TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
lundi 16 mars 2009
Bâtir l'Afrique par la paix et la stabilité
Niamey, Niger - Le guide de la Révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, s'est engagé, en sa qualité de président en exercice de l'Union africaine (UA), à déployer, au cours de son mandat, les efforts nécessaires à la réalisation de la stabilité et de la paix en Afrique qui, a-t-il dit, ne peut progresser sans ces deux facteurs.
Au cours d'un dîner offert en son honneur samedi soir à Niamey, par le président Mamadou Tandja du Niger, le leader libyen a, en outre, fait part de son espoir que tous les Africains et non pas uniquement les chefs d'Etat prennent conscience du fait que la stabilité et la paix sont la base du développement et du progrès.
Il a ajouté qu'il aurait préféré parler dans n'importe quelle rencontre avec les acteurs africains de la construction de l'Union africaine et de la détermination de la manière de l'édification des Etats-Unis d'Afrique et non pas de s'exprimer sur la façon d'éteindre les incendies et des réconciliations étant donné que ce sont des sujets qui ne donnent pas l'opportunité de construire l'Afrique et de réaliser l'unité africaine.
Le président de l'UA a déploré ce qui se passe au Madagascar et ce qui s'est passé ces derniers jours en Mauritanie, en Guinée-Bissau et en Guinée-Conakry comme au Togo auparavant, ainsi que ce qui se passe actuellement dans la région des Grands Lacs, en Somalie, en Erythrée, en Ethiopie et dans le Grand Sahara ainsi que ce qui s'est déroulé au Kenya après les élections, estimant que ces événements ont retardé le processus unioniste dans le continent.
Le leader Kadhafi a indiqué que la plupart de ces événements ont eu lieu dans l'espace de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD) à l'exception du Kenya et de la région des Grands Lacs et affirmé être, en vertu de son titre de Haut Médiateur permanent de la paix dans l'espace de la CEN-SAD et ailleurs responsable de l'instauration de la paix dans la CEN-SAD, base de la pyramide et pierre angulaire de l'édification de l'organisation continentale.
Le guide Mouammar Kadhafi a évoqué aussi les événements par lesquels est passé le Togo après le décès par mort naturel du président Gnassingbé Eyadema et la prise du pouvoir par l'armée et signalé que les peurs à l'égard de développement grave de la situation ont disparu à la suite de la maîtrise de l'ordre et l'accession de Faure Eyadema au pouvoir dans son pays.
Quant à la Guinée, le président de l'UA a affirmé qu'il s'est rendu dans ce pays et s'est réuni avec les dirigeants de l'armée qui ont pris le pouvoir après la mort naturelle du président Lansana Conté et au regard de la problématique constitutionnelle posée par cette situation étant donné que du point de vue formel "l'acte des officiers est illégal mais du point de vue réaliste, il s'agit d'une autre histoire".
Il a précisé que les dispositions pour l'organisation d'élections dans ce pays africain au moment opportun se poursuivent et que les officiers remettront le pouvoir à celui qui remportera ces élections et affirmé que l'UA surveille de près la situation en Guinée.
Evoquant la situation en Guinée-Bissau après le décès du président Joao Bernardo Viera, le leader Kadhafi a déclaré que les choses se sont déroulées conformément à la constitution du pays et qu'il a trouvé, lors de sa visite dans ce pays, que l'armée n'a pas pris le pouvoir mais c'est l'ex-président de l'Assemblée nationale Raimondo Pereira qui dirige le pays en attendant l'organisation d'élections dans 60 jours.
Le président de l'UA a ajouté que les élections auront lieu en Guinée-Bissau mais qu'il se peut qu'elles ne soient organisées dans les délais impartis par la constitution vu que l'assassinat du président fut une surprise et signalé aussi la possibilité d'une révision par voie parlementaire de cet article. L'UA et la CEN-SAD conduiront une enquête relative à la mort du président Vieira, a-t-il dit.
En ce qui concerne la situation en Mauritanie, le guide Mouammar Kadhafi a invité le président renversé Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi à accepter la fait accompli étant donné qu'il n'est pas le premier président à être renversé par l'armée en Mauritanie et que son sort est le même que celui de Mokhtar Ould Daddah, Mustapha Ould Saleck, Mohamed Khouna Ould Haïdalla et Sid'Ahmed Ould Taya.
Il a affirmé aussi que l'armée qui a pris le pouvoir en Mauritanie n'a pas dissout les institutions constitutionnelles ni changé la constitution ni les institutions ni gêné leur fonctionnement tout comme elle n'a pas suspendu les activités politiques ni celles les partis et que leur action s'est limitée à démettre le président de son poste.
Le guide Kadhafi a indiqué également qu'il a rencontré à Syrte centre de Libye le président renversé Ould Abdallahi qui n'a pas demandé de médiation ni de réconciliation mais a demandé à ce qu'il soit restitué dans ses fonctions ou de rester dans son village et affirmé que Ould Abdallahi sait que son retour à ses fonctions est impossible et que les militaires ne lui permettront pas de recouvrer son poste donc il n'a "qu'a accepté le fait accompli et rester dans sa demeure".
Le leader libyen a ajouté qu'il a voulu s'enquérir des perspectives de la situation politique en Mauritanie et qu'il a affirmé à tous les protagonistes politiques mauritaniens que si les militaires restent au pouvoir ce qui est inadmissible, la Mauritanie sera suspendue de l'UA et de l'Union du Maghreb arabe (UMA).
Il a précisé que les militaires au pouvoir lui ont affirmé qu'ils restitueront le pouvoir le 6 juin prochain à travers des élections libres et que tout Mauritanien peut s'y présenter et souligné que les élections seront surveillées par l'UA, la CEN-SAD et l'UMA.
Par ailleurs, le guide Kadhafi s'est félicité de la libération des prisonniers de l'armée nigérienne remis par les rebelles dans le Sahara à la Libye et précisé qu'il existe des groupes de rebelles qui ont décidé de mettre fin à leur lutte armée et ont incinéré leurs armes que se soit au Mali ou au Niger et qu'il (Kadhafi) suivra cette opération et qu'il tient à la réalisation de la paix globale dans le Sahara, que se soit au Mali ou au Niger.
S'adressant aux membres de la tribu Kol Tamachegh des touaregs du Niger, le leader libyen a affirmé que l'expression des revendications ne se fait pas par les armes mais par l'intégration dans la société et la lutte pacifique, démocratique et politique et précisé qu'ils demandent de l'électricité dans la région du Nord d'Agadez, au Niger, ou à Kidal, au Mali, alors que les capitales de ces pays, Niamey et Bamako, manquent d'électricité. Il s'agit d'une question de moyens et non d'individus ou de conflit politique".
Le guide Mouammar Kadhafi a affirmé que tout individu qui abandonne les armes et s'intègre dans le processus de paix "est en sécurité et ne sera pas jugé sur le passé et je garantie qu'on ne lui demandera pas des comptes pour ce qu'il a fait" et signalé que celui qui pense avoir une cause politique qui l'a amené a porter les armes et l'a conduit au Sahara et dansles montagnes, elle l'a fait entrer dans des marécages totalement ternis étant donné que dans le Sahara actuellement les choses se sont mélangés, en allusion aux trafiquants de drogues, de cigarettes, d'armes, de mines, à ceux qui se livrent au commerce des humaines qui prennent les touristes comme otages, ceux qui protègent les caravanes de trafic de drogue et qui se trouvent dans le Sahara et dans les montagnes. Ce sont tous des groupes armés et plus personne ne sait qui défend une cause ou qui est trafiquant ou bandit de grand chemin, a-t-il dit.
D'un autre côté, le guide Mouammar Kadhafi, président en exercice de l'UA a affirmé qu'il soutient la révision des constitutions africaines malgré l'opposition de certains à ce choix, précisant être pour la libre volonté du peuple et ne soutient pas de "l'encre sur papier" qui sont les constitutions car c'est la volonté populaire qui a élaboré cette constitution et c'est elle qui doit être libre.
Il a précisé que tout président qui a un programme national auquel adhère le peuple qui l'a élu et qui veut parachever ce programme pourquoi ne peut-t-il pas demander à ce président de continuer pour un second, troisième, quatrième ou cinquième mandat?
Le leader Kadhafi a signalé que si le président ne s'acquitte pas de son travail comme le veut le peuple et se présente pour un second mandat, le peuple est libre de dire non car ce président ne possède pas un programme national et a échoué dans l'accomplissement de sa mission et le peuple veut choisir un autre président et dans ce cas c'est la volonté populaire qui décide.
Il a, à ce propos, rappelé que même dans les pays occidentaux "qui nous ont exporté le multipartisme, les élections et la représentation n'ont pas limité les mandats. Celui qui dirige en Grande-Bretagne qui est le Premier ministre, il n'existe pas de limites pour ses mandats comme c'est le cas pour le premier ministre italien et d'autres pays occidentaux".
Le leader libyen a, en ce qui concerne les Etats-Unis d'Amérique indiqué que le poste de président est honorifique et de ce fait le président lui même ne veut pas rester plus d'un ou deux mandats à la tête du pays étant donné qu'il existe des institutions capitalistes qui dirigent le pays et que les administrations et l'économie et ne dépendent pas de quelconque président.
Quant aux pays africains, le guide Kadhafi a indiqué que tout le travail est liée au président qui détient le pouvoir exécutif vu que "nous sommes plus proche du secteur public et nous ne disposons pas de secteur privé et le gouvernement dans les pays du Tiers-Monde est très important alors qu'en Occident le gouvernement n'est pas essentiel et il advient que les gouvernements en Occident soient changés plusieurs fois mais les institutions continuent à fonctionner normalement".
Le leader libyen a appelé les Africains à supprimer les dispositions portant limitation des mandats des présidents en Afrique et de laisser le peuple libre "ce qui n'est pas contre la démocratie mais au contraire c'est un soutien à la démocratie et à la volonté du peuple et à son désir" et souligné la nécessité pour que la volonté du peuple soit au dessus de tout et s'impose au choix de celui qui le dirigera pour toujours.
Niamey - 15/03/2009
Pana
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