TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
vendredi 18 janvier 2013
l'intervention de l'armée algérienne est elle justifiée avec autant de précipitation et "d'amateurisme",alors même que les cinquante otages retenus sont des dix nationalités différentes?et surtout avec une fin si tragique pour les otages?Pourquoi?
Pourquoi ne pas attendre les réponses et suggestions des autres pays?
Pourquoi être aussi pressé d'en finir avec ces terroristes au point de sacrifier une centaine de vie et des installations gazières coûteuses ?
Le site étant "hyper protégé",comment expliquez l'infiltration du groupe de Belmokhtar qui est aussi composé des diverses nationalité y compris un français et un canadien?
Pourquoi si peu de communication et tant d'opacité autour de cette "prise d'otages"?
Bref plein de questions demeurent et peut être Jeremy Keenan a t il raison?
Publiée le 4 juil. 2012
Jeremy Keenan : le DRS est à l'origine du chaos au Mali/Sahel et des attentats en Algérie
jeudi 17 janvier 2013
Prise d’otage en Algérie :Mort de Lamine Boucheneb et du mauritanien Ould Hmeida
Selon une source informée, le chef des « Fils du Sahara pour la justice islamique » Lamine Boucheneb, alias Taher a été tué au cours de l’assaut donné par les forces algériennes pour tenter de libérer les otages occidentaux dans le complexe gazier de Ain Amenas.
Des ravisseurs , dont Abous Albara Aljzairi et le jeune mauritanien Abdallahi Ould Hmeida, ont également péri au cours du même assaut, a ajouté cette source.
Par ailleurs, une source des « Signataires par le sang » a précisé que les preneurs d’otages étaient issus de l’Algérie, du Canada, du Mali, de l’Egypte, du Niger et de la Mauritanie.
Cette source a ajouté que les ravisseurs n’avaient pas l’intention de partir avec les otages, mais qu’ils voulaient les déplacer vers une cité du complexe où se trouvaient d’autres otages, au moment où les hélicoptères ont bombardé les véhicules qui les transportaient tuant otages et preneurs d’otages.
Un porte-parole de la katiba des Moulathamines a indiqué que le commando était prêt pour l’opération depuis prés de deux mois parce « qu’on savait d’avance que le régime allait bien être l’allié de la France dans la guerre contre l’Azawad ».
Et d’ajouter « tout en tenant compte des souffrances du peuple algérien, nous promettons au régime en place plus d’opérations ».
Il a enfin appelé les algériens « à se tenir à l’écart des lieux d’implantation des compagnies étrangères, car, a-t-il dit nous surgirons par où personne ne s’y attendrait »
http://www.ani.mr/?menuLink=9bf31c7ff062936a96d3c8bd1f8f2ff3&idNews=20535
SOS:Amalgame dangereux à Bamako sur les civiles Touareg
Ordre
Gerda De Pryck
Assan Midal
"Bonsoir il y a un amalgame ici a Bamako sur le touareg on nous traite de tout sorte de nom rebellle des bandit on nous insulte de père est mère les jeunes touareg ki son l arme maliens on même peur d aller a kati n on aucun respect de la population les femme touareg ki son dns certain service son mal traite d manque de respect. des insulte .. on ne fait plus a la différence entre islamiste est touareg ni rebelle... il faut je n pourrais faire passe cet message et sa m fait mal au coeur . merci d le faire passe "
L’Union des ulémas musulmans dénonce l’intervention de la France et propose sa médiation
Sahara Médias - Nouakchott Jeudi 17 Janvier 2013
L’Union des ulémas musulmans que préside le Cheikh Youssouf Al Gharadaoui, a dénoncé l’intervention de la France au nord Mali et a exprimé sa disposition à entreprendre une médiation dans ce conflit.
Dans un communiqué publié aujourd’hui jeudi, l’Union déclare « suivre avec préoccupation le développement des évènements au Mali », précisant que la France « est allée trop vite en engageant une action militaire dont on ne peut savoir où elle peut mener ni présager des dégâts humains et matériels qu’elle va occasionner ».
Le communiqué a ajouté que l’Union mondiale des ulémas musulmans dénonce la précipitation de la France dans le déclenchement de cette guerre avant d épuiser touts les moyens disponibles pour la solution pacifique », signalant quelle fournit des efforts énormes, avec des pays et des personnalités influentes en vue de revenir au dialogue et soulignant sa disposition « pour arriver à une réconciliation ».
Urgent :Les forces algériennes donnent l’assaut sur le complexe pétrolier… plus de contact avec les ravisseurs
Les forces algériennes viennent de donner l’assaut dans ce qui serait une tentative ultime tenter pour de libérer les derniers otages restés en vie et sequestrés par le groupe "Signtaires par le sang" sur le complexe gazier de Ain Aminass, selon un porte-parole des ravisseurs.
Dans son dernier contact avec ANI, ce porte-parole, dont la voix était couvertes par de fortes déflagrations, a précisé que les hélicoptères qui tirent sur le complexe sont appuyés par des forces au sol qui exécutent un coup de force visant le lieu de détention des otages. Il a également menacer de passer à l’exécution des otages si les troupes s’approchent davantage…
Après ces mots, le contact téléphoniques avec les ravisseurs a été interrompu.
http://www.ani.mr/?menuLink=9bf31c7ff062936a96d3c8bd1f8f2ff3&idNews=20530
@ Sengal : Selon l'agence de presse mauritanienne ANI, 34 otages auraient été tués sur le site d'In Amenas. Huit étrangers seraient encore détenus, quatre Occidentaux auraient été libérés, selon l'agence de presse officielle algérienne APS. 14 ou 15 preneurs d'otages auraient été abattus, selon les sources. Aucun chiffre n'a été confirmé par les autorités algériennes.
Azawad - En route vers un nouveau MNLA
Jeudi 17 janvier 2013
http://occitan-touareg.over-blog.com/article-azawad-en-route-vers-un-nouveau-mnla-114467691.html
Le MNLA accepte enfin le "principe de réalité". Mettre l'Histoire en mouvement en déclenchant une rébellion est pour nous "européens" discutable, mais dans le contexte de cette région du Sahel l'aventure démocratique n'étant pas encore d'actualité, cette étape devient nécessaire. Il est cependant une réalité incontournable qui consiste à savoir qu'une avancée historique ne peut se faire sans l'accord d'une relative majorité de la population. Tel n'était pas le cas pour l'Azawad. Lorsque j'ai apporté mon soutien (avec le Parti de la Nation Occitane) à la déclaration d'indépendance de l'Azawad, il était bien précisé que ce nouvel État en gestation n'était en aucun cas un État Touareg mais un État multi-ethnique. Il était précisé aussi que seule une organisation de type fédéral en Azawad pourrait permettre d'installer et de pérenniser (pendant un certain temps) cette nouvelle création étatique qui remettait en cause l'intégrité d'un État artificiel dénommé Mali. Il se trouve que l'État moribond Malien avait laissé se développer dans son "septentrion" une gangrène tant financière que politique. J'entends par là que le trafic de drogues diverses, d'armes, d'êtres humains et l'acceptation sur ce territoire d'extrémistes religieux ne pouvait se réaliser qu'avec l'accord des dirigeants "politiques-économiques-militaires" de cet État corrompu jusqu'à la moelle. Il faut aussi dénoncer le fait qu'un État comme la France a su s'accommoder de cette situation ; pour rappel quelques 6000 citoyens français travaillent dans cet État. La "france-à-fric" avec le nouveau gouvernement de gauche "français" continue son travail colonialiste et impérialiste. Comment accepter d'entendre le président de la République française oser dire pour ses voeux que la "france n'a aucun intérêt au Mali". Comment accepter qu'un gouvernement dit de "gauche" puisse encore trouver légitime d'aller à la rescousse d'un État artificiel afin de défendre cette absurde et cynique idée du refus de la remise en cause des frontières artificielles issues de la colonisation, si il n'y avait derrière ces idées et ces mots des enjeux économiques important pour ne pas dire vitaux pour ce pays. Oui l'État français pille l'uranium au Niger et malgré un discours "pro touareg" refusera tant que cela sera possible d'aider la nation Touarègue à s'unir pour accéder à l'indépendance. Oui pour défendre ses intérêts au Mali la france continuera à tout faire pour entretenir les division du peuple touareg. Oui l'État français va continuer à participer à la corruption générale dans ces régions. L'État français a une fois encore laissé passer cette chance, en refusant de soutenir ouvertement cette remise en cause des frontières et de prouver à l'ensemble du monde que le droit à l'indépendance pour chaque peuple de notre planète n'est pas un mot vide de sens. Le gouvernement de gauche (socialiste) prouve de manière criante qu'en matière d'impérialisme et de colonialisme la gauche et la droite mènent les mêmes politiques. Sarkosy a eu sa Libye, Hollande a son Mali. Vive un Azawad indépendant et démocratique.
PELLET Jean-Marc
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Résolutions et recommandations générales du Congrès Mardi, 15 Janvier 2013
2ème CONGRES ORDINAIRE DU MOUVEMENT NATIONAL DE LIBERATION DE L’AZAWAD (MNLA)
Résolutions et recommandations générales du Congrès
Les 08, 09 et 10 janvier 2013 s’est tenu à Tinzawatane le 2 ème congrès ordinaire du mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) dont les thèmes sont les suivants :
- Présentation des rapports d’activités des différents organes du MNLA,
- Relecture et actualisation des statuts et règlement du MNLA,
- Mise en place des différents organes du MNLA,
- Validation de la plateforme de revendication,
- Organisation de l’armée du MNLA,
- Désignation des membres de la commission de négociation.
- Considérant le faible dynamisme qui frappe et affecte dangereusement les activités du MNLA, - Considérant la non-adaptation au contexte actuel des statuts et règlement du MNLA, Le Congrès recommande la redynamisation immédiate de l’ensemble des structures du MNLA et salue l’actualisation des statuts et règlement du mouvement.
- Considérant aussi l’insuffisance de la sensibilisation et de l’animation des populations sur les objectifs du MNLA et les contraintes du moment. Le Congrès invite le CTEA à créer rapidement les bureaux régionaux et leur démembrement dans l’Azawad,
- Considérant le disfonctionnement provoqué par le caractère ethnique et tribal de l’armée du MNLA et à l’appartenance quasi-totale du matériel militaire à certains combattants, Le Congrès exige la restructuration rapide des forces armées de sécurité du mouvement, La redynamisation et le respect absolu des règles de discipline et de déontologie militaire.
- Constatant les faibles ressources matérielles et financières dont dispose le MNLA et la nécessité d’instaurer un système de gestion basé sur la rigueur, la transparence et l’équité, Le congrès recommande l’adoption d’une politique de recherche de financement à l’intérieur et à l’extérieur soutenue par une gestion suivie et rigoureuse.
- Considérant que le capital social constitue le socle fondamental de la force du MNLA et que cette force ne peut être réelle que s’il y a une cohésion social totale,
- Considérant que la paix, la sécurité et le développement sont indissociables et indispensables pour un peuple quel qu’il soit,
- Considérant que le peuple de l’Azawad est victime d’une exploitation abusive de la diversité ethnique et tribale de nos populations en les opposant les une aux autres depuis l’époque coloniale à nos jours, 1 / 3 Résolutions et recommandations générales du Congrès Mardi, 15 Janvier 2013 00:14
- Constatant que depuis plusieurs années, l’Azawad est devenu un terrain des conflits divers ayant entrainé l’arrêt quasi-totale de toutes activités, Le congrès recommande vivement l’instauration d’une paix durable par le renforcement de la cohésion sociale à travers des rencontres intra et inter communautaires et insiste sur la nécessité de préserver et de renforcer les biens historiques entre nos communautés.
- Considérant la confusion et l’incompréhension constatée actuellement dans la pratique de l’islam,
- Considérant que l’islam est une religion de tolérance et de non-violence, Le Congrès lance un appel solennel à tous les musulmans de l’Azawad à maintenir leur pratique d’islam conformément à la sunna du prophète Mohamad (Paix et Salut sur lui)
- Vu le constat fréquent d’un manque regrettable et dangereux de civisme dans le comportement quotidien d’un grand nombre de citoyens de l’Azawad, notamment les jeunes, Le congrès invite les leaders communautaires et les responsables civils et militaires du MNLA à privilégier dans leurs programmes et activités l’éducation et la formation civique.
- Considérant l’anarchie et l’indiscrétion constatées dans les communications à travers des personnes non mandatées par le mouvement, Le Congrès exige de maitriser et de centraliser davantage la politique de communication du mouvement. - Considérant les relations du MNLA avec l’extérieur, Le congrès souhaite la redynamisation fructueuse de sa coopération internationale.
- Considérant les conditions de vie difficile et le mauvais encadrement dans certains camps de refugiés,
- Considérant la situation de précarité dans laquelle vivent les populations de l’intérieur de l’Azawad, Le Congrès recommande au CTEA d’assurer en collaboration avec le pays d’accueil un suivi régulier de la situation dans les camps des réfugiés et de lancer un appel aux organisations humanitaires afin de venir en aide aux populations de l’Azawad.
- Considérant que la menace d’intervention armée étrangère est plus préoccupée par le terrorisme international que par la nécessité de régler définitivement le conflit qui oppose l’Azawad au Mali,
- Considérant que les conséquences négatives d’une guerre sont généralement difficiles à mesurer et ses risques d’enlisement sont souvent élevés, Le congrès recommande la recherche d’une solution politique négociée pour le règlement définitif ce conflit.
- Considérant le manque d’histoire écrite de la lutte du peuple de l’Azawad pour sa dignité et son histoire,
- Considérant le nombre important d’azawadiens morts pour la libération de l’Azawad, Le congrès engage les intellectuels et toutes les personnes ressources pour une reconstitution de l’histoire de l’Azawad et recommande l’ouverture d’un répertoire des martyrs morts pour la cause de l’Azawad et la réhabilitation de quelque uns de ces martyrs tels que :
Ingonna Ag Mohamad Ahmad, Fihroun Ag Alinsar, Chabboun Ag Fandagamou, Alla Ag Attaher, Ghabidine Ould Sidi Mohamad Alkounti, Mohamad Ali Ag Attaher, Barka Ag Acheick, Boncana Adrawi Maiga et Ibrahim Ag Bahanga,
Le congrès
L’appui des Touareg aux forces françaises se négocie en coulisse
Alain Jourdan-La Tribune de Genève
La signature d’un cessez-le-feu avec l’Etat malien pourrait marquer l’entrée des rebelles laïques du MNLA dans la bataille.
Image: AFP
Alors que les soldats français s’employaient hier à chasser les islamistes concentrés à Diabaly, à 400 km au nord de Bamako, les rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) renouvelaient leur offre de soutien. Selon le Français Robert Dulas, spécialiste des questions touareg, proche du MNLA, un accord est en cours de discussions.
Le MNLA est-il vraiment en mesure d’apporter son aide?
Ils ont les meilleurs combattants et ils ont une connaissance extraordinaire du terrain. Mais ils n’ont plus de munitions et plus de carburant. C’est la raison pour laquelle ils ne se sont pas battus quand Gao et Tombouctou ont été repris. Ils attendent de l’aide des Occidentaux. Leur positionnement est idéal. Ils représentent une force de 1100 à 1200 hommes. Ils pourraient prendre en tenaille les milices islamistes qui fuient vers le sud. L’ouverture de ce second front stopperait la dispersion de ces combattants au sein des no man’s land algériens, nigériens, nigérians et libyens.
La France est-elle prête à s’appuyer sur cette force d’appoint?
Quand les combats vont se déplacer dans la zone de l’Azawad, au-dessus de Gao et Tombouctou, leur aide sera indispensable. Il faut bien connaître la région pour s’y engager. C’est comme l’Afghanistan. Des contacts ont été pris avec la France, les choses sont en phase de finalisation. Mais ce n’est pas simple. Il y a des difficultés à aider un mouvement qui est toujours considéré comme un mouvement rebelle.
Justement, comment peut-il s’associer à une démarche qui vise à réinstaurer l’intégrité territoriale du Mali?
Les revendications du MNLA ont évolué. Aujourd’hui, il veut un accord pour une gestion plus équitable du Nord-Mali. Une réunion était prévue à Ouagadougou le 21 janvier entre toutes les parties prenantes au conflit malien. Elle n’a pas été annulée. Le MNLA pourrait se servir de cette date pour rencontrer les autorités maliennes et mettre en place un cessez-le-feu. Dès lors, plus rien n’empêcherait ses hommes d’entrer en guerre aux côtés des troupes françaises et de la Cedeao. Cela serait un tournant dans le conflit.
Pourquoi ce préalable?
Un cessez-le-feu entre Bamako et le MNLA ferait retomber les tensions politiques avec les groupes laïques et démocratiques. L’intégration du MNLA au sein des forces de coalition permettrait aux Touareg d’être aux côtés des populations de l’Azawad pour éviter les débordements des militaires maliens comme ce fut le cas dans le passé. Les populations touareg, songhaïs et arabes du Nord-Mali n’ont jamais été considérées comme maliennes à part entière par Bamako.
Qui sont les combattants du MNLA?
Ce sont des hommes du désert avec des principes et des valeurs, qui ont toujours dit qu’ils combattaient le terrorisme. Il y a trois ou quatre colonels qui sont rentrés de Libye avec leurs équipes après la chute de Kadhafi. Mais pour l’essentiel, ce sont des combattants qui étaient proches d’Ibrahim Ag Bahanga, le chef des rebelles touareg mort dans un accident de la route en août 2011. C’est Bilal Ag Acherif, le fils spirituel d’Ibrahim Ag Bahanga, qui est aujourd’hui à leur tête.
Quel a été exactement votre rôle auprès du MNLA?
J’ai aidé à la réalisation d’une tournée diplomatique pour leur ouvrir des portes en Europe et aux Etats-Unis. Il fallait que les gens et en particulier les politiques comprennent que les Touareg du MNLA étaient laïques et totalement contre l’application de la charia. En France, ils ont été reçus à l’Assemblée nationale, au Sénat, aux Affaires étrangères et dans différents ministères. Ils ont aussi pu nouer des contacts avec le Nigeria et l’Algérie. Par la suite, ils ont été perçus différemment. La Suisse aussi a noué des contacts avec eux et collaboré à la rédaction de textes de consensus. (TDG)
http://www.tdg.ch/monde/afrique/L-appui-des-Touareg-aux-forces-francaises-se-negocie-en-coulisse/story/12416458
17 janvier 2013
Urgente/ Prise d’otages en Algérie : 7 otages restaient vivants après le bombardement
7 otages occidentaux sont restés vivants, après le bombardement du complexe gazier par l’armée algérienne, a affirmé un porte-parole des ravisseurs dans un contact avec l’ANI.
Il a également précisé que les rescapés sont « trois belges, deux américains, un japonais et un britannique », avant d’appeler les services du complexe gazier à apporter les soins d’urgence aux otages blessés.
http://www.ani.mr/?menuLink=9bf31c7ff062936a96d3c8bd1f8f2ff3&idNews=20527
Urgent: Plusieurs otages accompagnés de leurs ravisseurs tués dans un bombardement algérien
Selon un porte-parole de la katiba des Moulathamines qui s’entretenait il y a quelques instants avec ANI au téléphone, certains des otages occidentaux ont été tués avec leurs ravisseurs au cours d’un bombardement de l’aviation algérienne qui a ciblé le lieu de leur détention.
Le porte-parole qui parlait du lieu de détention des otages, a ajouté que la katiba des Moulathamines essayait de transporter une partie des otages vers un lieu plus sûr à bord de véhicules appartenant à la société exploitant le gazier algérien mais que l’aviation algérienne les a bombardé, tuant en même temps otages et ravisseurs, sans en préciser le nombre
http://www.ani.mr/?menuLink=9bf31c7ff062936a96d3c8bd1f8f2ff3&idNews=20524
http://www.france24.com/fr/20130117-algerie-prise-otages-al-qaida-armee-francaise-mali-islamistes-bp
Prise d'otage
13h41
Selon une source islamiste citée par l'AFP, l'armée algérienne bombarderait le site où sont retenus les otages.
13h40
Francois Hollande affirme "faire toute confiance aux autorités algériennes".
13h30
Parmi les quinze étrangers qui ont réussi à s'échapper se trouve un couple de Français, selon la chaîne privée algérienne Ennahar qui cite "une source officielle".
13h28
L'agence de presse mauritanienne ANI parle maintenant de deux hélicoptères algériens qui ont bombardé le complexe gazier. Selon la source citée par Ani, le bilan est toujours de deux Japonais blessés.
13h25
François Hollande confirme finalement la présence de ressoritssants français dans le complexe gazier.
Après l’Irak, l’Afghanistan, la Libye… au tour du Mali !
Par Eric Martin le 17 jan, 2013 @ 8:16
Tribune libre de Robert Ménard*
« Nous avons (…) un objectif, c’est de faire en sorte que lorsque nous partirons, il y ait une sécurité au Mali, des autorités légitimes, un processus électoral et plus de terroristes qui menacent l’intégrité du Mali », a affirmé mardi François Hollande à l’occasion d’une visite aux Émirats arabes unis. On peut toujours rêver. D’autres l’ont dit pour justifier leur intervention en Irak, en Afghanistan ou en Libye. Avec les résultats que l’on sait…
La prise d’otages, hier en Algérie, prouve, s’il en était besoin, que ces terroristes ne seront pas si faciles à « détruire » pour reprendre le mot – qu’on ne s’attendait à trouver dans sa bouche – de François Hollande.
Qu’il ait fallu stopper l’avancée des islamistes vers le sud, difficile d’en disconvenir. À condition d’accompagner cette énième intervention en terre africaine d’un volet politique. En clair, d’une réponse aux revendications des Touaregs sans qui il sera impossible de venir à bout de groupes armés politico-mafieux dans ce pays deux fois grand comme la France.
Mais de cela, on ne parle pas, de peur de fâcher les hommes de Bamako. Il ne s’agirait pas de montrer du doigt un régime corrompu, une armée déliquescente, un État inexistant, une classe politique déconsidérée, un racisme omniprésent, une islamisation rampante de toute la société…
Reste donc la fuite en avant. On comptera bientôt plusieurs milliers de nos soldats sur place. Déjà, des militaires français sont engagés au sol. On parle de combats au corps à corps. On nous rassure en nous vendant l’idée d’une intervention rapide des troupes des pays voisins. Mais qui peut croire sérieusement en la capacité opérationnelle de contingents sénégalais ou burkinabés ? Eux-mêmes n’y croient guère, qui ne se bousculent pas pour venir appuyer les troupes françaises…
On sourit devant les imprécations d’un Dominique de Villepin – qui, aux affaires, aurait fait de même ; on s’étrangle en entendant un VGE dénoncer une action « néocolonialiste » – les parachutistes sautant sur Kolwezi relevant, bien sûr, d’une action humanitaire… On hausse les épaules à la nouvelle diatribe d’un Noël Mamère contre la « Françafrique ». Mais difficile de ne pas s’interroger sur la suite des événements, sur l’absence manifeste de toute perspective réaliste, sur le changement d’attitude de François Hollande – qui assurait que la France n’agirait pas en première ligne. Tout cela laisse pantois.
Nos soldats risquent leur peau, il ne faut pas l’oublier. On leur doit hommage et solidarité, c’est vrai. Mais les yeux grands ouverts.
*Robert Ménard est journaliste et fondateur de l’association Reporters sans frontières. Il est à la tête du portail Boulevard Voltaire
Prise d'otages d'In Amenas: suivez l'évolution de la situation
ALGÉRIE - Article publié le : jeudi 17 janvier 2013 - Dernière modification le : jeudi 17 janvier 2013
Le complexe gazier d'In Amenas est situé dans le sud-est algérien, à environ 100 km de la frontière libyenne.
Reuters/Kjetil Alsvik/Statoil via Scanpix
Par RFI
Mercredi 16 janvier au matin, un commando islamiste d'une vingtaine d'hommes s'introduit dans le vaste complexe gazier d'In Amenas, dans le sud-est algérien. Une quarantaine d'employés occidentaux, et au moins 150 Algériens, sont retenus en otages sur le site, encerclé par l'armée algérienne. Les ravisseurs, conduits par l'ex-membre d'Aqmi Mokhtar Belmokhtar, demandent aux militaires de quitter la zone. Ils exigent « la fin de l'agression française au Mali » et de pouvoir quitter le pays. Alger refuse de répondre aux revendications. Nos dernières informations.
11h57 : selon des médias algériens, 15 otages étrangers, dont un couple de Français, sont parvenus à s'enfuir. Le patron de la chaîne Ennahar a indiqué à l'AFP qu'elle citait une « source officielle ». L'ambassade de France ne s'est pas prononcée et Paris n'a pas encore confirmé ou infirmé la présence de ressortissants français parmi les otages.
11h37 : Les autorités françaises ont « une confiance totale » en la capacité des autorités algériennes à résoudre la prise d'otages, a déclaré jeudi le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Depuis mercredi, plusieurs chancelleries concernées par les évènements en Algérie, ont également réagi.
11h14 : Trente otages algériens, parmi les 150 présents dans la base (plusieurs centaines selon certaines sources), seraient parvenus à s'enfuir du complexe gazier d'In Amenas.
ENFIN DES DEPUTES EUROPEENS QUI DISENT TOUT HAUT CE QUE TOUT LE MONDE VEUT CACHER TOUT BAS!
Azawad Iyyan Ghass
"Il faudra s’appuyer sur un processus politique crédible, réellement démocratique, c’est à dire susceptible de ramener effectivement la stabilité dans la région. Or, les déclarations de la France font l’impasse totale sur les raisons de la crise qui, en Azawad, ont amené au rejet de l’Etat central malien par la population, quelles qu’en soient les origines ethniques. Au contraire, la politique française donne largement l’impression de vouloir restaurer le « Mali d’avant », celui dans lequel, déjà, les djihadistes prospéraient discrètement, à coup d’otages et de trafics, à l’abri d’une pseudo-stabilité de façade de l’Etat malien.
Le discours français officiel n’ouvre à ce jour aucune perspective politique pour les forces laïques et démocratiques d’Azawad, et notamment le MLNA, qui est l’héritier de la résistance touarègue ininterrompue depuis cinquante ans. Ces forces se sont pourtant récemment opposées aux islamistes les armes à la main, malgré un rapport de forces défavorable, sur le territoire même de l’Azawad. Pas plus tard que le mois dernier, entre Ménaka et Gao, les soldats du MLNA ont affronté les milices du MUJAO et d’AQMI. Mais la communauté internationale n’a donné aucun écho à cette résistance qui dérange l’establishment politique malien et ses réseaux d’influence." Députés européens
mercredi 16 janvier 2013
La France a intérêt a composer le plus vite possible avec le MNLA mouvement autonomiste Touareg de l'Azawad pour limiter que les islamistes d'Aqmi s'échappent encore afin de perpétuer des prises d'otages dans les pays limitrophes du Mali comme ce fut le cas aujourd'hui en Algérie.
Touaregconnections@
La France a intérêt a composer le plus vite possible avec le MNLA mouvement autonomiste Touareg de l'Azawad pour limiter que les islamistes d'Aqmi s'échappent encore afin de perpétuer des prises d'otages dans les pays limitrophes du Mali comme ce fut le cas aujourd'hui en Algérie.
D'aucuns se posent la question:Comment est ce qu'un groupe de 15 vehicules 4x4 d'islamistes mené par Mokhtar Belmokhtar alias Belaouar(le borgne)alias Mister "Marlboro" chef de la Katiba des"signateurs par le sang"qui a fait défection au sein d'Aqmi y'a tout juste un mois peut il sillonné à ciel ouvert le Sahara depuis Gao.
Faut il le rappeler que cela se passe à un moment ou la France bombardait depuis 6 jours cette région mise sous "haute surveillance"avec des avions espions,des drones,des satellites,des écoutes téléphoniques,des espions,des indics.. etc tout en sachant que les pays limitrophes sont des véritables "bases d'écoutes et de surveillance"de cette partie du monde depuis 5 ans?
Comment ce groupe d'Aqmi a t il put se "mouvoir" en plein terrain "sensible" sur une distance de Gao via Menaka puis Est jusqu'aux confins d'Inafalah-lah entre les frontières algéro-nigeriennes?Puis continuer sur les vastes étendues de Tin-Marsoy(le désert des cadavres)? jusqu'aux frontières tri-partites de Libye-Niger-Tchad?Après cela rebrousser chemin pour longer le Tassili des Ajjers à côté de Djanet (sud algerien)et prendre une route nationale "hyper surveillée"entre les Wilayas de Djanet et Illizi à decouvert et monter les inombrables lacets creusés dans la montagne jusqu'à l'Oasis de Aïnaminass hautement stratégique en raison de la présence des usines Petro-gazières de la Sonatrach la toute puissante société nationale algérienne des Hydro-carbures?
Cela fait plus de 2100 km...sous les satellites et toutes les armées et armada maghrebo-sahelo-française..
Y'à un truc..qui cloche..
Soit la France a miser sur des "alliés"opportunistes de la lutte anti-terroriste,soit y'a des complicités de "haut niveau"soit toute cette "armada"n'a aucune connaissance réelle du terrain et donc n'arrivera jamais à contrer ce type de "traversée"ou de "fuite"(cas de la Cedeao ..qui se reunit toujours et tarde à venir combattre au Mali..ah les rendez vous "africains"..)qui ce soir met en danger la vie des 41 citoyens européens-américains et asiatiques comme ceux deja retenus par Aqmi et dont certains se sont fait enlever au nez et à la barbe des services ou armées ouest africaines..
Ceci doit interpeller plus que jamais la France afin que le choix parmis ses alliés soit objectif et clair.
Seuls les Touareg du MNLA peuvent servir dans cette étendue saharienne avec efficacité.Seuls eux peuvent poursuivre l’ennemi terroriste et livrés bataille à tout moment à tout lieu pour leur territoire et leur peuple comme ils le font depuis des siècles.
Les mouvements Touareg ont commencés à décapiter Aqmi depuis 2006 lorsque le defunt leader de la rébellion Touareg Ibrahim Ag Bahanga a descendu 3 de leurs chefs.
Puis tout récemment le MNLA a engagé les hostilités avec Aqmi et ses alliés du Mujao et Ansar Eddine à Gao,Ménaka,Leré,plus d'une centaine des Touareg se sont sacrifiés au nom de la laïcité et de la démocratie et de la lutte contre le terrorisme.
La vidéo ci dessus demontre le chef du GSPC l'ancêtre d'Aqmi arrêter par les rebelles tchadiens du MDJT avec la coordination d’éléments Touareg et Toubous integrés dans l'armée nigerienne.C'etait en 2004.
Au moment ou la France se retrouve en "solitaire" sur les traces de la traque des islamistes au Mali,il est Primordiale et Important de choisir ses alliés.Ceci est une offre dans l'interêt du monde libre et surtout de mettre un terme aux prises d'otages occidentaux qui se multiplient depuis 2003 dans le désert du Sahara.Tanimert
Itouss Ohar
@Touaregconnections
Algérie : les auteurs de la prise d'otages exigent le retrait de la France du Mali
ALGÉRIE - Article publié le : mercredi 16 janvier 2013 - Dernière modification le : mercredi 16 janvier 2013
RFI
Le site pétrolier BP d'In Amenas où sont retenus les otages.
REUTERS/Kjetil Alsvik / Statoil/Handout
Par RFI
Les jihadistes qui ont mené, ce mercredi matin 16 janvier, une opération contre des installations du groupe BP dans la région d’In Amenas dans le sud-est de l'Algérie, se réclament d’un groupe lié à al-Qaïda et disent venir du nord du Mali. L’opération serait toujours en cours, les islamistes revendiquent la capture de 41 Occidentaux. (Article actualisé régulièrement.)
Anne Giudicelli
Responsable du cabinet Terrorisc, spécialiste du monde arabe et musulman
C'est une opération d'envergure qui apparaît comme étant le fruit d'un travail préalable et donc de préparation.
Écouter (06:59)
16/01/2013 par Jean-Baptiste Letondeur
Les ravisseurs réclament « l'arrêt de l'agression » au Mali, selon un communiqué de la brigade d'Aqmi qui a revendiqué l'attaque. Par l'intermédiaire de l'agence mauritanienne Nouakchott Information, les islamistes se livrent à un chantage. La brigade demande à la France de cesser immédiatement son intervention militaire au Mali, et s'engage en contrepartie à ne pas s'en prendre aux 41 otages occidentaux qu'elle affirme détenir.
Ce nombre d'otages n'est pas encore confirmé de source indépendante. Le Premier ministre norvégien a néanmoins confirmé que treize de ses ressortissants avaient été capturés. Washington, Dublin et Tokyo ont également confirmé la présence de ressortissants nationaux parmi les otages. 150 employés algériens de CIS Catering, une société qui assure des prestations de nettoyage et de restauration, ont reçu l'interdiction de quitter le site gazier, selon la direction de la société.
Incertitude sur la présence de Français
Le géant pétrolier BP a indiqué dans un communiqué, ce mercredi après-midi, qu'un incident sécuritaire était toujours en cours à In Amenas et que des hommes en armes occupaient son site.
Dans son deuxième communiqué, la brigade d'Aqmi affirme qu'elle détient donc sept ressortissants américains. Elle ajoute qu'elle a capturé des Français. Le président François Hollande a déclaré, lui, ne pas avoir de certitudes sur d'éventuels nationaux retenus en otage. Il affirme être en liaison permanente avec les autorités algériennes qui « font leur devoir ».
François Hollande
Président de la République française
Tout cela n'est pas sans lien avec l'action que nous menons au Mali.
Écouter (00:45)
16/01/2013 par Véronique Rigolet
Alger a affirmé qu'un Algérien et un Britannique avaient été tués dans cette attaque, qui a débuté à l'aube. Une information non confirmée par Londres, qui reconnaît néanmoins que plusieurs ressortissants britanniques ont été capturés.
Représailles
On ignore pour l'heure si les otages sont retenus ou non sur un même lieu. La situation est confuse et évolutive. D'après le ministère de l'Intérieur algérien, l'attaque s'est déroulée en deux temps. La brigade d'Aqmi emmenée par Mokthar Belmokhtar, l'un des chefs historiques d'al-Qaïda au Maghreb islamique, aurait d'abord pris pour cible un bus transportant des employés de BP vers l'aéroport. L'attaque ayant été repoussée, les preneurs d'otages se sont ensuite dirigés vers le site du gisement gazier d'In Amenas dans l'extrême sud-est algérien, à plus de 1 500 kilomètres de la frontière malienne.
Les ravisseurs affirment néanmoins venir du nord du Mali et agir en représailles après « l'ingérence de l'Algérie » qui a ouvert son espace aérien aux avions militaires français « qui bombardent le nord du Mali ». S'exprimant à la télévision nationale, le ministre de l'Intérieur algérien Dahou Ould Kablia a, lui, affirmé que les ravisseurs, une vingtaine d'hommes, ne venaient ni du Mali ni de Libye.
Désormais, les ravisseurs réclameraient la libération de 100 terroristes détenus en Algérie pour relâcher leurs otages. Mais les autorités algériennes indiquaient mardi soir qu'elles ne négocieraient pas avec les « terroristes ».
Mali: le conflit change de dimension avec une prise d'otages en Algérie
LA LIBRE.BE> NOUVELLES DÉPÊCHES
Mis en ligne le 16/01/2013 à 22h49
BAMAKO (AFP)
La crise malienne a pris mercredi une nouvelle dimension internationale, avec une prise d'otages massive sur un site gazier en Algérie, organisée en représailles à l'intervention, dans les airs puis au sol, des soldats français contre les bastions islamistes au Mali.
Des combattants liés à Al-Qaïda ont attaqué à l'aube le site d'In Amenas, dans le centre-est de l'Algérie, près de la frontière libyenne, à environ 1.300 kilomètres d'Alger, exploité par le groupe britannique BP, le norvégien Statoil et l'algérien Sonatrach.
Un Britannique et un Algérien ont été tués et six personnes ont été blessées, selon les autorités algériennes. Des Occidentaux ont été pris en otage et 150 employés algériens du groupe français CIS Catering sont également retenus sur le site.
L'attaque a été revendiquée par un groupe islamiste armé, les "Signataires par le sang", en "réaction à la croisade menée par les forces françaises au Mali", selon un communiqué publié par le site mauritanien privé Alakhbar, qui publie régulièrement les communiqués de jihadistes.
C'est le nom que l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, dit "le borgne", un des chefs historiques d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), récemment destitué, a donné à sa katiba (unité combattante).
"Nous affirmons que les otages sont plus de 40 Croisés, dont 7 Américains et 2 Britanniques, parmi d'autres nationalités", poursuit l'organisation, dont la "première condition" est "l'arrêt de cette agression contre les nôtres au Mali".
Les troupes françaises progressent mercredi vers le nord du Mali, avec des combats au sol qui constituent une nouvelle étape dans l'engagement militaire de Paris, après des raids aériens menés depuis le 11 janvier dans le centre et le nord du pays pour empêcher une avancée des islamistes vers la capitale Bamako (sud).
A Washington, le département d'Etat a confirmé que des Américains figuraient parmi les otages. Un Irlandais et un Norvégien sont également pris en otage, d'après Dublin et la presse norvégienne.
Combats au "corps à corps"
Selon le communiqué, l'Algérie a été choisie comme cible car les jihadistes n'acceptent pas "l'humiliation de l'honneur du peuple algérien", avec la décision du président Abdelaziz Bouteflika d'autoriser les avions français en route pour le Mali à traverser l'espace aérien algérien.
"Les ravisseurs réclament la libération de 100 terroristes détenus en Algérie pour relâcher leurs otages", exigeant que ces islamistes soient conduits dans le nord du Mali, a indiqué à l'AFP par téléphone un employé du site, ayant requis l'anonymat, qui a pu écouter des échanges entre Algériens et ravisseurs.
Mais le ministre algérien de l'Intérieur Dahou Ould Kablia a affirmé que les autorités "ne répondront pas aux revendications des terroristes et refusent toute négociation".
"Nous sommes des membres d'Al-Qaïda et nous sommes venus du nord du Mali", a assuré l'un des combattants, joint par téléphone, à l'AFP, ce qu'a démenti le ministre Ould Kablia, affirmant qu'il s'agissait d'un groupe d'"une vingtaine d'hommes issus de la région".
Au Mali même, les forces spéciales françaises ont combattu "au corps à corps" avec les islamistes à Diabali (ouest) où l'armée malienne était également présente, selon des sources de sécurité régionales.
Diabali, à 400 km au nord de Bamako, a été prise lundi par les islamistes, qui y seraient dirigés par l'Algérien Abou Zeid, un des chefs d'Aqmi. C'est là que se situent "les groupes les plus durs, les plus fanatiques, les mieux organisés, les plus déterminés et les mieux armés", selon le ministre français de la Défense.
Plus de 800 soldats français sont d'ores et déjà déployés au Mali, et leur nombre devrait à terme s'élever à 2.500.
"Effort international"
Une centaine de soldats français circulant dans une quinzaine de blindés qui avaient quitté Bamako mardi, sont par ailleurs arrivés mercredi à Markala, près de Ségou, à 235 km au nord-est de Bamako, afin d'y sécuriser un pont sur le fleuve Niger, a constaté un journaliste de l'AFP.
Dans la zone de Konna (centre), à 700 km au nord-est de Bamako, les islamistes qui avaient pris la ville le 10 janvier, déclenchant l'intervention française, sont toujours présents, contrairement aux affirmations de l'armée malienne. Des soldats français ont pris position près de la ville, selon une source de sécurité malienne.
A La Haye, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête sur les crimes de guerre présumés commis depuis janvier 2012 au Mali par "divers groupes armés".
Les groupes islamistes armés ont notamment procédé à des lapidations et des amputations dans les territoires qu'ils contrôlent. Ils ont également été accusés d'utiliser des enfants soldats, selon des témoins et l'organisation Human Rights Watch (HRW).
Mais l'armée malienne a aussi été accusée d'exactions, notamment à l'encontre des communautés touareg et arabes.
Le secrétaire d'Etat américain à la Défense Leon Panetta a jugé mercredi que les opérations au Mali ne constituaient pas une guerre française et exigent "un effort international" qui devra être confirmé par l'ONU, selon l'agence italienne Ansa.
Les chefs d'état-major de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se sont réunis mardi et mercredi à Bamako pour étudier l'engagement militaire pour "libérer" le nord du Mali.
Quelque 2.000 soldats de la force d'intervention ouest-africaine au Mali sont attendus d'ici au 26 janvier à Bamako, avec l'arrivée jeudi d'un premier contingent nigérian, a-t-on appris mercredi auprès d'un officier malien et selon un document officiel.
© 2013 AFP.
Mali : « La France a un peu mis la charrue avant les boeufs »
Mardi 15 Janvier 2013, 19h25 | mise à jour il y a 8 heures
Mali
Le gouvernement a donné son feu vert pour intervenir aux côtés de la France au Mali. Fallait-il attendre un mandat clair de l’ONU ? Juliette Boulet, députée fédérale Ecolo, a répondu à vos questions.
BELGA–AFP
On ne demande pas l’avis du Parlement pour un engagement aussi grave ?!
A l'heure actuelle, on ne fait qu'informer le Parlement et nous nous insurgeons contre cette situation. Surtout pour une décision qui engage nos militaire et qui nous engage aussi financièrement. c’est pourquoi nous avons redéposé une proposition de loi pour modifier la Constitution qui obligerait ainsi le gouvernement à avoir l'aval du Parlement avant toute entrée de nos troupes dans des opérations militaires à l'étranger.
Quels intérêts politiques et économique poursuit la Belgique en s’engageant dans ce conflit ?
Je dirais qu'il n'y a pas vraiment d'intérêt belge au Mali, nous en aurions plus au Congo et dans les Grands Lacs par exemple... Il s’agit de réaffirmer une coopération et une solidarité avec les autres pays dans le soutien aux résolutions de l'ONU. Et surtout de prendre part à la lutte contre le risque de faire de cette région (du Mali à l'Ouest à la Somalie à l'Est du continent africain) un sanctuaire de radicaux islamistes, qui pourraient y voir un lieu où se déployer et se repréparer à des interventions internationales.
Les combattants salafistes (et autres islamistes) qui tiennent le nord du Mali sont-ils légitimes? Quel pourcentage de la population Malienne représentent-ils ?
Attention à ne pas faire d'amalgames entre les revendications du MNLA, c’est-à-dire des touaregs du Nord du Mali qui ont des revendications d'autonomie légitimes et des autres groupes, tels que AQMI et le MUJAO notamment, qui, eux, veulent imposer la charia dans la région, n'ont pas de revendications d'autonomie et sont de réels terroristes. La réelle difficulté c’est, qu'en plus, certains du MNLA ont rejoint les islamistes, tandis que d'autres sont prêts à aider l'opération militaire pour chasser les islamistes radicaux.
Des femmes se font charcuter au Congo, mais pas de C-130, là-bas ? Pourquoi ?
Je trouve aussi qu'on n'en fait pas assez pour le Congo, je le dis souvent au Parlement d'ailleurs. Je suis allée en RDC, au Sud Kivu et j'ai rencontré beaucoup de femmes violées... c'était juste l'horreur et on dirait que la communauté internationale s'en fiche. Personnellement, ça me révolte. Mais, petite info, je crois qu'un de nos C130 se trouvait justement au Congo pour la mission ONU là-bas...
http://www.lesoir.be/165078/article/debats/2013-01-15/mali-%C2%AB-france-un-peu-mis-charrue-avant-boeufs-%C2%BB
Les Touaregs du Nord-Mali, possible clé de la guerre
TACTIQUE16/01/2013 à 17h27
Un guide touareg, Mali (CAVALLI/SIPA)
Pierre Haski | Cofondateur
http://www.rue89.com/2013/01/16/les-touaregs-du-nord-mali-possible-cle-de-la-guerre-238646
Ils sont, de fait, au cœur de la crise malienne, mais on parle à peine d’eux : les Touaregs, le peuple de nomades installé dans l’immensité du désert saharien. Ils détiennent peut-être une des clés essentielles de cette guerre.
L’an dernier, lorsque la moitié nord du Mali – un territoire plus grand que la France – a fait sécession, c’est l’alliance entre plusieurs groupes radicaux islamistes et le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), les nationalistes touaregs, qui a changé le rapport de force.
Mais très vite, le MNLA s’est rendu compte qu’il avait conclu un marché de dupes avec les islamistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et Ansar Dine, deux autres groupuscules intégristes. Le MNLA s’est retrouvé marginalisé, puis dépossédé de la victoire à laquelle il avait apporté un poids décisif et, surtout, un enracinement local.
Près d’un an plus tard, le MNLA n’est plus que l’ombre de lui-même, divisé entre une aile qui est restée avec les maîtres islamistes du nord, et ceux qui ont repris leur autonomie, dans un inconfortable « no man’s land » politique. Et une partie des Touaregs restent enrôlés au sein de la mouvance islamiste, en particulier Ansar Dine, dirigé par l’un d’eux.
Soutien conditionnel
Avec l’intervention française, le MNLA refait surface, et fait même une véritable offre de service aux Français, assortie d’une condition. Le 12 janvier, le mouvement déclarait sur son site :
« Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) attire l’attention de la communauté internationale sur le fait que l’intervention armée étrangère contre les groupes terroristes ne doit pas permettre à l’armée malienne de franchir la ligne de démarcation entre l’Azawad et le Mali avant le règlement politique du conflit qui nous oppose.
C’est dans ce cadre que le MNLA s’impliquera pour le succès des opérations de lutte contre le terrorisme et cela minimisera les risques des victimes civiles innocentes. »
En clair, nous sommes prêts à entrer en guerre contre nos alliés d’hier, à condition que cela ne serve pas à rétablir le statu quo ante, c’est-à-dire la mainmise de l’Etat, contrôlé par les ethnies sédentaires du sud, sur le nord et ses peuples nomades.
De fait, ce communiqué pose la question du règlement politique de la crise au-delà du fracas des armes. Avec deux questions-clé distinctes :
quel pouvoir à Bamako, où il n’y a qu’un président par intérim et pas de consensus ?
quel statut pour le nord, une autonomie véritable pour les Touaregs ou pas ?
Faire des rebelles des alliés
La France, qui connaît bien la complexité de l’histoire et du peuplement maliens, a tout intérêt à appuyer la promesse d’une autonomie véritable aux Touaregs par le pouvoir malien, quel qu’il soit. D’abord par souci de justice, pour que cessent des décennies de mépris pour les Touaregs et leur culture, qui se sont toujours sentis citoyens de seconde catégorie au Mali.
Mais aussi, par souci plus immédiat, plus pragmatique, pour faire des rebelles touaregs, ou ce qu’il en reste, des alliés dans la guerre au sol difficile qui s’est engagée.
Qui, mieux que les Touaregs, connaît le terrain, sait survivre et se battre dans cet implacable désert (autrefois sur l’itinéraire du Paris-Dakar...), et connaît l’ennemi de manière intime ?
Les contacts entre le MNLA et les Français ont toujours existé – certains ont même soupçonné les services français de les avoir encouragés et instrumentalisés à certains époques... Certains de ses dirigeants ont été dans l’armée ou l’administration maliennes et sont donc connus des Français.
Ennemi commun
La question d’une telle alliance entre les Français et les rebelles touaregs, logique d’un point de vue tactique dès lors que l’adversaire est devenu commun, se heurte néanmoins aux réflexes jacobins du pouvoir de Bamako – ou ce qu’il en reste.
Comment pourrait-il accepter de s’engager, comme le demande le MNLA dans son communiqué, à ce que l’armée nationale ne retourne pas au nord du fleuve Niger en cas de reconquête du territoire ?
Pour les Touaregs, cet ancien peuple aristocratique du désert, affaibli par les sécheresses, les guerres et les relations difficiles avec tous les pouvoirs, il y a néanmoins une chance historique de voir leur rêve réalisé sans passer par cette alliance empoisonnée avec les islamistes, que leurs dirigeants ont commis l’erreur de conclure l’an dernier.
La petite fenêtre d’opportunité ouverte par l’intervention française ne durera peut-être pas trop longtemps. Elle pourrait toutefois peser lourd dans l’issue de cette guerre incertaine.
Tentative d’infiltration terroriste en Algérie depuis la Libye – 3 terroristes abattus 16 janvier 2013 | Classé dans: Algérie,Libye,Terrorisme | Posté par: Jean-Patrick Grumberg
Trois terroristes ont été abattus et deux autres blessés, lundi, dans la région de Meskeline, située à 300 km au sud-est de la ville de Djanet, près de la zone frontalière entre l’Algérie, le Niger et la Libye, par une unité de l’Armée nationale populaire, a indiqué le ministère de la Défense algérienne.
Cinq fusils automatiques de type Kalachnikov ainsi que le véhicule 4X4 du groupe terroriste, équipé d’une arme à feu de calibre 12,7 mm, ont été saisis.
«L’opération a été couronnée par la mise en échec de cette tentative d’infiltration et la neutralisation de trois terroristes, la blessure de deux autres, et a permis la récupération de cinq fusils automatiques de type Kalachnikov ainsi que le véhicule», précise le communiqué.
Le groupe terroriste a tenté de s’introduire en direction du territoire national à partir de la frontière sud-est depuis la Libye, ajoute la même source.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
Mali Live Blog-Al Jazeera Blogs
France has launched a military operation in its former colony, Mali to stop al-Qaeda-linked fighters in the country. Dioncounda Traore, Mali's interim president appealed for French assistance to stop the rebel advance and also declared a state of emergency.
Mali 24 minutes ago
Thirteen Norwegian Statoil employees are involved in the hostage situation in Algeria, Norwegian Prime Minister Jens Stoltenberg says.
The US State Departmentconfirmed that US citizens were also among the hostages taken.
[Reuters]
Mali 37 minutes ago
Algeria has ruled out negotiating with fighters who are holding a group of foreigners as hostages.
"The Algerian authorities will not respond to the demands of the terrorists and will not negotiate," Interior Minister Daho Ould Kablia was quoted as saying by official news agency APS.
The "Masked Brigades" group had demanded an end to French military operations in Mali in return for the safety of the hostages.
[Reuters]
Mali about an hour ago
Algerian workers who were among those taken hostage in Algeria have been released, the APS news agency reported, citing local officials.
The report did not specify how many Algerians had been captured or released, after the attack claimed to be carried out in response to military offensives in Mali.
[AFP]
Mali about an hour ago
Fighters who claim the abduction of dozens of foreigners in a deadly attack on a gas field in Algeria say they have been surrounded by security forces and warned any attempt to free the hostages would have a "tragic end", Mauritania's ANI news agency reports.
A spokesman for the fighters said the operation was to punish Algeria for allowing French jets to use its airspace in attacking rebel groups in Mali.
[AP]
Mali about 2 hours ago
Chadian President Idriss Deby said Wednesday he has decided to send to Mali a contingent of soldiers to support the French-backed offensive against al Qaeda-linked rebels.
"We have taken the decision to deploy to Malian soil a contingent of the national Chadian army to support the efforts of the international community to shore up the Republic of Mali's sovereignty and territorial integrity," Deby said in a message to the national assembly, according to AFP news agency.
He did not say how many troops are being sent.
Mali about 2 hours ago
The International Criminal Court's chief prosecutor said on Wednesday she had launched a formal investigation into suspected war crimes in Mali, following rebels' seizure of large tracts of the west African state.
"Since the beginning of the armed conflict in January 2012, the people of Northern Mali have been living in profound turmoil," Prosecutor Fatou Bensouda said in a statement.
"At each stage during the conflict, different armed groups have caused havoc and human suffering through a range of alleged acts of extreme violence. I have determined that some of these deeds of brutality and destruction may constitute war crimes."
Mali about 3 hours ago
Al-Qaeda linked militants are holding 41 foreigners hostage, including seven Americans, after an attack on a gas field in eastern Algeria, a spokesman for the militants told two Mauritanian news websites.
"Forty-one westerners including seven Americans, French, British and Japanese citizens have been taken hostage," the spokesman told the Mauritanian News Agency as well as Sahara Media.
He said five of the hostages were being held at the gas plant, while the others were in a housing complex on the site. Two foreigners, one a Briton, were reported killed in the dawn attack on a bus, according to AFP news agency.
According to the spokesman who did not give his name to the two media outlets - publishers of reliable communiques from the al Qaeda-linked rebels - the attack was "a reaction to Algeria's flagrant interference in allowing French planes into its airspace to launch raids on northern Mali".
Mali about 4 hours ago
Speaking to Al Jazeera, Sanda Ould Boumana, Ansar al-Dine spokesman, has confirmed that close combat has commenced in the town of Diabaly. French forces have begun shelling the southern town.
The fighting, says Boumana, is taking place two kilometres away from the centre of the town in an area where few civilians live.
Tags Diabaly, Ansar al-dine, Sanda Ould Boumana
Mali about 4 hours ago
The French president reaffirmed on Wednesday that the military intervention in Mali was "necessary".
Addressing journalists during the traditional New-Year's wishes ceremony at the Elysee palace, President Francois Hollande said his decisive actions halted the spread of militants in the region.
"This decision that I took on Friday was necessary. If it hadn't been taken, it would have been too late. Mali would have been captured entirely, and the terrorists would have been in a position of strength not only in Mali, but also able to put pressure on all countries of West Africa."
Mali about 5 hours ago
Ivory Coast President and ECOWAS chairman Alassane Ouattara said on Wednesday that he hoped for support from all European partners in the struggle against al-Qaeda linked rebels in Mali, according to AFP news agency.
"I would like this action to be supported by all Europeans. It was urgent to act and I congratulate (French) President (Francois) Hollande but everyone has to mobilise," said Ouattara at a joint news conference with German Chancellor Angela Merkel.
http://blogs.aljazeera.com/liveblog/topic/mali-15936
Mali : menace accrue d’attentat et d’enlèvement au Sahel
il y a 12 minutes
La menace d’attentat et d’enlèvement, liée à la situation au Mali, s’accroît « encore tout particulièrement » dans la zone sahélienne, a indiqué mercredi le ministère des Affaires étrangères sur son site internet de Conseil aux voyageurs. « En raison de la forte dégradation de la situation sécuritaire au Mali, la menace d’attentat et d’enlèvement s’accroît encore tout particulièrement dans la zone sahélienne. Il est fortement recommandé, dans ces circonstances, d’éviter de s’exposer inutilement à des risques », indique le site du Quai d’Orsay, alors qu’une prise d’otages est en cours sur un site pétrolier dans l’est de l’Algérie.
http://www.lesoir.be/165819/article/actualite/fil-info/2013-01-16/mali-menace-accrue-d%E2%80%99attentat-et-d%E2%80%99enl%C3%A8vement-au-sahel
Mali: Aqmi s'adresse à la France et aux Etats africains
Mali -
Article publié le : mercredi 05 décembre 2012 - Dernière modification le : vendredi 21 décembre 2012
Photo non datée du chef d'al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelmalek Droukdel, en présence de ses hommes, au nord du Mali.
AFP
Par RFI
Le dirigeant d'Aqmi en personne, l'Algérien Abdelmalek Droukdel, a fait le choix de communiquer. Alors que son mouvement terroriste se divise comme l'indique l'éviction récente de Moktar Belmoktar, et que la France est toujours en pointe pour mettre en place une force internationale au nord du Mali, visant les groupes extrémistes comme le Mujao et Aqmi, l'émir d'al-Qaïda au Maghreb islamique, habituellement discret, se fait menaçant dans une vidéo.
Notre dossier spécial Mali
Avec en fond un extrait du Coran, le titre de cette vidéo s'inscrit en « bleu blanc rouge » : « l'invasion du Mali : une guerre française par procuration ». L'émir d'Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique), Abdelmalek Droukdel, apparaît ensuite. Sa longue barbe noire, son cheich et sa veste militaire kaki lui donne l'apparence recherchée : celle d'un chef de guerre.
Pendant 26 minutes, Droukdel, qui lit discrètement un texte, multiplie les attaques contre la France et François Hollande. « Il est plus dangereux que Sarkozy, il tombe dans une contradiction flagrante en préparant la guerre et en creusant les tombes des Français. S'il avait parmi les otages certains proches, il ne mettrait pas leur vie en danger ».
Droukdel menace aussi les présidents africains : « si vous voulez la guerre, le Sahara sera un grand cimetière pour vos soldats ». Le numéro un d'Aqmi s'adresse ensuite directement aux Maliens en leur demandant d'épouser les idées du groupe Ansar Dine, d'imposer la charia même dans la partie sud du Mali.
Une déclaration qui montre à quel point son groupe est lié à celui du Malien Iyad Ag Ghali, pourtant présenté comme fréquentable notamment par la médiation burkinabè et l'Algérie.
Droukdel termine son long discours de propagande en diffusant des témoignages de familles de militaires français morts en Afghanistan et affirme menaçant : « Nous avons une grande expérience, le conflit peut durer, nous sommes des combattants ».
Ansar Edine affirme toujours contrôler la ville de Kona et diffuse des images de la ville (vidéo)
Sahara Média - nord Mali Mardi 15 Janvier 2013
Le Mouvement Ansar Edine afirme toujours contrôlé la ville de Kona, centre du Mali. Les combattants de ce mouvement sont apparus dans un enregistrement vidéo que Sahara média a obtenu lundi matin, les montrant à l’entrée de la localité qui a connu de violents combats entre le groupe islamiste armé et l’armée malienne soutenue par les forces françaises.
Dans la vidéo un membre du mouvement se présente comme Abu El Habib Sidi Mohamed, membre de la commission de communication d’Ansar Edine. Il disait, « nous, Dieu merci, nous à qui le jihad a été recommandé, ainsi que l’application de la charia sur cette terre, nous nous trouvons dans la ville de Kona en ce jour 14 janvier 2013 ».
Ansar Edine affirme toujours contrôler la ville de Kona et diffuse des images de la ville (vidéo)
Et l’homme d’ajouter : « nous n’avons pas engagé cette bataille que quand la France a mobilisé ses forces à travers la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest, qui a mobilisé ses armées sous pression de la France et c’est pour cela que nous avons vu qu’il est nécessaire que nous accomplissons notre devoir, à savoir protéger notre territoire ».
Il a ajouté qu’ils ont agi de la sorte « après avoir désespérés de voir le gouvernement malien choisir l’option du dialogue, de la raison et de la solution pacifique », précisant que ce qu’ils ont fait « c’est ce que recommande le devoir pour protéger ces peuples ». Abou El Habib a accusé les médias occidentaux de « mensonge », demandant à l’armée française de « publier toute preuve, même une seule photo, de ce qui s’est passé à Kona ». il a ajouté : « nous sommes présentement à Kona et ce que vous voyez ce sont les chars de l’armée malienne qui sont venus de divers pays ».
Et en ce qui concerne l’armée française, Abou El Habib a déclaré « nous ne voyons de l’armée française que les traces de la destruction de la mosquée qui est devant vous et des maisons des habitants désarmés dont sept ont été tués par les bombardements de l’aviation française ». il a nié que les morts au sein du mouvement dépassent cinq personnes, selon son propos.
Et dans l’enregistrement dont Sahara médias a reçu une copie apparait un homme devant une maison détruite devant laquelle on voit une moto également détruite ; et l’homme d’affirmer que leurs propriétaires sont morts dans les bombardements. Apparait également un civil touché à la tête et qui va succomber par la suite à ses blessures.
Ansar Edine affirme toujours contrôler la ville de Kona et diffuse des images de la ville (vidéo)
L’enregistrement qui apparait comme datant de lundi montre des combattants d’Ansar Edine disposant de chars et de porte-missiles de type Grad affirmant qu’ils appartiennent à l’armée malienne, et sur lesquels ils ont porté l’emblème du mouvement tout en se promenant dans la ville de Kona.
Dans une déclaration à Sahara média, le porte-parole d’Ansar Edine, Sened Ould Bou’amama a déclaré que « cela constitue une preuve irréfutable » de ce qu’il a appelé le « mensonge de ceux qui prétendent contrôler la ville de Kona » se situant près de Sévaré et dont l’intérêt stratégique est important.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Ledrian, avait déclaré hier que les forces françaises ont réussi à déloger les mouvements islamistes de la localité de Kona et les a obligé de se retrancher dans la ville de Douanza, à 70 km au nord de la route menant vers Tombouctou.
« Ceux qui signent avec leur sang » affirment détenir 41 otages occidentaux dans l’est algérien
« Ceux qui signent avec leur sang » affirment détenir 41 otages occidentaux dans l’est algérien
Sahara Médias - nord Mali Mercredi 16 Janvier 2013
« Ceux qui signent avec leur sang » affirment détenir 41 otages occidentaux dans l’est algérien
Le responsable de la communication de la Qatiba « ceux qui signent avec le sang » créée par Moctar Bel Moctar alias Khaled Abu El Abass, a déclaré que des jihadistes ont réussi à contrôler des installations de la société britannique BP à In Mounas, est de l’Algérie. Ce responsable a ajouté, dans un contact avec Sahara médias, qu’ils détiennent 41 ressortissants occidentaux dont 7 Américains, des français, des Britanniques et des Japonais », ajoutant que 5 otages sont retenus dans l’usine alors que les 36 autres sont dans le site hébergement ». Il a affirmé en même temps que le site compte la présence de 400 militaires algériens « qui n’ont pas été pris pour cible par les jihadistes », précisant que l’opération est une vengeance contre l’Algérie qui a autorisé l’aviation française à survoler son espace aérien. , selon l’expression du chargé de communication de la qatiba des « signataires avec le sang ». Le complexe de la société qui a été visé se trouve dans la ville d’In Mounas, est de l’Algérie. Moctar Bel Moctar avait créé cette qatiba des « signataires avec le sang » il y a quelques mois menaçant tous ceux qui prennent part ou projettent la guerre au nord Mali, avant d’ajouter « nous rendrons coup pour coup ».
La création de la qatiba de « ceux qui signent avec le sang » est survenue après le départ de Moctar ben Moctar d’AQMI avec une qatiba très connue, celle des « enturbannés » et son ralliement à Gao où il gère les affaires dans cette ville à coté du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (MUJAO).
Au même moment, un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères déclare qu’une installation pétrolière non loin de la frontière avec la Libye est victime d’un acte terroriste. La même information a aussi été donnée par la société British Petrolium (BP). Elle a cependant déclaré ne pas avoir de précisions à l’heure actuelle.
http://fr.saharamedias.net/Ceux-qui-signent-avec-leur-sang-affirment-detenir-41-otages-occidentaux-dans-l-est-algerien_a3767.html
Bellaouar, l’auteur de la gigantesque prise d’otages d’In Amenas, est venu du Nord Mali
Écrit par El Kadi Ihsane Mercredi, 16 Janvier 2013 14:28
[L'attaque d'In Amenas a visé une base pétrolière en plein désert]
L’attaque conduite sur un site pétrolier proche de In Amenas, dans le sud-est algérien, a conduit à la prise en otage de près de 300 personnes, dont sept étrangers, mercredi matin. Une quinzaine de pick-up ont participé à l’assaut, selon le témoignage d’un des otages algériens. Il y’a eu des morts et des blessés. Les algériens sont regroupés séparément des étrangers. Les assaillants ont libéré les femmes en fin de matinée.
La rédaction de Maghreb Emergent a parlé avec l’un des otages algériens de la base de In Amenas. « C’est une attaque très sérieuse. Il y avait une quinzaine de pick up qui ont investi l’usine et le périmètre voisin. Le chef des assaillant nous a dit « je suis Bellaouar ». Il nous a rassuré en nous disant qu’ils allaient rapidement nous relâcher. Ce sont les étrangers qui l’intéressent ».
L’assaut, lancé à l’aube, contre une base pétrolière appartenant à un consortium BP-Statoil Sonatrach, proche de In Amenas, a « mal tourné », selon la source interne. « Nous avons entendu des échanges de coups de feu. Une grande confusion s’en est suivie, avant que nous ne soyons regroupés, tous les algériens ensemble. Nous sommes environ 300. Les salafistes nous ont laissés nos téléphones pour appeler nos familles ».
La colonne de Pick up n’a pas pu repartir de la base avec la totalité des otages européens ciblés. « On dit ici qu’une dizaine d’européens sont otages comme nous dans un autre bloc de la base, et que cinq otages ont été emmenés tout de suite après l’attaque, avant que les renforts n'arrivent pour encercler le site », a expliqué à Maghreb Emergent l’otage algérien. Plus tard sans la matinée, les assaillants du site pétrolier ont procédé à la libération des femmes présentes sur le site. C’est une autre source algérienne parmi les travailleurs retenus sur le site qui a constaté cette libération. Le drapeau salafiste noir a été hissé sur le parvis central du site de production.
Seul Bellaouar peut faire un coup pareil
Aucune confirmation n’a encore été donnée sur l’identité du chef des assaillants qui ont pris le contrôle, tôt ce mercredi matin, d’un site de production de BP-Sonatrach-Statoil à In Amenas. Mais deux sources d’otages différentes ont affirmé à Maghreb Emergent que le chef du commando affirme être Mokhtar Benmokhtar dit Bellaouar, le plus ancien chef terroriste en exercice dans la zone Saharo-Sahélienne.
Pour un « targui pisteur » habitant à Djanet, qui a un parent détenu sur le site de In Amenas, l’attaque est signé Mokhtar Benmokhtar. « Bellaouar » a réalisé « une grande prouesse » dont il a le secret. « Il a quitté le Nord Mali par le Niger au tout début de l’attaque française, a traversé le Ténéré très vite et a remonté l’Algérie le long de la frontière libyenne. Il est arrivé par surprise sur un site à 1.700 km de son point de départ, sans jamais être repéré. Seul lui peut faire une pareille chose dans le Sahara ». Pour une autre source à Illizi, Benmokhtar a eu des renforts de Libye par ou il a du transiter pour contourner le plateau du Tassili.
Le nombre de pick up engagés dans l’opération porte également la signature d’un grand chef de l’AQMI et pas d’un petit groupe local, comme cela a été le cas dans l’enlèvement manqué du Wali d’Illizi, il y’a un an. Les autorités algériennes demeurent silencieuses sur la provenance de la colonne des assaillants. Six mois après la prise d’otages du personnel consulaire de Gao, et 18 mois après celle du camp Sahraoui de Tindouf, cette opération terroriste spectaculaire met définitivement à nu la porosité des frontières, l’insécurité des sites pétroliers et l’incompétence des services de sécurité algériens.
http://maghrebemergent.com/actualite/maghrebine/20080-bellaouar-lauteur-de-la-gigantesque-prise-dotages-din-amenas-est-venu-du-nord-mali.html
Une prise d'otages est en cours sur un site de BP en Algérie
© France24
Des islamistes ont attaqué, mercredi, un site du groupe pétrolier britannique British Petroleum vers In Amenas, dans le sud de l'Algérie, et pris en otage plusieurs de ses employés. BP parle d'un "incident dans le domaine de la sécurité".
Par FRANCE 24 avec dépêches (texte)
Des islamistes ont attaqué, mercredi, un site de British Petroleum dans le sud de l'Algérie et pris en otage plusieurs de ses employés, notamment de nationalités britannique, norvégienne et japonaise, ont indiqué des sources diplomatiques occidentales à l'AFP.
Une opération de l'armée algérienne est en cours contre les assaillants, ont indiqué les mêmes sources. L'attaque a eu lieu dans la ville de In Amenas, près de la frontière avec la Libye.
Le groupe pétrolier britannique BP a confirmé qu'un "incident dans le domaine de la sécurité" avait eu lieu mercredi matin. BP, qui opère ce gisement avec le groupe norvégien Statoil et l'algérien Sonatrach, indique dans un communiqué "ne pas avoir d'autres informations confirmées à ce stade".
France 24 avec dépêches
PREMIÈRE PUBLICATION: 16/01/2013
Mali: les soldats français au sol
BBC
Dernière mise à jour: 15 janvier, 2013 - 19:48 GMT
Des soldats français à bord de blindés quittent Bamako en direction du nord, sur la route de Mopti, le 15 janvier 2013.
La France a pour la première fois engagé mardi des troupes au sol au Mali, pour tenter de reprendre une localité de l'ouest, Diabali, tombée la veille aux mains des islamistes.
Il s’agit d’une nouvelle étape après la campagne de bombardements aériens menée depuis vendredi.
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Mali, France
"Plusieurs centaines de militaires maliens et français ont quitté Niono (environ 50 km au sud de Diabali) pour prendre Diabali", a déclaré à l’AFP un élu de la ville de Niono.
Pendant ce temps, une trentaine de véhicules blindés français ont quitté Bamako, la capitale, pour se diriger vers le nord du Mali.
Ces véhicules ont été vus en train de quitter l'aéroport de Bamako où ils étaient basés.
Konna pas repris
La ville stratégique de Konna, dans le centre du Mali, n'a pas été reprise aux "groupes terroristes" par les forces maliennes, a déclaré le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Un lieutenant de l'armée malienne avait affirmé le contraire ce week-end.
"Sur le fuseau est, nous avons pu stopper l'offensive et les moyens des groupes terroristes, qui se sont répartis entre Douentza et Gao, et à cette heure, la ville de Konna n'a pas encore été reprise par les forces armées maliennes", a indiqué mardi soir Jean-Yves Le Drian lors d’une conférence de presse.
Située à plus de 700 km de Bamako, Konna était tombée jeudi aux mains des jihadistes, déclenchant l'intervention de la France.
Washington félicite la France
Sur le front diplomatique, Washington a félicité Paris pour son intervention militaire contre des groupes "terroristes" au Mali.
"Il est absolument crucial de stopper l'offensive de groupes terroristes vers le Sud du Mali, d'empêcher l'effondrement du gouvernement et d'accélérer l'application des résolutions du Conseil de sécurité", a déclaré la porte-parole du département américain d'Etat Victoria Nuland.
Elle a précisé que les Etats-Unis fournissaient déjà à leurs alliés français une aide en matière de renseignement.
En France, un sondage BVA dans journal Le Parisien révèle que 75% des Français soutiennent l'opération au Mali.
Seuls 23 % se déclarent opposés à l'opération Serval.
MMe. Hanoune à propos de la situation au Mali: "L'Algérie doit rester attachée à ses positions"
La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Mme Louisa Hanoune, a appelé, hier, à Alger, à l'attachement aux positions de principe de l'Algérie concernant la situation au Mali. "L'Algérie doit rester attachée à ses positions de principe de non ingérence étrangère dans les affaires des pays", a indiqué Mme Hanoune à l'ouverture de la session extraordinaire du bureau politique du PT consacrée à la situation au Mali et ses retombées sur la région. Elle a affirmé, à ce propos, que le peuple algérien soucieux de la souveraineté nationale soutient l'Armée nationale populaire dans la défense de l'intégrité territoriale du pays et refuse que celle-ci soit entraînée dans le cercle de l'intervention étrangère. Elle a affirmé, en outre, que la position algérienne doit être clairement hostile à toute intervention étrangère, soulignant que cette intervention sous la couverture de la lutte antiterroriste est un alibi infondé.
D'autre part, Mme Hanoune a indiqué que la position de sa formation, qui rejette l'intervention étrangère au Mali, représentait une défense de l'entité de l'Algérie, de sa souveraineté nationale et de décision pour préserver la région du Sahel et le Nord de l'Afrique actuellement visée. L'intervention militaire française au Mali sous couvert de la lutte antiterroriste est un prétexte auquel recourt l'impérialisme français comme ce fut le cas des Etats-Unis en Afghanistan en 2001, a-t-elle poursuivi. La première responsable du PT a relevé, enfin, que la lutte contre le terrorisme doit intervenir sans ingérence étrangère.
Fateh L.
http://www.lemaghrebdz.com/lire.php?id=52334
Offensive française au Mali : « L'Algérie grince des dents »
Article publié le : mardi 15 janvier 2013 - Dernière modification le : mardi 15 janvier 2013
RFI
Des combattants du MNLA, le 2 février 2012.
AFP PHOTO / MNLA
Par Clémence Denavit
Dix mois après le renversement du président Amadou Toumani Touré au Mali et en pleine intervention française, nous revenons sur ce qu’est le Mali aujourd’hui avec l’invité de RFI, Pierre Boilley, professeur à l’université Paris I et directeur du CEMAf, le Centre d’études des mondes africains.
RFI : Le Mali est aujourd’hui un pays divisé, avec le nord d’un côté, le sud de l’autre. A l’origine de cette division, il y a le renversement du président ATT (Amadou Toumani Touré ) et des difficultés qui persistent à Bamako.
Pierre Boilley : Oui. En fait, le renversement du président ATT n’a fait qu’entériner la fin de cette partition, parce qu’elle a commencé bien avant. D’abord, elle était là, malgré tout, avec un certain nombre de rébellions qui ont existé depuis 1963. Et puis effectivement, en janvier, là, il y a eu le début du MNLA, qui a fini par évacuer l’administration et l’armée malienne du nord. Donc, c’est une partition qui est de fait, depuis à peu près un an maintenant.
Et c’est une partition, évidemment, qui se nourrit des difficultés que rencontrent les autorités à Bamako pour s’entendre ?
Oui, le sud n’est pas dans un état très brillant. Je pense – et tout le monde l’a bien vu – que le coup d’Etat du capitaine Sanogo le 22 mars a accéléré encore cette partition, puisqu’elle a démoralisé l’armée, et que tout le monde a fui d’une certaine façon, pour une dernière offensive éclair qui a fini par faire tomber Kidal, Gao et Tombouctou en trois jours. Cela à partir des derniers jours de mars et les premiers jours d’avril. Donc, au sud, il y a effectivement un pouvoir qui est partagé.
Le capitaine Sanogo, jusqu’à présent, avait encore la haute main sur le pouvoir, et le pouvoir civil de transition était quand même, en grande partie, en otage par rapport à cette influence militaire, même si officiellement la transition devait réorganiser des élections et réinstaurer un pouvoir légal.
On peut revenir sur la situation du nord. Géographiquement, ne serait-ce que quand on regarde une carte, il y a une division entre le nord et le sud. Il y a donc quatre mouvements principaux, islamistes, jihadistes, dans le nord. On peut revenir sur ces différents mouvements ; Ansar Dine, al-Qaïda au Maghreb islamique et le Mujao d’abord ?
Trois mouvements, peut-être des mouvements islamistes, en tout cas favorables à l’instauration de la charia, mais qui ne sont pas tout à fait de même nature. D’abord, installé – il faut le rappeler – depuis 2003, à partir de l’incursion, depuis l’Algérie, du GSPC, qui s’est transformé donc en 2007, en Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique, un mouvement qui est très largement composé d’Algériens au départ et qui a été renforcé par des gens venus d’un peu partout ensuite, mais qui reste quand même un mouvement d’origine algérienne.
Le Mujao (le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) qui est lui composé en partie de personnes de la région, notamment du côté de la communauté arabe mais aussi qui a été rejoint par des tas de gens différents, y compris les Songhaïs et les Touaregs. Et puis, ce mouvement Ansar Dine, qui est lui aussi adepte de la charia, mais qui est d’origine touarègue, de la région essentiellement touarègue, bien qu’il y ait, là aussi – c’est comme pour tous les autres mouvements – des gens qui l’ont rejoint.
Et puis, un autre mouvement dont on parlera peut-être, qui est complètement différent, qui est le mouvement indépendantiste, qui n’a aucune revendication religieuse…
Le MNLA…
Le MNLA, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad.
Ce mouvement s’est d’ailleurs vraiment distingué des trois autres dont nous avons parlés – puisque avec des revendications territoriales, politiques, pas religieuses – le MNLA qui s’est allié aux autres au début, a finalement décidé de se distinguer de ces mouvements ?
C’est un mouvement qui s’est distingué dès le départ. Même qui, d’une certaine façon, s’est distingué dès son origine, puisque avant même le début de la rébellion, le MNA qui s’est transformé ensuite en MNLA, était un mouvement qui n’avait aucune revendication religieuse sur le territoire, mais plutôt une revendication d’autonomie par rapport au sud, une revendication qui était donc territoriale et politique. Donc le MNLA est resté tout le temps dans cette optique-là, même si il y a eu à des moments des tentations d’alliance avec une partie de ces jihadistes proches localement, c'est-à-dire celle d’Ansar Dine.
… Le MNLA qui a proposé son aide
Oui, le MNLA a proposé son aide. Et ce n’est pas la première fois qu’il l’a proposée, d’ailleurs. Là on l’a mieux vu parce qu’effectivement, les yeux sont tournés sur le Mali, sur le nord et sur Bamako. Mais c’est vrai, il y a deux jours, le MNLA a dit qu’il était finalement le mouvement le plus à même [d’aider], connaissant le terrain, connaissant les gens et surtout ayant combattu ces mouvements salafistes, encore ces derniers mois et ces dernières semaines, le plus à même donc de faire effet de troupes au sol et de pouvoir réussir mieux que, peut-être, des contingents qui viendraient d’autres régions d’Afrique.
Mais, Pierre Boilley, cela pose des problèmes, puisque le MNLA est un groupe rebelle. Est-ce qu’on peut vraiment accepter l’aide d’un groupe rebelle, d’une rébellion ?
NOTRE DOSSIER SPÉCIAL MALI
Alors ça, c’est évidemment diplomatiquement un petit peu difficile d’accepter l’aide d’un groupe qui voulait au départ l’indépendance. Ceci dit, le MNLA a mis aussi un peu un bémol à ses revendications, puisqu’il a accepté l’autodétermination, voire une forme d’autonomie. Qui, rappelons-le quand même, était déjà inscrite dans le pacte national en 1992, donc à l’issue des négociations qui avaient existé lors de l’avant-dernière rébellion, à la condition qu’on ne prenne pas en compte celle de 2006 et les autres.
Donc ce qui est demandé, c'est en fait la possibilité de pouvoir s’autogérer en grande partie. Et c’est d’une certaine façon moins grave diplomatiquement, que ce qui avait été demandé au départ. Donc, c’est difficile.
Il y a la question de l’Algérie qui a une position totalement ambiguë aujourd’hui...
L’Algérie a une position très ambiguë depuis le départ du mouvement. L’Algérie, en fait, a toujours eu une politique qui est celle d’une influence sur son sud, donc sur le nord du Mali. Elle n’a jamais voulu – et elle l’a dit et redit – qu’il y ait une intervention militaire extérieure. Alors au départ, il s’agissait d’une opération qui devait être exclusivement africaine. Là, elle est un petit peu obligée, bien sûr, en fonction des événements et surtout de cette avancée, de cette attaque islamiste, d’accepter les choses. Mais je suis assez persuadé qu’actuellement l’Algérie grince des dents, parce que non seulement c’est une intervention extérieure, mais c’est en plus une intervention qui est dominée par les Français, ce qu’elle ne doit pas apprécier du tout.
L’intervention au Mali est-elle légale ?
Propos recueillis par CORENTIN DI PRIMA
Mardi 15 Janvier 2013, 18h17
Mali
L’opération armée de la France au Mali est-elle couverte par le droit international ? Bérangère Rouppert, chercheuse au Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (Grip) décrypte la situation.
Un premier Hercules C-130 belge a décollé ce mardi de la base de Melsbroek pour le Mali. Mission : apporter une aide logistique à la France. Photo : Belga
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L’intervention française au Mali suscite très très peu de critiques. Comment expliquer ce consensus sur une intervention hors-cadre onusien, alors que la France avait dénoncé l’intervention américaine en Irak pour ce motif.
La résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) ne semble pas ici prise comme base légale de l’intervention qui demande que tout soutien au Mali se fasse dans le cadre de la Misma (Force internationale de soutien au Mali, NDLR). La plupart des commentateurs justifient l’intervention sur l’ampleur de la menace terroriste et la nécessité d’agir contre cette menace à la sécurité internationale. Paris a en effet justifié son action sur la base de l’article 51 de la Charte de l’ONU qui souligne le « droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un Membre des Nations Unies est l’objet d’une agression armée ». La question est là : qu’est ce qui prévaut ? La Charte des Nations unies ou le long processus de négociations multilatérales qui dure depuis un an et qui a abouti à ce consensus de la résolution 2085 ?
En outre, ce même article 51 précise que ce droit à la légitime défense collective peut s’exercer « jusqu’à ce que le Conseil de sécurité ait pris les mesures nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité internationales » : or, les mesures avaient déjà été prises par le CSNU et plaçaient toute intervention dans le cadre de la Misma. Est-ce que la rupture d’Ansar Eddine avec la stratégie de négociations et les mouvements des islamistes sur le front ont généré une telle inquiétude que l’on a préféré respecter l’esprit du texte que la lettre du texte ?
L’on justifie également cette intervention par la demande officielle d’aide du président malien par intérim au président français. Mais le président Traoré est assis sur une légitimité toute relative puisqu’elle émane d’un accord-cadre dont la constitutionnalité pose question car signé entre une organisation régionale et une junte arrivée au pouvoir par un coup d’état, et dont la valeur juridique est inconnue.
L’intervention belge est-elle légale, du coup ?
Le soutien à la France, autre que le soutien politique, se met en place progressivement, tant chez les partenaires européens qu’africains. L’arrivée précipitée des contingents ouest-africains de la Misma, par rapport au calendrier initialement prévu, pourrait être interprétée comme la construction d’une légitimation a posteriori, faisant de la France une composante à part entière de l’intervention sous commandement africain. Le soutien matériel et logistique apporté à la France comme composante de la Misma s’inscrirait donc dans la légalité internationale ; il en va de même pour le soutien apporté par la Belgique dans le cadre de la mission européenne de formation des forces armées maliennes, qui pourra être soit l’envoi de formateurs, de force de protection de ces formateurs, ou le soutien par voie de financement, entre autres.
Le ministre des affaires étrangères, M. Reynders, a rappelé mardi matin à la radio (RTBF) que la Belgique avait donné son accord pour participer à une mission internationale au Mali dès septembre 2012 et qu’elle était prête aujourd’hui à apporter un soutien à cette opération, « limité à une activité de logistique et de formation ». Si M. Reynders n’a pas clairement marqué sa distance avec l’opération française, il a malgré tout précisé que la France avait « anticipé » l’opération internationale, souligné l’importance qu’il y avait à « céder le relais » à la Cedeao, et rappelé qu’il était primordial de savoir « quelle est la stratégie de sortie ».
Dès septembre 2012, la participation de la Belgique à une intervention internationale émanant du gouvernement malien, avec le support de la Cédéao (Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest) et de l’Union africaine, avait déjà été annoncée lors d’un mini-sommet sur ce sujet aux Nations-Unies, rappelle-t-il. Il s’agit d’un soutien « logistique et aussi de formation pour l’armée malienne ». La résolution 2085 du Conseil de sécurité qui date du 20 décembre dernier permet et couvre ce que la Belgique peut mener comme opération.
Qu’est-ce qui pousse la Belgique à intervenir ? Quel est l’intérêt belge à le faire ?
La solidarité et la coopération avec la France sont avancées. L’on sait que le gouvernement français a émis des demandes à ses alliés en matière de transport militaire, en moyens d’évacuation médicales notamment, la Belgique se porte donc volontaire pour soutenir le pays en la matière.
http://www.lesoir.be/165029/article/actualite/monde/2013-01-15/l%E2%80%99intervention-au-mali-est-elle-l%C3%A9gale
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