samedi 12 novembre 2011

mise à jour 12/11/2011,

Le Niger offre l’asile à un fils Kadhafi

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Le président du Niger Mahamadou Issoufou l’a reconnu officiellement le 11 novembre à Pretoria, lors d’une visite de deux jours en Afrique du Sud: Saadi Kadhafi a obtenu l’asile politique dans son pays «pour des raisons humanitaires», rapporte le Guardian.
Agé de 38 ans, Saadi, l'un des fils du défunt colonel Kadhafi, avait fui la Libye et était entré au Niger au mois d’août après la chute de Tripoli, la capitale libyenne passée sous le contrôle des insurgés du Conseil National de Transition (CNT).
Tout comme d‘autres Libyens qui l’ont accompagné, Saadi a le statut de réfugié au Niger. Il est recherché par la justice de son pays pour de présumés crimes commis quand il était président de la Fédération libyenne de football. Le président Issoufou a tenu à donner certaines précision à propos de ces hôtes:
«Nous leur avons bien dit qu’ils ne pouvaient pas faire de politique ou mener des actions subversives.»
En revanche le chef de l’Etat nigérien a nié la présence du frère de Saadi Kadhafi, Seif Al Islam. Ce dernier, présenté comme l’héritier de l’ex-guide libyen, est recherché pour crimes contre l’humanité par la Cour Pénale Internationale (CPI) basée à La Haye. Introuvable, Seif Al Islam aurait fui à travers le désert.
Bien que le Niger soit un pays signataire de la CPI, le président Issoufou refuse de garantir une éventuelle extradition de Seif Al Islam.
«Nous ne pouvons pas dire où se trouve Seif Al Islam. S'il vient au Niger, nous donnerons alors la position du gouvernement nigérien.»
Reste que selon une source proche du président Issoufou cité par le Guardian, le Niger n’a pas l'intention de remettre Seif Al Islam au CNT à Tripoli.
«Nous sommes une démocratie et nous avons vu comment le colonel Kadhafi et son fils [Moutassim] ont été assassinés. Ce serait dangereux d’envoyer un membre de la famille là-bas.»
Le président Mahamoudou Issoufou avait dirigé avec son homologue sud-africain Jacob Zuma des négociations infructueuses au nom de l’Union africaine pour trouver une solution au conflit en Libye.
Lors de sa conférence de presse, le président du Niger a également exprimé sa préoccupation quant au sort de ses ressortissants en Libye dont certains sont suspectés d’être des mercenaires.
«Nous avons des travailleurs migrants encore en Libye. Nous somes très inquietspar leur situation. Nous avons expliqué à plusieurs reprises au CNT notre préoccupation quant à leur bien-être. Nous leur avons demandé de prendre soin d’eux, pas seulement des citoyens du Niger mais de toute la sous-région».
Lu sur The Guardian
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