Niger 16 avril 2009, 17:00
L’ex Premier ministre Hama Amadou, incarcéré à la prison de haute sécurité de Koutoukalé, depuis le 26 juin 2008, n’en finit pas avec des ennuis de santé. Selon certaines sources, la Haute Cour de Justice aurait ordonné qu’il soit de nouveau transféré à l’hôpital national de Niamey, certainement pour des examens médicaux. La semaine dernière, nous rapportions que le président de la République a instruit les ministres de la Justice et de la Santé publique pour prendre des dispositions en vue d’assurer l’évacuation de Hama Amadou sur l’hôpital militaire royal de Rabat (Maroc).
Cette proposition a essuyé le niet catégorique du patient Hama, qui préfère l’hôpital américain de Neuilly, en France. Aussi, avant toute évacuation, il lui faut une ordonnance de mise en liberté provisoire. La requête a été adressée à la Haute Cour, le mardi 14 avril dernier. Cette juridiction dispose d’une semaine, au plus, pour statuer. Le lendemain, mercredi 15 avril, on annonce que l’audience allait se tenir à 15h. Il n’en fut rien. Les avocats de l’ex Premier ministre ont, eux, projeté un point de presse, à 18h. L’activité ne s’est finalement pas tenue. C’est ainsi qu’on apprend que leur client serait de nouveau ramené à l’hôpital de Niamey.
Acceptera t-il finalement de se faire évacuer au Maroc ?
Dans les rangs de ses partisans, on fonde l’espoir que cette fois pourrait être la bonne. A l’origine de cet espoir, la compassion du vice président du parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS Tarayya) sur RFI, mardi 14 avril.
En effet, Bazoum Mohamed a prétendu que lorsqu’ils ont mis Hama en accusation, à l’Assemblée nationale, ils ne pensaient pas qu’il ira en prison. Pourtant, après leur mise en accusation par l’Assemblée nationale, les ex ministres de l’Education de base et de l’alphabétisation, Ary Ibra-him et Hamani Harouna, ont été jetés en prison en 2006.
En attendant que la Haute Cour rende sa décision, certains partisans de Hama Amadou connaissent une grosse infortune. Une manifestation spontanée qu’ils ont organisée, alors que le bureau politique du MNSD Nassara, le parti que dirigeait Hama Amadou jusqu’au 21 février dernier, tenait une réunion à l’Onarem, a été dispersée par les forces de l’ordre, au moyen des bombes lacrymogènes. On annonce que certains manifestants ont été blessés. Devant la Haute Cour de Justice, le mardi 14 avril, des militantes du MNSD, favorables à Hama, qui scandaient des slogans contre le régime en place, ont été dispersées par les forces de sécurité.
Outre ses ennuis actuels, Hama Amadou doit aussi faire face à la misère que vivent certains de ses partisans. On annonce que huit d’entre eux risquent l’exclusion des rangs du MNSD, le parti au pouvoir. On cite les noms des députés Soumana Sanda, Soumana Amadou, Djégoulé Issaka Hassane, Hadizatou Gros, Seydou Tahirou et d’autres comme Oumarou Dogari, Ladan Tchiana et Mounkaila Seyni.
Oumarou Keïta
Le Republicain Niger
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