Fatoumata Haïdara-
L’indicateur Renouveau, 29/04/2009
Annoncé pour le mois de juin prochain, le recrutement dans l’armée dont le dépôt de dossier a déjà commencé, donne lieu à de nombreuses tractations. Depuis deux semaines les candidats à ce recrutement se mobilisent créant une affluence particulière dans les mairies, les centre secondaires d’état-civil, dans les commissariats de police et les tribunaux qui octroient des documents requis. Mais l’espoir suscité chez les jeunes par l’ouverture de ce recrutement est en passe de se transformer en cauchemar pour beaucoup tant le nombre de postes à pouvoir est limité.
Le prochain recrutement dans l’armée ne comblera plus les attentes des postulants, c’est du moins ce qui se dit en aparté. A en croire nos sources, les régions nord du pays et Bamako et les autres capitales régionales n’auront pas la même part du « gâteau ». Une note serait récemment sortie tombée comme un couperet sur la tête des candidats des régions sud du pays dans ce sens. On apprend que les régions nord du pays vont se tailler la part du lion. Sur 365 agents à recruter dans la garde nationale, il était prévu de recruter dont 35 éléments par région. A la dernière minute ce chiffre aurait été revu à la baisse au profit des régions nord du pays, précisément de Kidal.
Selon des informations concordantes, cette région à elle seule doit fournir 250 des 365 élèves/gardes nationaux. Quant aux autres régions réunies, dit-on, elles devront se contenter de 115 éléments, soit un peu plus d’une dizaine de postes par région. Les autres recrues dans ce corps seront recherchées dans le district de Bamako.
S’agissant des autres corps, on apprend que la même décision récemment sortie ferait la part belle aux candidats de la région de Kidal au détriment des autres régions.
La gendarmerie devra recruter 320 éléments dont 32 postes pour le personnel féminin. L’armée nationale, quant à elle, prévoie 760 nouvelles recrues dont 76 candidatures féminines pour l’armée de terre. L’armée de l’air a exprimé un besoin de 150 éléments dont 15 personnels féminins. Le service de transmission de l’armée a besoin de recruter 30 éléments dont trois de sexe féminin. Le service de la musique de l’armée en veut 60 dont 6 filles. Le bataillon des sports mise sur 60 éléments dont 6 personnels féminins. Celui de la santé table sur 60 dont 6 filles.
Au regard de ce que certains candidats appellent la « discrimination négative » contre les candidats de la partie sud du pays, on peut affirmer que l’espoir suscité par l’ouverture de ce recrutement se transforme déjà en cauchemar pour beaucoup de candidats qui se disent prêts à se retirer de la course, car, avancent-ils, leurs chances sont d’ores et déjà réduites. Ils estiment que le recrutement servira de formalité, « car sur les 10 postes ouverts, ce sont les candidats recommandés ou les candidats sous couvert d’officiers qui seront privilégiés ».
Nec plus ultra de la « discrimination » : on apprend que les jeunes recrues venant des régions nord du pays ne suivraient pas la même formation que leurs futurs frères d’armes d’autres horizons. Ils auraient la latitude de participer ou pas aux épreuves physiques du centre d’instruction (CI).
Fatoumata Haïdara
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