mercredi 15 février 2012


Communiqué N°06 du 15/02/2012-MNLA

Mise au point sur ce qui s’est passé les 18 et 24 janvier 2012  dans la localité d’Aguelhok (cercle de Tessalit, Région de Kidal)
De nombreux dommages ont été causés les 18 et 24 janvier 2012  à Aguelhok par des bombardements des hélicoptères de l’armée malienne.
Des  civils,  des militaires loyalistes, et aussi des militaires maliens qui venaient de se constituer prisonniers au MNLA, ont perdu la vie à la suite des tirs aveugles venus de ces  hélicoptères.
Ils ont tiré aussi bien sur la  caserne que  sur tout ce qui bougeait dans la ville, faisant de nombreuses victimes civiles et militaires. Il faut savoir  que les pilotes maliens de ces hélicoptères, inexpérimentés,  allaient au feu pour la première fois.  Ce fut un carnage.
Pendant que les hélicoptères arrosaient tout ce qui  bougeait au sol,  tout ce qui bougeait  à  l’intérieur et dans les environs de la caserne, et dans les rues de la ville,  d’autres renforts  maliens  tentaient  d’entrer dans la ville,  tirant à distance sur Aguelhok à l’arme lourde, causant d’autres victimes.
Pour échapper aux  tirs d’hélicoptères et pour  éviter de continuer à mettre  les civils en danger,  les troupes du MNLA se  sont retirées bien avant l’arrivée des renforts de l’armée malienne.
Le mouvement s'étonne des assertions mensongères le mettant en cause et s'interroge sur les responsabilités de l'armée malienne dans l'usage non maitrisé de la force et notamment contre des populations civiles désarmées. Il demande a des experts internationaux d'établir la réalité des faits lors des combats d'Aguelhok, spécifiquement sur le rôle des hélicoptères de combats de l'armée malienne, de leurs pilotes mercenaires et de milices combattantes pour Bamako, dans les causes du décès de ressortissants maliens.
Les accusations d’exécutions sommaires lancées par l’Etat malien contre le MNLA ne sont là que pour dissimuler les bavures commises par son armée, maquillées pour accuser l’adversaire.
Ces mensonges grossiers ont servi à  attiser la haine entre les populations du Nord et celles du Sud et ont eu pour graves conséquences les pogroms à Bamako et dans d’autres villes début février, et l’exode de dizaines de milliers de familles  touarègues et arabes de toutes les villes du Mali vers les pays voisins, où l’on recense déjà plus de 50.000  réfugiés.
Il est facile,  quand on perd une opération ou une guerre de trouver des montages grossiers pour remonter le moral des troupes et du peuple en mentant à ceux qui n’étaient pas présents sur le terrain.
Quand on a des troupes qui perdent chaque jour du terrain,  des troupes qui refusent de se battre, des troupes qui ne reçoivent plus d’approvisionnement et qui souvent se rendent dès les premiers coups de feu,  il est plus facile d’accuser le MNLA des méfaits causés par l’armée,  plus facile  d’accuser le MNLA de  collusion avec Aqmi,  alors  qu’on sait  que ce dernier est en fait allié à  l’Etat malien pour chasser les Touaregs de leur territoire.  Le mouvement souligne qu'en dépit d'assertions infondées,  à aucun moment les forces du MNLA n'ont combattu aux cotes de terroristes. Enfin le MNLA note que l'impunité d'Aqmi au nord-mali est directement imputable au pouvoir malien et a sa politique de compromis avec l'organisation terroriste.
Nous accusons l’Etat malien d’un montage grossier pour justifier les exactions de son armée.
Nous accusons l’Etat malien d’attiser la haine entre les communautés.
On comprend que les accusations lancées par le Mali à l’encontre du MNLA ne sont qu’une tentative qui ne trompe personne pour dissimuler les exactions et les défaites de son armée.
Le mouvement, représentatif de l'ensemble des communautés de l'azawad, a été contraint à l'action armée par le refus répété du mali de respecter les engagements internationaux signés et d'ouvrir des négociations directes. Depuis la reprise des hostilités, soucieux de protéger les vies humaines, le mouvement a plusieurs fois renouvelé sa disposition à négocier directement avec bko sous l'auspice d'un médiateur international.
Hama Ag Sid’Ahmed, porte parole, chargé des relations extérieures du MNLA
Azawad/Flash/Tessalit much damage!! But so far 3 wounded despite the helicopters!
the Mali hides her dead but from a source Azawad is huge!
AZAWAD/Flash:CDT de la brigade Azawade II/ COLONEL INTALLA AG SAID  au Tel:

Dément toute l'info faisant état de pertes côté MNLA(comme tend à le supposer une certaine presse malienne )et mentionne trois blessés évacués côté MNLA/Stop
Par ailleurs Le MNLA a recu tous les renforts necessaires aupres de son Etat major pour lancer l'assaut final.Stop
Trois berger sont morts bombardes par des avions militaire/Stop
Il  jure qu'aucun mort n'est 
enregistrer côté MNLA/Stop

Bilan combats  depuis 2 jours:
Bilan provisoire 143 soldats perdus pour le mali et 27 fait prisonniers dont la plupart des officiers superieurs dont deux colonels 3 commandants  2 Capitaines et des dizaines de sous -officiers/Stop
19 véhicules militaires incendiés lors des combats dont 7 pour le transport des troupes/Stop
49 Vehicule recuperés par le MNLA dont des canons Bi-tubes,des batteries  anti-aeriennes des canons de 14,50 ,21 mm, 12,07 plus des Mortiers de 81 mm,120 mm,60 mm, des centaines d'autres armes de guerre et  leurs munitions,des grenades et mines anti-personnelles/stop
 des Lance roquettes : RPG russe et Milano au nombre d'une centaine.A noter que la plupart d'armes proviennent des mercenaires maliens revenus de la Libye et recrutés par Bamako.
Le général qui mène le convoi comme son adjoint sont encerclés depuis hier soir à l'ouest de Téssalit/Stop
deux hélicos touchés par les tirs du MNLA ont atteris en catastrophe à une vingtaine de km/Stop
Les combats continuent et progressent vers d'autres localités en ce moment,Téssalit est loin d'être prise/Stop

MALI / COMBATS - 
Article publié le : mercredi 15 février 2012 - Dernière modification le : mercredi 15 février 2012

Mali : violents combats à Tessalit entre le MNLA et l'armée malienne

C'est dans la région de Tessalit qu'ont eu lieu les affrontements entre le MNLA et l'armée malienne
C'est dans la région de Tessalit qu'ont eu lieu les affrontements entre le MNLA et l'armée malienne
Latifa Mouaoued/RFI

Par Ursula Soares
RFI
De violents combats ont opposé, lundi et mardi 14 février 2012, des rebelles du MNLA à des renforts de l’armée malienne qui se dirigeaient vers la ville de Tessalit, dans le nord-est du Mali. Dans les deux camps, on annonce un lourd bilan mais pour le moment, aucun chiffre n’est disponible de source indépendante.

Les accrochages ont duré deux jours ; ils ont été très violents et se sont déroulés à plusieurs kilomètres, à l’ouest de la ville. Une source officielle a affirmé à RFI, à la mi-journée, que le convoi de l’armée a pu finalement entrer à Tessalit et que les militaires du camp, situé à 6 km au nord de la ville, ont pu être ravitaillés. Les rebelles, eux, démentent et assurent encercler, toujours, le camp.
Du côté des bilans, les versions sont également contradictoires. Selon une source militaire à Bamako, il y aurait eu de gros dégâts en hommes et en matériel du côté des rebelles. Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) reconnaît quant à lui, avoir plusieurs blessés dans ses rangs – des « blessés par tirs d'hélicoptères » qui, selon le mouvement, ont également touché les populations. Le MNLA assure aussi avoir fait plusieurs prisonniers.
Le camp de Tessalit toujours tenu par l’armée malienne
Il faut préciser que, contrairement à ce qui s'est passé dans d'autres localités, le camp militaire de Tessalit n'est jamais tombé aux mains du MNLA. Cependant, depuis plusieurs semaines, les deux parties se regardent en chien de faïence - le MNLA affirmant ne rien tenter à cause de la présence, jusque-là, d'instructeurs algériens dans le camp.
En tout état de cause, depuis les premiers accrochages, au mois de janvier, la ville de Tessalit s'est vidée de ses habitants. La plupart seraient aujourd'hui déplacés à 25 kilomètres de Tessalit, dans la localité d'Abanko, en attendant de pouvoir rentrer chez eux. Selon plusieurs témoignages, ces réfugiés se retrouvent régulièrement pris dans les combats. C’est ce qu’affirme, à RFI, un élu de Tessalit.

Témoignage d'un élu de la ville de Tessalit
Chaque jour, les hélicoptères viennent et lancent des obus un peu partout.
 
15/02/2012 par Guillaume Thibault
                
 La ville de Tessalit fait partie des premières villes qui ont été attaquées par la rébellion touaregue les 17 et 18 janvier. Des affrontements entre le MNLA et l’armée malienne ont également eu lieu à Ménaka e Aguelhok, également dans le nord du Mali – région convoitée par le MNLA qui revendique l’indépendance.


Des camps de réfugiés maliens plus éloignés des frontières
Alors que les réfugiés maliens continuent d’affluer en Mauritanie, au Niger et au Burkina Faso, le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés vient d’annoncer que les camps actuels seront déplacés vers des zones plus éloignées des frontières. Le HCR travaille en ce moment avec les autorités de ces trois pays pour transférer des milliers de maliens qui ont fuit les combats dans le nord du Mali.
Pour Fatoumata-Lejeune Kabah, porte-parole du HCR pour l’Afrique, contactée par RFI, il est important que ces réfugiés soient dans des endroits plus sécurisés, dans des sites éloignés de la frontière.
Elle souligne que les camps actuels se trouvent dans des zones arides où il n’y a pas d’eau potable et où toutes ces personnes vivent dans des abris de fortune, exposées à des températures extrêmes de chaleur, le jour, et de froid, la nuit.
Fatoumata-Lejeune Kabah évoque également les problèmes de santé et souligne les cas de paludisme, d’infections oculaires, de diarrhée et de problèmes respiratoires. L’absence d’eau potable fait qu’il y a aussi des risques d’épidémie.
Actuellement, et selon les autorités du Burkina Faso, 8 000 personnes dont beaucoup de femmes et d’enfants venues du Mali sont déjà entrées dans le pays. En Mauritanie, ce sont plus de 13 000 personnes qui sont arrivées au cours des deux dernières semaines. Le Niger a, quant à lui, déjà reçu 10 000 réfugiés maliens

Le MNLA respecte la personne humaine.

SITE MNLA
mercredi 15 février 2012
Les exactions sommaires décrites à Aguelhoc ne font partie ni du code d’honneur ni de l’art de la guerre des azawadiens.
Dès lors les autorités maliennes ne sauraient manifestement utiliser cette argumentation pour se soustraire au règlement du problème de l’Azawad, à celui de la bonne gouvernance, de l’état de droit, de la démocratie, de la corruption, de la lutte contre AQMI et de la drogue. Les déclarations du pouvoir malien sur des exécutions des soldats de l’armée régulière à Aguelhoc, visant à discréditer le MNLA, sont donc à écarter.
Nous avons suffisamment l’habitude de voir le Mali tenter d’assimiler les combattants de l’Azawad à AQMI, aux trafiquants de drogue et aux déserteurs de l’armée libyenne dans le soucis de créer un énorme amalgame, qui serait facile à vendre aux Occidentaux en vue d’obtenir une Sainte Alliance contre le peuple de l’Azawad.
D’ailleurs, le gouvernement malien, par la démonstration qu’il vient de faire de son arsenal militaire sophistiqué à l’encontre des azawadiens, est venu apporter un démenti fracassant à toutes ses déclarations antérieures sur son incapacité militaire à affronter AQMI sur son territoire national. La branche armée du MNLA est composée d’authentiques azawadiens. La majorité de ses combattants ne vient pas de la Libye comme certains veulent le faire croire, mais bel et bien de l’armée malienne et des précédentes révoltes de l’Azawad de 2006 et de 2008.
Néanmoins, quelques azawadiens retenus malgré eux en Libye, qui se sont retrouvés soudainement libres de leurs mouvements à la chute du régime de Kadhafi, sont revenus dans leurs pays. Le Mali a toujours traité les combattants de l’Azawad comme étant des mercenaires venus de l’étranger mais la réalité est toute autre.
Le chef de l’Etat lui-même n’a pas hésité le 1er février dernier à appeler les ressortissants du sud à distinguer les azawadiens "blancs" qui "qui vivent avec nous" de ceux qui ont pris les armes. C’est dire l’absence de reconnaissance de la citoyenneté malienne des azawadiens "blancs".
Le Mouvement national de libération de l’Azawad rappelle qu’il :
- est un mouvement révolutionnaire qui lutte pour le droit à l’autodétermination de l’Azawad ;
- définit l’Azawad comme étant le territoire des Songhays, des Peulhs, des Arabes et des Touareg ;
- rejette le terrorisme et l’extrémisme sous toutes leurs formes, qu’ils proviennent d’un groupe armé ou d’un Etat ;
- n’est pas non plus un mouvement touareg ni une rébellion touarègue mais bien un mouvement révolutionnaire, politico-militaire pour la défense et l’autodétermination de l’ensemble du peuple de l’Azawad et qu’il ne saurait en aucune manière représenter une seule composante de l’Azawad.
Nous réaffirmons l’indépendance du MNLA vis-à-vis d’AQMI, qui représente une réelle menace pour l’Azawad et pour la sous région et démentons fermement les rumeurs sur l’implication des éléments d’AQMI dans les combats qui ont opposé l’armée malienne au MNLA à Aguélhoc le 24 janvier dernier.
En outre, nous démentons formellement les propos de Monsieur Idrisssa Traoré, chef de la division de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) du Mali, tenus sur RFI le 13 février dernier qui confirmeraient des exécutions sommaires de militaires mais également de civils à Aguelhoc perpétrées par le MNLA.
Nous confirmons que le MNLA se conforme aux Conventions de Genève de 1949 et aux Protocoles additionnels des dites conventions. A cet effet, ses prisonniers de guerre sont très bien traités et à aucun moment il n’a exécuté des soldats maliens, ni à Aguelhoc ni dans les autres localités qui sont sous son contrôle.
Les soldats maliens dont il s’agit sont décédés lors des affrontements et lors des bombardements des hélicoptères maliens durant les opérations, et comme l’a si bien formulé Hama AG Sid’Ahmed porte parole du MNLA sur les ondes de RFI : « les photos qui circulent sont en fait des vieux clichés qui n’ont pas été authentifiés. Nous n’avons égorgé personne, il n’y avait pas de salafistes au moment des opérations d’Aguelhoc ». Quant aux Civils, en aucune manière le MNLA aurait attenté à la vie d’un civil. Toute cette propagande est construite de toute pièces depuis Bamako pour couvrir son incapacité sur le plan militaire vis-à-vis du MNLA. S’agissant de Monsieur Iyad Ag Aghali, qui est un notable de l’Azawad et ancien responsable de l’insurrection des années 1990, il n’est rien d’étonnant à ce qu’il soutienne l’idée d’une guerre d’indépendance de l’Azawad. Cependant Ag Aghali n’a pas participé aux affrontements entre le MNLA et l’armée malienne.
Nous précisons qu’il s’agit des informations gratuites qui traduisent tout simplement la défaite et la débâcle de l’armée malienne face aux combattants de l’Azawad, qui font montre d’une motivation même à mains nues, de conquérir leur territoire. Nous confirmons par ailleurs que plus de quarante (40) Touaregsembrigadés jadis par AQMI, ont rejoint les rangs du Mouvement depuis plusieurs semaines et ont abandonné les rangs d’AQMI. Il s’agit d’une victoire du Mouvement sur AQMI et sur l’armée malienne.
Pour le MNLA
Moussa AG Acharatoumane et Ishaq Ag Al Housseyni

Afous Afous Mad Massina Live au Cap

mardi 14 février 2012

TOUAREG COMBATTANT De L'AZAWAD POUR LA LIBERTÉ

AZAWAD/FlASH/CDT AHAR:

Général Gamou Chef d'etat major malien qui dirige les combats est porté disparu depuis 72h/stop
le camps d'amachache vide de réserves, l'accès à la ville de tessalit barée par les Brigades du MNLA.Stop
 Beaucoup de prisonniers dont un officier supérieur des bérets rouges.Stop
 On denombre des dizaines de  morts et beaucoup d'engins et d'armes récupérés/Stop
 N'oubliez pas de suivre Aljera/Stop
 Au moment ou j'écrit cette réaction une course à la récupération du Général Gamou à l'ouest de tessalit se deroule entre une unité du MNLA et des hélicos maliens/Stop
 Cette unité a pour instruction de le prendre sain et sauf/Stop

Le porte parole des rebelles touareg du MNLA, Moussa Ag Assarid, 

au JI.
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Écrit par Entretien réalisé par Nordine Mzalla   
«ATT préparait un génocide dans l’Azawad… »
Près d’un mois après le premier assaut du MNLA contre l’armée régulière malienne, le porte-parole du Mouvement national pour la libération de l’Azawad, l’écrivain Moussa Ag Assarid, nous a accordé cet entretien. Des propos aussi graves que la situation à laquelle ils renvoient, la guerre fratricide entre Maliens qui n’ont pas encore réussi à surmonter un différend conduisant à la lutte armée pour un projet sécessionniste. A moins que… Entretien.

Effectivement, je suis originaire du nord du Mali, pas très loin de Gao. En 1990-1991, j’étais élève lorsque la rébellion a éclaté. J’ai alors choisi le stylo pour soutenir les revendications au sein de l’Association des élèves et étudiants du Mali. Pour défendre la culture, l’identité du Nord, de l’Azawad. Ce qui m’a conduit progressivement à écrire trois livres dont un qui s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires. Il s’agit de Y a pas d’embouteillage dans le désert. En fait, j’ai fait le maximum pour le rapprochement des peuples, c’est-à-dire l’intégration des Touareg dans la société malienne. Par l’éducation, en portant le message qu’on doit  s’accepter dans nos différences, dans notre complémentarité,  avec le sentiment d’appartenance à une même nation. J’ai défendu l’intégrité territoriale malienne dans mon engagement pacifique.
Que s’est-il donc passé pour que vous rejoigniez soudainement un mouvement insurrectionnel armé?
Figurez-vous que j’ai effectué un travail minutieux d’enquête de proximité au Mali, auprès de différentes personnalités, en interviewant des membres de la communauté de l’Azawad, des officiels du régime, dont de très hauts responsables, des ministres et de simples gens. Je me suis rendu compte qu’on était finalement dans l’impasse. Pis encore, en observant la réalité et non pas l’espoir ou l’utopie, j’ai réalisé qu’un complot aberrant se tramait contre ma communauté. Un complot préparé par les plus hautes autorités maliennes et certains membres de la communauté de l’Azawad dont des Sonrai, des Peuls, des Arabes (Maures) et quelques Macheks. L’Etat malien avait décidé de diviser les communautés, les monter les unes contre les autres,  et assimiler certains Touareg à El-Qaïda.
Cela ressemble à une simple suspicion… Y a-t-il des éléments concrets pour étayer cette thèse du complot des autorités maliennes ?
Bien entendu ! Fin décembre et début janvier, l’Etat achemine d’importants moyens humains et matériels dans la région de l’Azawad, en donnant la consigne de réprimer férocement tout récalcitrant à son autorité et à ce qu’il prépare. Dans le discours officiel, on prétend vouloir combattre AQMI et travailler au développement de la région pour justifier l’aide logistique demandée aux partenaires occidentaux. Mais on constate bien vite un revirement. Le gouvernement malien utilise cette logistique  contre le MNLA qui existe structurellement par une intense activité politique pacifique, sans être encore désigné par ce sigle. C’est en octobre 2011 que le mouvement d’émancipation devient officiellement le Mouvement national de libération de l’Azawad.
En ce qui vous concerne, à quel moment adhérez-vous à cette dynamique armée?
Quelles que soient les motivations pacifiques ou autres, je ne pouvais rester passif face à un génocide programmé, un ethnocide qui s’annonçait. D’autant plus que ce n’est pas la première fois que ce genre de violences menace l’Azawad. Je considère qu’il y a eu, de 1990 à 1996, un épisode du génocide sans que jamais il y ait de réparation ni de justice pour une réconciliation. L’actuel président malien, Amadou Toumani Touré, est pour moi le plus coupable. ATT était à l’époque le président de la transition il dirigeait l’armée malienne. Puis il est revenu par la suite au pouvoir il y a une dizaine d’années.
Votre engagement auprès du MNLA et le déclenchement des hostilités ne sont donc pas une coïncidence ? Avez-vous participé à la décision de prendre les armes ? 
Non, cela relève de l’état-major. Moi j’appartiens au bureau politique. Il y a eu concertation mais pas sur la chose militaire. Je veux vous faire part de la chronologie des événements décisifs. J’ai fini mon enquête, dont je vous parlais plus haut, à Bamako et je suis arrivé en France le 29 décembre. J’ai accordé un entretien à Toumast Press, le site d’information touareg. C’est ce jour-là que j’ai rejoint le MNLA. Le 4 janvier 2012, je publie une déclaration expliquant les raisons qui ont motivé mon adhésion à la lutte armée. Vers le 10 janvier, nos hommes ont observé un déploiement massif de l’armée malienne dans l’Azawad. On peut, dès lors, se demander pourquoi  ce n’est que maintenant que les troupes maliennes décident de s’occuper des 300 terroristes d’AQMI… Nos renseignements nous indiquent que des bombardements visent Zakak, une base du MNLA, alors que les autorités maliennes savent pertinemment où évoluent les groupes d’El-Qaïda. A partir de cette manœuvre de l’Etat malien, chacun d’entre nous est fixé sur les intentions d’ATT. Le 12 janvier, le site internet du MNLA diffuse un communiqué pour dénoncer la déclaration de guerre du Mali.  Entre-temps je reçois des menaces  de mort de la part des personnes proches des autorités maliennes.  Le 17 janvier, l’assaut est donné par le MNLA à Menaka, une offensive conduite par Ba Ag Moussa.
Mais on pouvait encore espérer un dialogue…
Un émissaire d’ATT, l’ancien ministre Mohamed Ag Erlaf, a fait plusieurs allers et retours entre Bamako et Zakak, et le MNLA s’est exprimé sur les points qu’il voulait soumettre à l’ordre du jour d’éventuelles négociations. Mais le président malien nous a signifié une fin de non-recevoir. ATT nous a toujours traités de «bandits armés et terroristes», déjà en 1992-1993, des propos qui ont été suivis par le massacre de Touareg. En cette fin de janvier 2012, il récidive et concocte une communication chargeant le MNLA, ce qui a poussé des Maliens à s’en prendre aux Azawadiens. Pour l’anecdote, la maison d’une ancienne ministre a été brûlée.
Il y aurait eu des pogroms à Bamako, c’est sérieux ? 
Oui, hélas ! Tellement sérieux que, pour rester dans le chapitre des preuves par le cas des officiels, l’unique ministre touareg du gouvernement actuel, celui qui détient le portefeuille de l’agriculture, a dû se réfugier à Ouagadougou en louant un Boeing pour lui et sa famille.
ATT a lancé un appel au calme à la télévision contre ces exactions, n’est-ce pas ?
Un message qui a trop tardé à venir. Les pogroms ont commencé le 1er février et le président a attendu le 4 février pour intervenir…
Vous reprochez aux autorités maliennes le non-respect des différents accords. Faites-vous aussi allusion aux accords d’Alger de 2006 ? Quels sont les points essentiels qui n’ont pas été appliqués, selon vous ?
Tous les accords signés 1990 jusqu’à aujourd’hui n’ont pas été respectés par l’Etat malien, tandis que du côté rebelle les engagements ont toujours été respectés. Le MNLA base son engagement sur ce non-respect des accords. De plus, l’administration dans le  nord du Mali s’est militarisée à l’extrême. C’est-à-dire que tous les administrateurs sont des hommes en uniforme. Comme une administration coloniale ! Parmi les points essentiels qui  n’ont pas été mis en œuvre, on peut citer l’absence de développement socio-économique promis pour l’Azawad. Il était question aussi de déployer des unités spéciales pour surveiller les frontières dans le Kidal, à Menaka, Gao contre AQMI, et protéger ainsi les populations. Rien de cela n’a été fait. Au contraire, depuis les années 2005-2006, la région a été abandonnée aux mains des terroristes. C’est inadmissible !  Les autochtones et les Occidentaux qui s’y rendent ont été offerts en pâture à AQMI par les autorités qui tirent des dividendes par une certaine complicité avec les preneurs d’otages… Un abandon de la  région doublé  d’un droit de poursuite à tout intervenant étranger. ATT l’a reconnu lui-même en disant, au sujet des terroristes infestant le nord du pays : «Ils y sont parce que nous n’y sommes pas.» Le MNLA considère donc que tous les accords sont devenus caducs. Aucun accord ni aucune négociation ne l’engagent, comme l’a déclaré notre secrétaire général.
A ce sujet, peut-on craindre légitimement une alliance d’infortune entre le MNLA et la nébuleuse terroriste, ou avec le banditisme qui sévit dans la région ? 
Impensable. Nous condamnons le terrorisme. Nous refusons toute alliance avec tout mouvement terroriste ou avec les trafiquants. Notre idéologie, nos objectifs sont incomparables. On refuse cette confusion entretenue par le pouvoir de Bamako qui montre des photos truquées, des montages. A l’instar de ce qui a été fait ces jours derniers, lors de la visite du ministre français de la  Coopération, pour le convaincre que nous commettons des exactions. Ce ministre a été manipulé au point qu’il a déclaré sur RFI qu’il avait appris que le MNLA se comportait comme El-Qaïda. Un grossier mensonge.
Vous réfutez donc le scénario d’Aguelhoc  rapporté par Henri de Raincourt, le ministre français ?
Je réfute catégoriquement toute implication d’El-Qaïda dans le conflit armé entre le MNLA et l’armée malienne.
Vous êtes aussi en guerre contre AQMI ?
Nous sommes contre toute intrusion sur le territoire de l’Azawad. Pour l’instant, c’est l’armée malienne qui occupe l’Azawad.
Craignez-vous un soutien partial de la France en faveur des autorités maliennes ?
C’est envisageable parce que la France est comptable des malheurs du peuple azawadien qu’elle a rattaché au Mali en 1960.
Vous vivez en France en tant que porte-parole officiel d’un mouvement en guerre vous avez dû être contacté par les autorités françaises…
Non, pas pour l’instant. Aucune tractation ni rien d’officiel.
Comment percevez-vous les derniers efforts d’Alger pour un retour de la paix dans le nord du Mali ?
Nous pensons que l’Algérie a toujours été un pays de paix, qui a toujours activé pour faire revenir la paix dans l’Azawad. Mais l’Algérie n’a pas encore appelé à la table de négociation les véritables interlocuteurs pour cette crise. Ceux qui sont venus à Alger du 4 au 6 ne nous représentent pas…
Vous parlez  de l’Alliance du 23 mai ? 
L’Alliance du 23 mai n’existe plus,  c’est anachronique… Elle s’est fondue dans le MNLA.
Si Alger, en tant que facilitateur, vous appelle à un dialogue pensez-vous que votre mouvement répondra favorablement ?
Je vous fais une révélation : le MNLA a déjà approché les autorités algériennes en Algérie entre le 10 et le 25 décembre dernier. Vous pouvez le vérifier auprès de vos autorités. Mais le problème est du côté de l’Etat malien. Est-ce que le Mali peut nous reconnaître ? Peut-il entendre parler de l’indépendance de l’Azawad ? Nous restons ouverts à toute facilitation de la part de tous pays pouvant exhorter au dialogue.
Il y a quand même un péril diplomatique à amener à  la table du dialogue, en face de l’Etat malien, des sécessionnistes. Ce serait un peu cautionner l’atteinte à l’intégrité territoriale du Mali, non ?
Non, pas forcément. C’est pourquoi je préfère le terme juste et précis de facilitateur que celui de médiateur.  Ce qui pourra se dire entre les deux parties n’engage que ces parties représentatives.  Personnellement, en tant qu’intellectuel engagé, je souhaite une issue heureuse sous la houlette de pays comme l’Algérie. Le MNLA n’a aucun grief contre l’activité diplomatique d’Alger. Les dirigeants du MNLA n’ont jamais pensé à exclure l’Algérie du processus éventuel de négociations. Peut-être serait-il mieux de s’appuyer sur plusieurs pays…
N’avez-vous pas songé à vous adresser aux instances internationales telles l’UA ou l’ONU,  avant l’option de la guerre? 
Si, évidemment ! Mais vous savez qu’on n’entend malheureusement et en général que la voix des armes. Nous avons eu droit à  un communiqué de Jean Ping, président de la commission de l’Union africaine, plaidant pour un retour à la table de négociations.   De même pour Ban KI moon. Mais  notre malaise est là. Aucune aide. Une situation humanitaire catastrophique. Nous ne sommes ni  la Libye ni la Syrie… Un peu  oubliés, malgré notre souffrance.
Sur le plan militaire, vous avancez que l’avantage serait en faveur du MNLA… Peut-avoir une idée sur le bilan au front ?
Je ne crois pas pouvoir m’exprimer sur le détail du nombre de combattants tombés. Mais ils sont assurément plus nombreux côté malien. Je veux exprimer mes sincères condoléances à toutes les familles, celles des rebelles et celles des soldats de l’armée malienne, pour toutes ces pertes tragiques. Je dois préciser que la stratégie du MNLA est d’épargner les populations civiles et même les militaires, quand c’est possible. Le standard opérationnel consistant à n’attaquer que les casernes et laisser fuir les militaires maliens sans les pourchasser s’ils abandonnent leurs armes.
D’où provient votre équipement militaire ? On parle des stocks libyens…
Parce que nous n’avons comme objectif que la libération du territoire, nous combattons sans esprit de vengeance ou de haine,  si  bien que beaucoup de déserteurs de l’armée rejoignent nos rangs tous les jours, en apportant armes et munitions, voire des véhicules. Avouons que nous avons bénéficié d’un bon approvisionnement en provenance de la  Libye.
Ce sont des officiers de l’armée de Kadhafi, des binationaux, maliens et libyens,  ayant refusé de combattre le CNT à Benghazi, qui sont revenus dans l’Azwad avec
un considérable lot d’armes lourdes. Parmi ces officiers, Mohamed Ag Najim qui a convoyé cet équipement militaire le 23 juillet 2011 du sud de la Libye vers notre région.
Dont des missiles sol-air ?
Effectivement, dont des missiles…
L’écrivain fait dans la propagande, pour la guerre psychologique ?
Ce que je vous dis, c’est la stricte réalité. J’étais sur le terrain je me suis rapproché de l’état-major ; j’ai cherché à savoir s’il y avait des contacts avec AQMI j’ai démonté par moi-même la propagande néfaste du gouvernement ;  j’ai filmé de l’intérieur et mes images ont été diffusées sur la chaîne française le 9 février au JT de 20 h sur TF1.
L’ARVRA, l’Association des refugiés et victimes des répressions de l’Azawad, a diffusé un communiqué alarmant sur la situation des réfugiés fuyant les combats…
Oui, plus de 50 000 réfugiés externes et un exode interne dans le même ordre de grandeur. Il se trouve qu’en raison des foyers de tension se concentrant du  côté des frontières algériennes, la ville de Tessalit, c’est vers votre pays que la plupart des réfugiés se rendent actuellement. On tient d’ailleurs à remercier tous les pays voisins, dont l’Algérie, pour l’accueil fraternel réservé à ces innocents. Nous lançons aussi un appel aux ONG humanitaires pour leur apporter assistance.
Encore une fois, n’y a-t-il pas une autre voie que la lutte fratricide ?
Nous avons cru à cet espoir ; nous avons investi tous les moyens possibles, mais nous avons été contraints par le gouvernement malien de recourir aux armes.
Il y a l’exemple du Niger qui a su intégrer pacifiquement ses Touareg. Nous, nous n’avons jamais été des citoyens maliens à part entière. Voilà pourquoi nous revendiquons l’indépendance de l’Azawad et la création d’un Etat, en cette situation de non-retour.
Cette revendication indépendantiste revient en dents de scie depuis 20 ans au moins ; peut-on espérer qu’elle exprime plus une détresse qu’un divorce avec le Mali ?
Les accords sans lendemain nous ont, cette fois, persuadés qu’il n’y aura pas de paix durable sans notre indépendance. C’est tout ce que peut vous dire aujourd’hui le porte-parole du MNLA.
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Mise à jour le Mardi, 14 Février 2012 18:00


Mise en garde  aux états  ouest-africains ou autres contre toute ingérence  partisane dans le conflit entre l'Azawad et l'occupant  malien.

Touareg /No Borders

Le Mali appelle à la rescousse

Une concertation sur la situation au nord du pays a réuni lundi quatre chefs d’Etat.

Depuis un mois, la situation dans le nord-est du Mali est très préoccupante. L’armée malienne, qui combat l’insurrection des forces touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNL), confirme des exécutions sommaires de militaires et de civils. C’est dans ce contexte que la rencontre à Ouagadougou lundi dernier entre les président Amadou Toumani Touré du Mali, Blaise Compaoré du Burkina Faso Alassane Ouattara et nigérien Mahamadou Issoufou prend un tour particulier.
Si les quatre chefs d’Etat se sont retrouvés dans la capitale burkinabé pour une réunion sur l’éducation, pour le président malien, l’occasion était excellente pour exposer à ses pairs la situation sur le terrain dans son pays, notamment les velléités d’indépendance du MNLA. Mouvement politique et militaire, le MNLAregroupe intellectuels et militants indépendantistes, guérilleros touaregs, et également d’anciens militaires de l’armée du colonel Kadhafi, qui ont fuit la Lybie lors des combats avec les force du CNT et de l’OTAN. Lourdement armés, ces derniers donnent du fil à retordre aux forces régulières dans le nord du pays.
Que veulent les Touaregs ? Leur objectif est clair : s’affranchir du pouvoir en place dans l’espoir de créer un vaste Etat autonome dans la région de l’Azawad. Soucieux de préserver son intégrité territoriale, le Mali évidemment ne l’entend pas de cette oreille. Mais ses moyens sont limités, et à deux mois et demi de la présidentielle malienne, la marge de manœuvre du président Toumani Touré semble très étroite. Toutes choses qui l’ont amené à se concerter avec ses pairs de la région pour trouver ensemble une solution concertée à ce problème qui les concerne d’ailleurs tous, les Touaregs étant disséminés dans tous ces Etats. Voilà pourquoi il se murmure que si Amadou Toumani Touré s’est rendu avant-hier à Ouagadougou, c’était pour négocier une opération militaire commune de la région



Azawad/Flash Par CDT Ahar: des combats d'une rare violence autour de tessalit/stop
2 brigades du MNLA contre  convoi militaire  malien dirigé par col Béret rouge intercepté /stop
Prisonniers et Bcp de saisies materiels militaires /Stop
Combats se poursuivent et bcp de pertes en vies/Stop




Azawad : L’Etat malien anéanti face au MNLA, orchestre l’amalgame et monte des scénarios autour de la « bataille d'Adjal Hoc"





mardi 14 février 2012, 18:25 ·




Libération de l’Azawad : L’Etat malien anéanti face au MNLA, orchestre l’amalgame et monte des scénarios autour de la « bataille Adjal Hoc ».
La jeunesse azawadienne dans le monde ne compte pas rester en marge de la lutte pour l’indépendance.
C’est à cet effet que ceux qui ont quittés le sud du Mali vers les pays voisins à cause de la« déchaine organisée et orchestrée » de Bamako et Kati décident de joindre leurs compagnons de lutte au front.
Ils ont depuis promis  et lancer pour slogan« zéro jeune azawadien refugier »
Le temps et les faits les ont finalement conduits à la conclusion que seule "la séparation saurait être une solution de paix durable pour tous".

Voici en quelques lignes la confession d’un d’entre eux.
 Sans qu'il ne soit nécessaire que je revienne sur l'historique de la question Azawad/Mali, voici quelques raisons de notre conclusion:

L'usage répétitif par l'État malien de la base ethnique pour la résolution de cette rébellion (Exple: depuis quelques années Les Colonels  Elhadj Gamou et Adorahmane Ould Meydou, des officiers de l'armée nationale malienne, sont mis en avant dans la résolution des soulèvements selon leurs appartenances ethniques "Imghad-touareg et maure »).

 Pire leur armée accompagnatrice dans cette campagne est constituée essentiellement de milices de leurs ethnies respectives.

Nous savons tous que si le Mali est réellement une nation de droit et qui respect sa loi fondamentale, rien de ces agissements coordonnés dans l’ombre par des institutions républicaines  n’est conforme aux dispositions de celle-ci.

Ou étaient donc la société civile et la supposé  "Classe politique malienne" qui ne décident d’intervenir  ou  de se réveiller que lorsque le jeu de la mascarade démocratique et institutionnelle du Mali échoue sur le terrain?

Après une analyse approfondie, nous sommes convaincus de la représentation concrète au sein du MNLA de toutes les communautés ressortissantes de l'Azawad.

En effet, l'Etat malien ayant compris que la libération totale devient incontournable et proche, joue à l'amalgame MNLA-AQMI en s'arrêtant sur la bataille d'Adjel Hoc.
 En dépit de ses scénarios autour de cette bataille, cet Etat a t-il occasionné autant de bruit lorsqu'un colonel malien d'ethnie arabe fut froidement abattu par ces lâches d'AQMI chez lui à Tombouctou sous le regard de ses enfants en 2010?
Ce même AQMI n'a-t-il pas tué plus 90 combattants de la milice arabe constituée par le Mali à cet effet au Nord  de Tombouctou juste une semaine après?

En fait, c'est qu'aujourd’hui le monde entier a compris que le MNLA comme l’a jusqu'ici prétendu le pouvoir de Bamako n’est ni un mouvement complice d’AQMI, ni un mouvement régionaliste encore moins un mouvement ethnique. C’est un mouvement bien organisé qui revendique de façon légitime l’indépendance de l’Azawad. Il n’a jamais rejeté le dialogue mais exige juste qu’il soit sur la base de l’autodétermination du peuple de l’Azawad.

La reconnaissance du MNLA par le Mali et l'ouverture rapide de discussions autour du processus d'indépendance de l'Azawad conformément aux textes et règlements internationaux est à la fois une nécessite et un droit pour une paix durable pour tous.
Quand-à la France, en tant qu'ancienne métropole de toute cette zone  nous la prions de rester vigilante au dossier, de mener ses propres investigations sur la bataille d'Adjal hoc. Nous croyons sincèrement au sens démocratique de cette grande nation de droit et de justice qu'est la France.
Les azawadiens conformément à cet esprit continueront la lutte de libération jusqu'à l'issue d'un dialogue sur la base de l'auto-détermination du peuple de l'Azawad.
Les jours éclairciront le monde sur la légitimité démocratique de MNLA et celle de son combat. Nous saluons l’initiative responsable de l’union africaine (UA) qui pour une fois a prévue d’aborder avec grand sérieux le dossier à son prochain congrès.
Nous espérions que les discussions seront justes et qu’elles partiront du souhait des azawadis exprimé à travers le MNLA qui est le droit à l’auto-détermination.
Je tiens pour finir à rappeler que nous ne sommes pas une « rébellion touareg » mais plutôt « une révolution azawadienne ».


image maifestation de soutien au MNLA dans sa lutte de libération de l'Azawad


Traduction rapide d'un article d'Andy Morgan 

Un aspect positif secondaire de ce conflit difficile est les leçons qu'il enseigne, à moi et à d'autres sur la propagande et comment la vérité peut être tordue et ces détournements peuvent être amplifiées. Un des nombreux avantages que retire le gouvernement malien de la présence d'Al Qaeda dans le nord-est de leur pays est qu'il a pu totalement bluffer l'imagination internationale en faisant l’amalgame entre la rébellion Touareg, une histoire qui célèbre son cinquantième anniversaire l'année prochaine, avec le terrorisme islamique, qui n’existe que depuis dix ans au Sahara du Sud.
Retour en 2006 : la machine de propagande gouvernementale (malienne) a réussi à faire croire à la presse française, Libération (en l’occurrence) que le leader de l’ADC, Hassan Ag Fagaga, avait passé du temps dans des camps d'entraînement terroristes Al Qaeda en Afghanistan, une suggestion qui a fait éclater de rire les membres de Tinariwen, qui connaissent bien Fagaga. "Il n’est presque jamais sorti du Sahara," ont-ils rigolé, "sans parler de l'Afghanistan!" La machine de propagande malienne est passée à la vitesse supérieure depuis le 17 janvier. Voici comment elle fonctionne : des officiers de l'armée malienne alimentent en histoires le correspondant d'A.F.P. à Bamako. L'A.F.P. reproduit ces briefings de militaires maliens dans ses dépêches, apparemment mot à mot et certainement sans tentative d'obtenir aucun point de vue ou fait pour contrebalancer. Les dépêches d'A.F.P. sont alors reprises par des journaux du monde entier, particulièrement les journaux français.
Ainsi le mensonge disant qu'Al Qaeda est allié à MNLA dans cette lutte est globalement amplifié, et dans la mesure où cette affirmation vient d'une source apparemment digne de foi, on ne la questionne pas. En attendant, l'armée et l'élite politique maliennes remercient de nouveau Al Qaeda dans leurs rêves pour tout le superbe travail qu'elle a fait pour le pays. Oui, certains individus Touareg, pour quelques raisons opportunistes, ont eu des relations avec Al Qaeda. Dans une zone dont l'économie a été détruite par la présence d’Aqmi, il est inévitable que quelques personnes soient tentées par l'argent mafieux facile. Oui, Iyad Ag Ghali, est devenu spirituellement adepte de valeurs religieuses essentielles et a tourné le dos aux valeurs essentielles des communautés du désert (traduction pas garantie).
Oui il a créé un mouvement religieusement inspiré pour l'autonomie de l’Azawad appelée Ansar Eddine. Mais rien de ceci n'implique automatiquement que le MNLA est allié à Al Qaeda. Rien ne saurait être plus loin de la vérité. Selon mon opinion, les AQIM gardent actuellement une attitude extrêmement discrète quelque part près de Taoudeni, mouillant leurs pantalons à la perspective d'une victoire du MNLA et se demandent que diable vont-ils faire quand leurs confortables arrangements avec les services secrets maliens, qui leur ont permis de rester au Mali du Nord-Est pendant les cinq ans passés, vont se terminer

Libye : reportage à Tawarga, ville fantôme

En janvier 2012, six mois après la libération de Tawarga, des maisons étaient encore incendiées.
En janvier 2012, six mois après la libération de Tawarga, des maisons étaient encore incendiées.
RFI / Philippe Nadel

Par RFI
Que s’est-il passé à Tawarga ? A quarante kilomètres à l’est de Misrata, la ville comptait trente mille habitants il y a encore six mois. Depuis sa libération au terme de rudes combats par les forces rebelles, c’est une ville fantôme. Tous les Tawargas l’ont désertée et vivent désormais dans des camps de réfugiés à Tripoli et Benghazi. Ils ont abrité et pour beaucoup combattu aux côtés des forces loyales à Mouammar Kadhafi durant le siège de Misrata qui a fait des centaines de morts dont de nombreux civils. Mais les révolutionnaires ont tout fait pour rayer définitivement la ville de la carte, toutes les maisons ont été pillées, il ne reste plus rien.

Avec nos envoyés spéciaux en Libye, Philippe Nadel et Nicolas Champeaux
Dès la sortie de Misrata sur la route bordée de tamaris, les sept lettres de Tawarga ont été recouvertes de peinture blanche. Pas un bruit ici, à part le vent qui fait claquer des bâches déchirées. Des baignoires renversées gisent au milieu de la chaussée. Sur un muret encore debout un graffiti dit « clab abid », ce qui veut dire  « chiens de noirs ». Les Tawargas, des descendants d’esclaves, ont la peau foncée.

Il ne reste plus rien. La tourelle du château d’eau a été méthodiquement détruite. Les câbles électriques de l’éclairage public ont disparu. « La ville va sans doute être rasée à cause des crimes et des actes de torture que les Tawargas ont commis, jamais les Misratis ne tolèreront leur retour », raconte Abdel, venu récupérer de la ferraille.
A Misrata, la tourelle du château d’eau a été méthodiquement détruite.
RFI / Philippe Nadel
En janvier, soit six mois après la libération de Tawarga, des maisons étaient encore incendiées. Un acte de revanche que de nombreux Misratis affirment condamner, mais Mohammed, un Marocain installé depuis trente ans à Misrata, n’est pas prêt de pardonner : « Avant la révolution, j’avais des amis à Tawarga, mais ils ont fait tellement de mal à Misrata, ils ont violé des filles, ils ont fait beaucoup de mal, je ne suis pas content. »

Le chef du conseil militaire de Misrata affirme que les bâtiments de Tawarga ont simplement souffert durant la phase des combats. Le chef de la katiba, « Halbous », responsable du front-est de Misrata, nie aussi toute responsabilité pour cette destruction dont tout laisse à croire qu’elle a été planifiée, et qui va à rebours de l’esprit de réconciliation que prône le CNT