vendredi 11 novembre 2011

Des pro-Kadhafi impliqués dans un accrochage avec l'armée du Niger

Agence France-Presse 
10/11/2011 10h46 
NIAMEY, Niger - Les hommes armés impliqués dans un accrochage le 6 novembre avec l'armée nigérienne étaient surtout des Touareg maliens venus de Libye et en route pour leur pays après avoir combattu pour l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
«Ces éléments armés sont essentiellement des Touareg maliens pro-Kadhafi en provenance de Libye et qui tentent de regagner le Mali», a indiqué à l'AFP une source sécuritaire nigérienne.
Lors de cet accrochage survenu dans le nord du Niger, «il y a également eu 13 tués et 13 capturés dans les rangs de ces éléments», a-t-elle précisé sous couvert d'anonymat.
Un élu touareg d'Agadez, grande ville de la région, a aussi signalé «la présence d'ex-soldats libyens en fuite» parmi ces hommes armés.
«Nous pensons à d'ex-soldats libyens de Kadhafi qui veulent se réfugier au Mali avec des Maliens ayant combattu à leurs côtés», a confirmé un autre responsable touareg.
D'après lui, l'accrochage s'est produit près de la localité nigérienne d'Assamaka, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec l'Algérie et non loin du Mali.
Le ministère nigérien de la Défense a annoncé mardi qu'un militaire nigérien a été tué et quatre blessés dans cet accrochage survenu dans une région qui est un terrain d'action d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Sans préciser l'identité des hommes armés, l'armée nigérienne a dit avoir récupéré sur les lieux notamment des mitrailleuses, des roquettes RPG-7, des fusils d'assaut et des véhicules.
Aqmi organise attentats et rapts - essentiellement d'Occidentaux - dans la bande sahélo-saharienne et les gouvernements de la région redoutent que la mouvance jihadiste, qui dispose de bases au Mali, ne profite de la dissémination d'armes sorties de Libye à la faveur du récent conflit dans ce pays.
Quatre Français enlevés par Aqmi le 16 septembre 2010 à Arlit, site d'extraction d'uranium du groupe français Areva, sont toujours retenus en otages.



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