Journal du Mali- Diénéba DEME-DIALLO
Le représentant spécial de l’Union Européenne au Sahel était face à la presse ce jeudi matin. Selon Michel Reveyrand de Menthon, pour une sortie de crise, « il faut un dialogue complet ».
Les stratégies ou les questions prioritaires à prendre en compte pour une sortie rapide de la crise au Mali sont au cœur de toutes les préoccupations actuelles.
« Il faut que le Mali tire toutes les leçons de la crise qui est passée. On a envie de dire plus jamais ça ! » martèle Michel Reveyrand de Menthon, représentant spécial de l’Union Européenne au Sahel, nommé le 18 mars dernier.
Le gouvernement est en train de mettre en œuvre des actions à travers le tout nouveau gouvernement de la réconciliation et du développement du nord ainsi que d’autres acteurs comme la commission dialogue et réconciliation qui a un mandat. Toutefois, cette entité tarde à se déployer sur le terrain et à informer l’opinion sur ses travaux.
Pour Michel Reveyrand de Menthon, la dynamique régionale doit être au cœur des débats et des actions dans le but d’une sortie rapide de crise au Mali. «Le dialogue aussi est important. Tous les membres de la société doivent être autour de la même table de négociation pour discuter des problèmes. Il faut parler avec tout le monde » ajoute-t-il lors d’une conférence de presse ce jeudi à la maison de la presse de Bamako.
La commission dialogue et réconciliation a été en place pour cela. « C’est la responsabilité du gouvernement malien d’organiser ce dialogue avec toutes les composantes de la société. Les étapes préalables doivent concerner le comment » argue-t-il.
© Journaldumali
Ne pas créer de phénomène d’exclusion, ne pas omettre des personnes dans ce dialogue, c’est ce que suggère M. De Menthon.
Les assises nationales sur le Nord ont eu lieu à la fin du mois d’octobre conformément à la mise en œuvre de l’Accord de paix signé à Ouagadougou en juin dernier. Ce dialogue considéré comme inclusive par de nombreux acteurs de la société pourrait être un point de départ intéressant. Cette plateforme a réuni aussi bien les groupes armés que la société civile du nord comme du sud.
Les assises nationales sur le Nord ont eu lieu à la fin du mois d’octobre conformément à la mise en œuvre de l’Accord de paix signé à Ouagadougou en juin dernier. Ce dialogue considéré comme inclusive par de nombreux acteurs de la société pourrait être un point de départ intéressant. Cette plateforme a réuni aussi bien les groupes armés que la société civile du nord comme du sud.
La cohésion complète est indispensable
« C’est uniquement à cette échelle régionale qu’on arrivera à trouver les solutions d’autant qu’on est confronté à des régions particulières. A travers le désert, il y a des espaces où souvent des trafiquants prolifèrent. Je crois que c’est extrêmement important que le phénomène régional doit primer et trouve toute sa place. La visite du secrétaire général des Nations Unies était délibérément une visite régionale, (Mali, Burkina-Faso, Niger, Tchad) pour affirmer cette dynamique régionale. Les coopérations internationales doivent collaborer entre elles. Il y a tout de même une difficulté et essayer de trouver une passerelle. Il y a un grand nombre de communautés d’intérêt. Des initiatives ont été prises mais il faut arriver à un consensus pour regrouper tout le monde. Nous voulons encourager le Mali à avancer dans des réformes profondes » explique-t-il.
A quelques jours de la tenue de l’élection législative, les Maliens semblent moins mobilisés que pour la présidentielle, selon M. De Menthon, ces élections sont aussi très importantes « il faut que les Maliens votent autant pour les élections législatives et communales au même titre que les autres élections. L’UE appuie ce processus comme il a appuyé les autres » conclue-t-il.
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