Alors que des explosions ont été entendues près du centre de Tripoli vers 19h45 suivies d'autres plus lointaines, les drones américains sont entrés pour la première fois en action samedi en début d'après-midi. Misrata a vécu une journée très meurtrière : au moins 26 personnes ont été tuées : c'est le plus lourd bilan atteint en 24 hures depuis 65 jours de combats, selon un médecin.
A Misrata, le plus lourd bilan humain depuis 60 jours. A Misrata ce samedi, depuis 5h30, les roquettes n'ont quasiment pas cessé de pleuvoir. Plus de 26 personnes y sont mortes, selon un médecin du principal hôpital de la ville, aussi bien du côté des insurgés que des loyalistes. Au moins 100 autres sont blessées. «Nous manquons de tout ici, équipement, personnel et médicaments. On opère à la chaîne dans tous nos blocs», a expliqué un médecin alors que les ambulances se succédaient toutes les 5 ou 10 minutes. Selon lui, «c'est le plus lourd bilan en 65 jours de combats». «Sur les 60 derniers jours, le nombre moyen de morts était de 11 par jour», a-t-il précisé.«On n'y arrivera pas, à ce rythme. On perd des gens qu'en temps normal on arrive à soigner», a confié un chirurgien Mahmoud Mohammed, épuisé.
Des «volontaires» loyalistes dans la ville assiégée. D'après des témoignages recueillis par l'AFP, des «combattants tribaux» ont investi la cité portuaire. Sur la rue Tripoli, où se concentrent les combats, «on se bat parfois contre des hommes portant des uniformes de l'armée libyenne, et parfois contre des hommes en civil», explique Omar Rajab, un insurgé de 29 ans. Beaucoup de soldats de Kadhadi ont été tués, d'après des rebelles. La veille, le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khaled Kaaim, avait annoncé le retrait des forces gouvernementales. Les tribus environnantes loyales à Kadhafi devaient prendre le relais avec pour mission de mettre fin au conflit dans cette ville par la négociation ou par la force. Des milices de «volontaires» étaient déjà présentes sous la bannière de l'«armée populaire» composée de milices de «volontaires».
Des drones américains en action. Pour la première fois dans le conflit libyen, des drones, ces avions sans pilote guidés à partir du sol, sont entrés en action samedi. Le Pentagone a indiqué qu'un Predator a procédé à des frappes en début d'après-midi. Deux avions de ce type survolent en permanence le pays. En raison des rotations, huit drones ont été a priori fournis par les Etats-Unis. Les Predator sont des engins très endurants. Ils peuvent emporter deux missiles ou deux bombes de 125 kilos.
Tripoli et Zenten touchées par les frappes de l'Otan. Les frappes aériennes ont continué de s'intensifier . Plusieurs explosions ont retenti tôt samedi matin à Tripoli après un survol intensif de la ville par des avions de chasse de l'Otan. Vers 1h15, dans la nuit de vendredi à samedi, des explosions ont retenti dans la capitale et les batteries de DCA sont entrées en action. Des détonations avaient été entendues vendredi plus tôt dans le centre de Tripoli. Les raids ont notamment visé un terrain vague près du centre de la capitale entouré de murs et de miradors et gardé en permanence par l'armée. Selon les autorités, il s'agirait d'un parking mais a proximité, étaient entreposées une dizaine de caisses de munitions vides. Les frappes ont visé aussi le région de Zenten, au sud-ouest de Tripoli, où les accrochages se multiplient avec les rebelles qui tiennent plusieurs localités de la région.
L'ONU craint un «exode plus important». Devant les combats qui continuent, et qui auraient déjà fait plus de 10 000 morts selon les rebelles, le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés redoute que ce ne soit que le début d'un exode «plus important», notamment dans la région montagneuse de Zenten. Dans cette zone, ces deux dernières semaines, 15.000 Libyens ont fui vers la Tunisie.
Dans cette ville assiégée, depuis six semaines Le régime libyen a, semble-t-il changé de tactique en retirant ses soldats et en faisant appel à des «volontaires» des tribus environnantes.
A Misrata, le plus lourd bilan humain depuis 60 jours. A Misrata ce samedi, depuis 5h30, les roquettes n'ont quasiment pas cessé de pleuvoir. Plus de 26 personnes y sont mortes, selon un médecin du principal hôpital de la ville, aussi bien du côté des insurgés que des loyalistes. Au moins 100 autres sont blessées. «Nous manquons de tout ici, équipement, personnel et médicaments. On opère à la chaîne dans tous nos blocs», a expliqué un médecin alors que les ambulances se succédaient toutes les 5 ou 10 minutes. Selon lui, «c'est le plus lourd bilan en 65 jours de combats». «Sur les 60 derniers jours, le nombre moyen de morts était de 11 par jour», a-t-il précisé.«On n'y arrivera pas, à ce rythme. On perd des gens qu'en temps normal on arrive à soigner», a confié un chirurgien Mahmoud Mohammed, épuisé.
Des «volontaires» loyalistes dans la ville assiégée. D'après des témoignages recueillis par l'AFP, des «combattants tribaux» ont investi la cité portuaire. Sur la rue Tripoli, où se concentrent les combats, «on se bat parfois contre des hommes portant des uniformes de l'armée libyenne, et parfois contre des hommes en civil», explique Omar Rajab, un insurgé de 29 ans. Beaucoup de soldats de Kadhadi ont été tués, d'après des rebelles. La veille, le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khaled Kaaim, avait annoncé le retrait des forces gouvernementales. Les tribus environnantes loyales à Kadhafi devaient prendre le relais avec pour mission de mettre fin au conflit dans cette ville par la négociation ou par la force. Des milices de «volontaires» étaient déjà présentes sous la bannière de l'«armée populaire» composée de milices de «volontaires».
Des drones américains en action. Pour la première fois dans le conflit libyen, des drones, ces avions sans pilote guidés à partir du sol, sont entrés en action samedi. Le Pentagone a indiqué qu'un Predator a procédé à des frappes en début d'après-midi. Deux avions de ce type survolent en permanence le pays. En raison des rotations, huit drones ont été a priori fournis par les Etats-Unis. Les Predator sont des engins très endurants. Ils peuvent emporter deux missiles ou deux bombes de 125 kilos.
Tripoli et Zenten touchées par les frappes de l'Otan. Les frappes aériennes ont continué de s'intensifier . Plusieurs explosions ont retenti tôt samedi matin à Tripoli après un survol intensif de la ville par des avions de chasse de l'Otan. Vers 1h15, dans la nuit de vendredi à samedi, des explosions ont retenti dans la capitale et les batteries de DCA sont entrées en action. Des détonations avaient été entendues vendredi plus tôt dans le centre de Tripoli. Les raids ont notamment visé un terrain vague près du centre de la capitale entouré de murs et de miradors et gardé en permanence par l'armée. Selon les autorités, il s'agirait d'un parking mais a proximité, étaient entreposées une dizaine de caisses de munitions vides. Les frappes ont visé aussi le région de Zenten, au sud-ouest de Tripoli, où les accrochages se multiplient avec les rebelles qui tiennent plusieurs localités de la région.
L'ONU craint un «exode plus important». Devant les combats qui continuent, et qui auraient déjà fait plus de 10 000 morts selon les rebelles, le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés redoute que ce ne soit que le début d'un exode «plus important», notamment dans la région montagneuse de Zenten. Dans cette zone, ces deux dernières semaines, 15.000 Libyens ont fui vers la Tunisie.
LeParisien.fr
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