidal info /Forum/ Nom : Ghaly | 19/10/2008 - 21H27

Un civil Doussahak a été mortellement tabassé par les militaires berets rouges de Tinza , et aurait succombé à ses blessures vers la fin de cet après midi aux environs de 17h30 GMT. Que la terre lui soit légère

Le Mercredi 15 octobre 2008, un avion militaire de reconnaissance s'est écrasé entre Madaouela et Gougaram


Mise en garde

Le Mercredi 15 octobre 2008, un avion militaire de reconnaissance s'est écrasé entre Madaouela et Gougaram.
Nous saisissons cette occasion pour informer l'opinion nationale que le MNJ dispose à ce jour d'un dispositif antiaérien opérationnel. Par conséquent, nous demandons à toutes les compagnies aériennes privées desservant Arlit, Agadez et Tahoua de suspendre jusqu'à nouvel ordre leur trafic et ce dans leur propre intérêt.
Le MNJ prendra ses responsabilités chaque fois qu'un avion mal identifié survolera ses bases.

Le Mouvement.

mercredi 15 octobre 2008

Communiqué du 13 octobre 2008 de l’ Alliance Nord Mali pour le Changement (ATNMC)


Ibrahim Ag Bahanga- Président de l’Alliance Nord Mali pour le Changement.

mardi 14 octobre 2008

Nous démentons les informations selon lesquelles « ma présence en Libye signifie retraite…pour ceux qui connaissent très mal le dossier Nord Mali ». Nous informons que les personnes résidents à Bamako entre autres le député ancien porte parole de l’Alliance Démocratique ne peut nullement parler ou négocier en notre nom.

Sur initiative des Autorités libyennes pour relancer, pour aider à une sortie de crise entre nous et les autorités maliennes que nous sommes en Libye depuis quelques jours, suite au geste de la libération des 44 militaires au mois de septembre. 4 autres officiers militaires sont toujours détenus par l’Alliance Nord Mali pour le Changement. S’agit-il d’une gestion qui consiste à faire libérer des militaires chaque fois qu’ils sont faits prisonniers lors des combats par les Touareg sans que suive derrière un dialogue politique ?

Si dans les jours qui viennent les autorités maliennes ne répondent pas à notre invitation de dialogue, elles assumeront ce rejet de dialogue qui pourrait avoir des répercussions graves dans les jours qui viennent sur le terrain, car notre mouvement est très présent sur l’ensemble des régions du Nord. Nous ne manquerons pas de saisir et de prendre à témoin une fois de plus la communauté internationale et les partenaires du Mali de cette politique des dupes qui consiste à remettre au lendemain tout espoir de réconciliation et de développement.

Signé Ibrahim Ag Bahanga Président de l’Alliance Nord Mali pour le Changement.

lundi 13 octobre 2008

NOUVELLES DES POPULATIONS DU NORD DU NIGER (Bulletin n°3)


NOUVELLES DES POPULATIONS DU NORD DU NIGER (Bulletin n°3)

Par Targuinca, lundi 13 octobre 2008

Le conflit s'éternise. Les populations civiles souffrent toujours de peur, d’exactions diverses et de misère. Le président Tandja nie toujours l’existence d’une rébellion armée et continue de refuser le dialogue avec le MNJ.

L’opposition gouvernementale est muette ; ceux qui osent élever la voix se font emprisonner. Mais le parti présidentiel se scinde en deux tendances : les fidèles de Mamadou Tandja et ceux de Hama Amadou, l’ex-premier ministre emprisonné, qui demandent sa libération, soutenus par la ligue nigérienne des Droits de l’homme ANDDN.
A grand renfort médiatique, le gouvernement en place prépare l’opinion publique à accepter un renouvellement de la Constitution qui autoriserait l’actuel président à briguer un troisième mandat.

Le 7 octobre 2008, Moussa Kaka, correspondant de Radio France Internationale ( RFI), de Reporters sans frontières et directeur de la radio privée Saraounya, est sorti de la prison où il était incarcéré depuis le 20 septembre 2007. Il était inculpé de « complicité d’atteinte à l’autorité de l’Etat » pour avoir eu, dans le cadre de son travail de journaliste, des entretiens téléphoniques avec Aghali Alambo, chef du Mouvement rebelle des Nigériens pour la Justice ( MNJ).
« Je suis très ému car je reviens de très loin, sincèrement à la limite des portes de l’enfer », a-t-il déclaré à la presse. La cour d’appel de Niamey avait ordonné sa mise en liberté provisoire « d’office ».
« Les faits sont requalifiés d’atteinte à l’intégrité du territoire national par entente avec des éléments du MNJ », a précisé l’avocat de Moussa. L’infraction, au départ considérée comme un crime, sera donc jugée comme un délit. Moussa Kaka est renvoyé devant le tribunal correctionnel.

La libération de Moussa Kaka n’est pas pour autant synonyme de libération de la presse. D’après un communiqué du 20 septembre 2008, le CSC (Conseil Supérieur de la Communication), autorité administrative censée être indépendante pour « garantir et assurer la liberté et la protection de la presse », est devenu un instrument de répression au service du pouvoir public : - Radio Sahara FM, émettant à Agadez, est fermée depuis six mois, - la Maison de la Presse est « fermée jusqu’à nouvel ordre » depuis le 30 juin 2008, - Abdoulaye Tiémogo, directeur de publication du « Canard déchaîné », est en exil.

Dans le Nord, les communes attendent toujours en vain l’argent en provenance des rentes minières ; une partie devait leur être redistribuée. Les Chinois qui ont obtenu des permis d’exploitation de gisements d’uranium se sont installés sur quatre ou cinq bases différentes, dont celle d’Azelik, l’ancienne cité du cuivre. Ils emploient plus de deux tiers de main d’œuvre chinoise et à peine un tiers de Nigériens, tous en provenance du Sud. Seuls, quelques cadres seraient issus de la population locale. La compagnie Areva, elle, recrute beaucoup de cadres, mais son principe d’exploitation s’appuie sur le tâcheronnage : les travaux seront répartis entre différentes petites entreprises qui feront jouer la concurrence pour obtenir leurs parts de marché. L’usage de la sous-traitance tire les salaires vers le bas et dégrade les conditions de travail et de sécurité des ouvriers.

La population du Nord du Niger, écartée de parties de plus en plus importantes de son territoire ancestral, se sédentarise majoritairement dans les bidonvilles ; une proportion croissante des habitants choisit de fuir la misère et le conflit, le nombre des réfugiés augmente sans cesse.
Nous avons toujours besoin de soutiens financiers pour aider ceux d’In Guezzam, près de la frontière algérienne.

Source:http://www.targuinca.org/blog/index.php?Rebellion-nord-niger

«Repli» des FAN de la zone de Eroug/Gougaram


vendredi 10 octobre 2008
«Repli» des FAN de la zone de Eroug/Gougaram

Le mardi 7 octobre, le MNJ a repris ses opérations militaires sur le terrain en expliquant pleinement les raisons qui l’y ont contraint.
Le même jour, nous donnions à 17h, donc avant la fin des combats de la journée, le bilan de notre première action contre les FAN.

Nous complétons ici le bilan de la journée de ce mardi 7 octobre et, nous communiquons ensuite un autre bilan qui est celui de cette journée de vendredi 10 octobre.

Ainsi, consécutivement à la première partie des combats de la journée du mardi 07 octobre, les 2 parties (MNJ et FAN) dépêchèrent chacune des renforts sur le lieu. Suite à ces renforts arrivés de part et d’autre, le bilan de la journée du mardi 7 octobre s’est alourdi, à nouveau du côté des FAN, par la :
- mort des 4 militaires,
- destruction d’un véhicule Toyota 4X4 et de ses équipements.

Du son côté, le MNJ déplore :
- la perte d’un de ses véhicules qui prit feu,
- 1 blessé léger.

Depuis, le MNJ continue son harcèlement contre les troupes de Niamey qui perdirent encore, à 14 heures ce vendredi 10 octobre :
- 4 militaires,
- 1 véhicule Toyota 4X4 équipé ; celui-ci a été littéralement détruit par le MNJ.

Suite à ce harcèlement continu, les troupes de Niamey stationnées dans la zone de Eroug/Gougaram se sont «repliées» à 15h30 vers Arlit.

La lutte continue sans relâche,

Le Mouvement.

NIGER : ETAT DES LIEUX D’UNE GUERRE OCCULTEE



Un reportage de Cham et Omar Mohamed

En 1995 les mouvements de rébellion touareg et le gouvernement du Niger signaient des accords de paix après cinq ans de conflit.
À l’époque les deux hommes qui avaient su faire la paix étaient le leader touareg Mano Dayak, et le président putschiste Ibrahim Maïnassara Baré. Les accords de paix prévoyaient l’intégration des combattants dans les différents corps nigériens, une autonomie politique du nord du pays et le développement du nord du pays.

Mais Mano Dayak disparaissait dans un étrange accident d’avion au moment de la signature des accords et trois ans plus tard en 1999 le président Baré qui était assassiné par le commandant de sa propre garde rapprochée.
Après avoir écarté du pouvoir tous les proches du président assassiné, le commandant meurtrier a, huit mois plus tard, organisé des élections pluralistes et cédé la place, en décembre 1999, à un président démocratiquement élu, Mamadou Tandja toujours au pouvoir aujourd’hui non sans avoir exigé une amnistie, inscrite dans la Constitution qui lui garantissait une impunité totale.
Du coup, les demandes d'ouverture d'enquête, notamment de l'Union européenne et des organismes de défense des droits de l'homme, sont demeurées lettre morte.
Depuis seule une petite partie des accords de paix ont été appliqué, principalement l’intégration des ex combattants dans l’armée, la douane la police et la gendarmerie et le Niger n’a cessé de voir son indice de développement reculer alors que les richesses des membres du gouvernement restent difficilement quantifiables. En 2005 le Niger subissait une grave crise alimentaire que l’actuel gouvernement s’évertuait à nier.
Pourtant le Niger est le quatrième producteur d’uranium au monde.
Mais en 40 ans d’exploitation (par la société française Cogéma devenue Areva), les populations nomades environnants les mines n’ont cessé de voir leur mode de vie se dégrader. Ainsi en plus de la pollution, les pâturages ont disparus de la zone d’exploitation et les éleveurs ruinés s’entassent en périphérie des villes.
Avec la crise énergétique mondiale actuelle l’uranium est redevenu à la mode et le gouvernement a, ces dernières années, vendu près de 240 permis de recherche et d’exploitation minières à des sociétés françaises, chinoises, sud Africaines et indiennes…
Ces permis ont été attribués sans la moindre consultation des populations nomades qui vivent dans ces régions. Il faut aussi préciser que selon le code foncier du Niger, à la différence des agriculteurs qui n’ont besoin que de cultiver un terrain pour en être propriétaire, les éleveurs nomades ont beau faire creuser des puits à leur frais, ils n’ont aucun titre de propriété officiel. Ainsi ils vivent et nomadisent sur les terres du gouvernement qu’il peut donc céder à qui lui semble bon.
C’est pour toutes ces raisons qu’un petit groupe d’ex rebelles a fomenté l’attaque d’un poste militaire en février 2007 et a déclaré la naissance du MNJ, le Mouvement des Nigériens pour la Justice.
Bientôt rejoint par de nombreux ex rebelles qui avaient intégrés les forces gouvernementales puis par des officiers de l’armée régulière (des ethnies Zermas et Haoussas) proches du président assassiné qui avaient vécus des arrestations arbitraires et parfois vécus en exil puis par les jeunes touaregs des villes qui subissaient les brimades des autorités, le MNJ a vu ses rangs enfler de manière exponentielle.
Sont aussi présents des membres d’autres factions armées les FARS (majoritairement Toubou) de l’Est du pays ainsi que certains éléments des milices Peuls de la région de Tilabérie à l’ouest du Niger.
Le MNJ qui se présente comme un mouvement national et non pas ethnique comme cela a pu être dit dans la presse est donc bien constitué de toutes les ethnies du pays et ce film s’en fait le reflet.
Ils sont aujourd’hui officiellement 2400 combattants dans les rangs du MNJ dans de nombreuses bases dans les montagnes de l’Aïr dans le nord du pays. Les téléphones satellites leurs permettent de communiquer facilement. Ils disposent des voitures et d’armes légères, (bien que tous les combattants ne soient pas armés) ainsi que des quelques armes lourdes (calibre 12,7 et 14,5) ainsi que de lances roquettes. Leur technique est d’attaquer des postes militaires isolés ou les convois militaires et de récupérer armes munitions et véhicules. Leur motivation et leur maîtrise du terrain leur donnent pour l’instant une supériorité indéniable sur l’armée loyaliste.
Les revendications principales du MNJ sont : une meilleure redistribution des ressources dégagées par l’exploitation des mines qui ne profitent qu’à Niamey, des emplois pour les habitants de la région qui en subissent aujourd’hui que les désagréments des mines (pollution et expropriations sans aucun des avantages : emplois et redistributions. le développement de ces régions, l’application des accords signés en 95 qui prévoyait l’intégration civile et militaires des combattants mais aussi l’abolition de la loi d’amnistie et la justice concernant l’assassinat du président Baré.
Le MNJ a libéré de nombreux prisonniers militaires et tenté d’ouvrir des négociations avec le gouvernement, pour l’instant sans succès.
De son côté le gouvernement a répondu de la manière la plus dure qui soit :
- Aucune reconnaissance de ce mouvement dont les membres sont qualifiés de bandits armés, d’apatrides et de trafiquants de drogue.
- Un état de mise en garde a été décrété depuis un an qui donne les pleins pouvoirs à l’armée et à la police pour arrêter quiconque est soupçonné de collusion avec les rebelles ainsi que l’instauration d’un couvre feu dans les villes du nord du pays.
- Le black out total de l’information et l’arrestation des journalistes qui ont voulu médiatiser cette lutte (Moussa Kaka le correspondant de RFI est sous les écrous depuis plus de 6 mois, les journalistes d’Arte Thomas Dandois et Pierre Cresson ainsi que le réalisateur indépendant François Bergeron qui ont eu droit à un mois de prison).
Mais le plus grave étant que ne pouvant mettre la main sur les rebelles et subissant de lourdes pertes, l’armée s’en prend aujourd’hui aux populations civiles désarmées : on dénombre ainsi plusieurs fosses communes, des exécutions sommaires d’éleveurs, des tortures, des viols…

L’armée a installé sa base dans la ville d’Iférouane, au centre de l’Aïr, qui a été littéralement vidée de ses 15000 habitants. Certains ont rejoints des parents dans d’autres villes du Niger, les plus pauvres sont restés aux abords de la ville sous des campements de fortune. Le gouvernement ne reconnaissant pas cette situation il a interdit aux ONG de se rendre dans cette région.

Ce film tourné entre février et mars 2008 dans différentes bases de la rébellion au nord du Niger, revient sur les raisons de la crise et tente à travers des scènes collectives et des entretiens, de rendre compte du quotidien des rebelles et des civils réfugiés dans cette zone, de leurs motivations et leurs espoirs ainsi que de leurs moyens d’action face au gouvernement.

mercredi 8 octobre 2008

"Le Destin confisqué", par Issouf ag MAHA - Préface de Pierre RABHI



mercredi 8 octobre 2008, par temoust

La guerre bat son plein sur toute la partie septentrionale du Niger avec son cortège de deuil, de haine et de désolation. Le gouvernement nigérien tente vainement de discréditer la rébellion du MNJ en qualifiant le phénomène de banditisme bénin ; pourtant les accrochages se multiplient dans l’Aïr et l’armée se venge sur les civiles qui sont massacrés en toute impunité. La classe politique et la presse indépendante prises en otage par un régime qui s’endurcit chaque jour davantage observent un silence de démission.

Issouf Ag MAHA nous plonge à travers les péripéties d’un peuple souvent incompris, dans les méandres d’une rébellion touarègue oubliée des medias et de l’opinion internationale.

Par cet acte, il tente de comprendre pourquoi les siens se sont vus contraints de prendre les armes pour se faire entendre face à la politique oppressive des pays qui les hébergent. Il nous décrit comment ce peuple, malmené par un Etat sensé le protéger et stimulé par la course effrénée à l’énergie nucléaire, assiste sans recourt à la confiscation de son territoire et de son destin.

Après "Touareg du XXIe siècle", "Le destin confisqué" est un témoignage saisissant, le cri du cœur d’un homme attaché à son pays, à sa culture et à la liberté.

- Avec les témoignages de Ibrahim Manzo Diallo, BMT (ancien travailleur des mines), Alain Joseph et Pierre Schmitt. - Postface de Michel Pons - Illustré d’une quarantaine de photographies : photos exclusives de l’auteur, et photos de Samuel Bourguet, Marielle Cartiaux et Pierre Schmitt

Parution fin octobre - Possiblité de pré-commande en ligne dans quelques jours. Pour plus d’information : tchinaghen@yahoo.fr Prix de vente : 15€ dont une participation de 5 € pour les projets humanitaires de l’Association Tchinaghen

Livre relié, 216 pages, format 13 x 20 cm © 2008
Tchinaghen Editions - ISBN : 978-2-9532925-0-3

Niger : Attaque du MNJ à Eroug


http://m-n-j.blogspot.com/ 07-10-2008

mercredi 8 octobre 2008

Par souci de favoriser la diplomatie en vue d’une sortie du conflit qui nous oppose aux autorités de Niamey par la voie du dialogue, nous avions suspendu, près 2 mois, toutes les actions militaires sur le terrain.

A l’opinion nationale et internationale ainsi qu’à tous les pays et institutions soucieux d’épargner à notre pays des épreuves encore douloureuses, nous avions ainsi apporté le gage de notre disposition et de notre bonne volonté pour une fin heureuse de la situation actuelle. Nous avions laissé le terrain libre à tous les bons offices qui malheureusement ont fini par mesurer par eux-mêmes, l’obstination des autorités de Niamey à ne pas vouloir la fin du conflit.

Que des supputations ! Le pouvoir de Niamey va jusqu’à annoncer que le MNJ n’existe plus et qu’en conséquence aucune intermédiation ne se justifie : des missions des autorités de Niamey furent même dépêchées à l’extérieur à cet effet !

Face à une si mauvaise foi et un tel refus de toute communication pour une solution négociée, le MNJ se trouve dans l’obligation de reprendre ses actions militaires.

Tôt ce matin, mardi 7 octobre, nous avons attaqué les FAN stationnés à Eroug, près de Gougaram. A 17h, les FAN ont enrégistré les pertes suivantes :
De nombreux morts,
4 véhicules détruits (3 Toyota 4x4 et 1 VLRA) ainsi que leur armement détruits,
D’importantes quantités d’Armes et de munitions récupérées par le MNJ.

Le Président, Aghali Alambo

mardi 7 octobre 2008

MNJ-FAN : Accrochages violents dans l'Aïr


Selon des sources au nord Niger, des violents accrochages ont opposé le MNJ et les FAN depuis ce matin. Le bilan est très lourd côté militaire. A l'heure où nous publions ce message, le bilan provisoire est de 4 véhicules militaires détruits avec leurs occupants. 4 VLRA ainsi que leurs équipements et des centaines d'armes de guerre ont été prises par les combattants du Mouvement des Nigeriens pour la Justice. Les éléments du MNJ qui continuent le ratissage de la zone, ont déclaré qu'ils assistent à une débâcle des FAN.

lundi 6 octobre 2008

Lettre de déclaration du Président de l'Internationale Touarègue à la première session du Mécanisme d'Experts sur les Droits des Peuples Autochtones


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IT/déclaration nations unies - genève
par JA08, le 4 Octobre 2008 à 20:54
Nations Unies - Genève
le 2 octobre 2008

Merci Monsieur le Président,
Madame, Messieurs les Experts,
Chers frères et sœurs autochtones,
Je voudrais commencer ma déclaration par un appel du bout du monde que je reprends de la sociologue M. Dedecker dans son ouvrage intitulé « je suis de ceux qui aiment le mouvement? » que lui a inspiré le peuple Touareg :
" Je vous écris du bout du monde. Il faut que vous le sachiez, souvent les pages s'envolent. De là où je vous écris, il arrive parfois qu'une chèvre affamée arrache une feuille de mon cahier et un pan de mon histoire disparaît, c'est pourquoi je m'efforce sans cesse de la réécrire. C'est le plaisir que la ceinture procure à la taille (proverbe Touareg)".
Aujourd'hui, je vous le dis depuis et de la part du bout du monde, « c'est le plaisir que la ceinture procure à la taille »:
Les groupes Touareg et le pays Touareg aspirent à la reconnaissance. Ils font partie de ce monde, font face avec leur moyen aux effets de la mondialisation, assistent aux désordres des systèmes politiques et économiques et le subissent car ils n'ont dans les mains aucun outil (mécanisme) qui leur permettent de faire entendre leurs voix.
Le désert préserve et conserve. Il forme des hommes et des femmes de valeur, aux capacités d'adaptation considérables.
Cet espace, autrefois considéré par les colonisateurs comme hostile, ingrat, parce qu'impropre à l'agriculture et à une colonisation de peuplements est aujourd?hui très convoité.
Or des populations avaient compris depuis des temps immémoriaux les adaptations nécessaires à convenir avec ce milieu et ont choisi d'y vivre selon un mode qui se poursuit encore et qu'il faut rendre durable.
Aujourd'hui ils sont simplement chassés de leur territoire ancestral ; la pression foncière exercée sur leur territoire est faite sans participation, sans indemnisation et sans solution durable de remplacement. Cette pression est exercée sur les meilleures terres pastorales du pays touareg.
Les groupes Touareg sont répartis entre 5 Etats dans lesquels leurs conditions d'existence et de citoyenneté sont inégales.
Pour permettre aux groupes Touareg de participer pleinement à leur avenir avec les outils des accords de l'OIT et de la déclaration sur les droits des peuples autochtones de 2007, je vous demande :
- D'oeuvrer pour rétablir la paix, car la prolongation de l'état de mise en garde en pays Touareg nourrit la guerre et aggrave la précarité, la pauvreté et empêche les initiatives ;
- D'oeuvrer pour une vrai politique d'éducation car ce sont les éduqués d'aujourd'hui qui prendront les responsabilités de demain ;
- Et enfin de permettre un développement soutenable qui profite à tous.
Pour cela, Monsieur le Président, Madame et Messieurs les Experts,
je vous demande, dans le cadre d'une procédure spéciale, d'obtenir une invitation permanente des Etats du pays Touareg pour organiser des forums populaires réunissant les groupes Touareg, les notables, les chefs traditionnels, les sociétés civiles et leurs représentants, afin que les Touareg saisissent l'occasion historique de se déterminer eux-mêmes, et en parfaite connaissance, par rapport à la déclaration historique des droits des peuples autochtones et conformément à son esprit.
Je lance un appel au Président de la Ligue des Tribus du Grand Sahara, Son Excellence et Président Mouammar Kadhafi, Guide du peuple Libyen, pour qu'il fasse confiance aux Touaregs en permettant l'organisation de ces forums spécifiquement Touareg desquels surgiront des conclusions sur la vision d'avenir des groupes Touareg dans leur pays.
J'invite également tous les Etats à permettre l'organisation de ces forums.
Je vous remercie.

Le Président de l'Internationale Touarègue

Déchets radioactifs de la mine d’Arlit : Les retombées radioactives devant nos portes


par JA08, le 6 Octobre 2008 à 10:42
Des gisements d'uranium sont exploités à moins d'une centaine de kilomètres de la frontière algéro-nigérienne par deux compagnies françaises dans la région d'Arlit au Niger. L'émanation des poussières radioactives et du gaz radon-222, poussés par les vents du Sud, traversent les frontières et se dispersent plus particulièrement sur une grande superficie du Sud algérien, détruisant pour toujours le système écologique. Cette émanation toxique tue les hommes, la flore et la faune, sur une échelle plus grande que les restes des essais nucléaires français au Sahara.
L'uranium du Niger est seulement indispensable au programme électronucléaire massif de la France, mais surtout pour la fabrication d'armes nucléaires, qui sont prohibées pour certains et permises pour d'autres. L'uranium du Niger, une fois traité sur site et délesté de ses déchets radioactifs, représente 96,5% du volume de minerai extrait, le ‘yellowcake' (concentré de minerai jaunâtre), une part est transportée vers le Libye par Agadez, le reste est acheminé au Bénin jusqu'au port de Cotonou.
Ce qui est inquiétant, c'est l'existence de la mine elle-même, car elle restera pour l'éternité une grande source d'émanation de la radioactivité, tuant à petit feu les populations d'Afrique (voir tableau 1). Libéré en grande quantité par l'activité minière et les déchets radioactifs, le gaz radon-222, élément radioactif, qui peut parcourir des milliers de kilomètres en quelques jours sans jamais s'éloigner de la surface du sol, à cause de sa densité et la pesanteur. Le radon s'émane aussi en grande quantité des montagnes de résidus radioactifs, qui jonchent auprès des mines et aussi par les cheminées d'aération de la mine. A Arlit, une montagne de 15 m de haut sur une superficie de 85 hectares de surface et d'un volume de 12,5 millions de tonnes de résidus radioactifs est soumise au gré des vents qui transportent ses poussières sur des milliers de kilomètres.
Sur le site de la mine d'Arlit, des mesures faites clandestinement par des ONG européennes donnent une teneur moyenne de 49 000 Bg/kg pour le thorium 230, 57 000 Bg/kg pour le radium 226 et 54 000 Bg/kg pour le plomb 210, soit une radioactivité totale supérieure à 500 000 Bg/kg, si l'on ajoute la contribution des 14 descendants de l'uranium (voir tableau 1). Laissés à l'air libre, la poussière de résidus radioactifs et le gaz radon-222 sont emportés par les vents dominants, soufflant du sud vers le nord, jusqu'en profondeur du territoire algérien.
A Tamanrasset comme à Adrar des morts suspectes dues à l'irradiation radioactive ont été enregistrées, la plupart des habitants du Sud algérien portent un cancer des poumons, les enfants dès leur jeune âge souffrent des difficultés respiratoires, les services sanitaires ont relevé sur la population des signes de stress et de perte de mémoire, d'autres sont apparues: les cancers de la peau, les cancers de gorge, les déformations physiques, la chute de cheveux à un âge prématuré, etc. Des mesures hasardeuses qui ont été faites dans différents sites du sud du pays se sont avérées alarmantes et quelques fois elles dépassent largement le seuil de radioactivité admis pour l'homme et la nature.
Les désastres dans l'environnement

L'émanation des nuages toxiques et radioactifs de la mine d'Arlit, sur les régions touristiques classées patrimoine national, mérite plus qu'une attention particulière de la part des autorités algériennes entre autres le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire qui fait la sourde oreille aux alarmes sur les calamités qui rongent notre pays.
L'AIEA a le plein pouvoir des Nations unies pour contrôler l'exploitation anarchique des mines et sa destination, mais aussi de s'inquiéter des conséquences environnementales dramatiques qui s'abattent sur les pays d'Afrique limitrophes aux sites miniers d'uranium.
Le radon-222 obtenu par la décomposition de l'uranium U-238 est extrêmement nocif pour la faune, la flore et le monde animal.
Dans le Hoggar, les arbres, les petites et les grandes herbes ont disparu, le sol nu est devenu stérile pour longtemps: l'irradiation radioactive est pour une grande part dans le changement climatique de notre planète.
Cette agression de la nature par l'homme riche a des répercussions négatives sur la vie économique de la contrée, les habitants de l'extrême sud survivant que de l'élevage chamelier et caprin et du tourisme, ces deux activités sont complètement effacées à cause de la disparition de la nature causée par les émissions de la radioactivité de la mine d'Arlit au Niger.
Des conséquences dramatiques sur le site de la mine

Pour ce qui est sur le site, le traitement du minerai exige l'usage de produits chimiques toxiques: ammoniaque, acide chlorhydrique, kérosène et eau oxygénée. Ces substances sont systématiquement déversées dans l'environnement qui engendre des réactions chimiques donnant des résultats épouvantables de toxicité.
Le plus grand risque pour l'environnement est dû aux résidus miniers laissés par le broyage et le traitement du minerai d'uranium. Ces résidus conservent 85% de la radioactivité du minerai d'origine sous forme de produits de désintégration qui se régénèrent sans cesse.
Pour extraire le minerai, il faut décaper de grandes surfaces aux alentours de la mine qui vont rester stériles pendant toute la vie de la terre à cause du dégagement en surface du radon.
Les tas de résidus miniers contiennent également des matières chimiques toxiques: acides, arsenic, nitrates et métaux lourds, où pendant la saison des pluies l'eau chargée s'infiltre dans la nappe phréatique et la pollue.
Lorsqu'il se désintègre, l'uranium émet de l'énergie et se transforme en substances diverses qui se désintègrent à leur tour, tout en produisant de l'énergie radioactive (voir tableau 1). Ces matières émettent des radiations de faible intensité capables de pénétrer les cellules et de modifier les molécules nécessaires à un fonctionnement normal du corps. Les effets nocifs des radiations atomiques: cancer, leucémie, problèmes de reproduction, troubles génétiques et troubles de la vision sont les maladies les plus propagées par la radioactivité.
Ambiguïté sur les chiffres communiqués par l'AIEA

Les mines du Niger sont exploitées par deux compagnies françaises :
La SOMAIR (Société des Mines de l'Aïr, créée en 1968) qui exploite l'uranium par carrière à ciel ouvert dans des gisements à une teneur de 3 à 3,5 kg par tonne. Sa production actuelle est de 1.400 tonnes par an, elle en a extrait plus de 51.000 tonnes.
La COMINAK (Compagnie Minière d'Akouta, créée en 1974) qui exploite d'autres gisements à une teneur de 4,5 à 5 kg d'uranium par tonne par travaux de galeries, elle produit 2.300 tonnes par an, elle a extrait plus de 68.000 tonnes.
D'autres mines découvertes ne sont pas encore exploitées.
Ces deux compagnies sont des filiales du groupe français AREVA-COGEMA, qui détient 63,4% du capital de la SOMAIR et 34 de celui de la COMINAK, le reste est partagé entre l'ONAREM (Etat du Niger), OURD (Japon) et ENUSA (Espagne). Ces compagnies françaises produisent plus de 3700 tonnes d'uranium par an, soit 11% de la production mondiale. L'extraction de l'uranium du sol nigérien assure 70% des rentrées en devises du pays, alors que la population ne bénéficie presque de rien de cette drôle d'aubaine, juste de quoi acheter leur linceul.
La présence française est contestée par toute la population autochtone pour son comportement néo-colonialiste et raciste dans les camps de la mort.
Les compagnies françaises d'extraction de l'uranium au Niger sont très influentes sur le gouvernement nigérien, sur la vie politique du pays. Cependant, la population du Niger compte parmi les gens les plus pauvres de la planète qui travaillent dans un environnement parmi les plus mortels qui soient pour fournir de l'énergie aux nations les plus riches et alimentent leurs bombes par le combustible nucléaire qui sera utilisé contre eux.
La France exploite aussi plus de 7 mines sur son territoire, produisant 1400 tonnes d'uranium/an, au total elle produit 5100 tonnes d'uranium avec la mine d'Arlit. Selon l'AIEA, la France possède 59 réacteurs nucléaires en service pour produire de l'électricité. Ces réacteurs répartis sur 19 centrales nucléaires produisent 80% de l'énergie électrique française, évaluée à 63 gigawatts (1 milliards de watts). Les Etats-Unis possèdent 104 réacteurs en service développant une puissance totale de 99 GW, le reste du monde produit 208 GW.
Source: le quotidien d'Oran
par Y. Merabet

vendredi 3 octobre 2008

Bordeaux, 9, 10 et 11 octobre 08 : "Les conflits armés en Afrique, ...le conflit Touareg "



vendredi 3 octobre 2008, par temoust

LES CONFLITS ARMES EN AFRIQUE, APPROCHES GLOBALES, CONTEXTE GLOBAL

Bordeaux – 9, 10 et 11 octobre 2008

Centre d’étude d’Afrique noire/ Institut d’études politiques

EN SAVOIR PLUS !

Jeudi 9 octobre 2008 -Après-midi

17.00 19.00 | Atelier 4

LE CONFLIT TOUAREG

Discutant : René Otayek | CEAN, Sciences Po Bordeaux (Salle Senghor)

- Pierre Boilley | Centre d’études des mondes africains, Paris

Géopolitique africaine et rébellions touarègues : singularités et constantes (1960-2008)

- Frédéric Deycard | Centre d’études d’Afrique noire, University Berkeley

Culture politique et mobilisations touarègues. Le Niger rebelle, de Kaocen au MNJ

- Yvan Guichaoua |Centre for Research on Inequality, Human Security and Ethnicity, University of Oxford

Comment le Mouvement des Nigériens pour la Justice mobilise-t-il des combattants ? Résultats préliminaires

- Georg Klute | Universität Bayreuth, Bayreuth

Local and Global Actors in the Algerian-Malian Borderland

Areva : négociations secrètes


Africa Intelligence - France -01-10-08

jeudi 2 octobre 2008

AFRICA ENERGY INTELLIGENCE - Edition française n°589 - 01/10/2008

La négociation pour la mise en place du méga projet d’uranium d’Imouraren est âpre et compliquée entre Areva et le président Tandja. Enquête exclusive.

Anne Lauvergeon, la présidente du groupe Areva, n’a pas encore vu le bout du tunnel de son nouveau projet d’Imouraren (un milliard $ pour 5 000 t/an d’uranium). Déjà, l’ex-sherpa de François Mitterrand a été à Canossa au début de l’année, en se rendant à Niamey, pour payer "le juste prix" de l’uranium nigérien sous la pression du marché et de la concurrence chinoise. Le prix du kilo pour le groupe français est ainsi passé de 27 300 F CFA début 2007 (alors qu’il était déjà de 135 000 F CFA sur le marché Spot ) à 40 000 F CFA fin 2007 et 80 000 F CFA pour 2008. Le président Mamadou Tandja a également obtenu de bénéficier de 900 t d’uranium à commercialiser, soit environ la part de l’Etat dans les compagnies Somaïr et Cominak. Enfin, Areva a accepté de verser 15 milliards F CFA d’impôts anticipés (LC nº534). Aujourd’hui, c’est le même bras de fer sur la répartition de la future manne d’Imouraren. Selon nos informations, le président nigérien souhaiterait que l’Etat dispose de 40% dans le capital de la société d’exploitation contre 33% proposés par Areva. Et sur ces 33%, la part de commercialisation de l’uranium pour le Niger ne serait que de 13%. Les deux parties ne s’entendent pas non plus sur la fiscalité. Autre décision stratégique : le chef de l’Etat a demandé au groupe français qu’il s’engage sur la construction d’une voie ferrée jusqu’à Dosso (région de Tahoua) pour évacuer le yellow cake par le port de Cotonou… A suivre.

Après la visite à Niamey à la mi-août de Sébastien Montessus, vice-président exécutif des activités minières d’Areva, la négociation se poursuit avec l’amiral (à la retraite) Thierry d’Arbonneau, le missi dominici du groupe sur certains dossiers sensibles africains. Ce dernier s’était cependant fait "doubler" à Bangui par une autre équipe dont "l’expert" était Georges Forrest, le roi des mines du Congo-K (LC nº547).

source temoust

L'insécurité persiste, malgré l'arrestation d'un chef rebelle

30 septembre 2008 - IRIN

Tandis que le gouvernement s’efforce d’assurer la sécurité dans le nord du pays en prenant des mesures répressives à l’encontre d’une milice accusée d’avoir orchestré dernièrement le meurtre de Touaregs, la paix durable reste hors d’atteinte, dans cette région, face à d’anciens combattants rétifs, à la pauvreté extrême des populations du Sahel, et au trafic de drogue, selon les analystes.

Les autorités maliennes ont annoncé avoir arrêté des dizaines de suspects, membres de la milice Ganda Izo (« les enfants de la terre »), dont Amadou Diallo, le chef de la milice, qui s’était réfugié au Niger voisin après l’enlèvement et le meurtre de quatre civils de la communauté des Touaregs au cours d’une foire organisée le 1er septembre à Gao, au Mali, à l’occasion d’une célébration musulmane.

Loin d’être apaisée par les mesures de répression du gouvernement, Raichatou Wallet Altanata, lobbyiste touareg des droits humains, estime que même les bonnes intentions peuvent provoquer une réaction violente. « Je crains que la traque et les arrestations massives des miliciens par le gouvernement ne puissent avoir l’effet contraire sur leur mouvement [la milice] ».

Mme Altanata craint qu’en représailles, des meurtres ne soient commis par la milice contre la communauté touareg du nord.

Ganda Izo, une milice principalement composée de membres des communautés Peuls et Songhaïs, rappelle à Mme Altanata de sanglants souvenirs de Ganda Koy, le mouvement paramilitaire qui l’a précédée, dans les années 1990 ; ce mouvement, qui s’est livré à l’exécution massive de civils touaregs en 1993 et 1994, aurait été soutenu, pour ce faire, par le gouvernement.

Les gouvernements du Mali et du Niger voisin ont tous deux été accusés d’avoir violemment réprimé les précédentes révoltes touaregs, forçant des milliers de Touaregs à fuir en Libye, en Algérie et au-delà, depuis 1996.

Passé sanglant, avenir radieux ?

Depuis près de deux décennies, diverses factions rebelles touaregs prennent les armes périodiquement contre leurs gouvernements, à la fois au Niger et au Mali, pour réclamer un meilleur accès aux services dans une région nord sujette à la sécheresse, ainsi que l’autonomie des communautés touaregs nomades de la région nord-est.

Plusieurs accords de paix ont été signés entre les gouvernements et les groupes rebelles touaregs depuis le début des années 1990, qui ont permis d’assurer plusieurs années de calme relatif jusqu’à la reprise des violences au Mali, en mai 2006, et au Niger, en février 2007.

Cette fois-ci, le gouvernement nigérien a refusé de négocier avec les rebelles. Dans le même temps, le gouvernement malien et les rebelles touaregs ont suspendu, le 31 août 2008, les pourparlers de paix engagés sous les auspices de l’Algérie, même si ceux-ci devraient néanmoins se poursuivre ces prochains jours, dès la fin du Ramadan, mois de jeûne musulman.

Mais pour Naffet Keita, anthropologue à l’université de Bamako, qui a publié des travaux sur les révoltes touaregs, les conditions qui avaient donné lieu à des flambées de violence ethnique soutenue par le gouvernement, en réaction aux précédentes rébellions touaregs, ne sont plus réunies. « Les individus qui ont sauvagement tué quatre Touaregs le 1er septembre ont eu tort de croire qu’ils seraient protégés par l’Etat, comme ils l’ont été par le passé. Nous ne sommes plus à la même époque », a affirmé M. Keita.

Bien que, selon M. Keita, l’armée malienne soit désormais plus juste, l’anthropologue, comme d’autres analystes, pense que certains obstacles l’empêchent encore d’assurer une sécurité durable dans la région.

Une intégration hasardeuse

Les efforts déployés précédemment en vue d’intégrer les anciens combattants dans l’armée nationale malienne n’ont pas été efficaces, selon Faradji Ag Bouteya, officier de l’armée dans l’administration territoriale malienne : « les rebelles qui sont entrés dans l’armée ne se sont jamais vraiment détachés de leurs mouvements ».

Selon M. Bouteya, après l’accord de paix de 1996, destiné à mettre fin à plusieurs années de révolte touareg dans le nord du Mali, environ 12 000 anciens rebelles touaregs ont été intégrés dans l’armée, les forces paramilitaires et la fonction publique, dont certains ont alors déserté.

« Ils n’étaient pas habitués à la discipline militaire, ils voulaient avoir la vie facile, [mais] ils voulaient attirer l’attention de l’Etat, alors ils ont choisi un raccourci en prenant de nouveau les armes ».

D’après M. Keita, l’armée n’était pas suffisamment entraînée ni préparée à absorber ces nouvelles vagues de combattants, dont certains occupaient des postes à responsabilité. « Ce sont des officiers qui n’ont jamais eu de supérieur. Cette situation [peut être] dangereuse pour tout le monde. S’il y a une nouvelle vague d’intégration, nous risquons de tomber dans le même piège [tensions exacerbées entre les anciens rebelles touaregs et l’armée] ».

Développement retardé

Dans les années 1970, des périodes de sécheresse ont commencé à décimer le bétail des éleveurs, à rétrécir la surface cultivable et à plonger les communautés rurales, y compris les nomades qui vivaient à la lisière du désert du Sahara, dans une plus grande pauvreté.

Le Mali se trouve systématiquement au bas du classement annuel établi par les Nations Unies sur les conditions de vie des populations du monde, mesurées en fonction de l’espérance de vie, de l’éducation et des revenus.

Mais d’après Mahomed Ag Mahmoud, directeur de l’Agence publique pour le développement du nord, le gouvernement fait de son mieux, et a investi, depuis 2006, 3,6 millions de dollars dans les infrastructures, les sources d’eau et la microfinance dans le nord du pays. « De plus, il est estimé qu’au cours des 10 prochaines années, le gouvernement investira 1,5 milliard de dollars de plus dans la région nord ».

Mais pour Mme Altanata, qui travaille avec l’Association pour la promotion de la paix, du développement et des droits humains, le chiffre est douteux. « Les mesures de développement prises par l’Etat, et que l’Etat s’est engagé à prendre restent ni plus ni moins ce qu’elles sont : des engagements hypothétiques. Si vous allez dans le nord, [vous allez voir qu’on] ne dirait pas que des millions y ont été injectés ».

Trafic de drogue

L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime a recensé un plus grand nombre de saisies de drogue et une recrudescence du trafic via le désert du Sahara, ces dernières années. Selon les enquêteurs, la drogue arrive de différents ports d’Afrique de l’Ouest, est acheminée à travers le désert, avant d’être envoyée vers les marchés lucratifs de l’héroïne et de la cocaïne, en Europe.

Les rebelles touaregs ont nié tout rôle important dans le trafic de drogue, tout en admettant à IRIN, sous couvert de l’anonymat, que les trafiquants faisaient appel à leurs services en tant que guetteurs ou, à l’occasion, de chauffeurs.

« On en sait moins que les gens croient sur le trafic de drogue. On aimerait bien être plus impliqués. Nos jeunes n’ont pas de travail. Au moins, ça nous rapporterait un peu d’argent. Mais les Arabes sont jaloux de leur trafic et ne nous laissent pas nous approcher de trop près. Tout au plus, ils peuvent faire appel à nous pour guetter les forces de sécurité en nous faisant passer pour des éleveurs – vous savez, ces vieillards qui n’ont pas de bêtes, mais qui attendent au beau milieu du désert », a déclaré à IRIN un rebelle touareg, qui a participé aux insurrections, à la fois au Mali et au Niger.

Selon Mahamadou Diagouraga, directeur de la Commission malienne de paix et de réconciliation, même dans les meilleures circonstances, le trafic de drogue menace la sécurité dans le nord : « le trafic de drogue et la progression de l’islamisme algérien dans notre pays font du nord un terreau fertile. Même si nous contrôlions totalement cette région, je pense que, même dans ce cas-là, la paix à laquelle nous aspirons ne serait pas près d’être établie ».
Tous droit de reproduction et de représentation réservés
source: Jeune Afrique

mercredi 1 octobre 2008

L’uranium devient un élément crucial au Niger : les rebellions touarègues font peser la menace d’une conflagration sahélienne

Jeremy Keenan, professeur d’Anthropologie à l’Université de Bristol

mercredi 1er octobre 2008, par temoust

« L’articla analyse les causes et conséquences des actuelles rébellions au Niger et au Mali. On attribue généralement la rébellion plus importante et plus étendue du Niger, aux demandes des Touaregs nigériens pour une part plus importante et plus équitable des revenus de l’uranium, mais l’article révèle que les deux rébellions sont beaucoup plus complexes, centrées autour des griefs associés à la marginalisation, aux problèmes du foncier indigène et à l’exploitation des ressources minières. L’autre élément clé est l’impact sur la région de la guerre globale contre la terreur ; les impérialismes et subimpérialismes concurrents ; les intérêts connexes des compagnies minières internationales, les menaces sur l’environnement et les intérêts des trafiquants internationaux de drogues. L’article détaille également les sévices infligés aux populations civiles au Niger et au Mali par les militaires récemment entraînés par les Américains. »

Cet article est le résumé en français de l’intégralité d’un article en anglais de Jeremy Keenan, professeur d’Anthropologie à l’Université de Bristol, paru dans la revue "Review of African Political Economy, No. 117:449-466".

Abstract

Introduction

Rappel des événements Tin Zawatène en Février 2008. Les américains sont prévenus de ne pas voyager dans la région du Nord Mali couverte de mines et aux mains d’Al Qaida – afin d’éviter qu’il y ait des témoins au fait que l’armée US participe « au sac et au pillage » de la ville.

« … environ un mois après le ratissage US-Mali de Tin Zawatène, une force rebelle de touaregs maliens menés par Ibrahim Bahanga lacça une attaque meurtrière sur un convoi militaire à 15km au sud de Tin Zawatène » … « Les représentants des rebelles ont confirmé qu’il s’agissait de venger l’attaque US-Mali su Tin Zawatène.

« Le 25 mars, de sources militaires occidentales, les rebelles de Bahanga auraient transféré leurs 33 otages au Niger ou ils seraient gardés par des membres du MNJ. Ce que tout le monde redoutait est arrivé : la liaison est faite entre les diverses rébellions touarègues. Comme je l’avais prédit depuis 4 ans, la conflagration de l’ensemble de la région sahélienne est devenue réalité. Les océans Atlantique et Idien sont désormais reliés par une zone de conflits, de la Mauritanie à l’Ouest à la Somalie, en passant par le Mali, Niger, Tchad, Soudan et Ethiopie. LA conflagration dont le Mali et le Niger sont aujourd’hui le centre a des ramifications politiques et peut-être militaires pour l’Algérie, la Libye, le Tchad, la Mauritanie et le Nigeria, sans compter mes intérêts hégémoniques de la France, de la Chine et des USA. »

« Les rébellions touarègues au Niger et au Mali ont connu une escalade depuis le printemps et l’été 2007. Elles ont pris l’aspect d’une rébellion pan-touarègue. Mais si les griefs des deux rébellions sont souvent communs, l’analyse est compliquée du fait que toutes deux sont liées au niveau local à des problèmes politiques et sociaux non seulement complexes mais aussi assez différents ».

Les actions de Bahanga sont plus médiatisées parce que sur le terrain les accrochages sont plus nombreux, mais au Niger on assiste à un génocide de l’armée qui se venge de son impuissance sur les populations en détruisant les villages et disséminant des mines avant de se retirer.

« Les causes de la (des) rébellion(s) »

Au Niger, elle est « surdéterminée » et à « multicouches » 3 causes essentielles :

1/ « Colère contre la fabrication par les Américains d’un front Sahara-Sahel de la « guerre globale contre la terreur » Les Amériacinas ont réussi à faire croire que la région était un nid d’Al Qaida (à preuve l’aventure d’El Para qui était au service de l’armée algérienne et agissait de connivance avec les services amétricains. « La fabrication de l’incident El Para avec pour conséquence le fait que la région soit étiquetée « zone de terreur » par les Américains n’a pas seulement détruit l’industrie locale du tourisme et activités liées, mais elle a soulevé la colère des populations touarègues du Sud de l’Algérie, Nord Mali et Nord Niger qui refusent de voir leur espace qualifié de zone de terreur et de se voir manipuler afin de rentrer dans le tableau global du terrorisme peint par les Américains. Mais leur colère s’est portée autant sur les Américains que sur leur propre gouvernement qui utilisent la « guerre contre la terreur » comme source de rente et leur permet de qualifier leur opposition légitime, leurs minorités et autres éléments récalcitrants de « terroristes » ou, pur employer le terme de Washington, de terroristes « putatifs ».

En conséquence, en 2004 Tandja « provoque les Touaregs à l’action en arrêtant Rhissa ag Boula … sur des accusations forgées de toutes pièces »… et les rebelles se réfugient à Tamgak.

2/ « Les pratiques des sociétés minières d’uranium et pétrolières d’exploitation des populations » Critique d’AREVA et des nouveaux arrivants Chinois.

3/ « La faillite du gouvernement à adhérer aux accords de paix de 1995 »

Au Niger

« Le rôle des intérêts nationaux et externes dans les causes et escalade de la rébellion »

Les rébellions de 2004 au Niger et de 2006 au Mali ont été « dans une certaine mesure orchestrées par des forces externes. » à savoir la France et AREVA, l’Algérie, les USA, la Libye, les sociétés minières et pétrolières internationales, les islamistes, les trafiquants de drogue et les élites des gouvernements nigérien et malien.

France et Areva-Niger

Algérie

Impliquée dans la rébellion et notamment avec Aboubacar Alambo qui est un « psychopathe » qui est toujours chargé du « sale boulot ».

« La DRS joua un rôle dans la brève rébellion de Kidal du 23 mai 2006. Cette opération clandestine fut soutenue par 100 soldats des Forces spéciales américaines venues de Stuttgart qui atterrirent à Tamanrasset (Algérie) les 15-16 février 2006 et gagnèrent le Nord Mali par la route. »

L’Algérie a « fabriqué » nombre d’incidents terroristes dans la région et pratiqué la désinformation ; a provoqué des troubles et exagéré (ou fabriqué) les accrochages entre les touaregs (soutenus par la DRS algérienne) et les éléments du GSPC au Nord Mali entre septembre et novembre 2006.

« L’orchestration par l’Algérie de la révolte de Kidal le 23 mai 2006 était destinée à discréditer la présence de la Libye dans la région. » l’idée étant de créer un rébellion touarègue pour pouvoir en accuser les libyens. C’est du moins ce qu’on pensait au début mais c’est devenu moins probable car les Algériens s’inquiètent d’une possible extension aux Touaregs algériens.

Le gouvernement nigérien-Rappel des événements menant à Tamgak

Les USA

Besoin de développer l’AFRICOM

Les rébellions « sont le produit de l’intervention américaine dans la région à la suite du 9 septembre 2001 mais n’ont rien à voir avec la menace islamiste ». Les militaires entraînés par les américains harcèlent les populations locales au Mali et se livrent au génocide au Niger.

LA Chine

Les chinois croient avoir acheté les terres touarègues et refusent l’accès aux puits.

La Libye

Concurrence l’Algérie dans sa volonté hégémonique

Mali

“Si les Touaregs du mali ne souffrent pas encore des mêmes conditions d’exploitation invasive de leurs terres par les sociétés minières comme au Niger, la rébellion malienne partage certaines caractéristiques essentielles avec celle du Niger. C’est la faillite (ou perçue comme telle) du gouvernement malien à appliquer les accords de la fin de la rébellion des années 1990 et le harcèlement de la population civile par l’armée malienne. Le premier acte de rébellion de Bahanga, l’attaque d’un poste de police près de Tin Zawatène et la mort de 2 policiers en mai 2007 avait été provoqué par le viol de femmes touarègues par des soldats maliens. EN même temps, il semblait que le gouvernement malien comme celui du Niger travaillait à ressusciter le Ganda Koi, milice songhaï responsable de nombreuses attaques sur les civils touaregs pendant la rébellion des années 1990. Bien qu’ils l’aient nié, les rebelles malines et le MNJ se sont rencontrés les 20-22 juillet pous discuter d’une stratégie commune et ont formé l’ATNM. Aprs une série d’attaques contre l’armée malienne à la fin Août et en Septembre, et la pose de mines sur nombre de pistes autour de Tin Zawatène, une paix ténue a été maintenue pendant le mois du Ramadan. Elle fut brisée en Mars à la suite d’atrocités commises par les forces maliennes et américaines à Tin Zawatène. En d’autres termes, aussi bien l’acte initial de rébellion et son escalade subséquente, comme au Niger, furent la réponse aux atrocités commises par les forces de sécurité sur les populations civiles touarègues. »

Trafiquants de drogue

Les Touaregs ne sont que les passeurs, les chauffeurs. Le trafic est organisé par les « fils de généraux ».

CONCLUSIONS

Plusieurs éléments :

Extraction Uranium
Eclatement MNJ
US/AFRICOM
Extension de la conflagration : le conflit ‘est considérablement étendu cette année. Le gouvernement malien est décidé à aboutir à une solution pacifique tandis qu’au Niger c’est la solution militaire qui est choisie.
LA remise en question de la légitimité des états et des frontières : les jeunes refusent le legs de la colonisation : retour à l’idée de création d’un Etat touareg. L’Algérie a passé un pacte avec les rebelles : elle les aide à condition qu’ils s’assurent que la rébellion ne s’étende pas au-delà des frontières Niger et Mali. Elle compte ainsi augmenter son influence dans la région.

Jeremy Keenan,professeur d’Anthropologie à l’Université de Bristol

Traduction française : Anne Saint Girons

Uranium Goes Critical in Niger : Tuareg Rebellions Threaten Sahelian Conflagration Jeremy Keenan,

in Review of African Political Economy, No. 117:449-466 © ROAPE Publications Ltd., 2008

mardi 30 septembre 2008

Elle suscite toujours l’hostilité des Africains : L’Africom opérationnelle le 1er octobre


M. Saâdoune-Le Quotidien d’Oran-30-09-08
mardi 30 septembre 2008

« Après de longs préparatifs,le nouveau commandement américain pour l’Afrique, annoncé en février 2007 par le président Bush, est prévu d’être totalement opérationnel le 1er octobre ».

L’annonce est, depuis hier, sur le site de l’AFRICOM. Dans l’article repris d’un site du gouvernement américain, « America.gov », la secrétaire d’Etat-adjoint à la défense, Theresa Wallen, a affirmé que l’Africom sera l’élément le « plus visible » de l’action des Etats-Unis, pour renforcer les relations avec l’Afrique à travers un « engagement soutenu ».

L’Africom finira pas « faire partie du paysage », a déclaré la responsable américaine en réponse aux critiques concernant la militarisation de la politique extérieure américaine en Afrique et les appréhensions que suscite la mise en place de ce nouveau commandement. Officiellement, l’Africom a pour but d’apporter une assistance aux pays africains en matière de sécurité, mais aussi dans d’autres domaines non militaires.

La nouvelle entité, « de concert avec d’autres agences gouvernementales et des partenaires internationaux, vise à promouvoir un environnement africain sûr et stable en soutien de la politique étrangère américaine », et ainsi prévenir les conflits », lit-on sur le site.

Rien de bien nouveau. Et le fait que les autres segments de l’action diplomatique et économique américaine paraissent passer sous supervision militaire a été un élément supplémentaire d’inquiétude en Afrique.

Cette militarisation de l’ensemble des domaines de la politique extérieure US pour le continent inquiète aux Etats-Unis même. Un rapport de la Cour des comptes américaine (GAO), publié en juillet, relevait que « le département d’Etat et des responsables de l’Agence pour le développement international s’inquiètent qu’Africom prenne la direction de tous les efforts américains en Afrique, et pas seulement des activités du département de la Défense ».

Il est difficile pour les gouvernements africains, et encore moins aux opinions publiques, de voir un quelconque angélisme dans la mise en place de ce commandement militaire. L’argument de la lutte antiterroriste et l’usage abusif qu’en a fait l’administration Bush n’est pas de nature à rassurer.

Contrôler les sources d’énergie

A plus forte raison, quand on observe qu’une présence américaine a la tendance de ramener dans son sillage celle du terrorisme. C’est sans doute la raison qui fait du nord au sud du continent, on préfère des mécanismes purement africains de prévention et de solution des conflits. L’aspect sécuritaire, avec un terrorisme dont le poids est délibérément grossi, sert de paravent à des questions très terre à terre. La percée économique chinoise dans un continent riche en ressources énergétiques est la raison fondamentale de cette volonté américaine d’avoir une présence physique plus grande en Afrique.

L’enjeu économique est, en effet, primordial. 15 % des importations de pétrole des Etats-Unis proviennent de pays africains et elles devraient atteindre 25 % au cours de la prochaine décennie.

Il ne faut pas être un fin stratège pour voir un lien direct entre la mise en place de l’Africom et le but stratégique de contrôler les sources d’approvisionnement énergétique situées sur le continent. Mark Fancher, membre de la Conférence américaine des avocats noirs, se fait l’écho de l’opinion africaine en soulignant que « le commandement africain des Etats-Unis n’est rien d’autre qu’un instrument visant à garantir que l’accès de l’industrie pétrolière américaine aux larges réserves énergétiques de l’Afrique. Si quiconque interfère, nous craignons qu’ils soient étiquetés terroristes et deviennent la cible d’attaques militaires ». L’Africom, c’est un euphémisme, n’a pas suscité d’enthousiasme en Afrique. Les militaires américains n’ont pu trouver de pays acceptant d’accueillir leur quartier général et ils doivent continuer d’opérer à partir de l’Europe. Les longues tournées « d’explication » des officiels américains n’ont donc pas suffit à vaincre les réticences et les oppositions africaines.

lundi 29 septembre 2008

Bretagne Niger :Formation et developpement

Bretagne Niger: Formation et développement, travailler en partenariat ici et là-bas
Lundi 29 Septembre 2008 15h55mn 55s
De
"RESIA CD"
C'est avec plaisir que nous vous convions le samedi 11 octobre à une journée de réflexion sur le thème : Formation et développement, travailler en partenariat ici et là-bas
Cette rencontre aura lieu de 14h à 19h à l'Espace du Roudour de Saint-Martin-des-Champs (près de Morlaix)
Merci de bien vouloir nous confirmer votre présence en retour de mail ou par téléphone au 02 96 61 22 33.
La journée se clôturera par une soirée festive avec repas, contes et concert nigériens.
Vous trouverez également ci-dessous le bulletin de participation si vous souhaitez y prendre part.

Au plaisir de vous compter parmi nous,
Cordialement
Le collectif des associations de solidarité Bretagne Niger.

Pour voir l'invitation en image : http://www.idees-en-creations.com/niger/affiche.html
Pour voir le bulletin de participation : http://www.idees-en-creations.com/niger/coupon.pdf

dimanche 28 septembre 2008

Un chef de milice malien arrêté au Niger

Journal du Dimanche - 27-09-08

Le chef d’une milice d’autodéfense du Mali a été arrêté au Niger, où il s’était réfugié la semaine dernière, a annoncé samedi un responsable du gouvernement malien. Amadou Diallo, qui dirige les Ganda Izo (Fils de la terre), avait fui une offensive lancée par l’armée malienne à la suite de la mort de cinq nomades touaregs tués par sa milice. Selon un responsable du ministère malien de l’Administration territoriale, il a été arrêté cette semaine par les autorités nigériennes. "", a dit cette source. Selon des informations non confirmées, Diallo aurait déjà été extradé et incarcéré à la prison de la Sécurité d’Etat de Bamako. La milice des Ganda Izo, composée essentiellement de membres des ethnies Peuls et Sonrais, combattent les rebelles touaregs qui ont repris les armes dans le nord-est du Mali pour réclamer davantage de droits et un meilleur accès aux richesses minières du pays. De source militaire, on explique qu’il "serait suicidaire" de laisser se développer un tel groupe en raison des risques d’escalade du conflit.
source temoust

S’achemine-t-on vers l’expropriation totale des populations du Nord Niger ?



L’hégémonie des multinationales se renforce de plus en plus : après les français ce sont aujourd’hui les chinois qui prennent d’assaut le nord Niger.
Ces derniers occupent des bases déjà opérationnelles dont la main d’œuvre est chinoise à plus 80% au détriment des Nigériens et malgré les promesses qui leur ont été faites.

Côté Areva la sous-traitance est retenue comme principe d’exploitation des mines au mépris des règles minimales de sécurité des travailleurs et de la sauvegarde de l’environnement.
Les retombées financières issues du bradage des concessions minières permettent au gouvernement de Niamey de multiplier par dix la solde des militaires au lieu de les investir dans le développement du pays.
Ainsi, le gouvernement de Tandja militarise la zone nord afin de permettre aux multinationales l’impossible exploitation de nos ressources.

Pendant ce temps l’opposition, complice du pouvoir, brille par son absence sur la scène politique : obnubilée par des promesses, elle négocie sa participation au Gouvernement.

Devant cette situation, le MNJ réaffirme sa détermination à continuer la lutte dans la conviction et la cohésion jusqu’au rétablissement de la justice au Niger.

Par ailleurs, nous tenons à démentir catégoriquement certaines informations infondées relatives à un soi-disant départ du Mouvement des Nigériens pour la Justice, du Commandant Kindo Zada (2ème vice-président du MNJ) ainsi que toutes les allégations parues en rapport avec cela dans certaines presses.

Le Mouvement.
Source:
http://m-n-j.blogspot.com/

samedi 27 septembre 2008

Uranium Goes Critical in Niger


Uranium Goes Critical in Niger : Tuareg Rebellions Threaten Sahelian Conflagration
Jeremy Keenan, in Review of African Political Economy, No. 117:449-466 © ROAPE Publications Ltd., 2008 [professeur d’Anthropologie à l’Université de Bristol]

The article analyses the causes and implications of the ongoing Tuareg rebellions in Niger and Mali. While the larger and more widespread rebellion in Niger is generally attributed to the Niger Tuareg’s demands for a greater and more equitable share of the country’s uranium revenues, the article reveals that both rebellions, while centering on grievances associated with marginalisation, indigenous land rights and the exploitation of mineral resources, are far more complex. Other key elements are the continuing impact on the region of the global war on terror; competing imperialisms and subimperialisms; the associated interests of multinational mining companies; environmental threats and the interests of international drug-traffickers. The article also details the human rights abuses inflicted on the civilian populations in both Niger and Mali by the recently US-trained militaries.

Introduction
On 14 February 2008, the US State Department issued a travel alert, warning US citizens of armed conflict, kidnappings, armed robberies and the presence of land mines in Northern Mali, especially the Mali-Niger and Mali-Algeria border areas, the Kidal region, areas north of Timbuktu and the city (town) of Tin Zaouatene. It advised them to avoid travel in the area and emphasized that the US-designated terrorist organisation Al-Qaeda in the Land of the Islamic Maghreb (AQIM), the recently re-named Algerian Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), and other armed groups presented dangers to travelers. Americans planning to travel in these regions were advised to register with the Department of State or US Embassy. The Americans clearly wanted no prying eyes, for in the same week I received three separate communications from inhabitants of Tin Zaouatene. Their messages were that the Malian army, accompanied by US forces, had ransacked and looted the town, which was now empty and abandoned having driven its inhabitants into the surrounding desert. The incident was given a total media blackout, which is unusual in that this part of the Sahara has, since 2003, been the focal point of the Bush administration’s ‘second front’ in its war on terror in Africa. Four days later, General William (Kip) Ward, Commander, US Africa Command (AFRICOM) and Theresa Whelan, Deputy Assistant Secretary of Defense for African Affairs, desperate to sell AFRICOM to those prepared to listen, addressed a packed conference on AFRICOM and US-Africa Security at the Royal United Services Institut (RUSI) in London. The General and Ms Whelan denied the presence of US forces in northern Mali. The following week, General Ward was in Bamako reassuring the Malian government and the international media that the US was committed to helping Mali maintain the security of its northern regions. Two days later, a month or so after the Malian-US sweep through Tin Zaouatene, a rebel force of Malian Tuaregs, led by Ibrahim ag Bahanga, undertook a devastating attack on a Mali military convoy 11 miles south of Tin Zaouatene. That was followed by almost a week of continuous rebel action against Mali’s military, including an attack on the desert town of Aguelhok. The rebels seized eight army vehicles, killed at least three Malian soldiers, wounded many others and took a further 33 captive. Representatives of the rebels confirmed that their action was to revenge the Malian-US assault on Tin Zaouatene. On 25 March, Bahanga’s rebels were reported by a Western military source to have moved their 33 captured soldiers across the border into Niger where they were being guarded by members of the Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), a movement of Nigerien Tuareg who had also rebelled against their government. A leader in an Algerian newspaper noted that, ‘What all the countries in the region had been dreading, namely a linking up of the various Tuareg rebellions has happened’ (Abdelkamel, 2008). The Sahelian-wide conflagration that I have predicted in ROAPE and other publications over the last four years is now a reality (Keenan, 2004; 2007; 2008 forthcoming). The Atlantic and Indian Oceans are now linked by a geographical zone of conflict from Mauritania in the west, across Mali, Niger, Chad, Sudan and Ethiopia to Somalia in the east. The conflagration of which Mali and
Niger are now the foci has direct political, and perhaps also military, ramifications for Algeria, Libya, Chad, Mauritania and Nigeria, not to mention the hegemonic interests of France, China and the USA. The Tuareg rebellions in Niger and Mali have escalated since the spring and summer of 2007. They have taken on the appearance of a pan-Tuareg rebellion.
However, while both rebellions share a number of common grievances and features, any attempt at analysis is complicated by the fact that both rebellions are being driven at the local level by a range of not just complex but often quite different political and social issues. While Bahanga’s rebellion in Mali has latterly (March-June 2008) been receiving more media coverage as a result of a number of high profile military engagements, the situation in Niger, where Niger’s US-trained army now stands accused of genocide,1 has and remains likely to be far more serious in terms of humanitarian consequences. Since the beginning of the Tuareg rebellion in Niger on 8 February 2007, Niger’s armed forces (Forces Armées Nigériennes – FAN) have been unable to match the rebels in open combat. They have therefore wreaked their frustration and vengeance on the civilian population. As far back as August 2007, a report commissioned by the United Nations High Commission for Refugees (UNHCR) (Keenan, 2007) warned that Niger’s President, Mamadou Tandja, was likely to unleash his armed forces on the civilian population. By December, two International Human Rights Organisations, the UK-based Amnesty International (2007) and the US-based Human Rights Watch (2007) had denounced Niger’s armed forces for committing war crimes, including summary executions of the civilian population. While Mali’s army was suffering at the hands of Bahanga’s rebels, Niger’s army was concentrating its fire-power on the inhabitants of the villages along the old road that runs north of the regional capital of Agades through the south-west foothills of the Aïr Mountains. On 20 March, as Bahanga attacked the Malian military convoy resupplying the Tin Zaouatene garrison, MNJ forces were engaging the FAN in the Tamazélak valley, 100 km north of Agades. Four army vehicles were destroyed with their occupants almost certainly killed or wounded. The army called for reinforcements from Agades. However, rather than engage the MNJ, the FAN reinforcements directed their wrath on the inhabitants of Tamazélak. Having set fire to the hamlets, destroying seven homes completely and the vehicle of a local trader, they coldbloodedly assassinated two children: Liman Houdane and Toukane Assale. From there the soldiers headed back south, stopping first at the settlements at Sakafat, which they looted before burning down ten huts, executing two villagers and ‘disappearing’ another, and then at Tidene where they proceeded to execute two more villagers and ‘disappear’ four others. One gardener had his legs broken as a form of torture while watching his garden being fired. Before leaving, the soldiers burnt down seven more huts and scattered land mines. Two days later, an MNJ contingent caught up with the FAN militia south of Tidene killing at least 15 of them and destroying two of their vehicles. The FAN survivors, although harassed by the pursuing MNJ, nevertheless found time to exact vengeance on the village of Dabaga before retreating to the safety of their base at Agades. The toll was devastating: two villagers were executed and two more ‘disappeared’; 43 houses were looted and destroyed by fire; one vehicle and twelve motorcycles belonging to gardeners were burnt; the village produce store was destroyed by fire, as was the women’s cooperative; six gardens were completely destroyed and 60 animals slaughtered. The above exactions are verifiable and eye-witness reports suggest the atrocities committed by the FAN on the civilian population have been considerably greater. But what is less clear is what has led to the latest Tuareg rebellions2 and their escalation into what has effectively become a Saharan-Sahelian conflagration?

The Onset & Escalation of Rebellion
The incident that precipitated the latest Tuareg rebellion in Niger was an attack on the village of Iferouane in northern Aïr on 8 February 2007 by three heavily armed Tuareg and a handful of followers. Over the next three months, the emergence of anew rebel movement, the MNJ, followed by a number of small military engagements, including an attack by the MNJ on a base of the French uranium company, AREVA, led the Niger parliament to approve more than $60 million in extra budget funds to confront the attacks. By the end of June 2007 the rebellion had escalated. The most serious military engagement was an MNJ attack on the FAN at Tazerzait (N. Aïr) resulting in at least 15 soldiers killed, 43 wounded and 72 taken hostage. Despite the deployment of 4,000 government troops, MNJ attacks continued with further significant actions on the coal mine at Tchighozerine, which provides power for the uranium mines at Arlit, strategic installations in and around the regional capital of Agades, including the airport, as well as more attacks on FAN convoys and emplacements. The government was further embarrassed by the MNJ’s hostage-taking (and subsequent release) of an executive of the Chinese uranium company, Chino-U, and the defection to the MNJ of a significant number of men from both the FAN and the Force National d’Intervention et de la Sécurité (FNIS). By the end of July, Tuareg in north-east Mali had also taken up arms, with several attacks against military personnel and positions in the Tin Zaouatene region.3 On 24 August, Niger’s government declared a State of Alert, effectively placing the region under martial law and sealing it off from the outside world. An Agades resident described the hitherto bustling regional capital as a ‘ghost-town’. In spite of these draconian measures, government forces have not fared well: by the autumn, at least 45 and possibly as many as 60 soldiers had been killed, dozens wounded and many more taken hostage. Since then FAN casualties have mounted. Indeed, the MNJ’s fighting ability, their knowledge of the region and their strategic use of land mines have effectively confined government forces to the immediate vicinities of their barracks and a number of temporary base camps around the region. Pinned down and unable to deal any telling blows against the rebels, government forces have used the cover of the ‘state of alert’ to wreak their vengeance and frustration on the civilian population. In fact, the FAN’s harassment of the civilian population has been the cause of widespread grievance and complaints since before the outbreak of the rebellion. However, as the rebellion has escalated there have been an increasing number of authoritative and mostly verifiable reports of civilian harassment and abuse by government forces. International bodies, such as Amnesty International, have accused Niger’s security forces of using the State of Alert to arbitrarily arrest and torture civilians. For example, on 2 June 2007, FAN soldiers killed three civilians, one of whom was a cripple and the other two aged over 80. A further nine pilgrims were subsequently reported murdered by FAN soldiers. By the end of the year, the MNJ claimed that at least 250 people had ‘disappeared’. Amnesty International claim that the government was detaining and torturing civilians. Two further massacres of Tuareg civilians by government forces in the first week of October led the local population to fear that President Tandja was about to embark on a policy of genocide. The first took place in the Toussasset area near the Algerian border east of Assamakka. According to eye-witnesses, five vehicles were stopped by the FAN, with the 12 Tuareg being separated from the other travellers and shot. The second took place on the following day when soldiers rampaged through nomadic camps near the road between Arlit and Assamakka killing 20 Tuareg in their tents (Society for Threatened Peoples, 2007).

The Causes of the Rebellion(s)
As the rebellions have developed so they have taken on a new agenda and explanations for their origins have varied. While the MNJ states that the main cause of the Niger rebellion is the exploitation of Tuareg lands by uranium mining companies, a more nuanced analysis shows that both rebellions have been ‘overdetermined’: although there has been more than enough ‘sufficient’ cause to determine the outcome – the rebellions are ‘multilayered’. Yet when we look at each ‘cause’ or ‘layer’ we are left with a perturbing question. Although each single ‘cause’ was the basis of justifiable grievance and at AREVA’s uranium mines, even resistance, were any of them on their own actually sufficient to precipitate a rebellion? The answer to this question is no, especially when we consider it in the context of two further facts. First, with the memories of the 1990s rebellion and the way it was crushed still fresh in their minds, the vast majority of the local population had no desire for another rebellion. Second, none of the three Tuareg responsible for the Iferouane attack had any credibility as either a popular or legitimate rebel or political leader. All three had known criminal records. The ringleader Aboubacar ag Alembo, was regarded by many who knew him as a psychopath who had already brought shame on his people. Indeed, it was because of his dastardly and shameful behaviour that senior Tuareg, with the blessing of the government, had unsuccessfully arranged his ‘elimination’ four years earlier. In other words, while the Tuareg of Niger had many legitimate grievances, we have to face up to the possibility that the rebellion, like those of 2004 in Aïr and 2006 in Mali, may have been initiated and orchestrated by external forces. But first, before we consider either what those external forces might have been, or analyse how and why the rebellion came to take on a momentum and dynamic of its own, we need to understand the grievances that have built up amongst Niger’s Tuareg over the last few years. At least three major issues can be identified.

1) Anger at the Fabrication of a Sahara-Sahel Front in the US global
‘War on Terror’

The latest Tuareg rebellions are the product of the increasing destabilisation of the southern Sahara-Sahel region since 2003. The underlying cause of this has been the Bush administration’s fabrication of a Saharan-Sahelian front in its global ‘war on terror’. The epicentre of this has been the Tuareg regions of northern Niger and northern Mali. The primary purpose of this deception was to create the ideological conditions for America’s militarisation of Africa (Keenan, 2005; 2007). While Washington’s main ally in this strategy has been Algeria, Niger has played a significant role. The most widely publicised incident in this deception was the abduction of 32European tourists in the Algerian Sahara in 2003 by Algeria’s Islamist (‘terrorist’) Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), renamed in 2006 as Al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM), under the leadership of Saifi Amari, known as El Para. The hostages were released in NE Mali after six months, following the reported payment of a 5 million euro ransom. El Para and his 60 or more accomplices were then allegedly chased by a combined military operation of US Special Forces, Malian, Algerian and Nigerien forces across Mali and Niger to Chad, where 43 of them were reportedly killed in an engagement with Chad regular forces in March 2004. Subsequent research has revealed that El Para was almost certainly an agent of Algeria’s secret military intelligence services, the Direction des Renseignements et de la Sécurité (DRS), and that the alleged pursuit across the Sahel simply did not happen. The result of this fabrication is that the US has been able to label the northern parts of Mali and Niger as a ‘Terrorist Zone’, the domain of Al Qaeda training bases lurking deep in the Sahara and threatening both Europe and the oil-rich regions of Africa. Indeed, the main ideological prop of the US’s subsequent imperialist counterterrorism strategies and militarisation of the rest of the continent has been the threat presented by this false, over-hyped, US-constructed narrative of ‘terrorism in the ‘Sahel’. The fabrication of the El Para incident and the US’s subsequent labelling of their region as a ‘Terror Zone’ have not only done immense damage to the local tourism industry and associated livelihoods, but angered the Tuareg populations of southern Algeria, northern Mali and northern Niger who resent their region being labelled as a ‘Terror Zone’ and manipulated to fit the US-authored global picture of terrorism. Their anger, however, has been directed as much at the US as at their own governments, which have used the ‘War on Terror’ as a source of rent and for branding legitimate opposition, minorities and other recalcitrant elements of their populations as ‘terrorists’ or, to use Washington-speak, ‘putative’ terrorists. Niger’s government has been no exception. In 2004, President Tandja attempted to provoke the Tuareg into actions which could be portrayed to the Americans as ‘former rebels turning to terrorism’. He arrested and gaoled Rhissa ag Boula, the former leader of the rebel Front de Libération de l’Azawak et de l’Aïr (FLAA) and its signatory to the 1995 Peace Accord and subsequently a government minister, on a trumped up murder charge. He was released without charge after 13 months, but not until a number of Tuareg had been provoked into taking up arms. That enabled the government to send some 150 of its newly US-trained troops into the Tuareg stronghold of the Aïr Mountains, where they were easily ambushed by the Tuareg. At least one soldier was killed, four wounded and four taken hostage. Rhissa’s brother Mohamed ag Boula claimed responsibility for the ambush. He said that he was leading a 200-strong group that was fighting to defend the rights of the Tuareg, Tubu and Semori nomadic populations of northern Niger.

2) The Exploitative Practices of Foreign (uranium) Mining & Oil Companies
The MNJ’s major area of grievance and demands, relates to the current huge expansion of both uranium mining and oil exploration in the Tuareg regions of northern Niger. The MNJ’s concerns relate to three main issues: the exploitative nature of these enterprises, the threat of an impending ecological disaster and the abuse by both the government and foreign companies of the Tuareg’s indigenous rights. To take each of these in turn:

(a) Uranium Mining & Oil Exploration: Niger has long been a major source of uranium and is currently the world’s third-ranking exporter after Australia and Canada.4 Annual production of some 3,300 metric tonnes accounts for around 72% of Niger’s export revenue and approximately 10% of global uranium mine supply. Uranium was first discovered in 1957 by the Bureau de Recherches Géologiques et Minières near the current mining town of Arlit in northern Niger. Further discoveries were made at numerous sites in the adjoining Tamesna region during the late-1950s and 1960s, with the Société des Mines de l’Air (Somair) beginning open caste mining near Arlit in 1971. The Compagnie Minière d’Akouta (Cominak) began underground mining at the nearby Akouta deposit in 1974. Today, the two mines, at Arlit and Akokan, are controlled by a consortium led by the giant French corporation, AREVA. The uranium concentrates, known as yellow-cake, are transported overland to Cotonou and then taken by ship for conversion, mostly to Comurhex /Tricastin nuclear site in France. With the world energy crisis giving nuclear energy a new lease of life, the price of uranium has risen from scarcely $10 a pound (543 grammes) at the beginning of 2003 to $45 by mid-June 2006 and to a record $136 in June 2007. The average weekly price in 2007 was $98.55 a pound. With rising supplies, mainly from Kazakhstan, but also from Canada and Namibia, the average mid-range spot price for 2008 is expected to be around $107 and $92 in 2009. Not surprisingly, there has been a scramble by foreign corporations to acquire exploration rights and to expand uranium production in Niger. The first to get in on the act was AREVA (then called Cogema Niger) who signed an agreement with the government in 2004 to expand its exploration. This was followed in 2006 by an agreement to develop the large Immouraren deposit about 60km south of Arlit. France no longer has a monopoly on Niger’s uranium. In 2006 Niger awarded licenses to a group of Chinese companies led by the China International Uranium Corporation (SinoUranium), a unit of China National Nuclear Corporation, to explore for uranium at a number of sites in the Agades-Tamesna region. With the Niger government now targeting a three-fold increase of uranium production to 10,500 tU/yr (tonnes Uranium per year) ‘in the next few years’, the Niger government had granted by October 2007 around 90 mining exploration permits for the northern desert region with a further 90 or so under consideration. Northern Niger has become the focus of a global scramble for uranium as companies from France, China, Canada, Australia, South Africa, UK, India and elsewhere hope to strike it rich. But this scramble comes against a background of increasingly widespread and organised opposition and resistance to both foreign political interventions, notably that of the US, and the practices of foreign mining and oil corporations. Prior to the current rebellion, resistance to foreign corporate exploitation had been directed almost exclusively at AREVA, with the Chinese National Petroleum Company (CNPC) also becoming the object of opprobrium since it began oil exploration in the Tenere region some four years ago. Working conditions at AREVA’s two uranium mines were so bad that the mines’ employees established a local workers’ NGO in 2003. Almoustapha Alhacen of Aghirin’man (aghirinman.org) drew attention to a number of health issues associated with environmental degradation and the company’s disregard of health and safety measures. It requested the CRIIRad (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité) to undertake overdue scientific investigations. However, CRIIRad’s attempts in 2004 to undertake the research were blocked by the Niger authorities on behalf of AREVA and the French government. Aghirin’man did, however, succeed in having samples of Arlit’s drinking water analysed by Sherpa and the CRIIRad.5 The analysis revealed that the indices of both alpha and beta radioactivity in the water samples were above the limits set by the World Health Organisation, meeting neither EU directive standards nor French regulations. This put in doubt AREVA’s press statement in February 2004 that its water analyses ‘showed an absence of contamination’. Public demonstrations against AREVA in May and November 2006 so rattled the company that its President, Mme Anne Lauvergeon, visited Niger from 30 November to 1 December 2006 in an attempt to calm the situation and stabilize AREVA’s position in the country. AREVA’s track record of corporate irresponsibility underpinned contemporary resistance to foreign exploitation of the region (www.dissident-media.org/ infonucleaire/niger2.html; www.sortirdunucleaire.org/acctualites/presse/ affiche.php?aff=1660 and ‘Arlit, deuxième Paris’ www.newsreel.org/nav/ title.asp?tc=CN0180). Not surprisingly, it fuelled local anger towards both AREVA and the French government. Indeed, shortly after the Iferouane attack, the French ambassador visited the region only to be given an exceptionally strong rebuke by the local community being informed that France had lost all respect and credibility in the region and that he should leave. In the case of the CNPC, the company’s lack of respect for local people and their cultural practices has also caused widespread anger and hostility. Strikes and labour absenteeism are common. It is not surprising that both the CNPC and SinoUranium have received threats from the rebels. There is also a growing awareness amongst local people, especially the rebels, of what they regard as ‘corrupt’ relations between the Chinese companies and the Niger government in the form of financial contributions to President Tandja’s election campaign. More serious from Beijing’s perspective is the growing belief amongst the rebels that China is giving military support to President Tandja to help crush the rebellion. The Chinese companies operating in the region have been warned by the rebels that they face severe repercussions if evidence of such support materialises.

(b) Fear of an Impending Ecological Disaster: Aghirin’man sees the current expansion of uranium mining as the continuation and acceleration of what it refers to as ‘Niger’s economic, social and environmental tragedy’. The particular environmental tragedy to which it is referring is the impending ecological catastrophe facing the Talak and Tamesna regions. Local people are anxious that the expansion of uranium mining across Talak and Tamesna will lead to an extension of the pollution, disease and ill-health that has characterised uranium mining at Arlit. They see the expansion of the present system of unregulated uranium mining around Immouraren, Sekiret, In Gall, the Ighazer valley and elsewhere as a major and extremely serious threat to the region’s unique and complex ecosystem, which plays a pivotal and very complex socio-ecological role in the livelihoods of tens of thousands of pastoralists. The people threatened by this impending ecological disaster are not just the 100,000 or so Tuareg who inhabit the Aïr and adjoining plains of Talak and Tamesna, but Tuareg and other nomadic peoples, such as numerous Fulani nomads to the south, as well as Tuareg from as far north as the Ahaggar and Tassili-n-Ajjer regions in Algeria.

(c) The Abuse of Indigenous Rights: The US intervention in the Sahara-Sahel outlined above has done much to raise the conscientisation and politicisation of local peoples. This increased awareness of the international political scene is nowhere more acute than in the complex international politics of ‘indigenous rights’ issues. For example, in July 2006, within a matter of days of the United Nations Human Rights Council’s adoption of the UN Declaration on the Rights of Indigenous Peoples, the Tuareg of Niger lodged a formal complaint about the US presence and its activities in Niger with the UNWGIP (UN Working Group on Indigenous Peoples). The Tuareg are very aware of their indigenous rights to the Aïr-Talak-Tamesna region and this poses a challenge to uranium mining companies. Few places in the Tuaregs’ extensive domain are perceived as being more indigenous, almost ‘sacred’, than Tamesna. These sentiments are deeply rooted and go beyond the bounds of this paper but suffice it to say that with Niger’s independence in 1960, Tamesna became a sort of no man’s land, a ‘Tuareg reserve’, legally part of Niger but effectively beyond the reach of either the Nigerien or Algerian administrations. It became a uniquely Tuareg area in which traditional pastoral rights and practices were largely retained. It was the region to which Tuareg went, both from Algeria and Niger, when they ‘wanted to get away from government.’ International mining companies, the Niger government and Tuareg political leaders, are all fully aware of both the attempts to recognise and protect indigenous rights and the current legal status of the UN Declaration of Indigenous Rights. Although the Declaration, which would give some degree of international legal protection to the Tuareg’s attempts to protect their domain from international corporations is still awaiting adoption by the UN, its moral weight is indisputable.

3) Government’s Failure to Adhere to the 1995 Peace Accord
The extent to which the Niger government has adhered to or fulfilled all the conditions and agreements of the 1995 Peace Accord is debatable. In the government’s defense, many of the Tuareg rebels were integrated into the FAN and the FNIS. There has also been some devolution of government, especially at the local and regional levels. It can also be said in the government’s defense that it has not had the resources to undertake many of the 1995 development proposals as it might have desired. However, the MNJ’s claims that the government has not delivered on what the Tuareg regard as the biggest issue, namely a say in the management of the region’s resources, notably uranium, hydrocarbons and other minerals, and an equitable share in their development are quite true. The Niger rebellion is rooted in this growing resentment at the rapacious exploitation of their lands and their exclusion from its benefits. Indeed, the financial terms and operating practices of these companies, sanctioned by the Niger government, are in complete contravention of the 1995 Peace Accord as well as the many global declarations and conventions on the exploitation of indigenous land rights. In short, the way in which the region’s mineral and hydrocarbon resources have been, and still are, being exploited is seen by local people as bringing no benefit to themselves or their communities.

The Role of National & External Interests in the Causation & Escalation of the Rebellion
I suggested at the beginning of this article that the present rebellion, like those of 2004 in Aïr and 2006 in Mali may have been initiated and to some extent even orchestrated by external forces. In the early stages of the rebellion, the external parties deemed most likely to be involved were France and AREVA, followed by Algeria, the USA, Libya, international oil and mining companies, Islamists, drug traffickers and, nearer to home, the ruling elites and governments of both Niger and Mali. However, as the rebellion has escalated and dragged on, not only have these interests changed but a more complicated picture has emerged.

France & AREVA
France jealously guards her economic and political ties with la francophonie, especially Niger, whose substantial uranium deposits have supplied France, via AREVA, with a secured source of energy and a guarantee of nuclear independence. Not only does France need Niger’s uranium to run her own reactors, but AREVA is currently the world’s leading builder of nuclear reactors, a position which is helped in no small measure by being a leading marketer of uranium. She is thus able to deliver turnkey systems: the nuclear reactor package as well as the fuel to run them. This position was assured until Niger decided to place its own self-interest ahead of that of France/AREVA by opening its mineral rich north to international competition. France was then faced with the reality of international companies from China, South Africa, Canada, Australia, India, Nigeria, Algeria, the UK and elsewhere helping themselves to what she had hitherto taken for granted as her own national energy supply. It is therefore not surprising that there have been rumours and suspicion from the outset that France/AREVA instigated and financed the rebellion in order to frighten off foreign, especially Chinese, competition. The Niger government went so far as to accuse AREVA of financing the rebels. Although denied, and without any solid evidence being provided. Niger expelled AREVA’s head of operations in July 2007 in a move that provoked the direct intervention of President Sarkozy and high level Franco-Nigerien talks in Niamey between Jean-Marie Bockel, France’s cooperation minister, and President Tandja.6 France certainly has the means to initiate Tuareg unrest in Niger. Its own security agents, for instance, have long maintained close surveillance of the region, while AREVA management has close ties to both the MNJ leadership and other parties in the region. The president of the MNJ, for example, Aghaly ag Alembo was formerly the sous-préfet at Arlit where his business was as much to meet the needs of the uranium producer as to administer the mining town and its environs. However, if France/AREVA was behind the rebellion two points should be made. The first is that if France intended to create a bush-fire in the region, it appears to have got dangerously out of control. The second is that if this was France’s intent, she would be more likely to operate through the more covert channels of her own foreign intelligence service, the Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), which has especially close ties with Algeria’s Direction des Renseignements et de la Sécurité (DRS) which, more than anyone, has the means to trigger such a chain of events.

Algeria
Evidence suggests that through its counter-intelligence service, the DRS, Algeria may well have been involved in the instigation of the rebellion. The evidence for this is as follows:

(a) The three Tuareg who carried out the initial attack on Iferouane, Aboubacar ag Alambo, Kalakoua and Al Charif (Acheriff Mohamed), were known to the DRS. Aboubacar (reported dead, killed 22 June) and Kalakoua both have criminal records, while Al Charif was a former rebel who had subsequently deserted the Niger army. The leader of the attack, Aboubacar, came on the political scene in 2002 after deserting from the Niger army and killing two policemen. Since then he has been responsible for numerous acts of banditry, being described by his former comrades in the 1990s rebellion as ‘psychopathic’, enjoying ‘violence’ and always being entrusted to do the ‘dirty work’. More significantly, he was well connected through a complex network of kinship ties to influential members of the regional governments on both sides of the Niger-Algeria border. For example, his brother Aghaly ag Alambo was formerly the sous-préfet at Arlit, while a cousin is the Commandant of Niger’s Force National d’Intervention et de la Sécurité (FNIS), which, amongst other things, is responsible for the protection of foreign companies, such as AREVA and the Chinese oil and uranium companies, in the region. Another cousin is reputedly the director of security for Algeria’s Tamanrasset wilaya. Since 2002 he has been protected and used by the DRS. There is also evidence that the vehicles and arms used in the Iferouane attack came from northern Mali and may have been provided by connections with the DRS. This is particularly significant as the DRS was instrumental in promoting the short-lived Tuareg rebellion at Kidal on 23 May 2006. This clandestine operation was supported by 100 US Special Forces who flew from to Tamanrasset (Algeria) from Stuttgart on 15-16 February 2006 and progressed overland into northern Mali.

(b) Algeria has been the main agent in assisting the US in its policy of creating a ‘Zone of Terror’ across the Sahel since 2003. This has involved the fabrication of numerous ‘terrorist’ incidents in the region; countless media disinformation reports; the provocation of unrest in the region and exaggerated (or fabricated) reports of armed engagements between Tuareg, DRS-supported rebels and GSPC elements in northern Mali in the period September-November 2006.

(c) Algeria has political and economic hegemonic designs on the Sahel, most notably in NE Mali (the Kidal region) and northern Niger. Precisely how the MNJ rebellion might further these interests is not at all clear. However, some local people believe that Algeria sees the ongoing destabilisation of the Sahel (Mali and Niger) as playing into its own long-term interests, perhaps by making the region less attractive to foreign exploitation, or by enabling it to play the role of ‘peace-maker’ and thus strengthen its political influence in the region. This relates especially to the challenge posed to Algeria by similar Libyan interests in the Sahel. For instance, Algeria’s orchestration of the Kidal (Mali) revolt on 23 May 2006 was designed to discredit Libya’s presence in the region (Keenan, 2006). Libya’s involvement in northern Niger, especially the Agades region, has been far more invasive than in northern Mali. Therefore, at the outset of the rebellion, it was possible to think that there was a replay of Algeria’s Malian strategy: to engineer a Tuareg ‘rebellion’ and blame it on the Libyans. This, however, now seems less likely. That is because Algeria has become increasingly anxious that the Niger and Mali rebellions will spread into Algeria where the bulk of the country’s population, not least the Tuareg, are increasingly discontented with Algeria’s domestic economic conditions for which they blame their corrupt and repressive government. For instance, when a group of discontented Tuareg youths carried out a high profile but ineffective attack on Djanet airport of 11 November 2007, the government could not move fast enough to attribute it to al-Qaeda.

The Niger Government
As the rebellion has developed, the role of President Tandja and his government has become the major cause of its prolongation and escalation. Since the US launched its global war on terror in the Sahara-Sahel in 2003, every country in the region, without exception, has provoked unrest amongst sections of their populations (usually minority, marginal groups) to exact ‘rent’ from the US in the form of further military and financial largesse. Niger, the world’s poorest country, has punched far above its weight in this regard. Following the Iferouane attack of 8 February 2007, local Tuareg believe that the government used what they call ‘The List’ to deliberately provoke armed unrest. This was a list of several dozens, perhaps hundreds, of former rebels whom the government was allegedly planning to detain. Irrespective of whether this was an act of retribution or provocation by the Niger government, it was enough to persuade many of the former rebels, several of whom had since become responsible local community and political leaders, to take to the mountains with their arms. It is estimated that as many as 200 former rebel fighters, having sent their wives and families into hiding, converged on Tamgak, a near-impregnable massif approximately 150 km in perimeter and over 2,000 metres high a few miles east by north-east of Iferouane. The number of fighters has now increased to at least 1,000 and possibly as many as 2,000. Having used AREVA’s alleged involvement in the rebellion to help break its monopoly on uranium production in Niger and thus gain a greater revenue stream by creating an expanded, internationally diversified and competitive market, there is no obvious strategic benefit to Niger in prolonging the conflict. Indeed, the country is already on the brink of deterring rather than attracting foreign investment. Further rents from US counter-terrorism are also limited. Almost from the outset, the rebels have argued that President Tandja is hell-bent on an ‘ivoirianisation’ policy of exclusion against the Tuareg.7 They believe that he has longstanding personal grievances against the Tuareg, stemming from the time when, as Minister of the Interior, he was responsible for the Tchin Tabaradene massacres that precipitated the 1990s rebellion. There are now an increasing number of Tuareg, rebels and civilians, who believe that the successful pursuit of this policy, manifesting itself through what they regard as genocide, will enable him to avoid recompensing the Tuareg for the exploitation of their indigenous lands, as agreed in the 1995 Peace Accord. Now that Niger as a member of the TSCTI falls under the US security umbrella, and with the EU, France, China and Niger’s more powerful neighbours having little immediate incentive to see the restoration of zonal stability, President Tandja can rest reasonably assured that his ‘low-key’ genocide policy will invoke little external intervention.

The USA
The USA, with its overarching ‘security’ interests in the region, is the one party with sufficient clout to point President Tandja in the direction of peace talks and a negotiated settlement. The fact that it has not done so suggests that in terms of Washington’s perceptions of its national strategic interests in Africa, the ‘pros’ of Sahelian instability outweigh the ‘cons’. In fact, this is probably becoming an increasingly marginal call. On the ‘pro’ side, the USA (along with other western powers) is still getting mileage from its al-Qaeda game in the Sahara-Sahel. This is a game to persuade the international community that putative terrorists are active in the region. Claims that al-Qaeda affiliates are active and that ‘ungoverned spaces’ are havens for terrorists provide the ideological legitimacy to pursue Washington’s militarised ‘development-security’ discourse and the need for AFRICOM. On the downside, the Tuareg rebellions are taking the Bush Administration towards two major pitfalls. The first is not so much that these rebellions are a product of Washington’s post-9/11 intervention in the region, but that they are absolutely nothing to do with the threat of ‘Islamism’, ‘Islamic extremism’ or ‘Islamist terrorism’ that the US claims has mushroomed in the region over the last five or so years. With Algeria accusing Washington of exaggerating the terrorist threat (L’Expression, 18 November 2006 and 4 December 2006; L’Express, 17 November 2006; Liberté, 18 November 2006) and detailed field research revealing that nearly every supposed ‘terrorist’ incident in the region over this period has been fabricated (Keenan, 2006), the current Tuareg rebellions are simply exposing the US enterprise in the region as a grand deception. Second, the major prop used by the US to sell AFRICOM to an unconvinced world is its claimed success of its Pan-Sahel and Trans-Saharan Counter-Terrorism Initiatives, notably the training the US has given to the security forces in these countries in combating terrorism. That success is declared in the training the US has given to the security forces in the countries combating terrorism and securing their borders. And yet, what we are now witnessing in Mali and Niger is how these US-trained militaries, far from bringing security to their citizens or their borders, are accomplished in little more than the criminality of harassing innocent citizens (Mali) and conducting genocide (Niger). As the truth of what the PSI and TSCTI have brought to the peoples of the Sahel permeates across Africa, AFRICOM will become an even harder sell.

Other External Interests

China
Chinese companies in Niger are now at the centre of the rebellion. However, they will argue that they have been sucked into the conflagration and had no part, at least wittingly, in what was happening in its early stages. However, the MNJ believes China is giving military support to President Tandja and has consequently warned Chinese companies that they face severe repercussions if evidence of such support materialises. Recent actions by the Chinese uranium company Sino-U have now severely prejudiced China’s interests in the region. Around the beginning of March 2008, Sino-U, accompanied and protected by Niger’s security forces, began denying local pastoralists access to their wells. Sino-U explained incorrectly to the local pastoralists that as it had paid for the land (through its uranium concession) it also had acquired the right of sole usage of the wells. The pastoralists most affected are those in the Talak region, the rich pastoral zone between Aïr and Tamesna. After several days of armed stand-off, the Chinese found a temporary solution by agreeing to build a concrete drinking trough by the wells. However the FAN have regularly slaughtered Tuareg livestock as part of their ‘genocide’ policy, and with reports (as yet unverified) that Chinese have been accompanying the FAN on these missions, armed confrontation with both the Chinese mining companies and the FAN over the pastoralists’ rights of access to their wells cannot be ruled out.

Libya
Libya’s recent designs on the Sahel have been reflected in Mouamar Ghadafi’s many pronouncements on some sort of ‘Tuareg political entity’ or ‘Saharan state’, which at one point he envisaged as stretching ‘from Mauritania to Iraq’.8 Such pronouncements may be seen as part of Libya’s attempt to compete with Algeria, the other regional sub-hegemon, forinfluence in the Sahel. There has been widespread speculation about Ghadafi’s involvement in the rebellions although this appears to have been ill-founded. Libya’s primary role so far has been as a potential peacemaker. However, this role should be seen as part of the regional competition for influence in the Sahel being played out between Algeria and Libya.

Mali
Although the Tuareg of Mali are not yet suffering the same sort of invasive exploitation of their lands by mining companies as is happening in Niger, the Mali rebellion has certain key similarities with that in Niger. These are the perceived failure of the Malian government to fulfil the agreements reached at the end of the 1990s rebellion and the abuse and harassment of the Tuareg civilian population by the Malian army. The first act of rebellion by Bahanga, namely his attack on a police post near Tin Zaouatene and the killing of two policemen in May 2007, was provoked by the violation of Tuareg women by Malian soldiers. At the same time, there were disturbing indications that the Mali government was moving in the same direction as that of Niger by encouraging the resuscitation of the Ganda Koy, a Songhai-based militia that was responsible for many of the attacks on Tuareg civilian populations in the 1990s Tuareg rebellion. Although denied by both Malian rebels and the MNJ, they met on 20 22 July to discuss a common strategy and formed what they called the Alliance Touareg Niger-Mali (ATNM). After a series of attacks on the Malian army at the end of August and through September and the mining of many of the routes around Tin Zaouatene, a tenuous peace held through the month of Ramadan. It was broken in March as a result of the atrocities committed by the Malian and US forces at Tin Zaouatene. In other words, both the initial act of rebellion and its subsequent escalation, as in Niger, were in response to the commitment of atrocities by the security forces against the Tuareg civilian populations.

Drug Traffickers
The governments of both Niger and Mali assert that the rebels are simply criminals and drug traffickers fighting to get more control over the lucrative trans-Saharan drug trafficking business. This claim is nothing more than the Malian and Nigerien governments’ attempts to divert international attention from the real political problems associated with the Tuareg in their countries. This is especially true of Niger, where the Tuareg rebellion is directly associated with the exploitative behaviour of international mining companies and increasingly the genocide being perpetrated by its security forces. This perversion of the truth is assisted by international agencies, notably the UN Secretary General’s representative (and other UN officials) in West Africa, Said Djinnit, who has explained the renewed tension in the Sahel as the result of a combination of factors. ‘There are the old rebellions,’ he said, ‘on which have been added the new phenomena of terrorism, which is present in the region, but above all the drug trade and organised crime, which have grown dramatically’. As I have already explained, the terrorism to which Said Djinnit refers was fabricated by the US and Algeria as part of the ‘war on terror’ and has subsequently become a ‘mythologised’ element of the region. This is not to deny that drug trafficking across the Sahara is on a massive scale, or that some Tuareg, especially now that the US war on terror has deprived many of them of their livelihoods, are involved as drivers and low-level operatives. There is also good reason to believe that both rebel forces are cashing in on the drug trafficking to finance their rebellions. Drug trafficking, however, is not the cause of the rebellions in the way that the governments of the region and the UN are speaking. Drugs trafficking across the Sahara may be major business but it is run by international organisations in association with rogue elements within the North and West Africa’s political-military elites. It is not run by the Tuareg rebels. In fact, the key element in controlling the trans-Saharan part of the business is largely in the control of what is euphemistically referred to as ‘the sons of the generals’, that is the families of some of Algeria’s powerful generals who comprise the power (le pouvoir) at the core of the Algerian state. These elements want to secure more control over north-east Mali, the ‘funnel’ through which much of the drugs traffic enters Algeria. It is this desire by elements within the Algerian military to secure more control over north-east Mali that is being challenged by Bahanga’s forces.

Conclusions
Although it may be too early to make definitive pronouncements, we can offer some pointers relating to the pressures on the western half of the Sahel and some of the consequences of securitisation in the region.

Uranium Mining
Apart from an attack on AREVA’a Immouraren Base in April 2007 and the abduction of a Sino-U executive for five days in July, the MNJ has refrained from any direct attacks on the uranium mines or the yellow-cake convoys. However, on 31 January 2008, Rhissa ag Boula, speaking from Paris, announced the launch of an offensive against the uranium mines, works and convoys (Le Nouvel Observateur, 31 January 2008). The announcement caused much anger amongst the MNJ rebels in Niger, largely because Rhissa is not a member of the MNJ and was not speaking on their behalf. Nevertheless, on 14 March gunmen attacked a yellow cake convey south of Arlit, killing one civilian and wounding another. Although the attack is presumed to have been undertaken by the MNJ, the attackers have not yet been identified. Indeed, some Tuareg in the region say the attack was not undertaken by the MNJ but by one of the many groups of ‘troublemakers’ who have moved into the region. Since March, there have been no further attacks on the uranium industry. Whether the MNJ will respond with more attacks against the uranium industry remains to be seen. It seems unlikely that the MNJ under Aghaly ag Alembo will launch such attacks but, if new rebel factions emerge, as discussed below, an offensive against the uranium industry cannot be ruled out. The uranium industry is Niger’s economic jugular. If the conflict escalates and the industry is targeted more directly, it will have serious effects on uranium mining: foreign investment may be deterred if security costs escalate. As it is, the rebellion has already placed the industry in Niger under the spotlight. Irrespective of whether AREVA was involved in the instigation of the rebellion, the reported presence of French military advisers in Agades will make it very difficult for both France and AREVA to distance themselves from the genocidal actions of the FAN. Quite apart from its long history of labour exploitation, not least its appalling health and safety record, it will be extremely difficult in the future for the company to develop good relations with a local workforce. Neither can most other international companies afford to be tarred with the ‘genocide’ or ‘war crimes’ brush. Western companies, however, are more susceptible to share-holder concerns. For example, if Electricité de France (EDF) should proceed with a bid for the UK government’s 35% holding in British Energy (BE), BE’s advisor, as part of its defence, might well start asking awkward questions regarding AREVA’s guarantees of uranium supplies, while the Labour government, which not so long ago had an ethical foreign policy, might find it awkward selling its stake to a company associated – if only through its government’s military assistance to the FAN – with genocide. It should be noted that the Tuareg are not opposed to mining in their region per se. They want a fair share of the revenue and better controls and regulation of the mining process to protect their environmental interests and concerns.

Factional Splits in Niger
On 31 May, a new rebel group, the Front des forces de redressement (FFR), announced its split from the MNJ. The FFR is led by Mohamed Awtchiki Kriska, who only joined the MNJ in November 2007. He was a spokesperson for the Tuareg rebel forces in Niger in the 1991-95 rebellion and is believed to be close to Rhissa ag Boula. With little love lost between the present MNJ leadership and Rhissa ag Boula, this split, if it gathers strength, could have serious implications for both the local Tuareg and the course of the rebellion. It is possible that the FFR, because of certain familial and other ties with Libya, might get more support from Tripoli. With Alembo’s MNJ forces currently receiving sympathetic support, such as hospitalisation for their wounded in Tamanrasset, from the Algerians, such a development could increase tension between Algeria and Libya.

US/AFRICOM
The US has given a huge amount of publicity to the success of its PSI & TSCTI military initiatives in the Sahel, above all the military training of Niger’s and Mali’s armed forces. When the rest of Africa digests how the product of this training, in reality, is little more than uniformed gangs of looters, arsonists, torturers and murderers of innocent civilians (aka the FAN), the US should not be surprised to find even less enthusiasm for its AFRICOM. Indeed, these words may be fortuitous: on 1 June 2008 the Pentagon announced, in what may be interpreted as the beginning of the US retreat from Africa, that it was scaling back its ambitions in Africa and that AFRICOM will be based for the foreseeable future in Stuttgart.

Widening the Conflagration
During the course of writing this article, events in Mali have changed significantly. Following the rebel attacks on the Malian army in late-March 2008, Mali government delegates and representatives of Bahanga’s rebels met for peace talks in Libya. A peace deal, which was to have been entered into at 12.01 a.m. on 3 April, was delayed for 24 hours. In the intervening day, the Malian army had called in air support. For the first time it attacked the rebels using Russian-made Mi-24 helicopters. The initial, unverified reports suggest that as many as 60 rebels could have been killed. While this action might have been seen by the government as a way of putting an end to the rebellion, it has merely led to an intensification of hostilities. There have been two significant developments in the middle of 2008. One has been sweeping changes in the command of Mali’s armed forces. This has led to the army going much more on to the offensive, turning north-east Mali into little less than a ‘war zone’. And it then led to the second development, namely the flight of civilians from the region and at least 1,000 refugees were reported in Burkina Faso in June 2008 and 80 families’ were reported to have sought refuge across the Algerian border. While this number is small in comparison to the estimated 150,000 who fled Mali in the 1990s rebellion, it could increase rapidly if peace is not achieved soon. The Mali government is committed in principle to a peaceful resolution of the conflict, but Niger is still insisting on a military solution. It says there will be no peace talks until the Tuareg lay down arms. For their part, the MNJ believes it can maintain the rebellion indefinitely, while at the same time hoping that the UN will intervene and mediate a peaceful settlement. At present, it is President Tandja’s refusal to countenance a peaceful settlement that threatens a more prolonged and widened conflagration.

Questioning the Legitimacy of States & State Borders
The rebellions have led many Tuareg, especially the younger generation, to question the legitimacy of their states’ borders. They argue that the borders of the states that encompass Tuareg lands are a product of the colonial era. But, as colonialism is now ‘dead’, so too, they argue, should be its borders. The more the conflict escalates, spreads or just drags on, the more likely younger Tuareg will challenge not merely their state borders but the legitimacy of their states themselves. Indeed, it is perhaps significant that a new website, believed to be run by young Tuareg rebels, emerged on 19 September 2007 proclaiming the founding of the Tuareg ‘Republic of Toumoujagha’ (http://toumoujagha.blogspot.com/). Toumoujagha comprises most of the northern half of Niger and all north-east Mali, with its northern limit being the border with Algeria. More recent modifications to the website show Toumoujagha incorporating the traditional Tuareg lands of southern Algeria and southwest Libya. The idea of a Tuareg state has been aired in the past although never very seriously. The first is believed to have been in 1957 within the context of the OCRS (Organisation Commune des Régions Sahariennes), which was France’s futile last-gasp attempt to control the Sahara’s recently discovered oil resources. The most recent has been Gadhafi’s advocacy of such an entity on several occasions since April 2005. Indeed, as the rebellions have spread and seemingly linked up, the idea of a Tuareg state has gained ground. That worries Algeria. The DRS is rumoured to have done a deal with the rebels in Niger and, it is believed, in Mali: this is that neither the Algerian military nor its DRS will intervene against the rebels south of the Algerian border, as long as the rebels ensure that their rebellions do not spread north of the borders. The other side of this deal is that Algeria hopes that its sympathetic ‘humanitarian’ support for the rebels, especially in Niger, will ultimately bear fruit by increasing Algerian influence south of the border.

Jeremy Keenan, e-mail: jeremykeenan@hotmail.com

Endnotes
1. UN formally notified by Tuareg representative on 29 March 2008.
2. Tuareg rebellions broke out almost simultaneously in Niger and Mali in 1992 and continued
throughout much of the decade, especially in Niger. In 2004, the Niger government attempted to
provoke a further Tuareg uprising (see text), while the Algerian counter-terrorism intelligence
services played a key role, along with US Special Forces, in orchestrating a rebellion of Tuareg in
Mali on 23 May 2006.
3. These were under the leadership of Ibrahim ag Bahanga. His first attack was on a police post near
Tin Zaouatene on 11 May 2007. In late August he kidnapped some 50 soldiers in a series of attacks
on military convoys and positions, before the Malian army, assisted by the US, recaptured the Tin
Zaouatene positions in late September. At least 16 civilians were killed by land mines with a
handful of soldiers being killed in the skirmishes.
4. At the end of 2005 Niger’s Reasonably Assured Resources were 173,000 tonnes of uranium oxide
at less than $40/kg, and a further 7,000 tonnes (tU) at up to 80/kg. Inferred resources are 45,000
tU at up to $80/kg.
5. See, Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité, SHERPA, la
CRIIRad et Médecins du Monde dénoncent les conditions d’extraction de l’uranium en Afrique par
les filiales du groupe AREVA, April 2007, and other documents on the CRIIRad website, http://
www.criirad.org/ (accessed August 2007).
Uranium Goes Critical in Niger: Tuareg Rebellions Threaten Sahelian Conflagration 465
Downloaded By: [Oxford University] At: 14:54 5 September 2008
466 Review of African Political Economy
6. Bisbilles entre Niamey et Areva, L’Humanité (Paris), 3 August 2007, http://www.humanite.fr/
2007-08-03_International_Bisbilles-entre-Niamey-et-Areva (accessed August 2007). However, other
than the announcement of the broad terms of a new contract between Niger and AREVA, with
France talking diplomatically of there having merely been certain ‘misunderstandings’, the talks did
nothing to further a peaceful resolution of the conflict. The two parties issued a bland statement
regarding Franco-Nigerien cooperation and the offer by France of de-mining aid (Reuters, France
Sees Areva Progress, Offers Niger Mine Aid, Niamey, 4 August 2007, http://www.alertnet.org/
thenews/newsdesk/L04331253.htm [accessed August 2007]).
7. The term ‘ivoirité’ – ‘Ivoirian-ness’ – was coined in 1994 by President Henri Konan Bédié of Côte
d’Ivoire in his campaign to exclude and disenfranchise politicians and potential voters from the
north of the country, in particular presidential candidate Alassane Oattara and his supporters, on
the grounds of parentage in neighbouring countries, especially Burkina Faso. The term – and the
policy of exclusion – has continued under President Laurent Gbagbo.
8. His first such proclamation was made at Oubari (Libya) in April 2005; then subsequently in a
speech at Timbuktu on the occasion of the festival of the birth of the Prophet in April 2006.

Bibliography
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