mardi 9 septembre 2008

Libération des prisonniers de guerre par L'ADC

Nous annonçons que la libération des prisonniers de guerre détenus par L'Alliance Démocratique pour le changement au nord Mali aura lieu incessamment.

dimanche 7 septembre 2008

Africa Uncovered - Shifting sands - 25 Aug 08 - Part 1

Assassinat de 4civils : fruit du Laxisme de l'Etat malien


Sujet : Assassinat de 4civils : fruit du Laxisme de l'Etat | Nom : Ghaly | 07/09/2008 - 13H58
Le criminel Diallo est un recidiviste connu des services secrets ,et qu' aucune disposition ne soit prise quand il a abandonné son poste aux entrepots du Mali a Dakar (pendant trois mois) entrain de constituer une bande armée au vu et aux sus des institutions de l'Etat
il a été plusieurs fois signalé aux services de securité d'Ansongo (gendarmerie et garde) la presence et la detention d'armes de guerre par ce groupe criminels, cependant rien a été fait pour
Et de source bien renseignée le départ de Diallo de Dakar était bel et bein preparé et planifié des services de la Sécurité d'Etat donc ces assassinats de Haroura sont bien premedités
source kidal info

Conférence de presse du PCA de la Maison de la Presse du Niger tenue le samedi 06 septembre 2008, au siège de l’ANEPI, à Niamey


Boubacar Diallo - Anepi- 07-08-09
dimanche 7 septembre 2008
« Les non-dits de l’algarade télévisée de Ben Omar »

Mesdames et Messieurs les membres du C.A de la maison de la Presse, Mesdames et Messieurs les responsables des organisations socioprofessionnelles, Chers confrères et consoeurs, Les organisations socioprofessionnelles des médias membres de la Maison de la Presse ont convoqué cette conférence de presse, consécutive à la sortie télévisée en date du jeudi 04 septembre 2008 du Ministre de la Communication porte-parole du Gouvernement, M. Mohamed Ben Omar, pour deux raisons essentielles :il s’agit d’une part d’éclairer l’opinion nationale sur les non-dits de cette algarade télévisée de la tutelle ; d’autre part de dépolluer le débat sur les problèmes qui assaillent les secteurs public et privé de la communication.

Répondant à une question de notre confrère Mohamed Fima sur la fermeture de la radiotélévision Dounia, M. Ben Omar, dans un hors sujet inqualifiable, s’est attaqué avec une haine à peine contenue, aux organisations membres de la Maison de la Presse et à son PCA. Je ne vais pas m’appesantir sur les attaques personnelles dont j’ai été victime, car pour moi, c’est une façon très maladroite de vouloir noyer le poisson, en réduisant les problèmes de tout un secteur de l’État à un problème de personne ; c’est également une manière malhabile de détourner l’attention des autres membres du Gouvernement, du Premier ministre et du Président de la République sur les vrais problèmes du ministère de la communication et les fausses solutions que tente de leur apporter Mohamed Ben Omar.

Les problèmes il y a en a, malheureusement : avant-hier la Maison de la Presse a été fermée sans motifs valables ; hier le SAINFO a menacé de débrayer à deux reprises devant l’incapacité du Ministre de résoudre certaines revendications légitimes ; aujourd’hui l’ANP est agonisante, faute d’initiative nationale ; demain les organisations socioprofessionnelles des médias et la Maison de la Presse seront dissoutes ; après demain …c’est l’incertitude !!!

Après analyse, on se rend à l’évidence compte, que le secteur de la communication est en crise voire en danger, parce qu’il est tout simplement à l’abandon – pour ne pas dire qu’il y a vacance de poste. Et pour cause : on constate lamentablement que le Ministre Ben Omar a toujours eu tendance à privilégier le volet porte-parole de son portefeuille au détriment de la communication. Je rappelle, à toute fin utile, qu’il est ministre de la communication, porte parole du gouvernement. Et là encore, il y a lieu de se demander s’il porte toujours et en toute circonstance la parole du Gouvernement ?

Face à cette situation, nous avons décidé de sonner le tocsin, pour que demain l’Histoire – et non la géographie – ne nous interpelle pas pour non assistance à secteur en danger. Revenons aux non-dits de l’intervention de Ben Omar : il confirme dans un passage qu’il a reçu une lettre du PCA de la Maison de la Presse datée du 12 août 2008. Mais, il a omis d’informer l’opinion pourquoi il n’a jamais répondu à ladite lettre.

De quoi s’agit-il ?

- Le 30 juin 2008, par un communiqué signé par le Ministre de la communication, le gouvernement a décidé de fermer la Maison de la Presse pour trois raisons officielles :

1. Il a été constaté des comportements peu orthodoxes dans la gestion de la Maison de la Presse, sans toutefois les préciser ; 2. La Maison de la Presse, émanation de la volonté politique du PR, est entrain d’être détournée de sa mission originelle ; 3. La Maison de la Presse est prise en otage par des groupes d’intérêts extérieurs aux desseins inavoués, notamment français et américains. Dans une déclaration en date du 02 juillet 2008, les organisations membres de la Maison de la presse ont déconstruit, brique par brique, ce mur de contrevérités érigé par Ben Omar pour justifier la fermeture de la Maison de la Presse.

- Les 07 et 09 juillet, nous avons rencontré respectivement le Directeur de cabinet du PM et le Président du CSC au sujet de la fermeture de la Maison de la Presse. Stupeur : le Président du CSC nous apprend qu’il a été informé de la fermeture par une tierce personne. Nous avons entrepris d’autres démarches informelles, pour aboutir aux mêmes constats : « nous avons appris la fermeture à la télévision » ; « nous n’avons pas été associé à la décision » etc. Conclusion de nos investigations : la fermeture de la Maison de la Presse a été décidée par un cercle autour de Ben Omar, avec bien sûr la complicité active de certains confrères du secteur public et privé. Qu’à cela ne tienne, au moment opportun, nous allons citer des noms…

Au cours de la même rencontre du 07 juillet, le Président du CSC a proposé d’offrir ses bons offices pour « rapprocher les points de vue entre la Maison de la Presse et le Ministère de la Communication. »

- Le 19 juillet, à l’initiative du CSC, une rencontre a réuni les responsables de la Maison de la Presse et ceux du ministère. D’entrée de jeu, le médiateur a donné la parole au Ministre de la communication afin qu’il donne « les vrais raisons » de la fermeture de la Maison de la Presse. Ce qui suppose a priori que les raisons invoquées dans le communiqué du 30 juin, signé par le même Ministre, sont ….fausses !!!

Qu’est-ce qu’on entendu quand le ministre a pris la parole ? Le gouvernement a fermé la Maison de la Presse, cette fois-ci, pour les raisons suivantes :

1. Le Gouvernement ne peut pas accepter que des ONG étrangères s’ingèrent dans la gestion quotidienne de la Maison de la Presse ; 2. L’ANEPI ainsi que toute association patronale ne doivent pas être membres de la Maison de la Presse ; 3. L’État doit siéger au Conseil d’Administration de la Maison de la Presse avec deux représentants : un (1) provenant du ministère de la Communication et un (1) du CSC 4. Le collège électoral de la Maison de la Presse doit être redéfini afin que les journalistes y soient représentés à titre individuel

Comparez ces raisons avec les précédentes, et vous allez réaliser de vous-mêmes la duplicité de notre tutelle. Nous avons apporté, séance tenante, des éléments de réponse à ces nouvelles vraies raisons :

1. Il n y a pas association étrangère à la Maison de la Presse : il n’y a que des associations de droit nigérien ; 2. La Maison de la Presse a été créée sur une base confraternelle ; 3. L’État n’étant pas membre de la maison de la presse, il ne peut pas siéger au CA ; 4. Selon les statuts, seules les personnes morales peuvent être membres de la Maison de la Presse.

Le Ministre Ben Omar rebondit sur ce dernier point pour dire : « en réalité la pomme discorde entre nous ce sont vos statuts : ils doivent être changés dans le fonds et dans la forme » Il nous propose de réviser lesdits statuts pour exclure toutes les associations et laisser la place aux journalistes ; et le Ministère va superviser la mise en place d’un nouveau conseil d’administration et d’un nouveau bureau. Nous avons rétorqué que la révision des statuts ne relève pas de la compétence du Bureau encore du Conseil d’administration ; mais plutôt de l’Assemblée, dans les conditions prévues à l’article …des statuts.

Face à cette impasse, le Président du CSC a proposé au bureau de la Maison de la Presse de soumettre « les revendications du Gouvernement » aux instances compétentes. Ce qui fut fait.

Un Conseil d’Administration extraordinaire a été convoqué le 29 juillet 2008 et une Assemblée Générale extraordinaire a été également convoquée le 10 août 2008.

Il ressort de ces instances les décisions ci après :

Après un examen minutieux de la situation, les quatorze (14) organisations membres de la Maison de la Presse ont décidé à l’unanimité de :

* Rejeter catégoriquement les propositions des autorités visant à modifier les statuts, la composition et le fonctionnement de la Maison de la Presse ; * Les organisations membres ont unanimement réaffirmé leur attachement à l’indépendance et aux principes fondateurs de la Maison de la Presse ; au droit à la liberté d’association ; à la solidarité entre toutes les organisations socioprofessionnelles des médias.

- Le 11 août 2008, le PCA a écrit au Président du CSC et au Ministre de la Communication pour les informer de la décision des instances de la Maison de la Presse. Par précaution, nous avons mis en ampliation les cabinets du PR, du PM, du Ministre d’État et du Ministre de la Justice. Nous avons procédé de la sorte parce que nous nous sommes rendus compte que les plus hautes autorités de l’État sont désinformées sur le dossier de la Maison de la Presse. Depuis que nous avons transmis cette lettre aux premiers responsables de l’Etat, c’est le désarroi total et complet dans les rangs des colporteurs et des bonimenteurs de tout acabit. Toutes leurs manœuvres de bas étage sont tombées comme un château de cartes : il faut chercher à renoyer le poisson, en mettant en avant cette fois-ci des problèmes de personnes. Et on a entendu par ci, par là : « le PCA de la Maison de la Presse ne prend pas la tutelle au sérieux ! le PCA ne respecte pas les institutions ! le PCA est un géographe ! le PCA n’a même pas la carte de presse !!! Quel rapport avec les vrais problèmes du secteur de la communication dont j’évoquais tantôt, et qui attendent des solutions appropriées et urgentes de la part du ministre Ben Omar ?

Aujourd’hui, visiblement, la fermeture de la Maison de la Presse est devenue une épine dans les pieds du Ministre Ben Omar ; et chaque fois qu’il veut se mouvoir elle le pique si mal au point de tenir des propos du genre : « je vais écrire au Ministre de l’Intérieur pour lui demander de dissoudre toutes les associations socioprofessionnelles des médias et la Maison de la Presse. »

La question qui me hante est la suivante : si tous les ministres peuvent se lever un beau jour et demander à leur homologue de l’Intérieur de dissoudre toutes les associations, tous les syndicats et toutes les ONG de leurs départements respectifs, je me demande dans quel pays nous sommes ? Dans quelle République nous sommes ? Dans quelle démocratie nous sommes ? Il y a lieu de s’inquiéter, car nous sommes tous en insécurité juridique !!!

Heureusement que nous ne sommes pas encore là ! Et je suis convaincu que le Ministre d’État chargé de l’Intérieur et de la sécurité publique, qui a la réputation d’être une personnalité lucide, ne va pas suivre Ben Omar dans cette nouvelle aventure.

Boubacar Diallo
07 Septembre 2008
Source : Anepi

samedi 6 septembre 2008

Crime contre l'Humanité au nord Mali


septembre, 2008
Posté par La Voix des martyrs .

Le FFR (Front des Forces de Redressement) condamne fermement le massacre perpétré dans le nord du Mali par la milice Peule de Gandaïso.

Ces quatre (04) victimes viennent s’ajouter à la liste déjà très longue des innocentes victimes civiles assassinées du fait de leur appartenance ethnique ; il s’agit de :
Rhissa ag Intawanin,
Zeynudin ag Sidiya,
Attaher ag Erheq,
Moha.
Depuis le début de la Résistance en Pays Touareg, aussi bien au Mali (2006) qu’au Niger (2007), les Combattants ne s’en sont jamais pris aux civils d’autres ethnies. Le seul combat qui vaille est celui qui nous oppose aux Forces Armées qui sont les bras armés de ces régimes « ethnocidaires ».

Ceci a été et restera notre conduite, mais nous ne pouvons tolérer de telles débordements, qui sont le fait de la complicité gouvernementale.

A défaut de ne pas venir à bout du soulèvement populaire, on essaye de monter les populations les unes contre les autres alors qu’elles vivent depuis des siècles en symbiose.

Les Nations Unies qui ont d’ores et déjà reçu les dossiers des divers crimes commis dans l’Aïr et l’Adrar des Ifoghas, pourront à nouveau découvrir que les Touaregs subissent un ethnocide organisé par les Etats du Niger et du Mali.

Il n’y aura jamais de Paix Véritable dans la bande Sahelo- Saharienne, tant que Justice ne sera faite à ces innocentes populations, et aucun accord « précipité » ou aucune « Flamme de la paix » ne fera oublier aux familles et aux enfants de ces victimes ce qui a été le sort de leurs parents assassinés. Et comme un vent venu de l’Ouest, la révolte continuera à ébranler tous les édifices construits dans la précipitation, et l’appât du gain, jusqu’à ce qu’une Justice Digne, et Véritable voie le jour aussi bien au Niger qu’au mali.

Nous espérons que les auteurs de ces crimes seront traduits devant les tribunaux compétents en matière de crime contre l’Humanité, afin qu’ils payent pour les vies qu’ils ont enlevé.

Le Front

Nord-Niger :"En Territoire Interdit", Thomas Dandois & Pierre Creisson,ouvrage à paraître le 17-09-08


Reporters sans frontières

samedi 6 septembre 2008

Tous les deux journalistes d’investigation, les auteurs ont voulu faire leur métier au nord du Niger, là où les rebelles touaregs s’opposent au gouvernement et à l’armée régulière. Cette zone étant interdite, ils ont été arrêtés et menacés de la peine de mort. T. Dandois et P. Creisson témoignent, malgré l’interdiction qui leur a été faite.
EN TERRITOIRE INTERDIT

Thomas Dandois & Pierre Creisson

Parution le 17.09.2008

PRÉFACE de Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières

L’annonce de leur arrestation, le 17 décembre 2007, nous a sonnés. C’était arrivé. Thomas Dandois, Pierre Creisson et leur chauffeur, Alhassane Abdourahman, étaient entre les mains des services de sécurité nigériens. Ils étaient coincés entre quatre murs, accablés de procès-verbaux et d’éléments à charge. C’est la condition des prisonniers.

Et nous nous trouvions devant une énigme, un chiffre à décrypter, un noeud d’une rare complexité à dénouer. L’arrestation de journalistes procure toujours aux permanents de Reporters sans frontières ce sentiment d’avoir été conduits, les yeux bandés et en silence, au beau milieu d’un labyrinthe.

Tous deux étaient partis faire leur métier, en zone interdite, dans le massif de l’Aïr, en territoire touareg, dans le nord du Niger. Ils étaient partis filmer ce que l’on nous défend de voir. Dire ce que l’on ne veut pas entendre. Ramener ce que l’on nous interdit de posséder.

Alors, pour défendre Thomas, Pierre et Alhassane, il a fallu d’abord comprendre dans quel guêpier ils étaient tombés. Reporters sans frontières n’est pas un État, ni une armée, ni même une entreprise. Les diplomates ont tout un arsenal de paroles et de gestes, mais aussi de mesures plus brutales à leur disposition. Nous, il nous faut trouver le juste équilibre et notre place dans les grands jeux politiques qui s’ouvrent autour des journalistes que l’on jette en prison. Avec les familles des prisonniers, nous prenons la parole au nom de ceux qui en sont privés. Parfois, cela suffit à faire tourner les clés dans les serrures des prisonniers. Parfois, non...


En partenariat avec Reporters sans frontières

Edition Arthaud

252 pages - ISBN : 978-2-7003-0170-0

vendredi 5 septembre 2008

Affaire des Ganda Izo, suite


Nous venons d'apprendre, de source bien informée, que 14 membres de la milice Ganda Izo situés aux environs de Fafa, à une trentaine de kilomètres de la frontière du Niger, viennent d'être arrêtés par l'armée Malienne. Mahamadou Diallo reste pour l'instant toujours introuvable.

Epuration ethnique par la milice Ganda Izo


Alors qu'ils se rendaient au marché dans la région d'Asongo, Rhissa ag Intawanin, Zeynudin ag Sidiya, Attaher ag Erheq (tous trois de la tribu Amitishen dans le Gourma) et Moha (un Dawsahak) ont été sauvagement et lâchement assassinés par une résurgence de la milice Ganda Koy appelée Ganda Izo. Mahamadou Diallo, originaire de Fafa, accompagné de 3 Peulhs Bororo ont tué par balles les quatre malheureux avant de les mettre dans des sacs et de les jeter au fleuve. Cette façon de procéder, très couramment pratiquée dans les rangs du MPGK jusqu'en 1995 ne laisse aucun doute sur les connections entre Ganda Izo et Ganda Koy.
Alors que la presse malienne voudrait faire croire qu'il s'agit là d'un règlement de compte au sujet d'un soi-disant vol de bétail, les arrestations de deux peronnes à Gao mercredi, dont un garde Mohamed Lamine Bossou laisse supposer que certains éléments de l'armée ne serait pas étrangers à ce massacre.
Depuis quelques jours, une trentaine de véhicules de l'armée sillonnent le Gourma à la recherche des complices de Diallo, sans succès.
La question qui nous préoccupe tous est de savoir si ce garde a agit seul ou s'il a executé des ordres. Certains membres de l'Etat nigérien financeraient les milices peulhs Ganda Izo. L'Etat malien cautionne-t-il ce financement et les conséquences désastreuses qu'il vient d'impliquer ? La communauté internationnale, silencieuse depuis que ces crimes racistes ont été perpétrés, tardera-t-elle encore longtemps à condamner ces milices ? Quel but poursuivent les Ganda Izo ? Cherchent-ils à déstabiliser le Nord du Mali ? A mettre à mal les Accords d'Alger récemment signés entre l'Etat malien et l'Alliance démocratique pour le changement ?

mercredi 3 septembre 2008

En représailles à des vols d’animaux à Ansongo : 4 Touaregs maliens tués par des éleveurs peulhs du Niger


Chahana TAKIOU -L’Indépendant, 03/09/2008

La nouvelle a circulé comme une traînée de poudre dans les milieux proches des Touaregs du Mali. Dans un premier temps, la mort des quatre Touaregs a été attribuée au tout nouveau mouvement d’autodéfense « Gandaïso » qui signifie en songhoï le fils du terroir, créé par Amadou Diallo, l’ancien chef de la branche armée du MPGK (Mouvement Patriotique Gandakoye). Celui-ci est un ex-sous officier de l’armée malienne qui avait déserté les rangs suite aux nombreuses attaques de sa communauté par les rebelles des années 1990.

Après le règlement de ce conflit, il a été parachuté aux Entrepôts du Mali au Sénégal (EMASE). Le voici dans son terroir natal depuis cinq mois, avec la création de « Gandaïso ».

Dans un second temps, nos recoupements nous ont permis de savoir que ce sont des éleveurs peulhs du Niger qui ont tué les quatre Touaregs et non les hommes de Amadou Diallo.

De source crédible, il nous est revenu que c’est bien en représailles aux multiples vols d’animaux par les Touaregs du Mali qui vivent dans un petit village du nom de « Karou », dans la commune de Ouatagouna, situé à 20 km de la frontière maliano-nigérienne que des éleveurs peulhs du Niger ont tué les quatre touaregs. Il semble que ces derniers aient été ligotés et mis dans des sacs de 100 kg hermétiquement fermés avant d’être jetés dans le fleuve Niger. Parmi les 7 touaregs qui ont subi ce sort, 4 ont été tués dans cette opération criminelle.

Cette version n’est pas du tout partagée par le correspondant de l’Agence France Presse au Mali qui écrit ce qui suit : « Quatre civils, tous des Touaregs, ont été retrouvés aujourd’hui morts, tués par balles dans la région de Gao, dans le Nord du Mali, a appris de sources concordantes selon lesquelles l’armée ratisse la zone « à la recherche des meurtriers ». « Nous avons retrouvé quatre corps de civils touaregs dans la région de Gao, non loin de la frontière nigérienne », a déclaré une source militaire jointe par téléphone depuis Bamako.

Elle n’a fourni aucune indication sur les circonstances de ces décès et le lieu où les corps ont été retrouvés. A suivre. Chahana TAKIOU

mardi 2 septembre 2008

Le journaliste Abdoulaye Tiémogo menacé de mort au Niger



AMADOU BOUNTY DIALLO-Le Canard Dechainé-01-09-08

mardi 2 septembre 2008

Depuis le mercredi 27 août 2008, notre confrère et ami, Abdoulaye Tiémogo, Rédacteur en Chef Adjoint de la Télévision Nationale, en disponibilité d’un an renouvelable, Directeur de Publication de l’hebdomadaire satirique, « Le Canard déchaîné », est entré en clandestinité.

Abdoulaye, c’est connu, est un homme de conviction. Ni les différents séjours en prison pour ses idées, ni les intimidations ne lui ont jamais fait peur. A chaque fois, Abdoulaye s’était assumé avec courage et détermination. S’il est entré en clandestinité précipitamment, c’est contraint et forcé.

En effet, le mardi 26 août au soir, un coup de fil anonyme l’informe de ce qu’une haute personnalité aurait décidé de lui faire « sa fête », de « lui faire la peau ». Dans ces conditions, que faire ?

Rester et se faire arrêter ou tuer par une force obscure qui, depuis que le régime se cabre pour faire modifier la Constitution et permettre au Président Tandja de briguer un troisième mandat, tente de transformer le Niger en un état de non droit ? Or la constitution, en son article 8, ne proclame-t-elle pas que « La République du Niger est un Etat de droit » ? La même loi fondamentale consacre en son article 23 que « Toute personne a droit à la liberté de pensée, d’opinion, d’expression, de conscience, de religion et de Le journaliste Abdoulaye Tiémogo menacé de mort Devoir d’amitié culte ».

Mais cela, c’est le texte. La réalité est tout autre. L’espace de liberté, l’espace public se rétrécit de jour en jour comme peau de chagrin parce que ceux qui nous gouvernent ont décidé d’ignorer superbement la constitution de 1999. Que faire ?

Abdoulaye est journaliste, formé dans une école de journalisme. A ce titre, il est donc appelé à recueillir, traiter et diffuser l’information. Il a le devoir d’informer l’opinion publique. C’est ce qu’il a fait le samedi 23 août 2008 au cours de l’émission « La presse sur la 3 » de Canal 3. C’est aussi ce qu’il a exprimé à travers les colonnes de son journal dont la Une est intitulée « Enfin, le véritable dauphin de Tandja ». A-t-il ainsi commis un crime qu’on veuille lui « faire la peau » ?

Dans un pays où il y a 9 ans , dans l’ignominie totale, un Président a été lâchement assassiné, où un journaliste croupit en prison et ce , malgré le non- lieu prononcé par le Doyen des juges d’instruction, où la radio Télévision Dounia voit ses émissions suspendues « pour non respect de son cahier de charges (espèce de fourretout où le bourreau de la presse met tous ses desiderata), était-il prudent, pour Abdoulaye Tiémogo de rester se « faire cueillir » par une force publique aux ordres ?

Non ! Abdoulaye est entré en clandestinité parce que cela était, pour lui, salutaire. Il ne pouvait rester « visible » au risque de perdre sa vie. Dès le lendemain de l’appel anonyme, une convocation de la police judiciaire « atterrissait » sur son bureau au siège de son journal. Sans attendre que l’intéressé soit en possession dudit parchemin, la force publique se postait devant sa porte, à l’ORTN, et devant les bureaux du « Canard déchaîné ».

Face à un tel acharnement, Abdoulaye ne pouvait qu’entrer en clandestinité. Ceux qui poursuivent l’intéressé ignorent –ils le contenu de l’article 15 de la constitution de 1999 qui stipule que : « … Aucun citoyen ne peut être contraint à l’exil ou faire l’objet de déportation. La contrainte à l’exil ou la déportation de citoyen est considérée comme crime contre la nation et punit conformément à la loi ».

Ceux qui ont contraint Abdoulaye à la clandestinité, par des menaces de mort, doivent savoir que la Loi ne s’arrête ni à eux ni à personne et que l’histoire les jugera comme elle a rattrapé de sinistres personnages comme Radovan Karadzic, les khmers rouges, etc….Abdoulaye est en clandestinité pour échapper à une mort certaine à cause de ses idées. Son combat doit se poursuivre et, par la grâce de Dieu, il se poursuivra. Le départ d’un ami, l’entrée en clandestinité d’un ami, faut-il le dire, est quelque chose de douloureux. Mais il est préférable de le savoir en vie et en sécurité que d’apprendre son enlèvement et sa mise à mort.

Venu au journalisme par le support du Canard déchaîné, où, pendant longtemps, j’ai signé sous des pseudonymes, comme Dinosaure, Dracula et autres, j’ai un devoir vis-à-vis d’Abdoulaye et de son journal. Je me dois d’accomplir ce devoir d’ami en ces moments douloureux.

Le Canard déchaîné est la propriété d’Abdoulaye. Il doit continuer à exister, quelques soient les péripéties. C’est l’engagement que j’ai pris après l’entrée en clandestinité de mon ami. Cet engagement, je vais, par Dieu, le tenir. Que les uns et les autres se rassurent donc : le combat d’Abdoulaye contre l’arbitraire va se poursuivre.

Ce combat, c’est celui de dire la vérité, celui de rapporter l’information. C’est ce que faisait Abdoulaye. C’est tout ce que faisait Abdoulaye. Face à l’arbitraire, l’homme d’élite n’a pas le choix que de résister. L’IMAM Mohamed – que Dieu soit satisfait de lui - face à Mouaouia qui venait de faire exterminer sa famille eut le courage de lui dire, en se referant au Saint Coran : « ne vous enorgueillissez pas de vos succès, ne vous affligez pas de vos peines : Dieu peut tout changer. Aucune situation n’est faite pour durer ». En ce début du mois béni de Ramadan, quelle leçon !

AMADOU BOUNTY DIALLO


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Abdoulaye Tiémogo du "Canard déchaîné" : “Pourquoi j’ai fui le Niger”

Agnan Kayorgo -L’Observateur-lefaso.net/02-09-08

Nous avons rencontré l’homme pour la première fois en Côte d’Ivoire en octobre 2007 lors d’un séminaire sous-régional. Cette fois-ci, c’est au Burkina Faso, le temps d’une traversée que nous avons revu notre confrère nigérien Abdoulaye Tiémogo, en fuite.

M. Tiémogo, quel bon vent vous amène au Burkina, à moins que ce ne soit une bourrasque ?

• C’est plus fort que ça. Quand j’ai réfléchi à où je pourrais être le plus tôt possible pour éviter d’être tué, parce que c’est de cela qu’il s’agit, je me suis dit qu’il fallait absolument arriver au Burkina. C’est la frontière la plus proche de mon pays, le Niger. Et je n’avais donc pas d’autre choix que de venir ici.

Je suis donc arrivé dans une situation très rocambolesque (M. Tiémogo a quitté son pays le mardi 26 août 2008 à moto, et est arrivé à Ouagadougou, le jeudi après avoir passé une nuit à Kantchari : NDLR). Dès l’instant où je suis arrivé à Ouagadougou, peut-être que ma vie n’est plus en danger. Pour parler de ce qui s’est passé, je n’arrive pas à comprendre.

Les responsables de mon pays ont l’habitude de dire, depuis l’instauration du processus démocratique, qu’ils n’ont rien d’autre à vendre que la démocratie. Or aujourd’hui, je me rends compte que ce n’est pas de cela qu’il s’agit mais plutôt d’horreur. Comment comprendre qu’un Nigérien quitte son pays parce qu’il a émis tout simplement des opinions sur la vie de la Nation ? Et qu’on organise pour cela une chasse à l’homme ? C’est de cela qu’il s’agit. J’ai quitté chez moi de justesse, parce que la police me cherchait partout. Je pensais au début que c’était une blague. Mais un ami m’a dit de faire attention parce que j’étais activement recherché par la police. Je me demandais pourquoi ? Et en poussant un peu loin la réflexion, je me suis dit que c’est à cause du journal l’hebdomadaire satirique "Le canard déchaîné", dont je suis le fondateur et le directeur de publication.

Le débat qui a cours actuellement dans notre pays concerne les prochaines élections générales. Et le président actuel, qui est à la tête du pays depuis 10 ans, est à la fin de son mandat. Selon la Constitution nigérienne, il ne peut ni briguer un troisième mandat ni prolonger son mandat. Mais malheureusement les hommes politiques étant ce qu’ils sont, le président Tandja veut absolument aujourd’hui rester au pouvoir alors que la Constitution ne le lui permet pas.

Depuis donc un certain temps, il y a des gens de la cour, comme nous les appelons, qui sont autour de lui et qui pensent que Tandja a encore un avenir politique ou quelque chose à faire au pouvoir. Or c’est très clair, il n’y a rien à faire.

Et tout naturellement, en tant que journaliste vraiment engagé, je le dis, j’ai pris part à ce débat pour dire qu’il est absolument hors de question que le président Tandja reste encore au pouvoir. Nous sommes 13 millions de Nigériens et je ne pense pas que le président Tandja soit l’homme le plus apte, le plus intelligent à diriger le pays. Il est à la fin de son mandat, il doit partir. Et parce que j’ai pris position dans le journal et même dans des débats publics, ils ont engagé cette chasse à l’homme qui m’amène à quitter le Niger.

N’est-ce pas un peu étonnant, puisque, pour avoir travaillé à la Télévision publique nigérienne, vous avez quand même servi le régime ?

• C’est vrai, j’ai été journaliste à la Télévision nationale du Niger. Et comme vous l’avez dit, je crois que j’ai servi ce régime, parce que quand vous êtes dans un média d’Etat vous n’avez pas d’autre choix que de faire la politique du régime en place. Je l’ai fait et je ne le regrette pas.

Mais à un moment donné, je me suis rendu compte personnellement qu’on ne peut pas continuer comme cela. Aujourd’hui, quand vous prenez la Télévision nigérienne, il n’y a rien d’autre que le culte de la personnalité ; c’est toujours Tandja, ses femmes, ses enfants, son entourage...

Moi je dis non ! Dès lors, j’ai dit à mes responsables qu’il me sera sincèrement très difficile de continuer à travailler dans cette situation. Ce que j’ai fait, je ne le regrette pas, mais maintenant je pense que le moment est arrivé de dire trop, c’est trop, il faut arrêter. J’avais moi même manifesté le besoin de prendre une disponibilité pour partir. Mais mes responsables m’avaient demandé de rester parce qu’ils avaient besoin de moi.

Je suis fondateur du journal "Le canard déchaîné", j’y ai placé des jeunes que j’admire beaucoup et qui font un bon boulot. Du côté du journal, nous sommes pour la démocratie, pour le développement de notre pays, il n’y a pas de raison que nous ne prenions pas une position très claire touchant à la vie de la Nation, parce que la Constitution nous le permet, c’est ce que nous avons fait.

Quand j’ai vu que les deux positions étaient difficiles à gérer, j’ai préféré quitter. Le président avait même demandé de me licencier de la Télévision nationale, or on ne pouvait pas le faire, car cela aurait été un licenciement abusif. Et quand j’ai rejoint le "Canard", les problèmes ont commencé. Pour moi, le combat est démocratique et il fallait continuer dans ce sens. Nous avons donc commencé à dénoncer les travers du régime, tout naturellement. Nous avons œuvré pour que ce régime arrive. Tous les Nigériens étaient fiers de l’arrivée de Tandja au pouvoir. Mais aujourd’hui, la Constitution de mon pays est claire, Tandja, après deux mandats, doit partir.

On se rappelle que dans une interview que vous nous avez accordée à Abidjan en octobre 2007, vous aviez durement chargé Moussa Kaka, emprisonné depuis bientôt un an à Niamey pour "atteinte à la sûreté de l’Etat". N’est-ce pas un peu une ironie de l’histoire que vous, son pourvendeur, vous vous retrouviez dans une situation presque analogue ?

• Comme vous l’avez dit, à l’époque de cette interview j’ai été très clair en ce qui concerne la situation de Moussa Kaka. Et aujourd’hui, je le redis, Moussa Kaka n’avait pas raison de faire le travail qu’il a fait à l’époque, c’est-à-dire qu’il aurait dû se cantonner à son travail de journaliste ; s’il y a des choses à dénoncer, il faut le faire vigoureusement ou d’aller sur le terrain constater, mais ce n’était pas de cela qu’il s’agissait avec Moussa Kaka. Ce dernier était vraiment de connexion avec la rébellion, qui est venue attaquer le pays, saper son intégrité territoriale. Je dis que je ne suis pas d’accord. Si demain un autre journaliste est contre mon pays je serai en désaccord avec lui.

Pour revenir à mon cas, je ne peux pas comparer ma situation avec celle de Moussa Kaka. Mais une chose est sûre, aujourd’hui, au Niger, la justice est instrumentalisée, tout est concentré dans les mains du président. Pour un oui ou pour non, le président Tandja vous envoie en prison. Ce n’est pas de gaieté de cœur que j’ai quitté le Niger. Si aujourd’hui on pouvait me garantir une justice indépendante par rapport à la prise de position du journal, si on pouvait me garantir un procès équitable je vous assure que je n’aurais pas quitté ce pays.

C’est parce que je suis convaincu qu’il n’y aura jamais de justice parce que c’est Tandja qui décide. Dès lors qu’il ordonne de vous jeter en prison vous n’allez jamais vous en sortir. Et ça, je ne suis pas prêt à l’assumer parce qu’il n’y a pas de justice. Compte tenu de tout cela, mes amis m’ont conseillé de partir. Ça me fait mal, je n’ai pas le choix et je ne peux pas retourner dans ce pays tant que ce régime-là sera en place.

Et que comptez-vous faire alors ?

• Je compte rester à l’extérieur du Niger jusqu’à ce que la situation redevienne normale. Mais avec Tandja je ne suis pas sûr parce que je crois savoir qu’il est dans une situation où il n’a rien d’autre à faire que de rester au pouvoir. Aujourd’hui, le Niger est dirigé par Tandja et sa famille. Est-ce cela un régime démocratique ?

Avez-vous les nouvelles de votre famille restée sur place ?

• J’avoue que depuis que je suis parti, je n’ai pas des nouvelles de ma famille. Je ne sais pas ce qui s’y passe. (L’entretien a eu lieu le vendredi 29 août 2008 aux environs de 17 heures dans une résidence hôtelière de Ouagadougou : NDLR). Je me dis que le bon Dieu est pour tous, et que tout ce qui va arriver ne sera que de par sa volonté. Si je peux savoir ce qui m’est reproché, parce que je n’ai pas commis de fautes, et qu’on me donne des garanties pour venir répondre, je suis prêt à retourner au pays. Mais ça m’étonnerait que j’aie ces garanties parce que, comme je vous l’ai dit, il n’y a pas de démocratie, il n’y a pas de justice au Niger. J’ai peur pour ce pays. L’Union africaine et peut-être les autres organisations doivent réagir.

Aujourd’hui, que devient votre journal ?

• Le journal est là. Je l’ai laissé dans les mains de mes collaborateurs. Est-ce que le fait que je ne sois pas là, le journal va marcher ou pas, je ne sais pas. Il y a un régime de terreur au Niger, et il ne faut pas vous étonner qu’après "Le canard déchaîné" tous les autres journaux disparaissent. Je suis convaincu que le pouvoir va essayer de faire taire ce journal, de le fermer une bonne fois pour toutes.

Justement avec toute cette situation, quel visage présente la presse nigérienne ?

• C’est le désarroi pour la presse au Niger aujourd’hui ! Dans l’interview que je vous ai accordée à l’époque à Abidjan, j’étais sûr de moi en vous disant qu’il n’y avait pas d’inquiétude pour les journaux nigériens, les gens pouvaient s’exprimer librement.

Mais aujourd’hui et depuis un an que le président Tandja a récupéré la totalité du pouvoir malgré le caractère du régime semi-présidentiel, c’est la débandade. Aujourd’hui, aucun journaliste sincère ne peut dire qu’il peut faire correctement son métier. La presse nigérienne actuellement est au plus mal.

dimanche 31 août 2008

Gouvernement malien et Alliance démocratique : Engagement pour la restauration de la paix et le développement du Kidal

EL MOUDJAHID-30-08-2008 à 21:23

Les représentants du gouvernement malien et l’Alliance démocratique du 23-mai pour le changement à Kidal (nord du Mali), réunis depuis jeudi à Alger avec la médiation de l’Algérie, ont réitéré samedi leur engagement à poursuivre l’oeuvre de restauration de la paix, de la sécurité et du développement de la région du Kidal.

Cette oeuvre devra se concrétiser, ont-ils soutenu au terme de la réunion, à travers la poursuite de l’application des dispositifs de l’Accord d’Alger. Par ailleurs, les deux parties se sont félicitées des "avancées accomplies" depuis leur précédente rencontre tenue à Alger du 19 au 21 juillet dernier, notamment en matière de renforcement du climat d’apaisement prévalant dans la région et la libération de 32 militaires maliens détenus par l’alliance.

Les deux délégations ont convenu, au terme de la réunion, d’un chronogramme visant la réactivation des structures d’animation de l’accord d’Alger, la libération des éléments de l’alliance détenus et de la reconstitution des Unités spéciales de sécurité.

Elles se sont engagées aussi en faveur de la facilitation du retour des éléments de l’alliance, et des personnes déplacées, notamment à travers la suppression des postes de contrôles militaires établis à Kidal et l’accélération de la mise en oeuvre des programmes de réinsertion et de développement au profit de la région.

La participation de l’alliance à la commission d’enquête chargée de déterminer les circonstances de la mort de certaines victimes des derniers évènements figure, également, parmi les résolutions de cette réunion de trois jours. A cet effet, le gouvernement malien et l’alliance s’engagent à "coopérer étroitement pour préserver la paix et la sécurité dans la région et créer les conditions propices au retour des personnes déplacées, ainsi que le déminage des zones minées". Par ailleurs, une rencontre tripartite (le Mali, l’alliance et l’Algérie en qualité de médiateur) se tiendra prochainement pour évaluer l’ensemble des mesures arrêtées.

A cette occasion, les représentants du gouvernement malien et ceux de l’alliance ont tenu à exprimer "leurs vifs remerciements au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, pour son engagement personnel en faveur de la réconciliation entre les frères maliens et la promotion de la paix, de la sécurité et du développement dans la région" de Kidal.

Après avoir souligné les efforts consentis par l’Algérie et à sa tête le président Bouteflika en faveur de la stabilité du Mali, le chef de la délégation malienne, le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, M. Kafougouna Koné, a salué cette réunion qui, a-t-il dit "constitue un grand pas dans le rapprochement entre le gouvernement malien et l’alliance", engageant les deux parties à s’"allier contre un ennemi commun qui est le sous-développement".

De son côté, le chef de la délégation de l’alliance et son porte-parole, M. Ahmada Ag Bibi, s’est félicité de "l’avancée enregistrée lors de cette rencontre et de la reprise de l’application de l’Accord d’Alger", affirmant la volonté de l’alliance à "poursuivre l’application de cet accord malgré les difficultés".

"C’est un grand pas que nous venons de faire aujourd’hui et les jours qui viennent vont le confirmer", a-t-il relevé, ajoutant que "la confiance qui est en train de s’installer entre les deux parties va dans l’intérêt du pays (Mali) et de la région" (Kidal).

Au terme de la réunion, le facilitateur algérien, M. Abdelkrim Gheraïeb s’est réjoui des résultats ayant couronnés cette réunion, rappelant que la priorité reste "l’amélioration de la situation socio-économique de la région de Kidal et son développement". Il a expliqué, par ailleurs, que cette rencontre avait pour but de confirmer que le cessez-le-feu et la trêve décidés par l’Accord d’Alger sont toujours respectés, ajoutant que les familles déplacées seront "bientôt reconduites vers leurs régions respectives, conformément aux conclusions de la commission chargée du dossier".

M. Gheraïeb, a précisé également qu’"une première unité spéciale rejoindra dans une quinzaine de jours Kidal et sera suivie par d’autres unités".

Grâce à la médiation de l’Algérie, un "rapprochement significatif des vues" a eu lieu entre le gouvernement malien et l’Alliance démocratique du 23-mai pour le changement, rappelle-t-on.

Les deux parties et le facilitateur algérien avaient confirmé, lors de leur précédente tripartite tenue du 19 au 21 juillet dernier à Alger, leur "attachement" à l’Accord de paix signé à Alger le 4 juillet 2006 et "renouvelé leur confiance en la facilitation algérienne pour relancer l’oeuvre entamée pour la restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la région de Kidal".

samedi 30 août 2008

Niger-Mali : l'ONU dans l'arène



par JA08, le 30 Août 2008 à 13:48

Les Nations unies dévoileront prochainement la nomination d'un médiateur dans les conflits opposant des rébellions touareg - le MNJ au Niger et l'ATNMC au Mali - au pouvoir central de Niamey et de Bamako. Un diplomate canadien, qui a discrètement engagé sa mission durant l'été, aura fort à faire. Il lui faudra composer avec le Guide libyen, Muammar Kadhafi, incontournable sur le dossier, ainsi qu'avec l'Algérien Abdelaziz Bouteflika. Autre écueil : l'intox, arme favorite des protagonistes. Ainsi, le Mouvement des Nigériens pour la justice a récemment démenti tout renoncement à la lutte armée, "décision" bruyamment annoncée par le régime de Mamadou Tandja.
Source:lexpress.fr
source :Issalane

Information/MNJ


samedi 30 août 2008
Information

Après plusieurs mois de recherche et d’investigations, nous sommes aujourd’hui en mesure d’informer nos compatriotes des manœuvres qui, à Niamey, ont conduit à l’enlisement du conflit qui nous oppose aux autorités Nigériennes.

En déclenchant les hostilités, le MNJ s’est donné l’objectif d’amener le gouvernement Nigérien à prendre en compte la détresse et l’angoisse de nos populations et le développement de l’injustice dans notre pays, et ce en raison des multiples tentatives pacifiques restées vaines.

Cette opportunité a été saisie par un arriviste pressé en la personne du Ministre de l'intérieur Mr. Albadé Abouba qui voyait en cette aubaine la chance de sa vie : celle de devenir enfin l’homme incontournable aux yeux du président Tandja.

A chaque fois que les Nigériens tentent d’œuvrer pour la paix et la réconciliation nationale, le Ministre de l’intérieur réussit à en dissuader le Président de la République à qui il fait croire qu’il est capable de régler à sa manière ce conflit. Il se présente en expert de la question et seul en mesure de faire face à ce problème.

Il met alors en route une stratégie vieille comme le monde : «diviser pour mieux régner».
Pour arriver à ses fins, il a réussi à rassembler dans son salon quelques frères égarés et à déployer un important dispositif de renseignement.

Une aubaine pour plusieurs de nos compatriotes qui trouvent le moyen d’arrondir leurs fins des mois grâce au colportage, la calomnie et la délation. Pour ça, le ministre dispose du budget nécessaire pour mener cette action de bas étage.

A malin, malin et demi : certains Nigériens ont bien profité de cette situation pour fructifier leurs affaires. C’est ainsi que d’aucuns ont pris à la volée la fameuse formule des «combattants qui déposent les armes». Ces opérateurs économiques achètent des armes dans un pays voisin et font appel à des mercenaires payés à la tache pour jouer la scène et qui n’ont aucune formation du métier des armes. Le cas de Gouré est illustratif de cette manœuvre malsaine.

Voilà donc comment un individu sorti du néant a manœuvré dans l’ombre pour créer la haine et la désolation dans le seul but d’assouvir des ambitions personnelles.

Nous espérons qu’un jour le président de la république et les FAN découvriront son jeu et que justice soit faite.

Le mouvement.

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 30.8.08

Sécurité au Sahel : report du sommet des chefs d’Etat


lexpressiondz.com-30-08-08

samedi 30 août 2008

Le sommet des chefs d’Etat des pays du Sahel et du Sahara sur les problèmes de sécurité, initialement programmé en août à Bamako, a été une nouvelle fois reporté, cette fois au mois d’octobre, a-t-on appris hier, auprès d’un officiel malien. « La rencontre des chefs d’Etat des pays du Sahel et du Sahara sur les problèmes de sécurité dans cette zone, pour des raisons de calendrier, est reportée au mois d’octobre » a expliqué à l’AFP cet officiel malien sous couvert de l’anonymat.

Le sommet doit être organisé à l’initiative du Mali et de la Libye. Initialement, sept chefs d’Etat (Mali, Niger, Tchad, Burkina, Mauritanie, Libye et Algérie) devaient se rencontrer début juillet à Bamako pour stabiliser cette région en proie à des attaques terroristes d’Al Qaîda, des rébellions et des trafics de drogue et d’armes. Le Mali et le Niger font ainsi face à des rébellions touareg dans le nord de leur territoire.

Les tentatives de médiation des deux influents voisins du nord, l’Algérie et la Libye, n’ont pas encore permis de mettre un terme aux violences. Une rencontre destinée à relancer le processus de paix dans le Nord-Mali a débuté hier à Alger.

R.I

Grâce aux efforts de la médiation algérienne, gouvernement malien et rebelles touareg conviennent de " mesures de confiance "


Amar Rafa - La Tribune-Algérie- 30-08-08

samedi 30 août 2008

Les représentants du gouvernement malien et du groupe touareg du 23-mai de la région de Kidal (nord du Mali), réunis depuis jeudi à Alger avec la médiation de l’Algérie, ont convenu de « mesures d’urgence nécessaires au rétablissement de la confiance et à la création des conditions favorables à la reprise du dialogue dans un proche avenir sur les questions substantielles », a annoncé à l’APS une source diplomatique. Grâce aux efforts du facilitateur algérien, M. Abdelkrim Gheraïeb, un « rapprochement significatif des vues » a eu lieu entre le gouvernement malien et l’Alliance démocratique du 23-mai pour le changement, ajoute-t-on de même source. Outre le fait que les deux parties aient accepté de prendre des mesures de confiance pour la « consolidation de l’arrêt des hostilités », elles ont également convenu de « la création des conditions propices à la conduite de certaines opérations de terrain, notamment celles liées à la libération des détenus, au retour des personnes déplacées, au déminage et à la détermination des circonstances de la mort de certains membres de l’Alliance et de tout autre cas similaire », a-t-on précisé.

Le gouvernement malien et l’Alliance ont aussi accepté de poursuivre les pourparlers « au cours de deux prochaines réunions tripartites de suivi, à tenir durant la période allant du 20 août au 10 septembre » prochain, a-t-on relevé.

La présente réunion d’Alger, qui a rassemblé les délégations des deux parties en conflit au Mali, autour du facilitateur Abdelkrim Gheraïeb, l’ambassadeur d’Algérie à Bamako, et les membres de sa délégation, entre « dans le cadre de l’évaluation périodique de la situation dans la région de Kidal », notamment pour « faire le point sur la mise en œuvre des mesures arrêtées et poursuivre le processus de mise en œuvre des différents volets de l’accord d’Alger », soutient-on encore de source diplomatique. Un « contexte encourageant » caractérise cette réunion « au regard de la volonté affichée à nouveau, de part et d’autre, de préserver les acquis réalisés et qui, faut-il le rappeler, se sont consolidés depuis la dernière réunion par la poursuite du climat d’apaisement prévalant sur le terrain et la libération à partir du 16 août 2008 d’un groupe de près d’une trentaine de militaires maliens », a conclu cette source.

Le diplomate algérien Abdelkrim Gheraïeb, médiateur dans le conflit du nord du Mali, a rencontré séparément jeudi dernier à Alger les délégations du gouvernement malien et des ex-rebelles touareg, en prélude à cette réunion, qui se tient en l’absence d’Ibrahim Ag Bahanga, l’un des chefs rebelles touareg maliens.

A. R

Bahanga s’est absenté de la rencontre d’Alger et négocie la question des otages à Tripoli



El Khabar- samedi 30 aout 2008

samedi 30 août 2008

Reprise des négociations entre le Gouvernement Malien et les rebelles Touaregs Bahanga s’est absenté de la rencontre d’Alger et négocie la question des otages à Tripoli

Les négociations entre les rebelles Touaregs de l’Alliance Démocratique pour le Changement d’une part et les représentants du Gouvernement Malien d’autre part ont commencé Jeudi à Alger, pour parachever le processus de paix et le cessez le feu entre les deux parties. L’absence de Bahanga des négociations qui ont eu lieu à Alger a laissé poser plusieurs interrogations, concernant la stratégie adoptée par l’alliance pour le changement au Mali.

Une délégation de cette alliance se trouve actuellement à Alger pour négocier quatre points essentiels dans la résolution de ce conflit et arriver à un cessez le feu.

Des interrogations se posent également autour des négociations parallèles entre Ibrahim Ag Bahanga et le colonel Mouammar Kadhafi à Tripoli, autour de la situation des otages des deux parties. Un responsable près de l’Alliance a déclaré, la semaine passée, en marge du discours de Mouammar Kadhafi, prononcé devant les Touaregs de la Libye, qu’il a remis le dossier des otages à Kadhafi pour superviser la libération des otages.

Un responsable algérien en rapport avec les négociations en cours entre les deux parties a affirmé à l’Agence de Presse Française AFP, tout en ne citant aucun nom, que Tripoli a été associé au processus de régularisation. Il a affirmé que le fait de livrer les otages au commandant Libyen ne pose aucun problème. Les frères Libyens peuvent résoudre la question des otages, cela ne nous dérange nullement. Toutefois, nous continuerons les négociations à Alger pour l’application des accords qui ont été signés.

Par M. Cherrak/ Rubrique Traduction

La rébellion touarègue, entre opportunisme et idéal politique



Virginie Gilles- Africa international -N° 422 – Aout 2008

samedi 30 août 2008

Boubous noirs et chèches bleus, les Touaregs du Niger et du Mali, contraints à la sédentarisation, se sentent aujourd’hui exclu de la vie socio-économique et politique. A coup d’actions d’éclats, ils tentent de se faire entendre et de préserver, coûte que coûte, leur culture et identité.

Au Niger, les rebelles touaregs du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) ont libéré leurs otages, le 25 juin 2008. Les 4 salariés du groupe nucléaires français Areva avaient été enlevés trois jours plus tôt sur le site d’une mine d’uranium, à Arlit, dans le nord du pays. L’opération était destinée à faire pression sur les autorités de Niamey. Agali Alambo, chef de la rébellion, explique qu’il voulait faire passer un message au gouvernement : la communauté touarègue refuse toute prospection et exploitation des richesses du sous sol avant que soient résolus les problèmes dans le nord du pays, ou cette communauté est installée. Les litiges portent sur « la décentralisation, le développement social, le respect de l’identité touarègue, l’intégration économique et sociale » énumère Ahmed Akoli secrétaire général du MNJ en Europe.

Le mouvement, apparu en début 2007, se bat pour les populations locales afin d’obtenir une plus grande part de revenus générés par l’uranium extrait dans la région. Le MNJ réclame également davantage d’emplois pour les Touaregs. « Nous représentons seulement 10% des effectifs sur les sites d’exploitation. Nous sommes affectés aux basses taches : conducteurs, agents de sécurité, veille technique » ajoute Ahmed Akoli « Ils veulent nous assujettir » lance – t– il agacé.

Les gouvernements nigérien et malien se sont accordés, en 1992, pour apaiser la rébellion des Touaregs qui durait depuis deux ans et menaçait de tourner à la guerre civile. Deux questions principales ont été réglées : la décentralisation des régions et la démilitarisation par l’intégration de quelque 2500 Touaregs dans les armées régulières, la police et la fonction publique. Les pouvoirs publics ont aussi promis de réfléchir à amélioration des conditions de vie des populations locales et une plus grande implication dans la vie économique et politique des deux pays.

En 2008, les Touaregs estiment que les engagements n’ont pas été tenus. « Premier point, avance le secrétaire générale du MNJ, la décentralisation n’as jamais été faite. Le pouvoir central influence toujours les élections régionales et c’est lui qui nomme les gouverneurs » Initialement, l’autonomie octroyée aux régions devait être communale, départementale et régionale. Mais seules les communes ont été touchées par cette mesure et les préfets, nommées par décret, font tout leur possible pour maintenir leur contrôle. Dans un but de sédentarisation, les Etats malien et nigérien gardent un œil sur les régions touaregs, sous prétexte de sauvegarder l’unité nationale. A contrario , les Touaregs aspirent à retrouver leur nomadisme d’antan avec, à leur tête, un chef de tribu local. « Pour ce qui est du développement économique, ajoute Ahmed Akoli , on n’en a jamais profité. Toutes les richesses sont au sud. Les banques sont au sud. Rien n’est renvoyé vers le nord » Evoquant les efforts de développement exigés par les rebelles, le président malien , Amadou Toumani Touré avait indiqué en 2007, lors du Forum de Kidal destiné à la réflexion sur les moyens de promouvoir les régions nord du Mali, que plus de 500 milliards de F CFA (762 millions d’euros) avait été débloqués, 140 milliards (213 millions d’euros) sont aujourd’hui prêts à être investis, qu’il faut ajouter aux 12 milliard de FCFA (18 millions d’euros) prévus pour le projet de développement de la région de Kidal ( huitième régions administrative, au nord-est du Mali). Les revendications exprimées pour Kidal , capitale des Ifogas- une tribu touareg exerçant depuis plusieurs générations un rôle politique majeur dans la région_ portent sur le développement de cet immense espace désertique, toujours traversé par les Touaregs et leurs troupeaux.

Représentant 6% de la population malienne, soit 4000 000 personnes selon les chiffres officiels , les Touaregs sont dispersés entre le Mali, la Libye, l’Algérie, le Niger, le Burkina Faso et, dans une moindre mesure le nord du Nigeria et le Tchad. A titre d’exemple, Kidal ne dispose que de quatre centres de santé, soit un pour 60 km2. Ex-chef du Mouvement nationale pour la libération de l’Azawad, groupe rebelle armé au nord mali , le lieutenant colonel Hassan Fagaga s’est félicité de la réaction du chef de l’Etat malien. « Notre région est pauvre et nous voulons travailler à son développement » insiste- il. Les secteurs social, marchand, culturel et surtout, la santé et l’enseignement, pâtissent du manque de moyens. « Les autorités nigériennes comme malienne ne comprennent pas nos besoins , ne respectent pas nos spécificités culturelles. Ils veulent nous assimiler autres communautés » s’enflamme Ahmed Akoli du MNJ.

L’identité est un des éléments fort de la revendication touarègue. « Nous avons une culture, des coutumes, une civilisation et des mœurs que nous entendons faire respecter » troisième communauté du Niger après les Haoussas et les Djermas-Songhaïs, les Touaregs sont considérés comme une minorité alors qu’ils peuplent les trois quarts du territoire nationale. Leur population est évaluée à 3 millions d’individus sur prés de 13 millions de Nigériens. « Les combattants touaregs ont bien été incorporés dans l’armée mais, pour contrebalancer cette intégration , Niamey et Bamako ont recruté prés de 10 000 hommes dans les autres communautés » affirme le secrétaire générale du MNJ. « Parler d’intégration est incorrect. Nous sommes citoyens de ces pays. C’est un comble : nous luttons au sein même de nos propres Etats pour être reconnus » s’agace Ahmed Akoli. L’indemnisation accordée par le Niger et le Mali aux 6000 combattants touaregs démobilisés en 1995 s’est élevée à un peu plus de 78 000 F FCA par personne, après douze années de réclamation. « Ils se moquent de nous , lance dépité Ahmed Akoli. « Mais la relève est là. Les jeunes se sentent très concernés par les revendications de notre communauté. Nous avons su rester soudés » s’exclame-t- il avec fierté. D’ou la prise d’otage, un moyen de pression très utilisé de nos jours tant au Nigeria qu’en Irak ou en Colombie.

Page 24 Africa international -N° 422 – Aout 2008

vendredi 29 août 2008

Aide d'urgence au Niger - Rapport sur l'aide d'urgence aux déplacés d'Iferouane au nord Niger


28-08-08
Contexte
Iferouane est une petite ville de l'Aïr située à 1300 kilomètres au Nord de Niamey, au pied du Mont Tamgak. Depuis 2005, le Secours populaire mène avec son partenaire avec son partenaire nigérien HED-TAMAT un programme d'amménagement et de gestion de l'hydraulique.

Les habitants de cette zone vivent une situation humanitaire très alarmante. En effet, la population a souffert en août dernier d'innondations qui ont affectées les jardins maraîchers. Elle se retrouve prise en étau par un conflit qui oppose l'armée régulière et le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ). Les voies d'accès à la commune ont été minées coupant la ville de tout approvisionnement depuis plusieurs mois.

Des ressortissants d'Iferouane à Agadez (à 300 km) se sont organisés sous le collectif "SOS Iferouane" pour acheminer des vivres par convoi en passant par une route plus sûre. Rapidement, la situation sécuritaire a rendu ces déplacements quasi impossibles.
Désormais, la ville s'est complètement vidée de sa population qui craint d'éventuels combats et des exactions sur les populations. Plusieurs centaines de familles, notamment les éleveurs, se sont installés dans les campements de fortune dans les vallées de l'Aïr. Les autres habitants ont rejoint à dos d'âne ou de chameau, souvent à pied, la ville d'Arlità 160 km plus au sud ou celle d'Agadez à plus de 300 km.
En décembre 2007, notre partenaire nous a alertés sur la situation de 120 familles (432 personnes) qui, après un véritable calvaire, sont arrivées à Agadez totalement démunies. Au cours de leur déplacement, deux femmes ont même accouché. D'après les informations reçues du "Comité SOS Iferouane", nous savions que d'autres familles étaient en route.

Déroulement de l'action

A Agadez, où les familles sont hébergées par les habitants, notre partenaire mène un gros travail et recence les déplacés et leurs besoins. Rapidement, le Secours populaire français a lancé un appel aux dons à l'attention du public. Après une première estimation des besoins, un premier fonds d'urgence de 6000 euros a été débloqué et transféré à notre partenaire, le 11 décembre 2007.
Dans un premier temps, un comité composé de membres d'Hed-Tamat, de représentants du conseil municipal d'Iferouane (représentants des déplacés), du Système d'Alerte Précoce (SAP) a été mis en place afin de décider de la meilleure aide à apporter et des modalités de répartition de celle-ci. Au départ, l'aide devait être alimentaire et matérielle (bidons d'eau, savons, etc.) mais les besoins étaient tels au niveau de l'alimentaire qu'il a été choisi de ne distribuer uniquement des vivres de premières nécessités.
Le comité a donc fait une distribution à toutes les familles déplacées de 10 kg.
A partir du recensement de familles déplacées, des bons précisant le nombre de personnes à charge ont été remis aux chefs de familles.
Le 8 janvier 2008, l'opération a permis la distribution gratuite de vivres sur la base de 10 kg de riz et 750 grammes de lait en poudre par personne et de 4 litres d'huile par famille à 162 familles soit 562 personnes déplacées à Agadez.
Entre temps, le Secours populaire français a continué ses appels aux dons. Le 18 janvier 2008, l'appui de la fondation Bruneau nous a permis d'engager une deuxième phase d'aide aux déplacés d'Iferouane, cette fois-ci dans la commune d'Arlit.
Ainsi, le 19 février 2008, à Arlit, ce sont 169 familles, soit 956 personnes qui ont bénéficié de l'aide alimentaire d'urgence constituée de 4 kg de semoules, 500 grammes de lait en poudre et d'un litre d'huile par personne.

Bilan

Cette aide a été la première reçue par les familles, alors qu'elles étaient arrivées dans un dénuement total, sans même de bidons pour transporter l'eau. Malgré les difficultés rencontrées vis-à-vis des autorités, notre partenaire a pu réaliser le programme comme prévu et en concertation avec toutes les parties. Au final, à Arlit et à Agadz, l'aide a bénéficié à l'ensemble des familles déplacées, soit 1518 personnes. Elle leur a assuré le minimum alimentaire pour au moins un mois. Après ces distributions, d'autres aides sont arrivées aux familles. La Croix Rouge et Africare ont apporté une aide alimentaire tandis que l'Unicef est intervenu en appuyant les familles en ustensiles usuels.
Depuis, la situation dans l'Aïr est toujours inquiétante et les zones affectées par le conflit se sont étendues. La population du Dabaga (30 km d'Agadez) arrive également à Agadez suite à l'installation de l'armée à proximité de la ville. Mais l'approvisionnement reste possible contrairement à Iferouane bien que plus de 500 personnes supplémentaires soient en attente à Agadez.
Aucun retour des populations n'est envisageable à l'heure actuelle et dans l'attente d'un début de dialogue entre les bélligérants, celles-ci continuent d'être hébergées par les habitants. Notre partenaire continue son important travail de recensement des déplacés et de leurs besoins.
Les dernières nouvelles du terrain sont mitigées. Certaines familles déplacées ont commencé à reprendre des activités économiques, notamment en travaillant dans les jardins maraîchers. Par contre, l'augmentation du prix des céréales amplifiée par les difficultés de leur acheminement par convoi militaire dans l'Aïr rendent la période de soudure particulièrement dure pour la population dans son ensemble. Le sac de riz de 50 kg vaut entre 19 500 à 20 000 FCFA à Agadez contre 15 000 FCFA à Niamey en même temps, l'huile et le lait ont augmenté de 100 %.

Secours Populaire 78


Posté par Anne_Simone à 19:01 - Simone actu Niger -

jeudi 28 août 2008

NIGER: Le conflit dans le nord, un obstacle aux soins maternelles



par JA08, le 27 Août 2008 à 20:14

AGADEZ, 27 août 2008 (IRIN) - Il y avait du sang partout. Ouma Ibrahim savait qu’il n’était pas normal qu’elle saigne autant après avoir donné naissance à son fils à son domicile. Aussi a-t-elle décidé de consulter une sage-femme de la clinique Dagamanet, un centre de santé situé près de chez elle, à Agadez, qui l’a envoyée à l’hôpital régional, à cinq kilomètres de là.

Mais à la tombée de la nuit, Mme Ibrahim n’a pas pu trouver de voisin disposé à l’y conduire.

Normalement, le trajet en taxi aurait dû lui coûter 0,50 dollar, mais le seul chauffeur de taxi qu’elle a trouvé lui en a demandé trois, « tout simplement parce qu’ils savent qu’ils peuvent », a expliqué Mme Ibrahim.

« Personne ne veut être dans la rue la nuit. C’est risqué. Les voisins font semblant de ne pas entendre quand on frappe à leur porte, ou quand on leur demande si on peut emprunter leur voiture », a-t-elle dit. « S’il avait été plus tard, j’aurais tout simplement dû rester chez moi et attendre le matin ».

Panique à Agadez

Agadez, un des principaux points d’entrée dans les montagnes de l’Aïr qui longent le désert du Sahara, est en état d’alerte depuis que les rebelles du nord du désert, hostiles au gouvernement, ont pris les armes, il y a un an et demi. Les bus et les véhicules privés ne peuvent se rendre dans le nord qu’un jour sur deux, lorsque des convois militaires sont disponibles pour les escorter.

Jusqu’en 2007, la ville, au centre d’une industrie du tourisme florissante, recevait des vols charter en provenance directe de l’Europe, mais aujourd’hui, le gouvernement juge qu’il est trop dangereux pour les touristes de s’y rendre.

Les combattants réclament davantage d’investissements communautaires et une plus grande part des profits tirés de l’exploitation minière dans la région nord, riche en ressources.

Les violences ont débordé des montagnes jusqu’à Agadez, la ville d’origine de Mme Ibrahim, où se trouve la base militaire régionale responsable des opérations militaires menées par le gouvernement contre les rebelles. À Agadez se trouve également l’un des deux hôpitaux publics régionaux qui couvrent toute la moitié nord du pays.

Moins de patients à l’hôpital

En mars dernier, les autorités ont décidé que l’hôpital d’Agadez, situé dans le centre-ville, devait être agrandi. Le terrain disponible pour construire un nouvel hôpital était situé aux limites de la ville, juste en face de la base militaire. Or, celle-ci est considérée comme une cible potentielle pour les rebelles.
Ouma Ibrahim est arrivée à l’hôpital le 21 août à 20 h 30, plus de 40 minutes après le début des saignements. Le docteur Hamadou Idrissa, gynécologue en chef de l’hôpital, a déclaré que la patiente présentait une anémie grave à son arrivée, et qu’elle devait recevoir une transfusion sanguine.

« Depuis que nous avons déménagé ici, j’ai constaté une diminution considérable du nombre de cas qui nous recevons au service de maternité », a-t-il dit. « Nous n’avons reçu aucune information selon laquelle l’armée interdirait aux gens de se rendre à l’hôpital pour se faire soigner, mais les gens n’arrivent pas à surmonter la barrière psychologique qui les empêche de venir se faire soigner aussi près de la base ».

Selon ce médecin, c’est la peur, et non une expérience réelle, qui amène les populations à penser que l’armée pourrait leur barrer la route. L’armée met en place des points de contrôle à partir de 19 h 00.

Abdoulaye Hama, le maire d’Agadez, a indiqué qu’il avait commandé un véhicule, qui servirait d’ambulance municipale, et qui devrait être livré le mois prochain. Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) s’est engagé à assumer les frais d’essence.

Difficultés d’accès dues au conflit

Depuis la reprise des violences, l’année dernière, il est difficile de se rendre auprès des femmes enceintes qui vivent au-delà des limites de la ville, les routes asphaltées ne menant guère plus loin, a expliqué Mahaman Hanissou Ouedraogo, directeur des bureaux de l’UNFPA à Agadez. L’accès aux montagnes, théâtre d’une bonne partie des affrontements, est strictement bloqué.

Les informations les plus récentes relatives à la mortalité maternelle au Niger ont été recueillies avant la dernière reprise des violences. Selon le gouvernement nigérien, en 2006, quelque 14 000 femmes sont mortes des suites de complications durant la grossesse.

« En raison de l’insécurité, l’UNFPA ne peut pas se rendre auprès des patients qui vivent dans les montagnes [théâtre d’attaques sporadiques]. Nous devons tout envoyer par l’intermédiaire du gouvernement », a dit M. Ouedraogo. « On ne peut pas assurer de suivi ; on ne peut qu’espérer que les femmes reçoivent bel et bien ce que nous envoyons et qu’elles emploient correctement les kits ».

L’UNFPA a donné aux autorités 6 000 kits d’accouchement à domicile et 3 000 trousses d’hygiène, qui doivent être distribués aux populations des 15 communes d’Agadez (la plus grande commune de la région s’appelle également Agadez).

Selon les statistiques régionales, outre les deux hôpitaux régionaux, il existe 40 centres de santé publics fonctionnels et 79 petites « huttes » de santé dans des zones plus reculées de la brousse.

Selon un recensement effectué par le gouvernement le mois dernier, environ 400 000 personnes se trouvent aux quatre coins du désert, dont la plupart sont des nomades qui vivent loin des villes.

Les centres de santé dépêchaient auparavant leur personnel au cœur de la brousse à bord de véhicules tout-terrain pour prodiguer des soins aux populations, mais le gouvernement a interdit ces cliniques mobiles en raison des violences.

Selon M. Ouedraogo, les infirmiers des centres de santé continuent malgré tout de distribuer des médicaments à motocyclettes, car celles-ci sont plus faciles à manœuvrer dans cette région dangereuse.

pt/nr/nh/ail


Thèmes: (IRIN) Enfants, (IRIN) Paix et sécurité, (IRIN) Egalité entre les sexes, (IRIN) Santé et nutrition

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Niger : Dictature quand tu nous tiens !


Niger : Dictature quand tu nous tiens !
par JA08, le 27 Août 2008 à 20:26

Elle s'installe, petit à petit, de manière insidieuse. Au départ, elle était anodine. Aujourd'hui son visage hideux transparaît dans tous les espaces de libertés. Cette chose, c'est la dictature. La dictature, c'est quand un seul ou un petit groupe d'hommes dicte sa volonté aux autres. Elle a commencé par des arrestations de journalistes, puis par l'interdiction de parution de certains titres d'hebdomadaires. Depuis quelques temps, elle est passée à la vitesse supérieure. Le maintien de Moussa Kaka en prison ne lui suffit plus. Notre monstre, chaque jour que Dieu fait, a besoin de nouvelles victimes, de nouvelles proies. Parmi les dernières victimes, nous avons la Radio Télévision Dounia (RTD), fermée « pour non respect de son cahier de charges ».
Quand aux journaux qui dérangent, ils sont sommés de se mettre aux pas ou de disparaître. La dictature a ceci de particulier qu'elle se nourrit de restrictions des libertés. Elle a ceci de singulier qu'elle abrutit et le peuple et l'élite intellectuelle qui finit par perdre en confiance en soi. La dictature i exige et impose la pensée unique. Elle tue en l'homme tout sentiment de noblesse et de dignité. Elle instrumentalise la justice et la force publique à des fins de satisfaire l'ego d'un seul ou d'un groupe précis.
En 1999, lorsque, dans la joie et l'allégresse, les Nigériens ont voté en faveur de Tandja, ils pensaient sûrement avoir voté pour un démocrate, un homme nouveau. Au soir de son second et dernier mandat, ses compatriotes découvrent l'horreur : la volonté de puissance d'un homme que rien ne destinait à un si haut destin. Les Nigériens découvrent en fait qu'ils ont été dupés : l'homme qu'ils ont plébiscité n'est pas celui qu'ils ont cru. Censé être au dessus de la mêlée, Tandja n'a jamais su s'élever là où il fallait pour marquer l'histoire de son pays.
Préfet zélé d'une dictature implacable, au soir de son mandat, il fait tomber les masques. Dictateur hier, il l'est aujourd'hui. En fait, « le séjour d'un tronc d'arbre dans le fleuve ne le transforme pas en caïman », dit un adage universel. On peut ajouter que le maintien d'un lion en gage, sa domestication faut-il dire, ne change pas sa nature.
Tandja « grignote » au nom d'un hypothétique troisième mandat, les espaces de Libertés concédés par la constitution de 99. Il n'agit pas directement mais par le biais de gardes-chiourmes heureux de voir le boss faire leur fortune. Comme tout dictateur, Tandja ne dit mot. Il ne parle pas. Ses désirs sont exprimés par tous ceux qui pensent qu'en se maintenant au pouvoir, ils continueront, dans son ombre, à « grappiller » par ci par là, quelques subsides. Ce sont ces vautours qui sont les véritables relais du chef suprême Et, c'est eux, par eux qu'insidieusement, la dictature s'installe, prend corps pour le malheur du plus grand nombre. Les Zélotes vautours sont, méthodiquement, en train de tuer la cinquième République pour lui substituer, de facto, la sixième res publica, La chose publique.
Ibrahim Abdou
Source:Canard Déchéné