TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mercredi 16 janvier 2013
Algérie : les auteurs de la prise d'otages exigent le retrait de la France du Mali
ALGÉRIE - Article publié le : mercredi 16 janvier 2013 - Dernière modification le : mercredi 16 janvier 2013
RFI
Le site pétrolier BP d'In Amenas où sont retenus les otages.
REUTERS/Kjetil Alsvik / Statoil/Handout
Par RFI
Les jihadistes qui ont mené, ce mercredi matin 16 janvier, une opération contre des installations du groupe BP dans la région d’In Amenas dans le sud-est de l'Algérie, se réclament d’un groupe lié à al-Qaïda et disent venir du nord du Mali. L’opération serait toujours en cours, les islamistes revendiquent la capture de 41 Occidentaux. (Article actualisé régulièrement.)
Anne Giudicelli
Responsable du cabinet Terrorisc, spécialiste du monde arabe et musulman
C'est une opération d'envergure qui apparaît comme étant le fruit d'un travail préalable et donc de préparation.
Écouter (06:59)
16/01/2013 par Jean-Baptiste Letondeur
Les ravisseurs réclament « l'arrêt de l'agression » au Mali, selon un communiqué de la brigade d'Aqmi qui a revendiqué l'attaque. Par l'intermédiaire de l'agence mauritanienne Nouakchott Information, les islamistes se livrent à un chantage. La brigade demande à la France de cesser immédiatement son intervention militaire au Mali, et s'engage en contrepartie à ne pas s'en prendre aux 41 otages occidentaux qu'elle affirme détenir.
Ce nombre d'otages n'est pas encore confirmé de source indépendante. Le Premier ministre norvégien a néanmoins confirmé que treize de ses ressortissants avaient été capturés. Washington, Dublin et Tokyo ont également confirmé la présence de ressortissants nationaux parmi les otages. 150 employés algériens de CIS Catering, une société qui assure des prestations de nettoyage et de restauration, ont reçu l'interdiction de quitter le site gazier, selon la direction de la société.
Incertitude sur la présence de Français
Le géant pétrolier BP a indiqué dans un communiqué, ce mercredi après-midi, qu'un incident sécuritaire était toujours en cours à In Amenas et que des hommes en armes occupaient son site.
Dans son deuxième communiqué, la brigade d'Aqmi affirme qu'elle détient donc sept ressortissants américains. Elle ajoute qu'elle a capturé des Français. Le président François Hollande a déclaré, lui, ne pas avoir de certitudes sur d'éventuels nationaux retenus en otage. Il affirme être en liaison permanente avec les autorités algériennes qui « font leur devoir ».
François Hollande
Président de la République française
Tout cela n'est pas sans lien avec l'action que nous menons au Mali.
Écouter (00:45)
16/01/2013 par Véronique Rigolet
Alger a affirmé qu'un Algérien et un Britannique avaient été tués dans cette attaque, qui a débuté à l'aube. Une information non confirmée par Londres, qui reconnaît néanmoins que plusieurs ressortissants britanniques ont été capturés.
Représailles
On ignore pour l'heure si les otages sont retenus ou non sur un même lieu. La situation est confuse et évolutive. D'après le ministère de l'Intérieur algérien, l'attaque s'est déroulée en deux temps. La brigade d'Aqmi emmenée par Mokthar Belmokhtar, l'un des chefs historiques d'al-Qaïda au Maghreb islamique, aurait d'abord pris pour cible un bus transportant des employés de BP vers l'aéroport. L'attaque ayant été repoussée, les preneurs d'otages se sont ensuite dirigés vers le site du gisement gazier d'In Amenas dans l'extrême sud-est algérien, à plus de 1 500 kilomètres de la frontière malienne.
Les ravisseurs affirment néanmoins venir du nord du Mali et agir en représailles après « l'ingérence de l'Algérie » qui a ouvert son espace aérien aux avions militaires français « qui bombardent le nord du Mali ». S'exprimant à la télévision nationale, le ministre de l'Intérieur algérien Dahou Ould Kablia a, lui, affirmé que les ravisseurs, une vingtaine d'hommes, ne venaient ni du Mali ni de Libye.
Désormais, les ravisseurs réclameraient la libération de 100 terroristes détenus en Algérie pour relâcher leurs otages. Mais les autorités algériennes indiquaient mardi soir qu'elles ne négocieraient pas avec les « terroristes ».
Mali: le conflit change de dimension avec une prise d'otages en Algérie
LA LIBRE.BE> NOUVELLES DÉPÊCHES
Mis en ligne le 16/01/2013 à 22h49
BAMAKO (AFP)
La crise malienne a pris mercredi une nouvelle dimension internationale, avec une prise d'otages massive sur un site gazier en Algérie, organisée en représailles à l'intervention, dans les airs puis au sol, des soldats français contre les bastions islamistes au Mali.
Des combattants liés à Al-Qaïda ont attaqué à l'aube le site d'In Amenas, dans le centre-est de l'Algérie, près de la frontière libyenne, à environ 1.300 kilomètres d'Alger, exploité par le groupe britannique BP, le norvégien Statoil et l'algérien Sonatrach.
Un Britannique et un Algérien ont été tués et six personnes ont été blessées, selon les autorités algériennes. Des Occidentaux ont été pris en otage et 150 employés algériens du groupe français CIS Catering sont également retenus sur le site.
L'attaque a été revendiquée par un groupe islamiste armé, les "Signataires par le sang", en "réaction à la croisade menée par les forces françaises au Mali", selon un communiqué publié par le site mauritanien privé Alakhbar, qui publie régulièrement les communiqués de jihadistes.
C'est le nom que l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, dit "le borgne", un des chefs historiques d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), récemment destitué, a donné à sa katiba (unité combattante).
"Nous affirmons que les otages sont plus de 40 Croisés, dont 7 Américains et 2 Britanniques, parmi d'autres nationalités", poursuit l'organisation, dont la "première condition" est "l'arrêt de cette agression contre les nôtres au Mali".
Les troupes françaises progressent mercredi vers le nord du Mali, avec des combats au sol qui constituent une nouvelle étape dans l'engagement militaire de Paris, après des raids aériens menés depuis le 11 janvier dans le centre et le nord du pays pour empêcher une avancée des islamistes vers la capitale Bamako (sud).
A Washington, le département d'Etat a confirmé que des Américains figuraient parmi les otages. Un Irlandais et un Norvégien sont également pris en otage, d'après Dublin et la presse norvégienne.
Combats au "corps à corps"
Selon le communiqué, l'Algérie a été choisie comme cible car les jihadistes n'acceptent pas "l'humiliation de l'honneur du peuple algérien", avec la décision du président Abdelaziz Bouteflika d'autoriser les avions français en route pour le Mali à traverser l'espace aérien algérien.
"Les ravisseurs réclament la libération de 100 terroristes détenus en Algérie pour relâcher leurs otages", exigeant que ces islamistes soient conduits dans le nord du Mali, a indiqué à l'AFP par téléphone un employé du site, ayant requis l'anonymat, qui a pu écouter des échanges entre Algériens et ravisseurs.
Mais le ministre algérien de l'Intérieur Dahou Ould Kablia a affirmé que les autorités "ne répondront pas aux revendications des terroristes et refusent toute négociation".
"Nous sommes des membres d'Al-Qaïda et nous sommes venus du nord du Mali", a assuré l'un des combattants, joint par téléphone, à l'AFP, ce qu'a démenti le ministre Ould Kablia, affirmant qu'il s'agissait d'un groupe d'"une vingtaine d'hommes issus de la région".
Au Mali même, les forces spéciales françaises ont combattu "au corps à corps" avec les islamistes à Diabali (ouest) où l'armée malienne était également présente, selon des sources de sécurité régionales.
Diabali, à 400 km au nord de Bamako, a été prise lundi par les islamistes, qui y seraient dirigés par l'Algérien Abou Zeid, un des chefs d'Aqmi. C'est là que se situent "les groupes les plus durs, les plus fanatiques, les mieux organisés, les plus déterminés et les mieux armés", selon le ministre français de la Défense.
Plus de 800 soldats français sont d'ores et déjà déployés au Mali, et leur nombre devrait à terme s'élever à 2.500.
"Effort international"
Une centaine de soldats français circulant dans une quinzaine de blindés qui avaient quitté Bamako mardi, sont par ailleurs arrivés mercredi à Markala, près de Ségou, à 235 km au nord-est de Bamako, afin d'y sécuriser un pont sur le fleuve Niger, a constaté un journaliste de l'AFP.
Dans la zone de Konna (centre), à 700 km au nord-est de Bamako, les islamistes qui avaient pris la ville le 10 janvier, déclenchant l'intervention française, sont toujours présents, contrairement aux affirmations de l'armée malienne. Des soldats français ont pris position près de la ville, selon une source de sécurité malienne.
A La Haye, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête sur les crimes de guerre présumés commis depuis janvier 2012 au Mali par "divers groupes armés".
Les groupes islamistes armés ont notamment procédé à des lapidations et des amputations dans les territoires qu'ils contrôlent. Ils ont également été accusés d'utiliser des enfants soldats, selon des témoins et l'organisation Human Rights Watch (HRW).
Mais l'armée malienne a aussi été accusée d'exactions, notamment à l'encontre des communautés touareg et arabes.
Le secrétaire d'Etat américain à la Défense Leon Panetta a jugé mercredi que les opérations au Mali ne constituaient pas une guerre française et exigent "un effort international" qui devra être confirmé par l'ONU, selon l'agence italienne Ansa.
Les chefs d'état-major de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se sont réunis mardi et mercredi à Bamako pour étudier l'engagement militaire pour "libérer" le nord du Mali.
Quelque 2.000 soldats de la force d'intervention ouest-africaine au Mali sont attendus d'ici au 26 janvier à Bamako, avec l'arrivée jeudi d'un premier contingent nigérian, a-t-on appris mercredi auprès d'un officier malien et selon un document officiel.
© 2013 AFP.
Mali : « La France a un peu mis la charrue avant les boeufs »
Mardi 15 Janvier 2013, 19h25 | mise à jour il y a 8 heures
Mali
Le gouvernement a donné son feu vert pour intervenir aux côtés de la France au Mali. Fallait-il attendre un mandat clair de l’ONU ? Juliette Boulet, députée fédérale Ecolo, a répondu à vos questions.
BELGA–AFP
On ne demande pas l’avis du Parlement pour un engagement aussi grave ?!
A l'heure actuelle, on ne fait qu'informer le Parlement et nous nous insurgeons contre cette situation. Surtout pour une décision qui engage nos militaire et qui nous engage aussi financièrement. c’est pourquoi nous avons redéposé une proposition de loi pour modifier la Constitution qui obligerait ainsi le gouvernement à avoir l'aval du Parlement avant toute entrée de nos troupes dans des opérations militaires à l'étranger.
Quels intérêts politiques et économique poursuit la Belgique en s’engageant dans ce conflit ?
Je dirais qu'il n'y a pas vraiment d'intérêt belge au Mali, nous en aurions plus au Congo et dans les Grands Lacs par exemple... Il s’agit de réaffirmer une coopération et une solidarité avec les autres pays dans le soutien aux résolutions de l'ONU. Et surtout de prendre part à la lutte contre le risque de faire de cette région (du Mali à l'Ouest à la Somalie à l'Est du continent africain) un sanctuaire de radicaux islamistes, qui pourraient y voir un lieu où se déployer et se repréparer à des interventions internationales.
Les combattants salafistes (et autres islamistes) qui tiennent le nord du Mali sont-ils légitimes? Quel pourcentage de la population Malienne représentent-ils ?
Attention à ne pas faire d'amalgames entre les revendications du MNLA, c’est-à-dire des touaregs du Nord du Mali qui ont des revendications d'autonomie légitimes et des autres groupes, tels que AQMI et le MUJAO notamment, qui, eux, veulent imposer la charia dans la région, n'ont pas de revendications d'autonomie et sont de réels terroristes. La réelle difficulté c’est, qu'en plus, certains du MNLA ont rejoint les islamistes, tandis que d'autres sont prêts à aider l'opération militaire pour chasser les islamistes radicaux.
Des femmes se font charcuter au Congo, mais pas de C-130, là-bas ? Pourquoi ?
Je trouve aussi qu'on n'en fait pas assez pour le Congo, je le dis souvent au Parlement d'ailleurs. Je suis allée en RDC, au Sud Kivu et j'ai rencontré beaucoup de femmes violées... c'était juste l'horreur et on dirait que la communauté internationale s'en fiche. Personnellement, ça me révolte. Mais, petite info, je crois qu'un de nos C130 se trouvait justement au Congo pour la mission ONU là-bas...
http://www.lesoir.be/165078/article/debats/2013-01-15/mali-%C2%AB-france-un-peu-mis-charrue-avant-boeufs-%C2%BB
Les Touaregs du Nord-Mali, possible clé de la guerre
TACTIQUE16/01/2013 à 17h27
Un guide touareg, Mali (CAVALLI/SIPA)
Pierre Haski | Cofondateur
http://www.rue89.com/2013/01/16/les-touaregs-du-nord-mali-possible-cle-de-la-guerre-238646
Ils sont, de fait, au cœur de la crise malienne, mais on parle à peine d’eux : les Touaregs, le peuple de nomades installé dans l’immensité du désert saharien. Ils détiennent peut-être une des clés essentielles de cette guerre.
L’an dernier, lorsque la moitié nord du Mali – un territoire plus grand que la France – a fait sécession, c’est l’alliance entre plusieurs groupes radicaux islamistes et le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), les nationalistes touaregs, qui a changé le rapport de force.
Mais très vite, le MNLA s’est rendu compte qu’il avait conclu un marché de dupes avec les islamistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et Ansar Dine, deux autres groupuscules intégristes. Le MNLA s’est retrouvé marginalisé, puis dépossédé de la victoire à laquelle il avait apporté un poids décisif et, surtout, un enracinement local.
Près d’un an plus tard, le MNLA n’est plus que l’ombre de lui-même, divisé entre une aile qui est restée avec les maîtres islamistes du nord, et ceux qui ont repris leur autonomie, dans un inconfortable « no man’s land » politique. Et une partie des Touaregs restent enrôlés au sein de la mouvance islamiste, en particulier Ansar Dine, dirigé par l’un d’eux.
Soutien conditionnel
Avec l’intervention française, le MNLA refait surface, et fait même une véritable offre de service aux Français, assortie d’une condition. Le 12 janvier, le mouvement déclarait sur son site :
« Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) attire l’attention de la communauté internationale sur le fait que l’intervention armée étrangère contre les groupes terroristes ne doit pas permettre à l’armée malienne de franchir la ligne de démarcation entre l’Azawad et le Mali avant le règlement politique du conflit qui nous oppose.
C’est dans ce cadre que le MNLA s’impliquera pour le succès des opérations de lutte contre le terrorisme et cela minimisera les risques des victimes civiles innocentes. »
En clair, nous sommes prêts à entrer en guerre contre nos alliés d’hier, à condition que cela ne serve pas à rétablir le statu quo ante, c’est-à-dire la mainmise de l’Etat, contrôlé par les ethnies sédentaires du sud, sur le nord et ses peuples nomades.
De fait, ce communiqué pose la question du règlement politique de la crise au-delà du fracas des armes. Avec deux questions-clé distinctes :
quel pouvoir à Bamako, où il n’y a qu’un président par intérim et pas de consensus ?
quel statut pour le nord, une autonomie véritable pour les Touaregs ou pas ?
Faire des rebelles des alliés
La France, qui connaît bien la complexité de l’histoire et du peuplement maliens, a tout intérêt à appuyer la promesse d’une autonomie véritable aux Touaregs par le pouvoir malien, quel qu’il soit. D’abord par souci de justice, pour que cessent des décennies de mépris pour les Touaregs et leur culture, qui se sont toujours sentis citoyens de seconde catégorie au Mali.
Mais aussi, par souci plus immédiat, plus pragmatique, pour faire des rebelles touaregs, ou ce qu’il en reste, des alliés dans la guerre au sol difficile qui s’est engagée.
Qui, mieux que les Touaregs, connaît le terrain, sait survivre et se battre dans cet implacable désert (autrefois sur l’itinéraire du Paris-Dakar...), et connaît l’ennemi de manière intime ?
Les contacts entre le MNLA et les Français ont toujours existé – certains ont même soupçonné les services français de les avoir encouragés et instrumentalisés à certains époques... Certains de ses dirigeants ont été dans l’armée ou l’administration maliennes et sont donc connus des Français.
Ennemi commun
La question d’une telle alliance entre les Français et les rebelles touaregs, logique d’un point de vue tactique dès lors que l’adversaire est devenu commun, se heurte néanmoins aux réflexes jacobins du pouvoir de Bamako – ou ce qu’il en reste.
Comment pourrait-il accepter de s’engager, comme le demande le MNLA dans son communiqué, à ce que l’armée nationale ne retourne pas au nord du fleuve Niger en cas de reconquête du territoire ?
Pour les Touaregs, cet ancien peuple aristocratique du désert, affaibli par les sécheresses, les guerres et les relations difficiles avec tous les pouvoirs, il y a néanmoins une chance historique de voir leur rêve réalisé sans passer par cette alliance empoisonnée avec les islamistes, que leurs dirigeants ont commis l’erreur de conclure l’an dernier.
La petite fenêtre d’opportunité ouverte par l’intervention française ne durera peut-être pas trop longtemps. Elle pourrait toutefois peser lourd dans l’issue de cette guerre incertaine.
Tentative d’infiltration terroriste en Algérie depuis la Libye – 3 terroristes abattus 16 janvier 2013 | Classé dans: Algérie,Libye,Terrorisme | Posté par: Jean-Patrick Grumberg
Trois terroristes ont été abattus et deux autres blessés, lundi, dans la région de Meskeline, située à 300 km au sud-est de la ville de Djanet, près de la zone frontalière entre l’Algérie, le Niger et la Libye, par une unité de l’Armée nationale populaire, a indiqué le ministère de la Défense algérienne.
Cinq fusils automatiques de type Kalachnikov ainsi que le véhicule 4X4 du groupe terroriste, équipé d’une arme à feu de calibre 12,7 mm, ont été saisis.
«L’opération a été couronnée par la mise en échec de cette tentative d’infiltration et la neutralisation de trois terroristes, la blessure de deux autres, et a permis la récupération de cinq fusils automatiques de type Kalachnikov ainsi que le véhicule», précise le communiqué.
Le groupe terroriste a tenté de s’introduire en direction du territoire national à partir de la frontière sud-est depuis la Libye, ajoute la même source.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
Mali Live Blog-Al Jazeera Blogs
France has launched a military operation in its former colony, Mali to stop al-Qaeda-linked fighters in the country. Dioncounda Traore, Mali's interim president appealed for French assistance to stop the rebel advance and also declared a state of emergency.
Mali 24 minutes ago
Thirteen Norwegian Statoil employees are involved in the hostage situation in Algeria, Norwegian Prime Minister Jens Stoltenberg says.
The US State Departmentconfirmed that US citizens were also among the hostages taken.
[Reuters]
Mali 37 minutes ago
Algeria has ruled out negotiating with fighters who are holding a group of foreigners as hostages.
"The Algerian authorities will not respond to the demands of the terrorists and will not negotiate," Interior Minister Daho Ould Kablia was quoted as saying by official news agency APS.
The "Masked Brigades" group had demanded an end to French military operations in Mali in return for the safety of the hostages.
[Reuters]
Mali about an hour ago
Algerian workers who were among those taken hostage in Algeria have been released, the APS news agency reported, citing local officials.
The report did not specify how many Algerians had been captured or released, after the attack claimed to be carried out in response to military offensives in Mali.
[AFP]
Mali about an hour ago
Fighters who claim the abduction of dozens of foreigners in a deadly attack on a gas field in Algeria say they have been surrounded by security forces and warned any attempt to free the hostages would have a "tragic end", Mauritania's ANI news agency reports.
A spokesman for the fighters said the operation was to punish Algeria for allowing French jets to use its airspace in attacking rebel groups in Mali.
[AP]
Mali about 2 hours ago
Chadian President Idriss Deby said Wednesday he has decided to send to Mali a contingent of soldiers to support the French-backed offensive against al Qaeda-linked rebels.
"We have taken the decision to deploy to Malian soil a contingent of the national Chadian army to support the efforts of the international community to shore up the Republic of Mali's sovereignty and territorial integrity," Deby said in a message to the national assembly, according to AFP news agency.
He did not say how many troops are being sent.
Mali about 2 hours ago
The International Criminal Court's chief prosecutor said on Wednesday she had launched a formal investigation into suspected war crimes in Mali, following rebels' seizure of large tracts of the west African state.
"Since the beginning of the armed conflict in January 2012, the people of Northern Mali have been living in profound turmoil," Prosecutor Fatou Bensouda said in a statement.
"At each stage during the conflict, different armed groups have caused havoc and human suffering through a range of alleged acts of extreme violence. I have determined that some of these deeds of brutality and destruction may constitute war crimes."
Mali about 3 hours ago
Al-Qaeda linked militants are holding 41 foreigners hostage, including seven Americans, after an attack on a gas field in eastern Algeria, a spokesman for the militants told two Mauritanian news websites.
"Forty-one westerners including seven Americans, French, British and Japanese citizens have been taken hostage," the spokesman told the Mauritanian News Agency as well as Sahara Media.
He said five of the hostages were being held at the gas plant, while the others were in a housing complex on the site. Two foreigners, one a Briton, were reported killed in the dawn attack on a bus, according to AFP news agency.
According to the spokesman who did not give his name to the two media outlets - publishers of reliable communiques from the al Qaeda-linked rebels - the attack was "a reaction to Algeria's flagrant interference in allowing French planes into its airspace to launch raids on northern Mali".
Mali about 4 hours ago
Speaking to Al Jazeera, Sanda Ould Boumana, Ansar al-Dine spokesman, has confirmed that close combat has commenced in the town of Diabaly. French forces have begun shelling the southern town.
The fighting, says Boumana, is taking place two kilometres away from the centre of the town in an area where few civilians live.
Tags Diabaly, Ansar al-dine, Sanda Ould Boumana
Mali about 4 hours ago
The French president reaffirmed on Wednesday that the military intervention in Mali was "necessary".
Addressing journalists during the traditional New-Year's wishes ceremony at the Elysee palace, President Francois Hollande said his decisive actions halted the spread of militants in the region.
"This decision that I took on Friday was necessary. If it hadn't been taken, it would have been too late. Mali would have been captured entirely, and the terrorists would have been in a position of strength not only in Mali, but also able to put pressure on all countries of West Africa."
Mali about 5 hours ago
Ivory Coast President and ECOWAS chairman Alassane Ouattara said on Wednesday that he hoped for support from all European partners in the struggle against al-Qaeda linked rebels in Mali, according to AFP news agency.
"I would like this action to be supported by all Europeans. It was urgent to act and I congratulate (French) President (Francois) Hollande but everyone has to mobilise," said Ouattara at a joint news conference with German Chancellor Angela Merkel.
http://blogs.aljazeera.com/liveblog/topic/mali-15936
Mali : menace accrue d’attentat et d’enlèvement au Sahel
il y a 12 minutes
La menace d’attentat et d’enlèvement, liée à la situation au Mali, s’accroît « encore tout particulièrement » dans la zone sahélienne, a indiqué mercredi le ministère des Affaires étrangères sur son site internet de Conseil aux voyageurs. « En raison de la forte dégradation de la situation sécuritaire au Mali, la menace d’attentat et d’enlèvement s’accroît encore tout particulièrement dans la zone sahélienne. Il est fortement recommandé, dans ces circonstances, d’éviter de s’exposer inutilement à des risques », indique le site du Quai d’Orsay, alors qu’une prise d’otages est en cours sur un site pétrolier dans l’est de l’Algérie.
http://www.lesoir.be/165819/article/actualite/fil-info/2013-01-16/mali-menace-accrue-d%E2%80%99attentat-et-d%E2%80%99enl%C3%A8vement-au-sahel
Mali: Aqmi s'adresse à la France et aux Etats africains
Mali -
Article publié le : mercredi 05 décembre 2012 - Dernière modification le : vendredi 21 décembre 2012
Photo non datée du chef d'al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelmalek Droukdel, en présence de ses hommes, au nord du Mali.
AFP
Par RFI
Le dirigeant d'Aqmi en personne, l'Algérien Abdelmalek Droukdel, a fait le choix de communiquer. Alors que son mouvement terroriste se divise comme l'indique l'éviction récente de Moktar Belmoktar, et que la France est toujours en pointe pour mettre en place une force internationale au nord du Mali, visant les groupes extrémistes comme le Mujao et Aqmi, l'émir d'al-Qaïda au Maghreb islamique, habituellement discret, se fait menaçant dans une vidéo.
Notre dossier spécial Mali
Avec en fond un extrait du Coran, le titre de cette vidéo s'inscrit en « bleu blanc rouge » : « l'invasion du Mali : une guerre française par procuration ». L'émir d'Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique), Abdelmalek Droukdel, apparaît ensuite. Sa longue barbe noire, son cheich et sa veste militaire kaki lui donne l'apparence recherchée : celle d'un chef de guerre.
Pendant 26 minutes, Droukdel, qui lit discrètement un texte, multiplie les attaques contre la France et François Hollande. « Il est plus dangereux que Sarkozy, il tombe dans une contradiction flagrante en préparant la guerre et en creusant les tombes des Français. S'il avait parmi les otages certains proches, il ne mettrait pas leur vie en danger ».
Droukdel menace aussi les présidents africains : « si vous voulez la guerre, le Sahara sera un grand cimetière pour vos soldats ». Le numéro un d'Aqmi s'adresse ensuite directement aux Maliens en leur demandant d'épouser les idées du groupe Ansar Dine, d'imposer la charia même dans la partie sud du Mali.
Une déclaration qui montre à quel point son groupe est lié à celui du Malien Iyad Ag Ghali, pourtant présenté comme fréquentable notamment par la médiation burkinabè et l'Algérie.
Droukdel termine son long discours de propagande en diffusant des témoignages de familles de militaires français morts en Afghanistan et affirme menaçant : « Nous avons une grande expérience, le conflit peut durer, nous sommes des combattants ».
Ansar Edine affirme toujours contrôler la ville de Kona et diffuse des images de la ville (vidéo)
Sahara Média - nord Mali Mardi 15 Janvier 2013
Le Mouvement Ansar Edine afirme toujours contrôlé la ville de Kona, centre du Mali. Les combattants de ce mouvement sont apparus dans un enregistrement vidéo que Sahara média a obtenu lundi matin, les montrant à l’entrée de la localité qui a connu de violents combats entre le groupe islamiste armé et l’armée malienne soutenue par les forces françaises.
Dans la vidéo un membre du mouvement se présente comme Abu El Habib Sidi Mohamed, membre de la commission de communication d’Ansar Edine. Il disait, « nous, Dieu merci, nous à qui le jihad a été recommandé, ainsi que l’application de la charia sur cette terre, nous nous trouvons dans la ville de Kona en ce jour 14 janvier 2013 ».
Ansar Edine affirme toujours contrôler la ville de Kona et diffuse des images de la ville (vidéo)
Et l’homme d’ajouter : « nous n’avons pas engagé cette bataille que quand la France a mobilisé ses forces à travers la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest, qui a mobilisé ses armées sous pression de la France et c’est pour cela que nous avons vu qu’il est nécessaire que nous accomplissons notre devoir, à savoir protéger notre territoire ».
Il a ajouté qu’ils ont agi de la sorte « après avoir désespérés de voir le gouvernement malien choisir l’option du dialogue, de la raison et de la solution pacifique », précisant que ce qu’ils ont fait « c’est ce que recommande le devoir pour protéger ces peuples ». Abou El Habib a accusé les médias occidentaux de « mensonge », demandant à l’armée française de « publier toute preuve, même une seule photo, de ce qui s’est passé à Kona ». il a ajouté : « nous sommes présentement à Kona et ce que vous voyez ce sont les chars de l’armée malienne qui sont venus de divers pays ».
Et en ce qui concerne l’armée française, Abou El Habib a déclaré « nous ne voyons de l’armée française que les traces de la destruction de la mosquée qui est devant vous et des maisons des habitants désarmés dont sept ont été tués par les bombardements de l’aviation française ». il a nié que les morts au sein du mouvement dépassent cinq personnes, selon son propos.
Et dans l’enregistrement dont Sahara médias a reçu une copie apparait un homme devant une maison détruite devant laquelle on voit une moto également détruite ; et l’homme d’affirmer que leurs propriétaires sont morts dans les bombardements. Apparait également un civil touché à la tête et qui va succomber par la suite à ses blessures.
Ansar Edine affirme toujours contrôler la ville de Kona et diffuse des images de la ville (vidéo)
L’enregistrement qui apparait comme datant de lundi montre des combattants d’Ansar Edine disposant de chars et de porte-missiles de type Grad affirmant qu’ils appartiennent à l’armée malienne, et sur lesquels ils ont porté l’emblème du mouvement tout en se promenant dans la ville de Kona.
Dans une déclaration à Sahara média, le porte-parole d’Ansar Edine, Sened Ould Bou’amama a déclaré que « cela constitue une preuve irréfutable » de ce qu’il a appelé le « mensonge de ceux qui prétendent contrôler la ville de Kona » se situant près de Sévaré et dont l’intérêt stratégique est important.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Ledrian, avait déclaré hier que les forces françaises ont réussi à déloger les mouvements islamistes de la localité de Kona et les a obligé de se retrancher dans la ville de Douanza, à 70 km au nord de la route menant vers Tombouctou.
« Ceux qui signent avec leur sang » affirment détenir 41 otages occidentaux dans l’est algérien
« Ceux qui signent avec leur sang » affirment détenir 41 otages occidentaux dans l’est algérien
Sahara Médias - nord Mali Mercredi 16 Janvier 2013
« Ceux qui signent avec leur sang » affirment détenir 41 otages occidentaux dans l’est algérien
Le responsable de la communication de la Qatiba « ceux qui signent avec le sang » créée par Moctar Bel Moctar alias Khaled Abu El Abass, a déclaré que des jihadistes ont réussi à contrôler des installations de la société britannique BP à In Mounas, est de l’Algérie. Ce responsable a ajouté, dans un contact avec Sahara médias, qu’ils détiennent 41 ressortissants occidentaux dont 7 Américains, des français, des Britanniques et des Japonais », ajoutant que 5 otages sont retenus dans l’usine alors que les 36 autres sont dans le site hébergement ». Il a affirmé en même temps que le site compte la présence de 400 militaires algériens « qui n’ont pas été pris pour cible par les jihadistes », précisant que l’opération est une vengeance contre l’Algérie qui a autorisé l’aviation française à survoler son espace aérien. , selon l’expression du chargé de communication de la qatiba des « signataires avec le sang ». Le complexe de la société qui a été visé se trouve dans la ville d’In Mounas, est de l’Algérie. Moctar Bel Moctar avait créé cette qatiba des « signataires avec le sang » il y a quelques mois menaçant tous ceux qui prennent part ou projettent la guerre au nord Mali, avant d’ajouter « nous rendrons coup pour coup ».
La création de la qatiba de « ceux qui signent avec le sang » est survenue après le départ de Moctar ben Moctar d’AQMI avec une qatiba très connue, celle des « enturbannés » et son ralliement à Gao où il gère les affaires dans cette ville à coté du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (MUJAO).
Au même moment, un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères déclare qu’une installation pétrolière non loin de la frontière avec la Libye est victime d’un acte terroriste. La même information a aussi été donnée par la société British Petrolium (BP). Elle a cependant déclaré ne pas avoir de précisions à l’heure actuelle.
http://fr.saharamedias.net/Ceux-qui-signent-avec-leur-sang-affirment-detenir-41-otages-occidentaux-dans-l-est-algerien_a3767.html
Bellaouar, l’auteur de la gigantesque prise d’otages d’In Amenas, est venu du Nord Mali
Écrit par El Kadi Ihsane Mercredi, 16 Janvier 2013 14:28
[L'attaque d'In Amenas a visé une base pétrolière en plein désert]
L’attaque conduite sur un site pétrolier proche de In Amenas, dans le sud-est algérien, a conduit à la prise en otage de près de 300 personnes, dont sept étrangers, mercredi matin. Une quinzaine de pick-up ont participé à l’assaut, selon le témoignage d’un des otages algériens. Il y’a eu des morts et des blessés. Les algériens sont regroupés séparément des étrangers. Les assaillants ont libéré les femmes en fin de matinée.
La rédaction de Maghreb Emergent a parlé avec l’un des otages algériens de la base de In Amenas. « C’est une attaque très sérieuse. Il y avait une quinzaine de pick up qui ont investi l’usine et le périmètre voisin. Le chef des assaillant nous a dit « je suis Bellaouar ». Il nous a rassuré en nous disant qu’ils allaient rapidement nous relâcher. Ce sont les étrangers qui l’intéressent ».
L’assaut, lancé à l’aube, contre une base pétrolière appartenant à un consortium BP-Statoil Sonatrach, proche de In Amenas, a « mal tourné », selon la source interne. « Nous avons entendu des échanges de coups de feu. Une grande confusion s’en est suivie, avant que nous ne soyons regroupés, tous les algériens ensemble. Nous sommes environ 300. Les salafistes nous ont laissés nos téléphones pour appeler nos familles ».
La colonne de Pick up n’a pas pu repartir de la base avec la totalité des otages européens ciblés. « On dit ici qu’une dizaine d’européens sont otages comme nous dans un autre bloc de la base, et que cinq otages ont été emmenés tout de suite après l’attaque, avant que les renforts n'arrivent pour encercler le site », a expliqué à Maghreb Emergent l’otage algérien. Plus tard sans la matinée, les assaillants du site pétrolier ont procédé à la libération des femmes présentes sur le site. C’est une autre source algérienne parmi les travailleurs retenus sur le site qui a constaté cette libération. Le drapeau salafiste noir a été hissé sur le parvis central du site de production.
Seul Bellaouar peut faire un coup pareil
Aucune confirmation n’a encore été donnée sur l’identité du chef des assaillants qui ont pris le contrôle, tôt ce mercredi matin, d’un site de production de BP-Sonatrach-Statoil à In Amenas. Mais deux sources d’otages différentes ont affirmé à Maghreb Emergent que le chef du commando affirme être Mokhtar Benmokhtar dit Bellaouar, le plus ancien chef terroriste en exercice dans la zone Saharo-Sahélienne.
Pour un « targui pisteur » habitant à Djanet, qui a un parent détenu sur le site de In Amenas, l’attaque est signé Mokhtar Benmokhtar. « Bellaouar » a réalisé « une grande prouesse » dont il a le secret. « Il a quitté le Nord Mali par le Niger au tout début de l’attaque française, a traversé le Ténéré très vite et a remonté l’Algérie le long de la frontière libyenne. Il est arrivé par surprise sur un site à 1.700 km de son point de départ, sans jamais être repéré. Seul lui peut faire une pareille chose dans le Sahara ». Pour une autre source à Illizi, Benmokhtar a eu des renforts de Libye par ou il a du transiter pour contourner le plateau du Tassili.
Le nombre de pick up engagés dans l’opération porte également la signature d’un grand chef de l’AQMI et pas d’un petit groupe local, comme cela a été le cas dans l’enlèvement manqué du Wali d’Illizi, il y’a un an. Les autorités algériennes demeurent silencieuses sur la provenance de la colonne des assaillants. Six mois après la prise d’otages du personnel consulaire de Gao, et 18 mois après celle du camp Sahraoui de Tindouf, cette opération terroriste spectaculaire met définitivement à nu la porosité des frontières, l’insécurité des sites pétroliers et l’incompétence des services de sécurité algériens.
http://maghrebemergent.com/actualite/maghrebine/20080-bellaouar-lauteur-de-la-gigantesque-prise-dotages-din-amenas-est-venu-du-nord-mali.html
Une prise d'otages est en cours sur un site de BP en Algérie
© France24
Des islamistes ont attaqué, mercredi, un site du groupe pétrolier britannique British Petroleum vers In Amenas, dans le sud de l'Algérie, et pris en otage plusieurs de ses employés. BP parle d'un "incident dans le domaine de la sécurité".
Par FRANCE 24 avec dépêches (texte)
Des islamistes ont attaqué, mercredi, un site de British Petroleum dans le sud de l'Algérie et pris en otage plusieurs de ses employés, notamment de nationalités britannique, norvégienne et japonaise, ont indiqué des sources diplomatiques occidentales à l'AFP.
Une opération de l'armée algérienne est en cours contre les assaillants, ont indiqué les mêmes sources. L'attaque a eu lieu dans la ville de In Amenas, près de la frontière avec la Libye.
Le groupe pétrolier britannique BP a confirmé qu'un "incident dans le domaine de la sécurité" avait eu lieu mercredi matin. BP, qui opère ce gisement avec le groupe norvégien Statoil et l'algérien Sonatrach, indique dans un communiqué "ne pas avoir d'autres informations confirmées à ce stade".
France 24 avec dépêches
PREMIÈRE PUBLICATION: 16/01/2013
Mali: les soldats français au sol
BBC
Dernière mise à jour: 15 janvier, 2013 - 19:48 GMT
Des soldats français à bord de blindés quittent Bamako en direction du nord, sur la route de Mopti, le 15 janvier 2013.
La France a pour la première fois engagé mardi des troupes au sol au Mali, pour tenter de reprendre une localité de l'ouest, Diabali, tombée la veille aux mains des islamistes.
Il s’agit d’une nouvelle étape après la campagne de bombardements aériens menée depuis vendredi.
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Mali, France
"Plusieurs centaines de militaires maliens et français ont quitté Niono (environ 50 km au sud de Diabali) pour prendre Diabali", a déclaré à l’AFP un élu de la ville de Niono.
Pendant ce temps, une trentaine de véhicules blindés français ont quitté Bamako, la capitale, pour se diriger vers le nord du Mali.
Ces véhicules ont été vus en train de quitter l'aéroport de Bamako où ils étaient basés.
Konna pas repris
La ville stratégique de Konna, dans le centre du Mali, n'a pas été reprise aux "groupes terroristes" par les forces maliennes, a déclaré le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Un lieutenant de l'armée malienne avait affirmé le contraire ce week-end.
"Sur le fuseau est, nous avons pu stopper l'offensive et les moyens des groupes terroristes, qui se sont répartis entre Douentza et Gao, et à cette heure, la ville de Konna n'a pas encore été reprise par les forces armées maliennes", a indiqué mardi soir Jean-Yves Le Drian lors d’une conférence de presse.
Située à plus de 700 km de Bamako, Konna était tombée jeudi aux mains des jihadistes, déclenchant l'intervention de la France.
Washington félicite la France
Sur le front diplomatique, Washington a félicité Paris pour son intervention militaire contre des groupes "terroristes" au Mali.
"Il est absolument crucial de stopper l'offensive de groupes terroristes vers le Sud du Mali, d'empêcher l'effondrement du gouvernement et d'accélérer l'application des résolutions du Conseil de sécurité", a déclaré la porte-parole du département américain d'Etat Victoria Nuland.
Elle a précisé que les Etats-Unis fournissaient déjà à leurs alliés français une aide en matière de renseignement.
En France, un sondage BVA dans journal Le Parisien révèle que 75% des Français soutiennent l'opération au Mali.
Seuls 23 % se déclarent opposés à l'opération Serval.
MMe. Hanoune à propos de la situation au Mali: "L'Algérie doit rester attachée à ses positions"
La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Mme Louisa Hanoune, a appelé, hier, à Alger, à l'attachement aux positions de principe de l'Algérie concernant la situation au Mali. "L'Algérie doit rester attachée à ses positions de principe de non ingérence étrangère dans les affaires des pays", a indiqué Mme Hanoune à l'ouverture de la session extraordinaire du bureau politique du PT consacrée à la situation au Mali et ses retombées sur la région. Elle a affirmé, à ce propos, que le peuple algérien soucieux de la souveraineté nationale soutient l'Armée nationale populaire dans la défense de l'intégrité territoriale du pays et refuse que celle-ci soit entraînée dans le cercle de l'intervention étrangère. Elle a affirmé, en outre, que la position algérienne doit être clairement hostile à toute intervention étrangère, soulignant que cette intervention sous la couverture de la lutte antiterroriste est un alibi infondé.
D'autre part, Mme Hanoune a indiqué que la position de sa formation, qui rejette l'intervention étrangère au Mali, représentait une défense de l'entité de l'Algérie, de sa souveraineté nationale et de décision pour préserver la région du Sahel et le Nord de l'Afrique actuellement visée. L'intervention militaire française au Mali sous couvert de la lutte antiterroriste est un prétexte auquel recourt l'impérialisme français comme ce fut le cas des Etats-Unis en Afghanistan en 2001, a-t-elle poursuivi. La première responsable du PT a relevé, enfin, que la lutte contre le terrorisme doit intervenir sans ingérence étrangère.
Fateh L.
http://www.lemaghrebdz.com/lire.php?id=52334
Offensive française au Mali : « L'Algérie grince des dents »
Article publié le : mardi 15 janvier 2013 - Dernière modification le : mardi 15 janvier 2013
RFI
Des combattants du MNLA, le 2 février 2012.
AFP PHOTO / MNLA
Par Clémence Denavit
Dix mois après le renversement du président Amadou Toumani Touré au Mali et en pleine intervention française, nous revenons sur ce qu’est le Mali aujourd’hui avec l’invité de RFI, Pierre Boilley, professeur à l’université Paris I et directeur du CEMAf, le Centre d’études des mondes africains.
RFI : Le Mali est aujourd’hui un pays divisé, avec le nord d’un côté, le sud de l’autre. A l’origine de cette division, il y a le renversement du président ATT (Amadou Toumani Touré ) et des difficultés qui persistent à Bamako.
Pierre Boilley : Oui. En fait, le renversement du président ATT n’a fait qu’entériner la fin de cette partition, parce qu’elle a commencé bien avant. D’abord, elle était là, malgré tout, avec un certain nombre de rébellions qui ont existé depuis 1963. Et puis effectivement, en janvier, là, il y a eu le début du MNLA, qui a fini par évacuer l’administration et l’armée malienne du nord. Donc, c’est une partition qui est de fait, depuis à peu près un an maintenant.
Et c’est une partition, évidemment, qui se nourrit des difficultés que rencontrent les autorités à Bamako pour s’entendre ?
Oui, le sud n’est pas dans un état très brillant. Je pense – et tout le monde l’a bien vu – que le coup d’Etat du capitaine Sanogo le 22 mars a accéléré encore cette partition, puisqu’elle a démoralisé l’armée, et que tout le monde a fui d’une certaine façon, pour une dernière offensive éclair qui a fini par faire tomber Kidal, Gao et Tombouctou en trois jours. Cela à partir des derniers jours de mars et les premiers jours d’avril. Donc, au sud, il y a effectivement un pouvoir qui est partagé.
Le capitaine Sanogo, jusqu’à présent, avait encore la haute main sur le pouvoir, et le pouvoir civil de transition était quand même, en grande partie, en otage par rapport à cette influence militaire, même si officiellement la transition devait réorganiser des élections et réinstaurer un pouvoir légal.
On peut revenir sur la situation du nord. Géographiquement, ne serait-ce que quand on regarde une carte, il y a une division entre le nord et le sud. Il y a donc quatre mouvements principaux, islamistes, jihadistes, dans le nord. On peut revenir sur ces différents mouvements ; Ansar Dine, al-Qaïda au Maghreb islamique et le Mujao d’abord ?
Trois mouvements, peut-être des mouvements islamistes, en tout cas favorables à l’instauration de la charia, mais qui ne sont pas tout à fait de même nature. D’abord, installé – il faut le rappeler – depuis 2003, à partir de l’incursion, depuis l’Algérie, du GSPC, qui s’est transformé donc en 2007, en Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique, un mouvement qui est très largement composé d’Algériens au départ et qui a été renforcé par des gens venus d’un peu partout ensuite, mais qui reste quand même un mouvement d’origine algérienne.
Le Mujao (le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) qui est lui composé en partie de personnes de la région, notamment du côté de la communauté arabe mais aussi qui a été rejoint par des tas de gens différents, y compris les Songhaïs et les Touaregs. Et puis, ce mouvement Ansar Dine, qui est lui aussi adepte de la charia, mais qui est d’origine touarègue, de la région essentiellement touarègue, bien qu’il y ait, là aussi – c’est comme pour tous les autres mouvements – des gens qui l’ont rejoint.
Et puis, un autre mouvement dont on parlera peut-être, qui est complètement différent, qui est le mouvement indépendantiste, qui n’a aucune revendication religieuse…
Le MNLA…
Le MNLA, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad.
Ce mouvement s’est d’ailleurs vraiment distingué des trois autres dont nous avons parlés – puisque avec des revendications territoriales, politiques, pas religieuses – le MNLA qui s’est allié aux autres au début, a finalement décidé de se distinguer de ces mouvements ?
C’est un mouvement qui s’est distingué dès le départ. Même qui, d’une certaine façon, s’est distingué dès son origine, puisque avant même le début de la rébellion, le MNA qui s’est transformé ensuite en MNLA, était un mouvement qui n’avait aucune revendication religieuse sur le territoire, mais plutôt une revendication d’autonomie par rapport au sud, une revendication qui était donc territoriale et politique. Donc le MNLA est resté tout le temps dans cette optique-là, même si il y a eu à des moments des tentations d’alliance avec une partie de ces jihadistes proches localement, c'est-à-dire celle d’Ansar Dine.
… Le MNLA qui a proposé son aide
Oui, le MNLA a proposé son aide. Et ce n’est pas la première fois qu’il l’a proposée, d’ailleurs. Là on l’a mieux vu parce qu’effectivement, les yeux sont tournés sur le Mali, sur le nord et sur Bamako. Mais c’est vrai, il y a deux jours, le MNLA a dit qu’il était finalement le mouvement le plus à même [d’aider], connaissant le terrain, connaissant les gens et surtout ayant combattu ces mouvements salafistes, encore ces derniers mois et ces dernières semaines, le plus à même donc de faire effet de troupes au sol et de pouvoir réussir mieux que, peut-être, des contingents qui viendraient d’autres régions d’Afrique.
Mais, Pierre Boilley, cela pose des problèmes, puisque le MNLA est un groupe rebelle. Est-ce qu’on peut vraiment accepter l’aide d’un groupe rebelle, d’une rébellion ?
NOTRE DOSSIER SPÉCIAL MALI
Alors ça, c’est évidemment diplomatiquement un petit peu difficile d’accepter l’aide d’un groupe qui voulait au départ l’indépendance. Ceci dit, le MNLA a mis aussi un peu un bémol à ses revendications, puisqu’il a accepté l’autodétermination, voire une forme d’autonomie. Qui, rappelons-le quand même, était déjà inscrite dans le pacte national en 1992, donc à l’issue des négociations qui avaient existé lors de l’avant-dernière rébellion, à la condition qu’on ne prenne pas en compte celle de 2006 et les autres.
Donc ce qui est demandé, c'est en fait la possibilité de pouvoir s’autogérer en grande partie. Et c’est d’une certaine façon moins grave diplomatiquement, que ce qui avait été demandé au départ. Donc, c’est difficile.
Il y a la question de l’Algérie qui a une position totalement ambiguë aujourd’hui...
L’Algérie a une position très ambiguë depuis le départ du mouvement. L’Algérie, en fait, a toujours eu une politique qui est celle d’une influence sur son sud, donc sur le nord du Mali. Elle n’a jamais voulu – et elle l’a dit et redit – qu’il y ait une intervention militaire extérieure. Alors au départ, il s’agissait d’une opération qui devait être exclusivement africaine. Là, elle est un petit peu obligée, bien sûr, en fonction des événements et surtout de cette avancée, de cette attaque islamiste, d’accepter les choses. Mais je suis assez persuadé qu’actuellement l’Algérie grince des dents, parce que non seulement c’est une intervention extérieure, mais c’est en plus une intervention qui est dominée par les Français, ce qu’elle ne doit pas apprécier du tout.
L’intervention au Mali est-elle légale ?
Propos recueillis par CORENTIN DI PRIMA
Mardi 15 Janvier 2013, 18h17
Mali
L’opération armée de la France au Mali est-elle couverte par le droit international ? Bérangère Rouppert, chercheuse au Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (Grip) décrypte la situation.
Un premier Hercules C-130 belge a décollé ce mardi de la base de Melsbroek pour le Mali. Mission : apporter une aide logistique à la France. Photo : Belga
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L’intervention française au Mali suscite très très peu de critiques. Comment expliquer ce consensus sur une intervention hors-cadre onusien, alors que la France avait dénoncé l’intervention américaine en Irak pour ce motif.
La résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) ne semble pas ici prise comme base légale de l’intervention qui demande que tout soutien au Mali se fasse dans le cadre de la Misma (Force internationale de soutien au Mali, NDLR). La plupart des commentateurs justifient l’intervention sur l’ampleur de la menace terroriste et la nécessité d’agir contre cette menace à la sécurité internationale. Paris a en effet justifié son action sur la base de l’article 51 de la Charte de l’ONU qui souligne le « droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un Membre des Nations Unies est l’objet d’une agression armée ». La question est là : qu’est ce qui prévaut ? La Charte des Nations unies ou le long processus de négociations multilatérales qui dure depuis un an et qui a abouti à ce consensus de la résolution 2085 ?
En outre, ce même article 51 précise que ce droit à la légitime défense collective peut s’exercer « jusqu’à ce que le Conseil de sécurité ait pris les mesures nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité internationales » : or, les mesures avaient déjà été prises par le CSNU et plaçaient toute intervention dans le cadre de la Misma. Est-ce que la rupture d’Ansar Eddine avec la stratégie de négociations et les mouvements des islamistes sur le front ont généré une telle inquiétude que l’on a préféré respecter l’esprit du texte que la lettre du texte ?
L’on justifie également cette intervention par la demande officielle d’aide du président malien par intérim au président français. Mais le président Traoré est assis sur une légitimité toute relative puisqu’elle émane d’un accord-cadre dont la constitutionnalité pose question car signé entre une organisation régionale et une junte arrivée au pouvoir par un coup d’état, et dont la valeur juridique est inconnue.
L’intervention belge est-elle légale, du coup ?
Le soutien à la France, autre que le soutien politique, se met en place progressivement, tant chez les partenaires européens qu’africains. L’arrivée précipitée des contingents ouest-africains de la Misma, par rapport au calendrier initialement prévu, pourrait être interprétée comme la construction d’une légitimation a posteriori, faisant de la France une composante à part entière de l’intervention sous commandement africain. Le soutien matériel et logistique apporté à la France comme composante de la Misma s’inscrirait donc dans la légalité internationale ; il en va de même pour le soutien apporté par la Belgique dans le cadre de la mission européenne de formation des forces armées maliennes, qui pourra être soit l’envoi de formateurs, de force de protection de ces formateurs, ou le soutien par voie de financement, entre autres.
Le ministre des affaires étrangères, M. Reynders, a rappelé mardi matin à la radio (RTBF) que la Belgique avait donné son accord pour participer à une mission internationale au Mali dès septembre 2012 et qu’elle était prête aujourd’hui à apporter un soutien à cette opération, « limité à une activité de logistique et de formation ». Si M. Reynders n’a pas clairement marqué sa distance avec l’opération française, il a malgré tout précisé que la France avait « anticipé » l’opération internationale, souligné l’importance qu’il y avait à « céder le relais » à la Cedeao, et rappelé qu’il était primordial de savoir « quelle est la stratégie de sortie ».
Dès septembre 2012, la participation de la Belgique à une intervention internationale émanant du gouvernement malien, avec le support de la Cédéao (Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest) et de l’Union africaine, avait déjà été annoncée lors d’un mini-sommet sur ce sujet aux Nations-Unies, rappelle-t-il. Il s’agit d’un soutien « logistique et aussi de formation pour l’armée malienne ». La résolution 2085 du Conseil de sécurité qui date du 20 décembre dernier permet et couvre ce que la Belgique peut mener comme opération.
Qu’est-ce qui pousse la Belgique à intervenir ? Quel est l’intérêt belge à le faire ?
La solidarité et la coopération avec la France sont avancées. L’on sait que le gouvernement français a émis des demandes à ses alliés en matière de transport militaire, en moyens d’évacuation médicales notamment, la Belgique se porte donc volontaire pour soutenir le pays en la matière.
http://www.lesoir.be/165029/article/actualite/monde/2013-01-15/l%E2%80%99intervention-au-mali-est-elle-l%C3%A9gale
Mali: la Belgique doit-elle renforcer son alerte terroriste?
Belga
Mis en ligne le 15/01/2013
Le gouvernement belge a décidé de mettre deux avions de transport C-130 "Hercules" et deux hélicoptères Agusta A109 médicalisés à disposition de l'armée française au Mali.
Le ministère de l'Intérieur n'a pas relevé, pour l'heure, le niveau d'alerte terroriste sur le territoire belge à la suite du soutien logistique de l'armée à l'opération Serval que mène la France au Mali pour contrer l'avancée des "mouvements fondamentalistes islamistes".
"Avant de prendre une décision, nous devons attendre l'évaluation de l'Organe de Coordination pour l'Analyse de la Menace (OCAM)", a expliqué le Centre de crise.
De son côté, la France a renforcé son plan Vigipirate notamment dans les transports et bâtiments publics.
Le gouvernement belge a décidé de mettre deux avions de transport C-130 "Hercules" et deux hélicoptères Agusta A109 médicalisés à disposition de l'armée française au Mali. "Il n'y a aucune modification du niveau d'alerte prévue à l'heure actuelle. Nous suivons cela très attentivement.
Le niveau général de vigilance, depuis 2001, est de 2 sur une échelle de 4", précise-t-on au Centre de crise.
L'OCAM remet des évaluations au ministère de l'Intérieur sur demande ou de sa propre initiative.
Au début du mois de décembre, le niveau d'alerte terroriste était passé de 2 à 3 en réponse à la sortie du film anti-islam "The Innoncent Prophet".
"Une décision de courte durée, très localisée et concernant d'éventuelles manifestations. Tout le territoire belge n'était pas concerné par ce niveau d'alerte", tient à préciser le Centre. Le niveau d'alerte était en effet rapidement redescendu à 2.
http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/790520/mali-la-belgique-doit-elle-renforcer-son-alerte-terroriste.html
mardi 15 janvier 2013
Areva "cadeaute" le Niger
[LINK=/regions/afrique-subsaharienne/15100-areva-cadeaute-le-niger.html]Mines[/LINK]
Mardi, 15 Janvier 2013 14:26 Par Rémi Carayol
[IMG]/images/stories/Mines/Niger_Areva.jpg[/IMG]
Areva va compenser financièrement le retard pris dans l'exploitation de la mine d'Imouraren. © Areva
Le groupe nucléaire français Areva s'est engagé à verser 35 millions d'euros au Niger, à titre de "compensation" pour l'année de retard prise dans le chantier de la mine d'uranium géante d'Imouraren.
C'est un procédé un peu particulier, pour ne pas dire opaque, que certaines associations n’hésitent pas à comparer à un « don fort humiliant » : dans les prochaines semaines, la firme française spécialisée dans l’énergie nucléaire, Areva, devrait s’engager à verser une « aide exceptionnelle » de 35 millions d’euros à l’État du Niger. D’un côté comme de l’autre, on affirme que rien n’est signé et que les négociations sont toujours en cours. Mais on admet que ce n’est plus qu’une question de semaines. Et que la somme avancée est la bonne.
Selon Hassoumi Massaoudou, le directeur de cabinet du président nigérien Mahamadou Issoufou (un ancien cadre d’Areva), la firme française, qui exploite trois gisements au Niger, s’est engagée à verser cette « aide » à titre de « compensation » pour l’année de retard prise dans le chantier de la mine d’uranium d’Imouraren. Lorsqu’en 2009, Areva s’était vu accorder le permis d’exploitation de ce gisement très convoité qui contient l’une des plus importantes réserves du monde (180 000 tonnes estimées), il était prévu qu’elle démarre l’exploitation en 2012. Puis, après l’enlèvement d’un de ses salariés (ainsi que de son épouse et de quatre employés d’une filiale, tous français) en septembre 2010, l’échéance avait été repoussée à 2014. Maintenant, on parle de 2015, plus sûrement de 2016, et peut-être même de 2017… Inacceptable pour les autorités nigériennes, qui ont haussé le ton en octobre.
[B]Manque à gagner[/B]
Dans l’entourage d’Issoufou, on rappelle que l’ouverture de la mine d’Imouraren est « un projet majeur du président »
« C’est un énorme manque à gagner pour nous », avait alors déclaré le ministre des Mines, Omar Hamidou Tchiana. C’est aussi un gros risque politique. Dans l’entourage d’Issoufou, on rappelle que l’ouverture de la mine d’Imouraren est « un projet majeur du président » et qu’il est hors de question qu’il soit finalisé après l’élection présidentielle prévue en 2015.
Selon M. Massaoudou, c’est pour « prendre en compte ce manque à gagner » qu’Areva « s’est engagé à soutenir l’État du Niger ». Les 35 millions seront versés en trois fois : 16 millions en 2013, 10 millions en 2014 et 9 millions en 2015. « Le paiement devait s'effectuer en 2015, mais nous leur avons dit que nous avons des priorités et qu'il fallait avancer le paiement », indique M. Massaoudou. Ce « cadeau », comme il l’appelle lui-même, fera l’objet d’un protocole d’accord qui prévoit, selon un porte-parole d’Areva, d’autres dispositions. Il pourrait être question, notamment, du prix de l’uranium, de la réhabilitation d’infrastructures routières et de la construction d’un siège à Niamey.
[B]Revendications[/B]
Le pouvoir nigérien s’engagera-t-il en contrepartie à baisser d’un ton et à taire ses revendications ? Oui, accuse L’observatoire du nucléaire, une association française antinucléaire qui a révélé le contenu des négociations qui se sont tenues le 9 novembre à Paris entre les deux parties, et qui compare ce « don fort humiliant » à « une manœuvre de corruption ». Selon cette association, « Areva dicte (…) sa loi aux dirigeants du Niger ».
Non, si l’on s’en tient aux déclarations de M. Massaoudou, qui a rappelé récemment que « toutes les conventions minières, dont celle d'Imouraren », seront « renégociées en 2013 », et que des « négociations politiques sur la question de l’uranium » seront entamées avec Paris. En octobre, M. Tchiana avait, en des termes peu diplomatiques, rappelé la volonté de son gouvernement de « rentrer dans une dynamique gagnant-gagnant ». « On ne peut plus laisser exploiter notre sous-sol sans qu’il y ait des retombées pour le peuple », avait-il ajouté.
http://economie.jeuneafrique.com/index.php?option=com_content&view=article&id=15100
Appui de la Belgique: 2 avions, 2 hélicoptères et 75 hommes
Par Malijet - Date: 15/01/2013
Afin d'appuyer les forces françaises au Mali, la Belgique envoie 2 avions Hercule C-130, 2 hélicoptères médicalisés et 75 hommes.
Source: Malijet
Les allégations sur des exactions de l'armée malienne se multiplient
Par Le Monde.fr - Date: il ya 40 minutes 8 réactions
Une patrouille de la police malienne, le 13 janvier, à Bamako. | AFP/ISSOUF SANOGO
"A Mopti, c'est la chasse à l'homme. Les enquêtes ont montré que les islamistes ont déjà des représentants dans la ville. L'armée dispose d'une unité qui mène les enquêtes. Certains sont arrêtés et fusillés", raconte au téléphone un habitant de cette ville de plus de 100 000 habitants, située sur le fleuve Niger, au centre du pays.
Les rumeurs se multiplient concernant des exactions de l'armée malienne contre des personnes soupçonnées d'appartenance et d'intelligence avec les groupes islamistes armés, qui ont conquis le nord du Mali. L'habitant de la ville, qui a préféré garder l'anonymat, dit avoir été témoin d'une exaction vendredi 11 janvier. Depuis la route qui longe un camp militaire situé non loin de l'hôpital de Mopti, il aurait vu un homme être fusillé par l'armée au sein du camp. Certaines personnes de son entourage lui ont dit avoir vu des personnes emmenées dans le cimetière et tuées.
Dans la ville, les rumeurs font état de dizaines de cas. Mais rien ne permet pour l'instant de les accréditer. Des organisations de défense des droits de l'homme enquêtant sur ces allégations, notamment celles rapportées par cet habitant de Mopti, n'ont pas été en mesure à ce jour d'établir l'identité des victimes présumées.
Mais elles confirment les soupçons de la Fédération internationale des droits de l'homme — la FIDH, qui enquête notamment sur dix cas présumés à Sévaré, un faubourg de la ville. Florent Geel, responsable du bureau Afrique de l'organisation, précise que la FIDH est "sûre à 100 % qu'une personne, accusée d'appartenance avec les groupes armés djihadistes et qui a pu être identifiée, a disparu. Des témoins l'ont vue être emmenée par des militaires. On pense qu'elle a été exécutée. On n'a pas encore d'éléments probants sur l'exécution. On enquête sur le cas de neuf autres personnes qui auraient été arrêtés et exécutées sommairement pour 'intelligence' supposée avec Ansar Dine". Des cas lui ont été signalés à Mopti, mais les témoins refusent d'en dire davantage aux organisations."A mon avis, le phénomène est réel, même si l'on n'en connaît pas l'ampleur. Beaucoup de sources différentes l'affirment", assure-t-il.
CONTRÔLES ET DÉNONCIATIONS
Depuis que l'état d'urgence a été décrété au Mali, le 11 janvier, les contrôles militaires se sont multipliés, notamment autour de Konna, Sévaré et Mopti. A Sévaré, rapporte la FIDH, les services de sécurité maliens procèdent à des fouilles systématiques des passagers aux nombreux check-points, et ont appréhendé plusieurs personnes en provenance notamment de Konna en possession d'armes dissimulées dans leurs bagages. "On sait que des personnes ont été arrêtées avec des armes, et que certaines sont toujours détenues. On ne sait pas dans quelles conditions. Avec l'état d'urgence, on ne nous laisse pas entrer dans les camps militaires, notamment au sein du quartier général de l'armée à Sévaré, où sont détenues des personnes", précise Florent Geel.
Les militaires enquêtent, viennent arrêter les suspects chez eux ou lors de contrôles dans la rue, confirme l'habitant de Mopti. Tout ce qui peut paraître suspect est à bannir, comme les longs manteaux d'hiver que portent habituellement les hommes de la ville. "Cela peut cacher des armes, c'est suspect", rapporte l'habitant. A partir de 19 heures, il n'y a plus personne dans les rues : les militaires ont ordre de tirer sur toute personne qui a un comportement suspect. Cette traque des islamistes présumés se fait avec le soutien et l'aide de la population.
"La population est d'accord et aide l'armée en dénonçant ceux qui sont islamistes et sont pour la guerre. Depuis que les islamistes ont pris Gao, on connaît les personnes de Mopti qui ont dit être pour le djihad. Ces complices facilitent l'entrée des djihadistes dans les villes", affirme l'habitant. Mais, reconnaît-il, parfois un simple "doute" suffit, car "il ne faut pas perdre de temps", même si "beaucoup de gens pensent que des innocents sont également dénoncés". Parmi les organisations de défense des droits de l'homme, la crainte de voir des règlements de compte tourner en actes de vengeance est grande. "Mais on ne tue pas comme ça, il y a des enquêtes. On vous emmène dans le camp militaire et une commission vous interroge", assure l'habitant de Mopti.
LA PEUR DES INFILTRATIONS
Parmi les organisations de défense des droits de l'homme, la crainte est grande. "Ce phénomène est amplifié par trois considérations : la tension qui règne du fait du conflit ; l'infiltration des djihadistes jusqu'à Bamako et au sud du pays ; et les fortes tensions ethniques entre Songhaï, Touareg, Arabes et Maures notamment. Le risque de représailles est grand, notamment envers les Touareg, qui ont été vus nombreux à quitter Tombouctou et Gao après le début de l'intervention française", s'alarme Florent Geel.
L'histoire de la prise, jeudi, de la ville-pivot de Konna, située à seulement 110 kilomètres de Mopti, illustre la peur des infiltrations. "Jeudi, c'est jour de marché à Konna et ils en ont profité. Les islamistes se sont déguisés en bergers, en transporteurs, en badauds pour entrer dans la ville et l'envahir totalement. Une fois entrés, ils ont tiré sur les militaires à la mitrailleuse", rapporte l'habitant de Mopti. L'intervention française qui a permis de chasser les islamistes de Konna n'a pas apaisé les peurs de la population de Mopti. "Ça fait six jours que l'armée française bombarde et tue à Konna, mais on nous a dit qu'il y a encore des rebelles cachés dans la ville. Ils sont prêts à tout pour s'immiscer au sein de la population", s'inquiète l'habitant. "On sait que les combattants djihadistes se cachent au milieu de la population et ont une stratégie de dispersion, confirme Florent Geel. Cela crée des inquiétudes, car ils ne sont pas toujours identifiables. Cela peut d'ailleursdonner lieu à des bavures."
Des bavures que les organisations comme la FIDH appréhendaient dès le début des troubles au Mali, du fait notamment du manque de préparation des forces maliennes, mais aussi africaines. "L'armée malienne n'est pas formée, notamment au droit international, alerte Florent Geel. Jusqu'à présent, il a également manqué au Mali la volonté de structurer et d'équiper l'armée, par peur de coups d'Etat contre les dirigeants, d'où l'instabilité militaire et l'insubordination des forces armées. Ajouté au sentiment national d'avoir été humilié par des groupes armés et notamment des Touareg, cela donne un cocktail explosif."
Hélène Sallon
Source: Le Monde.fr
10 terroristes abattus et 5 trafiquants arrêtés au Sahel/Dans des opérations séparées des armées Maliennes, Algériennes et Mauritaniennes
vendredi 27 mai 2011
http://fr.elkhabar.com/?10-terroristes-abattus-et-5
Les armées du Mali, de la Mauritanie et de l’Algérie ont mené des opérations militaires contre des trafiquants et des terroristes, suite auxquelles, 10 terroristes ont été abattus en moins de dix jours. Les mêmes armées ont arrêté 5 trafiquants qui activent dans cette région et leur ont saisi leurs armes et munitions.
Les unités de l’Armée Nationale Populaire ont découvert, jeudi, les dépouilles de deux personnes armées, qu’on suppose être des terroristes. Ces derniers sont morts des suites de leurs blessures lors d’un accrochage qui a eu lieu dans la moitié de la semaine dernière dans la région difficile de Tari, près d’Oued Tafsest. Le bilan des morts dans le rang des personnes armées, supposés appartenir à l’organisation d’Al-Qaida au Maghreb Islamique, s’est ainsi élevé à 5 morts et un blessé. Dans le même cadre, les forces de l’ANP ont, également, arrêté 5 trafiquants, dont 3 algériens dans la région appelée « In Snassen » dans l’extrême sud de l’Algérie près des frontières avec le Mali. Pour sa part, une force militaire Mauritanienne a abattu un terroriste dans la région de Lmezreb, à 200 km au Nord de la Mauritanie et arrêté un autre, suite à un accrochage qui n’a pas duré longtemps. S’ajoute à ces derniers, trois terroristes qui ont été abattus la semaine passée. Les enquêtes sécuritaires ont révélé que le terroriste abattu s’appelait « Hassan », de nationalité Mauritanienne. Il appartenait au groupe terroriste qui a fait l’assaut sur la caserne de « Lamghitti » il y a quelques années, sous l’émirat de Mokhtar Belmokhtar. Une source militaire a indiqué à l’agence de presse de Nouakchott que l’aviation militaire Mauritanienne a bombardé des cibles appartenant à l’AQMI dans le nord du Mali.
Le président mauritanien : « la forêt d’Ouagadou s’est transformée en dépôt d’armes passées de Libye »
vendredi 10 juin 2011
http://fr.elkhabar.com/?Des-militaires-maliens-et
Le président mauritanien : « la forêt d’Ouagadou s’est transformée en dépôt d’armes passées de Libye » Des militaires maliens et mauritaniens coordonnent des frappes contre le nouveau fief d’Al-Qaida au Sahel
Des dirigeants militaires de la Mauritanie et du Mali ont commencé à apporter les dernières touches sur le plan d’attaque des fiefs d’Al-Qaida au Maghreb Islamique, aux fins fonds des territoires maliens, plus exactement dans la forêt du Ouagadou, que le président de la Mauritanie a qualifié de bourrée de nouvelles escadrilles d’Al-Qaida suite au retrait des forces de son pays il y a deux mois.
Des militaires mauritaniens sont arrivés, avant-hier, au Ségou, situé à 240 KM au nord du mali, pour prendre part à une réunion à huis-clos avec leurs homologues maliens, dans le but d’établir un plan de lutte contre Al-Qaida, au Sahel Saharien. L’agence française de presse a révélé, rapportant sur un responsable militaire de haut niveau, qu’une délégation militaire mauritanienne est arrivée jeudi à Ségou pour rencontrer des représentants de m’Armée Malienne afin de parvenir à l’établissement d’un plan d’attaque sur l’organisation d’Al-Qaida dans la forêt de Ouagadou.
Les services de renseignement des deux pays, la Mauritanie et le Mali, ont révélé que la forêt d’Ouagadou s’est transformée, depuis quelques mois, en passage d’armes libyennes vers le Sahel. Selon le président Mauritanien, Mohammed Ould Abdelaziz, cela est due au retrait des forces mauritaniennes du Mali, il y a presque deux mois, ce qui a permis le déploiement de groupes terroristes d’Al-Qaida près des frontières de la Mauritaniennes, notamment, dans la forêt d’Ouagadou, à l’ouest du mali. Ils ont saisi cette occasion pour se redéployer dans la forêt d’Ouagadou, ce qui est très inquiétant. Cependant, nous avons pris les mesures nécessaires pour résoudre cette problématique, a-t-il indiqué.
Le président mauritanien a, également, indiqué une semaine avant cette rencontre que la Libye est un pays possédant beaucoup d’armes, qui se sont évaporées et fini entre les mains des terroristes, a-t-il ajouté
Mali: suivez les événements en direct sur RFI
MALI - Article publié le : mardi 15 janvier 2013 - Dernière modification le : mardi 15 janvier 2013
Par RFI
Les frappes françaises se poursuivent, ce mardi 15 janvier 2013, sur les positions des rebelles maliens, notamment sur la ville de Diabaly prise lundi par les islamistes. Près de 750 soldats français sont désormais déployés sur le terrain au cinquième jour de l’opération. Progressivement, la France devrait déployer 2 500 soldats au Mali, selon l'entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Les horaires sont donnés en temps universel (TU)
21h47 : Les réactions de soutien à l'intervention militaire française se multiplient et le nombre de pays prêts à envoyer des troupes au Mali augmente. Au niveau de la Cédéao, le Togo, le Sénégal, le Niger, le Ghana et le Burkina Faso enverront des troupes. Le Nigéria monte même ses effectifs à 900 hommes, assurant que les premiers arriveront dans 24 heures. Au Benin, le chef de l’Etat, Boni Yayi, président en exercice de l’Union africaine, promet 300 hommes et en Guinée, le président Alpha Condé s’engage sur environ 120 soldats.
Reportage : la classe politique guinéenne réagit à l’intervention militaire française au Mali et à l’envoi de soldats guinéens
Mouctar Bah/RFI
Nous étions en train de courir un très grave danger.
Écouter (01:14)
15/01/2013
20h16 : Les Etats-Unis sont en « discussion avec les français » sur l’aide qu’ils pourraient apporter à la France, afin de rétablir la sécurité au Mali, a déclaré, à Madrid, le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, en tournée en Europe. Il a exclut tout déploiement de forces américaines sur le terrain.
19h27 : Premier engagement, au sol, des soldats français : une trentaine de véhicules blindés français ont quitté Bamako cet après-midi pour rejoindre le nord du Mali. Parallèlement à ce mouvement des troupes françaises, des centaines de soldats maliens et français faisaient route vers Diabaly, en partant de Niono, ville située à 60 km au sud de Diabaly.
Notre correspondant au Mali, Serge Daniel, fait le point, sur RFI, sur cet engagement, au sol, des soldats français : « Depuis le début de l’opération, c’est la première fois qu’on voit des soldats français au sol. Ils sont, ce mardi, avec l’armée malienne, à 60 km au sud de Diabaly, dans la localité de Niono. Les populations témoignent : « les militaires français ont des blindés ; ils sont avec plus de 300 militaires maliens et ils vont à Diabaly ».
A Niono, les troupes ont été accueillies en libérateurs : « Vive la France, vive les militaires maliens » ont scandé les populations.
Il faut dire que les raids de l’aviation française ont fragilisé les positions des djihadistes. Il y a eu, au moins six raids, selon une source sécuritaire malienne et à Diabaly, ce sont probablement des djihadistes affaiblis que les soldats maliens et français devraient rencontrer. Il y a ceux qui pensent qu’ils vont résister ; ceux qui pensent qu’ils vont plutôt se cacher dans les maisons et mener une guerrilla et ceux qui pensent qu’ils vont quitter les lieux en prenant soin d’éviter les avions français qui sillonnent toujours le ciel malien. »
19h14 : Situation très compliquée pour les habitants de Diabaly, au sud de Léré. Les islamistes sont toujours dans la ville. Selon les dernières informations obtenues par RFI, dans le quartier de Berlin - au sud de Diabaly - les islamistes ont caché leurs véhicules dans les concessions des habitants pour se protéger de nouveaux bombardements. Des quartiers périphériques de Diabaly ont été bombardés cette nuit, selon des témoins. Les hommes d'Abou Zeid - l'un des chefs d'Aqmi - ont du faire marche arrière, à la frontière mauritanienne, là encore en raison de raids français.
18h58 : Les militaires français seraient dans la région de Niono et se dirigent vers la localité de Diabaly afin d'apporter un soutien à l'armée malienne qui veut reconquérir cette ville tombée hier aux mains des islamistes, selon des sources contactées par RFI.
18h16 : Plusieurs sources convergentes affirment que le chef d'Ansar Eddine, Iyad Ag Ghali est toujours dans la région du Gourma, sur la rive sud du fleuve Niger. Iyad a coordonné l'offensive djihadiste sur Konna la semaine dernière. Il serait toujours dans cette région. Selon des informations obtenues par RFI, il aurait des difficultés à rejoindre sa base au nord du fleuve.
18h05 : Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, déclare que la ville de Konna n’a pas encore été reprise par l’armée malienne, lors d'une conférence de presse, à Paris, sur les opérations au Mali.
Jean-Yves Le Drian
Ministre français de la Défense
Au moment où je vous parle, nous poursuivons les frappes aériennes en zone de contact, à la fois sur le fuseau ouest et sur le fuseau est, pendant que se poursuit le renforcement terrestre sur la capitale.
Écouter (01:00)
15/01/2013 par Olivier Fourt
17h20 : Le président tchadien, Idriss Déby, estime qu’il est temps que les Africains se mettent « au devant de la scène » et appelle les armées africaines à aider l’armée française au Mali. Depuis vendredi, le président tchadien a reçu beaucoup de coups de fils de ses homologues de la sous-région, mais comme il l’a indiqué depuis le début, le Tchad attend une sollicitation officielle de la Cédéao, avant de décider d’envoyer ou non des troupes.
Idriss Déby
Président de la République du Tchad.
Son transmis par la Radio nationale du Tchad.
Les armées africaines doivent aller (au Mali) le plus rapidement possible pour alléger le poids sur l’armée française.
Écouter (01:02)
15/01/2013
16h50 : Le président tchadien, Idriss Déby, salue la France d'avoir pris "la décision historique" d'intervenir militairement au Mali.
Idriss Déby
Président de la République du Tchad.
Son transmis par la Radio nationale du Tchad.
L’Afrique doit soutenir la France ; l’Afrique doit remercier la France.
Écouter (00:56)
15/01/2013
15h50 : Selon un porte-parole de la présidence burundaise, le pays est prêt à se joindre à l’opération des forces africaines au Mali même s’il n’a pas encore été sollicité en ce sens.
15h45 : Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault affirme que les forces africaines se déploieront d’ici une semaine sur le territoire malien.
15h43 : François Hollande a rencontré ce mardi son homologue mauritanien Ould Abdel Aziz à Abou Dhabi qui lui a signalé qu’il avait pris la décision de « sécuriser sa frontière avec le Mali, donc de la fermer dans l'hypothèse où des terroristes voudraient s'y réfugier ».
15h30 : Une cérémonie d’hommage national se tient aux Invalides à Paris pour le soldat Damien Boiteux tué vendredi au Mali. En l’absence du chef de l’Etat, François Hollande, en déplacement c’est le Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui préside la cérémonie.
François Hollande
Chef de l'Etat français
15/01/2013
par RFI
Écouter (00:30)
14h48 : Lors d'une allocution à Dubaï, le président français, François Hollande réaffirme les objectifs de Paris concernant l’opération militaire au Mali : arrêter l’agression, sécuriser Bamako et préserver l’intégrité territoriale du pays. Interrogé sur le sort des otages français dans la région, le chef de l’Etat a répondu qu’intervenir « était la seule solution ». Il a aussi précisé que la France n’avait pas vocation à rester au Mali et que l’opération avait le soutien des Emirats arabes unis.
14h06 : En France, les sénateurs et députés observent une minute de silence à la mémoire des soldats français tués la semaine dernière au Mali et en Somalie. Vendredi, au premier jour de l’intervention française le lieutenant Damien Boiteux avait été mortellement touché lors d’une opération en vol.
14h00 : A Gao, depuis hier les réseaux téléphoniques Orange et Malitel sont coupés « c’est du sabotage de la part des islamistes », rapportent des habitants joints sur des numéros spéciaux via le Niger. Des habitants qui confirment la présence dans la ville de plusieurs chefs Mujao et de leurs « parrains » arabes maliens, des commerçants et personnalités de Gao qui ont dès le départ soutenu la présence islamistes sur place.
Revenant sur les raids aériens du dimanche 13 janvier, un habitant explique à RFI qu’il pense qu’il y a eu de nombreuses victimes dans les rangs des islamistes : « les combattants étrangers mauritaniens, pakistanais étaient concentrés dans les locaux de la douane touchés par les raids. En revanche, ceux qui étaient mariés à des maliennes ont été épargnés car ils étaient plutôt chez eux en ville avec leur famille ».
Ce témoin explique aussi que « la peur a changé de camp, la population commence à vivre normalement sans craindre l’application de la charia ».
12h55 : Appel de l’Unesco à protéger le patrimoine culturel du Mali. Sa directrice générale, Irina Bokova a adressé une lettre aux autorités maliennes et françaises invoquant la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en situation de conflit. En 2012, la rébellion islamiste avait suscité une vague d’indignation après avoir détruit des mausolées de saints musulmans du XVIe siècle à Tombouctou.
12h17 : Le Nigeria annonce que ses premiers soldats seront déployés au Mali dans les prochaines 24 heures.
Habitant de Tombouctou
15/01/2013
par Charlotte Idrac
Écouter (00:40)
12h10 : Un habitant de Tombouctou joint sur place nous raconte que les islamistes sont encore présents dans la ville. Il y en a moins qu’avant mais ils profiteraient de l’absence de frappes depuis le début de l’opération. « Je suis actuellement au marché et là devant moi, il y a un véhicule avec le drapeau des islamistes dessus », a t'il déclaré à un journaliste de RFI.
11h30 : La réunion des chefs d’état-major des pays ouest-africains a commencé à Bamako.
11h15 : Un témoin joint sur place par RFI nous fait le récit des évènements de la nuit dernière à Diabaly : « Il y a eu des bombardements vers 3/4 heures ce matin. Des bombardements localisés à la périphérie de la ville, pas dans la ville. Il y a aussi eu des bombardements à 35 kilomètres de Diabaly, à Djambé, vers la frontière mauritanienne. Ces bombardements auraient visé des jihadistes qui se trouvaient dans le village.
La ville de Diabaly est cernée depuis hier soir par l’armée malienne afin d’éviter le retour d’éventuels renforts jihadistes. Ce matin, le calme semble revenu mais il reste des combattants islamistes dans la ville ».
9h58 : Les Nations unies annoncent que les évènements au Mali auraient déjà fait près 150 000 réfugiés et plus 230 000 déplacés.
9h49 : Le Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR) a recensé dans les hôpitaux de Mopti et Gao 86 personnes blessées dans les combats et bombardements de ces derniers jours.
9h42 : L’Organisation de la coopération islamique (OCI) par la voix de son secrétaire général appelle à un cessez-le-feu.
9h40 : Selon un proche du ministre français de la Défense cité par l’AFP, la France devrait déployer à terme 2 500 soldats au Mali pour lutter contre les groupes islamistes.
9h11 : La représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, est attendue ce mardi à Strasbourg afin d’informer le Parlement européen sur la situation au Mali.
François Hollande
Président français
15/01/2013
par RFI
Écouter (00:59)
8h45 : Le président français, en déplacement à Abou Dhabi, a confirmé les frappes de cette nuit sur la localité de Diabaly tombée hier aux mains des rebelles. Un peu plus tôt dans la matinée, François Hollande avait annoncé de nouvelles frappes françaises dans la nuit visant des positions des combattants islamistes. Des tirs qui ont atteint leur objectif a précisé le chef de l’Etat.
Dans le même temps, une colonne de militaires français est arrivée à Bamako. L’ensemble d’une quarantaine de blindés est venu en renfort de Côte d’Ivoire
« Le risque est grand de voir Bamako mener de larges représailles contre les Touareg »
LE MONDE | 15.01.2013 à 11h40 - Propos recueillis par Jacques Follorou
Pierre Boilley est le directeur du Centre d’études des mondes africains. Spécialiste du Sahel, il analyse les combats entre groupes islamistes et l’armée française ainsi que leurs conséquences sur l’avenir du Mali.
Le président français, François Hollande, emploie le seul vocable « terroristes » pour désigner les ennemis de la France sur le sol malien. Est-ce le bon terme ?
Il est en partie faux. Pour l’essentiel, ces troupes sont composées des combattants islamistes d’Ansar Eddine qui veulent instaurer la loi islamique au Mali. Leur démarche est religieuse mais aussi politique au sens où ce groupe est une dissidence de la rébellion touareg malienne du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
Ce groupe n’a jamais fait d’enlèvements ou posé des bombes contre des objectifs civils. Ce qui n’est pas le cas, en revanche, des membres du Mujao ou d’Al-Qaida au Maghreb islamique, présents dans les rangs opposés aux soldats français. Il faut prendre garde aux termes employés pour ne pas trahir la réalité du terrain.
Des représentants du MNLA et d’Ansar Eddine se sont déclarés prêts, fin décembre 2012, à cesser les hostilités. Comment expliquez-vous l’offensive islamiste ?
L’une des principales causes de cette offensive est liée au fait que cette rencontre, le 21 décembre, à Alger était une négociation fantoche. Le chef d’Ansar Eddine, Iyad ag Ghali, a été tenu à l’écart. Il a vite dénoncé des pourparlers menés par des personnes sans mandat et manipulés par Alger. Le 2 janvier, il a publié une plate-forme qui valait déclaration de guerre. Le 4 janvier, il a confirmé publiquement qu’il attaquerait l’Etat malien s’il ne renonçait pas à la laïcité.
Sa décision de lancer l’opération vers le sud du pays obéit aussi à des plans déjà évoqués par les chefs islamistes du Mali qui prévoient de faire le lien avec d’autres forces fondamentalistes de la région, dont celles de Boko Haram au Nigeria.
Le MNLA a également souligné, pour sa part, l’absence de représentativité des personnes présentes à Alger. Cette fausse concertation a accéléré la mobilisation de la branche radicale d’Ansar Eddine alors que d’autres chefs coutumiers de ce mouvement, Bajan ag Hamatou ou Alghabass ag Intalla, plus modérés, soutenaient encore la voie de la négociation.
Existe-t-il des dissensions parmi les combattants islamistes ?
Les troupes islamistes ne sont pas toutes des salafistes acharnés. Il existe différents courants mais ils restent minoritaires. Par ailleurs, beaucoup de combattants ont rejoint ces rangs pour des raisons financières. AQMI a de l’argent grâce aux otages, les caisses d’Ansar Eddine sont en partie remplies par Alger et le Mujao reçoit des fonds manifestement par l’intermédiaire du Croissant-Rouge qatari et des réseaux saoudiens. La fidélité des soldats islamistes n’est pas que religieuse et peut donc vite s’évanouir.
L’intervention française était-elle inéluctable ?
A l’origine, cela aurait dû rester une affaire malienne. Tant qu’AQMI était isolé, il aurait pu être éradiqué avec l’aide de l’Algérie et de la Mauritanie. Mais les liens entre les dijihadistes d’AQMI et la présidence malienne ont mis en échec ce souhait. Des alliances locales ont ensuite modifié les lignes et AQMI est devenu un vrai problème pour le Mali. La venue de forces africaines était une solution peu viable et le processus était bloqué. Le MNLA, vaincu militairement par les groupes islamistes, se réorganisait et privilégiait la négociation avec Bamako. L’ouverture restait potentielle.
On dirait que vous saluez l’arrivée des militaires français…
Dès lors que les soldats français sont sur le sol malien, il faut qu’ils assument leurs actes jusqu’au bout, c’est au moins une garantie. Car il ne faut pas laisser la main à la seule armée malienne. Le risque est grand que les autorités de Bamako, soutenues par une armée putschiste, ne profitent de la présence des militaires français au Mali pour mener de larges représailles contre les Touareg à l’abri du paravent antiterroriste. On peut s’inquiéter quand on entend le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, appeler à la reconquête. Nous savons déjà que les civils touareg ne sont pas épargnés par les soldats maliens.
Les Français en ont conscience car des contacts existent avec le MNLA pour ne pas confondre ses forces avec celles des islamistes. La stabilité du Mali ne peut se faire sans régler la question touareg et le problème de la marginalisation du nord du pays qui ont nourri le terreau djihadiste.
Propos recueillis par Jacques Follorou,http://abonnes.lemonde.fr/afrique/article/2013/01/15/mali-le-risque-est-grand-de-represailles-contre-les-touareg_1817055_3212.html
15 janvier 2013
L’intervention française au Mali : évidemment oui, mais après ?
lundi 14 janvier 2013
http://bernardlugan.blogspot.be/2013/01/lintervention-francaise-au-mali.html
Maintenant qu’il est possible d’évoquer l’opération Serval sans risquer de nuire à son bon déroulement, trois questions doivent être posées :
1) Quel était le but des islamistes quand ils lancèrent vers le Sud une attaque suicidaire au moyen de colonnes de véhicules, véritables cibles pour les hélicoptères et les avions français ?
2) Pourquoi l’Algérie, jusque là opposée à toute intervention de Paris, a-t-elle subitement changé d’avis et autorisé le survol de son territoire par l’aviation française ?
3) Que peut-il désormais se passer ?
Avant toutes choses, il importe de bien voir que la situation malienne, somme toutes « sous contrôle », cache l’incendie qui est actuellement en train de se développer dans la zone péri Tchadique. Le chaos en retour se fait en effet sentir dans tout le sud de la Libye, cependant que la contagion n’est plus qu’une question de temps au Tchad et au Darfour avec le risque de voir un continuum fondamentaliste s’établir avec les islamistes de Boko Haram du nord Nigeria.
Or, l’exemple du Mali devrait faire réfléchir. Ne perdons en effet pas de vue que ce fut l’addition de non décisions qui permit à un incendie au départ limité et pouvant être rapidement éteint au moyen d’une opération « discrète » de devenir un foyer régional de déstabilisation.
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