mercredi 25 mars 2009

Sarkozy en Afrique, acte 2



Vincent Hugeux, L’Express- 25/03/2009

mercredi 25 mars 2009

Ce périple est à Nicolas Sarkozy ce que le rendez-vous de septembre est à l’aspirant
bachelier recalé en juin et muni d’un billet d’excuse : une session de rattrapage. Le
président français a, en juillet 2007,loupé son voyage inaugural africain, dont l’épisode subsaharien fut d’ailleurs éclipsé par une escale libyenne.

Du discours de Dakar (Sénégal), passé à la postérité pour ses stéréotypes, à l’épilogue gabonais, vaine concession à l’ombrageux Omar Bongo, vétéran d’une Françafrique exténuée, cette virée eut pour effet de brouiller le message de" rupture" d’avec les travers de la Chiraquie.

L’excuse du candidat Nicolas ? A peine recevable : il n’avait guère potassé une matière qui ne l’intéresse guère, avant de livrer à Dakar la copie d’un autre, sa "plume" Henri Guaino. Depuis lors, l’Elysée a révisé ses classiques.

Pour preuve, en février 2008, l’oral du Cap (Afrique du Sud), où Sarkozy se fit l’avocat d’un partenariat "décomplexé" et brossa un tableau lucide du devenir du dispositif militaire français sur le continent. Tel est l’enjeu véritable de cette excursion éclair - trois pays en 36 heures chrono : confirmer l’inflexion. Pour ce faire, Paris n’a pas choisi les options les plus aisées.
Kinshasa
En République démocratique du Congo, l’hôte de Joseph Kabila se devra d’apaiser la fièvre patriotique dopée par sa"nouvelle approche" du conflit du Kivu (est), telle qu’esquissée le 16 janvier. Nicolas Sarkozy avait alors prôné un "partage de l’espace et des richesses" -minières- entre l’ex-Zaïre et son voisin rwandais. Il vantera donc, devant le Parlement, les vertus de l’intangibilité des frontières et des dividendes de la paix.
Brazzaville
En traversant le fleuve Congo, Sarko honore la promesse faite à son ami Denis Sassou Nguesso, "oublié" de la tournée 2007. Et candidat dès juillet à un nouveau mandat. Exercice de haute-voltige : il s’agit d’épauler mezza voce un allié loyal, aux prises avec une opposition aussi pugnace que divisée. On causera donc business et transparence. Ce qui, à Brazza, revient à parler de corde dans la maison du pendu.
Niamey
La brève halte nigérienne, sur le chemin du retour, relève du service après-vente. Elle solennise l’octroi récent au géant de l’atome Areva du permis d’exploiter le colossal gisement d’uranium d’Imouraren. Feu vert arraché au prix fort, et en dépit du forcing chinois. Sans doute sera-t-il aussi question de rébellion touareg et de Constitution. Le président, Mamadou Tandja, songerait à retoucher la loi fondamentale pour briguer en décembre un troisième mandat...


Sarko l’Africain laisserait-il cette fois dans son sillage un sans-faute qu’il ne pourrait abolir cette évidence : faute d’avoir d’emblée rénové le lien avec l’ex-empire colonial, fut-ce au prix de fâcheries passagères, la France le dépoussière à reculons. En clair, elle subit plus qu’elle n’ orchestre un changement d’ère hâté par l’irruption de nouveaux acteurs, la Chine en tête, et l’essor, parfois brouillon, des sociétés civiles.

Les palinodies tricolores ont retardé dans les palais africains une prise de conscience impérative. Témoin, la riposte outrée de Bongo ou de Sassou aux procédures en cours quant au patrimoine immobilier détenu dans l’Hexagone. Il leur faudra bien admettre que sur les bords de la Seine, la presse est libre. Que l’indépendance de la justice n’y est pas toujours un vain concept. Et que les citoyens électeurs, français comme africains, ne se contentent plus d’incantations sur la saine gouvernance ou l’déal démocratique.
Précédentes chroniques africaines

La précédente tournée africaine de Nicolas Sarkozy, en juillet 2007, avait déjà fait l’objet de chroniques de LEXPRESS.fr que vous pouvez retrouver ici :

- - Les coulisses du départ

- - Sarkozy en Libye, Kadhafi en "guest star"

- - En Libye, l’homme qui en dit trop

- - Sorcellerie (discours de Dakar)

- - Un Bongo millésimé

De l’orange au vert, front uni contre Sarkozy au Niger


Libération.fr

Ecologie . Besancenot, Duflot, Lepage et Mélenchon dénoncent l’exploitation nucléaire.

MATTHIEU ÉCOIFFIER et MAÉVA KPADONOU


Main dans la main pour tirer à boulets rouges sur la visite de Nicolas Sarkozy vendredi au Niger, où il va, selon Olivier Besancenot, «jouer les gros VRP du nucléaire». Mais adversaires résolus aux élections européennes de juin, où chacun partira sous ses propres couleurs. Hier, Olivier Besancenot (NPA), Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), Cécile Duflot (Verts) et Corinne Lepage (Modem) ont fait estrade commune avec le réseau Sortir du nucléaire pour lancer la polémique sur les dessous du voyage présidentiel.

Officiellement, le Président doit participer, en compagnie d’Anne Lauvergeon, patronne d’Areva, à une réunion de la section locale de l’Initiative pour la transparence des industries extractives. Le groupe nucléaire français vient de signer un juteux contrat avec l’Etat nigérien pour exploiter la mine d’uranium géante d’Imouraren. Objectif affiché de l’Elysée : «Casser l’image d’une France prédatrice.»

Une imposture pour Stéphane Lhomme, porte-parole de Sortir du nucléaire : «Areva est en train d’assécher des nappes phréatiques fossiles, contaminer les sols de ses poussières radioactives.» «Le président du Niger comme Areva ont intérêt à mater la rébellion du peuple touareg», a ajouté l’eurodéputée verte Hélène Flautre. «Du colonialisme !» a lancé Besancenot. Plutôt du «néo-impérialisme», a corrigé Mélenchon rappelant que «la responsabilité de l’Etat nigérien est totale». Une précision pour éviter tout soupçon de «paternalisme».

Le nucléaire au Niger fait débat



Gaël VAILLANT-JDD-25-03-09

mercredi 25 mars 2009

Vendredi, Nicolas Sarkozy sera au Niger pour défendre le contrat qui lie Areva, le géant du nucléaire français, et Niamey pour la création de la plus grand mine d’uranium au monde. Pour le réseau "Sortir du nucléaire" et plusieurs politiques comme Olivier Besancenot ou Corinne Lepage, il s’agit d’un déshonneur pour la France qui se rend complice du "matage" des Touaregs du nord du Niger.

Ils ont presque tous répondu présents à l’appel de Stéphane Lhomme, héraut controversé du réseau "Sortir du nucléaire". Même Olivier Besancenot, qui tenait le piquet de grève à la Poste, a pu grimper sur une moto et rejoindre la conférence de presse sur la politique nucléaire de Nicolas Sarkozy en Afrique. S’ils viennent d’horizons politiques différents, les participants - Corinne Lepage (Cap21), Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), Olivier Besancenot (NPA), Cécile Duflot et Hélène Flautre (Verts) - partagent une même conviction : la France prend un retard considérable en termes d’énergie et sa forte position actuelle sur le marché du nucléaire n’a aucun avenir.

Mais cette fois, l’actualité leur permet de dénoncer les dégâts causés à l’étranger par Areva, la multinationale française qui implante à force de contrats spectaculaires ses centrales et technologies dans le monde entier. Le cas du Niger reste toutefois particulier. L’entreprise veut créer dans le nord du pays la plus grande mine mondiale d’uranium, l’énergie fossile à la base du nucléaire. La mine d’Arlit devrait ainsi propulser Areva en leader planétaire de l’enrichissement d’uranium. Un projet qui "doit" réussir pour Nicolas Sarkozy, prêt à défendre en toute occasion les bienfaits de cette énergie. Pour cette raison, il fera étape vendredi à Niamey, capitale du Niger, pour superviser la signature d’un accord sur le site d’Arlit entre les autorités locales et Anne Lauvergeon, la patronne d’Areva. Une pratique présidentielle qui rappelleles grandes heures de la Françafrique, dans les années 80-90, quand l’Elysée usait de ses réseaux pour le bien-être des entreprises françaises sur le continent africain.

Les richesses minières, nerf de la guerre

Dans un souci de pédagogie, Stéphane Lhomme, qui a médiatisé le réseau "Sortir du nucléaire", a détaillé à la presse les conditions d’implantation d’Areva au Niger, un des pays les plus pauvres du monde. Pour mieux les comprendre, un peu de géopolitique s’impose. Le Niger peut grossièrement être divisé en deux zones : le Sud du pays, plus urbanisé, se concentre sur les rives du fleuve Niger et autour de la capitale Niamey ; le Nord du pays correspond à de vastes territoires peuplés de populations nomades ou semi-sédentaires - notamment des Touaregs. L’Etat nigérien mène une guerre qui s’est intensifiée ces dernières années contre les Touaregs considérés comme rebelles.

C’est alors que débarque Areva, fleuron industriel de la France, l’ancienne puissance coloniale du Niger. Très rapidement, le spécialiste de l’énergie jette son dévolu sur la zone d’Arlit, où des chercheurs ont détecté une certaine quantité - sous-estimée à l’époque - d’uranium. Après une décennie de tractations, un accord est enfin conclu. Le contrat, signé définitivement vendredi, permet à Areva d’exploiter les vastes terrains à condition de reverser "seulement" 33% des revenus du site à l’Etat du Niger. En parallèle, Paris s’est engagé à aider Niamey à "mater" la "rébellion" touarègue...

Les Droits de l’Homme "bafoués" par la France

Seulement, depuis une déclaration de l’ONU datée de septembre 2007, la communauté internationale a reconnu aux peuples nomades du Sahara - Touaregs compris - le droit d’occuper les territoires du Nord du Niger. Les Nations unies ont également institué le droit à la propriété pour ces populations. En tant qu’éminent membre des Nations unies, la France a signé cette déclaration. "Et elle la bafoue totalement", affirme Hélène Flautre, tête de liste des Verts aux Européennes. Selon cette spécialiste des Droits de l’Homme, Areva est en partie responsable du conflit entre Niamey et les touaregs car "l’entreprise française a fait exproprier des terres qui appartenaient aux tribus nomades".

Niamey a en effet expulsé des villages entiers manu militari pour satisfaire aux besoins de l’entreprise française
. Une plainte a d’ailleurs été déposée par une association touarègue et une ONG allemande contre la société Areva. Hasard du calendrier, la première audience dans cette affaire se déroule jeudi à la cour de Paris. "Quand on y pense, c’est une approche stupide des Occidentaux, car les personnes expulsées se tournent en partie vers l’Europe", observe Corinne Lepage, faisant allusion au problème de l’immigration illégale.

Le président nigérien en exercice, Mamadou Tandja, encourage ces expropriations illégales dans un but assez simple : il a promis la paix à son peuple en vue des prochaines élections présidentielles qui ont lieu... à la fin de l’année 2009. L’argent promis par Areva devrait de toute façon lui permettre d’écraser médiatiquement les partis d’opposition. Le Niger reste un pays où l’indice de la liberté de la presse reste exécrable.

Une pollution durable

"En plus de faire expulser des populations pauvres de leurs territoires, Areva pollue et assèche tout un pays", s’insurge encore Hélène Flautre. Sur le plan écologique, l’exploitation d’une mine d’uranium demande beaucoup d’eau. Sur le site d’Arlit, Areva compte exploiter les nappes phréatiques fossiles, asséchant par conséquent les réserves en eau de la région. L’entreprise ne s’est jamais justifiée sur le sujet. De surcroît, un fort risque de contamination radioactive persiste. Dans un rapport, l’ONG Médecins sans frontières a plusieurs fois dénoncé les sites africains d’Areva, où les ouvriers - en majorité des locaux - sont embauchés sans rien connaître des risques liés au nucléaire.

"Un scandale de trop" pour Stéphane Lhomme qui ne compte pas abandonner sa croisade contre le géant industriel de l’énergie. Pour lui, la présence de Nicolas Sarkozy pour superviser le contrat d’Areva au Niger ne fait que prolonger la Françafrique, tout en décrédibilisant un peu plus "notre pays qui se dit être la patrie des Droits de l’Homme".

mardi 24 mars 2009

Des partis de gauche dénoncent le rôle d'Areva au Niger



Ci dessus photo de quatre jardiniers Touaregs assassinés par l'Armée nigerienne en 2008 a Arharouss Nord Niger.

Voila en bref ce que dit une partie de la classe politique française sur le drame et la tragédie du peuple Touareg orchestrée par les armées franco-nigériennes avec le soutien d'Aréva Leader mondial du nucléaire français!!!!


PARIS (AFP) — Plusieurs partis de gauche ont dénoncé mardi les conditions "catastrophiques" de l'exploitation de l'uranium au Niger par le groupe nucléaire français Areva, à quelques jours de la visite du président Nicolas Sarkozy à Niamey vendredi.

"L'exploitation est une catastrophe sanitaire, environnementale et pour les droits des peuples (...) Areva pollue l'eau, contamine les terres des Touaregs, laisse des dépôts d'extraction dangereux sans confinement, et le suivi sanitaire de ses salariés est très insuffisant", a accusé la députée européenne des Verts Hélène Flautre.

"En outre, le Niger reste, malgré quarante ans d'exploitation de l'uranium, l'un des pays les plus pauvres du monde", a poursuivi Mme Flautre lors d'une conférence de presse organisée par le réseau Sortir du nucléaire.

Le chef du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Olivier Besancenot, a pour sa part critiqué "une politique coloniale qui pille les richesses" du Niger. "L'Etat français doit réparation aux peuples autochtones, à l'environnement et au pays", a ajouté M. Besancenot.

Le fondateur du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon s'est pour sa part inquiété des "conséquences politiques et militaires" de l'exploitation de l'uranium "en terme de sécurisation des zones minières", et la présidente du parti écologiste Cap21 Corinne Lepage a dénoncé "la spéculation" qui "chasse les Touaregs de leurs terres".

Présent au Niger depuis plus de quarante ans, Areva a signé en janvier un contrat pour l'exploitation de la mine d'uranium géante d'Imouraren, dans le nord du pays. Dans un rapport publié en 2005, plusieurs ONG ont mis en cause les "négligences" du groupe nucléaire au Niger en matière de protection sanitaire et environnementale.

M. Sarkozy doit se rendre vendredi en visite officielle au Niger.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.

lundi 23 mars 2009

Peuple Touareg/Niger/Mali/ Restez unis !





Cette "chanson" de Lluís Llach que j'aime, je la dédie à tous mes amis Touareg du Niger et du Mali qui passent leur temps à se diviser.
Le Peuple Touareg disparait peu à peu. Ce n'est que dans un grand combat unitaire que la nation Touarègue trouvera un véritable chemin vers le développement.


« Estaca » signifie « pieu » en français. De fait le nom de la version française de la chanson est Le Pieu. Elle a été traduite en de nombreuses langues. Composé durant la dictature du Général Franco en Espagne, c'est un cri à l'unité d'action pour se libérer de l'oppression, pour atteindre la liberté.
D'abord symbole de la lutte contre l'oppression franquiste en Catalogne, elle est devenue un symbole de la lutte pour la liberté. (wikipedia)


L'estaca - Le pieu


Le grand-père Siset me parlait ainsi

Tôt le matin au portail

tandis qu'attendant le soleil,

nous regardions passer les charettes

Siset, ne voit tu pas le pieu

On nous sommes tous attachés,

Si nous ne nous détachons pas

Jamais nous ne pourrons nous libérer...

Si nous tirons tous il tombera

Et il ne peut plus tenir trés longtemps

Sûr qu'il tombe , tombe, tombe,

Il doit être déjà bien entamé

Si je tire fort de mon côté,

Et que tu tires fort de ton côté,

Sûr qu'il tombe, tombe, tombe,

Et nous pourrons nous délivrer.

Mais, Siset, il y a longtemps déjà

que l'on s' écorche les mains

Et quand la force m'abandonne

Il semble bien plus large et plus grand qu'avant.

Certainement qu'il est tout pourri,

Pourtant, Siset, il pèse tant!

Et parfois la force me manque.

Alors, chante moi encore ta chanson!

Si je tire fort de mon côté,

Et que tu tires fort de ton côté,

Sûr qu'il tombe, tombe, tombe,

Et nous pourrons nous délivrer.

On n'entend plus le vieux Siset

Un mauvais vent l'a emporté.

Qui sait où il est passé?

Et je reste seul au portail.

Et quand passent des jeunes,

Je tends le cou pour chanter

Le dernier chant de Siset

Le dernier qu'il m'ait appri.

Si je tire fort de mon côté,

Et que tu tires fort de ton côté,

Sûr qu'il tombe, tombe, tombe,

Et nous pourrons nous délivrer.

Source /occitan touareg

Areva où tu vas ?


Areva où tu vas ?

CaDerange-http://www.enerzine.com/

lundi 23 mars 2009

Areva est une société unique au monde par ses activités intégrées, particulièrement active en cette période de relance mondiale de l’industrie nucléaire et néanmoins en position de faiblesse face à des besoins financiers énormes et à des changements d’alliances critiques. Sans compter une compétition dans le monde qui se précise, se consolide en un nombre limités d’acteurs majeurs dans le monde et des besoins qui se diversifient en taille et en modèle de fonctionnement.

Rappellons tout d’abord qu’ Areva est à la fois un groupe minier important mais spécialisé dans l’extraction de l’uranium, au Niger au Kazakstan, au Canada et ailleurs, ensuite un producteur d’uranium enrichi pour utilisation comme combustible dans les réacteurs nucléaires, puis un concepteur de réacteur nucléaire, l’EPR en particulier et enfin un industriel qui traite les déchets issu du cycle du combustible soit pour en séparer les éléments réutilisables, plutonium en particulier, pour produire et revendre de nouveaux combustibles soit pour encapsuler en les vitrifiant les sous produits inutilisables voire indésirables du cycle nucléaire. Ce qu’il n’est pas par contre, c’est opérateur/exploitant de centrales atomiques non plus que concepteur global de centrale, encore qu’il s’en soit rapproché dans le cas de l’installation de l’EPR finlandais.

Signalons qu’au delà du réacteur lui même qui est le cœur de la centrale, on y trouve des turbo alternateurs qui transforment la vapeur produite au cœur du réacteur en électricité dont Alstom est un des spécialistes mondiaux.

Autres curiosités : D’abord, Areva a racheté à Alstom, alors en grave difficulté financière, sa division de matériel de transport et de distribution d’électricité, Areva T&D, une division profitable et qu’Areva a su développer mais qui n’a pas grand chose à voir avec ses autres activités et surtout Areva avait accueilli dans le capital de sa coentreprise Areva NP, l’Allemand Siemens autre grand des réacteurs nucléaires en Europe, avec lequel le concept de l’EPR a été développé( l’ERP est la conjonction des expériences d’exploitation des industrie électriques française et allemande). Celui çi s’agaçait de ne pas pouvoir intervenir dans la stratégie et le développement de cette filiale commune et vient, en fin de compte, d’annoncer qu’il allait sortir de cette alliance à court terme mais...pour voguer vers d’autres alliances plus accueillantes.

Enfin dernière particularité, Areva avait été mis sur la liste des sociétés à privatiser du temps du Président précédent du fait de la nécessité de renforcer ses fonds propres face à des besoins considérables en investissements dans quasiment toutes des activités, puis retiré par le nouveau Président qui y réfléchit désormais à nouveau. Car chacun de ces activités fait appel à des techniques tout à fait différentes et sans synergies entre elles entre des activités minières, des activités d’enrichissement de l’Uranium par diffusion gazeuses et maintenant par ultracentriufugation, de l’ingénierie et des capacités de fabrications d’énormes cuves de réacteurs dans la partie EPR et des usines de retraitement de combustibles très spécifiques comme la Hague. Bref le mariage technologique de la carpe, du lapin, de l’oiseau et du dynosaure dans la même société. Ce qui en fait toute la difficulté mais aussi la force !!

Étonnant non ? A suivre plus en détail.

Article publié le 04/03/2009 à 10:58 par CaDerange

Areva a filialisé son activité développement, construction et ventes de réacteurs dans une filiale appelé Areva NP dont l’allemand Siemens, grand de la construction électrique et des turboalternateurs, possède trente quatre pour cent du capital. Une collaboration fructueuse avec Siemens dont le fruit principal est justement l’EPR, modèle de réacteur nucléaire qui réunit le meilleur des expériences françaises et allemandes du fonctionnement de la génération précédente de réacteurs.

En même temps, la question de la puissance financière d’Areva se posait régulièrement, quand on faisait le compte de ses énormes besoins de capitaux. Tel gouvernement se prononçait pour une augmentation de son capital par introduction en bourse, tel autre au contraire ne considérait pas qu’Areva était sur la liste des entreprises publiques privatisables.Siemens avait donc levé le doigt pour monter au capital d’Areva NP. D’autres entreprises françaises qui avaient nom Alstom ou Bouygues voire Total faisaient également le siège de l’actionnaire, l’Etat, pour prendre leur part de cette entreprise au développement prometteur. Le Roi choisit... de ne pas choisir et de conserver pour l’instant cette pepite dans son portefeuille. Ce faisant il écartait ainsi pour un temps Siemens qui avait le handicap de ne pouvoir amener aucune centrale nouvelle dans son pays d’origine, l’Allemagne. Et comme Angela Merkel ne paressait pas en position de retourner l’opinion allemande en faveur du nucléaire, l’affaire fut enterrée pour un temps.

Mais le temps de l’industrie n’est pas celui des politiques. Et son champ de jeu dans ce domaine n’est pas limité à son pays natal mais est mondial. C’est ainsi donc que Siemens, repoussé par les français et désireux de s’investir néanmoins dans le nucléaire mondial prit sa décision... de lâcher l’arrogant Areva pour un partenaire plus enclin à coopérer, le russe Rosatom.

L’affaire n’est pas terminé car Siemens avait accepté une clause lui interdisant en cas de rupture des accords de faire concurrence à Areva pendant 8 ans. Il faudra donc dénouer ces accords ce qui ne sera pas très facile pour un Areva à la surface financière limitée et dont le rachat de la part de Siemens dans Areva NP immobiliserait 2 milliards d’euros non prévus. On négociera donc vraisemblablement un prix de rachat plus faible contre un raccourcissement de la clause de non concurrence. Mais ne nous y trompons pas les jeux sont faits et nos politiques ont loupé l’occasion de batir un très grand européen du nucléaire.

Madame Merkel et Monsieur Sarkozy, au lieu de nous faire croire une fois à votre copinage et de vous regarder une autre fois en chien de faïence, vous auriez mieux fait de vous entendre sur des alliances industrielles aussi essentielles. ll y en a un qui doit bien rire en ce moment, c’est Vladimir Poutine !!!

Article publié le 16/03/2009 à 09:58 par CaDerange

Nous arrivons à la fin de cette longue saga d’ Areva. Que faut il en conclure, quel avenir se profile à l’horizon pour notre spécialiste du nucléaire et avec qui ?

Tout d’abord, dans tous ses domaines, Areva est très bien placé dans la compétition mondiale individuelle et a l’avantage d’être le seul industriel présent sur la totalité de la filière nucléaire de l’extrême amont à l’extrême aval. En plus c’est le seul opérateur nucléaire dont le réacteur de troisième génération est sorti depuis longtemps du bureau d’étude pour passer à la phase de construction en Finlande et en France.Son plus proche concurrent semble bien devoir être la filiale Siemens Rosatom qui est présente également sur à peu prés tout le cycle du combustible, dispose d’un réacteur de deuxième génération largement prouvé, mais n’a pas la crédibilité des matériels français américain ou japonais. Sa capacité unique à fournir les matériels mais aussi les combustibles enrichis et à reprendre les combustibles usés, ainsi que son alliance avec Mitsubishi la place définitivement en tête de la compétition mondiale.

Par contre, il devient urgent de lui donner les moyens financiers nécessaires à tous les développements en cours dans tous ses métiers.En France, en Italie, en Inde, aux Etats Unis,au Japon voire au Brésil. Dans les mines au Kazakstan, au Niger ou en Namibie. Dans les usines d’enrichissement Georges Besse I et II. Dans de nouvelles capacités de production de cuves pour réacteurs. Et dans des usines de retraitement des combustibles usés et de vitrification de déchets au Japon ou aux Etats Unis et peut être même en Chine. Sans compter qu’il faut développer une version 1000MW de l’EPR !

Au total ce sont 48 milliards d’euros de commandes dont dispose Areva, un total pharamineux qui représente 4 ans de chiffre d’affaire actuel. Par contre ses besoins de financement constituent également un mur d’argent estimé à une trentaine de milliards d’euros, dont 2.7 dès 2009. Heureusement Areva est peu endetté à 5 milliards d’euros.Un cadavre dans le placard néanmoins avec le chantier assez calamiteux de l’EPR de Finlande dont nul ne sait combien il lui coutera en finale mais qui vient de se traduire par une provision de 1.7 milliards d’euros.

Pour accompagner une telle mutation de taille garantie par des commandes, la solution simple est de procéder à une augmentation massive de capital, d’une bonne vingtaine de milliards, par exemple. Or Areva qui appartient à 80pct à l’Etat via le CEA ne dispose que d’un capital nominal de 1.35 milliards d’euros,est valorisé par la bourse à 10.5 milliards d’Euros et n’a un chiffre d’affaire que de 13/14 milliards d’euros annuels. Et son actionnaire, l’Etat, est lui aussi endetté jusqu’au coup, le résultat de 25 ans de gabégie financière de nos élus.Le fameux Fonds Special d’Investissement que le gouvernement vient de mettre en place peut à la rigueur en mettre 3 ou 4 milliards car il ne dispose pas de grand chose en fin de compte et se concentre plutôt pour l’instant sur le sauvetage de canards boiteux.Il va donc falloir faire appel au privé mais l’époque n’y est absolument pas favorable.

Alors ? L’hypothèse Siemens étant désormais exclu, on va faire du gré à gré, une méthode qu’adorent nos gouvernants d’ailleurs car c’est dans de telles circonstances qu’ils ont l’ivresse de gouverner le monde. On peut filialiser certains actifs et accueillir dans ces filiales certains utilisateurs de la facilité en question.Ce sera le cas des usines d’enrichissement Georges Besse I et II par exemple avec l’entrée de GDF Suez et du japonais Kansai. On peut revendre certains actifs non stratégiques comme certaines participation dans Eramet ou STmicroélectronics ou revendre une partie des actifs du groupe UraMin.On peut même se demander si la partie Transport et Distribution, constitué d’ailleurs à partir d’actifs d’Alstom, rentre bien dans le cœur de métier d’Areva Mais il faudra aller bien au delà.

Au dehors le bal des prétendants comprend Alstom, qui prétend qu’il y aurait des synergies entre les deux groupes pour présenter des offres commerciales globales réacteur+turboalternateur alors que la pratique montre que les opérateurs privilégient des appels d’offres séparés. On peut aller encore plus loin dans l’offre commerciale intégrée en y rajoutant le génie civil de ... Bouygues, actionnaire principal d’Alstom. Est que cela correspond vraiment aux souhaits des clients, rien n’est moins sur.

Autres prétendant extérieurs, le groupe Total qui en a les moyens financiers. Ou Mitsubishi qui renforcerait ainsi ses liens avec Areva mais au détriment d’un controle amoindri de l’Etat Français et d’une position de "partenaire dormant/sleeping partner" qui a fini par fatiguer Siemens. Ou encore de fonds souverains du golfe.

Bref, on finira surement par un cocktail de toutes ces possibilités techniques. A suivre donc à court terme.

Article publié le 22/03/2009 à 21:34 par CaDerange

Les ravisseurs des otages occidentaux sont au Nord-ouest du Mali


El Khabar -23-03-09

Des avions de reconnaissance ont suivi leurs traces


D’importantes forces Maliennes appuyées par des avions de reconnaissance appartenant à des pays européens se sont dirigées vers la région d’ « Arouane », dans l’Azaouad au Nord-est du Mali, suite à des renseignements qui leurs sont parvenues indiquant que deux otages, au moins, des six occidentaux qui ont été kidnappés, sont dans cette région chez un groupe armé en permanent déplacement dans le Sahara oriental au Mali.

Une source bien informée du dossier des six otages occidentaux a indiqué à El Khabar qu’un avion de reconnaissance a observé, il y a quelques jours, entre 5 et 7 voitures 4x4, supposées transporter les six otages occidentaux et leurs ravisseurs.

Elle a expliqué que les deux pilotes ont reçu l’ordre de ne pas attaquer les véhicules qui se déplaçaient en pleine vitesse, de crainte qu’il n’arrive malheur aux quatre ressortissants européens et le diplomate Canadien. Par ailleurs, la Gendarmerie Mauritanienne a arrêté un des acolytes du terroriste Abdelhamid Abou Zayd, connu sous le nom d’ « Es Soufi », à l’Est de la Mauritanie.

Ce dernier a révélé qu’il procurait des médicaments pour les diabétiques et des médicaments de traitement des maladies de la peau, des pansements pour un groupe de la localité de Taoudenni au Nord du Mali.

Des sources sécuritaires ont expliqué que le groupe sus indiqué utilise ces médicaments pour soigner l’un des otages occidentaux.

Les services de sécurité algériens qui suivent les dossiers des otages pensent que le groupe qui détient les otages européens commandés par le chef militaire d’Al-Qaida au Sahel « Hamid Es Soufi » se cache dans la région Saharienne Azaouad échappant à la pression qu’ils ont subie dans leurs fiefs traditionnels dans les monts de Fouhares et de Oued Zourak.

Situation en Afrique : Tandja salue le discours de Kadhafi

PANA - Tripoli - 22/03/2009

lundi 23 mars 2009

Tripoli, Libye - Le président nigérien Mamadou Tandja a eu samedi soir un entretien téléphonique avec le guide libyen, Mouammar Kadhafi, président en exercice de l’Union africaine, au cours duquel il lui a fait part de la fierté de son pays après son important discours qu’il a prononcé le 14 mars courant à Niamey relatif à la situation en Afrique, a-t-on appris de source officielle libyenne.

Le président nigérien a, selon la même source, souligné lors de cette conversation téléphonique l’annonce faite par le guide Kadhafi relative à la grâce qui sera accordée à tous ceux qui abandonnent les armes, une allusion aux mouvements rebelles Touareg au Nord du Niger et du Mali.

La même source a indiqué que le président Mamadou Tandja a réitéré la confiance des Nigériens et leur soutien aux efforts déployés par le leader Kadhafi, Haut Médiateur permanent de la paix dans l’espace de la Communauté des Etats sahelo-sahariens (CEN-SAD), pour l’instauration de la paix totale au Niger et dans le continent africain en général.

Le président Tandja, qui a exprimé les remerciements du gouvernement et du peuple nigérien au leader Kadhafi pour sa visite effectuée dernièrement dans leur pays, a affirmé que le discours du guide Kadhafi retransmis en direct par la télévision nigérienne a rencontré un grand échos au niveau des populations nigériennes.

Tripoli - 22/03/2009

Poursuite de la Société AREVA et son directeur du Patrimoine et des personnes pour provocation à la discrimination, à la haine et à la violence racial


lundi 23 mars 2009, par temoust

COMMUNIQUE DE PRESSE

Une association touarègue du Niger et une ONG allemande de défense des droits de l’Homme poursuivent la Société AREVA et son directeur du Patrimoine et des personnes pour provocation à la discrimination, à la haine et à la violence raciale. La Société AREVA exploite l’uranium du Niger depuis les années 70 par l’intermédiaire des ses filiales la Société des Mines de l’Aïr ou SOMAIR et la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK).

L’ASSOCIATION ALHAK-EN-AKAL, émanation de la société civile touareg du Niger, Monsieur Boutali TCHIWERIN, ancien infirmier touareg d’Areva, et l’Association MENSCHENRECHTE 3000 E.V ont dans ces conditions cité à comparaître devant le Tribunal Correctionnel de Paris la Société AREVA et Monsieur Thierry d’ARBONNEAU pour avoir commis le 21 octobre 2008 à Paris les faits de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, faits prévus et réprimés par les articles 23 et 24 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881.

- La première audience de procédure se tiendra au Palais de Justice, Ile de la Cité, le 26 mars 2009 à 13h30, une conférence de presse sera donnée par les parties civiles après l’audience.

- Pour tout renseignement, contacter : le 06 06 34 40 29 pour l’association Alhak-n-Akal

- Pour tout information sur les faits et la procédure judiciaire, contacter : Me Jérôme Bouquet-Elkaïm, Avocat des plaignants, Tél.:02.23.20.90.50.

- RENCONTRE-PRESSE le 26 mars 2009 à 15 h au Tabac du Palais, 5 boulevard du Palais, 75004 Paris (face au Palais de Justice Contrairement à ce que prévoient les normes internationales en vigueur et le droit du Niger, les populations Touaregs sur le territoire traditionnel desquelles ces mines ont été exploitées n’ont jamais été consultées et n’ont jamais été à même de donner leur consentement préalable, libre et éclairé à ces activités minières.

Les impacts de l’exploitation de l’uranium sur la population autochtone Touareg ont été multiples :
Les problèmes sanitaires majeurs liés à la pollution radioactive ;
La contamination du sol et de la ressource en eau vitale pour les populations ;
Destruction des espaces naturels et de la faune ;
Spoliations territoriales, déplacements forcés sans indemnisation ;
Atteinte au mode de vie et à la culture Touaregs :

Plus récemment, la quasi-totalité des zones de pâturage et des zones aquifères des Touaregs ont été données en concession à des sociétés minières dont AREVA qui c’est vu octroyé des droit d’exploitation sur le nouveau gisement d’Imourarem.

L’ensemble de ces facteurs est en partie à l’origine de la rébellion touareg. A cela se sont ajoutées les multiples violations des droits de l’homme perpétrées par les forces armées du Niger à l’encontre de la population civile touareg : exécutions extrajudiciaires, tortures, déplacements forcés, destructions de biens nécessaire à la survie de la population civile, etc.

Les conditions de vie auxquelles sont soumises les populations Touareg du Nord Niger sont aujourd’hui de nature à entraîner à plus ou moins long terme leur destruction totale ou partielle.

Les faits poursuivis : C’est dans ce contexte que lors d’un colloque organisé le 21 octobre 2008 à Paris par le MEDEF sur le thème "Garantir « la sécurité économique », en présence de nombreux chefs d’entreprises et de Madame Michèle ALLIOT-MARIE, ministre de l’Intérieur, la Société AREVA et Monsieur Thierry d’ARBONNEAU Directeur de la sécurité et des personnes d’AREVA ont invité publiquement le Gouvernement Français à donner aux autorités nigériennes les moyens militaires "de mater la rébellion des Touaregs, ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le coeur des femmes mais ne sont qu’une illusion »". Ces propos, dans un contexte déjà dramatique, en revenaient à nier l’existence même et, a fortiori, les droits de la population touareg du Nord Niger.
Documents joints

* Dossier de presse Uranium Niger (PDF – 70.6 ko)

dimanche 22 mars 2009

Algérie : premières journées culturelles algériennes à Bamako



Par AFP , le 22/03/2009

La capitale malienne Bamako accueille jusqu'à mardi « les premières journées culturelles algériennes », destinées à renforcer les relations entre ces deux pays voisins. Près d'une centaine d'artistes et intellectuels algériens participent à ces journées, entamées samedi. Des projections de films, des expositions et un spectacle du ballet national d'Alger sont notamment au programme. "Par la culture, on peut consolider les relations entre nos deux pays, c'est le cas aujourd'hui", a déclaré à la presse Amadou Thiam, un responsable de la direction nationale de la Culture.

L'Algérie est le principal médiateur entre le gouvernement de Bamako et les rebelles touaregs du nord du pays. Un accord de paix avait été signé entre les deux parties en 2006 à Alger. L'Algérie avait suspendu un temps sa médiation, avant de la reprendre ces derniers mois pour obtenir un retour durable de la paix dans le nord malien.

Niger-juges : Refus d’un serment confessionnel

http://www.lejdd.fr-22-03-09

dimanche 22 mars 2009

Le Syndicat autonome des magistrats du Niger (Saman) a annoncé dimanche que les juges refuseraient de participer à l’organisation de la série d’élections prévues cette année pour protester contre l’obligation faite aux magistrats de prêter un serment confessionnel avant de superviser le scrutin. "Le conseil syndical national du Saman réuni samedi rejette toute participation à l’organisation des élections générales de 2009 tant que la disposition relative au serment confessionnel restera en vigueur", indique le premier syndicat de magistrats au Niger.

Marche suivie de meeting de la société civile à Niamey


Pana -Niamey - 21/03/2009

dimanche 22 mars 2009

Niamey, Niger - Des milliers de personnes ont pris part, samedi à Niamey, à une marche suivie de meeting, à l’appel de la Coalition des associations de la société civile nigérienne, en vue de protester contre le statut des députés, le train de vie de l’Etat, la cherté de la vie, l’introduction de la convention de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sur le pont bascule pour les transports routiers.

La Coalition regroupe le Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (FUSAD), la Convergence citoyenne et le Mouvement citoyen pour la République

La marche qui a conduit les manifestants de la place Toumo à celle de la Concertation, a été ponctuée de slogans hostiles au pouvoir et en particulier aux députés accusés de piller les maigres ressources de l’Etat en s’octroyant des indemnités "faramineuses".

Selon M. Nouhou Arzika, l’un des leaders du mouvement citoyen, cette manifestation est l’expression de l’exaspération des populations nigériennes face au comportement de dirigeants qui ne se soucient outre mesure de leur sort.

"Nous ne pouvons admettre que dans un pays comme le Niger où le gouvernement a des difficultés pour financer l’école, que des députés s’octroient des salaires "faramineux" ainsi que des "retraites dorées". Comparés aux enseignants contractuels exploités par l’Etat depuis plusieurs années et qui ne demandent rien d’autre que d’être intégrés à la fonction publique, je ne vois pas quel service ils ont rendu au Niger pour mériter des revenus aussi importants", a-t-il indiqué.

La question du statut du député est depuis quelques mois à l’origine d’une fronde sociale animée par les acteurs de la société civile nigérienne. Soumis à la Cour constitutionnelle pour examen, un projet de loi sur ce statut a, dans un premier temps, été jugé inconstitutionnel par cette juridiction qui l’a ensuite validé après révision.

Outre la question du statut des députés, la coalition de la société civile dénonce le train de vie de l’Etat, exigeant un audit global de toutes les sociétés d’Etat et d’économie mixte ainsi que des institutions de la République.

Pour le Dr Badié Hima du Mouvement citoyen, les dirigeants se doivent d’avoir une pensée pour les citoyens en revoyant leur copie. "Dans un pays comme le nôtre, il y a des comportements inadmissibles, surtout venant des gouvernants qui, en principe, doivent travailler au bonheur du peuple", a-t-il estimé.

Sur la question de l’introduction du pont-bascule contestée par les transporteurs, M. Arzika considère qu’elle participe d’un manque de vision de la part du gouvernement, qui se devait, selon lui, de prendre des mesures en amont dans le cadre de sa politique de transport.

"En décidant d’introduire le pont-bascule, le gouvernement augmente à la misère des populations qui ne pourront plus avoir accès à certains produits de première nécessité importés pour l’essentiel grâce à des camions étrangers dont le tonnage viole la convention de l’UEMOA", a-t-il affirmé, ajoutant que l’Etat aurait dû aider les opérateurs nigériens à disposer de camions de transport conformes.

L’introduction du pont-bascule par le Niger répond au souci du gouvernement de protéger les routes, objet de dégradation continue par les véhicules de transport à gros tonnage.

Niamey - 21/03/2009

Peuple Touareg/Niger/Mali/ Restez unis !

Samedi 21 mars 2009



Cette "chanson" de Lluís Llach que j'aime, je la dédie à tous mes amis Touareg du Niger et du Mali qui passent leur temps à se diviser.
Le Peuple Touareg disparait peu à peu. Ce n'est que dans un grand combat unitaire que la nation Touarègue trouvera un véritable chemin vers le développement.


« Estaca » signifie « pieu » en français. De fait le nom de la version française de la chanson est Le Pieu. Elle a été traduite en de nombreuses langues. Composé durant la dictature du Général Franco en Espagne, c'est un cri à l'unité d'action pour se libérer de l'oppression, pour atteindre la liberté.
D'abord symbole de la lutte contre l'oppression franquiste en Catalogne, elle est devenue un symbole de la lutte pour la liberté. (wikipedia)


L'estaca - Le pieu


Le grand-père Siset me parlait ainsi

Tôt le matin au portail

tandis qu'attendant le soleil,

nous regardions passer les charettes

Siset, ne voit tu pas le pieu

On nous sommes tous attachés,

Si nous ne nous détachons pas

Jamais nous ne pourrons nous libérer...

Si nous tirons tous il tombera

Et il ne peut plus tenir trés longtemps

Sûr qu'il tombe , tombe, tombe,

Il doit être déjà bien entamé

Si je tire fort de mon côté,

Et que tu tires fort de ton côté,

Sûr qu'il tombe, tombe, tombe,

Et nous pourrons nous délivrer.

Mais, Siset, il y a longtemps déjà

que l'on s' écorche les mains

Et quand la force m'abandonne

Il semble bien plus large et plus grand qu'avant.

Certainement qu'il est tout pourri,

Pourtant, Siset, il pèse tant!

Et parfois la force me manque.

Alors, chante moi encore ta chanson!

Si je tire fort de mon côté,

Et que tu tires fort de ton côté,

Sûr qu'il tombe, tombe, tombe,

Et nous pourrons nous délivrer.

On n'entend plus le vieux Siset

Un mauvais vent l'a emporté.

Qui sait où il est passé?

Et je reste seul au portail.

Et quand passent des jeunes,

Je tends le cou pour chanter

Le dernier chant de Siset

Le dernier qu'il m'ait appri.

Si je tire fort de mon côté,

Et que tu tires fort de ton côté,

Sûr qu'il tombe, tombe, tombe,

Et nous pourrons nous délivrer.



occitan touareg

Epopée des musiques noires/Amar Sundy


RFI
par Joe Farmer


Depuis Hoggar - Chicago - Paris (Vogue Records), son premier album paru en 1990, le guitariste Amar Sundy a su conserver une identité sonore unique née dans le désert saharien, nourrie du Blues ancestral afro-américain, et inspirée par des valeurs humaines essentielles, l'échange, la tolérance et le métissage culturel. 20 ans plus tard, sa musicalité s'est encore enrichie, et ses multiples rencontres ont accéléré l'universalité de son jeu.
Si Jadis, B.B. King, Albert Collins, Jimmy Johnson, Otis Rush, Albert King ou James Cotton lui donnaient les clés du Chicago Blues, c'est aujourd'hui Eric Bibb ou Pura Fé qui s'inspirent des ornementations touaregs de l'homme bleu. Avec Sadaka (Dixiefrog/Harmonia Mundi), Amar Sundy fait scintiller le Blues des sables, et invite au partage des connaissances. Le 24 mars prochain, il en fera la démonstration à Paris, au New Morning, en présence de nombreuses personnalités, et notamment, du vétéran, Joe Louis Walker, son vieux compagnon de route dans L'épopée des Musiques Noires.

→ Le site d'Amar Sundy

Afrique :Le président Obama désigne son secrétaire chargé des Affaires africaines

21 mars 2009, 09:10

Le président américain Barack Obama a désigné vendredi l’ambassadeur Johnnie Carson secrétaire d’Etat adjoint aux Affaires africaines, a annoncé la Maison Blanche.

M. Carson fut adjoint de l’actuelle ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Susan Rice, lorsqu’elle était elle-même secrétaire d’Etat adjoint pour les Affaires africaines sous la chef de la diplomatie américaine Madeleine Albright.

Il était depuis 2006, après 37 années au département d’Etat, au National Intelligence Council du ministère des Affaires étrangères où il était chargé de l’Afrique, selon un communiqué de la Maison Blanche.

Spécialiste de ce continent, M. Carson a été ambassadeur au Kenya (1999-2003), au Zimbabwe (1995-1997) et en Ouganda (1991-1994). Au cours de sa carrière, il a également rempli des missions au Botswana, au Mozambique et au Nigeria.

Dans les années 60, M. Carson avait été bénévole de l’organisation humanitaire Peace Corps en Tanzanie. Il a également obtenu un prix prestigieux pour son action dans la prévention du sida au Kenya.

AFP

samedi 21 mars 2009

Niger : M. Sarkozy au Niger fin mars avec Mme Lauvergeon (Areva)21 mars 2009, 09:43


Conférence de presse
Mardi 24 mars 2009 – 10h
Mairie du 2e arrondissement
8, rue de la Banque – PARIS

Organisée par le Réseau “Sortir du nucléaire”
avec (par ordre alphabétique)

Olivier Besancenot (NPA)
Cécile Duflot (les Verts)
Corinne Lepage (Cap21)
Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche)

et
Issouf Ag Maha, maire Touareg dont la commune a été… vendue à Areva
Stéphane Lhomme (Réseau “Sortir du nucléaire”)

Le Réseau “Sortir du nucléaire” a invité plusieurs personnalités politiques et de la société civile à s’exprimer, lors d’une Conférence de presse, juste avant le déplacement de M. Sarkozy au Niger fin mars. A cette occasion, M. Sarkozy doit assister à la signature de la convention entre le gouvernement du Niger et le groupe Areva pour l’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren, au nord du Niger.

L’objectif est d’extraire environ 5000 tonnes par an, ce qui en ferait la première mine d’uranium du monde. La société Areva a annoncé la création d’une société mixte dont elle détiendra plus de 66 % du capital contre seulement 33% pour le Niger lequel reste donc sous domination néocoloniale.

D’ailleurs, sur le plan économique, le Niger reste l’un des pays les plus pauvres du monde : 45 ans d’exploitation de l’uranium par Areva (auparavant Cogéma) n’ont rien apporté de bon aux populations du Niger, en particulier aux Touaregs, habitants traditionnels des régions du Nord du Niger, qui en sont chassés au profit des activités d’Areva.

Sur le plan environnemental, l’exploitation de l’uranium cause des dommages dramatiques (contaminations, assèchement des nappes phréatiques), et met en danger la santé des mineurs et des populations locales. De plus, d’immenses quantités de co2 sont émises lors des opérations d’extraction, de transformation et de transport de l’uranium.

A ce sujet, le Réseau “Sortir du nucléaire fait la lumière sur la surprenante “route de l’uranium”, lequel est transféré du Niger vers la France par camions (1600 km à travers l’Afrique), bateaux, trains, en passant par Cotonou (Bénin) puis Nantes, Narbonne, Tricastin… Notons enfin que, du fait de l’importation de l’uranium (le combustible des centrales), le nucléaire ne contribue pas à l’indépendance énergétique de la France.

Corinne Lepage

saharamedia

Communiqué de ralliement



Par F.P.N. le 20 mars 2009, 10:06 - Communiqués du FPN -

Convaincu que le dialogue et la reconciliation nationale constituent aujourd'hui la voie salutaire pour notre pays et nos populations martyrisées par deux années de conflit, je decide ce jour 20 Mars 2009 de rallier le front patriotique Nigerien afin de porter ma contribution à la construction d'une paix durable au Niger.
Fait à Djamena le 20 Mars 2009
Le commandant Kindo ZADA

Le Colonel Soumana DJIBO Chef du renseignement Militaire mis aux arrets.


Le chef d Etat Major de l'armée nigérienne, le général Moumouni Boureïma complice de l'assassinat du président nigérien Maïnassara Baré et de centaines d'exactions
à l'encontre de civils touaregs du Nord Niger, continue à sa guise à créer des clans au sein de l'armée. Des sources proches des Fan affirment que suite à des divergences d'opinion, le général a mis aux arrêts sans autre forme de procès le Colonel Soumana Djibo chef du renseignement militaire. L'homme fort de Yellou continuera-t-il à gérer l'armée comme sa propre milice ? Ou laissera-t-il la justice jouer son rôle ? Selon certains témoignages proche de l'Etat Major, le général et bon nombre d'officiers supérieurs seraient impliqués dans les Naco-trafiques et seraient en relation avec certains milieux islamistes de la sous région.

Média citoyen

Forum Mondial de l’eau : L’Afrique au cœur des débats


Patrick Cros developpementdurablelejournal.com 20-03-09

samedi 21 mars 2009

L’Afrique a été au cœur des discussions du Forum mondial de l’eau mercredi et jeudi, à Istanbul. La sécheresse frappe de nombreux pays du continent, en particulier dans la Corne africaine (Afrique de l’Est). La Libye en a profité pour dévoiler un gigantesque projet qui serait en voie d’achèvement : 4 000 km de canalisations qui permettront d’acheminer l’eau enfouie dans le Sahara jusqu’à la côte Nord du pays, densément peuplée.

Alors que le continent africain souffre cruellement de manque d’eau dans certaines de ses régions, La Libye a présenté cette semaine au Forum Mondial de l’eau, à Istanbul, les détails d’un gigantesque projet pour récupérer l’eau enfouie dans les profondeurs du Sahara. Baptisé « Great Man-Made River Project » ou GMR, ce projet a également été qualifié de … « huitième merveille du monde » par Mouammar Kadafi. Lancée officiellement en 1984, déjà réalisée aux deux tiers, la construction de 4 000 km de canalisations de 4 mètres de diamètre permettrait d’alimenter en eau les 5,7 millions d’habitants qui vivent dans la côte nord du pays (qui abritent 90% de la population et la capitale Tripoli). L’eau douce serait extraite à 500 mètres de profondeur par 1300 puits. Coût de ce plus grand projet d’irrigation au monde : plus de 33 milliards de dollars, incluant l’investissement initial et les coûts d’entretien sur 50 ans. Pour Fawzi al Sharief Saeid, responsable libyen de la gestion des eaux souterraines, « les études ont montré que le projet était plus économique que les autres alternatives » telles que la construction d’usines de dessalement ou l’importation d’eau depuis l’Europe. Selon les études libyennes, 4 860 années de réserves en eau souterraine seraient disponibles pour la Libye mais aussi pour les trois autres pays potentiellement concernés : le Soudan, le Tchad et l’Egypte.

La fin d’une réserve d’eau préservée ?

Gardé secret depuis des années, le projet libyen est rendu public pour la première fois. S’il a été salué par des membres de l’Unesco pour la transparence de sa présentation, il a également soulevé la perplexité chez nombres d’experts qui s’inquiètent des conséquences environnementales et économiques d’une opération d’une telle ampleur. Certains, comme Mark Smith, spécialiste de l’eau à l’IUCN (International Union for Conservation of Nature) redoutent l’exploitation intensive d’une eau « fossile » emmagasinée depuis des millénaires et qui ne pourra jamais être remplacée dans un Sahara aux très maigres précipitations. D’autres estiment l’investissement disproportionné, redoutent les réactions des voisins de la Libye et craignent une surenchère dans le pompage de cette eau du désert jusqu’à présent préservée.

20 mars 2009, Patrick Cros

Des centaines de millions de dollars gaspillés par les ONG en Afrique

Africatime / 7sur7 20/03/2009
samedi 21 mars 2009

Des centaines de millions de dollars ont été gaspillés dans des projets destinés à faciliter l’approvisionnement en eau de zones rurales en Afrique, en raison d’un manque de suivi, a accusé vendredi un centre de recherche britannique spécialisé dans le développement.

Des dizaines de milliers de puits en Afrique ne sont plus entretenus, délaissés par les gouvernements ou ONG qui les ont creusés, déplore dans un rapport l’Institut international pour l’Environnement et le Développement (IIED), basé à Londres.

"Dans l’Afrique rurale, quelque 50.000 points d’approvisionnement ont mal été utilisés, ce qui représente un gaspillage de 215 à 360 millions de dollars", a commenté Jamie Skinner, l’auteur du rapport.

"Cela paraît simple et évident, mais il faut le dire : il est inutile de creuser des puits s’il n’y a aucun système pour les entretenir", a-t-il expliqué.

"A chaque fois qu’un puits ne donne plus d’eau saine, les gens sont obligés de boire l’eau sale des rivières ou des mares, ce qui les expose à des maladies liées à l’eau", a-t-il ajouté.

A titre d’exemple, l’IIED indique que sur les 52 puits et systèmes d’approvisionnement en eau construits depuis les années 1980 par l’ONG Caritas dans la région de Kaolack, au Sénégal, seuls 33 fonctionnent encore aujourd’hui.

La Global Water Initiative, un projet lancé en commun par plusieurs ONG, a montré qu’au nord du Ghana, 58% des points d’eau artificiels ont besoin d’être réhabilités, note l’IIED. Dans l’ouest du Niger, sur 43 puits, 13 sont abandonnés, 18 ne fonctionnent pas plus de trois jours par an, et 12 pas plus d’une dizaine de jours par an.

L’IIED appelle les gouvernements et ONG à comprendre que financer les infrastructures n’est qu’une partie du problème. L’institut rappelle qu’il est aussi important d’investir dans des projets gérés par les communautés locales, avec une technologie appropriée, et de fournir le savoir-faire qui permet de faire perdurer ces initiatives. (belga) 20/03/09

Répond
samedi 21 mars 2009

Des centaines de millions de dollars ont été gaspillés dans des projets destinés à faciliter l’approvisionnement en eau de zones rurales en Afrique, en raison d’un manque de suivi, a accusé vendredi un centre de recherche britannique spécialisé dans le développement.

Des dizaines de milliers de puits en Afrique ne sont plus entretenus, délaissés par les gouvernements ou ONG qui les ont creusés, déplore dans un rapport l’Institut international pour l’Environnement et le Développement (IIED), basé à Londres.

"Dans l’Afrique rurale, quelque 50.000 points d’approvisionnement ont mal été utilisés, ce qui représente un gaspillage de 215 à 360 millions de dollars", a commenté Jamie Skinner, l’auteur du rapport.

"Cela paraît simple et évident, mais il faut le dire : il est inutile de creuser des puits s’il n’y a aucun système pour les entretenir", a-t-il expliqué.

"A chaque fois qu’un puits ne donne plus d’eau saine, les gens sont obligés de boire l’eau sale des rivières ou des mares, ce qui les expose à des maladies liées à l’eau", a-t-il ajouté.

A titre d’exemple, l’IIED indique que sur les 52 puits et systèmes d’approvisionnement en eau construits depuis les années 1980 par l’ONG Caritas dans la région de Kaolack, au Sénégal, seuls 33 fonctionnent encore aujourd’hui.

La Global Water Initiative, un projet lancé en commun par plusieurs ONG, a montré qu’au nord du Ghana, 58% des points d’eau artificiels ont besoin d’être réhabilités, note l’IIED. Dans l’ouest du Niger, sur 43 puits, 13 sont abandonnés, 18 ne fonctionnent pas plus de trois jours par an, et 12 pas plus d’une dizaine de jours par an.

L’IIED appelle les gouvernements et ONG à comprendre que financer les infrastructures n’est qu’une partie du problème. L’institut rappelle qu’il est aussi important d’investir dans des projets gérés par les communautés locales, avec une technologie appropriée, et de fournir le savoir-faire qui permet de faire perdurer ces initiatives. (belga) 20/03/09

Mali : libération du chauffeur de deux diplomates canadiens enlevés (ministère)


Tribune de Genève / AFP 21-03-09

samedi 21 mars 2009

BAMAKO, 21 mars 2009 | Le chauffeur nigérien de deux diplomates canadiens, dont l’enlèvement en décembre au Niger a été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a été libéré au Mali voisin, a-t-on appris samedi à Bamako auprès du ministère malien de la Défense.

AFP | 21.03.2009 |

vendredi 20 mars 2009

Ouverture de la première édition du festival de la concorde et de la cohésion sociale (FECCOS): Cadre rêvé pour nos éleveurs de se retrouver ..

Ouverture de la première édition du festival de la concorde et de la cohésion sociale (FECCOS): Cadre rêvé pour nos éleveurs de se retrouver pour vivre dans l'allégresse leur culture propre

Ecrit par M. S. Abandé Moctar (Sahel Quotidien du 18 Mars 2009),

Moustapha Kadi Le ministre de la Culture, des Arts et Loisirs, chargé de la Promotion de l'Entreprenariat Artistique, M. Oumaou Hadary, a présidé, le 12 mars dernier à Illéla (Tahoua), la cérémonie d'ouverture de la première édition du Festival de la concorde et de la cohésion sociale (FECCOS). Ce festival a pris fin le 14 mars 2009. Dans son allocution, M. Oumaou Hadary a tout d'abord rendu un hommage au promoteur de ce festival, qui n'est autre que M. Moustapha Kadi. Selon le ministre de la Culture, des Arts et Loisirs, chargé de la Promotion de l'Entreprenariat Artistique, son engagement pour la défense de la culture nigérienne, sous toutes ses formes, n'est plus à démontrer. ''Cette heureuse initiative qu'il a prise d'organiser à Illéla une manifestation de grande envergure centrée sur le Sharo cadre parfaitement avec les objectifs prioritaires de la Politique Culturelle Nationale voulue par les plus hautes autorités nigériennes, au premier rang desquelles SEM. Mamadou Tandja, Président de la République, Chef de l'Etat, et SEM. Seïni Oumarou, Premier ministre, Chef du gouvernement'', a-t-il dit.

Le Sharo, a-t-il précisé, pratique ancestrale connue dans de nombreuses communautés peulhes de notre pays, est aussi un événement social, culturel et festif important, fruit d'une histoire multiséculaire. A ce titre, il incombe aux différents acteurs (pouvoirs publics comme promoteurs privés ou autres personnes de bonne volonté) d'œuvrer à sa promotion et à sa pérennisation à travers les âges. ''Je puis vous assurer que mon département ministériel ne ménagera aucun effort pour soutenir toute initiative allant dans ce sens, d'autant plus que notre vœu ardent est de faire de la culture nigérienne un facteur de brassage supplémentaire et une base solide du développement socio-économique de notre pays'', a dit M. Oumaou Hadary.

Il a en outre affirmé que l'État n'a aucun intérêt à prétendre avoir le monopole de l'action culturelle, et qu'il ne peut du reste se poser en dépositaire exclusif. Toutes les énergies doivent donc être plus que jamais mobilisées au service de notre secteur culturel qui en a tant besoin. Pour le gouverneur de la Région de Tahoua, M. Mahamadou Zéty Maïga, la présente manifestation appelée festival de la concorde et de la cohésion sociale (FECCOS) est l'occasion rêvée pour tous nos éleveurs de se retrouver pour vivre dans l'allégresse et la joie leur culture propre. Selon lui, cet événement a une signification profonde. Il constitue le ciment de l'unité nationale entre les communautés de la zone agro-pastorale qui cohabitent depuis des décennies dans un espace naturel subissant, chaque jour qui passe, des pressions de tous ordres.

''Il est ensuite l'expression d'une volonté manifeste du gouvernement de la 5ème République, sous la conduite éclairée de SEM. Mamadou Tandja, Président de la République, Chef de l'Etat, de valoriser et pérenniser nos richesses culturelles ancestrales et à être toujours proche des populations pour mieux cerner leurs problèmes et leur apporter des solutions appropriées. Il est enfin l'occasion de mener des campagnes de sensibilisation sur la Paix, la gestion rationnelle de l'Environnement, le déparasitage et la vaccination des animaux, la lutte contre les IST-VIH-SIDA, la scolarisation de la jeune fille, la décentralisation et bien d'autres thèmes pertinents'', a-t-il souligné.

Saisissant cette occasion, le préfet d'Illéla, M. Ali Djadié, a voulu transmettre la gratitude des populations de sa localité à l'endroit du Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Tandja, qui, à travers son Programme spécial, a contribué à rehausser les conditions de bien-être de ces populations. Le président du Conseil municipal d'Illéla, M. Oumarou Cheffou, a souligné qu'outre le brassage des cultures, le FECCOS ouvrira à ces populations des possibilités d'affaires et d'investissements, avec l'arrivée des personnalités et des festivaliers dans la localité. C'est pourquoi il a demandé à tous de saisir cette chance offerte pour faire des affaires.

Pour sa part, le promoteur du FECCOS, M. Moustapha Kadi retiendra que la matérialisation de cet évènement est en elle-même un grand succès. ''Ce sport traditionnel qui relève du pouvoir mystique, du culte de l'esthétique et de la bravoure, mais qui malheureusement a été jusqu'ici abandonné à son sort, alors même que d'autres jeux traditionnels sont à leur énième édition, et sont déjà à leur stade de modernisation, de popularisation, de nationalisation et même d'internationalisation. Nous sommes convaincus que nous n'avons pas le droit de laisser dépérir le moindre pan de la culture nigérienne car pour nous, la culture en général, constitue la colonne vertébrale de toute nation'', a-t-il indiqué.

Mali : au moins 2 suspects arrêtés après l’enlèvement de 4 Européens

AFP 20-03-09
Mali


vendredi 20 mars 2009

BAMAKO (AFP) — Au moins "deux suspects" ont été arrêtés dans le nord du Mali, deux mois après l’enlèvement de quatre touristes européens au Niger qui avait été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a-t-on appris vendredi de source sécuritaire.

Les quatre touristes européens - un couple de ressortissants suisses, une Allemande septuagénaire et un Britannique - avaient été enlevés le 22 janvier, dans la zone frontalière entre le Mali et le Niger.

"A ce jour, vendredi, nous avons arrêté dans le nord du Mali au moins deux suspects dans l’enlèvement des quatre touristes européens. Deux suspects ont été transférés à Bamako", a déclaré à l’AFP une source sécuritaire malienne, sans préciser leur nationalité ni les conditions de leur arrestation.

De son côté, une source indépendante dans le nord du Mali a fait état de quatre arrestations.

"Au total, il y a eu quatre suspects arrêtés. Certains ont été conduits à Bamako, d’autres sont encore en détention dans le nord", a affirmé cette source à l’AFP.

Les touristes avaient été enlevés alors qu’ils rentraient du festival de la culture nomade d’Andéramboukane (Mali) et voyageaient à bord de plusieurs véhicules, en convoi, à destination de Niamey.

Il y a un mois, la branche nord-africaine d’Al-Qaïda avait revendiqué leur enlèvement mais aussi celui de deux diplomates canadiens disparus en décembre au Niger, dans un enregistrement sonore diffusé par la chaîne satellitaire Al-Jazira.

Niger/E.O.T/"petites nouvelles" de Sikerat


Jeudi 19 mars 2009

Pour changer un peu de la situation de "crise" au nord-niger , je vous mets en ligne le dernier courrier du directeur de l'école de Sikerat ainsi qu'un petit dessin, le tout scanné par notre ami Baye.
Une série de dessins est à Agadez, mais scanner coûte cher et par courrier cela va être très long.
Pour info, le dernier courrier que j'ai envoyé à Agadez a mis 45 jours avant d'arriver à destination.
D'ici le mois de juin (2009 !) je compte vous faire passer les autres dessins des enfants de l'école...
Le Président de E.O.T

PROJET DE CHEMIN DE FER:Les decideurs politiques interpellés


Ecrit par Ibrahim Amadou (Roue de l’Histoire n° 448 du 18 Mars 2009),

C’est le samedi 14 mars dernier qu’ont pris fin les travaux de la première réunion des experts nigériens et béninois sur la réhabilitation et construction du chemin de fer Cotonou – Parakou – Dosso. Durant ces cinq jours de réflexion, ces experts, réunis dans la salle de réunion du projet AFRICA RAIL à l’Immeuble SONARA II, ont passé en revue toutes les possibilités de concrétisation de cet important chantier. Le handicap majeur qui plombe ce projet est d’ordre purement technique et financier. Pour la bonne marche du projet, les pays partie sont convenus de mettre la structure chargée de piloter les recherches sur le plan environnemental, économique et technique afin d’aboutir à un résultat probant. Le fonctionnement régulier de cette structure suppose un minimum, celui de voir les Etats procéder régulièrement au versement de leurs cotisations annuelles. Il est déplorable aujourd’hui de constater que le projet de construction du chemin de fer n’a fondamentalement pas progressé.

Et pour cause ! Certains pays n’honorent pas ou peu leur engagement du point de vue du versement des cotisations. Ces dernières sont de 45 millions par Etat. Les experts ont tenu à le rappeler dans une recommandation issue des travaux du 09 au 14 mars dernier. En effet, il est fondamental de multiplier les sessions mais, la difficulté réside dans le manque de moyens. Le projet AFRICA RAIL, selon les experts, doit disposer des ressources financières adéquates pour la poursuite de ses travaux et en appellent aux Etats pour qu’ils s’acquittent de leurs arriérés de cotisation.

Quelles que soient les études de faisabilités qui seront faites si les moyens font défaut, rien de concret ne peut être fait. Ces arriérés concernent aussi bien le Niger et les autres pays. La matérialisation de ce chantier de chemin de fer est aujourd’hui plus qu’une nécessité. Car, il n’est un secret pour personne que les difficultés liées au transport sont les vecteurs principaux de notre sous développement. A cela, s’ajoute l’état de dégradation continue des voies terrestres. Cet état de fait ramène fondamentalement le problème de cette construction de chemin de fer.

Le projet en effet date de la période coloniale et reste toujours en souffrance. L’unanimité autour de ces difficultés de transport ne soufre d’aucun doute. Notre pays, grâce à la volonté politique des autorités au plus haut sommet, s’est depuis un certain temps lancé dans le processus du développement accéléré de notre économie nationale avec la construction du second pont sur le fleuve Niger, la réalisation du vieux chantier du barrage de Kandadji, la construction prochaine d’une raffinerie de pétrole. Il ne doit cependant pas négliger cette variante aussi importante qu’est la finalisation du prolongement du chemin de fer du Bénin et du Niger.

Les experts sont toujours à pied d’oeuvre pour voir enfin la concrétisation de ce projet. Les décideurs politiques au plus haut niveau sont aussi conscients de ce problème. C’est d’ailleurs pourquoi, les chefs d’Etat du Bénin ont décidé solennellement en 2009 de réaliser le prolongement du chemin de fer de Parakou à Dosso et la réhabilitation du tronçon déjà existant entre Cotonou et Parakou. Les dés sont donc jetés, les choses pour ainsi dire commencent à prendre forme. Rien n’empêchera aux populations de croire à cette volonté politique. Les actes doivent nécessairement être accompagnés des actions concrètes. Au-delà des discours sur la question, une prise de conscience à tous les niveaux s’impose.

Les ministres des transports des pays concernés par la question du chemin de fer doivent conjuguer leurs efforts en vue de mettre définitivement à la disposition de la structure, qu’ils ont euxmêmes mise en place, les moyens conséquents en vue de l’aboutissement de ce projet, espèrent les experts. Pour cette remise effective de ce projet sur les rails, une étude de faisabilité technico-économique sur l’impact environnemental s’impose et doit prendre en compte tous les aspects fondamentaux à travers un avant projet sommaire (APS) et un avant projet détaillé (APD).

Cette étude prendra en compte le cadre institutionnel, la rentabilité financière et le montage financier du projet et surtout les besoins en personnels de toutes catégories et par voie de conséquence, les modalités de la formation, du recrutement et bien sûr le coup estimatif de cette opération. L’APD quant à lui doit mettre en relief les études détaillées et techniques et surtout ficeler le dossier d’appel d’offre des travaux de construction de ce tronçon Parakou – Dosso et la réhabilitation de celui déjà existant qui relie Cotonou à Parakou. Tout ceci ne peut être possible que si les moyens y afférents sont débloqués par le Niger et le Bénin.

Niger : accord dans le domaine de l’uranium avec la Corée du sud

romandienews / AFP 19-03-09
vendredi 20 mars 2009

NIAMEY - Le président de Korea Resources Corporation (KORES), Kim Shin-jong, a affirmé jeudi avoir signé un "Accord d’intention" avec le Niger pour la livraison de 400 tonnes d’uranium par an à la Corée du Sud.

"Nous avons signé avec le ministre nigérien des Mines un Accord d’intention et à partir de 2010 le Niger va nous approvisionner en uranium pour plus de 400 tonnes par an", a indiqué Kim Shin-jong à la télévision d’Etat à l’issue d’un entretien avec le président nigérien.

Les montants chiffrés de la future transaction n’ont pas été révélés.

"Nous sommes venus au Niger à cause de la bonne qualité de son uranium. Nous nous sommes promis de devenir des partenaires de confiance qui tiennent parole", a-t-il souligné.

KORES est une société publique sud-coréenne qui investi beaucoup dans l’uranium et dans les mines de cuivre en Afrique et l’Amérique du Sud.

Le Niger est troisième producteur mondial. La compagnie française Areva exploite depuis quarante ans deux gisements au Niger, l’un à ciel ouvert à Arlit et l’autre souterrain à Akokan, près d’Arlit, qui ont produit en 2006 près de 2.260 tonnes d’uranium.

De récents accords avec Areva permet au Niger de disposer d’une certaine quantité d’uranium qu’il pourra vendre directement sur le marché international.

En 2007, il a déjà vendu 300 tonnes d’uranium à l’américain Exelon pour quelque 20 milliards de francs CFA (41,71 millions de dollars).

En janvier dernier, Areva a décroché un permis pour exploiter à l’horizon 2012, le gisement d’Imouraren (nord) qui permettra au Niger de doubler sa production actuelle.

La paix par le développement du Nord-Mali : 10 000 réinsertions en vue à Gao, Kidal et Tombouctou


A Keita Aurore, 19/03/2009
jeudi 19 mars 2009

Cette nouvelle vague de réinsertions juvéniles est un maillon très important de la longue chaîne de réponses appropriées aux équations et besoins de développement du septentrion. Longtemps bloquée et rendue impossible avec l’instabilité des zones bénéficiaires, la mesure polarise les attentions depuis que le retour des combattants y a sonné le tocsin d’une atmosphère conviviale. Les modalités de son application viennent d’être passées au peigne fin des acteurs intéressés, la semaine dernière, à la faveur d’une dynamique participative insufflée par l’Agence de Développement du Nord-Mali, l’instrument de mise en œuvre du Programme de réinsertion socio-économique des jeunes.

C’est dans la foulée de l’Accord passé entre elles et l’Alliance du 23 Mai, en Juillet 2006 à Alger, que les autorités maliennes ont perçu la nécessité de faire face à la récurrente rébellion armée par un clin d’œil significatif à une jeunesse socialement fragilisée et fortement exposée aux tentations violentes. Il a été ainsi décidé de la prendre en compte dans les programmes de l’ADN, structure en charge des initiatives de développement du septentrion, depuis sa création en 2005. Cette recommandation de la 2ème session du Conseil d’Administration de l’Agence a été plus tard confortée par la mise en place, par décret présidentielle en date du 31 Janvier 2007, d’un Fonds d’Investissement de Développement et de Réinsertion Socio-économique.

Des ruptures ambitieuses

Quant au ‘Programme de Réinsertion Socio-économique des Jeunes du Nord-Mali’, elle devait d’abord reposer sur un cheminement et une approche assez viable pour capitaliser les acquis et contourner les embûches et écueils d’initiatives similaires tels que le PAREM, CARE/Nord, entre autres.

Conçu dans le moule d’experts et consultants à toutes épreuves, le nouveau dispositif ne se singularise pas que par un penchant affiché pour la neutralité dans la démarche d’identification des priorités et le choix des stratégies de sa mise en œuvre. Outre le souci d’équidistance dans son élaboration, il se distingue des expériences antérieures par cette autre marque distinctive qu’est l’importance des moyens et des cibles prises en compte dans les chantiers de l’ADN. Ainsi, pour combler le retard de développement du septentrion malien, le nouveau Programme ambitionne de procéder à la réinsertion socio-économique de pas moins de dix-mille jeunes dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Soumis à l’appréciation des représentants des trois (3) régions concernées, à la faveur d’un atelier de validation organisé par l’Agence, les documents y afférents mentionnent une répartition des bénéficiaires pour 40% de Kidal et 30% de chacune des régions de Tombouctou et Gao. La stratégie de leur réinsertion consiste à sélectionner et retenir des postulants éligibles à un appui financier pour des projets de domaines variés comme l’agriculture, l’élevage, la pêche et la pisciculture, l’artisanat, etc., soit la commercialisation de produits issus desdits secteurs.

En tout état de cause, le Programme de réinsertion socio-économique est estimé à 25 milliards F CFA mobilisable tout au long de cinq prochaines années retenues pour son exécution par l’Agence de Développement du Nord-Mali.

Parmi les traits distinctifs du nouveau dispositif de réinsertion, il convient de retenir la rupture avec les pratiques ayant jadis privilégié la subvention des individus éligibles à la réinsertion socio-économique. Ainsi, dans un souci de responsabilisation des bénéficiaires, les représentants des trois régions concernées ont quasi unanimement retenu l’approche qui consistera à procéder par des prêts remboursables à cour et moyen termes, sans préjudice d’éligibilité des bénéficiaires à d’autres formes d’accompagnement, tels que l’appui-conseil, la formation en gestion d’entreprises, etc.

Transparence et rigueur

Ces maître-mots semblent être le crédo du nouveau Programme conçu et élaboré avec des critères très rigoureux, quant à l’éligibilité à la réinsertion socio-économique. La principale condition ou atout d’admission au financement réside dans la viabilité des projets émanant de jeunes promoteurs, leur contribution à la création d’emplois et de revenus ainsi que l’opportunité de stabilisation individuelle et collective des initiateurs dans leurs milieux respectifs. Ce n’est pas tout. Une nette option pour la transparence a aussi conduit les concepteurs à privilégier un mécanisme de sélection à moult niveaux. Ainsi la procédure passe d’abord par une première étape d’identification et de recensement des bénéficiaires par une commission communale qui siégera pendant une trentaine de jours pour ce faire, avant d’acheminer les dossiers retenus à un échelon supérieur. Il s’agit de la commission locale de suivi où ils feront l’objet d’un examen et un traitement tous aussi transparent, sous le regard vigilant du préfet dans chacun des cercles des trois régions bénéficiaires du Programme de réinsertion socio-économique. Suivra ensuite une étape régionale où les projets passeront par les observations et l’avis d’une commission de suivi pilotée par le Gouverneur, avant l’intervention du quatrième niveau qu’est la Sous-direction de l’ADN présente dans chaque région. Assortis de bordereaux d’envoi, les dossiers des différents postulants parviendront à l’ultime instance décisionnelle. Il s’agit de la Direction générale de l’ADN où leur éligibilité devra passer par la touche rigoureuse et impartiale de services techniques et d’intermédiaires assez avertis pour les évaluer selon les critères d’évaluation suivants : fiabilité des projets, leur validité socio-économique et leur performance financière, la priorité régionale, la disponibilité du coût, entre autres.

En plus donc des vertus d’une approche originale de réinsertion, les balises de transparence et de rigueur constituent autant d’atouts à travers lesquels le nouveau Programme s’imposera, à coup sûr, comme une pierre substantielle du grand chantier de développement ouvert par l’ADN

A KEITA

Visite de Kadhafi au Niger : Les surprises…. de Kadhafi

Tamtam Info / Laoual Sallaou Ismaël Roue de l’Histoire n° 448 du 18-03-09
vendredi 20 mars 2009

Le Guide de la Révolution libyenne Mouammar El Kadhafi en provenance de la Mauritanie, où il a semé le désordre en apportant un soutien ferme à la junte militaire putschiste, qui devait en principe faire une escale technique le jeudi dernier à Niamey, vient de passer 4 jours dans notre pays. Imposant l’improvisation à ses hôtes, sa visite a été encore marquée par des frasques, des errements dont le point le plus culminant fut atteint à l’occasion du banquet qui lui a été offert par le Président de la République Mamadou Tandja. De surprise en surprise, cette visite de Kadhafi de mars 2009 au Niger qui a bien commencé a fini par donner un arrière goût amer face à ce qui fut considéré comme une ingérence loin de refléter les idéaux de l’Union africaine dont il a pourtant la charge de défendre..

Les autorités nigériennes, elles-mêmes n’avaient vraisemblablement pas le calendrier de visite du Guide de la Révolution d’El Fateh, récemment investi de la lourde responsabilité de présider aux destinées de l’Union Africaine. Au départ, les sources officielles annonçaient juste une simple escale technique à l’aéroport de Niamey qui se transforma vite en visite privée puis en une longue visite d’amitié et de travail. Du jeudi 12 au dimanche 15 mars 2009, le président de l’Union Africaine, ‘’Roi des Rois’’, titre qu’il affectionne, va chercher à imprimer ses marques, à imposer son rythme, se livrant à des fantaisies dont lui seul a le secret, surtout quand il se trouve à l’extérieur de son pays.

Promenades dans certains quartiers de la ville de Niamey, partie de chasse, banquet, il a eu droit à tout cela dans une improvisation totale qui a mis à mal les autorités nigériennes, qui manifestement avaient eu du mal à gérer un hôte devenu encombrant. Certes le Guide la Révolution libyenne avait une grosse surprise à laquelle ne s’attendait de sitôt le commun des nigériens. En effet, à son arrivée à Niamey le jeudi 12 mars 2009, il amenait en personne les 6 des 7 otages détenus par les combattants du MNJ depuis les événements dramatiques de Tizerzeit.

Une grande surprise qui lui a valu les félicitations du Président Tandja en tant que grand médiateur de la CEN/SAD et la reconnaissance du peuple nigérien tout entier pour le dévouement avec lequel, il a obtenu la libération des otages. Hommage aussi pour tous les efforts qu’il a fournis depuis le déclenchement de l’insécurité qui prévaut au nord de notre pays. L’accueil chaleureux et cordial qu’il a reçu de la part des autorités nigériennes au plus haut sommet va certainement peser dans le prolongement de l’escale tech- nique du Guide de la Révolution qui se transforma subitement en une visite à caractère privé dans un premier temps.

Le Président de l’Union Africaine mettra à profit son séjour pour se livrer à des promenades, dans divers quartiers de la ville de Niamey, mettant dans une situation inconfortable les gardes qui étaient chargés de veiller sur sa sécurité. Au contact du monde réel, loin de sa tour d’Ivoire et de la paranoïa qui l’anime en permanence dans son pays et qui le fait vivre de tente en tente, Kadhafi a cohabité avec la misère des quartiers populeux de Niamey. Une occasion que ne s’est pas offert le Président Tandja depuis qu’il est perché dans son palais.

L’autre surprise du Guide de la Révolution libyenne, il l’a réservé pour le banquet qui lui a été offert par le Président Tandja le samedi 14 mars 2009. Arborant sa robe de Président de l’Union Africaine, il sollicitera répondre aux félicitations renouvelées du Président de la République et du peuple nigérien pour les efforts que la Libye et son Guide ont déployés dans la question de l’insécurité qui frappe le Nord du Niger. Le Colonel Kadhafi va appeler une fois de plus les combattants touaregs à déposer les armes avant de décrire la situation du Sahara qui est devenu un espace où circulent des armes, de la drogue et surtout où se fait le trafic des êtres humains.

Le Président de l’Union Africaine qui a toujours improvisé ses discours va rentrer dans ses frasques populeuses, abordant la question de la démocratie en Afrique et surtout les Constitutions africaines qu’il a qualifiées de paperasses écrites donc sans aucune valeur morale et juridique. Un terrain glissant qui l’a conduit à parler de modification de constitution pour ne plus limiter les mandats, de laisser libre cours à la volonté populaire, toute chose qui est aux antipodes des valeurs et objectifs que défend l’Union Africaine. Ce débat soulevé par Kadhafi dans notre pays a été perçu par l’écrasante majorité des nigériens comme une ingérence dans le débat national du Tazartché.

Quel chef d’Etat africain pourrait critiquer en Libye le libre choix de ce peuple sur ‘’son pouvoir du peuple et le livre vert’’, se demandaient les observateurs ? En tout cas, les errements du Guide de la Révolution libyenne, qui a échoué dans la médiation qu’il menait en Mauritanie avec les mêmes maladresses, que beaucoup de leaders de la classe politique nationale et acteurs de la société civile ne lui pardonnent pas, a porté un masque opaque sur la grosse surprise qu’il a faite aux nigériens en ramenant personnellement les otages du MNJ détenus depuis les événements tragiques du 22 juin 2007.

Une fois de plus Kadhafi a manqué au cours de cette visite une occasion en or de se faire une image d’un panafricain, d’un médiateur respectueux du choix libre des autres peuples et de leurs valeurs. Un comportement qui justifie, si besoin est, les hésitations de ses pairs africains lorsqu’ils allaient le porter à la tête de l’Union Africaine.

Laoual Sallaou Ismaël

jeudi 19 mars 2009

Tuaregs are roots-rocking the world: Tinarwen on tour


par JA08, le 19 Mars 2009 à 16:40

Tuareg roots-rock band Tinariwen tour the U.K. and U.S. in March and April 2009

Dates des prochains concerts du groupe Tinariwen en Angleterre et aux Etats Unis (mars et Avril 2009)


MARCH - UK

18 De La Warr Pavilion Bexhill

19 De Montfort Hall Leicester

20 Manchester Academy Manchester

21 Edinburgh Picture House Edinburgh

22 Liverpool Philharmonic Hall Liverpool

23 Leeds Irish Centre Leeds

25 Komedia Bath

26 Koko London

27 Reading Town Hall Reading

28 The Rainbow Warehouse Birmingham


APRIL - USA

16 Palace of Fine Arts Theatre San Francisco

17 Rio Theatre Santa Cruz

18 Coachella: Empire Polo Field Indio

19 Santa Fe Brewing Company Santa Fe

21 KTAOS Solar Center Taos

22 Old Town School Chicago

24 Le Poisson Rouge New York

25 Heineken TransAtlantic Festival Miami


Read the latest RootsWorld review


Tinarwen: Live in London (DVD)


Other fine rock-and-blues-influenced Saharan guitar bands have followed in their wake (including Etran Finatawa, Toumast and Terakaft), but Tinariwen beat the rest to wider recognition and remain either the best of the bunch or the first among equals depending on how you look at it. Great though their albums are, Tinariwen also deliver in concert. I caught them live at the Houston International Festival in 2006, and they managed to do a lot with a little. Standing in an all but stock-still row on the stage and barely speaking between songs, they attracted a large and attentive crowd in remarkably short order with nothing but pure hypnotic guitar and bass riffs, sparse percussion and vocals that split the difference between Timbuktu and the Mississippi Delta.


The group's new Live in London DVD similarly finds them making magic with the simplest of ingredients, though here the lineup is expanded to include female backup vocals (which they didn't have on their '06 U.S. jaunt), a guest turn by Justin Adams (the versatile U.K. guitarist and producer who helped bring Tinariwen to the attention of the world) and of course production values including cameras zooming in on the little nuances that make the music all the more persuasive. By and large, though, the presentation of the concert portion of the DVD is as simple as the music, so the featured songs from Tinariwen's three albums get by unassumingly and brilliantly on the strength of indomitable Touareg spirit, non-indulgent guitar mastery and spellbinding, repetitive rhythms.


This would be enough to make this release a must-have, but consider the bonus material as well. There's a lengthy interview with band founder Ibrahim Ag Alhabib, conducted by a desert campfire at night, in which he speaks in riveting detail about the hardships of post-colonial Mali and how he embraced music to overcome them. A shorter interview with Adams and a mini-documentary provide further elucidation as to the band's origins, outlook and creativity. It all makes for a combination of music and imagery that provides nothing glossy or clever in the way of visuals, yet scores an absolute knockout in presenting what Tinariwen does best and the story behind it. -

Tom Orr