lundi 31 août 2009

La Paix de Tanja


La Paix de Tanja


invité : M. Abba Mallam Boukar
Vendredi, 28 Août 2009 22:38
Abba_Mallam_BoukarM. le Gouverneur, dites-nous où est-ce qu’on en est avec les négociations avec les fronts armés ?

Actuellement, nous sommes en train de recenser les combattants et leur armement avec nos partenaires notamment le pays frère qu’est la Libye. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que ce travail demande du temps mais nous vous assurons que c’est une question de semaines.

“ On peut dire que la paix est sur les rails et nous pensons d’ici la fin de l’année renouer avec l’accalmie

générale de manière à ce que les activités touristiques qui sont la deuxième activité économique
de la région puissent mieux repartir...”, affirme Abba Mallam Boukar

D’ici quelques jours, nous pensons libérer des personnes qui seraient en liaison avec ces mouvements et nous sommes en pourparlers avec le MNJ et le FFR.

En un mot, on peut dire que la paix est sur les rails et nous pensons d’ici la fin de l’année renouer avec l’accalmie générale de manière à ce que les activités touristiques qui sont la deuxième activité économique de la région puissent mieux repartir.

Quelles sont alors les mesures immédiates pour la réinsertion de ces ex-combattants?

Ayant déjà une expérience des premières rébellions, des expériences les plus malencontreuses qui auraient dû servir d’école, le gouvernement du Niger a pris la décision de ne plus traiter ces questions comme si on n’avait jamais vécu des situations pareilles antérieurement. Rappelez-vous! Nous avons fait une cérémonie dénommée Flamme de la Paix avec la communauté internationale. Et lorsqu’on enterre les armes, on met fin à un conflit interne, il est alors hors de question que ce conflit renaisse et même s’il refait surface, ce n’est pas sous la même forme. Les mouvements actuels sont nés des problèmes d’humeur entre les anciens fronts; l’origine n’est point un mécontentement dû au fait que le gouvernement ait été un mauvais partenaire dans le traitement de cette question. Le gouvernement a bel et bien respecté les clauses en intégrant plus de 3000 ex-combattants, et accompagné la réinsertion socio-économique de ces ex-combattants. Cependant, il est utile de révéler que les partenaires au développement qui avaient pris des engagements et les pays amis n’ont pas été au rendez-vous. Les causes de la reprise de ces armes font aujourd’hui que le gouvernement ne peut plus s’engager dans des négociations. Et pour preuves, tous les anciens fronts sont là et nous sommes en contact avec eux. Ils ont dit qu’ils ont signé une paix définitive, ils ne reviennent pas làdessus. Donc cela montre qu’on n’a pas à encourager à chaque fois qu’il y a un problème de faire naître des fronts et de négocier avec eux après. C’est pourquoi il est hors de question qu’on négocie comme on l’avait fait avant. Ce qu’on peut faire par contre qui est l’option choisie par le gouvernement sous l’impulsion du Président de la République est que les jeunes acceptent de déposer les armes puisqu’il n’est pas bon de régler par la force un problème fraternel et à partir de cet instant là, le gouvernement lui accepte à travers des opinions exprimées par les populations un peu partout de vous laisser vivre en paix. Nous leur accordons le pardon, et de ne pas poursuivre en justice ceux qui parmi eux n’ont pas un dossier particulier en justice. Pour ce qui est de la réinsertion socio-économique, nous sommes soucieux de cela et nous sommes d’accord que les partenaires puissent aider à la réinsertion des jeunes. C’est qui est sûr, nous n’avons pas un programme pour recruter des personnes parce qu’elles ont repris des armes. Il y a des recrutements normaux qui se font dans toutes les administrations notamment dans l’armée, la gendarmerie et partout. Mais s’il y a des armements des matériels de guerre, il est tout à fait normal que l’État reprenne ce matériel parce qu’on ne peut pas le laisser sur le terrain. Ils ont juste droit à un dédommagement de leur matériel et à vivre en paix dans la société comme tous les nigériens.

Interview réalisée en juillet par DIM
28 août 2009
Publié le 15 août 2009
Source : Aïr Info



awinnane
J'ai envie de demander au nom de quoi cet étranger parachuté comme gouverneur d'Agadez se permet sans vergogne de déblatérer ses fantasmagories sur un problème qui le dépasse?

La région d'Agadez ne recèle t elle pas des personnalités natives qui seraient mieux interpellées par les difficultés de ce terroir que celui qui a été juste envoyé pour faire des sous, et représenter l'œil et les oreilles de Tanja?

L'ex militant de la CDS mué par la faim en défenseur de tanja n'a pas l'envergure qu'il faut pour être considéré comme une personne respectable par les populations de la région.Il ne défend pas la région, il fait la court à Mr.tanja.

Son objectif est clair il ne peut pas concevoir l'instauration d'une climat où les agadesiens seront responsables de la gestion de leur région: cela signifie qu'il rentre chez lui, lui comme plusieurs de ses compatriotes qui sous ces régimes d'assistanat viennent parasiter la région de leurs incommensurables carences et de faim matérielle.

l'aspiration à l'autogestion des populations ne peut pas sortir de la bouche de l'occupant. Le monsieur gouverneur semble atteint du même vertigo que son tuteur: on se croit important pour dicter ses volontés aux rebelles qui eux le voit tout nu. On peut par décence garder de telles inepties pour soit mais à force de se goinfrer chez les autres on ne peut s'empêcher de roter, pour montrer sa satiété. De là à prendre ses désirs pour de l'évangile il n'y a qu'un pas.
ce qui importe est que la région produise pour nourrir ces tous trous de culs, quand aux aspirations des autochtones c'est une musique qui n'inspire pas notre colon grassouillet.

La leçon des rebellions passées est qu'il ne suffit pas de bruler les armes pour faire la paix. La paix est un long processus, qu'il faut vouloir semer, entretenir et suivre patiemment et résolument, un certain esprit tenace et permanent.

comme toute cette attitude a manquée pour le Niger notre gouverneur de tanja préfère penser que l'échec est à mettre sur le dos des autres : partenaires, chefs des fronts... sauf le gouvernement qui est resté immaculé car lui permettant de continuer ses mangements tranquilles comment l'en blâmer?

Pour éviter de se trouver devant des responsabilités qu'on serait incapable d'honorer il ne faut pas signer des accords comme avant. Pire il ne faut pas négocier tout en promettant le retour de la Paix. Par ce que dans cette gestion de sous-traitance la parole des ex chefs de fronts et parole d'évangile tandis que les injustices que soulève le MNJ il ne faut pas en parler.

Il faut se gripper sur une mauvaise gestion de l'ancienne rébellion pour éluder tous les problèmes qui sont générateurs de soulèvement. On se croit en terrain conquis et on se donne le DROIT de dicter ses volontés.

Le régisseur de tanja essaie de faire référence à la pseudo fraternité oubliant que ses bidasses ont peinées deux ans et demis promettant au jour le jour l'éradication imminente de cette rébellion et jusqu'à là queue d'âne. Au lieu de reconnaitre sa défaite militaire on cherche à impressionner, en bombant la poitrine devant femmes et enfants.

Pour pousser ces jeunes à déposer les armes chez eux sans condition et à accepter ta charité de pardon après l'échec de ton armée sur le terrain, et les souffrances qu'elle a fait subir à des innocents comme ceux que tu tiens comme otages dans tes geôles, il te faudra réviser ta rhétorique.
C'est toi qui doit rendre tes armes si tu veux vivre en Paix sur nos terres.
A bon entendeur salut!
Awinnane

mercredi 26 août 2009

[Contribution] TANDJA 1er, ROI DU NIGER

[Contribution] TANDJA 1er, ROI DU NIGER
Écrit par Pr Bilal Tefridj (OPINIONS N° 86 DU 12 AOUT 2009)
Mercredi, 26 Août 2009 13:45
« En vérité, lorsque les Rois pénè- trent dans une cité, ils y apportent la corruption et transforment ses citoyens respectables en personnes viles. C'est ainsi qu'ils agissent ».Coran, Sourate des Fourmis, verset 34. Le cas Tandja me pose problèmes (et je suis certain de ne pas être le seul chercheur dans cette situation) ;je n'ai jamais autant lu et relu mes classiques de sciences politiques que depuis j'ai découvert avec fascination et crainte ce projet singulier de restauration autoritaire dans un pays africain où le dictateur s'est pourtant fait élire par deux fois, de manière démocratique, Président de la République. Plus les jours passent, plus le dictateur se découvre et sa personnalité dévient plus lisible. Il apparait, (je l'ai écrit précédemment), comme un dictateur ordinaire, peut-être même ubuesque tant la volonté insensée d'instaurer un pouvoir personnel exorbitant transcende toutes les autres considérations. 1. Tandja et le syndrome d'hubris'. Maintenant que les courtisans de Tandja tout seuls, face au « peuple qui a exigé le referendum », ont dû tricher et frauder, comme de vulgaires voleurs, pour atteindre le formidable taux de participation de 68%,le Roi sait très bien, (et plus que tout autre), qu'il se trouve dans une posture difficilement tenable sur la dur ée. Tant qu'il claironnait que c’est au nom du peuple qu'il allait organiser ce referendum, il pouvait se tromper, croire lui même en ses propres illusions et surestimer ses capacités à gérer cette crise politique majeure ; maintenant qu'il sait que, même avec un boycott des opposants, il a été incapable de mobiliser « son peuple qui a exigé le referendum », il sait clairement que son régime illégal ne tient qu'à un fil.

Et la résistance des citoyens nig ériens, renforcée par la solidarité internationale, ne tardera pas à le couper. Il ya des victoires qui sonnent comme de grosses défaites. La victoire du « OUI » du 4 aout est une grosse défaite. Pour le Président. Uniquement pour le Président et son clan. Le peuple Nigérien, lui, en refusant l'instrumentalisation a gagné cette bataille ; mais n'a pas encore gagné la guerre (la restauration de l'ordre démocratique). Ce referendum est plus une défaite des tazartchistes que des opposants à ce projet. L'échec retentissant de cette mascarade met à nu toute l'imposture. Toute la campagne participant à la célébration fanfaronne de cette victoire par les courtisans de la Cour ne peut cacher que désormais le Roi est nu ; dans la Grèce antique, on disait pour se moquer de ce genre de Rois que « le Roi a perdu sa couronne, mais sa démarche n'a pas changé ».

Par le tragique et l'absurde de cette situation, le Président Tandja apparait comme la caricature la plus abrupte des hommes assoiffés de pouvoir. Il est obsédé par cette volont é d'inscrire son nom dans l'imaginaire des Nigériens. Il faut que l'histoire ne retienne que son nom. « Dans le monde entier, il n'y a pas un président comme moi » a déclaré, de manière péremptoire Tandja. Georges Bush avait déjà dit la même chose avant lui. Et quand on sait que la mémoire collective a retenu Bush comme le Président le plus stupide de l'histoire politique américaine ; il ya lieu de se chagriner pour le Niger et souhaiter qu'il n'y ait pas une telle comparaison pour le nouveau monarque nigérien. Le même Bush n'a-t-il pas déclaré que « Quand un président fait quelque chose, cela signifie que ce n'est pas illégal ».

Tandja a dû s'appliquer ce théorème pour croire aujourd'hui, au Niger, que c'est lui la loi et que tout ce qu'il ferait ne pouvait être ill égal. Il l'a pensé et le porte parole du gouvernement l'a dit sur les ondes internationales. Que c'est terrible pour l'intelligence des Nigé- riens.. ! Dans un numéro du Journal panafricain, jeune afrique, paru en juillet dernier, Béchir Ben Yahmed a écrit un excellent article (« ces malades qui sont au pouvoir ») dans lequel il a évoqué le livre de David Owen. Ancien Ministre britannique des affaires étrangères, David Owen sait de quoi il parle. Jeune Afrique à publié cet extrait d'une pertinence absolue : « Chez un grand nombre de chefs d'Etat, l'exp érience du pouvoir entraine des altérations psychologiques qui se traduisent par des illusions de grandeur et des attitudes narcissiques et irresponsables.

Les dirigeants atteints de ce syndrome d'hubris politique croient qu'ils sont capables de grands exploits et qu'on attend d'eux des actions extraordinaires. Ils estiment qu'ils savent toujours mieux que les autres et que les règles de moralité ne s'appliquent pas à eux. Plus ces hommes politiques s'accrochent au pouvoir, plus ces tendances semblent s'accentuer, comme on a pu le voir avec Mao, Castro, Mugabé... » Et aujourd'hui Tandja. Béchir Ben Yahmed poursuit en écrivant qu'un « dirigeant atteint de ce syndrome d'hubris peut mentir, contourner la loi : il justifiera le tout par une mission à accomplir ».Suivez simplement mon regard.. François Bayrou (Candidat à la pré- sidentielle Française de 2007) a écrit un très bon livre, qui est devenu en quelques jours un bestseller en France, dans lequel il brocarde la tentation personnelle du président Sarkozy d'accumuler dans ses mains tous les pouvoirs et de mettre en réseau tous les secteurs d'influence, de sorte qu'il puisse régner et conduire la France à sa guise.

Entre la volonté de Tandja de bâtir une vulgaire dictature où il n'y a de pouvoirs que pour lui et par lui, et Sarkozy, la différence est grande .Mais ce qu'il dit de Sarkozy, est intéressant et pourrait s'appliquer à Tandja. En effet, il écrit ceci : « Le Président de la République a un plan. Il conduit la France là où elle toujours refusé d'aller. Jamais démocratie ne porta plus mal son nom. Jamais République ne fut moins publique.».Pour parler du Niger, nous devons constater ce n'est pas que République est devenue moins publique, c'est qu'elle est tout simplement pulvérisée. Tandja est parvenu à transformer ce régime démocratique en une monarchie. Tandja va passer dans l'histoire politique comme étant le dernier Pré- sident de la 5e République et le premier Souverain de la 6e République, FOFO (bravo) Tandja ! En août 2005(déjà !), le Bulletin Afrology a écrit que :

« l'intervention ratée de Tandja dans la récente crise togolaise laisse planer de sérieux doutes sur ses projets de développement pour le continent. On ne peut pas continuer à compter sur (...) des dirigeants médiocres pour construire les Etats ».J'avais à l'époque trouvé ce jugement particuli èrement sévère et j'avais réagi pour indiquer que le Président Tandja est un démocrate et on pouvait compter sur lui pour qu'il réaffirme certaines valeurs dans le cadre de sa médiation au Togo. Aujourd'hui, je dois reconnaitre que je me suis fortement trompé et que les camarades d'Afrology ont eu une lucidité incroyable. Mieux, je dois reconnaitre la pertinence de leur analyse qui leur a permis (presque avant tout le monde) de savoir que Tandja n'avait aucune capacité intrins èque de porter des projets de progrès pour l'Afrique. Il est clair que son coup d'état du 4 aout est un terrible recul pour tout le continent.

Monsieur Mamadou Tandja aura réussi l'imposture d'abattre à lui seul une décennie de vie démocratique et surtout parvenu à édifier, sur les cendres de la vie républicaine, un régime monarchique, non pas au sens de pouvoir héréditaire, mais au sens du pouvoir concentré en un seul. D'ailleurs lui-même se croit plutôt Sarki (chef féodal, dans une langue du Niger) que Président de la République. J'ai lu la Constitution du Maroc, le Roi M6 n'a pas plus de pouvoirs que Tandja ! Les Nigériens sont donc dans une Saraouta (Royauté, monarchie) et non une République. Cette dernière, est pour le moment, dissoute avec le referendum du 4 aout. La monarchie (du grec mono « seul », archein « pouvoir ») est un syst ème politique où l'unité du pouvoir est symbolisée par une seule personne, appelée monarque. Elle n'est ni nécessairement une royauté, ni nécessairement héréditaire : il a toujours existé des monarchies électives, par exemple chez les Gaulois.

Selon la définition de Montesquieu, une monarchie se définit par le gouvernement absolu d'un seul, mais ce pouvoir est, en principe, limité par des lois. En vérité, le Président du Niger est plus à plaindre, qu'à blâmer. Il n'échappe pas à la logique qui emprisonne, étouffe et détruit tous les monarques. Cette logique implacable, c'est l'inconscience des enjeux et des dangers des situations qu'ils créent. Oui, le Président du Niger est à plaindre. Quand le budget d'un pays ne dépasse pas le bonus accord é à des collaborateurs d'une petite banque française et que ce budget repose à près de 50% sur l'extérieur, on ne peut pas narguer la communauté internationale. Le bon sens et la raison devraient emp êcher au président nigérien de dé- fier la communauté internationale. Tenez, pour le budget 2009, sur des recettes qui ont été estimées à 735.637.725.000 fcs, près de 50% sont des recettes externes, y compris plus de 17 milliards finançant le « fameux » programme spécial du Président.

Pour faire simple, si la communauté internationale coupe son robinet, le Roi sera incapable de financer l'essentiel des dépenses de sa cour. 2. La Cour du souverain C'est un classique des souverains que de répandre autour d'eux la grâce et la disgrâce, de distribuer la vie et la mort et de repartir les privil èges et les affronts. Aujourd'hui, au Niger, seuls ceux qui soutiennent le projet ont des droits et cela quelque soit leur passif judicaire. Et plus les jours passent, plus l'on se rend compte que ce projet couvre aussi une gigantesque mafia mêlant inté- rêts de la famille du président et ceux de quelques courtisans. Il y a plus aucun doute que le Tazartché est certainement l'une des plus sales affaires politico-financi ères du Niger. Jamais la corruption et l'enrichissement illicite n'ont servi de carte d'accès aux privilè- ges du pouvoir. Dans des pays normaux, la corruption, le détournement et l'enrichissement illicite constituent des taches dont on ne se départ jamais et constituent des vices que ceux qui sont au pouvoir.

Au Niger, c'est leffet inverse. Le Tazartché est porté par des anciens prisonniers et des nouveaux communicateurs mafieux qui signent des accords de partage en millions de dollars. Jamais, on n'a atteint un niveau aussi élevé de corruption. En vérité, Tandja, comme tous les monarques reste comme un enfant -barbare. Ce n'est pas moi qui le dit le premier, c'est ENCORE François Bayrou un auteur que j'aime peu, mais dont la plume reste fort pertinente. Il dit que le monarque reste toujours un enfant- barbare : « Enfant, parce qu'il se croit tout-puissant, qu'il imagine que le monde commence avec lui et qu'il est à sa main. Il est barbare parce qu'il sous estime, méprise, ou plus gravement ignore ce que sont les piliers de la maison ». 3.Memento mori Les ROMAINS ,lorsqu'ils honoraient les généraux triomphants, sous les ovations du peuple et les arcs de triomphe, plaçaient sur son char un esclave chargé d'une double tache :

d'abord il tenait au dessus de la tête du général triomphant la glorieuse couronne de laurier ;et ensuite il était chargé de sans cesse lui répéter à l'oreille le rappel de sa fragilité :cave ne cadas « attention à ne pas tomber »,ou memento mori « souviens toi que tu vas mourir ».Ce qui est vrai pour Rome l'est tout autant pour les monarques de temps modernes. Cela est encore plus vrai pour le Roi Tandja, ce monarque fraichement intronisé par le referendum du 4 août. Il ya cependant un point sur lequel il faut insister, si l'on veut comprendre (est-ce le bon mot ?) la démarche de celui qui était membre du CMS de 1974.Tandja a un compte à régler avec le passé et notamment avec Kountché (qui a dirigé le ré- gime militaire au Niger pendant près de quinze ans). Il a souffert longtemps d'avoir été marginalisé et pas du tout reconnu par l'ancien homme fort du Niger .

C'est un drame psychologique terrible qui se joue dans la tête du Pré- sident Tandja, et il compte le gérer en se donnant les mêmes pouvoirs que Kountché qui lui était dans un régime d'exception. C'est un peu comme si Tandja bloquait le temps en 1974, avec cette fois lui-même à la tête du pays. Toute la propagande tendant à faire croire que jamais, il n'y eut un Pré- sident comme Tandja consiste à vouloir effacer de la mémoire des Nigériens le passé du Président kountché. Cette volonté obsessionnelle de vouloir faire dater l'histoire du Niger à partir de son accession au pouvoir est commune à tous les dictateurs. J'ai très bien décrit cette logique dans les contributions pré- cédentes. De la même manière, nous savons que toutes les dictatures remplissent les prisons et produisent des exilés. Le combat contre ce régime ne sera pas facile, il sera rude.

Certainement le plus rude de l'histoire politique nigérienne et dans ce cadre, il y a des choses qui sont et resteront toujours vraies par nature. Cette dictature va chuter, ses animateurs retourneront vite leur veste. Il n'y a aucun doute là dessus. Mais en attendant ce régime va se durcir et réprimera toutes les libertés, il fera plein de prisonniers et contraindra certains nigériens à l'exil. Il voudra même gouverner la conscience des Nigériens. Il va donc se raidir et sera constamment sur le qui vive; mais l'histoire nous apprend que plus un régime dictatorial se raidit et se durcit, plus il devient fragile et vulnérable. Les dictateurs ont toujours besoin d'argent pour financer le populisme et assurer les extravagances et les privilèges de la cour.

Ce besoin de mobiliser des ressources financières toujours plus grandes, non pas pour financer le développement du pays, mais pour entretenir le clan (il y a pas moins de Dix institutions inutilement budgétivores dans la nouvelle constitution monarchique) est l'un des talons d'Achille de ce régime. Il n'ya presque plus d'issue pour le Président que d'endetter le pays auprès de la Chine et de consacrer l'essentiel des ressources budgétaires à l'entretien d'un appareil policier répressif. Il ne faut point perdre de vue que le faible taux de participation au referendum a rendu encore ce régime plus isolé et surtout plus vulnérable. On savait qu'il était illégal, on sait maintenant qu'il est illégal, illégitime et (dans un bref avenir) sans ressources. La répression va renforcer le capital de la ré- sistance. Mais que personne ne se méprenne et croit que ce sera un combat facile.

Ce sera alors une erreur stratégique grave. En fait, le fonctionnement de ce régime est parfaitement prévisible, il s'agit du déroulement d'une tyrannie ordinaire. Et personne ne peut s'attendre à ce qu'une monarchie puisse produire autre chose que la dictature et la réduction des espaces de liberté .Il ne peut en être autrement. Pour que les hommes et les femmes puissent vivre dans de socié- tés de liberté, il a fallu qu'ils renversent les monarchies et tous les autres régimes féodaux .Seul le Roi Tandja et ses courtisans pensent qu'il est encore possible de restaurer l'ordre ancien. 4. Les médias du monarque La question de l'accès égal et équitable des citoyens et des organisations socio-politiques aux médias publics est une des vieilles conquê- tes des démocraties occidentales u Niger, de la Conférence Nationale Souveraine.

Le fait que les organisations politiques et sociales aient accès aux médias n'est donc pas né de la simple volonté des dirigeants ; aucun régime ne peut souffrir un libre accès aux médias et tant qu'ils peuvent les contrôler, tous les régimes y auraient certainement recours. C'est pour le constituant a toujours sacralisé cet accès et l'a protégé des humeurs de ceux qui dirigent. Malheureusement dans la plupart des pays africains, les pouvoirs en place ont tendance à croire qu'il s'agit de leurs biens privés dont ils peuvent en faire une gestion patrimoniale. Or, comme l'a si bien écrit l'auteur précité, le service public n'appartient pas au pouvoir. Il n'appartient même pas à l'Etat ; il appartient à la communauté des citoyens, des spectateurs ou des auditeurs qui paient la redevance d'un même montant, quelque soient leurs moyens. Tous égaux dans la contribution, de toutes opinions, de toutes conditions :

à tous, on doit la plus stricte justice, le plus strict respect du pluralisme notamment dans l'information et dans l'organisation du débat. Bien sûr que cela vaut seulement pour une société démocratique, mais le Niger n'est plus dans ce cadre là depuis que le Pré- sident a engagé son projet de restauration autoritaire. La confiscation des médias publics est à la fois le symptôme et le symbole de la dé- gradation démocratique au Niger. Dans ce contexte, le courage des médias privés indépendants et leur détermination à tenir le flambeau de la résistance est assez significatif. A chaque fois que j'écris sur le projet du tazartché, j'ai en mémoire ce que Jean de la Bruyère écrit, il y a plus de trois siècles. Il écrit que : « L'on doit se taire sur les puissants ; il y a presque toujours de la flatterie à en dire du bien ; il y a du péril à en dire du mal pendant qu'ils vivent et de la lâcheté quand ils sont morts »

Alors à choisir entre le péril et la lâcheté, j'ai choisi le péril pour contribuer à la protection de l'ordre démocratique au Niger. Et je sais également que les Nigériens choisiront le péril pour porter l'estocade finale à ceux qu'ils ont déjà battu en 1990. Encore une fois, l'histoire politique au Niger se construira avec la dé- faite de ceux qui portent le projet Tazartché..C'est ma profonde conviction. Enfin que dire pour clore ce texte : Merci pour Merci, nous, nous disons MERCI au Peuple Nig érien qui, le 4 août, a défait l'imposture.
...

L’Afrique et ses institutions moribondes : Après les stériles agitations de la CEDEAO, quelle position face à Tandja ?

http://www.togosite.com-26-08-09
L’Afrique et ses institutions moribondes : Après les stériles agitations de la CEDEAO, quelle position face à Tandja ?
mercredi 26 août 2009

En dépit de la levée de boucliers tant au plan externe qu’interne, tant au niveau des institutions du pays qu’à celui de la grande majorité des populations nigériennes, Mamadou Tandja, le jusqu’au-boutiste, l’un de ceux qui « jettent par terre le visage de l’Afrique », aura réussi à narguer tout le monde et maintenu sa position du début jusqu’à la fin (tenue effective le 4 août dernier du référendum) au grand dam de la communauté internationale, y compris sa propre Cedeao. Il y a un peu plus de soixante-douze heures, que Tandja a promulgué la nouvelle Constitution suite à la validation le 14 août du résultat du référendum par une Cour Constitutionnelle aux ordres.

On se rappelle que l’Organisation sous régionale (Cedeao) s’était agitée entre juin et juillet 2009 au sujet du projet de réforme constitutionnelle du président nigérien. Elle était allée jusqu’à brandir une menace de sanctions contre lui, conformément à l’infraction que constitue aux yeux de cette Organisation sous-régionale, l’audace de procéder à une réforme de la constitution à six mois de la prochaine élection, si le président nigérien ne revenait pas sur sa décision. Rappelons que la nouvelle constitution entre autres, renforce le pouvoir du chef de l’Etat : « Le président de la République est le détenteur exclusif du pouvoir exécutif ».

Cela fait bientôt trois semaines que le référendum s’est déroulé au Niger, initiative personnelle de Tandja qui a naturellement occasionné gratuitement des troubles dans son pays avec blessés et arrestations. Signalons que depuis huit jours, le jeune Marou Amadou, président du Front Uni pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques (FUSAD) croupit en prison ; on lui reproche de gérer une structure non déclarée. Depuis ses dernières sorties et la tenue du référendum, l’Organisation sous-régionale et ses responsables sont tous rentrés dans leur coquille, plus de nouvelles.

Au moins, il y a une dizaine de jours, l’Union Européenne a renouvelé le risque de sanction que court le Niger du fait de cette initiative solitaire qui constitue un recul de la démocratie. Un pays ne saurait être abandonné entre les mains d’un individu, sous prétexte d’avoir avec soi les forces armées ou d’être un produit de l’armée nationale. Les lois de la République sont faites pour être respectées par tout citoyen quel que soit le niveau où l’on se trouve. Lorsqu’en 2005 au Togo, tout comme aujourd’hui dans le cas de Tandja (à l’époque patron de l’institution), il y avait eu violation de la Constitution, il s’était passé quelque chose de similaire à ce que fait aujourd’hui la Cedeao au Niger. Une réelle volonté de valorisation de l’Organisation à travers une gestion rigoureuse et une application impersonnelle des textes était quasi absente.

Que ce soit Mamadou Tandja, président en exercice de la Cedeao en personne, ou ses collaborateurs, notamment Ibn Chambas, ou Aïchatou Mindaoudou, ou encore une certaine Adrienne Diop dans la crise togolaise, ils avaient tous administré aux Africains et au monde la leçon que, réellement, comme le dit un proverbe togolais « La belle coiffure ne s’improvise pas du jour au lendemain et qu’elle commence depuis le milieu d’où l’on vient ». En d’autres termes, nos sociétés sont en pleine dégradation, en pleine déconfiture et le minimum de vertus et de bonnes manières de nos jours, deviennent choses rares en Afrique. Un véritable drame pour l’avenir du Continent ! A dire vrai, l’Afrique est en pleine rétrogradation.

Tenez, comment peut-on comprendre que les mêmes « conneries », les mêmes « bêtises », les mêmes « tares » qui empoisonnent la vie politique au niveau de toute l’Afrique, puissent s’étendre aux milieux sportifs aujourd’hui ? Rappelons-nous le litige qui oppose actuellement l’ancien président de la FTF (Fédération togolaise de football), M. Tata Avlessi au président de la CAF (Confédération africaine de football), M. Issa Hayatou au sujet des dommages et intérêts que le Tribunal arbitral des sports (TAS) avait condamné la CAF à verser à M. Avlessi. Il s’agissait de quelques millions de francs CFA que par cynisme et manque de hauteur et d’élégance, M. Hayatou ne s’est pas encore décidé à payer à l’intéressé, continuant sans doute à faire le jeu des hommes des ténèbres. Avec pareil état d’esprit, comment l’Afrique pourra-t-elle évoluer, s’émanciper et convaincre le monde ?

Plus d’un an après le verdict du tribunal, M. Hayatou qui n’avait pas su se montrer élégant et se maintenir au-dessus de la mêlée en tant que président de cette institution sportive panafricaine dans la crise togolo-togolaise où des méthodes viles et antisportives avaient été utilisées pour salir un homme, ne s’est pas encore décidé à s’exécuter. Et il n’est pas inutile de dire que ce monsieur là aussi, tout comme nos chefs d’Etat, ne sait pas partir la tête haute et par la grande porte. L’Afrique n’a-t-elle donc pas de gros problèmes ?

Après les stériles agitations et les comédies insipides de ces plaisantins de la Cedeao qui accusaient Mamadou Tandja il y a quelques semaines encore, de violer les textes de l’institution communautaire, à quand la sanction contre celui-là qui, à 70 ans, aura littéralement craché sur l’Organisation dont il est membre, en passant outre les menaces proférées à son endroit en allant jusqu’au bout ? Au moins pour Faure Gnassingbé, il y a eu un semblant de respect de l’injonction en faisant marche arrière.

Aux instances de la Cedeao et au président en exercice, Tandja Mamadou pourrait répliquer sans doute que le Niger avait écouté leurs voix en 2005 et accompagné le Togo d’Eyadèma, le grand bienfaiteur de la sous-région dont l’avion servait de taxi gratuit pour certains homologues à l’occasion des conférences, et sans gros dégâts pour Faure Gnassingbé, « parce que sans son Papa il n’y aurait pas eu de Cedeao ». Pourquoi donc me sanctionnerez-vous ? Leur demandera-t-il probablement. Quant à la sanction, les Africains l’attendent tous de pieds fermes et sont avides d’en découvrir la forme, afin de savoir ce que vaut réellement la fameuse Cedeao.

Ce qui est plus déplorable dans le silence qui accompagne la forfaiture de Mamadou Tandja, c’est que ce sont les pauvres et vaillants Nigériens qui vont faire les frais du démocrate qui s’est subitement mué en dictateur à la fin de son mandat, à la grande surprise de tous. Les arrestations et emprisonnements vont se succéder et la police, voire l’armée ne manqueront pas de tirer sur les populations lors des manifestations qui s’annoncent et ce, sur ordre de Tandja Mamadou.

Une fermeté de la Cedeao et de l’Union africaine dès le début aurait pu amener à quelque chose. Malheureusement les deux institutions moribondes qui crient à la prévention des crises politiques et des conflits en Afrique sont plus promptes à parler qu’à agir efficacement. Le cas Tandja est trop grave dans la mesure où, non seulement il aura violé les textes en vigueur dans son propre pays, mais également les textes de la Cedeao.

Alain Simouba

Conférence téléphonique : résultats du groupe AREVA

AREVA – Département Communication Financière-26-08-09

Conférence téléphonique : résultats du groupe AREVA
mercredi 26 août 2009

Madame Anne Lauvergeon, Présidente du Directoire du groupe AREVA, et Monsieur Alain-Pierre Raynaud, Directeur Financier du groupe AREVA, présenteront les résultats du groupe pour le 1er semestre 2009 lors d’une conférence téléphonique, également accessible par internet, le 31 août 2009 à 17h45, heure de Paris.

Vous pourrez accéder à la conférence téléphonique en composant le :
France : +33 (0)1 70 99 42 97
Grande Bretagne : +44 (0)20 7806 1961
USA : +1 718 354 1387
Reste du Monde : +81 (0)3 3570 8228

Merci de vous connecter à la conférence téléphonique 10 minutes avant l’heure indiquée pour valider votre identité.

A l’issue de cette conférence, vous pourrez poser vos questions en français ou en anglais en suivant les instructions de l’opératrice.

Vous pourrez accéder à la webcast audio en direct sur internet, en vous connectant à :
Conférence en français : http://webcast.areva.com/20090831/r...
Conférence en anglais : http://webcast.areva.com/20090831/2... Un différé sera disponible le jour même sur le site www.areva.com.

Pour tous renseignements, vous pouvez contacter : Samira Taguine : samira.taguine@areva.com Tél : 33 (0)1 34 96 06 47 AREVA – Département Communication Financière

Le Niger a réduit ses arriérés internes de 10,7 milliards FCFA au deuxième trimestre 2009

APA- ​Nia­mey (Niger)-25-08-09
Le Niger a réduit ses arriérés internes de 10,7 milliards FCFA au deuxième trimestre 2009
mercredi 26 août 2009

APA- ​Nia­mey (Niger) Le Niger a en­re­gis­tré un dé­pas­se­ment de 31,3 mil­liards FCFA en juin der­nier, avec une ré­duc­tion des ar­rié­rés in­ternes de 10,7 mil­liards FCFA, dans le cadre du Pro­gramme de fa­ci­li­té pour la ré­duc­tion de la pau­vre­té et la crois­sance, signé avec le Fonds mo­né­taire in­ter­na­tio­nale (FMI), a ap­pris APA mardi au­près du mi­nis­tère des Fi­nances.

Des cadres du mi­nis­tère des Fi­nances exa­minent à Nia­mey les per­for­mances ac­com­plies par le Niger dans le cadre de ce pro­gramme, no­tam­ment sur les ob­jec­tifs de re­cettes où on a en­re­gis­tré un dé­pas­se­ment de 31,3 mil­liards FCFA en fin juin 2009.

Par ailleurs, le cri­tère de ré­duc­tion des ar­rié­rés in­ternes fait res­sor­tir des ré­sul­tats réa­li­sés par le gou­ver­ne­ment qui s’élèvent à 10,7 mil­liards FCFA pour un ob­jec­tif fixé à 6 mil­liards FCFA en fin juin 2009.

Selon les termes de la si­gna­ture de ce pro­gramme trien­nal de sou­tien, les deux par­te­naires (Niger et FMI) fe­ront, au cours de chaque année d’exé­cu­tion de ce pro­gramme, deux re­vues d’éva­lua­tion des per­for­mances, in­dique-​t-​on.

DS/od/APA

2009-​08-​25 13:35:00

Une société minière s’engage à investir plus d’un milliard FCFA dans la recherche de l’or, à l’ouest du Niger

APA- ​Nia­mey (Niger) - 2009-​08-​24 16:03:05

Une société minière s’engage à investir plus d’un milliard FCFA dans la recherche de l’or, à l’ouest du Niger
mercredi 26 août 2009
APA- ​Nia­mey (Niger) Le gou­ver­ne­ment ni­gé­rien a dé­ci­dé d’ac­cor­der un per­mis pour grande ex­ploi­ta­tion d’or dé­nom­mé "Bou­lon Djoun­ga" situé dans la ré­gion de Tilla­bé­ry, à l’ouest du pays, à la So­cié­té des mines du Lip­ta­ko (SML), qui s’en­gage à in­ves­tir plus d’un mil­liard FCFA pour la réa­li­sa­tion de ce pro­jet, a ap­pris APA lundi de source of­fi­cielle.

Les in­ves­tis­se­ments né­ces­saires à la réa­li­sa­tion du pro­jet se si­tuent à 1 mil­liard 107.​939.​930 FCFA, avec un chiffre d’af­faires at­ten­du de 14 mil­liards 090.​052.​920 FCFA en hy­po­thèse basse et 18 mil­liards 516.​033.​990 FCFA en hy­po­thèse haute, in­dique un com­mu­ni­qué gou­ver­ne­men­tal reçu lundi à APA.

L’ex­ploi­ta­tion du gi­se­ment d’or de "Bou­lon Djoun­ga" qui s’éta­le­ra sur sept à douze mois, per­met­tra à la SML, une fi­liale du groupe ca­na­dien SE­MA­FO, de pour­suivre ré­gu­liè­re­ment ses ac­ti­vi­tés et d’amé­lio­rer si­gni­fi­ca­ti­ve­ment son ré­sul­tat d’ex­ploi­ta­tion, pré­cise la même source.

La so­cié­té a bé­né­fi­cié de l’oc­troi d’un per­mis pour grande ex­ploi­ta­tion pour les gi­se­ments de Sa­mi­ra et de Li­bi­ri en fé­vrier 2002, mais la pro­duc­tion n’a dé­mar­ré ef­fec­ti­ve­ment qu’en oc­tobre 2004 et s’est pour­sui­vie jusqu’à ce jour avec une ex­trac­tion cu­mu­lée de 9801 kg à la date du 31 dé­cembre 2008.

DS/od/APA

2009-​08-​24 16:03:05

mardi 25 août 2009

BAMBINO/Adinate

Tuareg musician Bambino from Agadez, Niger plays a concert in the bush outside Ouagadougou, Burkina Faso in March, 2009. He is well known as one of the great guitar players and song writers in the...

lundi 24 août 2009

Niger : la démocratie des paradoxes


AKOLI DAOUEL BACHIR, Niamey, 22 août 2009
Niger : la démocratie des paradoxes
dimanche 23 août 2009
Dans les années 90, l’avènement de la démocratie au Niger avait suscité un espoir, pour un développement durable, une stabilité politique, une avancé sociale et une justice à une seule vitesse. Mais ces nobles aspirations se sont vite dissipées et ont fait place à une démocratie qui ne porte que le nom.

J’affirme sans détours que le Niger n’a jamais été une vraie démocratie, ni égalitaire, ni à plus forte raison un pays respectueux du droit, du fait de sa classe politique. En effet les partis politiques nigériens ne sont rien d’autres que des réservoirs de trafiquants en puissances : d’influences, de démagogie, d’infantilisation du même peuple qu’ils prétendent aimer et défendre.

Les programmes politiques ne sont que des formalités juridiques auxquelles il fallait se soumettre pour obtenir une reconnaissance légale. Les alliances et contre alliances politiques se tissent de manières circonstancielles dans le mépris total de la morale politique et du peuple nigérien.

Revenons juste aux fameuses années 2000 où tous les dirigeants politiques sont unanimes à affirmer que les règles démocratiques sont respectées.
De quelle démocratie nous parle-t-on ?

Curieusement, c’est quand l’opposition s’auto censure, s’aligne de manière enthousiaste et systématique à toutes les décisions du gouvernement en créant une opposition fictive au départ entre le Président de la République et son Premier Ministre de l’époque, son excellence Hama Amadou, que le Niger devient soit-disant un exemple démocratique dans la sous région.

Ce paradoxe me frustre et me révolte, car il exprime le manque de respect que les politicards de mon pays ont à l’égard de leur peuple.

Tous les partis politiques représentés à l’Assemblée Nationale, de la majorité comme de l’opposition, n’avaient pour seul ennemi que l’ex Premier Ministre Hama Amadou, et comme idole le Président de la République, en lieu et place de la lutte pour l’amélioration des conditions de vie des populations dans la stabilité mais surtout dans la paix et la justice pour tous.

La société civile avait pour leitmotiv la dissolution de cette même assemblée ainsi que le remboursement de plusieurs dizaines de millions par député pour les indûment perçus à travers des délibérations jugées illégales par la Cour Constitutionnelle, suite à un arrêt qu’elle avait rendu en juin 2008 .Les députés avaient délibérément refusé d’obtempérer pendant au moins 6 mois à la Cour Constitutionnelle dans leur quasi-totalité.

Sans que rien ne change, ni dans la forme, ni dans le fond, les même partis politiques qui ont entraîné la chute et l’emprisonnement de Hama Amadou reviennent pour nous dire que la seule solution pour régler les problèmes du Niger c’est encore le même Hama, et dans la même logique absurde que la classe politique, la société civile réclame aussi la réhabilitation de la même Assemblée qu’elle a combattue.


De qui se moque- t-on franchement ?La classe politique nigérienne, et cette pseudo société civile, ainsi que toutes les puissances étrangères se trompent entièrement de peuple car les masques sont tombés. Les nigériens dans leur ensemble, mais surtout sa jeunesse, ne sont plus des moutons électoraux que n’ importe quel opportuniste peut manipuler à travers des discours démagogiques et des fausses idéaux auxquels lui-même n’a jamais cru. Pire encore, c’est que la morale politique est un vain mot pour eux. Le Niger vit, aujourd’hui, une révolution politique cruciale pour son avenir, et nul, ni personne ne peut plus interrompre ce processus salutaire pour un pays qui n’a que trop souffert de l’inconséquence de ses dirigeants. Que les politicards nigériens et leurs commanditaires étrangers le comprennent bien, notre marche vers le progrès est inéluctable afin de profiter de nos immenses ressources de toutes sortes. (Minières, humaines, agricoles, en élevage, touristiques…..etc. )


Interrogations
Les différends fronts de défense de la démocratie, composés de même partis et associations ci-dessus cités doivent nous dire réellement pour quelle démocratie se battent-ils ?

Depuis quand le Niger a été une démocratie respectueuse des valeurs du droit pour qu’on la défende aujourd’hui ?

Morou Amadou est il vraiment un homme de conviction quand il décide de réhabiliter la même Assemblée qu’il a farouchement combattue ? Pourquoi renient-ils aujourd’hui, sans aucuns scrupules, leurs positions les un envers les autres ?

Mahamadou Issoufou est il conscient que le Hama Amadou qu’il nous propose comme allié est le même qu’il a humilié, il y a juste quelque mois ?

Le PNDS TARRAYA, principal parti d’opposition, est-il conscient qu’on ne devient pas opposant crédible en 4 mois, alors qu’on a eu 10 ans pour construire une opposition digne et dynamique ?

La France de Sarkozy est-elle consciente que l’Afrique la méprise au point où tout peut interrompre nos relations avec elle ?

AKOLI DAOUEL BACHIR, Niamey, 22 août 2009

5 Messages de forum
Niger : la démocratie des paradoxes
23 août 20:17
Belle analyse !!

Il y aura forcément une révolte un jour au Niger... Pas une "rébellion-bidon" comme celle qu’a vécu le Nord avec un MNJ totalement tributaire de ses commanditaires étrangers (c’est maintenant qu’une rébellion prendrait tout son sens), mais un vraie révolte du peuple ....

Il suffit de peu pour le mettre en marche et virer tous ces politiques véreux qui tournent si bien leur veste au gré des événements...

Nigériens, debout ! votre survie en dépend.

Répondre à ce message

Niger : la démocratie des paradoxes
23 août 23:55, par Awinnane
l’Afrique a été colonisée pourquoi selon toi ? Par ce que le mot révolte y est remplacé par soumission. Quand les européens on compris la docilité des africains ils ont continué leur système d’occupation mais par procuration : des pseudo élites continuent de faire vivre la colonisation sur leur propres peuples.

Quand les américains ont arrachés leur indépendance ils sont partis jusqu’à occuper le monde. par contre quand on a fait croire aux africains que l’indépendance peut être cadeaux, ils découvrent chaque jour qu’on s’est vraiment moqué de leur gueules et ils continuent à tendre la main malgré leurs richesses.

Aujourd’hui au Niger ils découvrent petit à petit la mascarade. Tout le combat des politiciens au Niger tourne autour du fauteuil. Les conditions de vie des populations n’intéresse aucun des deux clans. Toute la période dite de stabilité a été une sorte d’équilibre du partage du gâteau. les deux clans fermant les yeux sur le pillage des adversaires et tout le monde était content sauf le peuple silencieux en toute occasion.

Sur les souffrances des populations du nord victimes des vengeances de Tanja on a préfère fermer les yeux, comme chacun est occupé dans ses mangements. Le conflit actuel est né du refus de Tanja de continuer à partager et non d’une soit disant démocratie menacée. Il aurait mis la main à la poche( ici le trésor c’est la poche président) les "députés" l’auraient baptisé Messie national.L’équilibre politique en Afrique est un équilibre du pillage et non un équilibre de Justice ou de bonne gouvernance. Pour les combattants du MNJ avec le temps tout un chacun reconnaitra la réalité : ils sont les premiers à avoir décrié les injustices ; l’histoire vient de leur donner raison quand à la justesse de leurs revendications ;ils sont les seuls à avoir le courage de lever le petit doigt face à la répression dont excelle les sous traitants de la colonisation.

Ceux qui sont habitués recevoir la charité et à crier victoire,pour la justice cadeau ou des libertés cadeaux attendront encore longtemps. c’est cela le poison de la "pacification" et de la colonisation : l’attentisme devient l’option de combat politique. En un mot ceux qui s’attendent à une révolution au Niger, plus que la rébellion se foutent le doigt dans l’œil. Elle est historiquement et culturellement impossible. A moins qu’elle ne soit comme nos indépendance : silencieuses et gratos ! Et là le dictionaire lui trouvera une autre definition.

Répondre à ce message

Niger : la démocratie des paradoxes
23 août 22:15
Hama n’a rien fait d’historique au Niger sauf la division entre le peuple, des partis-pris etc... Depuis son ejection aucune structure, aucun mouvement qu’il soit civil, militaire ou politique n’a apporté son allegeance. Pour preuve la seule Université du Niamey marche à temps plein.. nous ne voulons plus revivre ça au Niger.

Répondre à ce message

Niger : la démocratie des paradoxes
24 août 03:23, par Hamai
Vous dites que Hama n’a rien au Niger que de diviser le peuple.J’ai constate beaucoup de gens connaissent tres mal Hama et ont egalement une idee arretee sur lui.Cet homme a soutenu Tandja(qui vient de l’est)pendant plus de 2o ans et a travaille avec la CDS pendant plus de 7 ans.De quelle division parlez vous ?En plus aujourd’hui il est dans le meme front que ceux de l’est,du nord,d’ouest et du sud.Parmi tous les hommes polititics du Niger,lequel parle les deux langues nationales les plus parlees ?Biensur c’est Hama.Si vous accusez quelqu’un,il faut faire accompagner votre accusation des arguments convaincants. Fraternellement.

source /temoust

dimanche 23 août 2009

Niger/Plusieurs blessés lors d’une manifestation de l’opposition



par RFI (avec AFP et Reuters)
Article publié le 22/08/2009 Dernière mise à jour le 23/08/2009 à 03:48 TU
Des manifestations ont éclaté à Niamey pour protester contre la nouvelle Constitution, le 22 août 2009.
(Photo : Boureima Hama / AFP)


La situation était tendue ce samedi à Niamey et dans plusieurs villes du pays, où les partis d'opposition ont tenté de manifester contre la Constitution. La manifestation a été interdite par les autorités de la ville de Niamey. Résultat : les rassemblements des militants ont été dispersés par la police et l'armée à coup de gaz lacrymogène et de matraques. Selon les partis d'opposition que la rédaction de RFI a pu joindre (les socialistes du PNDS et l'ANDP), il y a des blessés et des arrestations ont eu lieu.


Selon les partis d'opposition, joints par RFI, des rassemblements de cent à quatre cents personnes ont eu lieu dans différentes parties de la capitale. Devant les sièges des formations politiques, comme l'ANDP, mais aussi sur les grandes artères.

Mais à chaque tentative, les militants ont été dispersés par la police de façon violente. « Nous sommes en train de chercher à regrouper les gens pour pouvoir faire la manifestation, expliquait ce samedi après-midi Mahamane Hamissou, le président du Front pour la République et la démocratie. Mais dès qu’elles voient un regroupement de 20 à 40 personnes, elles [les forces de l’ordre, ndlr] les dispersent. Nous avons beaucoup de camarades blessés, nous avons beaucoup de gens arrêtés, ils utilisent des gaz lacrymogènes, des matraques. Certaines personnes sont blessées. »

Selon l'opposition une dizaine de personnes auraient été arrêtées dans Niamey, neuf à Taouha, une ville située au nord-ouest de la capitale, et six à Tilaberi dans le sud-ouest du pays. Joint par RFI en début de soirée, le gouvernement n'a pas été en mesure de confirmer ces arrestations.

Pour le vice-président du PNDS, Mohamed Bazoum, le régime est dans une logique de « restauration dictatoriale».

Mohamed Bazoum, vice-président du PNDS
« Le but de la manifestation était de dénoncer la promulgation du décret consacrant une nouvelle constitution... et protester contre l'interdiction qui nous est faite... de jouir de notre droit à l'expression libre et aux manifesations publiques... »

23/08/2009 par Sonia Rolley

Crise politique au Niger : Vers une cohabitation de deux républiques

Laoual Sallaou Ismaël -Roue de l’Histoire n° 469 du 19 Août 2009
Crise politique au Niger : Vers une cohabitation de deux républiques
dimanche 23 août 2009


A quelques jours du début du mois béni du Ramadan, l’atmosphère sociopolitique s’alourdit davantage au Niger pendant que les décisions au niveau du pouvoir pour précipiter le Niger dans la 6ème République s’accélèrent et s’intensifient. En l’espace d’une semaine, le Niger a basculé, sans transition, dans la 6ème République qui continue encore à faire l’objet d’un rejet de la part de l’opposition au référendum du Président Mamadou Tandja.

Un message à la Nation au pas de charge contre l’opposition La Cour Constitutionnelle installée par le Président de la république a en effet validé, sans surprise, les résultats du référendum du 04 août 2009, le 14 août dernier, quatre jours après la requête en date du 10 août 2009 du président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Le Président de la République va, après l’arrêt n° 07/09/CC/ME du 14 août 2009 de la Cour Constitutionnelle, validant et proclamant, les résultats définitifs du référendum du 4 août 2009 sur le projet de Constitution de la VIème République, s’adresser à la nation le 17 août avant de procéder à la promulgation de la nouvelle constitution le 18 août 2009. Aussitôt le gouvernement de Seïni Oumarou va rendre sa démission en attendant la formation d’un nouveau gouvernement dans le cadre de la VIème République. Quatre jours de décisions en cascade pour être de plain pied dans la VIème République de Mamadou Tandja. Une nouvelle République que refusent de reconnaître les opposants au référendum qui projettent des actions pour le 19, 20 et 21 août 2009 en attendant le jour ultime pour l’opposition de la réhabilitation de l’Assemblée Nationale prévue pour le 24 août prochain. Dans son message à la nation du 17 août, le Président Tandja conscient certainement de la levée de bouclier de l’opposition à sa 6ème République, va souffler le chaud. Il aura des mots durs à l’égard de l’opposition. Il l’a qualifiera d’une ‘’poignée de personnes qui, à travers des déclarations incendiaires et des menaces de toutes sortes, espéraient torpiller la volonté populaire’’.

Tandja ira plus loin en disant que ‘’en vérité ces personnes mal intentionnées et leur relais extérieurs, prédisaient des jours de feu et de sang pour ce pays’’, avant de conclure que ‘’la volonté du peuple a fini par triompher’’. Message qui n’a rien à envier à la logique guerrière du Porte-parole du gouvernement Mohamed Ben Omar. Allocution assez chargée envers l’opposition au référendum, que le Président Tandja invite paradoxalement au rassemblement. ‘’…je vous invite au rassemblement, et à panser les plaies des antagonismes qui auront pu crisper les rapports entre les uns et les autres, du fait des divergences tout à fait compréhensibles, autour de l’organisation de ce scrutin’’. Un pari difficile à gagner pour le Chef de l’Etat qui ne marque aucune disposition à l’apaisement de la tension. La 6ème République est mal partie Pour Tandja, la page est tournée avec à la clé son bonus de 3 ans, le seul point intouchable de la constitution de la 6ème République.

Aussitôt qu’il l’a promulguée, il recevra la démission du gouvernement. Fini le régime semi présidentiel ‘’aux pouvoirs éparpillés’’, Tandja espère régner seul, en maître absolue. Pour les membres du gouvernement de Seïni Oumarou qui avaient sacrifié à la tradition en rendant leur démission le mardi 18 août 2009, juste après la promulgation de la Constitution de la 6ème République par le Président Mamadou Tandja, le suspens n’a été que de courte durée. Moins de 24 heures. En effet, après quelques branlebas et des sueurs froides pour certains d’entre eux, le Chef de l’Etat a tout simplement opté pour le Tazartché dans tout son sens, c’est-à-dire de la continuité en reconduisant le gouvernement tant dans sa taille que dans sa forme le 19 août 2009.

Sans surprise pour les opposants au Tazartché qui ne se sont jamais fait d’illusions quant au principal objectif visé par le Président Tandja, celui de se maintenir au pouvoir au-delà de ses deux mandats conféré à lui par la Constitution du 09 août 1999. Beaucoup de déception dans le camp des Tazartchistes après l’annonce de la reconduction automatique du gouvernement de Seïni Oumarou, le mercredi 19 août 2009. Les Femmes, les jeunes et autres couches socioprofessionnelles à qui on a miroité une certaine représentation commencent à déchanter. Tous les ministres de l’équipe de Seïni Oumarou gardent leurs portefeuilles. Aucun changement, aucun remaniement ni réaménagement. Voilà le premier signal fort du Président Tandja sur la ‘’refondation de la République’’.

Ce premier acte du Président Tandja apparaît aussi comme une récompense aux membres du gouvernement de Seïni Oumarou qui lui ont fait tous allégeance au cours de ce processus tortueux de passage à la 6ème République. Mamadou Tandja qui a bénéficié du Tazartché a aussi opté pour le Tazartché pour son gouvernement. Grosse désillusion pour les Tazartchistes de dehors qui ont nourri l’espoir d’une véritable recomposition de l’équipe gouvernementale, dont la mission serait essentiellement les ‘’grands chantiers de Tandja’’ qu’il a promis d’achever dans les trois prochaines années. Il faut dire tout simplement qu’à cette allure, la 6ème République a du plomb dans l’aile. Voulue et imposée par le Président Tandja, en dehors de la classe politique, sans aucun consensus, dans un cadre pratiquement informel, elle ne tardera pas à charrier des contradictions internes, tant les objectifs visés par les principaux acteurs de ce ‘’coup de force’’ sont divergents. Le Président Tandja reste, son gouvernement aussi.

Pour les autres, ils peuvent se contenter de cette affiche : ‘’pour votre confiance renouvelée, merci à tous’’, comme indiqué sur les grosses affiches qui émaillent les grandes artères de la capitale après le référendum du 04 août 2009. Le tournant du raidissement des camps De part et d’autre, on assiste depuis quelques jours à une radicalisation des positions. Le Président de la République fonce droit dans la 6ème République tandis que l’opposition regroupée au sein de la Coordination des Forces pour la Démocratie et la République (CFDR) reste et demeure dans la 5ème République. Une sorte de cohabitation inédite de Républiques est en train de se dessiner au Niger. Avec des positions tranchantes de part et d’autres, le dialogue est loin de se profiler à l’horizon.

Le Message à la Nation du Président de la République du 17 août 2009 ne fait pas place à une ouverture au dialogue. Au contraire, il laisse entrevoir une certaine volonté de répression pour asseoir le régime de la 6ème République par la force. Il est vrai que tournant la page de la 5ème République, le Président Tandja a déjà convoqué le collège électoral pour les législatives pour le 29 octobre prochain avec l’ouverture de la campagne pour le 28 septembre 2009. Une annonce qui n’emballe pas du tout l’opposition. Le ton de l’opposition non plus n’est guère apaisant ! Rejet du référendum du 04 août 2009, réhabilitation de l’Assemblée nationale dissoute le 26 mai dernier, restauration de la Cour Constitutionnelle balayée par le président de la République, retour à la Constitution de la 5ème République, il faut dire que le fossé est grand et que la rupture est consommée. Avec l’annonce faite par la CFDR, coalition opposée au régime de la 6ème République, de ne rien reconnaître qui ne relève de la 5ème République et la réhabilitation de l’Assemblée nationale dissoute prévue le 24 août prochain, les nigériens auront l’impression de vivre une cohabitation de Républiques.

jeudi 20 août 2009

Enfants du monde 06 : un collège au Niger


Enfants du monde 06 : un collège au Niger

Une braderie pour la bonne cause. :
Serge Rocca, le président de l'association « Enfants du monde 06 » marche sur les chemins de l'humanitaire avec son collectif de bénévoles. Son chemin de croix, pourrait-on dire, est de financer la construction d'un collège au Niger. Dans la ville d'Azzel pour être précis. Pour ce faire, son idée est simple, il fait appel à la générosité des gens et a organisé, pour la première fois, une grande journée d'animations baptisée, la « Fête des enfants du Monde 06 », samedi sur l'esplanade Jean Gioan.

Ouvrir deux classes

« Nous souhaitons ouvrir deux classes de collège et nous estimons le financement à 30 000 euros. Pour le moment, nous avons quasiment amassé les deux tiers de la somme grâce notamment au conseil général et aux villes de Menton, Roquebrune-Cap-Martin et Sospel avec également l'apport de finances privées », expliquait Serge Rocca.

Alors, pour attirer les badauds, rien de mieux qu'une braderie, des jeux pour enfants, une structure gonflable ou encore un salon de thé à la menthe sans oublier, bien évidemment, le stand de l'association pour informer les participants.

Chaque stand recevait une participation modique répondant aux prestations fournies par les bénévoles.

De 10 heures à 22 heures, le public a pu apprécier quelques riches idées mises en place par l'organisation.

Radio et projections vidéo

« Radio top side qui évolue uniquement sur le web collabore avec nous et anime en musique l'esplanade. Des animations voile et aviron sont aussi au programme et Alain Plas viendra livrer ses contes avec la vidéo en support... »

Rajoutez à ce programme varié la présence de « Djampeur » le danseur volant, le groupe tendasque « Alliance Family » et la venue de Patrick Césari qui avait bien failli être dévoré par un dragon la veille, et le cocktail composé par Serge Rocca donne une boisson à laquelle beaucoup de bénévoles souhaitent de nouveau goûter... L'an prochain pour une seconde édition ? À suivre...

Savoir +

Au terme de la journée, l'association estime avoir récolté 2 500 euros.

Une tombola était organisée au profit de l'association et Mme Laurence De Souza de Menton remporte le premier prix : un scooter Piaggio.

Association Enfants du Monde 06/67 avenue de Sospel à Menton

Contacts : 04.93.04.17.08, 06.60.78.09.89, 06.60.16.81.00.

enfantsdumonde06@cegetel.net

Agadez environnement : un écosystème assez riche dans un environnement austère


Agadez environnement : un écosystème assez riche dans un environnement austère
Jeudi, 20 Août 2009 07
:59

Située dans la partie septentrionale de la République du Niger, entre les parallèles 15° et 23° Nord et les méridiens 4° et 16° Est, la région d'Agadez couvre une superficie de 667.500 Km², soit 52 % de la superficie du pays. Cette vaste région est limitée au Nord par le Mali, l'Algérie et la Libye et au Sud par les régions de Diffa, Zinder, Maradi, et Tahoua. Une zone qui présente des caractéristiques assez particulières.
La région d'Agadez compte plusieurs zones géographiques dont le massif de l'Aïr, l'Irhazer, le Tadress, l'étendue désertique de Talak et de Tamesna, le désert du Ténéré et le Kawar, les plateaux désertiques du Nord-Est (Djado, Manguéni et Tchigaï). Le climat est d'une aridité incomparable, et la température, ainsi que l'hydrologie, sont de type " espiègle ". Une végétation, une faune et, tenez- vous bien, quelques ressources halieutiques qui s'adaptent à ce milieu assez atypique, sont également à inscrire au tableau de la présentation de cette très vaste région qui a une population estimée, en 2009 à 442869 habitants, selon les chiffres de la direction Régionale de l’ INS.
Malgré les contraintes climatiques, la région d'Agadez est dotée d'un milieu constitué d'un écosystème assez riche. Mais la conservation de ce précieux patrimoine constitue aujourd'hui plus que jamais un véritable défi. On y trouve dans cette partie du Niger une végétation avec différentes espèces végétales, forestières, des oasis, (une sorte de paradis en plein désert), une faune assez riche composée de mammifères comme, l'Oryx, la gazelle dammah, la Gazelle dorcas, l'Addax, la gazelle dorma ou biche Robert, la Gazelle lecoptère, les caprimae avec un seul représentant : le mouflon à manchette, les primates, chez lesquels domine le babouin. Le guépard (acinonyx jubatus) était observé il y a plusieurs années dans la région. Mais maintenant indique le Lieutenant Colonel Abarchi Idi, le directeur régional de l'environnement et de la lutte contre la désertification, la présence de ce mammifère est douteuse. L'espèce ayant été peut être décimée par les braconniers, ou n'ayant pas tout simplement survécu à ce milieu aux conditions de plus en plus austères. Il faut ajouter également dans l'inventaire de la faune de la région d'Agadez, l'autruche et bien d’autres variétés d'oiseaux et des reptiles. Aussi, malgré les conditions climatiques et hydrologiques défavorables au développement de la pisciculture, deux mares existent dans le département de Bilma, une naturelle à Argui et la seconde, artificielle, due à l'écoulement permanent du forage de Bilma. C'est dans cette dernière que l'on rencontre le Tilapia nilotica, ce “poisson du désert”, condamné au nanisme suite à une prolifération importante des pro-géniteurs et également à l'insuffisance de nourriture. Une étude de faisabilité piscicole a été menée par un bureau d'étude sur cette mare d'une dimension de 160 mètres sur 63,6 mètres avec une profondeur de 1,15 mètres. L'analyse physico-chimique des propriétés de la mare a montré qu'elle convient aux exigences biologiques des poissons (température comprise entre 0°c et 40°C). Une fois cette mare aménagée, sa production qui est de l'ordre de 947 kg, pourrait atteindre 4947 kg. Un projet dont la réalisation pourrait beaucoup soulager la population de cette localité qui trouverait ainsi une source de protéine à sa portée.
De par sa particularité, la région d'Agadez qui abrite toutes ces espèces fauniques, avec un relief montagneux à certains endroits avec une altitude allant de 700 à 2310m dans l'Aïr, le Djado, les oasis du Kawar, des déserts dont le mystérieux Sahara, des vestiges archéologiques, fascine et aiguise la curiosité. C'est une destination qui attire les touristes de tous les coins du monde. Mais depuis le début de l'insécurité il y a un peu lus de deux ans, les touristes ont déserté le beau désert du Sahara. Aujourd'hui encore les populations de cette région attendent impatiemment la reprise du tourisme. Cette activité qui se retrouve au point mort, a des retombées très considérables sur l'économie.

Menace sur un écosystème déjà fragile
Cependant, les précieuses ressources dont possède la région d'Agadez ne sont pas à l'abri de menaces. Qu'il s'agisse de la faune ou de la végétation, l'environnement de cette région, comme du reste celui des autres parties du Niger, est menacé. Mais le problème se pose encore ici avec plus d'acuité et la solution s'avère beaucoup plus difficile. En effet, il y a d'abord les contraintes climatiques caractérisées par l'insuffisance des précipitations et leur mauvaise répartition dans le temps et dans l'espace qui rendent très difficile les opérations de reboisement dans la région. La fréquence et la violence des vents compliquent d'avantage la situation. Et l'action de l'homme sur l'environnement est également de plus en plus destructrice. L'analyse du directeur régional de l'environnement et de la lutte contre la désertification d'Agadez, le Lieutenant-colonel Abarchi Idi, est à ce sujet assez alarmante. “L'accroissement démographique est proportionnel à la consommation du bois : 325 Kg/personne/an, pour le bois énergie, bois d'œuvre et de service. Ce qui accentue logiquement le problème d'approvisionnement en bois de ces populations. Cette situation explique largement le déséquilibre entre l'offre et la demande avec un taux de prélèvement de la ressource bois largement supérieur aux possibilités de production de nos écosystèmes forestiers qui en général sont très fragiles. Cette tendance entraîne une destruction continue du couvert végétal et par conséquent la dégradation progressive des terres. Par ailleurs, l'agriculture pratiquée sous forme de jardinage maraîcher occupe de plus en plus une place de choix dans la vie quotidienne des populations de la région. Cette pratique grignote progressivement le restant des terres fertiles et aussi les plus boisées, localisées généralement dans les vallées et les long des berges des Koris. L'élevage est de type extensif. A ce niveau le non respect des normes de prélèvement des ressources fourragères dans ce secteur entraîne également une dégradation rapide des écosystèmes. Les feux de brousse sont fréquents dans la région. Ce qui réduit considérablement le potentiel productif en terme de végétation- bétail -faune -sol- ressources en eau etc. En 2008, 7425 ha ont été brûlés". La conséquence poursuit-il est la raréfaction de jour en jour du bois de chauffe. Et c'est le bois vert qui est souvent coupé et séché avant d'être vendu dans les grands centres urbains. En dehors du bois, certaines espèces annuelles comme de pailles, subissent également une surexploitation due à une forte demande des emboucheurs et des confectionneurs de seko dans les villes. Même les domaines classés ne sont pas à l'abri. La seule forêt classée de Dabaga est fortement dégradée suite à l'extension des jardins et à la forte colonisation du Prosopis juliflora. Les domaines protégés subissent aussi une forte exploitation due aux pressions anthropiques et au surpâturage, tels que les peuplements de doumiers. Il y a aussi les conséquences découlant des activités industrielles de plus en plus développées dans la région qui restent une véritable source d'inquiétude pour la conservation de l'écosystème. Pour le cas des sociétés minières, aucune action concrète n'est entreprise pour la sauvegarde de l'environnement naturel note le responsable régional en charge de l'environnement. La faune aussi, n'est pas épargnée. “Malgré les efforts de conservation, la faune de la région continue à payer des lourds tribus du fait de braconnage et de la dégradation de leurs habitats. Des espèces comme l'autruche à cou rouge, l'addax, la gazelle dama ont disparu complètement”, déplore le Lieutenant-Colonel Abarchi Idi. Cependant se réjouit -il, “les effectifs de certaines espèces telles que la gazelle dorcas, le mouflon à manchettes et les rongeurs, ne font que croître progressivement malgré les menaces”. Autant dire que le défi environnemental dans la région se présente sous la forme d'un dilemme : Des besoins en bois toujours croissant, alors que la ressource de plus en plus rare est difficilement renouvelable. Si on ajoute à cela le manque de moyens suffisants pour gérer l'exploitation du bois, l'équation devient encore beaucoup plus compliquée.

Agir impérativement…
Pour le moment, les moyens dont disposent les agents des services de l'environnement de la région ne leur permettent pas de relever tous les défis auxquels ils sont confrontés. Pour la zone RRNAT d'une superficie de 77360 km², dont le directeur régional de l'environnement cite l'exemple, sur les quatre postes forestiers, l'unique poste d'Iférouane renferme un seul agent. En attendant l'adoption de la loi de programmation, sur laquelle ils fondent beaucoup espoir, les agents font du mieux qu'ils peuvent pour atténuer les menaces. En plus des actions dissuasives, qui consistent en de rares et timides missions sur le terrain, la voie de l'éducation environnementale est l'une des démarches privilégiée. Elle s'articule autour des actions de sensibilisation sur les problèmes environnementaux qui assaillent la région d'Agadez tels que: les coupes abusives, le braconnage, les feux de brousse, la pollution et ses nuisances. Aussi, il y a lieu d’impliquer les populations dans la recherche des solutions. Dans cette optique la participation depuis 2006 du projet de cogestion des ressources de l'Aïr et du Ténéré (Cogerat) aux côtés de la direction de l'environnement est d'un apport appréciable. Le champ d'actions est ici principalement la Réserve naturelle nationale de l'Aïr et du Ténéré (Rnnat), d'une superficie de 77. 360 km², classée réserve de la biosphère. La démarche consiste en une intervention à l'échelle de l'écosystème à travers des actions intégrées de restauration des terres dégradées, de gestion durable des ressources naturelles, de conservation de la biodiversité et de développement local. Le système de cogestion sur lequel se base cette démarche consiste en une collaboration entre les différents acteurs qui s'entendent pour ainsi gérer les précieuses et vulnérables ressources de la zone de façon durable. Les acteurs des communes de la zone de la Rnnat, qui ont saisi les enjeux liés à la question environnementale, intègrent la gestion des ressources naturelles dans leur planification de développement local et décident d'une vision partagée dans ce sens. Les communautés ont ainsi un impératif: malgré les contraintes notamment, l'aridité du climat, elles doivent s'entendre sur la nécessité de la conservation de la biodiversité et de l'utilisation des ressources naturelles. L'Etat, de son côté, à travers les services techniques appuie les communautés dans l'appropriation et la mise en œuvre de cette initiative. Les actions du programme spécial volet restauration de l'environnement du Président de la République, qui a démarré dans la région en 2006, ont également fortement contribué dans la lutte contre les menaces environnementales. Ce programme, comme l'explique le directeur régional de l'environnement, consiste, à travers des techniques simples et à faible coût, à engager des actions de grandes envergures de confection de banquettes en vue de favoriser le retour de la végétation herbacée et ligneuse et de réhabiliter les terres victimes de l'érosion et sécuriser ainsi les zones à haut potentiel productif. De 2006 à mai 2009, précise M. Abarchi Idi, deux mille cent vingt six (2126) ha de terres dégradées ont été récupérés, huit cent cinquante (850) Km de bandes pare feux réalisées. Ces bandes pare feux ont été ouvertes pour sécuriser le pâturage, les habitations et conserver la diversité biologique. Des actions dont les impacts sur le plan écologique, et aussi socio-économique, sont déjà perceptibles.

Moutari Souley Onep, Tahoua/Agadez
20 août 2009
Publié le 20 août 2009
Source : Le Sahel

NIGER-En réaction à l’arrestation du président du Fusad, Amnesty international exige la libération de Amadou Arou

Sandra KOESSLER-http://www.lequotidien.sn-19-08-09

NIGER-En réaction à l’arrestation du président du Fusad, Amnesty international exige la libération de Amadou Arou
mercredi 19 août 2009
La publication d’un communiqué du Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (Fusad) appelant à la mobilisation générale contre le régime du Président Mamadou Tandja est actuellement à l’origine d’­une polémique au Niger. Suite à la publication de ce communiqué le 9 août 2009, Amadou Arou, président du Fu­sad et porte-parole du Front de défense de la démocratie (Fdd), a été arrêté le lendemain. Amnesty international demande maintenant la libération inconditionnelle et immédiate de Amadou Arou, car il est, se­lon cette organisation, « détenu uni­quement pour avoir exprimé ses opinions politiques » et n’a ni appelé à la violence ni préconisé son usage.

M. Arou a été relaxé, le lendemain, par le Tribunal correctionnel de Nia­mey des délits de « propagande ré­gionaliste » et « provocation à la désobéissance des forces armées et de sécurité », mais il a été immédiatement enlevé par des forces de sécurité sur le lieu même de sa détention. Retenu en dehors de tout cadre légal durant quelques heures, il a de nouveau été placé en garde à vue. Il est actuellement détenu à la prison de haute sécurité de Koutoukalé, à 45 km environ de Niamey.

Officiellement, il est poursuivi pour « administration d’une association non autorisée », infraction passible d’un mois à un an d’emprisonnement et de 10 000 à 200 000 francs Cfa d’amende. Cette affaire fait partie de la crise politique que le Niger traverse de­puis plusieurs mois. Au cœur de cet­te crise, il y a la réforme de la Cons­titution par référendum proposée par le Président Tandja. Cette réforme visait, entre autres, la suppression de la limitation de la Présidence à deux mandats consécutifs.

L’Assemblée nationale s’est opposée à ce projet du Président, qui l’a dis­soute en mai et juin 2009 et la Cour constitutionnelle, elle, avait ju­gé le projet illégal. Plusieurs manifestations de membres de la société ci­vile et de partis politiques ont été in­terdites ou réprimées par les autorités. Malgré les contestations de l’­U­nion européenne, critiquant les « vio­lations graves des valeurs dé­mo­cra­tiques essentielles et des principes de l’État de droit » et menaçant de sus­pendre l’aide à la coopération et par les Etats-Unis, cette réforme a été adoptée le 4 août par référendum par (officiellement) 92,5% des voix. Selon la nouvelle Constitution, « le président de la République est le détenteur exclusif du pouvoir exécutif ». C’est justement contre cette réforme adoptée que Amadou Arou avait appelé à la mobilisation générale.

Sandra KOESSLER

Appel aux investisseurs sur les droits des autochtones


http://www.novethic.fr-19-08-09

Appel aux investisseurs sur les droits des autochtones
mercredi 19
août 2009

Les droits des peuples autochtones doivent être respectés par les entreprises. C’est un enjeu important sur lequel une étude publiée par Eiris, agence de notation extra-financière anglaise, en partenariat avec une organisation australienne et l’ONG Survival, vient d’attirer l’attention des investisseurs.

Quand les investisseurs adeptes de l’ISR se soucient du respect des droits humains par les entreprises dont ils sont actionnaires, ils n’incluent pas forcément les droits de peuples autochtones. Pour les sensibiliser à cet enjeu, l’agence de notation extra financière Eiris a publié, en juin 2009, une étude intitulée « Droits des Indigènes, risques et opportunités pour les investisseurs. » Ce travail, réalisé en partenariat avec le centre australien pour la recherche éthique et l’ONG Survival International, est destiné à encourager les actionnaires que sont les investisseurs à faire la promotion des droits des peuples indigènes auprès des entreprises. Ces peuples autochtones se caractérisent par une présence historique sur les terres qu’ils occupent et un attachement spécifique à la terre de leurs ancêtres. Selon les Nations Unies, on évalue cette population à 370 millions de personnes, réparties dans 70 pays. Elles sont particulièrement frappées par la pauvreté puisqu’elles représentent 15 % des populations pauvres et 5 % seulement de la population globale. Il existe une convention internationale qui les protègent depuis 1989 mais qui n’est actuellement ratifiée que par une vingtaine de pays dont deux Européens (l’Espagne et les Pays Bas).

La question du respect du droit des peuples indigènes est particulièrement sensible pour les secteurs miniers, pétroliers agricoles, forestiers et producteurs de papiers. Dans son étude, Eiris dénombre 250 multinationales potentiellement concernées par un risque de violation des droits des peuples autochtones et estime que 17 % d’entre elles ont un risque très élevé. Or rares sont ces entreprises qui donnent des informations sur leur attitude envers les populations locales, seules 19 % d’entre elles font état d’une politique spécifique.

« Les investisseurs doivent utiliser leur pouvoir, qui est considérable, pour persuader les entreprises de respecter et protéger les droits des peuples indigènes » expliquent Stephen Corry, directeur de Survival International. Il ajoute « Sinon, ils s’exposent à être accusés de complicité de violation de respect des droits humains. Les entreprises qui n’obtiennent pas le consentement libre, préalable et éclairé des peuples autochtones, pour les projets programmés sur leurs territoires, violent délibérément les lois internationales. »

Risques identifiés pour les investisseurs

Le travail de sensibilisation des investisseurs sur le respect des droits des indigènes en est à ses débuts et varie considérablement d’une zone géographique à l’autre. Au Canada et en Australie, certains s’y intéressent mais ils sont encore peu nombreux. Bob Walker, en charge du développement durable pour les fonds éthiques canadiens explique, par exemple, que : « cet enjeu a deux versants, identifiés par les investisseurs. Côté risque l’opposition des peuples autochtones peut mettre en péril les projets des entreprises. Côté opportunités, mieux vaut investir dans des compagnies soucieuses du respect de l’environnement et du développement économique des communautés installées dans les régions où elles opèrent. ». Les risques peuvent être de nature juridique. Les communautés locales intentent parfois des procès qui peuvent coûter cher aux entreprises (voir article lié sur Shell au Nigéria). Une autre catégorie de risques concerne la menace sur la production dans une région où l’activité de l’entreprise est contestée par les peuples locaux, ce qu’on appelle « licence to operate ». Enfin, il n’est jamais bon pour une entreprise de faire l’objet d’une campagne internationale d’ONG qui entache sa réputation.

C’est pour cela, qu’un petit groupe d’investisseurs souhaitant dialoguer avec les entreprises des secteurs extractifs sur le respect des droits des peuples autochtones, est en cours de constitution sous l’égide des Principes d’Investissement Responsable (PRI) des Nations-Unies. Il devrait rassembler des investisseurs américains, norvégiens, italiens et canadiens dont le régime de retraite québécois, Batirente.

Anne-Catherine Husson-Traore

En dépit des conditions naturelles extrêmes, les relations transsahariennes ont toujours existé


http://www.lanouvellerepublique.com-17-08-09

En dépit des conditions naturelles extrêmes, les relations transsahariennes ont toujours existé
mercredi 19 août 2009
Ce, grand désert du nord de l’Afrique s’étire de l’océan Atlantique à l’ouest à la mer Rouge à l’est. D’une largeur de 1 500 km et d’une longueur de 5 200 km d’est en ouest, il couvre près de 9 millions de km2, dont 200 000 km2 sont occupés par des oasis plus ou moins fertiles.

Limites géographiques

Les limites du Sahara sont définies à l’ouest par l’océan Atlantique, au nord par les monts de l’Atlas et la Méditerranée, à l’est par la mer Rouge et l’Égypte, et au sud par le Sahel et la vallée du Niger. Le Sahara occupe une grande partie du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie, de la Libye, de l’Égypte, de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Tchad et du Soudan. Cependant, ses limites méridionales n’apparaissent pas de façon nette et claire. Cette immense contrée désertique était jadis une zone fertile ; on y cultivait du millet depuis plus de huit mille ans. Le climat devenant de plus en plus sec, et la zone commençant à se désertifier, les cultivateurs abandonnèrent peu à peu leurs terres pour s’en aller ailleurs. Si le Sahara fut par le passé une région relativement humide, comme en témoignent les peintures du Tassili des Ajjer, il constitue, aujourd’hui, l’un des déserts chauds les plus absolus du globe. Cette région a longtemps servi de voie commerciale aux caravanes circulant entre l’Afrique du Nord et l’Afrique noire et ne représenta jamais un obstacle entre les territoires qui le délimitent, bien au contraire.

Le relief saharien

Le Sahara se subdivise en plusieurs ensembles. L’ouest est une région de plaines couvertes de pierres et de déserts de sable dont l’altitude varie. Mis à part dans les régions côtières, les précipitations sont très rares et l’écoulement des eaux de surface inexistant. Cependant, il existe de nombreuses rivières souterraines, qui proviennent notamment des monts de l’Atlas. De temps en temps, les eaux de ces rivières remontent à la surface et, dans ces oasis irriguées naturellement, les plantes poussent aisément. Le sol de cette région du Sahara est fertile et produit d’excellentes récoltes, là où l’irrigation est possible. Le plateau central du Sahara s’étend sur approximativement 1 600 km suivant une direction nord-ouest sud-est. Le Tanezrouft, dans le sud de l’Algérie, est particulièrement aride. Le plateau lui-même a une altitude qui varie de 600 m à 750 m. Le Hoggar, un massif volcanique, en Algérie, et le Tibesti, aux confins de la Libye, du Niger et du Tchad, ont des sommets qui s’élèvent à plus de 3 000 m (l’Emi Koussi : 3 415 m, plus haut sommet du Sahara, dans le Tibesti, et le Tahat : 2 918 m, dans le Hoggar). Bien que les précipitations soient faibles, l n’en demeure pas moins que cette vaste surface reçoit des pluies, quoique rares, sous forme d’orages qui causent, le plus souvent, de potentielles crues et inondations. Parmi cette région, le désert Libyque est la région la plus aride du Sahara. Il n’y a presque pas d’humidité et il n’existe que peu d’oasis. Cette région est quasiment dépourvue de toute vie animale et végétale. Le sol se caractérise par ses zones de sable et par ses hautes dunes qui dépassent 100 m de hauteur. Plus à l’est, se situent la vallée du Nil constituée par les crues régulières du grand fleuve africain, puis la région montagneuse du désert de Nubie. L’irrigation transforme le désert en une terre fertile et cultivable sur une grande partie de ce pays, car, comme l’écrivait le géographe et historien grec, Hérodote (484-425 av. J.-C.), « l’Egypte est un don du Nil ».

Un climat rigoureux

Le climat du Sahara, chaud, ensoleillé et aride, est caractéristique de celui d’un désert chaud, situé de part et d’autre du tropique du Cancer. Il résulte de la subsidence de l’air sous l’effet des anticyclones permanents qui se produisent entre 25° et 35° de latitude nord. L’insolation est de plus de trois mille heures par an (une véritable source d’énergie renouvelable). Les températures diurnes sont très élevées, pouvant dépasser 50 °C, et l’amplitude thermique entre le jour et la nuit est souvent supérieure à 35 ou 40 °C. L’amplitude annuelle peut atteindre 50 °C ; en hiver, il peut geler quelques jours la température pouvant tomber de plusieurs degrés au-dessous O. Les précipitations sont très rares et irrégulières ; la plupart des régions reçoivent en moyenne moins de 130 mm de pluie par an, et certaines, comme le Tanezrouft ou le désert Libyque, restent plusieurs années sans pluie. Les pluies peuvent survenir sous la forme d’averses très brutales, et l’eau ruisselle dans les oueds. En Égypte, la haute vallée du Nil ne reçoit que quelques jours de pluie par an. Les précipitations augmentent dans les massifs montagneux du Hoggar et du Tibesti, et en marge du désert, surtout sous la forme d’averses estivales. Des vents brûlants, comme le sirocco, ou plus frais, comme l’harmattan, modèlent et modifient constamment le relief saharien.

L’aréisme (absence d’écoulement fluvial) est général. Le Nil, qui provient de la zone tropicale des Grands Lacs africains, est l’unique — et notable — exception d’un cours d’eau réussissant à traverser ce désert sur des milliers de kilomètres, bien qu’il s’appauvrisse par évaporation lors de sa traversée du Soudan et de l’Égypte.

La végétation et la faune locale

Le Sahara est quasiment dépourvu de végétation sauf en quelques lieux. Des arbustes isolés, faits de tamaris ou d’acacias jalonnent les lits des oueds. Les rares averses peuvent entraîner la pousse d’une maigre prairie temporaire, « l’acheb », recherchée par les nomades et constituant l’alimentation de leurs troupeaux. La faune, elle, se compose de petits mammifères adaptés à la vie dans le désert, comme le fennec et la gerboise. Le principal animal du Sahara reste le dromadaire utilisé comme moyen de transport par les populations du Sahara et introduit, paraît-il, au premier siècle de l’ère chrétienne.

Le peuplement du Sahara Jusque vers 12 000 av. J.-C., les chasseurs-cueilleurs circulaient du Hoggar au littoral méditerranéen ; le Sahara septentrional était, alors, un monde ouvert. Puis, la désertification compartimenta cette grande région, donnant naissance au Grand erg occidental et au Grand erg oriental. De la période s’étalant de 12 000 à 8 000 av. J.-C., le Sahara méridional redevint une zone humide et même lacustre. Le lac Tchad s’étendait considérablement et, vers 7 000 av. J.-C., il était peut-être aussi vaste que l’actuelle mer Caspienne. Plus à l’est, le sud du Soudan était lui aussi occupé par un immense lac. Au nord, le désert du Sahara coupait l’Afrique du Nord du Sahel. A l’est, les lacs isolaient le Sahel de l’Afrique orientale et nilotique. II y avait 5 000 ans, l’actuel désert était devenu une barrière difficile à franchir quelque peu. Il coupait, en effet, le continent africain en deux parties distinctes mais cela n’empêchait nullement la continuité de mouvements des populations entre ses différentes contrées. (
A suivre) R. H.

Niger : la nouvelle Constitution promulguée

AFP, 18/08/2009 à 22:14

Niger : la nouvelle Constitution promulguée
mercredi 19 août 2009

NIAMEY - Le président nigérien Mamadou Tandja a promulgué mardi la nouvelle Constitution qui prolonge son mandat de trois ans et renforce ses pouvoirs, entraînant de manière automatique la démission de son gouvernement, a annoncé la radio d’Etat.

"Le président de la République, chef de l’Etat, a signé un décret portant promulgation de la Constitution adoptée par référendum le 4 août 2009" qui avait été critiqué par l’opposition et par la communauté internationale, selon un communiqué officiel lu à la radio d’Etat.

"Le Premier ministre Seïni Oumarou a présenté la démission de son gouvernement conformément à la formalité exigée par la promulgation d’une nouvelle Constitution", poursuit le communiqué.

"Les secrétaires généraux des ministères sont chargés d’expédier les affaires courantes jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement", d’après l’annonce officielle qui ne précise pas le délai pour la formation d’un nouveau gouvernement.

M. Oumarou était Premier ministre depuis le 3 juin 2007. Il a démissionné à l’issue d’un Conseil des ministres.

Le référendum controversé du 4 août a permis l’adoption d’une nouvelle Constitution permettant au président de se maintenir encore trois ans au pouvoir, puis de se représenter autant de fois qu’il le souhaite.

La Constitution en vigueur depuis août 1999 prévoyait qu’il se retire en décembre, à l’issue de son deuxième quinquennat successif.

Le communiqué lu à la radio d’Etat annonce également que le président a "signé une décision mettant fin à la mise en oeuvre de l’article 53 de la Constitution du 9 août 1999".

C’est par cet article qu’il s’est arrogé les pouvoirs exceptionnels pour gouverner seul par décrets et ordonnaces après la dissolution du Parlement fin mai. C’est également par cet article qu’il a prononcé en juin la dissolution de la Cour constititionnelle et qu’il a convoqué par décret le référendum.

L’ambition de Mamadou Tandja de rester au pouvoir a plongé le pays dans une crise.

L’opposition a dénoncé un "coup d’Etat" et avait appelé les Nigériens à boycotter le référendum dont le résultat, annoncé le 7 août par la Commission électorale (Céni), avait été validé et proclamé par la Cour constitutionnelle le 14.

La nouvelle loi fondamentale instaure un régime présidentiel fort et dispose que "le président de la République est le détenteur exclusif du pouvoir exécutif".

Selon la Céni, la nouvelle Constitution a été adoptée avec 92,50% des suffrages et le taux de participation a atteint 68,26%.

D’après les partis d’opposition et les centrales syndicales réunies au sein de la Coordination des forces démocratiques pour la république (CFDR), le taux de participation au référendum a été inférieur à 5%.

L’opposition nigérienne a rejeté samedi la validation des résultats par la Cour constitutionnelle et affiché sa fermeté à combattre "la dictature" du président Tandja au Niger.

En convoquant ce référendum, Mamadou Tandja s’est attiré des critiques de toutes parts.

La France, ancienne puissance coloniale du Niger, a dénoncé les "atteintes répétées à la démocratie" et Bruxelles a menacé d’interrompre les aides financières.

Les harraga brisent la logique du « huis clos »

Ali Bensaâd-http://www.lematindz.net/-17-08-09
Les harraga brisent la logique du « huis clos »
mercredi 19 août 2009
L’intervention musclée des gardes-côtes contre les harraga a fait un mort à Annaba. Il semblerait, selon le témoignage d’un des rescapés, que la vedette de la marine a fait chavirer volontairement l’embarcation des harraga. Ce drame ne renseigne-t-il pas sur la vraie nature de « la lutte contre l’émigration clandestine » ?La violence des moyens déployés pour réprimer les harraga s’explique par le fait qu’il ne s’agit pas tant pour les gouvernants d’un problème de gestion des frontières, mais plutôt de gestion d’une contestation sociale, interne aux frontières de l’Algérie. Une contestation qui les décrédibilise fortement aux yeux de la société mais surtout aux yeux de l’extérieur dont la caution est perçue comme plus vitale que celle des citoyens du pays. La violence qui s’exerce contre les harraga procède d’une logique de répression sociale comme celle qui s’exerce quotidiennement contre les émeutes urbaines récurrentes ou les contestations syndicales. Une logique de rapports coercitifs avec la société. Cependant, avec les harraga, nous sommes face à deux particularités : leur contestation est beaucoup plus déstabilisante pour un pouvoir qui semble maître du jeu politique et pas du tout inquiété par les jacqueries urbaines qui sont spontanées, atomisées, sans chance de se transformer en contestation nationale et qui sont même des sortes de « soupapes » de sécurité au trop-plein de malvie et à l’absence d’exutoire politique. Or, les harraga, par le côté à la fois spectaculaire et déterminé de leur geste, en « violant » les frontières nationales pour quitter et dénoncer un « enfermement national », se projettent sur la scène nationale et interpellent tout le pays. Parce qu’ils sont jeunes et n’ont pas peur de la mort, ils s’adressent à cette part d’émotion et de lucidité qui se terre en chacun malgré les abdications du quotidien et rappellent à tout le pays sa désespérance et le culpabilisent sur la passivité imposée. Ils cristallisent le même malaise vécu par toute la population et le fantasme de le transcender. Leur drame, leur mort ont réveillé l’émotion et les consciences dans tout le pays. Quel peuple peut continuer à fermer les yeux devant ses jeunes contraints à la mort et courageux devant la mort ? Mais, surtout, ce qui inquiète les gouvernants, c’est que les harraga brisent la logique du « huis clos » qui a été imposée au pays. Pour avoir réussi à casser les oppositions et à dévitaliser la société civile en alternant répression et débauchages permis par la rente pétrolière, le pouvoir s’est installé dans un face-à-face, sans intermédiaire et sans compromis, avec la société. En brisant des frontières devenues prison, les harraga brisent ce huis clos et portent le mal-vivre algérien sur la scène internationale. Finie la logique du « linge sale lavé en famille » qui sert à protéger seulement les « parrains ». Ils « font honte » à un système qui se vit comme exemplaire et veut le faire croire pour s’assurer les seules légitimités qui lui importent, celles de l’extérieur.

Le recours systématique à la force, la mise en place d’un arsenal juridique dissuasif (peine d’emprisonnement) pour décourager les candidats à l’émigration ne sont-ils pas le signe que les pouvoirs publics sont débordés par le phénomène (géré avec la seule méthode policière) pour lequel ils sont résolument incapables d’apporter des réponses globales ?
La capacité déstabilisatrice de ce phénomène explique le recours à un arsenal répressif de plus en plus agressif. Parce qu’en fin de compte ce que font ces harraga, même mal, c’est le procès du système qui n’a jamais montré de dispositions à se remettre en cause. Par ailleurs, malgré la dureté de la répression, les reflux ponctuels et locaux, les changements continuels d’itinéraires, tout indique que ce mouvement migratoire s’installe dans la durée et dans une croissance continue. C’est ce que ne veulent pas réaliser les gouvernants (peut-être même sincèrement comme peut l’être un schizophrène) qui continuent à penser en venir à bout par la force comme pour le reste. Ils ne peuvent réaliser ni leur échec ni le divorce des jeunes avec leur modèle. Qui aurait pensé que des jeunes Algériens préféreraient se faire prisonniers en Israël plutôt que de vivre dans leur pays ? On ne les retiendra pas par des discours faussement nationalistes, d’un nationalisme réduit à la possibilité pour une caste d’importer des Mercedes moins chères que leurs autres concurrents nantis. Tout a été dit, et cela saute aux yeux, sur le creusement criant des inégalités, le développement effréné de la corruption qui classe l’Algérie parmi les pays les plus atteints et de plus en plus mal classée et surtout, et plus que tout, le recul des libertés et la déliquescence de l’Etat. Que peut espérer un jeune qui sait qu’il ne peut rien changer pacifiquement et qui a largement constaté que même le vote est une farce pour perpétuer héréditairement une « Djoumloukia » : il vote avec ses pieds, il part ! Toutes les statistiques et les reportages le disent, ce n’est pas tant les moins armés qui partent mais surtout ceux dont les bagages intellectuels et la conscience leur rendent insupportable la lucidité de vivre leur propre asphyxie. Les harraga sont pour le système ses fantômes qui viennent lui dire inlassablement et de façon irrépressible son échec qu’il refuse de voir. Et comme tout fantôme, et comme tout refoulé, ils ne peuvent être chassés même par la bazooka, ils hanteront le pays jusqu’à ce qu’il se dise la vérité de son échec.

De nombreux spécialistes de la question de l’émigration, dont vous M. Bensaâd, a dénoncé à maintes reprises l’attitude d’auxiliaire de la répression que campent les Etats du Maghreb pour le compte de l’UE. Des gros moyens humains, logistiques et financiers sont consacrés par ces Etats. Officiellement, l’Algérie n’est signataire d’aucun accord de réadmission avec les pays de l’Union européenne. Concrètement, comment l’Etat algérien organise-t-il sa mission de police ?
Bien sûr, il faut pointer du doigt la responsabilité de l’Europe qui, par sa fuite en avant dans une fermeture toujours plus grande des frontières, a suscité et dopé les migrations irrégulières et assigné les dirigeants du Sud au rôle d’auxiliaires de la répression. Ceci dit, il ne faut pas tout faire porter à l’Europe. Si l’Europe fait la guerre aux migrants, les régimes au Sud, comme l’Algérie, font une guerre sociale à leur population et l’interdit de mobilité est une variante de cette guerre, l’ajout et l’officialisation d’une tâche subsidiaire au cahier des charges de geôliers de leur population. Ce qui se passe avec les harraga est à mettre en parallèle avec le phénomène des boat people vietnamiens et cubains et des transfuges européens de l’Est qui a été également le signe avant-coureur de l’échec d’un système. Ce phénomène, dont la force déstabilisatrice a été primordiale dans la réorientation du devenir politique de ces pays et du monde, avait été fortement encouragé par les pays occidentaux. Si, aujourd’hui, ces pays s’associent plutôt avec des pays comme l’Algérie pour contrer ces mouvements, c’est parce qu’il y a convergence d’intérêts. Sur ce terrain, l’Algérie nous offre l’exemple parfait du grand exercice d’équilibrisme honteux entre le discours nationaliste ombrageux officiel à usage interne et les pratiques répressives qui convergent avec les desiderata européens. Rappelons, pour en donner une idée, la dénonciation par M. Belkhadem de l’idée même de camp de rétention de migrants non seulement en Algérie mais même dans les autres pays du Maghreb et finalement leur récente édification et leur apologie par le ministre de l’Intérieur ; la dénonciation d’un côté de Frontex et de l’autre la participation aux patrouilles navales avec la marine française ou italienne et la discrète collaboration avec le Centre national d’intelligence (CNI), le principal service de renseignement espagnol qui n’a été connu que parce que le ministre de la Défense espagnole a dû le déclarer devant son Parlement, sans compter les jumelages avec la police française, etc. Les exemples sont légion, sans compter le développement de « moyens nationaux » répressifs très performants, sur une posture formelle de défiance à l’égard de l’Europe, vite démentie dans la pratique. Une posture à usage de consommation interne et d’alimentation des querelles régionales avec le Maroc notamment, alors que l’Algérie n’a pas moins fait que ses pays voisins. Peut-être est-il utile de rappeler, en ce mois d’août, avant même de parler de désir d’Europe, le rush vers les pays voisins pendant les vacances pour respirer un air moins plombé par le rigorisme qui fait que même le Maroc et la Tunisie sont vécus comme deux exutoires plus vivables que l’Algérie engoncée dans la promotion officielle du rigorisme castrateur dans une surenchère où rivalisent les responsables anciennement coqueluches des journaux people et même une ministre « caution moderniste » aux yeux de l’Occident.

Ali Bensaâd. Maître de conférences, université de Provence, spécialiste des questions de migration

Propos recueillis par Mohand Aziri (EW)

samedi 15 août 2009

Niger: la Cour constitutionnelle valide le référendum du 4 août

AFP
15-08-09
Niger: la Cour constitutionnelle valide le référendum du 4 août
NIAMEY — La Cour constitutionnelle du Niger a validé vendredi le résultat du référendum très controversé qui a permis l'adoption d'une nouvelle Constitution accordant une rallonge de trois ans au président Mamadou Tandja, a annoncé la radio d'Etat.

"Le projet de Constitution a reccueilli 92,50% de voix favorables, soit plus de la majorité absolue des suffrages exprimés valables. Il doit par conséquent être déclaré adopté", selon un arrêt de la Cour lu sur Voix du Sahel.

La Cour a "validé et proclamé définitifs" les résultats du référendum du 4 août annoncés le 7 par la Commission électorale (Céni) et que l'opposition conteste vivement.

Selon la Céni, la nouvelle Constitution a été adoptée avec 92,50% des suffrages et le taux de participation a atteint 68,26%.

La Cour "ordonne" la publication de son arrêt au journal officiel "selon la procédure d'urgence".

L'opposition, qui dénonce un "coup d'Etat" du président, avait appelé à boycotter la consultation qui avait aussi suscité l'inquiétude et les critiques de la communauté internationale.

Selon la Constitution en vigueur depuis 1999, le président doit se retirer le 22 décembre, à l'issue de son deuxième quinquennat consécutif.

Pour arriver à ses fins, M. Tandja a dissous le parlement le 26 mai, puis fin juin la Cour constitutionnelle qui jugeait ce référendum illégal. Depuis, il gouverne seul par décrets et ordonnances.

Selon les partis d'opposition et les centrales syndicales réunies au sein de la Coordination des forces démocratiques pour la république (CFDR), le taux de participation au référendum a été inférieur à 5%.

La nouvelle Constitution instaure un régime présidentiel fort. Elle stipule que "le président de la République est le détenteur exclusif du pouvoir exécutif".

Elle entrera en vigueur dès sa promulgation par M. Tandja, qui doit intervenir dans les huit jours suivant la validation du résultat par la Cour constitutionnelle.

La France, ancienne puissance coloniale du Niger, a dénoncé les "atteintes répétées à la démocratie" et Bruxelles a menacé d'interrompre les aides financières.

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