http://airinfo-journal.com/index.php?option=com_content&view=article&id=190:le-groupe-de-rap-emankayan-dagadez-de-retour&catid=1:arts-et-culture&Itemid=41
13 Avril 2011 Aïr Info Arts et Culture Après un temps d’absence de la scène du Hip hop d’Agadez, le groupe de rap Emankayan est de retour.
Ce talentueux groupe qui fait danser la jeunesse de l’Aïr et même du Niger signe son grand come-back avec des nouveaux artistes bourrés de talent. Quand on se rappelle des chansons comme Bianou, Kous Kous, Adabaya, M.Le Président ou Trahison, l’on ne peut que se réjouir du retour de ce groupe.
« Ce temps d’absence nous a permis de mieux lire en nous-mêmes et réfléchir pour jeter les bases d’une coopération fructueuse pour nos milliers de fans d’Agadez et du reste du Niger ».
De l’avis du chef du groupe Lawan Paraiso Cécil, « Emankayan a un nouveau visage car l’équipe s’est enrichie de l’arrivée de deux artistes hors-pair comme Mathias Daniel et Abdouramane Hamidan. Ensemble, nous n’avons qu’un seul objectif : porter haut l’étendard de la cité de l’Aïr ».
Un nouvel album serait en préparation et marquera le grand retour de ces grands ambassadeurs du Hip Hop d’Agadez. Aïr Info vous souhaite bon vent et beaucoup du courage !
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
vendredi 15 avril 2011
Qui sera le futur maire élu d’Agadez ?
Qui sera le futur maire élu d’Agadez ?
http://airinfo-journal.com/index.php?option=com_content&view=article&id=191:qui-sera-le-futur-maire-elu-dagadez--&catid=32:politique-nation&Itemid=37
13 Avril 2011 Aïr Info Politique - Nation A Agadez, c’est une rude bataille qui se passe en sourdine pour le contrôle de la municipalité. Qui sera le futur maire élu d’Agadez ? C’est la question que tout le monde se pose en attendant le jour « J », c'est-à-dire le 18 avril 2011, date prévue pour l’installation des conseils municipaux.
Plusieurs supputations se font quand même au gré des marchandages. Des promesses de tous ordres font et défont des alliances politiques pourtant conclues au sommet.
Le PNDS qui a raflé 9 sièges sur les 20 se voit de facto titulaire de la Mairie avec le concours de ses alliés de la CFDR recomposée au lendemain du deuxième tour des présidentielles. Mais le hic, nos sources nous apprennent qu’à Agadez, une nouvelle alliance se serait dégagée : seul le Lumana ( 1 siège) est sûr pour le PNDS et ce qui ruinerait son calcul de positionnement à la Mairie.
Dans les coulisses, deux noms circulent, et le favori de ce pronostic n’est autre que Rhissa Feltou, un jeune conseiller plein d’initiatives élu au titre du PNDS (le parti au pouvoir et une pointure politique locale qui n’est pas des moindres en la personne de Melfou Akano de l’UDPS Amana adoubé par le MNSD, le parti de l’ex-président Tandja Mamadou et les autres conseillers à part le PNDS et Lumana.
L’adversaire du PNDS, c'est-à-dire le MNSD qui a eu 5 sièges serait en train de lui jouer un sale coup avant la date de la mise en place. Il voudrait céder la Mairie et même d’autres postes importants aux autres partis pour qu’ils faussent compagnie au PNDS.
C’est dans ce schéma que l’un des candidats de l’UDPS (2 sièges), Melfo Akano serait le candidat maire du bloc MNSD-RDP-UDPS-CDS. La première vice-mairie reviendrait ainsi au MNSD et la 2ème au CDS (2 sièges) ou au RDP ( 1 siège).
Toutefois, le jour du vote, il risque d’y avoir retournement de veste de dernière heure car de source sûre, nous apprenons qu’un poids lourd du PNDS fait tout pour changer la donne.
Attendons de voir.
jeudi 14 avril 2011
Libye : l'Otan demande à Mouammar Kadhafi de se retirer
AFP
Mis en ligne le 14/04/2011
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a promis jeudi que l'Alliance continuerait ses opérations en Libye "aussi longtemps que nécessaire" et "ferait tout" pour défendre les civils libyens.
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a promis jeudi que l'Alliance défendrait les civils en Libye "aussi longtemps que nécessaire" mais a estimé qu'elle devrait déployer plus d'avions.L'Otan continuera l'opération Protection unifiée en Libye "aussi longtemps que ce sera nécessaire", a-t-il déclaré à l'issue d'un déjeuner de travail des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance atlantique consacré à la crise libyenne.
"Nous allons faire tout ce qu'il faut pour protéger les civils, et pas seulement en paroles mais aussi en actes", a-t-il poursuivi, en soulignant que l'Otan avait effectué 2.000 missions depuis qu'elle avait pris en main les opérations le 31 mars.
Il a cependant reconnu que l'alliance "avait besoin d'avions d'attaque au sol" en plus pour mener à bien sa mission en Libye.
"Je suis convaincu que les pays (membres de l'Otan) seront au rendez-vous pour fournir ces moyens" qu'a réclamés le commandant en chef de l'Otan en Europe, l'amiral James Stavridis, lors d'un exposé aux ministres, a assuré M. Rasmussen.La France et le Royaume Uni avaient annoncé qu'ils allaient demander aux autres alliés d'"intensifier" les raids contre les troupes de Mouammar Kadhafi, en fournissant des avions supplémentaires et en les autorisant à participer aux frappes.
Aucun engagement n'a cependant été pris publiquement dans l'immédiat.
Les ministres des Affaires étrangères de l'Otan, divisés sur l'urgence de durcir leur intervention militaire, ont préféré jeudi insister sur l'objectif politique qui les rassemble: la chute de Mouammar Kadhafi.
La France et le Royaume Uni avaient annoncé qu'ils entendaient convaincre leurs alliés réunis jusqu'à vendredi à Berlin de l'urgence d'"intensifier" les opérations aériennes contre les troupes de Kadhafi, sous peine de mettre en danger les civils libyens que la résolution 1973 de l'ONU leur demande de protéger.
Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a estimé en ouverture que la réunion du groupe de contact à Doha mercredi avait donné "une bonne base" aux discussions sur les conditions d'un changement politique en Libye, en réclamant le départ de Kadhafi et en octroyant un soutien matériel aux rebelles du Conseil national de transition (CNT).
Mais les clivages n'ont pas disparu pour autant au sein de l'Otan.
A son arrivée, le ministre danois Lene Espersen, mettant en avant les efforts "considérables" de son pays qui mène des frappes depuis des semaines, a réclamé que d'autres contribuent aussi aux missions de bombardement.
Son homologue espagnole Trinidad Jimenez a douché l'espoir que l'Espagne, l'un des pays, avec les Pays-Bas et l'Italie, qui déploie des avions pour contrôler la zone d'exclusion aérienne ou faire du repérage mais leur interdit de participer aux raids contre les troupes kadhafistes, allait changer d'attitude.
Seuls six pays des 28 l'Otan (Belgique, Canada, Danemark, France, Norvège et Royaume-Uni) effectuent des frappes contre les chars et les dépôts de munitions libyens.
Les Etats-Unis se joignent encore à eux de temps à autre a révélé mercredi le Pentagone, mais l'Otan n'a toujours pas compensé le retrait du théâtre libyen d'une cinquantaine de chasseurs-bombardiers américains le 4 avril.
Le commandement de l'Otan avait bien réclamé un renfort, mais une dizaine d'appareils manquent toujours, bien que le Royaume Uni en ait fourni quatre de plus et que d'autres aient haussé le rythme de leurs frappes air-sol, selon un diplomate allié.
Pour éviter que l'alliance n'étale trop ses divisions, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a assuré que les Etats-Unis "soutiendraient fortement" l'opération Protecteur unifié de l'Otan en Libye jusqu'au départ du pouvoir du leader libyen Mouammar Kadhafi.
Même attitude conciliante de la France et de l'Allemagne qui ont insisté jeudi sur ce qui les unissait, plutôt que sur ce qui les séparait depuis le début de la crise libyenne à la mi-février.
"La divergence porte sur les moyens", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, en rappelant que Paris contrairement à Berlin était "pour une intervention militaire".
"Mais sur le fond nous sommes d'accord pour dire qu'il n'y a pas de solution militaire et qu'il faut une solution politique", a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue allemand Guido Westerwelle.Sur le terrain, un responsable de la rébellion libyenne a affirmé que les forces de Kadhafi avaient bombardé le port de Misrata, à l'est de Tripoli, faisant au moins 13 morts et une cinquantaine de blessés.
Les insurgés dans cette ville, "bien organisés" de l'avis même du régime, résistent depuis plus d'un mois et demi aux offensives des forces loyales qui assiègent la ville, et ont tenté à plusieurs reprises de prendre le contrôle du port.
Ban Ki-moon appelle à un cessez-le-feu, Ashton au départ de Kadhafi
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé jeudi à une solution "politique" et à un "cessez-le-feu immédiat" en Libye lors d'une réunion internationale à la Ligue arabe au Caire, tandis que la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a réclamé le départ du colonel Kadhafi.
"Nous appelons à un processus politique pour que le peuple libyen puisse réaliser ses aspirations", a déclaré M. Ban, qui co-présidait la réunion, lors d'une conférence de presse à l'issue des travaux.
"Nous réitérons notre appel à un cessez-le-feu immédiat", a-t-il ajouté.Mme Ashton a pour sa part déclaré que "la position de l'UE est très claire, le colonel Kadhafi doit se retirer immédiatement".
"La seule solution pour mettre fin à cette crise est politique", a-t-elle ajouté, en appelant à "un dialogue entre toutes les parties qui devrait mener à une période de transition".
Le chef de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) Ekmeleddin Ihsanoglu et le président de la Commission de l'Union africaine Jean Ping ont également participé à cette réunion consacrée à l'examen des moyens de mettre fin à la crise en Libye et co-présidée par M. Ban et le secrétaire général de l'organisation panarabe, Amr Moussa.
"Cette conférence vise à examiner les solutions et les issues politiques à la crise libyenne et à coordonner les efforts entre ces organisations", selon Ahmed Ben Helli, le secrétaire général adjoint de la Ligue, cité par l'agence officielle égyptienne Mena.
Elle s'est tenue au lendemain de la réunion à Doha du Groupe de contact sur la Libye, chargé du suivi politique de l'intervention internationale dans ce pays, qui a décidé la création d'un fonds d'aide à la rébellion et réitéré la nécessité d'un départ du colonel Mouammar Kadhafi pour régler le conflit.Noureddine Mezni, le porte-parole de M. Ping, a affirmé pendant les travaux que la réunion discutait "d'un mécanisme international pour mettre en place un cessez-le-feu" en Libye.
"L'essentiel actuellement, c'est un cessez-le-feu immédiat. Après le cessez-le-feu nous suggérons un dialogue global n'excluant aucune partie, une période transitoire au cours de laquelle le peuple libyen choisira lui-même ses dirigeants", a-t-il dit à des journalistes.
"Parmi les idées discutées pour un mécanisme de cessez-le-feu, il y a le déploiement d'une force internationale" d'interposition, a-t-il précisé."Une solution militaire est exclue et fournir des armes à n'importe quelle partie signifie davantage de destruction alors qu'il y a une catastrophe humanitaire", a-t-il ajouté.
Pour le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, qui s'exprimait lui aussi après la rencontre de Doha, il est exclu de fournir des armes aux rebelles libyens - une opinion partagée par son homologue belge, Steven Vanackere.
Selon M. Juppé, le groupe de contact -imaginé à l'origine comme un organe de pilotage politique mais qui se retrouve aux prises avec un conflit qui dure - a décidé d'aider financièrement les rebelles, et de les soutenir matériellement.Il est envisagé de "les aider à se financer, à se renforcer, mais il n'a pas été question de livraisons d'armes", a-t-il assuré.
Son homologue britannique, William Hague, s'est montré lui aussi prudent sur ce dossier, assurant que l'aide envisagée par le groupe de contact pouvait aller jusqu'à fournir des moyens de communication auxforces rebelles, mais pas au delà.
Les frappes menées "dans le respect" de la résolution de l'ONU
Les frappes aériennes en Libye de la coalition internationale sont menées "dans le strict respect de la résolution" du Conseil de sécurité de l'ONU, a insisté jeudi le ministère français des Affaires étrangères alors que Moscou a contesté la légalité de cette action.
"L'action de la France se situe dans le strict respect de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies d'abord, et dans le cadre d'une mobilisation en faveur de la population libyenne persécutée par (Mouammar) Kadhafi, dont le fils avait promis des rivières de sang à son peuple", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Bernard Valero lors d'un point-presse.
"Dès lors, et face à l'urgence humanitaire, les frappes ciblées sur les équipements militaires qui permettent à Kadhafi de continuer à terroriser la population doivent se poursuivre, comme cela a été réaffirmé le 13 avril à Doha par le groupe de contact" chargé du pilotage "politique" de l'opération, a-t-il poursuivi.
Les cinq pays émergents du Brics se sont prononcés jeudi contre l'usage de la force en Libye, lors de leur sommet en Chine, sans toutefois faire explicitement référence aux frappes menées par l'Otan en Libye.
Le président russe Dmitri Medvedev, dont le pays dispose d'une droit de veto au Conseil de sécurité, est allé plus loin estimant que la résolution de l'ONU n'autorisait pas les frappes.
La résolution 1973 autorise "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et prévoit une zone d'exclusion aérienne pour empêcher l'aviation du colonel Kadhafi de pilonner ses opposants.
"La solidarité internationale trouve sa source au Conseil de sécurité des Nations unies, s'ordonne autour des valeurs que défendent les Nations unies, se décline sur un engagement solidaire et responsable de chacun. C'est dans cet esprit que la France et ses partenaires agissent sur le dossier libyen", a insisté le porte-parole.
Sur le même sujet:
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Mis en ligne le 14/04/2011
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a promis jeudi que l'Alliance continuerait ses opérations en Libye "aussi longtemps que nécessaire" et "ferait tout" pour défendre les civils libyens.
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a promis jeudi que l'Alliance défendrait les civils en Libye "aussi longtemps que nécessaire" mais a estimé qu'elle devrait déployer plus d'avions.L'Otan continuera l'opération Protection unifiée en Libye "aussi longtemps que ce sera nécessaire", a-t-il déclaré à l'issue d'un déjeuner de travail des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance atlantique consacré à la crise libyenne.
"Nous allons faire tout ce qu'il faut pour protéger les civils, et pas seulement en paroles mais aussi en actes", a-t-il poursuivi, en soulignant que l'Otan avait effectué 2.000 missions depuis qu'elle avait pris en main les opérations le 31 mars.
Il a cependant reconnu que l'alliance "avait besoin d'avions d'attaque au sol" en plus pour mener à bien sa mission en Libye.
"Je suis convaincu que les pays (membres de l'Otan) seront au rendez-vous pour fournir ces moyens" qu'a réclamés le commandant en chef de l'Otan en Europe, l'amiral James Stavridis, lors d'un exposé aux ministres, a assuré M. Rasmussen.La France et le Royaume Uni avaient annoncé qu'ils allaient demander aux autres alliés d'"intensifier" les raids contre les troupes de Mouammar Kadhafi, en fournissant des avions supplémentaires et en les autorisant à participer aux frappes.
Aucun engagement n'a cependant été pris publiquement dans l'immédiat.
Les ministres des Affaires étrangères de l'Otan, divisés sur l'urgence de durcir leur intervention militaire, ont préféré jeudi insister sur l'objectif politique qui les rassemble: la chute de Mouammar Kadhafi.
La France et le Royaume Uni avaient annoncé qu'ils entendaient convaincre leurs alliés réunis jusqu'à vendredi à Berlin de l'urgence d'"intensifier" les opérations aériennes contre les troupes de Kadhafi, sous peine de mettre en danger les civils libyens que la résolution 1973 de l'ONU leur demande de protéger.
Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a estimé en ouverture que la réunion du groupe de contact à Doha mercredi avait donné "une bonne base" aux discussions sur les conditions d'un changement politique en Libye, en réclamant le départ de Kadhafi et en octroyant un soutien matériel aux rebelles du Conseil national de transition (CNT).
Mais les clivages n'ont pas disparu pour autant au sein de l'Otan.
A son arrivée, le ministre danois Lene Espersen, mettant en avant les efforts "considérables" de son pays qui mène des frappes depuis des semaines, a réclamé que d'autres contribuent aussi aux missions de bombardement.
Son homologue espagnole Trinidad Jimenez a douché l'espoir que l'Espagne, l'un des pays, avec les Pays-Bas et l'Italie, qui déploie des avions pour contrôler la zone d'exclusion aérienne ou faire du repérage mais leur interdit de participer aux raids contre les troupes kadhafistes, allait changer d'attitude.
Seuls six pays des 28 l'Otan (Belgique, Canada, Danemark, France, Norvège et Royaume-Uni) effectuent des frappes contre les chars et les dépôts de munitions libyens.
Les Etats-Unis se joignent encore à eux de temps à autre a révélé mercredi le Pentagone, mais l'Otan n'a toujours pas compensé le retrait du théâtre libyen d'une cinquantaine de chasseurs-bombardiers américains le 4 avril.
Le commandement de l'Otan avait bien réclamé un renfort, mais une dizaine d'appareils manquent toujours, bien que le Royaume Uni en ait fourni quatre de plus et que d'autres aient haussé le rythme de leurs frappes air-sol, selon un diplomate allié.
Pour éviter que l'alliance n'étale trop ses divisions, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a assuré que les Etats-Unis "soutiendraient fortement" l'opération Protecteur unifié de l'Otan en Libye jusqu'au départ du pouvoir du leader libyen Mouammar Kadhafi.
Même attitude conciliante de la France et de l'Allemagne qui ont insisté jeudi sur ce qui les unissait, plutôt que sur ce qui les séparait depuis le début de la crise libyenne à la mi-février.
"La divergence porte sur les moyens", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, en rappelant que Paris contrairement à Berlin était "pour une intervention militaire".
"Mais sur le fond nous sommes d'accord pour dire qu'il n'y a pas de solution militaire et qu'il faut une solution politique", a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue allemand Guido Westerwelle.Sur le terrain, un responsable de la rébellion libyenne a affirmé que les forces de Kadhafi avaient bombardé le port de Misrata, à l'est de Tripoli, faisant au moins 13 morts et une cinquantaine de blessés.
Les insurgés dans cette ville, "bien organisés" de l'avis même du régime, résistent depuis plus d'un mois et demi aux offensives des forces loyales qui assiègent la ville, et ont tenté à plusieurs reprises de prendre le contrôle du port.
Ban Ki-moon appelle à un cessez-le-feu, Ashton au départ de Kadhafi
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé jeudi à une solution "politique" et à un "cessez-le-feu immédiat" en Libye lors d'une réunion internationale à la Ligue arabe au Caire, tandis que la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a réclamé le départ du colonel Kadhafi.
"Nous appelons à un processus politique pour que le peuple libyen puisse réaliser ses aspirations", a déclaré M. Ban, qui co-présidait la réunion, lors d'une conférence de presse à l'issue des travaux.
"Nous réitérons notre appel à un cessez-le-feu immédiat", a-t-il ajouté.Mme Ashton a pour sa part déclaré que "la position de l'UE est très claire, le colonel Kadhafi doit se retirer immédiatement".
"La seule solution pour mettre fin à cette crise est politique", a-t-elle ajouté, en appelant à "un dialogue entre toutes les parties qui devrait mener à une période de transition".
Le chef de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) Ekmeleddin Ihsanoglu et le président de la Commission de l'Union africaine Jean Ping ont également participé à cette réunion consacrée à l'examen des moyens de mettre fin à la crise en Libye et co-présidée par M. Ban et le secrétaire général de l'organisation panarabe, Amr Moussa.
"Cette conférence vise à examiner les solutions et les issues politiques à la crise libyenne et à coordonner les efforts entre ces organisations", selon Ahmed Ben Helli, le secrétaire général adjoint de la Ligue, cité par l'agence officielle égyptienne Mena.
Elle s'est tenue au lendemain de la réunion à Doha du Groupe de contact sur la Libye, chargé du suivi politique de l'intervention internationale dans ce pays, qui a décidé la création d'un fonds d'aide à la rébellion et réitéré la nécessité d'un départ du colonel Mouammar Kadhafi pour régler le conflit.Noureddine Mezni, le porte-parole de M. Ping, a affirmé pendant les travaux que la réunion discutait "d'un mécanisme international pour mettre en place un cessez-le-feu" en Libye.
"L'essentiel actuellement, c'est un cessez-le-feu immédiat. Après le cessez-le-feu nous suggérons un dialogue global n'excluant aucune partie, une période transitoire au cours de laquelle le peuple libyen choisira lui-même ses dirigeants", a-t-il dit à des journalistes.
"Parmi les idées discutées pour un mécanisme de cessez-le-feu, il y a le déploiement d'une force internationale" d'interposition, a-t-il précisé."Une solution militaire est exclue et fournir des armes à n'importe quelle partie signifie davantage de destruction alors qu'il y a une catastrophe humanitaire", a-t-il ajouté.
Pour le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, qui s'exprimait lui aussi après la rencontre de Doha, il est exclu de fournir des armes aux rebelles libyens - une opinion partagée par son homologue belge, Steven Vanackere.
Selon M. Juppé, le groupe de contact -imaginé à l'origine comme un organe de pilotage politique mais qui se retrouve aux prises avec un conflit qui dure - a décidé d'aider financièrement les rebelles, et de les soutenir matériellement.Il est envisagé de "les aider à se financer, à se renforcer, mais il n'a pas été question de livraisons d'armes", a-t-il assuré.
Son homologue britannique, William Hague, s'est montré lui aussi prudent sur ce dossier, assurant que l'aide envisagée par le groupe de contact pouvait aller jusqu'à fournir des moyens de communication auxforces rebelles, mais pas au delà.
Les frappes menées "dans le respect" de la résolution de l'ONU
Les frappes aériennes en Libye de la coalition internationale sont menées "dans le strict respect de la résolution" du Conseil de sécurité de l'ONU, a insisté jeudi le ministère français des Affaires étrangères alors que Moscou a contesté la légalité de cette action.
"L'action de la France se situe dans le strict respect de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies d'abord, et dans le cadre d'une mobilisation en faveur de la population libyenne persécutée par (Mouammar) Kadhafi, dont le fils avait promis des rivières de sang à son peuple", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Bernard Valero lors d'un point-presse.
"Dès lors, et face à l'urgence humanitaire, les frappes ciblées sur les équipements militaires qui permettent à Kadhafi de continuer à terroriser la population doivent se poursuivre, comme cela a été réaffirmé le 13 avril à Doha par le groupe de contact" chargé du pilotage "politique" de l'opération, a-t-il poursuivi.
Les cinq pays émergents du Brics se sont prononcés jeudi contre l'usage de la force en Libye, lors de leur sommet en Chine, sans toutefois faire explicitement référence aux frappes menées par l'Otan en Libye.
Le président russe Dmitri Medvedev, dont le pays dispose d'une droit de veto au Conseil de sécurité, est allé plus loin estimant que la résolution de l'ONU n'autorisait pas les frappes.
La résolution 1973 autorise "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et prévoit une zone d'exclusion aérienne pour empêcher l'aviation du colonel Kadhafi de pilonner ses opposants.
"La solidarité internationale trouve sa source au Conseil de sécurité des Nations unies, s'ordonne autour des valeurs que défendent les Nations unies, se décline sur un engagement solidaire et responsable de chacun. C'est dans cet esprit que la France et ses partenaires agissent sur le dossier libyen", a insisté le porte-parole.
Sur le même sujet:
Libye: intenses bombardements autour de Nalout
Kadhafi devrait être traduit devant la Cour pénale internationale
Misrata: assiégée, bombardée mais pas encore affamée
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Niger : La situation humanitaire se détériore
ZF11041302 - 13-04-2011
Permalink: http://www.zenit.org/article-27594?l=french
Arrivée en masse des migrants fuyant la Libye
ROME, Mercredi 13 avril 2011 (ZENIT.org) - Alors qu'en Libye la situation reste critique et confuse, les habitants qui ont fui la guerre civile, dont les travailleurs étrangers, arrivent en masse au Niger. Parmi eux, de très nombreux Nigériens, qui ont arrivés par centaine dans les sites d'accueil aménagés sur le territoire nigérien par les autorités avec le soutien des organismes humanitaires.
« L'Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) cherche à résoudre avec une quinzaine d'ONG, la crise humanitaire qui se développe au Niger. », rapporte le secours catholique, en France, sur son site, soulignant que les Nigériens qui fuient les combats en Libye arrivent en masse au centre d'accueil de Dirkou, situé à environ 550 kilomètres au sud de la frontière avec la Libye, aujourd'hui saturé.
« Ces migrants arrivent de plus en plus démunis et un problème aigu d'hébergement commence à se poser au centre de l'Office international des migrations », constate l'OCHA.
Les camions arrivent de Libye par dizaines dont certains avec plusieurs centaines de migrant à leur bord
Par ailleurs, l'ambassade du Niger en Libye a demandé de l'aide pour l'évacuation de 7 000 migrants bloqués au sud-ouest de la Libye, dans les villages de Sabha et Al Gatrum.
Le bureau des Affaires humanitaires craint une explosion de maladies diarrhéiques à Dirkou, du fait de l'absence de latrines comme d'ailleurs de tout dispositif d'assainissement dans cette ville, rapporte le Secours Catholique.
Pour plus d'informations : www.secours-catholique.org/
Permalink: http://www.zenit.org/article-27594?l=french
Arrivée en masse des migrants fuyant la Libye
ROME, Mercredi 13 avril 2011 (ZENIT.org) - Alors qu'en Libye la situation reste critique et confuse, les habitants qui ont fui la guerre civile, dont les travailleurs étrangers, arrivent en masse au Niger. Parmi eux, de très nombreux Nigériens, qui ont arrivés par centaine dans les sites d'accueil aménagés sur le territoire nigérien par les autorités avec le soutien des organismes humanitaires.
« L'Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) cherche à résoudre avec une quinzaine d'ONG, la crise humanitaire qui se développe au Niger. », rapporte le secours catholique, en France, sur son site, soulignant que les Nigériens qui fuient les combats en Libye arrivent en masse au centre d'accueil de Dirkou, situé à environ 550 kilomètres au sud de la frontière avec la Libye, aujourd'hui saturé.
« Ces migrants arrivent de plus en plus démunis et un problème aigu d'hébergement commence à se poser au centre de l'Office international des migrations », constate l'OCHA.
Les camions arrivent de Libye par dizaines dont certains avec plusieurs centaines de migrant à leur bord
Par ailleurs, l'ambassade du Niger en Libye a demandé de l'aide pour l'évacuation de 7 000 migrants bloqués au sud-ouest de la Libye, dans les villages de Sabha et Al Gatrum.
Le bureau des Affaires humanitaires craint une explosion de maladies diarrhéiques à Dirkou, du fait de l'absence de latrines comme d'ailleurs de tout dispositif d'assainissement dans cette ville, rapporte le Secours Catholique.
Pour plus d'informations : www.secours-catholique.org/
Imazighen de France solidaires du combat des Libyens
2011-04-12 18:11
stéphane arrami
Rassemblement amazigh à Paris le 9 avril 2011
Des organisations amazighes de France ont tenu à exprimer publiquement leur solidarité avec les Libyens en lutte. Quatre organisations amazighes (Tamazgha, Internationale Touarègue, AFAFA et Tamaynut-France) ont appelé à un rassemblement au Trocadéro samedi 9 avril 2011 à 15h.
Ce rassemblement était nécessaire. Une expression amazighe sur la place publique en faveur de la lutte des Libyens était devenue nécessaire à Paris là pour dire à l’opinion l’amazighité de la Libye mais aussi pour attirer l’attention sur les régions amazighophones qui sont complètement oubliées malgré leur souffrance quotidienne. Il était important aussi que les voix amazighes s’expriment en tant que telles alors que l’opinion et les médias ne cessent de confondre la lutte des Libyens avec la lutte arabe et les Libyens dans le peuples arabes. C’est principalement la raison pour laquelle Tamazgha a préféré ne pas se mélanger avec le Collectif du 17 février venu manifester en soutien avec la Libye le même jour à la même heure au Trocadéro. En effet, Tamazgha tenait à ce que son message ne soit pas fondu au milieu de toute la confusion qui règne dans nombre de rassemblement en faveur de la Libye notamment avec des slogans et les banderoles pro-arabes.
Plusieurs personnes ont pris la parole au rassemblement pour exprimer leur soutien à la lutte des Libyens et ont exprimer leur souhait de voir la Libye débarrassée de Kadhafi et sa famille.
Ainsi, ont pris la parole un représentant de Tamaynut-France, un représentant de Tamazgha, Mohand Ouamar Hachim (président du Conseil national du MAK en Kabylie), Mustapha Elmouna (du Mouvement amazigh de Figuig), Gaya Zennadi (MAK-France), Brahim Slimani (Association Apulius), Mohand Bennana (Mouvement eds Amazighs de France pour le changement au maroc), Hocine Meziane (un amazigh d’Arif) et Hacène Hirèche (universitaire et militant kabyle). La parole a été également donnée à deux Amazighs libyens présents au rassemblement : Zina Omrani, originaire de Zwara et Khaled Bouzakhar, originaire de Yefren.
A noter le passage de de Ferhat Mehenni qui a tenu apporter son soutien aux organisateurs du rassemblement et exprimer sa solidarité avec les Libyens en lutte.
L’ensemble eds intervenants ont réitéré la solidarité des Imazighen, là où ils sont, avec les Libyens en lutte ainsi que la nécessité d’en finir avec le despote Kadhafi et son régime.
Dans son intervention, Hacène Hirèche, universitaire et militant kabyle, exprime sa reconnaissance à l’action de la France mais il estime qu’il reste encore des efforts à faire. En effet, il estime que l’on ne peut pas dire à Kadhafi que tu ne peux tuer les libyens avec de l’aviation et le laisser le faire avec d’autres moyens comme les kalashnikovs. Il a souligné également l’ancienneté et la profondeur de l’Histoire de la Libye qui tire ses racines de l’amazighité.
Masin Ferkal qui a pris la parole au nom de Tamazgha a réaffirmé l’engagement de Tamazgha dans le combat des Libyens pour leur liberté. Il précise que Tamazgha se bat pour que la Libye se libère du régime de Kadhafi qui a empoisonné la Libye et pour que la Libye de demain soit un État moderne, démocratique et laïque, un État qui assurera leurs places à toutes les composantes de la Libye.
Dans son intervention, le représentant de Tamazgha a attiré l’attention de l’opinion sur l’isolement dont souffrent les régions amazighophones, à l’Ouest de la Libye, qui sont la cible de la barbarie du régime de Kadhafi depuis des semaines. Il a appelé notamment l’OTAN et la coalition à venir en aide à cette région en effectuant des frappes sur les positions militaires du régime de Kadhafi dans la région pour desserrer l’étau sur les populations qui sont entrain d’être décimées ou poussées à l’exil en Tunisie.
Espérant que cette première sortie amazighe à Paris en faveur de la lutte des Libyens pour la liberté n’est qu’une sortie qui va donner lieu à d’autres, nombreuses, un peu partout en pays amazigh et en Europe pour exprimer notre solidarité avec les Libyens et aussi afin de porter la voix amazighe de la Libye.
En particulier, il est urgent que la Kabylie, et pourquoi pas d’autres régions comme les Aurès, s’expriment en faveur de la lutte des Libyens au moment où l’Etat algérien s’est mis du côté de Kadhafi et son régime et est entrain de participer à l’assassinat des populations libyennes. Comme il est urgent que des Touaregs se prononcent publiquement par rapport à ce qui se passe en Libye. Les Touaregs doivent s’exprimer par rapport à la question relative aux mercenaires qui sont allés se battre au sein des troupes de Kadhafi.
Aujourd’hui personne ne peut rester indifférent. Et le silence par rapport à ce qui se passe en Libye aujourd’hui ne peut être interprété que comme une collaboration avec le despote de Tripoli.
L’Histoire ne pardonnera jamais à ceux qui auront soutenu cet individu qui est entrain de détruire la Libye après avoir tout fait pour la destruction d’une partie importante de l’Afrique.
Le rassemblement parisien s’est terminé par une partie de pignata [1] de la tête de Kadhafi. En effet, une tête de despote faire de papier mâchée a été symboliquement cassée par les manifestants... en attendant que l’assassin disparaisse à jamais de la Libye.
http://tamazgha.fr/Imazighen-de-France-solidaires-du.html
journal:
Tamazgha.fr
Libye: Kadhafi devrait être traduit devant la Cour pénale internationale (Vanackere)
jeudi 14 avril 2011 à 01h58
(Belga)
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi devrait être traduit devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour les crimes commis sur sa population, a affirmé mercredi le ministre belge des Affaires étrangères, Steven Vanackere.
Le chef de la diplomatie belge a dénoncé, dans son intervention devant le groupe de contact sur la Libye réuni à Doha (Qatar), le fait que le régime du colonel Kadhafi "continue à attaquer des civils innocents" qui contestent leur dirigeant Les résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité, qui enjoignaient au régime de Tripoli de mettre fin à la répression des aspirations démocratiques du peuple libyen en autorisant le recours à la force, "ne sont toujours pas mises en application", a poursuivi M. Vanackere. Il a toutefois encouragé la communauté internationale à préparer la période qui suivra (la mise en application de) la résolution 1973. Dans le processus politique qui doit désormais se dérouler en Libye, "il n'y a pas de place pour Kadhafi et son cercle rapproché direct", a souligné le ministre. "Khadafi a perdu toute légitimité et devrait - en accord avec la résolution 1970 - être traduit devant la Cour pénale internationale (CPI), qui juge les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis depuis 2003, a encore dit M. Vanackere. Le 25 février, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU avait réclamé qu'"une commission d'enquête indépendante conduite" par les Nations Unies se rende sur le terrain pour recenser les violences qui pourraient être assimilées à "des crimes contre l'humanité", le régime de Kadhafi ayant autorisé des bombardements sur sa propre population. (GGD)
Source: Belga
(Belga)
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi devrait être traduit devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour les crimes commis sur sa population, a affirmé mercredi le ministre belge des Affaires étrangères, Steven Vanackere.
Le chef de la diplomatie belge a dénoncé, dans son intervention devant le groupe de contact sur la Libye réuni à Doha (Qatar), le fait que le régime du colonel Kadhafi "continue à attaquer des civils innocents" qui contestent leur dirigeant Les résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité, qui enjoignaient au régime de Tripoli de mettre fin à la répression des aspirations démocratiques du peuple libyen en autorisant le recours à la force, "ne sont toujours pas mises en application", a poursuivi M. Vanackere. Il a toutefois encouragé la communauté internationale à préparer la période qui suivra (la mise en application de) la résolution 1973. Dans le processus politique qui doit désormais se dérouler en Libye, "il n'y a pas de place pour Kadhafi et son cercle rapproché direct", a souligné le ministre. "Khadafi a perdu toute légitimité et devrait - en accord avec la résolution 1970 - être traduit devant la Cour pénale internationale (CPI), qui juge les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis depuis 2003, a encore dit M. Vanackere. Le 25 février, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU avait réclamé qu'"une commission d'enquête indépendante conduite" par les Nations Unies se rende sur le terrain pour recenser les violences qui pourraient être assimilées à "des crimes contre l'humanité", le régime de Kadhafi ayant autorisé des bombardements sur sa propre population. (GGD)
Source: Belga
mercredi 13 avril 2011
Kadhafi doit partir, affirme le groupe de contact sur la Libye
Reuters - Publié le 13/04/2011 à 22:24
DOHA/TRIPOLI (Reuters) - La pression doit être maintenue sur Mouammar Kadhafi pour qu'il quitte le pouvoir et il faut fournir une aide matérielle aux rebelles qui se battent contre lui depuis deux mois, ont estimé mercredi les ministres des Affaires étrangères du "groupe de contact" sur la Libye.
Les ministres de pays occidentaux et du Moyen-Orient composant le groupe et des représentants du Conseil national de transition (CNT) de la rébellion libyenne s'étaient donné rendez-vous à Doha, au Qatar.
Mis sur pied le 29 mars à la conférence de Londres, le groupe de contact est chargé de piloter le volet politique de l'intervention alliée visant à protéger la population civile contre les attaques des forces du colonel Kadhafi.
"Kadhafi et son régime ont perdu toute légitimité et il doit quitter le pouvoir pour permettre au peuple libyen de décider seul de son avenir", dit un communiqué final au ton très ferme dont Reuters s'est procuré une copie.
Ce communiqué, qui marque un succès pour la France et la Grande-Bretagne, souligne que le CNT, "par contraste avec le régime actuel, est un interlocuteur légitime, représentant les aspirations du peuple libyen."
"APPUI MATÉRIEL" AUX INSURGÉS
Le langage employé dans le communiqué final traduit une plus grande fermeté que celle affichée il y a deux semaines à la première réunion du groupe de contact. Les critiques répétées de Londres et Paris ces derniers jours, notamment sur l'intensité des frappes de l'Otan, n'y sont sans doute pas étrangères.
Les membres du groupe se sont aussi entendus avec les représentants du CNT pour réfléchir à la mise en place d'un "mécanisme de financement temporaire" pour aider les rebelles à administrer la région orientale qu'ils contrôlent.
Le groupe préconise un règlement politique devant être déterminé par le peuple libyen, l'arrêt des attaques visant des civils et le retrait forces gouvernementales des villes qu'elles occupaient ou assiégeaient, notamment Misrata dans l'Ouest.
Il compte apporter un "appui matériel" aux insurgés. Le texte ne donne pas de précisions, mais des diplomates estiment que certains pays pourraient interpréter cette formule comme la fourniture d'armes, objet d'une requête centrale des rebelles.
Le Premier ministre du Qatar, Hamad bin Djassim al Sani, a déclaré à la presse que l'appui matériel pouvait répondre à "tous les autres besoins, matériels de défense compris". Le Qatar est un actif partisan arabe du soulèvement libyen.
De leur côté, en Libye, les rebelles ont indiqué qu'ils souhaiteraient exporter davantage de pétrole pour financer des approvisionnements en vivres et en médicaments.
"Nous faisons face à une situation épouvantable dans l'Est. Manque de nourriture, de carburant, il n'y a aucune source de revenus mis à part le pétrole", a dit à Reuters un représentant des rebelles chargé de coordonner les livraisons de l'étranger.
COMBATS À MISRATA ET À L'EST DE BREGA
Le Programme alimentaire mondial (Pam) a souligné que la Libye était plongée dans une crise humanitaire et le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a déclaré à la réunion de Doha que près de 3,6 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population, pourraient avoir besoin d'assistance.
A Ajdabiah, sur le front oriental, les rebelles ont dit être engagés dans des duels d'artillerie avec les forces de Kadhafi à partir d'un secteur situé à 40 km environ à l'est du port de Brega, contrôlé par le gouvernement. Ils ont signalé un raid aérien de l'Otan sur les kadhafistes au nord de la ville.
Les insurgés ont aussi fait état d'intenses combats dans plusieurs secteurs de Misrata, leur unique bastion dans l'Ouest, mais en disant progresser et repousser les kadhafistes vers l'ouest. Il était impossible de vérifier ces informations.
La télévision libyenne a dit que les avions de l'Otan avaient bombardé la rue de Tripoli à Misrata et tué des civils, sans donner de précisions. Elle a ajouté que l'aviation avait aussi attaqué Syrte, ville natale de Kadhafi à l'est de Misrata.
Si un accord s'est dégagé à Doha sur l'objectif d'écarter Kadhafi, des désaccords persistent sur la façon de s'y prendre.
Actuellement, seuls six des 28 pays de l'Otan participent activement aux frappes au sol en Libye, la France et la Grande-Bretagne assurant à elles seules 50% des sorties.
A Paris et à Londres, on s'inquiète de ce que les raids aériens n'aient ni renversé la tendance en faveur des rebelles, ni permis d'arrêter le pilonnage d'une ville comme Misrata.
Des experts notent que les appareils de l'Alliance atlantique, volant à haute altitude, manquent de plus en plus de cibles que l'on peut frapper sans mettre en danger des civils.
Certains font valoir que les Etats-Unis pourraient infléchir le cours des choses avec des armements spécialisés comme l'A-10, utilisé contre les chars.
Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a dit souhaiter l'engagement d'un plus grand nombre de pays de l'Otan dans les attaques contre des objectifs au sol. Son homologue français Alain Juppé préconise une plus forte pression sur les forces de Kadhafi pour obliger ce dernier à partir.
Mais leur collègue belge Steven Vanackere a dit que la résolution de l'Onu du 17 mars autorisant une intervention de l'Otan en Libye excluait qu'on arme des civils. Il n'a pas jugé nécessaire de renforcer la puissance de feu aérienne.
Le prochain rendez-vous du groupe de contact est fixé à la première semaine de mai en Italie.
Avec John Irish, Humeyra Pamuk et Regan Doherty à Doha, Julien Toyer à Bruxelles ; Olivier Guillemain et Philippe Bas-Rabérin pour le service français
DOHA/TRIPOLI (Reuters) - La pression doit être maintenue sur Mouammar Kadhafi pour qu'il quitte le pouvoir et il faut fournir une aide matérielle aux rebelles qui se battent contre lui depuis deux mois, ont estimé mercredi les ministres des Affaires étrangères du "groupe de contact" sur la Libye.
Les ministres de pays occidentaux et du Moyen-Orient composant le groupe et des représentants du Conseil national de transition (CNT) de la rébellion libyenne s'étaient donné rendez-vous à Doha, au Qatar.
Mis sur pied le 29 mars à la conférence de Londres, le groupe de contact est chargé de piloter le volet politique de l'intervention alliée visant à protéger la population civile contre les attaques des forces du colonel Kadhafi.
"Kadhafi et son régime ont perdu toute légitimité et il doit quitter le pouvoir pour permettre au peuple libyen de décider seul de son avenir", dit un communiqué final au ton très ferme dont Reuters s'est procuré une copie.
Ce communiqué, qui marque un succès pour la France et la Grande-Bretagne, souligne que le CNT, "par contraste avec le régime actuel, est un interlocuteur légitime, représentant les aspirations du peuple libyen."
"APPUI MATÉRIEL" AUX INSURGÉS
Le langage employé dans le communiqué final traduit une plus grande fermeté que celle affichée il y a deux semaines à la première réunion du groupe de contact. Les critiques répétées de Londres et Paris ces derniers jours, notamment sur l'intensité des frappes de l'Otan, n'y sont sans doute pas étrangères.
Les membres du groupe se sont aussi entendus avec les représentants du CNT pour réfléchir à la mise en place d'un "mécanisme de financement temporaire" pour aider les rebelles à administrer la région orientale qu'ils contrôlent.
Le groupe préconise un règlement politique devant être déterminé par le peuple libyen, l'arrêt des attaques visant des civils et le retrait forces gouvernementales des villes qu'elles occupaient ou assiégeaient, notamment Misrata dans l'Ouest.
Il compte apporter un "appui matériel" aux insurgés. Le texte ne donne pas de précisions, mais des diplomates estiment que certains pays pourraient interpréter cette formule comme la fourniture d'armes, objet d'une requête centrale des rebelles.
Le Premier ministre du Qatar, Hamad bin Djassim al Sani, a déclaré à la presse que l'appui matériel pouvait répondre à "tous les autres besoins, matériels de défense compris". Le Qatar est un actif partisan arabe du soulèvement libyen.
De leur côté, en Libye, les rebelles ont indiqué qu'ils souhaiteraient exporter davantage de pétrole pour financer des approvisionnements en vivres et en médicaments.
"Nous faisons face à une situation épouvantable dans l'Est. Manque de nourriture, de carburant, il n'y a aucune source de revenus mis à part le pétrole", a dit à Reuters un représentant des rebelles chargé de coordonner les livraisons de l'étranger.
COMBATS À MISRATA ET À L'EST DE BREGA
Le Programme alimentaire mondial (Pam) a souligné que la Libye était plongée dans une crise humanitaire et le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a déclaré à la réunion de Doha que près de 3,6 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population, pourraient avoir besoin d'assistance.
A Ajdabiah, sur le front oriental, les rebelles ont dit être engagés dans des duels d'artillerie avec les forces de Kadhafi à partir d'un secteur situé à 40 km environ à l'est du port de Brega, contrôlé par le gouvernement. Ils ont signalé un raid aérien de l'Otan sur les kadhafistes au nord de la ville.
Les insurgés ont aussi fait état d'intenses combats dans plusieurs secteurs de Misrata, leur unique bastion dans l'Ouest, mais en disant progresser et repousser les kadhafistes vers l'ouest. Il était impossible de vérifier ces informations.
La télévision libyenne a dit que les avions de l'Otan avaient bombardé la rue de Tripoli à Misrata et tué des civils, sans donner de précisions. Elle a ajouté que l'aviation avait aussi attaqué Syrte, ville natale de Kadhafi à l'est de Misrata.
Si un accord s'est dégagé à Doha sur l'objectif d'écarter Kadhafi, des désaccords persistent sur la façon de s'y prendre.
Actuellement, seuls six des 28 pays de l'Otan participent activement aux frappes au sol en Libye, la France et la Grande-Bretagne assurant à elles seules 50% des sorties.
A Paris et à Londres, on s'inquiète de ce que les raids aériens n'aient ni renversé la tendance en faveur des rebelles, ni permis d'arrêter le pilonnage d'une ville comme Misrata.
Des experts notent que les appareils de l'Alliance atlantique, volant à haute altitude, manquent de plus en plus de cibles que l'on peut frapper sans mettre en danger des civils.
Certains font valoir que les Etats-Unis pourraient infléchir le cours des choses avec des armements spécialisés comme l'A-10, utilisé contre les chars.
Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a dit souhaiter l'engagement d'un plus grand nombre de pays de l'Otan dans les attaques contre des objectifs au sol. Son homologue français Alain Juppé préconise une plus forte pression sur les forces de Kadhafi pour obliger ce dernier à partir.
Mais leur collègue belge Steven Vanackere a dit que la résolution de l'Onu du 17 mars autorisant une intervention de l'Otan en Libye excluait qu'on arme des civils. Il n'a pas jugé nécessaire de renforcer la puissance de feu aérienne.
Le prochain rendez-vous du groupe de contact est fixé à la première semaine de mai en Italie.
Avec John Irish, Humeyra Pamuk et Regan Doherty à Doha, Julien Toyer à Bruxelles ; Olivier Guillemain et Philippe Bas-Rabérin pour le service français
Des centaines de Berbères libyens fuient les montagnes de l'ouest et rejoignent la Tunisie
Communiqué
UNHCR Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés - 13/04/2011 16:45:00
Le HCR a indiqué mardi que plus de 500 Libyens, pour la plupart des Berbères, ont fui le conflit sévissant dans la région montagneuse de l'ouest libyen et ont trouvé refuge dans la région de Dehiba au sud de la Tunisie, à environ 200 kilomètres au sud du point de passage frontière de Ras Adjir, depuis la semaine dernière.
« Ils nous ont expliqué que la flambée de violences commises par les forces gouvernementales dans les villes de la région des montagnes de l'ouest, la pénurie de médicaments et de vivres les ont décidés à partir », a indiqué Andrej Mahecic, porte-parole du HCR, aux journalistes à Genève.
Andrej Mahecic a indiqué que ce groupe est principalement composé de Berbères, ayant des ressources très limitées et « grandement besoin d'aide humanitaire ». Les autorités locales tunisiennes ont alloué un terrain de sports dans la ville de Remada, à environ 45 kilomètres de la frontière, où le HCR a établi un camp comptant déjà 130 tentes.
« L'électricité et l'eau sont désormais accessibles et d'autres services sont en cours d'installation. Le HCR travaille avec un partenaire local Al Taawon et le Croissant-Rouge tunisien pour fournir rapidement de l'aide », a indiqué le porte-parole.
La communauté locale en Tunisie a offert une assistance considérable, ouvrant ses portes à des centaines de familles libyennes. Des auberges de jeunesse à Dehiba et Tataouine plus à l'ouest sont également utilisées pour héberger des familles. Une école située non loin du camp à Remada a offert de scolariser les élèves libyens.
Parallèlement, des membres du personnel du HCR se sont entretenus avec des personnes traversant vers l'Egypte sur le déplacement vers l'est de la Libye entre Ajdabiyya and Tobruk, avec des milliers de familles qui se trouvent désormais à Benghazi et Tobrouk. « Alors qu'un grand nombre d'entre elles sont hébergées par des familles de la communauté locale, un petit groupe a trouvé refuge dans des écoles et des bâtiments vides. Ces personnes nous disent qu'elles craignent d'être bloquées à Ajdabiyya si les forces gouvernementales l'emportaient », a indiqué Andrej Mahecic.
Environ 1 200 familles déplacées se trouvent dans la ville même de Tobrouk où des biens de secours du HCR - principalement des couvertures et des matelas - sont distribués par notre partenaire, le Croissant-Rouge libyen.
Des personnes continuent de fuir la Libye par la mer vers l'Italie et Malte. Ce matin, les forces armées maltaises ont porté secours à un bateau transportant 116 personnes - dont une femme qui était décédée, selon les médias. Plus de 1100 personnes sont arrivées à Malte depuis la Libye à bord de cinq bateaux depuis le 26 mars. Parallèlement, en Italie, trois bateaux transportant 1 008 personnes sont arrivés sur l'île de Lampedusa depuis la Libye ce week-end, principalement des Somaliens et des Nigériens. Depuis le 26 mars, 3 358 personnes ont rejoint le sud de l'Italie depuis la côte libyenne.
Près de 500 000 personnes ont fui la violence via les frontières terrestres en Libye depuis la mi-février, y compris près de 200 000 vers l'Egypte, environ 236 000 vers la Tunisie, environ 36 000 vers le Niger, quelque 14 000 vers l'Algérie, 6 200 vers le Tchad et 2 800 vers le Soudan.
Dimanche dernier, le 10 avril, environ 3 900 personnes ont traversé le point de passage frontière de Sallum vers l'Egypte, parmi lesquelles 3 000 sont des Libyens. « C'est le double du nombre moyen des Libyens ayant traversé chaque jour la frontière ces dernières semaines », a noté Andrej Mahecic, ajoutant : « Le même jour, 2 992 personnes ont traversé la frontière à Ras Adjir vers la Tunisie, y compris 2 173 Libyens. » Ces statistiques incluent les Libyens qui voyagent pour leur travail.
UNHCR Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés - 13/04/2011 16:45:00
Le HCR a indiqué mardi que plus de 500 Libyens, pour la plupart des Berbères, ont fui le conflit sévissant dans la région montagneuse de l'ouest libyen et ont trouvé refuge dans la région de Dehiba au sud de la Tunisie, à environ 200 kilomètres au sud du point de passage frontière de Ras Adjir, depuis la semaine dernière.
« Ils nous ont expliqué que la flambée de violences commises par les forces gouvernementales dans les villes de la région des montagnes de l'ouest, la pénurie de médicaments et de vivres les ont décidés à partir », a indiqué Andrej Mahecic, porte-parole du HCR, aux journalistes à Genève.
Andrej Mahecic a indiqué que ce groupe est principalement composé de Berbères, ayant des ressources très limitées et « grandement besoin d'aide humanitaire ». Les autorités locales tunisiennes ont alloué un terrain de sports dans la ville de Remada, à environ 45 kilomètres de la frontière, où le HCR a établi un camp comptant déjà 130 tentes.
« L'électricité et l'eau sont désormais accessibles et d'autres services sont en cours d'installation. Le HCR travaille avec un partenaire local Al Taawon et le Croissant-Rouge tunisien pour fournir rapidement de l'aide », a indiqué le porte-parole.
La communauté locale en Tunisie a offert une assistance considérable, ouvrant ses portes à des centaines de familles libyennes. Des auberges de jeunesse à Dehiba et Tataouine plus à l'ouest sont également utilisées pour héberger des familles. Une école située non loin du camp à Remada a offert de scolariser les élèves libyens.
Parallèlement, des membres du personnel du HCR se sont entretenus avec des personnes traversant vers l'Egypte sur le déplacement vers l'est de la Libye entre Ajdabiyya and Tobruk, avec des milliers de familles qui se trouvent désormais à Benghazi et Tobrouk. « Alors qu'un grand nombre d'entre elles sont hébergées par des familles de la communauté locale, un petit groupe a trouvé refuge dans des écoles et des bâtiments vides. Ces personnes nous disent qu'elles craignent d'être bloquées à Ajdabiyya si les forces gouvernementales l'emportaient », a indiqué Andrej Mahecic.
Environ 1 200 familles déplacées se trouvent dans la ville même de Tobrouk où des biens de secours du HCR - principalement des couvertures et des matelas - sont distribués par notre partenaire, le Croissant-Rouge libyen.
Des personnes continuent de fuir la Libye par la mer vers l'Italie et Malte. Ce matin, les forces armées maltaises ont porté secours à un bateau transportant 116 personnes - dont une femme qui était décédée, selon les médias. Plus de 1100 personnes sont arrivées à Malte depuis la Libye à bord de cinq bateaux depuis le 26 mars. Parallèlement, en Italie, trois bateaux transportant 1 008 personnes sont arrivés sur l'île de Lampedusa depuis la Libye ce week-end, principalement des Somaliens et des Nigériens. Depuis le 26 mars, 3 358 personnes ont rejoint le sud de l'Italie depuis la côte libyenne.
Près de 500 000 personnes ont fui la violence via les frontières terrestres en Libye depuis la mi-février, y compris près de 200 000 vers l'Egypte, environ 236 000 vers la Tunisie, environ 36 000 vers le Niger, quelque 14 000 vers l'Algérie, 6 200 vers le Tchad et 2 800 vers le Soudan.
Dimanche dernier, le 10 avril, environ 3 900 personnes ont traversé le point de passage frontière de Sallum vers l'Egypte, parmi lesquelles 3 000 sont des Libyens. « C'est le double du nombre moyen des Libyens ayant traversé chaque jour la frontière ces dernières semaines », a noté Andrej Mahecic, ajoutant : « Le même jour, 2 992 personnes ont traversé la frontière à Ras Adjir vers la Tunisie, y compris 2 173 Libyens. » Ces statistiques incluent les Libyens qui voyagent pour leur travail.
Libye: Alain Juppé suggère un cessez-le-feu sous conditions
Dernière info publiée le mercredi 13 avril 2011
RFI
Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a confirmé à Doha ce mercredi que le Groupe de contact sur la Libye souhaitait s'acheminer vers un cessez-le-feu sous condition d'un retrait des troupes de Mouammar Kadhafi.
RFI
Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a confirmé à Doha ce mercredi que le Groupe de contact sur la Libye souhaitait s'acheminer vers un cessez-le-feu sous condition d'un retrait des troupes de Mouammar Kadhafi.
La femme du blogueur libyen Mo Nabbous continue la lutte
Le blogueur libyen Mohammed Nabbous lors de l'une de ses interventions sur le web.
DRPar Charlotte Idrac / Thomas Bourdeau
RFI
Correspondant improvisé de CNN ou Euronews à Benghazi, le blogueur libyen Mohammed Nabbous a été tué le 19 mars 2011. Sa femme, qui avait annoncé le décès à la communauté d’internautes, souhaite continuer la démarche de son mari.
La femme de Mo est enceinte de huit mois, mais sa détermination reste inébranlable. Perditta Nabbous était au téléphone avec son mari quand il a été abattu le 19 mars 2011. « Ce matin-là, il avait quitté la maison trois fois. La troisième fois il n’est jamais revenu. En voiture dans Benghazi, au téléphone, je l’entendais dire : Mais d’où viennent les tirs ? D’où viennent les tirs ? La connexion a été coupée et c’est arrivé ». Ce samedi là, Paris se décidait à une intervention militaire en Libye. Ce jour-là également, Perditta, alors enceinte, prenait la parole pour annoncer le décès de son mari. Elle déclarait : « Merci à tous, priez pour lui. N’abandonnez pas ce que Mo a commencé. »
Le son commence à partir de 30 secondes.
Watch live streaming video from libya17feb at livestream.com
Depuis plus d’un mois, Mohammed Nabbous, ingénieur en télécom âgé de 28 ans, diffusait des vidéos en direct de sa web-télé Libya Alhurra. Fondée pour témoigner des événements en Libye, cette plateforme internet est rapidement devenue l’une des sources d’informations les plus fiables des médias internationaux pour suivre l’évolution de la situation à Benghazi.
« J’ai su que la vie normale était terminée pour nous »
Sa femme explique : « La première fois qu’il est intervenu sur la chaîne, j’ai su que la vie normale était terminée pour nous. Pour toujours ! » Elle ajoute : « Il me disait : tant que le bébé est en sécurité auprès de toi, je n’ai pas peur. »
Aujourd’hui, Perditta a repris le flambeau, « J’essaie de poursuivre son travail. Nous n’abandonnerons pas. » Elle collecte des informations et des vidéos pour le site : « Il n’y a pas de retour en arrière possible. Mo avait l’habitude de dire : soit la révolution est un succès, soit nous mourons. C’est l’un ou l’autre. » Malgré les moments de doute, Perditta Nabbous espère que son futur enfant pourra s’exprimer librement.
Une page Facebook a été créée en hommage à Mohammed Nabbous.
DRPar Charlotte Idrac / Thomas Bourdeau
RFI
Correspondant improvisé de CNN ou Euronews à Benghazi, le blogueur libyen Mohammed Nabbous a été tué le 19 mars 2011. Sa femme, qui avait annoncé le décès à la communauté d’internautes, souhaite continuer la démarche de son mari.
La femme de Mo est enceinte de huit mois, mais sa détermination reste inébranlable. Perditta Nabbous était au téléphone avec son mari quand il a été abattu le 19 mars 2011. « Ce matin-là, il avait quitté la maison trois fois. La troisième fois il n’est jamais revenu. En voiture dans Benghazi, au téléphone, je l’entendais dire : Mais d’où viennent les tirs ? D’où viennent les tirs ? La connexion a été coupée et c’est arrivé ». Ce samedi là, Paris se décidait à une intervention militaire en Libye. Ce jour-là également, Perditta, alors enceinte, prenait la parole pour annoncer le décès de son mari. Elle déclarait : « Merci à tous, priez pour lui. N’abandonnez pas ce que Mo a commencé. »
Le son commence à partir de 30 secondes.
libya17feb on livestream.com. Broadcast Live Free
Watch live streaming video from libya17feb at livestream.com
Depuis plus d’un mois, Mohammed Nabbous, ingénieur en télécom âgé de 28 ans, diffusait des vidéos en direct de sa web-télé Libya Alhurra. Fondée pour témoigner des événements en Libye, cette plateforme internet est rapidement devenue l’une des sources d’informations les plus fiables des médias internationaux pour suivre l’évolution de la situation à Benghazi.
« J’ai su que la vie normale était terminée pour nous »
Sa femme explique : « La première fois qu’il est intervenu sur la chaîne, j’ai su que la vie normale était terminée pour nous. Pour toujours ! » Elle ajoute : « Il me disait : tant que le bébé est en sécurité auprès de toi, je n’ai pas peur. »
Aujourd’hui, Perditta a repris le flambeau, « J’essaie de poursuivre son travail. Nous n’abandonnerons pas. » Elle collecte des informations et des vidéos pour le site : « Il n’y a pas de retour en arrière possible. Mo avait l’habitude de dire : soit la révolution est un succès, soit nous mourons. C’est l’un ou l’autre. » Malgré les moments de doute, Perditta Nabbous espère que son futur enfant pourra s’exprimer librement.
Une page Facebook a été créée en hommage à Mohammed Nabbous.
mardi 12 avril 2011
Libye: la rébellion veut le départ Kadhafi, critiques contre l'Otan
12 avril 2011 - 19H41
http://www.france24.com/fr/20110412-libye-rebellion-veut-le-depart-kadhafi-critiques-contre-lotan
La rébellion libyenne a rejeté toute solution diplomatique ne prévoyant pas le départ de Mouammar Kadhafi, tandis que la France et le Royaume-Uni ont exhorté mardi leurs alliés au sein de l'Otan à intensifier leurs efforts pour éviter un enlisement du conflit.
une délégation de présidents africains mandatés par l'UA -- Amadou Toumani Touré (Mali), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Denis Sassou Nguesso (Congo) et le ministre ougandais des Affaires étrangères, Henry Oryem Okello -- est venue plaider en faveur d'un cessez-le-feu dans le cadre d'une "feuille de route" acceptée dimanche par M. Kadhafi.
Au lendemain de son échec à Benghazi, l'UA a lancé "un appel pressant au CNT à coopérer pleinement, dans l?intérêt supérieur de la Libye". AFP - La rébellion libyenne a rejeté toute solution diplomatique ne prévoyant pas le départ de Mouammar Kadhafi, tandis que la France et le Royaume-Uni ont exhorté mardi leurs alliés au sein de l'Otan à intensifier leurs efforts pour éviter un enlisement du conflit.
"Nous n'accepterons aucune initiative pour un règlement politique si le départ de Kadhafi et de ses fils de Libye ne figure en tête" d'un éventuel accord, a déclaré mardi un porte-parole de la rébellion, Mahmoud Chammam.
Lundi soir, le chef du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, avait déjà rejeté en ces termes un cessez-le-feu proposé par l'Union africaine (UA) et accepté dimanche par le colonel Kadhafi.
Cette position sera sûrement discutée mercredi à Doha lors de la réunion du Groupe de contact sur la Libye, créé fin mars à Londres pour piloter le volet politique de l'intervention internationale, et qui compte une vingtaine de pays et d'organisations régionales et internationales.
L'UA proposait la cessation immédiate des hostilités, un acheminement de l'aide humanitaire et le lancement d'un dialogue en vue d'une transition, mais pas le départ immédiat du dirigeant libyen, au pouvoir depuis plus de 40 ans et confronté depuis mi-février à une rébellion sans précédent.
Selon un dernier bilan du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), près de 500.000 personnes ont fui les violences en Libye.
Mardi, un représentant du CNT a aussi affirmé que les combats avaient déjà fait 10.000 morts, 30.000 blessés et 20.000 disparus.
Le président russe Dmitri Medvedev a estimé, sans nommer Mouammar Kadhafi, que les dirigeants libyens devaient partir "pour donner à leur pays la possibilité de se développer".
Et le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a réaffirmé qu'il n'y avait pas d'avenir "viable" pour la Libye sans un départ de M. Kadhafi, au lendemain de nouvelles déclarations en ce sens de Washington.
Le fils du dirigeant libyen, Seif al-Islam, a cependant jugé "vraiment ridicule" de "parler du départ" de son père.
Parallèlement, la France et le Royaume-Uni ont pressé mardi les autres pays de l'Otan intervenant en Libye d'intensifier leurs efforts, sans parvenir à rallier tous leurs partenaires.
Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a déploré que Paris et Londres supportent "l'essentiel" de l'effort de la coalition internationale.
M. Hague a plaidé pour "maintenir et intensifier nos efforts au sein de l'Otan", tandis que son homologue français Alain Juppé a affirmé que l'Otan ne jouait "pas suffisamment" son rôle.
Mais plusieurs alliés comme l'Espagne et l'Italie ont exprimé des réserves. Une intensification "n'est pas nécessaire, l'action de l'Otan se déroule bien", a ainsi estimé le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires européennes, Diego Lopez Garrido.
"Avec les moyens dont nous disposons, nous faisons un bon travail", a assuré le général Mark van Uhm, chef des opérations conjointes de l'Alliance.
"Nous savons que nos frappes font leur effet. Les forces pro-Kadhafi ne peuvent pas combattre où elles veulent, comme elles veulent, et elles ne peuvent pas utiliser les armes qu'elles veulent", a-t-il ajouté.
Selon lui, les forces gouvernementales pourraient désormais favoriser des tactiques de harcèlement "afin d'user l'opposition psychologiquement plutôt que de chercher à gagner du terrain, en particulier dans l'est".
Sur le terrain, trois civils ont été tués lundi par des tirs des pro-Kadhafi à l'ouest d'Ajdabiya (est), ville stratégique à 160 km au sud de Benghazi, reprise par les rebelles au terme de violents combats qui ont fait une cinquantaine de morts ce week-end.
La ville était relativement calme mardi matin, même si la fébrilité régnait parmi les insurgés, selon un journaliste de l'AFP. Un simple coup de feu a ainsi déclenché une chasse au sniper chaotique qui s'est soldée par un blessé chez les rebelles... victime d'un tir ami.
L'autre point sensible restait Misrata, bastion rebelle à 200 km à l'est de Tripoli bombardé depuis sept semaines. Dans le centre-ville, livré à la guérilla urbaine, les façades étaient criblées d'impacts et les voies obstruées d'engins détruits, selon un journaliste de l'AFP.
"Des combattants, nous en avons assez. Plus de 500. Ce qu'il nous faut, ce sont des armes modernes (...). Avec de vraies armes, nous les chasserions de Misrata en quelques jours", a assuré un rebelle se présentant comme l'un des chefs.
L'Organisation internationale pour les migrations (OMI) a envoyé un bateau vers Misrata pour tenter d'évacuer les milliers de migrants qui s'y trouvent bloqués. Et les pays européens ont poursuivi les préparatifs en vue d'une mission humanitaire en faveur des 300.000 habitants de Misrata, malgré les menaces de riposte de Tripoli et les hésitations de l'ONU.
Des accrochages ont eu lieu par ailleurs autour de Zenten (non loin de la frontière tunisienne), où les rebelles tentaient d'empêcher les forces pro-Kadhafi de couper les communications entre les localités de cette zone montagneuse à majorité berbère.
http://www.france24.com/fr/20110412-libye-rebellion-veut-le-depart-kadhafi-critiques-contre-lotan
La rébellion libyenne a rejeté toute solution diplomatique ne prévoyant pas le départ de Mouammar Kadhafi, tandis que la France et le Royaume-Uni ont exhorté mardi leurs alliés au sein de l'Otan à intensifier leurs efforts pour éviter un enlisement du conflit.
une délégation de présidents africains mandatés par l'UA -- Amadou Toumani Touré (Mali), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Denis Sassou Nguesso (Congo) et le ministre ougandais des Affaires étrangères, Henry Oryem Okello -- est venue plaider en faveur d'un cessez-le-feu dans le cadre d'une "feuille de route" acceptée dimanche par M. Kadhafi.
Au lendemain de son échec à Benghazi, l'UA a lancé "un appel pressant au CNT à coopérer pleinement, dans l?intérêt supérieur de la Libye". AFP - La rébellion libyenne a rejeté toute solution diplomatique ne prévoyant pas le départ de Mouammar Kadhafi, tandis que la France et le Royaume-Uni ont exhorté mardi leurs alliés au sein de l'Otan à intensifier leurs efforts pour éviter un enlisement du conflit.
"Nous n'accepterons aucune initiative pour un règlement politique si le départ de Kadhafi et de ses fils de Libye ne figure en tête" d'un éventuel accord, a déclaré mardi un porte-parole de la rébellion, Mahmoud Chammam.
Lundi soir, le chef du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, avait déjà rejeté en ces termes un cessez-le-feu proposé par l'Union africaine (UA) et accepté dimanche par le colonel Kadhafi.
Cette position sera sûrement discutée mercredi à Doha lors de la réunion du Groupe de contact sur la Libye, créé fin mars à Londres pour piloter le volet politique de l'intervention internationale, et qui compte une vingtaine de pays et d'organisations régionales et internationales.
L'UA proposait la cessation immédiate des hostilités, un acheminement de l'aide humanitaire et le lancement d'un dialogue en vue d'une transition, mais pas le départ immédiat du dirigeant libyen, au pouvoir depuis plus de 40 ans et confronté depuis mi-février à une rébellion sans précédent.
Selon un dernier bilan du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), près de 500.000 personnes ont fui les violences en Libye.
Mardi, un représentant du CNT a aussi affirmé que les combats avaient déjà fait 10.000 morts, 30.000 blessés et 20.000 disparus.
Le président russe Dmitri Medvedev a estimé, sans nommer Mouammar Kadhafi, que les dirigeants libyens devaient partir "pour donner à leur pays la possibilité de se développer".
Et le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a réaffirmé qu'il n'y avait pas d'avenir "viable" pour la Libye sans un départ de M. Kadhafi, au lendemain de nouvelles déclarations en ce sens de Washington.
Le fils du dirigeant libyen, Seif al-Islam, a cependant jugé "vraiment ridicule" de "parler du départ" de son père.
Parallèlement, la France et le Royaume-Uni ont pressé mardi les autres pays de l'Otan intervenant en Libye d'intensifier leurs efforts, sans parvenir à rallier tous leurs partenaires.
Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a déploré que Paris et Londres supportent "l'essentiel" de l'effort de la coalition internationale.
M. Hague a plaidé pour "maintenir et intensifier nos efforts au sein de l'Otan", tandis que son homologue français Alain Juppé a affirmé que l'Otan ne jouait "pas suffisamment" son rôle.
Mais plusieurs alliés comme l'Espagne et l'Italie ont exprimé des réserves. Une intensification "n'est pas nécessaire, l'action de l'Otan se déroule bien", a ainsi estimé le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires européennes, Diego Lopez Garrido.
"Avec les moyens dont nous disposons, nous faisons un bon travail", a assuré le général Mark van Uhm, chef des opérations conjointes de l'Alliance.
"Nous savons que nos frappes font leur effet. Les forces pro-Kadhafi ne peuvent pas combattre où elles veulent, comme elles veulent, et elles ne peuvent pas utiliser les armes qu'elles veulent", a-t-il ajouté.
Selon lui, les forces gouvernementales pourraient désormais favoriser des tactiques de harcèlement "afin d'user l'opposition psychologiquement plutôt que de chercher à gagner du terrain, en particulier dans l'est".
Sur le terrain, trois civils ont été tués lundi par des tirs des pro-Kadhafi à l'ouest d'Ajdabiya (est), ville stratégique à 160 km au sud de Benghazi, reprise par les rebelles au terme de violents combats qui ont fait une cinquantaine de morts ce week-end.
La ville était relativement calme mardi matin, même si la fébrilité régnait parmi les insurgés, selon un journaliste de l'AFP. Un simple coup de feu a ainsi déclenché une chasse au sniper chaotique qui s'est soldée par un blessé chez les rebelles... victime d'un tir ami.
L'autre point sensible restait Misrata, bastion rebelle à 200 km à l'est de Tripoli bombardé depuis sept semaines. Dans le centre-ville, livré à la guérilla urbaine, les façades étaient criblées d'impacts et les voies obstruées d'engins détruits, selon un journaliste de l'AFP.
"Des combattants, nous en avons assez. Plus de 500. Ce qu'il nous faut, ce sont des armes modernes (...). Avec de vraies armes, nous les chasserions de Misrata en quelques jours", a assuré un rebelle se présentant comme l'un des chefs.
L'Organisation internationale pour les migrations (OMI) a envoyé un bateau vers Misrata pour tenter d'évacuer les milliers de migrants qui s'y trouvent bloqués. Et les pays européens ont poursuivi les préparatifs en vue d'une mission humanitaire en faveur des 300.000 habitants de Misrata, malgré les menaces de riposte de Tripoli et les hésitations de l'ONU.
Des accrochages ont eu lieu par ailleurs autour de Zenten (non loin de la frontière tunisienne), où les rebelles tentaient d'empêcher les forces pro-Kadhafi de couper les communications entre les localités de cette zone montagneuse à majorité berbère.
Croix touarègues
Croix touarègues
http://www.agadez-niger.com/page-croix-agadez.html
On recense 21 modèles différents de croix (22 avec la croix de Mano Dayak, créée en 1996 après sa mort). Chaque croix est le symbole d'une ville et permet de connaître la provenance des personnes qui la portent. Il est difficile d’être catégorique sur leur origine. Selon certaines études, les croix existeraient depuis l’Egypte pharaonique. Mais il se pourrait également qu’elles datent d’une période pré-islamique plus récente, à l'époque où les tribus furent influencées par le christianisme et le symbole de la croix chrétienne. Les croix touarègues, transmises de père en fils, pourraient aussi symboliser les 4 points cardinaux : « Mon fils, je te donne les quatre coins du monde, parce qu'on ne peut pas savoir où on mourra ». Elles sont à présent portées par les hommes comme par les femmes.
Ces bijoux en argent sont réalisés par les forgerons d'Agadez selon la technique de la forme perdue dont la première étape consiste à modeler en cire une réplique grossière de la croix. Cette forme est alors enrobée d'argile puis cuite dans un feu attisé par le soufflet de cuir qu'actionne un apprenti. La température liquéfie la cire qui s'échappe par une extrémité, libérant ainsi un moule en terre cuite creux dans lequel est coulé l'argent. Après refroidissement, l'artisan casse le moule d'argile pour en retirer la croix brute. C'est en limant et ciselant longuement qu'il termine la célèbre croix d'Agadez.
L'ex-ministre libyen Moussa Koussa autorisé à se rendre au Qatar
Romandie
LONDRES - L'ancien ministre des Affaires étrangères libyen Moussa Koussa, qui avait fait défection le mois dernier au Royaume-Uni, se rendra au Qatar "aujourd'hui", a indiqué mardi le ministère des Affaires étrangères.
Un porte-parole a indiqué qu'"il voyage aujourd'hui à Doha pour rencontrer le gouvernement du Qatar et un certain nombre de représentants libyens, afin d'apporter sa contribution à la veille de la réunion du groupe de contact sur la Libye".
"Moussa Koussa est un individu libre, qui peut aller et venir à partir du Royaume Uni comme bon lui semble", a ajouté ce porte-parole.
L'ancien chef de la diplomatie libyenne Moussa Koussa, réfugié en Grande-Bretagne, a fait une déclaration à la BBC lundi dans laquelle il demande à "toutes les parties d'éviter d'entraîner la Libye dans une guerre civile", mettant en garde contre "une nouvelle Somalie".
Moussa Koussa s'était toutefois abstenu dans sa déclaration de mentionner le colonel Kadhafi, dont le départ est jugé indispensable par les pays membres de la coalition engagée en Libye sous mandat onusien.
Le Groupe de contact sur la Libye, mis en place à Londres fin mars, se réunit mercredi à Doha. Il comprend des pays occidentaux comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou la France, des pays arabes notamment le Qatar, la Jordanie et le Maroc et des organisations internationales dont l'ONU, la Ligue Arabe et l'Otan.
(©AFP / 12 avril 2011 13h46)
LONDRES - L'ancien ministre des Affaires étrangères libyen Moussa Koussa, qui avait fait défection le mois dernier au Royaume-Uni, se rendra au Qatar "aujourd'hui", a indiqué mardi le ministère des Affaires étrangères.
Un porte-parole a indiqué qu'"il voyage aujourd'hui à Doha pour rencontrer le gouvernement du Qatar et un certain nombre de représentants libyens, afin d'apporter sa contribution à la veille de la réunion du groupe de contact sur la Libye".
"Moussa Koussa est un individu libre, qui peut aller et venir à partir du Royaume Uni comme bon lui semble", a ajouté ce porte-parole.
L'ancien chef de la diplomatie libyenne Moussa Koussa, réfugié en Grande-Bretagne, a fait une déclaration à la BBC lundi dans laquelle il demande à "toutes les parties d'éviter d'entraîner la Libye dans une guerre civile", mettant en garde contre "une nouvelle Somalie".
Moussa Koussa s'était toutefois abstenu dans sa déclaration de mentionner le colonel Kadhafi, dont le départ est jugé indispensable par les pays membres de la coalition engagée en Libye sous mandat onusien.
Le Groupe de contact sur la Libye, mis en place à Londres fin mars, se réunit mercredi à Doha. Il comprend des pays occidentaux comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou la France, des pays arabes notamment le Qatar, la Jordanie et le Maroc et des organisations internationales dont l'ONU, la Ligue Arabe et l'Otan.
(©AFP / 12 avril 2011 13h46)
lundi 11 avril 2011
NDRL:gbagbo suite et fin/Terminus pour un dictateur
Côte d'Ivoire: Gbagbo arrêté après une offensive généralisée
De Evelyne AKA et Thomas MORFIN (AFP) – Il y a 2 heures
ABIDJAN — Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a été arrêté lundi à l'issue d'une offensive généralisée des forces de son rival Alassane Ouattara, appuyées par les moyens aériens et blindés des forces françaises et de la mission des Nations Unies (Onuci).
"Laurent Gbagbo a été arrêté par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI, pro-Ouattara) et conduit à l'Hôtel du Golf (QG du camp Ouattara) par les FRCI", a déclaré à l'AFP l'ambassadeur de France, Jean-Marc Simon Simon.
M. Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, est en compagnie de son épouse Simone, considérée comme une "dure" du régime, et son fils Michel, d'un premier mariage, a précisé Anne Ouloto, porte-parole de M. Ouattara.
"Le cauchemar est terminé" pour les Ivoiriens, a déclaré à la télé pro-Ouattara Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara, assurant que M. Gbagbo et son épouse étaient "aux arrêts".
Cette arrestation, au douzième jour de la bataille d'Abidjan, intervient après une soirée et une journée de frappes menées par les hélicoptères de l'Onuci et de la force française Licorne, visant officiellement les armes lourdes du camp Gbagbo menaçant les civils, conformément à la résolution 1975 du conseil de sécurité de l'ONU.
Les combats ont fait rage dans le quartier résidentiel de Cocody, où se trouve la résidence présidentielle, qui jouxte celle de l'ambassadeur de France. Dans l'après-midi, des blindés de Licorne et de l'Onuci, avait été engagés dans la zone.
Paris et l'ONU ont toujours insisté que leur mission n'était pas de renverser Laurent Gbagbo, dont le camp les avait accusé de vouloir "assassiner" le président sortant, qui n'a jamais reconnu sa défaite --pourtant certifiée par l'ONU-- face à M. Ouattara à la présidentielle de novembre.
Une source diplomatique française a d'ailleurs insisté, peu après l'annonce de l'arrestation, sur le fait que "M. Gbagbo a été arrêté par les troupes de M. Ouattara, c'est vrai, mais pas par les forces spéciales françaises, qui ne sont pas rentrées dans l'enceinte de la résidence".
Après l'arrestation, le président français Nicolas Sarkozy s'est "longuement" entretenu par téléphone avec M. Ouattara, dont l'élection avait été reconnue par l'essentiel de la communauté internationale.
Des hélicoptères français avaient pilonné en fin de matinée à coup de missiles le secteur de la résidence de M. Gbagbo, partiellement détruite, selon un de ses proches, une zone d'où s'élevait une épaisse fumée.
Au sol, les forces pro-Ouattara, qui avaient à plusieurs reprises depuis leur entrée dans Abidjan le 31 mars échoué à briser la résistance de leurs adversaires, étaient ensuite reparties à l'offensive.
Un peu plus tôt, des combats à l'arme lourde et légère avaient opposé pendant une heure et demi les forces de M. Ouattara à celles de son rival dans le quartier de la résidence de M. Gbagbo, selon un habitant.
Les combats n'avaient pas lieu dans les environs immédiats du batiment mais entre la télévision d'Etat RTI et l'Ecole de gendarmerie, deux autres fiefs du chef de l'Etat sortant, également situés dans le quartier de Cocody, dans le nord de la métropole.
De fortes détonations ont aussi été signalées par plusieurs habitants dans le quartier du Plateau (centre) qui abrite lui le palais présidentiel.
De dimanche 17H00 jusqu'au coeur de la nuit, la mission de l'ONU et la force française Licorne avaient tiré des missiles vers ces deux sites.
Lundi matin, Paris a justifié les tirs en disant être intervenu à la demande expresse de l'ONU.
"Conformément à la résolution 1975 et en accord avec le président Ouattara, le secrétaire général des Nations unies (Ban Ki-moon) a demandé au président de la République (Nicolas Sarkozy) la poursuite de la participation des forces françaises aux opérations menées par l'Onuci pour neutraliser les armes lourdes utilisées contre la population civile", indique un communiqué de la présidence.
Les combats ont mis Abidjan, capitale économique dont la population est évaluée à quatre millions d'habitants, au bord d'une catastrophe humanitaire.
"Nous avons de très vastes mouvements de population d'un quartier à l'autre car aucun quartier n'est vraiment sécurisé", a déclaré le coordonnateur humanitaire entre les agences de l'ONU et des ONG, Ndolamb Ngokwey, contacté au téléphone depuis Paris.
"Beaucoup de personnes m'ont raconté qu'il y avait beaucoup de cadavres qui jonchaient les rues, et pas seulement dans le quartier des ambassades", a-t-il dit.
Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservés. Plus »
De Evelyne AKA et Thomas MORFIN (AFP) – Il y a 2 heures
ABIDJAN — Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a été arrêté lundi à l'issue d'une offensive généralisée des forces de son rival Alassane Ouattara, appuyées par les moyens aériens et blindés des forces françaises et de la mission des Nations Unies (Onuci).
"Laurent Gbagbo a été arrêté par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI, pro-Ouattara) et conduit à l'Hôtel du Golf (QG du camp Ouattara) par les FRCI", a déclaré à l'AFP l'ambassadeur de France, Jean-Marc Simon Simon.
M. Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, est en compagnie de son épouse Simone, considérée comme une "dure" du régime, et son fils Michel, d'un premier mariage, a précisé Anne Ouloto, porte-parole de M. Ouattara.
"Le cauchemar est terminé" pour les Ivoiriens, a déclaré à la télé pro-Ouattara Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara, assurant que M. Gbagbo et son épouse étaient "aux arrêts".
Cette arrestation, au douzième jour de la bataille d'Abidjan, intervient après une soirée et une journée de frappes menées par les hélicoptères de l'Onuci et de la force française Licorne, visant officiellement les armes lourdes du camp Gbagbo menaçant les civils, conformément à la résolution 1975 du conseil de sécurité de l'ONU.
Les combats ont fait rage dans le quartier résidentiel de Cocody, où se trouve la résidence présidentielle, qui jouxte celle de l'ambassadeur de France. Dans l'après-midi, des blindés de Licorne et de l'Onuci, avait été engagés dans la zone.
Paris et l'ONU ont toujours insisté que leur mission n'était pas de renverser Laurent Gbagbo, dont le camp les avait accusé de vouloir "assassiner" le président sortant, qui n'a jamais reconnu sa défaite --pourtant certifiée par l'ONU-- face à M. Ouattara à la présidentielle de novembre.
Une source diplomatique française a d'ailleurs insisté, peu après l'annonce de l'arrestation, sur le fait que "M. Gbagbo a été arrêté par les troupes de M. Ouattara, c'est vrai, mais pas par les forces spéciales françaises, qui ne sont pas rentrées dans l'enceinte de la résidence".
Après l'arrestation, le président français Nicolas Sarkozy s'est "longuement" entretenu par téléphone avec M. Ouattara, dont l'élection avait été reconnue par l'essentiel de la communauté internationale.
Des hélicoptères français avaient pilonné en fin de matinée à coup de missiles le secteur de la résidence de M. Gbagbo, partiellement détruite, selon un de ses proches, une zone d'où s'élevait une épaisse fumée.
Au sol, les forces pro-Ouattara, qui avaient à plusieurs reprises depuis leur entrée dans Abidjan le 31 mars échoué à briser la résistance de leurs adversaires, étaient ensuite reparties à l'offensive.
Un peu plus tôt, des combats à l'arme lourde et légère avaient opposé pendant une heure et demi les forces de M. Ouattara à celles de son rival dans le quartier de la résidence de M. Gbagbo, selon un habitant.
Les combats n'avaient pas lieu dans les environs immédiats du batiment mais entre la télévision d'Etat RTI et l'Ecole de gendarmerie, deux autres fiefs du chef de l'Etat sortant, également situés dans le quartier de Cocody, dans le nord de la métropole.
De fortes détonations ont aussi été signalées par plusieurs habitants dans le quartier du Plateau (centre) qui abrite lui le palais présidentiel.
De dimanche 17H00 jusqu'au coeur de la nuit, la mission de l'ONU et la force française Licorne avaient tiré des missiles vers ces deux sites.
Lundi matin, Paris a justifié les tirs en disant être intervenu à la demande expresse de l'ONU.
"Conformément à la résolution 1975 et en accord avec le président Ouattara, le secrétaire général des Nations unies (Ban Ki-moon) a demandé au président de la République (Nicolas Sarkozy) la poursuite de la participation des forces françaises aux opérations menées par l'Onuci pour neutraliser les armes lourdes utilisées contre la population civile", indique un communiqué de la présidence.
Les combats ont mis Abidjan, capitale économique dont la population est évaluée à quatre millions d'habitants, au bord d'une catastrophe humanitaire.
"Nous avons de très vastes mouvements de population d'un quartier à l'autre car aucun quartier n'est vraiment sécurisé", a déclaré le coordonnateur humanitaire entre les agences de l'ONU et des ONG, Ndolamb Ngokwey, contacté au téléphone depuis Paris.
"Beaucoup de personnes m'ont raconté qu'il y avait beaucoup de cadavres qui jonchaient les rues, et pas seulement dans le quartier des ambassades", a-t-il dit.
Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservés. Plus »
Rissa Ixa - Peintre touareg du Niger
Niamey/Niger
Rissa Ixa (à gauche)- Peintre touareg du Niger
http://www.agadez-niger.com/page-tableaux-rissa-ixa.html
Rissa Ixa, né en 1946 à Innates (arrondissem...ent de Tillabery) près de la frontière du Mali, décrit ainsi son travail : « Au sein de la famille, les hommes et les femmes m'enseignaient l'Histoire touarègue et m'initiaient à l'art et à l'écriture tamachek. Je dessinai sur le sable. Puis parti à Niamey (1959), j'ai continué à dessiner sur tous les supports à ma disposition. Lors de mes rencontres avec d'autres artistes, j'ai pu observer et apprendre différentes techniques de peintures. Je vis et travaille, je milite dans le but que la culture touarègue ne disparaisse pas et continue à vivre en gardant son essence : le respect des traditions et des Hommes. »
La démarche de ce peintre est de peindre des scènes de la vie pastorale de la société touarègue, sur le registre figuratif. Il reprend, par ailleurs, les motifs géométriques traditionnels, qui agrémentent les objets de la vie matérielle, et tente d'adapter certains de ces objets eux-mêmes, dans une démarche modernisante, pour les rendre utilitaires et séduisants aux étrangers à sa société. Il s'agit, selon lui, à la fois de montrer ce qui caractérise, à ses yeux, la société touarègue et de vivifier son savoir-faire, au sein d'un artisanat associatif ouvert sur le monde extérieur.
Par : Linda Harsch..
Rissa Ixa (à gauche)- Peintre touareg du Niger
http://www.agadez-niger.com/page-tableaux-rissa-ixa.html
Rissa Ixa, né en 1946 à Innates (arrondissem...ent de Tillabery) près de la frontière du Mali, décrit ainsi son travail : « Au sein de la famille, les hommes et les femmes m'enseignaient l'Histoire touarègue et m'initiaient à l'art et à l'écriture tamachek. Je dessinai sur le sable. Puis parti à Niamey (1959), j'ai continué à dessiner sur tous les supports à ma disposition. Lors de mes rencontres avec d'autres artistes, j'ai pu observer et apprendre différentes techniques de peintures. Je vis et travaille, je milite dans le but que la culture touarègue ne disparaisse pas et continue à vivre en gardant son essence : le respect des traditions et des Hommes. »
La démarche de ce peintre est de peindre des scènes de la vie pastorale de la société touarègue, sur le registre figuratif. Il reprend, par ailleurs, les motifs géométriques traditionnels, qui agrémentent les objets de la vie matérielle, et tente d'adapter certains de ces objets eux-mêmes, dans une démarche modernisante, pour les rendre utilitaires et séduisants aux étrangers à sa société. Il s'agit, selon lui, à la fois de montrer ce qui caractérise, à ses yeux, la société touarègue et de vivifier son savoir-faire, au sein d'un artisanat associatif ouvert sur le monde extérieur.
Par : Linda Harsch..
dimanche 10 avril 2011
Le régime de Kadhafi accepte la «feuille de route» de l'UA
Le régime du leader libyen Mouammar Kadhafi a accepté la "feuille de route" proposée par l'Union Africaine (UA) afin de trouver une issue pacifique au conflit en Libye, a déclaré dimanche le président sud-africain Jacob Zuma. Ce dernier n'a pas dévoilé les détails du texte.
© KEYSTONE
Kadhafi ce dimanche à Tripoli.
ATS
10.04.2011
23:40
"La délégation de Kadhafi a accepté la feuille de route proposée par l'UA", a déclaré le président dans une brève déclaration aux journalistes à Tripoli. "La solution proposée va être détaillée dans un communiqué", a-t-il ajouté, sans préciser quand ce communiqué allait être rendu public.
"J'ai des engagements qui m'obligent à partir maintenant mais nous avons achevé notre mission avec le frère dirigeant (Kadhafi)", a-t-il dit après plusieurs heures de discussions au quartier général du "Guide" libyen, la caserne fortifiée de Bab al Azizia.
Les autres membres de la délégation allaient passer la nuit à Tripoli et se rendre lundi à Benghazi, bastion des rebelles libyens à 1000 kilomètres à l'est de Tripoli, pour tenter de convaincre l'insurrection de déposer les armes.
L'entreprise s'annonce délicate, les chefs de la rébellion ayant rejeté tout cessez-le-feu impliquant le maintien au pouvoir de M. Kadhafi ou de ses fils.
Outre Jacob Zuma, la délégation de l'UA est composée de ses homologues Amadou Toumani Touré (Mali), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et Denis Sassou Nguesso (Congo), ainsi que du ministre ougandais des Affaires étrangères, Henry Oryem Okello.
Réunis samedi à Nouakchott, les médiateurs avaient réaffirmé les objectifs de leur mission: "cessation immédiate de toutes les hostilités", acheminement de l'aide humanitaire et ouverture d'un dialogue entre le régime et l'insurrection.
© KEYSTONE
Kadhafi ce dimanche à Tripoli.
ATS
10.04.2011
23:40
"La délégation de Kadhafi a accepté la feuille de route proposée par l'UA", a déclaré le président dans une brève déclaration aux journalistes à Tripoli. "La solution proposée va être détaillée dans un communiqué", a-t-il ajouté, sans préciser quand ce communiqué allait être rendu public.
"J'ai des engagements qui m'obligent à partir maintenant mais nous avons achevé notre mission avec le frère dirigeant (Kadhafi)", a-t-il dit après plusieurs heures de discussions au quartier général du "Guide" libyen, la caserne fortifiée de Bab al Azizia.
Les autres membres de la délégation allaient passer la nuit à Tripoli et se rendre lundi à Benghazi, bastion des rebelles libyens à 1000 kilomètres à l'est de Tripoli, pour tenter de convaincre l'insurrection de déposer les armes.
L'entreprise s'annonce délicate, les chefs de la rébellion ayant rejeté tout cessez-le-feu impliquant le maintien au pouvoir de M. Kadhafi ou de ses fils.
Outre Jacob Zuma, la délégation de l'UA est composée de ses homologues Amadou Toumani Touré (Mali), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et Denis Sassou Nguesso (Congo), ainsi que du ministre ougandais des Affaires étrangères, Henry Oryem Okello.
Réunis samedi à Nouakchott, les médiateurs avaient réaffirmé les objectifs de leur mission: "cessation immédiate de toutes les hostilités", acheminement de l'aide humanitaire et ouverture d'un dialogue entre le régime et l'insurrection.
Préparation du débarquement des troupes en Libye
Les Maîtres du Monde
dim, 10 avr. 2011 13:45
CDTManlio Dinucci
Il Manifesto Traduit par Marie-Ange Patrizio pour Mondialisation.ca
Depuis que l'OTAN, le 31 mars, a pris le commandement de la guerre en Libye, rebaptisée « Opération protecteur unifié », sa Task force conjointe, dont le quartier général est à Naples, a effectué plus de 1.500 raids aériens, c'est-à-dire plus de 150 par jour. Y participent - avec les chasseurs bombardiers anglais Typhoon, les français Mirage et Rafale, et d'autres avions- des avions étasuniens passés de l'US Air Force à l'OTAN. Parmi ceux-ci les A-10 Thunderbolt et AC-130 Specter, dotés de canons qui tirent jusqu'à 6.000 projectiles à la minute, en majorité à l'uranium appauvri. Participe aussi à l'opération, avec le bombardier stratégique B-2 Spirit d'attaque nucléaire qui a frappé Tripoli avec des bombes non-nucléaires d'une tonne chacune, le sous-marin Uss Florida de la classe Ohio : doté de 24 rampes de lancement pour missiles nucléaires Trident, il est maintenant armé de 154 missiles Tomahawk non-nucléaires (mais avec une tête à l'uranium appauvri) et transporte 100 commandos qui effectuent des incursions en mini-sub.
Tout cela pourtant ne suffit pas. Le contre-amiral britannique Russell Harding, commandant-adjoint de l'opération, a déclaré dans une conférence de presse à Naples que les bombardements aériens et navals ont réduit de 30% la capacité militaire libyenne, rendant l'aviation inopérante, et réduisant fortement les défenses anti-aériennes. Mais il a ajouté que les forces gouvernementales ont recours à des « tactiques non conventionnelles », en se mêlant au trafic routier. Les accusant ainsi d'être eux-mêmes les responsables du fait que les avions OTAN ont touché des forces rebelles, en les prenant pour ennemies.
Dans une audition au Sénat, à Washington, le général Carter Ham, chef du Commandement Africa qui a conduit l'opération avant que le Pentagone ne la passe à l'OTAN, a confirmé que les USA ont mis à disposition de l'Alliance des avions de combat, comme les puissantes canonnières volantes AC-130 : mais malgré tout cela, la situation sur le terrain reste bloquée. Les attaques aériennes et navales OTAN en soutien aux forces rebelles n'arrivent pas à permettre à celles-ci d'avoir le dessus sur les forces gouvernementales, car elles sont numériquement et militairement inférieures. En même temps, les préoccupations vont croissant quant à la fourniture d'armes aux rebelles, étant donnée la présence de groupes d'Al Qaeda dans leurs rangs. Le général Ham retient ainsi que « l'utilisation d'une force terrestre internationale constitue un plan possible pour soutenir les rebelles libyens ».
Mais, prévient le général Ham, les conditions ne sont pas idéales pour envoyer des troupes étasunienes sur le sol libyen : le président Obama a exclu à plusieurs reprises cette possibilité, et cet envoi susciterait des réactions dans le monde arabe. Il convient en outre de considérer que, si des forces étasuniennes étaient employées trop longtemps en Libye, cela aurait des effets négatifs à long terme pour d'autres missions. Nombre de ces troupes se préparent à partir en Afghanistan, ou en sont à peine revenues.
Le général Ham conclut donc : « Il est important que les USA donnent cette charge à l'OTAN ». Nous sommes donc avertis : sous peu l'appel aux armes pourrait arriver aussi aux troupes italiennes. Fassent nos « volontaires » à nous, ceux qui soutiennent la guerre, que les troupes italiennes débarquent à Tripoli le 5 octobre : elles pourront ainsi célébrer le centenaire de l'entreprise coloniale italienne en Libye.
dim, 10 avr. 2011 13:45
CDTManlio Dinucci
Il Manifesto Traduit par Marie-Ange Patrizio pour Mondialisation.ca
Depuis que l'OTAN, le 31 mars, a pris le commandement de la guerre en Libye, rebaptisée « Opération protecteur unifié », sa Task force conjointe, dont le quartier général est à Naples, a effectué plus de 1.500 raids aériens, c'est-à-dire plus de 150 par jour. Y participent - avec les chasseurs bombardiers anglais Typhoon, les français Mirage et Rafale, et d'autres avions- des avions étasuniens passés de l'US Air Force à l'OTAN. Parmi ceux-ci les A-10 Thunderbolt et AC-130 Specter, dotés de canons qui tirent jusqu'à 6.000 projectiles à la minute, en majorité à l'uranium appauvri. Participe aussi à l'opération, avec le bombardier stratégique B-2 Spirit d'attaque nucléaire qui a frappé Tripoli avec des bombes non-nucléaires d'une tonne chacune, le sous-marin Uss Florida de la classe Ohio : doté de 24 rampes de lancement pour missiles nucléaires Trident, il est maintenant armé de 154 missiles Tomahawk non-nucléaires (mais avec une tête à l'uranium appauvri) et transporte 100 commandos qui effectuent des incursions en mini-sub.
Tout cela pourtant ne suffit pas. Le contre-amiral britannique Russell Harding, commandant-adjoint de l'opération, a déclaré dans une conférence de presse à Naples que les bombardements aériens et navals ont réduit de 30% la capacité militaire libyenne, rendant l'aviation inopérante, et réduisant fortement les défenses anti-aériennes. Mais il a ajouté que les forces gouvernementales ont recours à des « tactiques non conventionnelles », en se mêlant au trafic routier. Les accusant ainsi d'être eux-mêmes les responsables du fait que les avions OTAN ont touché des forces rebelles, en les prenant pour ennemies.
Dans une audition au Sénat, à Washington, le général Carter Ham, chef du Commandement Africa qui a conduit l'opération avant que le Pentagone ne la passe à l'OTAN, a confirmé que les USA ont mis à disposition de l'Alliance des avions de combat, comme les puissantes canonnières volantes AC-130 : mais malgré tout cela, la situation sur le terrain reste bloquée. Les attaques aériennes et navales OTAN en soutien aux forces rebelles n'arrivent pas à permettre à celles-ci d'avoir le dessus sur les forces gouvernementales, car elles sont numériquement et militairement inférieures. En même temps, les préoccupations vont croissant quant à la fourniture d'armes aux rebelles, étant donnée la présence de groupes d'Al Qaeda dans leurs rangs. Le général Ham retient ainsi que « l'utilisation d'une force terrestre internationale constitue un plan possible pour soutenir les rebelles libyens ».
Mais, prévient le général Ham, les conditions ne sont pas idéales pour envoyer des troupes étasunienes sur le sol libyen : le président Obama a exclu à plusieurs reprises cette possibilité, et cet envoi susciterait des réactions dans le monde arabe. Il convient en outre de considérer que, si des forces étasuniennes étaient employées trop longtemps en Libye, cela aurait des effets négatifs à long terme pour d'autres missions. Nombre de ces troupes se préparent à partir en Afghanistan, ou en sont à peine revenues.
Le général Ham conclut donc : « Il est important que les USA donnent cette charge à l'OTAN ». Nous sommes donc avertis : sous peu l'appel aux armes pourrait arriver aussi aux troupes italiennes. Fassent nos « volontaires » à nous, ceux qui soutiennent la guerre, que les troupes italiennes débarquent à Tripoli le 5 octobre : elles pourront ainsi célébrer le centenaire de l'entreprise coloniale italienne en Libye.
Libye : Les rebelles disent détenir 15 « mercenaires » algériens
Par La Rédaction 10/04/2011
17:12
http://www.algerie-plus.com/actualite/libye-les-rebelles-disent-detenir-15-mercenaires-algeriens/
Les insurgés libyens ont indiqué dimanche avoir capturé 15 mercenaires algériens à Ajdabiya et en avoir tué trois pendant de violents combats samedi dans cette ville, dans l’est du pays. Les rebelles dénoncent régulièrement la présence de mercenaires, notamment africains, parmi les forces défendant le régime de Mouammar Kadhafi.
Selon un porte-parole des rebelles, Chamsiddine Abdoulmolah, les mercenaires capturés ne portaient pas de papiers d’identité, mais « ils ont dit qu’ils étaient algériens et avaient un accent algérien ». Il a précisé à l’AFP que plusieurs cartes d’identité et passeports algériens avaient été trouvés dans un bâtiment proche, à Ajdabiya.
« Ils ont affirmé qu’ils vendaient du haschich (…) et ils avaient du haschich sur eux », a-t-il dit, en évoquant une histoire « dingue ». M. Abdoulmolah a expliqué que le groupe de 18 mercenaires avait été amené dans une ville sur la ligne de front par un habitant, fidèle au régime de Mouammar Kadhafi. Ce dernier a également été capturé.
Le porte-parole des rebelles, qui a précisé que les prisonniers étaient bien traités, a accusé l’Algérie de soutenir Mouammar Kadhafi, affirmant que ce pays « fermait les yeux » sur la venue de mercenaires. « C’est triste.. Ils ont (en Algérie) la même sorte de dictature que nous avons ici », a-t-il déploré.
Une délégation de présidents africains devait rencontrer dimanche après-midi à Tripoli Mouammar Kadhafi pour plaider une trêve dans les combats entre son armée et la rébellion, qui ont repris de plus belle à Ajdabiya (est) et à Misrata (ouest).
Le président sud-africain, Jacob Zuma, et ses homologues du Congo, du Mali, de Mauritanie ainsi que le ministre ougandais des Affaires étrangères, mandatés par l’Union africaine (UA), ont ensuite prévu de se rendre dimanche soir et lundi à Benghazi, « capitale » des rebelles à 1.000 km à l’est de Tripoli. Leur tâche s’annonce délicate, les chefs de la rébellion ayant rejeté toute idée d’un cessez-le-feu impliquant le maintien au pouvoir de M. Kadhafi ou de ses fils.
17:12
http://www.algerie-plus.com/actualite/libye-les-rebelles-disent-detenir-15-mercenaires-algeriens/
Les insurgés libyens ont indiqué dimanche avoir capturé 15 mercenaires algériens à Ajdabiya et en avoir tué trois pendant de violents combats samedi dans cette ville, dans l’est du pays. Les rebelles dénoncent régulièrement la présence de mercenaires, notamment africains, parmi les forces défendant le régime de Mouammar Kadhafi.
Selon un porte-parole des rebelles, Chamsiddine Abdoulmolah, les mercenaires capturés ne portaient pas de papiers d’identité, mais « ils ont dit qu’ils étaient algériens et avaient un accent algérien ». Il a précisé à l’AFP que plusieurs cartes d’identité et passeports algériens avaient été trouvés dans un bâtiment proche, à Ajdabiya.
« Ils ont affirmé qu’ils vendaient du haschich (…) et ils avaient du haschich sur eux », a-t-il dit, en évoquant une histoire « dingue ». M. Abdoulmolah a expliqué que le groupe de 18 mercenaires avait été amené dans une ville sur la ligne de front par un habitant, fidèle au régime de Mouammar Kadhafi. Ce dernier a également été capturé.
Le porte-parole des rebelles, qui a précisé que les prisonniers étaient bien traités, a accusé l’Algérie de soutenir Mouammar Kadhafi, affirmant que ce pays « fermait les yeux » sur la venue de mercenaires. « C’est triste.. Ils ont (en Algérie) la même sorte de dictature que nous avons ici », a-t-il déploré.
Une délégation de présidents africains devait rencontrer dimanche après-midi à Tripoli Mouammar Kadhafi pour plaider une trêve dans les combats entre son armée et la rébellion, qui ont repris de plus belle à Ajdabiya (est) et à Misrata (ouest).
Le président sud-africain, Jacob Zuma, et ses homologues du Congo, du Mali, de Mauritanie ainsi que le ministre ougandais des Affaires étrangères, mandatés par l’Union africaine (UA), ont ensuite prévu de se rendre dimanche soir et lundi à Benghazi, « capitale » des rebelles à 1.000 km à l’est de Tripoli. Leur tâche s’annonce délicate, les chefs de la rébellion ayant rejeté toute idée d’un cessez-le-feu impliquant le maintien au pouvoir de M. Kadhafi ou de ses fils.
7ème République priorités : Relié Agadez au reste du Niger, assurer l’autosuffisance alimentaire, lutter contre le terrorisme et les trafiquants sahéliens, créer des emplois pour la jeunesse et réhabiliter l’école
photo:"route de l'Uranuim"vers Agadez/août 2010
Le nouveau président du Niger ex ingénieur des mines d’Areva et son premier ministre natif d’Iferouāne zone d’exploitation de l’Uranuim au nord Niger, savent de quoi il s’agit.
1-La région d’Agadez n’est plus reliée par le réseau routier au reste du pays, depuis plus de 10 ans. La « route de l’Uranuim » comme on la surnomme n’existe plus depuis des décennies faute d’usure, dégradé par les pluies, les inondations, le soleil, le manque d’entretien etc.
Au sein de la région les différents départements et communes tels que Tchirozerine,Arlit,Bilma,Ingall,Danat,Timia,Iferouane,Tabelot,Dabaga,Gougaram,Boudari restent complètement enclavés en raison des routes difficiles et impraticables en saison de pluies. Ceci bloque les échanges commerciaux et les produits agricoles qui ont du mal à parvenir aux marchés.
2-Lutter contre les famines endémiques et cycliques restera un des objectifs majeur des nouvelles autorités, pour cela une industrialisation de l’agriculture et des formations appropriés seront de mise contrairement à la langue de bois et aux discours fleuves des différents gouvernements qui se sont succédés depuis un demi siècle.
3-La lutte anti-terroriste n’est pas du ressort d'un seul état,il faut que l’Algerie pays ayant une expérience dans ce domaine et connaissant la plupart des Emirs d’Aqmi puisse partager les informations et l’assistance nécessaire à temps avec tous les pays Ouest africains. A ce titre une base de l’Armée française pourrait apporter une aide à des armées parfois manquant de matériel et des formations dans le domaine.
Pour les trafics au Sahel, associés les unités sahariennes de sécurité et formés les FDS pour lutter de manière efficace contre ce fléau qui pourrit les échanges commerciaux avec les pays voisins.
4-Résorber le chômage des jeunes nigériens est un objectif qui requiert une attention toute particulière. Pour cela faut diversifier les partenaires économiques, miniers, et favoriser des formations plus professionnelles et polyvalentes dans différents domaines : nouvelles technologies, industries extractives, tourisme solidaire, environnement, élevage moderne et agriculture de marché.
5-Réhabiliter l’ecole publique nigérienne dans un pays si pauvre est un devoir pour les autorités. Rendre obligatoire et gratuite l’ecole jusqu’au Baccalauréat pour les jeunes ; ceux qui voudront arrêtés pourront être orientés vers des formations plus modernes et professionnelles qui leur ouvriront des perspectives d’avenir partout dans la sous région. Encadrer de manière plus stricte l’Education et les formations en relevant les niveaux, les cadres et les moyens à long terme.
Voila en quelques lignes les priorités pointées du doigt par les jeunes socialistes joints à Agadez.
Le nouveau président du Niger ex ingénieur des mines d’Areva et son premier ministre natif d’Iferouāne zone d’exploitation de l’Uranuim au nord Niger, savent de quoi il s’agit.
1-La région d’Agadez n’est plus reliée par le réseau routier au reste du pays, depuis plus de 10 ans. La « route de l’Uranuim » comme on la surnomme n’existe plus depuis des décennies faute d’usure, dégradé par les pluies, les inondations, le soleil, le manque d’entretien etc.
Au sein de la région les différents départements et communes tels que Tchirozerine,Arlit,Bilma,Ingall,Danat,Timia,Iferouane,Tabelot,Dabaga,Gougaram,Boudari restent complètement enclavés en raison des routes difficiles et impraticables en saison de pluies. Ceci bloque les échanges commerciaux et les produits agricoles qui ont du mal à parvenir aux marchés.
2-Lutter contre les famines endémiques et cycliques restera un des objectifs majeur des nouvelles autorités, pour cela une industrialisation de l’agriculture et des formations appropriés seront de mise contrairement à la langue de bois et aux discours fleuves des différents gouvernements qui se sont succédés depuis un demi siècle.
3-La lutte anti-terroriste n’est pas du ressort d'un seul état,il faut que l’Algerie pays ayant une expérience dans ce domaine et connaissant la plupart des Emirs d’Aqmi puisse partager les informations et l’assistance nécessaire à temps avec tous les pays Ouest africains. A ce titre une base de l’Armée française pourrait apporter une aide à des armées parfois manquant de matériel et des formations dans le domaine.
Pour les trafics au Sahel, associés les unités sahariennes de sécurité et formés les FDS pour lutter de manière efficace contre ce fléau qui pourrit les échanges commerciaux avec les pays voisins.
4-Résorber le chômage des jeunes nigériens est un objectif qui requiert une attention toute particulière. Pour cela faut diversifier les partenaires économiques, miniers, et favoriser des formations plus professionnelles et polyvalentes dans différents domaines : nouvelles technologies, industries extractives, tourisme solidaire, environnement, élevage moderne et agriculture de marché.
5-Réhabiliter l’ecole publique nigérienne dans un pays si pauvre est un devoir pour les autorités. Rendre obligatoire et gratuite l’ecole jusqu’au Baccalauréat pour les jeunes ; ceux qui voudront arrêtés pourront être orientés vers des formations plus modernes et professionnelles qui leur ouvriront des perspectives d’avenir partout dans la sous région. Encadrer de manière plus stricte l’Education et les formations en relevant les niveaux, les cadres et les moyens à long terme.
Voila en quelques lignes les priorités pointées du doigt par les jeunes socialistes joints à Agadez.
un livre pour apprendre tamacheq est disponible
un livre pour apprendre tamacheq est disponible
Apprendre Tamacheq, Allamad n'tamacheq ]est un livre écris par Adouma Alghoubas. Il permet de vous initier a la langue touareg. ce livre repose sur la grammaire tamacheq mais aussi des élements de vocabulaire et sur les proverbes et citation touareg.
ce livre est disponible en format PDFpour faciliter sa diffusion.
pour ceux qui sont intéressés veuillez contacter son auteur a l'adresse: akarass@hotmail.fr
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ce livre est disponible en format PDFpour faciliter sa diffusion.
pour ceux qui sont intéressés veuillez contacter son auteur a l'adresse: akarass@hotmail.fr
samedi 9 avril 2011
Côte d'Ivoire : les forces de Gbagbo regagnent du terrain
09/04/2011 à 10h11
Et l'ONU juge "horrifiantes" les informations sur la situation dans l'ouest du pays, où des cadavres on été trouvés, vraisemblablement brulés vifs.
Un soldat ivoirien loyal au président Ouattara.
REUTERS
Le président sortant Laurent Gbagbo n'a pas cédé un pouce de terrain vendredi. Selon le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Alain Le Roy, ses troupes ont renforcé leurs positions. Elles ne sont qu'à un kilomètre du quartier général d'Alassane Ouattara, le président internationalement reconnu. Et elles possèdent toujours des chars et des armes lourdes.
L'ambassade de France a Abidjan a affirmé que la résidence de l'ambassadeur avait été la cible de deux tirs de mortier et d'un de roquette par des forces loyales à Laurent Gbagbo bnedredi soir. Mais le camp Gbagbo a aussitôt démenti.
L'ONU juge "horrifiantes" les informations sur la situation dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. 118 corps ont été trouvés jeudi à Duékoué, Bloléquin et Guiglo, a déclaré à Genève le Haut commissaire aux droits de l'homme. Navi Pillay, son porte-parole, a faist état de victimes apparemment "brûlées vives".
Cette découverte intervient une semaine après l'annonce par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de la découverte d'au moins 800 corps dans la ville de Duékoué. Alassane Ouattara s'est engagé jeudi soir à faire la lumière sur tous les massacres et à collaborer pleinement avec la justice internationale.
Sources : Le Monde
Et l'ONU juge "horrifiantes" les informations sur la situation dans l'ouest du pays, où des cadavres on été trouvés, vraisemblablement brulés vifs.
Un soldat ivoirien loyal au président Ouattara.
REUTERS
Le président sortant Laurent Gbagbo n'a pas cédé un pouce de terrain vendredi. Selon le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Alain Le Roy, ses troupes ont renforcé leurs positions. Elles ne sont qu'à un kilomètre du quartier général d'Alassane Ouattara, le président internationalement reconnu. Et elles possèdent toujours des chars et des armes lourdes.
L'ambassade de France a Abidjan a affirmé que la résidence de l'ambassadeur avait été la cible de deux tirs de mortier et d'un de roquette par des forces loyales à Laurent Gbagbo bnedredi soir. Mais le camp Gbagbo a aussitôt démenti.
L'ONU juge "horrifiantes" les informations sur la situation dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. 118 corps ont été trouvés jeudi à Duékoué, Bloléquin et Guiglo, a déclaré à Genève le Haut commissaire aux droits de l'homme. Navi Pillay, son porte-parole, a faist état de victimes apparemment "brûlées vives".
Cette découverte intervient une semaine après l'annonce par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de la découverte d'au moins 800 corps dans la ville de Duékoué. Alassane Ouattara s'est engagé jeudi soir à faire la lumière sur tous les massacres et à collaborer pleinement avec la justice internationale.
Sources : Le Monde
Libye/Les initiatives diplomatiques se multiplient alors que les combats piétinent
http://www.france24.com/fr/20110409-libye-kadhafi-misrata-guerre-union-africaine-union-europeenne-otan-benghazi-mediation?ns_linkname=20110409_libye_kadhafi_misrata_guerre_union_africaine&ns_campaign=editorial&ns_mchannel=reseaux_sociaux&ns_source=twitter&ns_fee=0
L'Union africaine va tenter une médiation entre les insurgés et Mouammar Kadhafi. Les combattants de Misrata réclament de toute urgence une intervention de l'Otan. Un bateau de la Croix Rouge a pu entrer dans le port de la ville assiégée. Par Dépêche (texte) AFP - Les initiatives diplomatiques se multiplient pour soulager la population et trouver une issue au conflit en Libye, où les combats entre rebelles et forces fidèles à Mouammar Kadhafi piétinaient samedi dans l'Est du pays.
Alors que l'Otan et les Etats-Unis divergent sur les risques d'enlisement de la situation sur le terrain, l'Union africaine et l'Union européenne ont repris l'initiative, à quelques jours d'une réunion du Groupe de contact sur la Libye, le 13 avril à Doha (Qatar).
Un bateau de la Croix Rouge à Misrata
Un navire d'aide humanitaire affrété par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a accosté samedi dans le port de Misrata assiégée par les forces régulières de Mouammar Kadhafi.
Jean-Michel Monod, qui dirige l'équipe du CICR actuellement à Tripoli, précise dans un communiqué que le navire transporte du matériel médical et des médicaments suffisant pour soigner 300 patients blessés par balles "en soutien au principal hôpital de Misrata".
Une équipe du CICR est par ailleurs en route pour Zaouiah, à l'ouest de Tripoli. La Croix-Rouge négociait depuis plus d'une semaine avec les autorités libyennes pour obtenir un droit d'accès à des zones de l'Ouest libyen sous leur contrôle.
Dès ce week-end, un groupe de dirigeants africains -le président sud-africain Jacob Zuma et ses homologues du Congo, du Mali, de Mauritanie et d'Ouganda- est attendu en Libye. Objectif affiché de ce "panel" de médiateurs de l'Union africaine (UA): rencontrer dimanche le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi puis des responsables de l'insurrection dans leur fief de Benghazi (est) dimanche et lundi, pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu.
Mardi, les ministres européens des Affaires étrangères ont quant à eux prévu de rencontrer un représentant du Conseil national de transition (CNT), une première pour l'UE dans son ensemble. La France, le Qatar et l'Italie ont déjà reconnu officiellement cet organisme représentatif des insurgés.
L'Union européenne se prépare en outre à lancer une mission militaro-humanitaire pour aider la population assiégée de Misrata, bombardée depuis un mois et demi par les forces de Kadhafi. L'Allemagne s'est déjà dite prête à participer à cette mission, qui doit encore être acceptée par l'ONU.
Jeudi, c'est la Turquie, seul pays musulman de l'Otan, qui avait proposé une "feuille de route" pour la Libye prévoyant notamment l'instauration immédiate d'un cessez-le-feu et la création d'"espaces humanitaires sûrs".
L'une des préoccupations communes de ces missions est l'envoi d'aide humanitaire à la population libyenne, notamment à Misrata où plusieurs bateaux transportant de l'aide alimentaire et médicale sont arrivés ces derniers jours.
Selon un porte-parole des rebelles dans la troisième ville du pays, située à quelque 210 km à l'est de Tripoli, quatre personnes ont été tuées, dont deux enfants, et dix blessées vendredi par des obus et des roquettes tirés sur des maisons. Outre les tirs d'artillerie, des snipers sont positionnés sur les toits et visent des civils, y compris des enfants, selon les insurgés.
"Il est trop tôt pour parler d'enlisement"
Par Matthieu MABIN
A Misrata, comme dans l'est du pays tenu par les insurgés, l'Alliance est critiquée, accusée de ne pas "remplir sa mission de protéger les civils", selon un porte-parole des rebelles. Il a toutefois reconnu que "les avions de l'Otan ont détruit totalement les casernes et les bataillons de Kadhafi autour de la ville".
A l'autre extrémité du pays, la ligne de front se situait toujours samedi comme c'est le cas depuis une dizaine de jours entre le site pétrolier de Brega (est) et la ville d'Ajdabiya, sous contrôle rebelle, à environ 80 km plus à l'est.
Dans la matinée, des journalistes ont été autorisés à se rapprocher du front en direction de Brega, pour la première fois depuis mercredi. Ils ont été stoppés en chemin par des responsables de l'insurrection, qui refusent de préciser où se trouve le front. "Secret militaire", expliquent-ils.
Aucun échange de tirs n'était audible dans le secteur, selon un journaliste de l'AFP.
Sur l'unique route reliant les deux villes, des rebelles se préparaient à monter au front, chargeant des roquettes Grad et autres munitions à l'arrière de pick-up équipés de lance-roquettes multiples ou de mitrailleuses lourdes.
Deux soldats de l'armée de Kadhafi capturés au front étaient ramenés dans des voitures. Tout autour, des combattants triomphants crient "Allah Akhbar" (Dieu est le plus grand) en prenant des photos des soldats avec leurs téléphones portables. L'un des loyalistes prisonniers semble en bonne santé, l'autre paraît grièvement blessé.
L'écrivain français Bernard-Henri Lévy est pour sa part attendu dans la journée de samedi à Benghazi (est), le fief de la rébellion dont il défend la cause, pour une visite "indépendante".
Durant ce séjour d'une semaine, l'écrivain pourrait également se rendre à Brega et à Ajdabiya.
L'Union africaine va tenter une médiation entre les insurgés et Mouammar Kadhafi. Les combattants de Misrata réclament de toute urgence une intervention de l'Otan. Un bateau de la Croix Rouge a pu entrer dans le port de la ville assiégée. Par Dépêche (texte) AFP - Les initiatives diplomatiques se multiplient pour soulager la population et trouver une issue au conflit en Libye, où les combats entre rebelles et forces fidèles à Mouammar Kadhafi piétinaient samedi dans l'Est du pays.
Alors que l'Otan et les Etats-Unis divergent sur les risques d'enlisement de la situation sur le terrain, l'Union africaine et l'Union européenne ont repris l'initiative, à quelques jours d'une réunion du Groupe de contact sur la Libye, le 13 avril à Doha (Qatar).
Un bateau de la Croix Rouge à Misrata
Un navire d'aide humanitaire affrété par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a accosté samedi dans le port de Misrata assiégée par les forces régulières de Mouammar Kadhafi.
Jean-Michel Monod, qui dirige l'équipe du CICR actuellement à Tripoli, précise dans un communiqué que le navire transporte du matériel médical et des médicaments suffisant pour soigner 300 patients blessés par balles "en soutien au principal hôpital de Misrata".
Une équipe du CICR est par ailleurs en route pour Zaouiah, à l'ouest de Tripoli. La Croix-Rouge négociait depuis plus d'une semaine avec les autorités libyennes pour obtenir un droit d'accès à des zones de l'Ouest libyen sous leur contrôle.
Dès ce week-end, un groupe de dirigeants africains -le président sud-africain Jacob Zuma et ses homologues du Congo, du Mali, de Mauritanie et d'Ouganda- est attendu en Libye. Objectif affiché de ce "panel" de médiateurs de l'Union africaine (UA): rencontrer dimanche le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi puis des responsables de l'insurrection dans leur fief de Benghazi (est) dimanche et lundi, pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu.
Mardi, les ministres européens des Affaires étrangères ont quant à eux prévu de rencontrer un représentant du Conseil national de transition (CNT), une première pour l'UE dans son ensemble. La France, le Qatar et l'Italie ont déjà reconnu officiellement cet organisme représentatif des insurgés.
L'Union européenne se prépare en outre à lancer une mission militaro-humanitaire pour aider la population assiégée de Misrata, bombardée depuis un mois et demi par les forces de Kadhafi. L'Allemagne s'est déjà dite prête à participer à cette mission, qui doit encore être acceptée par l'ONU.
Jeudi, c'est la Turquie, seul pays musulman de l'Otan, qui avait proposé une "feuille de route" pour la Libye prévoyant notamment l'instauration immédiate d'un cessez-le-feu et la création d'"espaces humanitaires sûrs".
L'une des préoccupations communes de ces missions est l'envoi d'aide humanitaire à la population libyenne, notamment à Misrata où plusieurs bateaux transportant de l'aide alimentaire et médicale sont arrivés ces derniers jours.
Selon un porte-parole des rebelles dans la troisième ville du pays, située à quelque 210 km à l'est de Tripoli, quatre personnes ont été tuées, dont deux enfants, et dix blessées vendredi par des obus et des roquettes tirés sur des maisons. Outre les tirs d'artillerie, des snipers sont positionnés sur les toits et visent des civils, y compris des enfants, selon les insurgés.
"Il est trop tôt pour parler d'enlisement"
Par Matthieu MABIN
A Misrata, comme dans l'est du pays tenu par les insurgés, l'Alliance est critiquée, accusée de ne pas "remplir sa mission de protéger les civils", selon un porte-parole des rebelles. Il a toutefois reconnu que "les avions de l'Otan ont détruit totalement les casernes et les bataillons de Kadhafi autour de la ville".
A l'autre extrémité du pays, la ligne de front se situait toujours samedi comme c'est le cas depuis une dizaine de jours entre le site pétrolier de Brega (est) et la ville d'Ajdabiya, sous contrôle rebelle, à environ 80 km plus à l'est.
Dans la matinée, des journalistes ont été autorisés à se rapprocher du front en direction de Brega, pour la première fois depuis mercredi. Ils ont été stoppés en chemin par des responsables de l'insurrection, qui refusent de préciser où se trouve le front. "Secret militaire", expliquent-ils.
Aucun échange de tirs n'était audible dans le secteur, selon un journaliste de l'AFP.
Sur l'unique route reliant les deux villes, des rebelles se préparaient à monter au front, chargeant des roquettes Grad et autres munitions à l'arrière de pick-up équipés de lance-roquettes multiples ou de mitrailleuses lourdes.
Deux soldats de l'armée de Kadhafi capturés au front étaient ramenés dans des voitures. Tout autour, des combattants triomphants crient "Allah Akhbar" (Dieu est le plus grand) en prenant des photos des soldats avec leurs téléphones portables. L'un des loyalistes prisonniers semble en bonne santé, l'autre paraît grièvement blessé.
L'écrivain français Bernard-Henri Lévy est pour sa part attendu dans la journée de samedi à Benghazi (est), le fief de la rébellion dont il défend la cause, pour une visite "indépendante".
Durant ce séjour d'une semaine, l'écrivain pourrait également se rendre à Brega et à Ajdabiya.
OULD KABLIA À IN GUEZZAM
OULD KABLIA À IN GUEZZAM
Le sens stratégique d’une visite
http://www.lexpressiondz.com/article/2/2011-04-09/88070.html
09 Avril 2011
La bande frontalière algéro-nigérienne implique aussi la zone du Tassili qui suscite l’intérêt de plusieurs puissances étrangères.
Devenue un espace de transit presque incontournable des réseaux terroristes et de différentes organisations qui s’adonnent à tout genre de trafics, la bande frontalière algéro-nigérienne inquiète.
Cette région considérée comme le talon d’Achille de la sécurité, a d’ailleurs fait l’objet de la visite du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales Daho Ould Kablia. Des sources bien informées ont rapporté qu’un contingent de plusiuers milliers de soldats est actuellement mobilisé pour sécuriser cette partie de notre frontière. Très riche en ressources naturelles, constituant le second champ pétrolier après Hassi Mesaoud, la région est habitée par des Touareg. Ces derniers subissent quelques influences qui sévissent dans la région et particulièrement des agents de la Jamahiriya libyenne.
La bande frontalière algéro-nigérienne implique aussi la zone du Tassili qui suscite l’intérêt de plusieurs puissances étrangères qui tentent, aujourd’hui, de brouiller le puzzle algéro-libyen pour en reconstituer une nouvelle carte visant à diviser l’Algérie. Nos sources qui ont eu une lecture claire et vérifiable sur le terrain n’ont pas manqué de dire en termes clairs que «pour sauver l’intégrité de l’Algérie il faut sauver le Sud». C’est dans ce cadre bien défini, que l’engagement de l’Etat à la faveur des visites du président de la République et du ministre de l’Intérieur, s’annonce déterminant.
D’abord, pour sortir la région de son isolement par des projets d’investissements et le développement socioéconomique, mais aussi une coopération algéro-nigérienne pour une meilleure maîtrise du contrôle des frontières. Dans ce contexte, il est important de rappeler que la coopération entre les deux pays s’est traduite sur le terrain ces dernières années, par la mise sur rail de la commission bilatérale transfrontalière. Cependant, cela reste insuffisant dans la mesure où la région qui constitue une zone du Sahel demeure l’eldorado incontrôlable en raison de son étendue et de son relief, pour s’approvisionner en munitions et en vivres ou pour écouler des marchandises. Devant cette menace accentuée par les événements en Libye, le ministre de l’Intérieur qui s’est rendu lors de sa visite au poste frontalier d’In Guezzam, souligne qu’il est impératif de renforcer la sécurité dans la région en soulignant: «L’Algérie doit améliorer la sécurité à ses frontières en raison de la situation en Libye qui peut être exploitée par des ennemis du pays.»
Des propos qui dévoilent les visées séparatistes entre le sud et le nord algérien. L’Etat en appelant les habitants de la région à la vigilance en dit plus sur les craintes de l’Algérie.
Dans ce contexte le ministre ajoute: «Les habitants des régions frontalières et par les relations qu’ils entretiennent avec les citoyens des pays voisins peuvent jouer un rôle dans la sécurisation des frontières.»
Le ministre pour se rapprocher de la population présidera, après une réunion avec les autorités locales axée sur l’amélioration des conditions de travail et d’astreinte des fonctionnaires qui exercent dans un environnement difficile, une rencontre avec les représentants de la société civile de la région dans le but de leur transmettre les «chaleureuses salutations» du président de la République, leur faire part des décisions arrêtées au titre du programme complémentaire de prendre connaissance des autres préoccupations de l’ensemble des habitants de cette agglomération frontalière et d’étudier toutes les possibilités de leur prise en charge dans les meilleurs délais possibles.
Le ministre consultait a priori une population consciente car les représentants des communautés touarègues assurent de leur soutien indéfectible. Cela étant, l’insurrection en Libye continue d’alimenter les inquiétudes de l’Algérie et des pays limitrophes en raison des armes qui circulent entre les membres d’Al Qaîda. «Il y a là un très grand danger de voir Al Qaîda au Maghreb devenir l’une des armées les plus fortes du Sahel, beaucoup d’armes sont tombées dans les mains des terroristes, surtout des missiles sol-air après le pillage des casernes du régime de El Gueddafi», rapporte l’AFP citant des sources sécuritaires. Ce qui ne constitue en rien une nouvelle pour l’Algérie qui n’a eu de cesse d’interpeller l’opinion internationale, notamment sur les risques gravissimes que pouvait engendrer l’intervention militaire coalisée contre la Libye.
Des craintes confirmées par d’autres capitales occidentales. «La menace est réelle, elle n’est pas du tout exagérée», selon Eric Denécé, directeur du Centre français de recherches sur le renseignement (CFR) qui vient d’effectuer une mission à Tripoli en compagnie notamment de l’ancien patron de la DST, Yves Bonnet. Et au-delà de la menace des armes et d’Al Qaîda, des spécialistes ont mis en garde depuis Dakar contre les opérations de blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest. Maintenant qu’Al Qaîda a réussi à avoir de l’avance, les craintes exprimées dans ce sens sont aussi réelles.
Ikram GHIOUA
Le sens stratégique d’une visite
http://www.lexpressiondz.com/article/2/2011-04-09/88070.html
09 Avril 2011
La bande frontalière algéro-nigérienne implique aussi la zone du Tassili qui suscite l’intérêt de plusieurs puissances étrangères.
Devenue un espace de transit presque incontournable des réseaux terroristes et de différentes organisations qui s’adonnent à tout genre de trafics, la bande frontalière algéro-nigérienne inquiète.
Cette région considérée comme le talon d’Achille de la sécurité, a d’ailleurs fait l’objet de la visite du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales Daho Ould Kablia. Des sources bien informées ont rapporté qu’un contingent de plusiuers milliers de soldats est actuellement mobilisé pour sécuriser cette partie de notre frontière. Très riche en ressources naturelles, constituant le second champ pétrolier après Hassi Mesaoud, la région est habitée par des Touareg. Ces derniers subissent quelques influences qui sévissent dans la région et particulièrement des agents de la Jamahiriya libyenne.
La bande frontalière algéro-nigérienne implique aussi la zone du Tassili qui suscite l’intérêt de plusieurs puissances étrangères qui tentent, aujourd’hui, de brouiller le puzzle algéro-libyen pour en reconstituer une nouvelle carte visant à diviser l’Algérie. Nos sources qui ont eu une lecture claire et vérifiable sur le terrain n’ont pas manqué de dire en termes clairs que «pour sauver l’intégrité de l’Algérie il faut sauver le Sud». C’est dans ce cadre bien défini, que l’engagement de l’Etat à la faveur des visites du président de la République et du ministre de l’Intérieur, s’annonce déterminant.
D’abord, pour sortir la région de son isolement par des projets d’investissements et le développement socioéconomique, mais aussi une coopération algéro-nigérienne pour une meilleure maîtrise du contrôle des frontières. Dans ce contexte, il est important de rappeler que la coopération entre les deux pays s’est traduite sur le terrain ces dernières années, par la mise sur rail de la commission bilatérale transfrontalière. Cependant, cela reste insuffisant dans la mesure où la région qui constitue une zone du Sahel demeure l’eldorado incontrôlable en raison de son étendue et de son relief, pour s’approvisionner en munitions et en vivres ou pour écouler des marchandises. Devant cette menace accentuée par les événements en Libye, le ministre de l’Intérieur qui s’est rendu lors de sa visite au poste frontalier d’In Guezzam, souligne qu’il est impératif de renforcer la sécurité dans la région en soulignant: «L’Algérie doit améliorer la sécurité à ses frontières en raison de la situation en Libye qui peut être exploitée par des ennemis du pays.»
Des propos qui dévoilent les visées séparatistes entre le sud et le nord algérien. L’Etat en appelant les habitants de la région à la vigilance en dit plus sur les craintes de l’Algérie.
Dans ce contexte le ministre ajoute: «Les habitants des régions frontalières et par les relations qu’ils entretiennent avec les citoyens des pays voisins peuvent jouer un rôle dans la sécurisation des frontières.»
Le ministre pour se rapprocher de la population présidera, après une réunion avec les autorités locales axée sur l’amélioration des conditions de travail et d’astreinte des fonctionnaires qui exercent dans un environnement difficile, une rencontre avec les représentants de la société civile de la région dans le but de leur transmettre les «chaleureuses salutations» du président de la République, leur faire part des décisions arrêtées au titre du programme complémentaire de prendre connaissance des autres préoccupations de l’ensemble des habitants de cette agglomération frontalière et d’étudier toutes les possibilités de leur prise en charge dans les meilleurs délais possibles.
Le ministre consultait a priori une population consciente car les représentants des communautés touarègues assurent de leur soutien indéfectible. Cela étant, l’insurrection en Libye continue d’alimenter les inquiétudes de l’Algérie et des pays limitrophes en raison des armes qui circulent entre les membres d’Al Qaîda. «Il y a là un très grand danger de voir Al Qaîda au Maghreb devenir l’une des armées les plus fortes du Sahel, beaucoup d’armes sont tombées dans les mains des terroristes, surtout des missiles sol-air après le pillage des casernes du régime de El Gueddafi», rapporte l’AFP citant des sources sécuritaires. Ce qui ne constitue en rien une nouvelle pour l’Algérie qui n’a eu de cesse d’interpeller l’opinion internationale, notamment sur les risques gravissimes que pouvait engendrer l’intervention militaire coalisée contre la Libye.
Des craintes confirmées par d’autres capitales occidentales. «La menace est réelle, elle n’est pas du tout exagérée», selon Eric Denécé, directeur du Centre français de recherches sur le renseignement (CFR) qui vient d’effectuer une mission à Tripoli en compagnie notamment de l’ancien patron de la DST, Yves Bonnet. Et au-delà de la menace des armes et d’Al Qaîda, des spécialistes ont mis en garde depuis Dakar contre les opérations de blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest. Maintenant qu’Al Qaîda a réussi à avoir de l’avance, les craintes exprimées dans ce sens sont aussi réelles.
Ikram GHIOUA
Zaki le haoussa arrive à ses fins
Jeudi 7 avril 2011 4
Zaki le haoussa arrive à ses fins
http://occitan-touareg.over-blog.com/article-niger-zika-le-haoussa-arrive-a-ses-fins-71200867.html
Suite à l'élection de Mahamadou Issoufou j'écrivais ce petit texte (le 14 mars 2011) encore d'actualité :
"Les citoyens nigériens viennent d'élire leur nouveau président.
Au second tour des présidentielles se sont retrouvés en duel le djerma, Seïni Oumarou face au haoussa, Issoufou Mahamadou.
Avec un petit 27 % des inscrits Issoufou Mahamadou a remporté le titre.
Il se peut que de nombreux citoyens et citoyennes constatant les dérives et les différentes magouilles ont préféré rester à la maison.
Il ne reste plus que la mise en liberté de notre ami Tandja pour retourner tranquillement à la case départ.
Que va proposer Issoufou aux milliers de jeunes touareg sans travail dans la région d'Arlit et d'Agadez ?
Comment Issoufou va régler la question des immigrants qui vont retourner au pays en provenance de la Libye ?
Une dernière question que je me pose, Issoufou va-t-il donner asile au Colonel Kadhafi et à sa famille pour renvoyer l'ascenseur ?
Je souhaite la Paix au Niger, mais il me semble malheureusement que les conditions ne sont pas encore réunies."
Je rajoute un petit commentaire :
à qui va-t-il vendre l'uranium ? à ses amis socialistes français qui veulent sortir du nucléaire ?
Jean-Marc PELLET
Pour info un article tiré de afrik.com :
Issoufou « le Lion », président du Niger
Il est investi ce jeudi à Niamey
jeudi 7 avril 2011 / par Assanatou Baldé
Après des années de lutte dans l’opposition, Mahamadou Issoufou, 59 ans, a remporté l’élection présidentielle nigérienne le 12 mars avec 57% des suffrages. Il est investi ce jeudi à Niamey. Retour sur le parcours d’un combattant.
Le rêve qu’il chérissait depuis des décennies est devenu réalité. El Hadj Mahamadou Issoufou, 59 ans, accède enfin à la magistrature suprême, au terme d’une élection présidentielle nigérienne, qui s’est déroulée dans de bonnes conditions et a été saluée par la communauté internationale. La junte militaire, qui assurait la transition après avoir mené un putsch contre l’ancien président Mamadou Tandja, en février 2010, passe désormais la main aux civils. La cérémonie d’investiture a lieu ce 7 avril dans le Palais des sports à Niamey, en présence entre autres d’Alpha Condé le président Guinéen, dont il est très proche.
Le nouveau chef d’Etat se présente comme celui qui fera renaître le Niger en luttant contre la pauvreté. Ses premières déclarations, après avoir été élu, ont été adressées au peuple qu’il a remercié de l’avoir choisi pour un mandat de cinq ans. Le « peuple nigérien a arbitré avec beaucoup de sagesse, dans le calme, dans la transparence, en faisant preuve d’une grande maturité politique, d’un sens élevé des responsabilités ». Il a également salué la junte militaire pour son « doigté et sa responsabilité ».
Ingénieur des mines
Au prix de plusieurs années de lutte dans l’opposition, Mahamadou Issoufou peut maintenant savourer sa victoire. Pourtant, la politique n’était pas sa première vocation. Ce père de quatre enfants marié à deux femmes, a vécu plusieurs années de sa vie à l’étranger, notamment en France où il a effectué des études d’ingénierie des mines. Ce n’est qu’une fois son diplôme en poche qu’il rentre pour se mettre au service de son pays. Il intègre le groupe nucléaire français Areva, qui exploite l’uranium au Niger, avant d’exercer la fonction de directeur des mines au Ministère de l’Industrie de 1980 à 1985. Il occupe notamment jusqu’en 1991, plusieurs postes de responsabilités au sein de la société des mines de l’Aïr (Somair).
Les années 1990 représentent un tournant dans sa vie. Il entame sa carrière politique avec la création de son parti, intitulé le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS). Mahamadou Issoufou s’impose très rapidement comme une figure emblématique de l’opposition nigérienne et bénéficie peu à peu de soutiens à l’étranger. Il compte parmi ses proches tant des hommes d’affaires que des chefs d’Etat en exercice, dont le président Burkinabè, Blaise Compaoré. Il est proche du parti socialiste français, qui n’a pas manqué de saluer sa victoire.
Des années de lutte dans l’opposition
Mahamadou Issoufou est connu pour sa ténacité. Originaire de Tahoua, une région du centre-ouest du Niger, il s’est vu attribuer par ses sympathisants le surnom de « zaki », qui signifie lion en langue Haoussa, l’ethnie dont il est membre. Il a participé à toutes les élections présidentielles et n’a jamais cessé de lutter pour accéder à la tête du pays depuis l’instauration du multipartisme le 3 novembre 1991. Lors des élections organisées en février et mars 1993, il apporte son soutien au candidat de la CDS, Mahamane Ousmane, qui arrive en deuxième position du premier tour. Ce dernier est soutenu par une alliance de 11 partis politiques dénommés Alliance des Forces du changement (AFC), à laquelle le PNDS a aussi adhéré. Il devient par conséquent le premier chef d’Etat élu démocratiquement dans le pays. Il promeut Mahamadou Issoufou à la tête du gouvernement le 18 avril 1993, qui démissionne en septembre 1994, en raison de dissensions au sein de l’alliance. Puis il dirige le parlement nigérien jusqu’en 1996 date à laquelle, Mahamane Ousmane est renversé par un coup d’Etat mené par le Colonel Ibrahim Baré Mainassara, qui remporte les présidentielles de juillet 1996.
Mahamadou Issoufou, qui conteste ces résultats, mène dès lors une lutte sans merci contre le pouvoir en place. Il crée, avec d’autres grands partis, le Front pour la Restauration et la Défense de la Démocratie (FRDD) afin de rétablir un régime démocratique. En avril 1999, le pays en proie, à une grave crise politique en raison de l’organisation controversée des élections locales et régionales, connaît à nouveau un coup d’Etat. Le Général Baré y perd la vie. Malgré ces crises politiques successives qui minent le Niger, Mahamadou Issoufou se présente à nouveau aux élections législatives et présidentielles organisées en octobre et novembre de la même année. Il perd à deux reprises face à Mamadou Tandja, qui est réélu en 1999 et 2004.
Inculpé sous le régime de Tandja
Mamadou Issoufou, qui croit toujours en ses chances de diriger le pays, s’engage alors dans un rude bras de fer contre le régime de Mamadou Tandja. Il lance régulièrement des appels à manifester pour dénoncer « l’état d’urgence instauré de fait » dans le pays par le président Tandja avec des « interpellations quasi-quotidiennes » de ses partisans. Le pouvoir riposte à son tour à ces attaques. La Justice nigérienne lance le 2 novembre 2009 un mandat d’arrêt international pour « blanchiment d’argent » contre le chef de file de l’opposition, alors qu’il était en séjour à l’étranger. Il accepte de rentrer pour « se mettre à la disposition de la Justice ». Il est accueilli en héros par une foule de partisans et les charges qui pèsent contre lui sont finalement annulées. Mamadou Tandja sera à son tour renversé en février 2010 par un putsch militaire conduit par le Général Saliou Djibo, qui a assuré la transition politique.
Désormais, le nouvel homme fort du pays entend prouver que le Niger, qui a des ressources naturelles considérables en uranium, « n’est pas un pays pauvre mais un pays mal géré », jusque-là. Loin de vouloir se reposer sur ses lauriers, il estime que la lutte continue. « Il s’agit pour nous désormais de nous mettre au service de notre pays parce que le maître, c’est le peuple nigérien. Nous, nous sommes ses serviteurs et donc la bataille la plus importante va bientôt s’engager », juge-t-il. Son autre objectif est de stabiliser le pays en proie à une grande insécurité, due à la menace que représente l’organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique, qui organise régulièrement des enlèvements d’occidentaux dans la région.
Mahamadou Issoufou a un défi à relever : assurer le redressement du Niger.
Zaki le haoussa arrive à ses fins
http://occitan-touareg.over-blog.com/article-niger-zika-le-haoussa-arrive-a-ses-fins-71200867.html
Suite à l'élection de Mahamadou Issoufou j'écrivais ce petit texte (le 14 mars 2011) encore d'actualité :
"Les citoyens nigériens viennent d'élire leur nouveau président.
Au second tour des présidentielles se sont retrouvés en duel le djerma, Seïni Oumarou face au haoussa, Issoufou Mahamadou.
Avec un petit 27 % des inscrits Issoufou Mahamadou a remporté le titre.
Il se peut que de nombreux citoyens et citoyennes constatant les dérives et les différentes magouilles ont préféré rester à la maison.
Il ne reste plus que la mise en liberté de notre ami Tandja pour retourner tranquillement à la case départ.
Que va proposer Issoufou aux milliers de jeunes touareg sans travail dans la région d'Arlit et d'Agadez ?
Comment Issoufou va régler la question des immigrants qui vont retourner au pays en provenance de la Libye ?
Une dernière question que je me pose, Issoufou va-t-il donner asile au Colonel Kadhafi et à sa famille pour renvoyer l'ascenseur ?
Je souhaite la Paix au Niger, mais il me semble malheureusement que les conditions ne sont pas encore réunies."
Je rajoute un petit commentaire :
à qui va-t-il vendre l'uranium ? à ses amis socialistes français qui veulent sortir du nucléaire ?
Jean-Marc PELLET
Pour info un article tiré de afrik.com :
Issoufou « le Lion », président du Niger
Il est investi ce jeudi à Niamey
jeudi 7 avril 2011 / par Assanatou Baldé
Après des années de lutte dans l’opposition, Mahamadou Issoufou, 59 ans, a remporté l’élection présidentielle nigérienne le 12 mars avec 57% des suffrages. Il est investi ce jeudi à Niamey. Retour sur le parcours d’un combattant.
Le rêve qu’il chérissait depuis des décennies est devenu réalité. El Hadj Mahamadou Issoufou, 59 ans, accède enfin à la magistrature suprême, au terme d’une élection présidentielle nigérienne, qui s’est déroulée dans de bonnes conditions et a été saluée par la communauté internationale. La junte militaire, qui assurait la transition après avoir mené un putsch contre l’ancien président Mamadou Tandja, en février 2010, passe désormais la main aux civils. La cérémonie d’investiture a lieu ce 7 avril dans le Palais des sports à Niamey, en présence entre autres d’Alpha Condé le président Guinéen, dont il est très proche.
Le nouveau chef d’Etat se présente comme celui qui fera renaître le Niger en luttant contre la pauvreté. Ses premières déclarations, après avoir été élu, ont été adressées au peuple qu’il a remercié de l’avoir choisi pour un mandat de cinq ans. Le « peuple nigérien a arbitré avec beaucoup de sagesse, dans le calme, dans la transparence, en faisant preuve d’une grande maturité politique, d’un sens élevé des responsabilités ». Il a également salué la junte militaire pour son « doigté et sa responsabilité ».
Ingénieur des mines
Au prix de plusieurs années de lutte dans l’opposition, Mahamadou Issoufou peut maintenant savourer sa victoire. Pourtant, la politique n’était pas sa première vocation. Ce père de quatre enfants marié à deux femmes, a vécu plusieurs années de sa vie à l’étranger, notamment en France où il a effectué des études d’ingénierie des mines. Ce n’est qu’une fois son diplôme en poche qu’il rentre pour se mettre au service de son pays. Il intègre le groupe nucléaire français Areva, qui exploite l’uranium au Niger, avant d’exercer la fonction de directeur des mines au Ministère de l’Industrie de 1980 à 1985. Il occupe notamment jusqu’en 1991, plusieurs postes de responsabilités au sein de la société des mines de l’Aïr (Somair).
Les années 1990 représentent un tournant dans sa vie. Il entame sa carrière politique avec la création de son parti, intitulé le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS). Mahamadou Issoufou s’impose très rapidement comme une figure emblématique de l’opposition nigérienne et bénéficie peu à peu de soutiens à l’étranger. Il compte parmi ses proches tant des hommes d’affaires que des chefs d’Etat en exercice, dont le président Burkinabè, Blaise Compaoré. Il est proche du parti socialiste français, qui n’a pas manqué de saluer sa victoire.
Des années de lutte dans l’opposition
Mahamadou Issoufou est connu pour sa ténacité. Originaire de Tahoua, une région du centre-ouest du Niger, il s’est vu attribuer par ses sympathisants le surnom de « zaki », qui signifie lion en langue Haoussa, l’ethnie dont il est membre. Il a participé à toutes les élections présidentielles et n’a jamais cessé de lutter pour accéder à la tête du pays depuis l’instauration du multipartisme le 3 novembre 1991. Lors des élections organisées en février et mars 1993, il apporte son soutien au candidat de la CDS, Mahamane Ousmane, qui arrive en deuxième position du premier tour. Ce dernier est soutenu par une alliance de 11 partis politiques dénommés Alliance des Forces du changement (AFC), à laquelle le PNDS a aussi adhéré. Il devient par conséquent le premier chef d’Etat élu démocratiquement dans le pays. Il promeut Mahamadou Issoufou à la tête du gouvernement le 18 avril 1993, qui démissionne en septembre 1994, en raison de dissensions au sein de l’alliance. Puis il dirige le parlement nigérien jusqu’en 1996 date à laquelle, Mahamane Ousmane est renversé par un coup d’Etat mené par le Colonel Ibrahim Baré Mainassara, qui remporte les présidentielles de juillet 1996.
Mahamadou Issoufou, qui conteste ces résultats, mène dès lors une lutte sans merci contre le pouvoir en place. Il crée, avec d’autres grands partis, le Front pour la Restauration et la Défense de la Démocratie (FRDD) afin de rétablir un régime démocratique. En avril 1999, le pays en proie, à une grave crise politique en raison de l’organisation controversée des élections locales et régionales, connaît à nouveau un coup d’Etat. Le Général Baré y perd la vie. Malgré ces crises politiques successives qui minent le Niger, Mahamadou Issoufou se présente à nouveau aux élections législatives et présidentielles organisées en octobre et novembre de la même année. Il perd à deux reprises face à Mamadou Tandja, qui est réélu en 1999 et 2004.
Inculpé sous le régime de Tandja
Mamadou Issoufou, qui croit toujours en ses chances de diriger le pays, s’engage alors dans un rude bras de fer contre le régime de Mamadou Tandja. Il lance régulièrement des appels à manifester pour dénoncer « l’état d’urgence instauré de fait » dans le pays par le président Tandja avec des « interpellations quasi-quotidiennes » de ses partisans. Le pouvoir riposte à son tour à ces attaques. La Justice nigérienne lance le 2 novembre 2009 un mandat d’arrêt international pour « blanchiment d’argent » contre le chef de file de l’opposition, alors qu’il était en séjour à l’étranger. Il accepte de rentrer pour « se mettre à la disposition de la Justice ». Il est accueilli en héros par une foule de partisans et les charges qui pèsent contre lui sont finalement annulées. Mamadou Tandja sera à son tour renversé en février 2010 par un putsch militaire conduit par le Général Saliou Djibo, qui a assuré la transition politique.
Désormais, le nouvel homme fort du pays entend prouver que le Niger, qui a des ressources naturelles considérables en uranium, « n’est pas un pays pauvre mais un pays mal géré », jusque-là. Loin de vouloir se reposer sur ses lauriers, il estime que la lutte continue. « Il s’agit pour nous désormais de nous mettre au service de notre pays parce que le maître, c’est le peuple nigérien. Nous, nous sommes ses serviteurs et donc la bataille la plus importante va bientôt s’engager », juge-t-il. Son autre objectif est de stabiliser le pays en proie à une grande insécurité, due à la menace que représente l’organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique, qui organise régulièrement des enlèvements d’occidentaux dans la région.
Mahamadou Issoufou a un défi à relever : assurer le redressement du Niger.
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