jeudi 10 décembre 2009

Algerie/La FIDH est extrêmement préoccupée par le maintien de l’état d’urgence »


Mme Souhayr Belhassen. Présidente de la Fédération internationale des droits de l’homme
« La FIDH est extrêmement préoccupée par le maintien de l’état d’urgence »
La présidente de la FIDH se dit « extrêmement préoccupée » par le fait que « le maintien de l’état d’urgence, souvent justifié et renforcé par le contexte global de lutte contre le terrorisme, soit la porte ouverte à des violations flagrantes des droits de l’homme et des libertés fondamentales, à commencer par les libertés d’association, de rassemblement, d’expression ». Selon elle, les défenseurs des droits de l’homme sont donc touchés de plein fouet par « ces mesures de répression » mises en œuvre par les régimes concernés, parmi lesquels l’Algérie et l’Egypte.




Comment évaluez-vous la situation des droits de l’homme dans les pays du Maghreb ?Les libertés d’expression, de la presse, d’association et de rassemblement pacifique en particulier sont régulièrement mises à mal. Les scandaleuses retombées des élections en Tunisie, les nombreuses procédures judiciaires intentées à l’encontre d’organes de la presse marocaine et les interdictions récurrentes des rassemblements pacifiques, voire de réunions publiques en Algérie, illustrent les obstacles auxquels sont confrontées les sociétés civiles de la région. Bien qu’il soit impossible de dresser un bilan commun à ces trois pays, la situation étant sensiblement différente dans chacun d’entre eux, nous assistons toutefois aujourd’hui au mieux à une stagnation, voire à un réel recul en matière de respect et de protection des droits de l’homme. La politique répressive menée par le pouvoir tunisien à l’encontre des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme et des militants de l’opposition n’est pas nouvelle, toutefois elle a atteint ces dernières semaines un niveau inégalé et nous sommes très inquiets de ce durcissement.

Quel regard jette la FIDH sur la situation des droits de l’homme en Algérie ?La FIDH s’est à plusieurs reprises mobilisée auprès de ses organisations membres et partenaires pour faire état de ses préoccupations concernant la persistance de violations des droits de l’homme en Algérie. La persistance des pratiques de torture dans les centres de détention tel qu’attesté par le comité contre la torture des Nations unies et l’absence de réponses satisfaisantes apportées par le gouvernement algérien au besoin de vérité et de réparation pour toutes les victimes des violations graves des droits de l’homme commises pendant la décennie 1990 demeurent au centre des préoccupations de la FIDH. Par ailleurs, la situation des droits des migrants et des réfugiés en Algérie, notamment suite à l’adoption de la loi relative aux conditions d’entrée, de séjour et de circulation des étrangers dont certaines dispositions violent le droit international en matière de protection des droits de l’homme ainsi que du droit humanitaire, nous inquiètent particulièrement. Enfin, une partie considérable de la population algérienne continue à faire face à d’importantes difficultés d’ordre économique et social. Dans ce contexte, la FIDH s’inquiète de la systématisation de la répression des protestations d’ordre social. Aucune solution durable ne pourra en effet être trouvée sans qu’un dialogue soit initié avec les partenaires sociaux.

Peut-on parler du respect des droits de l’homme quand on sait que le pays vit encore sous état d’urgence ?Plusieurs Etats de la région sont en effet concernés par le maintien prolongé de l’état d’urgence et le cortège des mesures et pouvoirs exceptionnels qui en découlent. La FIDH demeure extrêmement préoccupée par le fait que le maintien de l’état d’urgence, souvent justifié et renforcé par le contexte global de la lutte contre le terrorisme, soit la porte ouverte à des violations flagrantes des droits de l’homme et des libertés fondamentales, à commencer par les libertés d’association, de rassemblement et d’expression. Les défenseurs des droits de l’homme sont donc touchés de plein fouet par ces mesures de répression mises en œuvre par les régimes concernés, parmi lesquels l’Algérie et l’Egypte. Nous dénonçons également le fait que sous couvert de l’état d’urgence, des civils soient déférés devant des tribunaux militaires et des cours de sûreté de l’Etat, qui sont des juridictions dont nous savons bien qu’elles ne sont pas les meilleures garantes du respect des droits de la défense et du droit à un procès équitable.

L’année 2009 est marquée également par le rapport du juge Goldstone sur la guerre à Ghaza. Quel commentaire faites-vous ?La FIDH a exprimé et réitéré son soutien aux conclusions et recommandations du rapport de la commission d’enquête de l’ONU conduite par le juge Goldstone. Pour rappel, en dépit d’un mandat initial plus restreint, la commission s’est engagée à enquêter sur les violations supposées des droits de l’homme par les deux parties, Israël et les groupes armés palestiniens. Par conséquent, compte-tenu de la méthodologie employée et des conclusions du rapport, il n’y a aucune raison de mettre en doute l’impartialité et la légitimité du rapport. Le rapport Goldstone a conclu que de graves violations, constitutives de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, avaient été perpétrées par l’armée israélienne dans la bande de Ghaza et par des groupes armés palestiniens et insiste sur la nécessité de rendre compte de ces violations. La FIDH rappelle que l’obligation d’enquêter sur les violations graves des droits de l’homme et de poursuivre en justice les responsables de ces violations incombe aux autorités israéliennes et palestiniennes, mais s’il s’avère que ces autorités n’ont pas les moyens ou pas la volonté pour ce faire. Alors, les mécanismes de la justice internationale devront être activés afin d’empêcher que ces crimes restent impunis. La FIDH va rendre public, dans quelques jours, un an après le début de l’opération « Plomb durci » à Ghaza, un rapport dans lequel elle rappelle que la justice demeure l’une des conditions à la paix et à la sécurité.

La fin de cette année est caractérisée aussi par le calvaire de la militante des droits de l’homme sahraouie, Aminatou Haïdar, empêchée par le gouvernement marocain de rentrer chez elle. On n’a pas entendu la réaction de votre organisation, pourquoi ?
L’état de santé d’Aminatou Haïdar, en grève de la faim depuis plusieurs semaines, inquiète vivement la FIDH. La confiscation de son passeport et l’interdiction qui lui est faite par les autorités marocaines de rentrer chez elle sont des violations de ses droits. Nous appelons les autorités marocaines à prendre les mesures qui s’imposent dans les plus brefs délais.


Par Hacen Ouali

Yann Arthus-Bertrand (alias "écotartuffe looké guide du routard") a dit :


08-12-09
ça c'est dit !

Yann Arthus-Bertrand (alias "écotartuffe looké guide du routard") a dit :
" le président du Mali est un humaniste"
ll en dit beaucoup d'autres...je vous épargne les détails sordides
reportage (honteux et diffusé fièrement) sur France 2 ce soir
dans l'émission "Un soir pour la terre

source en vouature simone

Al-Qaeda et les zones d’ombre du Sahel



Les enlèvements d’Occidentaux au Mali et en Mauritanie, revendiqués hier par l’organisation islamiste, illustrent l’instabilité de la région.

3 réactions
Par CÉLIAN MACE

Que cache encore le Sahara ? L’immense désert est de longue date habitué aux rebelles touaregs - en lutte contre le gouvernement malien - et aux trafiquants d’armes, d’essence, de cigarettes et d’émigrés clandestins. Mais cette zone de non-droit abrite aussi des bases d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a revendiqué, hier, l’enlèvement de quatre Occidentaux au Mali et en Mauritanie.

Le 25 novembre, trois hommes armés kidnappent le Français Pierre Camatte à Ménaka, dans l’est du Mali. Le travailleur humanitaire, âgé de 61 ans, président d’une association de lutte contre le paludisme, est depuis détenu par «l’aile dure» d’Aqmi. Une source proche de la rébellion touarègue affirme que «le groupe d’Abou Zeïd, le commanditaire de l’enlèvement, se trouvait dans la zone de Ménaka entre le 23 et le 25 novembre». Abdelhamid Abou Zeïd est l’un des deux «émirs» de la branche sahélienne d’Aqmi. Réputé très violent, l’Algérien est à l’origine de l’exécution du touriste britannique Edwin Dyer en mai. Jusque-là, l’organisation avait toujours négocié, contre rançon, la libération de ses otages.

Deux jours plus tard, un convoi de 13 véhicules humanitaires est attaqué dans le nord de la Mauritanie. Deux hommes d’affaires espagnols d’une cinquantaine d’années, Albert Vilalta et Roque Pascual, et une fonctionnaire de la justice, Alicia Gámez, membres de l’association Acción Solidaria, sont alors enlevés. Dans un enregistrement audio diffusé hier par la chaîne qatarie Al-Jezira, Aqmi a revendiqué les deux rapts et précisé que «la France et l’Espagne seront informées ultérieurement des revendications légitimes des moudjahidin».

«Cocaïne». Basé et fondé en Algérie, ce mouvement islamiste, ex-Groupement salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), a officiellement rejoint Al-Qaeda et prêté allégeance à Ben Laden en 2006. Un an plus tard, il signait les sanglants attentats-suicides d’Alger (40 morts dont 17 employés de l’ONU) et l’assassinat de quatre touristes français en Mauritanie - faisant annuler le Paris-Dakar. L’impact d’Al-Qaeda dans la région est grandissant, mais l’organisation peine pourtant à recruter hors d’Algérie, selon un rapport de la fondation américaine Carnegie : «Aqmi n’a jamais réussi à appliquer la grande stratégie centrée sur le jihad anti-américain en Irak. Il espérait mobiliser les réseaux de solidarités en Europe et au Maghreb, entraîner les volontaires en Algérie et les envoyer en Irak, écrit Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences-Po et spécialiste des mouvements islamistes. Mais l’effondrement d’Al-Qaeda en Irak a eu un impact dévastateur sur cette stratégie triangulaire. […] A la place, Aqmi a commencé à frapper des cibles internationales dans son propre environnement.»

La bande sahélo-saharienne, qui traverse la Mauritanie, le Maroc, le Mali, l’Algérie, la Libye, le Niger et le Tchad, a toujours été difficile à contrôler pour les autorités. Le manque de routes, la faible densité de population et l’absence visible de frontières dans le désert en font un refuge idéal pour les groupes armés, mais aussi pour les trafiquants. L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a ainsi révélé la découverte, il y a un mois, de l’épave calcinée d’un Boeing 727 dans le nord du Mali, qui a «déchargé de la cocaïne et d’autres produits illicites» sur une piste artisanale en terre. Une première pour le Mali et pour la quantité de drogue transportée - jusqu’à 10 tonnes selon l’ONUDC.

Pendant trois semaines, les autorités nationales ont gardé un silence absolu sur le sujet, malgré les demandes d’explications répétées de la presse et de l’opposition. Le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, est sorti de son mutisme le 26 novembre, en déclarant, en pleine nuit à la télévision, qu’il ne voulait pas «gêner l’enquête internationale en cours», menée par les services de renseignements maliens, des experts européens, américains et libyens. Selon le Président, «les références de l’avion» permettent de dire qu’il était «immatriculé en Amérique du Sud». Sur place, un responsable touareg affirme qu’au moins «deux autres voyages similaires ont déjà eu lieu», organisés par «des barons de la drogue qui sont des personnalités influentes de la région». L’appareil a été abandonné et incendié par les trafiquants, qui ont ensuite disparu en 4 x 4 avec leur cargaison destinée à l’Europe.

Bastion Jihadiste. Le porte-parole de l’armée reconnaît que «la zone n’est pas couverte par une surveillance satellitaire. Et le Mali seul n’a absolument pas les moyens de contrôler ce territoire». Al-Qaeda le sait et a choisi de frapper dans ces Etats démunis, avant de se replier dans un pays frontalier. Cet été, l’armée malienne a lancé une première offensive contre un bastion jihadiste, à la frontière algérienne, tuant une vingtaine de combattants. Les Etats-Unis, qui surveillent discrètement mais attentivement la zone, ne peuvent se permettre d’intervenir militairement. «Si un soutien international pour aider les pays visés par Al-Qaeda dans la région est indispensable, toute implication directe des Occidentaux serait hautement improductive», rappelle Jean-Pierre Filiu. Car la rhétorique jihadiste trouverait alors un écho dans le Sahel, pour l’instant indifférent à l’appel à une lutte islamiste internationale.

Ouverture de consultations avec la République du Niger au titre de l’article 96 de l’accord de Cotonou BRUXELLES-U E


Ouverture de consultations avec la République du Niger au titre de l’article 96 de l’accord de Cotonou (Bruxelles, 8 décembre 2009)-Conclusions de l’Union européenne-
Politique
Mercredi, 09 Décembre 2009 19:10
L’Union européenne considère que la situation politique et les bouleversements constitutionnels au Niger, notamment le référendum du 4 août et les élections législatives du 20 octobre 2009, ainsi que les processus marqués par un manque de consensus et d’inclusivité qui ont mené à ces deux évènements, représentent une violation évidente des éléments essentiels
Conseil de l’Union Européenne
Bruxelles, le 08 décembre 2009
SN 5152/1/09
REV 1
Note révisée

Objet : Ouverture de consultations avec la République du Niger en date du 8 décembre 2009
- Conclusions

Ouverture de consultations avec la République du Niger
au titre de l’article 96 de l’accord de Cotonou (Bruxelles, 8 décembre 2009)
-Conclusions de l’Union européenne-
L’Union européenne considère que la situation politique et les bouleversements constitutionnels au Niger, notamment le référendum du 4 août et les élections législatives du 20 octobre 2009, ainsi que les processus marqués par un manque de consensus et d’inclusivité qui ont mené à ces deux évènements, représentent une violation évidente des éléments essentiels repris à l’article 9 de l’accord de Cotonou. Au titre de l’article 96 de l’accord, l’Union européenne s’est donc engagée dans un dialogue politique avec le gouvernement du Niger, qui a conduit à l’ouverture de consultations afin d’examiner la situation et les solutions envisageables pour un retour rapide à un ordre constitutionnel reposant sur le consensus et l’inclusivité et respectant les éléments essentiels visés à l’article 9, paragraphe 2, de l’accord.
Bien qu’il reste plusieurs questions importantes à régler, l’Union européenne a salué, au cours de la réunion d’ouverture de ces consultations qui a eu lieu le 8 décembre 2009 à Bruxelles, l’annonce de la suspension de l’ensemble des mandats et des actions judiciaires lancés contre des membres de l’opposition.
Les éléments proposés par la partie nigérienne pour progresser vers un règlement de la crise politique sont les suivant :
1. acceptation et mise en place d’un dialogue inclusif avec l’ensemble des intervenants nigériens sous l’égide du médiateur, le général Abdulsalami Aboubakar . Ce dialogue englobera toutes les questions dans un cadre consensuel ;
2. examen des conditions pour les élections municipales à venir, y compris leur report éventuel ;
3. consolidation du droit à la liberté d’expression et à la liberté politique, assortie de la confirmation de l’engagement du gouvernement à dépénaliser les infractions liées à la presse;
4. adoption de mesures de bonne gouvernance visant à rétablir la confiance entre les parties, y compris d’éventuelles modifications du mode de gouvernance du CNDP.
L’Union européenne rappelle les conclusions de la troïka UE-CEDEAO insistant sur l’importance de réinstaurer un dialogue constructif et inclusif entre toutes les parties nigériennes concernées en vue de régler la crise politique actuelle et de rétablir l’Etat de droit dans le pays de manière consensuelle. Dans ce contexte, l’Union européenne continuera d’appuyer les efforts de médiation déployés par le général Abubakar et veillera à l’établissement d’une feuille de route visant à trouver et à mettre en œuvre des solutions à la crise. Les mesures conservatoires limitant la coopération avec le Niger resteront d’application, mais l’UE pourrait soutenir par des mesures d’accompagnement les progrès qui iraient dans la direction souhaitée.
L’Union européenne prend acte de ce que la première réunion du dialogue inclusif susmentionné sera convoquée vers le 16 décembre 2009 en un lieu que le médiateur déterminera.
Dans un esprit d’ouverture au dialogue et en pleine connaissance de la situation politique complexe que connaît le Niger, l’UE continuera à suivre de près l’évolution consensuelle qui soit conforme aux éléments visés à l’article 9, paragraphe 2, de l’accord de Cotonou. Dans le cadre du délai de cent vingt jours, l’UE considère donc que les consultations avec le Niger resteront ouvertes et qu’une autre réunion pourra avoir lieu dans deux mois environ afin de faire le point.

mercredi 9 décembre 2009

Lettre de la CERDN à la Commission européenne


[Contribution] Écrit par Coordination Europe pour La Restauration De la Démocratie Au Niger (CERDN)
Mercredi, 09 Décembre 2009 12:24
Objet : Situation politique au Niger
Nos réf. : CERDN/2009/12/002

Monsieur le Président de la Commission Européenne


La Coordination Europe pour la Restauration de la Démocratie au Niger (CERDN) est une organisation née de la volonté des ressortissants nigériens résidant en Europe, à l’issue d’une Assemblée Générale Constitutive tenue à Bruxelles le 22 août 2009.Les objectifs assignés à ce collectif qui regroupe dix structures à l’échelle européenne s’inscrivent dans le cadre de la lutte historique engagée par les forces démocratiques tant au plan national qu’à l’extérieur pour la défense et la restauration des libertés démocratiques et de la légalité constitutionnelle, mises à rude épreuve par un régime autocratique fondé sur le népotisme et l’esprit de clan
La Coordination regroupe tous les nigériens vivant en Europe, attachés aux idéaux de la démocratie, de l'Etat de droit et de la bonne gouvernance, valeurs fondatrices de la 5è République et qui conditionnent pour une large part le développement économique et social du Niger dans ce monde globalisé

Excellence, Monsieur le Président
C’est avec tout le respect dû à votre rang que les membres de la CERDN ont souhaité vous faire part de leur vive préoccupation quant à l’évolution de la situation politique et institutionnelle qui prévaut dans notre pays
Il vous souviendra Monsieur le Président que le chef de l’état Tanja Mamadou a procédé à la liquidation de toutes les institutions de la République afin d’assoir un référendum scélérat et illégal (arrêt de la cour constitutionnelle du 12 juin 2009) dont le seul but est de lui octroyer 3 années de mandat supplémentaire hors élection, processus inédit dans l’histoire

Il apparait clairement que si le régime de dictature est historiquement décrit comme une prise de pouvoir anti démocratique et sa matérialisation par le règne d’un pouvoir sans partage avec pour corollaire le non respect des libertés fondamentales, un régime dictatorial est désormais instauré au Niger au regard des actes anticonstitutionnels posés par le Président censé être pourtant le garant de la constitution. Ces actes illégaux sont l’illustration parfaite de la perversion démocratique que vit notre pays :

- la dissolution de l’Assemblée Nationale ;
- la dissolution de la Cour constitutionnelle
- Le non respect de l’arrêt de la cour constitutionnelle qui s’impose à tous les pouvoirs civils et militaires
- l’attribution de pouvoirs exceptionnels en violation des dispositions de la constitution du 09 aout 1999
- l’exercice du pouvoir et la prise de décisions engageant l’Etat du Niger par ordonnances, sans contrôle parlementaire
- la mise sous tutelle des médias privés ;
- l’interdiction d’accès aux médias publics à l’opposition et à la société civile
- le harcèlement quotidien et les arrestations arbitraires des leaders et militants des partis politiques de l’opposition, des acteurs de la société civile et des syndicats opposés à l’avènement de la 6è République
- Le sacre de l’impunité et de la mal gouvernance avec la poursuite de l’enrichissement illicite des proches du pouvoir et la prise en otage de l’appareil d’Etat par des réseaux clientélistes et informels

L’approbation des résultats issus de référendum anti constitutionnel du 04 août 2009, malgré le boycott massif de ce scrutin par les populations (95 % d’abstention) en est si besoin une preuve supplémentaire de cette dérive autocratique

L’obstination du Président Tandja Mamadou à organiser unilatéralement les élections législatives du 20 octobre 2009 sans la participation de l’opposition, malgré les injonctions et les demandes insistantes de la CEDEAO et de l’Union Européenne d’y surseoir a malheureusement accéléré l’isolement diplomatique de notre pays
Il a également méprisé les missions de bons offices dépêchées par les grandes démocraties de ce monde, les organisations sous-régionales et les institutions internationales, préférant continuer son bras d’honneur à travers des campagnes de dénigrement savamment orchestrées par des organisations fantoches sponsorisées à grands frais prenant régulièrement à partie ces honorables institutions accusées semble t-il d’avoir commis le péché de rappeler au Président Tandja son obligation de respecter la légalité constitutionnelle
La CERDN considère que la suspension du Niger des instances de la CEDEAO est l’aboutissement logique du refus obstiné du chef de l’Etat à respecter les accords et traités régionaux et internationaux auxquels notre pays a souscrits et à s’engager dans une perspective de dialogue sincère et ouvert avec l’opposition pour la résorption de cette crise

Monsieur le Président,

Au regard ce qui précède, l'aventure politique du Président Tandja Mamadou n'a d'autre objectif que de sonner l’ode funèbre de dix ans de stabilité politique qui ont scellé le pacte de consolidation de la démocratie et de l’état de droit grâce à l'engagement de toutes les forces vives de la nation et des institutions africaines et internationales dont la vôtre dans leur volonté affirmée de traduire dans la réalité la légitime aspiration du peuple nigérien à la liberté, à la démocratie et au progrès.

IL est utile de rappeler que le Niger est l’un des pays les plus pauvres de la planète (182ème sur 182 pays classés, IDH PNUD septembre 2009) ; 85% de la population vit sous le seuil de la pauvreté avec moins d’1€ par jour, avec un taux d’analphabétisme de l’ordre de 70%, 3 enfants sur 5 meurent avant l’âge de 5 ans ; l’espérance de vie à la naissance du nigérien est 47 ans, soit 15 de moins que la moyenne mondiale.

Face à des statistiques aussi déconcertantes, le sens de l’état commande le respect des normes démocratiques de gouvernance et la recherche de la stabilité politique et institutionnelle nécessaires à la poursuite des politiques de développement.
Or les agissements du régime Tandja sont de nature à compromettre durablement les efforts des partenaires au développement au rang desquels l’Union Européenne. Il est aussi évident que les actes antidémocratiques posés depuis huit mois visent à mettre en péril l’unité nationale et la cohésion sociale, sans lesquelles aucune œuvre de construction nationale n’est possible
L’argumentaire de la délégation gouvernementale nigérienne que vous avez l’honneur de recevoir au titre des consultations prévues par l’article 96 de l’accord de Cotonou repose on le sait sur la problématique d’un déficit de communication qui parait –il n’a pas permis une compréhension claire de la situation politique et institutionnelle du Niger
Il ne vous a pas échappé Monsieur le Président que l’avènement de la 6è république est de par ses différentes péripéties l’aboutissement dramatique d’un processus inconstitutionnel et illégal du début à la fin. Ce constat, est corroboré outre mesure par la non reconnaissance des institutions qui en résultent par l’ensemble de la communauté africaine et internationale .

Au demeurant, le prétendu “appel du peuple“ pour poser les fonds baptismaux d’une soi disant refondation de la République relève tout simplement d’une imposture morale et politique car comment expliquer que celui-ci renierait sine die les valeurs cardinales de liberté, de démocratie et de justice auxquelles il est profondément attachées ?
Du reste, de quelle légitimité un chef d’état peut-il se targuer pour présider davantage aux destinées d’un pays lorsqu’il détient le triste record d’avoir hissé trois (3) fois son pays au dernier rang du classement du PNUD en IDH, notamment dans le dernier rapport de 2009 ?

La CERDN réaffirme son attachement aux institutions de la 5è la République et salue par ailleurs les efforts de la CEDEAO, de l’Union africaine, de l’Union Européenne, de l’OIF, des partenaires et pays amis notamment les USA, le Canada pour leur précieuse contribution dans la recherche d’une dynamique de sortie de crise au nom de l’intérêt supérieur du Niger .C'est dans ce sens que la Coordination sollicite, avec beaucoup d'espoir, votre concours, tant sur le plan politique que diplomatique
Consciente de la gravité de la dérive autoritaire du régime actuel et de ses conséquences incommensurables et convaincue de la justesse de sa lutte pour la défense de la démocratie et de la de la légalité constitutionnelle, la CERDN vous demande d’examiner sans complaisance les implications et conséquences de cette crise politique et institutionnelle sur l’avenir démocratique du Niger et des autres pays de la sous-région en usant de tous les moyens en votre possession pour éviter ce revirement dramatique pour le peuple nigérien déjà meurtri par la pauvreté et des sécheresses répétées.
Nous vous serons gré de toutes les mesures que vous serez amenés à prendre pour faire prévaloir le seul idéal qui vaille, celui de la démocratie pluraliste, de la garantie de l’état de droit et des libertés fondamentales

Par la Présente et dans l’espoir que vous allez nous lire, nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de notre très haute considération.

Dadis Camara est mort... Il était une fois dans la junte !


La mort de Dadis camara...

Écrit par O.M...Eclaire l'Obscurité (source;http://losako.afrikblog.com/archives/2009/12/08/16070881.html)
Mercredi, 09 Décembre 2009 06:20
Selon des sources en provenance de Rabat Dadis est mort mais comme le CNDD ne contrôle pas la situation militaire au pays, on essayera le plus longtemps que possible de retarder l’annonce de sa mort.

Dadis Camara est mort... Il était une fois dans la junte !


Malgré les démentis, le Capitaine Moussa Dadis Camara aurait succombé de ses blessures sur la tête depuis Conakry, où il était déjà dans un état comateux. Le retard sur l’annonce de la mort du Capitaine Dadis Camara serait dû à la crise de succession au sommet du CNDD.

Le Capitaine Claude Pivi, ministre chargé de la Sécurité du chef de l’État réputé pour sa brutalité et pour sa défiance à l’égard de la hiérarchie corrompue, il passe aussi pour un adepte (redouté) du fétichisme qui détient le fusible de la succession aurait retiré son support militaire et son allégeance au Général Sékouba Konaté(pro-français), ministre de la Défense et coordonnateur de la junte et du gouvernement qui est l’objet d'une contestation farouche dans l’armée.
Il y a une fissure énorme au sein de l’armée. La suspicion est grande et certains militaires « pro-Dadis » ne cachent pas leurs soupçons sur la responsabilité du Général Sékouba Konaté (pro-français)dans l’attentat contre Dadis Camara--porté au pouvoir par l'armée en décembre 2008, au lendemain de la mort des suites d'une maladie du dictateur Lansana Conté (1984-2008)-- a été blessé à la tête jeudi à Conakry par son aide de camp Aboubacar Sidiki Diakité, dit Toumba, qui a ouvert le feu sur lui.

Un sentiment de *culpabilité du Général Sékouba Konaté est entrain de grandir au sein des militaires « pro-Dadis ». Il (le Général Konaté) n’est pas innocent, affirment certains militaires et un règlement de compte entre les militaires « pro-Konaté » et ceux « pro-Dadis » est imminent selon une source émanant du volcan au camp Alpha Yaya Diallo.

Le Ministre des Affaires Étrangères qui a été informé de la nouvelle du décès du Capitaine Dadis Camara affirme que le Capitaine Dadis ne parle pas mais qu’il se porte bien. Un mensonge d’État pour masquer la confusion.

Les affirmations contradictoires entre le Ministre porte-parole du CNDD, l’Ivoirien Idrissa Cherif qui dit que Dadis se porte bien et pourrait revenir la semaine prochaine, et celle du Ministre des affaires Étrangères M. Cécé Loua qui affirme que Dadis ne peut pas parler indiquent l’état de mensonge et de fourberie au sommet de la junte qui serait bien en panique et bientôt en panne de successeurs.

Pourquoi la junte militaire n’a pas montré une photo de Dadis dans son lit d’hôpital ou un clip vidéo du Capitaine à l’Hôpital ?

On redoute un bain de sang dans l’armée. Certains Militaires ont déjà évacué leurs familles à l’intérieur du pays et vers les pays limitrophes.

Selon un diplomate en poste à Conakry, il faut s’attendre à un règlement de compte au sein de l’armée. Il y a un risque d’affrontement entre les différentes fractions et clans de l’armée, ce qui risque de transformer Conakry en « Beyrouth »de la sous région où chaque groupe armée essaye de contrôler une partie de la ville.

Selon un militaire qui connait bien les rouages de la junte militaire, il existe une animosité légendaire entre le Général Sékouba Konaté et le Capitaine Claude Pivi.

Soit le Capitaine Claude Pivi élimine le Général Sékouba Konaté pour consolider la mainmise des militaires « pro-Dadis » sur le CNDD, soit le Général Sékouba Konaté élimine le Capitaine Claude Pivi pour s’assurer le total contrôle de l’armée que le « boucher de Koulé » avait reconnu être une armée indisciplinée, une bande de voyous incontrôlables.

Dailleurs le ministère français des Affaires étrangères par l'intermédiaire de son porte-parole a appelé "tous les acteurs politiques civils et surtout militaires guinéens au plus grand calme" et incité les ressortissants français "à maintenir leur vigilance".

Evoquant la situation politique, le porte-parole a ajouté que Paris avait "pris bonne note" notamment du fait que le général Sekouba Konaté, ministre de la Défense, "devient le coordonnateur de la junte et du gouvernement".

Notre source, nous préviens que le Général Sékouba Konaté, ministre de la Défense et coordonnateur de la junte et du gouvernement n’est pas en sécurité. Que Dadis se relève, ce dont on peut douter très fort, ou non, Sékouba figurera sur la longue liste des hommes à abattre.

Le CNDD est tenu, depuis bien longtemps par des hommes de main qui sont unis par l’ethnie et l’intérêt. Ils ne veulent laisser aucune voix s’exprimer ni aucun autre émerger en dehors de leur cercle familial, clanique et ethnique.

*Dans l’affaire de Toumba, les hommes de Pivi soupçonnent l'Ambassade de la France à Conakry d’héberger le bourreau du Capitaine Dadis.

Les militaires au pouvoir en Guinée ont annoncé depuis samedi qu'une "forte récompense" serait attribuée à toute personne qui permettrait d'arrêter l'aide de camp Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba, qui a tenté d'assassiner jeudi le chef de la junte, Moussa Dadis Camara.

La bataille pour le contrôle de RTG aurait déjà commencé, dirigée par des militaires décidés à en découdre avec les vestiges du CNDD. Des coups de feu ont été entendus toute la nuit durant à la périphérie de la RTG (Radio Mille Collines).

On voit que la confiance règne au sein de la junte

Alghabass Ag Intalla : Nous irons dire aux Salafistes de quitter notre pays !


Adam Thiam- Le Républicain, 09/12/2009
mercredi 9 décembre 2009

Le tout nouveau président du bureau provisoire du Réseau pour le Plaidoyer, la Paix, la Sécurité et le Développement dans les trois régions Nord du Mali, est député depuis 2002, élu à Kidal, et parlementaire Cedeao depuis 2007. Fils de notable, et ancien maire de Kidal,il est de la tribu des Ifoghas qui furent avec les Kounta, les initiateurs de la rencontre de Kidal tenue du 31 octobre au 2 novembre dernier. Le nouveau Réseau est, pour lui, un résultat de cette rencontre. Découvrez ses propos. Le Républicain : Que vise ce réseau, ce nième regroupement de nordistes ?

Alghabass Ag Intalla : Comme son nom l’indique : le développement, la paix, la sécurité à Tombouctou, Gao, Kidal.

Plus facile à dire qu’à faire, n’est-ce pas ?
Oui mais faisable tout de même et nous allons le faire, Inch Allah,

Pourquoi alors avoir attendu maintenant ?
Il y a plus de sentiments que les alliances et les réciprocités traditionnelles qui faisaient la sécurité de nos régions sont attaquées. Ce réseau vise à les redynamiser.

Le réseau, c’est qui ?
Tout citoyen de nord-Mali et du Mali en entier qui en exprime le besoin. Pour l’instant, il compte des représentants de 372 fractions et villages et un bureau provisoire de soixante quinze membres.

Un machin de la féodalité Ifoghas ?Ne faites pas comme nos adversaires. C’est vrai j’en suis le président. Mais le premier vice président est Sonrai, et le troisième est Arabe. Il y a aussi des Peuls, des Tamasheq dits noirs. Alors ce procès est faux.

Le narcotrafic et Al Qaeda sont-ils vos cibles ?
Absolument, c’est la raison d’être de notre mouvement.

Est-il possible que parmi vous, il n’y ait pas un seul narcotrafiquant ?
Si d’aventure, il y en a un et que nous le découvrons, nous le livrerons nous-mêmes à la justice.

Et Al Qaeda, vous vous en déferez comment ?Nous appuierons l’Etat dans ses efforts et nous sensibiliserons nos communautés.

Soyez plus spécifique, car ce que vous dites, c’est ce que tout le monde dit.Notre agenda pour bientôt est de former une délégation de personnes ressources pour aller voir Al Qaeda là où elle se trouve et lui demander de nous laisser notre territoire, ou alors nous la combattrons.

Levez votre main droite et dites je le jure.Je le jure.

Quid du Président Touré ? Il est votre allié, dans ce réseau ?
Oui, il nous a reçus après Kidal, et il nous a publiquement assurés de son soutien.

Propos recueillis par Adam Thiam

Point Afrique annule les vols sur Agadez


Mercredi 9 décembre 2009

Dans un interview à Tourmag, Maurice Freund directeur de Point Afrique, vient de prendre une sage décision : annuler les vols sur Agadez.
Il étai évident qu'envoyer des touristes sur Agadez était un acte irresponsable sachant quel est l'état d'insécurité qui y règne en ce moment.
La seule solution aurait été de faire accompagner les touristes par des guides armés et quand bien même, le risque des mines est toujours présent.
La sagesse l'a emporté et c'est une bonne chose pour l'avenir.
Attendons que la situation politique se "calme" car sur ce terrain là aussi c'est plus que miné.
Personnellement je trouve aussi "indécent" de partir "faire du tourisme" dans l'Aïr et ce par respect aux nombreux Touareg qui ont été exécutés dans ces régions, par respect aux très nombreux Touareg qui ont passé pour rien des mois ou des années emprisonnés, et par respect au sens que nous avons de la démocratie face à un pouvoir politique complètement corrompu qui vient de faire un coup d'Etat avec l'ami Tandja et toute sa clique.

Pellet Jean-Marc

Sanctions de l’UE contre le Niger:Tandja perd de sa superbe


"Le Pays"-09-12-09
mercredi 9 décembre 2009

La chose serait à peine croyable si on n’était pas en politique. Le président nigérien Mamadou Tandja envoie une délégation fort étoffée (une bonne partie de son gouvernement) à Bruxelles, pour rencontrer l’Union européenne.

Qui l’eût cru, qui l’eût dit ? On se rappelle la violence des propos que lui-même a tenus, et ses porte-étendards après lui, lorsque cette même UE menaçait, et finalement posait un ultimatum à son pays, le Niger. On se souvient aussi de toute la rhétorique développée par ses missi dominici envoyés pour persuader les pays voisins de la sous-région : elle se résumait en substance à un bilan d’auto satisfaction doublée d’un sentiment de légitime fierté qui finissait irrémédiablement par de vaines tentatives visant à faire croire que le gouvernement nouveau tel que l’a voulu Tandja, n’avait de compte à rendre à personne, qu’il avait bien le droit de faire ce que réclamaient des Nigériens et que pour finir, Tandja avait été élu par des Nigériens pour des Nigériens, et basta ! Tant pis pour ceux qui n’étaient pas contents ! C’est cependant ce même Tandja, jouissant de cette même liberté qui trouve aujourd’hui nécessaire d’envoyer la presque totalité de son gouvernement rencontrer l’UE à Bruxelles.

Bien que n’effectuant pas lui-même le déplacement européen (il confie la délicate mission à son Premier ministre), Tandja, on peut le dire, se rend, par le fait même à Canossa. Toute honte bue. Et il se rend aujourd’hui bien compte que l’indépendance dont se vantent quelquefois les dirigeants africains, est bien fade et hautement de façade : la manne financière que l’UE a depuis quelques temps refusée à son pays, commence à peser de tout son poids. Et puis, même l’être humain le plus entêté au monde se souvient toujours de ce que commande la realpolitik, le cas échéant. Quitte à renoncer un peu à lui-même et à perdre de sa propre superbe. C’est ce qui arrive aujourd’hui à Mamadou Tandja. Il est tout à fait probable que la délégation nigérienne plaide à Bruxelles pour que l’UE desserre l’étau autour de son pays. Des sanctions sont déjà tombées, mais on oublie que d’autres sont annoncées, qui devraient elles aussi, s’abattre sur le Niger, en temps opportun. En termes de retombées financières, cela compte énormément, même pour ce Niger qui jusqu’à présent et en dépit de ses récentes découvertes en pétrole et en uranium, ne peut toujours pas se payer le luxe de se passer sans conséquences désastreuses, de la coopération avec l’Europe des 27.

L’UE, elle, on le sait, a fixé ses conditions : elle demande que le gouvernement Tandja accepte un dialogue franc avec l’opposition, de même qu’elle exige un retour à l’ordre constitutionnel normal. Reste à savoir ce que renferme d’ailleurs cette seconde exigence, et cela presse d’autant que l’on s’achemine inexorablement vers la date du 22 décembre qui aurait été celle de la fin du second mandat légal de Mamadou Tandja à la tête de l’Etat nigérien.

Que peut-on alors attendre du grand oral du régime de Tandja face au jury de Bruxelles ? Si l’UE reste droite et ferme dans ses bottes, maintient ses exigences, nul doute que la leçon portera et administrera un code de conduite à tous ces dirigeants africains qui s’essaient à la “ dictature ” juste pour voir jusqu’où on peut leur résister. Par contre, à supposer que l’UE cède, elle aura aidé à réaliser un type nouveau de manœuvre dictatoriale dont la ligne de conduite est à présent bien claire et limpide : on s’illustre par des dérives autocratiques graves, on résiste à la pression interne et externe, puis on va demander l’absolution des Européens et pour terminer, on revient chez soi parachever le mauvais boulot commencé. Les démocrates de tous bords auront toujours leurs yeux pour pleurer. Le cas mauritanien est hautement illustratif en la matière. Il ne faut pas qu’il soit d’école.

Reste à savoir alors de quelle manière et par quel bout l’Union européenne choisira d’appréhender la question nigérienne. La France est un élément clé, hautement stratégique et d’importance à l’intérieur de ce groupe des 27. Cette même France dont on sait qu’elle possède de gros intérêts au Niger. Areva, ce puissant géant du nucléaire civil français est bien celui qui a remporté le marché de l’uranium nigérien, damant le pion aux Canadiens et aux Chinois qui, eux aussi, se montrèrent en son temps, fort intéressés par la chose. Le diplomatique s’imbriquant souvent de façon inextricable dans l’économique, nul doute que la position de la France peut peser lourd dans la balance des décisions que choisira de prendre l’UE face au régime de Mamadou Tandja. A supposer qu’elle décide de le “protéger” en ami, on voit mal comment elle pousserait le groupe des 27 à la punition et aux sanctions envisagées. A supposer aussi que malgré tout l’UE décide de les appliquer aux fins de ramener le Niger sur la voie de la sagesse, de la bonne gouvernance et de la saine démocratie, le Niger peut tout de même compter sur un allié de poids : les sanctions de l’UE n’impliquent pas forcément une cessation de relations d’avec l’ancienne métropole.

Et c’est bien là aussi que l’on souhaite que la “ rupture ” annoncée par le président Sarkozy se mette à l’œuvre, enfin. En tout état de cause, il serait bien regrettable que les émissaires de Tandja reviennent de Bruxelles avec dans leurs valises une espèce de blanc seing qui aurait tout effacé des dérives qu’on a connues, car il blanchirait un chef d’Etat décidément aux méthodes bien anti démocratiques. Et bien plus, Mamadou Tandja saurait bien utiliser ce qu’il considèrera volontiers comme un adoubement pour perpétrer de nouvelles dérives et manœuvres autocratiques et anti sociales. Et là, nul ne peut dire qui serait en mesure de l’arrêter lorsqu’il décidera de se remettre en marche. Bruxelles est à ce jour, la chance et l’espoir des démocrates nigériens. L’UE a l’obligation de ne pas les décevoir.

"Le Pays"

mardi 8 décembre 2009

Episode 7 La fin tragique du Leader Touareg Mano Ag Dayak



Boutali1
8 décembre 2009

Mano Dayak, touareg du plateau de lAïr au Niger, a ouvert les pistes du Paris-Dakar au côté de Thierry Sabine, lorganisateur du rallye devenu son ami. De 1986 à 1988, le nomade participera même à la course du Paris-Dakar..

Aminatou Haidar "ira jusqu'à la mort"


08/12/2009 12:34:41 | La rédaction web de Jeune Afrique Aminatou Haidar "ira jusqu'à la mort"
La militante sahraouie Aminatou Haidar, qui observait mardi son 23e jour de grève de la faim
© AFP
Le compagnon de la militante sahraouie, Bachir Lekhfawni, s'est confié au quotidien espagnol ABC.


La militante sahraouie Aminatou Haidar, qui observait mardi son 23e jour de grève de la faim à Lanzarote (Espagne) pour pouvoir retourner au Sahara occidental, "ira jusqu'à la mort" s'il le faut, a assuré son compagnon, Bachir Lekhfawni, au quotidien espagnol ABC.

Interrogé à Laâyoune, au Sahara occidental, territoire annexé par le Maroc en 1975, M. Lekhfawni a déclaré que Mme Haidar "irait jusqu'à la mort, c'est certain. La famille ne va pas intervenir".

"Nous attendons son retour, morte ou vive", a-t-il ajouté. "Son retour est certain. Ce que nous ignorons, c'est si elle l'effectuera dans un cercueil. Vu comment se présentent les choses, je vois une fin malheureuse".

Aminatou Haidar, 42 ans, militante pour l'indépendance du Sahara occidental, observait mardi son 23e jour de grève de la faim pour pouvoir rentrer à Laâyoune. Le Maroc lui en refuse catégoriquement l'accès, arguant qu'elle aurait renié sa nationalité marocaine.

"Nous voulons le retour de notre maman !"

Aminatou Haidar a été expulsée le 14 novembre du Sahara occidental par les autorités marocaines qu'elle accuse de lui avoir confisqué son passeport marocain. Selon Rabat, elle a refusé "d'accomplir les formalités habituelles de police et renié sa nationalité marocaine".

La presse espagnole a publié mardi des extraits d'une lettre de ses deux enfants, âgés de 15 et 13 ans. Ceux-ci lancent "un appel urgent à tous les enfants du monde" et à "toutes les mamans du monde".

"Nous voulons le retour de notre maman !", ont écrit les enfants, selon un fac-similé de la lettre rédigée en français et publié par ABC à sa une.

La militante pro-Polisario, qui ne fait pourtant pas partie de cette organisation indépendantiste, a fait savoir lundi qu'elle refuserait tout type de soin médical. Embarrassé par la tournure des événements, le gouvernement socialiste espagnol tente de la dissuader de poursuivre son combat jusqu'à une issue fatale.

Un juge d'instruction espagnol a mandaté lundi un troisième expert médical pour statuer sur l'éventuelle hospitalisation forcée de la militante, ont également indiqué des sources judiciaires à Lanzarote (Canaries).

Hospitalisation forcée ?


Cette décision a été prise après l'établissement de deux rapports médicaux contradictoires; l'un du médecin personnel de Mme Haidar, qui juge son état très grave; l'autre d'un médecin requis par le magistrat, qui a estimé que son état n'était pas si critique.

"Son temps est en train de s'achever. Nous ne pouvons plus parler de semaines, mais d'heures ou de jours", a indiqué samedi le médecin personnel de Mme Haidar, Domingo de Guzman Perez Hernandez.

Après avoir recueilli un troisième rapport médical, le juge devrait prochainement décider ou non d'ordonner l'hospitalisation de Mme Haidar.

La préfecture des Canaries avait demandé dimanche soir au magistrat de "prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la vie et l'intégrité d'Aminatou Haidar", y compris son "hospitalisation".

Le Maroc considère que le Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole qu'il a annexée et administrée depuis 1975, fait partie intégrante de son territoire. Le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, réclame son indépendance malgré la proposition de Rabat de lui accorder une large autonomie.

Libye: la Haut Commissaire demande la libération des deux Suisses

ats - le 08 décembre 2009, 13h30
La Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Navi Pillay a demandé la libération des deux Suisses retenus depuis 508 jours en Libye par le colonel Kadhafi. Elle a affirmé que la détention de Max Göldi et Rachid Hamdani sans explication valable est "injuste"."Ils doivent être libérés aussi vite que possible", a déclaré la Haut Commissaire de l'ONU. "Cette détention apparaît comme une violation" de leurs droits, a-t-elle dit.

"Ils semblent être les victimes d'un litige entre la Suisse et la Libye, mais des individus ne doivent pas souffrir des mauvaises relations entre des Etats", a déclaré l'ex-juge sud-africaine.

Les deux Suisses avaient été arrêtés le 19 juillet 2008 à la suite de l'interpellation du fils du colonel Kadhafi quelques jours auparavant par la police genevoise. Ils ont été condamnés à seize mois de prison pour violation des règles sur les visas. Tous deux ont annoncé leur intention de faire recours.

Navi Pillay a également été interrogée sur l'interdiction des minarets acceptée par le peuple suisse, une décision qu'elle avait regrettée il y a une semaine, en la qualifiant de "clairement discriminatoire". "Je ne critique pas un vote démocratique, je critique les stéréotypes qui influencent un tel vote", a-t-elle expliqué.

Elle a réaffirmé que l'interdiction des minarets "contredit" le droit international, mais a dit s'attendre que le problème juridique "soit résolu au niveau des tribunaux en Suisse". "Il y a toujours un risque à tenir des consultations populaires qui sont potentiellement en conflit avec les valeurs bien établies des droits de l'homme", a ajouté la Haut Commissaire.

Elle a cité l'exemple de son pays, l'Afrique du Sud. La peine de mort, a-t-elle expliqué, a été déclarée inconstitutionnelle. "Mais vu le degré de violence criminelle en Afrique du Sud, je suis certain que si un scrutin était organisé, la population se déclarerait en faveur de la peine de mort", a affirmé Navi Pillay.

Les Barons, un film tendre et hilarant


08/12/2009 21:37:50 | La rédaction web de Jeune Afrique | Par : Leïla Slimani, envoyée spéciale Les Barons, un film tendre et hilarant
En sélection officielle au Festival international du film de Marrakech, Les Barons,
de Nabil Ben Yadir, a fait hurler la salle de rire. Notre envoyée spéciale était sur place.


Ca y est, c’est officiel ! Des fous rires ont enfin fait trembler les murs de la salle pendant la projection d'un film en sélection officielle: Les Barons, du réalisateur belge Nabil Ben Yadir.


Le casting, déjà, fleurait bon l’humour décalé. On retrouve Amelle Chahbi qui doit sa notoriété au Djamel Comedy Club et qui a fait ses classes d’humoriste avec le groupe français de stand up Barres de rire. Quant à Julien Courbey, que le public a découvert dans Le ciel, les oiseaux et ta mère, il livre encore une prestation bien à lui. « Je continue mon petit bonhomme de chemin et ma carrière atypique » dit-il, assis dans un coin, son éternel chapeau vissé sur la tête.


Pour écrire son film, Ben Yadir s’est inspiré de sa propre histoire. « Tout ce que vous avez vu est vrai », dit-il. Il raconte avec une légèreté et un sens aigu de la dérision le quotidien de trois « barons » - des copains d’enfance d’une trentaine d’années -, dont le seul but dans la vie est d’en faire le moins possible. Pieds nickelés, loosers au cœur tendre, ils trainent leur paresse entre l’épicerie du quartier et la BMW qu’ils ont acheté... à huit ! Mais ne cherchez pas ici de description sociologique de la communauté maghrébine en Belgique.


Tout en jetant un regard tendre sur sa communauté, Nabil Ben Yadir s’interdit de la disséquer ou de la stigmatiser. Il n’y a ici ni discours politique, ni clichés lénifiants sur le voile ou sur les relations entre hommes et femmes. Les maghrébins sont des gens comme les autres et le réalisateur a eu l’intelligence de les filmer avec un grand naturel.


Peut être s’est il inspiré d’une remarque que lui avait faite sa mère. « Nabil, pourquoi quand il y a des films sur nous, c’est toujours méchant, c’est toujours triste, pourquoi y a-t-il toujours de la pluie et la police ? », se plaignait-elle. Alors, quand il parle de racisme ou du tabou lié à la virginité, c’est en passant par le bon mot d'un personnage qui vous fait autant rire que réfléchir.


Ce qui fait la force du film, c’est bien sûr l’humour qui est à la fois le moteur et le sujet principal. L’un des « barons », Hassan, se rêve en humoriste mais n’ose pas avouer ses ambitions théâtrales à son père, interprété par l’excellent Salah Eddine Benmoussa. Celui-ci a trouvé une place de chauffeur de bus à son fils et, de situations cocasses en quiproquos, le spectateur est entraîné dans une sarabande de scènes qui mêlent l’humour belge à celui des blagues populaires marocaines. Les apparitions d’Edouard Baer et de Fellag viennent encore ajouter un peu de piment à un film qui n'en manque pas.


Nabil Ben Yadir parle de ce qu’il connaît et cela se ressent. Son œil est tendre sans être complaisant, drôle sans être superficiel. Car derrière l’ode à la famille, à l’amitié et à son quartier, le réalisateur pose une question quasi-tragique : peut-on grandir sans quitter les siens, sans trahir ses amis, sans s’évader de chez soi ?


Les Barons est un élégant hommage à cette noblesse du cœur dont le rire, qui sauve de tout et guérit toutes les blessures, est l'une des plus nécessaires vertus.

Al-Qaïda revendique le rapt d’un Français et de trois Espagnols


AFP-08-12-09


" DUBAI - Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué le rapt du Français Pierre Camatte et de trois Espagnols, enlevés fin novembre respectivement au Mali et en Mauritanie, dans un enregistrement sonore diffusé mardi par la chaîne de télévision Al-Jazira.

"Deux unités des vaillants moujahidine ont réussi à enlever quatre Européens dans deux opérations distinctes : la première au Mali où a été enlevé le 25 novembre le Français Pierre Camatte, et la deuxième en Mauritanie où ont été enlevés le 29 novembre trois Espagnols", déclare le porte-parole du groupe extrémiste, Saleh Abou Mohammad, dans l’enregistrement.

Il ajoute que "la France et l’Espagne seront informées ultérieurement des revendications légitimes des moujahidine", sans d’autres précisions.

Le Français Pierre Camatte, 61 ans, a été kidnappé le 25 novembre à Ménaka (plus de 1.500 km au nord-est de Bamako), à une centaine de kilomètres de la frontière avec le Niger.

Les trois volontaires espagnols (deux hommes et une femme) de l’ONG Barcelona Accio solidaria ont été enlevés sur la route côtière très fréquentée Nouadhibou-Nouakchott, à 170 km au nord de la capitale alors qu’ils circulaient à bord du dernier véhicule d’un convoi acheminant de l’aide vers l’Afrique de l’Ouest.

Le porte-parole de l’Aqmi a identifié les trois otages espagnols, précisant que l’un d’eux Albert Vilalta est le directeur d’une société de tunnels.

Outre Albert Vilalta, 35 ans, les deux autres otages espagnols sont Roque Pascual, 50 ans, dirigeant d’entreprise du secteur de la construction, et Alicia Gámez, 35 ans, fonctionnaire de l’administration de la justice.

L’enlèvement de trois Espagnols est une première dans en Mauritanie qui a subi ces deux dernières années une série d’actions meurtrières revendiquées par Al-Qaïda au Maghreb islamique.

La plupart des observateurs à Nouakchott avaient attribué ce rapt aux islamistes armés, en faisant un lien avec l’enlèvement d’un Français dans le nord-est du Mali voisin. Des sources sécuritaires maliennes avaient assuré à l’AFP que l’otage français était aux mains de "l’aile dure" d’Aqmi.

Le ministre espagnol de l’Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, avait dit que "tout indique qu’il s’agirait d’un enlèvement d’Al-Qaïda au Maghreb islamique".

Pour le directeur du journal mauritanien indépendant Tahalil Hebdo, Isselmou Ould Salihi, les terroristes visent "l’Europe et particulièrement la France et l’Espagne, engagées dans la lutte contre Aqmi dans la région" et "veulent se donner la possibilité de négocier la libération de leurs combattants détenus à Nouakchott et d’obtenir des rançons".

Le nord du Mali a servi de refuge, depuis 2008, aux groupes enlevant des Occidentaux en Tunisie ou encore au Niger. Des Canadiens et Européens ont été relâchés, mais un Britannique y a été exécuté en juin. "

Le consulat du Mali à Paris cambriolé


HT -L’Indépendant, 08/12/2009
mardi 8 décembre 2009
Le consulat du Mali à Paris cambriolé dans la nuit de dimanche à hier lundi : Deux coffres forts contenant des passeports, de l’argent et d’autres matériels volés

Le cambriolage a eu lieu dans la nuit de dimanche 6 au lundi 7 décembre. Des individus se sont introduits au Consulat du Mali à Paris et ont emporté deux coffres forts contenant des passeports, d’autres documents administratifs et de l’argent.

Le Consulat du Mali se trouve au 64 rue Pelfort, dans le 20ème arrondissement. L’endroit, nous assure t-on, est sécurisé et l’on se demande comment les voleurs ont réussi à s’y introduire pour opérer tranquillement leur coup. Une source estime à plusieurs dizaines de milliers d’euros l’argent enlevé, ce qui n’a rien d’étonnant compte tenu de la très forte sollicitation dont les passeports font l’objet de la part de nos compatriotes immigrés en France. La semaine dernière, nous publiions en intégralité une interview du président ATT au journal « Le Monde », dans laquelle il déclarait, répondant à une question relative à l’enlèvement à Ménaka du Français Pierre Camatte, qu’il « n’ y a pas plus d’insécurité dans le Nord Mali que certaines banlieues françaises ».

Le Consulat du Mali, qui vient d’être victime de ce braquage spectaculaire, n’est pas située en banlieue mais en plein Paris. Ce qui tend plutôt à conforter les propos de ATT et, a contrario, pose le problème de l’efficacité de la police française sous son propre toit.

HT

Mission du Premier ministre nigérien à Bruxelles


Le Sahel-7 décembre 2009

SEM. Ali Badjo Gamatié a quitté Niamey, vendredi dernier. Son Excellence Monsieur Mamadou Tandja, Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du gouvernement a chargé Son Excellence Monsieur Ali Badjo Gamatié, Premier ministre, d’une mission à Bruxelles en Belgique.

Son Excellence Monsieur Ali Badjo Gamatié qui a quitté Niamey, vendredi dernier, est accompagné dans ce déplacement notamment de : Mme Aïchatou Mindaoudou, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération ; M. Ali Mahamane Zeine, ministre de l’Economie et des Finances ; M. Dagra Mamadou, ministre de la Formation Professionnelle et Technique ; Mme Affizou Saadé Souleye, ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire ; M. Garba Lompo, ministre de la Justice, Garde des Sceaux ; M. Mamane Sani Abdourahamane, ministre de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur ; M. Kassoum Moctar, ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement ; M. Karimoune Kassoum, directeur de cabinet Adjoint du Premier ministre ; M. Abdou Abari, ambassadeur du Niger à Bruxelles ; M. Hamidou Moumouni, président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ; M. Ado Elhadj, Secrétaire général adjoint de la Président de la République ; M. Housseini Abdou-Saleye, Conseiller diplomatique du Premier ministre ; M. Adamou Moumouni, Coordonnateur de la Cellule Union Européenne (Cabinet PM) ; M. Ousmane Alhassane, directeur Europe au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération.

Les Américains sollicitent l’expertise algérienne


Mekioussa Chekir-http://www.latribune-online.com/evenement/26460.html-07-12-09
lundi 7 décembre 2009


La visite de travail de deux jours que doit effectuer dès aujourd’hui le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, à Washington revêt un intérêt particulier. Il s’agit, en effet, de la première visite effectuée depuis quelques années par un responsable algérien de ce rang sur invitation de son homologue américaine. Au-delà de l’aspect purement lié à la coopération tous azimuts, ce déplacement, à l’invitation de la secrétaire d’Etat américaine, Mme Hillary Rhodam Clinton, devrait être une opportunité pour aborder des questions de haute importance mutuelle, à leur tête le dossier sécuritaire dans la région du Sahel. Qualifiée d’importante, cette visite entre dans le cadre du « renforcement du partenariat solide qui existe entre l’Algérie et les Etats-Unis », indique le département de Medelci dans le communiqué rendu public samedi dernier. « Outre les entretiens de fond avec son homologue sur l’état de la relation bilatérale, qui a connu des avancées substantielles ces dernières années, et les consultations approfondies sur les questions politiques internationales d’intérêt majeur », précise encore le même texte. L’Algérie étant un partenaire clé dans la lutte antiterroriste, les chefs de la diplomatie algérienne et américaine ne manqueront donc pas de passer en revue l’évolution de la situation sur ce plan. Quoique sporadique, l’activisme continu des cellules d’Al Qaïda dans cette région à risques, dont celles de l’ex-GSPC au Maghreb, constitue, en effet, l’une des priorités de la politique sécuritaire américaine. L’expertise algérienne en la matière n’a eu de cesse d’être relevée par les différents responsables américains au fil des visites effectuées de part et d’autre. Dernier en date à plaider pour une collaboration étroite entre Alger et Washington sur les plans de la sécurité et de la défense, le chef du commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom), le général William E. Ward. Ce dernier a effectué, il y a quelques jours, une visite officielle dans notre pays à la tête d’une importante délégation militaire. A l’issue de ses rencontres avec les plus hautes autorités du pays, il s’était engagé notamment à la consolidation de la coopération dans le domaine de l’échange d’informations sécuritaires. Par la même occasion, il avait cru utile de rassurer ses vis-à-vis algériens quant à l’improbabilité que le siège de l’Africom s’établisse en Afrique. Sur ce point, les autorités algériennes avaient affiché une franche réticence au risque de détendre sur la nature de la coopération sécuritaire entre Alger et Washington.

Outre Mme Clinton, Medelci rencontrera, à cette occasion, de hauts responsables du Conseil de sécurité nationale ainsi que des fonctionnaires du cabinet du vice-président américain Joe Biden. La position et les arguments de l’Algérie sont également attendus lors de cette visite s’agissant du conflit au Proche-Orient. Dans cette perspective, Medelci rencontrera également de hauts responsables du département d’Etat, dont M. Jeffrey Feltman, sous-secrétaire d’Etat chargé des Affaires du Proche-Orient. Ce que dira Medelci à ce propos ne sera pas négligeable si l’on considère, par ailleurs, que la conjoncture interne du pays a quelque peu amenuisé le rôle traditionnellement central de l’Egypte, en raison notamment d’une échéance présidentielle proche devant faire quitter Hosni Moubarak des commandes de la « Djoumhouria ». Ceci, avec une polémique autour de sa succession et que la candidature de l’ex-secrétaire général de l’AIEA, Mohamed El Baradei, n’a fait qu’accentuer. Sur un autre registre, Alger pourrait être consulté sur le dossier du nucléaire iranien, objet dominant de la visite à Alger, au mois d’octobre dernier, de Jeffrey Feltman, lequel avait sollicité la médiation de l’Algérie pour faire pression sur l’Iran au sujet de l’enrichissement de l’uranium. Le déplacement de Medelci à Washington pourrait, par ailleurs, être l’occasion d’aborder le dossier du Sahara occidental pour lequel l’Algérie est un partenaire clé. Il ne s’agit plus cette fois-ci de parler de ce dossier dans le cadre des habituelles tournées dans la région du Maghreb arabe, mais d’un tête-à-tête exclusivement algéro-américain qui pourrait être mis à profit par notre pays pour en savoir davantage sur la position des Etats-Unis au sujet de ce dossier.

En visite au Maroc le mois dernier, Mme Clinton avait affirmé que son pays soutenait une solution définitive à ce conflit. Parce que pas suffisamment précise, la déclaration avait été détachée, à leur profit, de son contexte par les médias marocains. Rappelons, enfin, que les Etats-Unis sont le premier client de l’Algérie et son quatrième fournisseur, et le volume global des échanges entre les deux pays s’est élevé à 21,2 milliards de dollars en 2008. Au chapitre des relations économiques, M. Medelci devra s’entretenir avec M. Robert Hormats, le sous-secrétaire d’Etat chargé des Affaires économiques, énergétiques et agricoles.

Par Mekioussa Chekir

Afrique, comment ça va avec l’extraction d’uranium ?


Samuel Gontier-Télérama-07-12-09
Afrique, comment ça va avec l’extraction d’uranium ?
lundi 7 décembre 2009

Enquête salutaire au Niger et au Gabon où le travail dans les mines fait des victimes. Sans bruit. Un document qui fait froid dans le dos, diffusé ce lundi à 18h et 22h30 sur Public Sénat.

Dominique Hennequin correspond assez peu à l’image que l’on se fait du grand reporter baroudeur. Bien mis, très discret, voix posée… Pourtant, il a beaucoup voyagé, notamment pour Envoyé spécial. Cette fois, pour Public Sénat, il a pénétré avec Pascal Lorent un des lieux les plus secrets du monde, les mines d’uranium exploitées par Areva à Arlit, au Niger.

« Notre visite était tellement encadrée, elle m’a rappelé la Corée du Nord », témoigne l’auteur des Deux Corées. Les enquêteurs ont bénéficié d’une opération de communication de la multinationale du nucléaire. Trois jours d’une visite très guidée pour promouvoir les Observatoires de la santé, structures mises en place avec Médecins du monde suite aux revendications d’anciens salariés français relayées par l’ONG Sherpa.

Car l’extraction du minerai tue. A petit feu. Sournoisement, la pollution engendrée étant inodore, invisible. Et pas seulement à Arlit mais aussi à Mounana, au Gabon, où se déroule la première partie de l’enquête autour des mines fermées en 1999 et des populations abandonnées sur un territoire contaminé. Au Niger, les auteurs ont réussi à rencontrer clandestinement le responsable d’une ONG locale. Et à prouver l’ampleur du danger avec les ingénieurs de la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) – « Il fallait une expertise scientifique pour être inattaquables. » Ils sont même passés par l’Algérie pour rencontrer des rebelles touareg exaspérés de voir leurs terres spoliées et polluées.

Alors, enquête à charge ? Certainement. Pourtant, avec le même calme qui donne sa crédibilité à l’enquête, Dominique Hennequin se défend de tout procès d’intention. « Je ne suis pas contre le nucléaire, j’en utilise tous les jours. Mais comment ne pas être indigné par le sort de ces gens qui meurent en silence, dans la souffrance ? »

Le déni – à Arlit, il n’y aurait pas eu un seul cas de cancer en quarante ans ! – et la langue de bois opposés par les responsables d’Areva – « On ne connaît aucune victime cachée », s’emmêle toutefois l’un deux – en deviennent indécents. Ils ne parviennent pas à masquer l’inanité du discours convenu, selon lequel le nucléaire est une énergie propre qui assure notre indépendance énergétique. Exploitation d’un pays pauvre, guerre, pollution… l’uranium n’a rien à envier au pétrole, comme le prouve cet excellent reportage, fruit de deux ans d’enquête.

Samuel Gontier

Visionnez !

Le site de la CRIIRAD

Projet de marche suivie de meeting du 15 décembre : Le défi lancé le 22 décembre par la CFDR est loin d’être relevé


Ibrahim YERO (Le Canard déchaîné N° 405 du 7 Décembre 2009)
mardi 8 décembre 2009

Le 15 décembre prochain fera probablement tâche d’huile dans l’histoire de la Crise politique en cours dans notre pays. Et pour cause, ce jour verra (si Dieu le veut) la première marche suivie de meeting des partisans de la refondation de la République depuis l’entrée en vigueur de la Constitution du 18 août 2009. Mobilisera, ne mobilisera pas ? Il faudra attendre le Jour « j » pour le savoir. Mais déjà, tous sont convaincus des enjeux hautement politiques qui sont tributaires de cette manifestation progouvernementale, aussi bien pour ses initiateurs du Mouvement Patriotique pour la Défense de la Nation et du Peuple que pour l’opposition réunie au sein de la CFDR. Pour les premiers, il s’agira avant tout de répondre au défi à eux lancé par le Vice président du PNDS-Tarayya, Bazoum Mohamed qui, il y a quelques jours sur une chaîne de télévision privée, défiait les défenseurs de la 6ème République de sortir montrer ce qu’ils ont dans le ventre en termes de mobilisation des Nigériens. Une bravade qui sera reprise quelques temps plus tard lors du meeting de la CFDR, le dimanche, 22 novembre 2009, en ces termes : « si Tandja veut voir le peuple, voici le peuple ! Aujourd’hui, le peuple est sorti dans la rue pour dire non à la sixième République ». Un autre enjeu pour le même groupe, il faudra mobiliser le maximum de gens, peu importe qui, et comment les réunir, pour dissuader la CEDEAO et les autres pays et institutions qui s’apprêtent à mettre le Niger en quarantaine pour déficit de démocratie après le 22 décembre, échéance du dernier mandat constitutionnel du Président Tandja de par la défunte Loi fondamentale du 09 août 1999.

Sur ce point, d’ores et déjà, le ton est donné par le Mouvement Patriotique pour la Défense de la Nation et du Peuple à l’occasion de sa déclaration de presse en date du jeudi 03 décembre dernier où les pays et institutions sus indiqués se sont retrouvés dans son collimateur : « Exprimons notre étonnement devant la légèreté avec laquelle des institutions aussi respectables que la CEDEAO, l’Union Européenne et l’OIF ainsi que des pays et des grandes nations démocratiques comme les USA, la France et le Canada apprécient la situation politique nationale et feignent d’ignorer la réalité concrète du cas Niger qui constitue, à n’en point douter, une avancée démocratique due au niveau élevé de prise de conscience des citoyens nigériens de leurs droits et devoirs en démocratie citoyenne »

Ce qui, de l’avis de certains analystes, trahit la déception des tenants du pouvoir de Niamey qui seraient au parfum de ce que leurs efforts y compris ceux du Premier ministre apolitique sont restés vains face aux exigences de ceux qui ne veulent point reconnaître la République refondée et cela à quelques jours seulement de l’ultimatum donné par l’Union Européenne. Alors, il faut revenir à la « source », mobiliser ce qu’on peut mobiliser et chanter dans un choeur extraordinaire le même refrain : « c’est le peuple qui a demandé au Président Tandja de rester au pouvoir, le peuple est souverain, tout patriote a le devoir sacré de défendre la souveraineté nationale et enfin, la Communauté internationale ne comprend rien à rien de la situation du Niger et s’est laissée tromper par certains de nos compatriotes, etc. »

La question est alors de savoir si ces réprimandes feront renoncer à la CEDEAO, l’exigence du respect du Protocole additionnel sur la démocratie et la Bonne gouvernance ? Et àl’Union Européenne, l’application de l’article 96 de l’Accord de Cotonou ? Aux Etats-Unis d’Amérique et au Canada, l‘assujettissement de toute coopération à une bonne démocratie ? Nous ne saurions répondre à ses questions. Cependant, nul besoin d’être un expert en science occulte pour savoir que lorsque quelqu’un qui vous appelle quelques temps plutôt affectueusement « partenaire au développement » vous assimile aujourd’hui à un idiot qui ne comprend rien à ce qu’il entreprend, il y a gros à parier que vous ne seriez pas du tout content. Et c’est justement la principale difficulté à laquelle se heurte le Premier ministre Ali Badio Gamatié : pendant qu’il tente d’adoucir les positions et user du langage diplomatique, d’autre part on tire à boulet rouge sur la Communauté internationale.

Il est bien vrai que le Primo actuel pour avoir passé le plus clair de son temps à l’étranger sait qui est la Communauté internationale et de quoi elle est capable. Ce qui n’est pas forcément le cas pour tout le monde. Pourtant, tout le monde sait que George W. Bush, alors Président de la puissante Etats-Unis d’Amérique, n’a pu contraindre la Communauté internationale à se rallier à sa cause dans la guerre en Irak même si personne n’a pu l’empêcher de commettre sa sale besogne. Mais, chez nous, Télé Sahel nous inculque que « le patriotisme triomphe de tout… », le reste du monde y compris. D’où les multiples agressions contre les partenaires et amis du Niger par les inconditionnels de la sixième République.

Seulement, pour soutenir de telles opinions il faut être véritablement tombé d’une autre planète ou être alors extraordinairement myope en diplomatie. En attendant, le jour de ladite marche, qui ne sera probablement pas interdite, la crise politique Nigérienne stagne et ne promet vraisemblablement pas de se solutionner bientôt.

lundi 7 décembre 2009

Tinariwen-Awadijen Touareg Exodus and return.

AWADIJEN AG ITLAL ALIAS JAPONAIS

Tinariwen - Lulla



IndependienteRecords
30 juin 2009

Lulla is taken from Tinariwen's new album "Imidiwan: Companions". The footage featured in the video are clips taken from the DVD short film that accompanies the new album

Sommet de Copenhague : l’Afrique aura son mot à dire



Sommet de Copenhague : l’Afrique aura son mot à dire
La 15e Conférence sur le climat se déroule du 7 au 18 décembre au Danemark


L’Afrique est sur le qui-vive. Le continent attend que le sommet sur le climat adopte de vrais engagements sur les réductions de gaz à effet de serre. La 15ème Conférence sur le climat qui se déroule du 7 au 18 décembre, à Copenhague, s’est fixée pour objectif la diminution des émissions mondiales à partir de 2020 et le maintien du réchauffement moyen sous le seuil de 2°C.

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lundi 7 décembre 2009 / par Stéphanie Plasse
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« L’Afrique n’est pas prête à signer n’importe quel accord tant que nos revendications et nos exigences ne sont pas prises en compte », a déclaré mardi à Dakar, Djibo Leyti Kâ, le ministre sénégalais de l’Environnement. Le ton est donné, le continent compte défendre ses politiques et ses stratégies de lutte contre le changement climatique, lors de la 15e conférence sur le climat qui doit se dérouler du 7 au 18 décembre, à Copenhague, au Danemark.

En novembre dernier, lors d’une rencontre internationale à Addis Abbeba, en Ethiopie, les chefs d’Etat africains s’étaient mis d’accord sur les questions clés à aborder lors de ce sommet. Les objectifs à atteindre sont, dans les prochaines années, l’atténuation des changements climatiques, l’adaptation de l’Afrique aux changements climatiques, le transfert des technologies, le renforcement des capacités des pays africains, et le financement.

Le problème du financement

Un point soulevé à l’occasion du 7e Forum mondial pour le développement durable, début octobre, à Ouagadougou, au Burkina Faso. Les dirigeants africains ont alors statué sur le montant des compensations qu’ils demanderaient à Copenhague. « Nous pensons qu’il faut 65 milliards de dollars (44 millions d’euros) pour pouvoir faire face, d’un point de vue continental, à ces phénomène de changement climatique », a annoncé le président du Comité d’organisation, Salifou Saxwadogo.

Une requête entendue par le ministre français du développement Jean-Louis Boorlo qui, dans ses propositions en vue du sommet de Copenhague, a inclus un « Plan Justice Climat ». Un document ambitieux qui prévoit la somme de 410 milliards de dollars (275 milliards d’euros) sur 20 ans en direction des pays les plus exposés au réchauffement climatique, dont 305 milliards de dollars reviendraient au continent africain.

Le front commun des pays émergents

Malgré ces promesses de financement, l’Afrique du sud, comme d’autres pays émergents, n’entend pas remplir les objectifs fixés par le Sommet de Copenhague, qui se veut plus contraignant que le protocole de Kyoto. Avec la Chine, l’Inde et le Brésil, le pays a proposé mardi un texte pour la Conférence sur le climat différent du projet de déclaration finale envisagé par le Danemark. Le même jour, cette proposition a été soumise à la discussion lors d’une réunion préparatoire avec des représentants des pays développés, a indiqué le négociateur en chef de l’Afrique du Sud, Alf Wills. « Il y a deux positions différentes sur la table, et le processus doit maintenant établir s’il y a des points communs », a-t-il affirmé.

Ces deux propositions traduisent les points de vue divergents entre pays industrialisés et pays en développement. Ces derniers sont hostiles à l’adoption d’un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2050. Ils récusent également tout engagement en faveur d’une réduction des émissions mondiales à partir de 2020 et du maintien du réchauffement moyen sous le seuil de 2°C.

Pourtant, les conséquences de l’effet de serre touchent l’Afrique de plein fouet : désertification, dérèglements climatiques (inondations, sècheresse). Selon le groupe intergouvernemental d’études sur le climat (GIEC), créé en 1992, les pluies ont diminué de 25% en trente ans dans le Sahel et la température a augmenté en moyenne de 0,7 degrés en Afrique en un siècle.

Lire aussi :

Réchauffement climatique : l’Afrique met les pays riches sous pression
Réchauffement climatique : l’Afrique veillera à ses intérêts à Copenhague

dimanche 6 décembre 2009

Communiqué de presse : Coordination Europe pour La restauration de la Démocratie Au Niger. CERDN



Samedi, 05 Décembre 2009 05:04

A l’occasion de la prochaine rencontre prévue à Bruxelles le 8 décembre 2009, entre le gouvernement du Niger et la coordination des forces pour la démocratie et la république ( CFDR), la coordination Europe pour la restauration de la démocratie au Niger (CERDN), entend organisée une manifestation pour encourager le retour de l’Etat de droit dans notre pays. En effet l'Union européenne a entre autres comme mission en vertu de l'article 9 de l'accord de Cotonou, de créer un cadre de concertation en cas de remise en causes des acquis démocratiques afin d'examiner les moyens d'organiser au plus vite le retour à l'ordre constitutionnel et de garantir l'application des principes démocratiques élémentaires. Cette démarche consiste à faire la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance avec la mise en place d'un gouvernement démocratique issu d'élections libres et transparentes.

Par ailleurs il faut rappeler que la mauvaise gouvernance et le déficit de transparence dans la gestion des affaires publiques est de nature à accentuer la corruption politique et à accroître les inégalités, l’abus du pouvoir et l’injustice. Ainsi pour éviter ce dérapage dans lequel notre pays est en train de glisser gentiment, il y a une impérieuse nécessité de renforcer les capacités des parlements et des institutions démocratiques de notre pays, afin qu’il puisse exercer effectivement le contrôle de l’exécutif, comme le souhaite la majorité des nigériens et l’ensemble de la communauté internationale. Aussi nous sommes convaincus qu’un environnement politique garantissant la paix, la sécurité et la stabilité, le respect des droits de l'homme, des principes démocratiques et de l'État de droit, la bonne gouvernance faite des politiques économiques saines, fait partie intégrante de tout développement durable. C’est pourquoi la CERDN !
tient à réaffirmer sa volonté de soutenir et d’encourager des relations privilégiées entre le Niger et l’UE avec la mise en œuvre une approche globale et intégrée en vue d'un partenariat renforcé fondé sur le dialogue politique, la coopération au développement et les relations économiques et commerciales dans le seul intérêt du peuple nigérien et de la coopération internationale.
C’est pour toutes ces raisons que la Coordination Europe pour la restauration de la démocratie au Niger en collaboration avec toutes les structures membres (CSD France, COSAD Belgique, GRENASAD Angleterre, ARNS Suisse.. ) invite l’ensemble des nigériens de la diaspora soucieux de la défense des acquis démocratiques au Niger, à une mobilisation massive pour le mardi 8 décembre 2009 à Bruxelles devant le siège de l’Union Européenne entre 10 et 12 heures.

Vive le Niger
Vive la démocratie
Vive la CERDN

Pour la CERDN
Mouha Eggour porte parole
Tel : 0041788920459

samedi 5 décembre 2009

lE FRERE AttOUWA AG EGGOUR VIENT DE NOUS QUITTER




C'est avec une grande tristesse que je vous fait part du décès brutal de notre ami et compagnon de lutte ,le frère ATTWOUA ag EGGOUR a Agadez.
Attwoua a passé sa vie à se battre pour une cause noble, courageux, honnête.Il a rejoint la résistance Touareg au debut des années 1980 en Libye.Instructeur militaire à Waou n'AMOUSS(sebha),Membre fondateur du groupe Takrist n'AKAL en 1986;
cadre militaire en 1990 à Tchingalene,il participa aux negociations en tant que cadre politique de la résistance.Après les accords de paix ,Atoua créea son agence de voyage et milita beaucoups au sein d'une association pour la scolarisation des enfants du nord Niger de Tiguida a Inabangharett.Il rejoint la cellule politique du MNJ dès 2007 .De la Libye en passant par L'Algerie ,le Mali et son pays le Niger Atoua a toujours oeuvrer pour la justice et une paix durable au SAHARA.Atoua est marié et père d'une fille .Sa famille réside à Lille en France.
Au nom de tous les amis et compagnons je salue sa grande famille d'Agadez à Tamanrasset et tout particulièrement Isabelle.
Que la terre lui soit légère.
AMEN

MOKTAR OMAR

Décès d'Atoua EGOUR

samedi 5 décembre 2009
Décès

Nous avons le profond regret d'annoncer le décès survenu de suite d'une très courte maladie ce vendredi 4 décembre 2009 à Agadez, de Atoua EGOUR.
A sa famille éplorée, ses parents et amis nous adressons nos profondes et vives condoléances.
Que la terre lui soit légère et que le Tout Puissant l'accueille au Paradis parmis les siens.
AMIN.

Publié par le MNJ

A méditer : "Uranium en vue, une vingtaine de médecins vont démissionner"(Canada,Sept-Îles)


http://matin.branchez-vous.com-04-12-09
samedi 5 décembre 2009

Une vingtaine de médecins du Centre hospitalier de Sept-Îles ( Canada) ont annoncé qu’ils vont démissionner en bloc si un projet de mine d’uranium sur la Côte-Nord se concrétise, ce qui sera visiblement le cas.

Comme le rapporte ce vendredi plusieurs médias, ces médecins ont fait parvenir une lettre au ministre de la Santé, Yves Bolduc, pour faire part de leur prise de position.

Cette annonce a été faite au surlendemain du dépôt par Québec du projet de réforme de la Loi sur les mines. Celui-ci n’imposera aucun moratoire sur l’exploitation de l’uranium dans la province. Or, d’autres provinces comme la Nouvelle-Écosse et la Colombie-Britannique ont imposé un tel moratoire sur l’exploration et l’exploitation de l’uranium

Les médecins estiment que leur démission, qui n’est pas encore datée, est justifiée par les craintes qu’ils ont pour la santé de la population, leur santé personnelle et celle de leurs proches.

Le pneumologue et porte-parole du groupe, le Dr Bruno Imbeault, a soutenu que devant l’imminence de la situation, la seule chose qui inciterait ces médecins à changer d’avis serait « l’arrêt des travaux et l’adoption d’un moratoire ».

Dans leur lettre, ils estiment entre autres que le « problème de la radioactivité liée aux mines d’uranium ne concerne pas seulement la population de Sept-Îles », mais bien la province au complet, considérant la multitude de projets en cours. « Toutes les recherches fondamentales sont claires et unanimes pour démontrer les conséquences néfastes pour la santé humaine à long terme de la radiation » estiment-ils.

De plus, ils déplorent l’effet que pourrait éventuellement avoir cet exode massif « sur la population et sur les effectifs médicaux restants », mais considèrent qu’il serait contraire à leur code de déontologie « de ne pas en avertir les autorités compétentes ».

Rue Frontenac rapporte vendredi avoir rejoint Lorraine Richard, députée péquiste de Duplessis, qui estime que ces éventuels départs en bloc représenteraient une catastrophe pour la municipalité.

Lorraine Richard a d’ailleurs questionné le gouvernement libéral sur la question lors de la dernière journée d’activité à l’Assemblée nationale ce matin. Le ministre Yves Bolduc a notamment soutenu que pour le moment, le projet n’en est qu’à l’étape de la prospection. Il a aussi ajouté qu’il n’y a pas, pour le moment, d’activités néfastes pour la santé publique sur le site.

Par ailleurs, le ministre délégué aux Mines Serge Simard a indiqué vendredi matin à l’Assemblée nationale qu’il n’y aura pas d’exploitation de mine d’uranium à Sept-Îles si la population s’y oppose et si les conditions ne sont pas remplies.

(source : Rue Frontenac, Le Nord-Est, La Presse-CANADA)

vendredi 4 décembre 2009

Le Mali touché par la "menace globale" d'Al-Qaida



Les espaces du Sahara et du Sahel sont considérés désormais comme des zones dangereuses.
Afrique /Le Monde.fr
Le Mali touché par la "menace globale" d'Al-Qaida
LE MONDE | 03.12.09 | 14h49 • Mis à jour le 03.12.09
Bamako Envoyé spécial

Les immenses espaces du Sahara et du Sahel sont l'une des nouvelles zones dangereuses du monde. Islamistes et trafiquants en tous genres - drogue, armes, émigrés - s'y croisent et prospèrent en se protégeant mutuellement. L'Algérie, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont été le théâtre d'enlèvements d'Occidentaux. Cette réalité s'étend désormais au Mali.

Les enlèvements d'Occidentaux par AQMI se multiplient 2003
32 touristes européens sont enlevés dans le sud de l'Algérie puis libérés au Mali.

2006
Une vingtaine de touristes, pour la plupart italiens, est enlevée près de la frontière du Tchad.

2007
Quatre Français sont assassinés en Mauritanie.

2008
Enlèvement de deux Autrichiens en Tunisie, puis de deux diplomates canadiens au Niger.

Janvier 2009
Quatre Européens, dont un Britannique qui sera tué, sont pris à la frontière Mali-Niger.

Novembre
Trois humanitaires espagnols enlevés en Mauritanie.


Le Français enlevé au Mali serait aux mains d'islamistes
Plusieurs événements dans ce pays très vaste (un peu plus de deux fois la France) et pauvre, mais tranquille et accueillant, conduisent un haut responsable malien à évoquer une "menace globale" dans les régions du nord. Inquiètes, les autorités françaises évacuent les rares ressortissants présents dans ces zones désertiques et renforcent les mesures de sécurité, y compris à Bamako.

C'est pourtant loin de là, à 1 500 km au nord-est de la capitale, dans la localité de Ménaka, que la quiétude française a été brutalement rompue, dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 novembre. Pierre Camatte, 61 ans, un retraité français qui se consacre à l'aide au développement du Nord-Mali, a été kidnappé dans le petit hôtel dont il assurait la gestion et où il avait élu domicile depuis des mois. Les ravisseurs se sont présentés à lui comme des clients.

Ils ont agi peu après la coupure d'électricité qui, chaque nuit, permet de réduire la consommation du groupe électrogène. Mais ce ne sont probablement que des exécutants. Dans la région, ce type de "contrat" met en jeu des intermédiaires. Selon plusieurs sources, la nature du commanditaire ne fait guerre de doute : Pierre Camatte est entre les mains d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et détenu à très grande distance du lieu de son enlèvement.

L'enquête, menée par des services maliens mais aussi français, est entourée d'une compréhensible discrétion. Certes, les activités de M. Camatte incluaient le contrôle de l'utilisation locale des fonds de son association de solidarité entre la ville de Gérardmer (Vosges) et le village de Tidarmene, ce qui peut lui avoir valu des inimitiés. Mais, selon la même source, les mécanismes de l'enlèvement, qui n'a pas été revendiqué, sont liés non pas à ses activités, mais d'abord à sa nationalité. Récemment, d'autres Européens ont été enlevés dans la région, mais jamais des Français au Mali.

"Le pacte tacite par lequel AQMI épargnait le Mali a été rompu", analyse un diplomate occidental. A Ménaka, un autre pas a été franchi. La menace récurrente d'AQMI contre les Français a été mise à exécution.

Le profil de la cible semble avoir été choisi pour frapper les esprits. Beaucoup de Français sont engagés dans des actions de solidarité avec le Mali. "Nous sommes nombreux à nous reconnaître en Pierre Camatte, témoigne l'un d'eux. Comme lui, nous avons le sentiment de faire du bien et de n'avoir ici que des amis."

Une autre affaire agite le Mali. Au début du mois de novembre, un antique Boeing 727 bourré de cocaïne a atterri clandestinement dans une zone déserte, sans couverture radar, à 160 km au nord de la ville de Gao (nord-est).

Les trafiquants se sont volatilisés avec leur cargaison - potentiellement 10 tonnes - après avoir détruit par le feu l'appareil dont la valeur était négligeable au regard de son contenu. Selon une autre version, ils se seraient crashés au décollage. Des enquêteurs libyens sont arrivés parmi les premiers sur les lieux, indique une source. Ils ont été rejoints par beaucoup d'Occidentaux. "De sérieux indices d'identification ont été retrouvés", assure une autre. L'avion aurait appartenu dans le passé à la Libye et aurait décollé du Venezuela.

Le Mali a cherché à minimiser, voire à étouffer ces affaires. Le président Amadou Toumani Touré (surnommé "ATT") a attendu trois semaines pour rompre le silence sur l'"avion de la drogue" et annoncer l'ouverture d'une enquête pour "atteinte à la sécurité extérieure de l'Etat". Après l'enlèvement de Pierre Camatte, un communiqué officiel a été rapidement publié "condamnant" le rapt "avec la dernière vigueur" mais le qualifiant de simple "acte crapuleux".

Pareille prudence semble répondre au souci de préserver l'image d'un pays en paix et de sauver la saison touristique. Mais elle pourrait aussi s'expliquer par des raisons plus politiques et moins avouables. L'audace des trafiquants de drogue et le succès de leur opération ont fait naître des soupçons de complicité dans l'administration et l'armée. Dans toute la région, "les appareils étatiques sont plus ou moins infiltrés", confirme Boubai Maïga, ancien ministre malien de la défense.

L'incorporation dans l'armée nationale de Touareg, en rébellion contre Bamako, au terme d'un accord de paix, fait aussi courir un soupçon de connivence militaire avec les trafiquants(SIC!!!). Des Occidentaux reprochent aussi au Mali de ne pas mener une lutte assez vigoureuse contre les islamistes, en dépit de l'aide logistique fournie par les Etats-Unis et la France. M. Maïga reconnaît une "grande prudence dans la riposte". Il la justifie par le souci d'éviter que le Mali ne devienne un terrain d'affrontements entre Occidentaux et islamistes. "En luttant contre la sanctuarisation du pays, on risque de le transformer en cible. Le Mali ne veut être ni un sanctuaire ni une cible, explique-t-il. Nous refusons que la lutte contre le terrorisme se transpose chez nous. Le Mali ne veut pas devenir un nouvel Afghanistan."

Mais une chose est certaine. La zone sahélo-saharienne qui, d'est en ouest, court de la mer Rouge à l'Atlantique, n'est plus seulement, comme depuis des siècles, un désert livré à des trafics frontaliers. Carrefour des routes en provenance et vers le Moyen-Orient, l'Europe et l'Amérique latine, cette immense bande désertique est désormais à la fois une plaque tournante de transactions mondialisées et un lieu-clé de la compétition planétaire pour la maîtrise des approvisionnements en énergie dont les pays riverains sont producteurs. Elle constitue un "corridor pétrole-gaz-uranium" hautement stratégique dans une zone faiblement contrôlée par les Etats. Autant dire une potentielle poudrière.

Philippe Bernard
Article paru dans l'édition du 04.12.09