vendredi 7 juin 2013

DASSINE OULT YEMMA était une musicienne et poétesse targuie considérée comme « Grande Sultane du désert » et « Grande Sultane d’Amour » car elle était messagère de paix entre les touareg dissidents .Elle était contemporaine de Charles de Foucauld qui parle d’elle comme d’une très belle femme.


Khadi Mekeltou a partagé une photo de Mouelhi Chaker.


elle décrit les lettres de l'écriture Tifinagh: Tifinagh Akateb (Tigamké) Dadouyen Marawen, Hant Fakkan Naboureyen Addharen Anharawen, Télamin Ihenkadh Dakhouten Anfaraten..........

DASSINE OULT YEMMA


était une musicienne et poétesse targuie considérée comme « Grande Sultane du désert » et « Grande Sultane d’Amour » car elle était messagère de paix entre les touareg dissidents .Elle était contemporaine de Charles de Foucauld qui parle d’elle comme d’une très belle femme.


Dans le poème qui suit, elle décrit notre écriture, celle des arabes et particulièrement l’écriture tamacheq des touareg, les tifinaghs. Ce poème fait rêver et touche profondément par sa simplicité et sa profonde humanité


« Tu écris ce que tu vois et ce que tu écoutes avec de toutes petites lettres serrées, serrées, serrées comme des fourmis, et qui vont de ton cœur à ta droite d’honneur.

Les arabes, eux ont des lettres qui se couchent, se mettent à genoux et se dressent toutes droites, pareilles à des lances : c’est une écriture qui s’enroule et se déplie comme le mirage, qui est savante comme le temps et fière comme le combat. Et leur écriture part de leur droite d’honneur pour arriver à leur gauche, parce que tout finit là : au cœur.

Notre écriture à nous, au Hoggar, est une écriture de nomades parce qu’elle est toute en bâtons qui sont les jambes de tous les troupeaux : jambes d’hommes, jambes de méhara, de zébus, de gazelles : tout ce qui parcourt le désert. Et puis les croix disent que tu vas à droite ou à gauche, et les points – tu vois, il y a beaucoup de points – ce sont les étoiles pour nous conduire la nuit, parce que nous les Sahariens, on ne connaît que la route qui a pour guides, tour à tour, le soleil et puis les étoiles. Et nous partons de notre cœur et nous tournons autour de lui en cercles de plus en plus grands, pour enlacer les autres cœurs dans un cercle de vie, comme l’horizon autour de ton troupeau et de toi-même. »

Ce poème de Dassine est tiré de “La Femme Bleue” de Maguy Vautier

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