TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
dimanche 11 octobre 2009
informations du Directoire du MNJ
http://m-n-j.blogspot.com/2009/10/information.html-10-10-09
Dernières informations du Directoire du MNJ
samedi 10 octobre 2009
Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) a l’honneur d’informer l’opinion nationale et internationale que depuis le 09 octobre 2009, sa délégation composée des membres du Directoire du Mouvement issu de la réorganisation du MNJ du 31 août 2009, se trouve à Agadez.
Composition de la Délégation :
1 - Mr. KALAKOUWA Amoumoune : Chef d’état Major Général du MNJ et Président du Directoire du Mouvement,
2 - Mr. FELTOU Ghissa : Coordinateur politique, responsable du Comité du MNJ en vue des négociations et membre du Directoire du Mouvement,
3 - Capitaine WARTARÈNE Aghali : membre de l’état Major Général du MNJ et membre du Directoire du Mouvement,
4 - Mr. MOHAMED Issony : membre de l’état Major Général du MNJ et membre du Directoire du Mouvement,
5 - Mr. HALIL Amoumoune : membre du Comité du MNJ en vue des négociations et membre du Directoire du Mouvement,
6 - Mr. EZAGHAGUE Alhad : membre du Comité du MNJ en vue des négociations et membre du Directoire du Mouvement,
7 - Mr. Mohamed EKIJI : membre du Comité du MNJ en vue des négociations et membre du Directoire du Mouvement.
Ce déplacement fait suite à la rencontre de Sebha en Libye ; rencontre à l’occasion de laquelle le MNJ a fait preuve de toute sa disponibilité et a donné toutes les garanties pour un retour de la paix dans notre pays.
Après Agadez, une partie de la Délégation se rend aujourd’hui 10 octobre 2009 à Niamey pour une rencontre plus affrondie avec les autorités de Niamey ce, avant de repartir pour Tripoli où elle sera rejointe par d’autres membres du Directoire du Mouvement en vue de mettre en pratique les différents engagements pris à Sebha.
Retournent donc à Tripoli :
1 - Mr. KALAKOUWA Amoumoune,
2 - Capitaine WARTARÈNE Aghali,
3 - Mr. MOHAMED Issony,
4 - Mr. Mohamed EKIJI.
Restent à Agadez pour s’occuper des questions pratiques des combattants :
1 - Mr. FELTOU Ghissa,
2 - Mr. HALIL Amoumoune.
3- Mr. EZAGHAGUE Alhad,
Le Mouvement.
cérémonie de remise des armes du MNJ
Cérémonie Agadez OCT2009
Le 9 octobre dans les arènes d'Agadez - cérémonie de remise des armes du MNJ. Le FPN avait déposé les armes quelques jours plus tôt. La majorité des cadres de rébellion sont présents, les arènes pleines et les électeurs de l'UPDS bien visibles, tous vêtus du jaune !
source simone
Niger - Une faction touarègue,le FFR, rejette l’accord de paix
Abdoulaye Massalatchi, version française Jean-Loup Fiévet-NIAMEY, 10 octobre (Reuters)
Niger - Une faction touarègue,le FFR, rejette l’accord de paix
samedi 10 octobre 2009
NIAMEY, 10 octobre (Reuters) - Une faction touarègue, le Front des forces du redressement (FFR) du chef dissident Rhissa Ag Boula, a annoncé samedi son rejet de l’accord de paix global conclu en début de semaine sous l’égide du Libyen Mouammar et visant à déposer les armes au Niger et au Mali.
Le FFR, à l’avant-garde de la rébellion des "hommes bleus" dans le Sahel dans les années 1990, a annoncé sa volonté "de poursuivre la lutte armée et le combat politique jusqu’au rétablissement de la justice et d’un ordre démocratique".
Ce communiqué, diffusé sur le site internet officiel du FFR, illustre les divisions qui minent toujours la rébellion touarègue.
Mercredi, les gouvernements de Bamako et de Niamey avaient passé un accord global avec les principales composantes du mouvement touareg aux termes duquel quelque 1.100 combattants avaient déjà déposé leurs armes.
Vendredi a eu lieu à Agadir, capitale du sultanat de l’Aïr, dans le centre du Niger, une cérémonie au cours de laquelle des rebelles appartenant au Front national patriotique avaient été désarmés sous les caméras de la télévision.
Le lendemain de l’accord parrainé par Mouammar Kadhafi, le MNJ, principal mouvement insurrectionnel touareg, avait émis des critiques, ce qui fait craindre que la persistance de divisions entre factions ne le torpille comme les précédents.
Après les soulèvements touaregs qui ont agité le Sahel dans les années 1960 et 1990, de nouvelles rébellions visant les gouvernements du Niger et du Mali accentuent depuis début 2007 l’instabilité d’une région où opèrent des cellules d’Al Qaïda.
La branche nord-africaine du réseau islamiste international entretient l’insécurité dans cette zone dont les ressources minières sont exploitées par des groupes énergétiques tels que le français Areva et le canadien Cameco.
"Nos frères touaregs du Mali et du Niger ont décidé de faire la paix et de déposer les armes", avait déclaré Mouammar Kadhafi mardi soir en parlant d’un "jour historique". Kadhafi a négocié des accords similaires ces dernières années, mais des groupes touaregs rivaux sont revenus sur leurs engagements en accusant le Mali et le Niger de ne pas respecter les mesures convenues.
Signe d’une persistance de ces rivalités entre Touaregs, le site internet du Mouvement des Nigériens pour la justice a annoncé qu’il n’avait pas l’intention d’adhérer au nouvel accord.
(Abdoulaye Massalatchi, version française Jean-Loup Fiévet)
((Service Informations générales. Tél 01 49 49 53 34.
paris.newsroom@reuters.com ; Reuters Messaging : jean-loup.fievet.reuters.com@reuters.net))
Le MNJ « rend les armes » : Paix contestée au Nord du pays
Justine BRABANT-http://www.lequotidien.sn/10-10-09
Le MNJ « rend les armes » : Paix contestée au Nord du pays
samedi 10 octobre 2009
Deux importants chefs rebelles touaregs, Aghali Alambo du Mouvement des nigériens pour la justice (Mnj), et le Malien Ibrahim Ag Bahanga ont symboliquement déposé les armes mardi 6 octobre en Lybie, indique l’Agence france presse (Afp). Un officiel libyen cité par l’agence assure que par ce geste, les rebelles ont « opté pour la paix ».
Le Mnj avait pris les armes en 2007 pour protester contre la gestion par l’Etat nigérien des richesses issues de l’exploitation d’uranium, gestion qualifiée de « mafieuse » par le mouvement. Les combattants réclament, entre autres, une « participation des sociétés d’exploitation d’uranium à la mise en valeur des zones d’exploitation », ainsi que de meilleures conditions de travail pour les salariés de ce secteur.
Le Mnj compte à son actif l’enlèvement en 2007 d’un ressortissant chinois, employé d’une entreprise menant des activités de recherche d’uranium dans la région d’Agadez, ainsi que celui, en 2008, de 4 Français travaillant pour le groupe Areva. Ces prisonniers ont finalement été relâchés.
Cette cérémonie de « remise des armes » intervient alors que depuis mars 2009, les rebelles et le Président nigérien Mamadou Tandja avaient entamé des discussions sous l’égide de la Lybie. Selon des sources jointes par l’Agence de presse africaine (Apa), « les rebelles qui ont accepté de déposer les armes recevront des aides variant entre 300 et 400 euros ainsi qu’une réinsertion sociale et professionnelle ».
Mais cet accord de paix est contesté au sein du Mnj. Aghali Alambo, qui a déposé les armes au nom du mouvement, n’est plus reconnu par une partie de ses troupes. « L’Etat-major et la direction politique » du Mnj ont indiqué dans un communiqué, le 31 août, que Aghali Alambo était destitué de ses fonctions, pour s’être rendu « coupable d’actes d’une extrême gravité à l’endroit du mouvement ». Les rédacteurs de ce communiqué reprochent à leur ancien chef de s’être « coupé du terrain » en s’établissant à Tripoli, et de « prendre des décisions et des engagements sans jamais s’en référer » aux autres membres du mouvement.
Le Mnj s’est donc scindé en deux branches : Alambo et son entourage d’une part, et des « dissidents » d’autre part, dont font partie certains responsables militaires et politiques. La branche « dissidente » a réagi vivement à la cérémonie qui a eu lieu en Lybie mardi, qualifiée de « gigantesque farce ». Dans un communiqué, elle s’en prend violemment à Mouammar Kadhafi, présent à la cérémonie de remise des armes mardi : « Le parrain libyen de la mascarade de Sebha connu pour sa recherche du sensationnel folklorique et cérémonial, et qui vient d’amener une fausse paix au Niger, est connu du monde entier : jamais son nom n’a été associé à quoi que ce soit de positif sur la planète. » Ces membres du mouvement regrettent également l’attitude de leur chef destitué. Ahmed Akoli, secrétaire général de la cellule politique du Mnj en Europe, interrogé par Le Quotidien, estime que Alambo et son entourage « ont bradé les acquis de la lutte menée depuis bientôt trois ans, et cela sans qu’aucune des conditions qui ont présidé à la naissance du mouvement ne soient satisfaites ».
Sous réserve que les dissidents disposent de forces humaine et matérielle suffisantes pour poursuivre la lutte, il semblerait donc que la paix soit loin d’être gagnée au Nord-Niger. A en croire Ahmed Akoli, la situation pourrait même s’aggraver. Il brandit le spectre d’une possible « explosion générale difficilement maitrisable si rien n’est fait », et assure que « la lutte pourra être plus radicale. »
Le Secrétaire général du Mnj en appelle désormais à l’Algérie, la France et le Burkina Faso : ces pays « doivent s’impliquer dans la gestion de ce conflit à temps », car « l’Etat du Niger n’arrive pas à inscrire une partie de sa communauté dans un projet de société à travers laquelle elle se reconnaît et qui soit viable. Cela perturbe la sous-région et déstabilise ses voisins immédiats qui en souffrent aussi ».
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vendredi 9 octobre 2009
Sebha : manifestation festive des tribus touareg du Niger, du Mali et de Libye,
(JANA)-http://www.jananews.ly
Sebha : manifestation festive des tribus touareg du Niger, du Mali et de Libye,
vendredi 9 octobre 2009
Le guide de la révolution, president de l’union africaine, assiste a Sebha a la manifestation festive des tribus touareg du Niger, du Mali et de Libye, célébrant la proclamation de la paix totale par les factions et groupes précédemment armes, au nord du Niger et du Mali
SEBHA 08 ATTOUMOUR (JANA) – le guide de la révolution, président de l’union africaine, a assiste mardi a Sebha a la manifestation festive des tribus touareg du niger, du mali et de la libye, en célébration de la proclamation de la paix totale par les factions et groupes précédemment armes au nord du Niger et au nord du mali, et ce a la suite de l‘appel que leur avait adresse le guide pour mettre un terme a la violence, a jeter les armes et a s’integrer dans les societes de leur pays respectif, dans la paix et afin de pouvoir se consacrer entierement aux taches du développement et de contribuer a la bataille de parachevement de l’unite de l’afrique.
Ainsi, tous ceux qui dirigeaient des fronts, des mouvements et des factions rebelles, au nord du mali comme au nord du niger, ont fait le deplacement pour proclamer dans la ville se sebha, la paix totale dans ces deux regions, devant le guide, le haut et inlassable protecteur de la paix et de la securite dans l’espace sin sad et au-dela. Ils agissent aussi, ainsi en adhesion de leur part a l’appel que leur avait adresse le guide, il y a de cela une annee, le 17 hanibal (aout) 2008, lors de la grande manifestation festive d’oubari, dans la chaabia de wadi al hayat.
Les chefs des factions, mouvements et fronts, precedemment dans la rebellion au nord du niger, se sont assis cote a cote, lors de cette celebration et pour la premiere fois, avec le ministre de l’interieur du niger, le haut commissaire pour la paix au niger, le chef de la garde republicaine du gouvernement du niger et plusieurs generaux de l’armee nigerienne, alors qu’il n’y avait pas si longtemps ils s’affrontaient.
A son arrivee sur le site de la manifestation festive, le guide avait symboliquement avec lui deux des armes qui lui avaient ete remises il y a quelque temps par les anciens mouvements rebelles au nord du niger et du mali, en acquiscement de leur part a son appel d’abandon de la violece. Le guide a ete accueilli par les cheikhs des tribus touareg du niger, du mali et de la libye et les acteurs de ces tribus : jeunesse, acteurs feminins, pendant que fusaient de toutes parts les vivats a l’egard du guide et pour la revolution du grand fateh, exprimant aussi toute la fierte ressentie pour le « amghar » de ces tribus.
Une premiere prise de parole pour saluer le guide, a fait souligner que les touareg, des que le guide avait commence a assumer la presidence de l’union africaine, ont tenu a etre les premiers a lui exprimer leur joie en proclamant la paix totale au mali comme au niger.
Ainsi, a une annee de la grande rencontre d’oubari, anciens chefs rebelles au mali et au niger, ont repondu a l’appel du guide d’abandon de la violence et d’integration dans les societes malienne et nigerienne. Ils sont venus, forts des enseignements du guide, ils sont venus individuellement et par groupes, avec parmi eux des celebrites tels ibrahim bahanga et ghali alambo. Plusieurs orateurs se sont succedes pour saluer le guide et exprimer leur joie pour la circonstance. Bejn hemto, membre du parlement malien, sultan des tribus oulmaden et coordinateur des tribus du grand sahara au mali a affirme que ce que le guide avait accompli en bien pour les touareg ou qu’ils soient, nul autre que lui ne l’avait fait, et ce quarante annees durant, c’est a dire l’age de la revolution a son triomphe.
Je voudrais, a encore dit benjn hemto, que nous lui disions en presence du gouvernemet nigerien et du gouvernement malien toute l’aide et l’assistance dont ont besoin les citoyens necessiteux.
Ahmed ag abibi, lui aussi membre du parlement malien, auparavant porte-parole des forces de l’alliance du nord du mali, a souligne que chaque targui ou qu’il se trouve se considere comme soldat de la revolution du grand fateh, sur la voie de l’unification du continent. Nous avons, a-t-il ajoute, a l’instar de tous les hommes libres suivi avec fierte votre discours historique du haut de la tribune de l’assemblee generale des nations unies.
Ahmed ag abibi a poursuivi en se felicitant et en felicitant le peuple libyen pour la liberation de l’un de ses fils, l’otage politique abdelbasset al megrahi. Quant a mohammed anko, haut commissaire a la paix au niger, il a souligne que le gouvernement du niger, ainsi que les responsables des divers mouvements et fronts, considerent que desormais la paix est devenue definitive, grace aux efforts du guide.
Il a egalement enumere les nombreuses initiatives et actions entreprises au titre de la mediation fructueuse libyenne en faveur de la paix et de la stabilite, jusqu’au dernier appel du guide, le 18 hanibal (aout) 2008 a oubari, dans la chaabia de wadi al hayat.
Prenant a son tour la parole, albdi abouba, ministre d’etat, ministre de l’inerieur du niger, a d’abord transmis les salutations du president mohammed tandja et du peuple nigerien au guide et fait part de leur grande confiance et leur haute consideration a son egard.
L’orateur se souvient que le 28 arrabii (mars) 2007, lorsque le guide conduisait la priere du mawlid ennabawi dans la ville nigerienne d’agades, il y a eu phenomene proche du miracle : une pluie abondante et benefique est tombee ce jour-la.
En tant que gouvernement du niger, ajoutera-t-il a l’adresse du guide, nous vous affirmons notre engagement en vue de parvenir a la paix, a la confiance, a la securite et tout particulierement parvenir au developpement de cette region, au sahel comme dans le sahara. Le serment solennel en cela est fait au nom du president de la republique et du peuple nigeriens.
Dans un message lu en son nom par son frere, aissa aboula, proclame au nom de son groupe l’abandon des armes et remet le dossier de sa cause entre les mains du grand guide, a compter de ce jour et proclame son integration et celle de son groupe dans l’action pacifique pour parvenir a la paix permanente et complete au niger.
Cloturant la succession de prises de parole, le secretaire du congres populaire de la chaabia de ghat est intervenu pour prier le guide prendre la parole. Le guide a pris la parole dans cette manifestation en annoncant que pour la premiere fois, les montagnes du mali et du niger n’auront aucun homme arme, faisant partie de « koultamachek ».
Le guide a egalement annonce qu’en cet instant precis, mille cent combattants ont remis leurs armes a agades et qu’ils etaient en train d’ecouter et d’attendre un ordre de sa part pour entrer au niger en paix. Le guide leur a demande, dans son discours, a entrer en paix au niger.
En cette journee historique, le guide a salue le president nigerien mohammed tandja et le president malien ahmed toumani toure, car ils ont repondu a tout ce que leur avait demande le guide dans le cadre du processus de paix.
Voici la teneur du discours du guide :
au nom de dieu clement et misericordieux. Je dirai que c’est la un moment historique. Une journee memorable que cette journee ou nos freres « koultamachek » au mali et au niger, ont decide d’etre en paix et de jeter les armes.
La paix qui s’est accomplie en ce jour, est une paix de braves dans le plein sens du mot. Nos frers « koultamachek », ont decide librement d’etre en paix. Chacun sait que vous etes courageux. Que vous etes capables d’aller au combat. Cependant, pour nos enfants au niger, au mali, en libye, vous avez decide la paix. Car nous voulons que les enfants du niger, du mali et de la libye,vivent en paix et dans la fraternite. En depit de votre courage et de votre aptitude au combat, vous avez experimente la lutte armee, sans que cela soit profitable.
Nous savons que votre pays d’origine, c’est la libye, votre mere patrie. Mais pour ceux d’entre vous qui ont longtemps vecu au niger, leur pays c’est le niger. Pareil pour le mali.
Le niger etait colonise et c’est un pays sous-developpe. Le mali egalement. Ces deux pays ont besoin des efforts de tous leurs enfants. Ils ont besoin de paix et de stabilite.
Et je vous le dis : il est illicitie que des nigeriens combattent d’autres nigeriens. Ou que des maliens se font la guerre entre eux, qu’ils soient koultamachek, haoussa ou folani ou sanghai ou barabich etc… je dis que vous etes tous freres. Et dieu dit : « les croyants sont des freres ». Il est illicite que des freres se combattent entre eux. Il est illicitie que le musulman combatte un autre musulman. Il est illicite que l’africain combatte un autre africain. Comment aviez pu vous combattre entre vous ? Alors que vous etes musulmans, comment vous etes vous combattus ? Alors que vous etes africains.
Ceci releve de l’impie, d’apres le coran. Et c’est interdit dans les chartes africaines. Nous prenons les armes contre le colonialisme, contre une agression etrangere. Une agression etrangere au continent africain, nous devons la combattre ensemble.
Il n’y a pas de doute en cela, nous etions dans l’erreur quand nous nous combattions mutuellement. Votre pays le niger, votre pays le mali, ne supporteront pas les troubles, la guerre civile et la violence. Aujourd’hui, pour la premiere fois il n’y a pas de rebelle arme dans les motnagnes du mali ou du niger, venant des koultamachek.
Ceux qui dirigeraient la rebellion, ils sont aujourd’hui ici a mes cotes :
voici le frere ghali alambo, qui dirigeait le mouvement des nigeriens pour la justice
et ibrahim bahanga, qui etait recherche (wanted). Aujourd’hui, il est au mali et il dirigeait les forces de l’alliance au nord du mali
voici le frere aklo sidi, il dirigeait le front des amis du niger
et voici un representant du rere aissa aoula, qui dirigeait le front pour la rectitude
il est ou le frere daiti, il dirigeaitla faction de tislit
et le representant du frere yeghles, ahmed bouba
le frere akli, chef du front arbanda.
En ce moment precis, 1.100 combattants ont remis leurs armes a agades. Ils nous ecoutent en ce moment. Ils attendent un ordre de moi pour qu’ils rentrent au niger, en paix. Et je dis maintenant : entrez en paix au niger.
Il y a avec nous, par ailleurs, de l’autre cote :
le frere ministre de l’interieur du niger
le haut commissaire a la paix, de la partie du niger
le chef de lagarde republicaine dans le gouvernement du niger
l’ancien ministre de l’environnement, car il koultamachek
il y a aussi avec nous le gouverneur de la province de agades
il y aussi ici l’ambassadeur du niger et le consul du niger a sebha
avec nous se trouvent egalement des generaux de l‘armee du niger
il y a egalement le sultan des tribus du niger, des tribus du mali, les cheikhs, et a leur tete le frere bejn qui a ete le premier a prendre la parole. Ils sont egalement dans le parlement au mali et au niger.
Cela signifie que le deux parties qui se livraient combat, sont ici, la main dans la main, epaule contre epaule, assis ensemble.
Cette grande victoire, n’aurait pu se realiser sans la volonte des devoues du niger et du mali, le president tandja au president toumani toure, jusqu’aux chefs koultamachek des fronts de la rebellion.
En realite, nous nous sommes pas parvenus a ce resultat facilement. Les freres dans les gouvernements du niger et du mali, avec le president tandja et le president toumani tour, ont deploye des efforts pour cela. De notre cote, nous avons deploye des eforts durant des annees, avec les chefs de la rebellion, les sultans, les cheikhs des tribus pour arriver a cette journee memorable.
A vrai dire, sans la reponse solidaire de mon cher frere le president tandja et de mon cher frere le president toumani toure en satisfaisant ce que je leur ai demande pour le processus de paix. Nous voulons la paix pour nos enfants et nos petit-enfants. Nous voulons que les enfants de koultamachek soient scolarises et apprenent les sciences et vivent dans des centres urbains pour qu’ils ne restent pas dans les montagnes,toujours avec leurs kalachnikovs et leur toyota
nous voulons que vous viviez dans les villes, au bord des fleuves, pour vivre une vie stable dans des champs et dans des maisons. Nous voulons que vous viviez a niamey, a bamako et dans les villes, que vous ayez des fermes, des maisons, des ecoles et des hopitaux.
A cette journee memorable, je veux dire a koultmachek qui sont la dans leur pays, que la libye va leur fournir des passeports et qu’ils seront consideres comme des authentiques libyens.
En ce moment "fête" à Agadez !
09-10-09
En ce moment "fête" à Agadez !
La "fête", dont beaucoup trouve qu'elle a un goût amer, a finalement lieu en ce moment aux arènes de la ville.
Alambo vient de prononcer son discours ! Bibi a joué quelques morceaux de guitare et c'est maintenant le gouverneur qui dit un mot...
La somme allouée à chaque combattant est de 400 dollars... pas de quoi casser 3 pattes à un canard et rien, le néant total concernant les revendications politiques et socio-économiques des mouvements.
Une paix au rabais, pour une région qui, certes, a fort besoin de calme et de reconstruction. Des détenus arbitraires toujours en prison et des législatives majoritairement boycottées qui "légitimeront" probablement la "répubique-dictatoriale" de Tandja en tenant en + de tout le reste l'assemblée nationale !
Il semble que les combattants du MNJ descendent sur Niamey dès ce soir pour quelques jours avant de retourner en Libye....
Libye : Rencontre du Guide Khadaffi avec des groupes armés du MNJ, du FPN et du Mali --> 7 octobre 2009, 11:09
Libye : Rencontre du Guide Khadaffi avec des groupes armés du MNJ, du FPN et du Mali --> 7 octobre 2009, 11:09
Le leader de la Révolution, le guide Khadaffi, Président de l’Union africaine a assisté dans la ville de Sebha à une rencontre des tribus touaregs du Niger, du Mali et de la Libye où il y a eu une déclaration de paix durable par les anciens groupes armés dans le nord du Niger et du nord du Mali.
En réponse à l’appel du Guide et ils ont renoncé à la violence, ont décidé de déposer les armes et à s’engager dans une intégration dans leur société pour construire la paix, le développement et contribuer au processus d’unification de l’Afrique.
Les anciens dirigeants des mouvements rebelles dans le nord du Niger et du Mali déclarent une paix durable dans ces deux domaines avant que le Guide de la Révolution, Patron de la paix permanente dans l’espace de la CEN-SAD et au-delà fait suite aujourd’hui à l’appel de Aghaly Alambo il ya un an, le 17 août 2008 au Grand Festival des tribus touaregs du Sahara qui s’est tenue à Obari.
Après une longue hostilité, les anciens chefs rebelles, sont assis côte à côte pour la première fois lors de la célébration avec le ministre de l’Intérieur du Niger Albadé Abouba, le Haut Commissaire à la Paix Anacko Mohamed et un certain nombre de généraux de l’armée nigérienne.
Le Guide Khadaffi est arrivé sur le lieu de la rencontre, il a été salué par les cheikhs et les jeunes Touaregs et les femmes activistes scandant des slogans révolutionnaires pour rendre hommage au Guide en l’appelant Amghar de Touareg “chef de Touareg”.
Ont pris part à la réception du leader Khadaffi :
1/ Albade Abuba, ministre d‘État et ministre de l’Intérieur du Niger,
2/ Mohamed Anako, Haut-commissaire pour la paix au Niger,
3/ Mai Manga, chef d‘état-major de la présidence au Niger,
4/ Bajan Hemtu, chef des tribus du Mali, membre du Parlement malien,
5/ Ag bibi Ahmed, MP, porte-parole officiel de l’Alliance du Nord Mali,
6/ Mohamed Akotei, ancien ministre de l’Environnement, Niger,
7/ Ibrahim Bahanga, commandant des forces alliées dans le nord du Mali,
8/ Deti, commandant de la fraction Tessalit-Mali,
9/ Bakkai al-Abdullah, maire de Tessalit-Mali,
10/ Enthlemint Dekli, de Adnan-Mali,
11/ Akli-Aknan, de Arbinda Fraction Mali,
12/ Alambo Aghali, président du MNJ,
13/ Aklou Sidi Sidi, président FPN,
14/ Aghali Amoumen, Field Commander, MNJ,
15/ Al-Sadiq Abula, Aghali Abula Groupe,
16/ Aba Malam Bukar, gouverneur d’agadez,
17/ Officiers supérieurs des forces armées du Niger.Ont également pris part à la réception le secrétaire de l’Assemblée populaire de Ghat et Sabha.
Jananews – Libye
La rébellion touarègue marque le pas
Courier INTERNATIONAL.com
NIGER •
La rébellion touarègue marque le pas
07.10.2009 |
Signe que la fin de la rébellion n'est pas loin dans le nord du Niger, le chef historique des rebelles touaregs du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) a abdiqué contre quelques pétrodollars libyens et des promesses de libération de détenus, alors qu'il revendiquait une meilleure répartition des revenus de l'uranium, note le quotidien burkinabé. Le MNJ était entré en conflit ouvert avec l'armée nigérienne en 2007 et les affrontements avaient fait de nombreuses victimes dans les deux camps.
NIGER •
La rébellion touarègue marque le pas
07.10.2009 |
Signe que la fin de la rébellion n'est pas loin dans le nord du Niger, le chef historique des rebelles touaregs du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) a abdiqué contre quelques pétrodollars libyens et des promesses de libération de détenus, alors qu'il revendiquait une meilleure répartition des revenus de l'uranium, note le quotidien burkinabé. Le MNJ était entré en conflit ouvert avec l'armée nigérienne en 2007 et les affrontements avaient fait de nombreuses victimes dans les deux camps.
Des rebelles touareg déposent les armes, des dissidents poursuivent la lutte
AFP-07-10-09
Des rebelles touareg déposent les armes, des dissidents poursuivent la lutte
jeudi 8 octobre 2009NIAMEY — Des rebelles touareg du Mali et du Niger ont déposé symboliquement les armes au cours d’une cérémonie mardi en Libye, qualifiée de "gigantesque farce" par un groupe dissident, qui a appelé mercredi à la poursuite de la lutte.
Mardi, selon des sources officielles maliennes, des rebelles touareg du Mali et du Niger ont "opté pour la paix" en déposant symboliquement des armes au cours d’une cérémonie en présence du ministre de l’Intérieur nigérien, Albadé Abouba, a appris l’AFP mercredi de source officielle.
Selon une source touareg nigérienne, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi aurait même fait le déplacement pour l’évènement en présence du chef du Mouvement des nigériens pour la justice (MNJ), principal front armé touareg du Niger, Aghali Alambo, et d’Ibrahim Ag Bahanga, l’ex-chef rebelle touareg malien.
"Nos frères du Niger et du Mali ont opté pour la paix. Ils ont tous juré que désormais c’est la paix", a déclaré à l’AFP Mohamed Koumi, un officiel libyen membre du comité d’organisation de la cérémonie, joint au téléphone de Bamako.
Niamey et les rebelles du MNJ avaient engagé en mars des discussions, depuis en panne, sous les auspices du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, qui a appelé le 15 mars les combattants à déposer les armes et intégrer un processus de paix.
Le président Mamadou Tandja a proposé aux combattants l’amnistie s’ils déposent les armes.
Mais la cérémonie de mardi a été vivement critiquée mercredi par une branche dissidente du MNJ.
"Ce qui vient de se passer en terre libyenne n ?est qu ?une gigantesque farce", a affirmé cette branche dissidente, dans un communiqué sur le site internet du MNJ.
Le communiqué appelle à "continuer la lutte sans faiblir", accusant la Libye de "passer outre ses prérogatives de médiateur neutre" et de n’"afficher aucune réelle volonté de règlement sérieux et durable du conflit".
Il demande à l’Algérie, la France et au Burkina Faso de "s’impliquer" dans le règlement de la crise touareg.
Ces trois Etats avaient permis la fin de la première révolte des Touareg nigériens des années 90.
Depuis le début de la médiation libyenne, le MNJ qui opère depuis 2007 au nord du Niger riche en uranium, est déchiré par une crise interne.
Début septembre, Amoumoune Kalakouwa, le "chef d’Etat major" du MNJ a destitué Aghali Alambo, l’accusant de s’être "coupé totalement du terrain pour s’établir à Tripoli".
"C’est une mascarade de paix", dénonce également le Front des forces de redressement (FFR), autre branche armée touareg dirigée par Rhissa Ag Boula, figure historique de la première rébellion.
"La seule paix qui vaille sera celle qui prendra en compte nos revendications légitimes", selon le Front.
Le FFR et les dissidents du MNJ réclament des "négociations formelles de fond en terrain neutre".
Pour un retour à la paix, ils exigent notamment une meilleure insertion des Touareg dans l’armée, les corps para-militaires et le secteur minier situé dans la zone du conflit (nord).
Ils demandent aussi la levée de l’état d’urgence dans le nord, la libération de toutes les personnes arrêtées du fait du conflit, une trêve et un calendrier précis des négociations.
L’état d’urgence est en vigueur depuis l’apparition de la rébellion en 2007.
* Les déclarations du directoire du MNJ
*Les déclarations du FFR
Quatre employés d’Areva enlevés quelques heures au Niger
THOMAS HOFNUNG- Libération- 07/10/2009
Quatre employés d’Areva enlevés quelques heures au Niger
mercredi 7 octobre 2009
Ils auraient été capturés par une faction touareg rebelle, qui s’oppose au président Tandja et dénonce le soutien que lui apporterait Areva.
Quatre employés d’Areva, dont trois géologues, ont été enlevés durant quelques heures, ce mercredi, dans le nord du Niger, dans la région d’Arlit, où Areva exploite des mines d’uranium stratégiques.
D’après le groupe français, ils ont été libérés sains et saufs par leurs ravisseurs. Selon une source bien informée, ces quatre personnes - trois Français et un Nigérien - auraient été capturés par une faction touareg rebelle dirigée par l’ancien ministre du tourisme, Rhissa Ag Boula.
Ce dernier, qui dirige le FFR (Front des forces du redressement), a publiquement affirmé, par le passé, vouloir s’en prendre aux intérêts du groupe nucléaire français, qu’il accuse de soutenir le régime du président Mamadou Tandja. A cet égard, le bref enlèvement des employés d’Areva peut être interprété comme un avertissement.
Depuis mai dernier, plusieurs groupes rebelles, dont la principale faction, le MNJ (Mouvement des Nigériens pour la justice), ont entamé, en Libye, des pourparlers de paix avec le pouvoir central de Niamey. Mardi, le colonel Kadhafi a d’ailleurs affirmé que plus de 1000 combattants touaregs du Niger avaient déposé les armes.
La Cogema, rebaptisée par la suite Areva, exploite depuis près de quarante ans des mines d’uranium dans le nord du Niger. En mai dernier, le groupe d’Anne Lauvergeon a officiellement lancé les travaux pour l’exploitation d’une mine à ciel ouvert gigantesque, à Imouraren. Un tiers des centrales d’EDF sont alimentées par de l’uranium originaire du Niger.
Quatre employés d’Areva enlevés quelques heures au Niger
mercredi 7 octobre 2009
Ils auraient été capturés par une faction touareg rebelle, qui s’oppose au président Tandja et dénonce le soutien que lui apporterait Areva.
Quatre employés d’Areva, dont trois géologues, ont été enlevés durant quelques heures, ce mercredi, dans le nord du Niger, dans la région d’Arlit, où Areva exploite des mines d’uranium stratégiques.
D’après le groupe français, ils ont été libérés sains et saufs par leurs ravisseurs. Selon une source bien informée, ces quatre personnes - trois Français et un Nigérien - auraient été capturés par une faction touareg rebelle dirigée par l’ancien ministre du tourisme, Rhissa Ag Boula.
Ce dernier, qui dirige le FFR (Front des forces du redressement), a publiquement affirmé, par le passé, vouloir s’en prendre aux intérêts du groupe nucléaire français, qu’il accuse de soutenir le régime du président Mamadou Tandja. A cet égard, le bref enlèvement des employés d’Areva peut être interprété comme un avertissement.
Depuis mai dernier, plusieurs groupes rebelles, dont la principale faction, le MNJ (Mouvement des Nigériens pour la justice), ont entamé, en Libye, des pourparlers de paix avec le pouvoir central de Niamey. Mardi, le colonel Kadhafi a d’ailleurs affirmé que plus de 1000 combattants touaregs du Niger avaient déposé les armes.
La Cogema, rebaptisée par la suite Areva, exploite depuis près de quarante ans des mines d’uranium dans le nord du Niger. En mai dernier, le groupe d’Anne Lauvergeon a officiellement lancé les travaux pour l’exploitation d’une mine à ciel ouvert gigantesque, à Imouraren. Un tiers des centrales d’EDF sont alimentées par de l’uranium originaire du Niger.
La rébellion Touareg prête à déposer les armes ?
Sonia Le Gouriellec - http://goodmorningafrika.blogspot.com/08-10-09
La rébellion Touareg prête à déposer les armes ?
jeudi 8 octobre 2009La faction historique de la rébellion touarègue au Niger, le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), a annoncé sa décision de déposer les armes mardi après-midi, en marge d’une cérémonie dans la ville libyenne de Sebha, en présence de Mouammar Kadhafi.
L’attaque, en février 2007, de la garnison d’Iferouane a marqué l’apparition du MNJ dans le Nord du Niger. La rébellion se constitue de déserteurs, d’anciens rebelles et de jeunes Agadeziens, tous frustrés par leur situation sociale, matérielle et politique.
La décentralisation est le thème principal des revendications du MNJ. Elle était apparue lors des accords de paix de 1995 mais la lenteur de la réforme a remis en cause les conditions de la paix. Le traitement de la crise alimentaire de 2005 a mis en évidence les lacunes des infrastructures étatiques vis-à-vis des populations du Nord qui ne bénéficièrent pas des messages d’alerte précoces.
Par ailleurs, les conditions de vie des populations pastorales (plus de 410 000 personnes) se sont aggravées du fait de diminution des zones pastorales sous la pression foncière des agriculteurs du Sud. La paupérisation de ces populations pousse les Touaregs a transformer leur mode de vie et à s’installer en périphérie des villes. Donc la mise en œuvre effective de la décentralisation, le développement économique, le respect de la diversité culturelle, la plus grande représentation des populations du Nord dans les instances étatiques, l’administration et l’armée sont au cœur des revendications touaregs.
Cependant afin d’éviter une trop grande coloration ethnique de ses demandes le mouvement reprend des thématiques comme celles de la rente uranifère, et des subventions accrues pour les régions du Nord dans lesquelles l’ensemble des populations de ces régions se retrouve.
C’est par l’intermédiaire de la question environnementale que le MNJ a intégré la question uranifère à ses revendications. Il a repris le rapport de l’association Sherpa2 et du CRIIRAD3 sur les pollutions radioactives et les conditions sanitaires des travailleurs à Arlit.
Le MNJ demande explicitement un versement de 50 % des revenus des sociétés d’exploitation au profit des collectivités locales. Le MNJ s’appuie sur un contexte international favorable, avec l’adoption le 14 septembre 2007 par l’Assemblée Générale de l’ONU de la déclaration des peuples autochtones qui stipule que ces peuples ne peuvent pas être expulsés de leur territoire sans leur consentement libre et informé.
Notes géopolitiques
Le Niger se trouve happé dans les rivalités géopolitiques qui opposent les capitales arabes (Libye et Algérie) pour le contrôle du Sahel. Ces pays, prennent une importance grandissante eu égard à la lutte antiterroriste, et sont en train de devenir un pôle majeur. La Libye aimerait faire du Niger (et du Tchad) des zones d’intérêt stratégique, mais ses moyens ne le lui permettent plus. Elle a, dans cette région, une volonté de regroupement hégémonique, qu’elle a tenté d’accomplir par des moyens militaires, mais qui désormais passe par les moyens économiques.
Dans cette zone, la Libye tente de sauvegarder ou d’accroître. En outre, certains rebelles seraient revenus d’exil en Algérie et en Libye et le MNJ bénéficierait de soutiens financiers et matériels des Touaregs algériens et libyens. Il semble que les rebelles n’ont pas de problème pour se procurer des armes dans cette région poreuse (il est difficile de surveiller la frontière nigéro-algérienne longue de 900km). Un marché parallèle existerait avec des armes venant de Côte d’Ivoire.
Sur le terrain, l’État nigérien a privilégié une logique de répression contre les soutiens supposés du MNJ avec l’envoi de renforts militaires. Cette attitude répond à un agenda politique particulier, le Niger se trouvant en effet dans une année préélectorale .
Donc les accusations répétées de collusion avec les rebelles, portées par le gouvernement contre le groupe Areva dans le passé, sont un moyen pour l’Etat nigérien de redistribuer les cartes en discréditant le groupe Areva.
Pour autant la France et le groupe conserve une place de premier plan dans le pays car le Niger est très dépendant de l’extérieur pour son approvisionnement en produits alimentaire de base, en énergie et en produits industriels.
La compagnie Areva se doit de diversifier ses sources d’approvisionnement. Elle a déjà racheté des gisements en Namibie, en Afrique du Sud et en Centrafrique et entend développer son activité au Canada et au Kazakhstan.
Sonia Le Gouriellec Doctorante en sciences politiques (Paris 5).
mardi 6 octobre 2009
Communiqué du FFR ...
06-10-09
Communiqué du FFR ...
"La lutte continue - Face aux différentes redditions de certains membres de la Résistance, et cela à un moment où le Peuple Nigérien a plus besoin de Justice sociale, le FFR réaffirme sa détermination à poursuivre la lutte politique et armée jusqu'à ce que l'ordre démocratique et la justice soient rétablis dans notre pays."
MNJ/COMMUNIQUÉ
mardi 6 octobre 2009
COMMUNIQUÉ
Le Mouvement des Nigériens pour la Justice fustige la volonté libyenne de passer outre ses prérogatives d’être un médiateur neutre dans la recherche de la paix dans notre pays, pour s’adonner, au contraire, à l’achat des consciences et s’atteler à la destruction de notre lutte : de toutes les revendications que nous posons au pouvoir de Niamey, aucune n'a été prise en compte par la Libye.
Pour le Mouvement des Nigériens pour la Justice, le rôle de la Libye ne doit pas être d'étouffer ni de racheter à coups de millions quelque équipement militaire à quelques-uns. Le MNJ pose au pouvoir nigérien des revendications liées à la survie et à la sécurité notre peuple menacé sur ses terres par l'armée et les multinationales.
Ce qui vient de se passer en terre libyenne n’est qu’une gigantesque farce, sans lendemain, de marchandage des revendications légitimes de notre peuple par une poignée d'opportunistes de tout bord en accointances avec la Libye
Les revendications du MNJ portent sur les droits de nos populations dans leur pays. Elles restent d'actualité comme a eu à le préciser le Coordinateur Rhissa Feltou sur les ondes de RFI. Notre lutte continuera sans faiblir jusqu'à satisfaction des légitimes revendications du Peuple Nigérien.
Dans le processus de négociation entamé avec le Niger, il n'est nullement question de déposer les armes si un seul des préalables que nous avons posés pour rentrer en phase de négociation n'est pas satisfait.
La Libye fidèle à ses pratiques déstabilise comme toujours la cause de notre peuple. Elle n'affiche au fond aucune réelle volonté d’arriver à un règlement sérieux et durable du conflit : dès le début du processus, elle n'a absolument rien cherché de concret à plus forte raison l’obtenir des autorités de Niamey.
Le Mouvement des Nigériens pour la Justice, outre le limogeage de Aghali Alambo de la présidence du MNJ depuis le 31 août 2009, prend également aujourd’hui acte de la démission de fait de certains membres du Mouvement. Il s’agit de ceux qui ont participé ce mardi 6 octobre à la mascarade organisée par Khadafi qui n’a jamais eu d’autre préoccupation que d’enterrer vivant notre peuple.
Leur participation au crime orchestré ce mardi par la Libye à Sebha traduit leur degré de naïveté et surtout de cupidité. Par leur attitude, tous les complices de la mascarade de Sebha rompent avec les idéaux de notre Mouvement qui reste fidèle à ses objectifs et à la volonté la de majorité ses combattants et militant qui, tous, s'attendaient à une assemblée générale dans laquelle seront prises les décisions qui les engagent dans leur ensemble.
Nous découvrons le vrai visage de la Libye que dorénavant nous ne pourrons considérer que comme un amplificateur de nos maux et un catalyseur de nos souffrances.
La Libye doit savoir que notre peuple ne s'accommodera pas de l'approximatif après tant de privation, de souffrance, d'errance de veuves d'orphelins et des martyres.
Le MNJ ne renoncera pas à la lutte pour les droits de notre Peuple.
Que tous les combattants blessés et abasourdis par la mascarade de ce jour à Sebha considèrent cela non pas comme une fin de notre combat mais plutôt un acte qui de toute évidence devrait arriver pour permettre de mettre à nu les ennemis de notre cause tant en notre sein qu’en dehors du MNJ.
Le MNJ va continuer son combat aux cotés de tous les autres frères de lutte tant que les revendications légitimes que nous posons ne seront pas prises en compte et satisfaites. Que la Libye et ceux qui jouent sa carte ne se méprennent pas.
Notre Mouvement pose des revendications au Niger qui est notre pays et non a la Libye. Le parrain libyen de la mascarade de Sebha connu pour sa recherche du sensationnel folklorique et cérémonial et qui vient d’amener une fausse paix au Niger est connu du monde entier : jamais son nom n’a été associé à quoi que ce soit de positif sur la planète.
La paix au Nord Niger ne peut être enfantée que par des véritables négociations issues deux parties en conflit et, où le médiateur joue un rôle déontologique de médiation.
Nous interpellons l'Algérie, la France et le Burkina Faso pour qu'ils s'impliquent dans une situation qui ne fait que retarder une explosion générale difficilement maitrisable si rien n'est fait.
Le Mouvement.
Le MNJ renonce à son tour à la lutte armée
Niger / Libye
Le MNJ renonce à son tour à la lutte armée
par Christine Muratet
Article publié le 06/10/2009 Dernière mise à jour le 06/10/2009 à 20:21 TU
Des membres du Mouvement des Nigériens pour la justice (photo de mars 2007).
(Photo : AFP)
C'est en présence du colonel Kadhafi et d'une délégation gouvernementale nigérienne que le mouvement rebelle MNJ a déposé les armes ce mardi dans le sud de la Libye à Sabah. Dimanche 4 octobre, un autre front rebelle, plus récent, le FPN avait lui aussi procédé à une remise d'armes à Agadez. Depuis des mois, les mouvements rebelles nigériens ont interrompu leurs actions sur le terrain. A Niamey et à Tripoli, on se félicite de cette tournure des évènements. Cependant le mouvement de résistance touareg est-il mort ou bien simplement affaibli ?Aprés le FPN, le Front Patriotique Nigérien, c'est au tour du MNJ, le Mouvement des Nigériens pour la Justice, de faire reddition. Aghali Alambo, le chef trés contesté du mouvement a réussi à convaincre ses troupes de remettre leurs armes aux Libyens, en contrepartie de beaucoup d'argent libyen et de promesses de programme de réinsertion. Mais le MNJ n'était plus que l'ombre de lui même depuis un certain temps. Privé depuis des mois d'un leader réellement à l'écoute de ses hommes, le MNJ était de l'avis de nombreux observateurs, gangréné de l'intérieur. Au point que la branche dissidente, favorable à la poursuite de la lutte armée au nom de revendications socio-politiques, n'a pas réussi à remobiliser les troupes.
Pas de paix durable
Pour de nombreux cadres militaires et politiques du mouvement, il y a aujourdh'ui beaucoup d'amertume dans les rangs des combattants. Pour eux, une paix durable ne sera pas possible tant que le pouvoir de Niamey refusera d'aborder avec la communauté touareg les questions de fond : le developpement de la région Nord et la gestion des richesses minières de la zone.
Selon un interlocuteur, tant que la revendication politique ne sera pas examinée, la menace d'une contestation armée demeurera. Une analyse partagée par le FFR, le Front des Forces de Redressement, de Rissah Ag Boulah, le troisième front rebelle nigérien, qui n'entend pas déposer les armes sans condition.
Les rebelles touaregs nigériens du MNJ déposent les armes mardi en Libye
DS/of/APA 2009-10-06 16:04:27
Les rebelles touaregs nigériens du MNJ déposent les armes mardi en Libye
mardi 6 octobre 2009
APA- Niamey(Niger) La faction historique de la rébellion touarègue au Niger, le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), a annoncé sa décision de déposer les armes mardi après-midi, en marge d’une cérémonie dans la vielle libyenne de Sebha, en présence de Mouammar Kadhafi, a appris APA de mardi bonne source.
Avec cette reddition, ce sont quelques 3000 combattants qui vont renoncer à la lutte armée, en acceptant l’offre libyenne d’aider à leur réinsertion.
Crée en 2007, le MNJ est secoué depuis quelques mois par une crise de leadership, qui a provoqué l’annonce en septembre dernier de la destitution de son chef historique, Aghali Ag Alambo. Ce dernier a toujours revendiqué la présidence du mouvement.
Des rebelles nigériens du Front patriotique nigérien (FPN) remettent leurs armes depuis le week-end dans la région d’Agadez, au nord du Niger, ce qui met fin à deux ans de lutte armée dans cette partie du pays, riche en uranium.
Seul, le Front des forces pour le redressement (FFR) de Rhissa Ag Boula, a refusé de déposer les armes. « Le FFR n’ira ni à Tripoli ni à Agadez pour déposer les armes de cette façon » a dit Ag Boula, dans un communiqué publié sur le site Web de son mouvement.
Selon lui, le FFR réaffirme sa détermination à poursuivre la lutte politique et armée jusqu’à ce que l’ordre démocratique et la justice soient rétablis au Niger.
Des sources affirment que les rebelles qui ont accepté de déposer les armes recevront des aides variant entre 300 et 400 euros ainsi qu’une réinsertion sociale et professionnelle.
La région d’Agadez où opèrent plusieurs compagnies étrangères est riche en uranium. Depuis février 2007, cette région fait face à une rébellion armée conduite par des touaregs qui revendiquent davantage de meilleures conditions pour les populations du nord du Niger.
En mai dernier, le Président Mamadou Tandja a rencontré, pour la première fois, à Agadez les chefs rebelles touareg, à la veille du lancement du site uranifère d’Imourararen dans le département d’Arlit, exploité par le groupe français AREVA, avec une production annuelle de 5000 tonnes.
La délégation rebelle est constituée essentiellement de délégués des trois fronts actifs dans le nord à savoir le MNJ, le Front patriotique nigérien (FPN) et le Front des forces pour le redressement (FFR).
« Le président de la République n’a jamais refusé d’amnistier les anciens rebelles » a dit Akou Sidi, le Président du FPN, dans une interview au journal nigérien « Air Info ».
Mais, a-t-il précisé, les rebelles qui ont des problèmes avec la justice nigérienne devront d’abord etre jugés.
Niamey a officiellement entamé des rencontres avec les factions rebelles en avril dernier lorsque le ministre nigérien de l’intérieur qui conduit une forte délégation en Libye a affirmé que les rebelles touaregs, constitués en trois factions, ont accepté de rendre les armes et de participer à des négociations de paix.
Lors des consultations en Libye, le président du principal groupe rebelle,le MNJ Aghali Ag Alambo, a affirmé de son côté « l’engagement » de son mouvement et des autres groupes sur le front pour une paix définitive au Niger, selon des images diffusées par Télé Sahel, la télévision nigérienne.
Quelques semaines auparavant, le colonel Kadhafi, président en exercice de l’Union africaine, a invité lors d’une visite à Niamey, les rebelles touaregs du Niger à déposer les armes et intégrer un processus de paix, leur donnant sa garantie de suivre la situation au Niger jusqu’à l’achèvement du processus de paix.
DS/of/APA
lundi 5 octobre 2009
Déclaration du FFR, Tamgak, le 05 Octobre 2009
Rhissa Ag Boula
lundi 5 octobre 2009
Face aux différentes redditions de certains membres de la Résistance, et cela à un moment où le Peuple Nigérien a plus besoin de Justice sociale, le FFR réaffirme sa détermination à poursuivre la lutte politique et armée jusqu’à ce que l’ordre démocratique et la justice soient rétablis dans notre pays.
La mascarade de Paix qui est organisée à Agadez, où des centaines de jeunes ont reçu des sommes symboliques (200.000 FCFA soit 300 euros) pour déposer leurs armes, est une situation dont seul le régime actuel et les responsables des fronts auxquels ils appartiennent, seront comptables. Comment peut-on prétendre ramener la Paix sans un programme d’insertion socio-économique ou d’intégration dans les corps militaires et paramilitaires sérieux des ex-combattants ?
Cela sert-il le Niger ou plutôt le désir ponctuel d’un régime qui ne veut que reporter le règlement du problème pour plus tard ? Les responsables des fronts qui ont vilipendé la lutte, avec les centaines de vies Nigériennes sacrifiées (des deux côtés), ont trahi la Cause pour laquelle des milliers de Nigériens continuent de souffrir, et ils répondront tôt ou tard de leur Trahison.
Qu’il s’agisse d’Aghaly ag Alambo ex-Président du MNJ, ou d’Aklou Sidi Sidi Président du FPN, aujourd’hui on sait qu’ils roulent pour leurs gibecières et que désormais, leurs seuls souhait est de collaborer à l’assassinat du Peuple Nigérien et la liquidation de la Démocratie. La capitulation prévue ces jours-ci à Tripoli en sera l’acte final, avant que l’Histoire ne les rattrape, car la lutte va continuer puisque désormais elle a été purifiée de tous les opportunistes.
Le FFR n’ira ni à Tripoli ni à Agadez pour déposer les armes de cette façon. La seule Paix qui vaille sera celle qui prendra en compte les revendications légitimes des populations.
Nous disons NON à une Paix sans condition.
NON à une Paix sans accord.
NON à la violation de la Constitution.
Et jusqu’à preuve du contraire, nous luttons contre le régime de la 5ème République du Niger.
Le Peuple Nigérien est Vaillant, il a toujours su se relever dans les situations les plus difficiles, et nous le prouverons.
De l’armée
Elle a prouvé qu’elle n’est plus Républicaine, car elle cautionne activement cette violation continue de la Constitution, et joue le rôle de bourreau du Peuple.
De la classe politique
Elle doit se désillusionner si elle croit que le régime actuel va céder sans qu’elle ne s’investisse d’avantage. Nous sommes prêts à accueillir tous ceux qui veulent s’investir dans la lutte pour la Démocratie, mais qu’ils sachent que cette lutte peut durer des années, et non des mois. Il faut beaucoup de patience et d’abnégation, car en face, l’ennemi est un régime prébendier qui puise dans les caisses du Trésor national pour nous combattre et se maintenir au pouvoir. C’est une des raisons qui ont poussé beaucoup de Combattants de la Liberté du MNJ, à capituler. Il faut plus d’initiative de désobéissance civile, et ne plus essayer de fuir le combat.
Le Peuple Nigérien a besoin d’Hommes forts et déterminés pour les amener vers la victoire. « On ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs ». Nous sommes ouvert à tous ceux qui rêvent d’un Niger Juste, Libre et Démocratique, pour une Lutte Digne et Honorable. Et tous ceux qui partagent nos aspirations qui sont celles du Peuple, nous les attendons pour Redresser le Niger.Le Commissaire à la Guerre Rhissa ag BOULA
Tamgak, le 05 Octobre 2009.
Rebellion Nord-Niger
dimanche 4 octobre 2009
Bulletin d'information n°12 de septembre 2009/Par Targuinca
Bulletin d'information n°12 de septembre 2009
Par Targuinca, samedi 3 octobre 2009 :: Bulletins d'information :: #243 :: rss Le président Tandja consolide son pouvoir et semble déterminé à faire taire toute forme d’opposition, à l’approche des législatives du 20 octobre.
Le 22 août, une manifestation contre son régime a eu lieu devant le Parlement de Niamey ; 55 manifestants ont été incarcérés.
La Coordination des Forces pour la Démocratie et la République (CFDR), rassem- blant des partis politiques, des syndicats et des ONG opposés à l’action du président, affirme qu’une cinquantaine de ses militants sont en détention depuis plusieurs semaines.
Le militant des droits de l’homme Marou Amadou, président du FUSAD (Front Uni pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques) et porte-parole du FDD (Front de Défense de la Démocratie) aurait été mis en liberté provisoire, après un mois d’incarcération à la prison de haute sécurité de Koutoukalé ; mais il serait tenu de passer quotidiennement plusieurs heures par jour au poste de police ; ce qui limite considérablement ses possibilités d’action…
L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme, programme conjoint de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) et de la Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme (FIDH), appelle à intervenir de toute urgence au sujet de Marou Amadou et de Wada Maman, arrêté le 22 août (voir bulletin N°11). Wada Maman a bénéficié d’une libération provisoire, le 26 août en fin de journée, mais il reste poursuivi pour « participation à une manifestation non autorisée ». L’Observatoire demande qu’un terme soit mis à toute forme de harcèlement, y compris judiciaire, à l’encontre de Wada Maman, de Marou Amadou et de tous les défenseurs nigériens des droits de l’homme.
D’après Mahamadou Issoufou, président du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS), principale force politique d’opposition au régime en place, « Mamadou Tandja veut liquider les partis et tracer un boulevard pour ses enfants (…), tous ceux qui contrarient cet objectif sont arrêtés. » M. Issoufou s’est vu interdire de quitter le Niger, la police lui a confisqué son passeport.
Une trentaine de députés du Parlement, dissous en mai par Tandja pour s’être opposé à son projet de référendum, ont été arrêtés ce mois ci, accusés de malversations financières. La plupart ont été remis en liberté provisoire. Au Niger, la liberté provisoire peut, dans les faits, se prolonger sur des années, voire des décennies. M. Tandja « veut ôter toute crédibilité à ses opposants », estime Mamane Abou, directeur du principal hebdomadaire nigérien, « Le Républicain ».
Les journalistes non plus ne sont pas épargnés. Le directeur du « Canard Déchaîné », Abdoulaye Tiémago, purge une peine de trois mois de prison pour avoir « discrédité une décision de justice » lors d’une intervention médiatique.
Le 20 septembre 2009, Ibrahim Soumana Gaoh, directeur de l’hebdomadaire indépendant « Le Témoin », a été arrêté à Niamey, suite à une plainte pour diffamation déposée par le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement nigérien, Mohamed Ben Omar. Un article du journal « Le Témoin » avait impliqué le ministre dans une importante malversation financière à la Société Nigérienne des Télécommunications (SONITEL), entreprise d’état sous la tutelle du ministère de la communication. Deux anciens responsables de la SONITEL sont en prison depuis plusieurs mois.
Dans le Nord, l’état de « mise en garde » perdure malgré la cessation des hostilités, mais le processus de paix serait relancé et l’on pourrait espérer une reprise des activités économiques.
Le 23 février 2009 , le Rapporteur Spécial de L’ONU sur la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales des populations autochtones avait envoyé au Gouvernement nigérien une lettre d’allégations concernant des informations reçues sur la situation entre le MNJ et les FAN. Ces rapports dénonçaient de nombreux abus infligés par les FAN à la population civile touarègue : exécutions extrajudiciaires, tortures… Ils évoquaient aussi la dépossession des nomades de leurs terres ancestrales, un code d’aménagement du territoire favorisant clairement une population sédentaire au détriment des peuples nomades, une absence de prise en compte des revendications des populations touarègues qui voudraient une participation accrue à l’administration de leur région et un meilleur développement qui respecterait leurs modes de vie traditionnels et leurs structures institutionnelles et administratives. Le Rapporteur de l’ONU a attiré l’attention du Gouvernement nigérien sur la déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones qui stipule que les peuples autochtones ne peuvent pas être enlevés de force à leurs territoires et ont droit aux terres qu’ils possèdent et occupent traditionnellement ou qu’ils utilisent.
Le Gouvernement nigérien a répondu, en avril, que « le Niger a signé et ratifié tous les textes relatifs aux droits humains et que l’environnement institutionnel du Niger favorise le strict respect du caractère sacré de la personne humaine et la mise en œuvre des droits humains d’une manière générale. » Le gouvernement considère que les accusations de tortures et d’exécutions extrajudiciaires ne sont, pour la plupart, que « rumeurs et spéculations véhiculées par des individus cupides qui veulent transformer les questions de droits de l’homme en fonds de commerce. » Après les « prétendues exécutions », la gendarmerie n’aurait enregistré qu’une seule plainte et une déclaration de disparition.
Le Gouvernement nigérien rejette les allégations concernant la dépossession des populations touarègues de leurs terres. Selon l’article 21 de sa Constitution, « nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d’utilité publique, sous réserve d’une juste et préalable indemnisation ». En outre, les tribunaux sont ouverts à tout citoyen s’estimant lésé.
En conclusion, le Niger est un pays dont « la stabilité et l’attachement au respect des droits humains sont universellement reconnus ».
Cette stabilité semblant remise en cause depuis quelque temps, la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest) a tenu, le 5 septembre, un sommet extraordinaire des dirigeants d’Afrique de l’ Ouest « afin d’examiner la situation au Niger ». Elle a également décidé la création d’un comité, composé des ministres des affaires étrangères du Nigeria, du Bénin, du Burkina Faso et de La Sierra Leone, qui devrait se rendre prochainement au Niger pour y favoriser le retour du dialogue politique.
Les populations du Nord du Niger continuent de souffrir. Après la destruction du tissu économique de la région, lors du conflit armé, elles ont subi les ravages de l’eau.
Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la région d’Agadez, dans la nuit du 1er au 2 septembre, ont détruit des quartiers entiers de la ville, près de 3500 maisons, laissant des milliers d’habitants sans abri. On déplore une dizaine de morts, en majorité des enfants. De nombreux animaux ont aussi été emportés par les eaux.
Pour venir en aide aux centaines de familles qui ont tout perdu, des ONG se sont mobilisées et la municipalité d’Agadez a ouvert les écoles pour héberger le plus grand nombre possible de sinistrés. Dès le 9 septembre, Targuinca a fait parvenir 6180 euros, ainsi que 2500 euros donnés par Tchinaghen et 5000 euros par Croqu’Nature. Depuis cette date, de nouveau dons nous ont été envoyés en faveur des sinistrés. Ils sont régulièrement transférés à notre association partenaire locale par le biais de Croq'Nature.
Cet argent est géré à Agadez par un comité de femmes. Pour éviter le saupoudrage, elles ont ciblé des familles ayant tout perdu et remettent à chacune d’elles 80 euros qui leur permettent de racheter un minimum d’objets pour la vie quotidienne : nattes, couvertures, vaisselle.
Le PAM distribue des vivres. La Libye, l’Algérie, le Maroc et les Etats-Unis ont envoyé des avions chargés de tentes, de couvertures et de médicaments.
L’armée nigérienne s’est cotisée pour verser de l’argent. La gendarmerie, la police, la garde républicaine et les différents ministères ont annoncé qu’ils allaient aussi faire des dons.
En brousse, les pluies ont également fait des ravages. Nous n’avons pas de bilan précis, mais, d’après nos correspondants locaux, des jardins entiers ont été détruits et certains ne sont plus qu’un lit d’oued sablonneux où l’on ne peut plus rien produire. Les eaux ont emporté du bétail ; dans certains campements, les éleveurs ont perdu tout leur cheptel. L'Ocha publie à ce sujet des rapports de situatio détaillés consultables sur le site Reliefweb .
En revanche, les pâturages abondent après la pluie ; mais la prolifération des moustiques va provoquer une forte épidémie de paludisme. Une partie des fonds envoyés par Targuinca, Tchinaghen et Croqu’Nature a donc été utilisée pour acheter un stock de nivaquine, remis à un groupe d’éleveurs en prévision de cette épidémie.
Malgré toutes ces aides, les besoins restent immenses : il reste encore beaucoup de gens à secourir, aussi bien à Agadez qu’en brousse. Les dons, si modestes soient-ils, sont toujours bienvenus : 5 euros, c’est 3250 francs CFA pour une famille démunie.
Merci à vous tous qui vous mobilisez pour soulager les souffrances des sinistrés.
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Réflexion : Le sang du pays touareg
A r n a u d K a l i k a - 8 j u i l l e t 2 0 0 9 - n ° 7 2 3 - TTU - Lettre hebdomadaire d’ informations stratégiques -
Réflexion : Le sang du pays touareg
samedi 3 octobre 2009Au pays touareg (également appelé “Kel Tamachek”), certains s’interrogent sur l’attitude du Mali et ses accointances avec les islamistes. Les trafics en tous genres explosent. A qui profitent-ils ? Quel est l’état de la situation ? Que fait l’UE ? Que fait la France ? Mali, Niger, Mauritanie, Algérie, Libye, zone touareg... chacun défend ses intérêts.
Un accord avait été signé à Alger, en juillet 2006, entre les Touaregs et le gouvernement malien, dont les Touaregs attendent toujours la mise en oeuvre. A la suite de l’accord, certains Touaregs choisirent de remettre leurs armes aux facilitateurs impliqués dans la gestion de la crise, au mois de février 2009.
Cette remise des armes n’a malheureusement pas été suivie d’effet, un peu comme si certains voisins avaient intérêt au pourrissement. Quelques mois plus tard, ces Touaregs qui ont rendu les armes sont obligés d’admettre qu’ils ont été abusés et que l’Etat ne veut pas s’engager dans l’application de l’accord de 2006. Or, aucune paix ne sera possible tant que les autorités maliennes n’entameront pas des négociations politiques avec le mouvement représenté par Ibrahim Ag Bahanga et les cadres politiques (responsables des soulèvements touaregs de mai 2006 et mai 2007) et ces quelques centaines d’autres Touaregs armés qui, comme eux et avec eux, ont refusé le désarmement sans négociations préalables.
Les autorités maliennes refusent toute contribution au processus de paix dans les régions touarègues et travaillent à détourner l’attention de la communauté internationale de la question touarègue en cédant un espace non négligeable du territoire des Touaregs au groupe Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Un jeu dangereux qui permet à AQMI et à ses alliés (groupes miliciens qui avaient été armés par l’armée malienne aux mois de janvier et février 2009) de profiter de cette situation vulnérable en pays touareg pour détenir au Mali les Occidentaux kidnappés dans les pays voisins, et s’approvisionner en armes et minutions en toute quiétude.
Pendant ce temps, des négociateurs de Bamako, des auxiliaires de la sécurité, des élus et des représentants de la milice arabe s’agitent, se querellent et se bousculent pour rencontrer les ravisseurs. Les enchères montent, chacun espérant toucher la rétribution de ses « bons offices ».
C’est dans cette confusion, créée par l’Etat malien lui-même, que le lieutenant-colonel malien Alamana Ould Bouh (originaire d’une tribu arabe de Tombouctou) fut assassiné, le 10 juin 2009, à Tombouctou, par des groupes de miliciens arabes, qui lui étaient proches en coordination avec le groupe Al- Qaida au Maghreb. Cet officier malien était le représentant de la sécurité d’Etat dans la région de Tombouctou. Pour certains, il faisait aussi office d’auxiliaire de sécurité du groupe Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) depuis 2003, associé dans ses trafics de stupéfiants. L’argent de la drogue participe au pourrissement de la situation. Le 15 juin 2009, l’armée malienne lança ce qu’elle appelle une offensive contre AQMI dans la région de Tinadema (au nord-est de la région de Tombouctou). Ce groupe laissa sur la piste des explosifs qui provoqueront la perte de trois véhicules de l’armée et coûteront la vie à trois militaires maliens et à quelques miliciens arabes qui accompagnaient l’armée.
Mais dans les « milieux bien informés », tout le monde sait qu’il n’y a jamais eu d’affrontements directs entre l’armée et Al-Qaida au Maghreb islamique. Il s’agissait d’une pure opération d’intox !
Aujourd’hui, les réseaux AQMI, et leurs sous-traitants continuent de bénéficier d’une sorte d’impunité au Mali ; ils y jouissent également de soutiens politiques non négligeables. Certaines sources révèlent que, sur le terrain, aux mois d’avril, mai et juin 2009, plus de 25 tonnes de munitions et d’armes seraient sorties du Mali au profit de la milice arabe salafiste et d’Al-Qaida au Maghreb islamique. Vers la fin juin 2009, des instructeurs militaires occidentaux se trouvant à Tombouctou (Mali) ont eu l’opportunité de pouvoir intercepter trois véhicules qui transportaient des armes et des munitions vers AQMI. En représailles, ce groupe a sauvagement assassiné, le 23 juin, un Américain qui travaillait pour une organisation humanitaire en Mauritanie.
La gestion de la question touarègue par les autorités maliennes et le manque d’implication de la Communauté Internationale dans cette crise, qui dure maintenant depuis plus de trois ans, profitent donc à AQMI, qualifié de première menace pour la France par un haut responsable du renseignement parisien.
Croire que l’armée malienne pourrait lutter seule contre AQMI est une illusion, en raison de la compromission de certains cadres avec les islamistes. Les Touaregs, qui occupent un espace tampon, un pont entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne, ne peuvent pas continuer d’accepter la gestion bancale des autor i tés mal iennes, qui consiste à dét rui re leurs revendications sociales et culturelles.
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