Pour la première fois depuis avril 2012, l’armée malienne et le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) s’affrontent dans le nord du Mali. Mercredi 5 juin au matin, les rebelles touareg du MNLA ont fait front face à l’avancée de troupes maliennes qui prennent la route de Kidal. Les combats se sont déroulés à Anefis, une localité située à une centaine de kilomètres au sud de Kidal et à 200 km au nord de Gao, qui serait maintenant sous contrôle de l’armée malienne.
Selon le porte-parole de l’armée malienne, Souleymane Maïga, 10 rebelles du MNLA auraient été tués et 28 autres faits prisonniers. Deux soldats maliens auraient, eux, été blessés, dont un au cou, a déclaré le colonel Didier Dacko, chef des opérations militaires de l'armée malienne dans le Nord, dans une interview à l’ORTM, la télévision nationale malienne. Selon Mossa Ag Attaher, porte-parole du MNLA, le mouvement touareg reconnaît pour le moment "un mort et trois blessés" et une douzaine de prisonniers maliens.
Dans une interview à FRANCE 24, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré : "Kidal n’est pas en dehors du Mali (…), le drapeau malien doit pouvoir flotter sur Kidal". Il a reconnu qu’il y avait eu "un mouvement de l’armée malienne vers Anefis" mais n’a pas confirmé que l’armée malienne prenait la direction de Kidal. "Il ne peut y avoir deux armées dans un même pays", a expliqué Laurent Fabius. Le ministre français a par ailleurs rappelé qu’il fallait que l’élection présidentielle prévue le 28 juillet se déroule sur la totalité du territoire malien.
Le MNLA entend répondre par la force
"L'armée malienne a attaqué nos positions ce matin à Anefis, elle a décidé de régler la situation par la guerre, et le gouvernement malien assumera toutes les conséquences", a déclaré à l'AFP Mahamadou Djeri Maïga, vice-président du MNLA. Il parlait depuis Ouagadougou, au Burkina Faso, où il se trouve pour des négociations avec Tiébilé Dramé, émissaire du régime de transition malien, à qui il a demandé "d’amener les autorités de Bamako à la raison".
"Nous n'avons jamais voulu régler la situation par la guerre mais, comme c'est ainsi, nous allons nous défendre jusqu'au bout", a-t-il ajouté, indiquant que son mouvement allait demander à "toutes" ses unités "d'avancer sur toutes les positions de l'armée malienne dans le territoire de l'Azawad". Il demande aussi aux "forces étrangères" de rester "neutres" et de "nous laisser avec l'armée malienne".
Un bataillon malien sur la route de Kidal
Une source sécuritaire régionale jointe par l'AFP ce mercredi en début d'après-midi a indiqué qu'"un bataillon de l'armée malienne" était "à environ 35 km de Kidal". Ce bataillon est commandé par le colonel El Hadj Ag Gamou, un Touareg resté loyal à l'armée malienne. De même source, "les éléments du MNLA ont fui la ville".
Le MNLA occupe Kidal depuis le départ des islamistes armés, chassés fin janvier par l'intervention militaire française. Depuis lors, le mouvement touareg refuse la présence de l'armée et de l'administration maliennes dans la ville, compromettant la tenue dans tout le pays du premier tour de l'élection présidentielle du 28 juillet. Environ 200 soldats français, principalement des forces spéciales, restent stationnés à l'aéroport de la ville de Kidal, ainsi que des troupes tchadiennes. "L’armée française observe. Il n’y a pas de collusion avec le MNLA", a déclaré Laurent Fabius sur FRANCE 24.
La France appelle au calme
Plus tôt dans la journée de mercredi, la France avait appelé les "groupes armés" du nord du Mali à "déposer les armes". Pour Paris, "ce sont les modalités du redéploiement [de l’armée malienne] qui doivent être précisées". "Nous souhaitons qu'il s'effectue de manière pacifique, en évitant toute victime civile", a souligné le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, lors d’un point presse. C'est pourquoi nous appelons les groupes armés à déposer les armes et à poursuivre les discussions avec les autorités maliennes", a souligné le porte-parole. "Les négociations sont toujours en cours et progressent sur la question du redéploiement de l'administration à Kidal et de la tenue de l'élection présidentielle", a-t-il assuré.
Le Quai d’Orsay s’est également montré ferme dans la dénonciation de certaines pratiques attribuées au MNLA, accusé d'exactions à l'encontre des populations noires. "Nous avons fermement condamné les violences et les arrestations fondées sur la couleur de peau qui ont eu lieu à Kidal", a rappelé le porte-parole du Quai d'Orsay. "Nous réitérons notre appel à la libération de l'ensemble des personnes détenues sans justification dans cette ville", a-t-il insisté.
Avec dépêches
Selon le porte-parole de l’armée malienne, Souleymane Maïga, 10 rebelles du MNLA auraient été tués et 28 autres faits prisonniers. Deux soldats maliens auraient, eux, été blessés, dont un au cou, a déclaré le colonel Didier Dacko, chef des opérations militaires de l'armée malienne dans le Nord, dans une interview à l’ORTM, la télévision nationale malienne. Selon Mossa Ag Attaher, porte-parole du MNLA, le mouvement touareg reconnaît pour le moment "un mort et trois blessés" et une douzaine de prisonniers maliens.
Dans une interview à FRANCE 24, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré : "Kidal n’est pas en dehors du Mali (…), le drapeau malien doit pouvoir flotter sur Kidal". Il a reconnu qu’il y avait eu "un mouvement de l’armée malienne vers Anefis" mais n’a pas confirmé que l’armée malienne prenait la direction de Kidal. "Il ne peut y avoir deux armées dans un même pays", a expliqué Laurent Fabius. Le ministre français a par ailleurs rappelé qu’il fallait que l’élection présidentielle prévue le 28 juillet se déroule sur la totalité du territoire malien.
Le MNLA entend répondre par la force
"L'armée malienne a attaqué nos positions ce matin à Anefis, elle a décidé de régler la situation par la guerre, et le gouvernement malien assumera toutes les conséquences", a déclaré à l'AFP Mahamadou Djeri Maïga, vice-président du MNLA. Il parlait depuis Ouagadougou, au Burkina Faso, où il se trouve pour des négociations avec Tiébilé Dramé, émissaire du régime de transition malien, à qui il a demandé "d’amener les autorités de Bamako à la raison".
"Nous n'avons jamais voulu régler la situation par la guerre mais, comme c'est ainsi, nous allons nous défendre jusqu'au bout", a-t-il ajouté, indiquant que son mouvement allait demander à "toutes" ses unités "d'avancer sur toutes les positions de l'armée malienne dans le territoire de l'Azawad". Il demande aussi aux "forces étrangères" de rester "neutres" et de "nous laisser avec l'armée malienne".
Un bataillon malien sur la route de Kidal
Une source sécuritaire régionale jointe par l'AFP ce mercredi en début d'après-midi a indiqué qu'"un bataillon de l'armée malienne" était "à environ 35 km de Kidal". Ce bataillon est commandé par le colonel El Hadj Ag Gamou, un Touareg resté loyal à l'armée malienne. De même source, "les éléments du MNLA ont fui la ville".
Le MNLA occupe Kidal depuis le départ des islamistes armés, chassés fin janvier par l'intervention militaire française. Depuis lors, le mouvement touareg refuse la présence de l'armée et de l'administration maliennes dans la ville, compromettant la tenue dans tout le pays du premier tour de l'élection présidentielle du 28 juillet. Environ 200 soldats français, principalement des forces spéciales, restent stationnés à l'aéroport de la ville de Kidal, ainsi que des troupes tchadiennes. "L’armée française observe. Il n’y a pas de collusion avec le MNLA", a déclaré Laurent Fabius sur FRANCE 24.
La France appelle au calme
Plus tôt dans la journée de mercredi, la France avait appelé les "groupes armés" du nord du Mali à "déposer les armes". Pour Paris, "ce sont les modalités du redéploiement [de l’armée malienne] qui doivent être précisées". "Nous souhaitons qu'il s'effectue de manière pacifique, en évitant toute victime civile", a souligné le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, lors d’un point presse. C'est pourquoi nous appelons les groupes armés à déposer les armes et à poursuivre les discussions avec les autorités maliennes", a souligné le porte-parole. "Les négociations sont toujours en cours et progressent sur la question du redéploiement de l'administration à Kidal et de la tenue de l'élection présidentielle", a-t-il assuré.
Le Quai d’Orsay s’est également montré ferme dans la dénonciation de certaines pratiques attribuées au MNLA, accusé d'exactions à l'encontre des populations noires. "Nous avons fermement condamné les violences et les arrestations fondées sur la couleur de peau qui ont eu lieu à Kidal", a rappelé le porte-parole du Quai d'Orsay. "Nous réitérons notre appel à la libération de l'ensemble des personnes détenues sans justification dans cette ville", a-t-il insisté.
Avec dépêches