vendredi 8 février 2013

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Pendant la guerre du nord-Mali, la menace d’un coup d’Etat

Sabine Cessou
journaliste
Publié le 08/02/2013 à 16h22

Patrouille de l’armée malienne dans les rues de Bamako en janvier (STJEPANOVIC DANKO/SIPA)
Le camp de Djikoroni a été encerclé ce vendredi matin par les « bérets verts » du capitaine Amadou Sanogo, l’auteur du coup d’Etat militaire de l’an dernier, pour empêcher un rassemblement des « bérets rouges », des parachutistes loyaux au président déchu Amadou Toumani Touré (ATT), soupçonnés de vouloir se venger.
Une source contactée par téléphone, qui s’est rendue au camp de Djikoroni à la mi-journée, affirme que les tirs ont fait six morts, dont cinq enfants et une vieille femme. Le motif de l’altercation : les bérets rouges, au lieu de faire profil bas après leur mise en liberté provisoire, se sont rassemblés pour contester la dissolution par la junte de Sanogo de leur corps d’élite, et réclamer leur place au front.
L’armée a essayé de les disperser, et des coups de feu ont éclaté. La population voisine du camp serait intervenue pour protester contre la mort des enfants de bérets rouges et dire à la junte que « ça suffit ».
Le politologue américain Jay Ulfelder ne s’est pas trompé de beaucoup, en inscrivant le Mali au troisième rang, après la Guinée-Bissau et le Soudan, dans son index des pays du monde les plus menacés par un coup d’Etat.

Que se passe-t-il à Bamako ?

Le capitaine Sanogo était en discussion ces derniers jours avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour trouver une porte de « sortie honorable ».
Une façon diplomatique de lui dire : « dégage ». Et un moyen pour lui de négocier postes consulaires et placards dorés, pour les sous-officiers qui l’ont accompagné dans son aventure de putschiste.
Mais, nuance : pas pour lui, qui voudrait rester chef d’un comité chargé de réformer l’armée...
En signe de bonne volonté, il a fait libérer 28 bérets rouges le 30 janvier, des membres de l’ancienne garde présidentielle d’ATT, arrêtés et détenus pendant des mois sans être jugés, après avoir tenté un contre-coup d’Etat le 30 avril 2012.

Soupçons croisés dans l’armée malienne

Mais Sanogo suspecte toujours ses frères d’armes de vouloir lui prendre sa place.
Les officiers supérieurs maliens, eux, soupçonnent Sanogo et les bérets verts (des sous-officiers révoltés par la corruption de certains généraux sous le régime d’ATT), de vouloir s’incruster au pouvoir. Au point de faire, si besoin était, un second coup d’Etat dans les mois qui viennent.
Et pour cause. Sanogo avait officiellement remis le pouvoir à une autorité civile de transition, dès avril 2012, mais il tirait toujours les ficelles à Bamako, jusqu’à l’intervention militaire française, dont il ne voulait pas.
Il a laissé des gros bras aller frapper le président Dioncounda Traoré dans son palais présidentiel à coups de marteaux, débarqué le Premier ministre de transition Modibo Diarra, et organisé des manifestations contre les autorités civiles le 11 janvier, ces dernières ayant appelé la France à l’aide et mis son pouvoir en péril.

Quand la CPI renforce la capacité de nuisance de Sanogo

Aujourd’hui, il n’est plus un interlocuteur crédible, dans la perspective d’élections rapides et d’une reprise en main du pays par Ibrahim Boubacar Keita (IBK), le présidentiable qui aurait les faveurs des Etats-Unis et de la France.
Cet homme à poigne, ancien Premier ministre d’Alpha Oumar Konaré, président démocratiquement élu ayant dirigé le pays dix ans (1992-2002) avant ATT, est un connaisseur des problèmes du nord du Mali, où il a déjà réglé une rébellion touarègue en 1996.
Mais la capacité de nuisance d’Amadou Sanogo reste intacte. Elle pourrait même être renforcée par l’enquête ouverte le 16 janvier par la Cour pénale internationale (CPI) sur les crimes de guerre commis au Mali.
Or, il se trouve que le chef de la junte malienne, simple instructeur, prof d’anglais au lycée militaire de Kati, sans faits d’armes avant la crise, a aujourd’hui du sang sur les mains : 21 bérets rouges ont disparu, début mai, après avoir été emmenés au camp de Kati...

Mali : un kamikaze se fait exploser à Gao près de soldats maliens | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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Soudan: des jihadistes du Mali se réfugient au Darfour (commandant rebelle)


Ils sont partis loin !

Soudan: des jihadistes du Mali se réfugient au Darfour (commandant rebelle)
KHARTOUM, 8 fév 2013 (AFP) - Des combattants islamistes du Nord du Mali fuyant l'avancée des troupes françaises se sont réfugiés au Darfour, a déclaré vendredi à l'AFP un commandant rebelle de cette région de l'ouest du Soudan en proie à des troubles.
"Nous les avons vus", a affirmé Abdel Wahid Mohamed al-Nour, à la tête d'une faction de l'Armée de libération du Soudan (SLA), l'un des groupes rebelles du Darfour.
"Après avoir été vaincus (au Mali), ils se sont retirés de là-bas et sont venu pour installer leur base dans notre bastion, Jebel Marra", a-t-il assuré. Selon lui, "des centaines" de Maliens sont actuellement au Darfour, où ils se distinguent par leur façon de parler et la couleur de leur peau.
"Ils viennent de nuit", a ajouté M. Nour, précisant que "personne ne s'attendait à leur arrivée à Jebel Marra", une zone fertile et montagneuse dans le centre du Darfour.
Le porte-parole de l'armée Soudanaise n'était pas joignable vendredi pour commenter ces informations.
Un spécialiste de la région, s'exprimant sous couvert de l'anonymat, a cependant confirmé l'arrivée dans l'ouest du Soudan des combattants islamistes du Mali, mais estimé que, contrairement aux affirmations de M. Nour, ces islamistes armés n'avaient pas rejoint les troupes soudanaises.
"Ils sont épuisés et ne veulent plus se battre contre personne", a ajouté l'expert, affirmant "avoir entendu que la plupart d'entre eux font partie du groupe d'Ansar Dine" et que d'autres combattants du Mali pourraient arriver au Soudan "car ils ne savent pas où aller".
it/tg/fc
AFP 081551

Mali: le camp des bérets rouges de Djicoroni encerclé par les forces de l'ordre

MALI - 
Article publié le : vendredi 08 février 2013 - Dernière modification le : vendredi 08 février 2013

Mali: le camp des bérets rouges de Djicoroni encerclé par les forces de l'ordre

Des coups de feu ont été entendus ce vendredi 8 février 2013 autour du camp de Djicoroni à Bamako.
Des coups de feu ont été entendus ce vendredi 8 février 2013 autour du camp de Djicoroni à Bamako.
AFP PHOTO / HABIBOU KOUYATE

Par RFI
Au Mali, des coups de feu ont éclaté ce vendredi matin autour du camp de Djicoroni, à Bamako. C’est là que sont basés les bérets rouges, la garde rapprochée de l’ancien président Amadou Toumani Touré, que l’on oppose aux bérets verts, responsables du coup d’Etat du 21 mars 2012. Les deux corps d’armée sont en conflit depuis plusieurs mois. Un conflit qui semblait s’être calmé ces derniers jours avec la libération de 28 bérets rouges.

Les forces de l’ordre sont arrivées ce vendredi matin au camp des bérets rouges de Djicoroni-para aux alentours de 7h30 avec de nombreux véhicules remplis d’hommes en arme. Il y a des éléments de l’armée, des bérets verts, des gendarmes et des policiers, très énervés.
Selon eux, les femmes et les enfants des bérets rouges avaient organisé une manifestation et brûlé un véhicule. C’est la raison pour laquelle ils seraient intervenus. Les bérets rouges démentent cette version. Ils assurent qu'aucune voiture n’a été brûlée et les militaires seraient rentrés dans le camp spontanément.
Impossible d’entrer dans le camp, ni de s’en approcher à moins de 50 mètres. Les militaires demandent aux journalistes de « dégager », menaces à l’appui, ou pour des raisons de sécurité.
De nombreux coups de feu ont été tirés, avec des salves par moment très nourries. « Des tirs de sommation », expliquent les militaires. « Ils tirent sur nos femmes et nos enfants », affirment les bérets rouges joints au téléphone.
Des pneus ont été brûlés. Il s’en dégage une épaisse colonne de fumée noire. Difficile pour le moment d’être précis. Il y aurait plusieurs blessés : deux ou trois femmes, plusieurs enfants, à l’intérieur du camp. C’est du moins ce qu’affirment plusieurs témoins. Un garde aurait également été blessé. Impossible pour le moment d’avoir une confirmation car la situation est très tendue, très incertaine. Les forces de l’ordre continuent d’encercler le camp. Des renforts sont arrivés sur place.

Réunion du groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali



Last Updated on Wednesday 06 February 2013
     

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CONCLUSIONS
1. Le Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali a tenu sa 3ème réunion à Bruxelles, le 5 février 2013, dans le prolongement de ses rencontres organisées à Abidjan, le 7 juin 2012, et à Bamako, le 19 octobre 2012. Le Ministre des Affaires étrangères de la République du Mali, Tièman Hubert Coulibaly, le Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Moussa Sinko Coulibaly, et le Ministre de l’Action humanitaire, Mamadou Sidibé, ont pris part à la réunion. Des Ministres des Affaires étrangères et autres hauts responsables des pays de la région et d’autres Etats membres de l’Union africaine (UA), ainsi que de partenaires internationaux, tant bilatéraux que multilatéraux, ont également participé à la réunion. Cette réunion, qui a été abritée par l’Union européenne (UE), représentée par la Haute Représentante pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Catherine Ashton, a été coprésidée par le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA, Ramtane Lamamra, le Secrétaire général adjoint chargé des Affaires politiques des Nations unies, Jeffrey Feltman, et le Président de la Commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Kadré Désiré Ouédraogo. Le Haut Représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel, Représentant spécial et chef de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA), Pierre Buyoya, a participé à la réunion.
2. La réunion a offert aux participants l'occasion d'examiner les derniers développements de la situation au Mali et d’interagir avec la délégation malienne sur la voie à suivre.
3. Les participants ont rappelé que leur réunion de Bamako, tenue le 19 octobre 2012, avait constitué une étape décisive dans le renforcement de la mobilisation de la communauté internationale en faveur du Mali, et avait permis aux acteurs maliens de s’approprier les efforts visant à trouver une solution durable à la crise multidimensionnelle que connait le pays. Ils ont noté avec satisfaction que leur présente rencontre se tient dans un contexte marqué par la libération des principales localités du nord du pays et des perspectives encourageantes d'aboutissement de la Transition.
4. Les participants ont fermement condamné l’offensive lancée, le 10 janvier dernier, par les groupes armés terroristes et criminels contre les positions de l’armée malienne dans la zone de Mopti, et les crimes contre les populations civiles et autres violations du droit international humanitaire par eux commis, y compris la destruction de monuments et de manuscrits revêtant une signification historique, culturelle et religieuse. Ils ont aussi fermement condamné l’attaque terroriste perpétrée contre le complexe gazier d’In Amenas, en Algérie. Ils ont réitéré la nécessité d’une lutte implacable contre le terrorisme et les réseaux criminels, et celle d’une coopération renforcée entre tous les acteurs concernés.
5. Les participants se sont félicités des avancées remarquables enregistrées sur le terrain, avec la reprise par le Gouvernement du contrôle des principales localités du nord du pays, consécutivement à l’opération militaire conduite avec l’aide cruciale de la France pour faire face à l’offensive lancée par les groupes armés terroristes et criminels. Ils ont marqué leur profonde appréciation de l’appui prompt et efficace apporté par la France à la demande du Gouvernement malien et de la CEDEAO, dans le cadre de la légalité internationale.
6. Les participants se sont également félicités du commencement du déploiement de MISMA, soulignant la nécessité d’en accélérer le processus aux fins de faciliter la consolidation des acquis enregistrés sur le terrain. A cet égard, ils ont lancé un appel à tous les pays et organisations concernés pour qu’ils concrétisent rapidement les promesses de soutien faites lors de la conférence de donateurs tenue à Addis Abéba, le 29 janvier 2013, en confirmant dans un délai de dix jours au maximum les modalités de décaissement et d’utilisation de leurs contributions. Ils ont demandé à l’UA, à la CEDEAO et aux Nations unies, en concertation avec les autorités maliennes, d’assurer le suivi nécessaire.
7. De même, les participants ont noté l’importance que revêt le renforcement des capacités des Forces maliennes de défense et de sécurité, en vue de leur permettre de prendre en charge la sécurité du territoire malien. Ils se sont réjouis des programmes de coopération bilatérale avec le Mali, ainsi que du lancement par l’UE de la Mission EUTM Mali. A ce titre, ils ont appelé d’autres partenaires du Mali à contribuer à cet effort. Ils se sont réjouis de la disposition de l’UE à fournir rapidement, dans le cadre du cycle AMANI Africa et du programme de renforcement des capacités de la Facilité africaine de paix, un Système d’information, de communication, de commandement et de contrôle (C3IS), pour utilisation par la MISMA. Ils ont souligné la nécessité d’un appui supplémentaire, particulièrement de la part des pays qui n’ont pu, en raison de contraintes diverses, annoncer des contributions à l’occasion de la conférence d’Addis Abéba, pour permettre à la MISMA d’opérer dans les meilleures conditions possibles et de s’acquitter effectivement de son mandat visant notamment à aider le Mali à libérer les territoires encore occupés, à garantir la sécurité des Institutions et de la population, et à stabiliser l'environnement sécuritaire dans le pays. Les participants ont noté avec satisfaction la mise en place, au niveau du siège de l’UA, du Groupe de travail intégré sur le Mali (GTIM), auquel le Mali sera associé. Ils ont également salué la nomination de l’ancien Président Pierre Buyoya, Haut Représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel, comme Représentant spécial et chef de la MISMA, ainsi que celles du Commandant de la composante militaire de la MISMA et du chef de sa composante police.
8. Les participants ont été informés du processus en cours de révision du Concept d’opérations (CONOPS) de la MISMA et de relèvement de ses effectifs autorisés, entamé conformément au communiqué de la 353ème réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, tenue le 25 janvier 2012, pour mieux tenir compte des réalités sur le terrain. Ils ont exhorté l’UA, la CEDEAO, les Nations unies, l’UE et les autres acteurs concernés à accélérer ce processus, afin de permettre au Conseil de sécurité des Nations unies, une fois le CONOPS révisé approuvé par le CPS, d’examiner ce document et de lui réserver, le cas échéant, une suite favorable. Ils ont exprimé l’espoir que le Conseil de sécurité autorisera la mise en place d’un module de soutien financé par les contributions mises à recouvrement des Nations unies et, dans l’intervalle, celle d’arrangements transitoires pour permettre le parachèvement du déploiement de la MISMA et la conduite effective de ses opérations. De même, nombre de participants ont formé l’espoir que le Conseil de sécurité envisagera positivement la transformation, en temps utile, de la MISMA en une opération des Nations unies, dotée d’un mandat approprié, défini en concertation avec le Mali, et concourant au renforcement de l’autorité de l’Etat malien sur l’ensemble de son territoire et à la préservation de l’unité et de l’intégrité territoriale du pays.
9. Les participants ont réitéré l’importance cruciale que revêt la coopération entre les pays voisins du Mali sur le plan du renseignement et du contrôle effectif des frontières, de façon à renforcer l’efficacité de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière et de faciliter l’accomplissement du mandat de la MISMA. Ils ont, à cet égard, exhorté la Commission de l’UA à organiser, le plus rapidement possible, la réunion envisagée entre les voisins du Mali, pour convenir de modalités concrètes de coopération et de renforcement de l’efficacité des mécanismes existants, ainsi que pour engager un processus de consultations tendant à la mise en place d’arrangements sécuritaires pour la région sahélo-saharienne, dans le cadre de l’Architecture africaine de paix et de sécurité.
10. Les participants ont insisté sur la nécessité pour les autorités maliennes de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour éviter des actes de représailles et autres exactions dans les zones libérées. Ils ont pris note des assurances données par le Gouvernement malien et des mesures envisagées dans le cadre de la Feuille de route pour la Transition en vue de promouvoir la réconciliation intercommunautaire et le dialogue national inclusif, assurer le respect des droits de l'homme et répondre aux besoins les plus pressants des populations locales. Dans ce contexte, ils ont exprimé leur soutien au déploiement coordonnée par l’UA, la CEDEAO et les Nations unies, en concertation avec l'UE, d'observateurs civils, notamment dans les régions libérées, aux fins de veiller au respect des droits de l’Homme et au renforcement de la protection des populations civiles, y compris les femmes et les enfants. Ils ont aussi souligné la nécessité d’inclure dans la formation des Forces maliennes de défense et de sécurité, ainsi que de la MISMA, des modules sur les droits de l’Homme et le droit international humanitaire. Ils ont pris note des efforts déjà conduits par l'UA, la CEDEAO et d'autres partenaires dans ce domaine au profit de la MISMA.

11. Les participants ont réaffirmé l’urgence d’un appui humanitaire renforcé pour les populations affectées par la crise tant à l'intérieur que dans les pays voisins, y compris la facilitation du retour volontaire et de la réinsertion des personnes déplacées et réfugiées. A cette fin, ils ont souligné la nécessité de consolider la capacité de résilience des populations maliennes et de trouver des réponses à l'insécurité alimentaire chronique et à la malnutrition, ainsi qu'aux problèmes d'accès à l'éducation, aux soins médicaux et à l'accompagnement psychologique. Ils ont invité les acteurs humanitaires à trouver avec le Gouvernement les moyens de renforcer la coordination.
12. Les participants se sont félicités de l’adoption par le Gouvernement malien de la Feuille de route pour la Transition, puis de son approbation par l’Assemblée nationale. Ils ont exhorté tous les acteurs maliens concernés à œuvrer à la mise en œuvre scrupuleuse de la Feuille de route. Ils ont réitéré leur ferme soutien aux autorités de la Transition, les exhortant à assumer pleinement leurs responsabilités. Se référant aux décisions pertinentes sur la durée de la Transition, et au regard du calendrier envisagé pour la tenue des élections générales, les participants ont exhorté les autorités maliennes, en concertation avec la CEDEAO, à prendre les dispositions nécessaires pour le maintien des arrangements actuels jusqu'à la tenue des élections. Ils ont réitéré leur mise en garde à tous les individus, civils ou militaires, qui interférent dans la conduite de la Transition ou dans le fonctionnement de la chaîne de commandement militaire sous contrôle des autorités civiles.
13. Les participants ont lancé un appel aux partenaires bilatéraux et multilatéraux du Mali pour qu’ils apportent, en complément aux ressources mobilisées par le Mali, des financements additionnels en vue de la mise en œuvre des différents volets de la Feuille de route. A cet égard, ils ont encouragé les partenaires du Mali à accélérer la reprise de leur coopération au développement, et ont noté avec satisfaction les mesures envisagées par l’UE dans ce cadre.
14. Les participants ont pris note de la communication faite par la délégation malienne relative à la possibilité d’organiser les élections législatives et présidentielles en juillet 2013. Ils ont demandé à toutes les organisations internationales concernées et aux autres partenaires du Mali de coordonner étroitement leurs efforts pour faciliter le bon déroulement du processus électoral et, à cet égard, d’œuvrer, de concert avec les autorités maliennes compétentes, à la mise en place d’un mécanisme approprié qui garantira la crédibilité du processus électoral. Ils ont demandé la constitution rapide, à Bamako, d’une cellule de coordination de l’assistance électorale internationale regroupant tous les acteurs concernés, sous la facilitation du Représentant spécial et Chef de la MISMA. Ils ont encouragé les autorités maliennes à apporter toute la coopération requise à leurs partenaires internationaux, en vue de faciliter l'observation et l'assistance électorales. En outre, les participants ont demandé aux Forces maliennes de défense et de sécurité et à la MISMA de prendre les dispositions nécessaires pour sécuriser le processus électoral.
15. Les participants ont noté avec satisfaction la décision des autorités maliennes de mettre en place, dans le courant du mois de février 2013, une Commission de Dialogue et de Réconciliation, comme mesure importante en vue de permettre aux acteurs maliens de s’approprier le processus de négociation, y compris avec les groupes armés maliens qui s’engagent sans condition à respecter l’unité, l’intégrité territoriale, la souveraineté et la Constitution du Mali; rompent tout lien avec les groupes terroristes et criminels; et renoncent sans équivoque à la lutte armée comme moyen de faire valoir des revendications politiques, y compris en procédant à leur désarmement. Ils ont demandé à la CEDEAO, à l’UA et aux Nations unies de soutenir et de faciliter, autant que de besoin, les efforts des acteurs maliens.
16. Les participants ont relevé que les crises récurrentes qui affectent le Mali sont la résultante de problèmes sous-jacents liés à un déficit de gouvernance, à l’inadéquation de l’organisation de structures de l’Etat, à la pauvreté et à d’autres facteurs connexes, notamment dans le nord du pays. Aussi, toute solution durable requiert une action holistique prenant en charge les causes profondes de la crise multidimensionnelle que connait le Mali. A cet égard, les participants ont noté avec satisfaction les orientations contenues dans la Feuille de route. Ils ont encouragé les autorités maliennes et tous les autres acteurs concernés à mettre en œuvre ces orientations et à inscrire leur action dans le cadre d’une approche holistique et à long terme des problèmes que connait le Mali. Ayant rappelé la pertinence du Concept stratégique adopté lors de leur réunion de Bamako du 19 octobre 2012, ils se sont engagés à appuyer les efforts des acteurs maliens, y compris en mobilisant des ressources de manière prévisible et flexible.
17. Dans ce contexte, les participants ont exhorté le Gouvernement malien à initier un dialogue national inclusif sur tous les défis de l’heure, pour parvenir à un consensus sur les mesures à prendre afin de renforcer la gouvernance, rapprocher l’Etat malien des citoyens et s’attaquer de façon plus effective aux défis de la pauvreté et de la marginalisation dans les régions périphériques. Ils ont appelé le Gouvernement malien à tenir le Groupe de soutien et de suivi régulièrement informé des efforts entrepris, et ont marqué leur appui à la tenue envisagée d’une table ronde des bailleurs et amis du Mali, telle que mentionnée dans la Feuille de route.
18. Les participants ont eu un échange de vues approfondi sur la situation dans la région du Sahel. Ils sont convenus de la nécessité d’une plus grande coordination des efforts à cet égard, ainsi que d’un appui plus soutenu de la communauté internationale, particulièrement dans le domaine du développement socio-économique et de la lutte contre la dégradation de l’environnement. Ils ont demandé à l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahel, Romano Prodi, en concertation avec les pays de la région, la CEDEAO, l’UA, notamment le NEPAD, l’UE, les Nations unies et les institutions financières internationales et les autres acteurs compétents, de faire le point sur les actions à entreprendre à court, moyen et long termes en vue de mieux appuyer les efforts régionaux visant à promouvoir durablement la paix, la sécurité, la stabilité et le développement, y compris l’identification de projets structurants. Cette revue sera présentée à l’occasion de la prochaine réunion du Groupe de soutien et de suivi, et servira de base à la préparation et à l’organisation, le plus rapidement possible, d’une conférence internationale sur la paix, la sécurité, la stabilité, la coopération et le développement dans le Sahel.
19. Les participants sont convenus de tenir leur prochaine réunion à Bamako durant le mois de mars 2013. Dans l’intervalle, ils ont demandé aux représentants locaux des membres du Groupe de soutien et de suivi de se réunir régulièrement, sous l’égide du Représentant spécial et chef de la MISMA, pour échanger sur l’évolution de la situation et coordonner le soutien international aux efforts des acteurs maliens.
20. Les participants ont remercié l’UE pour avoir abrité la présente réunion et pour les excellentes dispositions prises en vue de son bon déroulement.


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Mali : le Mujao revendique la pose de mines et l'attaque de convois militaires

Mali - RFI
Article publié le : jeudi 07 février 2013 - Dernière modification le : jeudi 07 février 2013


Mali : le Mujao revendique la pose de mines et l'attaque de convois militaires

Le panneau d’une ONG détourné par le Mujao sur lequel on peut désormais lire “Plus de Mujao pour les plus vulnérables”. Douentza, le 28 janvier 2013.
Le panneau d’une ONG détourné par le Mujao sur lequel on peut désormais lire “Plus de Mujao pour les plus vulnérables”. Douentza, le 28 janvier 2013.
REUTERS/Joe Penney

Par RFI
Au Mali, on assiste visiblement à un durcissement de ton du Mujao, l'un des groupes islamistes du Nord. Les islamistes armés - qui ont abandonné presque sans combats les grandes villes du nord du pays face à l'offensive des soldats français et maliens - ont affirmé ce jeudi 7 février avoir ouvert un nouveau front, en posant des mines. Plus question non plus pour le Mujao de discuter de la libération d'un otage français, comme il en avait fait la proposition le mois dernier.

Le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) revendique la pose des mines qui ont causé la mort ces derniers jours de plusieurs civils sur le principal axe routier qui mène vers le nord du Mali.
Walid Abou Sarraoui, porte-parole du groupe islamiste, ajoute « d’autres mines ont été posées autour des villes du nord du Mali ». Pour lui, dans le Nord, les jihadistes n’ont pas du tout perdu la guerre, ils ont plutôt réussi à créer « une nouvelle zone de conflit ». Il vante également le jihad contre « les régimes fidèles ».
Par ailleurs, il y a deux semaines, le Mujao avait affirmé qu’il était disposé à discuter de la libération d’un otage français. Aujourd’hui, le ton change radicalement. Il se durcit même. « Je veux réfuter les informations qui disent que le Mujao veut négocier avec la France et les autorités maliennes », écrit Walid Abou Sarhaoui.
Pour écrire son long texte, Abou Walid Sarhaoui a utilisé un téléphone portable local. S’il est toujours sur le territoire malien, cela veut donc dire qu’il est dans une zone de couverture, donc non loin d’une ville. Ce qui confirmerait la présence de plusieurs jihadistes dans la région. Des jihadistes qui ne s’avouent pas du tout vaincus.

jeudi 7 février 2013

MALI. Ce que les rebelles touaregs attendent de la France


MALI. Ce que les rebelles touaregs attendent de la France

Créé le 06-02-2013 à 18h16 - Mis à jour le 07-02-2013 à 12h13

Pour Moussa ag Acharatouman, l'un des fondateurs du MNLA, mouvement touareg indépendantiste et laïc, l'espoir d'un accord entre Bamako et les Touaregs repose sur Paris. Interview.

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Rebelles touaregs du MNLA avec le drapeau de l'Azawad (DPA/MAXPPP)
Rebelles touaregs du MNLA avec le drapeau de l'Azawad (DPA/MAXPPP)
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Votre organisation, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) dit collaborer avec les forces françaises à Kidal. Pourquoi coopérez-vous et comment ?
- On a toujours dit qu'on était prêt à aider les Français contre les terroristes. Maintenant qu'ils sont à Kidal, sur nos terres, on partage nos renseignements avec eux, on leur explique comment faire la différence entre les gens de la région pour savoir qui arrêter, etc.
Des Touaregs auraient aussi pris contact avec les ravisseurs des otages français. S'agit-il de membres du MNLA ?
- Ce n'est pas notre job.
Qu'avez-vous obtenu de la France en échange de votre aide ?
- Ce n'est évidemment pas gratuit, on a posé nos conditions. Si les troupes maliennes ne sont pas entrées à Kidal, c'est parce que la France a répondu à notre demande. On avait prévenu que si l'armée malienne posait le pied chez nous, on lui taperait dessus. Et si le président de la transition, Dioncounda Traoré, s'est dit prêt à discuter avec nous, c'est parce que la France l'oblige à accepter de négocier.
On attend de la France qu'elle reste jusqu'à ce qu'il y ait un accord politique entre nous et Bamako. Aujourd'hui, c’est la France, et non le Mali, qui contrôle notre territoire. Donc Bamako n'a pas d'autre choix que d'écouter Paris.
Quelle solution espérez-vous ?
- Le Mali d’hier, ce n’est plus possible. On veut que l’Azawad ait un autre statut, on veut qu'il nous revienne. Il faut que la question fondamentale soit posée. Cette question, ce n'est pas celle du terrorisme mais celle des Touaregs. Et il faut qu'elle soit posée à toute la population du Nord. Car on ne demande pas l'indépendance pour les Touaregs mais pour toutes les communautés de l'Azawad.
Pourquoi voulez-vous à tout prix vous désolidariser du Mali ?
- Le Mali n'a jamais rien fait pour nous. C'est pour moi un pays étranger. Nos artistes sont internationalement reconnus, mais au Sud du Mali, personne ne les connaît. Depuis 1958, on ne veut pas de cet Etat raciste qui nous maltraite. On n’a pas cessé de se battre contre le Mali car on ne veut pas de ces gens-là chez nous.
On a été étouffé par cette armée, cette administration, cette acculturation. On a grandi dans la souffrance, on a vu le Mali maltraiter nos pères, nos frères, faire fuir nos familles dans les pays voisins. Au souvenir de la répression de la première révolte de 1963, nos grands-mères réfugiées en Algérie en tremblent encore.
Comment et quand l'idée d'une nouvelle rébellion est née ?
- Né en 1986, j’ai grandi à la fois dans le souvenir de ces massacres et dans les préparatifs d’une nouvelle rébellion [celle de 1990, ndlr.]. Mais ma génération a eu une chance que nos aînés n’ont pas eue : on a été à l’école. On a voulu régler le problème une fois pour toutes : dès 2009, on a décidé de réclamer, pour la première fois, par la voie politique, cette indépendance que nos parents ont toujours voulue bien qu'ils n'aient jamais eu les moyens de l’exprimer.
Au début, on n'était qu'un petit groupe de jeunes âgés de 20 à 30 ans qui se sont rassemblés en association d'étudiants. C'est le 1er novembre 2010, à Tombouctou, qu'on a créé le Mouvement national de l’Azawad (MNA), un mouvement politique et pacifique revendiquant le droit à l’autodétermination de l’Azawad, ce mot qui fait tant peur au Mali. On ne s’est pas caché, on a fait exprès d’organiser un Congrès en plein cœur de Tombouctou.
Comment Bamako a-t-il alors réagi ?
- Le jour-même du Congrès, j’ai été arrêté. Bamako a cru que décapiter le mouvement suffirait à le détruire. Mais dans les heures qui ont suivi, Al-Jazeera a répandu la nouvelle de la création du mouvement et de mon arrestation. Grâce à cette pression médiatique, j’ai été relâché au bout de 18 jours avec l’interdiction de quitter Bamako.
C’est à ce moment-là que vous avez décidé de rebasculer dans la lutte armée ?
- Quand je suis sorti de prison, Ibrahim ag Bahanga, [un chef rebelle qui n'avait pas déposé les armes après les derniers accords de 2006 entre Bamako et les touaregs, ndlr.], nous a dit qu'il était prêt à tout donner pour nous suivre. La guerre en Libye a accéléré le processus. Nos combattants touaregs qui servaient Kadhafi sont revenus au Mali. Contrairement à ce qu'il se dit, il n'y en a pas eu des milliers mais 700 tout au plus. Et les militaires touaregs ont commencé à déserter de l’armée malienne en emportant véhicules et armes.
Vous avez alors abandonné l'idée d'une solution politique ?
- Non, à ce moment-là, on a encore cherché à discuter avec le président malien Amadou Toumani Touré (dit ATT, il a depuis été déposé par un coup d'Etat militaire, le 22 mars 2012 ndlr.). Mais il a considéré qu’on n’était que quelques jeunes, des "éléments marginaux", et n’a pas donné suite. Le 15 octobre 2011, on est devenu un mouvement non seulement politique mais aussi militaire, en se rebaptisant Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).
L'Algérie, qui a aussi des Touaregs sur son territoire, a cherché à nous dissuader de passer à l'offensive, car elle ne veut pas d'un Etat de l'Azawad.
Tous les Etats de la région craignent plus une indépendance des Touaregs que l'instauration de la charia. ATT a aussi fini par envoyer un groupe de parlementaires maliens nous rencontrer. On leur a expliqué que l'on souhaitait une solution politique. Mais ATT a répondu en envoyant son armée.
On a alors lancé l’offensive sur la ville de Menaka, le 17 janvier 2012, et pris les villes une à une. Le 6 avril on a déclaré l’indépendance de l’Azawad. La communauté internationale l'a malheureusement rejetée. Mais l’histoire retiendra qu’on a conquis notre territoire. Si on n'obtient pas cette fois ce que l'on réclame depuis 50 ans, il y aura une nouvelle rébellion. Se rebeller, chez les Touaregs, c'est un devoir.
Propos recueillis par Sarah Halifa-Legrand et Jean-Baptiste Naudet

Mali : l'autodétermination des Touaregs est due mais surtout méritée !

Journaliste et musicien

Mali : l'autodétermination des Touaregs est due mais surtout méritée !


05 février 2013, 14:45
La question ne devrait même pas se poser, et pourtant… Après des années de lutte pour l’autodétermination et contre la ségrégation, la stigmatisation, la sédentarisation forcée, l’avenir du peuple Touareg semble plus que jamais incertain.
L’indicateur le plus inquiétant : le parti pris que semblent avoir choisi les médias français en évoquant actuellement cette question, uniquement par le prisme d’une malheureuse et courte collaboration entre la rébellion Touareg et les jihadistes dans la prise du nord Mali.
À priori, il est effectivement difficile de soutenir cette démarche. Mais pour la comprendre, il faut savoir ce que subissent les “hommes bleus” depuis plusieurs décennies, depuis que la région du Sahel est devenu l’appétissant gâteau que se sont partagé sans scrupule l’Algérie, le Mali, le Niger, la Libye et le Burkina Faso. Tout ces pays se sont littéralement approprié le désert Saharien au mépris de ce peuple ancestrale, traditionnellement pacifiste.
La seule revendication du peuple Touareg : pouvoir conserver son mode de vie nomade sur les terres ensablées de leurs ancêtres. La réponse de ces pays d’Afrique de l’Ouest est tout autre. Sédentarisation forcée, scolarisation forcée pour apprendre la langue du pays auquel ils sont affiliés via des frontières qu’ils n'ont pas tracées et qui pour eux n’ont pas lieu d’être.
L'une des conséquences les plus désastreuses de cette sédentarisation est la pauvreté, qui fait des jeunes Touaregs des cibles faciles pour les jihadistes qui recrutent. Sachant tout cela, il n’y a rien d’étonnant à ce que les chefs de guerre Touaregs aient vu dans la conquête du Mali par les jihadistes, l’occasion de prendre une revanche et d’aller chercher cette autodétermination. 
Enfin, il serait vraiment fâcheux de ne retenir que cela car bien avant que les Français ne se décident à intervenir en grande pompe, se sont principalement les Touaregs qui ont lutté dans l’ombre contre l’islamisme radical et le trafic de drogue dans la région du Sahel. Ceux qui avaient été dépossédé de leur précieux désert ont finalement fait bien plus pour la stabilisation de cette région, que les pays qui prétendaient y avoir assis leur autorité. Non seulement, les Touaregs ont droit à leur autodétermination, mais surtout, ils la méritent !

http://www.newsring.fr/monde/1875-mali-les-touaregs-ont-ils-droit-a-lautodetermination/30825-une-autodetermination-du-mais-surtout-meritee

EXECUTION SOMMAIRE DE CIVILS PAR L ARMEE MALIENNE!?


Exécution sommaires de civils par l'armée malienne !?

jeudi 7 février 2013
par Masin
Plus de soixante personnes auraient été victimes d’exécutions des militaires maliens ces derniers jours.

Selon des informations qui nous sont parvenues de l’Azawad, selon des témoins, l’armée malienne continue à se livrer à des exactions à l’encontre de civils notamment des Touaregs.

Ainsi des témoignages font état de neuf exécutions près de Gossi, six à Kabara, vingt-sept à Tombouctou, sept à Ber et dix-huit à Farach.

Des témoins rapportent qu’un camion rempli de bergers touaregs qui est aperçu alors qu’il est escorté par des soldats maliens qui l’ont conduit vers un camp militaire dans les environs de Tombouctou. Il est fort probable que les militaires exécuteront ces paisibles bergers qui auront à payer leur appartenance à la famille touarègue.

Lundi 4 février, un autre témoignage fait état de l’exécution de plusieurs nomades à Lklakra, à 25 km au nord de Tombouctou, par les militaires maliens guidés par des habitants de Tombouctou.

Il arrive que l’armée rejette la responsabilité sur les milices. sauf que ces milices ont été officiellement intégrées dans l’armée malienne, ce qui est confirmé publiquement par la président par intérim du Mali.

Rien ne semble pouvoir arrêter l’armée malienne dans son programme d’épuration des populations touarègues.

La France qui est responsable de cette situation doit agir vite avant que les choses s’aggravent. Et si la France observe l’indifférence, cela ne fera que se retourner contre elle. Et cette injustice ne saura rester impunie et ceux que l’ont permise, en l’occurrence la France, devront répondre de leur responsabilité. En tous cas, ni les Touaregs ni les Berbères, de manière générale, ne laisseront passer une telle injustice. Et la Communauté internationale finira un jour ou l’autre par réagir et arrêter cette boucherie que les Maliens sont entrain de commettre.

L’Histoire n’oubliera pas, et les Berbères aussi, que la France, encore une fois, est allé permettre à une armée de barbares s’attaquer des Touaregs qui ont osé se lever contre l’injustice et aspirer à leur liberté et dignité.

La Rédaction
http://tamazgha.fr/Execution-sommaires-de-civils-par.html