mercredi 3 septembre 2008

En représailles à des vols d’animaux à Ansongo : 4 Touaregs maliens tués par des éleveurs peulhs du Niger


Chahana TAKIOU -L’Indépendant, 03/09/2008

La nouvelle a circulé comme une traînée de poudre dans les milieux proches des Touaregs du Mali. Dans un premier temps, la mort des quatre Touaregs a été attribuée au tout nouveau mouvement d’autodéfense « Gandaïso » qui signifie en songhoï le fils du terroir, créé par Amadou Diallo, l’ancien chef de la branche armée du MPGK (Mouvement Patriotique Gandakoye). Celui-ci est un ex-sous officier de l’armée malienne qui avait déserté les rangs suite aux nombreuses attaques de sa communauté par les rebelles des années 1990.

Après le règlement de ce conflit, il a été parachuté aux Entrepôts du Mali au Sénégal (EMASE). Le voici dans son terroir natal depuis cinq mois, avec la création de « Gandaïso ».

Dans un second temps, nos recoupements nous ont permis de savoir que ce sont des éleveurs peulhs du Niger qui ont tué les quatre Touaregs et non les hommes de Amadou Diallo.

De source crédible, il nous est revenu que c’est bien en représailles aux multiples vols d’animaux par les Touaregs du Mali qui vivent dans un petit village du nom de « Karou », dans la commune de Ouatagouna, situé à 20 km de la frontière maliano-nigérienne que des éleveurs peulhs du Niger ont tué les quatre touaregs. Il semble que ces derniers aient été ligotés et mis dans des sacs de 100 kg hermétiquement fermés avant d’être jetés dans le fleuve Niger. Parmi les 7 touaregs qui ont subi ce sort, 4 ont été tués dans cette opération criminelle.

Cette version n’est pas du tout partagée par le correspondant de l’Agence France Presse au Mali qui écrit ce qui suit : « Quatre civils, tous des Touaregs, ont été retrouvés aujourd’hui morts, tués par balles dans la région de Gao, dans le Nord du Mali, a appris de sources concordantes selon lesquelles l’armée ratisse la zone « à la recherche des meurtriers ». « Nous avons retrouvé quatre corps de civils touaregs dans la région de Gao, non loin de la frontière nigérienne », a déclaré une source militaire jointe par téléphone depuis Bamako.

Elle n’a fourni aucune indication sur les circonstances de ces décès et le lieu où les corps ont été retrouvés. A suivre. Chahana TAKIOU

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