Frédéric Giraut, Mansour El Hadji Moutari Le Temps.ch : "opinions" 01-03-10
L’uranium, la Chine et Al-Qaida : le Niger au cœur de terribles enjeux
lundi 1er mars 2010
Frédéric Giraut, professeur en géographie politique à l’Université de Genève, et Mansour El Hadji Moutari, directeur Niger de l’Entraide protestante suisse, mettent en perspective le récent coup d’Etat
Le Niger, régulièrement considéré comme le pays le plus pauvre du monde en termes d’indice de développement humain, est aussi aujourd’hui un haut lieu des enjeux géopolitiques sahariens.
Une longue série de coups d’Etat a marqué ce pays. On peut spéculer sur la forme que prendra le dernier en date : retour rapide à la démocratie, ce qu’espère une bonne partie de la population et la communauté internationale dont les protestations sont de pure forme, ou tentative du chef des militaires putschistes de s’accrocher au pouvoir, une fois celui-ci acquis. Quoi qu’il en soit, ce coup met fin à une situation de dérive du régime, devenu anticonstitutionnel, du président Mamadou Tandja : à partir de juillet 2009, celui-ci avait dissous le Parlement et la Cour constitutionnelle, modifié la constitution à son avantage et organisé des élections sans opposition.
Pour avoir cassé un processus de démocratisation et mis en péril un début de dynamique positive de développement, ce régime, malgré ses appuis dans la chefferie coutumière, avait fait le désespoir d’une grande majorité de la population. Il avait suscité, avec plus ou moins de véhémence, une condamnation de la part de la communauté internationale. Une condamnation claire, assortie de mesures de rétorsions économiques, de la part des Etats-Unis, de l’Union européenne, de l’Union Africaine et de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) dont notamment ses influents membres anglophones, le Nigeria et le Ghana. Avant ce coup d’Etat, la CEDEAO assurait d’ailleurs une médiation avec l’opposition et mettait le régime sous pression, ce qui a assurément joué dans le basculement de l’armée. Publicité
En revanche, la condamnation de la France avait été nettement moins claire. Quant à la Chine, elle avait apporté un franc soutien au régime.
Le jeu géopolitique autour du régime défunt doit bien sûr se lire à l’aune des intérêts économiques et géostratégiques. En l’occurrence, le Niger, pays pauvre parmi les pauvres, est aussi un important producteur d’uranium. Il est le principal fournisseur de la France. Le secteur de l’énergie nucléaire occupe une place importante dans la stratégie d’exportation de la France. Son approvisionnement occupe une place stratégique dans le dispositif économique et la machine à conquérir des marchés que constitue Areva, la société française exploitant historiquement le principal gisement nigérien.
Ces dernières années, Areva a obtenu non seulement le maintien de son site de production établi mais également la principale concession sur un second gisement prometteur, qu’elle convoitait. Le régime de Tandja avait, semble-t-il, fait monter les enchères avec le nouveau prétendant chinois. Finalement, la Chine avait obtenu des permis sur une zone de production plus incertaine et sur les gisements pétrolifères de l’extrême Est.
Ce résultat apparaissait comme positif pour la compagnie française, quand bien même le régime avait orchestré, et à plusieurs reprises, des tensions avec Areva et la France, les accusant de soutenir une rébellion touarègue, puis en rappelant que seuls les « amis chinois » étaient bienvenus dans l’est pétrolier. Au final, la France et la Chine semblaient satisfaites de la vague de permis et de concessions distribuées ces dernières années. Tout changement de régime pouvait les remettre en cause, comme ce fut le cas au Tchad il y a quelques années avec les concessions pétrolières. Le spectre tchadien, voire vénézuélien ou bolivien, pouvait donc peser sur la succession du président Tandja et son maintien au pouvoir. Publicité
L’intérêt de la communauté internationale pour le Niger ne se résume cependant pas aux seuls enjeux miniers. Des questions de sécurité internationale se jouent également dans le Sahara, zone transfrontalière très difficile à contrôler. La nébuleuse Al-Qaida profiterait de la situation chaotique qui prévaut dans ses zones algérienne, malienne et nigérienne. Cette région constitue le terreau du banditisme et des trafics en tout genre transitant en direction de l’Afrique du Nord (cigarettes et alcool) et surtout vers l’Europe (migrants et drogues). Un terreau dans lequel des commanditaires trouveraient facilement des exécutants pour des opérations d’enlèvement.
Pour l’instant, les quelques cas survenus au Niger ont touché les zones proches de la frontière malienne, sans impliquer, semble-t-il, les groupes armés politiques et les bandits des régions du massif de l’Aïr, qui ont été au cœur de la dernière rébellion. Mais cette menace diffuse accapare les services de sécurité internationaux. Elle compromet le redémarrage du tourisme.
Tout se tient donc au Niger : géopolitique internationale, nationale et régionale sont intimement liées avec une cristallisation sur la région saharienne. Il faut encore ajouter à cela la très difficile « soudure » qui s’annonce (le temps compris entre la fin des réserves de la saison précédente et l’attente des prochaines récoltes) suite à une récolte désastreuse en 2009 : le déficit est de 25% de la production habituelle, selon le Programme alimentaire mondial. Quant aux pâturages, cruciaux pour ce pays, ils sont très abîmés. Le spectre de la précédente famine de 2005, longtemps niée par le pouvoir en place, plane également. La crise est donc multiforme, les enjeux géopolitiques sont considérables et les attentes de bonne gouvernance sont profondes suite au dernier coup d’Etat.
Frédéric Giraut et Mansour El Hadji Moutari
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
lundi 1 mars 2010
dimanche 28 février 2010
Le rock rebelle des Touaregs, à la Tinariwen
SanFrancisco - BayGuardian - 18/02/10
Le rock rebelle des Touaregs, à la Tinariwen
dimanche 28 février 2010
Tinariwen live at Palace of Fine Arts Theatre, San Francisco - Part I
Le contexte politique et social qui a présidé à l’apparition de l’époustouflant groupe de rockers hypnotiques appelé Tinariwen (de « Kel Tinariwen », les « hommes du désert ») est l’une des plus étonnantes de l’histoire des groupes musicaux. Sur scène, ils portent le costume traditionnel et ils écrivent des chansons qui expriment les souffrances, la nostalgie et parfois la joie de l’exil.
L’histoire commence ainsi : En 1963, les Touaregs nomades de la région désertique de l’Adagh des Iforas se soulèvent contre le gouvernement Mali qui venait d’obtenir son indépendance. Pendant la révolte, un homme du nom d’Alhabib ag Sidi, commerçant et entrepreneur, est exécuté pour avoir assisté les rebelles. L’armée détruit ensuite son troupeau de chameaux, de vaches et de chèvres, sous les yeux d’Ibrahim, son fils de quatre ans. Ibrahim pars avec sa famille en exil en Algérie avec l’unique vache qu’il leur reste. L’histoire se poursuit en passant par plusieurs rébellions, par plusieurs diasporas, par Muammar Gaddafi et par l’amour d’Ibrahim Ag Alhabib pour le blues américain.
Mais il y a chez les Tinariwen quelque chose qui va au-delà de la fascination de ce que suggère cette flamboyante narration de l’histoire d’un peuple du monde. Ces sahariens surdoués qui rassemblent deux générations de musiciens (lbrahim Ag Alhabib sera exceptionnellement là pour le concert de SF), ont sur le Web une présence tentaculaire qui ne s’efface pas et qui embrasse d’enthousiasme le statut de dieux de la musique indépendante qui leur a été attribué en même temps que les prix Pitchfork et Uncut Music Award, et ils n’ont pas peur de braver notre attente d’exotisme en délaissant quelque peu les traditions vestimentaires.
C’est le genre de choses qui choque encore les Occidentaux lorsqu’il s’agit de « Musique du Monde » (nous voudrions que chacun de nos héros à la Putumayo reste dans sa propre alvéole, comme un produit Starbuck) mais Tinariwen se la joue cool, en équilibre sur la corde raide entre une musicalité d’avant-garde et la représentation du passé. (Peut-être la dualité parfaite de leur image est ce qui a empêché leurs morceaux d’être repris dans des remix « dance », lesquels sont devenu un must pour presque tous les « musiciens du monde » afin d’améliorer leurs débouchés auprès des Occidentaux. Ou peut-être sommes nous parvenus à dépasser ce stade.)
Mais c’en est assez de l’image, qu’en est-il de la musique ? Nous avons plusieurs guitares électriques blues (pas de basse), des percussions délicieuses et innovantes, une seule voix féminine qui réussit parfois à faire penser qu’elles sont plusieurs, et la voix rauque d’Ibrahim Ag Alhabib qui chante en crooner et parfois monte en flèche. Les rythmes sont amenés lentement, puis amplifiés pour le meilleur effet dynamique, le tumulte cathartique étant réservé à quelques passages clés. C’est un mélange de sons entêtants, comme improvisés, qui souvent tournent à l’enchantement, même sans la toile de fond qui raconte une histoire rarement colportée, celle d’une nouvelle fusion naturelle des styles du monde globalisé (en live, le groupe accueille parfois le public d’un « Bienvenue dans le désert »).
Pour son quatrième album, Imidiwan (« Compagnons » World Village, 2009), Tinariwen a interrompu ses tournées mondiales et est revenu à ses racines pour enregistrer dans son village natal de Tessalit, au Mali, pour essayer de canaliser le blues du désert en lui donnant une dimension plus intime. Le résultat est une virtuosité collective, peut-être un peu moins viscérale que dans les albums précédents, qui exprime comme un soulagement, celui d’être revenu chez soi après avoir vu le monde, peut-être d’avoir eu tant de succès. Le premier morceau, « Imidiwan Afrik Temdam » est une ritournelle entêtante qui pourrait rivaliser en authenticité avec le « Soldier of Love » de Sade qui dessine un désert chic. « Tenhert » est un morceau de rap touareg où les mains battent le rythme.
Le son à la fois intime et ample va aussi bien aux grandes scènes comme celle du Festival de Glastonbury qu’aux plus petites comme Yoshi’s ou le Palace of Fine Arts où ils ont souvent joué. Que vous soyez venu pour élargir votre horizon musical, pour apprendre la technique des pros du riff, ou simplement pour danser sur des morceaux géniaux, vous serez surpris probablement de vous voir happés par la musique qui vous transportera, et il n’est pas besoin pour cela d’avoir suivi des cours d’anthropologie.
En savoir plus !
Les prochains concerts
Traduction française : Anne Saint Girons
Le rock rebelle des Touaregs, à la Tinariwen
dimanche 28 février 2010
Tinariwen live at Palace of Fine Arts Theatre, San Francisco - Part I
Le contexte politique et social qui a présidé à l’apparition de l’époustouflant groupe de rockers hypnotiques appelé Tinariwen (de « Kel Tinariwen », les « hommes du désert ») est l’une des plus étonnantes de l’histoire des groupes musicaux. Sur scène, ils portent le costume traditionnel et ils écrivent des chansons qui expriment les souffrances, la nostalgie et parfois la joie de l’exil.
L’histoire commence ainsi : En 1963, les Touaregs nomades de la région désertique de l’Adagh des Iforas se soulèvent contre le gouvernement Mali qui venait d’obtenir son indépendance. Pendant la révolte, un homme du nom d’Alhabib ag Sidi, commerçant et entrepreneur, est exécuté pour avoir assisté les rebelles. L’armée détruit ensuite son troupeau de chameaux, de vaches et de chèvres, sous les yeux d’Ibrahim, son fils de quatre ans. Ibrahim pars avec sa famille en exil en Algérie avec l’unique vache qu’il leur reste. L’histoire se poursuit en passant par plusieurs rébellions, par plusieurs diasporas, par Muammar Gaddafi et par l’amour d’Ibrahim Ag Alhabib pour le blues américain.
Mais il y a chez les Tinariwen quelque chose qui va au-delà de la fascination de ce que suggère cette flamboyante narration de l’histoire d’un peuple du monde. Ces sahariens surdoués qui rassemblent deux générations de musiciens (lbrahim Ag Alhabib sera exceptionnellement là pour le concert de SF), ont sur le Web une présence tentaculaire qui ne s’efface pas et qui embrasse d’enthousiasme le statut de dieux de la musique indépendante qui leur a été attribué en même temps que les prix Pitchfork et Uncut Music Award, et ils n’ont pas peur de braver notre attente d’exotisme en délaissant quelque peu les traditions vestimentaires.
C’est le genre de choses qui choque encore les Occidentaux lorsqu’il s’agit de « Musique du Monde » (nous voudrions que chacun de nos héros à la Putumayo reste dans sa propre alvéole, comme un produit Starbuck) mais Tinariwen se la joue cool, en équilibre sur la corde raide entre une musicalité d’avant-garde et la représentation du passé. (Peut-être la dualité parfaite de leur image est ce qui a empêché leurs morceaux d’être repris dans des remix « dance », lesquels sont devenu un must pour presque tous les « musiciens du monde » afin d’améliorer leurs débouchés auprès des Occidentaux. Ou peut-être sommes nous parvenus à dépasser ce stade.)
Mais c’en est assez de l’image, qu’en est-il de la musique ? Nous avons plusieurs guitares électriques blues (pas de basse), des percussions délicieuses et innovantes, une seule voix féminine qui réussit parfois à faire penser qu’elles sont plusieurs, et la voix rauque d’Ibrahim Ag Alhabib qui chante en crooner et parfois monte en flèche. Les rythmes sont amenés lentement, puis amplifiés pour le meilleur effet dynamique, le tumulte cathartique étant réservé à quelques passages clés. C’est un mélange de sons entêtants, comme improvisés, qui souvent tournent à l’enchantement, même sans la toile de fond qui raconte une histoire rarement colportée, celle d’une nouvelle fusion naturelle des styles du monde globalisé (en live, le groupe accueille parfois le public d’un « Bienvenue dans le désert »).
Pour son quatrième album, Imidiwan (« Compagnons » World Village, 2009), Tinariwen a interrompu ses tournées mondiales et est revenu à ses racines pour enregistrer dans son village natal de Tessalit, au Mali, pour essayer de canaliser le blues du désert en lui donnant une dimension plus intime. Le résultat est une virtuosité collective, peut-être un peu moins viscérale que dans les albums précédents, qui exprime comme un soulagement, celui d’être revenu chez soi après avoir vu le monde, peut-être d’avoir eu tant de succès. Le premier morceau, « Imidiwan Afrik Temdam » est une ritournelle entêtante qui pourrait rivaliser en authenticité avec le « Soldier of Love » de Sade qui dessine un désert chic. « Tenhert » est un morceau de rap touareg où les mains battent le rythme.
Le son à la fois intime et ample va aussi bien aux grandes scènes comme celle du Festival de Glastonbury qu’aux plus petites comme Yoshi’s ou le Palace of Fine Arts où ils ont souvent joué. Que vous soyez venu pour élargir votre horizon musical, pour apprendre la technique des pros du riff, ou simplement pour danser sur des morceaux géniaux, vous serez surpris probablement de vous voir happés par la musique qui vous transportera, et il n’est pas besoin pour cela d’avoir suivi des cours d’anthropologie.
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Les prochains concerts
Traduction française : Anne Saint Girons
Essais nucléaires en Algérie: la France "doit reconnaître sa responsabilité"
Essais nucléaires en Algérie: la France "doit reconnaître sa responsabilité"
(AFP) – Il y a 4 jours
ALGER — La France doit reconnaître "toute sa responsabilité" pour les dommages causés par les essais nucléaires dans le Sahara algérien, ont estimé mardi à Alger les participants à un colloque international sur ces expérimentations.
Ils ont formulé, à l'issue de cette rencontre de deux jours, une série de propositions pour lutter efficacement contre l'impact de ces essais, contenues dans trois rapports qui doivent être remis au ministre des Anciens combattants, Mohamed Cherif Abbas, selon les organisateurs.
Les auteurs de ces documents ont jugé que la France "doit reconnaître toute sa responsabilité pour les dommages causés par ces explosions et prendre en charge l'indemminsation des victimes de ces essais nucléaires".
Ils demandent également à l'Etat français "d'entamer dans l'immédiat avec l'aide de l'Etat algérien les opérations de décontamination et de réhabilitation de sites" touchés par les radiations.
Les participants ont également appelé à la création d'un "binôme atomique" entre l'Algérie et la France, similaire aux binômes atomiques créés entre les Etats-Unis et le Japon, les Etats-Unis et les Iles Marshall, la Russie et le Kazakhstan, la Grande-Bretagne et l'Australie, ainsi que la France et la Polynésie, selon les rapports.
Les participants ont proposé de demander à la France "l'ouverture des archives des essais nucléaires sur les sites algériens et notamment les archives relatives aux lieux d'enfouissement des déchets", dans le cadre de ce binôme atomique.
"La loi sur l'indemnisation des victimes des essais nucléaires demeure de portée fort limitée au regard de son champ d'application et ne répond aucunement aux revendications algériennes quant aux droits des populations sahariennes", a souligné le juriste Azzedine Zalani.
La première bombe atomique française a explosé le 13 février 1960 près de Reggane dans le grand sud algérien, à quelque 1.700 km d'Alger. Trois autres essais nucléaires atmosphériques suivront, avant que le site ne soit déplacé plus au sud près de Tamanrasset, où 14 autres essais souterrains seront réalisés.
Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés. Plus
(AFP) – Il y a 4 jours
ALGER — La France doit reconnaître "toute sa responsabilité" pour les dommages causés par les essais nucléaires dans le Sahara algérien, ont estimé mardi à Alger les participants à un colloque international sur ces expérimentations.
Ils ont formulé, à l'issue de cette rencontre de deux jours, une série de propositions pour lutter efficacement contre l'impact de ces essais, contenues dans trois rapports qui doivent être remis au ministre des Anciens combattants, Mohamed Cherif Abbas, selon les organisateurs.
Les auteurs de ces documents ont jugé que la France "doit reconnaître toute sa responsabilité pour les dommages causés par ces explosions et prendre en charge l'indemminsation des victimes de ces essais nucléaires".
Ils demandent également à l'Etat français "d'entamer dans l'immédiat avec l'aide de l'Etat algérien les opérations de décontamination et de réhabilitation de sites" touchés par les radiations.
Les participants ont également appelé à la création d'un "binôme atomique" entre l'Algérie et la France, similaire aux binômes atomiques créés entre les Etats-Unis et le Japon, les Etats-Unis et les Iles Marshall, la Russie et le Kazakhstan, la Grande-Bretagne et l'Australie, ainsi que la France et la Polynésie, selon les rapports.
Les participants ont proposé de demander à la France "l'ouverture des archives des essais nucléaires sur les sites algériens et notamment les archives relatives aux lieux d'enfouissement des déchets", dans le cadre de ce binôme atomique.
"La loi sur l'indemnisation des victimes des essais nucléaires demeure de portée fort limitée au regard de son champ d'application et ne répond aucunement aux revendications algériennes quant aux droits des populations sahariennes", a souligné le juriste Azzedine Zalani.
La première bombe atomique française a explosé le 13 février 1960 près de Reggane dans le grand sud algérien, à quelque 1.700 km d'Alger. Trois autres essais nucléaires atmosphériques suivront, avant que le site ne soit déplacé plus au sud près de Tamanrasset, où 14 autres essais souterrains seront réalisés.
Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés. Plus
Le Mali s’isole
Les Echos du 24 fevrier 2010
RAPPORTS DE VOISINAGE
Le Mali s’isole
De plus en plus, notre pays, du fait de l’incapacité de certains de voir au-delà de perspectives personnelles, s’isole et se coupe de la région. Une pente dangereuse.
Du jamais vu ! La Mauritanie rappelle "pour consultations" son ambassadeur et nous accuse de violer les accords entre nous. Dans le cadre de la gestion des otages et de cette question des islamistes d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), nous aurons bu le calice jusqu’à la lie.
Il est vrai que, depuis quelques années, tout se gère de façon intéressée, sous le manteau, sans débat, sans recul. L’inconvénient est que cela fini par se retourner contre nous puisque pour tous les voisins, NOUS SOMMES DEVENUS LE "MAILLON FAIBLE", celui sur qui personne ne peut compter, aussi bien pour jouer les bons offices ou juste pour respecter les règles de bon voisinage.
Le Mali, c’est connu, s’est fait le chantre de l’intégration. En dehors d’une guerre idéologique et frontalière avec le Burkina, nous n’avons eu que des rapports privilégiés avec les voisins. En tout cas, jusqu’ici, car, c’est la première fois que nos atermoiements finissent par agacer les voisins à ce point.
Pourquoi n’avoir pas instauré un débat national sur les otages ? Arrêtés avec des armes de guerre sur notre territoire, réclamés par une association reconnue terroriste, ces prisonniers devaient-ils passer à la correctionnelle comme des voleurs de poules ? Pis, on appelle un canard qui est briefé, pour mieux orienter les commentaires alors que c’est prouvé : aucun plumitif n’était présent dans la salle d’audience prise d’assaut par la sécurité.
La Côte d’Ivoire nous adresse à peine la parole. L’Algérie constitue notre pire cauchemar aujourd’hui, et la presse de ce pays, du jamais vu, se déchaîne quotidiennement sur nous. Blaise Compaoré ne manifeste pas une grande estime à notre égard, et nous sommes absents ou exclu de tous les débats sous-régionaux portant sur la paix, la sécurité ou les grandes questions du genre.
Mais, que gagnons-nous en faisant le jeu de la France ? Que gagne la France en obligeant le Mali à libérer des terroristes ? Cette situation ne va-t-elle pas encourager tous les preneurs d’otages et autres terroristes, s’ils savent qu’ils pourraient toujours se faire payer ou libérer, rien qu’en capturant un Blanc dans une République bananière ?
Alexis Kalambry
RAPPORTS DE VOISINAGE
Le Mali s’isole
De plus en plus, notre pays, du fait de l’incapacité de certains de voir au-delà de perspectives personnelles, s’isole et se coupe de la région. Une pente dangereuse.
Du jamais vu ! La Mauritanie rappelle "pour consultations" son ambassadeur et nous accuse de violer les accords entre nous. Dans le cadre de la gestion des otages et de cette question des islamistes d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), nous aurons bu le calice jusqu’à la lie.
Il est vrai que, depuis quelques années, tout se gère de façon intéressée, sous le manteau, sans débat, sans recul. L’inconvénient est que cela fini par se retourner contre nous puisque pour tous les voisins, NOUS SOMMES DEVENUS LE "MAILLON FAIBLE", celui sur qui personne ne peut compter, aussi bien pour jouer les bons offices ou juste pour respecter les règles de bon voisinage.
Le Mali, c’est connu, s’est fait le chantre de l’intégration. En dehors d’une guerre idéologique et frontalière avec le Burkina, nous n’avons eu que des rapports privilégiés avec les voisins. En tout cas, jusqu’ici, car, c’est la première fois que nos atermoiements finissent par agacer les voisins à ce point.
Pourquoi n’avoir pas instauré un débat national sur les otages ? Arrêtés avec des armes de guerre sur notre territoire, réclamés par une association reconnue terroriste, ces prisonniers devaient-ils passer à la correctionnelle comme des voleurs de poules ? Pis, on appelle un canard qui est briefé, pour mieux orienter les commentaires alors que c’est prouvé : aucun plumitif n’était présent dans la salle d’audience prise d’assaut par la sécurité.
La Côte d’Ivoire nous adresse à peine la parole. L’Algérie constitue notre pire cauchemar aujourd’hui, et la presse de ce pays, du jamais vu, se déchaîne quotidiennement sur nous. Blaise Compaoré ne manifeste pas une grande estime à notre égard, et nous sommes absents ou exclu de tous les débats sous-régionaux portant sur la paix, la sécurité ou les grandes questions du genre.
Mais, que gagnons-nous en faisant le jeu de la France ? Que gagne la France en obligeant le Mali à libérer des terroristes ? Cette situation ne va-t-elle pas encourager tous les preneurs d’otages et autres terroristes, s’ils savent qu’ils pourraient toujours se faire payer ou libérer, rien qu’en capturant un Blanc dans une République bananière ?
Alexis Kalambry
Mauritanie: des islamistes "sécurisaient" un convoi de cocaïne
28 février 2010
Le Monde /AFP : Mauritanie: des islamistes "sécurisaient" un convoi de cocaïne
Des islamistes armés assuraient la sécurité de trafiquants de cocaïne, dont le convoi a été accroché vendredi par l'armée mauritanienne près de la frontière avec le Mali, faisant 3 morts et 18 prisonniers dans leurs rangs, a affirmé dimanche à l'AFP une source militaire.
"La sécurité du convoi était assurée par des islamistes armés, c'est bien la preuve qu'il y a connexion entre eux et les trafiquants", a déclaré cette source sous couvert de l'anonymat.
"Les éléments en mouvement ont été pris en embuscade par l'armée, sur la frontière" avec le Mali, dans l'extrême nord-est du pays, un zone désertique près de la localité mauritanienne de +Lemzeirib+ (650 km à l'est de Zouérate), non loin de Chaggatt", a affirmé la même source.
Le groupe armé circulait à bord de quatre véhicules tout terrain, dont un petit camion transportant de la drogue.
Cette zone de l'extrême nord-est du pays est réputée propice aux trafics en tout genre et aux mouvements des groupes armés affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) basés dans le nord du Mali.
Selon cette source militaire, "l'armée continue de mener des opérations de ratissage dans toute cette région" frontalière, non loin d'une zone malienne où des informations font état de l'existence "d'une base pour le stockage et le convoyage de la cocaïne" destinée à l'Europe.
L'Afrique de l'Ouest est depuis quelques années un important point de transit de la cocaïne sud-américaine vers les marchés européens.
"Cette collusion entre les terroristes et les trafiquants de drogue n'est pas nouvelle, elle a été maintes fois rapportée dans les procès verbaux de police des salafistes en prison", a estimé le spécialiste mauritanien des groupes islamistes, Isselmou Ould Salihi, directeur du journal Tahalil Hebdo. Selon lui, les islamistes "justifient cette collaboration sur laquelle ils perçoivent une +dîme au service du Jihad+, par le fait que la drogue est expédiée vers l'+Occident mécréant et impie et, en ce sens, elle constitue une arme contre lui".
Le 11 février, la cour criminelle de Nouakchott a condamné à 15 ans de prison ferme six Mauritaniens et un Français, reconnus coupables de trafic international de cocaïne, lors du plus important procès de la drogue organisé dans le pays.
Biographie du nouveau Premier ministre
Biographie du nouveau Premier ministre
Politique
Dimanche, 28 Février 2010 11:27
Diplômes et Etudes Supérieures -2004 : Doctorat en science politique à l'Université Montesquieu, Bordeaux IV (France), mention ''Très Honorable''. -1996-1997 : Diplôme d'Etudes Approfondies (D. E. A) en Science Politique au Centre d' Étude et de Recherche sur la Vie Locale (CERVL) à l'I.E.P. de Bordeaux, Université- Montesquieu, Bordeaux IV (France). -1991-.1993 Maîtrise en Aménagement du Territoire et Développement régional (ATDR) à l'Université Laval, Québec (Canada)
-1989-1990 Diplôme post universitaire en Planification Régionale et Aménagement du territoire (PRAT) à l'Institut Panafricain pour le développement Afrique de l'Ouest-Sahel (IPD/AOS), Ouagadougou (Burkina Faso).
-1980-1983 Diplôme d'Etudes Supérieures en Administration Générale à l'Ecole Nationale d'Administration (ENA) de Niamey (Niger).
TRAVAUX DE RECHERCHE
-Thèse de doctorat en Science Politique au CERVL (I. E. P) Bordeaux IV (France). Thème: " Politique de Décentralisation, Développement Régional et Identités locales au Niger : cas du Damagaram", soutenue publiquement le 23 novembre 2004.
-Mémoire du D.E.A intitulé " Décentralisation importée: genèse des réformes décentralisatrices au Niger”. I.E.P (CERVL), Université - Montesquieu, Bordeaux IV,1997, 200p.
-Mémoire de maîtrise en Aménagement du territoire et développement régional (ATDR) intitulé " Décentralisation et insertion institutionnelle des projets d'aménagement de terroirs: cas du département de Tahoua au Niger ".
-Mémoire de fin du cycle post-universitaire en Planification Régionale et Aménagement du territoire (PRAT) intitulé: " l'Aménagement du territoire au Niger et la communauté urbaine de Niamey ", IPD/AOS, Ouagadougou, 1989, 173 p.
-Mémoire de fin d'études du niveau supérieur de l'ENA intitulé: " les représentants locaux de l'Etat et l'animation des facteurs humains de développement rural au Niger ", E. N. A Niamey, 1983, 100 p.
-Auteur de la publication intitulée: " Le Niger et la question de la Décentralisation : Mise à jour du contexte de la loi sur la Décentralisation ", Bureau de l'Ambassade du Canada, Niamey (Niger), mai 1998.
-Co-auteur avec M-M. Kalala et A. Schwarz d'une publication intitulée " Désengagement étatique, transfert de pouvoir et participation populaire au Sahel : de la problématique à l'analyse de l'expérience nigérienne ", série dossier n° 28, Centre Sahel, Université Laval, 1993.
-Article sur " la planification dans les pays du Tiers Monde " dans le Sahel Dimanche (hebdomadaire nigérien d'information) du 29 décembre 1989.
-Article sur " la problématique de l' aménagement du territoire au Niger " dans les numéros 229, 230, 231 et 232 du Sahel Dimanche (hebdomadaire nigérien d'information) de novembre 1990.
EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES
Chargé de Programme (Conseiller Politique, Économique et au Commerce International) au Bureau de l'Ambassade du Canada au Niger depuis février 2000.
Ministre de la Jeunesse, des Sports, de la Culture et de la Communication, Porte-parole du gouvernement de transition de la République du Niger, d'avril 1999 au 21 décembre 1999.
Conseiller technique principal du Premier ministre nigérien pour les questions institutionnelles du 23 décembre 1997 au 16 Avril 1999. Il s'agit d'une mission qui couvre les préoccupations de coordination de l'action gouvernementale, de réforme de l'Etat, de la décentralisation, de la bonne gouvernance et des questions relatives aux collectivités coutumières, etc.
Consultant Principal ayant assuré la coordination de l'équipe d'experts investis de la mission d'élaboration du dossier de la 2ème phase du Programme d'appui à l'Initiative de Gestion Locale de la Rôneraie (PAIGLR) de Gaya dans le département de Dosso, en mai et juin 1997. Conseiller Technique en Planification pour l'élaboration du Schéma Directeur de Développement Régional (SDDR) de Zinder, en tant que Consultant auprès du Bureau de la Coopération Danoise (DANIDA) au Niger. Il s'agit d'une expérience de Gestion de projet de développement de mai 1994 à septembre 1996. Ministre des Ressources Animales et de l'Hydraulique de 1987 à 1988 : Coordonnateur en 1988 du dossier de réalisation de la "Retenue d'eau de Goudel'' sur le fleuve Niger destinée à sécuriser la ville de Niamey pour son approvisionnement en eau; président de la réunion annuelle des cadres du Ministère des Ressources Animales et de l'Hydraulique du Niger tenue à Diffa en mai 1988; Co-président de la Table ronde des Bailleurs de fonds du Niger sur le développement rural tenue à Niamey en 1988. Sous-préfet de Niamey (1979-1980) et de Filingué (1983-1987) : coordination du transfert du chef-lieu de l'arrondissement de Niamey à Kollo en 1980; représentant de la Collectivité de Filingué dans les négociations des programmes d'activités avec " l'Institute for the Stady and Application of Integrated Development " (ISAID), une ONG canadienne qui intervenait dans l'arrondissement de Filingué au cours des années 1984- 1987; ordonnateur du programme des micro-réalisations financé par le Fonds Européen de Développement (FED) dans l'arrondissement de Filingué en 1985 et 1986; président du Comité Technique d'Arrondissement (COTEAR); participation aux conférences annuelles des cadres de l'administration territoriale du Niger tenues en 1980 à Zinder; 1984 à Dosso; 1985 à Agadès 1986 à Maradi; 1988 à Diffa (membre de la commission sur la décentralisation et le développement rural). Adjoint au Préfet du Département de Niamey de 1977 à 1978 : chef de la délégation départementale de Niamey au débat national pour la définition d' une stratégie de lutte contre la désertification au Niger, tenu à Maradi en mai 1984; participation aux travaux d'élaboration du bilan départemental dans le cadre de la préparation du plan quinquennal 1979-1983 de Développement Economique et Social (PDES) du Niger; chef de missions départementales d'évaluation des opérations locales, financées sur les budgets des collectivités territoriales du département de Niamey.
AUTRES EXPERIENCES : Facilitation lors de l'atelier interne à la Cellule de Coordination du Programme de Coopération Décentralisée (PCD-II) dont la mission était d'aider, entre autres, à la délimitation de l'espace de la "société civile" et du " service public " (les 4 et 5 janvier 2005). Facilitation lors de la rencontre entre le PCD II et les maires des huit (8) communes de la zone d'intervention du Programme (le 31 mars 2005). Membre de la Cellule (Formateur) de Formation en Gestion de la Diversité Culturelle (GDC), créée en 2003 par le Centre d'Études pour la Coopération Internationale (CECI) de Niamey au Niger. Membre du Comité de Coordination sur la Décentralisation (CCD) créé en 2002 par le Haut Commissariat à la Réforme Administrative et à la Décentralisation (HCRA/D) du Niger dans le cadre de la mise en oeuvre de la nouvelle réforme décentralisatrice. Président de l'atelier préparatoire au Forum pour l'enrichissement des documents du Forum sur le financement de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SRP) pour le Niger, tenu le 19 décembre 2002 à Niamey. Président du présidium de l'atelier national de Définition de la Politique Nationale de Communication pour le Développement (PNCD), Niamey du 7 au 11 janvier 2002. Président du présidium de la Conférence sur le Cadre d'intervention des ONGs au Niger, tenue à Tahoua en juin 2001. Personne-ressource à la table-ronde sur la Coopération Décentralisée France -Niger tenue le 12 septembre 1998 à Saint-Brieuc (Côtes d' Armor), organisée par le Ministère Délégué Français à la Coopération et à la Francophonie. Président du Forum National d'enrichissement et de validation du Plan National pour l'Environnement et le Développement Durable (PNEDD) du Niger tenu du 20 au 22 avril 1998 à Niamey. Conférence Internationale sur la Décentralisation et la Bonne gouvernance tenue du 18 au 23 février 1996 à Kampala en Ouganda, organisée par la Coopération Danoise DANIDA et le gouvernement ougandais. Consultant auprès de l'institut panafricain pour le développement pour la zone Afrique de l'Ouest (IPD/AOS), Ouagadougou (Burkina Faso) : lettre N°00000632/FK/JO/93 du 21 juillet 1993. Chargé de cours à l'Ecole Nationale d'Administration et de la Magistrature (E. N. A. M) de Niamey - Niger depuis 1991 : Directeur de mémoire de fin d'études du niveau supérieur de l'E. N. A sur " Le processus de Décentralisation au Niger, Problématique de définition d'un palier autonome de gestion " Niamey 1995; 113 pages; Directeur de mémoire de fin d'études du niveau supérieur de l'E.N.A de Niamey sur " Le Code Rural et la problématique de l'Aménagement du Territoire au Niger " Niamey 1991 : 106 pages. Assistant de recherche de 1992 à 1993 au Centre Sahel de l'Université Laval pour la réalisation d'un document de base sur l'Aménagement et la gestion de terroir: analyse conceptuelle et cadre méthodologique. Assistant d'enseignement pour le cours de méthodologie de recherche (T. D II) en 1993 au Département de Science Politique de 1' Université Laval de Québec (Canada).
Président des travaux en plénière et en commission sur la thématique " Aménagement de territoire et gestion de terroirs " à l'occasion des premières journées géographiques du Niger tenues à Niamey du 16 au 21 août 1993, organisées par l'Association des géographes du Niger et l'Université Abdou Moumouni de Niamey.
Membre de la composante Aménagement de Terroir (A.T) du Centre Sahel de l'Université Laval à Québec (Canada) de septembre 1991 à juin 1993. Collaboration avec la société d'Aménagement et de développement régional (SODADER), une société-conseil de droit canadien travaillant dans le domaine de l'aménagement du territoire et de terroir, de l'urbanisme et du développement régional: participation à la rédaction du document pour une mission d'identification de projet d'élaboration de schémas directeurs de développement régional au Niger. Collaboration aux travaux préparatoires à l'évaluation de l'Office National pour l'Assistance aux réfugiés et personnes déplacées (ONARS) de Djibouti en 1993.
PARTICIPATION AUX CONFÉRENCES, SÉMINAIRES VOYAGES D'ÉTUDES Séminaire atelier en Réduction de la Pauvreté, Stratégie et Implication: Approche Participative et Micro-réalisations, organisé par SETYM International à Montréal (Canada) du 11 au 29 juillet 2005. Séminaire sur la Planification, l'Analyse et le suivi des projets, organisé par MDS INC, à Casablanca (Maroc) du 11 au 22 avril 2005.
Séminaires de recherche organisés par la Composante Aménagement de Terroir (A. T.) du Centre Sahel de l'Université Laval à Québec. Communication sur le thème:
Décentralisation et insertion institutionnelle: quelques éléments de réflexions” ; 20 mai 1992. Séminaire de recherche organisé au sein du Centre de Recherche en Aménagement et Développement (CRAD) de l'Université Laval à Québec. Communication sur le thème : “Décentralisation et Aménagement de terroir au Niger: Recherche d'un palier opérationnel de gestion de ressources", 14 avril 1993. Séminaire de formation des étudiants du niveau supérieur organisé par l'Ecole Nationale d'Administration de Niamey en mai 1991. Communication sur le thème: “Décentralisation et Aménagement du Territoire”. Colloque international sur " la Décentralisation et la participation populaire au développement: quels liens entre le Canada et le Sahel? “organisé par solidarité Canada- Sahel à Montréal au Canada en janvier 1993. Communication sur le thème: “Désengagement Etatique, transfert de pouvoir et participation populaire au Sahel: de la problématique à l'analyse de l'expérience nigérienne “Participation au Colloque international sur “l'esquisse d'une ruralité viable: SUD-NORD “organisé conjointement par la composante A.T du Centre Sahel et l'Institut pour une Ecosociété tenu à Sainte-Foy au Québec en mai 1993. Participation à " la rencontre de concertation régionale en aménagement de terroir " organisée par le bureau de l'ACDI à Niamey en juin 1992. Voyage d'études aux Etats- Unis d'Amérique en 1987. Thème: “L'expérience du gouvernement local aux Etats-Unis". Parrainage de Cross Raod Africa et l'Agence américaine d'information. Voyage d'études en Côte d'Ivoire (1977) et au Togo (1983); parrainage des Ecoles Nationales d'Administration (E. N. A.) des Etats du Conseil de l'Entente. Participation aux Conférences annuelles des cadres de l'administration territoriale du Niger, en 1980 à Zinder, en 1984 à Dosso, en 1985 à Agadès, en 1986 à Maradi et en 1988 à Diffa; et membre des Commissions de travail sur la Décentralisation et le développement rural. Chef de la délégation nigérienne à la réunion des ministres de l'élevage tenue à Addis Abéba (Ethiopie) en juillet 1988. Chef de la délégation du Niger au Conseil de ministres des pays membres du Comité Inter-Etats d'Etudes Hydrauliques (CIEH) et à celui des pays membres de la Communauté Economique du Bétail et de la Viande (CEBV), tenus à Oagadougou (Burkina Faso) en 1988.
Formation en informatique : Macintosh et P.C (Word Microsoft, Word Perfect, Excel, Internet Explorer, etc.) Langue de Travail : Le Français et passablement l'anglais.
28 Février
Publie le 25 février
Source : Le Sahel
Message d’un otage italien d’al-Qaida
AFP 28/02/2010 | 08:46
Message d’un otage italien d’al-Qaida
dimanche 28 février 2010
L’Italien Sergio Cicala, retenu en otage depuis décembre avec sa femme par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), a appelé son gouvernement à faire des "concessions" pour obtenir leur libération, dans un message mis en ligne aujourd’hui.
"Ma liberté et celle de ma femme dépendent des concessions que le gouvernement est disposé à faire", a affirmé l’otage dans le message audio rapporté par le centre de surveillance des sites islamistes SITE.
Le message est accompagné d’une image fixe montrant un homme présenté comme étant Sergio Cicala, se tenant à genoux et sous la garde de six hommes cagoulés et en armes. Sergio Cicala, 65 ans, et sa femme Philomène Kabouree, 39 ans, sont aux mains d’Aqmi depuis leur enlèvement le 18 décembre en Mauritanie.
"J’espère que le plus tôt possible le gouvernement va s’intéresser à notre situation et en conséquence à nos vies. Nous attendons avec confiance que toute cette situation puisse se résoudre de la meilleure façon possible. Bien sûr, je veux dire ma libération et celle de ma femme", ajoute-t-il.
"Le président (du conseil italien) Berlusconi a toujours été renommé pour sa grande générosité, j’espère qu’il pourra nous aider ma femme et moi", ajoute l’homme, dont la voix ne trahit aucune émotion et qui semble lire un texte. Daté du 24 février et intitulé "Appel de l’otage italien au gouvernement de Berlusconi", le message en italien est d’un peu plus d’une minute.
Dans un ultimatum diffusé début février, l’Aqmi avait donné jusqu’au 1er mars au gouvernement italien pour répondre à ses exigences. Les ravisseurs demandaient non seulement la remise en liberté de quatre islamistes détenus au Mali, qui ont depuis été relâchés, mais aussi la sortie de prison de combattants détenus en Mauritanie, avait indiqué une source proche du dossier.
Dans un bref communiqué accompagnant le message de l’otage, la branche maghrébine d’Al-Qaïda appelle les Italiens à faire pression sur leur gouvernement pour sauver la vie du couple italien.
"Nous répétons notre appel aux familles des otages et à l’opinion publique italienne : si vous voulez la sécurité des otages, faites pression sur votre gouvernement offensant et demandez-lui de satisfaire les demandes légitimes des moudjahidine", affirme Aqmi.
Interrogé à Rome, un porte-parole du ministère italien des Affaires étrangères n’a pas souhaité commenter le contenu du message.
L’Europe finance l’Aqmi à coups de millions d’euros
Mohamed BOUFATAH—L’Expression -28-02-10
Enjeux et jeux troubles au Sahel : Al Qaîda rebondit et renfloue ses caisses
dimanche 28 février 2010
L’Europe finance l’Aqmi à coups de millions d’eurosAqmi, la branche d’Al Qaîda au Maghreb, est le maillon fort dans les finances de l’organisation transnationale de Ben Laden. Le Sahel transformé en bunker lui rapporte des millions de dollars. Aqmi s’est mué ou reconverti en véritable organisation du crime organisé, estiment les observateurs.
Aqmi, composée de Maghrébins, Subsahariens et d’autres Africains « s’est spécialisée, dans la zone sahélo-saharienne, dans l’appui logistique aux trafiquants de drogue et de clandestins, et dans le kidnapping de touristes occidentaux, qui lui ont rapporté des millions de dollars », reconnaît la spécialiste du financement du terrorisme.
Les attaques exécutées sous la houlette d’Al Qaîda, depuis le 11 septembre 2001, indique l’auteur de l’ouvrage (Terror Iconporated) « sont financées localement, la plupart du temps, par des activités criminelles. Leurs auteurs ne reçoivent plus d’argent d’Al Qaîda central...Ils n’en ont pas besoin ». Paradoxalement, le sauvetage inespéré d’Aqmi est intervenu au moment où ses groupes, aux confins du Sahara, étaient totalement en déroute et sujet au tiraillements internes.
Laminé, sur les plans financier et médiatique, hautement stratégiques, Aqmi a rebondi justement grâce aux négociations et rançons versées par l’Espagne et la France. Illustrant ce renflouement de caisses qui n’a pas livré tous ses tenants et aboutissants, certaines informations n’ont pas écarté le versement de la rançon par la France pour les ravisseurs de Pierre Camatte, séquestré par le groupe de Abdelhamid Abou Zeïd, responsable de l’assassinat en juin 2009 d’un touriste britannique, l’otage Edwin Dyer. Contrairement à la Grande-Bretagne, la France a cédé au chantage d’Al Qaîda, et l’Espagne est dans la même logique.
Dans ce contexte de jeux troubles, les dernières informations publiées dans la presse espagnole font état du paiement de plus de 5 millions de dollars aux terroristes d’Aqmi par le biais d’un chef touareg. L’affaire aurait été conclue fin janvier entre l’Espagne et un intermédiaire avec les autorités maliennes. Ce montant a été même confirmé par un membre du gouvernement, selon la même source.
Encourageant et rétribuant les forfaits de ces groupes agissant sous la bannière d’Al Qaîda, la libération des terroristes accentue inexorablement la menace sur la paix et la stabilité dans toute la région. Riche en uranium, en or, en pétrole et en gaz, la bande sahélo-saharienne est au coeur de toutes les convoitises. Mais aussi, de tous les enjeux.
Quoi qu’il en soit, à ce rythme, les 5 otages européens toujours détenus dans le désert malien : trois Espagnols et un couple d’Italiens, rapporteront forcément gros à Aqmi. Désormais, il sera question de grands camps d’entraînement, de frais de voyage et de séjours remboursés, d’opérations planifiées des années à l’avance, de cours de pilotage aux Etats-Unis pour apprentis-kamikazes.
La révélation fracassante sur la vraie fonction de l’otage français par le coordinateur national du renseignement à la présidence de la République française, Bernard Bajolet est troublante. L’agent de la Dgse (services de renseignement extérieurs français), Pierre Camatte, aurait été parmi les agents du renseignement français détenus otages un peu partout dans le monde. On comprend mieux pourquoi la France a fait le troc en faisant fi des normes internationales en matière de lutte antiterroriste commune.
A la lumière de l’issue de cette affaire, la finalité assignée à la mission de cet agent agissant sous couvert d’humanitaire est digne d’un scénario inavoué. Par ailleurs, ses soutiens financiers traditionnels sous surveillance, démotivés ou touchés par la crise, Al Qaîda a des problèmes de fin de mois mais reste dangereuse, estiment experts et analystes. Cela incite le coeur du réseau fondé par Oussama Ben Laden, occupé à organiser et financer sa survie, à s’en remettre à des partenaires extérieurs, qu’il connaît parfois à peine, pour l’organisation d’attaques et d’attentats contre ses cibles traditionnelles, ajoutent-ils.
Les dons et la sympathie en leur faveur ont considérablement décru, ajoute l’ancien chef de la branche antiterroriste du Britannique M.Barrett. Les flux financiers dans les pays du Golfe et en Asie du Sud sont désormais passés au crible de plusieurs organismes internationaux, dont le Financial Action Task Force, émanation du G7 qui regroupe aujourd’hui plus de 175 pays.
Mohamed BOUFATAH
Mauritanie : des islamistes "sécurisaient" un convoi de cocaïne
AFP / 28 février 2010 12h47
Mauritanie : des islamistes "sécurisaient" un convoi de cocaïne
dimanche 28 février 2010
NOUAKCHOTT - Des islamistes armés assuraient la sécurité de trafiquants de cocaïne, dont le convoi a été accroché vendredi par l’armée mauritanienne près de la frontière avec le Mali, faisant 3 morts et 18 prisonniers dans leurs rangs, a affirmé dimanche à l’AFP une source militaire.
"La sécurité du convoi était assurée par des islamistes armés, c’est bien la preuve qu’il y a connexion entre eux et les trafiquants", a déclaré cette source sous couvert de l’anonymat.
"Les éléments en mouvement ont été pris en embuscade par l’armée, sur la frontière" avec le Mali, dans l’extrême nord-est du pays, un zone désertique près de la localité mauritanienne de +Lemzeirib+ (650 km à l’est de Zouérate), non loin de Chaggatt", a affirmé la même source.
Le groupe armé circulait à bord de quatre véhicules tout terrain, dont un petit camion transportant de la drogue.
Cette zone de l’extrême nord-est du pays est réputée propice aux trafics en tout genre et aux mouvements des groupes armés affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) basés dans le nord du Mali.
Selon cette source militaire, "l’armée continue de mener des opérations de ratissage dans toute cette région" frontalière, non loin d’une zone malienne où des informations font état de l’existence "d’une base pour le stockage et le convoyage de la cocaïne" destinée à l’Europe.
L’Afrique de l’Ouest est depuis quelques années un important point de transit de la cocaïne sud-américaine vers les marchés européens.
"Cette collusion entre les terroristes et les trafiquants de drogue n’est pas nouvelle, elle a été maintes fois rapportée dans les procès verbaux de police des salafistes en prison", a estimé le spécialiste mauritanien des groupes islamistes, Isselmou Ould Salihi, directeur du journal Tahalil Hebdo. Selon lui, les islamistes "justifient cette collaboration sur laquelle ils perçoivent une +dîme au service du Jihad+, par le fait que la drogue est expédiée vers l’+Occident mécréant et impie et, en ce sens, elle constitue une arme contre lui".
Le 11 février, la cour criminelle de Nouakchott a condamné à 15 ans de prison ferme six Mauritaniens et un Français, reconnus coupables de trafic international de cocaïne, lors du plus important procès de la drogue organisé dans le pays.
Mauritanie : des islamistes "sécurisaient" un convoi de cocaïne
dimanche 28 février 2010
NOUAKCHOTT - Des islamistes armés assuraient la sécurité de trafiquants de cocaïne, dont le convoi a été accroché vendredi par l’armée mauritanienne près de la frontière avec le Mali, faisant 3 morts et 18 prisonniers dans leurs rangs, a affirmé dimanche à l’AFP une source militaire.
"La sécurité du convoi était assurée par des islamistes armés, c’est bien la preuve qu’il y a connexion entre eux et les trafiquants", a déclaré cette source sous couvert de l’anonymat.
"Les éléments en mouvement ont été pris en embuscade par l’armée, sur la frontière" avec le Mali, dans l’extrême nord-est du pays, un zone désertique près de la localité mauritanienne de +Lemzeirib+ (650 km à l’est de Zouérate), non loin de Chaggatt", a affirmé la même source.
Le groupe armé circulait à bord de quatre véhicules tout terrain, dont un petit camion transportant de la drogue.
Cette zone de l’extrême nord-est du pays est réputée propice aux trafics en tout genre et aux mouvements des groupes armés affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) basés dans le nord du Mali.
Selon cette source militaire, "l’armée continue de mener des opérations de ratissage dans toute cette région" frontalière, non loin d’une zone malienne où des informations font état de l’existence "d’une base pour le stockage et le convoyage de la cocaïne" destinée à l’Europe.
L’Afrique de l’Ouest est depuis quelques années un important point de transit de la cocaïne sud-américaine vers les marchés européens.
"Cette collusion entre les terroristes et les trafiquants de drogue n’est pas nouvelle, elle a été maintes fois rapportée dans les procès verbaux de police des salafistes en prison", a estimé le spécialiste mauritanien des groupes islamistes, Isselmou Ould Salihi, directeur du journal Tahalil Hebdo. Selon lui, les islamistes "justifient cette collaboration sur laquelle ils perçoivent une +dîme au service du Jihad+, par le fait que la drogue est expédiée vers l’+Occident mécréant et impie et, en ce sens, elle constitue une arme contre lui".
Le 11 février, la cour criminelle de Nouakchott a condamné à 15 ans de prison ferme six Mauritaniens et un Français, reconnus coupables de trafic international de cocaïne, lors du plus important procès de la drogue organisé dans le pays.
samedi 27 février 2010
Mauritanie: 3 hommes armés tués
Mauritanie: 3 hommes armés tués
AFP
27/02/2010 | Mise à jour : 14:28
Trois hommes armés ont été tués dans un "accrochage" avec l'armée mauritanienne, dans la nuit de jeudi à vendredi, dans la région désertique de l'extrême nord-est du pays, et 18 ont été faits prisonniers, a affirmé aujourd'hui une source militaire.
"L'accrochage a eu lieu au nord est de la localité de +Lemzeirib+ (650 km à l'est de Zouérate), non loin de Chaggatt, sur la frontière avec le Mali", a affirmé cette source militaire, sous couvert de l'anonymat.
"Trois de ces hommes armés ont été tués. Dix-huit ont été faits prisonniers", a indiqué la même source, précisant qu'ils étaient de nationalité mauritanienne, malienne ou algérienne.
Selon la même source, le groupe armé circulait à bord de quatre véhicules tout terrain, dont un petit camion transportant de la drogue. Aucune information n'a été donnée sur la nature de la drogue saisie.
Les prisonniers devaient être acheminés samedi vers Nouakchott.
Cette zone de l'extrême nord-est du pays est réputée propice aux trafics en tout genre et aux mouvements des groupes armés affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) basés dans le nord du Mali.
L'armée vient de parachever un déploiement dans toute cette région qu'elle a déclarée "zone militaire". Deux points de passage obligatoires y ont été installés et soumis au contrôle militaire.
AFP
27/02/2010 | Mise à jour : 14:28
Trois hommes armés ont été tués dans un "accrochage" avec l'armée mauritanienne, dans la nuit de jeudi à vendredi, dans la région désertique de l'extrême nord-est du pays, et 18 ont été faits prisonniers, a affirmé aujourd'hui une source militaire.
"L'accrochage a eu lieu au nord est de la localité de +Lemzeirib+ (650 km à l'est de Zouérate), non loin de Chaggatt, sur la frontière avec le Mali", a affirmé cette source militaire, sous couvert de l'anonymat.
"Trois de ces hommes armés ont été tués. Dix-huit ont été faits prisonniers", a indiqué la même source, précisant qu'ils étaient de nationalité mauritanienne, malienne ou algérienne.
Selon la même source, le groupe armé circulait à bord de quatre véhicules tout terrain, dont un petit camion transportant de la drogue. Aucune information n'a été donnée sur la nature de la drogue saisie.
Les prisonniers devaient être acheminés samedi vers Nouakchott.
Cette zone de l'extrême nord-est du pays est réputée propice aux trafics en tout genre et aux mouvements des groupes armés affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) basés dans le nord du Mali.
L'armée vient de parachever un déploiement dans toute cette région qu'elle a déclarée "zone militaire". Deux points de passage obligatoires y ont été installés et soumis au contrôle militaire.
Pour être crédible le CSRD doit:
vendredi 26 février 2010
Pour être crédible le CSRD doit:
KARANGAMA.B
Contribution diaspora des nigeriens à Bruxelles
Primo pour être credible :
LE CSRD doit pouvoir compter en son sein toutes les sensibilités à savoir des officiers issus de toutes les composantes de l'armée ,des Forces de defense et de sécurité et des corps para-militaires de la nation nigeriennes .
Cela permet de refleter l'impartialié et la cohérence de ce qu'avance les membres de ce comité.
Secundo:
La transition doit être menée par un gouvernement d'Union Nationale ou tous les partis,associations syndicales et societé civile devront être representés comme en Guinée.
Tertio:
La Junte doit avoir confiance à ce gouvernement issu du consensus ci dessus ,et concedera à ce titre les pleins pouvoirs au chef du gouvernement pour amorcer une vraie sortie de "crise"et partant mettre en marche son programme pour une nouvelle constitution (ou il faudra rajouter des verrous qui interdisent les tripatouillages et autres pseudo-referendums) et des elections pluralistes transparentes.
Quarto:
Eviter de s'eterniser au pouvoir par des faux pretextes qui releve de l'ordre du politique et non du militaire..
Ne pas reproduire le même shemas qu'en 1999 avec le CRN de Feu Daouda MALAM WANKE compagnon pushiste de plusieurs hommes forts de l'actuel CSRD qui a vidé les caisses de l'état et qui s'est retrouvé dans l'incapacité d'assurer même deux salaires en 9 mois.
Pour conclure ,il faut mettre en place une vraie transparence dans l'exploitation des richesses minières du pays qui en 50 ans n'ont en rien profiter aux nigeriens.
La priorité restant bien sûre une solution efficace au problème des famines cycliques au Niger.
Pour être crédible le CSRD doit:
KARANGAMA.B
Contribution diaspora des nigeriens à Bruxelles
Primo pour être credible :
LE CSRD doit pouvoir compter en son sein toutes les sensibilités à savoir des officiers issus de toutes les composantes de l'armée ,des Forces de defense et de sécurité et des corps para-militaires de la nation nigeriennes .
Cela permet de refleter l'impartialié et la cohérence de ce qu'avance les membres de ce comité.
Secundo:
La transition doit être menée par un gouvernement d'Union Nationale ou tous les partis,associations syndicales et societé civile devront être representés comme en Guinée.
Tertio:
La Junte doit avoir confiance à ce gouvernement issu du consensus ci dessus ,et concedera à ce titre les pleins pouvoirs au chef du gouvernement pour amorcer une vraie sortie de "crise"et partant mettre en marche son programme pour une nouvelle constitution (ou il faudra rajouter des verrous qui interdisent les tripatouillages et autres pseudo-referendums) et des elections pluralistes transparentes.
Quarto:
Eviter de s'eterniser au pouvoir par des faux pretextes qui releve de l'ordre du politique et non du militaire..
Ne pas reproduire le même shemas qu'en 1999 avec le CRN de Feu Daouda MALAM WANKE compagnon pushiste de plusieurs hommes forts de l'actuel CSRD qui a vidé les caisses de l'état et qui s'est retrouvé dans l'incapacité d'assurer même deux salaires en 9 mois.
Pour conclure ,il faut mettre en place une vraie transparence dans l'exploitation des richesses minières du pays qui en 50 ans n'ont en rien profiter aux nigeriens.
La priorité restant bien sûre une solution efficace au problème des famines cycliques au Niger.
La composition du CSRD
La composition du CSRD
Politique
Vendredi, 26 Février 2010 19:35 Le Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, Chef de l'Etat, le Chef d'Escadron SALOU DJIBO, a signé, le jeudi 25 février dernier, un décret fixant la composition et le fonctionnement du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie.
Ainsi :
Le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie est composé ainsi qu'il suit :
• Président : Le Chef d'Escadron SALOU DJIBO
• Secrétaire Permanent : Colonel ABDOULAYE BADIE
Membres du Conseil :
• Colonel DIALLO AMADOU
• Colonel HASSANE MOSSI ;
• Colonel GOUKOYE ABDOULKARIM, Porte-parole du Conseil ;
• Colonel SALIFOU MODY ;
• Colonel DJIBRILLA HIMA HAMIDOU;
• Colonel ABDOULAYE ADAMOU HAROUNA;
• Colonel LAMINOU MAHAMANE MOUSSA ;
• Colonel HAMED MOHAMED;
• Lieutenant-Colonel ADAMOU GARBA ;
• Lieutenant-Colonel AMADOU MADOUGOU WONKOYE ;
• Lieutenant-Colonel CHAÏBOU IDRISSA ;
• Lieutenant-Colonel ABOUBACAR AMADOU SANDA ;
• Lieutenant-Colonel MAMANE SOULEY ;
• Commandant MOCTAR AMADOU MOUNKAÏLA ;
• Commandant MAÏNASSARA SALIFOU ;
• Commandant AMIROU ABDOULKADER ;
• Chef de Bataillon ABDOURAMANE IBRAHIM ;
• Capitaine DJIBRIL ADAMOU HAROUNA ;
• Lieutenant ISSA AMADOU ;
• Sous-Lieutenant ARZIKA TCHIEMOGO.
Sont membres de droit du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie :
• Le Chef d'Etat Major des Armées ;
• Le Chef d'Etat Major de l'Armée de Terre ;
• Le Chef d'Etat Major de l'Armée de l'Aïr ;
• Le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale ;
• Le Haut Commandant des Forces Nationales d'Intervention et de Sécurité ;
• Le Directeur Général de la Police Nationale ;
• Le Directeur Général des Douanes ;
• Le Directeur Général de la Protection Civile ;
• Le Directeur Général de l'Environnement et des Eaux et Forêts ;
• Le Commandant de la Gendarmerie Territoriale ;
• Le Commandant de la Gendarmerie Mobile ;
• Les Commandants de Zone ;
• Les Commandants de Légion.
Le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie se réunit sur convocation de son Président. Le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie dispose d'un Secrétariat Permanent. Le Secrétariat Permanent est l'organe administratif du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie. A ce titre, il assure la coordination entre le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie et les autres organes de transition. Le Secrétariat Permanent est administré, sous l'autorité du Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, par un Secrétaire permanent.
Le Secrétaire permanent assiste aux Conseils de Cabinet. Le Secrétaire Permanent élabore les projets d'ordre du jour des réunions du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie et en dresse les procès-verbaux. Le Secrétaire Permanent assure le suivi de l'exécution des délibérations du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie.
Boubacar Diallo
26 Février
Publie le 26 février
Source : http://www.liberation-niger.com/
Politique
Vendredi, 26 Février 2010 19:35 Le Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, Chef de l'Etat, le Chef d'Escadron SALOU DJIBO, a signé, le jeudi 25 février dernier, un décret fixant la composition et le fonctionnement du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie.
Ainsi :
Le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie est composé ainsi qu'il suit :
• Président : Le Chef d'Escadron SALOU DJIBO
• Secrétaire Permanent : Colonel ABDOULAYE BADIE
Membres du Conseil :
• Colonel DIALLO AMADOU
• Colonel HASSANE MOSSI ;
• Colonel GOUKOYE ABDOULKARIM, Porte-parole du Conseil ;
• Colonel SALIFOU MODY ;
• Colonel DJIBRILLA HIMA HAMIDOU;
• Colonel ABDOULAYE ADAMOU HAROUNA;
• Colonel LAMINOU MAHAMANE MOUSSA ;
• Colonel HAMED MOHAMED;
• Lieutenant-Colonel ADAMOU GARBA ;
• Lieutenant-Colonel AMADOU MADOUGOU WONKOYE ;
• Lieutenant-Colonel CHAÏBOU IDRISSA ;
• Lieutenant-Colonel ABOUBACAR AMADOU SANDA ;
• Lieutenant-Colonel MAMANE SOULEY ;
• Commandant MOCTAR AMADOU MOUNKAÏLA ;
• Commandant MAÏNASSARA SALIFOU ;
• Commandant AMIROU ABDOULKADER ;
• Chef de Bataillon ABDOURAMANE IBRAHIM ;
• Capitaine DJIBRIL ADAMOU HAROUNA ;
• Lieutenant ISSA AMADOU ;
• Sous-Lieutenant ARZIKA TCHIEMOGO.
Sont membres de droit du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie :
• Le Chef d'Etat Major des Armées ;
• Le Chef d'Etat Major de l'Armée de Terre ;
• Le Chef d'Etat Major de l'Armée de l'Aïr ;
• Le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale ;
• Le Haut Commandant des Forces Nationales d'Intervention et de Sécurité ;
• Le Directeur Général de la Police Nationale ;
• Le Directeur Général des Douanes ;
• Le Directeur Général de la Protection Civile ;
• Le Directeur Général de l'Environnement et des Eaux et Forêts ;
• Le Commandant de la Gendarmerie Territoriale ;
• Le Commandant de la Gendarmerie Mobile ;
• Les Commandants de Zone ;
• Les Commandants de Légion.
Le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie se réunit sur convocation de son Président. Le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie dispose d'un Secrétariat Permanent. Le Secrétariat Permanent est l'organe administratif du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie. A ce titre, il assure la coordination entre le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie et les autres organes de transition. Le Secrétariat Permanent est administré, sous l'autorité du Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, par un Secrétaire permanent.
Le Secrétaire permanent assiste aux Conseils de Cabinet. Le Secrétaire Permanent élabore les projets d'ordre du jour des réunions du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie et en dresse les procès-verbaux. Le Secrétaire Permanent assure le suivi de l'exécution des délibérations du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie.
Boubacar Diallo
26 Février
Publie le 26 février
Source : http://www.liberation-niger.com/
Comment Tandja a été renversé
26/02/2010 11:48:35 | Jeune Afrique |
Par : Christophe Boisbouvier
Destitué par un coup d'Etat le 18 février, l'ex-président nigérien paye le prix de son acharnement à demeurer au pouvoir. Récit détaillé du film des événements qui l'ont conduit à sa chute.
C’est un Mamadou Tandja muet et hébété que les putschistes trouvent dans son bureau, quelques minutes après 13 heures, ce 18 février. « On aurait dit un vieil officier muré dans ses certitudes, ne pouvant imaginer une seconde que ses « enfants » puissent le déposer », confie un des membres de la junte.
Depuis quelques semaines, la colère monte dans les rangs de l’armée. Non seulement le président a bafoué les règles de la démocratie pour se maintenir au pouvoir, non seulement il a isolé le Niger sur la scène internationale au risque de couper le robinet de l’aide, mais aussi il « arrose » copieusement les ex-rebelles touaregs et ses généraux pour acheter leur soutien. Une villa clés en main et un bonus de 20 à 50 millions de F CFA (30 000 à 76 000 euros) pour quelques officiers supérieurs… et rien pour les autres.
Comble de la maladresse : début février, il limoge trente-sept éléments de sa garde présidentielle et annonce que les primes vont baisser. « Comment un homme en danger peut-il prendre le risque de mécontenter ceux-là mêmes qui doivent le protéger ? » lâche un de ses anciens collaborateurs.
Tout à coup, l’enfer
Ce 18 février, Tandja doit présider un Conseil des ministres important. Deux jours avant, ses voisins ont durci le ton lors d’un sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. On lui prête l’intention d’annoncer avec fracas le retrait du Niger de la Cedeao. On s’attend aussi à la mise à la retraite anticipée d’un certain nombre d’officiers dont il n’est pas sûr.
C’est vers 10 heures, semble-t-il, que les putschistes décident de franchir le Rubicon. Ils sont réunis secrètement à l’intérieur de la caserne de la compagnie d’appui de Niamey, au sud-ouest de la capitale. Là se trouvent notamment le commandant Salou Djibo, le chef de la place, et le capitaine Sirfi, un officier de l’armée de l’air très bien introduit auprès de la garde présidentielle.
À 11 heures, Tandja ouvre la séance dans la grande salle du palais. Tous les ministres sont là, ou presque. Quelques membres du cabinet sont également présents. Une quarantaine de personnes au total. Le président est en forme et plaisante avec une équipe de télévision venue filmer l’ouverture du Conseil. À 12 h 55, un tir de revolver retentit au-dehors. Un seul. Puis… rien. Au début, les ministres croient qu’il s’agit d’un tir accidentel. Et, tout à coup, c’est l’enfer. Les coups pleuvent sur le palais. Tirs à la mitrailleuse 12.7. Tirs à l’arme lourde. Les vitres explosent. Tout le monde se couche. Tandja s’enfuit dans son bureau et referme la porte à clé derrière lui.
Que fait-il pendant ces quelques minutes de répit ? Il téléphone à son chef d’état-major, le général Moumouni Boureïma, et lui demande d’appeler au secours la compagnie d’appui de Niamey. Il ne sait pas que c’est précisément cette unité qui est en train de tirer sur lui, après avoir fait mouvement vers son palais par deux routes différentes – la ville et la corniche, au bord du fleuve. Pis, il ne sait pas que sa garde présidentielle est truffée de soldats mutins issus de cette compagnie. C’est sans doute l’un d’eux qui a tiré un premier coup de revolver pour donner le signal de l’attaque.
En fait, seules les Forces nationales d’intervention et de sécurité (Fnis) vont tenter de défendre le président en détresse. Les Fnis, c’est l’ancienne garde républicaine, une unité sous les ordres du tout-puissant ministre de l’Intérieur, Albadé Abouba – donc un corps particulièrement choyé par le régime. Mais les putschistes ont prévu le coup. Un blindé léger des Fnis est pulvérisé. Le 19 février, à l’heure où nous mettions sous presse, le bilan des affrontements s’établissait à une dizaine de morts.
Le combat est trop inégal. Les putschistes sont équipés de canons, de blindés et de mitrailleuses montées sur des pick-up. Deux hélicoptères de l’armée de l’air entrent même dans la danse et tournent au-dessus du palais. Très vite, les assaillants déboulent dans la salle du Conseil et localisent le bureau de Tandja. La porte est fermée à clé ? Ils l’enfoncent et tombent sur le fugitif. Le chef du commando : « Pour votre sécurité, je vous prie de ne pas opposer de résistance. » Le président, abasourdi, n’ouvre pas la bouche. Comment l’extraire du bâtiment ? Un hélicoptère essaie de se poser aux abords du palais. Impossible. Les nouveaux maîtres des lieux décident alors de l’évacuer par la route. Mais il faut encore sécuriser un itinéraire jusqu’à la caserne de la compagnie d’appui. Une heure quarante d’attente. Finalement, Tandja est emmené sous bonne escorte jusqu’à un véhicule. « Les militaires l’ont traité avec déférence », raconte un témoin.
Appels à la clémence
Les membres du gouvernement ne sont pas maltraités non plus. Aïchatou Mindaoudou (Affaires étrangères), Ali Mahaman Lamine Zeine (Économie et Finances) et les autres sont conduits dans le bâtiment tout proche du Conseil supérieur de la communication. Pendant quelques heures, ils peuvent même conserver leurs téléphones portables. Ils en profitent pour rassurer leur famille et alerter leurs amis à travers le monde. L’internationale des diplomates et des banquiers entre en action. Très vite, les officiers putschistes reçoivent des appels de Paris, de New York, de partout. Et tous demandent la clémence.
Dès 14 heures, le coup d’État est « plié » et pourtant personne ne le sait encore. La radio et la télévision émettent normalement. Les partisans de Tandja entretiennent la fiction que leur chef a été exfiltré du palais par ses fidèles. Ce n’est qu’à la tombée de la nuit, quand la radio commence à diffuser de la musique militaire, que les chancelleries comprennent que le putsch a réussi.
Commence alors une longue attente. Un porte-parole des putschistes doit parler sur les ondes, mais rien ne vient. La rumeur enfle à Niamey. Beaucoup sont persuadés que « Pelé » a pris le pouvoir. « Pelé », c’est le surnom du colonel Djibrilla Hima Hamidou, le commandant de la région militaire de Niamey – une vieille connaissance pour les Nigériens depuis le coup d’État sanglant de 1999. En réalité, les choses ne sont pas si simples. Au camp de la compagnie d’appui de Niamey, les chefs des principales unités militaires se réunissent ; le débat est vif.
Très vite, on se met d’accord sur le nom de la junte : Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD). Si ça peut rassurer les pays amis… En revanche, on discute ferme sur le choix du chef de cette junte. « Pelé » est là, et plusieurs officiers plaident en sa faveur : « Tout le monde le connaît. En plus, en 1999, après le coup de Wanké, c’est lui qui a agi en faveur du retour des civils au pouvoir. » Mais Salou Djibo est aussi dans la pièce et il n’est pas isolé, loin de là. Dans l’armée nigérienne, il fait partie de ces « officiers sac à dos » qui se sont rendus populaires en partant de très bas et en prenant du grade à coups de faits d’armes. Un de ses hommes : « C’est notre unité qui a déclenché l’opération. Salou était sur le terrain au moment de l’attaque du palais. Ce n’est pas le cas de tout le monde. »
Fini la VIe république
À 12 h 55, « Pelé » était-il en train de déjeuner tranquillement chez lui en famille ? Plusieurs officiers l’affirment. En tout cas, ce soir-là, c’est Salou Djibo qui est proclamé président du CSRD. À 22 heures, sur les écrans de télévision, le colonel Goukoye Abdul Karim – le même qui, en juin dernier, avait répliqué à l’opposant Mahamadou Issoufou que l’armée resterait neutre – se présente au côté de « Pelé » comme le porte-parole de la junte et annonce les premières décisions du CSRD. La VIe République chère à Tandja est suspendue, et toutes les institutions qui en découlent sont dissoutes.
Le même soir, dans un premier entretien téléphonique, « Pelé » nous confie : « De toutes les manières, nous, on n’a pas d’ambitions. Vous connaissez notre histoire. Ce qui compte pour nous, c’est l’intérêt du pays et la démocratie. – Vous allez rendre le pouvoir aux civils, comme en 1999 ? – Assurément. » À ce moment, Tandja est à quelques mètres de « Pelé ». Il est confiné dans une pièce où il va passer sa première nuit d’homme déchu. Rude journée pour un vieux chef qui se croyait indéboulonnable… Le lendemain, il était transféré dans une caserne et était, selon ses geôliers, en « bonne santé. »
Salou Djibo dévoile la liste des membres du CSRD, organe de direction de la junte nigérienne
BB/DS/od/APA 2010-02-26 18:36:42
samedi 27 février 2010
APA- Niamey (Niger) Le chef de l’Etat nigérien, Salou Djibo, a dévoilé la liste des membres du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), l’organe de direction de la junte militaire qui a pris le 18 février dernier le pouvoir à Niamey, selon un texte lu vendredi à la Voix du Sahel, la radio nationale.
Le CSRD est composé de 22 membres auxquels s’ajoutent des membres de droit, indique le décret signé par le Commandant Djibo, lequel est le président de cet organe essentiellement constitué de militaires et des responsables des corps paramilitaires constitués du Niger.
Un secrétariat permanent, organe administratif, va assurer la coordination avec les organes de transition, souligne-t-on.
Le texte officiel indique qu’en plus de Salou Djibo, président du CSRD, le conseil comprend le colonel Abdoulaye Bagué (secrétaire permanent), le colonel Djibo Amadou, le colonel Hassan Mossi, le colonel Goukouye Abdoul Karimou (porte-parole) et le colonel Salifou Modi.
S’y ajoutent le colonel Djibrilla Hima Hamidou dit Pélé, le colonel Abdoulaye Adamou Harouna, le colonel Lamine Mahamane Moussa, le colonel Ahmed Mohamed, le lieutenant-colonel Adamou Garba et le lieutenant-colonel Amadou Madougou Wankoye.
Le CSRD comprend également le lieutenant-colonel Chaibou Idrissa, le lieutenant-colonel Aboubacar Amadou Sanda, le lieutenant-colonel Mamane Souley, le commandant Moctar Amadou Mounkaila, le commandant Mainassara Salissou, le commandant Anour Abdoul Kader, le chef de bataillon Abdourahmane Ibrahim, le capitaine Djibril Adamou Harouna, le lieutenant Issa Amadou et le sous-lieutenant Arzika Tiémago.
Le même texte précise que les membres de droit sont le chef d’état-major des Armées, le chef d’état-major de l’Armée de terre, le chef d’état-major de l’Armée de l’air, le haut commandant de la gendarmerie nationale, le haut commandant des forces nationales d’intervention et de sécurité et le commandant de la gendarmerie territoriale, le commandant de la gendarmerie mobile, les commandants des zones et les commandants des régions.
Le directeur général de la police nationale, le directeur général des douanes, le directeur général de la protection civile, le directeur général des eaux et forêts font aussi partie du CSRD, créé par les militaires, au lendemain du coup d’Etat qui a renversé le président Mamadou Tandja.
Le président du CSRD assure les fonctions de chef de l’Etat et de chef de gouvernement et nomme les membres du gouvernement de transition, ajoute-t-on.
BB/DS/od/APA
2010-02-26 18:36:42
samedi 27 février 2010
APA- Niamey (Niger) Le chef de l’Etat nigérien, Salou Djibo, a dévoilé la liste des membres du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), l’organe de direction de la junte militaire qui a pris le 18 février dernier le pouvoir à Niamey, selon un texte lu vendredi à la Voix du Sahel, la radio nationale.
Le CSRD est composé de 22 membres auxquels s’ajoutent des membres de droit, indique le décret signé par le Commandant Djibo, lequel est le président de cet organe essentiellement constitué de militaires et des responsables des corps paramilitaires constitués du Niger.
Un secrétariat permanent, organe administratif, va assurer la coordination avec les organes de transition, souligne-t-on.
Le texte officiel indique qu’en plus de Salou Djibo, président du CSRD, le conseil comprend le colonel Abdoulaye Bagué (secrétaire permanent), le colonel Djibo Amadou, le colonel Hassan Mossi, le colonel Goukouye Abdoul Karimou (porte-parole) et le colonel Salifou Modi.
S’y ajoutent le colonel Djibrilla Hima Hamidou dit Pélé, le colonel Abdoulaye Adamou Harouna, le colonel Lamine Mahamane Moussa, le colonel Ahmed Mohamed, le lieutenant-colonel Adamou Garba et le lieutenant-colonel Amadou Madougou Wankoye.
Le CSRD comprend également le lieutenant-colonel Chaibou Idrissa, le lieutenant-colonel Aboubacar Amadou Sanda, le lieutenant-colonel Mamane Souley, le commandant Moctar Amadou Mounkaila, le commandant Mainassara Salissou, le commandant Anour Abdoul Kader, le chef de bataillon Abdourahmane Ibrahim, le capitaine Djibril Adamou Harouna, le lieutenant Issa Amadou et le sous-lieutenant Arzika Tiémago.
Le même texte précise que les membres de droit sont le chef d’état-major des Armées, le chef d’état-major de l’Armée de terre, le chef d’état-major de l’Armée de l’air, le haut commandant de la gendarmerie nationale, le haut commandant des forces nationales d’intervention et de sécurité et le commandant de la gendarmerie territoriale, le commandant de la gendarmerie mobile, les commandants des zones et les commandants des régions.
Le directeur général de la police nationale, le directeur général des douanes, le directeur général de la protection civile, le directeur général des eaux et forêts font aussi partie du CSRD, créé par les militaires, au lendemain du coup d’Etat qui a renversé le président Mamadou Tandja.
Le président du CSRD assure les fonctions de chef de l’Etat et de chef de gouvernement et nomme les membres du gouvernement de transition, ajoute-t-on.
BB/DS/od/APA
2010-02-26 18:36:42
Kadhafi crie dans le désert. D’abord, le démembrement...
Denis Etienne-La Tribune de Genève-26.02.2010 | 23:59
Kadhafi crie dans le désert. D’abord, le démembrement...
samedi 27 février 2010
D’abord, le démembrement : en juillet 2009, le colonel Kadhafi suggérait aux voisins de la Suisse de démanteler la Confédération. Un mois plus tard, l’atomisation : il rêvait de bombarder le pays à l’arme nucléaire. Maintenant, l’appel au djihad : il enjoint aux musulmans de porter atteinte aux intérêts helvétiques. Le prétexte avancé, cette fois-ci, est le résultat de la votation de novembre contre la construction de nouveaux minarets, que le leader libyen traduit comme la décision de « détruire les mosquées ».
Y a-t-il lieu de s’en inquiéter ?
A lire, hier, les sites islamistes, aucunement. On y renvoie l’autoproclamé guide à ses silences sur Gaza. On fait allusion à sa complaisance avec les investissements états-uniens. L’homme qui avait surfé jadis sur la vague du panarabisme de Nasser prêche aujourd’hui dans son désert.
D’autant plus que ses pairs africains, malgré les pétrodollars qui garantissent le rayonnement de Tripoli, ont refusé il y a un mois de le reconduire dans sa fonction de président de l’Union africaine. Et la communauté internationale s’est quand même sentie, hier, obligée de le morigéner.
Il reste que la dent est dure, si l’on observe la bouche de Muammar Kadhafi : ton et mots d’une rudesse extrême contre la Suisse. C’est comme un retour à la case départ : toucher à un de ses enfants revient à ébranler la légitimité du régime clanique.
On regrette que l’ire tarde à se dissiper, puisque Max Göldi est toujours détenu. Le temps ne joue, certes, pas en faveur des dictateurs, d’autant moins quand ils sont isolés. Mais ceux qui se retrouvent sur leur chemin sont condamnés à la patience.
Kadhafi crie dans le désert. D’abord, le démembrement...
samedi 27 février 2010
D’abord, le démembrement : en juillet 2009, le colonel Kadhafi suggérait aux voisins de la Suisse de démanteler la Confédération. Un mois plus tard, l’atomisation : il rêvait de bombarder le pays à l’arme nucléaire. Maintenant, l’appel au djihad : il enjoint aux musulmans de porter atteinte aux intérêts helvétiques. Le prétexte avancé, cette fois-ci, est le résultat de la votation de novembre contre la construction de nouveaux minarets, que le leader libyen traduit comme la décision de « détruire les mosquées ».
Y a-t-il lieu de s’en inquiéter ?
A lire, hier, les sites islamistes, aucunement. On y renvoie l’autoproclamé guide à ses silences sur Gaza. On fait allusion à sa complaisance avec les investissements états-uniens. L’homme qui avait surfé jadis sur la vague du panarabisme de Nasser prêche aujourd’hui dans son désert.
D’autant plus que ses pairs africains, malgré les pétrodollars qui garantissent le rayonnement de Tripoli, ont refusé il y a un mois de le reconduire dans sa fonction de président de l’Union africaine. Et la communauté internationale s’est quand même sentie, hier, obligée de le morigéner.
Il reste que la dent est dure, si l’on observe la bouche de Muammar Kadhafi : ton et mots d’une rudesse extrême contre la Suisse. C’est comme un retour à la case départ : toucher à un de ses enfants revient à ébranler la légitimité du régime clanique.
On regrette que l’ire tarde à se dissiper, puisque Max Göldi est toujours détenu. Le temps ne joue, certes, pas en faveur des dictateurs, d’autant moins quand ils sont isolés. Mais ceux qui se retrouvent sur leur chemin sont condamnés à la patience.
Areva reporte l'exploitation du gisement d'Imouraren au Niger
Publié le 26/02/2010 à 17:38 Reuters
Le Point.fr
Areva annonce que la production d'uranium sur le gisement nigérien d'Imouraren ne débutera qu'en 2013 ou 2014, soit un à deux ans plus tard que prévu initialement en raison des conséquences de la crise financière.
Le groupe français continue de tabler sur une production de 5.000 tonnes par an pour ce site, a précisé le groupe français.
Areva exploite actuellement deux gisements d'uranium au Niger, ceux de Somair et Cominak dans le nord du pays, qui devraient produire cette année 4.030 tonnes au total, contre 3.242 l'an dernier.
Concernant Imouraren, "nous ne serons pas en mesure de démarrer la production en 2012. Les premières tonnes d'uranium sont prévues en 2013-2014", a déclaré vendredi Moussa Souley, un porte-parole d'Areva à Niamey, dans un courrier électronique en réponse à des questions de Reuters.
"Avec la crise financière, les marchés ont évolué et nous avons dû réévaluer le coût global du projet", a-t-il expliqué pour justifier le report du démarrage de l'exploitation. "Le montant de l'investissement n'a pas changé."
"Le niveau de production prévu de la mine est de 5.000 tonnes d'uranium par an", a-t-il précisé.
Estimé à 1,2 milliard d'euros, le gisement d'Imouraren devrait devenir le plus gros gisement d'uranium d'Afrique.
Il s'est refusé à tout commentaire sur la situation politique au Niger, après le renversement du président Mamadou Tandja lors d'un coup d'Etat militaire la semaine dernière.
La junte qui a pris le pouvoir à Niamey a assuré que les investisseurs étrangers avaient été rassurés. Elle a promis d'organiser des élections, mais sans fixer de date.
Marc Angrand pour le service français, édité par Dominique Rodriguez
Le Point.fr
Areva annonce que la production d'uranium sur le gisement nigérien d'Imouraren ne débutera qu'en 2013 ou 2014, soit un à deux ans plus tard que prévu initialement en raison des conséquences de la crise financière.
Le groupe français continue de tabler sur une production de 5.000 tonnes par an pour ce site, a précisé le groupe français.
Areva exploite actuellement deux gisements d'uranium au Niger, ceux de Somair et Cominak dans le nord du pays, qui devraient produire cette année 4.030 tonnes au total, contre 3.242 l'an dernier.
Concernant Imouraren, "nous ne serons pas en mesure de démarrer la production en 2012. Les premières tonnes d'uranium sont prévues en 2013-2014", a déclaré vendredi Moussa Souley, un porte-parole d'Areva à Niamey, dans un courrier électronique en réponse à des questions de Reuters.
"Avec la crise financière, les marchés ont évolué et nous avons dû réévaluer le coût global du projet", a-t-il expliqué pour justifier le report du démarrage de l'exploitation. "Le montant de l'investissement n'a pas changé."
"Le niveau de production prévu de la mine est de 5.000 tonnes d'uranium par an", a-t-il précisé.
Estimé à 1,2 milliard d'euros, le gisement d'Imouraren devrait devenir le plus gros gisement d'uranium d'Afrique.
Il s'est refusé à tout commentaire sur la situation politique au Niger, après le renversement du président Mamadou Tandja lors d'un coup d'Etat militaire la semaine dernière.
La junte qui a pris le pouvoir à Niamey a assuré que les investisseurs étrangers avaient été rassurés. Elle a promis d'organiser des élections, mais sans fixer de date.
Marc Angrand pour le service français, édité par Dominique Rodriguez
vendredi 26 février 2010
Pour être crédible le CSRD doit:
KARANGAMA
Contribution diaspora des nigeriens à Bruxelles
Primo pour être credible :
LE CSRD doit pouvoir compter en son sein toutes les sensibilités à savoir des officiers issus de toutes les composantes de l'armée ,des Forces de defense et de sécurité et des corps para-militaires de la nation nigeriennes .
Cela permet de refleter l'impartialié et la cohérence de ce qu'avance les membres de ce comité.
Secundo:
La transition doit être menée par un gouvernement d'Union Nationale ou tous les partis,associations syndicales et societé civile devront être representés comme en Guinée.
Tertio:
La Junte doit avoir confiance à ce gouvernement issu du consensus ci dessus ,et concedera à ce titre les pleins pouvoirs au chef du gouvernement pour amorcer une vraie sortie de "crise"et partant mettre en marche son programme pour une nouvelle constitution (ou il faudra rajouter des verrous qui interdisent les tripatouillages et autres pseudo-referendums) et des elections pluralistes transparentes.
Quarto:
Eviter de s'eterniser au pouvoir par des faux pretextes qui releve de l'ordre du politique et non du militaire..
Ne pas reproduire le même shemas qu'en 1999 avec le CRN de Feu Daouda MALAM WANKE compagnon pushiste de plusieurs hommes forts de l'actuel CSRD qui a vidé les caisses de l'état et qui s'est retrouvé dans l'incapacité d'assurer même deux salaires en 9 mois.
Pour conclure ,il faut mettre en place une vraie transparence dans l'exploitation des richesses minières du pays qui en 50 ans n'ont en rien profiter aux nigeriens.
La priorité restant bien sûre une solution efficace au problème des famines cycliques au Niger.
Contribution diaspora des nigeriens à Bruxelles
Primo pour être credible :
LE CSRD doit pouvoir compter en son sein toutes les sensibilités à savoir des officiers issus de toutes les composantes de l'armée ,des Forces de defense et de sécurité et des corps para-militaires de la nation nigeriennes .
Cela permet de refleter l'impartialié et la cohérence de ce qu'avance les membres de ce comité.
Secundo:
La transition doit être menée par un gouvernement d'Union Nationale ou tous les partis,associations syndicales et societé civile devront être representés comme en Guinée.
Tertio:
La Junte doit avoir confiance à ce gouvernement issu du consensus ci dessus ,et concedera à ce titre les pleins pouvoirs au chef du gouvernement pour amorcer une vraie sortie de "crise"et partant mettre en marche son programme pour une nouvelle constitution (ou il faudra rajouter des verrous qui interdisent les tripatouillages et autres pseudo-referendums) et des elections pluralistes transparentes.
Quarto:
Eviter de s'eterniser au pouvoir par des faux pretextes qui releve de l'ordre du politique et non du militaire..
Ne pas reproduire le même shemas qu'en 1999 avec le CRN de Feu Daouda MALAM WANKE compagnon pushiste de plusieurs hommes forts de l'actuel CSRD qui a vidé les caisses de l'état et qui s'est retrouvé dans l'incapacité d'assurer même deux salaires en 9 mois.
Pour conclure ,il faut mettre en place une vraie transparence dans l'exploitation des richesses minières du pays qui en 50 ans n'ont en rien profiter aux nigeriens.
La priorité restant bien sûre une solution efficace au problème des famines cycliques au Niger.
Le colonel Kadhafi appelle à la guerre sainte en Suisse
Par RFI
La laïcité, ce n'est pas vraiment le fort du colonel Kadhafi. Après l'affaire Hannibal Kadhafi, après les arrestations d'hommes d'affaires suisses à Tripoli, le dirigeant libyen relance l'affaire des minarets et n'hésite pas à user de la fibre islamiste. Il appelle ni plus ni moins qu'à la guerre sainte contre, « les mécréants qui détruisent les maisons d'Allah ». Les réactions à ces menaces dans le monde arabe sont nombreuses.
Avec notre correspondant à Alexandrie, Alexandre Buccianti
L’appel du colonel Kadhafi a été accueilli avec prudence par le monde arabe. Un monde arabe qui a condamné l’interdiction des minarets en Suisse mais qui n’en a pas, pour autant, fait un casus belli.
Pour les politologues la violente sortie du guide de la révolution libyenne contre les Suisses est due, une fois de plus, à des raisons personnelles. Berne a, en effet, mis sur liste noire des visas Schengen 188 noms dont celui de Mouammar el-Kadhafi et beaucoup de ses proches.
Cette déclaration de guerre sainte de la part de celui que beaucoup de musulmans orthodoxes considèrent comme un impie fait même sourire des blogueurs sur internet qui écrivent sarcastiquement : « Maudite soit la Suisse qui a osé appliquer la loi au fils du roi des rois d’Afrique ». Une allusion aux démêlés d’Hannibal Kadhafi avec la justice helvétique et qui sont à l’origine du contentieux entre Berne et Tripoli.
Tripoli où devrait se tenir le prochain sommet arabe mais que plusieurs pays du monde arabe appellent déjà à boycotter.
tags : Libye - Mouammar Kadhafi - Suisse
La laïcité, ce n'est pas vraiment le fort du colonel Kadhafi. Après l'affaire Hannibal Kadhafi, après les arrestations d'hommes d'affaires suisses à Tripoli, le dirigeant libyen relance l'affaire des minarets et n'hésite pas à user de la fibre islamiste. Il appelle ni plus ni moins qu'à la guerre sainte contre, « les mécréants qui détruisent les maisons d'Allah ». Les réactions à ces menaces dans le monde arabe sont nombreuses.
Avec notre correspondant à Alexandrie, Alexandre Buccianti
L’appel du colonel Kadhafi a été accueilli avec prudence par le monde arabe. Un monde arabe qui a condamné l’interdiction des minarets en Suisse mais qui n’en a pas, pour autant, fait un casus belli.
Pour les politologues la violente sortie du guide de la révolution libyenne contre les Suisses est due, une fois de plus, à des raisons personnelles. Berne a, en effet, mis sur liste noire des visas Schengen 188 noms dont celui de Mouammar el-Kadhafi et beaucoup de ses proches.
Cette déclaration de guerre sainte de la part de celui que beaucoup de musulmans orthodoxes considèrent comme un impie fait même sourire des blogueurs sur internet qui écrivent sarcastiquement : « Maudite soit la Suisse qui a osé appliquer la loi au fils du roi des rois d’Afrique ». Une allusion aux démêlés d’Hannibal Kadhafi avec la justice helvétique et qui sont à l’origine du contentieux entre Berne et Tripoli.
Tripoli où devrait se tenir le prochain sommet arabe mais que plusieurs pays du monde arabe appellent déjà à boycotter.
tags : Libye - Mouammar Kadhafi - Suisse
M. Kadhafi appelle au "jihad" contre la Suisse: l'ONU outrée
M. Kadhafi appelle au "jihad" contre la Suisse: l'ONU outrée
26.02.10 - 14:25
rtbf.beLe conflit entre la Suisse et la Libye s'envenime. Le leader libyen Mouammar Kadhafi appelle à présent au "jihad" contre la Suisse. Une attitude inadmissible, selon les Nations unies, et inopportun, selon l'Union européenne.
Le directeur général des Nations unies à Genève a réagi ce matin. Il estime que de telles déclarations de la part d'un chef d'Etat sont inadmissibles dans le cadre des relations internationales.
S'ils sont bien exacts, "ce sont des commentaires peu habituels à faire", qui "arrivent à un moment inopportun au moment l'Union européenne travaille intensément avec la Suisse pour parvenir à une solution diplomatique" a, de son côté, déclaré le porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.
Jeudi, le colonel Kadhaki a appelé les musulmans à la guerre sainte contre la Suisse. Un Jihad en réaction à l'interdiction de la construction de minarets dans la confédération helvétique. "C'est contre la Suisse mécréante et apostate, qui détruit les maisons d'Allah, que le jihad doit être proclamé par tous les moyens". Voilà ce qu'a dit le leader libyen dans un discours à Benghazi devant des milliers de personnes. "Boycottez la Suisse, boycottez ses marchandises, ses avions, ses ambassades. Boycottez cette race mécréante", a-t-il entre autres proclamé. "Combattons la Suisse, le sionisme et l'agression étrangères".
Fin novembre, les Suisses avaient voté par référendum l'interdiction de construire des minarets. Mais les relations entre les deux pays sont dégradées depuis plus longtemps, en fait depuis l'interpellation d'un des fils du colonel Kadhafi à Genève en juillet 2008. Peu après, les autorités libyennes ont arrêté deux hommes d'affaires suisses, dont l'un est toujours retenu en Libye.
En rétorsion, la Suisse a inscrit Mouammar Kadhafi et 150 personnalités libyennes sur la liste noire des personnes ne pouvant plus obtenir de visa pour l'espace Schengen. Et la Libye a répliqué en suspendant l'octroi de visas aux ressortissant de l'espace Schengen. Voilà donc la plupart des pays de l'Union européenne impliqués dans le conflit helvético-libyen. L'accord européen de coopération avec la Libye contre l'immigration clandestine est à présent menacé.
L'appel du colonel Kadhafi au Jihad contre la Suisse constitue clairement un pas de plus dans le pourrissement des relations.
D. Fontaine (et Belga)
26.02.10 - 14:25
rtbf.beLe conflit entre la Suisse et la Libye s'envenime. Le leader libyen Mouammar Kadhafi appelle à présent au "jihad" contre la Suisse. Une attitude inadmissible, selon les Nations unies, et inopportun, selon l'Union européenne.
Le directeur général des Nations unies à Genève a réagi ce matin. Il estime que de telles déclarations de la part d'un chef d'Etat sont inadmissibles dans le cadre des relations internationales.
S'ils sont bien exacts, "ce sont des commentaires peu habituels à faire", qui "arrivent à un moment inopportun au moment l'Union européenne travaille intensément avec la Suisse pour parvenir à une solution diplomatique" a, de son côté, déclaré le porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.
Jeudi, le colonel Kadhaki a appelé les musulmans à la guerre sainte contre la Suisse. Un Jihad en réaction à l'interdiction de la construction de minarets dans la confédération helvétique. "C'est contre la Suisse mécréante et apostate, qui détruit les maisons d'Allah, que le jihad doit être proclamé par tous les moyens". Voilà ce qu'a dit le leader libyen dans un discours à Benghazi devant des milliers de personnes. "Boycottez la Suisse, boycottez ses marchandises, ses avions, ses ambassades. Boycottez cette race mécréante", a-t-il entre autres proclamé. "Combattons la Suisse, le sionisme et l'agression étrangères".
Fin novembre, les Suisses avaient voté par référendum l'interdiction de construire des minarets. Mais les relations entre les deux pays sont dégradées depuis plus longtemps, en fait depuis l'interpellation d'un des fils du colonel Kadhafi à Genève en juillet 2008. Peu après, les autorités libyennes ont arrêté deux hommes d'affaires suisses, dont l'un est toujours retenu en Libye.
En rétorsion, la Suisse a inscrit Mouammar Kadhafi et 150 personnalités libyennes sur la liste noire des personnes ne pouvant plus obtenir de visa pour l'espace Schengen. Et la Libye a répliqué en suspendant l'octroi de visas aux ressortissant de l'espace Schengen. Voilà donc la plupart des pays de l'Union européenne impliqués dans le conflit helvético-libyen. L'accord européen de coopération avec la Libye contre l'immigration clandestine est à présent menacé.
L'appel du colonel Kadhafi au Jihad contre la Suisse constitue clairement un pas de plus dans le pourrissement des relations.
D. Fontaine (et Belga)
Mali : 24 morts près d’une mosquée à Tombouctou dans un mouvement de panique
AFP 26.02.10 | 13h11
Mali : 24 morts près d’une mosquée à Tombouctou dans un mouvement de panique
vendredi 26 février 2010
Au moins 24 personnes sont mortes jeudi soir dans une bousculade près de la plus ancienne mosquée de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali, où une foule de fidèles a été prise d’un mouvement de panique, selon des sources hospitalière et policière.
"Seize corps" ont été apportés à l’hôpital de Tombouctou et il y a eu 55 blessés, a indiqué à l’AFP une source hospitalière.
Par ailleurs, selon une source policière, "au moins huit autres corps n’ont pas transité par la morgue" de l’hôpital de Tombouctou. Ces personnes décédées auraient été enterrées très rapidement, comme le veut la tradition musulmane. Un précédant bilan de source policière faisait état d’au moins 16 morts.
Le drame s’est produit aux abords de la plus ancienne mosquée de Tombouctou, la mosquée de Djinguereber, actuellement en chantier. "Les populations faisaient le tour de la mosquée.
C’est un rituel à chaque fête du Mouloud (naissance du Prophète) et il y a eu une impressionnante bousculade", a déclaré à l’AFP un témoin, Mohamed Bandjougou, joint par téléphone.
Expliquant les circonstances du drame, un responsable de la mairie de Tombouctou, refusant d’être identifié, a indiqué : "A cause des travaux, le passage côté nord de la mosquée est fermé. Pour passer, les fidèles ont trouvé une ruelle de fortune. Mais cette ruelle ne peut pas supporter le nombre de personne qui l’emprunte. Il y a donc eu bousculade. Quelqu’un a crié +il y a un mort+ et la panique s’est installée".
Mali : 24 morts près d’une mosquée à Tombouctou dans un mouvement de panique
vendredi 26 février 2010
Au moins 24 personnes sont mortes jeudi soir dans une bousculade près de la plus ancienne mosquée de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali, où une foule de fidèles a été prise d’un mouvement de panique, selon des sources hospitalière et policière.
"Seize corps" ont été apportés à l’hôpital de Tombouctou et il y a eu 55 blessés, a indiqué à l’AFP une source hospitalière.
Par ailleurs, selon une source policière, "au moins huit autres corps n’ont pas transité par la morgue" de l’hôpital de Tombouctou. Ces personnes décédées auraient été enterrées très rapidement, comme le veut la tradition musulmane. Un précédant bilan de source policière faisait état d’au moins 16 morts.
Le drame s’est produit aux abords de la plus ancienne mosquée de Tombouctou, la mosquée de Djinguereber, actuellement en chantier. "Les populations faisaient le tour de la mosquée.
C’est un rituel à chaque fête du Mouloud (naissance du Prophète) et il y a eu une impressionnante bousculade", a déclaré à l’AFP un témoin, Mohamed Bandjougou, joint par téléphone.
Expliquant les circonstances du drame, un responsable de la mairie de Tombouctou, refusant d’être identifié, a indiqué : "A cause des travaux, le passage côté nord de la mosquée est fermé. Pour passer, les fidèles ont trouvé une ruelle de fortune. Mais cette ruelle ne peut pas supporter le nombre de personne qui l’emprunte. Il y a donc eu bousculade. Quelqu’un a crié +il y a un mort+ et la panique s’est installée".
AfriquePierre Camatte "n'est pas agent de la DGSE", dit-on à l'Elysée
AfriquePierre Camatte "n'est pas agent de la DGSE", dit-on à l'Elysée
AP | 25.02.2010 | 22:06
Un porte-parole de l'Elysée a déclaré jeudi soir que l'ex-otage Pierre Camatte, rentré jeudi en France, n'était pas un agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), qualifiant de "fausse" l'information diffusée par le site bakchich.info.
Le site web a affirmé jeudi que Pierre Camatte, libéré mardi au Mali, était un agent de la DGSE qui "travaillait sous couverture", en citant une audition du coordinateur national du renseignement à la présidence de la République Bernard Bajolet au mois de janvier à l'Assemblée nationale.
"C'est une fausse information. Pierre Camatte n'est pas agent de la DGSE", a déclaré un porte-parole de l'Elysée par téléphone à l'Associated Press.
Au cours de cette audition du 27 janvier devant la commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée, le député socialiste Guillaume Garot avait interrogé M. Bajolet sur les informations qu'il pouvait transmettre sur les "agents de nos services retenus en otages, leur nombre" et "leur situation".
"Nous avons actuellement huit otages. Un au Mali, Pierre Camatte, quatre au Soudan, un en Somalie et deux en Afghanistan", avait répondu Bernard Bajolet, selon le compte-rendu de l'audition diffusé sur le site net de l'Assemblée.
A l'Elysée, on affirmait jeudi soir que le nombre de "huit" était celui des "Français, à l'époque (retenus) en otages dans le monde", mais "pas le nombre d'otages de la DGSE dans le monde", en évoquant une "mauvaise retranscription" ou une "mauvaise compréhension" des propos de M. Bajolet.
Pierre Camatte, libéré mardi par le mouvement Al-Qaïda au Maghreb islamique après trois mois de captivité dans le désert malien, est arrivé jeudi matin à l'aéroport militaire de Villacoublay (Yvelines), en provenance de Bamako (Mali).
Il avait été enlevé le 26 novembre 2009 à Menaka dans le nord-est du Mali. Visiblement éprouvé, il a évoqué devant les journalistes une détention "très difficile" dans le désert, "une prison sans barreau".
Chargé de ramener l'ancien otage en France, le secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet a tenu à rappeler qu'"il n'y a eu absolument aucune contrepartie financière" et a réitéré les remerciements de la France au président malien qui a permis de "passer à côté d'une catastrophe".
Mercredi, le président français Nicolas Sarkozy a effectué une visite éclair de quelques heures à Bamako, où il a rencontré Pierre Camatte et son homologue malien, Amadou Toumani Touré. Il a salué en son homologue "un homme courageux, humain et qui a accepté de considérer que la vie d'un homme, Pierre Camatte, méritait un certain nombre d'efforts, de prises de responsabilité". AP
AP | 25.02.2010 | 22:06
Un porte-parole de l'Elysée a déclaré jeudi soir que l'ex-otage Pierre Camatte, rentré jeudi en France, n'était pas un agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), qualifiant de "fausse" l'information diffusée par le site bakchich.info.
Le site web a affirmé jeudi que Pierre Camatte, libéré mardi au Mali, était un agent de la DGSE qui "travaillait sous couverture", en citant une audition du coordinateur national du renseignement à la présidence de la République Bernard Bajolet au mois de janvier à l'Assemblée nationale.
"C'est une fausse information. Pierre Camatte n'est pas agent de la DGSE", a déclaré un porte-parole de l'Elysée par téléphone à l'Associated Press.
Au cours de cette audition du 27 janvier devant la commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée, le député socialiste Guillaume Garot avait interrogé M. Bajolet sur les informations qu'il pouvait transmettre sur les "agents de nos services retenus en otages, leur nombre" et "leur situation".
"Nous avons actuellement huit otages. Un au Mali, Pierre Camatte, quatre au Soudan, un en Somalie et deux en Afghanistan", avait répondu Bernard Bajolet, selon le compte-rendu de l'audition diffusé sur le site net de l'Assemblée.
A l'Elysée, on affirmait jeudi soir que le nombre de "huit" était celui des "Français, à l'époque (retenus) en otages dans le monde", mais "pas le nombre d'otages de la DGSE dans le monde", en évoquant une "mauvaise retranscription" ou une "mauvaise compréhension" des propos de M. Bajolet.
Pierre Camatte, libéré mardi par le mouvement Al-Qaïda au Maghreb islamique après trois mois de captivité dans le désert malien, est arrivé jeudi matin à l'aéroport militaire de Villacoublay (Yvelines), en provenance de Bamako (Mali).
Il avait été enlevé le 26 novembre 2009 à Menaka dans le nord-est du Mali. Visiblement éprouvé, il a évoqué devant les journalistes une détention "très difficile" dans le désert, "une prison sans barreau".
Chargé de ramener l'ancien otage en France, le secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet a tenu à rappeler qu'"il n'y a eu absolument aucune contrepartie financière" et a réitéré les remerciements de la France au président malien qui a permis de "passer à côté d'une catastrophe".
Mercredi, le président français Nicolas Sarkozy a effectué une visite éclair de quelques heures à Bamako, où il a rencontré Pierre Camatte et son homologue malien, Amadou Toumani Touré. Il a salué en son homologue "un homme courageux, humain et qui a accepté de considérer que la vie d'un homme, Pierre Camatte, méritait un certain nombre d'efforts, de prises de responsabilité". AP
L'otage libéré Pierre Camatte est-il un agent de la DGSE ?
L'otage libéré Pierre Camatte est-il un agent de la DGSE ?
26/02/2010 - 09H08
Le Monde.fr
Relâché mardi 23 février, Pierre Camatte, ex-otage d'un groupe d'Al-Qaïda au Mali, est-il bien le "président d'une association impliqué dans la culture d'une plante thérapeutique contre le paludisme", comme il a été présenté jusqu'à présent ? Ou est-il un espion de la DGSE, les services français du renseignement extérieur ? Bakchich.info, qui a épluché le compte rendu public d’une audition à la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée Nationale, le 27 janvier, a relevé, au détour d'une phrase ce que les journalistes interprètent comme une révélation. A la fin de l'audition, le député Guillaume Garot interroge le coordonnateur national du renseignement à la présidence de la République, Bernard Bajolet :
"M. Guillaume Garot - Quelles informations pourriez-vous nous transmettre sur les agents de nos services retenus en otage, leur nombre, leur situation ? Quelles sont les perspectives les concernant ?
M. Bernard Bajolet - Nous avons actuellement huit otages. Un au Mali, Pierre Camatte, quatre au Soudan, un en Somalie et deux en Afghanistan."
La formulation est pour le moins ambiguë. Parmi les huit otages cités figurent en effet les deux journalistes enlevés en Afghanistan, dont il est question dans la suite de l'échange. Il pourrait donc s'agir d'un simple manque de précision de Bernard Bajolet, qui répond plus généralement sur le nombre d'otages français que sur le nombre d'otages appartenant à la DGSE.
"M. le président Guy Teissier - A-t-on des contacts avec les ravisseurs ? Arrive-t-on à suivre les lieux et conditions de détention ?
M. Bernard Bajolet - Ces huit otages mobilisent des moyens conséquents, notamment de la DGSE. Leur gestion simultanée représente un énorme effort. Certains sont précisément localisés ; pour d’autres, cela se révèle plus difficile. Des contacts sont établis pour certains d’entre eux.
M. le président Guy Teissier - Pourraient-ils ne plus être en vie ?
M. Bernard Bajolet - Il y a de bonnes raisons de penser que les huit sont vivants.
M. le président Guy Teissier - Le fait qu’ils soient huit interdit-il toute action de force au bénéfice de l’un d’entre eux ?
M. Bernard Bajolet - Les cas sont différents. Chacun obéit à une logique particulière. Aucune option n’est jamais exclue. La vie des otages est la priorité absolue et les décisions sont prises sur la base de ce critère.
M. le président Guy Teissier - Une rançon a-t-elle été demandée pour les deux journalistes enlevés en Afghanistan ?
M. Bernard Bajolet - Je ne souhaite pas apporter plus de précisions. Connaissant particulièrement la question de la gestion des otages – en Irak, ils sont sept à avoir pu être libérés –, je suis convaincu que la discrétion est un facteur essentiel de réussite."
C'est d'ailleurs dans ce sens qu'avaient dû le comprendre nos confrères du Parisien, qui avaient publié intégralement la réponse de Bernard Bajolet dans un article concernant le sort d'un agent de la DGSE capturé en Somalie.
Alors, manque de précision ou bourde du coordonnateur national du renseignement ?
LEMONDE.FR 25.02.10 21h05
26/02/2010 - 09H08
Le Monde.fr
Relâché mardi 23 février, Pierre Camatte, ex-otage d'un groupe d'Al-Qaïda au Mali, est-il bien le "président d'une association impliqué dans la culture d'une plante thérapeutique contre le paludisme", comme il a été présenté jusqu'à présent ? Ou est-il un espion de la DGSE, les services français du renseignement extérieur ? Bakchich.info, qui a épluché le compte rendu public d’une audition à la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée Nationale, le 27 janvier, a relevé, au détour d'une phrase ce que les journalistes interprètent comme une révélation. A la fin de l'audition, le député Guillaume Garot interroge le coordonnateur national du renseignement à la présidence de la République, Bernard Bajolet :
"M. Guillaume Garot - Quelles informations pourriez-vous nous transmettre sur les agents de nos services retenus en otage, leur nombre, leur situation ? Quelles sont les perspectives les concernant ?
M. Bernard Bajolet - Nous avons actuellement huit otages. Un au Mali, Pierre Camatte, quatre au Soudan, un en Somalie et deux en Afghanistan."
La formulation est pour le moins ambiguë. Parmi les huit otages cités figurent en effet les deux journalistes enlevés en Afghanistan, dont il est question dans la suite de l'échange. Il pourrait donc s'agir d'un simple manque de précision de Bernard Bajolet, qui répond plus généralement sur le nombre d'otages français que sur le nombre d'otages appartenant à la DGSE.
"M. le président Guy Teissier - A-t-on des contacts avec les ravisseurs ? Arrive-t-on à suivre les lieux et conditions de détention ?
M. Bernard Bajolet - Ces huit otages mobilisent des moyens conséquents, notamment de la DGSE. Leur gestion simultanée représente un énorme effort. Certains sont précisément localisés ; pour d’autres, cela se révèle plus difficile. Des contacts sont établis pour certains d’entre eux.
M. le président Guy Teissier - Pourraient-ils ne plus être en vie ?
M. Bernard Bajolet - Il y a de bonnes raisons de penser que les huit sont vivants.
M. le président Guy Teissier - Le fait qu’ils soient huit interdit-il toute action de force au bénéfice de l’un d’entre eux ?
M. Bernard Bajolet - Les cas sont différents. Chacun obéit à une logique particulière. Aucune option n’est jamais exclue. La vie des otages est la priorité absolue et les décisions sont prises sur la base de ce critère.
M. le président Guy Teissier - Une rançon a-t-elle été demandée pour les deux journalistes enlevés en Afghanistan ?
M. Bernard Bajolet - Je ne souhaite pas apporter plus de précisions. Connaissant particulièrement la question de la gestion des otages – en Irak, ils sont sept à avoir pu être libérés –, je suis convaincu que la discrétion est un facteur essentiel de réussite."
C'est d'ailleurs dans ce sens qu'avaient dû le comprendre nos confrères du Parisien, qui avaient publié intégralement la réponse de Bernard Bajolet dans un article concernant le sort d'un agent de la DGSE capturé en Somalie.
Alors, manque de précision ou bourde du coordonnateur national du renseignement ?
LEMONDE.FR 25.02.10 21h05
Insultes à Van Rompuy et à la Belgique : Leterme s'indigne
Insultes à Van Rompuy et à la Belgique : Leterme s'indigne
Rédaction en ligne
Le Soir.be
jeudi 25 février 2010, 17:21
La Belgique a protesté après les insultes proférées devant le Parlement européen la veille, à son encontre et celle du président de l'UE, l'ex-Premier ministre Herman Van Rompuy. Son successeur, Yves Leterme, demande qu'un tel incident ne se reproduise plus. Nigel Farage, lui, persiste et signe.
A voir : La vidéo de l'intervention de Nigel Farage / Lire aussi : Le web belge répond à Nigel Farage
EPA/ERIC VIDAL
« Je me dois de réagir en tant que responsable politique belge face à la portée calomnieuse de cette intervention », a déclaré le chef du gouvernement belge, Yves Leterme, dans une lettre adressée au président du Parlement européen, Jerzy Buzek, dont l'AFP a eu copie.
Le chef de file des europhobes britanniques au Parlement, Nigel Farage, avait créé un esclandre mercredi en insultant Herman Van Rompuy, nommé à son poste en novembre.
« Je ne veux pas être impoli, mais vraiment, vous avez le charisme d'une serpillière humide et l'apparence d'un petit employé de banque », s'était écrié M. Farage, ajoutant à l'adresse de l'ancien Premier ministre belge : « Vous venez de Belgique, qui est plutôt un non-pays ».
« Non seulement l'attaque personnelle contre un de nos plus éminents ressortissants en sa qualité de Président du Conseil européen, Monsieur Herman Van Rompuy, mais aussi les propos particulièrement discourtois à l'égard de la Belgique en tant que pays et Etat membre jettent un discrédit qui me semble dommageable sur l'institution », écrit Yves Leterme.
M. Leterme, tout en saluant la réaction de Jerzy Buzek qui avait estimé que « de telles atteintes personnelles ne sont pas tolérées », lui demande d'« éviter, dans toute la mesure du possible, la répétition d'un tel incident, dont il ne faut pas sous-estimer la portée auprès de mes concitoyens ».
Le président du Parlement a par ailleurs convoqué l'eurodéputé britannique. « Nous avons reçu un message des services de M. Buzek nous demandant de rencontrer le +proviseur+ » mardi prochain », a indiqué jeudi à l'AFP un porte-parole de son parti nationaliste britannique (UKIP), sur le ton de la raillerie.
L'intéressé, Nigel Farrage, persiste et signe pour sa part : « S'ils estiment que comparer le président du Conseil européen à une serpillière et mettre en doute son charisme est si bouleversant que cela, ils devraient sortir plus souvent et devenir adultes. Il s'agit de politique, pas d'un jeu », a-t-il dit jeudi.
La réaction de Véronique De Keyser
Ce jeudi matin, l'eurodéputée et Vice Présidente du groupe Socialistes & Démocrates Véronique De Keyser a demandé une motion d'ordre pour prendre la parole avant les votes et faire part au Président du Parlement et à ses collègues députés, de son indignation face aux propos scandaleux tenus par Nigel Farage.
« Je ne reviendrai pas sur l'incident regrettable qui est arrivé hier et qui est indigne de ce Parlement où l'on a insulté Monsieur Van Rompuy. Le Président du Conseil sait se défendre lui-même. Mais je n'admets pas que dans ce Parlement, quelqu'un puisse dire de mon pays que ce n'est pas un pays, alors que c'est un pays fondateur de l'Union européenne qui aura la présidence très prochainement. Je ne comprends pas comment dans cette assemblée on puisse tomber dans ce genre de pratique verbale et je demande des excuses ! » a déclaré la députée européenne Véronique De Keyser.
(afp, belga)
Rédaction en ligne
Le Soir.be
jeudi 25 février 2010, 17:21
La Belgique a protesté après les insultes proférées devant le Parlement européen la veille, à son encontre et celle du président de l'UE, l'ex-Premier ministre Herman Van Rompuy. Son successeur, Yves Leterme, demande qu'un tel incident ne se reproduise plus. Nigel Farage, lui, persiste et signe.
A voir : La vidéo de l'intervention de Nigel Farage / Lire aussi : Le web belge répond à Nigel Farage
EPA/ERIC VIDAL
« Je me dois de réagir en tant que responsable politique belge face à la portée calomnieuse de cette intervention », a déclaré le chef du gouvernement belge, Yves Leterme, dans une lettre adressée au président du Parlement européen, Jerzy Buzek, dont l'AFP a eu copie.
Le chef de file des europhobes britanniques au Parlement, Nigel Farage, avait créé un esclandre mercredi en insultant Herman Van Rompuy, nommé à son poste en novembre.
« Je ne veux pas être impoli, mais vraiment, vous avez le charisme d'une serpillière humide et l'apparence d'un petit employé de banque », s'était écrié M. Farage, ajoutant à l'adresse de l'ancien Premier ministre belge : « Vous venez de Belgique, qui est plutôt un non-pays ».
« Non seulement l'attaque personnelle contre un de nos plus éminents ressortissants en sa qualité de Président du Conseil européen, Monsieur Herman Van Rompuy, mais aussi les propos particulièrement discourtois à l'égard de la Belgique en tant que pays et Etat membre jettent un discrédit qui me semble dommageable sur l'institution », écrit Yves Leterme.
M. Leterme, tout en saluant la réaction de Jerzy Buzek qui avait estimé que « de telles atteintes personnelles ne sont pas tolérées », lui demande d'« éviter, dans toute la mesure du possible, la répétition d'un tel incident, dont il ne faut pas sous-estimer la portée auprès de mes concitoyens ».
Le président du Parlement a par ailleurs convoqué l'eurodéputé britannique. « Nous avons reçu un message des services de M. Buzek nous demandant de rencontrer le +proviseur+ » mardi prochain », a indiqué jeudi à l'AFP un porte-parole de son parti nationaliste britannique (UKIP), sur le ton de la raillerie.
L'intéressé, Nigel Farrage, persiste et signe pour sa part : « S'ils estiment que comparer le président du Conseil européen à une serpillière et mettre en doute son charisme est si bouleversant que cela, ils devraient sortir plus souvent et devenir adultes. Il s'agit de politique, pas d'un jeu », a-t-il dit jeudi.
La réaction de Véronique De Keyser
Ce jeudi matin, l'eurodéputée et Vice Présidente du groupe Socialistes & Démocrates Véronique De Keyser a demandé une motion d'ordre pour prendre la parole avant les votes et faire part au Président du Parlement et à ses collègues députés, de son indignation face aux propos scandaleux tenus par Nigel Farage.
« Je ne reviendrai pas sur l'incident regrettable qui est arrivé hier et qui est indigne de ce Parlement où l'on a insulté Monsieur Van Rompuy. Le Président du Conseil sait se défendre lui-même. Mais je n'admets pas que dans ce Parlement, quelqu'un puisse dire de mon pays que ce n'est pas un pays, alors que c'est un pays fondateur de l'Union européenne qui aura la présidence très prochainement. Je ne comprends pas comment dans cette assemblée on puisse tomber dans ce genre de pratique verbale et je demande des excuses ! » a déclaré la députée européenne Véronique De Keyser.
(afp, belga)
Libye/Suisse : l’ONU condamne l’appel à la guerre saine
Libye/Suisse : l’ONU condamne l’appel à la guerre sainte
Rédaction en ligne
Le Soir.be
vendredi 26 février 2010, 11:37
Les appels à la guerre sainte en islam par un chef d’Etat sont « inadmissibles », a estimé vendredi le directeur général des Nations Unies à Genève, Serguei Ordzhonikidze, après que le numéro un libyen Mouammar Kadhafi eut déclaré le « jihad » contre la Suisse.
« Je crois que de telles déclarations de la part d’un chef d’Etat sont inadmissibles dans le cadre des relations internationales », a déclaré M. Ordzhonikidze lors d’un point de presse à Genève.
« Et je ne parle même pas d’actes. J’espère que nous arrêterons toute tentative », a-t-il ajouté après une question sur la sécurité du siège européen de l’ONU à Genève.
« Nos services de sécurité a tout le pouvoir, la connaissance et la formation pour empêcher toute tentative de violer la sécurité de l’enceinte de l’ONU. Vous pouvez rester tranquilles », a poursuivi M. Ordzhonikidze.
Mouammar Kadhafi avait appelé jeudi à la guerre sainte (jihad) contre la Suisse, en raison de l’interdiction de la construction de minarets votée par référendum fin novembre à près de 60 % dans la confédération.
Les relations entre la Suisse et Tripoli se sont détériorées après l’interpellation musclée, en juillet 2008 à Genève, d’un des fils du colonel Kadhafi, Hannibal, sur une plainte de deux domestiques l’accusant de mauvais traitements.
Peu après, les autorités libyennes avaient arrêté deux Suisses, qui ont été jugés pour « séjour illégal » et « exercice d’activités économiques illégales ». L’un d’eux, Max Göldi, est toujours retenu en Libye et y purge une peine de quatre mois de prison.
Les propos de M. Kadhafi, qui a qualifié la Suisse de « mécréante et apostate », appelant au boycott de son économie, intervient alors que les négociations entre Berne et Tripoli se poursuivent pour obtenir sa libération.
L’autre Suisse, Rachid Hamdani, qui avait été blanchi en appel fin janvier, a pu quitter la Libye pour la Suisse lundi.
(afp)
Rédaction en ligne
Le Soir.be
vendredi 26 février 2010, 11:37
Les appels à la guerre sainte en islam par un chef d’Etat sont « inadmissibles », a estimé vendredi le directeur général des Nations Unies à Genève, Serguei Ordzhonikidze, après que le numéro un libyen Mouammar Kadhafi eut déclaré le « jihad » contre la Suisse.
« Je crois que de telles déclarations de la part d’un chef d’Etat sont inadmissibles dans le cadre des relations internationales », a déclaré M. Ordzhonikidze lors d’un point de presse à Genève.
« Et je ne parle même pas d’actes. J’espère que nous arrêterons toute tentative », a-t-il ajouté après une question sur la sécurité du siège européen de l’ONU à Genève.
« Nos services de sécurité a tout le pouvoir, la connaissance et la formation pour empêcher toute tentative de violer la sécurité de l’enceinte de l’ONU. Vous pouvez rester tranquilles », a poursuivi M. Ordzhonikidze.
Mouammar Kadhafi avait appelé jeudi à la guerre sainte (jihad) contre la Suisse, en raison de l’interdiction de la construction de minarets votée par référendum fin novembre à près de 60 % dans la confédération.
Les relations entre la Suisse et Tripoli se sont détériorées après l’interpellation musclée, en juillet 2008 à Genève, d’un des fils du colonel Kadhafi, Hannibal, sur une plainte de deux domestiques l’accusant de mauvais traitements.
Peu après, les autorités libyennes avaient arrêté deux Suisses, qui ont été jugés pour « séjour illégal » et « exercice d’activités économiques illégales ». L’un d’eux, Max Göldi, est toujours retenu en Libye et y purge une peine de quatre mois de prison.
Les propos de M. Kadhafi, qui a qualifié la Suisse de « mécréante et apostate », appelant au boycott de son économie, intervient alors que les négociations entre Berne et Tripoli se poursuivent pour obtenir sa libération.
L’autre Suisse, Rachid Hamdani, qui avait été blanchi en appel fin janvier, a pu quitter la Libye pour la Suisse lundi.
(afp)
Niger : Tandja ou la mauvaise conscience de la junte
Niger : Tandja ou la mauvaise conscience de la junte Une semaine après avoir déposé Tandja – bien malheureux aujourd’hui pour n’avoir pas eu le temps de terminer ses chantiers - la junte désormais au pouvoir dévoile sa stratégie. Et elle procède par la politique des petits pas. Après avoir confié à Salou Djibo la fonction de chef de l’Etat, elle vient de se choisir un Premier ministre pour conduire la politique du gouvernement.
Fraîchement nommé par la junte, mardi 23 février 2010, le nouvel élu, Mahmadou Danda, ne fait pas mystère de la vision qu’il tient à avoir de la mission à lui confiée. « J’ai demandé des garanties nécessaires pour être sûr de m’engager dans un processus devant aboutir à la restauration réelle de la démocratie ».
L’homme ne fait pas dans la langue de bois, et de toute évidence, n’entend pas faire de la figuration au moment où la charge de conduire l’action gouvernementale lui est confiée. Civil nommé par des militaires qui ont eu la responsabilité du coup d’Etat du 18 février, l’homme a le mérite et l’intelligence de chercher à comprendre pleinement ce à quoi il s’engage avant de mettre les pieds à l’étrier.
Sage précaution sans doute. Le rôle de Premier ministre, simplement de façade et qui ne sert même pas à inaugurer les chrysanthèmes, ne l’enthousiasme pas. En cela, il se sera instruit sans doute du cas pathétique de l’ancien Premier ministre guinéen, Kabiné Komara, certes un bon technocrate, mais qui s’était littéralement fourvoyé au sein d’une junte militaire dont les membres avaient presque tous la caractéristique d’avoir de la chose politique, une autre vision que lui.
Les garanties que Mahmadou Danda demande concernent deux volets : primo, les délais « les plus corrects possibles » pour un retour à la vie constitutionnelle ainsi que l’organisation d’élections. Secundo, une précision dans les détails d’un agenda de la transition ainsi qu’un chronogramme clair du travail qui sera à faire. A supposer que la junte puisse les lui fournir, cela présentera sans doute au moins un double avantage.
Le nouveau Premier ministre, sachant réellement et clairement ce qui l’attend, saura sans doute prendre les dispositions idoines pour s’y atteler et s’interdira toute forme de navigation à vue. Et la junte de son côté, devra forcément se sentir liée par ces engagements qu’elle aura pris et qu’elle aura obligation de tenir comme un réel contrat la liant à cet homme apolitique qu’elle a bien voulu choisir justement en raison de son refus volontairement affiché de toute affiliation à quelque parti politique que ce soit.
A supposer que les militaires d’un côté, et le Premier ministre de l’autre, jouent, chacun, à perfection, son rôle, c’est le Niger qui en serait le grand bénéficiaire. Car, il serait inconvenant que ce pays traîne les pieds à l’infini, pris au piège d’une situation d’exception qui, à la longue s’attarde, se prolonge et au final devienne usante, à l’instar d’un provisoire qui dure. Car, il faut le reconnaître, l’enthousiasme populaire peut se révéler un feu de paille. Le Premier ministre a besoin de se commettre dès à présent, à l’immense tâche qui l’attend.
La junte, elle, devra aussi s’atteler à régler le cas – de conscience - que représente aujourd’hui l’ex-président Mamadou Tandja. On le sait vivant, détenu dans une villa cossue où il mène une vie de détenu de luxe. Que va en faire la junte ? Va-t-elle le garder dans sa prison dorée ad vitam aeternam ? La chose paraît impensable. Peut-elle opter pour l’exil politique dans quelque pays « ami et frère » ? Difficile, à priori.
Tandja, au faîte de sa splendeur, avait tellement nargué ses pairs au point que presque tous, à quelques rares exceptions près, en étaient irrités au plus haut point. Qui, à l’heure actuelle s’aventurerait à accueillir chez lui un fieffé tripatouilleur vomi par ses propres concitoyens ? On attend de voir. Même le royaume chérifien qu’une rumeur avait présenté comme désireux de jouer les « hôtes humanitaires » s’est fendu d’un démenti catégorique. Alors, que peut faire la junte de son bien encombrant bagage ?
Une chose est sûre. En déclarant qu’elle ne jugerait pas Mamadou Tandja, elle fait là sa première erreur politique. Car, il lui sera extrêmement difficile de justifier une décision qui s’apparente à un déni de droit. Tout comme il lui sera quasiment impossible de faire face à certaines accusations d’une collusion réelle ou supposée de tous ou d’une partie de ses membres avec le désormais ex-président nigérien.
Car, de toute évidence, on ne choisit pas de renverser un chef d’Etat pour rien. Sous d’autres cieux, ce que tout le monde a vu Tandja faire le conduirait sans détour devant la Haute cour de justice pour haute trahison. La junte veut-elle faire comprendre que Tandja ne s’est rendu coupable d’aucun crime ? Et si cela était le cas, pourquoi l’avoir renversé ? Il eût été meilleur de le laisser à sa place. Il aurait alors eu le temps de terminer ses chers chantiers.
On le voit, le boulevard des questionnements conduit tout droit à un dilemme pour la junte. Et ce, d’autant plus qu’il se susurre que Tandja, s’il parle, devient dangereux pour plus d’un militaire présent dans la junte. Or on imagine mal un procès au cours duquel on devrait refuser la parole à l’accusé pour qu’il se défende.
Les militaires au pouvoir à Niamey seraient bien inspirés de pleinement s’assumer. Ils ne devraient pas faire le travail à moitié. Plus, ils auraient tout intérêt à terminer le chantier « Tandja ». Il est tout à fait normal que l’homme d’Etat qu’il a été, puisse un jour rendre compte à ce peuple qu’il a servi.
Sans haine ni rancune. Seulement pour que serve la vérité. Ici, on ne chasse pas de sorcières, on demande à un dirigeant de haut niveau de rendre compte de sa gestion. Refuser de le faire à présent, s’il escamote une difficulté réelle du moment, ne l’efface certainement pas pour toujours. Et il constituera toujours un hic qu’il faudra un jour ou l’autre, régler. Tôt ou tard. Et à la vérité, plutôt tôt que tard.
Publié le 26-02-2010 Source : lepays.bf Auteur : lepays.bf
Fraîchement nommé par la junte, mardi 23 février 2010, le nouvel élu, Mahmadou Danda, ne fait pas mystère de la vision qu’il tient à avoir de la mission à lui confiée. « J’ai demandé des garanties nécessaires pour être sûr de m’engager dans un processus devant aboutir à la restauration réelle de la démocratie ».
L’homme ne fait pas dans la langue de bois, et de toute évidence, n’entend pas faire de la figuration au moment où la charge de conduire l’action gouvernementale lui est confiée. Civil nommé par des militaires qui ont eu la responsabilité du coup d’Etat du 18 février, l’homme a le mérite et l’intelligence de chercher à comprendre pleinement ce à quoi il s’engage avant de mettre les pieds à l’étrier.
Sage précaution sans doute. Le rôle de Premier ministre, simplement de façade et qui ne sert même pas à inaugurer les chrysanthèmes, ne l’enthousiasme pas. En cela, il se sera instruit sans doute du cas pathétique de l’ancien Premier ministre guinéen, Kabiné Komara, certes un bon technocrate, mais qui s’était littéralement fourvoyé au sein d’une junte militaire dont les membres avaient presque tous la caractéristique d’avoir de la chose politique, une autre vision que lui.
Les garanties que Mahmadou Danda demande concernent deux volets : primo, les délais « les plus corrects possibles » pour un retour à la vie constitutionnelle ainsi que l’organisation d’élections. Secundo, une précision dans les détails d’un agenda de la transition ainsi qu’un chronogramme clair du travail qui sera à faire. A supposer que la junte puisse les lui fournir, cela présentera sans doute au moins un double avantage.
Le nouveau Premier ministre, sachant réellement et clairement ce qui l’attend, saura sans doute prendre les dispositions idoines pour s’y atteler et s’interdira toute forme de navigation à vue. Et la junte de son côté, devra forcément se sentir liée par ces engagements qu’elle aura pris et qu’elle aura obligation de tenir comme un réel contrat la liant à cet homme apolitique qu’elle a bien voulu choisir justement en raison de son refus volontairement affiché de toute affiliation à quelque parti politique que ce soit.
A supposer que les militaires d’un côté, et le Premier ministre de l’autre, jouent, chacun, à perfection, son rôle, c’est le Niger qui en serait le grand bénéficiaire. Car, il serait inconvenant que ce pays traîne les pieds à l’infini, pris au piège d’une situation d’exception qui, à la longue s’attarde, se prolonge et au final devienne usante, à l’instar d’un provisoire qui dure. Car, il faut le reconnaître, l’enthousiasme populaire peut se révéler un feu de paille. Le Premier ministre a besoin de se commettre dès à présent, à l’immense tâche qui l’attend.
La junte, elle, devra aussi s’atteler à régler le cas – de conscience - que représente aujourd’hui l’ex-président Mamadou Tandja. On le sait vivant, détenu dans une villa cossue où il mène une vie de détenu de luxe. Que va en faire la junte ? Va-t-elle le garder dans sa prison dorée ad vitam aeternam ? La chose paraît impensable. Peut-elle opter pour l’exil politique dans quelque pays « ami et frère » ? Difficile, à priori.
Tandja, au faîte de sa splendeur, avait tellement nargué ses pairs au point que presque tous, à quelques rares exceptions près, en étaient irrités au plus haut point. Qui, à l’heure actuelle s’aventurerait à accueillir chez lui un fieffé tripatouilleur vomi par ses propres concitoyens ? On attend de voir. Même le royaume chérifien qu’une rumeur avait présenté comme désireux de jouer les « hôtes humanitaires » s’est fendu d’un démenti catégorique. Alors, que peut faire la junte de son bien encombrant bagage ?
Une chose est sûre. En déclarant qu’elle ne jugerait pas Mamadou Tandja, elle fait là sa première erreur politique. Car, il lui sera extrêmement difficile de justifier une décision qui s’apparente à un déni de droit. Tout comme il lui sera quasiment impossible de faire face à certaines accusations d’une collusion réelle ou supposée de tous ou d’une partie de ses membres avec le désormais ex-président nigérien.
Car, de toute évidence, on ne choisit pas de renverser un chef d’Etat pour rien. Sous d’autres cieux, ce que tout le monde a vu Tandja faire le conduirait sans détour devant la Haute cour de justice pour haute trahison. La junte veut-elle faire comprendre que Tandja ne s’est rendu coupable d’aucun crime ? Et si cela était le cas, pourquoi l’avoir renversé ? Il eût été meilleur de le laisser à sa place. Il aurait alors eu le temps de terminer ses chers chantiers.
On le voit, le boulevard des questionnements conduit tout droit à un dilemme pour la junte. Et ce, d’autant plus qu’il se susurre que Tandja, s’il parle, devient dangereux pour plus d’un militaire présent dans la junte. Or on imagine mal un procès au cours duquel on devrait refuser la parole à l’accusé pour qu’il se défende.
Les militaires au pouvoir à Niamey seraient bien inspirés de pleinement s’assumer. Ils ne devraient pas faire le travail à moitié. Plus, ils auraient tout intérêt à terminer le chantier « Tandja ». Il est tout à fait normal que l’homme d’Etat qu’il a été, puisse un jour rendre compte à ce peuple qu’il a servi.
Sans haine ni rancune. Seulement pour que serve la vérité. Ici, on ne chasse pas de sorcières, on demande à un dirigeant de haut niveau de rendre compte de sa gestion. Refuser de le faire à présent, s’il escamote une difficulté réelle du moment, ne l’efface certainement pas pour toujours. Et il constituera toujours un hic qu’il faudra un jour ou l’autre, régler. Tôt ou tard. Et à la vérité, plutôt tôt que tard.
Publié le 26-02-2010 Source : lepays.bf Auteur : lepays.bf
L’UE veut discuter des visas Schengen en dehors de l’affaire libyenne
Valérie de Graffenried-Le temps-Genève-26-02-10-http://www.letemps.ch
L’UE veut discuter des visas Schengen en dehors de l’affaire libyenne
vendredi 26 février 2010
L’UE soutient la Suisse mais la presse de trouver rapidement un accord avec Tripoli. Mouammar Kadhafi, lui, appelle au « djihad » contre la Suisse
L’UE est pressée. Lésés par la réaction libyenne à la pratique restrictive de la Suisse en matière de visas, les pays européens s’engagent à aider Berne à résoudre son conflit avec Tripoli qui dure depuis juillet 2008. Mais ils veulent une fin rapide de la « guerre des visas » qui fait rage depuis dix jours. En visite à Bruxelles pour une réunion du Comité mixte Schengen réunissant les ministres de la Justice et de l’Intérieur de l’UE, Eveline Widmer-Schlumpf a dû s’expliquer sur ce dossier.
« Aucune exigence ne nous a été imposée », a déclaré la ministre de Justice et police à l’issue des entretiens. Ces derniers jours pourtant, des dents ont grincé. Du côté italien surtout. Tripoli a décidé, le 14 février, de fermer son territoire aux Européens en réaction au fait que Berne bloque depuis l’automne 2009 l’octroi de visas Schengen aux membres du clan Kadhafi et à de hauts dirigeants libyens. Franco Frattini, le ministre italien des Affaires étrangères, a très rapidement accusé la Suisse de prendre les Etats Schengen « en otage ». Publicité
D’autres pays de l’UE lui ont emboîté le pas et se sont également plaints d’une « interprétation large » des règles de la convention, à l’origine destinée à lutter contre les activités criminelles et terroristes. Jeudi, Roberto Maroni, le ministre de l’Intérieur italien, a remis une compresse. « Il n’est pas juste d’utiliser un instrument de coopération internationale pour influencer des rapports bilatéraux, sinon ce sera la fin de Schengen ! », a-t-il déclaré.
« Nous sommes membres de l’espace Schengen et comme n’importe quel membre, nous sommes en droit d’appliquer ces dispositions », s’est défendue Eveline Widmer-Schlumpf à l’issue des entretiens. Elle assure que l’agissement de la Suisse n’a pas été mis en cause lors de la réunion à laquelle elle a assisté.
Changer les règles Schengen ? L’Espagne, qui préside l’UE, avait déjà, avant la réunion, fait savoir que la question de l’interprétation et de l’usage de la convention serait clarifiée plus tard, « indépendamment de l’affaire libyenne ». Micheline Calmy-Rey vient par ailleurs de réaffirmer que la Suisse continue d’appliquer sa politique restrictive en matière de visas : Berne tient à rester ferme tant que Max Göldi, emprisonné à Tripoli, n’est pas de retour sur sol suisse.
Concrètement, la Suisse, en se basant sur l’article 96 de la Convention Schengen (lire ci-dessous), peut exiger que les Etats membres la consultent à chaque fois qu’un Libyen fait une demande de visa. Et opposer son veto en prenant appui sur une liste qui comprendrait près de 150 noms. Les pays concernés peuvent en revanche, s’ils le désirent, accorder des visas « nationaux » à ces mêmes personnes. Berne a décidé d’actionner ce levier après le kidnapping des deux otages suisses en septembre. Les Libyens les avaient fait sortir de l’ambassade de Suisse en prétextant une ultime visite médicale. Mais une fois à l’hôpital, ils ont été enlevés et détenus durant 52 jours dans un lieu secret. Pour Berne, cet acte illégal justifie le fait de pouvoir inscrire des responsables libyens sur une liste de personnes ayant commis des « actes punissables graves ».
Jeudi, Eveline Widmer-Schlumpf a donc préféré mettre en avant le « soutien » des membres de Schengen à la Suisse. Les Européens ont remis la question de l’application des règles Schengen à plus tard, mais demandent toutefois plus d’engagement des deux parties pour trouver une solution rapide. Prenait-il ses désirs pour des réalités ? Franco Frattini avait laissé entendre la veille que le document de « sortie de crise » en négociation entre Tripoli et Berne le 18 février à Madrid, sous la houlette de l’Espagne, était « prêt à être signé ». Mais jeudi, le ministre espagnol de l’Intérieur s’est montré bien plus prudent. « L’Espagne et l’Allemagne (les médiateurs, ndlr) poursuivront leurs efforts pour trouver une solution, mais nous ne l’atteindrons pas encore aujourd’hui », a-t-il déclaré à son arrivée à Bruxelles.
Les négociations restent délicates et difficiles. Si Eveline Widmer-Schlumpf a choisi le ton de l’apaisement à Bruxelles, Mouammar Kadhafi, qui n’en est plus à une provocation près, a lui appelé au « djihad » contre la Suisse (lire ci-dessous). Interrogé par la DRS, l’avocat libyen de Max Göldi s’en est aussi pris à la Suisse. Salah Zahaf accuse Berne de ne pas entreprendre grand-chose pour la libération de son client. Le président de la Confédération ne s’est rendu qu’une fois à Tripoli ? « Mon client mériterait au moins quinze à vingt voyages », a-t-il affirmé.
L’UE veut discuter des visas Schengen en dehors de l’affaire libyenne
vendredi 26 février 2010
L’UE soutient la Suisse mais la presse de trouver rapidement un accord avec Tripoli. Mouammar Kadhafi, lui, appelle au « djihad » contre la Suisse
L’UE est pressée. Lésés par la réaction libyenne à la pratique restrictive de la Suisse en matière de visas, les pays européens s’engagent à aider Berne à résoudre son conflit avec Tripoli qui dure depuis juillet 2008. Mais ils veulent une fin rapide de la « guerre des visas » qui fait rage depuis dix jours. En visite à Bruxelles pour une réunion du Comité mixte Schengen réunissant les ministres de la Justice et de l’Intérieur de l’UE, Eveline Widmer-Schlumpf a dû s’expliquer sur ce dossier.
« Aucune exigence ne nous a été imposée », a déclaré la ministre de Justice et police à l’issue des entretiens. Ces derniers jours pourtant, des dents ont grincé. Du côté italien surtout. Tripoli a décidé, le 14 février, de fermer son territoire aux Européens en réaction au fait que Berne bloque depuis l’automne 2009 l’octroi de visas Schengen aux membres du clan Kadhafi et à de hauts dirigeants libyens. Franco Frattini, le ministre italien des Affaires étrangères, a très rapidement accusé la Suisse de prendre les Etats Schengen « en otage ». Publicité
D’autres pays de l’UE lui ont emboîté le pas et se sont également plaints d’une « interprétation large » des règles de la convention, à l’origine destinée à lutter contre les activités criminelles et terroristes. Jeudi, Roberto Maroni, le ministre de l’Intérieur italien, a remis une compresse. « Il n’est pas juste d’utiliser un instrument de coopération internationale pour influencer des rapports bilatéraux, sinon ce sera la fin de Schengen ! », a-t-il déclaré.
« Nous sommes membres de l’espace Schengen et comme n’importe quel membre, nous sommes en droit d’appliquer ces dispositions », s’est défendue Eveline Widmer-Schlumpf à l’issue des entretiens. Elle assure que l’agissement de la Suisse n’a pas été mis en cause lors de la réunion à laquelle elle a assisté.
Changer les règles Schengen ? L’Espagne, qui préside l’UE, avait déjà, avant la réunion, fait savoir que la question de l’interprétation et de l’usage de la convention serait clarifiée plus tard, « indépendamment de l’affaire libyenne ». Micheline Calmy-Rey vient par ailleurs de réaffirmer que la Suisse continue d’appliquer sa politique restrictive en matière de visas : Berne tient à rester ferme tant que Max Göldi, emprisonné à Tripoli, n’est pas de retour sur sol suisse.
Concrètement, la Suisse, en se basant sur l’article 96 de la Convention Schengen (lire ci-dessous), peut exiger que les Etats membres la consultent à chaque fois qu’un Libyen fait une demande de visa. Et opposer son veto en prenant appui sur une liste qui comprendrait près de 150 noms. Les pays concernés peuvent en revanche, s’ils le désirent, accorder des visas « nationaux » à ces mêmes personnes. Berne a décidé d’actionner ce levier après le kidnapping des deux otages suisses en septembre. Les Libyens les avaient fait sortir de l’ambassade de Suisse en prétextant une ultime visite médicale. Mais une fois à l’hôpital, ils ont été enlevés et détenus durant 52 jours dans un lieu secret. Pour Berne, cet acte illégal justifie le fait de pouvoir inscrire des responsables libyens sur une liste de personnes ayant commis des « actes punissables graves ».
Jeudi, Eveline Widmer-Schlumpf a donc préféré mettre en avant le « soutien » des membres de Schengen à la Suisse. Les Européens ont remis la question de l’application des règles Schengen à plus tard, mais demandent toutefois plus d’engagement des deux parties pour trouver une solution rapide. Prenait-il ses désirs pour des réalités ? Franco Frattini avait laissé entendre la veille que le document de « sortie de crise » en négociation entre Tripoli et Berne le 18 février à Madrid, sous la houlette de l’Espagne, était « prêt à être signé ». Mais jeudi, le ministre espagnol de l’Intérieur s’est montré bien plus prudent. « L’Espagne et l’Allemagne (les médiateurs, ndlr) poursuivront leurs efforts pour trouver une solution, mais nous ne l’atteindrons pas encore aujourd’hui », a-t-il déclaré à son arrivée à Bruxelles.
Les négociations restent délicates et difficiles. Si Eveline Widmer-Schlumpf a choisi le ton de l’apaisement à Bruxelles, Mouammar Kadhafi, qui n’en est plus à une provocation près, a lui appelé au « djihad » contre la Suisse (lire ci-dessous). Interrogé par la DRS, l’avocat libyen de Max Göldi s’en est aussi pris à la Suisse. Salah Zahaf accuse Berne de ne pas entreprendre grand-chose pour la libération de son client. Le président de la Confédération ne s’est rendu qu’une fois à Tripoli ? « Mon client mériterait au moins quinze à vingt voyages », a-t-il affirmé.
Un pacte européen pour lutter contre le trafic de drogue
Jean-Jacques Mevel-Le Figaro-25-20-10
Un pacte européen pour lutter contre le trafic de drogue
vendredi 26 février 2010Le projet poussé à Bruxelles par Brice Hortefeux a reçu le soutien des 27, alarmés par la hausse de la toxicomanie.
Si la diplomatie européenne manque d’idées, les ministres de l’Intérieur des Vingt-Sept ont un projet à vendre à Catherine Ashton : le lancement d’un pacte européen de lutte contre le trafic de drogue, avec l’intention affichée d’en faire « un élément essentiel des relations extérieures de l’UE ».
Le pacte, première pierre d’une nouvelle stratégie européenne de sécurité intérieure discutée jeudi à Bruxelles, se fixe un double objectif, d’après un document de travail. Frapper les trafiquants au portefeuille en coordonnant les saisies d’« avoirs criminels ». Et, surtout, entraver les filières d’acheminement de la cocaïne et de l’héroïne, drogues dont la consommation ne cesse d’augmenter dans l’UE. Deux plaques tournantes sont clairement désignées : l’Afrique de l’Ouest pour la cocaïne en provenance d’Amérique Latine et les Balkans pour les opiacés venus d’Afghanistan.
Échanges d’informations
Le projet, poussé à Bruxelles par le Français Brice Hortefeux, a reçu jeudi le soutien de ses collègues. L’élan est sans doute à la mesure des déceptions suscitées en Europe par d’autres initiatives. La Commission concluait l’an dernier à l’échec d’une campagne d’interdiction des cultures conduite pendant dix ans par l’ONU : les trafics se sont simplement déplacés vers des régions sans état de droit, comme l’Afghanistan, selon un rapport. La consommation, elle, ne donne aucun signe de répit, d’après l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT). Elle s’accroît pour la cocaïne, sur le point d’éclipser les amphétamines et l’ecstasy dans des pays comme le Royaume-Uni, le Danemark ou l’Espagne. Elle est en « hausse préoccupante » pour l’héroïne et les opiacés, notamment en Autriche, en Italie et en Espagne. Seul le cannabis marque la pause ; mais 74 millions d’Européens y ont goûté, soit 22 % des 15 à 64 ans.
Le futur pacte européen veut plutôt se concentrer sur les routes du trafic, entre producteurs et consommateurs. L’objectif, raisonnable, est de les « entraver » plutôt que de les couper. Il s’agit de mieux coordonner les Vingt-Sept, de regrouper les expertises, d’assister les pays tiers et de se partager les tâches : la lutte contre la cocaïne pour l’Ouest de l’UE, l’héroïne pour l’Est.
À Dakar, une récente conférence internationale sur le transit de la cocaïne a donné la mesure de l’enjeu. De source française, elle représenterait 40 % de la drogue d’Amérique latine destinée à l’Europe. D’Afrique de l’Ouest, la cocaïne gagne ensuite le marché européen par l’Espagne et la France, surtout. Depuis au moins cinq ans, les cartels sud-américains de la drogue ont pris pied dans les régions pauvres et instables du continent. L’une des routes présumées traverse les régions du Sahara contrôlées par la rébellion touareg, aux frontières poreuses du Mali et du Niger. L’ONU soupçonne l’existence d’un trafic parallèle d’armes, avec des mouvements islamistes.
Les Balkans, route traditionnelle de l’héroïne et d’innombrables trafics, offrent de leur côté une chance à saisir pour l’UE. L’apaisement des tensions entre les États nés de l’ex-Yougoslavie autorise déjà un embryon de coopération régionale. Au début du mois, la Slovénie - déjà membre de l’UE -, mais aussi la Serbie, la Croatie, la Bosnie, la Macédoine et le Monténégro ont appelé à des échanges d’informations ainsi qu’à la mise en place d’équipes d’enquêteurs.
Un pacte européen pour lutter contre le trafic de drogue
vendredi 26 février 2010Le projet poussé à Bruxelles par Brice Hortefeux a reçu le soutien des 27, alarmés par la hausse de la toxicomanie.
Si la diplomatie européenne manque d’idées, les ministres de l’Intérieur des Vingt-Sept ont un projet à vendre à Catherine Ashton : le lancement d’un pacte européen de lutte contre le trafic de drogue, avec l’intention affichée d’en faire « un élément essentiel des relations extérieures de l’UE ».
Le pacte, première pierre d’une nouvelle stratégie européenne de sécurité intérieure discutée jeudi à Bruxelles, se fixe un double objectif, d’après un document de travail. Frapper les trafiquants au portefeuille en coordonnant les saisies d’« avoirs criminels ». Et, surtout, entraver les filières d’acheminement de la cocaïne et de l’héroïne, drogues dont la consommation ne cesse d’augmenter dans l’UE. Deux plaques tournantes sont clairement désignées : l’Afrique de l’Ouest pour la cocaïne en provenance d’Amérique Latine et les Balkans pour les opiacés venus d’Afghanistan.
Échanges d’informations
Le projet, poussé à Bruxelles par le Français Brice Hortefeux, a reçu jeudi le soutien de ses collègues. L’élan est sans doute à la mesure des déceptions suscitées en Europe par d’autres initiatives. La Commission concluait l’an dernier à l’échec d’une campagne d’interdiction des cultures conduite pendant dix ans par l’ONU : les trafics se sont simplement déplacés vers des régions sans état de droit, comme l’Afghanistan, selon un rapport. La consommation, elle, ne donne aucun signe de répit, d’après l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT). Elle s’accroît pour la cocaïne, sur le point d’éclipser les amphétamines et l’ecstasy dans des pays comme le Royaume-Uni, le Danemark ou l’Espagne. Elle est en « hausse préoccupante » pour l’héroïne et les opiacés, notamment en Autriche, en Italie et en Espagne. Seul le cannabis marque la pause ; mais 74 millions d’Européens y ont goûté, soit 22 % des 15 à 64 ans.
Le futur pacte européen veut plutôt se concentrer sur les routes du trafic, entre producteurs et consommateurs. L’objectif, raisonnable, est de les « entraver » plutôt que de les couper. Il s’agit de mieux coordonner les Vingt-Sept, de regrouper les expertises, d’assister les pays tiers et de se partager les tâches : la lutte contre la cocaïne pour l’Ouest de l’UE, l’héroïne pour l’Est.
À Dakar, une récente conférence internationale sur le transit de la cocaïne a donné la mesure de l’enjeu. De source française, elle représenterait 40 % de la drogue d’Amérique latine destinée à l’Europe. D’Afrique de l’Ouest, la cocaïne gagne ensuite le marché européen par l’Espagne et la France, surtout. Depuis au moins cinq ans, les cartels sud-américains de la drogue ont pris pied dans les régions pauvres et instables du continent. L’une des routes présumées traverse les régions du Sahara contrôlées par la rébellion touareg, aux frontières poreuses du Mali et du Niger. L’ONU soupçonne l’existence d’un trafic parallèle d’armes, avec des mouvements islamistes.
Les Balkans, route traditionnelle de l’héroïne et d’innombrables trafics, offrent de leur côté une chance à saisir pour l’UE. L’apaisement des tensions entre les États nés de l’ex-Yougoslavie autorise déjà un embryon de coopération régionale. Au début du mois, la Slovénie - déjà membre de l’UE -, mais aussi la Serbie, la Croatie, la Bosnie, la Macédoine et le Monténégro ont appelé à des échanges d’informations ainsi qu’à la mise en place d’équipes d’enquêteurs.
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