lundi 15 décembre 2008

BULLETIN D’INFORMATION DU RESEAU DES ORGANISATIONS POUR LA TRANSPARENCE ET L’ANALYSE BUDGETAIRE - N° 00 - OCTOBRE 2006

Ali Idrissa-ROTAB PCQVP Niger- octobre 2006


Le ROTAB lance ses activités au Niger

EDITORIAL

Sonner le glas de l’opacité

Un des maux qui minent le Niger est l’opacité avérée en matière de mise en valeur de ses énormes richesses naturelles. Un manque de transparence lourd de conséquences sur l’économie nationale et la vie des laborieuses populations. Le mal est aujourd’hui partout. Il a anéanti nos efforts de développement et gangrené la gouvernance. Et c’est surtout dans l’industrie extractive qu’il est le plus visible. En effet, qu’il s’agisse des mines d’or de Samira, de l’uranium exploité à Arlit et à Akokan, du ciment de Malbaza ou des multiples contrats d’exploitation. Aucune information n’est servie au peuple. L’opacité est totale. En effet, les nigériens sont dans l’igno- Editorial Sonner le glas de l’opacité rance la plus totale quant aux conditions d’exploitation des recettes générées ainsi que leurs utilisations. Cela n’est pas l’apanage du Niger seul. Dans nombre d’Etats à travers le monde, surtout en Afrique, le manque de transparence dans l’industrie extractive est érigé en mode de gestion profitant à des seigneurs de guerre, des multinationales et des trafiquants de toute sorte.

A qui la faute ? Certainement aux gouvernants et aux compagnies qui en tirent honteusement profit. La communauté internationale n’est pas aussi exempte de critiques. Mais comme dit l’adage, « il n’est jamais trop tard pour bien faire » et la naissance de l’initiative pour la transparence dans l’industrie extractive(ITIE) suscite un réel espoir.

Au Niger, avant l’avènement d’une telle initiative, les acteurs non étatiques (société civile, médias indépendants) se sont mobilisés pour dénoncer de manière vigoureuse les actes de mal gouvernance posés par les autorités politiques du pays. Ainsi des manifestations citoyennes pour la transparence et la bonne gouvernance et des investigations de la presse indépendante ont permis de mettre à nu les détournements des fonds publics à travers les surfacturations et autres pratiques mafieuses.

Ce combat a permis récemment la mise en accusation par l’assemblée nationale de deux anciens ministres impliqués dans une affaire de détournement des fonds mis à la disposition du Niger par ses partenaires techniques et financiers dans le cadre du programme décennal de développement de l’éducation. Avec l’engagement du gouvernement dans le processus des ITIE, nous osons espérer que les audits s’étendront à la gestion des fonds PPTE et autres financements publics pour une véritable transparence budgétaire.

Classé dernier dans le rapport sur l’indice du développement humain du PNUD en 2005, malgré les énormes richesses dont regorge son sous-sol (or, fer, charbon, uranium, pétrole…) le Niger doit parier sur la transparence et la bonne gouvernance. C’est à ce noble combat (Transparence et Bonne Gouvernance) que le réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgét aire (ROTAB- publiez ce que vous payez) se consacre et auquel il vous invite à adhérer pour que sonne le glas de l’opacité !

Ali Idrissa


--------------------------------------------------------------------------------

Les organisations membres ROTAB est composé des organisations suivantes :

Comite de Réflexion et d ‘Orientation pour la Sauvegarde d es Acquis Démocratiques (CROISADE)
Mouvement nigérien pour la Défens e des Droits d e l’Homme et des Peuples (MNDHP
Association Nigérienne pour la Défens e des Droits d e l’Homme (ANDDH)
Association Nigérienne de Lutte Contre la Corruption section de Transparency International (ANLCTy)
Rés eau des Journalistes en Droits de l’Homme (RJDH)
Association des Radios et Télévisions Ind épendantes (ARTI
SOS Tabagisme Niger
Réseau des journalistes pour les questions de paix et de sécurité (RJPS)
Genre Environnement Sa nté et Pauvreté (GEPS)
Confédération Nigérienne du Trava il CNT


--------------------------------------------------------------------------------

Présentation sommaire du Réseau

Le Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB Publiez Ce Que Vous Payez Niger) est un collectif de plusieurs associations, ONG et syndicats du Niger ayant décidé de mettre leur connaissance et expérience en commun en vue de participer activement à la campagne mondiale Publiez Ce Que Vous Payez.

Cette initiative salutaire repose sur la transparence dans l’industrie extractive .

Or à l’évidence l’opacité dans l’exploitation des ressources naturelle du pays n’est plus à démontrer. En effet, malgré les décennies de mise en valeur des ressources naturelles les recettes y afférant ainsi que leurs utilisations restent troubles.

Le ROTAB Publiez Ce Que Vous Payez est donc la traduction de la volonté des organisations de la société civile nigérienne à changer cet état de fait pour qu’enfin une réelle transparence puisse s’amorcer dans ce secteur. Ceci contribuera à la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance.

Des objectifs

Le ROTAB Publiez Ce Que Vous Payez se fixe pour objectifs de :
Promouvoir la transpa- Les organisations membres ROTAB est composé des organisations suivantes : Présentation sommaire du Réseau rence dans toute la chaîne des activités en rapport avec les industries extractives ;
Stimuler et participer au débat public et la communication entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile sur la question des industries extractives au Niger pour promouvoir la bonne gouvernance ;
Influencer en faveur du peuple les politiques et lois nationales élaborées et mises en oeuvre par le gouvernement nigérien concernant les industries extractives, ainsi que les conventions d’exploration, d’exploitation et de commercialisation signées avec toute entreprise impliquée pour assurer un développement humain durable ;
Promouvoir et défendre les droits des populations et travailleurs des régions d’activités des industries extractives d’une part et du Niger entier d’autre part.
Renforcer les capacités des organisations nationales à promouvoir l’appropriation citoyenne.
Développer la synergie et la collaboration entre les ONGs et Associations membres du réseau,
Capitaliser et diffuser les expériences,
OEuvrer pour l’implication des organisations membres dans la définition des politiques et programmes nationaux de développement,
OEuvrer pour l’implication des organisations de la société civile dans la mise en oeuvre des politiques et programmes nationaux de développement,
Renforcer, faciliter et développer les relations avec des réseaux extérieurs,
Contribuer à la promotion d’une meilleure répartition des rôles et responsabilités entre les partenaires intervenant dans la transparence et la Gouvernance.

Des ressources

Les ressources du ROTAB sont constituées par :
Les cotisations, les frais d’adhésion et les contributions exceptionnelles des structures membres ;
Les subventions des organismes publics ou privés et des partenaires internationaux intéressés par les actions du réseau ;
Les dons et legs ;
Les produits générés par les activités du Réseau ;
Toutes autres ressources autorisées par la loi.

Des moyens d’action

Pour atteindre ses objectifs ROTAB entend recourir aux moyens suivants :
Organisation des activités de recherche, d’études pour le développement durable au Niger ;
Organisation et animation des conférences, séminaires, symposiums, colloques, ateliers et sessions de formation, de réflexion, d’information et de sensibilisation ;
Organisation de voyages d’études et d’échanges d’expériences ;
Edition des bulletins et de toute autre documentation ;
Réalisation de toute action concourant à l’atteinte de ses objectifs.

Comme tout collectif des organisations de la société civile, ROTAB est organisé en plusieurs instances.

Du fonctionnement : Les organes du Réseau sont les suivants : · L’Assemblée Générale · Le Bureau National de Coordination · Le Commissariat aux Comptes.

Exploitation des ressources naturelles au Niger : de l’euphorie au désenchantement ?

Ali Idrissa-ROTAB PCQVP Niger- décembre 2008

dimanche 14 décembre 2008, par temoust

Pendant que le monde travers une crise financière grave, Anne Lauvergeon, la présidente du directoire du groupe nucléaire français Areva, a annoncé que sa société se porte en bonne santé. Cet optimisme de la responsable du N° 1 du nucléaire français est-il dû aux mines d’uranium du Niger qui pourraient assurer une stabilité financière à son groupe ?

Si Areva se porte bien, comment expliquer que malgré sa réserve en uranium exploitée depuis plus de 40 ans, le Niger soit l’un des derniers pays en termes d’indice de développement humain ? L’Uranium a-t-il permis au Niger de se développer ?

Ni Areva, ni la France encore moins les Nigériens ne peuvent soutenir cette thèse. L’uranium a apparemment plutôt sous-développé le Niger. Les raisons sont multiples mais tiennent essentiellement à l’exploitation mercantilistes de la compagnie qui laisse peu d’opportunités pour les populations locales et les nigériens de manière générale.

L’analyse des premiers accords atteste bien cela.

Deux conventions dites de longue durée sous-tendent l’exploitation des mines de la SOMAÏR et de la COMINAK. La Convention de longue durée relative aux conditions d’établissement et de fonctionnement de la Société des mines de l’Aïr signée le 2 février 1968 entre la République du Niger et la Société des mines de l’Aïr et la Convention de longue durée relative aux conditions d’établissement et de fonctionnement de la Compagnie minière d’Akouta (COMINAK) signée le 9 juillet 1974 entre la République du Niger et la Compagnie minière d’Akouta.

Ces deux conventions ont la même caractéristique :

D’abord elles sont de longue durée, respectivement 20 et 25 ans au départ.
Ensuite, elles lient juridiquement pour une longue durée le Niger à des conditions plus avantageuses pour le partenaire.

Les deux conventions ne seraient susceptibles de modification qu’à des conditions encore avantageuses pour le partenaire : « La législation minière applicable au Niger à la date de signature de la présente Convention restera applicable aux titres miniers accordés ou amodiés à la Société pendant toute la durée de ladite convention.

Au cas où des modifications d’ordre législatif ou réglementaire interviendraient ultérieurement concernant le régime des titres miniers, le Niger maintiendra, par dérogation expresse au profit de la société, le bénéfice des textes antérieurs sauf si la société demandait à se prévaloir des nouvelles dispositions plus favorables » Art 13 Titre VI Convention de longue durée SOMAÏR/ Article 13 Titre VI Convention de longue durée COMINAK. Il est curieux et très frappant de constater que cette disposition est mot pour mot la même dans les deux conventions.

Les deux conventions ne comportaient pas de clauses en matière de développement des zones concernées et de protection de l’environnement. Le Titre I de deux Conventions portant sur Les Obligations Générales de la Société, ne comporte que des mesures relatives aux infrastructures scolaires, médicales et aux loisirs du personnel. Aucune disposition n’est prise dans les deux conventions relativement au développement local, aux investissements locaux ou régional, à l’environnement et à la santé des populations et des travailleurs miniers.

On comprend, en lisant de près ces documents, comment elles ont lié l’Etat du Niger à des clauses désavantageuses pendant plus de 30 ans et comment le Niger a été lésé en violation du droit des populations de jouir de leurs ressources conformément au pacte international des Nations Unies relatif aux droits sociaux, économiques et culturels.

On comprend aussi comment le Niger, tout en étant 3ème producteur mondial du minerai, n’en a jamais profité. On comprend pourquoi enfin, aucune stratégie d’anticipation des conséquences sur l’environnement et la santé des populations n’ait pas été envisagée au départ.

C’est pourquoi l’uranium est l’un des sujets qui fâchent le plus au Niger. D’abord les populations des régions minières qui croulent sous la misère et la pauvreté et sur un minerai qui a rapporté en termes de vente près de 2500 milliards de FCFA, sans aucune incidence sur leur niveau de vie et le développement local.

La suite, on la connaît ! Le Niger a signé un contrat qui revisite les prix du kg sans qu’aucun ministre, aucun député, aucun acteur de la société civile, ne soit consulté. Depuis cette renégociation des prix, c’est l’opacité totale sur ce contrat et sa valeur ajoutée.

L’affirmation de la première responsable du groupe doit amener les autorités nigériennes à ne rien céder dans la signature du contrat d’exploitation d’Imouraren (un milliard de dollars pour 5000T/an d’uranium) à savoir les 40% dans le capital de la société, les 15 % de la production au Niger et la construction d’un chemin de fer jusqu’à Dosso (notons que le Niger ne dispose pas encore de voie ferrée) pour évacuer le minerai par le port de Cotonou (Bénin).

L’arnaque dont a été victime le Niger par rapport à l’uranium est-elle en train de s’opérer avec le pétrole aussi ? Cette question mérite d’être formulée quand on apprend qu’un cabinet de consultation a empoché 7 millions de dollars (3. 150.000.000 francs CFA) sur le bonus de la convention pétrolière de partage de production signée entre le Niger et la China National Oil ans Gas Development and E x p l o r a t i o n C o r p o r a t i o n (CNODC) par rapport au bloc d’Agadem dans la région de Diffa. L’information a été rapportée par La Lettre du Continent (N°551 du 30 octobre 20008).

La même source révèle que la stratégie de construction de raffinerie a déjà été utilisée par les Chinois dans plusieurs pays africains pour décrocher les licences d’exploitation, ce qui naturellement suscite nos inquiétudes quand aux retombées réelles pour le Niger.

Le pétrole nigérien apportera- t-il dans ces conditions le bonheur du peuple ? Aucune étude d’impacts n’a été menée. Les autorités nigériennes, excitées par l’odeur d’argent frais, n’ont pas daigné prendre les précautions d’usage. Dans les conditions où les choses se passent, il faut assurément redouter que le rêve du pétrole, qui commence à se matérialiser à travers la pose de la première pierre de la raffinerie à Zinder, ne devienne un cauchemar pour les Nigériens.

Ali Idrissa

dimanche 14 décembre 2008

Tinariwen

Traveling With Arctic Nomads

Traveling With Arctic Nomads

NIGER : Huis clos à Paris sur l’uranium d’Areva

Africa Intelligence - La Lettre du continent -10-12-08

NIGER : Huis clos à Paris sur l’uranium d’Areva
jeudi 11 décembre 2008

Les négociations sensibles sur le projet Imouraren se poursuivent à Paris par l’intermédiaire de "l’opposant" Mahamadou Issoufou.

Enquête exclusive. Selon nos informations, Anne Lauvergeon, PDG d’Areva, a déjeuné fi n novembre à Paris avec les ministres nigériens des fi nances et de l’intérieur - deux proches du président Mamadou Tandja - en présence de Mahamadou Issoufou, leader du PNDS (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme) et ancien directeur de la Somaïr (Société des mines de l’Aïr).

On sait que le président nigérien a mis la barre très haute pour le nouveau projet d’exploitation d’Imouraren (un milliard $ pour 5 000 t/an d’uranium, LC nº49). Il souhaite que l’Etat détienne une participation de 40% dans la société d’exploitation, contre 33% proposés par Areva, et dispose de 13% du yellow cake produit. Les deux parties ne s’entendent pas non plus sur la fi scalité. Au cours de ce repas, il a également été discuté de l’environnement énergétique du projet (interconnexion régionale, le Niger dépendant trop actuellement du Nigeria) et de l’évacuation du minerai par voie ferrée.

D’après nos sources, le projet de construction d’une voie ferrée jusqu’à Dosso (région de Tahoua), pour évacuer le minerai par le port de Cotonou, aurait été abandonné au profit t d’un projet ferroviaire entre Ouagadougou (Burkina Faso) et Agadez, dans lequel le groupe Bolloré serait partie prenante.

Au-delà de sa connaissance du dossier uranifère nigérien, la présence de Mahamadou Issoufou (PNDS) est très politique. Depuis le limogeage et l’emprisonnement de l’ancien premier ministre Hama Amadou (d’origine peul de l’ouest, très proche des Djerma), le président Mamadou Tandja s’est rapproché de "l’opposant" du PNDS, qui s’était présenté contre lui à la présidentielle de 2004 (Tandja avait alors obtenu 65,53%, contre 34,47% à Issoufou). Le chef de l’Etat reçoit discrètement tous les mois Issoufou (d’origine haoussa de Tahoua, dans l’est du pays).

Après la mise à l’écart d’Hama Amadou, qui était le président en exercice du MNSD (Mouvement national de la société de développement), le parti du président, c’est l’actuel premier ministre Seyni Oumarou qui a été nommé président "par intérim" du MNSD. Le président Mamadou Tandja est rentré précipitamment à Niamey le 3 décembre, après une visite privée au Maroc, pour mettre fin aux rumeurs sur son décès…

A l’occasion de la fête de l’indépendance, le 18 décembre, le chef de l’Etat devrait annoncer s’il brigue un troisième mandat en ripolinant la Constitution… Très tendance en Afrique.

Entretien avec Zoul de Survie France sur la télévision privée nigérienne

मोडे Touareg

niger

CultureHaute Couture: l'art touareg à la mode !?

Backstage Haute Couture

U.S. Training in Africa Aims to Deter Extremists

ERIC SCHMITT-The New York Times- 12-12-08

dimanche 14 décembre 2008

KATI, Mali — Thousands of miles from the battlefields of Iraq and Afghanistan, another side of America’s fight against terrorism is unfolding in this remote corner of West Africa. American Green Berets are training African armies to guard their borders and patrol vast desolate expanses against infiltration by Al Qaeda’s militants, so the United States does not have to.

A recent exercise by the United States military here was part of a wide-ranging plan, developed after the Sept. 11 attacks, to take counterterrorism training and assistance to places outside the Middle East, like the Philippines and Indonesia. In Africa, a five-year, $500 million partnership between the State and Defense Departments includes Algeria, Chad, Mauritania, Mali, Morocco, Niger, Nigeria, Senegal and Tunisia, and Libya is on the verge of joining.

American efforts to fight terrorism in the region also include nonmilitary programs, like instruction for teachers and job training for young Muslim men who could be singled out by militants’ recruiting campaigns.

One goal of the program is to act quickly in these countries before terrorism becomes as entrenched as it is in Somalia, an East African nation where there is a heightened militant threat. And unlike Somalia, Mali is willing and able to have dozens of American and European military trainers conduct exercises here, and its leaders are plainly worried about militants who have taken refuge in its vast Saharan north.

“Mali does not have the means to control its borders without the cooperation of the United States,” Ibrahim Boubacar Keita, a former prime minister, said in an interview.

Mali, a landlocked former French colony that is nearly twice the size of Texas with roughly half the population, has a relatively stable, though still fragile, democracy. But it borders Algeria, whose well-equipped military has chased Qaeda militants into northern Mali, where they have adopted a nomadic lifestyle, making them even more difficult to track.

With only 10,000 people in its military and other security forces, and just two working helicopters and a few airplanes, Mali acknowledges how daunting a task it is to try to drive out the militants.

The biggest potential threat comes from as many as 200 fighters from an offshoot of Al Qaeda called Al Qaeda in the Islamic Maghreb, which uses the northern Malian desert as a staging area and support base, American and Malian officials say.

About three months ago, the Qaeda affiliate threatened to attack American forces that operated north of Timbuktu (or Tombouctou) in Mali’s desert, three Defense Department officials said. One military official said the threat contributed to a decision to shift part of the recent training exercise out of that area.

The government of neighboring Mauritania said 12 of its soldiers were killed in an attack there by militants in September. By some accounts, the soldiers were beheaded and their bodies were booby-trapped with explosives.

Two Defense Department officials expressed fear that a main leader of the Qaeda affiliate in Mali, Mokhtar Belmokhtar, was under growing pressure to carry out a large-scale attack, possibly in Algeria or Mauritania, to establish his leadership credentials within the organization.

Members of the Qaeda affiliate have not attacked Malian forces, and American and Malian officials privately acknowledge that military officials here have adopted a live-and-let-live approach to the Qaeda threat, focusing instead on rebellious Tuareg tribesmen, who also live in the sparsely populated north.

To finance their operations, the militants exact tolls from smugglers whose routes traverse the Qaeda sanctuary, and collect ransoms in kidnappings. In late October, two Austrians were released after a ransom of more than $2 million was reportedly paid. They had been held in northern Mali after being seized in southern Tunisia in February.

Because of the militants’ activities, American officials eye the largely ungoverned spaces of Mali’s northern desert with concern.

This year, the United States Agency for International Development is spending about $9 million on counterterrorism measures here. Some of the money will expand an existing job training program for women to provide young Malian men in the north with the basic skills to set up businesses like tiny flour mills or cattle enterprises. Some aid will train teachers in Muslim parochial schools in an effort to prevent them from becoming incubators of anti-American vitriol.

The agency is also building 12 FM radio stations in the north to link far-flung villages to an early-warning network that sends bulletins on bandits and other threats. Financing from the Pentagon will produce, in four national languages, radio soap operas promoting peace and tolerance.

“Young men in the north are looking for jobs or something to do with their lives,” said Alexander D. Newton, the director of A.I.D.’s mission in Mali. “These are the same people who could be susceptible to other messages of economic security.”

Concern about Mali’s vulnerability also brought a dozen Army Green Berets from the 10th Special Forces Group in Germany, as well as several Dutch and German military instructors, to Mali for the two-week training exercise that ended last month.

Just before noon on a recent sunny, breezy day, Malian troops swept onto a training range here on the savannah north of Bamako, the capital, aboard two CV-22 Ospreys, rotor-blade transport aircraft flown by Air Force Special Operations crews from Hurlburt Field, Fla.

As the dull-gray aircraft landed in a swirling cloud of dust, rotors whomp-whomping, the Malians disembarked single file from the rear ramp in dark-green camouflage uniforms and helmets, M-4 assault rifles at the ready. (The Malians normally use AK-47s, but used American-issue M-4’s for this exercise.)

After a mile-long march through savannah grass, the troops walked down a hill into a small valley. Their target — the mock hide-out of the insurgents — was in sight. But what the Malians did not know was that their American instructors were lying in wait, and suddenly attacked the troops with a sharp staccato of small-arms fire (plastic paint bullets), with red flares soaring high overhead.

The make-believe skirmish lasted just a few minutes. The Malians, shouting to one another and firing at their attackers, retreated from the ambush rather than try to fight through it.

“We’re still learning,” said Capt. Yossouf Traore, a 28-year-old commander, speaking in English that he learned in Texas and at Fort Benning, Ga., as a visiting officer. “We’re getting a lot of experience in leadership skills and making decisions on the spot.”

Even more significant, Captain Traore said, was that the exercise gave his troops an unusual opportunity to train with soldiers from neighboring Senegal. Soon after the Ospreys returned to whisk the Malian soldiers from the training range, two planeloads of Senegalese troops arrived to carry out the same maneuvers.

Still, worrisome indicators are giving some Malian government and religious leaders, as well as American officials, pause about the country’s ability to deal with security risks.

Mali is the world’s fifth-poorest country and, according to some statistics from the United Nations and the State Department, is getting poorer. One in five Malian children dies before age 5. The average Malian does not live to celebrate a 50th birthday. The country’s population, now at 12 million, is doubling nearly every 20 years. Literacy rates hover around 30 percent and are much lower in rural areas.

There are also small signs that radical clerics are beginning to make inroads into the tolerant form of Islam practiced here for centuries by Sunni Muslims. The number of Malian women wearing all-enveloping burqas is still small, but the increase in the past few years is noticeable, religious leaders say.

New mosques are springing up, financed by conservative religious organizations in Saudi Arabia, Libya and Iran, and scholarships offered to young Malian men to study in those countries are on the rise, Malian officials say.

In Imam Mahamadou Diallo’s neighborhood in Bamako, a congested, fume-choked city on the Niger River, a simmering debate is under way. Imam Diallo, 48, said that two new mosques had been built in his area with financing from Wahhabi extremist groups in Saudi Arabia, and that they were drawing away some members of his mosque.

“Many people here are poor and don’t have work,” Imam Diallo said through an interpreter in Bambara, one of the local languages. “They’re potentially vulnerable to these Wahhabi people coming in with money.”

Just down a bumpy, reddish dirt road, however, the leader of one of these newer mosques, Al Nour, quarreled with Imam Diallo’s characterization. Ali Abdourohmome Cisse, the imam since Al Nour opened in 2002, said he did not know who had financed its construction. He added that no one on his staff, including an Egyptian assistant who helps conduct Friday Prayer in Arabic, advocated any form of extremism.

At El Mouhamadiya, an Islamic school in the neighborhood, more than 700 students, ages 4 to 25, take classes including math, physics and Arabic. “But we don’t train them in terrorism,” said Broulaye Sylla, 25, an administrator. “We don’t talk about jihad.”

Mahmoud Dicko, president of the High Council of Islam in Bamako, acknowledged over soft drinks in his second-story office that the influence of conservative Sunni and even Shiite groups had become more visible, but he said they did not pose a serious threat to Malian society.

“Their influence has limits because of the importance of cultural ties here in Mali,” he said. “We have a tolerant Islam here, a pacifist Islam.”

American and African diplomats here said Mali was one of the few countries in the region that had good relations with most neighbors, making it a likely catalyst for the broader regional security cooperation the United States is trying to foster. American commanders expressed confidence that by training together, the African forces might work together against transnational threats like Al Qaeda. While Mali has no effective helicopter fleet, for instance, it could team up its soldiers with better-equipped neighboring armies, like Algeria’s, to combat a common threat.

“If we don’t help these countries work together, it becomes a much more difficult problem,” said Lt. Col. Jay Connors, the senior American Special Forces officer on the ground here during the exercise.

American and Malian officials acknowledged that there were other hurdles to overcome. The Pentagon needs to better explain the role of its new Africa Command, created in October to oversee military activities on the continent, and to dispel fears that the United States is militarizing its foreign policy, Malian officials said.

American officials say their strategy is to contain the Qaeda threat and train the African armies, a process that will take years. The nonmilitary counterterrorism programs are just starting, and it is too early to gauge results.

“This is a long-term effort,” said Colonel Connors, 45, an Africa specialist from Burlington, Vt., who speaks French and Portuguese. “This is crawl, walk, run, and right now, we’re still in the crawl phase.”

Eric Schmitt reported from Mali in November, and did additional reporting from Washington.

नाइजर/Affaire des 400 Millions du Bloc d’Agadem, des responsables du ministère des Mines dans des sales draps

Transparence/ROTAB, Niger -12-12-08

Dans notre dernière livraison, nous avions parlé, en dernière minute, d’une affaire de 350 millions douteux concernant le projet pétrolier Agadem. En vérité, nous n’avions pas vu juste. Il s’agit plutôt de 400 millions de Frs CFA qui seraient versés au Ministère des Mines et de l’Energie (MME) dans son compte « Petroleb ». Le virement a été fait par Drak & Barth un cabinet d’étude de Droit camerounais qui a négocié pour le compte du Niger le contrat de l’exploitation du bloc pétrolier Agadem par la CNPC, une société chinoise. Ce cabinet a « gagné » son contrat, d’un montant de 5 millions d’euros soit plus de trois milliards deux cents milliards (3.200.000.000), sans appel d’offre, de gré à gré. Ce qui viole totalement la loi sur le code des marchés publics.

Même si certaines personnes tentent de minimiser l’affaire, une chose est sûre. Ces 400 millions ne correspondent à aucune recette légale du MME qui proviennent essentiellement des redevances minières. Pourquoi, une société qui a eu un marché avec le MME va lui verser un tel montant alors qu’elle n’est pas demandeur d’un permis ? Il y a quelque chose de louche. Comme dirait quelqu’un, ça sens un peu du retour de l’ascenseur à ceux qui lui ont accordé le marché. Pour voir clair, nous avions contacté le syndicat des mines, qui a préféré ne rien dire avant les conclusions du « groupe d’enquête » qu’il a mise en place pour éclaircir cette affaire. S’il y a un groupe d’enquête, cela signifie, en n’en point douer, que les 400 millions constituent vraiment une affaire qui met mal à l’aise et le personnel et les responsables du Ministère des Mines et de l’Energie. Ils sont d’autant plus mal à l’aise lors qu’on sait que plusieurs organisations de la société civile se sont accaparé de l’affaire jusqu’à aller à la BIA pour voir la liste de ceux qui ont émargé pour toucher le « goro » de ce qui convient d’appeler, désormais, « MINISTERE DES MINES GATE ».

Ces organisations parlent des chèques de un à 35 millions qui seraient payés par la BIA sur le compte « Petroleb » au profit de plusieurs personnes internes et externes au MME. En plus même de la société civile, les services publics chargés du traitement des infractions financières et du blanchissement de l’argent sale sont rentrés dans la danse. Ces services ont été alertés par la BIA de ce virement.

Comme on le sait, pour lutter contre le blanchissement de l’argent sale et la corruption, les banques sont obligées de signaler tout mouvement d’argent dépassant les 50 millions de Frs CFA. D’ailleurs c’est par ce billais qu’un notaire de la place doit son séjour en prison pour des questions toujours liées aux...mines. Au de las, du fait que cette affaire met le MME sur les feux de rampe, c’est tout le Niger qui se trouve mal en point. L’ancien Premier ministre Hama Amadou est en taule à cause de « l’affaire du fonds d’aide à la presse » d’un montant de cent millions.

D’ores et déjà, ses partisans les plus chevronnés déclarent ne pas comprendre que leur chef soit incarcéré pour le quart d’une affaire louche alors qu’ils ont toutes les « preuves » qu’il n’a pas « bouffé » l’argent. Comme un malheur ne vient pas seul, cette affaire des 400 millions intervient pendant que des doutes planent sur le contrat uranifère du bloc Moumaran (toujours à Diffa) sur lequel la compagnie indienne ERSTON s’est engagée, outre ses compétences minières à investir 24 milliards dans le secteur... agricole. Où est l’uranium, où est le « tatasse » (poivron, produit phare de la région de Diffa).

Il y a du bouffement dans l’air, car, dans les milieux informés, l’on parle déjà des billets de mec qui seraient distribués à certaines personnes proches du dossier. Cette affaire présage déjà, si les Nigériens ne prennent garde, de la grande déception qui les attend quand à l’exploitation du pétrole d’Agadem. Ce même pétrole pour lequel, ils marchent pour solliciter un Tazartché. Car, avant que le robinet de la raffinerie consente à libérer sa première goûte, certaines personnes donnent le ton de ce qui adviendra du pétrole d’Agadem

Le Niger, les Chinois et Areva

La Lettre du Continent-30-11-08

vendredi 12 décembre 2008

Selon « La Lettre du Continent » du 30 octobre dernier, Pékin utilise actuellement dans plusieurs pays africains une subtile stratégie de pénétration en leur proposant la construction de raffineries pour la production locale. En contrepartie, les groupes chinois obtiennent l’exploration des futurs gisements pétroliers.

C’est actuellement le cas au Tchad où la China National Petroleum Corp (CNPC), qui a repris à 100% tous les permis du canadien EnCana, se propose de construire une raffinerie de 30.000 barils/jour à N’Djaména-et au Niger, où le président Mamadou Tandja a posé la première pierre d’une raffinerie de 20.000b/j, qui sera construite par la même CNPC.

Selon La Lettre du Continent, le cas nigérien est d’autant plus emblématique que le gouvernement n’avait pas renouvelé en 2006 le permis d’Agadem à Exxon parce que la compagnie pétrolière américaine refusait de construire une raffinerie qu’elle a jugée non rentable. C’est finalement la CNPC qui a réussi à récupérer Agadem (environ 324 millions de barils de réserves) en passant par un cabinet de conseil dénommé Drake et Part. La CNPC aurait négocié un bonus de signature de 300 millions de dollars, dont 180 millions de dollars récupérables sur la production, en s’engageant à payer les 7 millions de dollars d’honoraires pour le consultant. Le coût de la raffinerie serait de l’ordre de 600 millions de dollars, dont 40% pour l’Etat, soit 3,5% d’intérêt par an.

L’investissement pour le pipeline Agadem-Zinder serait de 300 à 400 millions de dollars. Pendant ce temps, croit savoir La Lettre du Continent, Areva est pressée de signer le permis d’exploitation du site uranifère de Imouraren (5.000 tonnes par an d’uranium). Areva a déjà conclu des contrats de construction des centrales nucléaires notamment en Libye, en Chine…Et pour ce faire, elle a besoin de l’uranium nigérien. L’ayant compris, les autorités nigériennes ont légitimement posé leurs conditions.

Selon La Lettre du Continent, l’Etat nigérien a demandé 40% du capital de la société contre 33% propo- sés par Areva, près de 15% du yellow cake, la construction d’une voie ferrée du site jusqu’à Dosso, pour permettre l’évacuation du minerai. Jusqu’ici, le minerai est évacué jusqu’au port de Cotonou par camions. Ce qui pose expose les populations à des risques de radioactivité permanents.

présidente du directoire du groupe nucléaire Areva « Quitter le Niger serait pour nous, mais surtout pour ce pays, une vraie catastrophe »

S. Issa -TRANSPARENCE-Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger-12-12-08

Anne Lauvergeon, présidente du directoire du groupe nucléaire Areva « Quitter le Niger serait pour nous, mais surtout pour ce pays, une vraie catastrophe »
vendredi 12 décembre 2008



A l’occasion de la sortie de son livre "La troisième révolution énergétique" paru chez Plon, Anne Lauvergeon est l’invitée de Jean-Marie Coat.

La Présidente du Directoire du groupe nucléaire français Areva part d’un constat : en 2050 la Terre comptera 2 à 3 milliards d’habitants de plus qu’aujourd’hui. Les besoins de développement de la population mondiale et le réchauffement climatique nous impose d’abandonner peu à peu le charbon et pétrole, principaux responsables des émissions de CO2. Pour Anne Lauvergeon, l’énergie nucléaire, sans pour autant exclure les énergies renouvelables, peut apporter une réponse aux prochains défis de planète.

Dans cette interview, comme dans son livre, elle répond aux critiques des opposants au nucléaire (avenir des déchets, prolifération, accidents de type Tchernobyl…). La Présidente du Directoire d’Areva évoque également l’avenir du nucléaire civil aux Etats- Unis après l’élection présidentielle, les contrats en Chine, en Inde, en Afrique du Sud, les mines d’uranium au Niger, le parc nucléaire dans les pays d’Europe de l’Est ou encore les retards dans la construction des réacteurs de 3eme génération EPR.

Anne Lauvergeon revient également sur son parcours personnel et les raisons qui l’ont conduite à la direction de ce géant mondial de l’industrie nucléaire.....

« La troisième révolution énergétique ». C’est le titre du livre que vous cosignez aux Editions Plon, un livre qui rappelle l’urgence pour la planète et ses habitants de réduire les émissions de gaz à effet de serre et les moyens dont nous disposons pour y parvenir. Le nucléaire figure bien sûr au premier rang des solutions que vous préconisez mais vous n’oubliez pas pour autant les énergies renouvelables.

Mais tout d’abord, une question directement liée à l’actualité, comment est-ce que le groupe AREVA traverse actuellement la crise financière et économique ?

Anne Lauvergeon : Beaucoup mieux que beaucoup de groupes, nous sommes sur un secteur d’énergie qui est un secteur très résistant par rapport à cette crise en même temps personne ne pourrait dire qu’elle traverse cette crise sans impacts. Nous sommes aujourd’hui effectivement dans la chaîne des sous traitants et un certain nombre d’entre eux, qui ont besoin de se développer pour nous suivre un peu partout dans le monde, ont du mal. Nous sommes en train de réflé-chir à ce qui pourrait être un fonds (…) pour pouvoir les aider à se développer.

Sur les activités d’AREVA, les pays émergents comptent aujourd’hui de plus en plus parmi vos grands clients, ils sont eux aussi touchés par la crise.

Alors, je dirai que les pays en développement vont être impactés de façon assez variable par cette crise. Il y a ceux qui effectivement ont les moyens financiers –je pense par exemple à la Chine ou à l’Inde- qui vont effectivement pouvoir, et ils le font, développer des programmes de soutien à la croissance à partir de nos investissements dans les infrastructures en énergie, donc ça veut dire beaucoup plus de travail pour nous. Et puis des pays, qui eux, n’ont pas la capacité, n’ont pas la marge de manoeuvre, pour pouvoir investir plus pour soutenir la croissance, et qui vont se retrouver effectivement dans une situation très difficile. Donc je pense que cette crise, comme toutes les crises d’ailleurs, va forcément frapper beaucoup plus fort les plus fragiles que ce soient les individus ou que ce soient les pays.

Pour revenir plus directement à votre livre Anne Lauvergeon, vous annoncez l’avènement de la troisième révolution énergétique ; la première du 18e siècle a été marquée par le passage du bois au charbon, la deuxième par le pétrole et l’électricité, la troisième révolution énergétique sera celle du nucléaire ou celle surtout de la prise de conscience que rien ne sera plus jamais comme avant ou peut-être les deux à la fois ?

Les deux à la fois, pas le nucléaire spécifiquement, les énergies sans CO2. Je pense aujourd’hui qu’on est face à une équation très simple : on va être 2,5 milliards à 3 milliards d’individus de plus sur cette planète ; il y a pratiquement 2 milliards d’individus dès aujourd’hui qui n’ont pas accès à l’électricité, qui ont donc une espérance de vie inférieure à 35 ans, c’est un sujet d’urgence. Comment trouver plus d’énergie ?

Et la situation est d’autant plus préoccupante dans les pays en développement ?

Bien évidemment, c’est principalement d’ailleurs le problème des pays en développement. Alors comment trouver plus d’énergie en faisant beaucoup moins de CO2 surtout ? Parce que là aussi le changement climatique est une statistique scientifique, ce n’est plus une hypothèse. Et donc comment faire beaucoup plus d’énergie avec beaucoup moins de CO2, c’est la problématique devant laquelle on est. Les recettes sur les marchés ces deux derniers siècles qui étaient d’utiliser de plus en plus de fossiles comme combustibles, on montré leurs limites, on n’est pas capable de fournir suffisamment de pétrole, suffisamment de gaz, suffisamment de charbon pour régler ce problème d’augmentation de la consommation. Donc il va falloir faire différemment, et plutôt on fera différemment plus la planète s’en tirera.

Et la solution providentielle, c’est le nucléaire ?

Non ! On dit qu’il n’y a pas de solution providentielle, il n’y a pas de solution miracle.

Les énergies renouvelables, l’éolien, le solaire….

Il y a d’abord les économies d’énergie, parce que l’énergie la plus propre, celle qui coûte la moins cher, c’est celle qu’on ne dépense pas. Aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement. Et puis, il y a évidemment les énergies qui ne font pas de CO2, alors elles n’ont pas été inventées pour ne pas faire du CO2, mais elles n’en font pas, c’est le nucléaire. Il y a quelque chose qui me paraît très important à dire et à redire, c’est que les 100 pays les moins avancés de la planète ne sont pas concernés par les inscriptions au CO2, c’està- dire qu’eux-mêmes émettent très peu de CO2 aujourd’hui, ce n’est que 1% du CO2 mondial. La problématique du CO2, c’est les pays de l’OCDE, les pays dits avancés, et puis les 5 grands pays en développement, les autres devraient faire ce qu’ils veulent et ce qu’ils peuvent. Donc dans ce livre on essaie de dire : « arrêtons de donner le sentiment que tous les pays vont être obligés de rentrer dans des disciplines sans CO2 » alors même que le problème de leur développement est le premier problème qu’ils ont.

Que représente le nucléaire aujourd’hui dans la consommation mondiale d’énergie ?

Il représente 15% aujourd’hui de l’électricité produites dans le monde.

On entend aussi parler du chiffre de 2% seulement ?

Là, j’ai parlé de l’électricité, quand vous parlez de l’énergie en général, le nucléaire ne fait pas rouler les voitures, le nucléaire n’est dédié qu’à l’électricité.

Combien de centrales existe-il aujourd’hui dans le monde Anne Lauvergeon ?

440 dont 58 en France et une 59e en cours de construction..

Combien faut-il de centrales nucléaires dans le monde pour répondre aux besoins énergétiques de la planète ?

Enormément alors ! Je vais faire un petit calcul : on prend les 25 pays de l’OCDE -les pays entre guillemets les plus riches- vous prenez les 5 grands pays, il leur faut pour chacun 4 réacteurs EPR de troisième génération, ce n’est pas énorme. Et bien vous arrivez aux objectifs O du protocole de Kyoto en terme de réduction du CO2. Donc vous voyez que finalement avec pas énormément d’investissements, vous arrivez à des résultats intéressants.

Mais ça ne suffirait pas à couvrir la consommation mondiale d’énergie ; ça participerait largement mais ce ne serait pas une solution. Les énergies renouvelables seraient les bienvenues ?

Mais on en revient toujours à l’idée qu’il n’y a pas la solution. Alors c’est très amusant parce que le discours sur l’énergie a été très longtemps idéologique, et donc il devait y avoir la solution miracle : chacun disait mon énergie est la solution. Il n’y a pas une solution, il y a un panel de solutions et en plus chaque pays, chaque situation, nécessite un équilibre différent. Par contre, ce qui est clair, et nous le disons très clairement dans ce livre avec Michel, nous pensons que le nucléaire n’est pas fait pour tout le monde, mais en même temps le nucléaire est fait pour beaucoup plus de pays qu’aujourd’hui.

De nombreuses questions restent posées sur le nucléaire et ses risques. La première critique, c’est celle des déchets nucléaires dont on n’a toujours pas trouvé de solution à long terme.

Ce n’est pas vrai, on recycle aujourd’hui 96% de ces déchets nucléaires de manière industrielle tous les jours, donc le nucléaire n’est pas une énergie renouvelable, c’est une énergie recyclable, et pour les 4% restants, la solution c’est le stockage dans des puits profonds..

Et on les laisse aux générations futures ?

Je rappelle que la terre est une boule radio active, c’est pour ça d’ailleurs qu’il fait bon vivre sur la surface de la planète, sinon on aura très froid. Donc le fait d’enfouir la radioactivité n’est pas un problème.

Il y a également, Anne Lauvergeon, la question de la sûreté nucléaire, personne n’a oublié l’accident de Tchernobyl le 28 avril 1986, vous non plus ! D’ailleurs, vous évoquez une catastrophe soviétique comme si ce type de catastrophe ne pouvait se produire que dans l’ex- URSS. C’est un peu réducteur ?

Techniquement, c’est vrai et c’est aussi une catastrophe soviétique dans le sens où finalement c’est trois personnes qui arrivent de Moscou, qui commencent à jouer avec la centrale et aucun opérateur de cette centrale ne dit rien. Pourquoi ? Parce qu’ils viennent de Moscou et donc ils ont le pouvoir ! Il semblerait qu’ils soient arrivés fort éméchés et qu’ils n’aient pas stoppés leur consommation pendant les différentes manipulations qu’ils ont faites. Une centrale qui était intrinsèquement beaucoup moins sûre que nos designs à nous occidentaux et le pire est arrivé. Mais il est arrivé quelque chose dans un fonctionnement qui n‘avait rien à voir avec un fonctionnement normal..

Aux Etats-Unis aussi, il était arrivé aussi quelques années auparavant un accident similaire. Ces critiques valent aussi pour les Etats-Unis ? ( Ndlr : le nom de la ville était inaudible d’où son omission involontaire)..

C’est un accident qui est resté confiné dans la centrale, il n’y a pas de fuite à l’extérieur et c’est une centrale qui fonctionne aujourd’hui. Donc, c’est vrai que ça a été très profondément ressenti et c’est normal, ce sont des accidents graves. Je crois qu’aujourd’hui la tolérance de nos sociétés aux accidents est extrêmement faible, et ce n’est pas spécifique au nucléaire. La spécificité du nucléaire, c’est d’avoir intégré dans la conception même des installations toutes sortes de risques d’accidents. La génération que nous lançons aujourd’hui est une génération où quoiqu’il arrive à l’intérieur de la centrale, il n’y aura ni fuite dans l’air, ni fuite dans le sol. Nous avons intégré comme prinAux Etats-Unis aussi, il était arrivé aussi quelques années auparavant un accident similaire. Ces critiques valent aussi pour les Etats-Unis ? ( Ndlr : le nom de la ville était inaudible d’où son omission involontaire). C’est un accident qui est resté confiné dans la centrale, il n’y a pas de fuite à l’extérieur et c’est une centrale qui fonctionne aujourd’hui. Donc, c’est vrai que ça a été très profondément ressenti et c’est normal, ce sont des accidents graves. Je crois qu’aujourd’hui la tolérance de nos sociétés aux accidents est extrêmement faible, et ce n’est pas spécifique au nucléaire. La spécificité du nucléaire, c’est d’avoir intégré dans la conception même des installations toutes sortes de risques d’accidents. La génération que nous lançons aujourd’hui est une génération où quoiqu’il arrive à l’intérieur de la centrale, il n’y aura ni fuite dans l’air, ni fuite dans le sol. Nous avons intégré comme principe de base le fait que tout accident devait se trouver contenu dans la centrale.

On a eu beaucoup d’incidents dans les centrales françaises ces derniers temps, des incidents mineurs mais des incidents quand même ?

Alors ça c’est d’ailleurs un des vrais challenges que nous avons, c’est-à-dire quoi qu’il arrive, on dit tout ! On dit tout, c’est aussi très spécifique à l’industrie nucléaire, ça n’existe pas dans les autres industries ; dès qu’il y a une anomalie dans le fonctionnement, nous le déclarons à l’extérieur et aux autorités. C’est vrai que si quelque part certains veulent l’utiliser, c’est une bonne nouvelle pour critiquer, mais ça ne changera pas notre attitude, dès qu’il y a un petit incident quelque part, on le déclare.

N’y a-t-il pas, Anne Lauvergeon, des risques de prolifération nucléaire, la France en particulier multiplie ses offres de centrales ou de coopération dans ce domaine depuis deux ans y compris à des pays ou des régions réputés assez sensibles comme la Libye, les Emirats Arabe Unis ou encore la Jordanie, ce ne sont pas les seuls. Est-ce qu’on ne joue pas avec le feu, estce que la sécurité collective n’est pas sacrifiée sur l’autel des intérêts commerciaux ?

Vous reprenez finalement la liste des sujets qui fâchent, des inquiétudes. Alors sur le nucléaire civil, il y a toujours cette ambiguïté avec le nucléaire militaire, avec l’idée qu’il y a une passerelle, est-ce qu’on ne va pas utiliser la centrale nucléaire à des fins militaires ? C’est d’autant plus valide que historiquement il y a eu beaucoup de passerelles. Il n’y en a plus ! Il n’y en a plus parce que nous pouvons aujourd’hui vendre effectivement la possibilité pour un pays de faire de l’électricité à base d’une centrale nucléaire sans lui fournir les moyens de faire du nucléaire. Et avec des contrôles des Nations Unies qui font qu’effectivement il n’y a pas de risque. D’ailleurs, c’est qui est intéressant, c’est de voir que les grands Etats proliférateurs n’ont pas de nucléaire civil. La Corée du Nord, le Pakistan, l’Iran ne produisent pas un kilowatt heure de nucléaire civil.

N’y a-t-il pas de deux poids deux mesures selon les pays auxquels on vend du nucléaire, qu’ils soient plutôt amis, plutôt alliés des Etats-Unis, des puissances occidentales, et les autres telle que l’Iran ?

Je pense que la France, quand elle raisonne sur ce sujet, a bien sûr en tête son relationnel mondial. En ce qui nous concerne, point nécessaire qu’il y ait un accord important entre la France et ce pays, mais nous avons en tête les soixante prochaines années. Nous ne vendons le nucléaire qu’à des pays stables et rationnels. On a un comité scientifique et éthique chez AREVA qui se pose des questions avec des gens très indépendants de nous. Estil raisonnable pour nous de vendre à ce pays une centrale nucléaire ? Et si nous avons le moindre doute, la réponse est non !

Un nouveau président vient d’être élu aux Etats- Unis, cela ne vous a pas échappé, j’imagine. Pour qui AREVA a voté ? Pour Mc Cain ou Obama ?

AREVA est une entreprise qui ne fait pas de politique et j’y tiens énormément, c’est-à-dire que toutes les tentations de vouloir impliquer AREVA dans un sujet politique, quel qu’il soit dans un pays où il serait, c’est non ! Nous avons une charte de valeurs qui nous recommande d’être neutre.

Est-ce que vous envisagez revoir Obama à relancer le programme nucléaire aux Etats-Unis ?

D’abord comme beaucoup gens, j’ai suivi le troisième débat entre les deux candidats où ils étaient tous les deux d’accord sur un sujet qui était qu’il fallait investir plus dans les énergies sans CO2. La partie nucléaire civil, je pense c’est aussi un consensus ; c’est un sujet sur lequel étant N° 1 aux Etats-Unis aujourd’hui, nous avons battu nos concurrents (…) sur leur propre terrain, nous pouvons effectivement travailler ardemment sur le sujet.

Le parc nucléaire dans les pays d’Europe de l’Est soulève des inquiétudes en raison de la fiabilité des centrales et des conditions de sécurité, ce parc est de technologie russe, anciennement soviétique. Est-ce que ce marché est verrouillé par les autorités russes et les grands consortiums comme GazProm ou EnergoProm, ou est ce que vous pensez y jouer à l’avenir un rôle dans ce marché d’Europe de l’Est ?

D’abord, en ce qui concerne les anciennes centrales russes, elles ont été très fortement améliorées dans beaucoup de pays d’Europe centrale et orientale où elles ont été arrêtées. Donc on est dans une situation de sécurité qui est bien meilleure que celle qui existait il y a 10 ou 15 ans. Les pays d’Europe centrale et orientale veulent du nouveau nucléaire et ils le veulent en général pour assurer leur indépendance énergétique. Etant très dépendants de GazProm, je ne suis pas sûr qu’ils passeront forcément par des solutions russes..

Il y va de la sécurité énergétique de l’Europe également, c’est l’argument que vous développez dans votre livre..

Oui, je crois que l’Europe est aujourd’hui dans une situation un peu étrange puisqu’il n’y a pas de politique énergétique européenne contrairement à tous les grands ensembles mondiaux qui ont une politique énergétique. Alors pour sortir de là, nous on propose : pourquoi on ne fait pas un Sheingen du nucléaire ? C’est-à-dire les pays qui veulent aller de l’avant vont de l’avant dans une politique énergétique ensemble. Et puis ceux qui ne veulent pas, ils ont le droit de ne pas vouloir, la porte du club étant resté ouverte pour ceux qui voudraient les rejoindre par la suite. Donc, pour l’Europe, je crois qu’il est urgent d’être un peu plus uni et un peu plus efficace.

On va passer un peu rapidement les différents contrats et projets dans le monde aujourd’hui ; c’est avant tout la Chine, un marché très prometteur…

La Chine, c’est un marché gigantesque puisque les Chinois ont décidé de faire un peu moins de C02, ce qui je crois est une très bonne nouvelle pour la planète ; ils ont des besoins énergétiques considérables. Et effectivement, ils investissent dans le nucléaire. Nous allons construire deux EPR là bas pour commencer et puis surtout nous nous sommes mis d’accord sur la construction commune d’une société d’ingénierie, qui va nous permettre de rester très durablement en Chine.

D’importants projets en Inde également…

De très importants projets en Inde aussi qui vient de s’ouvrir ; il a le droit maintenant de travailler avec nous. Nous sommes en ce moment N° 1 du réseau électrique en Inde, donc nous sommes très bien dans ce pays et nous allons pouvoir nous développer rapidement..

Et l’Afrique du Sud ?

Nous avons construit deux réacteurs en Afrique du Sud qui est un pays qui a décidé de diversifier et de faire du nucléaire nouvelle génération. Nous sommes dans la dernière ligne droite d’un appel d’offre très important là bas..

L’Afrique toujours, et plus précisément au Niger. Vous attendez toujours le feu vert des autorités pour exploiter une deuxième mine d’uranium, celle d’Imouraren, ce serait le plus grand gisement en Afrique ?

C’est le plus grand gisement d’uranium africain ; nous l’avons découvert effectivement et je crois qu’à ce niveau également, nous sommes dans la dernière ligne droite. J’attends avec beaucoup d’intérêt de rencontrer le président Tandja sur le sujet..

Beaucoup de réactions, de critiques, sur le rôle d’AREVA au Niger : ingérence dans les affaires politiques intérieures, problèmes au niveau des populations et l’environnement…

Alors sur l’ingérence, ce que je dis tout à l’heure sur les Etats-Unis, c’est valable aussi au Niger : nous ne faisons pas de politique et nous n’avons pas à nous occuper d’affaires politiques ; ce que nous essayons de faire, c’est vraiment le développement durable dans un des pays les plus pauvres du monde, le Niger, mais des gens fiers et qui ont une capacité de s’accrocher, je dirai, qui est tout à fait formidable. Imouraren, c’est une formidable opportunité de développement, puisque ça nous permettrait de créer beaucoup d’emplois, de développer les ressources budgétai- res très significativement du Niger, donc c’est un enjeu considérable. Et c’est vrai que plutôt nous pourrons démarrer ce projet, plutôt nous pourrons apporter aux populations locales un ensemble de parties prenantes un financement supplémentaire. Donc vraiment, nous sommes, nous, sur le starting block et très enthousiastes à démarrer. Et on se rend bien compte que le fait de quitter le Niger – c’est une question qu’on m’a posé dans d’autres lieuxserait pour nous mais surtout pour le Niger une vraie catastrophe.

Sur un terrain un peu plus personnel, Anne Lauvergeon, vous avez été classée cette année par le magazine « Forte » (Ndlr : l’orthographe n’est pas garantie) à la 8e place des femmes les plus puissantes du monde, la troisième en Europe, la première en France. Ça vous fait quoi ?

Pas grand-chose ! Le classement depuis un certain âge, c’est terminé pour moi !

Quel a été le moteur de votre réussite ? Vous avez toujours voulu être une top manager !

Pas du tout ! Ça vous m’auriez demandé à 20 ans, non, non, je n’avais aucune idée de ça ! D’abord je viens d’un milieu familial qui n’est absolument pas branchée sur ces choses là ; j’ai des parents beaucoup plus intellectuels. Franchement c’est l’ascension républicaine. Mon arrière grand père était tailleur, grand mon père était menuisier, mon père est professeur, je me sens d’où je viens, j’ai fait des bonnes études, j’ai diplômes rassurants, c’est une clef mais ça n’ouvre pas toujours les portes. Je ne pense pas que les réussites soient individuelles mais plutôt collectives (…)

Vous avez refusé un cabinet ministériel proposé par Sarkozy. Est-ce que c’est l’équipe en place qui pas proche de vos convictions personnelles ou estce que c’est une hypothèse que vous envisagez pour l’avenir ?

Mois je me sens très responsable de tout ce que je fais ; je dirige une entité de 72000 personnes, recrutant 1000 personnes par mois, nous développons très vite. C’est une responsabilité très importante et quand vous êtes complètement dédié à ça, vous ne pensez pas à autre chose.

Lyon,13-12-08:conférence débat : "L’exploitation de l’uranium au Nord Niger : chance ou nuisances pour les populations ?"



Lyon- 13 décembre 2008,

Conférence débat : "L’exploitation de l’uranium au Nord Niger : chance ou nuisances pour les populations ?"

à 17h, à la Maison des Passages,

44 rue Saint Georges à Lyon 5e.

Cette conférence-débat sera animée par :

Bruno Chareyron de la Criirad (Commission de Recherche et d’Information indépendante sur la radio activité),

Cédric Lucas du Réseau Sortir du Nucléaire

Pierre Caminade de l’Association Survie (association militant en faveur d’une réforme de la politique de la France en Afrique et des relations Nord Sud) :

En savoir plus !

Répondre à cet article
1 Message
Lyon,13-12-08:conférence débat : "L’exploitation de l’uranium au Nord Niger : chance ou nuisances pour les populations ?"

vendredi 12 décembre 2008

L'histoire de nos héros


Dans un souci de réequilibrage et de retour à une histoire objective du Peuple touareg, nous souhaitons ouvrir un forum sur nos héros, qu'ils aient vécu dans les temps anciens ou qu'ils continuent aujourd'hui la lutte pour l'indépendance de leur pays. Nous prions tous les lecteurs de ce blog d'apporter leur contribution pour éclairer les événements historiques de la nation touarègue, événéments que certains préfèrent ignorer et refusent d'enseigner aux enfants des écoles. Les figures qui ont marqué leur temps viennent de tous les territoires du monde touareg, du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest. De l'Ahaggar à l'Air, en passant par l'Azawak, l'Adrar des Iforas, le Gourma, le Tassili n'Ajjer, l'Azawad ou l'Udalen, toutes ces régions ont vu, selon les périodes, des formes variées de résistance se développer contre des dominations diverses (colonisation arabe puis française, politique ségrégationiste des Etats-Nations...).
Parmi les héros des temps anciens et présents, on peut citer (cette liste n'est pas exhaustive) :
Tin Hinan (Ahaggar)
Moussa ag Amastane (Ahaggar)
Kaocen ag Kedda (Aïr, mais aussi Est de l'actuel Mali, Niger et Sud lybien)
Fihroun ag Elinsar (Azawak, Azawad et Gourma)
Ingonna (Kel Antessar, Azawad)
Chebboun (Tengeregif, Azawad)
Ibrahim Ag Saqib (Igawdaren, Gourma)
Attaher (Adrar des Iforas)
Mohamed Ali ag Attaher (Kel Antessar, Azawad)
Boulkhou (Aïr)
Touzougué (Azawak)
In Fagagane (Azawak)
Billa (Azawak)
Iyad Ag Aghaly (Adrar des Ifoghas)
Ibrahim Bahanga (Adrar des Ifoghas)
Amoumen Kalakoua (Aïr)
Mano Dayak (Aïr)
Azawa Solimane (Aïr)
Hamo (Aïr)
Shano (Aïr)
Ilhidji Gamou(Azawad)
Gaya Ibrahim Aïr
Bakri Alambo Aïr
Talla Mustapha Azawad
Cdt Bilal Saloum Azawad
Insarane Oubary
Khanjar Sebha
Sidikham Azawad
Akhmoudou Azawad
Kaocen Mustapha Aïr
Tik Tik Aïr
Aghaly Wourtaren (Aïr)
Haroun Saghid (Azawad)
Alla ag Elbashegh (Adrar des Ifoghas)
Elladi ag Alla (Adrar des Ifoghas)
Abay Bo(Azawad)
Rhissa Gova (Azawad)
Dr Hassane (Azawad)
Isskay (Azawad)
Keddo (Adrar des Ifoghas)
Oumbadougou (Aïr)
Boutali (Aïr)
Wuriliès (Gourma)
Rissa Boula (Aïr)
Aghaly Alambo (Aïr)
Ihya Iwal-Iwal (Aïr)
Bachar Mahmoud (Aïr)
Tankari (Aïr)
Ajidar (Aïr)
Dodo Rhissa (Fezzan)
Shagban (Fezzan)
Ahanokhen (Ahaggar)
Hama (Adrar des Ifoghas)
Hassan Fagaga (Adrar des Ifoghas)
Akli Iknan (Gourma)
Sherif Mokhtar (Aïr)
Alikhwan Rhissa (Aïr)
Inissik Issiyad (Azawak)
Wayiglassane (Azawak)
Abdelmoumine Azawak
Khamzata Azawak
Sidati Azawad
Agharib Azawad
Sidi Azawak




...
Tant d'autres noms manquent sur cette liste... Nous avons eu ces quelques références grâce à des amis originaires des différentes contrées citées. Nous vous proposons d'enrichir cette liste en donnant le nom du héros suivi d'un bref résumé historique selon des informations réelles et authentiques.
Chers parents et spécialistes, l'histoire de notre peuple mérite que l'on y consacre un peu de notre temps pour qu'un jour elle soit enseignée aux enfants touaregs. Nous sommes tous fier de ces hommes, de ces héros qui vallent autant que ceux des autres peuples. En parler sur ce blog, permettra sans doute qu'un jour nous voyons notre histoire enseignée tout comme l'est déjà celle des peuples amérindiens, israéliens, japonais, arabes, tibétins...

L'état d'urgence dans le Nord ne peut cacher aux yeux du monde ni les défaites des FAN ni les exactions commises par les militaires sur les civils


Combats de ces derniers jours
Video


jeudi 11 décembre 2008

REMARQUE :

1- par souci de ne pas heurter le lecteur, des séquences jugées "dures" ont été supprimées dans la vidéo qui suit,

2- par le même souci, nous évitons de publier des photos jugées "choquantes" sur ce site. Cependant, nous travaillons à leur hébergement sur un moteur dont le lien sera prochainement communiqué pour permettre à ceux qui seraient intéressés d'y accéder.


Le pouvoir de Niamey et son armée diront ce qu'ils diront mais n'arriveront jamais aux fins auxquelles ils s'attèlent vainement : cacher les défaites de leurs militaires et ce qu'ils commettent comme crimes et exactions dans la zone de leur état d'urgence.


Connaissant ce pouvoir dans son aversion pour la vérité et son attachement au mensonge, nous décidons de publier pour la première fois une vidéo des combats. Et, c'est parmi les tous derniers, en l'occurrence celui qui a eu lieu au talweg de TANGUIMANE (dans l'Aïr).


Nous optons pour ce choix pour voir ce que, devant les faits factuels, va dire encore le gouvernement si quand nous informons d'un combat où des pertes des FAN par simple communiqué, il ne se gène pas, bien que reconnaissant au fond de lui-même la véracité des faits que nous annonçons, de mentir effrontément et dément honteusement pour banaliser davantage les nigérien à l'endroit desquels il n'a d'ailleurs aucun égard.


Sur cette vidéo, on voit bien le rideau de fumée qui se s'élève des colonnes des Forces Armées "Nigériennes" (FAN) mais aussi un de leurs véhicules VLRA (offert et entretenu par la coopération militaire française) ramené par les combattants du MNJ après que les soldats de Niamey aient battu en retraite en abandonnant ce véhicule quasi-intact.


Alors, peut-être que le porte parole du gouvernement connu à Niamey pour son manque de scrupule dira sans sourciller que ce n'est pas le véhicule de leurs FAN !



Combats de ces derniers jours sélectionné dans Actualité et Reportage / Docu / ITW

Par ailleurs, une unité de notre service de renseignement opérant dans le secteur dit "Agadez-Tchirozérine" nous a communiqué des informations faisant état d'un accrochage entre 2 types de bandits : c'est-à-dire entre les militaires des Forces Armées "Nigériennes" (FAN) et un des multiples petits groupes d'individus armés nés de la situation actuelle de conflit et d'insécurité dans le Nord.


L'accrochage a eu lieu le lundi 1er décembre 2008, à INWAGADÉ (entre TCHINTIBIZGUINTE et TCHIROZERINE), donc à une cinquantaine de kilomètres d'Agadez.

Le bilan s'est soldé par la récupération par les FAN d'un véhicule de marque Suzuki, 2 motos et 2 mines anti-véhicules.

Il semblerait aussi que les FAN auraient arrêté un membre du groupe des individus armés.


Bref !, cet accrochage n'aurait même pas le mérite d'être rapporté si ce n'était pas que les populations civiles y firent encore les frais.

En effet, comme d'habitude, après l'accrochage les FAN s'en prirent encore aux populations civiles résidant dans la zone alentour et arrêtèrent parmi elles 2 personnes. Il s'agit de :

- Almoustapha Houba,

- Moussa Houmou.

Ces personnes ne furent relâchées que quelques jours plus tard, après avoir été torturées inutilement, moralement et physiquement.


D'autre part, le dimanche 09 novembre 2008 nous avons fait cas de l'arrestation par les militaires à Elmiki, de :

- Alhassane Dogo (chef de village de Elmiki),
- Dijou Ahmad, (conseillère communale à Elmiki),
- Mamado Ahmad (tâcheron),
- Elfig Moussa,
- Alhassane Tayfo,
- Tchingalelé Abouba.

Aujourd'hui, nous avons des informations vérifiées, attestant que ces personnes :

- après avoir été arrêtées ont été soumises à d'atroces tortures. En effet, les FAN les ont brûlées en leur faisant fondre du plastic sur le corps. Une d'entre ces personnes a été soumise à un cas bien particulier de supplice. Celui-ci a consisté à l'enterrer à moitié, d'allumer un feu sur elle et d'attendre qu'elle soit brûlée au 3ème degré avant de l'arracher brutalement du trou et de la trainer par terre en courant sur plusieurs centaines de mètres, pour lui faire plus de douleur.


- se trouvent actuellement à Agadez où elles sont maintenues cachées à la compagnie militaire : elles sont amenées en cachette à l'hôpital puis ramenées immédiatement pour qu'elles ne soient vues de personne à Agadez. Probablement jusqu'à ce que "qu'elles aillent un peu mieux" et qu'on les retourne pour les rejeter à Elmiki, là où aucun œil extérieur ne peut témoigner du sort qu'elles ont subi.

Le nommé Alhassane Tayfo serait mort suite à ces sévices hautement inhumains.


Le MNJ dénonce vigoureusement ces tortures et la détention des personnes maltraitées en cachette dans les casernes militaires.

Il demande l'arrêt immédiat de ces violations graves qui en fait ne sont que le bout visible de l'iceberg, avalisées par les autorités de Niamey qui, malgré tout, continuent (tout en perpétuant ces pratiques, en verrouillant la région à tout œil étranger, en empêchant toute aide aux populations déplacées), de se targuer d'être un pays fréquentable et démocratique.

Il exige de la Croix Rouge de s'informer et de s'occuper immédiatement du cas de ces personnes. Dans le cas échéant le MNJ ne voit plus l'importance de la Croix Rouge ni l'autorité qui est la sienne, d'apporter de l'aide et assistance aux blessés.


Les militaires interdisent les visites aux civils qu’ils arrêtent et refusent que les personnes habilitées à leur prodiguer des soins les traitent convenablement.

Devant cela, la responsabilité morale de la communauté internationale est engagée.

Elle l’est également pour "non assistance à personne en danger" devant la complicité des autorités judiciaires et politiques de la région qui cautionnent ces violations des droits de l’homme.


La question de cette responsabilité est posée dès lors que le gouvernement du Niger ne vit que grâce aux aides détournées que lui fournissent les bailleurs des fonds.


Les populations civiles du Nord de notre pays écrasées par un pouvoir tortionnaire ne méritent-elles pas aux yeux de la communauté internationale de bénéficier du respect des lois internationales ; lois que le Niger a pourtant ratifiées !?


La détention de ces personnes à la compagnie d'Agadez, où personne n'a le droit de les visiter, viole la présomption d'innocence et l'interdiction des pratiques dégradantes et avilissantes sur l'être humaine : là, il s'agit en outre des civils innocents qui, plus, ne sont même pas des prisonniers.


Le Niger actuel est un "vrai faux État de droit" et sa justice, une " vraie justice de façade".

En effet, dans un État de droit et dans le cas d'une vraie justice, la personne arrêtée est transférée chez le juge et non détenue et cachée indéfiniment dans une caserne ou tout autre lieu : un pays qui se prétend être une démocratie et qui ne respecte pas ce principe est une pure tyrannie.


N'y a-t-il pas dans les pratiques en cours au Nord de notre pays arrestations et séquestrations des personnes ?


Alhassane Dogo est le chef de village de Elmiki, Dijou Ahmad est une conseillère communale à Elmiki et Mamado Ahmad est un entrepreneur ; des paisibles citoyens bien connues et respectées dans leur village.

Ces personnes ne sont pas des anonymes et on peut aisément mener des investigations sur leur cas.


Aussi, le MNJ exige une enquête internationale sur le cas de ces personnes et la levée du refus d'autoriser la presse à accéder à la zone de l'état d'urgence.

Cette enquête doit aussi faire un état de lieu de toutes les violations commises dans le Nord de notre pays, notamment les atteintes à la dignité humaine, les assassinats par la torture, les déportations des personnes hors de leur lieu de résidence, les destructions du patrimoine économique des populations, etc.


Le Mouvement.

jeudi 11 décembre 2008

Afrique : Quels droits pour le peuple amazigh ?


11 décembre 2008, 12:38

Ce 10 décembre 2008, date du 60° anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, les citoyens et les peuples du monde célèbrent diversement cet événement. Globalement, les uns, ceux du nord de la planète font le point sur leurs acquis politiques, sociaux, culturels et leurs libertés tandis que les autres, ceux du sud, se penchent sur leurs plaies, leurs douleurs et leur désespoir face au déni de leurs droits même les plus élémentaires. Il en est ainsi du peuple amazigh, quel que soit le pays où il vit. A lire, la déclaration du CMA.

Au Maroc, des étudiants amazighs de l’université de Meknes et de Imteghren (Errachidia), croupissent de manière injuste dans les geôles du Makhzen marocain, le Parti Démocratique Amazigh du Maroc (PDAM) a été interdit à la demande du gouvernement, des militants associatifs comme Abdelaziz El-Wazani, sont toujours harcelés par la justice et même les prénoms amazighs sont frappés d’interdits. Cela prouve une fois de plus que malgré les discours lénifiants, le gouvernement marocain continue de pratiquer une véritable politique d’apartheid à l’encontre des Amazighs.

En Algérie, grâce à des lois scélérates et des pratiques autoritaires, le gouvernement assure l’impunité des auteurs et des responsables des crimes commis durant le printemps noir 2001 en Kabylie (125 tués et 5000 blessés). De même, il n’hésite pas à fouler aux pieds les libertés fondamentales et les principes démocratiques comme ce fut le cas récemment lorsqu’il a interdit le congrès du CMA en Kabylie ou lorsqu’il a procédé au «bricolage» de la Constitution en vue d’enlever au peuple les dernières miettes de souveraineté. Manifestement, ce pouvoir mène une politique haineuse et raciste envers les Amazighs d’Algérie en général et des Kabyles en particulier, dans le but de les réduire au silence et à la soumission. Pour cela, le pouvoir algérien use de violence, de corruption et de paupérisation de la population. Les abus de pouvoir et l’absence de l’état de droit dans ce pays poussent régulièrement les citoyens à la révolte.

Dans l’archipel des Canaries, le peuple autochtone canarien continue de subir les conséquences de la colonisation espagnole qui le privent de ses ressources naturelles et de ses droits politiques et identitaires. Comme les autres peuples d’Afrique, les Canariens ont le droit d’exercer leur droit à l’autodétermination. Le CMA appuie fortement cette légitime revendication et la relaiera naturellement au niveau international.

En Libye, berceau de l’amazighité, le pouvoir reste résolument panarabiste et continue de pratiquer une politique implacable d’exclusion de l’identité amazighe. La solution en Libye comme dans les autres pays de Tamazgha ne peut se trouver que dans la résistance et la dénonciation systématique des menaces, des intimidations et des atteintes aux droits des citoyens Amazighs.

Il en est de même en Tunisie où les régimes panarabistes successifs ont presque totalement anéanti les Amazighs de ce pays. L’Etat policier tunisien qui interdit toute forme d’expression publique amazighe, doit être sévèrement combattu notamment par le droit international afin que les Amazighs tunisiens retrouvent au moins le droit à leur langue.

Dans leurs territoires ancestraux, les Touaregs sont spoliés de leurs ressources naturelles (pétrole, gaz, uranium, etc) et leur liberté de circulation est largement restreinte. De plus, les aléas climatiques aggravent de manière dramatique leurs conditions de vie. Avec des gouvernements qui les pourchassent et les répriment jusqu’à la mort, la survie même des Touaregs est terriblement menacée. Les armées malienne et nigérienne doivent être sévèrement condamnées pour les crimes qu’elles ont commis contre les populations civiles touarègues au cours des vingt dernières années et qu’elles continuent de commettre aujourd’hui particulièrement au Niger. Le non respect par les gouvernements malien et nigérien des accords signés avec les représentants Touaregs depuis le début des années 1990 demeure la source principale de tous les conflits. Par ailleurs, en soutenant sans conditions les gouvernements nigérien et malien, l’Etat français prend clairement position en faveur de la loi du plus fort. Cette attitude contraire aux valeurs et aux droits humains est certainement le résultat de marchandages économiques entre les Etats et en particulier celui qui permet à la société française Areva d’exploiter les gisements d’uranium qui se trouvent dans les territoires touaregs dans le nord du Niger. Areva ne laisse aux populations locales que la pollution radioactive qui nuit gravement à la santé des personnes et des animaux et à leur environnement vital (notamment l’eau et les pâturages). Cette situation très inquiétante, nécessite plus que jamais une solidarité internationale avec le peuple touareg.

En Europe, où vivent de fortes communautés amazighes, la plupart des Etats poursuivent les mêmes politiques d’araboislamisation mises en œuvre dans les pays d’origine. Cela est contraire aux besoins et aux intérêts de ces populations et peut constituer à terme un facteur d’instabilité sociale. Afin de faire valoir leurs droits, il appartient aux citoyens Amazighs européens de s’organiser et de se mobiliser pour rendre plus visible leur identité culturelle.

D’une manière générale le Congrès Mondial Amazigh (CMA) appelle la communauté internationale et toutes les organisations de défense des droits humains à :

- Réaffirmer et défendre le caractère universel des droits humains, – Exiger des Etats le respect et la mise en œuvre de leurs obligations et leurs engagements internationaux en matière de droits humains, – Refuser que le respect des droits humains et des libertés fondamentales soit soumis au chantage économique, – Prendre toutes mesures utiles visant à lutter plus efficacement contre l’impunité dont jouissent les auteurs de graves atteintes aux droits humains tels qu’ils sont mentionnés dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme et les autres textes internationaux et régionaux.

Paris, 9 décembre 2008

P/le CMA
Le Président
B. Lounes

Source Kabyle.com?

CMA BP 124 108, rue Damremont 75018 Paris
Site?
congres.mondial.amazigh@wanadoo.fr

— saharamedia

mardi 9 décembre 2008

तमौदम s'alher


Assarouf ayitma.Ténaché .Notasse awane Amoud dagh alher ghrid nawane wan Niger ,Mali ,Burkina,Alger intene Libya

lundi 8 décembre 2008

le MNJ compense l’absence d’espace démocratique au Niger


vendredi 5 décembre 2008
Face à la tyrannie et à la dictature, les rebelles deviennent le support de la démocratie : le MNJ compense l’absence d’espace démocratique au Niger

Chronique sur le blog du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), a été une émission organisée le 21 novembre dernier à l’Université de Laval (Québec/Canada),

Le MNJ et son inscription dans l’ère contemporaine (démocratie et communication) ont été à l’ordre du jour dans une émission intitulée «Planète-blogue», animée à l’Université de Laval au Québec (Canada) où, celle-ci est écoutée par plus de 100 000 personnes.

Contrairement au pouvoir nigérien qui s’oppose au développement de la démocratie et à l’épanouissement des libertés et droits fondamentaux, le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) impose, lui, la transparence et le débat sur sa lutte (de portée strictement nationale).

Les intellectuels attirent l’attention de l’opinion internationale sur la problématique de l’uranium au Niger et, du même coup, mettent l’accent, en ce qui concerne le Canada, sur la responsabilité des compagnies de ce pays dans le drame vécu par les populations nigériennes.

Le Mouvement.

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 5.12.08

jeudi 4 décembre 2008

Les Touaregs victimes de l’uranium, par Issouf Ag Maha


Hervé OLCZYK - L’EST REPUBLICAIN - 03-12-08

jeudi 4 décembre 2008, par temoust

Issouf ag Maha, ex-maire de Tchirozérine, près d’Agadez, réfugié politique en France, témoigne de l’enfer vécu par les Touaregs, victimes de la ruée vers l’uranium.

Quel en a été le déclencheur de la rébellion ?

- Le fond du problème, c’est le regain d’intérêt qu’a connu l’uranium ces dernières années, soit plus de 1000% en 7 ans. Avec la flambée du prix des hydrocarbures, l’énergie nucléaire a suscité un spectaculaire engouement. Depuis 40 ans, la France, par l’intermédiaire d’Areva, exploitait l’uranium nigérien dans les gisements d’Arlit et d’Akokan, au nord du pays. Mais le président Mamadou Tandja a choisi de diversifier les partenaires, pour augmenter les recettes minières du Niger. Ainsi, en 2007, quelque 150 permis d’exploitation ont été accordés, dans la plus grande opacité et au mépris des populations touarègues locales, à des multinationales d’Inde, d’Australie, d’Afrique du Sud et surtout de Chine.

Avec quelles conséquences ?

- Pour les populations pastorales du Nord Niger, cette ruée vers l’uranium a provoqué la perte de leurs terres, de leurs pâturages et de leurs puits, c’est-à-dire de leurs moyens de subsistance. Des villes entières, comme Iférouane, se sont vidées de leur population qui est allée s’entasser dans des bidonvilles d’Agadez et d’Arlit.

Quels buts poursuivent les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la Justice ?

- L’idée, c’était de faire du bruit. De dire les choses. De limiter les dégâts. Personne n’aurait imaginé que cette rébellion prendrait une telle ampleur. Malheureusement, Tandja a toujours refusé de négocier avec les rebelles qu’il qualifie de bandits et de trafiquants de drogue. Il a préféré mobiliser son armée contre les touarègues.

Quel est son intérêt ?

- On ne sait pas précisément. Certains pensent qu’il cherche à se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible et que la rébellion lui fournit là un excellent prétexte. Il faut savoir que son second mandat prendra fin en 2009 et que la Constitution nigérienne ne lui permet pas de se présenter une troisième fois à la présidence. Il y a un an, il a juré sur le Coran qu’il respecterait la constitution et qu’il ne se représenterait pas. Il est donc lié par sa promesse... Si le gouvernement change au Niger, la paix peut revenir en quelques mois.

Et le quotidien du peuple touareg ?

- Depuis août 2007, Tandja a instauré un ’’état de mise en garde’’ pour la région d’Agadez. C’est un régime d’exception qui donne quasiment les pleins pouvoirs aux Forces Armées Nigériennes. Pas besoin de procès : les FAN peuvent arrêter, torturer et tuer comme elles veulent. Tandja avait dit à la nation que le conflit avec les Touaregs serait réglé par l’armée en trois ou quatre semaines. Or, il dure depuis deux ans. Les représailles sont terribles. Il y quelque temps, dans un village de l’Aïr, huit personnes ont été enlevées par l’armée, sous les yeux de leur famille. On les a retrouvées dans une fosse commune, découpées en morceaux ! Les chameaux et le bétail sont décimés. Dire qu’il y a quelque temps, un responsable d’Areva, s’exprimant dans un séminaire du MEDEF, avait dit des hommes bleus qu’ils servaient essentiellement à séduire les hommes et à chavirer le cœur des femmes...

Peut-on parler d’un génocide ?

- Un génocide, c’est le Rwanda. On n’en est pas encore à ce stade. Mais si ça continue, on pourrait avoir au Nord Niger un nouveau Darfour.

Quelle est la position de la France dans ce conflit autour des mines d’uranium ?

- Elle est la seule à pouvoir dire quelque chose. Elle est dans ses petits souliers. Sachant que Tandja est un tyran, elle ne peut rien faire. Les intérêts autour de l’uranium sont tellement énormes... Areva a obtenu à Imouraren, dans l’Aïr, une concession qui va devenir la plus grande mine d’Afrique. On ne peut donc espérer aucun soutien de la France. A la première occasion, le Niger virera les Français et mettra les Chinois à leur place. Les Chinois, eux, ne s’encombrent pas de scrupules . Ils arrivent avec des valises pleines d’argent et ils veulent qu’on leur fiche la paix.

Mais que pense la population nigérienne de tout cela ?

- L’essentiel de la population est concentré au sud du pays, . Et dans sa grande majorité, elle est persuadée que l’uranium va sortir le Niger du marasme économique. On lui fait miroiter des routes, des hôpitaux, des écoles. On lui cache que l’exploitation de l’uranium est en train d’assécher ou de polluer les deux principales nappes phréatiques de la région d’Agadez. Elle ne réalise pas que tout cela n’est qu’une chimère. La même chimère que le pétrole chez notre voisin, le Tchad, qui a régressé économiquement ».

- Issouf ag Maha est l’auteur de « Touareg, le destin confisqué », aux éditions Tchninaghen.
- A consulter également, sur internet, le très didactique site du collectif Tchninaghen pour la paix et la solidarité au Nord Niger.

Propos recueillis par Hervé OLCZYK

NIGER Touaregs : La fin annoncée de Tandja



NIGER Touaregs : La fin annoncée de Tandja.
mercredi 3 décembre 2008 (23h39)

Le début de la fin d’une prise d’otage.

L’on se souvient du 24 novembre 1999, date de l’élection de Tandja Mamadou à la magistrature suprème du Niger.

L’on se souviendra aussi du 24 novembre 2008 (soit 09 ans après), date de son évacuation vers le Maroc suite à une rupture d’anévrisme.

L’on se souviendra aussi du 10 novembre 1987, date du décès du Général Seyni Kountché, et qui fut « le début de la fin de la dictature ».

Le Peuple Nigérien, qui est un Peuple Vaillant, a conquit sa Liberté et sa Démocratie au prix de nombreuses vies estudiantines, d’une lutte syndicale acharnée et sans merci, et s’est retrouvé pris dans un piège dont l’envergure a été négligée jusqu’à ce jour.

Nul n’aurait prévu que Tandja qu’on croyait patriote serait tenté de rester d’avantage au pouvoir contre l’avis de l’électorat, et en violation de la Constitution.

Lorsque Tandja découvrit qu’une protestation naissait quant à sa mauvaise Gouvernance, et quant à la façon dont il a bradé les territoires autochtones du nord Niger, il lança ses chevaux contre le Peuple qui dès lors commença à payer le prix fort : massacres de civils, fosses communes, exécutions sommaires, déportations, emprisonnements massif, prisonniers d’opinions…

Les caisses de l’état sont vidées pour servir un effort de guerre jamais consenti jusque là.

Jamais le nord de notre Pays n’a accueilli autant de troupes, meurtrières, qui saccagent tout sur leur passage, en tuant et endeuillant des milliers de familles sous le prétexte de la couleur de la peau ou de la différence Culturelle, choses qui faisaient la richesse du Niger.

Jamais le Niger n’a été aussi pauvre.

Jamais l’Unité nationale n’a été aussi diminuée.

Le Peuple Nigérien est pris en otage.

Aujourd’hui, la prison est une cure, même pour son meilleur allié des « temps durs » Hama Amadou, le serpent se mord la queue.

Le Niger depuis le 24 novembre 2008 est un avion en « pilotage automatique », car Tandja a concentré tous les pouvoirs de décisions, et en son absence on constate que les langues se délient, que le pays respire. Ainsi, Nouhou Arzika qui hier prétendait pouvoir « exterminer les Touaregs », organise une « ville morte » pour un « président mort » selon lui.

Arzika, est-il en train de se ranger en prévision d’une « disparition future » de Tandja, s’est-il rendu compte qu’il est temps qu’il revienne à de meilleurs sentiments car son protecteur a fait ses valises ?

Il ne sera pas seul dans ce cas, car beaucoup ont profité de ce regime pour abuser de leur autorité : Albadé Abouba, Ben Omar, Lamine Zen, Yahaya Dan Daka, Tchanga…

Depuis quelques jours, Tandja est à l’Hôpital militaire de Chengdu en Chine, réputé dans l’implantation d’organes.

Les médecins Chinois ont pour mission de le « rafistoler » pour qu’il soit prêt pour la fête de la République le 18 décembre à Tillabéry.

Depuis l’hôpital de Shengdu, Tandja a pu assister à la mobilisation réussie de la Société Civile par Nouhou Arzika, au silence complice des membres du gouvernement qui se défilent devant les journalistes, et SURTOUT à un Peuple Pieux qui prie pour qu’il soit Libéré du joug de la Dictature.

En tout état de cause, une chose est sûre, Tandja ne sera plus le même Homme, et toute prolongation de son mandat, ou toute future candidature, ne sera que Follie.

Aussi, le Niger ne sera plus le même sans Tandja, il faudra se débarrasser d’une classe politique corrompue, et recoudre le tissu social qui couvrait une Unité Nationale dénudée.

C’est le début de la fin.

Rhissa Ag Boula

Commissaire la Guerre

http://redressement.unblog.fr/




De : Rhissa Ag BOULA