TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mardi 22 janvier 2013
Anana Ag Haroun artiste Touareg à Bruxelles il y a 17 minutes "We would like the world to be informed of our fate, our noble struggle. We are fighting to preserve our culture, our freedom, our way of life, our beliefs based on our environment allowing us to live freely in our desert! Unfortunately, we have had enough of weeping until tears drown the pain which pushes a whole population to the path of exile. The rights of indigenous peoples have been specifically recognized and defined internationally because of the particularity of their cultural, linguistic, economic and religious conditions and their socio-political organization. This recognition is also based on the unique living conditions of indigenous peoples and the serious threats facing them. This distinguishes them from the rest of the world population and justifies the need to grant them special legal protection in international law. This situation has been recognized by international legal instruments that provide for the rights of indigenous peoples, that apply to those whose social, cultural and economic conditions distinguish them from other groups of the international community, and whose status is regulated wholly or partially by their own customs or traditions, and who are regarded as indigenous on the basis of their genealogical connection to the populations which inhabited the country prior to the time of the colonization conquest or the establishment of the current national borders. We share in a desert at the time of colonization conquest and at the time of the establishment of the current national borders. We share in a desert that is becoming increasingly dry. Even our neighbor animals the Gazelle and others ... flees his desert for fear to be tortured. Will it be that an indigenous people disappear there?" Anana Ag Haroun
lundi 21 janvier 2013
Les bombardements au Mali et l’interventionnisme occidental. (The Guardian)
21 janvier 2013
Glenn GREENWALD
Au moment où des avions français bombardent le Mali, une statistique toute simple explique le contexte : cette nation de l’Afrique de l’Ouest de 15 millions d’habitants est le huitième pays où les puissances occidentales ont, ces dernières années, bombardé et tué des musulmans, après l’Irak, l’Afghanistan, le Pakistan, le Yémen, la Libye, la Somalie et les Philippines (sans parler des nombreuses tyrannies mortifères soutenues par l’Occident dans cette région du globe). Pour des raisons évidentes, la rhétorique selon laquelle l’Occident n’est pas en guerre avec le monde musulman sonne de plus en plus faux chaque fois que le militarisme progresse. Mais cette nouvelle campagne massive de bombardements nous révèle des enseignements essentiels concernant l’interventionnisme occidental, des leçons qui, comme toujours, sont résolument ignorées.
Premièrement, comme l’a souligné le New York Times, l’instabilité que connaît le Mali est, pour une large part, la conséquence directe de l’intervention de l’Otan en Libye. En particulier, « des combattants islamistes lourdement armés, très aguerris par les combats en Libye », « les importants stocks d’armes sortis de Libye, ainsi que des combattants différents, plus islamisés de retour de ce pays » ont joué un rôle de catalyseur dans l’effondrement d’un gouvernement soutenu par les États-Unis. Pour reprendre l’excellente analyse d’Owen Jones dans le quotidien britannique The Independent :
« Cette intervention est la conséquence d’une autre intervention. On a fréquemment vendu la guerre en Libye comme un modèle de réussite pour un interventionnisme à visées progressistes. Pourtant, le renversement de la dictature de Kadhafi a eu des conséquences que les services de renseignement occidentaux ne se sont probablement pas donné la peine d’envisager. Les Touaregs – qui traditionnellement venaient du nord du Mali– constituaient une proportion importante de son armée. Lorsque Kadhafi fut éjecté du pouvoir, ils retournèrent chez eux : parfois sous la contrainte lorsque des Africains noirs subirent des agressions dans la Libye post-Kadhafi, une donnée gênante largement ignorée des médias occidentaux. La guerre en Libye fut considérée comme un plein succès, seulement nous en vivons actuellement le contrecoup. »
À chaque fois, les interventions occidentales s’achèvent par incompétence ou par manque d’objectifs, et elles sèment les graines d’interventions futures. Étant donné la très grave instabilité qui affecte la Libye actuellement, couplée à la colère durable consécutive à l’attaque contre Benghazi, dans combien de temps nous annoncera-t-on que des bombardements et des envois de troupes dans ce pays sont – une fois encore – nécessaires pour combattre les forces "islamistes" au pouvoir : des forces mises en place grâce au renversement par l’Otan du gouvernement de ce pays ?
Deuxièmement, le renversement du gouvernement du Mali fut facilité par la désertion de soldats entraînés et armés par les États-Unis. Selon le New York Times, des cadres d’unités d’élite de cette armée, « entraînés minutieusement par les États-Unis, firent défection quand on eut vraiment besoin d’eux, en emportant chez l’ennemi, au plus fort de la bataille, des troupes, des armes, des camions et leurs compétences récentes, selon des responsables de l’armée malienne. » Puis, « un officier entraîné par les États-Unis a renversé le gouvernement élu du Mali, préparant le terrain pour la prise de la moitié du pays par des forces extrémistes islamistes. »
Autrement dit, l’Occident est de nouveau en guerre avec les forces mêmes qu’il a entraînées, financées et armées. Personne n’est plus compétent que les États-Unis et ses alliés pour créer ses propres ennemis, perpétuant ainsi un état de guerre sans fin. Lorsque les États-Unis ne trouvent pas d’ennemis à combattre, il les créent. Tout simplement.
Troisièmement, les bombardements de musulmans dans un nouveau pays provoqueront à l’évidence toujours plus de sentiments anti-occidentaux, ce qui alimentera le terrorisme. Déjà, comme l’a observé le Guardian, les avions de chasse français « ont tué au moins 11 civils, dont trois enfants ». Le long passé colonial de la France au Mali ne peut inévitablement exacerber que de la colère. En décembre dernier, après que le Conseil de sécurité des Nations Unies eut autorisé une intervention au Mali, Salvatore Saguès, spécialiste de l’Afrique de l’Ouest pour Amnesty International, prévenait : « Une intervention armée internationale risque d’amplifier la violation des droits humains dont nous sommes déjà témoins dans ce conflit. »
Comme toujours, les gouvernements occidentaux sont parfaitement conscients de ce risque, et pourtant ils agissent comme ils l’ont planifié. Le New York Times observe que les bombardements français ont commencé « en dépit d’avertissements proférés depuis longtemps par les États-Unis selon lesquels une offensive de l’Occident contre un bastion islamiste pourrait battre le rappel de djihadistes dans le monde entier et susciter des attentats terroristes jusqu’en Europe. » De fait, au moment même où les Français tuent des civils au Mali, un raid conjoint franco-étatsunien en Somalie à causé la mort d’« au moins huit civils, dont deux femmes et deux enfants ».
Croire que les États-Unis et leurs alliés peuvent continuer de la sorte dans le monde entier, un pays après l’autre, peuvent bombarder et tuer des innocents – musulmans – et ne pas être la cible d’attentats « terroristes » est, pour des raisons évidente, pure folie. Comme Paul Rogers, professeur à l’université de Bradford, le disait récemment, le bombardement du Mali « sera décrit comme "un nouvel exemple d’agression contre l’islam" ». Les espoirs que l’on pouvait nourrir concernant la fin de la « guerre contre le terrorisme » sont totalement anéantis par l’agression en cours.
Quatrièmement, en dépit de la rhétorique d’autosatisfaction dont les démocraties occidentales adorent se délecter, il est sidérant de constater à quel point ces guerres sont menées sans aucune référence à un quelconque processus démocratique. À propos de la participation du gouvernement britannique dans l’attaque contre le Mali, l’Independent estime « troublant, pour ne pas dire plus, que Cameron ait engagé la Grande-Bretagne dans ce conflit sans même avoir fait semblant de consulter le Parlement. » De même, le Washington Post révèle que le président Obama n’a reconnu qu’après coup que des chasseurs étatsuniens ont pénétré dans l’espace aérien somalien dans le cadre de l’opération menée par la France dans ce pays. Il s’agit, selon le Post, « d’un aveu rare des menées militaires des États-Unis dans la Corne de l’Afrique », donc du secret anti-démocratique qui entoure systématiquement les actes de guerre des États-Unis dans la région :
« L’armée des États-Unis avait basé un nombre croissant de drones Prédateurs, de F-15 au Camp Lemonnier, qui est devenu une base clé pour les opérations secrètes de contre-terrorisme en Somalie et au Yémen. Le ministère de la défense a refusé de donner l’identité des avions utilisés dans cette mission de récupération des otages, déclarant simplement qu’il s’agissait de chasseurs et non de drones… Cependant, on ne sait pas clairement pourquoi Obama s’est cru obligé de révéler l’existence de cette opération particulière alors qu’il n’avait pas évoqué d’autres missions bien précises menées en Somalie. Les porte-parole de la Maison Blanche et du Pentagone refusent de fournir des réponses à ces questions. »
Naturellement, le gouvernement Obama a drapé toute sa campagne d’assassinats par drones dans le manteau impénétrable du secret, s’assurant que cette campagne resterait hors de portée d’une quelconque investigation par les médias, les tribunaux et les citoyens. Les États-Unis et leurs alliés occidentaux ne se contentent pas de mener une guerre sans fin, systématiquement, contre les musulmans. Ils le font dans un secret quasi complet, sans aucune transparence ni responsabilité. Bonjour les "démocraties" occidentales !
Finalement, la propagande utilisée pour justifier tout ceci est d’une banalité déprimante, même si elle est extrêmement efficace. Un gouvernement occidental qui souhaite bombarder des musulmans se contente de leur accoler méchamment l’étiquette de "terroristes", et le moindre débat, le moindre jugement critique sont instantanément étouffés dans l’œuf. Comme l’a proclamé le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian, « le président Hollande est totalement déterminé à éradiquer les terroristes qui menacent la sécurité du Mali, notre propre pays et l’Europe. »
Comme toujours, cette vision simpliste déforme la réalité plutôt qu’elle ne la décrit. À l’évidence, les rebelles maliens ont commis toutes sortes d’atrocités odieuses (amputations, flagellation, lapidation jusqu’à la mort pour ceux qui s’opposent à leur interprétation de l’Islam), mais les forces gouvernementales maliennes ont, selon Amnesty, « arrêté, torturé et tué des Touaregs sur des bases ethniques. » L’Independent nous prévient à juste titre : « ne vous laissez pas mener en bateau par la version offerte par les médias occidentaux : il s’agit d’une simplification perverse, comme celle qui nous a été imposée dans la cruelle guerre civile syrienne. »
Les bombardements français au Mali, avec peut-être la participation des États-Unis, sont une illustration du mode d’intervention occidental. La “ guerre contre le terrorisme ” est une guerre qui assure sa propre pérennité, précisément parce quelle crée sans fin ses propres ennemis et qu’elle fournit l’huile garantissant que le feu brûlera jusqu’à la fin des temps. Mais la propagande à base de slogans qui sert à justifier tout ceci est à ce point facile et de pacotille (il faut tuer les terroristes !) qu’il est difficile de percevoir quand tout cela s’arrêtera. La peur aveugle – pas seulement de la violence, mais de l’Autre – qui a été greffée avec succès dans le cerveau de nombreux citoyens occidentaux est telle que ce simple vocable vide de sens (les terroristes) est capable, à lui seul, d’engendrer un soutien inconditionnel à toute initiative prise en leur nom, quel que soit le secret ou le manque de preuves qui l’entoure.
Glenn Greenwald
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2013/jan/14/mali-fra...
Traduction Bernard Gensane pour le Grand Soir
URL de cet article 19052
http://www.legrandsoir.info/les-bombardements-au-mali-et-l-interventionnisme-occidental.html
Azawad Iyyan GhassTuaregs and Friends Un journaliste (envoyé spécial) de france culture appéllé Oumar Ouahmane aurait rencontré les femmes violées à sévaré et vu d'autres attrocités. Il lui a été dit que ce sont des jihadistes qui ont été pris par l'armée mais probablement il s'agirait du campement de forgerons dont les hommes ont été tués et les femmes violées par l'armée malienne à côté de Konna. Pour témoignages si besoin.
RFI:L'état des forces militaires étrangères déployées au Mali
MALI - Article publié le : lundi 21 janvier 2013 - Dernière modification le : lundi 21 janvier 2013
Arrivée du premier contingent nigérian à Bamako, le 18 janvier 2013.
REUTERS/Eric Gaillard
Par Sabine Cessou
RFI
Les soldats français et africains affluent au Mali, où la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) doit prendre la relève de l'armée française, en fonction d'un calendrier encore imprécis. Etat des lieux sur les forces effectivement déployées et celles que la France et plusieurs pays africains prévoient d'envoyer, aux côtés de l'armée malienne, pour venir à bout des islamistes armés au nord du pays.
Les effectifs militaires français déployés au Mali sont passés ces derniers jours de 1 800 à 2 000 hommes, pour une force totale annoncée de 2 500 soldats, la plus importante opération aéroterrestre engagée hors des frontières françaises depuis l'Afghanistan. Or, ces effectifs pourraient être encore plus importants.
Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, a en effet fait ce décompte le 19 janvier à l'antenne de France 3 Bretagne : « Il y a aujourd’hui 2 000 militaires français au sol au Mali et l’opération Serval regroupe environ 2 900 militaires à cet instant, puisque vous avez des éléments à Ouagadougou, à Niamey et à Dakar (…). On dépassera peut-être les 2 500 militaires annoncés sur le site, ça fera environ 4 000 militaires qui seront mobilisés pour cette opération.»
Le déploiement des forces ouest-africaines a commencé
Quelque 2 000 soldats africains sont également attendus au Mali d'ici le 26 janvier, sur un total qui pourrait dépasser les 5 800 militaires africains (Tchadiens compris). Un chiffre annoncé à l'issue du sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) qui s'est tenu le 19 janvier à Abidjan, mais qui va sans doute être revu à la hausse, plusieurs pays ayant décidé d'envoyer plus de troupes que prévu.
Huit nations ouest-africaines (Bénin, Burkina, Ghana, Guinée, Niger, Nigeria, Sénégal, Togo) ont annoncé l'envoi de contingents, dont le déploiement a commencé. Une centaine de Togolais sont arrivés le 17 janvier à Bamako, sur les 750 militaires que Lomé prévoit d'envoyer. Quelque 55 soldats béninois étaient arrivés dimanche soir au Mali, sur une force qui doit atteindre 650 hommes, a annoncé le 20 janvier le président béninois Boni Yayi - au lieu des 300 hommes d'abord prévus.
Un premier bataillon nigérian de 100 recrues s'est envolé le 17 janvier de Kaduna, au nord du Nigeria, sur une force totale de 1 200 hommes promise le 18 janvier. Nettement plus, là encore, que les 900 soldats initialement annoncés. « Notre sécurité nationale fait face à un danger imminent, en raison de la crise dans le nord du Mali », a estimé le président Goodluck Jonathan, dans sa lettre au Sénat demandant d'avaliser ce déploiement plus important. Les islamistes de Boko Haram, une secte qui multiplie les attentats au nord du Nigeria, ont été entraînés au nord du Mali par les combattants d'al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), rappellent les autorités d'Abuja.
Quelque 60 soldats sénégalais sont arrivés au Mali le dimanche 20 janvier, sur une force totale de 500 hommes finalement promise par Dakar. Le Sénégal s'était d'abord montré réticent à envoyer des troupes dans le bourbier malien. Le président Macky Sall avait expliqué en juillet 2012 que des contingents de son pays étaient déjà déployés ailleurs, en Côte d'Ivoire, en République démocratique du Congo (RDC), au Soudan et en Guinée-Bissau. Le Sénégal avait encore démenti le 11 janvier avoir des troupes combattantes au sol au Mali, comme l'avait affirmé un porte-parole de l'armée malienne. Les pressions amicales de la France ont-elles joué ? Dakar a en tout cas décidé, le 16 janvier, de participer à l'effort militaire ouest-africain.
Les pays contributeurs et ceux qui restent en retrait
Le Burkina Faso et le Niger ont annoncé des contributions respectives de 500 hommes à la Misma, tandis que la Guinée s'est engagée à hauteur de 120 à 144 hommes, selon les sources. Quant au Ghana, il a fait un revirement et oublié ses premières réticences, en promettant le 13 janvier d'envoyer 120 hommes au Mali. Le déploiement effectif des soldats de ces quatre pays est encore attendu.
De son côté, la Côte d'Ivoire ne s'est pas formellement prononcée sur l'envoi de troupes au nord du Mali. Une décision que réclame le Front populaire ivoirien (FPI). Mais le président ivoirien Alassane Ouattara, qui a brandi la menace d'une intervention militaire de la Cédéao au Mali dès le lendemain du putsch du 22 mars 2012, est-il en mesure d'envoyer des troupes ivoiriennes ? La Côte d'Ivoire est elle-même en butte à la désorganisation de son armée - actuellement en restructuration - et confrontée à des problèmes sécuritaires. Quelque 11 000 casques blancs des Nations unies sont d'ailleurs toujours déployés dans le pays, dans le cadre de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci).
La Mauritanie, elle, s'en tient à sa décision initiale, annoncée en août 2012, de ne pas participer à une force internationale au Mali. Même si Nouakchott considère Aqmi comme un problème de sécurité intérieure, le groupe terroriste ayant beaucoup recruté à ses débuts parmi de jeunes Mauritaniens. La Mauritanie a été le pays le plus actif au nord du Mali sur le plan militaire, multipliant les raids aériens ces dernières années contre des convois d'Aqmi, et essuyant en retour des attentats d'Aqmi. Mais le général Mohamed Ould Abdel Aziz, le président mauritanien, ne souhaite pas s'impliquer dans une force ouest-africaine de la Cédéao, une communauté dont son pays ne fait pas partie. Nouakchott a cependant pris soin de sécuriser sa frontière avec le Mali.
L'important renfort tchadien
Le Tchad a déjà envoyé le 16 janvier à Niamey, la capitale du Niger, 200 éléments de ses forces spéciales, sur un total annoncé de 2 000 hommes. Ces forces devraient être déployées avec les troupes nigériennes le long de la frontière entre le Niger et le Mali. Le Tchad, qui n'est pas membre de la Cédéao, fournira donc les effectifs les plus nombreux après la France. Ce pays a été sollicité d'abord par Paris, puis par le président intérimaire malien Dioncounda Traoré, pour venir renforcer le dispositif international, en raison de l'expérience de son armée dans un terrain désertique aux conditions climatiques difficiles.
Le Tchad sur le pied de guerre
Rentrant d'Abidjan où il a participé au sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur le Mali, le président tchadien Idriss Déby Itno a fait étape dimanche à Niamey où il a rendu visite au contingent tchadien dépêché sur place.
C’est sur le tarmac de l’escadrille nationale de Niamey que le président Idriss Déby a rencontré le contingent tchadien, prêt à marcher sur le nord du Mali. Pourquoi 2 000 hommes loin des frontières tchadiennes ? « C’est une projection qui se fait sur 3 000 kilomètres. Donc je ne peux pas m’amuser à envoyer une petite unité qui va être avalée, sans renfort, une unité qui n’est pas capable à elle seule de se défendre, de faire donc sa mission. C'est ce qui m’a motivé à envoyer 2 000 hommes », explique le chef de l'Etat.
Le colonel Youssouf Taïro , commandant du contingent tchadien, nous présente ici son matériel : « Le matériel que vous avez vu ici est du matériel de blindé, bien efficace, bien sélectionné. C’est-à-dire qu’on a tous les calibres ici. Le moral est bon, on est prêt à combattre nuit et jours, on est vigilants chaque heure, chaque seconde. »
Enturbanné dans son chèche saharien, un des soldats tchadiens, lance : « Si les islamistes du nord du Mali sont des fous de Dieu, nous trouverons plus fou qu’eux dans quelques jours dans le Sahara malien. »
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FICHE PAYS :
La photo qui fait le tour du web Ce soldat français et son masque, photographiés par l'AFP dans les rues de Niono le 20 janvier, retiennent l'attention des internautes sur les réseaux sociaux.
13h16 – Aujourd'hui
Thomas Seymat@tseymat
Le masque "tête de mort" d'un soldat FR au #Mali par l'@afpfr ? Un vil copieur de ce soldat US en Afg. cache.boston.com/universal/site…
21 Janv 13 RépondreRetweeterFavori
Philippe Dossmann@phdossmann
Un soldat français, portant un masque de tête de mort, à Niono: photo #AFP assez glaçante -idem pr reportage #DNAinfos dna.fr/defense/2013/0…
http://www.huffingtonpost.fr/2013/01/21/en-direct-dernieres-informations-conflit-mali-conquete_n_2518120.html
Mali: Le MNLA prêt à combattre les islamistes
Par Al Qarra - Date: il ya 24 minutes 5 réactions
Bilal Ag Achérif, secrétaire général du MNLA
Les séparatistes Touaregs du Mouvement national pour la libération de l'Azawad, le MNLA, ont affirmé dimanche leur volonté de combattre les groupes islamistes dans le nord du Mali... et ce aux côtés des forces de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest. Une déclaration faite dimanche par Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, porte-parole du MNLA.
Il a affirmé que les combattants du mouvement, actuellement dispersés, étaient prêts à se rassembler auprès des troupes de la Mission internationale de soutien au Mali, la Misma, dont les premiers renforts sont arrivés jeudi à Bamako.
Le MNLA a profité au printemps 2012 d'un coup d'Etat militaire à Bamako pour prendre le contrôle du Nord, mais il en a ensuite été chassé par différents groupes islamistes, parmi lesquels Al Qaïda au Maghreb islamique le Mujao et lesTouareg d'Ansar Dine.
Al Qarra
Source: Al Qarra
Nous sommes tous Touaregs lun, 2013-01-21 12:30 -- U Lamara inShare L’intervention militaire française/européenne, avec l’accord de l’ONU pour mettre en échec l’agression arabo-islamo-intégriste au Mali est une initiative louable. Cette action montre que le monde n’est pas seulement régi par les lois de l’intérêt économique, de la géostratégie et du profit. L’Algérie et le Maroc coopèrent, en autorisant le survol de leur espace aérien, c’est tout à leur honneur. Cependant, la mobilisation actuelle pour reconstituer l’armée malienne et le déploiement des troupes de la CEDEAO pour protéger le Mali du Sud ne signifient pas la «reconquête du Nord Mali» pour finalement se transformer en « permis de massacre des Touaregs », comme cela s’est fait depuis les années 60. Le MNLA, en soutenant cette intervention, a bien défini les conditions de son soutien : « l’armée malienne ne doit en aucune manière passer au nord de la frontière de l’Azawad ». La mise en échec de la nébuleuse arabo-islamo-intégriste au Sahara ne devrait pas se réaliser sur le dos de l’autonomie des peuples de l’Azawad, dont le projet de société est aux antipodes du projet islamiste : une république laïque et multi-éthnique. La communauté internationale ne devrait pas uniquement se « protéger du terrorisme islamiste » en détruisant ses capacités de nuisance au Sahel. Elle devrait aussi contribuer à instaurer la paix dans cette région en assurant un règlement équitable du conflit entre le Mali du Sud et l’Azawad. Une armée régulière de l’Azawad serait la meilleure garantie pour assurer la fin du règne des activistes islamistes et des prises d’otages. Il y va de la sécurité de tous les pays de la région. Aumer U Lamara Physicien.http://www.kabyle.com/fr/articles/nous-sommes-tous-touaregs-21388-21012013
Lensary Ibrahim Urgent !!!! des soldat bambara malien viens dassasiné deux arabe a niono un vieux de 75 ans et un jeune ici a bamako il cible e arete le arabe e toireg dallair il on vole de telé e tapi il rentre dan d famil arab toireg pour fouillé ce d voleur e lon peu rien dire selon des source locale
SOS appels aux meurtres à Bamako contre les Touareg et Arabes..ou est la France?
Assan Midal
"Bonsoir il y a un amalgame ici a Bamako sur le touareg on nous traite de tout sorte de nom rebellle des bandit on nous insulte de père est mère les jeunes touareg ki son l arme maliens on même peur d aller a kati n on aucun respect de la population les femme touareg ki son dns certain service son mal traite d manque de respect. des insulte .. on ne fait plus a la différence entre islamiste est touareg ni rebelle... il faut je n pourrais faire passe cet message et sa m fait mal au coeur . merci d le faire passe "
De Alain Brégy C'est quoi le but de la guerre ? C'est reprendre le pays ou éradiquer AQMI ?
via Azawad Iyyan Ghass(Supprimer)
Statut
Si le but c'est de revenir au statu quo antérieur (les villes du nord sont sous contrôle mais l'immensité du désert reste un sanctuaire djihadiste imprenable) c'est effectivement comme ça qu'il faut faire, les reconquérir une à une, chacune étant plus difficile à prendre à mesure qu'on remontera vers le nord. A cette minute personne ne sait réellement si Diabali est sous contrôle ou pas, les flashs d'infos crépitent, contradictoires, il y a 2 jours on l'avait reprise, hier on s'apprêtait à le faire, tôt ce matin elle est à nous, et dans 2 heures quoi de neuf ? Je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais il aura fallu 10 jours pour reprendre 2 patelins qui ne sont même pas dans la zone d'influence AQMI... Qu'est-ce que ça sera pour Douentza, la prochaine sur la liste ?
Si le but c'est d'en finir avec AQMI faut s'y prendre autrement. D'abord taper bien fort sur la table pour bloquer la filière d'approvisionnement d'armes et d'argent (suivez mon regard), ensuite armer, comme ils le demandent depuis des années, les nomades touaregs et arabes du nord-Mali pour leur laisser faire le job. Ils y arriveront plus vite et de façon plus expéditive, non seulement parce qu'ils connaissent mieux le terrain, mais surtout parce que tout simplement les "vrais" djihadistes ne sont qu'une centaine, et que tout le gros de leur troupe est majoritairement constitué de jeunes désoeuvrés que l'on paye pour être là (si tu sais conduire, aujourd'hui au nord on te donne 1500 euros par mois, une voiture et une arme... pour un gars de 18 ans sans aucun avenir ni aucun espoir, il n'y a pas d'alternative).
Si c'est une force locale qui reprend le nord, cette jeunesse desperado ne combattra pas ses frères et ses cousins mais les rejoindra. L'inconvénient c'est qu'on en perd un peu le bénéfice. Si c'est une force étrangère (africaine ou européenne, c'est pareil) au contraire on la radicalisera, mais politiquement et économiquement c'est mieux, ça fait du taff, de la com, de la politique, toutes ces choses.
Alors je repose la même question que la semaine dernière : c'est quoi le but de cette guerre ? Notre président ne répondra pas. Les faits (les actions menées, les stratégies mises en oeuvre, les options politiques retenues), eux, répondront à sa place. On saura au fil des jours ce qui se trame. Comme je l'avais supposé depuis le premier jour, les djihadistes ont confirmé hier soir avoir voulu, en attaquant Konna, prendre l'aéroport de Sévaré, point central obligatoire du dispositif international onusien. Le mythe de la "prise de Bamako" (6000 otages potentiels ;-) ) aura duré moins d'une semaine.
Reprendre le nord ville par ville présente pas mal d'intérêts : politiques, géostratégiques, miniers, humanitaires - des centaines de milliers de réfugiés c'est aussi du business. Eradiquer AQMI un peu moins, mais ça aurait le mérite d'être plus clean, moralement parlant. Mais surtout ça éviterait à ces populations du nord de subir la énième catastrophe de leur trop longue histoire. Mais est-ce qu'on est dans des questions de morale ?
https://www.facebook.com/alain.bregy
Mali et Sahel: payer pour les erreurs passées...
Gérard Guerrier - publié le 21.01.2013, 10h49
L'AUTEUR
Gérard Guerrier,
Directeur Général, Allibert-Trekking
Après un long passage dans l’industrie internationale, Gérard Guerrier, à l’approche de la cinquantaine, est revenu à se...suite
"Qui ignore l'histoire est condamné à la revivre"... C'est donc l'occasion de revenir sur les causes de la crise sahélienne en identifiant certaines responsabilités. Si l'avenir est inconnu, il existe néanmoins un certain nombre de voies pour ne plus revivre ce désastre.
Il est bien trop tôt pour écrire avec certitude sur le Mali et le Sahel…
Qui sait ce que les prochains jours, semaines et mois nous réservent ? Même si, en panne d’information, les journaux télévisés nous déversent, minute après minute, leur lot d’images fixes, leurs reportages en « direct depuis Bamako » en s’étonnant que l’affaire ne soit pas déjà réglée ! Mais comment régler en quelques jours une situation que l’on a laissé pourrir pendant des années ?
Si aujourd’hui, l’opinion française soutient l’offensive de l’armée française, nul doute qu’aux premiers cercueils recouverts de drapeaux tricolore, à la première bavure, cette opinion impatiente et versatile vacillera puis basculera.
Si l’avenir est bien incertain, le passé est riche d’enseignements que nous ne devons pas oublier. Une chose est sûre : cette nécessaire offensive intervient bien tard ! Voilà plus de cinq ans que les gens d’AQMI ratissent le Sahara à la recherche d’otages occidentaux, protègent les convois de drogue, de cigarettes, d’immigrés, etc. histoire d’arrondir leurs fins de mois et de se procurer des armes. En 2008, ils n’étaient que 100 ou 200, avaient des moyens financiers limités et ne disposaient pas d’armement moderne. Aujourd’hui, ils sont capables de prendre en otage des pays en entier !
Les responsabilités sont largement partagées…
- Au premier rang, un gouvernement Malien d’Amadou Toumani Touré (ATT), compromis, par lâcheté ou par corruption, qui a menti sur la réalité de la menace narco-djihadiste (je me souviens encore de ce ministre nous invitant à Kidal en prétextant qu’aucun enlèvement n’avait été perpétué sur le sol Malien !) qui a refusé sciemment de régler ce problème, le laissant prospérer sur fond de misère.
- Un gouvernement Malien qui a refusé aux populations du Nord, les moyens et l‘autonomie qu’ils avaient promis et qui a réveillé de vieilles haines
- Des gouvernements Espagnols et Italiens qui ont largement financé ces mouvements en payant rubis sur l’ongle des rançons faramineuses pour libérer ses otages.
- Un gouvernement français, tout occupé à ses succès militaires dans le Nord de la Libye, ne se préoccupant pas de ce qui se passait dans le Sud du pays, alors que Belmoktar, Abou Zeid, Iyad Gali venaient faire leur shopping dans cet arsenal à ciel ouvert.
- Une Algérie, trop soulagée d’avoir exilé ses terroristes du GSPC/AQMI dans un pays voisin, trop inquiète du retour des occidentaux dans sa zone d’influence ; une Algérie qui a imposé aux acteurs régionaux et occidentaux sa politique non interventionniste.
- Des Américains, peu menacés jusqu’à hier, trop occupés en Afghanistan, qui ont soutenu cet attentisme.
- Un mouvement autonomiste laïc, le MNLA, qui a fait alliance avec d’autres touaregs (Ansar Dine) prônant la charia, pour s’apercevoir, un peu tard que ce sont des assassins, des terroristes au même titre que AQMI et le MUJUAO.
- Lâcheté, compromission, corruption, aveuglement… Au final, rares sont les gouvernants qui ont fait preuve de lucidité et de courage. Seuls quelques pays comme le Maroc ou même le Tchad et la Mauritanie, ces derniers avec des moyens limités, ont eu le courage de se battre efficacement mais avec succès, contre ce fléau. Si le Mali, le Niger, le Burkina et bien entendu l’Algérie, avaient eu ce même courage, le problème aurait été réglé depuis longtemps.
La France pouvait-elle intervenir, seule, plus tôt ? Pas si facile… Ancienne puissance coloniale, elle a essayé de régler le problème dans les formes du droit international avec un Mali privé de gouvernement élu depuis le putsch de l’an dernier, avec des pays d’Afrique de l’Ouest sous-militarisés, avec une Algérie qui a fait longtemps barrage !
L’aurait-elle fait qu’elle aurait été immédiatement vilipendée comme néo-colonialiste uniquement pré –occupée par son approvisionnement en uranium, par les mêmes Africains qui acclament l’armée française aujourd’hui mais aussi par les « bonnes consciences », confortablement installées dans leurs fauteuils, pour lire Le Monde Diplomatique. Ceux-là aussi ont aussi leur part de responsabilité !
Cela est profondément navrant. Vraiment, pas de quoi crier victoire!
Voilà pour le passé…
Pour l’avenir… Aucune certitude… Juste, l’espoir :
- Que les Maliens « noirs » du Sud, protégés par les armes Françaises, ne prennent pas leur revanche sur les populations du « Nord » et ne renouent pas avec les atrocités commises des deux côtés ; qu’au contraire, ils soient assez visionnaires (j’ai hélas quelques doutes à les écouter) pour dialoguer avec le MNLA.
- Que la population malienne prenne enfin son destin politique en main et regarde l’avenir plutôt que le passé.
- Que la communauté internationale, et les Européens en premier, viennent relayer la France, autrement qu’en nous envoyant, du bout des doigts, quelques avions de transport tout en poussant un lâche soupir de soulagement. Notre pays n’a pas vocation à être le gendarme de l’Afrique !
- Que les Algériens cessent de considérer la France comme une puissance concurrente et comme la responsable de toutes ses avanies historiques ou présentes et collaborent avec les pays de bonne volonté.
- Que la communauté internationale exige des pays du Golfe (Qatar, Arabie Saoudite) qu’ils cessent de financer avec leurs Pétrodollars le wahhâbisme, cette doctrine pré-moyennageuse incompatibles avec les Droits de l’Homme (et de le la Femme) et qui fait le lit des djihadistes.
Seules de tels développements éviteront à l'histoire de sanglants bégaiements !
En attendant, ce sont de jeunes soldats, qui vont payer pour ces impérities, cette longue chaine d’irrésolution, de lâcheté, parce que les guerres sont toujours meurtrières, surtout contre des fanatiques sans uniforme, sans territoire.
http://www.linternaute.com/actualite/expert/53206/mali-et-sahel--payer-pour-les-erreurs-passees.shtml?fb_comment_id=fbc_103183693194970_5066_10319#f1cbcd2574
Mali : les Touareg de nouveau prêts à combattre les islamistes
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 21.01.2013 à 08h29 • Mis à jour le 21.01.2013 à
Les rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) ont affirmé, dimanche, leur volonté de combattre les groupes islamistes dans le nord du Mali, au côté des forces de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Le MNLA a profité au printemps 2012 d'un coup d'Etat militaire à Bamako pour prendre le contrôle du Nord, mais il en a ensuite été chassé par différents groupes islamistes, parmi lesquels Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), le Mujao, scission d'AQMI et les touareg d'Ansar Eddine.
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, porte-parole du MNLA, a déclaré dimanche que les combattants du mouvement, actuellement dispersés, étaient prêts à se rassembler auprès des troupes de la mission internationale de soutien au Mali (Misma), la force de la Cédéao, dont les premiers renforts sont arrivés jeudi à Bamako mais qui ne sera entièrement opérationnelle que dans quelques semaines.
"Les habitants de l'Azawad, pour qui nous combattons, sont les premières victimes de ce terrorisme et nous avons peur qu'ils deviennent aussi des victimes de l'opération militaire, en particulier l'armée malienne", a déclaré Ibrahim Ag Mohamed Assaleh à Reuters Television.
Carte animée : la situation au Mali décryptée... par lemondefr "D'un point de vue militaire, je pense que le MNLA n'existe plus. Selon nos informations, les derniers combattants se sont dirigés vers la Mauritanie, ont rendu les armes et les véhicules et ont demandé refuge en Mauritanie", indiquait le 15 janvier le ministre des affaires étrangères malien Tieman Coulibaly devant la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale française. Les rebelles touareg du MNLA ont déclaré le 15 janvier être "prêts à aider" l'armée française à lutter contre les groupes islamistes armés du nord du Mali, en faisant "le travail au sol", selon un de leurs responsables. "L'offre d'aide qui a été formulée, je la reçois avec beaucoup de circonspection. Je ne sais pas ce que le MNLA a à offrir", avait ajouté M. Coulibaly. Au mois d'avril, le MNLA s'était dit prêt à combattre AQMI. "Nous tendons la main aux pays concernés par cette menace terroriste pour leur demander d'établir, avec le MNLA, un partenariat dans la lutte contre le terrorisme", avait déclaré Mossa Ag Attaher, porte-parole du mouvement touareg en France. "Le terrorisme a profité de l'inaction de l'Etat malien et de l'absence d'espoir du peuple du Nord, maltraité ou abandonné par le pouvoir pendant des décennies. Il faut engager désormais une vraie action", a-t-il expliqué. "Le MNLA a clairement exprimé sa démarcation avec AQMI et notre disposition à agir dans le cadre d'une mobilisation de tous les pays concernés par ce fléau", a-t-il poursuivi.
Carte animée : la situation au Mali décryptée... par lemondefr "D'un point de vue militaire, je pense que le MNLA n'existe plus. Selon nos informations, les derniers combattants se sont dirigés vers la Mauritanie, ont rendu les armes et les véhicules et ont demandé refuge en Mauritanie", indiquait le 15 janvier le ministre des affaires étrangères malien Tieman Coulibaly devant la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale française. Les rebelles touareg du MNLA ont déclaré le 15 janvier être "prêts à aider" l'armée française à lutter contre les groupes islamistes armés du nord du Mali, en faisant "le travail au sol", selon un de leurs responsables. "L'offre d'aide qui a été formulée, je la reçois avec beaucoup de circonspection. Je ne sais pas ce que le MNLA a à offrir", avait ajouté M. Coulibaly. Au mois d'avril, le MNLA s'était dit prêt à combattre AQMI. "Nous tendons la main aux pays concernés par cette menace terroriste pour leur demander d'établir, avec le MNLA, un partenariat dans la lutte contre le terrorisme", avait déclaré Mossa Ag Attaher, porte-parole du mouvement touareg en France. "Le terrorisme a profité de l'inaction de l'Etat malien et de l'absence d'espoir du peuple du Nord, maltraité ou abandonné par le pouvoir pendant des décennies. Il faut engager désormais une vraie action", a-t-il expliqué. "Le MNLA a clairement exprimé sa démarcation avec AQMI et notre disposition à agir dans le cadre d'une mobilisation de tous les pays concernés par ce fléau", a-t-il poursuivi.
ROBERT FOWLER, OTAGE D’AQMI PENDANT QUATRE MOIS. “DIFFICILE DE NE PAS DEVENIR FOU”
CTU-MATCH | DIMANCHE 20 JANVIER 2013
De dr. à g., pendant leur séquestration, Louis Guay, diplomate et collègue de Fowler (au centre) et leur chauffeur Soumana, employé par l’Onu, qui sera le premier libéré. | Photo DR
Paru dans Match
Pour l'ex-otage canadien d'Aqmi, la France a eu raison d'intervenir.
De notre envoyé spécial Alfred de Montesquiou - Paris Match Réagissez !
Dehors, un mètre de neige recouvre le jardin, le soleil brille par la fenêtre dans ce grand cottage cossu, classé monument historique, où Robert Fowler réside avec sa femme. Les beaux tableaux s’alignent au mur, entre les rangées de livres soigneusement classés. Mais Fowler n’a d’yeux que pour son iPad, comme médusé par la voix qui s’exprime, tout droit sortie du Sahara. « Les moudjahidine sont prêts à l’offensive à n’importe quel moment », s’emporte Oumar Ould Hamaha sur la vidéo. « On est prêts à combattre la France, les Etats-Unis, tous les pays de l’Otan », assène encore le porte-parole du Mujao, une excroissance d’Al-Qaïda qu’affronte à présent l’aviation française au Mali. « Et dès qu’on aura conquis la France, continue-t-il, on ira aux Etats-Unis, à Londres... On va conquérir le monde entier : le drapeau d’Allah sera dressé depuis le lever jusqu’au coucher du soleil ! » Robert Fowler ricane, imite les paroles et mimiques du djihadiste, semble ne jamais se lasser de rejouer ses diatribes. « C’était comme ça, jour après jour », explique-t-il en secouant la tête. Car Fowler n’a pas attendu l’offensive française au Mali pour éprouver les dangers d’Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Oumar Ould Hamaha (à g.), l’ancien geôlier de Robert Fowler, devenu depuis un des leaders du Mujao. Mokhtar Belmokhtar (à dr.), l’« émir » d’Aqmi. La filiale d’Al-Qaïda détient sept otages français dans le Sahara. Photo DR
Otage d’Aqmi pendant cent trente jours, il a été enlevé par Oumar Ould Hamaha en personne, et le militant est resté son principal geôlier pendant toute sa captivité. Ancien haut fonctionnaire, ambassadeur et vice-ministre de la Défense du Canada, Robert Fowler était au Niger comme envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu quand les hommes d’Aqmi l’ont enlevé avec son collègue canadien Louis Guay. Passés à tabac, les deux hommes et leur chauffeur sont entassés dans un 4 x 4 qui fonce dans le désert. Les militants leur feront parcourir plus de 1 500 kilomètres à travers les dunes, avant de les cacher dans une série de camps que contrôle Aqmi dans le nord du Mali. « Le plus exaspérant, c’était quand ils nous disaient : “Rendez-vous compte de la chance que vous avez, il y a des touristes qui paieraient une fortune pour un safari pareil” », se souvient Fowler. Les deux captifs partageront pendant quatre mois le quotidien des militants qui vivent à la belle étoile, par des nuits glaciales et des journées où la chaleur frise les 45 °C. Une trentaine de combattants se relaieront pour garder les otages. Le plus jeune a 11 ans, une dizaine sont des adolescents turbulents – peut-être de futurs candidats aux attentats-suicides, pense Fowler – dont le plus petit est si court sur pattes que sa kalachnikov traîne sur le sol, à ses côtés, quand il marche. Fowler remarque que beaucoup sont issus d’Afrique noire, mais que tous les chefs sont clairs de peau et viennent d’Algérie. Une poignée d’entre eux parle français ; il y a aussi l’anglophone Obeida, venu du Nigeria.
Fowler pense que « c’était certainement un agent de liaison avec Boko Haram », le groupe terroriste qui sévit dans le pays. Certains sont très hostiles envers les otages « kafirs », les infidèles. Oumar, lui, est plutôt bienveillant, il passe des heures avec les Canadiens. « Il cherchait constamment à nous convertir, c’était son idée fixe pour gagner le paradis », se souvient Fowler. Un des autres « cadres » du camp est, justement, un converti. Hassan est venu d’Europe, probablement de France ou de Belgique, suspecte Fowler. « Dès le début il m’a dit : “J’aimerais bien vous découper en morceaux mais, hélas, le chef ne veut pas.” » Ce chef, à qui Fowler et Guay doivent paradoxalement la vie, c’est Mokhtar Belmokhtar, un des commandants les plus redoutés d’Al-Qaïda dans le Sahara. Vétéran du djihad en Afghanistan, où il a perdu un oeil, le « cheikh borgne » a quitté l’Algérie voilà une décennie pour mener ses combats au Sahel. Trafiquant notoire, il s’est tellement tourné vers la contrebande que certains analystes des services de renseignement le surnomment « M. Marlboro » et le suspectent d’être surtout un redoutable bandit de grand chemin. « Je pense que c’est une erreur de le sous-estimer, affirme Fowler, qui a longuement palabré avec lui et l’a observé à de nombreuses reprises, dans les différents camps qu’il a traversés. Belmokhtar est froid, calculateur et d’une volonté d’acier. Il m’a paru très pieux et il avait un ascendant absolu sur ses hommes. » Rapidement, Belmokhtar s’est aperçu que Fowler (64 ans à l’époque) et son compagnon de captivité n’allaient pas supporter l’épreuve sans soins adéquats.
« FOWLER SE FÉLICITE QUE PARIS AIT DÉCIDÉ
D’AGIR. LE DANGER QUE REPRÉSENTE AQMI EST ÉNORME ! »
Tout du long, le chef terroriste s’est donc assuré qu’on nourrisse suffisamment les otages, qu’ils reçoivent médicaments, couvertures et assez à boire. « Ce n’était pas tant de la compassion que de la bonne logique : il s’est dit que notre valeur marchande était bien plus élevée vivants que morts », glisse Fowler. Ainsi, les deux otages survivent malgré les scorpions, les serpents, les tempêtes de sable, les moments de doute et de dépression profonde, la nourriture infecte, l’eau putride et les jeunes djihadistes qui viennent les harceler. Fowler marque secrètement sa ceinture d’une encoche tous les jours, pour garder le fil du temps qui passe et ne pas devenir fou. Très vite, aussi, pour ne pas lâcher prise, il s’imagine écrire un livre sur son kidnapping. « J’ai dit à Louis : “Dans le fond, si on en réchappe, c’est une expérience extraordinaire. Combien de fois a-t-on l’opportunité de vivre aux côtés des hommes d’Al- Qaïda ?” » Fowler commence donc à prendre mentalement des notes, à structurer les chapitres du futur récit de sa survie. « Il faut savoir que les diplomates passent leur temps à faire ça : ils vont à un déjeuner, puis reviennent au bureau pour taper un rapport sur leurs conversations. J’ai reproduit la démarche. » Publié depuis en anglais, son récit, « Une saison en enfer », fourmille donc d’analyses et de détails. Il a établi des cartes approximatives de son parcours dans le désert, avec des schémas des grands camps où il a logé, ces fameuses bases que ciblent à présent les avions de chasse français. Très frustes dans leur pensée et dans leur religion, extraordinairement frugaux et endurants, les combattants d’Al-Qaïda lui sont aussi apparus comme de redoutables guerriers. Fowler souligne leur grande discipline en déplacement et l’efficacité de leurs sentinelles, armées de mitrailleuses lourdes lors des déploiements. Seul domaine qu’il refuse d’aborder : la gestion des otages, par égard pour les sept Français et les autres Européens et Africains encore captifs d’Aqmi. « Je ne veux rien dire qui puisse les mettre en danger, ou qui puisse aider Al-Qaïda à améliorer ses techniques de kidnapping », affirme le Canadien.
La ceinture sur laquelle Fowler incisait chaque jour un trait dans le cuir pour ne pas perdre la notion du temps. Photo DR
Fowler et Guay seront finalement relâchés après des semaines de négociations menées par des émissaires des présidents malien et burkinabé. Pendant ce temps, un groupe de quatre touristes – un couple de Suisses, une Allemande et un Anglais – a été enlevé par une autre unité d’Aqmi. « Le gouvernement canadien affirme à ce jour ne pas avoir versé de rançon, explique Fowler. Mais d’autres l’ont fait, c’est certain. Et le Mali a relâché des prisonniers islamistes au même moment... » Seul le gouvernement anglais, effectivement, ne paie rien. Son otage, Edwin Dyer, sera décapité quelques semaines plus tard. Les ravisseurs des touristes sont dirigés par un autre « émir » d’Al-Qaïda dans le désert : Abou Zeid. C’est le grand concurrent de Belmokhtar. « Je ne l’ai croisé que brièvement, au moment de notre libération, avec les deux femmes otages, se souvient Robert Fowler. On sentait qu’il était très imbu de lui-même, très dur. Et, vu l’état de santé dans lequel étaient les deux femmes, je peux vous assurer qu’il n’a absolument aucune compassion. » C’est Abou Zeid qui détient maintenant la plupart des otages d’Aqmi dans le Sahara, notamment les hommes du groupe français Areva. Certains craignent que l’actuelle offensive de la France aux côtés de l’armée malienne en déliquescence ne mette en péril ces captifs. Mais Fowler est convaincu qu’il fallait agir. « Le danger que représente Al- Qaïda pour toute cette partie d’Afrique est énorme », indique l’ancien diplomate, qui se félicite que Paris ait décidé d’agir. « Des rapports suggèrent à présent que les Français sont surpris par la férocité des combattants djihadistes et la sophistication de leur armement. Vraiment ? » Au moment de leur libération, fin avril 2009, Fowler et ses compagnons ont pu assister à toute une mise en scène de la force de frappe d’Aqmi : plus de cent combattants défilent devant eux d’un pas martial, mitraillette en bandoulière. La remise en liberté des otages a d’ailleurs failli mal se terminer.
« Au dernier moment, Abou Zeid refusait de nous relâcher, l’atmosphère est devenue très tendue », raconte le Canadien. Belmokhtar déboule alors, furieux, et leur ordonne de grimper dans un 4 x 4. « Il a disposé ses hommes armés autour de nous, pour nous protéger. J’ai vu le moment où les deux katibas allaient s’entre-tuer. » La scission est, depuis, devenue si marquée entre les deux hommes que Belmokhtar affirme avoir quitté Aqmi pour créer son propre groupe, les « Signataires du sang ». Son fidèle lieutenant, Oumar Ould Hamaha, est maintenant l’une des figures de proue du groupe Mujao, qui occupe les villes du Nord-Mali. Fowler a vu son geôlier pour la dernière fois alors que son véhicule s’apprêtait à foncer vers la liberté à travers le désert, avec Louis Guay et les deux femmes otages. Tandis que la voiture démarre, Oumar se met à courir près de la fenêtre, adressant un ultime message au Canadien : « Souviens- toi bien de témoigner, si jamais tu arrives au paradis, que j’ai fait tous les efforts pour te convertir. C’est pas ma faute si t’es toujours pas musulman ! »
http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Robert-Fowler-otage-d-Aqmi-pendant-quatre-mois.-Difficile-de-ne-pas-devenir-fou-459109/
Guerre au Mali: Ansar Dine donne son bilan
Date: 21.01.2013 Heure: 11:19 GMT
Ajouté le : 20.01.2013 09:50
ALAKHBAR (Nouakchott) – Soixante combattants maliens tués, des dizaines de blessés, deux hélicoptères battus, une grande quantité de minutions est tombée entre les mains des "moudjahidins". C'est le bilan des affrontements entre les forces franco-maliennes et Ansar Dine, a noté ce mouvement dans une déclaration rendue publique samedi 19 janvier.
S'ajoute au bilan susmentionné "des butins" consistant en 15 véhicules et trois chars que les salafistes ont arraché des forces loyales, selon la déclaration. Par contre, le mouvement a déploré la perte de 8 combattants au cours de 10 derniers jours.
Le mouvement a énuméré un nombre des acquis dont, entre autres, "l'anticipation de l'attaque prédestinée par les français pour s'emparer de la ville de Doutenza". Le mouvement dit également qu'il a arrêté certains espions et agents de "l'ennemi" lui infligeant "un coup dur".
Le mouvement évoque aussi "la destruction des armes et matériaux de l'armée française à Konna ainsi dont des appareils d'une haute qualité".
Le mouvement livre également "des détails" sur les opérations militaires à Konna, évoquant "une bataille farouche" le 10 janvier où l'armée malienne a subi d'énormes pertes ayant déploré 25 combattants et 11 véhicules et 6 chars ainsi qu'une grande quantité de minutions avant d'être repoussée jusqu'au Sévaré.
Le mouvement salafiste affirme avoir "profité" de sa présence à Konna pour se faire connaitre au niveau de la population. Il dit que ses combattants étaient vigilants à ne viser aucun civil et ne porter préjudice aux infrastructures de la ville de Konna.
http://www.fr.alakhbar.info/5834-0-Guerre-au-Mali-Ansar-Dine-donne-son-bilan.html
Droit de réponse au journal algérien "El Watan" : «Ce qu’ils nous reprochent, c’est leur médiocrité»
Une campagne de dénigrement sans précédent est aujourd’hui livrée contre notre agence ANI (agence Nouakchott d’informations) et notre Radio Nouakchott qui vient à peine de naître parce que nous avons réussi une prouesse médiatique qu’aucun média mauritanien n’était arrivé, avant nous, à s’offrir et du coup offrir à notre chère presse libre, et au-delà notre chère Mauritanie pour raffermir davantage la première place dans le monde arabe à laquelle elle a été classée par le très sérieux Reporter Sans Frontière : couvrir, en temps réel un évènement qui retient le souffle de la communauté internationale, à commencer par les Etats-Unis d’Amérique jusqu’aux Philippines en passant par la France, le Royaume Uni d’Angleterre, le Japon, et j’en passe …
Même la presse locale du pays où se déroulent les évènements n’y a vu que du feu, la primeur de l’information lui passant sous le nez sans être capable de la flairer ! Voilà sans doute pourquoi, un journal qui se veut de renommée internationale comme El Watan n’a pu se permettre de nous reconnaitre notre «scoop», préférant nous tirer dessus, à défaut de pouvoir tirer sur … les terroristes, pourtant plus proches, à In Amenas, que nous à Nouakchott.
Et de quelle manière ! Titrant en grande manchette «A LA UNE ACTUALITÉ/Nouakchott Info : Le canal privilégié de la propagande terroriste» pour nous concocter un article truffé de mensonges et de diffamation autant sur notre institution de presse accusée de «relayer la propagande des terroristes» et d’être «une véritable entreprise de désinformation», alors que nous diffusions aussi les dépêches de l’agence de presse officielle algérienne (APS) que sur le directeur de publication de nos journaux de presse écrite, électronique et radiophonique, Mohamed Mahmoud Ould Aboul Maali. «Nouakchott Info a un lien quasi organique avec les mouvements islamistes et son journaliste, Fard, semble avoir un carnet d’adresses des djihadistes les plus recherchés de la région», écrivez-vous. Une accusation gratuite que rien ne justifie mais comme l’auteur de l’article aura compté sur les moteurs de recherche de la Toile pour avoir des informations, la jalousie et l’envie le taraudant parce que nous avons réussi là où il a, avec d’autres parmi nos confrères (et ils sont nombreux) échoué, sa plume assassine pouvait courir. Mais n’a-t-il pas trouvé mieux pour argumenter ses propos que ce fait datant de Mai 2005 se rapportant à l’interview de notre directeur Mohamed Mahmoud Ould Aboul Maali avec Jemil Mansour alors que ce dernier était recherché, laquelle avait en son temps valu au journaliste une arrestation parce qu’il a refusé aux autorités de l’époque d’être un indic et leur vendre la mèche, protégeant ainsi sa source.
Pourquoi nous reproche-t-on de diffuser des informations à chaud au moment même où des chaines comme Al Jazeera, France 24, Radio France internationale, les diffusent et font parler, Abou Al-Bara, le porte-parole des terroristes assiégeant le site gazier d’In Amenas, et, plus grave, des otages que l’on sait tous sous la menace de mort. Des chaines satellitaires, des radios et des sites électroniques qui se tuent à trouver, à tout prix, des informations inédites pour ne pas être sous-informés et qui, vous pouvez nous croire, nous ont contacté et offert de nous acheter, en vain, des informations fiables, des photos, des vidéos, des enregistrements sonores, pour accompagner l’évènement.
Nous comprenons bien que le journal El Watan, comme d’autres envieux, nous en veulent pour avoir volé la vedette sur ce coup-là, le monde entier n’ayant plus d’yeux ni d’oreilles que pour ce que nous écrivons sur notre site ANI ou diffusons sur les antennes de notre Radio Nouakchott et tant pis si nous l’avons fait dans les règles de l’art. Et nous insistons bien sur ce «dans les règles de l’art» car nous avons refusé aux terroristes, de diffuser certaines de leurs déclarations et celles des otages, d’une part pour éviter d’être un support de propagande et d’autre part, parce que nous respectons les sentiments propres des otages et de leurs familles. En vérité, ce que nos confrères d’El Watan nous reprochent, c’est leur médiocrité !
La Rédaction
http://www.ani.mr/?menuLink=9bf31c7ff062936a96d3c8bd1f8f2ff3&idNews=20573
Les terroristes sont de six nationalités (ministre)
ALGER - Les terroristes qui ont attaqué le site gazier de Tiguentourine à In Amenas (1.300 km au sud-est d’Alger) sont issus d’au moins six nationalités et originaires de pays arabes, africains et non africains, a indiqué dimanche le ministre de la Communication, Mohamed Saïd.
"Les terroristes qui ont pris part à cette entreprise criminelle sont au moins de six nationalités. Je peux dire d’ores et déjà qu’ils sont originaires de pays arabes et africains et de pays non africains", a déclaré Mohamed Saïd sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale.
Pour le ministre, l’attentat du site de Tiguentourine est "une agression terroriste contre le peuple et le territoire algériens et contre la souveraineté nationale", et l’arsenal sophistiqué récupéré à l’issue de cette opération "dénote une volonté affichée de faire le maximum de mal dans cette opération terroriste et criminelle".
A propos de l’assaut décidé par les autorités algériennes, le ministre a indiqué que "devant le refus de ces groupes terroristes d’obtempérer et devant leur intention affichée de fuir en emmenant les otages, il n’y avait pas d’autres moyens que de passer à l’action".
"Les terroristes étaient décidés soit à réussir leur opération comme ils l’avaient planifiée, soit à faire exploser tout le complexe gazier et exécuter tous les otages", a-t-il ajouté.
Réagissant aux attitudes critiques de certains pays par rapport à l’assaut, il a indiqué d’abord que c’était "une question de souveraineté nationale" en relation avec "des intérêts suprême de l’Etat algérien" et une décision qui nécessitait, dans cette situation, "le secret absolu".
"Cette action qui était mal saisie par certaines capitales occidentales, a fini par être comprise vers la fin", au regard de certaines déclarations officielles qui ont reconnu que l’Algérie "n’avait pas d’autre moyen que d’agir pour mettre fin à ce cauchemar".
Il a également souligné que "certaines réactions émanaient de pays en campagne électorale", et que c’était "peut être un discours qui est destiné à la consommation interne", avant de relever que "maintenant tout le monde a compris et s’est rangé à la thèse algérienne".
La position de ne pas négocier avec les terroristes est une position "sage qui a démontré son bien-fondé". Elle est d’ailleurs "adoptée par certains pays", a-t-il encore relevé.
M. Mohamed Saïd a également rappelé que l’Algérie avait dès le départ fermé la porte aux chantages pour avoir été à l’avant-garde du refus de payement de rançons qui, a-t-il dit, servirait à l’achat d’armes et à l’augmentation des capacités de nuisance des groupes terroristes.
Le ministre a indiqué aussi que les forces spéciales de l’Armée nationale populaire (ANP) continuent toujours de sécuriser le site de Tiguentourine à la recherche d’éventuelles autres victimes. Le bilan donné jusque-là par le ministère de l’Intérieur est "provisoire" et risque d’être "revu à la hausse", a-t-il regretté.
L’assaut donné jeudi par les forces spéciales de l’ANP pour libérer les otages détenus par un groupe terroriste depuis mercredi au site gazier de Tiguentourine s’est soldé par la neutralisation de 32 terroristes et le décès de 23 personnes, selon un bilan provisoire établi samedi.
APS
http://www.ani.mr/?menuLink=9bf31c7ff062936a96d3c8bd1f8f2ff3&idNews=20570
Prise d’otage en Algerie : la Katiba des Moulatahamines publie un communiqué
Mokhtar Belmokhtar Emir d'AQMI
La Katiba des Moulatahmines de Moctar Belmoctar, alias Bellawara a affirmé , dans un communiqué, dont copie est parvenue à l’ANI que la prise d’otages d’In Aminass était une opération planifiée à l’avance qui ouvre une série d'attaques visnat les "croisés".
Le communiqué dit en substance : Un élément (sariya) de la katiba des « Signataires par le sang » vient de conduire une opération avec comme pour objectif était de maitriser un complexe gazier avec une zone vie appartenant à la société britannique British Pétrolium (BP) en prenant en otages des occidentaux. Ce qui a été réalisé conformément au plan courageusement préétabli. Il sont par la suite libéré les musulmans qui se trouvaient sur le lieux contrairement aux prétention de leur libération par l’armée.
Ils ont proposé la négociation tout en demandant à ce que l’armée s’éloigne du lieu de la prise d’otages. Ce à quoi cette dernière a répondu en tuant deux otages, puis les hélicoptères ont commencé à bombarder la zone vie (lieu de la prise d’otage), dans une tentative visant la mort des otages et la fin rapide de la crise.
Les signataires par le sang ont décidé de se déplacer vers l’usine pour protéger la vie des musulmans et des otages, contrairement à ce qui a été dit par rapport à leur intention d’aller vers un pays voisin.
Les hélicoptères avaient alors tiré sur les véhicules transportant les otages en les détruisant sauvagement, tuant directement les otages. Cela signifie qu’il n’est point question pour l’armée de chercher à sauver la vie des otages.
Le deuxième groupe est resté retranché dans l’usine d’où il a proposé la négociation contre la suspension immédiate de l’agression contre les musulmans du Mali et la libération de nos frères détenus par les croisés. Mais l’armée algérienne n’a pas répondu à ces revendications légitimes préférant de lancer l’assaut sur le complexe gazier. Ce qui a conduit à l’élimination des otages.
A ce titre, nous soulignons ce qui suit :
1-le seul objectif recherché par les pays participant à la croisade est de tuer dans l’œuf le projet du jeune Etat islamique au Mali et dans tous les pays où la charia est en vigueur.
Ils n’ont pas intervenu pour protéger le peuple syrien qui subit la destruction et la mort au quotidien depuis deux ans déjà. Cela prouve bien qu’ils ont des nouveaux objectifs colonialistes.
2-Nous avons tendu la main pour négocier avec les occidentaux et les algériens tout en leur donnant notre parole depuis le début de l’opération. Mais un responsable des renseignements nous a affirmé qu’ils procéderont à la destruction de tout le complexe. Ce dernier était, selon nos informations, le général qui dirigeait l’opération.
3- Nous soulignons que les prétentions des renseignements et du ministre de l’intérieur algérien sont dénuées de tout fondement.
Pour preuve, nous savons que sur le complexe de Teknoutourine se trouvait une unité de l’armée d’un effectif de plus de 250 soldats avec pour mission de protéger les étrangers, mais la rapidité et la détermination des Signataires par le sang ont eu l’effet sur eux.
4-Les responsables algériens ont depuis le début trahi les occidentaux en leur faisant croire qu’il s’agissait d’un groupe local facile à maitriser, alors qu’ils savaient toute la réalité. A signaler que parmi les assaillants il y avait seulement 5 algériens qui, de surcroit, ne sont pas originaire de cette région.
5-La préparation à l’avance de l’opération a pu mettre à profit des renseignements sur des sites différents collectés dans différentes régions. Le choix s’est opéré sur ce site, après avoir constaté que l’Algérie prendra part à l’offensive visant le peuple musulman dans l’Azawad, en plus l’ouverture son espace aérien et la fermeture de son territoire en vue de faire un blocus sur le peuple de l’Azawad.
6- Nous rappelons à nos frères musulmans la nécessité de se tenir à l’écart des sites des sociétés étrangères, notamment françaises, pour protéger leur vie.
Enfin nous promettons plus d’opérations pour tous les pays ayant pris part à la croisade contre l’Azawad s’i ne reviennent pas sur leur décision.
Les Moulathamounes
http://www.ani.mr/?menuLink=9bf31c7ff062936a96d3c8bd1f8f2ff3&idNews=20569
Touaregs and friends:Quand tu viens chez moi je t’acceuil avec un sourire d’amour et un verre de thé … et me voila aujourdhui j’ai besoin de toi , tu dis quoi? Tes amis bombardent mes tentes … j’entend rien de toi. Suis-je pour toi un musée que tu as tant visité et tu en as marre maintenant ?
Touaregs and friends
Facebook
http://www.tamoudre.org/touaregs/territoire/15340.html
20 janvier 2013
La France peut-elle, à elle seule, tenir le « Sahélistan » ?http://bernardlugan.blogspot.be/
dimanche 20 janvier 2013
Analyse de Bernard Lugan (20 janvier 2013)
Ce n’est pas le seul Mali qui doit être sécurisé, mais tout le Sahel, ce rift racial s’étendant sur dix pays et sur lequel ont été plaqués des Etats associant artificiellement des Nord « blancs » et des Sud noirs.
L’Europe feint de ne pas voir ce qui s’y passe cependant que les Etats-Unis observent la situation de loin. Le 18 janvier Léon Panetta secrétaire américain à la Défense a ainsi déclaré que « les opérations de sécurité au Mali incombent aux puissances régionales ». Quant à l’ « aide » à l’armée française, parlons-en, puisque Washington va en effet louer à la France ces avions gros porteurs qui lui font régulièrement défaut. Léon Panetta a bien pris soin de préciser, au cas où il n’aurait pas été compris, que le « gouvernement français remboursera aux Etats-Unis les frais entraînés par ce soutien aérien». François Hollande doit se dire qu’il est réconfortant de pouvoir compter sur de « solides » alliés…
Quant aux pays africains, pourtant les premiers concernés, ils ne se bousculent pas. De plus, les contingents que certains finiront tout de même par envoyer et qui seront équipés par la France, ont une valeur militaire « inégale ».
Dans ces conditions, et comme la France ne peut, à elle seule, s’engager dans une opération de « pacification » du sahélistan, que convient-il donc de faire et surtout, de ne pas faire ?
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http://www.rfi.fr/afrique/20130119-jihadiste-francais-gilles-leguen-preneurs-otages-in-amemas-mali-algerie
FRANCE / ALGÉRIE - Article publié le : samedi 19 janvier 2013 - Dernière modification le : dimanche 20 janvier 2013
Un jihadiste français aurait fait partie des preneurs d'otages d'In Amenas
Des otages d'In Amenas agitant les bras, capture vidéo du 16 ou 17 janvier 2013.
REUTERS/Ennahar TV
Par RFI
"Les populations civiles du nord du Mali sont menacées"
LE MONDE.fr | 19.01.2013 à 12h07 • Mis à jour le 19.01.2013 à 20h24
Par Isabelle Mandraud
Eclipsé jusqu'ici par son concurrent Ansar Eddine, mieux armé et plus puissant, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) tente de revenir dans le jeu des négociations pour trouver une issue à la crise au Mali.
Une délégation de ce mouvement laïque de rebelles touareg devait se rendre à Ouagadougou, lundi 21 janvier, pour rencontrer des émissaires maliens sous l'égide du président burkinabé Blaise Compaoré, désigné médiateur du conflit par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Autour de la table, le MNLA succède ainsi à Ansar Eddine, groupe islamiste radical composé majoritairement de Touareg, privilégié dans les discussions, mais disqualifié pour avoir participé aux côtés des djihadistes à l'offensive armée vers le sud du Mali, le 10 janvier, à l'origine de l'intervention militaire française.
Réuni en congrès à Tinzawatene dans l'extrême nord du pays, au moment du déclenchement des opérations militaires, le MNLA s'était alors, par l'entremise de l'un de ses responsables, Moussa Ag Assarid, déclaré "prêt à aider" l'armée française "en faisant le travail au sol". De retour à Paris vendredi 18 janvier, cet écrivain-chercheur originaire de Gao, qui vient d'abandonner ses fonctions de président du bureau du MNLA pour l'Europe, précise cette orientation : le mouvement soutient l'intervention mais en aucun cas, explique-t-il, les frappes aériennes françaises ne doivent permettre à l'armée malienne et à une armée africaine de la Cedeao attendue en renfort "de franchir la ligne de démarcation" qui sépare le nord et le sud du Mali.
"GÉNOCIDE"
A l'origine de la partition du pays par la proclamation, le 6 avril 2012, de l'indépendance de l'Azawad, la partie nord peuplée de Touareg et de tribus arabes (et également de Peuls et de Songhaïs), avant d'être débordé par les djihadistes qui ont pris le contrôle de ce territoire, le mouvement indépendantiste touareg redoute la vengeance de l'armée malienne sur les populations civiles.
"Si vous laissez s'introduire dans l'Azawad l'armée malienne, je peux vous garantir que la première victime sera un berger touareg ou arabe plutôt qu'un djihadiste", s'alarme Moussa Ag Assarid. "Les populations civiles sont menacées, c'est un génocide qui se prépare et la France dira qu'elle ne savait pas, comme au Rwanda !"
L'écrivain touareg justifie son appréhension par la formation, notamment, de "milices ethniques" par des militaires maliens, composées de villageois songhaïs et peuls, dont il évalue les effectifs à plus de 3 000 hommes.
"VOUS RAMENEZ LA TÊTE D'UN TOUAREG"
Certaines, comme celles de Ganda Koy ("les seigneurs de la terre" en songhaï) ou Ganda Izo ("les fils de la terre") à Sévaré, ou bien Boun Ba Hawi ("la mort plutôt que la hont"e) à Bamako, sont déjà connues, mais selon Moussa Ag Assarid, il s'en créerait de nouvelles. "Il y a même maintenant des femmes, pourquoi ?" interroge-t-il. "Nous avons eu récemment l'information que des militaires équipent ces milices et leur donnent pour consigne : "vous partez et vous ramenez la tête d'un Touareg"", ajoute-t-il.
Affaibli, retranché dans l'extrême nord du Mali, le MNLA plaide donc aujourd'hui pour sa participation aux opérations militaires contre les djhadistes, en faisant valoir, malgré un équipement et des moyens qui lui font défaut, la mobilisation "intacte" de ses troupes, toujours dirigées par le chef militaire du mouvement, Mohamed Ag Najim, et sa parfaite connaissance du terrain. Les rebelles touareg affirment aussi accueillir de plus en plus de "parents" de retour après avoir rejoint Ansar Eddine "non par idéologie mais pour des raisons financières, parce qu'ils étaient payés". "Ce serait une erreur monumentale de mettre le MNLA à l'écart", assure Moussa Ag Assarid.
AUTONOMIE
Le 15 janvier, le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, a tenté d'apaiser ces inquiétudes. "Les groupes terroristes doivent clairement être distingués des mouvements représentatifs du nord [du] Mali et des populations qui y vivent, a-t-il déclaré. Nous ne mènerons pas d'action contre les Touareg, bien au contraire." Une façon, aussi, de ne pas fermer cette porte.
En échange, le mouvement, héritier des rébellions indépendantistes touareg qui se sont succédé au Mali depuis vingt ans, renonce, officiellement à l'indépendance de l'Azawad, pour lequel il se contenterait, désormais, d'un statut d'autonomie "de type fédéraliste". C'est avec ce mandat adopté en congrès que la délégation des rebelles touareg devait se rendre, lundi, à Ouagadougou.
Isabelle Mandraud
L'armée malienne accusée d'exactions contre des minorités
Human Rights Watch a annoncé samedi être en possession d'informations crédibles sur de graves exactions, dont des meurtres, commises par les forces de sécurité maliennes à l'encontre de civils dans la localité de Niono, dans le centre du pays.
"Nous invitons instamment les autorités maliennes, tout comme les soldats et les autorités françaises et ouest-africaines, à faire le maximum pour garantir la protection de tous les civils", a fait savoir l'ONG.
D'après HRW, les Touareg et les Arabes, deux communautés assimilées aux insurgés qui contrôlent aujourd'hui les deux-tiers du Mali, sont tout particulièrement visés. L'armée malienne n'a pas encore officiellement réagi à ces informations.
189 deaths in attack of Diabaly by Islamist Abu Zeid, one of the leaders of Al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM) has conducted himself operations. He had left the Mauritanian border, to prevent raids and French planes and went towards Diabaly.
Almansour Ag Mahmoud
The plan of attack was in an operation conducted by three groups from three different directions Monday.
These three groups were 1) that of Haroun Said (Abu Jemal ), which took over an intersection, south of the city, followed after 8 km by 2) group of Boubacar Ali (Abu Aîcha), which elements entered the north-east and took control of the area of Kala, located 15 km from Diabaly, and 3) group of Abdel Hamid (Abu Zeid), which entered the city from the east.
After fierce fighting, the three groups were able to control Diabaly area and its surroundings.
The first results reported death of 189 Malians (three Azawadis), destroying five tanks (two in Diabaly, two in south of the city and one in the village of Kala).
Islamists have also managed to get hold of 19 vehicles, including six civilians.
For loss side Ansar Edine, they amounted to six killed (A Sudanese, three Algerians, a Tunisian and a Tuareg Edou Ishag Tribe). The movement has also counted in its ranks wounded, eight fighters and have been identified Hamada Ag Ad Ali and another named Awragh.
Two days after the control of the city and after intense bombing French, Islamist fighters have decided to make a tactical retreat, small waves, and the last car to have left the city the day before yesterday, belongs to Ansar Edine.
Moreover, in a statement on 20.01.2013 at 15:15 GMT, Ansar Dine publishes first report: Sixty Malian soldiers killed, dozen wounded, two helicopters destroyed a large quantity of ammunition fell into the hands of the Mujahideen. Is added to the balance sheet, loot consisting of 15 vehicles and three tanks pulled by forces loyal.
The movement has lamented the loss of eight fighters in the past 10 days.
Among the achievements, "anticipating the attack predestined by the French to seize the city of Doutenza." The movement has arrested some spies and agents of the "enemy" inflicting "a blow," and proceeded to "the destruction of weapons and materials of the French army and Konna devices including high quality" .
The movement has also provided details of military operations Konna, citing "a fierce battle" January 10 when the Malian army has suffered heavy losses, with 25 fighters and lamented 11 vehicles and 6 tanks and a large quantity of ammunition before being postponed until Sévaré.
The Salafist movement claims to have "benefited" from his presence Konna to make known to the population level. He says that his fighters were not vigilant and seek no harm civil infrastructure of the city Konna.
https://www.facebook.com/almansour.agmahmoud
dimanche 20 janvier 2013
NDLR:La France coupable..Les militaires maliens coupables d'exactions à Sévaré
Par Dorothée Thiénot, publié le 20/01/2013 à 23:54, mis à jour le 21/01/2013 à 00:38
EXCLUSIF - Exécutions sommaires, chasse à l'homme: à Sévaré, dans le centre du Mali, des éléments de l'armée nationale exercent des représailles meurtrières, selon les témoignages recueillis sur place par L'Express.
Un cadavre à peine enfoui, à Sévaré, dans le centre du Mali. Dans plusieurs endroits de la ville, des habitants ont vu des soldats de l'armée nationale jeter des corps dans des puits.
Dorothée Thiénot/L'Express
C'est un corps nu, grossièrement enfoui; seuls le bras gauche et les fesses sont visibles, à la surface de la terre meuble. Il gît dans un recoin, au centre de Sévaré, une ville de quelque 30 000 habitants où stationnent les militaires maliens, et dont l'armée française contrôle l'aéroport.
Nous sommes à deux pas du "quartier des millionnaires", Million-Kin, un lieu qui doit son nom au fait que les maisons y sont construites "en dur". La mort est toute récente: à l'exception d'une partie des doigts de la main, le corps semble intact. Un riverain, qui réclame l'anonymat, s'est décidé à montrer la dépouille, en pleine nuit, à un journaliste étranger. "Vendredi, ma mère a entendu des détonations, explique-t-il. J'ai attendu une nuit, et puis je suis allé regarder..."
Les forces maliennes suscitaient espoir et fierté à Sévaré, une ville proche de la frontière virtuelle qui sépare le Sud du pays, sous le contrôle de Bamako, et le Nord, aux mains des islamistes. Mais aujourd'hui, certains habitants éprouvent surtout de la terreur face aux soldats de l'armée nationale.
Chasse à l'homme à Sévaré
La hantise des djihadistes infiltrés, dans cette région qui s'apparente à une ligne de front, a donné lieu à une campagne populaire de dénonciation des "suspects". L'attaque, le 9 janvier, de la ville voisine de Konna -dont l'accès reste interdite aux ONG et aux journalistes- semblait justifier cet appel à témoins. Mais celui-ci s'est mué, semble-t-il, en chasse à l'homme.
"Depuis l'attaque des islamistes, la population s'est montrée solidaire avec les autorités, affirme le maire de Mopti, Oumar Bathily. Nous avons insisté sur le besoin de collaborer avec la police et l'armée et notre demande a été bien comprise." Avec des conséquences meurtrières.
"Etre arabe, touareg ou habillé de façon traditionnelle, pour quelqu'un qui n'est pas de Sévaré, cela suffit à le faire disparaître", témoignent deux jeunes.
A Sévaré, selon les témoignages recueillis sur place par L'Express, des exécutions sommaires ont eu lieu dans trois secteurs, outre le camp militaire dans lequel, semble-t-il, un meurtre a été commis la semaine dernière. L'un d'eux s'appelle "Tchétchénie", à deux pas du centre de tir. C'est là que sont égorgés les "suspects". La jeune Miriam témoigne d'un corps sans tête, jeté dans le puits vendredi dernier. Le même jour et le lendemain, dans le quartier de Waillhirdé, non loin de l'hôpital, des soldats en uniforme ont jeté dans un puits, aux yeux de tous, des cadavres présentés comme ceux de "rebelles".
"J'étais là! ", s'exclame Moussa S. "Les morts étaient des rebelles!", ajoute cet ancien militaire, qui ne cache pas sa haine des "peaux-rouges", le surnom donné ici aux Touaregs. "Ils les ont jetés dans le puits. Les soldats ont achevé les rebelles blessés, ramenés de Konna. Les vivants ont été exécutés. Puis ils ont recouvert les corps de pneus et d'essence et les ont brûlés." Du sang macule la margelle du puits, qui a été partiellement bouché par des gravats. A proximité, l'odeur est nauséabonde. Les témoins parlent de 25 à 30 corps enfouis dans ce secteur. Des chasses à l'homme, il y en a eu beaucoup. "Etre arabe, touareg ou habillé de façon traditionnelle, pour quelqu'un qui n'est pas de Sévaré, cela suffit à le faire disparaître", témoignent deux jeunes. "Porter la barbe, disent-ils, c'est un suicide."
Vendredi dernier, un père et son jeune fils, originaires du Nord et de passage à Sévaré, auraient été tués. Machette et balles, avant de finir dans le puits. Un proche parent des victimes, gendarme à Sévaré, est parti à Bamako, afin de trouver le militaire coupable. "Il veut des explications, confie un ami. Et il portera plainte, c'est certain..."
Des militaires maliens humiliés par la défaite
"Si on n'est pas en mesure de présenter sa carte d'identité, on est amené à la gendarmerie", affirme un jeune de la ville. "Et si aucun habitant de Sévaré ne reconnaît le suspect, on l'exécute."
La gendarmerie confirme les deux premières étapes de la procédure, mais assure qu'ensuite, les suspects "avérés" sont envoyés à Bamako afin d'être jugés. Des procès qui, curieusement, n'ont pas grande presse...
La hantise des habitants de Sévaré -paniqués à l'idée de subir le même sort que ceux des villes du Nord, aux mains des islamistes- a, semble-t-il, donné un sentiment d'impunité à des soldats maliens. Beaucoup, parmi eux, ne pardonnent pas à des militaires "peaux-rouges" d'avoir retourné leurs armes au printemps 2012 contre leurs "frères", exécutés à Aghelock, lorsque des rebelles touareg puis des groupes islamistes se sont emparés du nord du territoire. Humiliée par sa défaite et non préparée au respect des droits de l'Homme, l'armée malienne semble décidée à se venger - à huis clos, loin des journalistes et des ONG.
Depuis plusieurs jours, la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH), Human Rights Watch et Amnesty International dénoncent des cas d'exécutions sommaires par l'armée malienne. Interrogé par L'Express, le colonel Didier Dacko, responsable, pour quelques jours encore, des opérations à Sévaré, assure n'avoir entendu parler de rien.
Ce dimanche, les accès à la ville de Sévaré ont de nouveau été fermés aux journalistes.
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/guerre-au-mali-les-militaires-maliens-coupables-d-exactions-a-sevare_1211700.html
La France au Mali : Repérer les médiamensonges Par Michel Collon/Mondialisation.ca, 20 janvier 2013
La France au Mali : Repérer les médiamensonges
Par Michel Collon
Région : Afrique subsaharienne
Thème: Désinformation médiatique, Guerre USA OTAN
En guerre contre le terrorisme, vraiment ? Pourquoi les médias ne parlent-ils pas des ressources naturelles convoitées, des multinationales françaises qui se construisent des fortunes dans cette région, de la misère dont elles sont responsables ? Pourquoi nous cache-t-on les véritables cibles : Mali, Niger, Algérie et l’Afrique en général ? Et le Qatar, allié de Paris, qui arme les islamistes maliens, qu’est-ce que cela cache ? Ou bien part-on en guerre pour des intérêts économiques et stratégiques soigneusement cachés ?
Des islamistes revendiquenr la mort de soldats nigérians en partance pour le Mali
Journal24 inter
KANO (Nigeria) - Le groupe islamiste Ansaru a revendiqué dimanche l'attaque ayant tué deux soldats nigérians qui devaient partir pour le Mali rejoindre la force d'intervention ouest-africaine.
Le groupe, qui avait également affirmé être responsable de l'enlèvement d'un Français dans le Nord du Nigeria en décembre, a dit dans un communiqué avoir commis cette attaque en représailles à la participation du Nigeria à l'intervention militaire au Mali.
Avec l'aide et les conseils d'Allah, nous avons exécuté avec succès notre première tentative contre les troupes de l'armée nigériane qui visent à démolir l'empire islamique au Mali, peut-on lire dans le texte, rédigé dans un anglais approximatif.
Deux soldats nigérians ont été tués et cinq autres blessés samedi à Okene, dans le centre du Nigeria, quand une bombe a explosé au passage de leur convoi, selon un porte-parole de l'armée.
Nous sommes équipés et nous attendons la moindre tentative de l'armée nigériane d'avancer vers l'empire islamique du Mali, affirme le groupe, mettant en garde les autres pays africains.
Nous avertissons les pays africains qu'ils doivent arrêter d'aider les pays occidentaux à combattre l'Islam et les musulmans, ajoutent les islamistes, qui promettent des représailles, en particulier contre le gouvernement nigérian n'importe où, n'importe quand.
Le Nigeria compte envoyer 1.200 hommes au Mali et prendre le commandement de la force africaine visant à reconquérir le nord du pays, contrôlé par des islamistes depuis neuf mois. Un premier contingent de 80 soldats est parti jeudi pour le Mali.
Ansaru - une contraction pour l'Avant-garde pour la protection des musulmans en Afrique noire - avait revendiqué le rapt le 19 décembre de l'ingénieur français Francis Collomp, 63 ans, qui travaille pour l'entreprise Vergnet.
Le groupe serait lié aux islamistes de Boko Haram, tenus pour responsables de la mort de centaines de personnes dans le nord et le centre du Nigeria depuis 2009, et qui disent vouloir créer un Etat islamique dans le nord du pays.
En novembre, le ministre britannique de l'Intérieur avait présenté Ansaru comme une organisation terroriste basée au Nigeria et avait déclaré illégaux l'appartenance et le soutien à ce groupe.
Londres estime qu'Ansaru a des liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et pourrait être responsable des enlèvements en 2011 de deux ingénieurs britannique et italien dans le nord du Nigeria. Ces deux otages avaient été tués en mars par leurs ravisseurs.
(©AFP / 20 janvier 2013 18h46)
Assan Ag Midal/ Liste des personnes arrêter de manière arbitraire à Bamako
1-Hiba ag acherif ,
2-Sidi ag Diknan,
3-Zidane ag Mohamed ,
4-Dabou Ag Mohamed ,
5-Mohamed Ibrahim ag Mohamed ,
6-Abduraham ag almoustpha ,
7-Ghissa ag alhousseiny ,
8-Moha bakrine ag alhousseiny ,
9-youssouif ag Issmaghil ,
10-houcha ag mohamed ,
11-Youssif Qassim Mijja
Azawad Iyyan Ghass L'intervention de la France est salutaire et plus que nécéssaire, il ne faut pas se leurrer, cependant la lutte contre les terroristes ne doit pas enfouir les problèmes sous-jacents qui ont simplement moisi tellement ils ont été ignorés depuis 1963. Si une telle intelligence est acquise et par la France, par le Mali et par tous les intervenants, alors oui, on peut espérer un sahara en paix et une disparition du terrorisme qui est une lutte qui doit rassembler tout le monde et non pas diviser
Le mot qui fâche, les Touaregs et les renvois
Le mot qui fâche, les Touaregs et les renvois
Valérie de Graffenried
Un soldat malien sur la route de Mopti le 19 janvier 2013 (FRED DUFOUR / AFP)
«Eco-fascistes». C’est le mot qui fâche. Invité à un séminaire du groupe parlementaire du PDC qui s’est tenu le vendredi 11 janvier à Flüeli Ranft, le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Yves Rossier aurait choqué une partie de son public
C’est la SonntagsZeitung qui relate l’affaire. Le PDC critique depuis des semaines la position ferme du Département fédéral des Affaires étrangères sur l’Union européenne et voilà que le langage d’Yves Rossier gêne. En évoquant, lors de son discours, les votations difficiles à venir, il a dénoncé les propos des initiants d’Ecopop, initiative qui veut limiter la surpopulation, en les qualifiant d’«éco-fascistes». Un murmure désapprobateur a aussitôt parcouru l’assemblée. La conseillère nationale Kathy Ricklin (PDC/ZH) l’a particulièrement mal pris. Et considère qu’un Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères qui s’adonne à de tels propos est un «facteur de risque en politique extérieure». «On doit se poser la question si Monsieur Rossier risque aussi de se laisser aller à des déclarations dommageables lors de négociations importantes», commente-t-elle. D’autres démocrates-chrétiens interrogés par le journal se montrent tout aussi critiques. «Il minimise les problèmes dans nos relations avec l’UE», commente par exemple Elisabeth Schneider-Schneiter (PDC/BL). Le principal concerné n’a pas voulu commenter ce que certains considèrent comme un dérapage verbal, indiquant que la réunion n’était ni publique ni diplomatique. L’hebdomadaire souligne que ces attaques masquent en fait des divergences internes au sein du PDC à propos de l’Europe: ils peinent à avaler que Doris Leuthard n’ait pas obtenu, ni de Didier Burkhalter, ni d’Yves Rossier, des concessions sur l’accord-cadre avec l’UE pour faire passer son accord sur l’électricité.
Il est aussi question d’Yves Rossier dans l’hebdomadaire Der Sonntag. Mais de façon plus amène. C’est le rôle de la Suisse dans le dossier malien qui intéresse le journal. La Suisse négocie toujours au Mali, en dépit des opérations militaires en cours dans le pays, confirme le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères. Berne appuie toujours sur place les efforts de médiation. Les autorités suisses ont décidé de maintenir le dialogue autant avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qu’avec le Mouvement national touareg de libération de l’Azawad (MLNA), qui ne possède pas à proprement parler de forces militaires positionnées dans le nord du pays. Bien sûr, la médiation suisse requiert des conditions, insiste Yves Rossier: «le non-recours au terrorisme, aucune charia et la reconnaissance de l’unité du territoire du Mali avec des droits pour les minorités».Il précise que les négociations menées entre le gouvernement malien, d’un côté, et les touareg du MLNA, de l’autre, ont été suspendues en décembre alors qu’une solution était à bout touchant. «Le jour de la signature, les islamistes d’Ansar Dine (Défenseurs de l’Islam) ont fait marche arrière. Ils ont quitté la table des négociations et ont commencé à attaquer le sud du Mali», souligne le Secrétaire d’Etat, qui juge l’intervention militaire française «légitime». Si les insurgés islamistes avaient pris Mopti, au nord de Bamako, «la route leur était libre ensuite pour conquérir la capitale». Cela aurait provoqué un «bain de sang»
La NZZ am Sonntag consacre aussi sa Une au rôle des diplomates suisses dans les négociations au Mali, en interviewant Claude Wild, l’ambassadeur responsable de la Division Sécurité humaine au Département fédéral des Affaires étrangères. L’ambassadeur confirme lui aussi que la Suisse, qui oeuvre au Mali comme médiateur depuis 2009, a des contacts avec des représentants des Touareg du MLNA au Nord, mais pas avec des djihadistes radicaux. «Nous recevons des remerciements de plusieurs Etats pour nos efforts de médiation», dit-il. «Et on nous encourage, les Etats-Unis et la France notamment, de poursuivre notre engagement». Tout comme Yves Rossier, Claude Wild qualifie l’intervention française contre les groupes terroristes de «légitime». La médiation suisse, qui appuie le Burkina Faso, est devenue plus difficile ces derniers temps, admet-il. «Elle est d’autant plus importante, pour maintenir le dialogue pour le futur du pays». Environ 60 Suisses se trouvent encore au Mali. Il rappelle que les personnes avec qui la Suisse maintient des contacts ne sont aujourd’hui «plus en guerre»: «les touareg du MLNA ont bien entamé l’insurrection armée en 2012, mais ils ont rapidement été dépassés par les djihadistes et soutiennent aujourd’hui l’intervention française».
Autre sujet, la thématique des renvois de requérants déboutés ou étrangers clandestins. Alors qu’une conférence nationale sur l’asile pilotée par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga se tient lundi à Berne, la SonntagsZeitung souligne qu’une nouvelle répartition pour renvoyer les déboutés devrait être mise en place pour décharger Zurich. Actuellement, 80% des expulsions par avion - environ 6000 renvois par an - se font en effet depuis l’aéroport de Zurich-Kloten. Un groupe de travail de la Conférence des directeurs cantonaux de Justice et Police a décidé lors d’une récente réunion de proposer une nouvelle clé de répartition: dorénavant les autres cantons disposant d’un aéroport devraient se partager l’exécution de 10% des renvois en plus. Ce qui concernerait environ 800 personnes. Genève et Berne sont concernés. Genève assure actuellement 18% des renvois. L’aéroport de Bâle-Mulhouse pourrait aussi être concerné, mais pas celui de Lugano, qui ne dispose pas de lignes internationales. Le conseiller d’Etat zurichois Mario Fehr est satisfait: «Je salue le fait que des représentants d’autres cantons aéroportuaires se déclarent prêts à assurer plus de renvois». Les détails devraient être décidés dans les mois à venir. 97% des expulsions par voie aérienne se font par des avions de ligne, 3% par vols spéciaux. Face à l’augmentation du nombre de renvois, liée à la hausse importante des demandes d’asile (près de 29 000 requêtes en 2011), le canton de Zurich n’arrive plus à suivre. Et doit aussi, comme Genève, prévoir de nouvelles places de détention administrative pour y placer les requérants déboutés en vue d’un renvoi.
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/d0ab1aa2-62f3-11e2-9cd5-e7e0ade889ce%7C1#.UPxsVB1dNSE
Au Sud du Mali, le malaise des Touaregs
Publié le dimanche 20 janvier 2013 à 11:01 par François RIHOUAY..
Actualités / Monde / Mali
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Au Burkina Faso voisin, des Touaregs ont fui les combats au Mali. © AFP
Les tensions communautaires reviennent sur le devant de la scène avec les premières accusations de collaboration avec l'ennemi. Gare aux débordements...
Bamako. De notre correspondant
L'incident laisse entrevoir le malaise. Vendredi 11 janvier, les dirigeants de la société de transport Sonef, reliant les localités du nord au sud du Mali, sont interpellés manu militari à Bamako. L'accusation : un de leurs bus aurait permis aux djihadistes de s'infiltrer dans la ville de Konna. Le poste avancé de l'armée malienne, attaqué par surprise, est ensuite tombé aux mains des assaillants en quelques heures.
« Totalement faux et infondé, se défend Khalifa Ould, directeur général de la Sonef. Les accusations reposent en fait sur une vieille conviction. La couleur de la peau et nos origines nordistes nous portent préjudice auprès d'une partie de la population au Sud. »
Il dénonce l'étau dans lequel une partie de la communauté dite des « teint clair » se trouve prise. « Au Sud, on nous accuse de soutenir les rébellions armées ou le régime des djihadistes en fournissant de l'argent et de l'essence. Au Nord les miliciens sont persuadés que nous sommes des « taupes » du Sud, que nous aidons l'État malien contre l'occupant. »
Même constat du côté du représentant d'une association qui défend les droits des Touaregs à Bamako. Par « souci de sécurité » il tient à garder l'anonymat. « On se sent effectivement menacé des deux côtés, assure ce fils de natif de Gao, l'une des trois principales régions occupées depuis le mois d'avril. Les rébellions touarègues des années 1990 et 2006 ont fait beaucoup de mal aux populations Songhaï ou Peuls, leurs voisins du Nord. La rancoeur est tenace et la cicatrisation prendra du temps. »
Ravivé par une résurgence nationaliste armée il y a tout juste un an, le sentiment anti-touareg s'est cristallisé autour, non plus d'une communauté, mais d'une couleur de peau. « Les Touaregs ont perdu le contrôle du Nord, ils ont été éjectés par des djihadistes maghrébins, pakistanais et d'autres étrangers subsahariens, et donc noirs... »
Tensions palpables
Le raccourci entre communauté d'appartenance et couleur de peau a connu son paroxysme au mois de mars. Sous le coup de l'émotion populaire, une manifestation ouvertement « anti teint clair » est alors organisée à Bamako. Elle intervient en réaction au massacre présumé de soldats maliens dans la ville d'Aguelhok. Les tueurs sont des Touaregs, assurent les journaux.
« Mais il ne faut pas exagérer les divisions, cela les entretient, tempère le directeur du Centre culturel touarègue à Bamako. Il y a toujours des tensions un temps à la surface, mais cela n'empêche pas les mariages et la bonne entente de perdurer entre communautés, et ce depuis toujours. »
À la veille de la reconquête des régions occupées, la crainte de nouvelles tensions se fait sentir. Dans les rangs des milices citoyennes pro gouvernementales, certains assument leur aversion « anti-nomades ». À Ménaka, une ville à majorité touarègue du nord-est du Mali, les habitants avouent « craindre la libération plus que l'occupation ».
Les risques de débordements entre communautés sont pointés du doigt depuis plusieurs mois par les représentants de la société civile malienne et les organisations humanitaires sur place. C'est aux soldats de la coalition internationale en action sur le terrain qu'il reviendra, dès les premières heures de la libération, d'éviter les règlements de compte au sein de la population.
http://www.jactiv.ouest-france.fr/actualites/monde/au-sud-mali-malaise-touaregs-13611
Mali: avec qui la Suisse négocie-t-elle?
Le 12h30
Dimanche, 20 janvier 2013 à 12:45
Ecouter
Des soldats maliens se rendant à Niono, vendredi 18 janvier. [Thibault Camus / AP Photo - Keystone]
Au Mali 2000 soldats français mènent désormais une opération militaire conjointe avec les forces maliennes. La Suisse, elle, déclare poursuivre son travail de médiation, le secrétaire d'Etat Yves Rossier le disait lundi dernier dans Forum et le répète ce dimanche dans la presse dominicale. Berne appuie toujours les efforts de médiation au Mali. Reste la question clef: avec qui négocier? Les Touaregs, bien sûr, mais quel mouvement touareg? La question n'est pas simple. Par Nicolas Vultier
http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/le-12h30/4570866-mali-avec-qui-la-suisse-negocie-t-elle-20-01-2013.html
RFI;Invité Afrique :Manny Ansar, l’organisateur du Festival au Désert
Invité Afrique
SAMEDI 19 JANVIER 2013
Manny Ansar, l’organisateur du Festival au Désert
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Le Festival au désert 2013.
festival-au-desert.org
Par RFI
« Si la situation se normalise dans le nord du Mali, si l’état d’urgence est levé et que les choses vont mieux dans quelques jours, pourquoi ne pas maintenir le festival ? Cette caravane et tout le reste, c’est justement pour faire face et participer à notre façon à la recherche d’une solution pour que les artistes du nord et du sud du Mali se retrouvent pour dire qu’ils sont pour la paix, qu’ils sont contre l’intolérance, qu’ils n’acceptent pas ce qui se passe… »
Dans moins de trois semaines devait débuter la treizième édition du Festival au Désert. Jusqu’à l’année dernière, ce rendez-vous de musique africaine avait lieu près de Tombouctou, dans le nord du Mali. Impossible évidemment d’organiser désormais un tel événement dans la région. Il se déroulera tout de même cette année, mais sous forme de caravane itinérante. Pour en parler, l’invité de Marie Casadebaig est Manny Ansar, l’organisateur de ce festival musical.
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