dimanche 14 décembre 2008

Le Niger, les Chinois et Areva

La Lettre du Continent-30-11-08

vendredi 12 décembre 2008

Selon « La Lettre du Continent » du 30 octobre dernier, Pékin utilise actuellement dans plusieurs pays africains une subtile stratégie de pénétration en leur proposant la construction de raffineries pour la production locale. En contrepartie, les groupes chinois obtiennent l’exploration des futurs gisements pétroliers.

C’est actuellement le cas au Tchad où la China National Petroleum Corp (CNPC), qui a repris à 100% tous les permis du canadien EnCana, se propose de construire une raffinerie de 30.000 barils/jour à N’Djaména-et au Niger, où le président Mamadou Tandja a posé la première pierre d’une raffinerie de 20.000b/j, qui sera construite par la même CNPC.

Selon La Lettre du Continent, le cas nigérien est d’autant plus emblématique que le gouvernement n’avait pas renouvelé en 2006 le permis d’Agadem à Exxon parce que la compagnie pétrolière américaine refusait de construire une raffinerie qu’elle a jugée non rentable. C’est finalement la CNPC qui a réussi à récupérer Agadem (environ 324 millions de barils de réserves) en passant par un cabinet de conseil dénommé Drake et Part. La CNPC aurait négocié un bonus de signature de 300 millions de dollars, dont 180 millions de dollars récupérables sur la production, en s’engageant à payer les 7 millions de dollars d’honoraires pour le consultant. Le coût de la raffinerie serait de l’ordre de 600 millions de dollars, dont 40% pour l’Etat, soit 3,5% d’intérêt par an.

L’investissement pour le pipeline Agadem-Zinder serait de 300 à 400 millions de dollars. Pendant ce temps, croit savoir La Lettre du Continent, Areva est pressée de signer le permis d’exploitation du site uranifère de Imouraren (5.000 tonnes par an d’uranium). Areva a déjà conclu des contrats de construction des centrales nucléaires notamment en Libye, en Chine…Et pour ce faire, elle a besoin de l’uranium nigérien. L’ayant compris, les autorités nigériennes ont légitimement posé leurs conditions.

Selon La Lettre du Continent, l’Etat nigérien a demandé 40% du capital de la société contre 33% propo- sés par Areva, près de 15% du yellow cake, la construction d’une voie ferrée du site jusqu’à Dosso, pour permettre l’évacuation du minerai. Jusqu’ici, le minerai est évacué jusqu’au port de Cotonou par camions. Ce qui pose expose les populations à des risques de radioactivité permanents.

présidente du directoire du groupe nucléaire Areva « Quitter le Niger serait pour nous, mais surtout pour ce pays, une vraie catastrophe »

S. Issa -TRANSPARENCE-Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger-12-12-08

Anne Lauvergeon, présidente du directoire du groupe nucléaire Areva « Quitter le Niger serait pour nous, mais surtout pour ce pays, une vraie catastrophe »
vendredi 12 décembre 2008



A l’occasion de la sortie de son livre "La troisième révolution énergétique" paru chez Plon, Anne Lauvergeon est l’invitée de Jean-Marie Coat.

La Présidente du Directoire du groupe nucléaire français Areva part d’un constat : en 2050 la Terre comptera 2 à 3 milliards d’habitants de plus qu’aujourd’hui. Les besoins de développement de la population mondiale et le réchauffement climatique nous impose d’abandonner peu à peu le charbon et pétrole, principaux responsables des émissions de CO2. Pour Anne Lauvergeon, l’énergie nucléaire, sans pour autant exclure les énergies renouvelables, peut apporter une réponse aux prochains défis de planète.

Dans cette interview, comme dans son livre, elle répond aux critiques des opposants au nucléaire (avenir des déchets, prolifération, accidents de type Tchernobyl…). La Présidente du Directoire d’Areva évoque également l’avenir du nucléaire civil aux Etats- Unis après l’élection présidentielle, les contrats en Chine, en Inde, en Afrique du Sud, les mines d’uranium au Niger, le parc nucléaire dans les pays d’Europe de l’Est ou encore les retards dans la construction des réacteurs de 3eme génération EPR.

Anne Lauvergeon revient également sur son parcours personnel et les raisons qui l’ont conduite à la direction de ce géant mondial de l’industrie nucléaire.....

« La troisième révolution énergétique ». C’est le titre du livre que vous cosignez aux Editions Plon, un livre qui rappelle l’urgence pour la planète et ses habitants de réduire les émissions de gaz à effet de serre et les moyens dont nous disposons pour y parvenir. Le nucléaire figure bien sûr au premier rang des solutions que vous préconisez mais vous n’oubliez pas pour autant les énergies renouvelables.

Mais tout d’abord, une question directement liée à l’actualité, comment est-ce que le groupe AREVA traverse actuellement la crise financière et économique ?

Anne Lauvergeon : Beaucoup mieux que beaucoup de groupes, nous sommes sur un secteur d’énergie qui est un secteur très résistant par rapport à cette crise en même temps personne ne pourrait dire qu’elle traverse cette crise sans impacts. Nous sommes aujourd’hui effectivement dans la chaîne des sous traitants et un certain nombre d’entre eux, qui ont besoin de se développer pour nous suivre un peu partout dans le monde, ont du mal. Nous sommes en train de réflé-chir à ce qui pourrait être un fonds (…) pour pouvoir les aider à se développer.

Sur les activités d’AREVA, les pays émergents comptent aujourd’hui de plus en plus parmi vos grands clients, ils sont eux aussi touchés par la crise.

Alors, je dirai que les pays en développement vont être impactés de façon assez variable par cette crise. Il y a ceux qui effectivement ont les moyens financiers –je pense par exemple à la Chine ou à l’Inde- qui vont effectivement pouvoir, et ils le font, développer des programmes de soutien à la croissance à partir de nos investissements dans les infrastructures en énergie, donc ça veut dire beaucoup plus de travail pour nous. Et puis des pays, qui eux, n’ont pas la capacité, n’ont pas la marge de manoeuvre, pour pouvoir investir plus pour soutenir la croissance, et qui vont se retrouver effectivement dans une situation très difficile. Donc je pense que cette crise, comme toutes les crises d’ailleurs, va forcément frapper beaucoup plus fort les plus fragiles que ce soient les individus ou que ce soient les pays.

Pour revenir plus directement à votre livre Anne Lauvergeon, vous annoncez l’avènement de la troisième révolution énergétique ; la première du 18e siècle a été marquée par le passage du bois au charbon, la deuxième par le pétrole et l’électricité, la troisième révolution énergétique sera celle du nucléaire ou celle surtout de la prise de conscience que rien ne sera plus jamais comme avant ou peut-être les deux à la fois ?

Les deux à la fois, pas le nucléaire spécifiquement, les énergies sans CO2. Je pense aujourd’hui qu’on est face à une équation très simple : on va être 2,5 milliards à 3 milliards d’individus de plus sur cette planète ; il y a pratiquement 2 milliards d’individus dès aujourd’hui qui n’ont pas accès à l’électricité, qui ont donc une espérance de vie inférieure à 35 ans, c’est un sujet d’urgence. Comment trouver plus d’énergie ?

Et la situation est d’autant plus préoccupante dans les pays en développement ?

Bien évidemment, c’est principalement d’ailleurs le problème des pays en développement. Alors comment trouver plus d’énergie en faisant beaucoup moins de CO2 surtout ? Parce que là aussi le changement climatique est une statistique scientifique, ce n’est plus une hypothèse. Et donc comment faire beaucoup plus d’énergie avec beaucoup moins de CO2, c’est la problématique devant laquelle on est. Les recettes sur les marchés ces deux derniers siècles qui étaient d’utiliser de plus en plus de fossiles comme combustibles, on montré leurs limites, on n’est pas capable de fournir suffisamment de pétrole, suffisamment de gaz, suffisamment de charbon pour régler ce problème d’augmentation de la consommation. Donc il va falloir faire différemment, et plutôt on fera différemment plus la planète s’en tirera.

Et la solution providentielle, c’est le nucléaire ?

Non ! On dit qu’il n’y a pas de solution providentielle, il n’y a pas de solution miracle.

Les énergies renouvelables, l’éolien, le solaire….

Il y a d’abord les économies d’énergie, parce que l’énergie la plus propre, celle qui coûte la moins cher, c’est celle qu’on ne dépense pas. Aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement. Et puis, il y a évidemment les énergies qui ne font pas de CO2, alors elles n’ont pas été inventées pour ne pas faire du CO2, mais elles n’en font pas, c’est le nucléaire. Il y a quelque chose qui me paraît très important à dire et à redire, c’est que les 100 pays les moins avancés de la planète ne sont pas concernés par les inscriptions au CO2, c’està- dire qu’eux-mêmes émettent très peu de CO2 aujourd’hui, ce n’est que 1% du CO2 mondial. La problématique du CO2, c’est les pays de l’OCDE, les pays dits avancés, et puis les 5 grands pays en développement, les autres devraient faire ce qu’ils veulent et ce qu’ils peuvent. Donc dans ce livre on essaie de dire : « arrêtons de donner le sentiment que tous les pays vont être obligés de rentrer dans des disciplines sans CO2 » alors même que le problème de leur développement est le premier problème qu’ils ont.

Que représente le nucléaire aujourd’hui dans la consommation mondiale d’énergie ?

Il représente 15% aujourd’hui de l’électricité produites dans le monde.

On entend aussi parler du chiffre de 2% seulement ?

Là, j’ai parlé de l’électricité, quand vous parlez de l’énergie en général, le nucléaire ne fait pas rouler les voitures, le nucléaire n’est dédié qu’à l’électricité.

Combien de centrales existe-il aujourd’hui dans le monde Anne Lauvergeon ?

440 dont 58 en France et une 59e en cours de construction..

Combien faut-il de centrales nucléaires dans le monde pour répondre aux besoins énergétiques de la planète ?

Enormément alors ! Je vais faire un petit calcul : on prend les 25 pays de l’OCDE -les pays entre guillemets les plus riches- vous prenez les 5 grands pays, il leur faut pour chacun 4 réacteurs EPR de troisième génération, ce n’est pas énorme. Et bien vous arrivez aux objectifs O du protocole de Kyoto en terme de réduction du CO2. Donc vous voyez que finalement avec pas énormément d’investissements, vous arrivez à des résultats intéressants.

Mais ça ne suffirait pas à couvrir la consommation mondiale d’énergie ; ça participerait largement mais ce ne serait pas une solution. Les énergies renouvelables seraient les bienvenues ?

Mais on en revient toujours à l’idée qu’il n’y a pas la solution. Alors c’est très amusant parce que le discours sur l’énergie a été très longtemps idéologique, et donc il devait y avoir la solution miracle : chacun disait mon énergie est la solution. Il n’y a pas une solution, il y a un panel de solutions et en plus chaque pays, chaque situation, nécessite un équilibre différent. Par contre, ce qui est clair, et nous le disons très clairement dans ce livre avec Michel, nous pensons que le nucléaire n’est pas fait pour tout le monde, mais en même temps le nucléaire est fait pour beaucoup plus de pays qu’aujourd’hui.

De nombreuses questions restent posées sur le nucléaire et ses risques. La première critique, c’est celle des déchets nucléaires dont on n’a toujours pas trouvé de solution à long terme.

Ce n’est pas vrai, on recycle aujourd’hui 96% de ces déchets nucléaires de manière industrielle tous les jours, donc le nucléaire n’est pas une énergie renouvelable, c’est une énergie recyclable, et pour les 4% restants, la solution c’est le stockage dans des puits profonds..

Et on les laisse aux générations futures ?

Je rappelle que la terre est une boule radio active, c’est pour ça d’ailleurs qu’il fait bon vivre sur la surface de la planète, sinon on aura très froid. Donc le fait d’enfouir la radioactivité n’est pas un problème.

Il y a également, Anne Lauvergeon, la question de la sûreté nucléaire, personne n’a oublié l’accident de Tchernobyl le 28 avril 1986, vous non plus ! D’ailleurs, vous évoquez une catastrophe soviétique comme si ce type de catastrophe ne pouvait se produire que dans l’ex- URSS. C’est un peu réducteur ?

Techniquement, c’est vrai et c’est aussi une catastrophe soviétique dans le sens où finalement c’est trois personnes qui arrivent de Moscou, qui commencent à jouer avec la centrale et aucun opérateur de cette centrale ne dit rien. Pourquoi ? Parce qu’ils viennent de Moscou et donc ils ont le pouvoir ! Il semblerait qu’ils soient arrivés fort éméchés et qu’ils n’aient pas stoppés leur consommation pendant les différentes manipulations qu’ils ont faites. Une centrale qui était intrinsèquement beaucoup moins sûre que nos designs à nous occidentaux et le pire est arrivé. Mais il est arrivé quelque chose dans un fonctionnement qui n‘avait rien à voir avec un fonctionnement normal..

Aux Etats-Unis aussi, il était arrivé aussi quelques années auparavant un accident similaire. Ces critiques valent aussi pour les Etats-Unis ? ( Ndlr : le nom de la ville était inaudible d’où son omission involontaire)..

C’est un accident qui est resté confiné dans la centrale, il n’y a pas de fuite à l’extérieur et c’est une centrale qui fonctionne aujourd’hui. Donc, c’est vrai que ça a été très profondément ressenti et c’est normal, ce sont des accidents graves. Je crois qu’aujourd’hui la tolérance de nos sociétés aux accidents est extrêmement faible, et ce n’est pas spécifique au nucléaire. La spécificité du nucléaire, c’est d’avoir intégré dans la conception même des installations toutes sortes de risques d’accidents. La génération que nous lançons aujourd’hui est une génération où quoiqu’il arrive à l’intérieur de la centrale, il n’y aura ni fuite dans l’air, ni fuite dans le sol. Nous avons intégré comme prinAux Etats-Unis aussi, il était arrivé aussi quelques années auparavant un accident similaire. Ces critiques valent aussi pour les Etats-Unis ? ( Ndlr : le nom de la ville était inaudible d’où son omission involontaire). C’est un accident qui est resté confiné dans la centrale, il n’y a pas de fuite à l’extérieur et c’est une centrale qui fonctionne aujourd’hui. Donc, c’est vrai que ça a été très profondément ressenti et c’est normal, ce sont des accidents graves. Je crois qu’aujourd’hui la tolérance de nos sociétés aux accidents est extrêmement faible, et ce n’est pas spécifique au nucléaire. La spécificité du nucléaire, c’est d’avoir intégré dans la conception même des installations toutes sortes de risques d’accidents. La génération que nous lançons aujourd’hui est une génération où quoiqu’il arrive à l’intérieur de la centrale, il n’y aura ni fuite dans l’air, ni fuite dans le sol. Nous avons intégré comme principe de base le fait que tout accident devait se trouver contenu dans la centrale.

On a eu beaucoup d’incidents dans les centrales françaises ces derniers temps, des incidents mineurs mais des incidents quand même ?

Alors ça c’est d’ailleurs un des vrais challenges que nous avons, c’est-à-dire quoi qu’il arrive, on dit tout ! On dit tout, c’est aussi très spécifique à l’industrie nucléaire, ça n’existe pas dans les autres industries ; dès qu’il y a une anomalie dans le fonctionnement, nous le déclarons à l’extérieur et aux autorités. C’est vrai que si quelque part certains veulent l’utiliser, c’est une bonne nouvelle pour critiquer, mais ça ne changera pas notre attitude, dès qu’il y a un petit incident quelque part, on le déclare.

N’y a-t-il pas, Anne Lauvergeon, des risques de prolifération nucléaire, la France en particulier multiplie ses offres de centrales ou de coopération dans ce domaine depuis deux ans y compris à des pays ou des régions réputés assez sensibles comme la Libye, les Emirats Arabe Unis ou encore la Jordanie, ce ne sont pas les seuls. Est-ce qu’on ne joue pas avec le feu, estce que la sécurité collective n’est pas sacrifiée sur l’autel des intérêts commerciaux ?

Vous reprenez finalement la liste des sujets qui fâchent, des inquiétudes. Alors sur le nucléaire civil, il y a toujours cette ambiguïté avec le nucléaire militaire, avec l’idée qu’il y a une passerelle, est-ce qu’on ne va pas utiliser la centrale nucléaire à des fins militaires ? C’est d’autant plus valide que historiquement il y a eu beaucoup de passerelles. Il n’y en a plus ! Il n’y en a plus parce que nous pouvons aujourd’hui vendre effectivement la possibilité pour un pays de faire de l’électricité à base d’une centrale nucléaire sans lui fournir les moyens de faire du nucléaire. Et avec des contrôles des Nations Unies qui font qu’effectivement il n’y a pas de risque. D’ailleurs, c’est qui est intéressant, c’est de voir que les grands Etats proliférateurs n’ont pas de nucléaire civil. La Corée du Nord, le Pakistan, l’Iran ne produisent pas un kilowatt heure de nucléaire civil.

N’y a-t-il pas de deux poids deux mesures selon les pays auxquels on vend du nucléaire, qu’ils soient plutôt amis, plutôt alliés des Etats-Unis, des puissances occidentales, et les autres telle que l’Iran ?

Je pense que la France, quand elle raisonne sur ce sujet, a bien sûr en tête son relationnel mondial. En ce qui nous concerne, point nécessaire qu’il y ait un accord important entre la France et ce pays, mais nous avons en tête les soixante prochaines années. Nous ne vendons le nucléaire qu’à des pays stables et rationnels. On a un comité scientifique et éthique chez AREVA qui se pose des questions avec des gens très indépendants de nous. Estil raisonnable pour nous de vendre à ce pays une centrale nucléaire ? Et si nous avons le moindre doute, la réponse est non !

Un nouveau président vient d’être élu aux Etats- Unis, cela ne vous a pas échappé, j’imagine. Pour qui AREVA a voté ? Pour Mc Cain ou Obama ?

AREVA est une entreprise qui ne fait pas de politique et j’y tiens énormément, c’est-à-dire que toutes les tentations de vouloir impliquer AREVA dans un sujet politique, quel qu’il soit dans un pays où il serait, c’est non ! Nous avons une charte de valeurs qui nous recommande d’être neutre.

Est-ce que vous envisagez revoir Obama à relancer le programme nucléaire aux Etats-Unis ?

D’abord comme beaucoup gens, j’ai suivi le troisième débat entre les deux candidats où ils étaient tous les deux d’accord sur un sujet qui était qu’il fallait investir plus dans les énergies sans CO2. La partie nucléaire civil, je pense c’est aussi un consensus ; c’est un sujet sur lequel étant N° 1 aux Etats-Unis aujourd’hui, nous avons battu nos concurrents (…) sur leur propre terrain, nous pouvons effectivement travailler ardemment sur le sujet.

Le parc nucléaire dans les pays d’Europe de l’Est soulève des inquiétudes en raison de la fiabilité des centrales et des conditions de sécurité, ce parc est de technologie russe, anciennement soviétique. Est-ce que ce marché est verrouillé par les autorités russes et les grands consortiums comme GazProm ou EnergoProm, ou est ce que vous pensez y jouer à l’avenir un rôle dans ce marché d’Europe de l’Est ?

D’abord, en ce qui concerne les anciennes centrales russes, elles ont été très fortement améliorées dans beaucoup de pays d’Europe centrale et orientale où elles ont été arrêtées. Donc on est dans une situation de sécurité qui est bien meilleure que celle qui existait il y a 10 ou 15 ans. Les pays d’Europe centrale et orientale veulent du nouveau nucléaire et ils le veulent en général pour assurer leur indépendance énergétique. Etant très dépendants de GazProm, je ne suis pas sûr qu’ils passeront forcément par des solutions russes..

Il y va de la sécurité énergétique de l’Europe également, c’est l’argument que vous développez dans votre livre..

Oui, je crois que l’Europe est aujourd’hui dans une situation un peu étrange puisqu’il n’y a pas de politique énergétique européenne contrairement à tous les grands ensembles mondiaux qui ont une politique énergétique. Alors pour sortir de là, nous on propose : pourquoi on ne fait pas un Sheingen du nucléaire ? C’est-à-dire les pays qui veulent aller de l’avant vont de l’avant dans une politique énergétique ensemble. Et puis ceux qui ne veulent pas, ils ont le droit de ne pas vouloir, la porte du club étant resté ouverte pour ceux qui voudraient les rejoindre par la suite. Donc, pour l’Europe, je crois qu’il est urgent d’être un peu plus uni et un peu plus efficace.

On va passer un peu rapidement les différents contrats et projets dans le monde aujourd’hui ; c’est avant tout la Chine, un marché très prometteur…

La Chine, c’est un marché gigantesque puisque les Chinois ont décidé de faire un peu moins de C02, ce qui je crois est une très bonne nouvelle pour la planète ; ils ont des besoins énergétiques considérables. Et effectivement, ils investissent dans le nucléaire. Nous allons construire deux EPR là bas pour commencer et puis surtout nous nous sommes mis d’accord sur la construction commune d’une société d’ingénierie, qui va nous permettre de rester très durablement en Chine.

D’importants projets en Inde également…

De très importants projets en Inde aussi qui vient de s’ouvrir ; il a le droit maintenant de travailler avec nous. Nous sommes en ce moment N° 1 du réseau électrique en Inde, donc nous sommes très bien dans ce pays et nous allons pouvoir nous développer rapidement..

Et l’Afrique du Sud ?

Nous avons construit deux réacteurs en Afrique du Sud qui est un pays qui a décidé de diversifier et de faire du nucléaire nouvelle génération. Nous sommes dans la dernière ligne droite d’un appel d’offre très important là bas..

L’Afrique toujours, et plus précisément au Niger. Vous attendez toujours le feu vert des autorités pour exploiter une deuxième mine d’uranium, celle d’Imouraren, ce serait le plus grand gisement en Afrique ?

C’est le plus grand gisement d’uranium africain ; nous l’avons découvert effectivement et je crois qu’à ce niveau également, nous sommes dans la dernière ligne droite. J’attends avec beaucoup d’intérêt de rencontrer le président Tandja sur le sujet..

Beaucoup de réactions, de critiques, sur le rôle d’AREVA au Niger : ingérence dans les affaires politiques intérieures, problèmes au niveau des populations et l’environnement…

Alors sur l’ingérence, ce que je dis tout à l’heure sur les Etats-Unis, c’est valable aussi au Niger : nous ne faisons pas de politique et nous n’avons pas à nous occuper d’affaires politiques ; ce que nous essayons de faire, c’est vraiment le développement durable dans un des pays les plus pauvres du monde, le Niger, mais des gens fiers et qui ont une capacité de s’accrocher, je dirai, qui est tout à fait formidable. Imouraren, c’est une formidable opportunité de développement, puisque ça nous permettrait de créer beaucoup d’emplois, de développer les ressources budgétai- res très significativement du Niger, donc c’est un enjeu considérable. Et c’est vrai que plutôt nous pourrons démarrer ce projet, plutôt nous pourrons apporter aux populations locales un ensemble de parties prenantes un financement supplémentaire. Donc vraiment, nous sommes, nous, sur le starting block et très enthousiastes à démarrer. Et on se rend bien compte que le fait de quitter le Niger – c’est une question qu’on m’a posé dans d’autres lieuxserait pour nous mais surtout pour le Niger une vraie catastrophe.

Sur un terrain un peu plus personnel, Anne Lauvergeon, vous avez été classée cette année par le magazine « Forte » (Ndlr : l’orthographe n’est pas garantie) à la 8e place des femmes les plus puissantes du monde, la troisième en Europe, la première en France. Ça vous fait quoi ?

Pas grand-chose ! Le classement depuis un certain âge, c’est terminé pour moi !

Quel a été le moteur de votre réussite ? Vous avez toujours voulu être une top manager !

Pas du tout ! Ça vous m’auriez demandé à 20 ans, non, non, je n’avais aucune idée de ça ! D’abord je viens d’un milieu familial qui n’est absolument pas branchée sur ces choses là ; j’ai des parents beaucoup plus intellectuels. Franchement c’est l’ascension républicaine. Mon arrière grand père était tailleur, grand mon père était menuisier, mon père est professeur, je me sens d’où je viens, j’ai fait des bonnes études, j’ai diplômes rassurants, c’est une clef mais ça n’ouvre pas toujours les portes. Je ne pense pas que les réussites soient individuelles mais plutôt collectives (…)

Vous avez refusé un cabinet ministériel proposé par Sarkozy. Est-ce que c’est l’équipe en place qui pas proche de vos convictions personnelles ou estce que c’est une hypothèse que vous envisagez pour l’avenir ?

Mois je me sens très responsable de tout ce que je fais ; je dirige une entité de 72000 personnes, recrutant 1000 personnes par mois, nous développons très vite. C’est une responsabilité très importante et quand vous êtes complètement dédié à ça, vous ne pensez pas à autre chose.

Lyon,13-12-08:conférence débat : "L’exploitation de l’uranium au Nord Niger : chance ou nuisances pour les populations ?"



Lyon- 13 décembre 2008,

Conférence débat : "L’exploitation de l’uranium au Nord Niger : chance ou nuisances pour les populations ?"

à 17h, à la Maison des Passages,

44 rue Saint Georges à Lyon 5e.

Cette conférence-débat sera animée par :

Bruno Chareyron de la Criirad (Commission de Recherche et d’Information indépendante sur la radio activité),

Cédric Lucas du Réseau Sortir du Nucléaire

Pierre Caminade de l’Association Survie (association militant en faveur d’une réforme de la politique de la France en Afrique et des relations Nord Sud) :

En savoir plus !

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Lyon,13-12-08:conférence débat : "L’exploitation de l’uranium au Nord Niger : chance ou nuisances pour les populations ?"

vendredi 12 décembre 2008

L'histoire de nos héros


Dans un souci de réequilibrage et de retour à une histoire objective du Peuple touareg, nous souhaitons ouvrir un forum sur nos héros, qu'ils aient vécu dans les temps anciens ou qu'ils continuent aujourd'hui la lutte pour l'indépendance de leur pays. Nous prions tous les lecteurs de ce blog d'apporter leur contribution pour éclairer les événements historiques de la nation touarègue, événéments que certains préfèrent ignorer et refusent d'enseigner aux enfants des écoles. Les figures qui ont marqué leur temps viennent de tous les territoires du monde touareg, du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest. De l'Ahaggar à l'Air, en passant par l'Azawak, l'Adrar des Iforas, le Gourma, le Tassili n'Ajjer, l'Azawad ou l'Udalen, toutes ces régions ont vu, selon les périodes, des formes variées de résistance se développer contre des dominations diverses (colonisation arabe puis française, politique ségrégationiste des Etats-Nations...).
Parmi les héros des temps anciens et présents, on peut citer (cette liste n'est pas exhaustive) :
Tin Hinan (Ahaggar)
Moussa ag Amastane (Ahaggar)
Kaocen ag Kedda (Aïr, mais aussi Est de l'actuel Mali, Niger et Sud lybien)
Fihroun ag Elinsar (Azawak, Azawad et Gourma)
Ingonna (Kel Antessar, Azawad)
Chebboun (Tengeregif, Azawad)
Ibrahim Ag Saqib (Igawdaren, Gourma)
Attaher (Adrar des Iforas)
Mohamed Ali ag Attaher (Kel Antessar, Azawad)
Boulkhou (Aïr)
Touzougué (Azawak)
In Fagagane (Azawak)
Billa (Azawak)
Iyad Ag Aghaly (Adrar des Ifoghas)
Ibrahim Bahanga (Adrar des Ifoghas)
Amoumen Kalakoua (Aïr)
Mano Dayak (Aïr)
Azawa Solimane (Aïr)
Hamo (Aïr)
Shano (Aïr)
Ilhidji Gamou(Azawad)
Gaya Ibrahim Aïr
Bakri Alambo Aïr
Talla Mustapha Azawad
Cdt Bilal Saloum Azawad
Insarane Oubary
Khanjar Sebha
Sidikham Azawad
Akhmoudou Azawad
Kaocen Mustapha Aïr
Tik Tik Aïr
Aghaly Wourtaren (Aïr)
Haroun Saghid (Azawad)
Alla ag Elbashegh (Adrar des Ifoghas)
Elladi ag Alla (Adrar des Ifoghas)
Abay Bo(Azawad)
Rhissa Gova (Azawad)
Dr Hassane (Azawad)
Isskay (Azawad)
Keddo (Adrar des Ifoghas)
Oumbadougou (Aïr)
Boutali (Aïr)
Wuriliès (Gourma)
Rissa Boula (Aïr)
Aghaly Alambo (Aïr)
Ihya Iwal-Iwal (Aïr)
Bachar Mahmoud (Aïr)
Tankari (Aïr)
Ajidar (Aïr)
Dodo Rhissa (Fezzan)
Shagban (Fezzan)
Ahanokhen (Ahaggar)
Hama (Adrar des Ifoghas)
Hassan Fagaga (Adrar des Ifoghas)
Akli Iknan (Gourma)
Sherif Mokhtar (Aïr)
Alikhwan Rhissa (Aïr)
Inissik Issiyad (Azawak)
Wayiglassane (Azawak)
Abdelmoumine Azawak
Khamzata Azawak
Sidati Azawad
Agharib Azawad
Sidi Azawak




...
Tant d'autres noms manquent sur cette liste... Nous avons eu ces quelques références grâce à des amis originaires des différentes contrées citées. Nous vous proposons d'enrichir cette liste en donnant le nom du héros suivi d'un bref résumé historique selon des informations réelles et authentiques.
Chers parents et spécialistes, l'histoire de notre peuple mérite que l'on y consacre un peu de notre temps pour qu'un jour elle soit enseignée aux enfants touaregs. Nous sommes tous fier de ces hommes, de ces héros qui vallent autant que ceux des autres peuples. En parler sur ce blog, permettra sans doute qu'un jour nous voyons notre histoire enseignée tout comme l'est déjà celle des peuples amérindiens, israéliens, japonais, arabes, tibétins...

L'état d'urgence dans le Nord ne peut cacher aux yeux du monde ni les défaites des FAN ni les exactions commises par les militaires sur les civils


Combats de ces derniers jours
Video


jeudi 11 décembre 2008

REMARQUE :

1- par souci de ne pas heurter le lecteur, des séquences jugées "dures" ont été supprimées dans la vidéo qui suit,

2- par le même souci, nous évitons de publier des photos jugées "choquantes" sur ce site. Cependant, nous travaillons à leur hébergement sur un moteur dont le lien sera prochainement communiqué pour permettre à ceux qui seraient intéressés d'y accéder.


Le pouvoir de Niamey et son armée diront ce qu'ils diront mais n'arriveront jamais aux fins auxquelles ils s'attèlent vainement : cacher les défaites de leurs militaires et ce qu'ils commettent comme crimes et exactions dans la zone de leur état d'urgence.


Connaissant ce pouvoir dans son aversion pour la vérité et son attachement au mensonge, nous décidons de publier pour la première fois une vidéo des combats. Et, c'est parmi les tous derniers, en l'occurrence celui qui a eu lieu au talweg de TANGUIMANE (dans l'Aïr).


Nous optons pour ce choix pour voir ce que, devant les faits factuels, va dire encore le gouvernement si quand nous informons d'un combat où des pertes des FAN par simple communiqué, il ne se gène pas, bien que reconnaissant au fond de lui-même la véracité des faits que nous annonçons, de mentir effrontément et dément honteusement pour banaliser davantage les nigérien à l'endroit desquels il n'a d'ailleurs aucun égard.


Sur cette vidéo, on voit bien le rideau de fumée qui se s'élève des colonnes des Forces Armées "Nigériennes" (FAN) mais aussi un de leurs véhicules VLRA (offert et entretenu par la coopération militaire française) ramené par les combattants du MNJ après que les soldats de Niamey aient battu en retraite en abandonnant ce véhicule quasi-intact.


Alors, peut-être que le porte parole du gouvernement connu à Niamey pour son manque de scrupule dira sans sourciller que ce n'est pas le véhicule de leurs FAN !



Combats de ces derniers jours sélectionné dans Actualité et Reportage / Docu / ITW

Par ailleurs, une unité de notre service de renseignement opérant dans le secteur dit "Agadez-Tchirozérine" nous a communiqué des informations faisant état d'un accrochage entre 2 types de bandits : c'est-à-dire entre les militaires des Forces Armées "Nigériennes" (FAN) et un des multiples petits groupes d'individus armés nés de la situation actuelle de conflit et d'insécurité dans le Nord.


L'accrochage a eu lieu le lundi 1er décembre 2008, à INWAGADÉ (entre TCHINTIBIZGUINTE et TCHIROZERINE), donc à une cinquantaine de kilomètres d'Agadez.

Le bilan s'est soldé par la récupération par les FAN d'un véhicule de marque Suzuki, 2 motos et 2 mines anti-véhicules.

Il semblerait aussi que les FAN auraient arrêté un membre du groupe des individus armés.


Bref !, cet accrochage n'aurait même pas le mérite d'être rapporté si ce n'était pas que les populations civiles y firent encore les frais.

En effet, comme d'habitude, après l'accrochage les FAN s'en prirent encore aux populations civiles résidant dans la zone alentour et arrêtèrent parmi elles 2 personnes. Il s'agit de :

- Almoustapha Houba,

- Moussa Houmou.

Ces personnes ne furent relâchées que quelques jours plus tard, après avoir été torturées inutilement, moralement et physiquement.


D'autre part, le dimanche 09 novembre 2008 nous avons fait cas de l'arrestation par les militaires à Elmiki, de :

- Alhassane Dogo (chef de village de Elmiki),
- Dijou Ahmad, (conseillère communale à Elmiki),
- Mamado Ahmad (tâcheron),
- Elfig Moussa,
- Alhassane Tayfo,
- Tchingalelé Abouba.

Aujourd'hui, nous avons des informations vérifiées, attestant que ces personnes :

- après avoir été arrêtées ont été soumises à d'atroces tortures. En effet, les FAN les ont brûlées en leur faisant fondre du plastic sur le corps. Une d'entre ces personnes a été soumise à un cas bien particulier de supplice. Celui-ci a consisté à l'enterrer à moitié, d'allumer un feu sur elle et d'attendre qu'elle soit brûlée au 3ème degré avant de l'arracher brutalement du trou et de la trainer par terre en courant sur plusieurs centaines de mètres, pour lui faire plus de douleur.


- se trouvent actuellement à Agadez où elles sont maintenues cachées à la compagnie militaire : elles sont amenées en cachette à l'hôpital puis ramenées immédiatement pour qu'elles ne soient vues de personne à Agadez. Probablement jusqu'à ce que "qu'elles aillent un peu mieux" et qu'on les retourne pour les rejeter à Elmiki, là où aucun œil extérieur ne peut témoigner du sort qu'elles ont subi.

Le nommé Alhassane Tayfo serait mort suite à ces sévices hautement inhumains.


Le MNJ dénonce vigoureusement ces tortures et la détention des personnes maltraitées en cachette dans les casernes militaires.

Il demande l'arrêt immédiat de ces violations graves qui en fait ne sont que le bout visible de l'iceberg, avalisées par les autorités de Niamey qui, malgré tout, continuent (tout en perpétuant ces pratiques, en verrouillant la région à tout œil étranger, en empêchant toute aide aux populations déplacées), de se targuer d'être un pays fréquentable et démocratique.

Il exige de la Croix Rouge de s'informer et de s'occuper immédiatement du cas de ces personnes. Dans le cas échéant le MNJ ne voit plus l'importance de la Croix Rouge ni l'autorité qui est la sienne, d'apporter de l'aide et assistance aux blessés.


Les militaires interdisent les visites aux civils qu’ils arrêtent et refusent que les personnes habilitées à leur prodiguer des soins les traitent convenablement.

Devant cela, la responsabilité morale de la communauté internationale est engagée.

Elle l’est également pour "non assistance à personne en danger" devant la complicité des autorités judiciaires et politiques de la région qui cautionnent ces violations des droits de l’homme.


La question de cette responsabilité est posée dès lors que le gouvernement du Niger ne vit que grâce aux aides détournées que lui fournissent les bailleurs des fonds.


Les populations civiles du Nord de notre pays écrasées par un pouvoir tortionnaire ne méritent-elles pas aux yeux de la communauté internationale de bénéficier du respect des lois internationales ; lois que le Niger a pourtant ratifiées !?


La détention de ces personnes à la compagnie d'Agadez, où personne n'a le droit de les visiter, viole la présomption d'innocence et l'interdiction des pratiques dégradantes et avilissantes sur l'être humaine : là, il s'agit en outre des civils innocents qui, plus, ne sont même pas des prisonniers.


Le Niger actuel est un "vrai faux État de droit" et sa justice, une " vraie justice de façade".

En effet, dans un État de droit et dans le cas d'une vraie justice, la personne arrêtée est transférée chez le juge et non détenue et cachée indéfiniment dans une caserne ou tout autre lieu : un pays qui se prétend être une démocratie et qui ne respecte pas ce principe est une pure tyrannie.


N'y a-t-il pas dans les pratiques en cours au Nord de notre pays arrestations et séquestrations des personnes ?


Alhassane Dogo est le chef de village de Elmiki, Dijou Ahmad est une conseillère communale à Elmiki et Mamado Ahmad est un entrepreneur ; des paisibles citoyens bien connues et respectées dans leur village.

Ces personnes ne sont pas des anonymes et on peut aisément mener des investigations sur leur cas.


Aussi, le MNJ exige une enquête internationale sur le cas de ces personnes et la levée du refus d'autoriser la presse à accéder à la zone de l'état d'urgence.

Cette enquête doit aussi faire un état de lieu de toutes les violations commises dans le Nord de notre pays, notamment les atteintes à la dignité humaine, les assassinats par la torture, les déportations des personnes hors de leur lieu de résidence, les destructions du patrimoine économique des populations, etc.


Le Mouvement.

jeudi 11 décembre 2008

Afrique : Quels droits pour le peuple amazigh ?


11 décembre 2008, 12:38

Ce 10 décembre 2008, date du 60° anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, les citoyens et les peuples du monde célèbrent diversement cet événement. Globalement, les uns, ceux du nord de la planète font le point sur leurs acquis politiques, sociaux, culturels et leurs libertés tandis que les autres, ceux du sud, se penchent sur leurs plaies, leurs douleurs et leur désespoir face au déni de leurs droits même les plus élémentaires. Il en est ainsi du peuple amazigh, quel que soit le pays où il vit. A lire, la déclaration du CMA.

Au Maroc, des étudiants amazighs de l’université de Meknes et de Imteghren (Errachidia), croupissent de manière injuste dans les geôles du Makhzen marocain, le Parti Démocratique Amazigh du Maroc (PDAM) a été interdit à la demande du gouvernement, des militants associatifs comme Abdelaziz El-Wazani, sont toujours harcelés par la justice et même les prénoms amazighs sont frappés d’interdits. Cela prouve une fois de plus que malgré les discours lénifiants, le gouvernement marocain continue de pratiquer une véritable politique d’apartheid à l’encontre des Amazighs.

En Algérie, grâce à des lois scélérates et des pratiques autoritaires, le gouvernement assure l’impunité des auteurs et des responsables des crimes commis durant le printemps noir 2001 en Kabylie (125 tués et 5000 blessés). De même, il n’hésite pas à fouler aux pieds les libertés fondamentales et les principes démocratiques comme ce fut le cas récemment lorsqu’il a interdit le congrès du CMA en Kabylie ou lorsqu’il a procédé au «bricolage» de la Constitution en vue d’enlever au peuple les dernières miettes de souveraineté. Manifestement, ce pouvoir mène une politique haineuse et raciste envers les Amazighs d’Algérie en général et des Kabyles en particulier, dans le but de les réduire au silence et à la soumission. Pour cela, le pouvoir algérien use de violence, de corruption et de paupérisation de la population. Les abus de pouvoir et l’absence de l’état de droit dans ce pays poussent régulièrement les citoyens à la révolte.

Dans l’archipel des Canaries, le peuple autochtone canarien continue de subir les conséquences de la colonisation espagnole qui le privent de ses ressources naturelles et de ses droits politiques et identitaires. Comme les autres peuples d’Afrique, les Canariens ont le droit d’exercer leur droit à l’autodétermination. Le CMA appuie fortement cette légitime revendication et la relaiera naturellement au niveau international.

En Libye, berceau de l’amazighité, le pouvoir reste résolument panarabiste et continue de pratiquer une politique implacable d’exclusion de l’identité amazighe. La solution en Libye comme dans les autres pays de Tamazgha ne peut se trouver que dans la résistance et la dénonciation systématique des menaces, des intimidations et des atteintes aux droits des citoyens Amazighs.

Il en est de même en Tunisie où les régimes panarabistes successifs ont presque totalement anéanti les Amazighs de ce pays. L’Etat policier tunisien qui interdit toute forme d’expression publique amazighe, doit être sévèrement combattu notamment par le droit international afin que les Amazighs tunisiens retrouvent au moins le droit à leur langue.

Dans leurs territoires ancestraux, les Touaregs sont spoliés de leurs ressources naturelles (pétrole, gaz, uranium, etc) et leur liberté de circulation est largement restreinte. De plus, les aléas climatiques aggravent de manière dramatique leurs conditions de vie. Avec des gouvernements qui les pourchassent et les répriment jusqu’à la mort, la survie même des Touaregs est terriblement menacée. Les armées malienne et nigérienne doivent être sévèrement condamnées pour les crimes qu’elles ont commis contre les populations civiles touarègues au cours des vingt dernières années et qu’elles continuent de commettre aujourd’hui particulièrement au Niger. Le non respect par les gouvernements malien et nigérien des accords signés avec les représentants Touaregs depuis le début des années 1990 demeure la source principale de tous les conflits. Par ailleurs, en soutenant sans conditions les gouvernements nigérien et malien, l’Etat français prend clairement position en faveur de la loi du plus fort. Cette attitude contraire aux valeurs et aux droits humains est certainement le résultat de marchandages économiques entre les Etats et en particulier celui qui permet à la société française Areva d’exploiter les gisements d’uranium qui se trouvent dans les territoires touaregs dans le nord du Niger. Areva ne laisse aux populations locales que la pollution radioactive qui nuit gravement à la santé des personnes et des animaux et à leur environnement vital (notamment l’eau et les pâturages). Cette situation très inquiétante, nécessite plus que jamais une solidarité internationale avec le peuple touareg.

En Europe, où vivent de fortes communautés amazighes, la plupart des Etats poursuivent les mêmes politiques d’araboislamisation mises en œuvre dans les pays d’origine. Cela est contraire aux besoins et aux intérêts de ces populations et peut constituer à terme un facteur d’instabilité sociale. Afin de faire valoir leurs droits, il appartient aux citoyens Amazighs européens de s’organiser et de se mobiliser pour rendre plus visible leur identité culturelle.

D’une manière générale le Congrès Mondial Amazigh (CMA) appelle la communauté internationale et toutes les organisations de défense des droits humains à :

- Réaffirmer et défendre le caractère universel des droits humains, – Exiger des Etats le respect et la mise en œuvre de leurs obligations et leurs engagements internationaux en matière de droits humains, – Refuser que le respect des droits humains et des libertés fondamentales soit soumis au chantage économique, – Prendre toutes mesures utiles visant à lutter plus efficacement contre l’impunité dont jouissent les auteurs de graves atteintes aux droits humains tels qu’ils sont mentionnés dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme et les autres textes internationaux et régionaux.

Paris, 9 décembre 2008

P/le CMA
Le Président
B. Lounes

Source Kabyle.com?

CMA BP 124 108, rue Damremont 75018 Paris
Site?
congres.mondial.amazigh@wanadoo.fr

— saharamedia

mardi 9 décembre 2008

तमौदम s'alher


Assarouf ayitma.Ténaché .Notasse awane Amoud dagh alher ghrid nawane wan Niger ,Mali ,Burkina,Alger intene Libya

lundi 8 décembre 2008

le MNJ compense l’absence d’espace démocratique au Niger


vendredi 5 décembre 2008
Face à la tyrannie et à la dictature, les rebelles deviennent le support de la démocratie : le MNJ compense l’absence d’espace démocratique au Niger

Chronique sur le blog du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), a été une émission organisée le 21 novembre dernier à l’Université de Laval (Québec/Canada),

Le MNJ et son inscription dans l’ère contemporaine (démocratie et communication) ont été à l’ordre du jour dans une émission intitulée «Planète-blogue», animée à l’Université de Laval au Québec (Canada) où, celle-ci est écoutée par plus de 100 000 personnes.

Contrairement au pouvoir nigérien qui s’oppose au développement de la démocratie et à l’épanouissement des libertés et droits fondamentaux, le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) impose, lui, la transparence et le débat sur sa lutte (de portée strictement nationale).

Les intellectuels attirent l’attention de l’opinion internationale sur la problématique de l’uranium au Niger et, du même coup, mettent l’accent, en ce qui concerne le Canada, sur la responsabilité des compagnies de ce pays dans le drame vécu par les populations nigériennes.

Le Mouvement.

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 5.12.08

jeudi 4 décembre 2008

Les Touaregs victimes de l’uranium, par Issouf Ag Maha


Hervé OLCZYK - L’EST REPUBLICAIN - 03-12-08

jeudi 4 décembre 2008, par temoust

Issouf ag Maha, ex-maire de Tchirozérine, près d’Agadez, réfugié politique en France, témoigne de l’enfer vécu par les Touaregs, victimes de la ruée vers l’uranium.

Quel en a été le déclencheur de la rébellion ?

- Le fond du problème, c’est le regain d’intérêt qu’a connu l’uranium ces dernières années, soit plus de 1000% en 7 ans. Avec la flambée du prix des hydrocarbures, l’énergie nucléaire a suscité un spectaculaire engouement. Depuis 40 ans, la France, par l’intermédiaire d’Areva, exploitait l’uranium nigérien dans les gisements d’Arlit et d’Akokan, au nord du pays. Mais le président Mamadou Tandja a choisi de diversifier les partenaires, pour augmenter les recettes minières du Niger. Ainsi, en 2007, quelque 150 permis d’exploitation ont été accordés, dans la plus grande opacité et au mépris des populations touarègues locales, à des multinationales d’Inde, d’Australie, d’Afrique du Sud et surtout de Chine.

Avec quelles conséquences ?

- Pour les populations pastorales du Nord Niger, cette ruée vers l’uranium a provoqué la perte de leurs terres, de leurs pâturages et de leurs puits, c’est-à-dire de leurs moyens de subsistance. Des villes entières, comme Iférouane, se sont vidées de leur population qui est allée s’entasser dans des bidonvilles d’Agadez et d’Arlit.

Quels buts poursuivent les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la Justice ?

- L’idée, c’était de faire du bruit. De dire les choses. De limiter les dégâts. Personne n’aurait imaginé que cette rébellion prendrait une telle ampleur. Malheureusement, Tandja a toujours refusé de négocier avec les rebelles qu’il qualifie de bandits et de trafiquants de drogue. Il a préféré mobiliser son armée contre les touarègues.

Quel est son intérêt ?

- On ne sait pas précisément. Certains pensent qu’il cherche à se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible et que la rébellion lui fournit là un excellent prétexte. Il faut savoir que son second mandat prendra fin en 2009 et que la Constitution nigérienne ne lui permet pas de se présenter une troisième fois à la présidence. Il y a un an, il a juré sur le Coran qu’il respecterait la constitution et qu’il ne se représenterait pas. Il est donc lié par sa promesse... Si le gouvernement change au Niger, la paix peut revenir en quelques mois.

Et le quotidien du peuple touareg ?

- Depuis août 2007, Tandja a instauré un ’’état de mise en garde’’ pour la région d’Agadez. C’est un régime d’exception qui donne quasiment les pleins pouvoirs aux Forces Armées Nigériennes. Pas besoin de procès : les FAN peuvent arrêter, torturer et tuer comme elles veulent. Tandja avait dit à la nation que le conflit avec les Touaregs serait réglé par l’armée en trois ou quatre semaines. Or, il dure depuis deux ans. Les représailles sont terribles. Il y quelque temps, dans un village de l’Aïr, huit personnes ont été enlevées par l’armée, sous les yeux de leur famille. On les a retrouvées dans une fosse commune, découpées en morceaux ! Les chameaux et le bétail sont décimés. Dire qu’il y a quelque temps, un responsable d’Areva, s’exprimant dans un séminaire du MEDEF, avait dit des hommes bleus qu’ils servaient essentiellement à séduire les hommes et à chavirer le cœur des femmes...

Peut-on parler d’un génocide ?

- Un génocide, c’est le Rwanda. On n’en est pas encore à ce stade. Mais si ça continue, on pourrait avoir au Nord Niger un nouveau Darfour.

Quelle est la position de la France dans ce conflit autour des mines d’uranium ?

- Elle est la seule à pouvoir dire quelque chose. Elle est dans ses petits souliers. Sachant que Tandja est un tyran, elle ne peut rien faire. Les intérêts autour de l’uranium sont tellement énormes... Areva a obtenu à Imouraren, dans l’Aïr, une concession qui va devenir la plus grande mine d’Afrique. On ne peut donc espérer aucun soutien de la France. A la première occasion, le Niger virera les Français et mettra les Chinois à leur place. Les Chinois, eux, ne s’encombrent pas de scrupules . Ils arrivent avec des valises pleines d’argent et ils veulent qu’on leur fiche la paix.

Mais que pense la population nigérienne de tout cela ?

- L’essentiel de la population est concentré au sud du pays, . Et dans sa grande majorité, elle est persuadée que l’uranium va sortir le Niger du marasme économique. On lui fait miroiter des routes, des hôpitaux, des écoles. On lui cache que l’exploitation de l’uranium est en train d’assécher ou de polluer les deux principales nappes phréatiques de la région d’Agadez. Elle ne réalise pas que tout cela n’est qu’une chimère. La même chimère que le pétrole chez notre voisin, le Tchad, qui a régressé économiquement ».

- Issouf ag Maha est l’auteur de « Touareg, le destin confisqué », aux éditions Tchninaghen.
- A consulter également, sur internet, le très didactique site du collectif Tchninaghen pour la paix et la solidarité au Nord Niger.

Propos recueillis par Hervé OLCZYK

NIGER Touaregs : La fin annoncée de Tandja



NIGER Touaregs : La fin annoncée de Tandja.
mercredi 3 décembre 2008 (23h39)

Le début de la fin d’une prise d’otage.

L’on se souvient du 24 novembre 1999, date de l’élection de Tandja Mamadou à la magistrature suprème du Niger.

L’on se souviendra aussi du 24 novembre 2008 (soit 09 ans après), date de son évacuation vers le Maroc suite à une rupture d’anévrisme.

L’on se souviendra aussi du 10 novembre 1987, date du décès du Général Seyni Kountché, et qui fut « le début de la fin de la dictature ».

Le Peuple Nigérien, qui est un Peuple Vaillant, a conquit sa Liberté et sa Démocratie au prix de nombreuses vies estudiantines, d’une lutte syndicale acharnée et sans merci, et s’est retrouvé pris dans un piège dont l’envergure a été négligée jusqu’à ce jour.

Nul n’aurait prévu que Tandja qu’on croyait patriote serait tenté de rester d’avantage au pouvoir contre l’avis de l’électorat, et en violation de la Constitution.

Lorsque Tandja découvrit qu’une protestation naissait quant à sa mauvaise Gouvernance, et quant à la façon dont il a bradé les territoires autochtones du nord Niger, il lança ses chevaux contre le Peuple qui dès lors commença à payer le prix fort : massacres de civils, fosses communes, exécutions sommaires, déportations, emprisonnements massif, prisonniers d’opinions…

Les caisses de l’état sont vidées pour servir un effort de guerre jamais consenti jusque là.

Jamais le nord de notre Pays n’a accueilli autant de troupes, meurtrières, qui saccagent tout sur leur passage, en tuant et endeuillant des milliers de familles sous le prétexte de la couleur de la peau ou de la différence Culturelle, choses qui faisaient la richesse du Niger.

Jamais le Niger n’a été aussi pauvre.

Jamais l’Unité nationale n’a été aussi diminuée.

Le Peuple Nigérien est pris en otage.

Aujourd’hui, la prison est une cure, même pour son meilleur allié des « temps durs » Hama Amadou, le serpent se mord la queue.

Le Niger depuis le 24 novembre 2008 est un avion en « pilotage automatique », car Tandja a concentré tous les pouvoirs de décisions, et en son absence on constate que les langues se délient, que le pays respire. Ainsi, Nouhou Arzika qui hier prétendait pouvoir « exterminer les Touaregs », organise une « ville morte » pour un « président mort » selon lui.

Arzika, est-il en train de se ranger en prévision d’une « disparition future » de Tandja, s’est-il rendu compte qu’il est temps qu’il revienne à de meilleurs sentiments car son protecteur a fait ses valises ?

Il ne sera pas seul dans ce cas, car beaucoup ont profité de ce regime pour abuser de leur autorité : Albadé Abouba, Ben Omar, Lamine Zen, Yahaya Dan Daka, Tchanga…

Depuis quelques jours, Tandja est à l’Hôpital militaire de Chengdu en Chine, réputé dans l’implantation d’organes.

Les médecins Chinois ont pour mission de le « rafistoler » pour qu’il soit prêt pour la fête de la République le 18 décembre à Tillabéry.

Depuis l’hôpital de Shengdu, Tandja a pu assister à la mobilisation réussie de la Société Civile par Nouhou Arzika, au silence complice des membres du gouvernement qui se défilent devant les journalistes, et SURTOUT à un Peuple Pieux qui prie pour qu’il soit Libéré du joug de la Dictature.

En tout état de cause, une chose est sûre, Tandja ne sera plus le même Homme, et toute prolongation de son mandat, ou toute future candidature, ne sera que Follie.

Aussi, le Niger ne sera plus le même sans Tandja, il faudra se débarrasser d’une classe politique corrompue, et recoudre le tissu social qui couvrait une Unité Nationale dénudée.

C’est le début de la fin.

Rhissa Ag Boula

Commissaire la Guerre

http://redressement.unblog.fr/




De : Rhissa Ag BOULA

Une étude démasque le mythe nucléaire français Une étude - commanditée par le Groupe des Verts/ALE au Parlement européen

COMMUNIQUÉ DE PRESSE - Bruxelles, le 2 décembre 2008 Energie nucléaire en France
Une étude démasque le mythe nucléaire français Une étude - commanditée par le Groupe des Verts/ALE au Parlement européen et présentée aujourd'hui à la presse à Bruxelles -met en évidence la réalité du secteur nucléaire en France, derrière l'image reluisante véhiculée par l'industrie nucléaire française.



Les Verts/ALE se demandent si ce secteur marche aussi bien que le gouvernement Sarkozy-Fillon le prétend; s'il est aussi propre et peu coûteux. Ils considèrent qu'avec la montée apparente du nucléaire dans l'UE et au-delà de ses frontières, il n'est pas inutile de regarder le modèle français de plus près.



Marie Anne Isler Béguin, eurodéputée française du Groupe des Verts/ALE en présence de Mycle Schneider, auteur de l'étude "Le nucléaire en France, au-delà du mythe" s'est ainsi exprimée lors de la conférence de presse de présentation de l'étude :



"Quelles sont les réalités du nucléaire en France? Quels sont les liens entre le civil et le militaire? Lorsque Monsieur Sarkozy endosse le costume du VRP du nucléaire en Afrique ou au Moyen Orient, est-il au courant des conséquences en terme de prolifération?



Tous les jours, naissent de nouveaux projets de mise en route de réacteurs dans le monde entier, que ce soit en Afrique du Sud, en Afrique du Nord, en Turquie ou en Pologne. Dans tous ces pays, on se réfère au modèle français, mais quels sont les critères qui justifient que la France soit un modèle pour une politique énergétique?



Est-ce que ce système nucléaire français fournit des services énergétiques à tous les français de façon à les rendre indépendants des importations de carburants fossiles et sur lequel ils peuvent compter?



Est-ce basé sur une prise de décision démocratique avec approbation du public?



Sur l'indépendance par rapport au carburant fossile, que est l'état des lieux? En 2007, 77% de l'électricité française a été produite par le nucléaire, ce qui ne représente qu'une part de 16% si on la considère par rapport à l'énergie totale consommée.

Presque 3/4 de cette énergie est donc produite par les carburants fossiles et la moitié par le pétrole. De fait, la France a une consommation de pétrole plus élevée par habitant que l'Allemagne ou l'Italie qui, après Tchernobyl, a décidé de renoncer au nucléaire. On ne peut donc pas dire que les objectifs de la France aient été atteints. Les centrales nucléaires sont à la base de l'augmentation importante de la consommation d'électricité.



Est-ce que ce système est propre? Même s'il est vrai qu'à l'heure actuelle les émissions de gaz à effet de serre par habitant est plus basse en France que dans d'autres pays de l'UE, cette situation est stagnante depuis 1990 et les chiffres provisoires pour 2007 sont plus élevés de 10% par rapport à 1995.



Concernant les prix de l'électricité en France, il est légèrement moins élevé par rapport à la moyenne européenne, mais moins que cela a été annoncé. Mais ce n'est pas parce que le prix de l'électricité est bas que nous avons une facture énergétique basse. On se rend compte que la facture énergétique française pour 2007 est revenue au niveau atteint au début des années 1990. Enfin, lorsque l'on observe les ménages, deux millions d'entres eux bénéficient de tarifs préférentiels et nombreux sont ceux qui ne sont plus en mesure de payer leur factures".



Des réponses plus détaillées se trouvent dans l'étude que vous trouvez en pièce jointe ou dans le lien que voici.

Vous trouverez également un résumé de l'étude:



http://www.greens-efa.org/cms/topics/dokbin/259/259489.au_dla_du_mythe@en.pdf



http://www.greens-efa.org/cms/topics/dokbin/260/260357.audel_du_mythe_rsum@en.pdf



Isabelle Zerrouk
Attachée de presse
Verts/ALE au PE
Tél fixe 00 32 2 284 27 42
Tél portable 00 32 477 319 474
Site internet: www.greens-efa.org

mardi 2 décembre 2008

Rassemblement devant le siège de la société AREVA à Paris

APPEL

Le peuple touareg : Une réalité incontournable au Niger !

Suite aux propos incendiaires d'un responsable du groupe AREVA niant l'existence même du peuple touareg, le Congres Mondial Amazigh et la diaspora touarègue en France appellent à un rassemblement devant le siège de cette société à Paris le samedi 13 décembre 2008 à 14 h

Ce rassemblement a pour but d'exprimer notre indignation face à l'arrogance de ces propos et le mépris avec lequel cette société traite la communauté touarègue depuis le début de l'exploitation de l'uranium au Nord du pays.

Nous appelons le gouvernement français à sortir de son mutisme sur la question touarègue et à préciser le rôle que compte jouer le groupe Areva au Niger.

Nous appelons au respect de la dignité et des intérêts de la communauté touarègue au Niger pour qu'elle ne fasse pas les frais de marchandage entre le Groupe Areva et l'État nigérien dans leurs négociations sur les conditions d'exploitation de l'uranium./

Nous interpelons les autorités nigériennes afin qu'elles assument leurs responsabilités constitutionnelles et internationales face à leur communauté touarègue.

Nous demandons au gouvernement français de clarifier sa position concernant des propos tenus en présence d'un de ses membres et portant atteinte à la dignité de tout un peuple. Propos qui pourraient tomber sous le coup de la loi

Il est inhabituel qu'une multinationale s'immisce dans les affaires politiques d'un pays souverain. Ce qui nous pose question sur ce que cachent les propos d'AREVA sur les Touaregs et sur les événements actuels au Niger

Nous appelons les associations amazighes, et organisations de défense des droits de l'Homme, les amis et sympathisants du Mouvement amazigh à se mobiliser autour de la diaspora touarègue en France pour dire non au mépris et à l'injustice que subissent les Touaregs.

Nous voulons alerter l'opinion publique française et internationale sur les conséquences écologiques de l'exploitation de l'uranium au Niger et sur le fait que les Touaregs vivant dans ces régions sont les première victimes des dégâts causés par l'exploitation par Areva de ces mines d'uranium.

NON au mépris

NON à l'arrogance

NON au silence du gouvernement français sur les agissements d'Areva au Niger


Congrès Mondial Amazigh






Communiqué de presse


Ainsi donc, pour AREVA, le peuple touareg ne serait qu'une illusion !!!!

Un responsable d’AREVA s'en prend violemment à la communauté touarègue du Niger.

«L'État français ferait mieux, [...], de donner aux autorités nigériennes les moyens de mater la rébellion des Touareg », « ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le cœur des femmes mais ne sont qu'une illusion… »

Ces propos, rapportés par le journal «Le Canard enchainé», dans sa livraison du mercredi 5 novembre 2008, ont été tenus en présence du ministre français de l'Intérieur, Mme Michèle Alliot-Marie, lors d'un colloque organisé par un syndicat patronal français sur « la sécurité économique ».

La société actuellement nommée AREVA, qui exploite l'uranium dans les régions touarègues du nord du Niger depuis une quarantaine d'années et en a même eu le monopole durant ces décennies, s'apprête à démarrer l'exploitation d'une troisième mine qui serait l’une des plus grandes d'Afrique.

Dans ses revendications face aux autorités centrales du pays, la communauté touarègue du Niger demande légitimement qu'une partie des revenus de l'uranium lui revienne et pose régulièrement la question de l'impact écologique de ces exploitations sur la santé des populations locales.

L'indignation soulevée par cette déclaration est à la mesure des risques qu'elle fait courir au Niger en faisant croire que la force pourrait être un moyen de résolution des problèmes et que la France pourrait être un acteur de cette violence.

A travers cette déclaration, c'est l'ensemble du peuple nigérien qui est visé. Il appartient à l'État nigérien en tant que garant des intérêts de ses citoyens et de leur dignité de réagir de manière appropriée et d'assumer ses responsabilités à l’égard d'une communauté nationale déjà meurtrie par les événements actuels.

Les propos de ce responsable sont d'autant plus surprenants qu'aucune organisation touarègue n'a mis en cause la présence d'AREVA au Niger et encore moins menacé les intérêts de la France dans la Région.

La gravité de cette déclaration appelle donc une clarification de la stratégie d'AREVA au Niger, puisque ses exploitations sont situées sur ou très près des lieux de vie des Touaregs. Elle nécessite également une réaction sans ambiguïté de la part du gouvernement français sur la présence d'AREVA au Niger et la nature de la coopération qu'elle entend mener avec ce pays.

Les Touaregs sont en droit d'attendre une mise au point publique du gouvernement français sur cette affaire. En effet, ces propos, proférés par un amiral de la Marine française reconverti sans doute au moment de sa retraite en spécialiste de la sécurité au profit d’une société française implantée au Niger et tenus en présence d’un membre du gouvernement français , pourraient prendre une allure très officielle si le gouvernement français ne les désavouait pas dans des termes clairs et sans équivoque.


Signature

/Niger/Agadez/ Poème de "Ibrahim Manzo DIALLO"



/Niger/Agadez/ Poème de "Ibrahim Manzo DIALLO"

Info d'Agadez :

Mamadou Tanja a été évacué d'urgence sur le Maroc.
Il parait qu'il souffre d'un "mal de foi" et qu'il est parti dans le coma.
Aux dernières nouvelles on dit qu'il a continué ailleurs.
On parle de la Chine de la France de Doubaï.
On ne sait pa exactement
A Niamey les journalistes qui ont parlé de lui ont eu des problèmes.
On attend avec impatience la suite comme tout le monde est fatigué.
Ces derniers temps il a commencé a sensibiliser la population pour briguer un troisième mandat bien que la constitution ne lui permette pas cela.

En attendant plus d'infos, un poème de Manzo Diallo récupéré sur le mensuel nigérien "DAMAGARAM" de novembre 2008




SILLAGE DE VENT


Sobres souffles errants
se consument
En s’arc-boutant
Sur le vide
rennes lâchées
à la folie du vertige
Ils sillonnent
brisent, écrasent
poulies et tentes
Au coeur du désert
Embrasés par les flammes
désolation et chagrin
sépultures de visages ridés
Par la colère
Dans les entrailles
Du précipice
Leurs gémissements
Chambardent et
tremblent de rage
L’écho des vagues
Les dunes s’étouffent
Les grains bifurquent
Pourchassant les grèves
endeuillées
Brûlures mêlées
aux anonymes douleurs
Dans l’extase
Du souffle
Comme l’orage puéril
Sur les cimes des falaises

Les cortèges funèbres
S’essoufflent
pleurs de veuves
colères d’orphelins
Dans l’onde précaire
Qui s’ébranle
La chevelure divine
charrie le mirage
vers les mille cicatrices
Du cosmos !
Longue fibre vénéneuse
Qui chatouille
Les lointaines cambrures
De l’horizon
Pour s’abîmer les yeux
Alourdis de sacrilèges
Ils heurtent
Les flots d’éclairs
Dans le vide nocturne
le vent cajole
Les falaises caverneuses
Dressées
Dès l’aurore des Pharaons
Déchirement de la toile céleste
Qui crépite,
Pour enfanter sur ses pas
Éclairs et tonnerre
Ibrahim Manzo DIALLO

souce/occt

"Décret DEDOMMAGEMENT" : le mépris pour la vie humaine monte ENCORE d’un cran à Niamey !


mardi 2 décembre 2008

Depuis le début de la rébellion du MNJ en 2007, les forces armées "Nigériennes" (FAN) sont engagées dans des combats d'une extrême violence avec des pertes humaines et matérielles très importantes.

Agissant sur un terrain dont il a la parfaite maîtrise et disposant d'un armement sophistiqué pris en grande en partie sur l’ennemi, le MNJ semble être "invisible" aux Forces Armées "Nigériennes". Il les frappe quand il veut, emporte tout ce dont elles disposent et dont il peut avoir besoin et, laisse derrière lui morts et blessés militaires.

Face à cet ennemi animé de profonde conviction et déterminé à mener le Peuple Nigérien à la victoire de la Justice et de l’Équité sur le règne de la dictature et de la tyrannie, les FAN semblent manquer d'inspiration. Pour se consoler elles s’acharnent sur les populations civiles.

Tout déplacement ou arrêt dans un espace montagneux aux antipodes des régions plates du sud, est synonyme d'angoisse face au danger qui semble être derrière chaque caillou, chaque point à l'horizon.

Ayant vécu la psychose d'une mort imminente, les rescapés n'ont pas de mots pour exprimer leur soulagement de s'en être sorti sain et sauf !

Devant la tragédie de ceux qui pourrissent dans les hôpitaux qui servent de mouroirs, le souvenir de ceux qui sont morts et enterrés sur place loin de leurs villages et, un avenir fait de misère dans un pays auquel on offre l'ultime sacrifice, les autorités dans leur suffisance continuent de parler de simple mission de maintien de l'ordre !
Elles continuent de banaliser les pertes et enterrent les plus gradés de leurs "héros" militaires comme des vulgaires anonymes.

Ce qui se passe dans le nord déborde le cadre du simple maintien de l'ordre ; le banaliser en le reduisant à cette dimension constitue un affront à tous les officiers et hommes de rang qui y sont morts.

Embourbés dans les tueries des populations civiles innocentes qui fuient à la moindre tentative de contact, interpelés par la terreur qu'ils lisent dans les regards des enfants et des femmes leur renvoyant à jour frisant le vrai visage de leur "métier" de bourreau, des jeunes officiers, rêvant d'une mission de porter secours et protéger les faibles et les innocents, bannir l'injustice …, se retrouvent malheureusement contraints par la hiérarchie, de s'adonner à l'opprobre.
Rêvant d'une armée républicaine, ils se retrouvent miliciens à la solde d'un groupe sans foi ni loi, qui se sert de cette guerre pour régler les comptes à tous les militaires réfractaires à cette prise en otage des FAN.

Devant le questionnement de ces jeunes officiers, le pouvoir hideux de Niamey leur propose …, de l'argent !
Dans leur propre pays, on les veut mercenaires !
Face à leurs frères et sœurs, on les veut tortionnaires !

Pour le pouvoir de Niamey, avec un peu d'argent on peut tout se permettre ; n’importe quel (petit !) caprice, y compris celui d’envoyer des enfants à la boucherie !

Questions à tous ceux pour qui l'argent est divin :
- ce décret ne reflète t-il pas cette vérité selon laquelle pour ce gouvernement les citoyens de ce pays (et encore plus, les militaires !) ne valent rien ?
- quel est pour une mère le prix de son enfant ?
- quelle sera l’indemnisation pour les préjudices, moral et matériel, subis pendant l’état d'urgence dans toute la zone du conflit ?
- quel sera le coût pour les exactions autorisées sur les populations civiles?
- n’est-ce pas paradoxal de parler d'indemnisation pendant qu'on accroît parallèlement l'effort de guerre ?
- n’est-ce pas pour faire perdurer un conflit qui de toutes les façons n’aura pas d’issue militaire ?
- face à un Etat qui n'arrive même pas à payer les soldes de ses soldats, quelle garantie peut constituer ce nouveau décret ?
- quelle solution pourra être ce décret face à la gronde des jeunes officiers qui ne veulent plus aller faire cette salle guerre qui a trop humilié la fierté de ceux qui rêvent d'une armée républicaine basée sur le respect des lois et du mérite, sans clans ni lobbies?
- quelle indemnisation sur le plan moral propose ce gouvernement à tous ceux qui ont été traînés devant la "justice" et emprisonnés du fait de leur appartenance ethnique ?
- quelle indemnisation pour ceux qui pendant tout ce temps se sont entendus insultés dans les rues et à travers les medias par d'autres citoyens qui se sont arrogés le droit de juger et de condamner sur la base de leurs fantasmes primitifs ?
- quel est le regard des nigériens face à cette politique hypocrite et mesquine qui n'a que trop duré ?


Est-il besoin de plus "brillante" démonstration de mépris pour la vie que celle dont vient faire preuve le pouvoir de Niamey ?
Il est avéré que les animateurs de ce pouvoir n'ont de considération que pour l'argent.

Là où il doit parler de vie humaine et de bien-être du Peuple, le pouvoir actuel du Niger préfère "réfléchir" en argent, sa seule préoccupation ; son seul Dieu.

Parler de "DEDOMMAGEMENT FANANCIER" aux familles en lieu et place de la vie de leurs enfants, n'est-ce pas :
- leur signifier clairement que la vie des leurs ne vaut que quelques billets de banque ?
- leur dire, avec insolence, que leurs enfants vont continuer à être envoyé pour être tué au Nord ?
- leur expliquer, de façon implicite, que seul compte l'enrichissement continu des dirigeants et la perpétuation de la misère des populations ; ces populations au nombre desquelles figurent aussi les parents de ceux qui perdent inutilement leur vie au front ?
- leur manquer de tout respect ?
- insultant et immoral ?

Tant que durera le règne de la bêtise, le Niger continuera inévitablement de sombrer dans l’abîme.


Les nigériens devront-ils continuer à regarder cette tragique comédie du genre "SILENCE ON S'AMUSE !!"

Le Mouvement.

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 2.12.08

jeudi 27 novembre 2008

/NIGER/ TANDJA responsable de l’assassinat de 60 civils au Nord Niger.



Mardi 27 novembre 2007

Depuis le début de l’année 2007 les « FAN » (Forces Armées Nigériennes) dont le chef et responsable se dénomme Mr Tandja Mamadou,ont assassinés 35 civils.
Ces civils sont des nomades Touareg accompagnant leur troupeaux ou des passagers transitant entre le Nord Niger et l’Algérie ou de simples maraîchers. Tous étaient Touareg !
À ce jour aucune association Internationale de défense des droits de l’Homme n’a prit officiellement position sur ces crimes.
Mr Sarkozy et ses amis de AREVA, avec le soutient complice de la Chine et des autres Etats achetant des concessions au Nord Niger pour piller l’uranium, se taisent.
Combien de Touaregs Mr TANDJA pourra-t-il avoir à son tableau de chasse avant de se faire sanctionner par les plus hautes autorités internationales ?

Voici la liste des civils Touareg assassinés :

Sidi Mohamed Imolan dit Kalakoua
Abtchaw Kounfi
Aoussouk Kounfi
Idrissa Takho-Ouidane,
Aghalo Moughamad,
Maghmoud Moughamad,
Ghousmane Ewadane,
Moughmoud Tagho,
Aghmad Hitane.
Zeyda ag Badi,
Ahmadu ag Moussa,
Ghoumour ag Ahmad,
Mohamed ag Akarfa,
Ismaghil ag Akam,
Rhissa ag Attaher,
Bikim ag Ilyas,
Akloua ag Hama,
Oumra Lahcen.
Adam Abarchi
Ghoumour Assaleh
Mohamed Atchawar,
Manik Kané,
Almoctar Bachir,
Hamad Moussa (un religieux qui pendant toute sa vie ne s'est occupé que de ses livres sains).
Liman Houdane
Toukane Assale
Mohamed Rhissa Imolane
Ikizaba Attoulel
Mouhmoud Alain
Aboubacar (commerçant)
Mohamed Almoctar (Guinadan)
Abdousalam Amadou Zamanka
Hadda Baregha
Mahmoud Alanne
Kouzaba Attolal
- Oumama Iyadane
- Ibrahim Ghissa
- Boulla Lachi
- Hamadi Ghoumour
- Idrissa
- Lolo
- Sidi Koummado
-INANA KRIMA
CADAVRES DES CIVILS RETROUVÉS MORTS
A l’Est de Gougaram :
- Akassa Abdourahamane
- Ilyass Abdourahamane,
-Abbi Ghabdoula,
- Badame Ghabdoula
- Soulimane Tchahama
- Madouwane Aoughamet
Aux environs de Tidène :
- Inanane Ag Karimoune
Derniers actes :
- le 20 octobre 2008, 08 personnes découpées en morceaux par les Forces Armées “Nigériennes” (FAN) à ELMIKI,
Silimana Biki
Elweli Indilou
Tangadako Indilo
Silimane Rabdoula
.Silimane Amine, 43 ans marié père de 5 enfants
.Ghoumour Amine, 48 ans marié père de 6 enfants
• Aghali Biki, 70 ans marié père de 12 enfants
• Elweli Biki, 47 ans marié père de 7 enfants
• Elhaji Tchibra, 49 ans marié père de 8 enfants
• Silimane Abdalla, 70 ans marié père de 9 enfants
• Adam Alhou, 24 ans marié père de 2 enfants

- le 22 octobre 2008, 02 personnes tuées à TCHINTELOUST par les Forces Armées “Nigériennes” (FAN)

Source Occ/T

!

Agadez ce matin · 26 novembre 2008, 14:39


Agadez ce matin · 26 novembre 2008, 14:39


En cette matinée de mercredi la situation est tranquille à Agadez. Chacun vague à ses activités malgré la forte crise économique. Les forces de l’ordre s‘éprennent de moins en moins aux civils dans les villes habitées du nord. Nous ne savons pas ce qui se passe dans les zones nomades, où on nous signale des abus de l’armée. La population se préoccupe des mines dissipées ici et là, qui rendent difficile et périlleuse la circulation des biens et des personnes dans les zones rurales. Le préfet d’agadez Aba Malam Boukar nous a exprimé sa vive préoccupation de sécurité extra urbaine dans une récente conférence de presse. Selon une source proche de la rébellion est en vue dans les prochains jours une assemblée générale pour réorganiser les fronts armés. Selon la même source des pourparlers sont engagés entre le FFR présidé par Awoutchiki et le MNJ présidé par Alambo pour arrêter un plan d’action commun. La région d’agadez est depuis 2007 le théâtre des graves affrontements entre l’armée régulière et les mouvements rebelles Touaregs. Le 24 novembre dernier, le président Tandja à reconduit pour trois mois le Nième état de mise en garde dans la région.

Source/saharamedia

Congrès Mondial Amazigh : Conférence internationale sur les Touareg



Congrès Mondial Amazigh : Conférence internationale sur les Touareg
par JA08, le 25 Novembre 2008 à 22:51

Une conférence internationale sur la question des peuples touareg sera organisée incessamment par le Congrès mondial amazigh en Europe, a révélé vendredi Belkacem Lounès, président du CMA, lors de son passage sur le plateau de la chaîne Berbère Télévision (BRTV).

Cette rencontre interviendra après la mise sur pied d'une commission qui planchera sur le cas des Touareg, comme il a été, d'ailleurs, décidé à l'issue des cinquièmes assises de cette organisation non gouvernementale. La décision de la création de cette commission a été entérinée durant les travaux du dernier congrès du CMA qui s'est déroulé la semaine dernière à Meknès au Maroc. « La situation des Touareg au Mali et au Niger se dégrade de plus en plus. Il y a des gens qui souffrent terriblement. On doit agir en urgence. On doit mobiliser les instances internationales au sujet de la situation des Touareg. C'est vraiment urgent. Il y a des gens qui meurent chaque jour », avait déclaré, pour rappel, un congressiste de la délégation des Touareg maliens. Par ailleurs, au cours de son intervention sur la chaîne BRTV, M. Lounès a mis l'accent sur les conditions de l'organisation du congrès de Meknès comme il a également fait remarquer que cette rencontre « s'est tenue conformément aux statuts du CMA qui régissent le fonctionnement des structures de cette ONG ». Selon lui, le congrès de Meknès est crédible d'autant plus qu'il a même réuni des membres des instances permanentes des Nations unies, des députés basques et des représentants de l'Agence catalane de coopération pour le développement, aux côtés des congressistes représentant des associations amazighes, qui étaient en force à ce rendez-vous.
« Le congrès a également reçu de nombreux messages de soutien et de sympathie, notamment de la part du Parti nationaliste corse et de l'ONG Avocats pour le monde. Les cinquièmes assises du CMA ont accueilli des délégations de congressistes venues de Libye, du Niger, du Mali, des îles Canaries, d'Algérie, du Maroc, d'Espagne (Catalogne, Pays basques), de France, d'Italie, de Belgique, de Hollande, d'Allemagne et de Norvège », a-t-il souligné. Belkacem Lounès a réaffirmé aussi le soutien et la solidarité du CMA aux détenus politiques amazighs incarcérés depuis deux ans dans les geôles du pouvoir au Maroc. Sur un autre registre, le président du CMA a invité les parents des victimes des événements de Kabylie à se rapprocher du CMA pour le dépôt de leurs dossiers. « Nous allons saisir l'ONU et déposer ces dossiers au niveau de la Cour pénale internationale et actionner la procédure pour le jugement des auteurs de ces assassinats », a-t-il expliqué. Par ailleurs, notons que, selon Hocine Azem, vice-président du CMA, le conseil fédéral Algérie se réunira dans les prochains jours afin d'établir un programme d'actions et mettre en œuvre les résolutions des cinquièmes assises du CMA.


Par H. Azzouzi

El Watan

Mea culpa sur fond de démagogie et d’hypocrisie collective !

jeudi 27 novembre 2008


Le 25 novembre 2008 se tenait à Niamey un séminaire régional sur le thème «Lutte contre le terrorisme et les trafics illicites».
Au cours de ce séminaire organisé avec l'appui de la France, le ministre nigérien de la justice, garde des sceaux, est intervenu pour "clarifier" la position du Niger dans la politique terroriste du pouvoir de Niamey.

Le ministre annonce : «Le Niger aimerait que le monde entier sache que les actes perpétrés dans le nord du Niger sont des actes terroristes».
Bien dit ! Sauf que le ministre garde des sceaux a entretenu l’ambigüité en omettant de spécifier qui du MNJ et du pouvoir de Niamey et son armée est vraiment terroriste !

D’ailleurs, comment est ce possible dans la mesure où, depuis plus d'un an le Nord du pays est sous état d'urgence pour que justement rien ne se sache ?

En donnant plein pouvoir à l'armée, celle ci profite pour se livrer à des actes d’extrême barbarie :
- Exactions sur les populations civiles innocentes,
- Assassinats et ensevelissements dans des fosses communes,
- Arrestations, tortures et emprisonnements pour des raisons ethniques,
- Abattages de bétail, incendies de jardins et des maisons,
- Minage des axes routiers,
- Bombardements indiscriminés par l'armée, à l'arme lourde, des villages et hameaux.

Le seul souci du gouvernement est de cacher à la face du monde les atrocités et violations des droits de l'Homme perpétrées par les forces armées "Nigériennes" (FAN) : la presse et tout œil étranger sont interdits de se rendre dans la zone du conflit.

Le Niger serait-il enfin prêt à laisser la communauté internationale venir voir ce qui se passe au Nord alors que la politique de l'autruche jusqu'ici pratiquée consiste à nier le problème tout en continuant de se lamenter auprès des bailleurs pour bénéficier de l'appui nécessaire en vue de faire face à l’effort de guerre ?
Pour faire semblant de jouer son rôle de ministre de la justice, le garde des sceaux donne sa définition : «il n y a pas d'actes plus terroristes que ceux là : comme dans tout acte terroriste en provoquant la peur, en semant la panique et la désolation au sein des populations l'on pense contraindre l'Etat à négocier. Depuis toujours et singulièrement après le 11 septembre 2001 la communauté internationale a fermement et résolument décidé que le terrorisme ne passera pas.»

Fort bien !
Mais paradoxalement, le terrorisme est légalisé et entretenu par le gouvernement du Niger. Il constitue le fondement même de sa politique face au conflit en cours dans notre pays ; et, les raisons qui poussent le Niger à sacrifier ses populations à travers les exactions des FAN sont de plusieurs ordres. On peut citer entre autres :
- l’approche d’essayer par le génocide de trouver une solution définitive aux problèmes des soulèvements engendrés par des politiques institutionnelle, économique, sociale et environnementale non adaptées et en vigueur au Niger,
- par cette démarche et la situation intolérable qu’elle induirait, la population pousserait ses fils ayant pris les armes à revenir les déposer sans condition : c’est ce qui s'appelle du chantage !
- "faire école" pour que plus jamais aucun nigérien, quelles que soient les injustices auxquelles il est confronté, n'osera dire non à la tyrannie,
- utiliser la violence et l'intimidation comme ferment de «l'unité nationale»,
- faire pression sur le MNJ pour le décourager face aux souffrances imposées au Peuple par la dictature.



Devant ce règne de la terreur qu’il légalise, le ministre de la justice est-il vraiment bien placé pour qualifier une tierce personne de pratique de terrorisme ?

Enfin l'allusion faite au 11 septembre 2001 qui n'a rien à voir avec ce qui se passe au Niger, ni sur le plan de la géopolitique ni en celui des motivations de notre lutte, n'est en fait que la récurrente lamentation et la tentative désespérée d'un Etat en déroute mais qui cherche à utiliser des concepts à l’air du temps pour amener d’autres pays à l’aider à détruire des combattants déterminés à faire échec au système néocolonial de Niamey.
En effet depuis plus d'un an le Niger essaie d'amener la communauté internationale à venir faire à sa place une guerre que les FAN ont perdue depuis le début.


Le garde des sceaux ajoute que «Le gouvernement de la république du Niger dit également que le terrorisme ne passera pas Inch Allah».
Comment comprendre alors que le Niger à travers son gouvernement accueille à bras ouverts et tambours battant plusieurs groupes armés qu'il essaie de faire passer pour des scissions du MNJ ; groupe qu'il ne cesse pourtant de qualifier de terroriste ?



Si le Niger est une démocratie comme on veut le présenter, sur quel article de la loi fondamentale s'appuie le ministre de la justice pour accueillir aux frais du contribuable nigérien «ces Criminels d'hier» devenus subitement des frères plus que fréquentables ?



Mr le Ministre dit : «C'est la raison pour laquelle, je vous prends à témoin, mesdames et messieurs, pour vous dire encore que les poses des mines dans la zone nord de notre pays constituent des actes terroristes de la pire espèce».



Le MNJ est entièrement d'accord qu’il est plus que temps que les FAN soient défaites dans les régions nord pour que les populations civiles puissent retrouver leur terroir et vaquer paisiblement à leur activités.
En effet, comme les FAN ne s'inquiètent, ni pour les populations qu'elles considèrent (à tort) toutes coupables de leur déroute face au MNJ, ni de l'avenir de cette zone même dans la perspective d’une fin des hostilités, elles minent aveuglement tout en étant incapables de localiser leurs mines dans une région qui leur est inconnue.
Le garde des sceaux conclut en disant que «Le gouvernement de la république du Niger aimerait que le monde entier sache que c'est des actes terroristes qui sont quotidiennement perpétrés dans le nord du pays».
Aussi, dès lors qu’on sait très bien par qui, le MNJ joint sa voix à celle du ministre pour appeler la communauté internationale à s'intéresser aux souffrances de cette population civile innocente dont le seul tort est de vivre sur des richesses qui aveuglent les cœurs des puissances qui n’y voient que leurs intérêts.



Nous appelons la presse à venir vérifier de visu les «inquiétudes» du ministre de la justice.
Nous invitons les ONG et institutions internationales et nationales à venir apporter leurs aides aux populations déplacées et dont le capital cheptel a été décimé, les boutiques céréalières mises à sec, les jardins brûlés par les Forces Armées "Nigériennes" avec l'aval des autorités de la 5eme république qui, viennent de reconduire pour la sixième fois consécutive l'état de mise en garde.

Quand au trafic des êtres humains à travers l'immigration dont le ministre de la justice a omis volontairement de parler, il prend naissance depuis Niamey avant d’aboutir à Agadez et, prospère sur l’axe Niamey-Agadez grâce aux taxes versées à la police et à la gendarmerie du Niger.


Tout cela permettra sans nul doute à la communauté internationale de reclasser le Niger à la place qui lui revient de droit, à savoir celle d'un État (régime) VOYOU (comme disent les américains) : c’est une expression politique qui sied bien au gouvernement de Niamey.

Le Mouvement

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 27.11.08

Mentir n'est pas responsable ! Ne pas informer n’est pas honnête !


Mentir n'est pas responsable ! Ne pas informer n’est pas honnête !

Le dimanche 16 novembre 2008 nous informions que des violents combats nous opposaient, depuis le 12/11/08, aux Forces Armées "Nigériennes" (FAN) dans la zone de ELMIKI.
Nous avons alors dit que de très nombreuses pertes, dont un nombre important de blessés évacués sur Agadez, ont été infligées aux Forces Armées "Nigériennes" (FAN) qui se virent obligées d’abandonner le village d’Elmiki pour se retrancher dans ses environs sud.

La réaction du pouvoir nigérien, fidèle à sa tradition de démentir pour démentir, a été de s’exprimer sur une radio étrangère en disant que de tout cela rien n était !



Mais comme par hasard, et dans la foulée, le pouvoir de Niamey annonçait la mort d'un de ses officiers, un haut gradé (Lieutenant-colonel) des Forces armées "Nigériennes", soi-disant "souffrant depuis quelques jours" pour faire croire que la mort l’a surpris "sagement" dans son lit !



Curieuse coïncidence !

Le pouvoir de Niamey ne se doit-il pas de rendre aussi honneur aux 8 autres compagnons dudit responsable militaire qui, eux également, perdirent la vie ?!
Nous nommons :
- Le Sergent Namata de la compagnie CCAS/GS,
- Le Sergent Yahaya Alassan de la compagnie d’appui (CA),
- L’Adjudant Maman Illa de l’escadron blindé de Zinder (EB/ Zr),
- Les 3 soldats de la compagnie CCAS/GS,
- Les 2 soldats de la compagnie d’appui (CA).

Les familles de ces 8 militaires n’ont-elles pas, elles aussi, le droit de savoir ce qu’il est advenu des leurs, même si on n’aura certainement pas la franchise de leur dire la vérité ?

Le Mouvement.

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 27.11.08

Ça devait arriver et ça finit ainsi par se savoir !

mercredi 26 novembre 2008

Le MNJ sait des sources sûres que le Président Tandja, outre un problème d’incontinence urinaire aiguë qui lui rend quasi insupportables les longues réunions des conseils de ministres, souffre aussi d’une autre grave maladie.
C’est, entre autres raisons, ce qui explique l'absence de ses déplacements à l’extérieur du pays depuis plus d'un an.

Pour quoi l’entourage du Président Tandja se dépense t-il à cacher la maladie du "Chef de l’État" ?
C’est pour faire croire qu’il est sain et pouvoir continuer de diriger le Pays à sa place et en son nom ou bien c’est parce que cette grave maladie est incurable et qu'il n'y a rien à faire ?

Lorsqu'on s'obstine à cacher une maladie d’une telle gravité, qu’on refuse d’essayer de la soigner, elle empire et finit inévitablement par se faire connaître, par elle-même, à la Nation toute entière.

C’est ce qui est arrivé ce lundi 24 novembre 2008 et qui s’est soldé par une évacuation précipitée du Président Tandja vers le Maroc, un des alliés privilégiés du régime de Niamey.

Quand on sait que le but réel poursuivi par les porteurs de "Tazartché" est d’usurper du pouvoir derrière la façade d’une loque qui a déjà dépassé ses limites et qui de toute évidence est incapable dorénavant de gouverner, n’est-on pas raisonnablement en droit de s'inquiéter davantage pour notre pays ?

Le Mouvement.

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 26.11.08