TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
vendredi 6 mars 2009
« Le Niger a vendu nos terres aux étrangers »
Issouf ag Maha. Touareg et exilé politique. Issouf ag Maha. Touareg et exilé politique.
L'ancien maire de Tchirozérine (Niger) donne une conférencece soir. Il évoque l'exploitation de l'uranium.
Trois questions à...
Pourquoi avoir fui votre pays ?
En 2007, les Touaregs, établis au nord du Niger, ont repris les armes pour demander une meilleure répartition des richesses générées par l'exploitation de l'uranium. J'ai soutenu le mouvement. En tant qu'opposant politique, je n'avais pas d'autre choix que partir en France. L'état nigérien a toujours considéré les Touaregs comme des citoyens de seconde zone.
Vous êtes de passage à Fougères pour dénoncer la « malédiction de l'uranium »...
Depuis quarante ans, les compagnies étrangères extrayaient de l'uranium, principalement à Arlit, une localité au nord du pays. Récemment, le gouvernement a cédé des concessions dans toute la province de Tchirozérine. L'État a vendu notre territoire à Areva-Cogéma, le leader français du nucléaire, mais aussi aux Chinois, aux Indiens, aux Australiens...
Quelles sont les conséquences pour les populations locales ?
La première conséquence est la spoliation des terres. Les habitants sont expulsés. L'autre drame, c'est la pollution. L'extraction de l'uranium laisse des montagnes de stériles, cette terre retournée et fortement radioactive. L'eau potable est contaminée. Et les sociétés minières abandonnent des déchets extrêmement nocifs.
Ce vendredi, à 20 h 30, salle Ernest Feuvrier, au couvent des Urbanistes. Entrée gratuite. Projection du film « La bataille de l'uranium » puis témoignage d'Issouf ag Maha.
Ouest-France
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