TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
vendredi 14 août 2009
NIGER • La France ménage ses intérêts
NIGER •
La France ménage ses intérêts
Courier INTERNATIONAL
14.08.2009
D'un côté, une crise politique consécutive à un coup d'Etat constitutionnel ; de l'autre, du pétrole prêt à jaillir et des mines d'uranium. Et au milieu, la France et Areva, qui détiennent une part non négligeable du métal tant convoité avec la mine d'Imouraren. Face à de dilemme, "La France se fera-t-elle l'avocate du Niger ?" s'interroge L'Observateur Paalga. Le quotidien burkinabé rappelle que l'Union européenne (UE) a indiqué son intention de revoir sa coopération si le président Tandja obtenait la possibilité de se représenter. La France se désolidarisera-t-elle de l'UE ? "Etant donné que le coup d'Etat est consommé et que ni le boycott des prochaines législatives ni les actions multiformes de l'opposition n'y changeront rien, n'est-ce pas l'heure de trouver un terrain d'entente pour ne pas plonger le pays dans une crise sans fin ? D'ailleurs, c'est vraisemblablement ce que fait la France, en invitant l'opposition à reprendre langue avec le pouvoir pour recoller les morceaux", commente le journal. Pour l'instant, la France "semble ménager la chèvre et le chou, comme le ferait n'importe quel pays ayant dans la balance tant d'intérêts en jeu".
jeudi 13 août 2009
Mali et Niger : Cette gangrène appelée rébellion touarègue11 août 2009, 23:14
La scène se déroule en mai 2007. Assis à l’ombre d’un arbre, Moussa Ghali, 30 ans, éleveur dans la vie civile le jour et rebelle la nuit, nettoie rageusement son arme tout en ruminant : « J’ai des frères en prison à Niamey, d’autres sont morts gratuitement, tués par des militaires alors qu’ils n’ont rien fait. Rien du tout si ce n’est demander plus de justice pour le peuple touareg du Niger. Réclamer seulement une meilleure redistribution des richesses nationale et être tué pour cela, ça ne se passera pas comme ça ! »
La détermination de ce rebelle montre, si besoin en est, qu’au-delà de toute considération, la rébellion touareg reste une gangrène à l’échelle sous-régionale et en particulier pour le Niger et le Mali.
En effet, le nord du Mali et celui du Niger restent douloureusement secoués par ce qu’il est convenu désormais d’appeler « conflit touareg », conflit qui a commencé en mai 1990 au Niger entre de jeunes Touaregs armés, les Ishomars, et les forces armées nigériennes (FAN), et qui s’est étendu au Mali à partir de juin de la même année par suite de l’arrestation des jeunes touaregs qui avaient participé à une attaque au Niger, laquelle avait fait des victimes.
Visiblement, la naissance de ces rébellions presque au même moment ne semble aucunement être le fait d’un simple hasard vu que les régions du nord du Mali et du Niger présentent bien de similitudes. Hormis le fait d’être sur le plan historique d’anciennes colonies françaises, ayant à peu près la même superficie, ces deux pays sont traversés tous par le fleuve Niger. Toujours sur le plan naturel, le massif Adrar au Mali (qui reste une sorte de no man’s land) a son prolongement, l’Air, sur le territoire nigérien, tous deux habités par les mêmes peuples, qui s’estiment délaissés du pouvoir central.
On se souvient encore qu’à la veille des indépendances de ces deux Etats, les Touaregs étaient partagés entre la volonté de se constituer en un Etat indépendant et celle de faire partie des pays que la division des frontières coloniales rendait voisins. Et si, du côté nigérien, le pouvoir en place a presque toujours fait usage de la force pour anéantir toute volonté de revendication, le Mali, quant à lui, est allé dans le sens de l’apaisement, par exemple, par la prise de décisions concrètes en ce qui concerne le financement pour le retour à l’emploi des jeunes ressortissants du Nord.
C’est connu que l’oisiveté peut pousser bien de jeunes Touaregs à s’engager dans la lutte armée. C’est d’ailleurs, entre autres, en raison de cette volonté d’apaisement de Bamako que la région de Kidal, dans le septentrion malien, a toujours eu un statut spécial en matière de projets de développement. C’est ainsi qu’avec le soutien des partenaires au développement, plusieurs milliards de nos francs y sont investis dans le social pour développer les infrastructures de cette région.
S’agissant du Niger, on se souvient encore qu’après quelque temps d’accalmie, en mars 2007, une nouvelle rébellion embrasait la partie septentrionale du pays. Et la gestion de ce conflit par le Président Mamadou Tandja ainsi que les violences aveugles qui en ont découlé ont favorisé le développement, l’intensification et la radicalisation de la lutte armée, devenue aux yeux des populations touarègues une alternative légitime. Avec le soutien de médiateurs multilatéraux et bilatéraux, certains Touaregs nigériens regroupés au sein du Front patriotique nigérien (FPN) ont accepté d’aller à la table des pourparlers.
C’est ainsi qu’en février 2009, le FPN entamait avec l’Etat du Niger des rounds de pourparlers pour un retour définitif à la paix avec l’appui de la grande Jamahiriya libyenne, désignée par le gouvernement du Niger comme unique médiateur dans le règlement de ce conflit.
A l’issue de discussions organisées en avril 2009 à Syrte, un engagement solennel en faveur de la paix avait été pris par toutes les parties présentes devant le Guide de la révolution, président en exercice de l’Union africaine et haut médiateur de l’espace SEN-SAD.
Mais le retour définitif à la paix était conditionnée à la libération par les autorités du Niger de toutes les personnes détenues du fait de ce conflit et à l’octroi d’une prime aux combattants démobilisés, que le Guide s’était engagé à verser pour contribuer à leur réinsertion économique. C’est pour tout cela que la date du 30 juin 2009 avait été choisie d’un commun accord pour la cérémonie officielle de remise des armes.
Plus d’un mois après la démobilisation, les engagements pris par le Guide libyen sont restés lettre morte. Occupé qu’il était à tripatouiller la Constitution pour réussir son référendum du mardi 04 août dernier, le président Mamadou Tandja ne se souciait guère de pousser son frère et ami Moamar Kadhafi à bien vouloir délier les cordons de la bourse et avait, par conséquent, relégué aux calendes grecques les engagements qu’il avait pris devant témoins.
Pis est, l’élargissement des rebelles emprisonnés semble se faire au compte-goutte. Cela, on l’imagine aisément, a eu pour conséquence immédiate de donner des raisons supplémentaires aux va-t-en guerre pour ressortir leurs armes et également de mettre dans leurs petits souliers tous les pacifistes touaregs qui s’étaient voués corps et âme à un véritable retour de la paix dans cette partie du monde. Véritablement, le laxisme observé du côté de la partie nigérienne dans le traitement de ce dossier a fini de jeter le doute sur sa volonté de faire de ce pays un havre de paix et de quiétude sociale.
Ce qui n’a rien d’étonnant quand on connaît la position du président Tandja vis-à-vis de ces rebelles touaregs, qu’il qualifiait naguère de bandits armés qu’il fallait réduire par les armes.
Mais que l’on soit au Niger ou au Mali, l’équation touarègue semble appeler une solution globale au niveau de la sous-région ; même s’il faut reconnaître que Bamako a déjà fait une bonne partie du chemin …vers la paix.
Boureima Diallo
L’Observateur-Burkina
saharamedia
Communauté économique des Etats de l’Afrique del’ouest : position commune à la Cedeao contre Tandja
Africatime / J-C H (Br.Ouémé-Plateau) Le Matinal 11/08/2009
Communauté économique des Etats de l’Afrique del’ouest : position commune à la Cedeao contre Tandja
jeudi 13 août 2009
Les Etats de la Cedeao pourraient adopter dans les jours à venir une position commune contre le régime nigérien au pouvoir à Niamey. Dans l’interview qu’il a accordée aux confrères de Radio France internationale, le président de la Commission de la Cedeao vient d’inviter tous les ministres des Affaires étrangères des Etats membres à une rencontre pour se pencher sur la situation nigérienne.
A la Cedeao, on semble très conscient des implications politiques du référendum réussi au pays de Mamadou Tandja pour la sous région ouest africaine. Le No 1 nigérian, président de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, Sir Umaru Yar’Adua a été le premier à exprimer ses regrets face à la volonté de son homologue Mamadou Tandja de s’éterniser au pouvoir. Et après lui, son président de la Commission de la Cedeao Ibn Chambas est vite monté au créneau. Non pas pour indiquer aux Etats membres de sa structure la conduite à tenir.
Mais pour que ces Etats se penchent sur le cas nigérien, en étudiant les vrais contours pour identifier les dispositions à prendre afin de sauver l’Afrique occidentale des conséquences qui pourraient découler de ce référendum controversé qui permet au président Tandja de prolonger de trois ans son mandat qui devrait prendre fin en décembre prochain. Ainsi, il peut plus tard se présenter aux élections présidentielles autant de fois qu’il le souhaitera plus tard.
La prompte réaction des responsables de la communauté a tout son sens étant entendu que le Burkina Faso voisin vient d’être contaminé et son président, le Capitaine Blaise Compaoré qui a déjà tripatouillé sa loi fondamentale un certain nombre de fois, ne veut plus désormais de l’article 37 de sa propre constitution. Une fois ce verrou levé, le président Blaise Compaoré au pouvoir depuis 1987 après l’assassinat de Thomas Sankara, mettra fin à l’alternance. C’est l’article 37 de la loi fondamentale burkinabé qui fixe le nombre de mandat à la tête du pays à deux non renouvelables. En dehors des institutions internationales, on apprend que plusieurs acteurs politiques de la sous-région et des organisations de jeunes et de femmes sont également contre la volonté de certains chefs d’Etat de s’éterniser au pouvoir.
Parce que tout le monde est conscient du danger que le cas nigérien constitue pour toute la région. Déjà au Tchad, la situation politique n’augure rien de sécurisant. Idem en Mauritanie où il faut bien craindre d’autres ratés après les dernières élections controversées. Toute chose dont on doit prendre garde quand on sait le flou qui entoure la situation politique en Côte-d’Ivoire et en Guinée Bissau. Surtout qu’en Guinée Conakry, la cacophonie des ambitions et les soutiens aveugles de certaines personnalités politiques du pays à la junte militaire au pouvoir constituent aujourd’hui le vrai goulot d’étranglement qui n’arrange rien pour l’instauration d’une démocratie pluraliste. Les limites en la matière On ne doit pas s’attendre à grand-chose en ce qui concerne l’issue de la rencontre des ministres des affaires étrangères des Etats membres de la Cedeao dans cette violation des principes sacro saints de la démocratie. Parce que les Etats n’ont pas le droit d’ingérence dans les affaires intérieures d’un autre.
Même si on note certaines compétences en la matière au niveau de la Cedeao , il sera bien difficile d’imposer un mode de conduite au président Mamadou Tandja par les temps qui courent. Surtout que plusieurs autres chefs d’Etat nourrissent les mêmes ambitions que lui. Ce sont les ministres de ces présidents qui se chargeront de se pencher sur le cas nigérien. Alors même que le président burkinabé qui pèse assez lourd dans la balance, devra envoyer aussi son ministre des affaires étrangères à la rencontre discuter de la situation.
Autant de situations qui font dire que le pari est perdu à l’avance. La Cedeao aura plutôt besoin de recourir à d’autres moyens pour réussir à protéger les constitutions contre les mauvaises volontés des chefs d’Etats. C’est en initiant plutôt des moyens stratégiques pour couper l’aide publique au développement à tous ces Etats anti démocratiquse qu’on pourrait sauver les meubles. Le Royaume de Belgique a déjà donné l’alerte et a besoin d’être encouragé par les autres partenaires au développement.
C’est comme cela qu’on pourra obliger le président Mamadou Tandja 71 ans et les autres aspirants au tripatouillage des lois fondamentales aux respects des normes démocratiques. Pour ne pas avoir sous les bras le moment venu, des réfugiés. Parce qu’il semble que les opposants n’entendent pas baisser les bras et veulent passer par tous les moyens pour affronter les dossiers comme celui de Tandja.
J-C H (Br.Ouémé-Plateau)
Communauté économique des Etats de l’Afrique del’ouest : position commune à la Cedeao contre Tandja
jeudi 13 août 2009
Les Etats de la Cedeao pourraient adopter dans les jours à venir une position commune contre le régime nigérien au pouvoir à Niamey. Dans l’interview qu’il a accordée aux confrères de Radio France internationale, le président de la Commission de la Cedeao vient d’inviter tous les ministres des Affaires étrangères des Etats membres à une rencontre pour se pencher sur la situation nigérienne.
A la Cedeao, on semble très conscient des implications politiques du référendum réussi au pays de Mamadou Tandja pour la sous région ouest africaine. Le No 1 nigérian, président de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, Sir Umaru Yar’Adua a été le premier à exprimer ses regrets face à la volonté de son homologue Mamadou Tandja de s’éterniser au pouvoir. Et après lui, son président de la Commission de la Cedeao Ibn Chambas est vite monté au créneau. Non pas pour indiquer aux Etats membres de sa structure la conduite à tenir.
Mais pour que ces Etats se penchent sur le cas nigérien, en étudiant les vrais contours pour identifier les dispositions à prendre afin de sauver l’Afrique occidentale des conséquences qui pourraient découler de ce référendum controversé qui permet au président Tandja de prolonger de trois ans son mandat qui devrait prendre fin en décembre prochain. Ainsi, il peut plus tard se présenter aux élections présidentielles autant de fois qu’il le souhaitera plus tard.
La prompte réaction des responsables de la communauté a tout son sens étant entendu que le Burkina Faso voisin vient d’être contaminé et son président, le Capitaine Blaise Compaoré qui a déjà tripatouillé sa loi fondamentale un certain nombre de fois, ne veut plus désormais de l’article 37 de sa propre constitution. Une fois ce verrou levé, le président Blaise Compaoré au pouvoir depuis 1987 après l’assassinat de Thomas Sankara, mettra fin à l’alternance. C’est l’article 37 de la loi fondamentale burkinabé qui fixe le nombre de mandat à la tête du pays à deux non renouvelables. En dehors des institutions internationales, on apprend que plusieurs acteurs politiques de la sous-région et des organisations de jeunes et de femmes sont également contre la volonté de certains chefs d’Etat de s’éterniser au pouvoir.
Parce que tout le monde est conscient du danger que le cas nigérien constitue pour toute la région. Déjà au Tchad, la situation politique n’augure rien de sécurisant. Idem en Mauritanie où il faut bien craindre d’autres ratés après les dernières élections controversées. Toute chose dont on doit prendre garde quand on sait le flou qui entoure la situation politique en Côte-d’Ivoire et en Guinée Bissau. Surtout qu’en Guinée Conakry, la cacophonie des ambitions et les soutiens aveugles de certaines personnalités politiques du pays à la junte militaire au pouvoir constituent aujourd’hui le vrai goulot d’étranglement qui n’arrange rien pour l’instauration d’une démocratie pluraliste. Les limites en la matière On ne doit pas s’attendre à grand-chose en ce qui concerne l’issue de la rencontre des ministres des affaires étrangères des Etats membres de la Cedeao dans cette violation des principes sacro saints de la démocratie. Parce que les Etats n’ont pas le droit d’ingérence dans les affaires intérieures d’un autre.
Même si on note certaines compétences en la matière au niveau de la Cedeao , il sera bien difficile d’imposer un mode de conduite au président Mamadou Tandja par les temps qui courent. Surtout que plusieurs autres chefs d’Etat nourrissent les mêmes ambitions que lui. Ce sont les ministres de ces présidents qui se chargeront de se pencher sur le cas nigérien. Alors même que le président burkinabé qui pèse assez lourd dans la balance, devra envoyer aussi son ministre des affaires étrangères à la rencontre discuter de la situation.
Autant de situations qui font dire que le pari est perdu à l’avance. La Cedeao aura plutôt besoin de recourir à d’autres moyens pour réussir à protéger les constitutions contre les mauvaises volontés des chefs d’Etats. C’est en initiant plutôt des moyens stratégiques pour couper l’aide publique au développement à tous ces Etats anti démocratiquse qu’on pourrait sauver les meubles. Le Royaume de Belgique a déjà donné l’alerte et a besoin d’être encouragé par les autres partenaires au développement.
C’est comme cela qu’on pourra obliger le président Mamadou Tandja 71 ans et les autres aspirants au tripatouillage des lois fondamentales aux respects des normes démocratiques. Pour ne pas avoir sous les bras le moment venu, des réfugiés. Parce qu’il semble que les opposants n’entendent pas baisser les bras et veulent passer par tous les moyens pour affronter les dossiers comme celui de Tandja.
J-C H (Br.Ouémé-Plateau)
Niger : « Rien n’empêche le président Tandja de se proclamer empereur ou roi »
AllAfrica / Roger Niouga Sawadogo Fasozine (Ouagadougou) 12-08-09
Niger : « Rien n’empêche le président Tandja de se proclamer empereur ou roi »
jeudi 13 août 2009
interview
Responsable et militant actif de la société civile, juriste et politologue, Siaka Coulibaly est de ceux qui prennent le pouls de l’Afrique par leurs fréquents déplacements à l’intérieur du continent. Fasozine.com l’a rencontré pour échanger avec lui sur l’état de la démocratie en Afrique.Résurgence de coups d’Etats et de transitions violentes en Afrique. L’instabilité politique revient avec force en Afrique.
On peut convenir avec vous qu’effectivement, il y a un retour de l’instabilité politique en Afrique. A la faveur des transitions politiques, on assiste à des coups d’Etats, à des situations de violence et aussi à des arrangements anticonstitutionnels au sommet de l’Etat. La Guinée, la Guinée-Bissau, le Niger, avec le référendum imposé et non réclamé par le peuple, le Gabon avec un après-Bongo difficile. Les acteurs politiques ont de plus en plus recours à des pratiques qu’on pensait révolues depuis l’avènement de la démocratie en Afrique. A tel point que je me demande si la démocratie est une valeur pour l’Afrique. Cette question nécessite une réflexion plus approfondie.
En effet, sur le continent, il y a des paramètres historiques, socioculturelles qui posent problème à la démocratisation. A mon sens, la conception du pouvoir en Afrique traditionnelle est incompatible, à bien des égards, avec l’idée de partage du pouvoir et d’alternance que nous prônons de nos jours. Il y a une forte présomption de la société traditionnelle africaine à des modes de transmission du pouvoir qui ne se font pas du vivant du tenant du pouvoir. Dans certaines sociétés, on n’a jamais vu de passage de témoin d’une personne vivante à une autre. Ces habitudes socioculturelles et historiques ne vont pas avec la pratique moderne de la démocratie. Rien ne nous garantit aussi que nous ne traînons pas les tares d’une telle société. A mon sens, ce sont des réflexions que nous devons mener pour mieux appréhender la démocratie en Afrique.
Au Niger voisin, le président Mamadou Tandja a organisé au forceps, le 4 août dernier, son référendum, qui lui garantit un nombre illimité de mandats à la tête de l’Etat. Quelle lecture faites-vous de cette situation ?
La Constitution du 4 août 2009 est une innovation en Afrique. En lisant ce document, je l’ai trouvé truffé de pas mal d’articles qui consacrent un pouvoir personnel et autocratique. Tel que rédigé, rien n’empêche le président Tandja de se proclamer empereur ou roi ! C’est la première fois qu’on voit une concentration de pouvoirs politiques, administratifs et même judiciaires entre les mains d’un seul individu. Certains articles de la Constitution font du président Tandja, l’exécuteur de décision de justice. En d’autres termes, tant que le président Tandja n’avalise pas certaines décisions de justice, elles sont non applicables. Il est aussi proclamé chef de l’administration, ce qui n’est pas le cas pour la plupart des chefs d’Etat de la sous région.
Par ailleurs, sur les 160 articles, un seul est consacré au Premier ministre. Ce dernier est réduit à la fonction marginale de « coordonnateur de l’action gouvernementale ». Le reste des articles est consacré aux pouvoirs du chef de l’Etat. A partir de cette Cconstitution, on assiste également à la montée d’une catégorie sociale comme la chefferie coutumière. Cette couche est regroupée à travers un Conseil national de la chefferie coutumière, avec une incidence financière de cinq milliards de francs CFA. Ce qui est une première dans notre sous région. En définitive, le Niger, qui avait la plus belle Constitution de la sous-région en 1999, se retrouve aujourd’hui avec la pire des Constitutions que l’Afrique ait produit.
A la faveur de ce référendum, le président Tandja bénéficie d’un bonus de trois années de renouvellement de son bail à la tête de l’Etat, sans élection. A l’issue de cette période, il se présentera à nouveau et demeurera au pouvoir de façon indéterminée. Tous ces éléments nous font percevoir qu’il y a une dégradation dans le processus de démocratisation. L’inquiétude des populations, et de la société civile en particulier, c’est d’éviter que ce hold-up juridico-politique inspire les chefs d’Etats des pays de la sous-région.
Au Gabon, la querelle de succession fait rage !
Le président Bongo est décédé brutalement et il s’est ouvert une lutte de clans, aussi bien à l’intérieur de sa famille naturelle que de sa famille politique. Avec l’élection annoncée pour le 30 août 2009, on présage que la stabilité, qui avait caractérisé le règne d’Omar Bongo Ondimba, risque d’être mise à rude épreuve. Ce pays risque fort d’être une fois de plus inscrit dans la longue liste des pays à turbulences.
Ce qui est déplorable, c’est le fait que dans cette région, il y a des foyers de tension encore fumant. Nous avons la République Démocratique du Congo, le Congo, le Rwanda... qui ne sont pas des pays stables. Il faut craindre que cette sous-région devienne un vaste foyer incandescent. Tout ceci confirme le fait qu’en Afrique, nous assistons à une résurgence de la violence politique, ce qui met à rude épreuve la démocratie et la stabilité dans les Etats. Gageons que les acteurs en présence prône la paix et le dialogue, pour l’intérêt supérieur du peuple gabonais.
Roger Niouga Sawadogo
Fasozine (Ouagadougou)
1 Message
Niger - Le cas tandja
13 août 13:03, par nicolas
Le colonel Tandja, n’est pas le premier chef d’Etat d’Afrique à ne plus vouloir quitter le pouvoir à la fin de son mandat présidentiel, ni le premier militaire, fut-il à la retraite de l’armée, à faire un coup d’Etat. Bien au contraire.
Au Niger, en particulier, l’armée est la spécialiste des coups tordus. Depuis le renversement du président Diori Hamani le 15/04/1974 au coup d’Etat de Tandja en passant par l’assassinat du colonel-président Ibrahim Barré Maïnassara le 9/04/1999.
Les militaires au pouvoir, en général et au Niger dans ce cas précis, n’ont jamais prouvé qu’ils étaient plus probes que les civils pour diriger un pays. Si Seyni Kountché ne s’est pas enrichi durant sa présidence, tel ne fut pas le cas pour de très nombreux militaires. Ce fut un marché de dupes pour les Nigériens.
Le président Tandja à la fin de cette année aurait pu, au terme de ces mandats, quitter le pouvoir la tête haute avec le sentiment d’avoir rempli sa mission et la reconnaissance de ces compatriotes (voir Tandja, le bâtisseur !)au lieu de s’accrocher à son poste d’une manière despotique.
Il est temps d’instaurer un nouveau système politique en commençant par abandonner la Constitution française comme modèle pour l’Afrique. Cette constitution ne fonctionne pas et ne tient pas compte des réalités historiques, sociales et culturelles de ce continent. N’en déplaise à Monsieur Sarkozy,le président français.
Dans cette attente, seule l’union peut empêcher le félon Tandja de s’approprier le pouvoir à vie. Et il devra être juger pour acte de trahison.
Malheureusement, l’image que l’opposition politique donne d’elle-même est absolument scandaleuse. Pour les uns et les autres, leur ego est certainement aussi gros que celui de Tandja. Les uns et les autres ne se sont jamais remis en question et n’ont pas tirés les leçons du passé.
A quand une relève politique digne des Nigériens ?
Niger : « Rien n’empêche le président Tandja de se proclamer empereur ou roi »
jeudi 13 août 2009
interview
Responsable et militant actif de la société civile, juriste et politologue, Siaka Coulibaly est de ceux qui prennent le pouls de l’Afrique par leurs fréquents déplacements à l’intérieur du continent. Fasozine.com l’a rencontré pour échanger avec lui sur l’état de la démocratie en Afrique.Résurgence de coups d’Etats et de transitions violentes en Afrique. L’instabilité politique revient avec force en Afrique.
On peut convenir avec vous qu’effectivement, il y a un retour de l’instabilité politique en Afrique. A la faveur des transitions politiques, on assiste à des coups d’Etats, à des situations de violence et aussi à des arrangements anticonstitutionnels au sommet de l’Etat. La Guinée, la Guinée-Bissau, le Niger, avec le référendum imposé et non réclamé par le peuple, le Gabon avec un après-Bongo difficile. Les acteurs politiques ont de plus en plus recours à des pratiques qu’on pensait révolues depuis l’avènement de la démocratie en Afrique. A tel point que je me demande si la démocratie est une valeur pour l’Afrique. Cette question nécessite une réflexion plus approfondie.
En effet, sur le continent, il y a des paramètres historiques, socioculturelles qui posent problème à la démocratisation. A mon sens, la conception du pouvoir en Afrique traditionnelle est incompatible, à bien des égards, avec l’idée de partage du pouvoir et d’alternance que nous prônons de nos jours. Il y a une forte présomption de la société traditionnelle africaine à des modes de transmission du pouvoir qui ne se font pas du vivant du tenant du pouvoir. Dans certaines sociétés, on n’a jamais vu de passage de témoin d’une personne vivante à une autre. Ces habitudes socioculturelles et historiques ne vont pas avec la pratique moderne de la démocratie. Rien ne nous garantit aussi que nous ne traînons pas les tares d’une telle société. A mon sens, ce sont des réflexions que nous devons mener pour mieux appréhender la démocratie en Afrique.
Au Niger voisin, le président Mamadou Tandja a organisé au forceps, le 4 août dernier, son référendum, qui lui garantit un nombre illimité de mandats à la tête de l’Etat. Quelle lecture faites-vous de cette situation ?
La Constitution du 4 août 2009 est une innovation en Afrique. En lisant ce document, je l’ai trouvé truffé de pas mal d’articles qui consacrent un pouvoir personnel et autocratique. Tel que rédigé, rien n’empêche le président Tandja de se proclamer empereur ou roi ! C’est la première fois qu’on voit une concentration de pouvoirs politiques, administratifs et même judiciaires entre les mains d’un seul individu. Certains articles de la Constitution font du président Tandja, l’exécuteur de décision de justice. En d’autres termes, tant que le président Tandja n’avalise pas certaines décisions de justice, elles sont non applicables. Il est aussi proclamé chef de l’administration, ce qui n’est pas le cas pour la plupart des chefs d’Etat de la sous région.
Par ailleurs, sur les 160 articles, un seul est consacré au Premier ministre. Ce dernier est réduit à la fonction marginale de « coordonnateur de l’action gouvernementale ». Le reste des articles est consacré aux pouvoirs du chef de l’Etat. A partir de cette Cconstitution, on assiste également à la montée d’une catégorie sociale comme la chefferie coutumière. Cette couche est regroupée à travers un Conseil national de la chefferie coutumière, avec une incidence financière de cinq milliards de francs CFA. Ce qui est une première dans notre sous région. En définitive, le Niger, qui avait la plus belle Constitution de la sous-région en 1999, se retrouve aujourd’hui avec la pire des Constitutions que l’Afrique ait produit.
A la faveur de ce référendum, le président Tandja bénéficie d’un bonus de trois années de renouvellement de son bail à la tête de l’Etat, sans élection. A l’issue de cette période, il se présentera à nouveau et demeurera au pouvoir de façon indéterminée. Tous ces éléments nous font percevoir qu’il y a une dégradation dans le processus de démocratisation. L’inquiétude des populations, et de la société civile en particulier, c’est d’éviter que ce hold-up juridico-politique inspire les chefs d’Etats des pays de la sous-région.
Au Gabon, la querelle de succession fait rage !
Le président Bongo est décédé brutalement et il s’est ouvert une lutte de clans, aussi bien à l’intérieur de sa famille naturelle que de sa famille politique. Avec l’élection annoncée pour le 30 août 2009, on présage que la stabilité, qui avait caractérisé le règne d’Omar Bongo Ondimba, risque d’être mise à rude épreuve. Ce pays risque fort d’être une fois de plus inscrit dans la longue liste des pays à turbulences.
Ce qui est déplorable, c’est le fait que dans cette région, il y a des foyers de tension encore fumant. Nous avons la République Démocratique du Congo, le Congo, le Rwanda... qui ne sont pas des pays stables. Il faut craindre que cette sous-région devienne un vaste foyer incandescent. Tout ceci confirme le fait qu’en Afrique, nous assistons à une résurgence de la violence politique, ce qui met à rude épreuve la démocratie et la stabilité dans les Etats. Gageons que les acteurs en présence prône la paix et le dialogue, pour l’intérêt supérieur du peuple gabonais.
Roger Niouga Sawadogo
Fasozine (Ouagadougou)
1 Message
Niger - Le cas tandja
13 août 13:03, par nicolas
Le colonel Tandja, n’est pas le premier chef d’Etat d’Afrique à ne plus vouloir quitter le pouvoir à la fin de son mandat présidentiel, ni le premier militaire, fut-il à la retraite de l’armée, à faire un coup d’Etat. Bien au contraire.
Au Niger, en particulier, l’armée est la spécialiste des coups tordus. Depuis le renversement du président Diori Hamani le 15/04/1974 au coup d’Etat de Tandja en passant par l’assassinat du colonel-président Ibrahim Barré Maïnassara le 9/04/1999.
Les militaires au pouvoir, en général et au Niger dans ce cas précis, n’ont jamais prouvé qu’ils étaient plus probes que les civils pour diriger un pays. Si Seyni Kountché ne s’est pas enrichi durant sa présidence, tel ne fut pas le cas pour de très nombreux militaires. Ce fut un marché de dupes pour les Nigériens.
Le président Tandja à la fin de cette année aurait pu, au terme de ces mandats, quitter le pouvoir la tête haute avec le sentiment d’avoir rempli sa mission et la reconnaissance de ces compatriotes (voir Tandja, le bâtisseur !)au lieu de s’accrocher à son poste d’une manière despotique.
Il est temps d’instaurer un nouveau système politique en commençant par abandonner la Constitution française comme modèle pour l’Afrique. Cette constitution ne fonctionne pas et ne tient pas compte des réalités historiques, sociales et culturelles de ce continent. N’en déplaise à Monsieur Sarkozy,le président français.
Dans cette attente, seule l’union peut empêcher le félon Tandja de s’approprier le pouvoir à vie. Et il devra être juger pour acte de trahison.
Malheureusement, l’image que l’opposition politique donne d’elle-même est absolument scandaleuse. Pour les uns et les autres, leur ego est certainement aussi gros que celui de Tandja. Les uns et les autres ne se sont jamais remis en question et n’ont pas tirés les leçons du passé.
A quand une relève politique digne des Nigériens ?
Le colonel Abdoulaye Maïga à propos de la mutation du Mouvement armé d’autodéfense Gandakoy en Association de développement : "Nous voulons aider ATT
Chahana Takiou 22 Septembre, 13/08/2009
Le colonel Abdoulaye Maïga à propos de la mutation du Mouvement armé d’autodéfense Gandakoy en Association de développement : "Nous voulons aider ATT à consolider la paix"
jeudi 13 août 2009
Créée en avril 2009, sur une base légale, à travers le récépissé N°255 G-DB délivré par le Gouvernorat du District de Bamako, "l’Association Gandakoy des patriotes, amis et sympathisants du Mali pour la paix et l’insertion sociale", en abrégé APASMA-GK, s’est substituée au mouvement armé d’autodéfense Gandakoy. Elle vient de se doter d’un bureau de 17 membres, dirigé par le Lieutenant-Colonel Abdoulaye Maïga, ancien leader de la branche armée de Gandakoy. Il dit avoir opéré ce changement pour "aider ATT à consolider la paix " dans le Septentrion malien.
Ouverte à tous les Maliens et Maliennes, APASMA-GK a pour devise "Unité dans la diversité". Son siège est à Bamako. L’association de développement que préside le colonel Maïga vient d’adresser une lettre d’information à toutes les institutions de la République, ainsi qu’à tous les partis politiques, pour leur signifier la mutation du Mouvement armé d’autodéfense Gandakoy en Association de développement. En effet, l’organisation a déjà ses démembrements dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. La carte de membre est en vente à 500 FCFA à Bamako et dans les régions du Nord.
Dans la déclaration de création d’association, les fondateurs, membres et sympathisants du mouvement, soulignent qu’ils ont décidé de créer APASMA-GK, une association à but non lucratif, apolitique et non confessionnelle, conformément aux dispositions en vigueur au Mali. Ceci dans la droite ligne de la révolution du 26 mars 1991 et l’ouverture démocratique qui s’en est suivie ; au Pacte national et aux accords d’Alger relatifs à la rébellion dans le Nord du pays ; à la nécessité de poursuivre et d’intensifier les efforts pour une paix juste et durable et à éradiquer les souvenirs douloureux de conflits sanglants dont notre peuple se serait bien passé. APASMA-GK s’est assigné entre autres comme objectifs, de contribuer à l’intégration sociale, économique et politique des différentes communautés maliennes et africaines vivant au Mali ; d’instaurer un climat d’entente et de convivialité entre les communautés ; de participer à la consolidation de la paix, de la sécurité, de l’unité et de l’intégrité nationales et, enfin, de combattre l’ethnocentrisme, le régionalisme et le communautarisme sur l’ensemble du territoire national.
L’association que dirige le colonel Abdoulaye Maïga souhaite que chaque Malien se sente chez lui partout au Mali et jouisse pleinement de sa citoyenneté, en tous lieux et en toutes circonstances.
"Notre mouvement est désormais une association de développement, une organisation qui milite en faveur de la paix, de l’entraide et de la solidarité entre tous les fils du pays. Nous sommes aidés dans cette initiative par plusieurs cadres, du Nord et du Sud. Le temps de la rébellion, de la division, du communautarisme est pour nous révolu. La seule chose qui vaille aujourd’hui, c’est bien la paix, c’est également le développement. C’est pourquoi nous voulons aider les plus hautes autorités du pays, notamment le président de la République Amadou Toumani Touré qui continue d’œuvrer inlassablement pour la cohésion nationale, le respect de l’intégrité de notre territoire et, surtout, le développement du Mali" a déclaré le Colonel Abdoulaye Maïga, avant de préciser : "ce que nous observons de positif, c’est vraiment du progrès dans le sens de la paix et de l’unité nationale. En effet, il n’y a plus d’attaques, le processus de paix est en marche, les différents acteurs sont en train de jouer leur partition et le développement s’annonce. Nous adhérons pleinement à ce processus et notre association y apportera sa contribution".
Rappelons que le Colonel Abdoulaye Maïga était un Capitaine de la Garde nationale lorsqu’il désertait en 1994 des rangs de l’armée malienne, pour diriger la branche armée du Mouvement d’autodéfense "Gandakoy". Avec le retour de la paix, il réintègre l’armée et est muté en Chine (2000-2002) en qualité d’Adjoint à l’Attaché militaire de l’Ambassade du Mali. A son retour au bercail, il sera affecté à l’armée de l’Air où il sert toujours.
A 56 ans révolus, le Colonel Maïga, originaire de Bourem, commune de Téméra, village de Fia, est un grand sportif et un lecteur assidu. Epris de paix et de justice sociale, le leader de Gandakoy est marié et père de sept enfants.
Par Chahana TAKIOU
Le colonel Abdoulaye Maïga à propos de la mutation du Mouvement armé d’autodéfense Gandakoy en Association de développement : "Nous voulons aider ATT à consolider la paix"
jeudi 13 août 2009
Créée en avril 2009, sur une base légale, à travers le récépissé N°255 G-DB délivré par le Gouvernorat du District de Bamako, "l’Association Gandakoy des patriotes, amis et sympathisants du Mali pour la paix et l’insertion sociale", en abrégé APASMA-GK, s’est substituée au mouvement armé d’autodéfense Gandakoy. Elle vient de se doter d’un bureau de 17 membres, dirigé par le Lieutenant-Colonel Abdoulaye Maïga, ancien leader de la branche armée de Gandakoy. Il dit avoir opéré ce changement pour "aider ATT à consolider la paix " dans le Septentrion malien.
Ouverte à tous les Maliens et Maliennes, APASMA-GK a pour devise "Unité dans la diversité". Son siège est à Bamako. L’association de développement que préside le colonel Maïga vient d’adresser une lettre d’information à toutes les institutions de la République, ainsi qu’à tous les partis politiques, pour leur signifier la mutation du Mouvement armé d’autodéfense Gandakoy en Association de développement. En effet, l’organisation a déjà ses démembrements dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. La carte de membre est en vente à 500 FCFA à Bamako et dans les régions du Nord.
Dans la déclaration de création d’association, les fondateurs, membres et sympathisants du mouvement, soulignent qu’ils ont décidé de créer APASMA-GK, une association à but non lucratif, apolitique et non confessionnelle, conformément aux dispositions en vigueur au Mali. Ceci dans la droite ligne de la révolution du 26 mars 1991 et l’ouverture démocratique qui s’en est suivie ; au Pacte national et aux accords d’Alger relatifs à la rébellion dans le Nord du pays ; à la nécessité de poursuivre et d’intensifier les efforts pour une paix juste et durable et à éradiquer les souvenirs douloureux de conflits sanglants dont notre peuple se serait bien passé. APASMA-GK s’est assigné entre autres comme objectifs, de contribuer à l’intégration sociale, économique et politique des différentes communautés maliennes et africaines vivant au Mali ; d’instaurer un climat d’entente et de convivialité entre les communautés ; de participer à la consolidation de la paix, de la sécurité, de l’unité et de l’intégrité nationales et, enfin, de combattre l’ethnocentrisme, le régionalisme et le communautarisme sur l’ensemble du territoire national.
L’association que dirige le colonel Abdoulaye Maïga souhaite que chaque Malien se sente chez lui partout au Mali et jouisse pleinement de sa citoyenneté, en tous lieux et en toutes circonstances.
"Notre mouvement est désormais une association de développement, une organisation qui milite en faveur de la paix, de l’entraide et de la solidarité entre tous les fils du pays. Nous sommes aidés dans cette initiative par plusieurs cadres, du Nord et du Sud. Le temps de la rébellion, de la division, du communautarisme est pour nous révolu. La seule chose qui vaille aujourd’hui, c’est bien la paix, c’est également le développement. C’est pourquoi nous voulons aider les plus hautes autorités du pays, notamment le président de la République Amadou Toumani Touré qui continue d’œuvrer inlassablement pour la cohésion nationale, le respect de l’intégrité de notre territoire et, surtout, le développement du Mali" a déclaré le Colonel Abdoulaye Maïga, avant de préciser : "ce que nous observons de positif, c’est vraiment du progrès dans le sens de la paix et de l’unité nationale. En effet, il n’y a plus d’attaques, le processus de paix est en marche, les différents acteurs sont en train de jouer leur partition et le développement s’annonce. Nous adhérons pleinement à ce processus et notre association y apportera sa contribution".
Rappelons que le Colonel Abdoulaye Maïga était un Capitaine de la Garde nationale lorsqu’il désertait en 1994 des rangs de l’armée malienne, pour diriger la branche armée du Mouvement d’autodéfense "Gandakoy". Avec le retour de la paix, il réintègre l’armée et est muté en Chine (2000-2002) en qualité d’Adjoint à l’Attaché militaire de l’Ambassade du Mali. A son retour au bercail, il sera affecté à l’armée de l’Air où il sert toujours.
A 56 ans révolus, le Colonel Maïga, originaire de Bourem, commune de Téméra, village de Fia, est un grand sportif et un lecteur assidu. Epris de paix et de justice sociale, le leader de Gandakoy est marié et père de sept enfants.
Par Chahana TAKIOU
Niger : l’opposition « réhabilite » le Parlement dissous
La Tribune 13-08-09
Niger : l’opposition « réhabilite » le Parlement dissous
jeudi 13 août 2009
L’opposition nigérienne a annoncé hier qu’elle allait « réhabiliter » le Parlement dissous par le président Mamadou Tandja et qu’elle ne prendrait pas part aux élections législatives, prévues d’ici octobre par la nouvelle Constitution. La Coordination des forces démocratiques pour la République (CFDR) « déclare la réhabilitation à compter du 24 août 2009 de l’Assemblée nationale dissoute du fait du refus de Mamadou Tandja d’organiser des législatives anticipées », a annoncé ce mouvement composé de partis d’opposition, de syndicats et d’ONG. La CFDR regroupe trois fronts opposés au référendum du 4 août par lequel une nouvelle Constitution a été adoptée permettant au chef de l’Etat de rester au pouvoir encore trois ans au lieu de se retirer en décembre au terme de deux quinquennats, comme initialement prévu. « La CFDR ne prendra part à aucune élection organisée en dehors de la Constitution du 9 août 1999 », la loi fondamentale en vigueur jusqu’à présent, ajoute la coalition qui « exige » aussi « la restauration » de la Cour constitutionnelle. La nouvelle Constitution a été adoptée avec 92,50% des voix, selon la CENI, mais d’après la CFDR « plus de 95% » des Nigériens ont refusé de voter.
Niger : l’opposition « réhabilite » le Parlement dissous
jeudi 13 août 2009
L’opposition nigérienne a annoncé hier qu’elle allait « réhabiliter » le Parlement dissous par le président Mamadou Tandja et qu’elle ne prendrait pas part aux élections législatives, prévues d’ici octobre par la nouvelle Constitution. La Coordination des forces démocratiques pour la République (CFDR) « déclare la réhabilitation à compter du 24 août 2009 de l’Assemblée nationale dissoute du fait du refus de Mamadou Tandja d’organiser des législatives anticipées », a annoncé ce mouvement composé de partis d’opposition, de syndicats et d’ONG. La CFDR regroupe trois fronts opposés au référendum du 4 août par lequel une nouvelle Constitution a été adoptée permettant au chef de l’Etat de rester au pouvoir encore trois ans au lieu de se retirer en décembre au terme de deux quinquennats, comme initialement prévu. « La CFDR ne prendra part à aucune élection organisée en dehors de la Constitution du 9 août 1999 », la loi fondamentale en vigueur jusqu’à présent, ajoute la coalition qui « exige » aussi « la restauration » de la Cour constitutionnelle. La nouvelle Constitution a été adoptée avec 92,50% des voix, selon la CENI, mais d’après la CFDR « plus de 95% » des Nigériens ont refusé de voter.
mercredi 12 août 2009
mardi 11 août 2009
Niger : "enlèvement" d'un activiste remis en liberté mardi (Fusad)
Niger : "enlèvement" d'un activiste remis en liberté mardi (Fusad)
11.08.09 | 17h29
Le Monde.fr
L'activiste nigérien Marou Amadou, qui avait été remis en liberté par une décision de justice mardi, a été enlevé à sa sortie de prison, a indiqué à l'AFP un membre de son mouvement, le Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (FUSAD).
"Marou Amadou vient d'être enlevé par des éléments de la garde républicaine à bord de deux véhicules 4x4 à la prison civile de Niamey où il était en train de remplir les formalités pour sa sortie de prison", a indiqué Ali Idrissa, membre du FUSAD que dirige M. Amadou.
Peu avant, un juge de Niamey avait remis en liberté M. Amadou, interpellé lundi après avoir appelé à la mobilisation face à la rallonge très controversée du mandat du président Mamadou Tandja.
Une nouvelle Constitution a été adoptée le 4 août par voie de référendum, permettant au chef de l'Etat de rester au pouvoir jusqu'en 2012 au lieu de se retirer en décembre comme initialement prévu. Le résultat de la consultation, annoncé par la Commission électorale, doit encore être validé par la Cour constitutionnelle.
11.08.09 | 17h29
Le Monde.fr
L'activiste nigérien Marou Amadou, qui avait été remis en liberté par une décision de justice mardi, a été enlevé à sa sortie de prison, a indiqué à l'AFP un membre de son mouvement, le Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (FUSAD).
"Marou Amadou vient d'être enlevé par des éléments de la garde républicaine à bord de deux véhicules 4x4 à la prison civile de Niamey où il était en train de remplir les formalités pour sa sortie de prison", a indiqué Ali Idrissa, membre du FUSAD que dirige M. Amadou.
Peu avant, un juge de Niamey avait remis en liberté M. Amadou, interpellé lundi après avoir appelé à la mobilisation face à la rallonge très controversée du mandat du président Mamadou Tandja.
Une nouvelle Constitution a été adoptée le 4 août par voie de référendum, permettant au chef de l'Etat de rester au pouvoir jusqu'en 2012 au lieu de se retirer en décembre comme initialement prévu. Le résultat de la consultation, annoncé par la Commission électorale, doit encore être validé par la Cour constitutionnelle.
Niger / Union européenne:Menace de sanctions de la Commission européenne
Niger / Union européenne
Menace de sanctions de la Commission européenne
par RFI
Article publié le 11/08/2009 Dernière mise à jour le 11/08/2009 à 15:45 TULa Commission européenne a menacé, lundi 10 août, d’interrompre la coopération de l’Union européenne (UE) avec le Niger, à la suite du référendum constitutionnel du 4 août dernier. Malgré les critiques de la communauté internationale, le président Mamadou Tandja avait décidé d’organiser ce référendum. Selon les résultats officiels, la nouvelle Constitution - qui permet au président de rester au pouvoir après la fin de son mandat en cours - a été approuvée par 92,5% des électeurs, avec une participation de 68%. Ces chiffres ont été largement contestés par l’opposition nigérienne, ainsi que par la presse internationale. La Commission européenne peut décider de suspendre la coopération avec un pays signataire de l’Accord de Cotonou en cas de non-respect des critères démocratiques.
Après la présidence suédoise de l'UE, après Paris, c'était autour de la Commission européenne de faire à nouveau pression sur le Niger. Dans un communiqué, le commissaire au développement Karel De Gucht a dit « regretter » la tenue du référendum constitutionnel au Niger et a rappellé que si rien n'est fait pour revenir à l'ordre constitutionnel, l'aide entre Niamey et l'UE pourrait être interrompue, rapidement, en vertu de l'article 96 des accords de Cotonou. Il a ainsi déclaré qu’« un rapide retour de la part du président Tandja aux normes constitutionnelles » pourrait permettre de ne pas ouvrir de nouvelles négociations entre l’UE et le Niger « et par là même de ne pas mettre en danger notre coopération ».
Le 11 juillet, en guise de protestation contre les dérives du pouvoir à Niamey, le versement d'une aide au budget de l'Etat du Niger avait déjà été bloqué par Louis Michel, le prédécesseur de Karel De Gucht. Aujourd'hui la menace d'interruption de l'aide est plus que jamais d'actualité, même si la porte reste toujours ouverte au dialogue.
Dans un entretien à RFI, John Clancy, porte-parole de la Commission européenne, a souligné qu’il n’utiliserait « jamais le mot menace », mais que « la tenue de ce référendum met clairement en danger notre coopération et ce processus peut éventuellement amener à une situation où il y a une suspension de notre aide au développement ». John Clancy considère que, pour éviter cette suspension, « il n’y a rien de plus simple pour le président Tandja : reprendre un chemin vers les normes constitutionnelles et remettre le processus politique sur un chemin démocratique, ouvert, transparent et, surtout, dans le cadre de la Constitution du pays ».
John Clancy, porte-parole de la Commission européenne
11/08/2009 par Marie-Pierre Olphand
Pour sa part la France a invité, lundi 10 août, le président Tandja « à renouer le dialogue avec l’ensemble des forces politiques et à prendre tous les engagements nécessaires pour que le Niger retrouve rapidement un cadre constitutionnel et démocratique ». Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, la France serait ainsi « très attentive à l’organisation prochaine d’élections législatives qui doivent être transparentes, justes et démocratiques ».
Menace de sanctions de la Commission européenne
par RFI
Article publié le 11/08/2009 Dernière mise à jour le 11/08/2009 à 15:45 TULa Commission européenne a menacé, lundi 10 août, d’interrompre la coopération de l’Union européenne (UE) avec le Niger, à la suite du référendum constitutionnel du 4 août dernier. Malgré les critiques de la communauté internationale, le président Mamadou Tandja avait décidé d’organiser ce référendum. Selon les résultats officiels, la nouvelle Constitution - qui permet au président de rester au pouvoir après la fin de son mandat en cours - a été approuvée par 92,5% des électeurs, avec une participation de 68%. Ces chiffres ont été largement contestés par l’opposition nigérienne, ainsi que par la presse internationale. La Commission européenne peut décider de suspendre la coopération avec un pays signataire de l’Accord de Cotonou en cas de non-respect des critères démocratiques.
Après la présidence suédoise de l'UE, après Paris, c'était autour de la Commission européenne de faire à nouveau pression sur le Niger. Dans un communiqué, le commissaire au développement Karel De Gucht a dit « regretter » la tenue du référendum constitutionnel au Niger et a rappellé que si rien n'est fait pour revenir à l'ordre constitutionnel, l'aide entre Niamey et l'UE pourrait être interrompue, rapidement, en vertu de l'article 96 des accords de Cotonou. Il a ainsi déclaré qu’« un rapide retour de la part du président Tandja aux normes constitutionnelles » pourrait permettre de ne pas ouvrir de nouvelles négociations entre l’UE et le Niger « et par là même de ne pas mettre en danger notre coopération ».
Le 11 juillet, en guise de protestation contre les dérives du pouvoir à Niamey, le versement d'une aide au budget de l'Etat du Niger avait déjà été bloqué par Louis Michel, le prédécesseur de Karel De Gucht. Aujourd'hui la menace d'interruption de l'aide est plus que jamais d'actualité, même si la porte reste toujours ouverte au dialogue.
Dans un entretien à RFI, John Clancy, porte-parole de la Commission européenne, a souligné qu’il n’utiliserait « jamais le mot menace », mais que « la tenue de ce référendum met clairement en danger notre coopération et ce processus peut éventuellement amener à une situation où il y a une suspension de notre aide au développement ». John Clancy considère que, pour éviter cette suspension, « il n’y a rien de plus simple pour le président Tandja : reprendre un chemin vers les normes constitutionnelles et remettre le processus politique sur un chemin démocratique, ouvert, transparent et, surtout, dans le cadre de la Constitution du pays ».
John Clancy, porte-parole de la Commission européenne
11/08/2009 par Marie-Pierre Olphand
Pour sa part la France a invité, lundi 10 août, le président Tandja « à renouer le dialogue avec l’ensemble des forces politiques et à prendre tous les engagements nécessaires pour que le Niger retrouve rapidement un cadre constitutionnel et démocratique ». Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, la France serait ainsi « très attentive à l’organisation prochaine d’élections législatives qui doivent être transparentes, justes et démocratiques ».
dimanche 9 août 2009
Processus de paix : un bilan inquiétant
09-08-09
Processus de paix : un bilan inquiétantEn Février 2009, le Front Patriotique Nigérien (FPN) avait entamé un processus de paix avec l’appui de la grande Jamahiriya arabe libyenne désignée par le gouvernement du Niger comme unique médiateur dans le règlement du conflit qui sévit au Nord du pays.
A l’époque, le FPN avait communiqué les motivations profondes ayant donné naissance à son engagement en faveur d’une dynamique de paix au Niger.
Sept mois plus tard, il nous semble utile et opportun de faire le point sur cette démarche afin d’en tenir informée l’opinion nationale et internationale.
En mars 2009, La délégation du FPN s’est rendue à Tripoli pour rencontrer les autorités libyennes dans le but d’enclencher le processus de paix. A cette occasion, le FPN a élaboré un document intitulé «Document cadre de travail » qui devait servir de support aux négociations entre les autorités du Niger et le FPN pour une paix juste et durable.
Ce document cadre, que nous publions à cette occasion est une proposition concrète visant le règlement définitif et global du conflit au Niger.
Dans cette même période la délégation du FPN a rencontré pour la deuxième fois les autorités libyennes qui en leur qualité de médiateur ont transmis nos propositions au gouvernement nigérien. A cette occasion le FPN a rendu public par voix de presse une déclaration pour réaffirmer son engagement pour un retour de la paix et surtout la désignation de la Libye comme médiateur principal.
C’est dans cette perspective que, le 04/04/2009, le FPN a rencontré la délégation Nigérienne conduite par le Ministre d’Etat, Ministre de l’intérieur S.E. Albadé Abouba.
Les discussions promises autour du document cadre de travail proposé par le FPN ont été ajournées suite à la programmation d’une rencontre entre le Guide de la révolution Libyenne et les différentes délégations. Ces discussions hélas n’auront jamais réellement lieu.
A l’issue de cette rencontre organisée à Syrte Le 06/04/2009 un engagement solennel en faveur de la paix a été pris par toutes les parties présentes devant le Guide de la révolution, président en exercice de l’union Africaine, haut médiateur de l’espace SEN-SAD.
Au sortir de cette même rencontre, sur demande du médiateur, le FPN ayant pour objectif principal la construction de la paix a accepté le principe de venir au Niger dans le but de rencontrer le président de la république, S.E. Tandja Mamadou.
A l’issue des différentes rencontres avec les autorités Nigériennes, un comité national de paix a été mis sur pied et devait avoir la mission de continuer le processus de paix. Ce comité est resté informel malgré la bonne volonté et la hauteur d’esprit dont le FPN a jusque là fait preuve.
Aussi, il est utile de souligner que la promesse des autorités nigériennes de libérer toutes les personnes détenues du fait de ce conflit ne connait qu’une timide exécution.
Dans le but de prouver sa détermination à mettre fin au climat d’insécurité et de désolation qui règne sur notre pays depuis près de trois ans, le FPN a accepté le principe de traiter des questions techniques avec le Haut commissaire à la restauration de la paix, les autorités régionales civiles et militaires ainsi que le médiateur. Ces partenaires sur le terrain ont fait preuve d’une efficacité et d'une bonne volonté qu’il nous parait objectif de saluer.
Dans le cadre des différents travaux au niveau régional, un programme détaillé d’activités assorti d’un chronogramme a été élaboré et accepté par toutes les parties. Le FPN s’est investi dans la mise en œuvre de ce programme qui va du cantonnement des combattants jusqu’à la cérémonie de remise des armes prévue pour le 30 juin 2009.
Dans le cadre des engagements pris par le médiateur, il est question des donner aux combattants des primes qui doivent favoriser leur réinsertion socioéconomique, car le fondement de la lutte armée actuelle est principalement économique (désœuvrement, manque d’emploi, pauvreté…)
Après plus de deux mois de démobilisation (période jugée assez longue pour un cantonnement), les engagements pris par le médiateur Libyen n’ont pas été encore honorés. Cet état de fait, qui a pour conséquence immédiate le découragement de tous ceux qui sont acquis à la paix, va favoriser immanquablement la recrudescence du banditisme et la naissance progressive des bandes armées.
Quant à la partie nigérienne, son laxisme manifeste dans le traitement de ce dossier jette le doute sur sa volonté de faire de ce pays un havre de paix et de quiétude sociale, et donne aux ennemis de la paix l’occasion de mettre en œuvre leurs usages peu patriotiques.
Au regard de ces constats, le Front Patriotique Nigérien :
Demande au gouvernement du Niger de s’investir pleinement dans le processus de retour de la paix et de la stabilité au Niger car la paix recherchée est nigérienne.
Demande au médiateur de respecter ses engagements en faveur de la concrétisation de cette paix.
Le Front patriotique Nigérien, qui fait de la culture de la paix un objectif essentiel pour le développement durable, réitère son engagement en faveur de la paix et prend à témoin l’opinion nationale et internationale quant aux insuffisances constatées dans la mise en œuvre de ce processus de paix.
Le FPN
jeudi 6 août 2009
Au fil de la presse: Mamadou Tandja et l'expulsion de palestiniens 6 août 2009, 14:08
Au fil de la presse: Mamadou Tandja et l'expulsion de palestiniens 6 août 2009, 14:08
Il convient de considérer avec attention la géopolitique issue du commentaire journalistique germanopratin. Il y a là matière pour plusieurs disciplines voire pour un espace problématique de recherche interdisciplinaire de haute voltige.
Toutes les humanités y auraient leur place et des contributions inédites seraient à attendre sur ce que nous sommes: anthropologie de la cadence (les noirs) et de la décadence (l’UMP), sociologie du performatif genre «je dis donc je suis» (BHL), psychanalyse de la jouissance collective, ce qu’en banlieue les keum’s nomment simplement «une tournante», économie politique dégénérée de Karl Marx copula Adam Stmith, métaphysique de la circoncision “prépucelle” de l’homme africain de Hegel resté aux portes de l’histoire par l’héritier médiocratique de Napoléon, bref y trouveraient matière à étude, toutes les chatouilleries de l’esprit bavard que nous nous inventons pour prendre nos infantilités au sérieux, et donner libre cours à notre amour du jeu et de la guerre sous toutes ses formes.
Remarquons la neutralité avec laquelle les grands quotidiens de la Pravda germanopratine relaient les conflits sinon les atteintes aux droits de l’homme ayant cours à travers notre belle planète. Benêt a 5 ans. Il aime les couleurs ans et apprend à distinguer les phénomènes. Sur une carte du monde, faisons du coloriage avec lui. Mettons-y des croix ou des croissants, puisque ces agitateurs d’hémoglobine sont pour la plupart de bons croyants. Sur une copie de la même carte, maculons, nous avons bien écrit maculons, les zones au sous-sols et aux richesses stratégiques d’une autre couleur, puis d’une autre les pays émergeants bien armés, et ainsi de suite…
On obtient, simple comme une carte, la rigueur à géométrie variable du journalisme parisien et on comprend pourquoi, sous l’œil menaçant du grand imprécateur BHL, la célèbre marque de prêt-à-penser en raison jetable, Ahmaninedjad d’Iran incarne Satan dans la presse parisienne cependant que Mamadou Tandja ne mérite que le compte-rendu insipide d’un télégramme de Reuters ou d’AFP. On comprend pourquoi d’Hillary Clinton la presse rapporte sans relief éditorial «que les expulsions de familles palestiniennes menées par les autorités israéliennes à Jérusalem-est étaient «profondément regrettables». Vos regrets chère Madame, vous pouvez vous les carrer, ça nous fait une belle jambe. En attendant sont les palestiniens qui l’ont profond. On avait cru la «Communauté internationale» plus exigeante face aux épurations ethniques…
Voila un dictateur africain qui bâillonne son peuple, dissout le parlement, fiche un coup de pied au fion de la cour constitutionnelle de son pays, pour maintenir son cul fétide sur le trône du Niger et notre presse démocratique se contente de télégrammes? C’est que sous le Niger se trouve l’uranium de nos centrales nucléaires. Ce qui suffit à réviser la saillance de nos vertus et à empocher nos rodomontades démocratiques.
Gesticulation de nul effet de la présidence suédoise de l’UE: «la dissolution de la Cour constitutionnelle et l’exercice de pouvoirs gouvernementaux sans contrôle parlementaire sont des violations graves de valeurs démocratiques essentielles et des principes de l’Etat de droit». Prenez-nous pour des pignoufs. Il serait plus conforme à la situation que la prétendue «Communauté internationale» tance Areva et nos filières de l’uranium qui sont les partenaires de ce voyou de Tandja. A New-York, c’est Ban Ki Moon qui s’exerce à une carrière de comique. On y apprend que «les Nations unies ont lancé un appel au calme pendant les opérations de vote. «Le secrétaire général demande aux habitants du Niger de faire preuve de la plus grande modération et exhorte toutes les parties à s’abstenir de toute forme de violence». C’est qui les farcis à votre avis?
LFDM
Alterinfo
saharamedia
Niger /Le coup d'Etat est consommé
NIGER •
Le coup d'Etat est consommé
06.08.2009 | San Evariste Barro | L'Observateur Paalga
© AFP
Le président Mamadou Tandja, à la tête du pays depuis 1999, a organisé un référendum le 4 août afin de modifier la Constitution et demeurer au pouvoir. En l'absence de tout contrôle démocratique, le oui va bien sûr l'emporter, ironise le quotidien burkinabé L'Observateur Paalga, qui invite l'opposition à préparer les élections législatives, prévues le 20 août, et lutter contre l'autocratie qui se met en place.
Le président Mamadou Tandja vote lors du référendum du 4 août 2009, Niamey
Ce n’est donc pas un hasard si, au lendemain de l’élection, le taux de participation est au centre de la controverse. D’un côté, Mamadou Tandja et ses partisans soutiennent que la mobilisation a été très forte et avancent un taux de participation oscillant entre 75 et 90 %. De l’autre, l’opposition se félicite de l’échec de ce scrutin auquel moins de 10 % des Nigériens auraient pris part. Dans tous les cas, on savait que le non n’allait pas passer. Après avoir dissous l’Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle, puis s’être octroyé des pouvoirs exceptionnels afin de pouvoir gouverner par ordonnances, le président Tandja n’allait pas laisser son rêve s’évanouir dans les urnes.
La victoire du oui n’est pas une surprise en soi, puisque "c’est le peuple même qui a voulu ce référendum". De plus, sous nos tristes tropiques, dans les républiques bananières bon teint, c’est bête de perdre des élections qu’on a soi-même organisées ! On imagine aisément que le colonel Tandja, qui a orchestré ce scrutin seul, sans le moindre observateur international, a pris les dispositions nécessaires pour s’offrir une large et belle victoire avec un score stalinien. Ce n’est que logique car, quand on réalise le sale boulot qu’il a fait, le minimum est de s’assurer la victoire.
C’est en fait un véritable coup d’Etat que le colonel Tandja vient de réussir sans coup férir. Pour sûr, sa stratégie de s’accrocher au pouvoir par le biais d’un changement de Constitution fera recette dans nos contrées où les présidents n’ont qu’une ambition tenace : mourir au pouvoir.
Comme ça donc, depuis le 4 août, le Mamadou Tandja s’est définitivement installé à la présidence nigérienne. La nouvelle Constitution qu’il s’est taillée sur mesure lui donne de facto le droit de prolonger de trois ans son actuel mandat qui devait s’achever en décembre prochain. C’est vrai que le président a toujours déclaré qu’il n’allait pas se présenter après 2012. Mais, si on tient compte de sa logique, ce n’est pas lui qui décidera mais bien "le peuple souverain du Niger" qui appellera "son messie" à briguer d’autres mandats pour son bonheur et pour achever les nombreux chantiers qu’il a ouverts et d'autres à venir. Dans cette logique, comme un serpent qui se mord la queue, c’est un cycle présidentiel sans fin que Tandja entame.
Avec cette nouvelle Constitution en poche, le plus dur reste à venir pour le président. Car, s’il a remporté une bataille, la guerre est loin d’être gagnée. En premier lieu, il devra lutter ferme pour s’imposer aux élections législatives qu’il ne tardera pas à convoquer dans les jours ou semaines qui suivent. Ce sera pour lui un grand test et surtout l’occasion de démontrer sa popularité si tant est qu’il est vraiment adulé par son peuple comme il le prétend. L’opportunité sera aussi offerte à l’opposition de lui porter la contradiction en raflant la mise à ces législatives.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Tandja tout comme ses opposants joueront gros lors de cette consultation législative. Mais, prudent, le président a pris le soin de faire en sorte qu’il ne puisse pas être renversé par les députés au cas où le Parlement lui serait hostile. Dans tous les cas, c’est véritablement après ce scrutin législatif que l’on pourra mieux cerner la recomposition de la classe politique nigérienne et le repositionnement de ses acteurs.
Niger - Le "oui" largement en tête, selon les premiers résultats
NIAMEY, 5 août (Reuters) -
Les résultats partiels du référendum constitutionnel organisé la veille au Niger accordaient mercredi une très nette victoire au "oui" pour permettre au président sortant Mamadou Tandja de rester au pouvoir trois années supplémentaires. Nous disposons des résultats de 37 circonscriptions sur un total de 265, avec partout la victoire du "oui", a déclaré le président de la commission nationale électorale (Ceni), Moumouni Hamidou.
Ce dernier, qui a déclaré qu’il était prématuré d’en tirer des conclusions générales, a dit s’attendre à la publication jeudi ou vendredi des résultats complets.
Dans deux circonscriptions où le dépouillement est terminé, 90% environ des votants se sont prononcés pour la réforme constitutionnelle à laquelle s’opposent les adversaires politiques du chef de l’Etat et que la communauté internationale estime préjudiciable à la stabilité du pays.
Le président de la Ceni a fait état d’un taux de participation d’environ 45%. Lors de la dernière élection présidentielle de 2004, 31% des inscrits seulement s’étaient déplacés.
A Abuja, le président Umaru Yar’Adua du Nigeria a joint sa voix mercredi aux pays de la région qui ont critiqué l’initiative du chef de l’Etat nigérien.
"Le Nigeria et le Niger sont des pays frères doté de liens très étroits, et tout ce qui touche l’un affecte l’autre", a déclaré Umaru Yar’Adua lors de la cérémonie d’adieux de l’ambassadeur du Niger à Abuja.
"Mais il ne s’agit pas d’une affaire intérieure à la République du Niger puisqu’à l’intérieur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union africaine, nous avons souscrit à certains principes tels que la démocratie et la bonne gouvernance", a-t-il dit.
Mamadou Tandja, au pouvoir depuis 1999, demande à rester à la tête de l’Etat trois années de plus afin de superviser d’importants investissements étrangers et des projets d’infrastructure impliquant la Chine et la France.
(Abdoulaye Massalatchi, version française Jean-Loup Fiévet)
Les résultats partiels du référendum constitutionnel organisé la veille au Niger accordaient mercredi une très nette victoire au "oui" pour permettre au président sortant Mamadou Tandja de rester au pouvoir trois années supplémentaires. Nous disposons des résultats de 37 circonscriptions sur un total de 265, avec partout la victoire du "oui", a déclaré le président de la commission nationale électorale (Ceni), Moumouni Hamidou.
Ce dernier, qui a déclaré qu’il était prématuré d’en tirer des conclusions générales, a dit s’attendre à la publication jeudi ou vendredi des résultats complets.
Dans deux circonscriptions où le dépouillement est terminé, 90% environ des votants se sont prononcés pour la réforme constitutionnelle à laquelle s’opposent les adversaires politiques du chef de l’Etat et que la communauté internationale estime préjudiciable à la stabilité du pays.
Le président de la Ceni a fait état d’un taux de participation d’environ 45%. Lors de la dernière élection présidentielle de 2004, 31% des inscrits seulement s’étaient déplacés.
A Abuja, le président Umaru Yar’Adua du Nigeria a joint sa voix mercredi aux pays de la région qui ont critiqué l’initiative du chef de l’Etat nigérien.
"Le Nigeria et le Niger sont des pays frères doté de liens très étroits, et tout ce qui touche l’un affecte l’autre", a déclaré Umaru Yar’Adua lors de la cérémonie d’adieux de l’ambassadeur du Niger à Abuja.
"Mais il ne s’agit pas d’une affaire intérieure à la République du Niger puisqu’à l’intérieur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union africaine, nous avons souscrit à certains principes tels que la démocratie et la bonne gouvernance", a-t-il dit.
Mamadou Tandja, au pouvoir depuis 1999, demande à rester à la tête de l’Etat trois années de plus afin de superviser d’importants investissements étrangers et des projets d’infrastructure impliquant la Chine et la France.
(Abdoulaye Massalatchi, version française Jean-Loup Fiévet)
mardi 4 août 2009
Niger / Référendum
Le président nigérien, Mamadou Tandja mettant son bulletin dans l'urne, dans un bureau de vote à Niamey, le 4 août 2009.
(Photo : AFP)
Niger / Référendum
Le président Tandja parie sur une forte participation
par RFIArticle publié le 04/08/2009 Dernière mise à jour le 04/08/2009 à 16:33 TU
Les six millions d'électeurs nigériens ont été appelés, ce mardi, à se prononcer par ce référendum controversé sur une nouvelle Constitution censée permettre au président Mamadou Tandja, 71 ans, de rester au pouvoir après la fin de son deuxième quinquennat le 22 décembre prochain. L’opposition, qui dénonce un « coup d’Etat », a décidé de boycotter ce scrutin référendaire qui suscite également de profondes critiques de la communauté internationale et tout particulièrement de l’Union européenne (UE), ainsi que de la France. Le taux de participation était bien limité dans la matinée. Toutefois, le président Mamadou Tandja parie sur une participation importante.
« J’ai voté moi-même. La satisfaction est totale. J’ai répondu à mes obligations de président de la République face à la demande du peuple nigérien », a déclaré le chef d’Etat nigérien après avoir participé dans la matinée à ce scrutin référendaire constitutionnel. Mamadou Tandja a souhaité « un maximum » de participation, « 75 % par exemple ».
Mamadou Tandja, président nigérien
« La satisfaction est totale : j'ai répondu à mes obligations de président de la République face à la demande du peuple nigérien. »
04/08/2009 par Ghislaine Dupont
Il est vrai que, pour le chef de l'Etat nigérien, le véritable enjeu de ce scrutin est la participation. Toutefois, à l’ouverture des bureaux, il y a eu un peu de cafouillage. Dans le quartier populaire de Bukoki, par exemple, des présidents de bureau se sont énervés car ils ne trouvaient pas leur lieu d’affectation. On a aussi cherché des clés pour ouvrir les salles de classe et, parfois, c’était le matériel électoral qui n’était pas arrivé.
Dans une des écoles du centre-ville de la capitale, vers 10 heures locales (9H00 Temps universel), on attendait encore des urnes. Très peu d’électeurs étaient visibles en fin de matinée et aucune file d’attente, par exemple, n'étaient visibles dans les cours des écoles qui abritent des bureaux de vote. Certains des policiers présents pour sécuriser le scrutin somnolaient sous les arbres. Vers midi (11H00 TU), la participation n’atteignait que très difficilement les 10% dans une dizaine de bureaux visités. De plus, la journée est très chaude à Niamey, ce qui n’est pas très incitatif.
Le vœu du président - qui souhaite que 75% des électeurs inscrits aillent voter – sera peut-être difficile à réaliser. En tout cas, ce qu’il faut préciser, c’est que ces opérations de vote se déroulent sans observateurs indépendants. L’UE, ainsi que l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), par exemple, n’ont pas jugé bon d’envoyer des observateurs.
La coopération avec les Européens remise en cause
Le fait que ce scrutin référendaire soit organisé par le seul pouvoir et dans un climat de contestation risque, bien sûr, de le discréditer. Comme on sait, le président nigérien a éliminé tous les obstacles politiques et juridiques pour imposer une nouvelle Constitution qui doit lui permettre de rester au pouvoir trois ans mais aussi, ensuite, de briguer autant de mandats qu’il le souhaite. Pour arriver à ses fins, il a dissout l’Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle, qui se sont opposées à son projet.
Ce référendum suscite, donc, une très forte contestation des partis politiques, des syndicats, mais aussi de la société civile. L’opposition nigérienne, mais également le principal mouvement allié du président Tandja, la Convention démocratique et sociale (CDS) de Mahamane Ousmane, ont constitué un « Front de la défense de la démocratie ». Ces derniers jours, ces partis ont appelé « les démocrates et les patriotes » à boycotter le scrutin. Ils demandent à leurs militants de barrer la route à un référendum jugé « illégal et anticonstitutionnel ». A Niamey, pour le moment, tout est calme. Mais il faudra attendre la fin de la journée, bien sûr, pour savoir si ce scrutin référendaire a pu se dérouler normalement dans la capitale, mais aussi dans les provinces du pays.
La France a rappelé, mardi, la menace de l'Union européenne (UE) d'interrompre les aides financières en faveur du Niger. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, a ainsi déclaré que « la position de la France est très claire et nous l'avons rappelée à plusieurs reprises : les décisions récentes du président Tandja constituent des atteintes répétées à la démocratie. Elles se situent en dehors du cadre constitutionnel et menacent de fragiliser durablement les institutions du Niger ». Il a ajouté que « les événements politiques récents au Niger sont en contradiction avec les principes essentiels de l'Accord de Cotonou et font donc nécessairement courir le risque de la suspension de la coopération communautaire au titre de l'article 96 ». Cet accord de coopération et de développement, signé en juin 2000 dans la capitale du Bénin entre l'Union européenne et les pays dits ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), prévoit le respect de critères démocratiques et de défense des droits de l'homme. La déclaration de la présidence suédoise de l'UE menaçait vendredi le Niger de « graves conséquences pour la coopération » avec les Européens.
Niger : violences et arrestations au référendum voulu par Tandja
Niger : violences et arrestations au référendum voulu par Tandja
AFP
Les bureaux de vote au Niger ont fermé mardi soir à l'issue du référendum controversé sur une nouvelle Constitution au cours duquel quelques heurts ont éclaté suivis d'arrestations.
Le référendum sur une nouvelle Constitution a peu mobilisé, consultation convoquée par le président Mamadou Tandja déterminé à rester au pouvoir malgré des critiques et un boycottage de l'opposition.
Les bureaux de vote ont fermé comme prévu à 19H00 (18H00 GMT).
Dans le bureau de vote 52 du quartier Lazaret 1, à Niamey, "sur 492 inscrits, 115 électeurs ont voté", a indiqué à l'AFP la présidente du bureau qui a requis l'anonymat.
Plusieurs sources policières et d'opposition ont fait état d'affrontements dans plusieurs villes de l'ouest entre opposants au scrutin et forces de l'ordre.
Selon un policier interrogé par l'AFP, la police a dispersé au gaz lacrymogène des manifestants dans la région de Tahoua (ouest) qui tentaient d'empêcher l'accès à deux bureaux de vote.
Des incidents similaires ont eu lieu dans deux autres localités proches, selon un membre de la principale formation d'opposition, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS).
Lire aussi
Le président nigérien Mamadou Tandja, un ex-militaire mordu de politique... et de pouvoir
Honduras: Zelaya lance un nouvel appel à la communauté internationale
Cour suprême: la candidate d'Obama, Sonia Sotomayor, sûre d'être nommée
lire la suite Le ministre de l'Intérieur Albadé Abouba a également affirmé à la radio que des individus avaient été arrêtés près de Dosso, à Birni N'Gaouré, "pour avoir violé les lois".
A Niamey, les rues étaient quasiment vides et aucune file d'attente devant les urnes n'était visible.
D'après la radio privée Anfani, la mobilisation était également "faible" à Zinder (sud-est), deuxième ville du pays, où quelques pneus avaient été brûlés tôt mardi matin.
Quelque six millions de Nigériens devaient adopter ou non le nouveau texte permettant à Tandja -censé se retirer en décembre après deux quinquennats consécutifs- de rester au pouvoir jusqu'en 2012, puis de se représenter autant de fois qu'il le souhaite.
L'opposition dénonce un "coup d'Etat" du président que la communauté internationale a tenté, en vain, de dissuader.
Pour arriver à ses fins, Tandja a dissous le parlement le 26 mai, puis fin juin la Cour constitutionnelle qui jugeait ce référendum illégal. Il gouverne seul par décrets et ordonnances grâce aux "pouvoirs exceptionnels" qu'il s'est arrogés.
Les opérations électorales, qui ont démarré avec retard à Niamey, étaient prévues entre 08H00 et 19H00 (07H00 et 18H00 GMT).
Alors qu'une coalition de partis d'opposition et de centrales syndicales lançait dimanche un ultime "appel à la mobilisation pour faire échec" au référendum, Abouba avait averti que toute tentative de compromettre le vote serait réprimé "sévèrement".
De nombreux observateurs estiment qu'en voulant s'implanter au pouvoir, Tandja a "raté sa sortie" après dix ans de stabilité et un redressement économique dont il peut se flatter.
La France, ancienne puissance coloniale du Niger qui est le troisième producteur mondial d'uranium, a dénoncé mi-juillet les "atteintes répétées à la démocratie" de Tandja. Mardi, Paris a rappelé la menace de l'Union européenne d'interrompre les aides financières au Niger.
"Les événements politiques récents au Niger sont en contradiction avec les principes essentiels de l?Accord de Cotonou et font donc nécessairement courir le risque de la suspension de la coopération communautaire (...)", a indiqué le Quai d'Orsay.
Tandja, apparemment indifférent, a récemment déclaré : "allons-nous mourir s'ils ne nous donnent pas leur argent ? Les pays occidentaux organisent régulièrement des référendums, est-ce parce qu'ils nous donnent à manger qu'ils veulent nous priver du droit d'en organiser chez nous ?".
L'ONU, l'Union africaine et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont aussi exprimé leur inquiétude.
La commission électorale devrait proclamer le résultat dans les cinq jours.
AFP
Les bureaux de vote au Niger ont fermé mardi soir à l'issue du référendum controversé sur une nouvelle Constitution au cours duquel quelques heurts ont éclaté suivis d'arrestations.
Le référendum sur une nouvelle Constitution a peu mobilisé, consultation convoquée par le président Mamadou Tandja déterminé à rester au pouvoir malgré des critiques et un boycottage de l'opposition.
Les bureaux de vote ont fermé comme prévu à 19H00 (18H00 GMT).
Dans le bureau de vote 52 du quartier Lazaret 1, à Niamey, "sur 492 inscrits, 115 électeurs ont voté", a indiqué à l'AFP la présidente du bureau qui a requis l'anonymat.
Plusieurs sources policières et d'opposition ont fait état d'affrontements dans plusieurs villes de l'ouest entre opposants au scrutin et forces de l'ordre.
Selon un policier interrogé par l'AFP, la police a dispersé au gaz lacrymogène des manifestants dans la région de Tahoua (ouest) qui tentaient d'empêcher l'accès à deux bureaux de vote.
Des incidents similaires ont eu lieu dans deux autres localités proches, selon un membre de la principale formation d'opposition, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS).
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A Niamey, les rues étaient quasiment vides et aucune file d'attente devant les urnes n'était visible.
D'après la radio privée Anfani, la mobilisation était également "faible" à Zinder (sud-est), deuxième ville du pays, où quelques pneus avaient été brûlés tôt mardi matin.
Quelque six millions de Nigériens devaient adopter ou non le nouveau texte permettant à Tandja -censé se retirer en décembre après deux quinquennats consécutifs- de rester au pouvoir jusqu'en 2012, puis de se représenter autant de fois qu'il le souhaite.
L'opposition dénonce un "coup d'Etat" du président que la communauté internationale a tenté, en vain, de dissuader.
Pour arriver à ses fins, Tandja a dissous le parlement le 26 mai, puis fin juin la Cour constitutionnelle qui jugeait ce référendum illégal. Il gouverne seul par décrets et ordonnances grâce aux "pouvoirs exceptionnels" qu'il s'est arrogés.
Les opérations électorales, qui ont démarré avec retard à Niamey, étaient prévues entre 08H00 et 19H00 (07H00 et 18H00 GMT).
Alors qu'une coalition de partis d'opposition et de centrales syndicales lançait dimanche un ultime "appel à la mobilisation pour faire échec" au référendum, Abouba avait averti que toute tentative de compromettre le vote serait réprimé "sévèrement".
De nombreux observateurs estiment qu'en voulant s'implanter au pouvoir, Tandja a "raté sa sortie" après dix ans de stabilité et un redressement économique dont il peut se flatter.
La France, ancienne puissance coloniale du Niger qui est le troisième producteur mondial d'uranium, a dénoncé mi-juillet les "atteintes répétées à la démocratie" de Tandja. Mardi, Paris a rappelé la menace de l'Union européenne d'interrompre les aides financières au Niger.
"Les événements politiques récents au Niger sont en contradiction avec les principes essentiels de l?Accord de Cotonou et font donc nécessairement courir le risque de la suspension de la coopération communautaire (...)", a indiqué le Quai d'Orsay.
Tandja, apparemment indifférent, a récemment déclaré : "allons-nous mourir s'ils ne nous donnent pas leur argent ? Les pays occidentaux organisent régulièrement des référendums, est-ce parce qu'ils nous donnent à manger qu'ils veulent nous priver du droit d'en organiser chez nous ?".
L'ONU, l'Union africaine et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont aussi exprimé leur inquiétude.
La commission électorale devrait proclamer le résultat dans les cinq jours.
Un referendum-coup d'Etat sur fond de grandes manoeuvres minières
Libération
Édition du mardi 04 août 2009
Mots clés : Mamadou Tandja, Coup d'état, Mine, Référendum, Niger (pays)
Soldat de formation, le président du Niger, Mamadou Tandja, aime l'ordre et les règles... à condition qu'elles ne s'appliquent pas à lui-même. En mars dernier, à l'occasion de la visite dans son pays de Nicolas Sarkozy, il affirmait publiquement: «Grandir, pour moi, c'est partir la tête haute. Quand la table est desservie, il faut partir. Ne pas chercher à radoter pour chercher un autre mandat [...] Et je ne le ferai jamais: demander quoi que ce soit qui m'amène à changer la Constitution nigérienne [...]»
Édition du mardi 04 août 2009
Mots clés : Mamadou Tandja, Coup d'état, Mine, Référendum, Niger (pays)
Soldat de formation, le président du Niger, Mamadou Tandja, aime l'ordre et les règles... à condition qu'elles ne s'appliquent pas à lui-même. En mars dernier, à l'occasion de la visite dans son pays de Nicolas Sarkozy, il affirmait publiquement: «Grandir, pour moi, c'est partir la tête haute. Quand la table est desservie, il faut partir. Ne pas chercher à radoter pour chercher un autre mandat [...] Et je ne le ferai jamais: demander quoi que ce soit qui m'amène à changer la Constitution nigérienne [...]»
Niger: la mascarade référendaire
Niger: la mascarade référendaire
le 4 août 2009 10h33 | par Vincent Hugeux
On connaissait la nuit du 4 août, qui vit, en 1789, l’Assemblée constituante sonner le glas du féodalisme français. On connaissait encore le Saint-Cyrien Catroux, Georges de son prénom et général de son état, le plus haut-gradé à rallier l’exilé londonien Charles de Gaulle au lendemain de l’Appel du 18 juin. Il faudra désormais compter avec la farce du 4 août, orchestrée avec un funeste entêtement par le président nigérien Mamadou Tandja, 71 ans. Il y est aussi question de Constitution et de galons, mais pour le reste…
Six millions d’électeurs sont donc sommés ce mardi de ratifier par référendum une nouvelle loi fondamentale, dont le mérite exclusif et d’offrir à l’ex-officier putschiste sanctifié par les urnes voilà dix ans une prolongation de bail jusqu’en 2012, puis le droit de briguer les suffrages de son peuple autant de fois qu’il lui plaira. C’est que le texte en vigueur jusqu’alors prétendait contraindre le fils de Diffa (extrême sud-est) à s’effacer en décembre prochain, au terme de son second quinquennat.
Rien ni personne n’a pu enrayer ce coup d’Etat institutionnel. Le Parlement désavoue la manœuvre le 26 mai ? Tandja le dissout. La Cour constitutionnelle juge un mois plus tard, et pour la troisième fois, le plébiscite illégal ? Même motif, même punition. Le Code électoral entrave la mascarade ? On le modifie. Les opposants veulent défiler ? Manif interdite. Les médias indépendants renâclent? Mis au pas ou bâillonnés. Guetté par l’autisme, l’autocrate au calot de feutre grenat s’est arrogé des «pouvoirs exceptionnels » et régente le pays en solo, par décrets et ordonnances. De même, il reste sourd aux objurgations comme aux menaces de sanctions, qu’elles émanent de l’Union africaine, de l’ONU, de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou de l’Union européenne. Le Grand Timonier de Niamey traite avec un égal mépris la contestation interne, relayée par les partis d’opposition, les syndicats, les magistrats ou la société civile. La radio-télévision nationale matraque les refrains à la gloire de « Tandja le bâtisseur » ou « Tandja le nationaliste », ce patriote héroïque dont l’effigie fleurit partout sous forme d’affiches géantes. Mieux, ou pis : à la veille de ce référendum taillé sur mesure, une justice aux ordres a délivré un mandat d’arrêt international contre le dauphin déchu de Tandja, l’ex-premier ministre Hama Amadou. Lequel vient de purger dix mois de prison pour « détournements de fonds publics ».
Au passage, l’ami Mamadou inflige un cinglant camouflet à Nicolas Sarkozy. En mars, à la faveur d’une brève escale à Niamey, le locataire de l’Elysée avait imprudemment salué « l’enracinement de la démocratie au Niger » et « la force de ses institutions ». Et ce au côté d’un Tandja un rien goguenard, prompt alors à jurer que jamais il n’exigerait un quelconque bricolage constitutionnel. Résumons : le despote sahélien a anéanti l’Assemblée, la Cour constitutionnelle et l’opposition. Il lui reste, dans l’hypothèse hautement improbable de l’échec de son stratagème, à escamoter l’électorat. Et à traduire en haoussa la fameuse formule du dramaturge allemand Bertolt Brecht :«Puisque le parti et le peuple sont en désaccord, il nous reste à dissoudre le peuple. »
Catégories:Afrique, France-Afrique
L'Express
le 4 août 2009 10h33 | par Vincent Hugeux
On connaissait la nuit du 4 août, qui vit, en 1789, l’Assemblée constituante sonner le glas du féodalisme français. On connaissait encore le Saint-Cyrien Catroux, Georges de son prénom et général de son état, le plus haut-gradé à rallier l’exilé londonien Charles de Gaulle au lendemain de l’Appel du 18 juin. Il faudra désormais compter avec la farce du 4 août, orchestrée avec un funeste entêtement par le président nigérien Mamadou Tandja, 71 ans. Il y est aussi question de Constitution et de galons, mais pour le reste…
Six millions d’électeurs sont donc sommés ce mardi de ratifier par référendum une nouvelle loi fondamentale, dont le mérite exclusif et d’offrir à l’ex-officier putschiste sanctifié par les urnes voilà dix ans une prolongation de bail jusqu’en 2012, puis le droit de briguer les suffrages de son peuple autant de fois qu’il lui plaira. C’est que le texte en vigueur jusqu’alors prétendait contraindre le fils de Diffa (extrême sud-est) à s’effacer en décembre prochain, au terme de son second quinquennat.
Rien ni personne n’a pu enrayer ce coup d’Etat institutionnel. Le Parlement désavoue la manœuvre le 26 mai ? Tandja le dissout. La Cour constitutionnelle juge un mois plus tard, et pour la troisième fois, le plébiscite illégal ? Même motif, même punition. Le Code électoral entrave la mascarade ? On le modifie. Les opposants veulent défiler ? Manif interdite. Les médias indépendants renâclent? Mis au pas ou bâillonnés. Guetté par l’autisme, l’autocrate au calot de feutre grenat s’est arrogé des «pouvoirs exceptionnels » et régente le pays en solo, par décrets et ordonnances. De même, il reste sourd aux objurgations comme aux menaces de sanctions, qu’elles émanent de l’Union africaine, de l’ONU, de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou de l’Union européenne. Le Grand Timonier de Niamey traite avec un égal mépris la contestation interne, relayée par les partis d’opposition, les syndicats, les magistrats ou la société civile. La radio-télévision nationale matraque les refrains à la gloire de « Tandja le bâtisseur » ou « Tandja le nationaliste », ce patriote héroïque dont l’effigie fleurit partout sous forme d’affiches géantes. Mieux, ou pis : à la veille de ce référendum taillé sur mesure, une justice aux ordres a délivré un mandat d’arrêt international contre le dauphin déchu de Tandja, l’ex-premier ministre Hama Amadou. Lequel vient de purger dix mois de prison pour « détournements de fonds publics ».
Au passage, l’ami Mamadou inflige un cinglant camouflet à Nicolas Sarkozy. En mars, à la faveur d’une brève escale à Niamey, le locataire de l’Elysée avait imprudemment salué « l’enracinement de la démocratie au Niger » et « la force de ses institutions ». Et ce au côté d’un Tandja un rien goguenard, prompt alors à jurer que jamais il n’exigerait un quelconque bricolage constitutionnel. Résumons : le despote sahélien a anéanti l’Assemblée, la Cour constitutionnelle et l’opposition. Il lui reste, dans l’hypothèse hautement improbable de l’échec de son stratagème, à escamoter l’électorat. Et à traduire en haoussa la fameuse formule du dramaturge allemand Bertolt Brecht :«Puisque le parti et le peuple sont en désaccord, il nous reste à dissoudre le peuple. »
Catégories:Afrique, France-Afrique
L'Express
Le Niger pauvre ,mais stratégique
Le Niger, pauvre mais stratégique
Réagir
4 août 2009
Libération.fr
Classé par l’ONU comme l’un des Etats les plus déshérités de la planète, le Niger est très courtisé depuis le retour en grâce du nucléaire, concomitant de l’envolée des cours du pétrole. Son sous-sol est riche en uranium, un minerai exploité par la France depuis la fin des années 60. Areva a obtenu, de haute lutte, l’exploitation du gisement situé à Imouraren (Nord), qui devrait produire, à partir de 2012, 5 000 tonnes par an ; ce qui en ferait la principale mine en Afrique. Un tiers des centrales nucléaires françaises est alimenté par de l’uranium nigérien. Depuis trois ans, le pouvoir a distribué des dizaines de permis d’exploration à des investisseurs chinois, canadiens, australiens… et l’argent afflue à Niamey.
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4 août 2009
Libération.fr
Classé par l’ONU comme l’un des Etats les plus déshérités de la planète, le Niger est très courtisé depuis le retour en grâce du nucléaire, concomitant de l’envolée des cours du pétrole. Son sous-sol est riche en uranium, un minerai exploité par la France depuis la fin des années 60. Areva a obtenu, de haute lutte, l’exploitation du gisement situé à Imouraren (Nord), qui devrait produire, à partir de 2012, 5 000 tonnes par an ; ce qui en ferait la principale mine en Afrique. Un tiers des centrales nucléaires françaises est alimenté par de l’uranium nigérien. Depuis trois ans, le pouvoir a distribué des dizaines de permis d’exploration à des investisseurs chinois, canadiens, australiens… et l’argent afflue à Niamey.
lundi 3 août 2009
NIGER/La République des dossiers
La République des dossiers
Écrit par A.I (Le Canard déchaîné N°388 du 3 aout 2009)
Depuis la fin du boom de l’uranium au début des années 80, le Niger est compté parmi les pays les plus pauvres du monde avec un revenu par habitant d’environ 200 . Il figure régulièrement parmi les cinq pays les plus pauvres selon l’Indice de Développement Humain (IDH). Il est aujourd’hui classé 174ème sur 177 pays. A l’instar d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, la pauvreté, aggravée par des crises et des conflits, est due à des circonstances structurelles telles que les variabilités et changements climatiques, le manque des ressources et les faibles niveaux de santé et d’éducation des populations.Les coups d’état de 1996 et 1999 ont en outre pesé sur la stabilité du Niger. Les conflits armés notamment dans le nord du pays ont certes été apaisés grâce aux accords de paix de 1995 et 1997, mais la situation reste toujours précaire. Le passage réussi d’un gouvernement militaire à un gouvernement civil au moyen d’élections reconnues libres et transparentes sur le plan international en 2000 avec une stabilité de 10 ans a permis au pays de progresser par une rapide reprise de la coopération au développement. Malheureusement, le budget reste tributaire des deux tiers des fonds accordés par la communauté internationale. A cela, il faut ajouter la gestion calamiteuse et le pillage systématique de nos ressources. C’est ainsi que des individus et groupes d’individus se sont enrichis en un temps record créant un intolérable déséquilibre dans la répartition des richesses nationales.
Des ministres, des cadres de l’administration, des commerçants, des députés et même des informels se sont tapés des villas de grand standing et brassent aujourd’hui des milliards de francs CFA. Une corruption généralisée s’est installée au sein de toutes les couches socioprofessionnelles du pays. Du dossier de l’affaire MEBA à celui des permis miniers en passant par les avantages et indemnités que les députés se sont octroyés par délibérations jugées illégales, les conséquences sur la vie économique du pays sont énormes. Pour tout dire, c’est un désastre! L’opération « mains propres » du Président Tandja qui avait suscité tant d’espoirs au départ s’est avérée comme une ignoble supercherie juste pour ramener à la surface du menu fretin.
Ce n’était ni plus ni moins que de la poudre aux yeux, un prétexte pour couvrir l’impunité et l’opacité. Les associations de la société civile et les médias n’ont eu de cesse de dénoncer la gabegie organisée avec preuves à l’appui mais rien n’y fit. Le Niger de 2009 se retrouve ainsi avec une montagne de sales dossiers que dix autres années auront du mal à dépoussiérer.
Écrit par A.I (Le Canard déchaîné N°388 du 3 aout 2009)
Depuis la fin du boom de l’uranium au début des années 80, le Niger est compté parmi les pays les plus pauvres du monde avec un revenu par habitant d’environ 200 . Il figure régulièrement parmi les cinq pays les plus pauvres selon l’Indice de Développement Humain (IDH). Il est aujourd’hui classé 174ème sur 177 pays. A l’instar d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, la pauvreté, aggravée par des crises et des conflits, est due à des circonstances structurelles telles que les variabilités et changements climatiques, le manque des ressources et les faibles niveaux de santé et d’éducation des populations.Les coups d’état de 1996 et 1999 ont en outre pesé sur la stabilité du Niger. Les conflits armés notamment dans le nord du pays ont certes été apaisés grâce aux accords de paix de 1995 et 1997, mais la situation reste toujours précaire. Le passage réussi d’un gouvernement militaire à un gouvernement civil au moyen d’élections reconnues libres et transparentes sur le plan international en 2000 avec une stabilité de 10 ans a permis au pays de progresser par une rapide reprise de la coopération au développement. Malheureusement, le budget reste tributaire des deux tiers des fonds accordés par la communauté internationale. A cela, il faut ajouter la gestion calamiteuse et le pillage systématique de nos ressources. C’est ainsi que des individus et groupes d’individus se sont enrichis en un temps record créant un intolérable déséquilibre dans la répartition des richesses nationales.
Des ministres, des cadres de l’administration, des commerçants, des députés et même des informels se sont tapés des villas de grand standing et brassent aujourd’hui des milliards de francs CFA. Une corruption généralisée s’est installée au sein de toutes les couches socioprofessionnelles du pays. Du dossier de l’affaire MEBA à celui des permis miniers en passant par les avantages et indemnités que les députés se sont octroyés par délibérations jugées illégales, les conséquences sur la vie économique du pays sont énormes. Pour tout dire, c’est un désastre! L’opération « mains propres » du Président Tandja qui avait suscité tant d’espoirs au départ s’est avérée comme une ignoble supercherie juste pour ramener à la surface du menu fretin.
Ce n’était ni plus ni moins que de la poudre aux yeux, un prétexte pour couvrir l’impunité et l’opacité. Les associations de la société civile et les médias n’ont eu de cesse de dénoncer la gabegie organisée avec preuves à l’appui mais rien n’y fit. Le Niger de 2009 se retrouve ainsi avec une montagne de sales dossiers que dix autres années auront du mal à dépoussiérer.
Niamey/La saga des nouveaux riches
La saga des nouveaux riches
Écrit par Le Canard déchaîné N°388 du 3 aout 2009
Dans le N° 387 du journal ‘’Le Canard déchaîné’’, dans un article intitulé « Les sales affaires de gros sous », nous rapportions que Ibrahim Hamidou, propriétaire de la société Multimédia et Communication avait bénéficié de près de 5 millions de dollars à partager avec un proche du Président de la République. Nous vous apportons une autre preuve d’un virement de la somme de 703 500 000 de francs CFA que la BINCI a reçu de la BCEAO, le mardi 15 juillet 2008 pour le compte de la société Multimédia et Communication par Brinkley Mining Project. Par ailleurs, nous avons la preuve que Monsieur Ibrahim Hamidou a racheté un vaste terrain appartenant à l’Eglise Evangélique situé à côté de la station régionale ORTN de Dosso. Il a « jeté » une somme de dix millions de francs CFA sur sa belle-mère pour épouser sa fille, (famille Docteur Yansambou) Par ailleurs, nous avons appris que Ben Omar aurait été interpellé à la Gendarmerie pour être entendu sur l’affaire de la SONITEL dans laquelle il est fortement impliqué d’après l’enquête parlementaire diligentée à cet effet. Du reste, nous publions la photo de son « château » sis au quartier Rhyad.
Il aurait acheté un grand ranch et quatre (4) Toyotas 4x4. Pour tous ces nouveaux riches, que pense l’initiateur de l’opération main propre ? Ces cas d’enrichissement illicite ne sont-ils pas aussi coupables que les motifs invoqués pour lancer le mandat d’arrêt international contre Hama Amadou ? De quelle crédibilité peut-on se prévaloir lorsqu’on frappe un citoyen d’une main ferme et que, de l’autre, on caresse d’autres ayant commis autant de forfait que le premier ?
Écrit par Le Canard déchaîné N°388 du 3 aout 2009
Dans le N° 387 du journal ‘’Le Canard déchaîné’’, dans un article intitulé « Les sales affaires de gros sous », nous rapportions que Ibrahim Hamidou, propriétaire de la société Multimédia et Communication avait bénéficié de près de 5 millions de dollars à partager avec un proche du Président de la République. Nous vous apportons une autre preuve d’un virement de la somme de 703 500 000 de francs CFA que la BINCI a reçu de la BCEAO, le mardi 15 juillet 2008 pour le compte de la société Multimédia et Communication par Brinkley Mining Project. Par ailleurs, nous avons la preuve que Monsieur Ibrahim Hamidou a racheté un vaste terrain appartenant à l’Eglise Evangélique situé à côté de la station régionale ORTN de Dosso. Il a « jeté » une somme de dix millions de francs CFA sur sa belle-mère pour épouser sa fille, (famille Docteur Yansambou) Par ailleurs, nous avons appris que Ben Omar aurait été interpellé à la Gendarmerie pour être entendu sur l’affaire de la SONITEL dans laquelle il est fortement impliqué d’après l’enquête parlementaire diligentée à cet effet. Du reste, nous publions la photo de son « château » sis au quartier Rhyad.
Il aurait acheté un grand ranch et quatre (4) Toyotas 4x4. Pour tous ces nouveaux riches, que pense l’initiateur de l’opération main propre ? Ces cas d’enrichissement illicite ne sont-ils pas aussi coupables que les motifs invoqués pour lancer le mandat d’arrêt international contre Hama Amadou ? De quelle crédibilité peut-on se prévaloir lorsqu’on frappe un citoyen d’une main ferme et que, de l’autre, on caresse d’autres ayant commis autant de forfait que le premier ?
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