samedi 30 mai 2009

Huitième session de l’instance permanente sur les questions autochtones New York,Caucus Amazigh :questions du président de l’Internationale Touarègue


samedi 30 mai 2009
Huitième session de l’instance permanente sur les questions autochtones New York, le 22 mai 2009
Concertation globale avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme Point 6


Questions au HCR (Droits de l’Homme) :

Caucus Amazigh questions posées par le président de l’Internationale Touarègue

Merci Mme la Présidente Monsieur le représentant du HCR

Je vais placer mes questions sous 3 items :
- l’impunité
- les déplacements humains
- la problématique des industries extractives et les dégâts causés sur l’environnement

Tout d’abord, l’impunité : Depuis les processus d’indépendance jusqu’à nos jours les Imazighen ont été victimes d’assassinat et d’arrestations arbitraires au Mali et au Niger, au Maroc et en Algérie. Nous détenons des listes et nous continuons à en constituer. Ainsi,  des milliers de touaregs ont été massacrés au Mali et au Niger ;  126 personnes ont été massacrées en Kabylie en 2001 par des gendarmes ;  hier encore, au Maroc, à l’occasion d’un festival de musique, des spectateurs amazighs identifiables par le drapeau qu’ils portaient ont été arrêtés, battus et humiliés.

La question 1 : Quelles sont les procédures et les appuis que les Nations Unies et en particulier le HCR, peuvent apporter pour que les responsables et les auteurs de massacres (passés et contemporains), des arrestations arbitraires, des viols de ces Etats soient poursuivis ;

Les déplacements humains Depuis le début des conflits armés au Niger et au Mali, plusieurs centaines d’exilés et de déplacés se trouvent dans différents pays (Algérie, Mauritanie, Burkina Faso, France ….),

La question 2 : quelle aide peut apporter le OHCHR pour faire reconnaître à ces personnes le statut de réfugiés, et notamment aux étudiants exilés. Ils ont besoin de ce statut pour bénéficier des tarifs universitaires réduits.

La problématique des industries extractives et les dégâts causés à l’environnement et à l’homme Avec une mise en scène extraordinaire, avec la participation de population autochtone, la société AREVA a inauguré à Imouraren (Niger) son 3ème site minier et la plus grande mine d’uranium à ciel ouvert du monde.

Question 3 : Comment le système des nations unies peut appuyer les organisations pour que les exploitations de nos ressources naturelles par les multinationales étrangères respectent les droits présents dans la Déclaration sur les Droits des Peuples Autochtones notamment le consentement préalable et la réparation ?

Réponses de M. ANTI KORKEARVI, Coordonnateur de l’unité chargée des minorités et des peuples autochtones au Bureau de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

Il n’est pas question que je commente les situations spécifiques de tel ou tel pays, a prévenu le représentant du Bureau de la Haut-Commissaire, en répondant à ces dernières questions. Il a exprimé son intention d’organiser un plus grand nombre d’activités sur les questions autochtones. Le Bureau est présent dans une cinquantaine de pays et il est impossible de couvrir tous les pays, du moins dans un avenir prévisible. Lorsque nous ne sommes pas présents dans un pays, nous jugeons important de collaborer avec les institutions nationales chargées des droits de l’homme, a-t-il précisé. Des points focaux existent dans plusieurs régions, notamment en Amérique latine.

Au sujet du droit à un logement décent, il a indiqué que le Bureau a établi un partenariat avec le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), un partenariat qui a donné lieu à un document de référence concernant les autochtones. S’agissant des exécutions extrajudiciaires, il a rappelé l’existence d’un Rapporteur spécial sur la question. Concernant les industries extractives, il a confié qu’il s’agit d’une préoccupation commune et d’un domaine où « nous pouvons travailler de concert ». Pour ce qui est des droits des migrants, il a estimé que les autochtones connaissent les mêmes problèmes que les autres migrants mais avec des aspects spécifiques. Il a attiré l’attention sur la Convention sur les droits des travailleurs migrants qui n’a pas été aussi largement ratifiée que d’autres instruments de défense des droits de l’homme mais qui peut s’avérer utile.

Concernant le personnel du Bureau de la Haut-Commissaire, il a reconnu que c’était une question qui méritait d’être examinée, même s’il y a effectivement une présence autochtone en son sein. L’OIT est en train de réaliser une étude sur les obstacles qu’ont les autochtones pour être recrutés à l’ONU. Il n’y a pas de solution rapide au problème lié au « renforcement des capacités », a-t-il rappelé. Les règles de recrutement à l’ONU s’appliquent à tout le monde et on ne peut promettre aucun amendement en faveur des autochtones. L’étude de l’OIT devrait toutefois permettre d’y voir plus clair.

S’agissant de la question des ressources, il a avoué qu’il aimerait en avoir plus, tout en rappelant que cela ne dépendait de lui. Il a conclu en exprimant l’espoir que les autochtones feraient l’objet d’une attention plus forte au sein du Bureau de la Haut-Commissaire.

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