jeudi 7 mai 2009

Le ministre nigérien de la défense à Alger


Azzedine Bensouiah-Liberte Algérie-07-05-09
Le ministre nigérien de la défense à Alger


jeudi 7 mai 2009

Les choses semblent s’accélérer en matière de coopération dans la lutte antiterroriste au Sahel.

La visite qu’effectue depuis hier le ministre nigérien de la Défense, le général Moumouni Boureima, à Alger, revêt une grande importance. Le ministre nigérien a été reçu par le ministre délégué auprès du ministre de la Défense, Abdelmalek Guenaïzia, ainsi que par le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah.

L’intérêt accordé à cette visite réside dans le timing choisi et les sujets qui seront abordés avec les responsables algériens. En effet, et selon des informations rapportées par l’AFP, une grande offensive collective réunissant les armées algérienne, nigérienne, malienne et mauritanienne contre les groupes terroristes se terrant dans cette vaste étendue frontalière serait imminente.

L’Algérie, qui coordonne cette opération, a commencé à acheminer du matériel militaire au Mali. Le Niger devrait également bénéficier d’un support logistique de la part de l’armée algérienne.

Objectif de l’opération de grande envergure, jamais entreprise par le passé : s’attaquer aux groupes terroristes qui se cachent dans les zones frontalières et qui alimentent le maquis algérien en armes et autres substances explosives. Ces groupes terroristes, qui se sont spécialisés dans le kidnapping des touristes, pour exiger des rançons devant servir à l’achat d’armes, retiennent actuellement deux otages (un Anglais et un Suisse) au nord du Mali. Ils ont relâché, le mois dernier, un diplomate canadien. Les spécialistes de la lutte antiterroriste sont persuadés que le groupe terroriste disparaîtra dans la nature une fois la rançon versée.

C’est pourquoi le déploiement des forces armées des quatre pays, en cette période précise, viserait à empêcher ce groupe de fuir. Le Mali, accusé de laxisme envers les groupes terroristes, a dû réagir par le biais de son président, Amadou Toumani Touré, qui s’en défendait : “Le Mali fait toujours face aux menaces. Nous les combattons quotidiennement. Les quantités d’armes, de munitions et la drogue que nous interceptons régulièrement sont la preuve de nos engagements sur le terrain. Les bandes frontalières du Mali sont immenses au nord : 1 200 km de frontière avec l’Algérie, 2 000 km avec la Mauritanie et 900 km avec le Niger. Est-ce facile de maîtriser tous ces espaces avec le peu de moyens que nous avons ? Raison pour laquelle je dis que la solution ne peut être que collective.”

Le Mali, pour rappel, avait dépêché son ministre de la Défense à Alger, en juillet dernier, où la question de l’aide logistique avait été évoquée. Pour prouver sa bonne foi, le Mali a annoncé la neutralisation, la semaine dernière, de quatre terroristes au nord du pays. L’attitude des autorités maliennes était, jusque-là, ambiguë, notamment en raison du conflit au nord avec les rebelles touareg. Les autorités de Bamako fermaient l’œil sur les agissements des groupes terroristes, en contrepartie d’une collaboration de ces derniers dans la lutte contre les rebelles touareg. L’opération militaire conjointe que comptent lancer les quatre pays de la région est la première du genre en matière de lutte antiterroriste. Elle constitue une réponse concrète aux engagements pris par les responsables politiques de la région qui ont de tout temps plaidé pour une coopération effective en matière de lutte contre le terrorisme et le grand banditisme.

Azzedine Bensouiah
1 Message

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Le ministre nigérien de la défense à Alger 7 mai 12:56

il s agit du chef d etat major general des armees et non du ministre de le defence.

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