mercredi 16 janvier 2013

« Ceux qui signent avec leur sang » affirment détenir 41 otages occidentaux dans l’est algérien

« Ceux qui signent avec leur sang » affirment détenir 41 otages occidentaux dans l’est algérien Sahara Médias - nord Mali Mercredi 16 Janvier 2013
« Ceux qui signent avec leur sang » affirment détenir 41 otages occidentaux dans l’est algérien Le responsable de la communication de la Qatiba « ceux qui signent avec le sang » créée par Moctar Bel Moctar alias Khaled Abu El Abass, a déclaré que des jihadistes ont réussi à contrôler des installations de la société britannique BP à In Mounas, est de l’Algérie. Ce responsable a ajouté, dans un contact avec Sahara médias, qu’ils détiennent 41 ressortissants occidentaux dont 7 Américains, des français, des Britanniques et des Japonais », ajoutant que 5 otages sont retenus dans l’usine alors que les 36 autres sont dans le site hébergement ». Il a affirmé en même temps que le site compte la présence de 400 militaires algériens « qui n’ont pas été pris pour cible par les jihadistes », précisant que l’opération est une vengeance contre l’Algérie qui a autorisé l’aviation française à survoler son espace aérien. , selon l’expression du chargé de communication de la qatiba des « signataires avec le sang ». Le complexe de la société qui a été visé se trouve dans la ville d’In Mounas, est de l’Algérie. Moctar Bel Moctar avait créé cette qatiba des « signataires avec le sang » il y a quelques mois menaçant tous ceux qui prennent part ou projettent la guerre au nord Mali, avant d’ajouter « nous rendrons coup pour coup ». La création de la qatiba de « ceux qui signent avec le sang » est survenue après le départ de Moctar ben Moctar d’AQMI avec une qatiba très connue, celle des « enturbannés » et son ralliement à Gao où il gère les affaires dans cette ville à coté du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (MUJAO). Au même moment, un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères déclare qu’une installation pétrolière non loin de la frontière avec la Libye est victime d’un acte terroriste. La même information a aussi été donnée par la société British Petrolium (BP). Elle a cependant déclaré ne pas avoir de précisions à l’heure actuelle. http://fr.saharamedias.net/Ceux-qui-signent-avec-leur-sang-affirment-detenir-41-otages-occidentaux-dans-l-est-algerien_a3767.html

Alakhbar | Mali: "le colonisateur d’hier ne peut pas être le sauveur d’aujourd’hui" (Tawassoul)

Alakhbar | Mali: "le colonisateur d’hier ne peut pas être le sauveur d’aujourd’hui" (Tawassoul)

Alakhbar | Mali: Combats "au corps à corps" entre soldats français et islamistes à Diabali

Alakhbar | Mali: Combats "au corps à corps" entre soldats français et islamistes à Diabali

Bellaouar, l’auteur de la gigantesque prise d’otages d’In Amenas, est venu du Nord Mali

Écrit par El Kadi Ihsane Mercredi, 16 Janvier 2013 14:28
[L'attaque d'In Amenas a visé une base pétrolière en plein désert] L’attaque conduite sur un site pétrolier proche de In Amenas, dans le sud-est algérien, a conduit à la prise en otage de près de 300 personnes, dont sept étrangers, mercredi matin. Une quinzaine de pick-up ont participé à l’assaut, selon le témoignage d’un des otages algériens. Il y’a eu des morts et des blessés. Les algériens sont regroupés séparément des étrangers. Les assaillants ont libéré les femmes en fin de matinée. La rédaction de Maghreb Emergent a parlé avec l’un des otages algériens de la base de In Amenas. « C’est une attaque très sérieuse. Il y avait une quinzaine de pick up qui ont investi l’usine et le périmètre voisin. Le chef des assaillant nous a dit « je suis Bellaouar ». Il nous a rassuré en nous disant qu’ils allaient rapidement nous relâcher. Ce sont les étrangers qui l’intéressent ». L’assaut, lancé à l’aube, contre une base pétrolière appartenant à un consortium BP-Statoil Sonatrach, proche de In Amenas, a « mal tourné », selon la source interne. « Nous avons entendu des échanges de coups de feu. Une grande confusion s’en est suivie, avant que nous ne soyons regroupés, tous les algériens ensemble. Nous sommes environ 300. Les salafistes nous ont laissés nos téléphones pour appeler nos familles ». La colonne de Pick up n’a pas pu repartir de la base avec la totalité des otages européens ciblés. « On dit ici qu’une dizaine d’européens sont otages comme nous dans un autre bloc de la base, et que cinq otages ont été emmenés tout de suite après l’attaque, avant que les renforts n'arrivent pour encercler le site », a expliqué à Maghreb Emergent l’otage algérien. Plus tard sans la matinée, les assaillants du site pétrolier ont procédé à la libération des femmes présentes sur le site. C’est une autre source algérienne parmi les travailleurs retenus sur le site qui a constaté cette libération. Le drapeau salafiste noir a été hissé sur le parvis central du site de production. Seul Bellaouar peut faire un coup pareil Aucune confirmation n’a encore été donnée sur l’identité du chef des assaillants qui ont pris le contrôle, tôt ce mercredi matin, d’un site de production de BP-Sonatrach-Statoil à In Amenas. Mais deux sources d’otages différentes ont affirmé à Maghreb Emergent que le chef du commando affirme être Mokhtar Benmokhtar dit Bellaouar, le plus ancien chef terroriste en exercice dans la zone Saharo-Sahélienne. Pour un « targui pisteur » habitant à Djanet, qui a un parent détenu sur le site de In Amenas, l’attaque est signé Mokhtar Benmokhtar. « Bellaouar » a réalisé « une grande prouesse » dont il a le secret. « Il a quitté le Nord Mali par le Niger au tout début de l’attaque française, a traversé le Ténéré très vite et a remonté l’Algérie le long de la frontière libyenne. Il est arrivé par surprise sur un site à 1.700 km de son point de départ, sans jamais être repéré. Seul lui peut faire une pareille chose dans le Sahara ». Pour une autre source à Illizi, Benmokhtar a eu des renforts de Libye par ou il a du transiter pour contourner le plateau du Tassili. Le nombre de pick up engagés dans l’opération porte également la signature d’un grand chef de l’AQMI et pas d’un petit groupe local, comme cela a été le cas dans l’enlèvement manqué du Wali d’Illizi, il y’a un an. Les autorités algériennes demeurent silencieuses sur la provenance de la colonne des assaillants. Six mois après la prise d’otages du personnel consulaire de Gao, et 18 mois après celle du camp Sahraoui de Tindouf, cette opération terroriste spectaculaire met définitivement à nu la porosité des frontières, l’insécurité des sites pétroliers et l’incompétence des services de sécurité algériens. http://maghrebemergent.com/actualite/maghrebine/20080-bellaouar-lauteur-de-la-gigantesque-prise-dotages-din-amenas-est-venu-du-nord-mali.html

le Mujao a pris 5 otages dans une societé petrolière vers Alger.Il s'agit de 4 japonais et 1 français selon les 1ères info#I

Une prise d'otages est en cours sur un site de BP en Algérie

© France24 Des islamistes ont attaqué, mercredi, un site du groupe pétrolier britannique British Petroleum vers In Amenas, dans le sud de l'Algérie, et pris en otage plusieurs de ses employés. BP parle d'un "incident dans le domaine de la sécurité". Par FRANCE 24 avec dépêches (texte) Des islamistes ont attaqué, mercredi, un site de British Petroleum dans le sud de l'Algérie et pris en otage plusieurs de ses employés, notamment de nationalités britannique, norvégienne et japonaise, ont indiqué des sources diplomatiques occidentales à l'AFP. Une opération de l'armée algérienne est en cours contre les assaillants, ont indiqué les mêmes sources. L'attaque a eu lieu dans la ville de In Amenas, près de la frontière avec la Libye. Le groupe pétrolier britannique BP a confirmé qu'un "incident dans le domaine de la sécurité" avait eu lieu mercredi matin. BP, qui opère ce gisement avec le groupe norvégien Statoil et l'algérien Sonatrach, indique dans un communiqué "ne pas avoir d'autres informations confirmées à ce stade". France 24 avec dépêches PREMIÈRE PUBLICATION: 16/01/2013

Mali: les soldats français au sol

BBC Dernière mise à jour: 15 janvier, 2013 - 19:48 GMT
Des soldats français à bord de blindés quittent Bamako en direction du nord, sur la route de Mopti, le 15 janvier 2013. La France a pour la première fois engagé mardi des troupes au sol au Mali, pour tenter de reprendre une localité de l'ouest, Diabali, tombée la veille aux mains des islamistes. Il s’agit d’une nouvelle étape après la campagne de bombardements aériens menée depuis vendredi. Sur le même sujet Hollande veut “détruire les terroristes” Mali: troupes du Nigeria dans les 24h Mali: la France bombarde Diabali Mots-clés Mali, France "Plusieurs centaines de militaires maliens et français ont quitté Niono (environ 50 km au sud de Diabali) pour prendre Diabali", a déclaré à l’AFP un élu de la ville de Niono. Pendant ce temps, une trentaine de véhicules blindés français ont quitté Bamako, la capitale, pour se diriger vers le nord du Mali. Ces véhicules ont été vus en train de quitter l'aéroport de Bamako où ils étaient basés. Konna pas repris La ville stratégique de Konna, dans le centre du Mali, n'a pas été reprise aux "groupes terroristes" par les forces maliennes, a déclaré le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Un lieutenant de l'armée malienne avait affirmé le contraire ce week-end. "Sur le fuseau est, nous avons pu stopper l'offensive et les moyens des groupes terroristes, qui se sont répartis entre Douentza et Gao, et à cette heure, la ville de Konna n'a pas encore été reprise par les forces armées maliennes", a indiqué mardi soir Jean-Yves Le Drian lors d’une conférence de presse. Située à plus de 700 km de Bamako, Konna était tombée jeudi aux mains des jihadistes, déclenchant l'intervention de la France. Washington félicite la France Sur le front diplomatique, Washington a félicité Paris pour son intervention militaire contre des groupes "terroristes" au Mali. "Il est absolument crucial de stopper l'offensive de groupes terroristes vers le Sud du Mali, d'empêcher l'effondrement du gouvernement et d'accélérer l'application des résolutions du Conseil de sécurité", a déclaré la porte-parole du département américain d'Etat Victoria Nuland. Elle a précisé que les Etats-Unis fournissaient déjà à leurs alliés français une aide en matière de renseignement. En France, un sondage BVA dans journal Le Parisien révèle que 75% des Français soutiennent l'opération au Mali. Seuls 23 % se déclarent opposés à l'opération Serval.

MMe. Hanoune à propos de la situation au Mali: "L'Algérie doit rester attachée à ses positions"

La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Mme Louisa Hanoune, a appelé, hier, à Alger, à l'attachement aux positions de principe de l'Algérie concernant la situation au Mali. "L'Algérie doit rester attachée à ses positions de principe de non ingérence étrangère dans les affaires des pays", a indiqué Mme Hanoune à l'ouverture de la session extraordinaire du bureau politique du PT consacrée à la situation au Mali et ses retombées sur la région. Elle a affirmé, à ce propos, que le peuple algérien soucieux de la souveraineté nationale soutient l'Armée nationale populaire dans la défense de l'intégrité territoriale du pays et refuse que celle-ci soit entraînée dans le cercle de l'intervention étrangère. Elle a affirmé, en outre, que la position algérienne doit être clairement hostile à toute intervention étrangère, soulignant que cette intervention sous la couverture de la lutte antiterroriste est un alibi infondé. D'autre part, Mme Hanoune a indiqué que la position de sa formation, qui rejette l'intervention étrangère au Mali, représentait une défense de l'entité de l'Algérie, de sa souveraineté nationale et de décision pour préserver la région du Sahel et le Nord de l'Afrique actuellement visée. L'intervention militaire française au Mali sous couvert de la lutte antiterroriste est un prétexte auquel recourt l'impérialisme français comme ce fut le cas des Etats-Unis en Afghanistan en 2001, a-t-elle poursuivi. La première responsable du PT a relevé, enfin, que la lutte contre le terrorisme doit intervenir sans ingérence étrangère. Fateh L. http://www.lemaghrebdz.com/lire.php?id=52334

Offensive française au Mali : « L'Algérie grince des dents »

Article publié le : mardi 15 janvier 2013 - Dernière modification le : mardi 15 janvier 2013 RFI Des combattants du MNLA, le 2 février 2012. AFP PHOTO / MNLA Par Clémence Denavit Dix mois après le renversement du président Amadou Toumani Touré au Mali et en pleine intervention française, nous revenons sur ce qu’est le Mali aujourd’hui avec l’invité de RFI, Pierre Boilley, professeur à l’université Paris I et directeur du CEMAf, le Centre d’études des mondes africains. RFI : Le Mali est aujourd’hui un pays divisé, avec le nord d’un côté, le sud de l’autre. A l’origine de cette division, il y a le renversement du président ATT (Amadou Toumani Touré ) et des difficultés qui persistent à Bamako. Pierre Boilley : Oui. En fait, le renversement du président ATT n’a fait qu’entériner la fin de cette partition, parce qu’elle a commencé bien avant. D’abord, elle était là, malgré tout, avec un certain nombre de rébellions qui ont existé depuis 1963. Et puis effectivement, en janvier, là, il y a eu le début du MNLA, qui a fini par évacuer l’administration et l’armée malienne du nord. Donc, c’est une partition qui est de fait, depuis à peu près un an maintenant. Et c’est une partition, évidemment, qui se nourrit des difficultés que rencontrent les autorités à Bamako pour s’entendre ? Oui, le sud n’est pas dans un état très brillant. Je pense – et tout le monde l’a bien vu – que le coup d’Etat du capitaine Sanogo le 22 mars a accéléré encore cette partition, puisqu’elle a démoralisé l’armée, et que tout le monde a fui d’une certaine façon, pour une dernière offensive éclair qui a fini par faire tomber Kidal, Gao et Tombouctou en trois jours. Cela à partir des derniers jours de mars et les premiers jours d’avril. Donc, au sud, il y a effectivement un pouvoir qui est partagé. Le capitaine Sanogo, jusqu’à présent, avait encore la haute main sur le pouvoir, et le pouvoir civil de transition était quand même, en grande partie, en otage par rapport à cette influence militaire, même si officiellement la transition devait réorganiser des élections et réinstaurer un pouvoir légal. On peut revenir sur la situation du nord. Géographiquement, ne serait-ce que quand on regarde une carte, il y a une division entre le nord et le sud. Il y a donc quatre mouvements principaux, islamistes, jihadistes, dans le nord. On peut revenir sur ces différents mouvements ; Ansar Dine, al-Qaïda au Maghreb islamique et le Mujao d’abord ? Trois mouvements, peut-être des mouvements islamistes, en tout cas favorables à l’instauration de la charia, mais qui ne sont pas tout à fait de même nature. D’abord, installé – il faut le rappeler – depuis 2003, à partir de l’incursion, depuis l’Algérie, du GSPC, qui s’est transformé donc en 2007, en Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique, un mouvement qui est très largement composé d’Algériens au départ et qui a été renforcé par des gens venus d’un peu partout ensuite, mais qui reste quand même un mouvement d’origine algérienne. Le Mujao (le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) qui est lui composé en partie de personnes de la région, notamment du côté de la communauté arabe mais aussi qui a été rejoint par des tas de gens différents, y compris les Songhaïs et les Touaregs. Et puis, ce mouvement Ansar Dine, qui est lui aussi adepte de la charia, mais qui est d’origine touarègue, de la région essentiellement touarègue, bien qu’il y ait, là aussi – c’est comme pour tous les autres mouvements – des gens qui l’ont rejoint. Et puis, un autre mouvement dont on parlera peut-être, qui est complètement différent, qui est le mouvement indépendantiste, qui n’a aucune revendication religieuse… Le MNLA… Le MNLA, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad. Ce mouvement s’est d’ailleurs vraiment distingué des trois autres dont nous avons parlés – puisque avec des revendications territoriales, politiques, pas religieuses – le MNLA qui s’est allié aux autres au début, a finalement décidé de se distinguer de ces mouvements ? C’est un mouvement qui s’est distingué dès le départ. Même qui, d’une certaine façon, s’est distingué dès son origine, puisque avant même le début de la rébellion, le MNA qui s’est transformé ensuite en MNLA, était un mouvement qui n’avait aucune revendication religieuse sur le territoire, mais plutôt une revendication d’autonomie par rapport au sud, une revendication qui était donc territoriale et politique. Donc le MNLA est resté tout le temps dans cette optique-là, même si il y a eu à des moments des tentations d’alliance avec une partie de ces jihadistes proches localement, c'est-à-dire celle d’Ansar Dine. … Le MNLA qui a proposé son aide Oui, le MNLA a proposé son aide. Et ce n’est pas la première fois qu’il l’a proposée, d’ailleurs. Là on l’a mieux vu parce qu’effectivement, les yeux sont tournés sur le Mali, sur le nord et sur Bamako. Mais c’est vrai, il y a deux jours, le MNLA a dit qu’il était finalement le mouvement le plus à même [d’aider], connaissant le terrain, connaissant les gens et surtout ayant combattu ces mouvements salafistes, encore ces derniers mois et ces dernières semaines, le plus à même donc de faire effet de troupes au sol et de pouvoir réussir mieux que, peut-être, des contingents qui viendraient d’autres régions d’Afrique. Mais, Pierre Boilley, cela pose des problèmes, puisque le MNLA est un groupe rebelle. Est-ce qu’on peut vraiment accepter l’aide d’un groupe rebelle, d’une rébellion ? NOTRE DOSSIER SPÉCIAL MALI Alors ça, c’est évidemment diplomatiquement un petit peu difficile d’accepter l’aide d’un groupe qui voulait au départ l’indépendance. Ceci dit, le MNLA a mis aussi un peu un bémol à ses revendications, puisqu’il a accepté l’autodétermination, voire une forme d’autonomie. Qui, rappelons-le quand même, était déjà inscrite dans le pacte national en 1992, donc à l’issue des négociations qui avaient existé lors de l’avant-dernière rébellion, à la condition qu’on ne prenne pas en compte celle de 2006 et les autres. Donc ce qui est demandé, c'est en fait la possibilité de pouvoir s’autogérer en grande partie. Et c’est d’une certaine façon moins grave diplomatiquement, que ce qui avait été demandé au départ. Donc, c’est difficile. Il y a la question de l’Algérie qui a une position totalement ambiguë aujourd’hui... L’Algérie a une position très ambiguë depuis le départ du mouvement. L’Algérie, en fait, a toujours eu une politique qui est celle d’une influence sur son sud, donc sur le nord du Mali. Elle n’a jamais voulu – et elle l’a dit et redit – qu’il y ait une intervention militaire extérieure. Alors au départ, il s’agissait d’une opération qui devait être exclusivement africaine. Là, elle est un petit peu obligée, bien sûr, en fonction des événements et surtout de cette avancée, de cette attaque islamiste, d’accepter les choses. Mais je suis assez persuadé qu’actuellement l’Algérie grince des dents, parce que non seulement c’est une intervention extérieure, mais c’est en plus une intervention qui est dominée par les Français, ce qu’elle ne doit pas apprécier du tout.

L’intervention au Mali est-elle légale ?

Propos recueillis par CORENTIN DI PRIMA Mardi 15 Janvier 2013, 18h17 Mali L’opération armée de la France au Mali est-elle couverte par le droit international ? Bérangère Rouppert, chercheuse au Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (Grip) décrypte la situation.
Un premier Hercules C-130 belge a décollé ce mardi de la base de Melsbroek pour le Mali. Mission : apporter une aide logistique à la France. Photo : Belga Lire aussi La Belgique entre dans le conflit malien Hollande : "Il faut arrêter l'agression terroriste" Mali : l’opération française est-elle partie pour durer ? Carte blanche : l’étonnant consensus autour de l’intervention française au Mali L’intervention française au Mali suscite très très peu de critiques. Comment expliquer ce consensus sur une intervention hors-cadre onusien, alors que la France avait dénoncé l’intervention américaine en Irak pour ce motif. La résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) ne semble pas ici prise comme base légale de l’intervention qui demande que tout soutien au Mali se fasse dans le cadre de la Misma (Force internationale de soutien au Mali, NDLR). La plupart des commentateurs justifient l’intervention sur l’ampleur de la menace terroriste et la nécessité d’agir contre cette menace à la sécurité internationale. Paris a en effet justifié son action sur la base de l’article 51 de la Charte de l’ONU qui souligne le « droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un Membre des Nations Unies est l’objet d’une agression armée ». La question est là : qu’est ce qui prévaut ? La Charte des Nations unies ou le long processus de négociations multilatérales qui dure depuis un an et qui a abouti à ce consensus de la résolution 2085 ? En outre, ce même article 51 précise que ce droit à la légitime défense collective peut s’exercer « jusqu’à ce que le Conseil de sécurité ait pris les mesures nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité internationales » : or, les mesures avaient déjà été prises par le CSNU et plaçaient toute intervention dans le cadre de la Misma. Est-ce que la rupture d’Ansar Eddine avec la stratégie de négociations et les mouvements des islamistes sur le front ont généré une telle inquiétude que l’on a préféré respecter l’esprit du texte que la lettre du texte ? L’on justifie également cette intervention par la demande officielle d’aide du président malien par intérim au président français. Mais le président Traoré est assis sur une légitimité toute relative puisqu’elle émane d’un accord-cadre dont la constitutionnalité pose question car signé entre une organisation régionale et une junte arrivée au pouvoir par un coup d’état, et dont la valeur juridique est inconnue. L’intervention belge est-elle légale, du coup ? Le soutien à la France, autre que le soutien politique, se met en place progressivement, tant chez les partenaires européens qu’africains. L’arrivée précipitée des contingents ouest-africains de la Misma, par rapport au calendrier initialement prévu, pourrait être interprétée comme la construction d’une légitimation a posteriori, faisant de la France une composante à part entière de l’intervention sous commandement africain. Le soutien matériel et logistique apporté à la France comme composante de la Misma s’inscrirait donc dans la légalité internationale ; il en va de même pour le soutien apporté par la Belgique dans le cadre de la mission européenne de formation des forces armées maliennes, qui pourra être soit l’envoi de formateurs, de force de protection de ces formateurs, ou le soutien par voie de financement, entre autres. Le ministre des affaires étrangères, M. Reynders, a rappelé mardi matin à la radio (RTBF) que la Belgique avait donné son accord pour participer à une mission internationale au Mali dès septembre 2012 et qu’elle était prête aujourd’hui à apporter un soutien à cette opération, « limité à une activité de logistique et de formation ». Si M. Reynders n’a pas clairement marqué sa distance avec l’opération française, il a malgré tout précisé que la France avait « anticipé » l’opération internationale, souligné l’importance qu’il y avait à « céder le relais » à la Cedeao, et rappelé qu’il était primordial de savoir « quelle est la stratégie de sortie ». Dès septembre 2012, la participation de la Belgique à une intervention internationale émanant du gouvernement malien, avec le support de la Cédéao (Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest) et de l’Union africaine, avait déjà été annoncée lors d’un mini-sommet sur ce sujet aux Nations-Unies, rappelle-t-il. Il s’agit d’un soutien « logistique et aussi de formation pour l’armée malienne ». La résolution 2085 du Conseil de sécurité qui date du 20 décembre dernier permet et couvre ce que la Belgique peut mener comme opération. Qu’est-ce qui pousse la Belgique à intervenir ? Quel est l’intérêt belge à le faire ? La solidarité et la coopération avec la France sont avancées. L’on sait que le gouvernement français a émis des demandes à ses alliés en matière de transport militaire, en moyens d’évacuation médicales notamment, la Belgique se porte donc volontaire pour soutenir le pays en la matière. http://www.lesoir.be/165029/article/actualite/monde/2013-01-15/l%E2%80%99intervention-au-mali-est-elle-l%C3%A9gale

Mali: la Belgique doit-elle renforcer son alerte terroriste?

Belga
Mis en ligne le 15/01/2013 Le gouvernement belge a décidé de mettre deux avions de transport C-130 "Hercules" et deux hélicoptères Agusta A109 médicalisés à disposition de l'armée française au Mali. Le ministère de l'Intérieur n'a pas relevé, pour l'heure, le niveau d'alerte terroriste sur le territoire belge à la suite du soutien logistique de l'armée à l'opération Serval que mène la France au Mali pour contrer l'avancée des "mouvements fondamentalistes islamistes". "Avant de prendre une décision, nous devons attendre l'évaluation de l'Organe de Coordination pour l'Analyse de la Menace (OCAM)", a expliqué le Centre de crise. De son côté, la France a renforcé son plan Vigipirate notamment dans les transports et bâtiments publics. Le gouvernement belge a décidé de mettre deux avions de transport C-130 "Hercules" et deux hélicoptères Agusta A109 médicalisés à disposition de l'armée française au Mali. "Il n'y a aucune modification du niveau d'alerte prévue à l'heure actuelle. Nous suivons cela très attentivement. Le niveau général de vigilance, depuis 2001, est de 2 sur une échelle de 4", précise-t-on au Centre de crise. L'OCAM remet des évaluations au ministère de l'Intérieur sur demande ou de sa propre initiative. Au début du mois de décembre, le niveau d'alerte terroriste était passé de 2 à 3 en réponse à la sortie du film anti-islam "The Innoncent Prophet". "Une décision de courte durée, très localisée et concernant d'éventuelles manifestations. Tout le territoire belge n'était pas concerné par ce niveau d'alerte", tient à préciser le Centre. Le niveau d'alerte était en effet rapidement redescendu à 2. http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/790520/mali-la-belgique-doit-elle-renforcer-son-alerte-terroriste.html

mardi 15 janvier 2013

Iyadou Ag Leche (Tinariwen) - Toumast Tincha (Le Peuple a été vendu)

Areva "cadeaute" le Niger

[LINK=/regions/afrique-subsaharienne/15100-areva-cadeaute-le-niger.html]Mines[/LINK] Mardi, 15 Janvier 2013 14:26 Par Rémi Carayol
[IMG]/images/stories/Mines/Niger_Areva.jpg[/IMG] Areva va compenser financièrement le retard pris dans l'exploitation de la mine d'Imouraren. © Areva Le groupe nucléaire français Areva s'est engagé à verser 35 millions d'euros au Niger, à titre de "compensation" pour l'année de retard prise dans le chantier de la mine d'uranium géante d'Imouraren. C'est un procédé un peu particulier, pour ne pas dire opaque, que certaines associations n’hésitent pas à comparer à un « don fort humiliant » : dans les prochaines semaines, la firme française spécialisée dans l’énergie nucléaire, Areva, devrait s’engager à verser une « aide exceptionnelle » de 35 millions d’euros à l’État du Niger. D’un côté comme de l’autre, on affirme que rien n’est signé et que les négociations sont toujours en cours. Mais on admet que ce n’est plus qu’une question de semaines. Et que la somme avancée est la bonne. Selon Hassoumi Massaoudou, le directeur de cabinet du président nigérien Mahamadou Issoufou (un ancien cadre d’Areva), la firme française, qui exploite trois gisements au Niger, s’est engagée à verser cette « aide » à titre de « compensation » pour l’année de retard prise dans le chantier de la mine d’uranium d’Imouraren. Lorsqu’en 2009, Areva s’était vu accorder le permis d’exploitation de ce gisement très convoité qui contient l’une des plus importantes réserves du monde (180 000 tonnes estimées), il était prévu qu’elle démarre l’exploitation en 2012. Puis, après l’enlèvement d’un de ses salariés (ainsi que de son épouse et de quatre employés d’une filiale, tous français) en septembre 2010, l’échéance avait été repoussée à 2014. Maintenant, on parle de 2015, plus sûrement de 2016, et peut-être même de 2017… Inacceptable pour les autorités nigériennes, qui ont haussé le ton en octobre. [B]Manque à gagner[/B] Dans l’entourage d’Issoufou, on rappelle que l’ouverture de la mine d’Imouraren est « un projet majeur du président » « C’est un énorme manque à gagner pour nous », avait alors déclaré le ministre des Mines, Omar Hamidou Tchiana. C’est aussi un gros risque politique. Dans l’entourage d’Issoufou, on rappelle que l’ouverture de la mine d’Imouraren est « un projet majeur du président » et qu’il est hors de question qu’il soit finalisé après l’élection présidentielle prévue en 2015. Selon M. Massaoudou, c’est pour « prendre en compte ce manque à gagner » qu’Areva « s’est engagé à soutenir l’État du Niger ». Les 35 millions seront versés en trois fois : 16 millions en 2013, 10 millions en 2014 et 9 millions en 2015. « Le paiement devait s'effectuer en 2015, mais nous leur avons dit que nous avons des priorités et qu'il fallait avancer le paiement », indique M. Massaoudou. Ce « cadeau », comme il l’appelle lui-même, fera l’objet d’un protocole d’accord qui prévoit, selon un porte-parole d’Areva, d’autres dispositions. Il pourrait être question, notamment, du prix de l’uranium, de la réhabilitation d’infrastructures routières et de la construction d’un siège à Niamey. [B]Revendications[/B] Le pouvoir nigérien s’engagera-t-il en contrepartie à baisser d’un ton et à taire ses revendications ? Oui, accuse L’observatoire du nucléaire, une association française antinucléaire qui a révélé le contenu des négociations qui se sont tenues le 9 novembre à Paris entre les deux parties, et qui compare ce « don fort humiliant » à « une manœuvre de corruption ». Selon cette association, « Areva dicte (…) sa loi aux dirigeants du Niger ». Non, si l’on s’en tient aux déclarations de M. Massaoudou, qui a rappelé récemment que « toutes les conventions minières, dont celle d'Imouraren », seront « renégociées en 2013 », et que des « négociations politiques sur la question de l’uranium » seront entamées avec Paris. En octobre, M. Tchiana avait, en des termes peu diplomatiques, rappelé la volonté de son gouvernement de « rentrer dans une dynamique gagnant-gagnant ». « On ne peut plus laisser exploiter notre sous-sol sans qu’il y ait des retombées pour le peuple », avait-il ajouté. http://economie.jeuneafrique.com/index.php?option=com_content&view=article&id=15100

Mali : repli stratégique ou débandade des groupes islamistes armés ? | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Mali : repli stratégique ou débandade des groupes islamistes armés ? | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Appui de la Belgique: 2 avions, 2 hélicoptères et 75 hommes

Par Malijet - Date: 15/01/2013
Afin d'appuyer les forces françaises au Mali, la Belgique envoie 2 avions Hercule C-130, 2 hélicoptères médicalisés et 75 hommes. Source: Malijet

Les allégations sur des exactions de l'armée malienne se multiplient

Par Le Monde.fr - Date: il ya 40 minutes 8 réactions
Une patrouille de la police malienne, le 13 janvier, à Bamako. | AFP/ISSOUF SANOGO "A Mopti, c'est la chasse à l'homme. Les enquêtes ont montré que les islamistes ont déjà des représentants dans la ville. L'armée dispose d'une unité qui mène les enquêtes. Certains sont arrêtés et fusillés", raconte au téléphone un habitant de cette ville de plus de 100 000 habitants, située sur le fleuve Niger, au centre du pays. Les rumeurs se multiplient concernant des exactions de l'armée malienne contre des personnes soupçonnées d'appartenance et d'intelligence avec les groupes islamistes armés, qui ont conquis le nord du Mali. L'habitant de la ville, qui a préféré garder l'anonymat, dit avoir été témoin d'une exaction vendredi 11 janvier. Depuis la route qui longe un camp militaire situé non loin de l'hôpital de Mopti, il aurait vu un homme être fusillé par l'armée au sein du camp. Certaines personnes de son entourage lui ont dit avoir vu des personnes emmenées dans le cimetière et tuées. Dans la ville, les rumeurs font état de dizaines de cas. Mais rien ne permet pour l'instant de les accréditer. Des organisations de défense des droits de l'homme enquêtant sur ces allégations, notamment celles rapportées par cet habitant de Mopti, n'ont pas été en mesure à ce jour d'établir l'identité des victimes présumées. Mais elles confirment les soupçons de la Fédération internationale des droits de l'homme — la FIDH, qui enquête notamment sur dix cas présumés à Sévaré, un faubourg de la ville. Florent Geel, responsable du bureau Afrique de l'organisation, précise que la FIDH est "sûre à 100 % qu'une personne, accusée d'appartenance avec les groupes armés djihadistes et qui a pu être identifiée, a disparu. Des témoins l'ont vue être emmenée par des militaires. On pense qu'elle a été exécutée. On n'a pas encore d'éléments probants sur l'exécution. On enquête sur le cas de neuf autres personnes qui auraient été arrêtés et exécutées sommairement pour 'intelligence' supposée avec Ansar Dine". Des cas lui ont été signalés à Mopti, mais les témoins refusent d'en dire davantage aux organisations."A mon avis, le phénomène est réel, même si l'on n'en connaît pas l'ampleur. Beaucoup de sources différentes l'affirment", assure-t-il. CONTRÔLES ET DÉNONCIATIONS Depuis que l'état d'urgence a été décrété au Mali, le 11 janvier, les contrôles militaires se sont multipliés, notamment autour de Konna, Sévaré et Mopti. A Sévaré, rapporte la FIDH, les services de sécurité maliens procèdent à des fouilles systématiques des passagers aux nombreux check-points, et ont appréhendé plusieurs personnes en provenance notamment de Konna en possession d'armes dissimulées dans leurs bagages. "On sait que des personnes ont été arrêtées avec des armes, et que certaines sont toujours détenues. On ne sait pas dans quelles conditions. Avec l'état d'urgence, on ne nous laisse pas entrer dans les camps militaires, notamment au sein du quartier général de l'armée à Sévaré, où sont détenues des personnes", précise Florent Geel. Les militaires enquêtent, viennent arrêter les suspects chez eux ou lors de contrôles dans la rue, confirme l'habitant de Mopti. Tout ce qui peut paraître suspect est à bannir, comme les longs manteaux d'hiver que portent habituellement les hommes de la ville. "Cela peut cacher des armes, c'est suspect", rapporte l'habitant. A partir de 19 heures, il n'y a plus personne dans les rues : les militaires ont ordre de tirer sur toute personne qui a un comportement suspect. Cette traque des islamistes présumés se fait avec le soutien et l'aide de la population. "La population est d'accord et aide l'armée en dénonçant ceux qui sont islamistes et sont pour la guerre. Depuis que les islamistes ont pris Gao, on connaît les personnes de Mopti qui ont dit être pour le djihad. Ces complices facilitent l'entrée des djihadistes dans les villes", affirme l'habitant. Mais, reconnaît-il, parfois un simple "doute" suffit, car "il ne faut pas perdre de temps", même si "beaucoup de gens pensent que des innocents sont également dénoncés". Parmi les organisations de défense des droits de l'homme, la crainte de voir des règlements de compte tourner en actes de vengeance est grande. "Mais on ne tue pas comme ça, il y a des enquêtes. On vous emmène dans le camp militaire et une commission vous interroge", assure l'habitant de Mopti. LA PEUR DES INFILTRATIONS Parmi les organisations de défense des droits de l'homme, la crainte est grande. "Ce phénomène est amplifié par trois considérations : la tension qui règne du fait du conflit ; l'infiltration des djihadistes jusqu'à Bamako et au sud du pays ; et les fortes tensions ethniques entre Songhaï, Touareg, Arabes et Maures notamment. Le risque de représailles est grand, notamment envers les Touareg, qui ont été vus nombreux à quitter Tombouctou et Gao après le début de l'intervention française", s'alarme Florent Geel. L'histoire de la prise, jeudi, de la ville-pivot de Konna, située à seulement 110 kilomètres de Mopti, illustre la peur des infiltrations. "Jeudi, c'est jour de marché à Konna et ils en ont profité. Les islamistes se sont déguisés en bergers, en transporteurs, en badauds pour entrer dans la ville et l'envahir totalement. Une fois entrés, ils ont tiré sur les militaires à la mitrailleuse", rapporte l'habitant de Mopti. L'intervention française qui a permis de chasser les islamistes de Konna n'a pas apaisé les peurs de la population de Mopti. "Ça fait six jours que l'armée française bombarde et tue à Konna, mais on nous a dit qu'il y a encore des rebelles cachés dans la ville. Ils sont prêts à tout pour s'immiscer au sein de la population", s'inquiète l'habitant. "On sait que les combattants djihadistes se cachent au milieu de la population et ont une stratégie de dispersion, confirme Florent Geel. Cela crée des inquiétudes, car ils ne sont pas toujours identifiables. Cela peut d'ailleursdonner lieu à des bavures." Des bavures que les organisations comme la FIDH appréhendaient dès le début des troubles au Mali, du fait notamment du manque de préparation des forces maliennes, mais aussi africaines. "L'armée malienne n'est pas formée, notamment au droit international, alerte Florent Geel. Jusqu'à présent, il a également manqué au Mali la volonté de structurer et d'équiper l'armée, par peur de coups d'Etat contre les dirigeants, d'où l'instabilité militaire et l'insubordination des forces armées. Ajouté au sentiment national d'avoir été humilié par des groupes armés et notamment des Touareg, cela donne un cocktail explosif." Hélène Sallon Source: Le Monde.fr

10 terroristes abattus et 5 trafiquants arrêtés au Sahel/Dans des opérations séparées des armées Maliennes, Algériennes et Mauritaniennes

vendredi 27 mai 2011 http://fr.elkhabar.com/?10-terroristes-abattus-et-5
Les armées du Mali, de la Mauritanie et de l’Algérie ont mené des opérations militaires contre des trafiquants et des terroristes, suite auxquelles, 10 terroristes ont été abattus en moins de dix jours. Les mêmes armées ont arrêté 5 trafiquants qui activent dans cette région et leur ont saisi leurs armes et munitions. Les unités de l’Armée Nationale Populaire ont découvert, jeudi, les dépouilles de deux personnes armées, qu’on suppose être des terroristes. Ces derniers sont morts des suites de leurs blessures lors d’un accrochage qui a eu lieu dans la moitié de la semaine dernière dans la région difficile de Tari, près d’Oued Tafsest. Le bilan des morts dans le rang des personnes armées, supposés appartenir à l’organisation d’Al-Qaida au Maghreb Islamique, s’est ainsi élevé à 5 morts et un blessé. Dans le même cadre, les forces de l’ANP ont, également, arrêté 5 trafiquants, dont 3 algériens dans la région appelée « In Snassen » dans l’extrême sud de l’Algérie près des frontières avec le Mali. Pour sa part, une force militaire Mauritanienne a abattu un terroriste dans la région de Lmezreb, à 200 km au Nord de la Mauritanie et arrêté un autre, suite à un accrochage qui n’a pas duré longtemps. S’ajoute à ces derniers, trois terroristes qui ont été abattus la semaine passée. Les enquêtes sécuritaires ont révélé que le terroriste abattu s’appelait « Hassan », de nationalité Mauritanienne. Il appartenait au groupe terroriste qui a fait l’assaut sur la caserne de « Lamghitti » il y a quelques années, sous l’émirat de Mokhtar Belmokhtar. Une source militaire a indiqué à l’agence de presse de Nouakchott que l’aviation militaire Mauritanienne a bombardé des cibles appartenant à l’AQMI dans le nord du Mali.

Le président mauritanien : « la forêt d’Ouagadou s’est transformée en dépôt d’armes passées de Libye »

vendredi 10 juin 2011
http://fr.elkhabar.com/?Des-militaires-maliens-et Le président mauritanien : « la forêt d’Ouagadou s’est transformée en dépôt d’armes passées de Libye » Des militaires maliens et mauritaniens coordonnent des frappes contre le nouveau fief d’Al-Qaida au Sahel Des dirigeants militaires de la Mauritanie et du Mali ont commencé à apporter les dernières touches sur le plan d’attaque des fiefs d’Al-Qaida au Maghreb Islamique, aux fins fonds des territoires maliens, plus exactement dans la forêt du Ouagadou, que le président de la Mauritanie a qualifié de bourrée de nouvelles escadrilles d’Al-Qaida suite au retrait des forces de son pays il y a deux mois. Des militaires mauritaniens sont arrivés, avant-hier, au Ségou, situé à 240 KM au nord du mali, pour prendre part à une réunion à huis-clos avec leurs homologues maliens, dans le but d’établir un plan de lutte contre Al-Qaida, au Sahel Saharien. L’agence française de presse a révélé, rapportant sur un responsable militaire de haut niveau, qu’une délégation militaire mauritanienne est arrivée jeudi à Ségou pour rencontrer des représentants de m’Armée Malienne afin de parvenir à l’établissement d’un plan d’attaque sur l’organisation d’Al-Qaida dans la forêt de Ouagadou. Les services de renseignement des deux pays, la Mauritanie et le Mali, ont révélé que la forêt d’Ouagadou s’est transformée, depuis quelques mois, en passage d’armes libyennes vers le Sahel. Selon le président Mauritanien, Mohammed Ould Abdelaziz, cela est due au retrait des forces mauritaniennes du Mali, il y a presque deux mois, ce qui a permis le déploiement de groupes terroristes d’Al-Qaida près des frontières de la Mauritaniennes, notamment, dans la forêt d’Ouagadou, à l’ouest du mali. Ils ont saisi cette occasion pour se redéployer dans la forêt d’Ouagadou, ce qui est très inquiétant. Cependant, nous avons pris les mesures nécessaires pour résoudre cette problématique, a-t-il indiqué. Le président mauritanien a, également, indiqué une semaine avant cette rencontre que la Libye est un pays possédant beaucoup d’armes, qui se sont évaporées et fini entre les mains des terroristes, a-t-il ajouté

Mali: suivez les événements en direct sur RFI

MALI - Article publié le : mardi 15 janvier 2013 - Dernière modification le : mardi 15 janvier 2013 Par RFI Les frappes françaises se poursuivent, ce mardi 15 janvier 2013, sur les positions des rebelles maliens, notamment sur la ville de Diabaly prise lundi par les islamistes. Près de 750 soldats français sont désormais déployés sur le terrain au cinquième jour de l’opération. Progressivement, la France devrait déployer 2 500 soldats au Mali, selon l'entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Les horaires sont donnés en temps universel (TU) 21h47 : Les réactions de soutien à l'intervention militaire française se multiplient et le nombre de pays prêts à envoyer des troupes au Mali augmente. Au niveau de la Cédéao, le Togo, le Sénégal, le Niger, le Ghana et le Burkina Faso enverront des troupes. Le Nigéria monte même ses effectifs à 900 hommes, assurant que les premiers arriveront dans 24 heures. Au Benin, le chef de l’Etat, Boni Yayi, président en exercice de l’Union africaine, promet 300 hommes et en Guinée, le président Alpha Condé s’engage sur environ 120 soldats. Reportage : la classe politique guinéenne réagit à l’intervention militaire française au Mali et à l’envoi de soldats guinéens Mouctar Bah/RFI Nous étions en train de courir un très grave danger. Écouter (01:14) 15/01/2013 20h16 : Les Etats-Unis sont en « discussion avec les français » sur l’aide qu’ils pourraient apporter à la France, afin de rétablir la sécurité au Mali, a déclaré, à Madrid, le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, en tournée en Europe. Il a exclut tout déploiement de forces américaines sur le terrain. 19h27 : Premier engagement, au sol, des soldats français : une trentaine de véhicules blindés français ont quitté Bamako cet après-midi pour rejoindre le nord du Mali. Parallèlement à ce mouvement des troupes françaises, des centaines de soldats maliens et français faisaient route vers Diabaly, en partant de Niono, ville située à 60 km au sud de Diabaly. Notre correspondant au Mali, Serge Daniel, fait le point, sur RFI, sur cet engagement, au sol, des soldats français : « Depuis le début de l’opération, c’est la première fois qu’on voit des soldats français au sol. Ils sont, ce mardi, avec l’armée malienne, à 60 km au sud de Diabaly, dans la localité de Niono. Les populations témoignent : « les militaires français ont des blindés ; ils sont avec plus de 300 militaires maliens et ils vont à Diabaly ». A Niono, les troupes ont été accueillies en libérateurs : « Vive la France, vive les militaires maliens » ont scandé les populations. Il faut dire que les raids de l’aviation française ont fragilisé les positions des djihadistes. Il y a eu, au moins six raids, selon une source sécuritaire malienne et à Diabaly, ce sont probablement des djihadistes affaiblis que les soldats maliens et français devraient rencontrer. Il y a ceux qui pensent qu’ils vont résister ; ceux qui pensent qu’ils vont plutôt se cacher dans les maisons et mener une guerrilla et ceux qui pensent qu’ils vont quitter les lieux en prenant soin d’éviter les avions français qui sillonnent toujours le ciel malien. » 19h14 : Situation très compliquée pour les habitants de Diabaly, au sud de Léré. Les islamistes sont toujours dans la ville. Selon les dernières informations obtenues par RFI, dans le quartier de Berlin - au sud de Diabaly - les islamistes ont caché leurs véhicules dans les concessions des habitants pour se protéger de nouveaux bombardements. Des quartiers périphériques de Diabaly ont été bombardés cette nuit, selon des témoins. Les hommes d'Abou Zeid - l'un des chefs d'Aqmi - ont du faire marche arrière, à la frontière mauritanienne, là encore en raison de raids français. 18h58 : Les militaires français seraient dans la région de Niono et se dirigent vers la localité de Diabaly afin d'apporter un soutien à l'armée malienne qui veut reconquérir cette ville tombée hier aux mains des islamistes, selon des sources contactées par RFI. 18h16 : Plusieurs sources convergentes affirment que le chef d'Ansar Eddine, Iyad Ag Ghali est toujours dans la région du Gourma, sur la rive sud du fleuve Niger. Iyad a coordonné l'offensive djihadiste sur Konna la semaine dernière. Il serait toujours dans cette région. Selon des informations obtenues par RFI, il aurait des difficultés à rejoindre sa base au nord du fleuve. 18h05 : Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, déclare que la ville de Konna n’a pas encore été reprise par l’armée malienne, lors d'une conférence de presse, à Paris, sur les opérations au Mali. Jean-Yves Le Drian Ministre français de la Défense Au moment où je vous parle, nous poursuivons les frappes aériennes en zone de contact, à la fois sur le fuseau ouest et sur le fuseau est, pendant que se poursuit le renforcement terrestre sur la capitale. Écouter (01:00) 15/01/2013 par Olivier Fourt 17h20 : Le président tchadien, Idriss Déby, estime qu’il est temps que les Africains se mettent « au devant de la scène » et appelle les armées africaines à aider l’armée française au Mali. Depuis vendredi, le président tchadien a reçu beaucoup de coups de fils de ses homologues de la sous-région, mais comme il l’a indiqué depuis le début, le Tchad attend une sollicitation officielle de la Cédéao, avant de décider d’envoyer ou non des troupes. Idriss Déby Président de la République du Tchad. Son transmis par la Radio nationale du Tchad. Les armées africaines doivent aller (au Mali) le plus rapidement possible pour alléger le poids sur l’armée française. Écouter (01:02) 15/01/2013 16h50 : Le président tchadien, Idriss Déby, salue la France d'avoir pris "la décision historique" d'intervenir militairement au Mali. Idriss Déby Président de la République du Tchad. Son transmis par la Radio nationale du Tchad. L’Afrique doit soutenir la France ; l’Afrique doit remercier la France. Écouter (00:56) 15/01/2013 15h50 : Selon un porte-parole de la présidence burundaise, le pays est prêt à se joindre à l’opération des forces africaines au Mali même s’il n’a pas encore été sollicité en ce sens. 15h45 : Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault affirme que les forces africaines se déploieront d’ici une semaine sur le territoire malien. 15h43 : François Hollande a rencontré ce mardi son homologue mauritanien Ould Abdel Aziz à Abou Dhabi qui lui a signalé qu’il avait pris la décision de « sécuriser sa frontière avec le Mali, donc de la fermer dans l'hypothèse où des terroristes voudraient s'y réfugier ». 15h30 : Une cérémonie d’hommage national se tient aux Invalides à Paris pour le soldat Damien Boiteux tué vendredi au Mali. En l’absence du chef de l’Etat, François Hollande, en déplacement c’est le Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui préside la cérémonie. François Hollande Chef de l'Etat français 15/01/2013 par RFI Écouter (00:30) 14h48 : Lors d'une allocution à Dubaï, le président français, François Hollande réaffirme les objectifs de Paris concernant l’opération militaire au Mali : arrêter l’agression, sécuriser Bamako et préserver l’intégrité territoriale du pays. Interrogé sur le sort des otages français dans la région, le chef de l’Etat a répondu qu’intervenir « était la seule solution ». Il a aussi précisé que la France n’avait pas vocation à rester au Mali et que l’opération avait le soutien des Emirats arabes unis. 14h06 : En France, les sénateurs et députés observent une minute de silence à la mémoire des soldats français tués la semaine dernière au Mali et en Somalie. Vendredi, au premier jour de l’intervention française le lieutenant Damien Boiteux avait été mortellement touché lors d’une opération en vol. 14h00 : A Gao, depuis hier les réseaux téléphoniques Orange et Malitel sont coupés « c’est du sabotage de la part des islamistes », rapportent des habitants joints sur des numéros spéciaux via le Niger. Des habitants qui confirment la présence dans la ville de plusieurs chefs Mujao et de leurs « parrains » arabes maliens, des commerçants et personnalités de Gao qui ont dès le départ soutenu la présence islamistes sur place. Revenant sur les raids aériens du dimanche 13 janvier, un habitant explique à RFI qu’il pense qu’il y a eu de nombreuses victimes dans les rangs des islamistes : « les combattants étrangers mauritaniens, pakistanais étaient concentrés dans les locaux de la douane touchés par les raids. En revanche, ceux qui étaient mariés à des maliennes ont été épargnés car ils étaient plutôt chez eux en ville avec leur famille ». Ce témoin explique aussi que « la peur a changé de camp, la population commence à vivre normalement sans craindre l’application de la charia ». 12h55 : Appel de l’Unesco à protéger le patrimoine culturel du Mali. Sa directrice générale, Irina Bokova a adressé une lettre aux autorités maliennes et françaises invoquant la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en situation de conflit. En 2012, la rébellion islamiste avait suscité une vague d’indignation après avoir détruit des mausolées de saints musulmans du XVIe siècle à Tombouctou. 12h17 : Le Nigeria annonce que ses premiers soldats seront déployés au Mali dans les prochaines 24 heures. Habitant de Tombouctou 15/01/2013 par Charlotte Idrac Écouter (00:40) 12h10 : Un habitant de Tombouctou joint sur place nous raconte que les islamistes sont encore présents dans la ville. Il y en a moins qu’avant mais ils profiteraient de l’absence de frappes depuis le début de l’opération. « Je suis actuellement au marché et là devant moi, il y a un véhicule avec le drapeau des islamistes dessus », a t'il déclaré à un journaliste de RFI. 11h30 : La réunion des chefs d’état-major des pays ouest-africains a commencé à Bamako. 11h15 : Un témoin joint sur place par RFI nous fait le récit des évènements de la nuit dernière à Diabaly : « Il y a eu des bombardements vers 3/4 heures ce matin. Des bombardements localisés à la périphérie de la ville, pas dans la ville. Il y a aussi eu des bombardements à 35 kilomètres de Diabaly, à Djambé, vers la frontière mauritanienne. Ces bombardements auraient visé des jihadistes qui se trouvaient dans le village. La ville de Diabaly est cernée depuis hier soir par l’armée malienne afin d’éviter le retour d’éventuels renforts jihadistes. Ce matin, le calme semble revenu mais il reste des combattants islamistes dans la ville ». 9h58 : Les Nations unies annoncent que les évènements au Mali auraient déjà fait près 150 000 réfugiés et plus 230 000 déplacés. 9h49 : Le Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR) a recensé dans les hôpitaux de Mopti et Gao 86 personnes blessées dans les combats et bombardements de ces derniers jours. 9h42 : L’Organisation de la coopération islamique (OCI) par la voix de son secrétaire général appelle à un cessez-le-feu. 9h40 : Selon un proche du ministre français de la Défense cité par l’AFP, la France devrait déployer à terme 2 500 soldats au Mali pour lutter contre les groupes islamistes. 9h11 : La représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, est attendue ce mardi à Strasbourg afin d’informer le Parlement européen sur la situation au Mali. François Hollande Président français 15/01/2013 par RFI Écouter (00:59) 8h45 : Le président français, en déplacement à Abou Dhabi, a confirmé les frappes de cette nuit sur la localité de Diabaly tombée hier aux mains des rebelles. Un peu plus tôt dans la matinée, François Hollande avait annoncé de nouvelles frappes françaises dans la nuit visant des positions des combattants islamistes. Des tirs qui ont atteint leur objectif a précisé le chef de l’Etat. Dans le même temps, une colonne de militaires français est arrivée à Bamako. L’ensemble d’une quarantaine de blindés est venu en renfort de Côte d’Ivoire

« Le risque est grand de voir Bamako mener de larges représailles contre les Touareg »

LE MONDE | 15.01.2013 à 11h40 - Propos recueillis par Jacques Follorou Pierre Boilley est le directeur du Centre d’études des mondes africains. Spécialiste du Sahel, il analyse les combats entre groupes islamistes et l’armée française ainsi que leurs conséquences sur l’avenir du Mali. Le président français, François Hollande, emploie le seul vocable « terroristes » pour désigner les ennemis de la France sur le sol malien. Est-ce le bon terme ? Il est en partie faux. Pour l’essentiel, ces troupes sont composées des combattants islamistes d’Ansar Eddine qui veulent instaurer la loi islamique au Mali. Leur démarche est religieuse mais aussi politique au sens où ce groupe est une dissidence de la rébellion touareg malienne du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Ce groupe n’a jamais fait d’enlèvements ou posé des bombes contre des objectifs civils. Ce qui n’est pas le cas, en revanche, des membres du Mujao ou d’Al-Qaida au Maghreb islamique, présents dans les rangs opposés aux soldats français. Il faut prendre garde aux termes employés pour ne pas trahir la réalité du terrain. Des représentants du MNLA et d’Ansar Eddine se sont déclarés prêts, fin décembre 2012, à cesser les hostilités. Comment expliquez-vous l’offensive islamiste ? L’une des principales causes de cette offensive est liée au fait que cette rencontre, le 21 décembre, à Alger était une négociation fantoche. Le chef d’Ansar Eddine, Iyad ag Ghali, a été tenu à l’écart. Il a vite dénoncé des pourparlers menés par des personnes sans mandat et manipulés par Alger. Le 2 janvier, il a publié une plate-forme qui valait déclaration de guerre. Le 4 janvier, il a confirmé publiquement qu’il attaquerait l’Etat malien s’il ne renonçait pas à la laïcité. Sa décision de lancer l’opération vers le sud du pays obéit aussi à des plans déjà évoqués par les chefs islamistes du Mali qui prévoient de faire le lien avec d’autres forces fondamentalistes de la région, dont celles de Boko Haram au Nigeria. Le MNLA a également souligné, pour sa part, l’absence de représentativité des personnes présentes à Alger. Cette fausse concertation a accéléré la mobilisation de la branche radicale d’Ansar Eddine alors que d’autres chefs coutumiers de ce mouvement, Bajan ag Hamatou ou Alghabass ag Intalla, plus modérés, soutenaient encore la voie de la négociation. Existe-t-il des dissensions parmi les combattants islamistes ? Les troupes islamistes ne sont pas toutes des salafistes acharnés. Il existe différents courants mais ils restent minoritaires. Par ailleurs, beaucoup de combattants ont rejoint ces rangs pour des raisons financières. AQMI a de l’argent grâce aux otages, les caisses d’Ansar Eddine sont en partie remplies par Alger et le Mujao reçoit des fonds manifestement par l’intermédiaire du Croissant-Rouge qatari et des réseaux saoudiens. La fidélité des soldats islamistes n’est pas que religieuse et peut donc vite s’évanouir. L’intervention française était-elle inéluctable ? A l’origine, cela aurait dû rester une affaire malienne. Tant qu’AQMI était isolé, il aurait pu être éradiqué avec l’aide de l’Algérie et de la Mauritanie. Mais les liens entre les dijihadistes d’AQMI et la présidence malienne ont mis en échec ce souhait. Des alliances locales ont ensuite modifié les lignes et AQMI est devenu un vrai problème pour le Mali. La venue de forces africaines était une solution peu viable et le processus était bloqué. Le MNLA, vaincu militairement par les groupes islamistes, se réorganisait et privilégiait la négociation avec Bamako. L’ouverture restait potentielle. On dirait que vous saluez l’arrivée des militaires français… Dès lors que les soldats français sont sur le sol malien, il faut qu’ils assument leurs actes jusqu’au bout, c’est au moins une garantie. Car il ne faut pas laisser la main à la seule armée malienne. Le risque est grand que les autorités de Bamako, soutenues par une armée putschiste, ne profitent de la présence des militaires français au Mali pour mener de larges représailles contre les Touareg à l’abri du paravent antiterroriste. On peut s’inquiéter quand on entend le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, appeler à la reconquête. Nous savons déjà que les civils touareg ne sont pas épargnés par les soldats maliens. Les Français en ont conscience car des contacts existent avec le MNLA pour ne pas confondre ses forces avec celles des islamistes. La stabilité du Mali ne peut se faire sans régler la question touareg et le problème de la marginalisation du nord du pays qui ont nourri le terreau djihadiste. Propos recueillis par Jacques Follorou,http://abonnes.lemonde.fr/afrique/article/2013/01/15/mali-le-risque-est-grand-de-represailles-contre-les-touareg_1817055_3212.html 15 janvier 2013

L’intervention française au Mali : évidemment oui, mais après ?

lundi 14 janvier 2013 http://bernardlugan.blogspot.be/2013/01/lintervention-francaise-au-mali.html Maintenant qu’il est possible d’évoquer l’opération Serval sans risquer de nuire à son bon déroulement, trois questions doivent être posées : 1) Quel était le but des islamistes quand ils lancèrent vers le Sud une attaque suicidaire au moyen de colonnes de véhicules, véritables cibles pour les hélicoptères et les avions français ? 2) Pourquoi l’Algérie, jusque là opposée à toute intervention de Paris, a-t-elle subitement changé d’avis et autorisé le survol de son territoire par l’aviation française ? 3) Que peut-il désormais se passer ? Avant toutes choses, il importe de bien voir que la situation malienne, somme toutes « sous contrôle », cache l’incendie qui est actuellement en train de se développer dans la zone péri Tchadique. Le chaos en retour se fait en effet sentir dans tout le sud de la Libye, cependant que la contagion n’est plus qu’une question de temps au Tchad et au Darfour avec le risque de voir un continuum fondamentaliste s’établir avec les islamistes de Boko Haram du nord Nigeria. Or, l’exemple du Mali devrait faire réfléchir. Ne perdons en effet pas de vue que ce fut l’addition de non décisions qui permit à un incendie au départ limité et pouvant être rapidement éteint au moyen d’une opération « discrète » de devenir un foyer régional de déstabilisation. Pour lire la suite de cette analyse, vous devez être abonné à l’Afrique Réelle. Le texte complet est envoyé par mail à tous les abonnés

Calixthe Beyala : « Chasser AQMI du Mali et donner à l'Azawad son autonomie »

14/01/2013 - 21:49 PARIS (SIWEL) — L'écrivaine engagée française d’origine camerounaise, Calixthe Beyala, a déclaré ce lundi que « chasser l'AQMI est une nécessité et protéger les Touaregs est également une nécessité », tout en souhaitant que l'Azawad soit autonome.
L'écrivaine engagée franco-camerounaise, Calixthe Beyala. (PH/DR) La romancière aux multiples prix littéraires dont le Grand prix de l’Académie Française, en 1996 pour « Les Honneurs perdus », Grand prix de l’Unicef, en 1998 pour « La Petite Fille du réverbère »... et qui s'était portée candidate en 2010 pour le poste de Secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie a adressé un message de soutien au peuple Touareg de l'Azawad : « Chasser l'AQMI est une nécessité, protéger les Touarges est également une nécessité pour qu'ils cessent de souffrir sous le joug d'autres qu'ils viennent d'autres Etats ou du Sud du Mali. Ma solution : Chassez AQMI en évitant de faire des morts civils dans les populations touarègues qui souffrent depuis 50 ans et donnez à l'Azawad une autonomie ». Les Touaregs laïques du MNLA ont annoncé leur soutien à l’armée française pour lutter contre les groupes islamistes armés dans le nord du pays. Forts de leur connaissance du terrain, les Touaregs se disent prêt à « faire le travail au sol ». Ces derniers, par la voix de Mossa Ag Attaher, leur coordinateur de l’action diplomatique du MNLA/CTEA en Europe, s'étaient démarquent de toute avancée vers le Mali, « l'Azawad reste le seul territoire que nous revendiquons ». wbw SIWEL 142149 JAN 13

http://fr.saharamedias.net/Aminata-Traore-Le-Mali-chronique-d-une-recolonisation-programmee_a3762.html

Alakhbar | Mali: La Mauritanie prête à participer dans l'opération Serval

Alakhbar | Mali: La Mauritanie prête à participer dans l'opération Serval

Alakhbar | Mali: Deux membres du MUJAO tués durant les raids français sur Gao

Alakhbar | Mali: Deux membres du MUJAO tués durant les raids français sur Gao

Reportage: MALI : les fantômes du Sahel - Comprendre le conflit- Fr - Entier -

Publiée le 13 janv. 2013 10 avril 2012 : les touaregs du Mouvement National de Libération de l'Azawad déclarent unilatéralement l'indépendance d'un territoire grand comme deux fois la France dans le Nord du Mali. Au lendemain de l'insurrection, une équipe d'Arte Reportage a pu se rendre au milieu des frontières poreuses du Sahel pour tenter de décrypter une situation extrêmement volatile et complexe où s'entremêlent différents mouvements : nationalistes Touaregs, groupes islamistes et djihadistes d'AQMI. Ces derniers, bêtes noires des chancelleries occidentales, ne cachent pas leur ambition : profiter du chaos pour enraciner le djihad aux portes de l'Europe. Olivier Joulie et Laurent Hamida ont pu passer plusieurs jours à Gao, capitale du nouvel Etat revendiqué par les Touaregs, ville symbole devenue aujourd'hui l'enjeu de tous les combats politiques. Puis, ils ont traversé les régions désertiques du Nord, fiefs des brigades de combattants d'AQMI, véritable plaie pour la région et pour les mouvements nationalistes touaregs si souvent associés à tort à des salafistes. A la frontière avec l'Algérie, puissance incontournable de la région -- l'aviation algérienne viole discrètement et en toute impunité l'ancien territoire du Mali - des réfugiés, piégés au milieu de nulle part, entre les deux pays, sont abandonnés de tous. Stigmate d'un conflit post-colonial, vieux de presque 50 ans, notre équipe découvre la violence d'une guerre qui oppose Bamako aux Touaregs de la région depuis l'indépendance. Villages détruits, politique de terre brûlée, répression sanguinaire sur les populations : un terreau propice à l'enracinement et à la prolifération d'un islamisme radical qui tisse sa toile en se nourrissant des tensions régionales. Comme en Somalie ou dans les zones tribales pakistanaises... Ali témoigne de son parcours depuis l'armée malienne jusqu'aux combattants d'AQMI, l'endoctrinement par des prêcheurs venus du Pakistan, avant de rejoindre le mouvement indépendantiste Touareg. Le constat est inquiétant. Face au statu quo militaire entre l'Etat malien en déliquescence, une organisation africaine, la CEDEAO, incapable de mettre sur pied une force militaire crédible, l'immobilisme de la communauté internationale, le Mouvement National de Libération de l'Azawad, qui représente peut-être aujourd'hui un dernier rempart contre l'intégrisme, risque de se faire dépasser par des éléments étrangers et radicaux. Dans cette hypothèse, la région échapperait alors à tout contrôle... Les fantômes du Sahel: De Olivier Joulie et Laurent Hamida -- ARTE GEIE / Camicas Productions -- France 2012 Entretien avec les auteurs de « Mali : la poudrière sahelienne » Après avoir couvert la révolution libyenne, les journalistes Olivier Joulie et Laurent Hamida ont voulu entrer sur le territoire de l'Azawad qui, depuis le début de l'année lutte pour devenir indépendant du Mali. En pointe de ces combat contre les forces fidèles à Bamako, il y a les Touaregs du MNLA qui doivent aujourd'hui faire face à un autre problème : la présence toujours plus importante de groupes islamistes. Parmi eux, Ansar Dine, mais aussi AQMI, Al Qaïda au Maghreb Islamique. Autant dire qu'il est extrêmement difficile d'effectuer des reportages dans cette zone. Embarqués par des membres du MNLA, nos deux confrères ont pourtant réussi à pénétrer dans cette zone où règne le chaos. Restés 18 jours sur place, ils nous expliquent les difficiles conditions de tournage, la surprise de recueillir des témoignages de Touaregs qui, depuis des décennies, se disent persécutés par le Mali. Ils reviennent aussi sur l'interview qu'ils ont faite du chef du MNLA qui, pour la première fois, a accepté de s'exprimer devant une caméra. Reportage: MALI : les fantômes du Sahel - Fr - Entier - 2013 , Afrique, conflit, guerre, religion, Islam, France, Otage, complet, entier, 2012, documentaire, histoire, geographie, politique, hd Catégorie Actualités et politique Licence Licence YouTube standard

Sahel Le désert de tous les dangers - 2012 - Fr - Film Entier - France repor

Publiée le 13 janv. 2013 De Gao à Tombouctou, le Nord du Mali est dominé depuis six mois par des milices islamistes qui imposent leur loi. Cette zone dans la tourmente, où sont toujours détenus quatre otages français, est un endroit stratégique pour la France, puisqu'une partie de l'uranium qui permet aux centrales nucléaires de produire de l'électricité provient des mines d'Arlit, situées à 300 kilomètres de là, au Niger. Qui sont les nouveaux maîtres du Nord-Mali ? Certains ont versé dans le trafic de cocaïne avant de prendre les armes et de rallier AQMI - Al-Qaida au Maghreb islamique. Zoom également sur la vie sous tension des expatriés français qui continuent à exploiter les sites miniers malgré le danger permanent. Action contre la faim au Mali: http://www.actioncontrelafaim.org/fr/content/mali Reportage: Le désert de tous les dangers : des Français dans le piège du Sahel - 2012 - Fr - Film - Entier Reportage: MALI : les fantômes du Sahel - Fr - Entier - 2012: http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=KL-0ky9Cshc Afrique, conflit, guerre, religion, Islam, France, Otage, complet, entier, 2012, documentaire, histoire, geographie, politique, hd, France reportage, doc, Catégorie Actualités et politique Licence Licence YouTube standard

Intervention au Mali : le point sur la situation de ces dernières heures...

Le Mali sera-t-il l'Afghanistan des Français ?http://www.lesoir.be/164748/article/actualite/monde/2013-01-15/mali-conf%C3%A9rence-fran%C3%A7ois-hollande-en-direct-vid%C3%A9o

Paris n'a pas tiré les leçons de l'Afghanistan, dénoncent les talibans..

08h36 – Aujourd'hui Paris n'a pas tiré les leçons de l'Afghanistan, dénoncent les talibans Les talibans afghans ont condamné mardi l'intervention "désastreuse" de l'armée française au Mali, regrettant que la France abandonne la posture "anti-guerre" qui lui a fait retirer ses troupes de combat d'Afghanistan et n'ait donc pas tiré les leçons de ce conflit. "Toutes les grandes puissances du monde devraient tirer des leçons de la politique américaine ratée d'interventions en Afghanistan et en Irak", a affirmé le porte-parole des rebelles afghans, Zabiullah Mudjahid, dans un communiqué. "Quand la France a commencé à se retirer récemment d'Afghanistan, il semblait que le gouvernement français étendrait sa position anti-guerre à d'autres régions du monde. Mais il a brisé son engagement de paix en envahissant illégalement le territoire malien avec son armée", a-t-il poursuivi. 10h28 – Aujourd'hui Les shebab somaliens parlent du Mali... Les islamistes shebab somaliens qui avaient publié une photo du soldat français mort en Somalie parle du Mali sur le même compte Twitter : HSM Press Office@HSMPress 1. Flogged in Somalia them flayed in Mali, France must be writhing in agony. I guess un malheur nous est toujours l'avant-coureur d'un autre http://www.huffingtonpost.fr/2013/01/14/intervention-au-mali-une-guerre-legale-condamnable_n_2470156.html?utm_hp_ref=france#42_paris-na-pas-tire-les-lecons-de-lafghanistan-denoncent-les-talibans

Imbroglio malien : le djihad n’est pas seul en cause:Trois conflits se superposent dans la crise malienne, ce qui en complique la solution.

Marie-France Cros-La Libre Belgique 1 L’occupation djihadiste Le conflit le plus apparent est l’occupation du Nord-Mali par des groupes djihadistes (de « djihad » , guerre sainte), qui veulent imposer par la force leur version intégriste de la charia. Ils sont trois : Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), issu du Groupe salafiste pour la prédication et le combat, algérien, apparemment le mieux équipé. Le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), dissidence essentiellement mauritanienne du précédent, très impliquée dans le trafic de drogue. Ansar Dine (« défenseur de la foi »), groupe malien dépendant logistiquement d’Aqmi et formé par des ressortissants du clan touareg des Iforas, suzerains traditionnels de Kidal (capitale provinciale la plus au nord du Mali) écartés du pouvoir dans cette région par Bamako au profit d’un clan touareg vassal et qui prend ainsi sa revanche dans la guerre « sainte » ; son chef, Iyad Ag Ghali, de la caste noble des guerriers, est un ancien militaire et un ancien chef de rébellion touarègue autonomiste et laïque des années 90. Ces trois groupes se sont adjoint des « internationalistes » djihadistes d’autres pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe. Ils bénéficient de la formation et de l’armement libyens acquis par une partie d’entre eux dans la « Légion islamique » de Kadhafi. Les deux premiers groupes ont pratiqué le rapt contre rançon comme moyen de financement. C’est à cause d’eux que la France est entrée en guerre au Mali. 2 La revendication autonomiste des Touaregs Ces groupes islamistes ont conquis le Nord-Mali, de janvier à mars 2012, grâce à l’appui du Mouvement national de libération de l’Azawad (nom touareg du Nord-Mali), le MNLA, un groupe indépendantiste et laïc, ensuite évincé par ses alliés islamistes. Le MNLA a annoncé lundi qu’il proposait à la France ses services contre ces derniers. Cette revendication indépendantiste/autonomiste (le MNLA avait, ces derniers mois, diminué ses prétentions en la matière au rythme de ses défaites contre les islamistes) repose partiellement sur un irrédentisme touareg, qui supporte mal d’être soumis au pouvoir d’un Etat que la colonisation a légué aux descendants des anciens captifs noirs des « hommes bleus ». Et partiellement à une évidente discrimination des fonctionnaires et militaires noirs maliens envers leurs compatriotes touaregs, dont ils craignent, jusqu’à aujourd’hui, l’audace et les succès guerriers. C’est pour ce conflit-là que le Burkina Faso a tenté une médiation entre Ansar Dine, le MNLA et Bamako. Ces négociations sont aujourd’hui abandonnées. 3 Un conflit racial latent La colonisation française est apparue à plusieurs ethnies noires comme un moyen d’échapper à la pression guerrière touarègue. Il en reste un fond de méfiance, qui s’est traduit, sous la dictature Moussa Traore (1963-1992), par la transformation de l’Azawad en prison à ciel ouvert, gouvernée par un militaire et sans eau ni courant. Cette méfiance a grossi en hostilité ouverte des noirs contre les « hommes bleus » – avec milices anti-Touaregs et pogroms à la clé – à chacune des rébellions touarègues qui, depuis les années 90, exigèrent le développement de leur région. Une explosion de cette hostilité est maintenant redoutée en représailles contre les exactions de la guerre, d’autant qu’aucun des chefs islamistes n’est noir depuis la défection du seul d’entre eux, un Nigérien, et que l’oppression des djihadistes sur les Nord-Maliens aura été celle de blancs. http://www.lalibre.be/actu/international/article/790403/imbroglio-malien-le-djihad-n-est-pas-seul-en-cause.html 15 janvier 2013

Le danger d’une guérilla du désert

Ikram GHIOUA – L’Expression A peine 48 heures après les raids de la France au Mali, l’entourage du président français, François Hollande, déclarait: «Les forces militaires françaises au Mali affrontent des groupes islamistes bien équipés, bien armés et bien entraînés, dotés d’un matériel moderne, sophistiqué» rapportaient plusieurs organes de presse. «Ce qui nous a beaucoup frappé, c’est la modernité de leur équipement, leur entraînement et leur capacité à s’en servir», a affirmé de son côté l’Elysée. Des rapports de force qui poussent la France à ne pas s’aventurer sur le terrain, se contentant de mener des raids aériens. La guerre dans laquelle la France s’est engagée ne prenant pas en considération les conséquences néfastes qu’elle va engendrer, est une «guerre d’usure», confient des stratèges très imprégnés du dossier malien, alertant l’opinion régionale et internationale sur le reflux des terroristes vers les pays voisins, un trafic d’armes qui s’annonce plus important et notamment sur une tragédie humanitaire aux frontières algériennes. Pour nos sources, il faut s’attendre dans cette guerre à la naissance de plusieurs cellules de résistance qui peuvent s’allier aux groupes terroristes d’Al Qaîda au Maghreb et au Mujao, l’apparition d’une guérilla au Sahel qui ne va pas épargner l’Algérie, qui même avec un dispositif aussi puissant dressé au Sud, on craint le retour au contexte du «tout-sécuritaire». A ce propos, nos sources précisent que pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, toutes les frontières sont hermétiquement fermées. Un dispositif qui traduit la situation «gravissime» qui prévaut actuellement au nord de l’Afrique et pouvant durer trois ans et plus, selon nos sources. Les autorités algériennes demeurent attentives et suivent la situation au Mali de très près, en mettant à exécution sa décision relative à la fermeture des frontières. Elle avait mobilisé ses forces depuis la guerre déclenchée contre la Libye en dotant ses troupes d’un matériel sophistiqué de surveillance, d’une logistique conséquente et de moyens militaires très développés. Entourée de pays instables, l’Algérie prend au sérieux la menace dont elle est peut-être la principale cible. C’est ce qu’explique le professeur Ahmed Adimi au quotidien. Le Soir d’Algérie dans son numéro d’hier. Ancien colonel à la retraite, ce professeur en sciences politiques soutient que «l’intervention militaire française au Mali est une étape d’un plan visant l’installation de forces étrangères dans la région du Sahel pour fragiliser l’Algérie qui pourrait être la prochaine cible». Pour lui, Al Qaîda au Maghreb islamique et le Mujao ont été encouragés pour occuper la ville de Konna. Il soutient que les deux organisations terroristes «ont été poussées à dépasser la ligne de démarcation entre le Nord et le Sud pour donner l’occasion à la France d’intervenir». Suivant cette logique, pouvons-nous dans ce cas prendre au sérieux les menaces des terroristes à l’égard de la France? Les terroristes, appelés djihadistes par la presse française, qui ont attaqué hier une ville situé à 400 km de Bamako, menacent de «frapper le coeur de la France», indique l’AFP. Nos sources confient que ces menaces donneront le prétexte aux Occidentaux d’investir le Mali en dépêchant leurs troupes militaires et cela ouvrira la voie à une intervention étrangère plus conséquente. Le souhait implicite de la France qui, par le biais de son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, reconnaît que «si les islamistes étaient en repli sur le front Est, il y avait toujours un point difficile à l’Ouest. Diabali se situe dans cette zone». En abordant le contexte de difficulté, il traduit un appel à une assistance non avouée de la France. D’ailleurs, Berlin n’a pas tardé à répondre en annonçant «étudier un possible soutien logistique, médical ou humanitaire à l’intervention française au Mali». Une intervention soutenue principalement par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. http://www.lexpressiondz.com/actualite/167338-le-danger-d-une-guerilla-du-desert.html 15 janvier 2013

A la Une: la guerre au Mali, résistance et renforts…

RFI-Frédéric Couteau Écouter (04:45) Les islamistes n’ont pas dit leur dernier mot… C’est ce constate notamment Le Républicain à Bamako. «Chassés de leurs bases dans les villes de Gao, Douentza, Kidal, Tombouctou, Nampala, Tessalit et Léré par les frappes aériennes, les islamistes ont manifesté, par la prise de la ville de Diabali, un sursaut. Mais est-ce celui d’une organisation au crépuscule de son règne dans le Sahel ? », s’interroge le quotidien malien. En tout cas, précise Le Républicain, «les islamistes qui ont quitté les grandes villes du nord seraient arrivés à Diabali en très grand nombre et lourdement armés. (…) Et ils se seraient fondus dans la foule, rendant difficile toute intervention aérienne contre eux. L’alerte a été sonnée dans les camps militaires de Ségou, Bafo et Markala au sud.» Attention donc, prévient également le site d’information Guinée Conakry Infos , «le fait que les rebelles islamistes s’offrent le culot de s’en prendre à la ville de Diabali est de nature à interpeller la vigilance et à doucher l’excès d’assurance de toutes les parties prenantes à cette campagne de reconquête du septentrion malien. C’est dire que les terroristes ont des ressources dont ils sont prêts à se servir. Ils n’entendent manifestement pas se servir que du chantage via les otages français qui sont entre leurs mains.» La MISMA prend forme Toujours est-il que l’intervention française a donné un coup de fouet à la sous-région et au-delà… En effet, constate L’Observateur Paalga , «de nombreux pays occidentaux et africains ont décidé de s’envoler vers la zone de conflit – si ce n’est déjà fait –, appuyant l’armée française et malienne. Un contingent des forces armées burkinabè, de 500 hommes, prendra part au déploiement rapide de la force internationale, conformément à la résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations unies ; les ‘djambars’ (les soldats) du Sénégal sont également prêts ; le Togo se prépare à l’envoi d’un bataillon de 500 soldats ; le Bénin a aussi promis l’envoi de 300 soldats ; le Niger, lui, s’apprête à envoyer 500 soldats ; quant au Nigeria, il doit dépêcher 600 militaires. L’autre réjouissante nouvelle est venue de l’Algérie, relève encore L’Observateur, qui a finalement accepté d’ouvrir son espace aérien aux avions de la coalition.» Alors, désormais, relève le site d’information Fasozine, « tous les regards sont tournés vers la Mission internationale de soutien au Mali (la MISMA). C’est à cette force hybride que reviendra la délicate manœuvre de nettoyage du Nord des groupes islamistes armés dont la plupart des positions ont été neutralisées ces derniers temps par le déluge de feu qu’ont fait tomber les raids aériens de l’armée française. (…) En annonçant des contingents d’environ 500 hommes, les pays voisins donnent l’exemple d’une solidarité sous-régionale qui n’a pas toujours fonctionné au plan politique», constate encore Fasozine. Sceptiques… De son côté, l’Algérie a mis un peu d’eau dans son vin… Témoin cette analyse du quotidien Liberté qui constate «qu’Alger a apporté son soutien à cette offensive malgré un flou entourant sa position diplomatique sur le conflit malien. Si la France a renforcé son dispositif Vigipirate par crainte de représailles terroristes sur son territoire, l’Algérie a déjà pris ses dispositions pour la surveillance de ses frontières.» Il y a aussi et surtout l’autorisation de survol du territoire algérien pour les avions français… Commentaire plutôt sceptique d’El Watan : « Alger qui, au début de la crise malienne, donnait l’impression d’être un pays réticent et réservé quant à l’option militaire pour mettre un terme à la terreur que font régner les groupes extrémistes au Nord-Mali, se trouve ‘incorporé’ dans une guerre, dans une opération militaire d’envergure internationale.» Et El Watan d’estimer «qu’en l’absence d’une vision stratégique sérieuse, les autorités algériennes ont fait le mauvais choix. Celui de ‘gérer’ un dossier hautement sensible dans des salons fermés, comme s’il s’agissait d’une affaire strictement ‘privée’. L’opinion publique est outrageusement désabusée, affirmeencore le quotidien algérien, alors qu’une guerre est livrée à nos frontières et que trois diplomates algériens sont entre les mains des groupes jihadistes.» Vive la France ! Enfin, pendant ce temps, à Bamako, la France n’a jamais eu autant la cote… Avec des « Vive la France ! » à la Une des journaux. C’est notamment le gros titre du 26 Mars. La presse malienne est unanime pour louer l’action de Paris. De même que la presse sous-régionale. « Il faut saluer la promptitude de François Hollande, qui a réagi favorablement à la libre demande de soutien de son homologue malien, s’exclame Le Pays au Burkina. Les autres Africains doivent se joindre aux Maliens pour reconnaître à sa juste valeur l’utilité de l’action militaire française au Mali. Cela, même si l’Hexagone est l’ancien colonisateur. (…) La libération du Mali demeure pour l’instant la priorité des priorités, et l’option du dialogue ayant si lamentablement échoué au point de décevoir bien de ses fervents défenseurs, la France aura fait preuve d’audace et de pragmatisme, conclut le quotidien burkinabé, en réagissant comme il se doit à la provocation des jihadistes.» http://www.rfi.fr/emission/20130115-revue-presse-guerre-mali-resistance-renforts 15 janvier 2013

http://www.lepoint.fr/monde/mali-contre-offensive-des-islamistes-dans-l-ouest-15-01-2013-1614810_24.php

Mali: la France bombarde Diabali

BBC Afrique Dernière mise à jour: 15 janvier, 2013 - 12:28 GMT
Un Mirage F1 CR français, venu du Tchad, sur la base militaire 101 près de Bamako au Mali, le 14 janvier 2013. Les forces françaises ont bombardé mardi matin la localité de Diabali, dans l'ouest du Mali, prise la veille par les combattants islamistes. Plusieurs de ces combattants auraient été tués, selon des témoins. Sur le même sujet Mali: l’ONU soutien la France Mali: la France quadruple ses effectifs Mali : notre dossier Mots-clés Mali, France Dans le même temps, les jihadistes ont abandonné leurs fiefs dans le nord, comme Gao, soumise dimanche à d'intenses bombardements qui ont tué plus d'une soixantaine de combattants, selon des habitants et une source sécuritaire. Pour le porte-parole du groupe islamiste Ansar Dine, Senda Ould Boumama, il ne s'agit que d'un "retrait tactique". Hollande cherche des soutiens Le président français François Hollande, en voyage à Abu Dhabi, a annoncé que "de nouvelles frappes cette nuit ont atteint leur objectif" au Mali. L'opération militaire contre les forces islamistes au Mali entre dans sa 5ème journée. Selon Francois Hollande, la France a déjà déployé 750 soldats sur le terrain. Ce nombre va grimper progressivement à 2.500 hommes. François Hollande à l'Elysée, le 14 janvier, avant son départ pour Abu Dhabi. A Abu Dhabi, le chef de l’Etat français a défendu l'engagement militaire de la France au Mali, tout en cherchant des soutiens à cette intervention. "La France est en première ligne. Si elle ne l'avait pas été, il y aurait aujourd'hui un Mali entièrement occupé par des terroristes et d'autres pays africains menacés", a déclaré le président français lors d'une visite à la base navale "Camp de la Paix" où sont déployés des soldats français. Dès son arrivée à Abou Dhabi, François Hollande s'est entretenu avec son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz. Ce dernier a évoqué la possibilité de participer à l'opération Serval si le Mali en fait la demande. François Hollande a également évoqué une participation du Tchad et des Emirats "soit sur le plan logistique, soit sur le plan financier". Réunion de la Cédéao Les chefs d'état-major de l'Afrique de l'Ouest se sont réunis ce mardi à Bamako, pour approuver les projets d'accélération du déploiement des troupes africaines, 3.300, prévu par une résolution de l’ONU, qui viendront s’ajouter aux 2.500 soldats français. Le chef de mission de la Cédéao à Bamako, Aboudou Touré Cheaka, a estimé que les troupes ouest-africaines seront sur le terrain d’ici à une semaine. Leur mission immédiate serait d’aider à stopper l’avancée rebelle, alors que les préparations se poursuivent pour un plan de reconquête plus accompli. Le Sénégal, le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria et la Guinée ont proposé d’envoyer des troupes au Mali. Le Nigeria, qui dirigera la mission, avertit que même si une partie troupe arrive bientôt, leur entraînement prendra un certain temps

Nord-Mali: le jeu trouble du djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar

SlateAfrique Stéphanie Plasse Le récent départ de Belmokhtar d'al-Qaida au Maghreb islamique n'est qu'une stratégie pour recruter de nouveaux djihadistes, afin de faire face à une intervention militaire.
Photo: Mokhtar Belmokhtar alias Mister Marlboro Abdelmalek Droukdel Abou Zéïd Aqmi djihadistes maliens el Moulethemine GSPC Mister Marlboro Mokhtar Belmokhtar Nord-Mali ONU Signataires du sang Mokhtar Belmokhtar apparaît dans un jeu de lumières sur un fond bleu presque prophétique. Une kalachnikov et un drapeau noir salafiste encadre le djihadiste algérien. La stature est figée et seule sa bouche semble s'animer. Juste quelques petits signes de tête et un doigt pointé vers le spectateur viennent ponctuer son discours. Dans sa vidéo diffusée début décembre dans les médias, Mokhtar Belmokhtar, l'un des chefs historiques d'AQMI, annonce sa scission avec l'organisation et la création de son nouveau groupe armé les «Signataires du sang». Hasard du calendrier, cette déclaration intervient quelques jours avant la décision de l'ONU d'autoriser le déploiement d'une force militaire africaine au Nord-Mali. La création de ce nouveau groupe aurait-elle changé la donne dans le pays? Ce départ d'AQMI a-t-il été voulu par le djihadiste ou s'agit-il d'une stratégie de l'organisation visant «à diviser pour mieux régner», afin de contrer une intervention militaire? Selon Mathieu Guidère, spécialiste du Mali, le départ de Mokhtar Belmokhtar aurait été mûri depuis longtemps. «Il aurait quitté l'organisation après une période d'hésitation et de réflexion. De toute façon, depuis la création d'AQMI, note l'islamologue, il était perçu comme un "récalcitrant" aux décisions d'Abdelmalek Droukdel, le fondateur d'AQMI, qu'il espérait remplacer à la tête de l'organisation.» Une compétition de leadership Selon plusieurs sources sécuritaires, Mokhtar Belmokhtar aurait été évincé du commandement de sa katiba «el Moulethemine» (l'unité des enturbannés), la direction algérienne lui reprochant de prendre de plus en plus d'indépendance avec son unité combattante. Une éviction intervenant après que Yahia Abou al-Haman, proche d'Abou Zeid, fut nommé coordonnateur des actions d’AQMI dans le Sahel. Cette réorganisation de la direction d'AQMI, dans le nord du Mali avait amorcé l'isolement de Mokhtar Belmokhtar dont les rapports avec Abou Zeid, chef de la katiba «Tarek Ibn Ziad», étaient plutôt tendues. En effet, les deux hommes se disputaient depuis des années le contrôle du trafic de drogue dans le Sahel. «Il se trouve qu'il y a une compétition de leadership entre Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar, mais ils ont les mêmes objectifs. Il n'y a pas de conflit d'ordre idéologique, il s'agit ici d'une affaire de contrôle pour l'acheminement de la drogue», explique André Bourgeot, anthropologue et directeur de recherche au CNRS. Cette mauvaise entente semble avoir précipité le départ de Mokhtar Belmokhtar qui voulait acquérir une plus grande autonomie. Connu pour son implication dans divers trafics de drogues diamants, cigarettes, «Mister Marlboro» peut désormais, grâce à la création de son nouveau groupe, mettre ses plans à exécution. Et pour cela, il peut compter sur ses différents appuis pour contrôler l'acheminement de la drogue, mais aussi pour recruter des djihadistes qui viendront renforcer les rangs de son groupe. «Il a acquis des connaissances avec AQMI, il peut donc être un concurrent logistique potentiel pour l'organisation. Ce djihadiste bénéficie d'une expérience de plusieurs années, il a une entrée en Mauritanie, des liens avec la Libye, il est capable d'attirer des combattants pour s'approvisionner», observe Dominique Thomas, chercheur à l'Ehess, spécialiste des mouvements islamistes. Le contrôle de l'acheminement du trafic de drogue Depuis 1998, date de son intégration dans le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, organisation islamique armée en Algérie), Mokhtar Belmokhtar tisse son réseau. Ces juteux trafics lui ont permis de sillonner toute la région, de se constituer un trésor de guerre, mais aussi de créer des liens privilégiés avec les populations, dont les chefs traditionnels et certains membres des forces de sécurité, le long de ces pistes caravanières. Dans le but de renforcer ces anciennes alliances, Mokhtar Belmokhtar s'est tourné vers le Mujao, groupe dissident d'AQMI, en la personne de Oumar Ould Hamada, chef d'état-major de ce groupe. Preuve de cette nouvelle association, les «Signataires du sang» auraient combattu auprès du Mujao, au Mali, contre les forces du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), comme le rapportait le site du quotidien algérien Le Matin.dz: «Deux brigades armées MNLA (...) ont ouvert des feux croisés tôt ce matin, 16 novembre vers 11h sur la localité d’Ansongo et de ses environs (près de la ville de Gao) tenus par des groupes terroristes du Mujao et ceux de Belmokhtar.» Si Mokhtar Belmokhtar a choisi de se rapprocher du Mujao, c'est sans doute en raison des liens que le mouvement entretient avec les différents réseaux de trafic de drogue et les groupes armés qui occupent le nord du Mali, le groupe shebab, en Somalie et Boko Haram nigérian. «Le Mujao est composé de diverses nationalités subsahariennes ce qui lui permet d'avoir des appuis dans les pays voisins. C'est aussi un groupe très important qui assure l'acheminement de la cocaïne», note André Bourgeot. Une manière pour Mokhtar Belmokhtar de s'assurer d'une manne financière via le contrôle du trafic de drogue et ainsi de subventionner les activités liées à ses revendications politiques: la consolidation de la charia dans le nord du Mali et le recrutement de musulmans du monde entier. Une stratégie de financement qui s'inscrit dans la continuité de celle amorcée par l'émir d'AQMI. Une tactique pour de nouveaux recrutements? En effet, Abdelmalek Droukdel aurait pour projet de contrôler tout le trafic qui passe par l’Azawad, en vue de générer de l'argent pour recruter des djihadistes dans toute la région de l'ouest. Depuis quelque temps, l'organisation enregistre des défections dans ses rangs. Des départs qui pourraient affaiblir AQMI à l'heure où l'ONU déclare autoriser le déploiement d'une force africaine dans le nord du Mali. Selon Mathieu Guidère, «toute perspective de guerre a tendance à rapprocher et à unifier les groupes islamistes, en laissant leurs divergences de côté face à l'ennemi commun (africain et occidental), perçu comme un envahisseur». C'est dans ce but, peut-être, qu'AQMI aurait créé une sixième katiba «Youssef ben Tachfine». Formée essentiellement par des Touaregs, cette nouvelle unité dirigée par Abou Abdelhamid El-Kairouani, un Touareg de la région, viserait à étendre les appuis de l'organisation. Pour rappel, AQMI avait, quelques jours auparavant, désigné le Mauritanien Mohamed El Amine Ould El Hocine Ould El Khodromi à la tête de la phalange El Forkane. Pour André Bourgeot, cela s'inscrit «dans une logique d'extension des contrôles territoriaux». Cette logique voulue par al-Qaida au Maghreb islamique pourrait compromettre l'intervention militaire, car elle révèle les divergences et les différences existant au sein même des groupes jusque-là qualifiés de terroristes. «Sachant que certains pays comme l'Algérie et le Burkina Faso appellent à faire des distinctions et à ne pas tout mettre dans le même sac», analyse Mathieu Guidère. Cette secession risque de compliquer davantage la tâche des décideurs politiques et militaires. » Stéphanie Plasse

Mali: suivez les évènements en direct /RFI

MALI - Article publié le : mardi 15 janvier 2013 - Dernière modification le : mardi 15 janvier 2013 Mali: suivez les évènements en direct Par RFI
Militaires français sur l’aéroport de Bamako, Mali, le 14 janvier 2013. AFP PHOTO/ISSOUF SANOGO Par RFI Les frappes françaises se poursuivent, ce mardi 15 janvier 2013, sur les positions des rebelles maliens, notamment sur la ville de Diabaly prise lundi par les islamistes. Près de 750 soldats français sont désormais déployés sur le terrain au cinquième jour de l’opération. Progressivement, la France devrait déployer 2 500 soldats au Mali, selon l'entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Les horaires sont donnés en temps universel (TU) 12h17 : Le Nigeria annonce que ses premiers soldats seront déployés au Mali dans les prochaines 24 heures. 12h10 : Un habitant de Tombouctou joint sur place nous raconte que les islamistes sont encore présents dans la ville. Il y en a moins qu’avant mais ils profiteraient de l’absence de frappes depuis le début de l’opération. « Je suis actuellement au marché et là devant moi, il y a un véhicule avec le drapeau des islamistes dessus », a t'il déclaré à un journaliste de RFI. 11h30 : La réunion des chefs d’état-major des pays ouest-africains a commencé à Bamako. 11h15 : Un témoin joint sur place par RFI nous fait le récit des évènements de la nuit dernière à Diabaly : « Il y a eu des bombardements vers 3/4 heures ce matin. Des bombardements localisés à la périphérie de la ville, pas dans la ville. Il y a aussi eu des bombardements à 35 kilomètres de Diabaly, à Djambé, vers la frontière mauritanienne. Ces bombardements auraient visé des jihadistes qui se trouvaient dans le village. La ville de Diabaly est cernée depuis hier soir par l’armée malienne afin d’éviter le retour d’éventuels renforts jihadistes. Ce matin, le calme semble revenu mais il reste des combattants islamistes dans la ville ». 9h58 : Les Nations unies annoncent que les évènements au Mali auraient déjà fait près 150 000 réfugiés et plus 230 000 déplacés. 9h49 : Le Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR) a recensé dans les hôpitaux de Mopti et Gao 86 personnes blessées dans les combats et bombardements de ces derniers jours. 9h42 : L’Organisation de la coopération islamique (OCI) par la voix de son secrétaire général appelle à un cessez-le-feu. 9h40 : Selon un proche du ministre français de la Défense cité par l’AFP, la France devrait déployer à terme 2 500 soldats au Mali pour lutter contre les groupes islamistes. 9h11 : La représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, est attendue ce mardi à Strasbourg afin d’informer le Parlement européen sur la situation au Mali. François Hollande Président français 15/01/2013 par RFI Écouter (00:59) 8h45 : Le président français, en déplacement à Abou Dhabi, a confirmé les frappes de cette nuit sur la localité de Diabaly tombée hier aux mains des rebelles. Un peu plus tôt dans la matinée, François Hollande avait annoncé de nouvelles frappes françaises dans la nuit visant des positions des combattants islamistes. Des tirs qui ont atteint leur objectif a précisé le chef de l’Etat. Dans le même temps, une colonne de militaires français est arrivée à Bamako. L’ensemble d’une quarantaine de blindés est venu en renfort de Côte d’Ivoire