vendredi 3 octobre 2008

Areva : négociations secrètes


Africa Intelligence - France -01-10-08

jeudi 2 octobre 2008

AFRICA ENERGY INTELLIGENCE - Edition française n°589 - 01/10/2008

La négociation pour la mise en place du méga projet d’uranium d’Imouraren est âpre et compliquée entre Areva et le président Tandja. Enquête exclusive.

Anne Lauvergeon, la présidente du groupe Areva, n’a pas encore vu le bout du tunnel de son nouveau projet d’Imouraren (un milliard $ pour 5 000 t/an d’uranium). Déjà, l’ex-sherpa de François Mitterrand a été à Canossa au début de l’année, en se rendant à Niamey, pour payer "le juste prix" de l’uranium nigérien sous la pression du marché et de la concurrence chinoise. Le prix du kilo pour le groupe français est ainsi passé de 27 300 F CFA début 2007 (alors qu’il était déjà de 135 000 F CFA sur le marché Spot ) à 40 000 F CFA fin 2007 et 80 000 F CFA pour 2008. Le président Mamadou Tandja a également obtenu de bénéficier de 900 t d’uranium à commercialiser, soit environ la part de l’Etat dans les compagnies Somaïr et Cominak. Enfin, Areva a accepté de verser 15 milliards F CFA d’impôts anticipés (LC nº534). Aujourd’hui, c’est le même bras de fer sur la répartition de la future manne d’Imouraren. Selon nos informations, le président nigérien souhaiterait que l’Etat dispose de 40% dans le capital de la société d’exploitation contre 33% proposés par Areva. Et sur ces 33%, la part de commercialisation de l’uranium pour le Niger ne serait que de 13%. Les deux parties ne s’entendent pas non plus sur la fiscalité. Autre décision stratégique : le chef de l’Etat a demandé au groupe français qu’il s’engage sur la construction d’une voie ferrée jusqu’à Dosso (région de Tahoua) pour évacuer le yellow cake par le port de Cotonou… A suivre.

Après la visite à Niamey à la mi-août de Sébastien Montessus, vice-président exécutif des activités minières d’Areva, la négociation se poursuit avec l’amiral (à la retraite) Thierry d’Arbonneau, le missi dominici du groupe sur certains dossiers sensibles africains. Ce dernier s’était cependant fait "doubler" à Bangui par une autre équipe dont "l’expert" était Georges Forrest, le roi des mines du Congo-K (LC nº547).

source temoust

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